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"Etat d’urgence économique déclaré aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence 2022 « pour réussir les transformations du monde ». Des femmes économistes en piste aujourd’hui comme hier pour « changer le monde »" par Jacques Hallard

samedi 23 juillet 2022, par Hallard Jacques


ISIAS Economie Femmes

Etat d’urgence économique déclaré aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence 2022 « pour réussir les transformations du monde ». Des femmes économistes en piste aujourd’hui comme hier pour « changer le monde »

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 21/07/2022

Plan du document : Introduction Sommaire Auteur

Les Rencontres économiques d’Aix sont organisées par le ‘Cercle des économistes’, un cercle de réflexion fondé en 1992 à l’initiative de Jean-Hervé Lorenzi, qui réunit actuellement trente économistes et universitaires. Sa mission est d’organiser et de promouvoir un débat économique ouvert et accessible à tous. Wikipédia


Introduction

Ce dossier a visée didactique a deux objectifs principaux :

* Rapporter sur les « Rencontres économiques d’Aix-en-Provence 2022 où « les économistes déclarent l’état d’urgence »… - Lire sur l’économie : « Ce que préconisent Françoise Benhamou, Hélène Rey et Akiko Suwa-Eisenmann pour changer le monde ».

* Présenter des personnalités féminines dans le secteur de l’économie à partir de plusieurs sources : « portraits de femmes économistes… des femmes d’hier et d’aujourd’hui qui ont transformé l’économie… et qui aident à sortir les femmes du grand silence », dans la discipline de l’économie politique et de la science économique qui étudient l’économie en tant qu’activité humaine, consistant à la production, à la distribution, à l’échange et la consommation des biens et des services.

Pour mémoire, « Le nom économie provient du grec ancien οἰκονομία / oikonomía qui signifie « administration d’un foyer ». Si dans l’Antiquité Xénophon et Aristote ont chacun écrit un traité sur l’économie, c’est à partir du XVIIe siècle que se développe la pensée économique moderne, avec le mercantilisme, puis au XVIIIe siècle avec les physiocrates. L’économie politique débute à la fin du XVIIIe siècle avec Adam Smith, puis David Ricardo ou encore Jean-Baptiste Say (les classiques) au début XIXe siècle. C’est avec la révolution marginaliste à la fin du XIXe siècle que l’économie se constitue comme une discipline scientifique et s’institutionnalise. Au sein de la discipline, on distingue deux grandes approches : la macroéconomie, qui étudie les grands agrégats économiques (épargne, investissement, consommation, croissance économique), et la microéconomie, qui étudie le comportement des agents économiques (individus, ménages, entreprises) et leurs interactions, notamment sur les marchés. Comme dans d’autres disciplines, l’économie se décline selon un spectre depuis la théorie économique, qui vise à construire un corpus de résultats fondamentaux et abstraits sur le fonctionnement de l’économie, jusqu’à l’économie appliquée, qui utilise les outils de la théorie économique et des disciplines connexes pour étudier des domaines importants comme l’environnement, le travail, la santé, l’immobilier, l’organisation industrielle ou encore l’éducation… - Source de l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_(discipline)

Ce dossier se termine par un article du Club de l’économie du journal « Le Monde » : « Les “gilets jaunes” étaient sortis pour beaucoup moins que ça » - Propos recueillis par Philippe Escande et Françoise Fressoz

Les articles retenus pour ce dossier dont décrits avec leurs sources dans le sommaire ci-après.

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Sommaire

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  • Rencontres économiques d’Aix-en-Provence 2022 : les économistes déclarent l’état d’urgence - Par Meriem Bioud [Journaliste ‘la Provence’ service économie et social. Eco féminisme, pop culture, hpi] - Dimanche 10/07/2022 à 13h39 - Document ‘laprovence.com’ - Économie Aix-en-Provence – Photo : Bruno Le Maire et Élisabeth Borne, hier à Aix. Photo Nicolas Vallauri
    Trois jours de débats, 5.500 visiteurs présents sur place et près de 400.000 participants à distance. Les rencontres économiques d’Aix en Provence viennent de s’achever. Grands patrons, membres du gouvernement mais aussi créateurs de jeunes entreprises et étudiants y ont débattu des ’transformations du monde’, le thème principal de cette 22ème édition. Pour rappel le rendez-vous à réuni 350 intervenants de 43 nationalités. ’Un évènement unique en France’, d’après Jean Hervé Lorenzi, président du cercle économiste qui organise l’évènement depuis 2001. Il s’est notamment réjouit de la venue d’Élisabeth Borne, récemment nommée première ministre. Et tout ça en Provence.

[Jean-Hervé Lorenzi, né le 24 juillet 1947 à Toulon, est un économiste et un dirigeant d’entreprises français. Auteur de nombreux ouvrages, son dernier livre La Grande Rupture a été co-écrit avec l’économiste Alain Villemeur et publié aux éditions Odile Jacob. Il a occupé de nombreuses fonctions : Directeur Général de la SARI, du CEA-Industrie, de Gras-Savoye, Membre du Directoire d’Edmond de Rothschild. Jean-Hervé Lorenzi a aussi été Professeur d’Économie à l’Université Paris 13 et Paris-Dauphine et Conseiller économique du Premier ministre Édith Cresson. Chevalier de l’ordre national du Mérite et officier de la Légion d’honneur, ses analyses sont souvent relayées dans la presse. Jean-Hervé Lorenzi a fondé le Cercle des économistes, il préside les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. Il est également titulaire de la chaire de recherche ’Transitions Démographiques, Transitions économiques’… » - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Herv%C3%A9_Lorenzi ].

La déclaration qui conclue ces heures de conversation (disponibles en replay sur le site de l’évènement) est aussi un signal d’alarme. ’État d’urgence économique’, c’est ainsi que les 32 membres du cercle des économistes, ont choisi de l’intituler. Dès l’introduction, le ton est donné : ’Nous sommes convaincus que nous risquons de faire face très prochainement à un choc économique et social important auquel nous devons répondre par des décisions urgentes’, indiquent-ils.

Face à cette ’urgence’, les universitaires insistent sur l’importance des 12 prochains mois, ’décisifs pour éviter toute tension économique et sociale’. Ils adressent sept propositions aux décideurs politiques.

1/ Le pouvoir d’achat. Ils estiment qu’il faut ’regrouper les dispositifs de soutien en un chèque unique’. Jean Hervé Lorenzi, professeur émérite à la prestigieuse université Paris Dauphine et président du cercle estime que cette aide devrait avoisiner les 2000 ¤, soit 1,2 fois le montant du Smic. Il faut aussi d’après eux préparer la fin du bouclier tarifaire et réduire progressivement la consommation d’énergie.

2/ Le logement. Ils recommandent la construction de 500.000 nouveaux logements et de 100.000 places en résidences universitaires.

3/ L’emploi. Selon eux le taux d’emploi est ’anormalement bas pour les jeunes et les seniors en France’. Ils recommandent le développement du dispositif ’un jeune une solution’, la réforme du système d’enseignement supérieur et le report du départ à la retraite des séniors mais de manière ’volontaire, et choisie’.

4/ Compétitivité. Ils alertent sur la ’situation catastrophique de la balance commerciale’ et le ’stade avancé de la désindustrialisation’. Pour faire progresser la compétitivité, ils proposent la baisse des impôts de production à 3% du PIB et le doublement de l’épargne lié aux actifs risqués.

5/ Production d’énergie. Il faut d’après eux mobiliser l’intégralité de la filière nucléaire et développer l’énergie ’décarbonée’.

6/ Services publics. Ils demandent de ’mettre un terme à la dégradation des deux services publics fondamentaux’ que sont les soins et l’enseignement. Pour y parvenir ils recommandent de ’donner plus de pouvoir aux médecins’ et de ’réorganiser l’hôpital public’. Il faut aussi d’après eux ’donner plus d’autonomie aux lycées et aux établissements d’enseignement supérieur’. Notamment en termes de budget.

7/ La dette. Pour ’réduire les dépenses publiques’, les économistes du cercle pensent qu’il faut ’réorganiser en profondeur les services publics au niveau national et local’. Pour y parvenir ils estiment qu’il faut allouer ’des budgets spécifiques assortis d’indicateurs pour évaluer leur performance’.

Et aussi Rencontres économiques d’Aix : Bruno Le Maire propose une task force parlementaire sur la dépense publique

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  • Les rencontres économiques à Aix-en-Provence : à quoi ça sert ? – Vidéo 1:33 - Ouest-FranceMarion DUBOIS - Publié le 09/07/2022 à 13h35 – Document ‘ouest-france.fr’
    Depuis vendredi 8 juillet et jusqu’au dimanche 10 juillet 2022, les rencontres économiques portées par le Cercle des économistes rassemble toute la planète économique à Aix-en-Provence. C’est un des principaux rendez-vous en Europe qui rassemble à la fois des chefs d’entreprise, des décideurs politiques, des membres de la société civile. La grande thématique 2022 : ’Réussir les transformations du monde’. Les débats se construisent autour de quatre grandes thématiques : ’Les Modes de vie, les modes de gouvernance, les modes de production, la mondialisation’.

C’est l’occasion de décoder l’actualité économique, saisir les enjeux à venir, et tracer les grandes lignes économiques et sociales pour la France. 

Plus de vidéos : Économie Lecture automatique

Actu - VIDÉO. Energie : un plan de délestage en vue auprès des entreprises- En vue de la crise énergétique qui va se durcir, le ministre Bruno Le Maire a annonceé un plan de délestage inévitable à la rentrée auprès de certaines entreprises. Il en a expliqué les préparations aux rencontres … 10/07

Actu Les Rencontres économiques d’Aix... à quoi ça sert ?Pendant trois jours, Les Rencontres économiques d’Aix vont débattre des grands enjeux économiques sociaux et climatiques auxquels nous sommes confrontés. 61 conférences permettront d’identifier les défis … 09/07

VIDÉO. Pouvoir d’achat : la Première ministre détaille les principales mesures du projet de loi08/07

Actu VIDÉO. Créer son entreprise ? S’il suffisait d’oser !07/07

Contactez-nous Ouest-France Solidarité Archives du siteQui sommes-nous ? Tarifs de références Charte utilisateur Plan du site - Ouest-France : toute l’actualité en direct, l’info en continu

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© Ouest-France - Source : https://www.ouest-france.fr/economie/video-energie-un-plan-de-delestage-en-vue-au-pres-des-entreprises-255c17c0-0d23-3e7b-8717-1e1a476688a7

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Retrouvez les dernières actualités des REAix2022 surle site de l’événement

Rendez-vous pour une 22ème édition exceptionnelle La période que les sociétés et le monde traversent en ce moment est exceptionnelle. Les 22èmes Rencontres Économiques le seront donc également.

Cette année, le plus grand débat économique européen ouvert à tous et gratuit accueillera 5.000 personnes en présentiel et des centaines de milliers à distance. 350 intervenants d’une quarantaine de pays débattront autour de 4 transformations majeures.

Les transformations des modes de vie - Consommation, pouvoir d’achat, sobriété, bien-être, inégalités…

Les transformations des modes de production - Travail, formation, compétences, énergie, finance, innovation…
Les transformations des modes de gouvernances - Démocratie, politiques publiques, contrat social…
Les transformations de la mondialisation - Multilatéralisme, géostratégie, conflits, souverainetés, migrations…

Jamais l’avenir ne fut plus incertain mais également porteur d’opportunités. Ce sera à la 22e édition des Rencontres de faire émerger les possibilités d’une société prête et en capacité de réussir de réels changements.

Infos pratiques : 8 juillet 2022 - Aix-en-Provence

Discuter, Agir, Changer – Jeunesse 2022 - A propos de #DAC2022 La jeunesse ne doit pas être un sujet parmi d’autres des élections présidentielle et législative, mais bien le sujet central. Après deux années éprouvantes, cette génération … Lire l’article

Prix du Meilleur Jeune Économiste 2022 Prix du Meilleur Jeune Économiste 2022

Eric Monnet, 39 ans, est le lauréat du Prix 2022 Après des études à l’Ecole normale supérieure de Lyon, il a soutenu sa thèse en 2012 à l’EHESS et à PSE, et celle-ci a obtenu plusieurs . . . Lire l’article

Les grandes transformations des décennies à venir sont l’#énergie et la réduction des émissions de #CO2 »… https://t.co/MkxkfqAbHL

Les propositions des #REAIX2022 sur de grands sujets : - Transition écologique - Souveraineté industrielle et technique … https://t.co/NortlIg0NB

Le Cercle des Économistes @Cercle_eco - Qui sommes-nous ? Membres Espace presse Le Cercle recrute Contact Mentions Légales

Le Cercle des économistes - 30 universitaires

Le Cercle des économistes

Source : https://lecercledeseconomistes.fr/evenements/les-rencontres-economiques-daix-en-provence-2022/

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  • Les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence - Fin de la 22ème édition - Revivez l’événement ! > 61 sessions et débats pour réussir les transformations du monde
    VOIR LES REPLAYS – NB : c’est une offre exceptionnelle et un moyen de suivre confortablement et sans filtres, les contributions des personnalités invitées, reconnues éminentes dans leurs fonctions et dans le cadre de la pensée économique dominante qu’il nous faut aussi comprendre - JH).

350 intervenants - 45 pays représentés - 120 jeunes invités pour débattre - 61 sessions et débats

https://www.lesrencontreseconomiques.fr/wp-content/uploads/2022/07/20220710_reaix2022-df-224x318.png

Etat d’urgence économique

La situation que nous vivons aujourd’hui est particulièrement importante, entre craintes sociales pour les prochains mois et ambition économique pour les années à venir. Oui, nous sommes convaincus que nous risquons d’une part de faire face très prochainement à un choc économique et social important auquel nous devons répondre par des décisions urgentes, et d’autre part qu’il nous faut relancer le débat avec ambition sur les grands sujets qui structurent l’évolution du monde. Le débat doit s’appuyer sur l’évaluation des politiques publiques actuelles, essentielle pour parvenir à trouver un consensus sur l’état des lieux économique du pays et réussir à définir les points d’accord et de désaccord.

Découvrez l’état d’urgence économique

Le plus grand forum économique d’Europe, ouvert à tous, revient les 8-9-10 juillet

350 intervenants de 45 nationalités, représentant les différentes parties prenantes de la société débattront pour « Réussir les transformations du monde ».

Société, environnement, jeunesse,’tech’, relations internationales, industries, entreprises, santé… 61 conférences permettront d’identifier des solutions aux défis de notre époque, dans un programme axé autour de 4 grandes transformations.

Avec le soutien de :

https://www.lesrencontreseconomiques.fr/wp-content/uploads/2022/06/logo_accueil_aixmarseiletco-490x76.png

Le programme >

10 juillet |

https://www.lesrencontreseconomiques.fr/wp-content/themes/reaix/assets/img/pictos/clock-grey-cercle.png12:15 - 13:15 - Session finale - Réussir les transformations du monde- Faisons-nous face à un ultimatum de changement ? Quelles transformations retenir de…

10 juillet |

https://www.lesrencontreseconomiques.fr/wp-content/themes/reaix/assets/img/pictos/clock-grey-cercle.png13:15 - 13:45 - Déclaration des Rencontres Économiques- Nous sommes entrés dans un nouveau monde. Un monde dans lequel …

10 juillet |

https://www.lesrencontreseconomiques.fr/wp-content/themes/reaix/assets/img/pictos/clock-grey-cercle.png08:30 - 09:15 - Session spéciale- Transition écologique, mondialisation, souverainetés, Covid, guerre en Ukraine, retour brutal de l’inflation,…

Ils interviendront > Découvrir tous les intervenantsavec - pour chaque intervenante-te - : biographie, résumé et ‘replay’ complet

Nabil AYOUCHRéalisateur - Abhijit BANERJEEPrix Nobel d’Economie, Professeur-
Massachusetts Institute of Technology - Anders Fogh RASMUSSENAncien SG de l’OTAN - Fawzia KOOFIAncienne Vice-Présidente du Parlement d’Afghanistan Christine LAGARDEPrésidente de la Banque centrale européenne - Ninni NORRACitizens’ representative of Finland Conference on the Future of Europe - Gayle SMITHDirectrice Générale, ONE - Cynthia FLEURY PERKINSProfesseur Titulaire Chaire Humanités et Santé -
Conservatoire National des Arts et Métiers

Autour des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence 2022 :

La plus grande conversation sur les besoins et les attentes des 18-28 ans

35 notes et des propositions sur les sujets qui comptent

Le concours qui donne la parole aux jeunes sur les questions économiques

Ils parlent des Rencontres Économiques :

« Les Rencontres Économiques sont devenues un vrai moment d’échanges sur la situation économique en France, en Europe et dans le reste du Monde avec beaucoup d’intervenants de grande qualité et c’est devenu un moment important de la vie économique du pays. » - Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances

« Mon assiduité aux Rencontres Économiques tient à l’évidence qu’il s’agit d’un événement devenu incontournable, permettant de s’enrichir au contact des autres intervenants, d’échanger avec le public, et d’exposer analyses et propositions dans un cadre privilégié et dans une relation toujours empreinte de respect de l’autre. » - Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale européenne

« Les Rencontres Économiques is one of the most amazing conferences I have attended. It brought together a diverse group of the greatest minds for co-creation and a rich debate. » - Les Rencontres Économiques sont l’une des conférences les plus étonnantes auxquelles j’ai assisté. Il a réuni un groupe diversifié des plus grands esprits pour la co-création et un riche débat. » - Andres Sutt, ministre de l’Entrepreneuriat et du Numérique, Estonie.

Nos partenaires [liste impressionnante] > Voir tous les partenaires

Le Cercle des économistes a créé les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence en 2001. Elles sont devenues le rendez-vous de réflexion et de débat incontournable du monde économique en France.

Les Rencontres Économiques - Éditions précédentes - Qui sommes nous ? - Partenaires

Programme > Programme Intervenants Les thèmes du programme Relançons le débat économique Discuter, Agir, Changer – Jeunesse 2022

La Parole aux 18-28 > La Parole aux 18-28 Calendrier Conditions de participation Retour sur l’édition 2021 Recueils des éditions précédentes Partenaires - Mentions légales Politique de confidentialité

Le Cercle des économistes a créé les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence en 2001. Elles sont devenues le rendez-vous de réflexion et de débat incontournable du monde économique en France.

Source : https://www.lesrencontreseconomiques.fr/

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  • Économie : ce que préconisent Françoise Benhamou, Hélène Rey et Akiko Suwa-Eisenmann pour changer le monde - 20h00, le 9 juillet 2022, modifié à 10h18, le 12 juillet 2022 - Propos recueillis par Bruna Basini – Document JDD Actualités Economie & Business Page 21 – Réservé aux abonné JDD AccueilEconomie
    Photo - Françoise Benhamou, Akiko Suwa-Eisenmann et Hélène Rey. (Glasshouse pour les Rencontres économiques)

À l’occasion des Rencontres économiques [Aix 2022], Françoise Benhamou, professeure à Sorbonne Paris Nord, Hélène Rey, professeure à la London Business School et Akiko Suwa-Eisenmann, professeure à la Paris School of conomics, partagent leurs idées pour faire face aux crises mondiales. 

Elles enseignent l’économie et sont membres du Cercle des économistes. À l’occasion de la 22e édition des Rencontres d’Aix-en-Provence ayant pour thème «  Réussir les transformations du monde  », elles identifient les réponses essentielles à apporter à une planète en état d’urgence économique, en quête à la fois de changements immédiats et de transformations de long terme. Elles nous parlent des fragmentations françaises, nous livrent leurs recettes pour atteindre l’égalité femmes-hommes et nous exposent ce qui distingue les économistes femmes de leurs confrères.

Famine, inflation galopante, les risques mondiaux se multiplient. Sont-ils d’une ampleur inédite  ?

Françoise Benhamou (F.B.)  : Nous vivons une époque singulière où quatre risques s’entrecroisent : la guerre, la fragilisation de nos démocraties, un choc sanitaire toujours en cours et le climat. Et tous ont un impact économique. 

Akiko Suwa-Eisenmann (­A.S.-E.)  : Le monde a déjà connu des épisodes de guerre, de famine et de pandémie. Ce qui est frappant et inédit, c’est le retour de la guerre en Europe dans un moment d’urgence des décisions à prendre pour contrer le changement climatique. En matière agricole, par exemple, nous sommes confrontés à des injonctions contradictoires : faut-il pour assurer la sécurité alimentaire remettre des jachères en culture et utiliser plus de pesticides et donc renoncer à préserver le long terme ? Ou diminuer les subventions aux biocarburants afin de récupérer de la terre pour se nourrir ?

Qu’en est-il du risque énergétique  ?

A.S.-E.  : Les sanctions européennes contre la Russie ont contribué à augmenter les prix du pétrole et du gaz, laissant quasi inchangées les recettes russes. Et la hausse des prix de l’énergie dans les pays importateurs, telle la France, agit comme une taxe sur les consommateurs et pourrait les amener à modifier durablement leurs comportements et à accélérer leur transition écologique. En France, le risque est moins la fragmentation que la polarisation

Ce contexte fait-il de la France un pays plus fragmenté que les autres  ?

Hélène Rey (H.R.)  : Non. Les États-Unis, par exemple, connaissent une profonde fragmentation. Les Américains sont divisés sur les armes à feu, l’avortement, les inégalités ou la couverture médicale. Un quart d’entre eux pensent que Trump a été réélu et vivent dans une réalité alternative. Les ­Français sont moins divisés mais il y a des polarisations importantes, attisées par les discours extrémistes.

F.B.  : Ce qui nous oppose vient du fait que nous avons longtemps vécu avec des valeurs universelles qui se heurtent aujourd’hui à de nouvelles valeurs comme la diversité. De même que notre passion pour l’égalité s’entrechoque avec le concept d’équité.

A.S.-E. : En France, le risque est moins la fragmentation que la polarisation. Il est facile de schématiser les oppositions. Il serait préférable de faire apparaître les points d’accord et ce qui importe dans les points de désaccord. Ce travail est indispensable en politique, dans les médias et dans notre vie de tous les jours. Nous devons engager le débat.

S’il fallait ne retenir qu’une transformation du monde, laquelle vous semble indispensable  ?

H.R.  : Il faut agir sur le changement climatique et sur la biodiversité avec des outils comme le prix du carbone, l’investissement en infrastructures, et la promotion de la sobriété. La transition énergétique va avoir des effets plus douloureux pour les moins favorisés. Il faudra donc l’accompagner par des aides pour les plus modestes. Actuellement, l’Europe émet 8 % des gaz à effet de serre dans le monde et fait face à de très gros émetteurs comme les États-Unis, la Chine et l’Inde. Or l’Inde et la Chine sont occupées à sortir leur population de la pauvreté. C’est donc aujourd’hui à l’Europe et aux ­États-Unis qu’incombe la responsabilité de mettre le paquet en R&D pour développer et diffuser des énergies propres et de capture du carbone.

F.B.  : Ce qui importe, c’est de changer d’approche. Nous devons trouver une nouvelle manière d’établir un diagnostic entre experts, politiques et citoyens pour mettre en place les bonnes solutions. Prenons le cas de jeunes décrocheurs. Si on n’a pas un diagnostic partagé, on n’avancera pas sur ce sujet.

A.S.-E.  : La transformation cruciale est celle des modes de vie. Pour cela, il faut débattre et trouver des points d’accord tout en ayant conscience de nos différences. De manière transversale, dans chaque transformation, on trouve des acteurs de taille différente, de l’inégalité, de la concentration. Il faut utiliser ces rapports de force pour que les gros aient la capacité d’investir mais fassent de la place aux petits.

Nous sommes plus constructives et moins individualistes

Comment atteindre l’objectif d’égalité femmes-hommes  ?

H.R.  : En améliorant le système éducatif pour lui faire franchir un saut qualitatif et en défendant nos institutions démocratiques. C’est un couplage essentiel. La décision de la Cour suprême américaine qui dénie aux femmes le droit d’avorter est une terrible régression, qui reflète la décadence de la démocratie aux États-Unis et le sabotage des institutions indépendantes par Trump. Nous subissons aussi en Europe une corrosion de nos institutions. Elles se dégradent en Hongrie, en Pologne et même au Royaume-Uni.

A.S.-E.  : Dans les pays en développement, et pas seulement, les femmes sont souvent plus pauvres, ont moins accès aux soins de santé, à l’éducation, à l’emploi, à l’héritage. Œuvrer pour l’égalité entre les femmes et les hommes, c’est progresser dans toutes ces dimensions. Et n’oublions pas que plus les gens participent dans une société, plus il y a de l’innovation. Or les femmes ont des idées !

F.B.  : Ce qui importe, c’est l’égalité salariale et l’égalité des chances. Il faut offrir aux femmes une écoute permanente au niveau de l’entreprise et dans les quartiers pour les aider à répondre aux difficultés qu’elles rencontrent dans ces domaines. Sur les autres plans, les femmes continuent de s’affirmer, y compris en Afrique, où l’on compte beaucoup d’entrepreneuses qui saisissent leur chance.

Qu’est-ce qui distinguent les femmes économistes de leurs confrères  ?

H.R.  : Globalement, nous sommes plus constructives et moins individualistes. Nous proposons des solutions fondées sur des analyses quantitatives le plus objectives possibles.

A.S.-E.  : Les économistes femmes travaillent sur tous les sujets, même si elles sont sans doute plus nombreuses dans certains domaines. Si l’on devait chercher une différence, ce serait peut-être dans leurs prises de parole publiques : les économistes femmes que je connais voudront parler seulement des sujets sur lesquels elles ont travaillé, moins par crainte d’un procès en légitimité que par souci d’efficacité collective.

F.B.  : Rappelons que nous avons une Prix Nobel, Esther Duflo. Les femmes montent en force dans l’économie. Peut-être ont-elles un spectre de réflexion plus large.

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Source : https://www.lejdd.fr/Economie/economie-ce-que-preconisent-francoise-benhamou-helene-rey-et-akiko-suwa-eisenmann-pour-changer-le-monde-4122457

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  • Portraits de femmes économistes : Elinor Ostrom, Rosa Luxembourg et Joan Robinson.– Mars 2021 - Série d’émissions de ‘France Culture’ « Entendez-vous l’éco ? » du lundi au vendredi de 14h00 à 15h00
    Souvent beaucoup plus méconnues que leurs pairs masculins, les femmes ont aussi marqué la pensée économique. Cette semaine, nous nous intéressons à la vie et à la pensée de trois d’entre elles : Elinor Ostrom, Rosa Luxembourg et Joan Robinson.

En savoir plus

En 2009, le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel fût décerné à Elinor Ostrom et Oliver Williamson pour leurs travaux sur la « gouvernance économique ».

Épisode 1/3 : Elinor Ostrom : la première Nobel

Longtemps oubliée par les chercheurs en sciences sociales et cataloguée pour ses apports en sciences politiques plutôt qu’en économie, Elinor Ostrom a pourtant marqué l’histoire de la science économique en devenant en 2009 la première femme lauréat du « Prix Nobel d’économie ». Mardi 9 mars 2021 - 58 min

Icône révolutionnaire, Rosa Luxemburg est morte assassinée le 15 janvier 1919, à l’âge de 47 ans, lors de la répression de la révolution spartakiste à Berlin.

Épisode 2/3 : Rosa Luxemburg, économiste révolutionnaire

Rosa Luxemburg est avant tout connue pour son militantisme socialiste et communiste, mais elle a toujours souhaité, pour faire advenir la révolution, comprendre le mal capitaliste à la racine. D’où son apport important à l’économie, notamment avec son ouvrage de 1913, « L’accumulation du capital ». Mercredi 10 mars 2021 - 58 min

L’économiste John Kenneth Galbraith écrivait à propos de Joan Robinson qu’elle était « une personnalité dominante - et redoutable - de la communauté universitaire anglophone ».

Épisode 3/3 : Joan Robinson, l’esprit hétérodoxe

Disciple keynésienne et virulente critique des néoclassiques, Joan Robinson s’éloignera finalement de la pensée de son maître après la Seconde Guerre mondiale pour tenter d’en faire une synthèse avec l’analyse marxiste de l’économie. Jeudi 11 mars 2021 - 58 min

À propos de la série -

Souvent beaucoup plus méconnues que leurs pairs masculins, les femmes ont aussi marqué la pensée économique. Cette semaine, nous nous intéressons à la vie et à la pensée de trois d’entre elles : Elinor Ostrom, Rosa Luxembourg et Joan Robinson.

Les carrières des trois femmes économistes auxquelles nous nous intéressons cette semaine ont bien montré que les femmes ont longtemps été mises de côté par la sphère académique en économie. A ce jour, deux femmes seulement ont été récompensées du Prix Nobel d’économie : Elinor Ostrom, dont nous évoquons la vie et la pensée cette semaine, et Esther Duflo. Les deux autres femmes auxquelles nous nous intéressons cette semaine, Rosa Luxemburg, économiste marxiste révolutionnaire, et Joan Robinson, postkeynésienne hétérodoxe, ont toutes les deux été connu pour leur fort caractère, mais moins pour leurs contributions importantes à la science économique.

Comment expliquer que les femmes aient été si peu reconnues en économie ? Et que, quand elles l’ont été, elles sont souvent classées comme hétérodoxes ?

Provenant de l’émission « Entendez-vous l’éco ? », du lundi au vendredi de 14h00 à 15h00 sur France Culture

Entendez-vous l’éco carré

Notions, pensées, auteurs, débats d’actualité : chaque jour, du lundi au jeudi, « Entendez-vous l’éco ? » fait résonner toutes les déclinaisons de l’économie et de son impact sur la société. Pour que, dans le brouhaha d’une actualité souvent saturée, l’éco parvienne jusqu’à nous…

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  • Economie - Sortir les femmes du grand silence - Christian Chavagneux - Le 01 Juillet 2020 - Document ‘alternatives-economiques.fr’ - A lire / Alternatives Economiques n°403 - 07/2020
    Les femmes ont toujours occupé une place importante dans la vie économique, tout en restant pourtant invisibles. Ce dossier les remet sur le devant de la scène.

Olive de Lestonnac, Jeanne Bouvier, Maggie Lena Walker, Suzanne Lacore…, il y a de très grandes chances pour que vous n’ayez jamais entendu parler de ces femmes. Pourtant, cheffe d’entreprise, syndicaliste, banquière, ministre, chacune d’entre elles a joué un rôle clé dans l’économie de son époque. Mais un rôle sous-estimé et peu connu. C’est le lot des femmes : aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire de l’économie, elles y ont toujours occupé une place importante, mais rendue invisible. Il est plus que temps de les remettre sur le devant de la scène, de les sortir du grand silence qui les a englouties au fil des siècles.

Ce que l’on sait

Quand on pense à la participation des femmes dans l’économie et à l’absence de reconnaissance, la première idée qui vient à l’esprit est le travail domestique. Assurer les tâches quotidiennes ménagères et élever les enfants ont longtemps été considérés comme de leur seul ressort, et comme un devoir marital, non comme un travail. Mais leur contribution va bien au-delà de ce rôle essentiel. Restons dans la sphère domestique : les femmes assuraient souvent la gestion des élevages dans les sociétés agricoles, la production de biens alimentaires et d’objets artisanaux, en particulier ceux liés à l’habillement.

« Faut-il le rappeler ? Les femmes ont toujours travaillé », complète l’historienne Michelle Perrot 1. Et pas seulement dans le cadre familial. La place des femmes dans le monde du travail a toujours été « massive et indispensable », démontrent dans leurs travaux les chercheuses Margaret Maruani et Monique Meron 2. Après avoir aidé à la boutique et à la ferme, sans rémunération, elles ont pris leur place dans le salariat agricole, industriel et, aujourd’hui, majoritairement dans les services.

Ces femmes qui ont transformé l’économie

Ce que l’on commence à savoir

Mais redonner toute leur place aux femmes dans l’histoire de l’économie exige d’aller plus loin. Les économistes commencent tout juste à ‘reraconter’ l’histoire du monde de manière globale, c’est-à-dire en se ‘départissant’ d’une vision ‘occidentalo-centrée’ pour laisser la place aux récits provenant du reste du monde. De quoi, par exemple, s’apercevoir que les grandes découvertes ont démarré au moins dix siècles avant Christophe Colomb ! Le même genre de démarche doit être effectué pour sortir d’une approche ‘masculino-centrée’ de l’histoire économique.

Mais on se heurte alors à un écueil. Le droit subordonnant juridiquement les femmes à leur mari – et ce, en France, jusqu’en 1938 ! –, ces dernières n’avaient pas le droit de signer des contrats, d’emprunter, etc., de manière individuelle. Difficile de faire des affaires dans ces conditions. En revanche, ces contraintes ne s’appliquaient pas aux veuves. C’est pourquoi une grande part des histoires de femmes entrepreneuses dont on dispose les concerne, à l’image de la veuve Clicquot. Grâce aux actes juridiques, on peut retracer leurs parcours. Elles ont très souvent joué un rôle clé dans la pérennité d’entreprises familiales, des petites comme des grandes. D’autres femmes, bien que mariées, y ont réussi également : ni la famille, ni les créanciers, ni les impôts ne voulaient mettre à mal des entreprises profitables quand elles étaient gérées par des femmes compétentes, et tant pis pour le droit !

Businesswomen

La bonne nouvelle, c’est qu’après quelques monographies individuelles, l’historiographie économique des femmes commence à prendre forme. Les travaux synthétiques de Béatrice Craig, professeure d’histoire à l’université d’Ottawa, permettent d’ouvrir les yeux sur six siècles de présence féminine active en Europe et aux Etats-Unis 3. Depuis longtemps, elles sont là où on pouvait les attendre, vendeuses sur les marchés ou dans le textile et les vêtements. Mais on les trouve aussi dans les métiers du livre depuis le XVe siècle, puis comme productrices de bière ou à la tête de maisons de commerce international, en train d’organiser une partie de la mondialisation de leur époque. On croise en outre un nombre incroyable de banquières et d’investisseuses qui contribuent à financer la révolution industrielle, prennent une part significative dans le financement de la dette publique et se révèlent pour certaines des spéculatrices sans limite. Bref, elles n’ont pas suivi l’avis de Fénelon qui, en 1687, dans son Traité de l’éducation des filles, suggérait d’« empêcher les femmes de se passionner sur les affaires », un conseil destiné plus particulièrement aux veuves se retrouvant à la tête d’un capital important.

Elles ont également pris un malin plaisir à faire mentir monsieur de Voltaire qui, dans son dictionnaire philosophique, écrit qu’« on a vu de femmes très savantes comme il en fut de guerrières ; mais il n’y en a jamais eu d’inventrices ». Certes, les statistiques manquent pour le XVIIIe siècle, mais, en se penchant sur les brevets déposés entre 1791 et 1855, la chercheuse B. Zorina Khan 4 met en évidence le travail d’innovation des femmes par le millier de brevets qu’elles ont obtenu en France sur la période, passant d’environ 1,5 % à 3 % du total.

Reste à écrire l’histoire économique au long cours des femmes issues de la société civile, des syndicats, des ONG, etc. Les études manquent encore cruellement. Les pages qui suivent présentent une vingtaine de ces femmes, patronnes, ministres, ouvrières, intellectuelles qui, du XVIe au XXe siècle, sont entrées dans l’histoire générale ou, plus simplement, dans celle de leur entreprise. Largement et injustement méconnues, les voici, enfin, sur le devant de la scène.

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Alternatives Economiques n°403 - 07/2020

  • 1.  Les femmes ou les silences de l’histoire, Flammarion, 2020.
  • 2.  Un siècle de travail des femmes en France, La Découverte, 2012.
  • 3.  Les femmes et le monde des affaires depuis 1500, PUL, 2019.
  • 4. Voir NBER Working Paper n° 20854, janvier 2015.
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Alternatives Economiques

Alternatives économiques - Wikipedia

Source : https://www.alternatives-economiques.fr/sortir-femmes-grand-silence/00093245

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Ces femmes qui ont transformé l’économie : Plus de 70 articles à lire dont le dossier : « Les politiques » - La lecture de l’intégralité de ce numéro est incluse dans votre abonnement numérique.

Elles ont joué un rôle clé, dans leur entreprise, dans leur pays ou dans l’histoire économique et sociale de leur époque. Et pourtant, vous ne les connaissez pas. Vous n’avez jamais entendu, ou presque, prononcer leur nom. Il n’y a qu’une seule raison à cela : ce sont des femmes.

⇊ Découvrir leur histoire ⇊ > Dossier

Ces femmes qui ont transformé l’économie et ont été oubliées

Sortir les femmes du grand silence

Les femmes ont toujours occupé une place importante dans la vie économique, tout en restant pourtant invisibles. Ce dossier les remet sur le devant de la scène.

Les politiques

Tout près du pouvoir

Dans les années 1930, en France et aux Etats-Unis, des femmes sont nommées ministres. Pour le symbole chez nous, pour révolutionner l’Amérique et le monde de l’autre côté de l’Atlantique.

Frances Perkins, Madame New Deal

Les trois hirondelles du Front populaire

Les économistes

Contre la pensée dominante

Les femmes dont l’histoire des idées économiques a retenu le nom ne courent pas les rues. Certaines d’entre elles ont laissé quelques traces… en s’occupant de la postérité de leur mari ! On aurait moins de publications de leurs conjoints si Mary Marshall, Harriet Ann Jevons et Elisabeth Schumpeter n’avaient pas été là, premières collaboratrices intellectuelles importantes des travaux de ces messieurs.

Ces femmes qui ont fait l’économie : Rosa Luxemburg, la rouge

Les femmes dont l’histoire des idées économiques a retenu le nom ne courent pas les rues. Alternatives Economiques vous les fait découvrir. On commence par l’incontournable Rosa Luxemburg. Disciple critique de Marx, elle fut à l’origine d’une théorie qui a inspiré Keynes.

Ces femmes qui ont fait l’économie : Joan Robinson, punie d’être une femme

Les femmes dont l’histoire des idées économiques a retenu le nom ne courent pas les rues. Alternatives Economiques vous les fait découvrir. On poursuit la série avec Joan Robinson, grande économiste qui a publié une vingtaine de livres et une centaine d’articles académique sans être récompensée du prix de la Banque de Suède, certainement à cause de son franc-parler et surtout de son sexe.

Ces femmes qui ont transformé l’économie : Mary Parker Follett, papesse du management

Les femmes dont l’histoire des idées économiques a retenu le nom ne courent pas les rues. Alternatives Economiques vous les fait découvrir. On poursuit la série avec Mary Parker Follett, qui développa une vision du management valorisant la diversité des opinions dans l’entreprise et le travail collectif.

Ces femmes qui ont transformé l’économie : Susan Strange et l’économie politique internationale

Les femmes dont l’histoire des idées économiques a retenu le nom ne courent pas les rues. Alternatives Economiques vous les fait découvrir. On poursuit la série avec Susan Strange, connue pour avoir pointé l’absence de régulation du système financier capitaliste.

Les cheffes d’entreprise

De sacrées femmes d’affaires !

Plonger dans l’histoire économique, c’est découvrir que les femmes d’affaires ont toujours existé. Qu’elles soient juridiquement subordonnées à leur mari n’a pas empêché nombre d’entre elles de gagner leur autonomie et de devenir des entrepreneuses qui, sans surprise, n’ont absolument rien à envier à leurs collègues masculins.

Ces femmes qui ont transformé l’économie : Olive de Lestonnac, superwoman du business

Véritable pionnière née au 16è siècle, trois fois veuve et sans descendance, Olive de Lestonnac mène une vie très bien remplie de vigneronne aguerrie et de femme d’argent avertie

Ces femmes qui ont transformé l’économie : Marguerite Blakey, la boss du commerce

Indépendante et pugnace, cette entrepreneure se lance dans l’importation de produits anglais avec un sens aigu du marketing et des goûts du public.

Ces femmes qui ont transformé l’économie : Madame de Maraise, une DAF de choc !

La Manufacture royale de toiles imprimées doit une bonne partie de son succès à cette fille de commerçant, dotée de multiples talents

La veuve de Dietrich sauve l’entreprise

Les financières

Banquières, et spéculatrices aussi !

Dès le XVIIIe siècle, on trouve des femmes banquières en Europe, généralement des veuves de dirigeants de grandes maisons de commerce faisant travailler l’argent accumulé. Plus tard, elles joueront un rôle clé dans le financement de la révolution industrielle ou le développement de l’économie américaine. Une femme en particulier a laissé une trace importante aux Etats-Unis.

Ces femmes qui ont transformé l’économie : Madame Walker, présidente

Les femmes dont l’histoire des idées économiques a retenu le nom ne courent pas les rues. Alter Eco vous fait découvrir ces oubliées, qui ont pourtant influencé leur époque. On poursuit la série avec Maggie Walker. Fille d’esclave, elle ouvre au début du XXe siècle aux Etats-Unis une banque dont les clients sont en majorité des femmes noires.

Ces femmes qui ont transformé l’économie : Hetty Green ou l’amour de l’argent

La finance n’est pas qu’une affaire d’hommes. Alter Eco vous fait découvrir ces femmes qui savent tirer les cordons de la Bourse. On poursuit notre série avec Hatty Green, une pro de la spéculation au XIXe siècle.

Ces femmes qui ont transformé l’économie : Marthe Hanau, financière trouble

La finance n’est pas qu’une affaire d’hommes. La preuve, la Française Marthe Hanau s’est révélée particulièrement douée pour manipuler les cours de Bourse au début du XXe siècle.

Les combattantes

Sœurs de lutte

Des femmes ont aussi joué un rôle économique important dans la société civile. Des militantes qui, en décalage avec leur temps, ont su mobiliser leurs forces dans des périodes difficiles.

Ces femmes qui ont transformé l’économie : Jeanne Bouvier, syndicaliste autodidacte

Des femmes ont aussi joué un rôle économique important dans la société civile. Des militantes qui, en décalage avec leur temps, ont su mobiliser leurs forces dans des périodes difficiles. Jeanne Bouvier, qui a travaillé à l’usine dès 11 ans et fini par s’investir dans le combat syndicaliste et féministe, est l’une d’elles.

Ces femmes qui ont transformé l’économie : Lucie Aubrac, la résistante

Des femmes ont aussi joué un rôle économique important dans la société civile. Des militantes qui, en décalage avec leur temps, ont su mobiliser leurs forces dans des périodes difficiles, à l’instar de la grande résistante Lucie Aubrac.

Les inventrices

L’innovation au féminin

La petite histoire de trois objets du quotidien qui n’existeraient pas sans les femmes.

Ces femmes qui ont transformé l’économie : Elizabeth Magie invente le Monopoly

De James Watt à Bill Gates, la figure de l’inventeur est très souvent masculine. Pourtant, des femmes sont aussi à l’origine d’innovations majeures. Alter Eco vous fait découvrir la petite histoire de trois objets du quotidien qui n’existeraient pas sans les femmes. On commence par Elizabeth Magie et le célèbre jeu Monopoly.

Ces femmes qui ont transformé l’économie : Melitta Bentz, le café du matin

De James Watt à Bill Gates, la figure de l’inventeur est très souvent masculine. Pourtant, des femmes sont aussi à l’origine d’innovations majeures. Alter Eco vous fait découvrir la petite histoire de trois objets du quotidien qui n’existeraient pas sans les femmes. On poursuit la série avec Melitta Bentz et le filtre à café.

Ces femmes qui ont transformé l’économie : Ida Rosenthal, reine des soutiens-gorges

De James Watt à Bill Gates, la figure de l’inventeur est très souvent masculine. Pourtant, des femmes sont aussi à l’origine d’innovations majeures. Alter Eco vous fait découvrir la petite histoire de trois objets du quotidien qui n’existeraient pas sans les femmes. On poursuit la série avec Ida Rosenthal, à l’origine du soutien-gorge.

Entretien

« L’histoire économique pure et dure néglige encore les femmes »

Les femmes en tant qu’agentes économiques ont été peu étudiées. Un manque que cherchent à combler des historiennes comme Béatrice Craig, de l’université d’Ottawa.

Culture - Ecrire la nature - Se retirer dans la nature, loin de la société de consommation, tel Thoreau près de l’étang de Walden, est un rêve qui a inspiré romans, polars, autofictions, biographies, en France et ailleurs.

Bloc-notes - Le bloc-notes de Philippe Frémeaux

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Alternatives Economiques

Alternatives économiques - Wikipedia

Source : https://www.alternatives-economiques.fr/publication/femmes-ont-transforme-leconomie/197001010100-00093061.html

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Christine Lagarde a visiblement ouvert une voie fertile. Sept ans après sa nomination à la tête du FMI, plusieurs grandes institutions financières ont placé des femmes à des postes clés. Dernière nomination en date, celle de l’Américano-Indienne Gita Gopinath, qui rejoindra l’ancienne ministre française au FMI l’an prochain. Un focus sur elle et cinq de ses consoeurs à la pointe de leur spécialité.

Octobre 2018

01 Gita Gopinath La crack des taux de change
Âge : 46 ans

Nationalité : américaine

Poste : cheffe économiste du Fonds monétaire international à partir de 2019

Christine Lagarde va désormais partager le feu des projecteurs avec cette brillante universitaire néolibérale d’origine indienne. Bardée d’honneurs (Médaille d’or du gouvernement de Delhi, sur la liste des Young Global Leaders du World Economic Forum en 2011 et dans le Top 25 des économistes les plus influents de moins de 45 ans du FMI en 2014...), la coéditrice de la revue American Economic Review, membre du National Bureau of Economic Research, s’est notamment fait connaître par sa vision hétérodoxe de l’impact inflationniste de la flexibilité des taux de change dans les pays émergents. Son père l’avait envoyée étudier à Delhi en vue de rejoindre l’administration. Mais après son PhD à Princeton auprès de Kenneth Rogoff et Ben Bernanke - excusez du peu -, cette gastronome, fan de Bollywood, entame une carrière universitaire aux États-Unis, qui l’a menée à Harvard. Mais elle reste proche de l’Inde, où vit sa famille.

02 Natacha Valla L’europhile
Âge : 42 ans

Nationalité : française

Poste : DG adjointe de la politique monétaire de la BCE depuis mai 2018

Comme Laurence Boone à l’OCDE, cette jeune quadra, passionnée par les mécanismes monétaires et leur impact sur l’investissement, a navigué entre privé et public tout au long d’une carrière très européenne. Détachée pendant trois ans par la Banque de France à la BCE, elle connaît bien son président, Mario Draghi. Comme lui, cette polyglotte formée à Georgetown et à l’Institut universitaire européen de Florence est passée chez Goldman Sachs. Pendant ses années à la BEI, elle siégeait également au conseil d’administration de plusieurs sociétés du CAC 40, dont LVMH et Accor. Avec le soutien de sa mère, cette hyperactive a su concilier sa vie de famille et un agenda plutôt chargé. À Francfort, cette violoniste amoureuse de Bach s’efforce à son tour de faciliter la vie personnelle de ses collaborateurs en évitant les réunions au-delà de 17 heures et en favorisant les téléconférences.

03 Pinelopi Koujianou Goldberg Experte des pays émergents
Âge : 55 ans

Nationalité : greco-américaine

Poste : cheffe économiste de la Banque mondiale à partir de novembre 2018

Étudiante, la jeune Grecque rêvait de la Banque mondiale. Faute d’un doctorat américain, sa demande de stage avait été rejetée. Aujourd’hui, bardée de diplômes (Stanford) et d’honneurs, cette spécialiste de microéconomie appliquée y entre par la grande porte avec une feuille de route ambitieuse : renforcer les liens avec la recherche académique et contribuer à définir les modalités d’une croissance durable et d’une prospérité partagée. La professeure de Yale connaît son sujet : « Elle a consacré sa carrière à l’étude des problèmes les plus complexes des économies en développement », a rappelé le président de la BM, Jim Yong Kim. Et ce depuis la dérégulation des échanges en Amérique latine dans les années 1990. Pour « Penny », qui a étudié notamment la Colombie et l’Inde, « il n’y a pas une solution unique permettant de résoudre tous les problèmes d’un coup ».

04 Clare Lombardelli L’outsider
Âge : 39 ans

Nationalité : britannique

Poste : cheffe économiste du Trésor britannique depuis avril 2018

Diplômée d’Oxford et de la London School of Economics, la première femme à occuper ce poste prestigieux au Trésor britannique n’est pas une héritière, contrairement à beaucoup de ceux qu’elle côtoie dans les allées du pouvoir depuis plus de dix ans. Incarnant la première génération de sa famille à entrer à l’université, Clare Lombardelli a grandi dans un milieu modeste, dans une ville ouvrière des environs de Manchester. Cette personnalité « rigoureuse » et « courageuse », selon l’un de ses anciens collègues au Trésor, où elle est entrée en 2005, en a gardé un esprit très ouvert et un certain franc-parler, quitte à déplaire, par exemple en critiquant la réforme des avantages sociaux suggérée par le secrétaire d’État Iain Duncan Smith en 2010. Nul doute que ce profil atypique est apprécié pour seconder le chancelier de l’Échiquier, Philip Hammond, dans les négociations sur le volet économique du Brexit.

05 Laurence Boone Pour la croissance inclusive
Âge : 49 ans

Nationalité : française

Poste : cheffe économiste de l’OCDE depuis juillet 2018

L’acclimatation au château de la Muette ne devrait pas être compliquée pour cette enfant d’Erasmus (université de Reading, Paris X- Nanterre, London Business School), habituée à publier en français et en anglais, d’autant qu’elle y a déjà effectué un premier passage de 1998 à 2004 au début d’une carrière très internationale, marquée par des allers-retours entre le public et le privé (Barclays Capital, Bank of America Merrill Lynch, Axa). Aujourd’hui, c’est moins sur les questions de chômage structurel que sur la croissance inclusive que la première Française à occuper ce fauteuil devra apporter ses lumières. Représentante de l’OCDE pour les questions économiques, cette hyperactive participera aux réunions du G7 et du G20 qui lui rappelleront ses deux années à l’Élysée comme conseillère spéciale pour les Affaires économiques et financières multilatérales et européennes, succédant à un certain Emmanuel Macron auprès du président François Hollande.

06 Kristalina Georgieva La féministe à poigne
Âge : 65 ans

Nationalité : bulgare

Poste : directrice générale de la Banque mondiale depuis 2016

Vingt-deux mois après son arrivée à la direction générale de la Banque mondiale, la Bulgare peut être fière de son bilan : jamais les finances de l’institution ne se sont aussi bien portées. En avril, à la surprise générale, elle a obtenu l’aval de ses actionnaires, y compris les États-Unis, pour la plus forte augmentation de capital de son histoire. Manager expérimentée, cette candidate malheureuse au secrétariat général de l’ONU, en 2016, n’exige jamais de ses troupes quelque chose qu’elle ne serait pas prête à faire elle-même. Avant une mission délicate, Kristalina Georgieva écoute volontiers, dans sa Tesla, le tube de Queen We Will Rock You. À la Commission européenne (à la coopération internationale puis aux ressources humaines), cette féministe convaincue a dopé de 10 points, à 40%, la part des femmes aux postes clé. À la Banque mondiale, elle veut aller plus loin : 50% d’ici à 2020, en espérant bien atteindre l’objectif plus tôt.

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Source : https://www.lesechos.fr/2018/10/6-super-economistes-femmes-1020985

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Les femmes dans la pensée économique – Persée - https://www.persee.fr › doc › rfeco_0769-0479_1992_nu...-De MV Wittmann · 1992 — Jane Marcet et Harriet Martineau en diffusant les idées des économistes classiques ont élargi considérablement leur audience et mis la science économique à la ...

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    Club de l’économie du « Monde » : « Les “gilets jaunes” étaient sortis pour beaucoup moins que ça » - Propos recueillis par Philippe Escande et Françoise Fressoz - Publié le 01 juillet 2022 à 11h45 - Mis à jour le 01 juillet 2022 à 11h54 - Article complet réservé aux abonnés du journal ‘Le Monde’
    L’économiste Philippe Martin, la directrice générale du WWF, Véronique Andrieux, et le PDG de Système U, Dominique Schelcher, étaient les invités du Club de l’économie du « Monde », jeudi 30 juin 2022. L’économiste, l’écologiste et le patron tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences de l’inflation sur la transition écologique.

Photo - Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde », Dominique Schelcher, PDG de Système U, Philippe Martin, économiste, Véronique Andrieux, directrice générale du WWF, et Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ». CAMILLE MILLERAND / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

Parlement à l’italienne

Philippe Martin : La question qui se pose, et à laquelle je n’ai pas encore de réponse, c’est va-t-on verser du côté du système parlementaire italien ou du système parlementaire allemand ? L’un, c’est le blocage et l’instabilité. L’autre, c’est une culture du compromis que, clairement, on n’a pas développée en France, pour plein de raisons institutionnelles, politiques, historiques, etc. Je suis plutôt pessimiste à court terme, parce que je pense que cette culture du compromis ne va pas s’installer rapidement, mais je suis plutôt optimiste sur le moyen long terme parce que je pense que ceux qui seront derrière le blocage en paieront le prix politique relativement rapidement. Je ne sais pas si c’est deux mois, six mois, mais je pense qu’on arrivera à des compromis. Mais les premiers temps vont être très difficiles.

Véronique Andrieux : La nouvelle donne implique beaucoup de dialogue, de co-construction, d’alliances à géométrie variable dans un cadre posé au niveau européen. Nous vivons la guerre en Ukraine, la crise climatique et une crise de biodiversité qui ne peuvent plus attendre et que l’on ne peut plus différer.

Inflation européenne

P.M. : Les sources de cette remontée d’inflation sont assez différentes aux Etats-Unis et en Europe. Aux Etats-Unis, il y a clairement un effet de la relance fiscale de Biden, qui a été très forte, presque 10 points de PIB. Il y a un moment où l’offre ne suit pas l’augmentation de la demande, ce qui engendre inflation et hausse des salaires. En Europe, les choses sont un peu différentes. Je ne considère pas que les plans de relance ont eu un impact majeur sur la remontée de l’inflation. Sur notre continent, il y a eu manipulation des prix du gaz et du pétrole avant et après la guerre en Ukraine. C’est ce que les économistes appellent un choc exogène par les prix énergétiques. La contagion s’est propagée de manière mécanique sur tous les secteurs, de la production manufacturière à l’agriculture.

Dominique Schelcher : Pour moi, le grand rendez-vous est à la rentrée. Actuellement, nous sommes dans la sidération de la guerre et de l’après-campagne électorale. Tout le monde nous dit : « Je n’ai plus d’argent dans le porte-monnaie, mais je vais partir en vacances, parce que j’ai besoin de prendre l’air après cette crise. » Le 15 septembre, les Français auront payé les vacances et la rentrée des classes, pour ceux qui ont des enfants. Combien restera-t-il dans le porte-monnaie ? Sur le carburant, il faudra aider davantage, surtout si on monte à 2,50 euros, voire plus. Les « gilets jaunes » étaient sortis pour beaucoup moins que ça……………

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Source : https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/07/01/les-gilets-jaunes-etaient-sortis-pour-beaucoup-moins-que-ca_6132891_3234.html

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Collecte des documents et agencement, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 21/07/2022

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

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