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"Aborder les grands défis économiques tout en se projetant dans des futurs désirables qui n’obèrent pas la nécessaire et urgente transition écologique et avec un capitalisme contenu qui n’aggrave pas davantage les inégalités sociales" par Jacques Hallard

vendredi 6 août 2021, par Hallard Jacques



ISIAS Economie Défis Futurs désirables Transition écologique

Aborder les grands défis économiques tout en se projetant dans des futurs désirables qui n’obèrent pas la nécessaire et urgente transition écologique et avec un capitalisme contenu qui n’aggrave pas davantage les inégalités sociales

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 05/08/2021

Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur


Préambule

Quelques documents (indiqués dans le contenu ci-après) sont suggérés en guise de préambule, en cas de besoin ou de curiosité. On peut soit les lire à la suite, soit passer directement à l’introduction et/ou au sommaire de ce dossier réalisé avec une vocation didactique.


Contenu :


  • Evénement - Optimisme au zénith à Aix-en-Provence sur la reprise économique - Jeudi 08 juillet 2021 - Challenges - Thierry Fabre - Restez informés en suivant ‘LireLactu’
    « Aux Rencontres d’Aix-en-Provence, le « Davos provençal », grands patrons, économistes et politiques se sont rassurés sur la robustesse du rebond mondial. Un potentiel à peine menacé par les nuages d’une nouvelle vague épidémique. L’élite savoure ses retrouvailles… » - Accès requis pour lire la suite de cet article – Source : http://lirelactu.fr/source/challenges/231b3461-844a-412e-bea2-ed550bd4bc79

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  • Économie - Pourquoi le capitalisme aggrave les inégalités – Entretien à ‘Challenges’ avec Zucman/Artus - Par Thierry Fabre et Gaëlle Macke le 14.07.2021 à 13h25 ‘ Documents ‘challenges.fr/’ - Abonnés
    Les revenus des plus modestes stagnent, la fortune des milliardaires explose… Deux grands économistes analysent le dérèglement du système en France et aux Etats-Unis. Et livrent des solutions divergentes, notamment sur la fiscalité.

Gabriel Zucman et Patrick Artus, à ‘Challenges’, le 4 juin 2021. L’un prône un ISF à la Bernie Sanders, l’autre veut distribuer du capital aux salariés. Bruno Delessard pour ‘Challenges’

L’un est devenu un économiste star aux Etats-Unis, l’autre fait partie des experts les plus écoutés en France. Gabriel Zucman et Patrick Artusdécryptent l’explosion des inégalités dans les pays riches. D’accord sur le diagnostic, ils divergent sur les solutions, notamment fiscales. Entretien.

Challenges. Les inégalités sont devenues un sujet politiquement explosif. Se sont-elles vraiment accrues ?

Gabriel Zucman. En 1980, aux Etats-Unis et en Europe continentale, la part du 1 % des plus riches dans le revenu national était la même, environ 10 %. Depuis, elle a doublé outre-Atlantique et est passée à environ 12 % en Europe. La France a suivi cette tendance, mais avec une prospérité remarquable de ses milliardaires. Aux Etats-Unis, les 400 premières fortunes représentent 19 % du PIB. En France, c’est 20 %.

Patrick Artus. L’accroissement des inégalités est le plus spectaculaire pour le patrimoine. Dans l’OCDE, le 1 % des plus fortunés captait 25 % du patrimoine en 1990. Aujourd’hui, c’est 32 %. Aux Etats-Unis, le coefficient de Gini, l’indicateur des inégalités, est bien plus élevé - de l’ordre de 40 % - pour le patrimoine que sur les revenus. L’explication ? D’abord le partage de la valeur s’est fait au détriment des salaires. En trente ans, dans l’OCDE, les …..

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  • Pourquoi le capitalisme aggrave les inégalités - Cet article de ‘Challenges’ est issu du n° 706, page 76 - Paru le 08 juillet 2021 - voir ce numéro – Document : articles.cafeyn.co/bf6487/challenges/2021-07-08 – Photo -
    1èrede couverture du magazine - Les revenus des plus modestes stagnent, la fortune des milliardaires explose… Deux grands économistes analysent le dérèglement du système en France et aux Etats-Unis. Et livrent des solutions divergentes, notamment sur la fiscalité.

L’un est devenu un économiste star aux Etats-Unis, alors que l’autre fait partie des experts les plus écoutés en France. Gabriel Zucman et Patrick Artus décryptent l’explosion des inégalités dans les pays riches. D’accord sur le diagnostic, ils divergent sur les solutions ...

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Source : https://articles.cafeyn.co/bf6487/challenges/2021-07-08/pourquoi-le-capitalisme-aggrave-les-inegalites

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  • Pourquoi le capitalisme aura disparu dans... moins de 40 ans - Jean-Yves Paillé – Rétrospective :21 novembre 2014, 10:40 – Document ‘latribune.fr’ -
    Fin de l’accumulation du capital, automatisation, réchauffement climatique, pollution... Dans le livre “Le capitalisme a-t-il un avenir  ?”, un collectif réunissant un sociologue, un historien et un économiste voit dans la conjoncture actuelle certaines tendances qui pourraient mener à la fin de l’économie de marché.

Illustration - La poursuite incessante de l’accumulation du capital, essence du système capitaliste, est au point mort, selon Immanuel Wallerstein. (Crédits : Reuters)

Remettre au goût du jour la théorie de Marx pour prévoir un effondrement inéluctable du capitalisme. Les universitaires Immanuel Wallerstein, Randall Collins et dans une moindre mesure, Craig Calhoun, s’y sont attelés dans l’ouvrage ’Le capitalisme a-t-il un avenir ?’. En s’appuyant sur les sciences sociales et en analysant les ressorts de l’histoire économique du XXe siècle, ces trois Américains considèrent que les limites de ce ’système-monde’ seront atteintes dans quelques décennies. Un déclin qui serait ’accéléré et multidimensionnel’. Revue de détails des arguments de chacun.

  • Un capital qui ne s’accumulera plus
    Immanuel Wallerstein, historien, sociologue économiste à l’Université de Yale, n’aime pas les circonlocutions : ’Impossible d’imaginer que le capitalisme va poursuivre son chemin. J’annonce sa mort prochaine [...] dans une quarantaine d’années.’ Selon le chercheur, aucun système historique n’est éternel. La poursuite incessante de l’accumulation du capital, essence du système capitaliste, est au point mort. ’Le cycle d’essor passé, on se dirige vers la régression’, schématise-t-il.

Selon ce chercheur, la rentabilité des quasi-monopoles nécessaires pour accumuler un volume suffisant de capitaux pousse d’autres acteurs à intégrer le marché. Et comme ces monopoles proposent des conditions plus favorables aux travailleurs (notamment pour éviter les arrêts de travail), ils augmentent le coût de la main-d’œuvre ce qui réduit leurs profits. Ces quasi-monopoles sont ainsi sapés d’une ’manière ou d’une autre’ par les concurrents. S’ensuit une une guerre des prix qui, si elle fait le bonheur des consommateurs, est une hantise pour le producteur qui finit par vendre à perte.

Des délocalisations industrielles pour compenser cette chute des profits ? Elles ne sont plus assez rentables aujourd’hui, rétorque Immanuel Wallerstein. Et la financiarisation ne constitue pas une solution miracle selon lui, car ’elle n’augmente pas le capital mais le transfère d’un ’richard’ (en français dans le texte) à un autre, ironise-t-il. Même les capitalistes n’en voudront plus.’

  • L’automatisation et l’informatisation, dévoreurs d’emplois
    La théorie du robot destructeur trouve grâce aux yeux de Randall Collins. Ce professeur de sociologie à l’université de Pennsylvanie en est sûr : la machinerie et l’automatisation causeront la perte de l’économie de marché. ’On l’attendait déjà au XIXe siècle, mais la création d’emplois dans le tertiaire a compensé ceux détruits dans l’industrie.’ Un sursis. Aujourd’hui, l’informatisation élimine la classe moyenne plus rapidement que la mécanisation détruit les emplois dans l’industrie. L’informatisation affecte notamment le travail administratif ’et détruit ainsi les emplois des classes moyennes’. Cela va prendre 40 ans, sachant que ’le processus de destruction a démarré dès les années 1990’, selon le sociologue qui prophétise : ’Le capitalisme s’effondrera vers 2045.’

Randall Collins s’attache en outre à démonter plusieurs contre-arguments. La théorie de la ’destruction créatrice’ de Schumpeter ? Inapplicable pour l’informatisation, parce qu’elle ne sera pas suivie de la création de nouveaux emplois. Le développement dans des pays moins touchés par l’automatisation ? Toujours niet, selon Randall Collins qui souligne ’la présence d’un marché des classes moyennes presque unifié par les technologies de communication’. Et d’ajouter que la mondialisation a déjà commencé à décimer les emplois de cette classe moyenne : l’exemple des cols blancs indiens travaillant dans l’Internet, en tête. L’État ne pourra rien y faire non plus, puisqu’il crée des emplois administratifs avant tout.

  • Les catastrophes environnementales : le coup de grâce ?
    Autre phénomène, les changements climatiques qui provoqueront assurément la mutation du système, d’après Craig Calhoun, sociologue et directeur de la prestigieuse London School of Economics and Political Science. Pour lui, pollution et destruction de l’environnement auront un coût énorme pour les futures générations. En somme, l’accumulation du capital est menacée par la destruction de son ’environnement naturel’. Elle dépend des matières premières, des moyens de subsistance de la population et de la capacité de celle-ci à supporter ’les coûts de dégradation de l’environnement’ qui ’échappent au marché et pèsent sur la société’. Les ressources sont limitées alors que le capitalisme repose sur le principe de l’expansion perpétuelle.

Et les solutions enclenchées n’y feront rien. L’innovation a accru la durée de vie des nouveaux matériaux, mais nécessite une énergie alimentée par des ressources rares. ’En parallèle, l’environnement sert de monnaie d’échange’, juge le sociologue, citant l’exemple du commerce du carbone. ’Tous ceux qui ne polluent pas au-delà d’une certaine limite vendent leurs quotas aux pollueurs qui peuvent polluer davantage.’ En outre, l’offre de technologies vertes ne fournit pas d’énergie proportionnelle à la demande. Pour Craig Calhoun, l’extraction du pétrole de gaz de schiste est une solution partielle et temporaire au mouvement d’accumulation de capital... puisque cela provoquera de nouvelles crises écologiques...

Pour Randall Collins, les catastrophes climatiques achèveront à coup sûr le capitalisme. Même si ce dernier a survécu en 2100, l’auteur prévoit cette année-là les effets les plus dévastateurs pour les habitats humains : inondations et déplacements de populations. Un flux de réfugiés synonyme de concurrence et de main-d’œuvre bon marché qui ’diminuera les opportunités de la majorité des travailleurs’ et ne fera qu’’aggraver la crise économique’. Et les emplois verts’, créés par les ’industries vertes’, ne suffiront pas, prévoit-il, car ces dernières risquent elles-mêmes d’emprunter la voie de l’informatisation et de l’automatisation.

Livre : ’Le capitalisme a-t-il un avenir ?’, éditions ‘La Découverte’, 200 pages, 20 euros.

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Salon Compétences Cadres de l&#39 ;Apec 17 juin 2021

LaTribune.fr | Tous droits réservés – Source : https://www.latribune.fr/opinions/20141121trib9c4a7e687/pourquoi-le-capitalisme-aura-disparu-dans-moins-de-40-ans.html

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Introduction

Au début de ce dossier, dans un Préambule, quelques documents ont été choisis et présentés pour illustrer la problématique du capitalisme et de ses conséquences, notamment avec un accroissement des inégalités sociales. Pour approfondir ce sujet et en cas de besoin, nous suggérons cet ouvrage « Inégalités : que peuvent nous dire les économistes ? - Propositions 30 novembre 2017 – « Alors que les biens et les services sont désormais échangeables internationalement, faut-il taxer les richesses accumulées ou intervenir en amont sur les inégalités de revenus ? Petite leçon d’économie appliquée aux inégalités ». Par Pierre-Noël Giraud, (photo), économiste, enseignant à Mines ParisTech et à l’université Paris Dauphine. Extrait de l’ouvrage ‘Que faire contre les inégalités ?’. « La question des inégalités, leurs causes, leurs évolutions, leurs conséquences, leur caractère naturel ou social, juste ou injuste, les moyens de les combattre convoquent l’ensemble des sciences économiques et sociales, ainsi que la philosophie morale et politique. L’économie n’en aborde que certains aspects. Elle mesure certaines inégalités – de revenus, de patrimoine, d’accès à l’éducation, à la santé, au logement, à la culture, etc. – et propose une explication de leurs évolutions. Si les inégalités sont jugées excessives – un jugement, on le verra, entièrement politique – elle propose des moyens de politique économique pour les réduire… » - Source : https://www.inegalites.fr/Inegalites-que-peuvent-nous-dire-les-economistes ].

Les documents sélectionnés pour constituer ce dossier traitent successivement des thèmes suivants : les ‘Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence 2021’ ; les indicateurs qui sont au vert en France selon l’INSEE ; un plaidoyer pour une économie du vivant dans l’avenir ; un exemple d’application locale de l’économie sociale et solidaire dans le département des ‘Deux-Sèvres’ ; les analyses de 24 économistes qui rendent leurs propositions sur les grands défis à venir ; les grands défis économiques rapportés par la commission internationale Blanchard-Tirole.

our un accès rapide au contenu, on peut écouter le podcast suivant (25 minutes) : « Les grands défis économiques  », par la commission internationale Blanchard-Tirole, publié le 07 Juillet 2021 > « Les économistes Jean Tirole et Olivier Blanchard signent un rapport remis au Président de la République française sur les grands défis économiques. Au micro de Florence Cohen pour ‘France Stratégie’, ils dévoilent leurs pistes de réflexions et les solutions autour de trois grands thèmes : le changement climatique, les inégalités et le vieillissement de la population… » - Source : https://www.strategie.gouv.fr/podcasts/podcast-grands-defis-economiques-commission-internationale-blanchard-tirole -

Ou bien on peut encore se reporter à une vidéo de 20 minutes, intitulée « Olivier Blanchard et Jean Tirole : ’On peut avoir croissance et diminution des émissions de CO2’  » - 24 juin 2021 - France Inter - Olivier Blanchard, professeur émérite au MIT, ancien directeur du département de recherche au FMI, Jean Tirole, président honoraire de l’école d’économie de Toulouse (TSE), prix Nobel d’économie 2014, sont les invités de 8h20. Retrouvez tous les entretiens de 8h20 sur https://www.franceinter.fr/emissions/... – Source : https://www.youtube.com/watch?v=fqe_lg3zL3g

Ce dossier se termine par des informations précises sur l’initiative du ‘Grand Défi’, avec la contribution de la géo-politologue et prospectiviste Virginie Raisson-Victor, (voir https://fr.linkedin.com/in/virginie-raisson-victor-87064a32) dont le point de vue principal se résume ainsi : « À opposer économie et écologie, on s’expose à l’échec de la transition écologique ». Et finalement, si l’on veut encore en savoir plus, on peut aller écouter la vidéo 1:21:54 : Virginie Raisson-Victor : Se projeter dans des futurs désirables - 17 mai 2021 - Time For The Planet - 🌎 Rendez-vous sur time-planet.com pour passer à l’action 🌎 Une discussion entre Coline, co-fondatrice de ‘Time for the Planet’, et Virginie Raisson-Victor, géopolitologue, spécialisée dans la prospective. 00:00 Introduction 3:39 Pourquoi le futur t’intéresse tant ? 6:43 Pouvait-t-on prévoir la pandémie du COVID-19 ? 11:30 Prise de conscience sur le dérèglement climatique 14:10 C’est quoi un monde à +2°C ou +4°C 21:16 Croissance démographique et dérèglement climatique 26:13 Une guerre entre notre modèle économique et nous-même ? 29:50 : Le PIB, un indicateur “mortifère” 32:53 : La Chine et la “neutralité carbone” 36:42 Pourquoi la crise climatique n’est pas prise au sérieux ? 40:10 Dérèglement climatique et deuil 46:13 Se projeter dans un monde décarboné 53:55 Le dérèglement climatique menace la iberté individuelle ? 55:40 Le Bonheur National Brut ? 57:40 La Convention Citoyenne pour le Climat, version entreprises 1:12:30 Les limites de la Convention Citoyenne pour le Climat 1:17:35 Les raisons d’être optimiste 1:19:40 Son avis sur ‘Time for the Planet’

📢 “Pisser sous la douche ne suffira pas’, c’est l’émission qui fait avancer la réflexion pour mieux servir l’action. Chaque semaine, une interview longue avec une personnalité inspirante qui nous livre ses réflexions sur une grande question liée au dérèglement climatique. Une émission de ‘Time for the Planet’, un mouvement citoyen qui rassemble 1 milliard d’euros pour créer des entreprises qui luttent contre les gaz à effet de serre. 📻 Retrouvez-nous également en podcast sur votre plateforme préférée : https://linktr.ee/timefortheplanet

A lire : ‘Time for the Planet’ L’entrepreneuriat au service de l’urgence climatique. Cette vidéo est volontairement en qualité réduite et compressée pour limiter l’énergie nécessaire à sa diffusion. Source : https://www.youtube.com/watch?v=RgoagZhZ0hU

Time for the Planet — Communauté de la Fabrique des Mobilites

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Sommaire

1.Les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence 2021 - C’est terminé - Revivez l’événement ! – Avec « Dix exigences pour la présidentielle 2022 »

2.Économie : tous les indicateurs sont au vert, selon l’INSEE - Publié le 02/07/2021 21:45 Mis à jour le 02/07/2021 22:44 - Article rédigé par S.Feydel - France 3 - France Télévisions - Durée de la vidéo : 1 minute.

3.« L’Economie à venir », un plaidoyer pour une économie du vivant- Par Séverine Kodjo-Grandvaux - Publié le 09 juillet 2021 à 06h00 – Documents ‘lemonde.fr/idees’ - Article réservé aux abonnés

4.Nouvel Élan pour l’économie sociale et solidaire dans le département des ‘Deux-Sèvres’ - Publié le 17/07/2021 à 06:25

5.Économie : 24 économistes rendent leurs propositions sur les grands défis à venir - Le 30 juin 2021 - AP REDACTION

6.Les grands défis économiques, par la commission internationale Blanchard-Tirole – France - Rapport - Publié le mercredi 23 Juin 2021 – Document ‘strategie.gouv.fr’

7.Le 1er juin 2021, la Convention 21 est devenue le ‘Grand Défi’

8.Selon Virginie Raisson-Victor, géopolitologue et prospectiviste : « À opposer économie et écologie, on s’expose à l’échec de la transition écologique » - Entretien conduit par Emilie Echaroux - 17 juillet 2021 - Document ‘usbeketrica.com/’

Addenda – « Face à la transition écologique, le dilemme de la croissance » - Par Philippe Escande - Publié le 08 juillet 2021 à 09h49 - Mis à jour le 08 juillet 2021 à 11h31 - Article complet réservé aux abonnés ‘Le Monde’

Rappel dans les actualités - « À OPPOSER ÉCONOMIE ET ÉCOLOGIE, ON S’EXPOSE À L’ÉCHEC DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE » LE GRAND DÉFI D’USBEK & RICA. Par Thierry Lidolff, le 1er août 2021

Addenda – C’est quoi déjà le Néolibéralisme ? Une introduction de Wikipédia

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  • Les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence 2021 - C’est terminé - Revivez l’événement !
    52 conférences interactives pour débattre des enjeux des 5 prochaines années

120 jeunes invités pour débattre

50+ sessions et débats

350 intervenants

40 pays représentés

Voir les replays >>> https://www.lesrencontreseconomiques.fr/programme/

Dix exigences pour la présidentielle

Les 2, 3 et 4 juillet 2021, le Cercle des économistes a réuni plus de 350 intervenants de toutes les sensibilités, du monde académique, économique, syndical et social pour les 21ièmes Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence autour de la thématique « Saisir l’avenir, ensemble ». Trois jours de débats ouverts à tous pour penser la société de demain.

Les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence 2021 se fixent pour objectif d’apporter des réponses aux deux interrogations majeures qui doivent irriguer le débat public : quel avenir pour le capitalisme ? Comment la France peut-elle réellement rebondir ?

Découvrez les 10 propositions formulées à l’issue des Rencontres !

Voir les propositions >>> https://www.lesrencontreseconomiques.fr/dix-exigences-pour-la-presidentielle/

Le 1er forum économique et social international pour débattre des enjeux des 5 prochaines années – Annonce :

https://www.lesrencontreseconomiques.fr/wp-content/uploads/2021/06/affiche-reaix2021-a4-1-224x317.jpg

Premier grand rendez-vous international de cette sortie de crise, les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence 2021 débattront des grands enjeux économiques, politiques et sociaux, qui dicteront notre monde dans les cinq prochaines années :

  • Comment reconstruire nos sociétés dont la crise a accru les fractures ?
  • Quel nouveau modèle pour le capitalisme ?
  • Comment notre pays peut-il remonter la pente ?
    350 intervenants du monde entier débattront ensemble autour de plus de 50 sessions pour préparer l’avenir.

Prenez part au débat ! Inscrivez-vous à l’événement et rejoignez la conversation sur les réseaux sociaux #REAix2021

Un espace de dialogue unique Chefs d’entreprise, universitaires, chefs d’État et de gouvernement, représentants syndicaux, étudiants, acteurs du monde associatif… 350 personnalités de haut niveau et de tous horizons débattront des grands enjeux économiques, politiques et sociaux qui bouleversent notre monde. En direct d’Aix-en-Provence Après une 20e édition 100% digitale, les Rencontres Économiques 2021 retrouveront Aix-en-Provence, d’où seront diffusés en direct plus de 50 sessions et débats. En présentiel à Aix-en-Provence et en ligne dans le monde entier, suivez les échanges et posez vos questions en direct. Bien plus qu’un événement Toute l’année, le Cercle des économistes anime le débat économique en France. Découvrez les replays de 18 événements thématiques et nos propositions sur 4 sujets majeurs pour la reprise : jeunesse, ré-industrialisation, technologie, finance.

https://www.lesrencontreseconomiques.fr/wp-content/uploads/2021/06/ville-aix-224x126.png{{Avec le soutien de la Ville d’Aix-en-Provence - Voir le site >>> https://www.aixenprovence.fr/

Programme Tout le programme>>> https://www.lesrencontreseconomiques.fr/programme/

Dix exigences pour la présidentielle 2021 en France

Les 2, 3 et 4 juillet 2021, le Cercle des économistes a réuni plus de 350 intervenants de toutes les sensibilités, du monde académique, économique, syndical et social pour les 21e Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence autour de la thématique « Saisir l’avenir, ensemble ». Trois jours de débats ouverts à tous pour penser la société de demain.

Les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence 2021 se fixent pour objectif d’apporter des réponses aux deux interrogations majeures qui doivent irriguer le débat public : quel avenir pour le capitalisme ? Comment la France peut-elle réellement rebondir ?

Nous avons donc tiré, des réactions des membres du Cercle des économistes
[1] et des débats tenus lors des 56 sessions, ‘Les Rencontres’ émettent 10 propositions sur les sujets les plus importants.

Télécharger les propositions complètes > https://www.lesrencontreseconomiques.fr/wp-content/uploads/2021/07/reaix2021_df_5pages_vf.pdf

Télécharger la synthèse des propositions > https://www.lesrencontreseconomiques.fr/wp-content/uploads/2021/07/reaix2021_df_courte_vf.pdf

Découvrez les propositions - Sommaire :

Formation et qualificationsJeunesseRetraitesSalairesUtilisation de l’épargne pour l’investissementCompétitivité industrielleInnovations de ruptureRègles budgétaires européennesCybersécuritéTransition écologique

La formation et la qualification

PROPOSITION 1 Lutter contre le déficit de formation et de qualifications en France.

  • Donner la priorité au financement de l’éducation dès la petite enfance où se déterminent les inégalités en réorganisant le temps de présence, la formation et la rémunération du corps enseignant.
  • Intégrer massivement les entreprises dans le processus de développement des qualifications tout au long de la vie et de requalification des 1,5 million de jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET). Ceci passe vraisemblablement par le financement d’une augmentation massive du nombre d’écoles de la seconde chance.
    La jeunesse

PROPOSITION 2 Généraliser la Garantie jeunes à tous les étudiants, les apprentis, les jeunes travailleurs précaires et les NEET, indépendants financièrement. Bien entendu, elle prendrait en compte la spécificité des catégories précédentes. Le financement de cette mesure doit être lié à la réforme des retraites.

La réforme des retraites

PROPOSITION 3 Intégrer pleinement la réforme des retraites dans les grandes propositions des programmes des candidats aux élections présidentielles car le débat sur la nécessité de faire cette réforme des retraites avant l’élection est lancé avec beaucoup d’acuité.

  • Mettre l’augmentation du nombre d’annuités au cœur de la réforme est une condition de sa réussite, et évitera un débat stérile sur l’âge de départ à la retraite.
  • Compléter cette réforme des retraites par des dispositifs de solidarité. Deux solutions doivent au moins être mises en place. D’abord, l’octroi de crédits d’annuités supplémentaires dans certaines situations, notamment les congés parentaux, la pénibilité ou encore la compensation des écarts d’espérance de vie entre catégories socioprofessionnelles. Ensuite, la mise en place d’un revenu minimum décent pour toutes les catégories fragiles telles que les femmes seules sans emploi de plus de 60 ans ou les seniors de plus de 80 ans touchant de faibles retraites.
    Le soutien des bas salaires

PROPOSITION 4 Soutenir les bas salaires des métiers de la « première ligne », publics et privés, dont nous ne pouvons plus ignorer le manque de considération salariale au vu de leur utilité sociale et de leur pénibilité.

  • Lancer un « Grenelle des bas salaires » afin d’augmenter sensiblement les minimas salariaux des branches professionnelles dont les salaires sont les plus faibles, par exemple dans la distribution, la restauration, le nettoyage, la santé ou l’agroalimentaire.
  • Revaloriser vraiment la rémunération du personnel soignant, des enseignants et des enseignants-chercheurs de la fonction publique.
    L’utilisation efficace de l’épargne des Français pour l’investissement

PROPOSITION 5 Instaurer une garantie publique partielle de l’épargne des ménages lorsqu’elle est investie dans les fonds propres des TPE et PME, sous contrainte de niveau de patrimoine. Ce dispositif, destiné aux épargnants moyens, garantirait une partie des investissements les plus risqués, à savoir ceux dont la rentabilité se situe dans le long terme. Le risque de financement de l’économie serait ainsi porté à la fois par l’État et par les ménages, qui contribueraient d’autant plus au développement de l’activité économique.

La compétitivité industrielle

PROPOSITION 6 Renforcer la compétitivité industrielle française en réduisant, parmi les impôts de production, ceux qui pénalisent davantage ces secteurs (contribution sociale de solidarité des sociétés, cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) en prenant en compte les subventions afin de converger vers les niveaux d’imposition et de subventions européens.

Les innovations de rupture

PROPOSITION 7 Créer un écosystème à deux niveaux, favorable aux innovations de rupture.

  • Au niveau européen, sur le modèle des BARDA et DARPA américaines, renforcer le modèle d’agences de recherche de projets, où l’on finance des projets portés par des équipes de recherche extérieures, plutôt que le modèle d’agences de recherche de moyens où la recherche est menée par des salariés internes. Cette transformation doit être accompagnée d’une acceptation du risque et de pertes financières potentielles par des agences publiques, car le risque est élevé en matière d’innovations de rupture.
  • Au niveau français, trois mesures doivent être prises. D’une part, réorganiser les institutions publiques de recherche (CEA, INSERM, CNES, etc.) pour éviter les doublons et concentrer le financement de la recherche sur les innovations de rupture. D’autre part, porter les dépenses de recherche et développement françaises à 3% du PIB. Cette augmentation de 20 milliards d’euros par an nous portera au niveau des grandes nations innovantes comme les Etats-Unis, l’Allemagne ou les pays du Nord de l’Europe. Enfin, améliorer réellement l’efficacité du Crédit Impôt Recherche (CIR) envers les PME, en liant les seuils de déduction à l’importance de la R&D dans le chiffre d’affaires de l’entreprise, sans en modifier l’enveloppe totale. Ceci reviendra à réorienter le CIR vers les PME.
    Les règles budgétaires européennes

PROPOSITION 8 Revoir les critères de déficit et de dette de Maastricht et du Pacte de stabilité et de croissance, qui ne correspondent plus à la réalité européenne. La vraie question est celle de leur soutenabilité. Il est souhaitable, au niveau français et de la zone euro, d’adopter une approche par règle de dépense plutôt que par déficit, c’est-à-dire privilégier une logique de résultat des politiques publiques plutôt que de moyens, mis en œuvre par des centres de coûts responsables. Cette approche pluriannuelle des dépenses publiques des centres de coûts prend tout son sens dans le cadre de leur responsabilisation.

La coopération internationale autour de la cybersécurité

PROPOSITION 9 Réagir face au risque cyber par l’instauration d’une conférence internationale sur la cybersécurité pour s’accorder sur des règles internationales en matière de guerre cyber, sur le modèle des conventions de Genève.

La transition écologique

PROPOSITION 10 Activer les trois leviers indispensables pour atteindre l’objectif de l’Union européenne de neutralité carbone en 2050.

  • Élargir le marché européen d’échange des quotas d’émission de CO2 à tous les secteurs d’activités de production. Redistribuer les revenus de ce marché carbone aux ménages sous forme de prime pour compenser l’effet anti-redistributif de la taxe carbone et encourager la consommation d’actifs décarbonés (changer son véhicule pour un véhicule moins polluant, sa chaudière, isoler son logement…) ;
  • Supprimer dès à présent les attributions gratuites de quotas d’émission de CO2 au sein de l’Union européenne ;
  • Utiliser une partie des recettes du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) comme proposé par la Commission européenne pour financer la décarbonation dans les pays les plus polluants.

    [1] A l’exception d‘Agnès Benassy-Quéré, Laurence Boone, Benoît Coeuré et Claire Waysand que leur statut institutionnel oblige à un devoir de réserve.

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  • Économie : tous les indicateurs sont au vert, selon l’INSEE - Publié le 02/07/2021 21:45 Mis à jour le 02/07/2021 22:44 - Article rédigé par S.Feydel - France 3 - France Télévisions - Durée de la vidéo : 1 minute.
    Après avoir tourné au ralenti durant l’hiver, l’économie française repart de plus belle. La journaliste Sandrine Feydel, présente sur le plateau du 19/20, vendredi 2 juillet 2021, fait le point à l’issue de la crise du Covid-19. 

L’économie française devrait retrouver son niveau d’avant-crise dès la fin 2021. ’L’INSEE, l’Institut national des statistiques, prévoit pour cette année une croissance de 6%, c’est une prévision qui est encore plus optimiste que celle du gouvernement’, explique la journaliste Sandrine Feydel, présente sur le plateau du 19/20, vendredi 2 juillet. En 2019, la croissance était de 1,8%, avant de chuter à -8% en 2020, et d’enregistrer aujourd’hui une hausse de 6%

300.000 emplois ont été créés 

Que s’est-il passé ? ’Dès le 19 mai, date de l’ouverture des commerces dits non-essentiels, les Français se sont rués dans les magasins (…). Ils ont aussi plus dépensé en carburant, car ils se sont déplacés durant les jours fériés de mai’, et sont par ailleurs retournés ’dans les restaurants, au cinéma et dans les lieux culturels’, ajoute la journaliste. Concernant l’emploi, 300 000 postes salariés devraient être créés cette année, et le chômage devrait ’se stabiliser autour de 8,2%’, un niveau presque similaire à celui d’avant-crise. ’Attention, ces prévisions optimistes sont sous condition, précise toutefois Sandrine Feydel. Il ne faut pas qu’il y ait de quatrième vague trop forte et pas de nouvelles restrictions.’

Ecouter la vidéo à la source : https://www.francetvinfo.fr/economie/croissance/economie-tous-les-indicateurs-sont-au-vert-selon-l-insee_4687701.htm

Franceinfo - Actualités en temps réel et info en direct

Source : https://www.francetvinfo.fr/economie/croissance/economie-tous-les-indicateurs-sont-au-vert-selon-l-insee_4687701.html

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  • « L’Economie à venir », un plaidoyer pour une économie du vivant- Par Séverine Kodjo-Grandvaux - Publié le 09 juillet 2021 à 06h00 – Documents ‘lemonde.fr/idees’ - Article réservé aux abonnés - Opinions- Économie
    Les économistes Gaël Giraud et Felwine Sarr signent un essai qui mêle réflexions scientifiques, philosophiques, historiques et spiritualité afin de repenser les fondements de l’économie mondiale.

Livre. En 2018-2019, lors de leur résidence à l’Institut d’études avancées de Nantes qui invite penseurs du Nord et du Sud à interroger les concepts habituellement utilisés en sciences sociales, l’économiste français Gaël Giraud et son confrère sénégalais, Felwine Sarr, ont engagé un dialogue fructueux, poursuivi pendant la pandémie de Covid-19. Loin d’un essai aride et austère, malgré quelques passages ardus, L’Economie à venir est un ouvrage iconoclaste mêlant réflexions scientifiques, philosophiques, historiques et spiritualité afin de repenser les fondements de l’économie mondiale.

Les deux penseurs sont partis d’un constat, celui de l’impasse économique du modèle occidental issu d’une modernité qui n’a pas su tenir « la promesse d’une utopie partagée, ouverte sur un à-venir » des Lumières en développant un système économique – le capitalisme – qui a prospéré grâce à l’esclavage et à la colonisation et qui a favorisé l’explosion des inégalités et la crise climatique. Ils entreprennent alors de voir comment il est encore possible de réaliser les Lumières en redonnant sens à l’avenir malgré l’échec de l’idée de progrès. « Peut-être est-il temps, s’interroge Gaël Giraud, que les peuples du Sud enseignent aux Européens comment hériter eux-mêmes de l’Aufklärung [les Lumières allemandes] dont ils se croient les fils et les filles légitimes, mais qu’ils ont trahie. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi : Gaël Giraud, un économiste hors-norme à l’Agence française de développement

Les deux auteurs invitent à un décentrement culturel et épistémologique, à partir de leurs propres héritages et expériences. Directeur de recherche au CNRS, après avoir été économiste en chef à l’Agence française de développement, Gaël Giraud est aussi prêtre jésuite, auteur de plusieurs ouvrages suggérant de refondre le libéralisme, à l’image de Vingt propositions pour réformer le capitalisme (Flammarion, 2009) et Illusion financière (éditions de l’Atelier, 2014). Quant à Felwine Sarr, issu d’une culture musulmane, grand lecteur des mystiques asiatiques et chrétiennes, ancien doyen de la faculté d’économie et de gestion de l’université de Saint-Louis au Sénégal, il enseigne désormais la philosophie africaine à l’université de Duke (Caroline du Nord). Il est l’auteur, avec Bénédicte Savoy, du rapport demandé par Emmanuel Macron sur la restitution du patrimoine africain, et de plusieurs écrits qui, à l’image de l’essai remarqué Afrotopia (Philippe Rey, 2016) mais aussi du plus discret Dahij (Gallimard, 2009) convient à la fois à se recentrer sur soi pour pouvoir s’ouvrir à l’autre et à se décentrer pour mieux revenir à soi……

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Dans la même rubrique :

Article réservé à nos abonnés>« Les applications de consommation responsable ont gagné une véritable influence sur les choix des industriels »

Source : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/09/l-economie-a-venir-un-plaidoyer-pour-une-economie-du-vivant_6087645_3232.html

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  • Nouvel Élan pour l’économie sociale et solidaire dans le département des ‘Deux-Sèvres’ - Publié le 17/07/2021 à 06:25 | Mis à jour le 17/07/2021 à 10:26 – Document ‘lanouvellerepublique.fr’
    Photo à la source  : Yannick Tardy (trésorier), Jean-Pierre Martin (président) et François Panen font partie du noyau des fondateurs. © Photo NR

Alors, vous allez créer un machin de plus ? C’est ce que se sont entendu dire les fondateur de l’Élan économique, social et solidaire (ESS) Sud Deux-Sèvres. Ce dont bien sûr ils se défendent. Cette toute nouvelle association doit être « un amplificateur de solutions  », explique son président, le Niortais Jean-Pierre Martin.

Figure bien connue du monde l’économie sociale et solidaire (il est aujourd’hui vice-président du comité de bassin d’emploi du Niortais et du Haut Val de Sèvre), il entend jeter des ponts entre les membres la grande famille de l’ESS, mutuelles, coopératives agricoles ou bancaires, associations et fondations pour entre autres, jouer les facilitateurs des créateurs de projets.

Investir la « silver économie »

Parmi les champs que compte investir l’Élan, la « silver économie  », l’ensemble des activités économiques liées aux seniors. « L’économie sociale et solidaire est très adaptée à cette partie de la population. Il y a là des opportunités pour faire échapper ces activités au simple business  », plaide le trésorier, Yannick Tardy.

Essaimer le milieu rural

  • Le sud Deux-Sèvres paraît à l’association un territoire particulièrement propice pour essaimer. Grâce au poids historique des mutuelles bien sûr, mais pas seulement : parce que le milieu rural avec les problèmes de santé, de vieillissement de la population et les difficultés à se déplacer dont souffrent souvent ses habitants, peut faire germer des emplois non délocalisables. Avec une ambition : un changement d’échelle pour le secteur. À l’Élan, on veut croire en tout cas que l’ESS a le vent en poupe. On en veut pour preuve l’élection début juillet d’une vice-présidente de Région en charge de ce seul portefeuille, Maud Caruhel. Une première.
    La Nouvelle République - L’actualité en direct en régions ... Économiehttps://www.lanouvellerepublique.fr/

Rédaction

Source : https://www.lanouvellerepublique.fr/niort/nouvel-elan-pour-l-economie-sociale-et-solidaire

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  • Économie : 24 économistes rendent leurs propositions sur les grands défis à venir - Le 30 juin 2021 - AP REDACTION - Entreprise - Vie des entreprises
    Les 24 économistes missionnés par le chef de l’Etat Emmanuel Macron ont rendu leurs conclusions sur les grands défis économiques à relever dans les prochaines années. Les grands thèmes abordés sont le changement climatique, la lutte contre les inégalités et le défi démographique.

Olivier Blanchard, professeur émérite au Massachusetts Institute of Technology et Jean Tirole, président honoraire de la Fondation Jean-Jacques Laffont, sont les rapporteurs de la commission commandée par Emmanuel Macron sur les grands défis économiques à venir. Dans une période économique troublée par la pandémie de Covid-19, les économistes ont souhaité rappeler que les problématiques présentes avant la crise étaient toujours d’actualité aujourd’hui.

Les membres de la commission ont avant tout été choisis pour leurs compétences en économie. Ils appartiennent à des courants intellectuels et politiques très divers et se sont exprimés en toute liberté, assurent les rapporteurs. Ces derniers rappellent que le point de vue donné par leur rapport est uniquement économique et doit être complété par une analyse d’autres experts, d’acteurs de terrain ou encore de citoyens.

Concernant le mode opératoire de cette commission, les 24 économistes ont été séparés en trois groupes de huit, chaque groupe devant traiter un chapitre spécifique. La commission a dédié son travail à la mémoire d’Emmanuel Farhi, un rédacteur du rapport décédé durant la rédaction. Pour chacun des différents thèmes, les économistes ont cherché à déceler les problématiques pour proposer leurs stratégies afin d’y répondre au mieux.

Tout d’abord, ils ont estimé que, d’un point de vue général, les réformes proposées par les gouvernants devaient être souhaitées et acceptées par la population pour avoir une chance d’aboutir et d’être efficaces. Pour cela, les dirigeants doivent prendre en compte les conséquences pour l’ensemble de la population afin de satisfaire un maximum de personnes.

Chapitre Climat : “ une tarification carbone est nécessaire”

La tarification du carbone est une mesure impopulaire en France, on a pu s’en rendre compte à l’automne 2013 lors de la réforme de l’écotaxe, abandonnée par le Gouvernement après de vives contestations notamment en Bretagne. Même constat en 2018 avec la crise des « gilets jaunes », déclenchée par l’augmentation du prix de l’essence en partie due à la mise en place d’une taxe par l’Etat. Si la commission a conscience de la difficulté de mettre en place une réforme de tarification du pétrole, elle juge essentiel de mettre en place une mesure de ce type pour encourager les déplacements plus propres et les comportements éco-responsables.

S’agissant du secteur Recherche et Développement écologique, qui progresse d’années en années, la commission estime qu’il faut donner plus d’aides et de subventions à ces chercheurs afin de développer des outils toujours moins polluants le plus rapidement possible. Les économistes, qui se sont penchés sur la question du changement climatique, estiment que si ces mesures sont mises en place en France sans que les autres pays fassent de même, elles n’auront qu’un impact très faible sur l’atténuation du changement climatique.

Lutte contre les inégalités, l’éducation comme priorité

Selon les économistes, la réduction des inégalités passe par un accès équitable à l’emploi et à l’éducation. Renforcer “l’égalité des chances” est la première chose à faire selon eux. Pour cela, ils souhaitent utiliser l’impôt sur les successions. Selon eux, ce dernier ne joue pas le rôle qu’il pourrait dans l’amélioration de l’égalité des chances. Plus que son taux, c’est la manière dont il est conçu et les possibilités d’y échapper qui sont en cause. Les recettes tirées de l’impôt sur les successions pourraient être explicitement affectées à une redistribution favorisant l’égalité des chances.

Le rapport préconise également de stimuler la création d’emplois de qualité, influer sur le progrès technologique et redéfinir les règles commerciales.

Le défi démographique… et les retraites

L’allongement de l’espérance de vie mais aussi de l’espérance de vie en bonne santé sont de bonnes nouvelles, des réussites majeures de notre société. Selon les auteurs, ils impliquent des ajustements dans la manière dont la société est organisée, en premier lieu le maintien d’un juste équilibre entre travail et retraite. Les économistes expliquent que pour que le système de retraite reste à l’équilibre, l’allongement de l’espérance de vie impose soit de réduire les prestations, soit d’augmenter les cotisations, soit de relever l’âge de la retraite.

Les auteurs estiment que le système de retraite devrait être unifié, devenir plus transparent et plus juste. Il devrait ménager une marge de souplesse individuelle pour permettre à chacun d’arbitrer entre âge et montant de la retraite et tenir compte des fortes disparités entre actifs quant à leur parcours de vie et leur espérance de vie. Ils expliquent cependant que la réforme actuellement sur le tapis “est perçue comme technocratique et manquant de transparence”.

Ce rapport sera étudié par le chef de l’Etat et pourrait influer sur les décisions politiques et les réformes menées dans les mois où les années à venir.

AP REDACTION – Affiches Parisiennes - @Annonce_Legales

Ses derniers articles :

Grand Paris : citoyens et élus débattent de la “nature en ville”

Source : https://www.affiches-parisiennes.com/economie-24-economistes-rendent-leurs-propositions-sur-les-grands-defis-a-venir-12612.html

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  • Les grands défis économiques, par la commission internationale Blanchard-Tirole – France - Rapport - Publié le mercredi 23 Juin 2021 – Document ‘strategie.gouv.fr’
    La lutte contre la pandémie mondiale ne doit pas occulter l’action face à trois grands défis auxquels notre société est confrontée : la lutte contre le réchauffement climatique, la réduction des inégalités, et l’adaptation au vieillissement de la population. C’est pourquoi le Président de la République avait demandé, en mai 2020, à 26 économistes de réfléchir en profondeur à la dimension économique de ces trois défis, afin de proposer un cadre d’analyse et des idées nouvelles. La commission sur Les grands défis économiques a ainsi travaillé en toute indépendance pendant plus d’un an, sous l’égide d’Olivier Blanchard et de Jean Tirole, avec l’appui de France Stratégie.

English version - Téléchargez le rapport - Les grands défis économiques

Téléchargez la synthèse et le chapitre introductif du rapport - Les grands défis économiques 

La Commission tire de ses analyses un éclairage nouveau, et des recommandations pertinentes pour la France et d’autres pays comparables. Elle estime que beaucoup a été fait, mais qu’il faut aller encore plus loin, afin de surmonter efficacement les trois défis majeurs que constituent le climat, les inégalités et la démographie. Ses travaux ont abouti à ce rapport remis au Président de la République, simultanément publié sur le site de France Stratégie. Il s’agit d’un bien public, qui a vocation à éclairer le débat relatif à ces trois enjeux sur des bases objectives et scientifiques.

Le changement climatique : l’heure est venue d’agir

Les travaux du GIEC ont mis en évidence le rôle des activités humaines dans le dérèglement climatique et l’importance d’agir dès maintenant pour limiter la hausse des températures en deçà de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Dans cette perspective, et suite à la signature de l’accord de Paris en 2015, la France s’est fixé l’objectif d’être neutre en carbone à horizon 2050. En s’engageant aujourd’hui sur des politiques ambitieuses et en posant des jalons clairs et crédibles, la France et l’Europe peuvent jouer un rôle de leader de l’action climatique internationale. Les travaux de la commission, rapportés par Mar Reguant, professeure agrégée en économie à l’université de Northwestern, Illinois, et Christian Gollier, professeur et directeur général de Toulouse School of Economics (TSE), ont abouti à la formulation d’un cadre d’analyse et de propositions pour accélérer l’atteinte de ces objectifs.

Inégalités et insécurité économiques : des mesures pour une économie inclusive

Égalité des chances, protection sociale, redistribution fiscale et sociale juste et efficace… Même si la France est en meilleure position que la plupart des autres pays, pour que les opportunités économiques bénéficient au plus grand nombre et soient équitablement réparties, la France se doit d’agir sur plusieurs fronts et à différentes étapes de la vie économique des individus. Les travaux de la commission, menés par Stefanie Stantcheva, professeur d’économie à l’université de Harvard et Dani Rodrik, professeur d’économie politique à la John F. Kennedy School of Government, université de Harvard, établissent le constat et tracent un cadre pour de bonnes politiques.

Face au changement démographique : vieillissement, santé et immigration

Le vieillissement implique de trouver un équilibre juste et efficace entre périodes d’emploi et de retraite. Pour cela, il est nécessaire de moderniser le système des retraites, mais aussi d’accompagner les seniors dans leurs activités. Cela passe notamment par un renforcement de la formation professionnelle ou encore de la prévention et du traitement des maladies chroniques. Par la voix d’Axel Börsch-Supan, directeur de l’Institut Max-Planck de droit social et de politique sociale, Munich, Claudia Diehl, professeure à la Munk School de l’université de Constance, et Carol Propper, professeur d’économie à l’Imperial College Business School à Londres, la commission a étudié les faits et leur perception, avant d’établir une série de recommandations.

Composition de la commission sur les grands défis économiques

Rapporteurs : 

  • Olivier Blanchard, professeur émérite au Massachusetts Institute of Technology, Fred Bergsten Senior Fellow, Peterson Institute for International Economics
  • Jean Tirole, président honoraire de la Fondation Jean-Jacques Laffont/École d’économie de Toulouse et de l’Institute for Advanced Study in Toulouse
    Auteurs principaux :
  • Christian Gollier, professeur et directeur général de l’École d’économie de Toulouse
  • Mar Reguant, professeure d’économie à l’université de Northwestern, Illinois
  • Dani Rodrik, professeur d’économie politique à la John F. Kennedy School of Government, université de Harvard
  • Stefanie Stantcheva, professeur d’économie à l’université de Harvard
  • Axel Börsch-Supan, directeur de l’Institut Max-Planck de droit social et de politique sociale, Munich
  • Claudia Diehl, professeure à la Munk School de l’université de Constance
  • Carol Propper, professeur d’économie à l’Imperial College Business School, Londres
    Membres :
  • Philippe Aghion, professeur au Collège de France, INSEAD et London School of Economics
  • Richard Blundell, professeur d’économie politique à University College London
  • Laurence Boone, cheffe économiste à l’OCDE, cheffe du Département des affaires économiques
  • Valentina Bosetti, professeure d’économie à l’université Bocconi, Milan
  • Daniel Cohen, professeur d’économie à l’École normale supérieure, vice-président de l’École d’économie de Paris
  • Peter Diamond, professeur au Massachusetts Institute of Technology
  • Emmanuel Farhi, professeur d’économie à l’université de Harvard
  • Nicola Fuchs-Schündeln, professeure de macroéconomie et de développement à l’université Goethe de Francfort
  • Michael Greenstone, professeur d’économie, directeur du Becker Friedman Institute et de l’Energy Policy Institute à Chicago
  • Hilary Hoynes, professeure de politique publique et d’économie à l’université de Californie, Berkeley
  • Paul Krugman, professeur émérite d’économie au Graduate Center, université de New York
  • Thomas Philippon, professeur de finance à la Stern School of Business, université de New York
  • Jean Pisani-Ferry, professeur à l’Institut universitaire européen de Florence
  • Adam Posen, président du Peterson Institute for International Economics
  • Nick Stern, professeur d’économie et de gouvernement, président du Gantham Research Institute on Climate Change and the Environment et directeur de la India Observatory à la London School of Economics
  • Lawrence Summers, professeur et président émérite à l’université de Harvard
  • Laura Tyson, professeure à la Haas School for Business and Social Impact, université de Californie, Berkeley
    Secrétariat et aide à la recherche :

Pour poursuivre la présentation du rapport, écoutez le podcast réalisé avec Jean Tirole et Olivier Blanchard, et animé par Florence Cohen

À télécharger :

Rapport - Les grands défis économiques (PDF - 6.48 Mo)

Synthèse et chapitre introductif du rapport Les grands défis économiques (PDF - 771.13 Ko)

Major future economic challenges - annexes.pdf (PDF - 6.61 Mo)

Sur le même sujet :

Rapport - La valeur de l’action pour le climat

Note d’analyse - Polarisation du marché du travail : y a-t-il davantage d’emplois peu qualifiés ?

Note d’analyse - Quelle influence du lieu d’origine sur le niveau de vie ?

Point de vue - La mobilité sociale en France : que sait-on vraiment ?

Note d’analyse - Inégalités primaires, redistribution : comment la France se situe en Europe

Rapport - Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital – Deuxième rapport

Document de travail - La fiscalité des héritages : connaissances et opinions des Français

Rapport - Les politiques industrielles en France - Évolutions et comparaisons internationales

Document de travail - Les organisations du travail apprenantes : enjeux et défis pour la France

Document de travail - Le rôle du capital humain dans le ralentissement de la productivité en France

Rapport - Les seniors, l’emploi et la retraite

Tous nos travaux sur : Économie Travail Vision prospective de la France

France Stratégie : Accueil

C&#39 ;est la fête : 11 milliards pour l&#39 ;hôpital public ! | Le Club de Mediapart

Source : https://www.strategie.gouv.fr/publications/grands-defis-economiques-commission-internationale-blanchard-tirole

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  • Le 1er juin 2021, la Convention 21 est devenue le ‘Grand Défi’
    Retrouvez le replay de la Grande Annonce ici - LE GRAND DÉFI des entreprises pour la planète

Un processus participatif inédit qui fédère les acteurs économiques et la société civile autour d’un objectif commun : accélérer la transition de l’économie pour mettre en place un modèle durable pour tous.

La mission - Le déroulement - Les partenaires - La communauté - Les principes - - Le financement - Comment participer ? Qui ? Entreprises Associations Territoires Étudiants Citoyens

Nous contacter - Presse FAQ Recrutement – Source à consulter pour tous les détails : https://www.legranddefi.org/

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  • Selon Virginie Raisson-Victor, géopolitologue et prospectiviste : « À opposer économie et écologie, on s’expose à l’échec de la transition écologique » - Entretien conduit par Emilie Echaroux- 17 juillet 2021 - Document ‘usbeketrica.com/’ – Source : https://fr/article/economie-ecologie-transition
    Souvent perçues comme les grands méchants loups de la transition écologique, les entreprises sont conviées dès l’automne 2021 à se concerter pour trouver des solutions environnementales profitables à l’ensemble de l’économie lors du « Grand Défi ». Pour discuter de cette initiative aux airs de convention citoyenne pour le climat, rencontre avec Viriginie Raisson-Victor, géopolitologue et prospectiviste à la tête du Laboratoire d’études prospectives et d’analyses cartographiques (LÉPAC) et co-fondatrice de l’événement.

Usbek & Rica : Qu’est-ce que le Grand Défi ?

Virginie Raisson-Victor : Le Grand Défi des entreprises pour la planète est un processus participatif, d’origine citoyenne, qui a pour vocation de fédérer les entreprises et les parties prenantes de l’entreprise autour d’un objectif commun : formuler 100 propositions d’actions prioritaires permettant de réduire rapidement l’empreinte de nos activités économiques sur le climat et la biodiversité, mais aussi de poser les jalons d’une économie durable pour tous. Pour y parvenir, le Grand Défi veut fédérer les parties prenantes de l’entreprise pour qu’elles convergent vers les mêmes objectifs en leur permettant ainsi de produire un effet levier et donc d’accroître l’impact de leur mobilisation. Car s’il existe déjà de très nombreuses initiatives et organisations qui œuvrent pour réduire l’impact environnemental des entreprises, on constate qu’elles se concertent encore assez peu et qu’elles n’utilisent pas toutes les mêmes référentiels de mesure. Un peu comme si des concertistes interprétaient une même partition… tous différemment et à des tempi différents. L’œuvre devient alors inaudible. C’est pourquoi le Grand Défi propose d’aider les instrumentistes à échanger entre eux et de leur fournir un métronome.

150 entreprises tirées au sort formuleront 100 propositions d’actions prioritaires pour décarboner l’#économie, régénérer la biosphère et permettre à la France de tenir ses engagements. #GrandDéfi #Climat @LADN_EU https://t.co/TU7qZ9LQMk — Le Grand Défi (@Le_Grand_Defi) June 4, 2021

Comment va se dérouler cette initiative ?

Virginie Raisson-Victor : Concrètement, le processus se déroulera en trois étapes. Il commencera à l’automne avec la Grande Consultation, au cours de laquelle les très nombreuses organisations partenaires du Grand Défi exprimeront à la fois leurs préoccupations, leurs questions et leurs propositions d’action sur un site d’intelligence collective dédié. À partir de là, il deviendra possible d’identifier les points de convergence sur lesquels on pourra appuyer les travaux du Grand Défi, mais aussi les points de divergence pour éviter qu’ils bloquent le processus. C’est pourquoi il est important que cette consultation rassemble toutes les parties prenantes du monde économique : réseaux d’entreprises ou d’étudiants, représentants patronaux et syndicats, associations de consommateurs, de salariés ou écologiques sans oublier les collectivités territoriales. Et bien sûr, les conclusions de cette Grande Consultation seront rendues publiques.

S’amorcera alors la deuxième phase du processus : la Grande Délibération. Organisée à Paris et en régions au premier semestre 2022, cette étape réunira six fois les représentants de 150 entreprises tirées au sort qui seront répartis en trois collèges : 60 dirigeants, 60 salariés et 30 actionnaires/investisseurs. En s’appuyant sur les résultats de la Grande Consultation, ils auront pour mission de choisir et formuler 100 propositions concrètes, ambitieuses et réalistes, applicables à l’ensemble des entreprises et dont la mise en œuvre doit permettre de réduire très fortement l’empreinte écologique de leurs activités. Pour éclairer leurs travaux, ils pourront s’appuyer sur l’audition de nombreux experts et représentants divers.

À l’issue de ce travail, la Grande Diffusion – qui constitue la troisième étape du Grand Défi – consistera à porter les propositions dans la sphère économique, mais aussi auprès du monde académique, des territoires et enfin du monde politique pour qu’ensemble, ils facilitent la mise en œuvre des propositions du Grand Défi. Parallèlement, un Centre de Ressources collaboratif sera lancé, ayant pour vocation, de faciliter le parcours des entreprises qui souhaitent engager une transition écologique. Parce qu’aujourd’hui, ça reste très compliqué – notamment pour les PME – de d’orienter leur transition dans le grand dédale des aides, financements, programmes, règlementations, conseils, mesures d’impacts, etc.

Comment vous est venue cette idée ?

Virginie Raisson-Victor - Au départ, elle s’appuie sur plusieurs constats. Au moment de la convention citoyenne pour le climat (CCC) par exemple, j’ai été très impressionnée par l’efficacité de la pédagogie qui a permis à 150 citoyens – de niveaux de connaissance et de conscience très hétérogènes – de gagner rapidement en compétence au point de devenir quasiment experts sur les enjeux environnementaux, mais aussi de s’accorder sur les objectifs à atteindre. J’ai alors regretté que cet exercice pédagogique ne soit pas élargi aux entreprises pour éclairer leurs réflexions et leur vision sur ces questions. Par ailleurs, je redoutais aussi qu’en réservant ce processus aux seuls citoyens, leurs propositions soient rejetées par une partie des entreprises au motif que les mesures issues de la Convention ne seraient pas réalistes ou difficiles à mettre en œuvre. Et de fait, c’est ce qui s’est passé. Aussi, avec Jérôme Cohen, cofondateur de l’initiative, il nous a semblé indispensable d’offrir aux entreprises un processus qui leur permette de formuler leurs propres propositions et ainsi de contribuer à relever efficacement le défi écologique.

« Très heureux de porter cette initiative des entreprises et de la société civile avec la formidable @VRaisson Victor et toute une équipe d’engagés passionnés et de partenaires partageant notre ambition pour la planète. Nous aurons besoin de l’énergie et de l’engagement de tous  ! » https://t.co/wi2PuhF53k — Jérôme Cohen (@jejcohen) June 10, 2021

On peut faire le parallèle avec la Convention pour la climat où 150 citoyens avaient été tirés au sort et 50 solutions avaient été mises en avant ...

Virginie Raisson-Victor : Effectivement, nous avons repris l’idée du tirage au sort pour éviter de ne faire débattre ensemble que des entreprises déjà convaincues mais aussi pour représenter la diversité du tissu économique français. C’est pourquoi le tirage retiendra quatre critères : la taille de l’entreprise, son secteur d’activité, son statut et son implantation géographique. Pour autant, il ne s’agit absolument pas de refaire la Convention citoyenne pour le climat. La loi existe. Elle vient d’être adoptée. Surtout, elle procède d’un exercice démocratique parlementaire que nous n’avons pas mandat à remettre en cause. En revanche, au vu des débats et tensions que son élaboration et son adoption ont suscité, il nous semble utile de recréer de la convergence et de l’intérêt commun entre tous les acteurs pour enclencher très rapidement une dynamique à la fois opérationnelle et impactante.

« On ne pourra faire avancer les choses et n’avoir d’impact qu’en s’appuyant à la fois sur les citoyens, les politiques et les entreprises » - Virginie Raisson-Victor, Virginie Raisson-Victor, géopolitologue et prospectiviste et co-fondatrice et porte-parole du Gran défi

L’entreprise est souvent perçue comme le mauvais élève de la transition écologique, avec des impacts environnementaux importants et peu d’actions prises ou respectées. Cette initiative vise-t-elle à déconstruire cette image ?

Virginie Raisson-Victor : Ce n’est pas sa vocation initiale mais nous espérons qu’elle y contribuera  ! Car à opposer entreprise et écologie, on s’expose à l’échec de la transition écologique dont tout le monde reconnaît qu’elle est inévitable et nécessaire. Maintenant, il faut être le plus pragmatique possible en s’ouvrant au dialogue. On n’a plus le temps de faire des procès d’intention et des effets d’annonce. On ne pourra faire avancer les choses et n’avoir d’impact qu’en s’appuyant à la fois sur les citoyens, les politiques et les entreprises. C’est pourquoi le Grand Défi a pour objectif de réconcilier plutôt que d’opposer. Moins qu’un débat, c’est une dynamique d’action qu’il veut amorcer.

Sur le site du Grand Défi, il est expliqué que cette initiative vise à accélérer la transition de l’économie pour mettre en place un modèle durable pour tous. Trouvez-vous que l’économie a suffisamment agi jusqu’à présent d’un point de vue environnemental ?

Virginie Raisson-Victor : Si on s’en tient à la courbe du climat et au recul de la biodiversité, la réponse est non. Pour autant, beaucoup de choses ont déjà progressé. Je pense par exemple à l’économie circulaire et aux mesures mises en place contre le gaspillage ou contre l’artificialisation des terres. Mais au vu de l’urgence de la situation, nous sommes donc encore loin du compte. Il faut aller plus vite et plus loin et, pour cela, accepter de repenser certains schémas qui structurent encore le fonctionnement de notre économie. Je pense aux mobilités ou à notre modèle énergétique dont l’empreinte pourrait être sensiblement diminuée, à condition toutefois d’avoir une démarche systémique menée avec tous les acteurs. Sinon, on ne peut faire que des ajustements à la marge dont l’impact est très insuffisant. Parmi les éléments structurants de l’économie et qu’il conviendrait de changer sans délai, l’indicateur de PIB n’est pas le moindre. Car dans la mesure où sa progression impose de prélever toujours plus de ressources et d’émettre toujours plus de carbone, il constitue une injonction totalement contradictoire avec les engagements pris par la France de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que les délibérations et propositions du Grand Défi porteront aussi sur les outils de mesures et autres indicateurs de progrès et de développement.

« On trouve aussi bien des chefs d’entreprise ou des investisseurs extrêmement motivés pour transformer leurs entreprises […] et d’autres qui n’ont pour indicateur que la valeur financière de la société qu’ils dirigent » - Virginie Raisson-Victor, géopolitologue et prospectiviste et co-fondatrice et porte-parole du Gran défi

Pensez-vous que les entreprises sont prêtes à faire leur transition écologique ?

Virginie Raisson-Victor - On ne peut pas généraliser. Car on trouve aussi bien des chefs d’entreprise ou des investisseurs extrêmement motivés pour transformer leurs entreprises et même leur modèle économique et d’autres qui n’ont pour indicateur que la valeur financière de la société qu’ils dirigent. Entre les deux, il existe une myriade de niveaux de conscience et d’action. Par ailleurs, il faut souligner qu’il est paradoxalement plus facile pour une grande entreprise de se lancer dans la transition que pour une PME, par exemple. Car, entre des trésoreries souvent tendues, une disponibilité en temps très limitée et l’impossibilité d’affecter une personne à la RSE, il est très difficile de s’y retrouver et de mettre au point une stratégie. A fortiori dans un climat ultra compétitif qui décourage l’investissement à long terme par peur de ne pas pouvoir l’amortir. Cette course à la compétitivité gêne énormément toute forme de transition. Et dans ce cas, l’entreprise ne peut donc pas toujours agir seule. À moins de changer les règles à l’échelle de l’État ou de l’UE pour réduire la part de risque pour le dirigeant.

Quels objectifs pensez-vous atteindre à la fin du Grand Défi ?

Virginie Raisson-Victor - Entre la pandémie, les dômes de chaleur, les incendies, le gel tardif et les inondations à répétition, on voit bien aujourd’hui que les impacts de la dégradation de la biosphère peuvent être énormes pour les entreprises. D’où l’importance d’être résilients et d’avoir des systèmes économiques qui soient compatibles avec la préservation des ressources et du climat. Donc pour commencer, j’espère que le Grand défi contribuera à renforcer la prise de conscience des acteurs économiques, qu’elle leur donnera l’envie d’agir et qu’elle servira de levier d’innovation dans tous les secteurs.

En termes d’unité de mesure,les objectifs que l’on se donne sont ceux de la France et de l’Union européenne. Donc concrètement, le Grand Défi doit définir les moyens de mettre en place une transition qui permette d’atteindre ces objectifs tout en tenant compte des autres engagements de l’entreprise en termes d’emploi ou de conditions de travail. En même temps, il est nécessaire de définir des indicateurs de mesure et de référence pour suivre la mise en œuvre des propositions et leur impact.

À la fin du Grand Défi, toutes les entreprises disposeront donc de solutions pour leur transition écologique ?

Virginie Raisson-Victor - Tout comme dans la convention citoyenne, les propositions formulées par le Grand Défi seront collectives. Elles n’engageront formellement personne mais elles concerneront tous les acteurs de l’économie. C’est d’ailleurs tout l’objet de la Grande Diffusion qui doit faciliter l’appropriation et la prise en compte des propositions par toutes les parties prenantes de l’entreprise, jusqu’au nouveau gouvernement et à la nouvelle chambre élue au printemps 2022.

Quel soutien avez-vous reçu du gouvernement et des institutions ?

Virginie Raisson-Victor - Pour l’instant, on est en discussion avec plusieurs organismes publics et le Ministère de la transition écologique. Parallèlement, on échange aussi avec les collectivités territoriales comme la région Occitanie, ou encore la métropole nantaise qui est déjà partenaire du Grand Défi et qui en accueillera une session. De façon générale, on est heureux de constater que l’intérêt pour la démarche est largement partagé. Sans doute était-ce le moment  !

Vous insistez sur la présence des jeunes et des étudiants en tant qu’acteurs du Grand Défi. Pourquoi leur présence est essentielle, selon vous ?

Virginie Raisson-Victor - Déjà, parce que ce sont les premiers concernés. Ce sont ces jeunes qui vont entrer sur le marché du travail et prendre des responsabilités dans dix ou quinze ans. Il est donc essentiel qu’ils puissent s’approprier les problématiques de transition dès maintenant. Ensuite, jusqu’à présent, ils étaient davantage perçus comme une force de contestation et de revendication que de proposition et d’action. Le Grand Défi leur propose de s’imposer comme tel et de montrer à quel point ils sont responsables. Par ailleurs, il a longtemps été question de créer une Chambre des générations futures sans que rien n’ait été fait à ce jour. C’est pourquoi on est vraiment heureux que les six principales organisations de la jeunesse aient choisi de prendre part au processus, et même, pour deux étudiants, de rejoindre le Comité éthique et scientifique du Grand Défi. Ainsi, les jeunes peuvent apporter leurs propositions ou leurs revendications tandis qu’en sens inverse, c’est un moyen de partager avec eux toute la complexité du problème et de l’entreprise. Et puis, les étudiants remettent aussi en cause nos propres croyances et en perspective nos approches, ce qui nous incite à être d’autant plus exigeants avec nous-mêmes et à progresser. 

En réalité, le Grand Défi dépasse le simple cadre des entreprises...

Virginie Raisson-Victor - S’il a été imaginé pour les entreprises dans une perspective écologique, on pourrait tout à fait en décliner la méthodologie pour d’autres enjeux comme les questions de santé ou d’éducation par exemple. Car il ne s’agit ni plus ni moins que d’une démarche pragmatique et incrémentale qui fédère des parties prenantes que leurs intérêts peuvent opposer pour formuler des propositions d’intérêt général et consensuelles.

Réalisatrice : Emilie Echaroux- 17 juillet 2021 - Source : https://fr/article/economie-ecologie-transition

A propos de Virginie Raisson-Victor –Co-fondatrice et porte-parole du Grand Défi des entreprises pour la planète - Nantes, Pays de la Loire, France+ de 500 relations - Inscrivez-vous pour entrer en relation

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne- Portfolio professionnel

https://www.linkedin.com/redir/redi...

À propos de Virginie Raisson-Victor

Trente ans d’expertise géopolitique, prospective et sociétale, sur le terrain (crises et conflits), au sein d’organisations internationales, auprès de grandes entreprises et de collectivités. Virginie Raisson-Victor est une chercheure-analyste en relations internationales, géopolitique et prospective et dirige le LÉPAC, un laboratoire privé et indépendant qu’elle a cofondée en 1992 avec Jean-Christophe Victor et sur lequel se sont notamment appuyés l’émission et les ouvrages du ’Le Dessous des Cartes’ pendant 26 ans.

Travaux récents :
En 2019-20, Virginie Raisson-Victor a notamment travaillé sur les enjeux climatiques, l’avenir du secteur touristique (UMIH), la transition alimentaire mondiale (Carrefour), les futurs possibles de l’Indonésie (ICDM), les impacts économiques de la démographie chinoise (CCEF), la relation femmes-environnement (L’Oreal-Suez), et plus récemment la ’Résilience des entreprises’ (en cours), la responsabilité du e-commerce (programmé), la ’mondialisation souhaitable’ (en cours), le rôle des assurances dans la transition (programmé).

Parcours :
À de nombreuses reprises, Virginie Raisson-Victor est chargée par des organismes internationaux, publics ou non gouvernementaux, de conduire des missions d’analyse et de négociation sur le terrain, notamment sur des zones de conflit. Pendant neuf ans, elle est membre du Conseil d’administration de Médecins sans frontières, en France puis aux États-Unis. Diplômée universitaire en Histoire, en Relations internationales et en Géopolitique, Virginie Raisson-Victor intervient également fréquemment en conférences ou lors de séminaires de diplomates, dirigeants de groupes internationaux, administrateurs de collectivités territoriales, etc. Elle fait aussi partie des experts de l’APM. En plus des travaux qu’elle publie régulièrement dans des revues et des ouvrages collectifs, Virginie Raisson-Victor est coauteur des deux premiers Atlas du Dessous des Cartes et surtout l’auteur de deux ouvrages de référence dans le domaine de la prospective : ’2033, Atlas des Futurs du Monde’ (nov 2010) et ’2038, les Futurs du Monde’ (nov 2016), traduit en 5 langues et vendus à plus de 40 000 exemplaires.
En 2019, Virginie Raisson-Victor est également co-fondatrice de ’Chronos Global’, une association dont l’objectif est de contribuer à améliorer ensemble la cohérence, l’efficacité et l’impact de l’action en faveur du climat. Enfin, mère de trois jeunes enfants, Virginie Raisson-Victor est aussi co-fondatrice d’une école bilingue Montessori. Source : https://fr.linkedin.com/in/virginie-raisson-victor-87064a32

Voir aussi avec Wikipédia : « Virginie Raisson est une géopolitologue française née le 29 juin 1965 à Grenoble. Spécialisée dans la géopolitique prospective, elle dirige le Laboratoire d’études prospectives et d’analyses cartographiques (LÉPAC), qu’elle a cofondé avec son compagnon Jean-Christophe Victor, un laboratoire privé et indépendant de géopolitique et prospective, sur lequel s’appuie notamment l’émission Le Dessous des cartes… » - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Virginie_Raisson

A propos de ‘usbeketrica.com/’ : _ Usbek & Rica - le média qui explore le futur

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D’après Wikipédia, « Usbek & Rica (magazine) est un magazine trimestriel français de journalisme de récit, fondé en 2010. Disponible en kiosque jusqu’à l’été 2020, il est désormais uniquement disponible en abonnement et, depuis fin 2015, sur le web… » - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Usbek_%26_Rica_(magazine)

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Addenda – « Face à la transition écologique, le dilemme de la croissance » - Par Philippe Escande - Publié le 08 juillet 2021 à 09h49 - Mis à jour le 08 juillet 2021 à 11h31 - Article complet réservé aux abonnés ‘Le Monde’ ÉconomieÉconomie mondiale

La création d’une nouvelle économie décarbonée, encore balbutiante, sera sous très forte contrainte. Photo - Vue aérienne d’une centrale photovoltaïque à Marville (Meuse), le 20 avril 2021. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Le ciel et le trottoir. Face au Suisse Bertrand Piccard, l’explorateur aviateur du solaire, prophète des solutions vertes contre le gaspillage, Véronique Fayet, présidente du Secours catholique, raconte sa crise à la tribune des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), qui se sont tenues du 2 au 4 juillet 2021. Celle qu’ont vécue les plus pauvres, cloîtrés, oubliés, échappés des mailles du filet de la protection sociale. Ceux-là n’ont plus confiance en rien. Ils n’ont même pas les moyens de profiter de la technologie. « Attention à l’illusion d’une troisième révolution, qui fait croire qu’il n’y a pas de limite à la croissance », déclare-t-elle en brandissant l’encyclique Laudate si’ du pape François qui prône la révolution fraternelle.

Faut-il pour autant se résoudre à la décroissance ? La France, comme tous ses voisins, a fait, en 2020, l’expérience grandeur nature d’une chute de près de 8 % de la richesse nationale, le produit intérieur brut (PIB). On en connaît le coût. Pour éviter des millions de chômeurs supplémentaires, l’Etat a dépensé près de 200 milliards d’euros, grâce aux largesses monétaires des banques centrales. Cela ne sera pas possible tous les ans.

« Si on reste sur le même modèle, c’est la fin »

«  Pour ceux qui prônent la décroissance, je les invite à venir à La Poste, explique Philippe Wahl, le PDG du groupe. Une entreprise qui a six siècles d’histoire, et dont l’un des secteurs, le courrier, va passer de 18 milliards de lettres en 2008 à 3 milliards en 2030. Appliqué à un pays de 70 millions d’habitants ou à une planète de 9 milliards, compte tenu de la complexité, des tensions et de la remise en cause des identités que cela provoque, je ne me vois pas choisir la décroissance. » Avant d’ajouter : « Mais la croissance n’est la solution que par la rupture et la transformation. Car si on reste sur le même modèle, c’est la fin. »

Article réservé à nos abonnés - Lire aussi : Le groupe Saint-Gobain profite des plans de relance et de la transition écologique

Un propos menaçant qui tranche dans le concert d’optimisme qui accompagne généralement les entreprises. Celles comme Air Liquide, Michelin ou Veolia, qui pensent avoir tout à gagner dans cette nouvelle économie qui permettra pour le premier la révolution de l’hydrogène, pour le deuxième celles des pneus spéciaux pour voitures électriques et pour le troisième des usines géantes de recyclage des batteries. A la rupture, beaucoup préfèrent le mot plus doux de « transition », qui a toutes les chances de leur être profitable…

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Source : https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/08/face-a-la-transition-ecologique-le-dilemme-de-la-croissance_6087511_3234.html

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Rappel dans les actualités - « À OPPOSER ÉCONOMIE ET ÉCOLOGIE, ON S’EXPOSE À L’ÉCHEC DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE » LE GRAND DÉFI D’USBEK & RICA. Par Thierry Lidolff, le 1 août 2021

https://metahodosfr.files.wordpress.com/2021/08/1200px-schema_du_developpement_durable.svg_.png?w=1024

Les entreprises, grands méchants loups de la transition écologique ?

Souvent perçues comme les grands méchants loups de la transition écologique, les entreprises sont conviées dès l’automne 2021 à se concerter pour trouver des solutions environnementales profitables à l’ensemble de l’économie lors du « Grand Défi ». Pour discuter de cette initiative aux airs de convention citoyenne pour le climat, rencontre avec Viriginie Raisson-Victor, géopolitologue et prospectiviste à la tête du Laboratoire d’études prospectives et d’analyses cartographiques (LÉPAC) et co-fondatrice de l’événement.

ENTRETIEN avec Viriginie Raisson-Victor - « À opposer économie et écologie, on s’expose à l’échec de la transition écologique » - Emilie Echaroux- 19 juillet 2021 Usbek & Rica

1 réponse  » jean-marc sauret - 2 août 2021 à 13 h 04 min – « A vouloir développer une économie verte, on ne fait que faire perdurer la prédation et la destruction sous un alibi recevable, mais la réalité reste la même. A quantifier ‘monétiquement’ la nature, on l’a fait entrer dans ce qui la tue. Le néolibéralisme a décidément toutes les perversions… Bien amicalement, Thierry,Jean-Marc - Envoyé depuis Yahoo Mail pour Android.

Lire et relire sur ce site : https://metahodos.fr/2021/08/01/23631/

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Addenda – C’est quoi déjà le Néolibéralisme ? Une introduction de Wikipédia

Le terme de néolibéralisme désigne aujourd’hui un ensemble d’analyses ou de doctrines inspirées du libéralisme économique — ou supposées telles — qui partagent un socle commun :

  • d’orientations critiques : la dénonciation du poids de l’État-providence dans les pays développés après 1945 et de l’accroissement des interventions publiques dans l’économie1 ;
  • d’orientations positives : la promotion de l’économie de marché au nom de la liberté de l’individu et du développement économique ;
  • d’orientations politiques : la dérégulation des marchés (qui se réguleraient mieux eux-mêmes par le jeu de la concurrence et des « lois du marché » que par l’interventionnisme politique) et la disparition progressive du secteur public au profit du privé.
  • d’orientations sociales : l’application d’une ’ingénierie sociale’ qui permet une transformation des institutions et des mentalités afin de les rendre compatibles avec l’hégémonie du marché mondialisé, en rejetant fermement la notion de justice sociale, ainsi que l’héritage de John Stuart Mill.
    Photo - Édifice de la Banque mondiale à Washington aux États-Unis. Il s’agit d’une institution de Bretton Woods. Elle ne sera considérée par certains comme néo-libérale qu’à partir des années 1990 et du consensus de Washington.

L’article complet se trouve sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9olib%C3%A9ralisme

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Auteur avec intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 28/07/2021

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Economie Défis Futurs désirables Transition écologique.7

Mis en ligne par le co-rédacteur Pascal Paquin du site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti, géré par Yonne Lautre : https://yonnelautre.fr - Pour s’inscrire à nos lettres d’info > https://yonnelautre.fr/spip.php?breve103

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