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"Ancien expert de l’IFREMER, Alain Laurec attire notre attention sur les pollutions marines et littorales, les déchets plastiques, les algues vertes, les surpêches, la bioaccumulation des toxiques et la circulation des eaux profondes" par Jacques Hallard

mardi 24 août 2021, par Hallard Jacques


ISIAS Océans

Ancien expert de l’IFREMER, Alain Laurec attire notre attention sur les pollutions marines et littorales, les déchets plastiques, les algues vertes, les surpêches, la bioaccumulation des toxiques et la circulation des eaux profondes

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 22/08/2021

Plan du document : Informations préliminaires Introduction Sommaire Auteur


Informations préliminaires

Des documents sont proposés ici sur les thèmes cités dans le titre de ce document pour aider à une bonne compréhension et pour tirer profit d’un podcast de l’Union Rationaliste diffusé par ‘France Culture’ le 22 août 2021. On peut lire à la suite ou bien passer directement à l’introduction et/ou au
sommaire de ce dossier.


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  • Pollutions marines
    Introduction d’un article Wikipédia - La pollution marine consiste en la présence de déchets dans les océans, ou bien résulte du rejet dans l’environnement par les activités humaines de quantités excessives de produits physiques ou chimiques toxiques, ou de déchets abandonnés par l’homme sur les sols, qui viennent polluer les fleuves et se retrouvent finalement dans les mers.

Cette pollution arrive dans le milieu marin via le ruissellement et les cours d’eau, ou est apportée par les vents et les pluies, ou provient de produits et objets volontairement ou accidentellement rejetés à la mer. La pollution entraîne la disparition de certaines espèces.

Concernant uniquement la pollution marine issue des déversements de déchets en plastique, d’après National Geographic, en 2019, il y aurait plus de 5,25 trillions de débris en plastique dans les océans du globe, dont 269 000 tonnes flottant en surface1. La Chine, l’Indonésie, les Philippines, la Thaïlande et le Vietnam rejettent plus de déchets plastiques dans la mer que tous les autres pays du monde réunis2. Les fleuves Yangtze, Indus, Jaune, Hai, Nil, Ganges, Perle, Amur, Niger ainsi que Le Mékong sont à l’origine de 95% des plastiques qui envahissent les océans3,4.

Photo - Goéland mazouté. Les marées noires ont été la cause la plus visible de pollution marine dans les années 1970-1990. Elles sont moins fréquentes depuis la législation sur les double-coques et une surveillance accrue des dégazages en mer

Illustration - Timbre issu d’une série émis en 1986 par les Îles Féroé sur le thème de l’immersion en mer de produits toxiques et écotoxiques.

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Les pollutions marines – Note de ‘futura-sciences.com’ - Classé sous Pollution

Photo - Pour chaque oiseau mazouté, combien meurent après avoir ingéré du plastique ? © Marinephotobank CC by 2.0 

Deux grandes catégories de pollutions affectent le milieu marin : les pollutions accidentelles et les pollutions chroniques.

Les pollutions accidentelles

Ce sont souvent les plus spectaculaires, mais leurs effets sont en général temporaires et localisés. Ce type de pollution arrive soudainement lors d’accidents, de naufrages ou de conditions météorologiques extrêmes (tempêtes, inondations). La forte concentration de ces pollutions les rend particulièrement toxiques, mais il est toutefois possible d’agir pour cette même raison, de manière à limiter l’ampleur de la catastrophe. Ainsi, des opérations de lutte plus ou moins efficaces se mettent en place lorsque surviennent marées noires et fuites de produits chimiques.

Les pollutions chroniques

Les pollutions chroniques, en revanche, sont plus pernicieuses car moins visibles. Conséquences de l’inadaptation des installations et des pratiques, de la négligence ou de la malhonnêteté, ces pollutions diffuses et continues ont des effets négatifs et durables sur le milieu marin.

Qu’elles soient chimiques (nitrates, hydrocarbures), microbiennes (bactéries pathogènes), biologiques (espèce invasive) ou nucléaires, ces pollutions exercent une pression continue sur les écosystèmes et les dégradent.

Des réglementations et des mesures de surveillances se mettent donc en place au fur et à mesure pour protéger la santé des populations humaines et préserver les écosystèmes. Certaines pollutions chroniques encore peu étudiées, tel le bruit ou les macro-déchets, échappent encore en grande partie à ces mesures.

Source : https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/pollution-pollutions-marines-1378/

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  • Pollutions du littoral
    Article de Wikipédia - La pollution du littoral est devenue une préoccupation de notre société car elle menace un milieu aussi fragile qu’utile qu’est le littoral.

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Pollution plastique du littoral, un fléau mondial - Publié le 05/07/2018 - 19:38 Modifié le : 06/07/2018 - 08:52 – Entretien - Texte par Françoise Marmouyet- Document ‘france24.com’

Photo - Ramassage de déchets sur une plage d’Indonésie, en décembre 2017. Sonny Tumbelaka, AFP

Après l’annonce d’un plan biodiversité par le gouvernement français, dont un volet concerne la lutte contre les déchets plastiques, France 24 fait le point avec la Surfrider Foundation sur cette pollution qui détériore les océans.

Huit millions de tonnes de plastique se retrouvent chaque année dans les océans, selon l’Unesco, et des milliers d’espèces sont affectées, dont 663 en France. Pour Philippe Maison, ‘manager’ de ‘Surfrider Foundation’, une ONG qui alerte depuis près de trente ans sur les ravages de la pollution plastique, le gouvernement français peut mieux faire, que son objectif ’zéro plastique en mer d’ici 2025’.

France 24 : Depuis trente ans que ‘Surfrider Foundation’ arpente les littoraux aquitains, quelles sont les évolutions ?

Philippe Maison : Nous ramassons de plus en plus de plastiques sur les plages. Nous le constatons régulièrement lors de nos campagnes ’initiatives océanes’, au cours desquelles nous arpentons le littoral avec des bénévoles pour collecter les déchets qui jonchent nos plages. Cette matière a envahi notre quotidien : sacs plastiques, bouteilles, pailles, ‘cotons-tiges’, on en retrouve beaucoup… On ramasse de tout : des jouets, des chaises, aussi ! Il faut savoir que 200 kg de plastiques sont déversés dans les océans chaque seconde à l’échelle mondiale… Sur une année, c’est énorme. Sur la côte basque, très régulièrement, les surfeurs alertent sur la pollution de l’eau, après leurs sessions.

Il faut par ailleurs parler des plastiques, car il y en a des centaines différents, c’est pour ça que c’est si difficile à recycler. On en produit énormément, beaucoup trop, et la plupart finissent dans l’environnement. Et au bout du bout, dans les océans, où les animaux le consomment. On a tous en tête ces images de tortues entravées par des plastiques. Il y a quelques jours, en Thaïlande, une baleine a péri étouffée parce qu’elle avait avalé des sacs confondus avec des méduses. Le plastique vieillit mal et se fragmente jusqu’à former des micros plastiques qu’on ne voit plus. Cela a des conséquences dans la chaîne alimentaire : des poissons plus petits en consomment… et en bout de cycle, nous aussi !

Les mesures annoncées mercredi dans le plan biodiversité – objectif zéro plastique en mer d’ici 2025, interdiction de certains objets jetables comme les cotons-tiges ou les pailles – vous satisfont-elles ?

Ça va dans le bon sens. Cependant, même si zéro plastique d’ici à 2025 est une belle ambition, ça veut dire quoi, concrètement ? Ça signifie qu’on arrivera à stopper le flux de plastiques d’ici là ? C’est une annonce irréaliste, surtout quand on sait qu’on est incapable de faire une filière de recyclage à 100 %. L’interdiction de certains objets, pourquoi pas, mais rallongeons la liste. Ces mesures arrivent bien tard, alors que les associations environnementales alertent depuis des années et militent pour bannir ces objets du quotidien. Il faudrait plutôt soutenir un effort collectif, créer plus d’incitations pour les achats et attitudes ’ecolo friendly’, rendre accessibles davantage de produits recyclables…

Dans le plan annoncé, je ne lis rien sur l’éducation alors que c’est primordial ! Il faut apprendre à nos enfants les méfaits de la pollution. Pour ma génération c’est foutu mais pensons à celles qui viennent. Enfin, j’aimerais que l’on soutienne davantage les initiatives de science participative, qui implique davantage les citoyens : il est important de collecter des données pour mieux comprendre les pollutions et mieux les combattre. C’est ce que nous faisons au sein de Surfrider Foundation avec Riverine Input [un projet qui vise à produire des données scientifiques pour comprendre l’apport en déchets continentaux des cours d’eaux dans le milieu marin, NDLR].

Cet été, à la plage, quels gestes adopter pour moins polluer ?

Vendredi commence le premier week-end des vacances estivales, et des milliers de personnes vont se rendre sur nos littoraux. Le message à faire passer est simple : ’Il faut se comporter à la plage comme à la maison’. Chez soi, on n’enfouit pas les mégots sous le tapis, on ne balance pas de bouteille au sol, voire, on se munit d’une poubelle ! Si la plage est belle, on fait tout pour la garder ainsi : il faut rappeler à tous le sens du mot ’civisme’. Ne pas hésiter non plus à signaler à un pollueur qu’il se comporte mal.

Et au quotidien ?

Il y a mille petits gestes simples à adopter. Les alternatives au plastique existent. Ne consommons plus d’eau en bouteille plastique et préférons les gourdes. Et, si l’eau du robinet laisse à désirer, battons-nous auprès des pouvoirs publics pour obtenir une eau de qualité. On peut se passer de nombre de produits aux effets dévastateurs.

Les cotons-tiges sont inutiles : lavons nous les oreilles sous la douche, ou comme le faisait ma mère, on peut mettre un bout de coton sur une allumette, c’est moins polluant. Achetons-en vrac pour éviter les emballages. Et ne soyons pas conservateurs et rétifs au changement ! Ça n’a pas été si difficile de se passer de sacs plastiques lors de nos achats, on a réussi à bannir la cigarette dans plein d’endroits, donc nous sommes capables de nous passer de ces objets nocifs du quotidien.

Source : https://www.france24.com/fr/20180705-pollution-plastique-fleau-littoral-ocean-surfrider-fondation-plan-hulot-biodiversite

Programme littoral de la ‘Fondation de France’ - Le littoral, un territoire fragile de plus en plus attractif – Le programme en bref - Un écosystème en danger - Document ‘fondationdefrance.org’

Le littoral concentre 80% de la biodiversité marine et 20% de la population mondiale… Cet espace de continuité entre terre et mer est aujourd’hui menacé

Changement climatique, pression démographique, rejets polluants, surexploitation… le littoral et la mer sont des écosystèmes menacés !

Partout dans le monde, la densité de population (et de touristes) est plus élevée sur les zones littorales. Or la mer est un espace vivant en danger : 80% de la pollution marine vient de la terre !

Erosion des plages et risques de submersion, réduction de la biodiversité, épuisement des ressources pour la pêche, développement d’épidémies dans les élevages conchylicoles... Les transformations sont rapides et préoccupantes.

Pour préserver le littoral, il faut d’abord mieux comprendre ces transformations, et imaginer collectivement des modes de gestion durable. C’est l’objet du programme recherche-action mené depuis 2011 par la Fondation de France. Des projets de recherche collaborative, qui associent les scientifiques (biologistes, géographes, géologues, ...) et les acteurs de terrain.

Si la période de confinement liée à la crise de la covid19 a empêché de nombreux projets de recherche de se réaliser, la Fondation de France a renforcé son appui en accordant des financements complémentaires.

Soutenir les réseaux d’acteurs citoyens est également une démarche essentielle aujourd’hui. A ce titre, la Fondation de France a identifié plusieurs acteurs clés du changement, points d’appui essentiels pour tester, développer et essaimer les bonnes pratiques en matière de protection du littoral et de la mer.

L’interview - « Soutenir des projets pluridisciplinaires, en collaboration avec les acteurs des territoires » - Yves Henocque Président du comité Littoral – A écouter à la source – Contact : pour contacter l’équipe Environnement - JH2021-08-22T15:28:00J

Je DONNE à la
Fondation de France pour préserver le littoral et l’environnement
– « Depuis 2011, la ‘Fondation de France’ se mobilise pour préserver la biodiversité marine et le littoral en transformant la gestion de nos côtes en un modèle plus durable ».

Source : https://www.fondationdefrance.org/fr/le-littoral-un-territoire-fragile-de-plus-en-plus-attractif

Autres références à consulter :

La pollution littorale - Université de Picardie Jules Vernehttps://www.u-picardie.fr › cours.qge › pol-litt › pol-litt -5 juillet 2003 — La dégradation du milieu littoral par l’activité humaine correspond à une modification de l’équilibre naturel susceptible de mettre en danger la ...

Le littoral – Eaufrancehttps://www.eaufrance.fr › sites › default › files –PDF - La zone littorale reçoit différentes pollutions qui peuvent mettre en péril, non seulement l’équilibre des milieux naturels, mais également… - 4 pages

Le littoral face aux pollutions - HAL-BRGMhttps://hal-brgm.archives-ouvertes.fr › document –PDF - 9 septembre 2014 — Les différents types de pollutions auxquels est soumis le littoral ...

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Image - Photomontage d’un gigantesque sac plastique immergé dans l’océan dont le fond représente un iceberg - Shutterstock

L’Asie du Sud-Est est devenue un point chaud de la pollution plastique

L’usage des plastiques est profondément ancré dans notre vie quotidienne, qu’il s’agisse des sacs de supermarchés, des couverts jetables, des bouteilles d’eau ou des emballages de sandwichs. Cependant, notre envie de confort est allée trop loin. Nous n’utilisons pas les plastiques de manière efficace, ce qui gaspille des ressources précieuses et dégrade l’environnement. La surconsommation de plastique et la mauvaise gestion des déchets constituent une menace grandissante. Elles provoquent la saturation des décharges, l’asphyxie des rivières et mettent en péril les écosystèmes marins, sans oublier les conséquences négatives sur des secteurs essentiels pour de nombreuses économies, notamment le tourisme, le transport maritime et la pêche.

Les plastiques offrent l’avantage de la commodité et de la polyvalence. Mais les infrastructures locales n’ont pas suivi le rythme, provoquant l’accumulation de grandes quantités de déchets non traités. La pandémie de COVID-19 a encore aggravé la situation, sous l’effet de l’explosion de la consommation de masques, de flacons de désinfectant et d’emballages pour les livraisons en ligne.

En Thaïlande (a), aux Philippines (a) et en Malaisie (a), plus de 75 % de la matière plastique recyclable est perdue. Selon une série d’études (a) menées par la Banque mondiale, c’est ainsi l’équivalent de 6 milliards de dollars qui est gaspillé chaque année quand les objets en plastique à usage unique sont jetés au lieu d’être récupérés et recyclés.

Sachant qu’uniquement 18 à 28 % du plastique recyclable est récupéré et réutilisé dans ces pays, la plupart des déchets d’emballages laissés à l’abandon non seulement polluent l’environnement, jonchent les plages et le bord des routes, mais leur valeur pour les économies nationales est également perdue. Cela doit changer.

Sachant qu’uniquement 18 à 28 % du plastique recyclable est récupéré et réutilisé dans ces pays, la plupart des déchets d’emballages laissés à l’abandon non seulement polluent l’environnement, jonchent les plages et le bord des routes, mais leur valeur pour les économies nationales est également perdue. Cela doit changer. Il est impératif de modifier la façon dont nous utilisons et traitons le plastique, et nous devons aider les pays à évoluer vers une économie circulaire soucieuse de concevoir des produits sans déchets, réutilisables ou recyclables.

Auteure : Victoria Kwakwa Vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Asie de l’Est et le Pacifique

La lutte contre la pollution plastique gagne du terrain : tant du côté des autorités nationales que des entreprises et des populations, on élabore des stratégies et on prend des mesures pour réduire, réutiliser et recycler les plastiques dans des secteurs et des lieux ciblés. De grandes marques mondiales et des commerçants ont pris l’engagement volontaire de rendre leurs emballages plastiques 100 % réutilisables, recyclables ou ‘compostables’ d’ici à 2025.

Les secteurs public et privé travaillent ensemble pour redéfinir les priorités, repenser les approches et changer les mentalités afin que le plastique soit considéré comme une ressource précieuse et un débouché commercial plutôt que comme un déchet. Des initiatives conjointes vont dans ce sens, à l’image du partenariat public-privé pour la gestion des plastiques et des déchets en Thaïlande, de l’Alliance pour le plastique durable en Malaisie et de l’Alliance pour le recyclage et la durabilité des matériaux aux Philippines.

Néanmoins, il reste encore beaucoup à faire. Les études du Groupe de la Banque mondiale montrent que les modèles de valorisation des déchets et d’économie circulaire n’en sont qu’à leurs balbutiements dans ces trois pays. Il n’est actuellement pas possible de les développer suffisamment pour remédier au problème grandissant des déchets plastiques. Par ailleurs, les matériaux alternatifs, basés sur les énergies renouvelables plutôt que sur les combustibles fossiles, ne sont encore qu’un marché de niche, dont l’expansion n’est pas facilitée par les normes ou les infrastructures locales.

Alors qu’il est possible de gagner de l’argent grâce au recyclage des plastiques, certaines défaillances du marché limitent les investissements du secteur privé, tandis que l’économie du recyclage est toujours concurrencée par des résines plastiques vierges moins chères. Enfin, les petites et moyennes entreprises locales, durement affectées par la COVID-19, ne sont pas en mesure de tirer parti de la demande croissante d’articles recyclés de la part des marques mondiales.

Souvent, les pays importent des déchets plastiques en raison de leur meilleure qualité, tout en exportant du plastique recyclé pour répondre à la demande étrangère. Des marchés émergents tels que les Philippines sont exportateurs nets de déchets plastiques, car ils n’ont ni la capacité de les recycler sur place ni de meilleure option économique que l’export. C’est là que l’intervention des secteurs public et privé peut s’avérer déterminante pour soutenir une économie circulaire des plastiques. Le Groupe de la Banque mondiale appuie cette dynamique en concevant des instruments économiques innovants, en créant des mécanismes d’incitation et en déterminant, dans les principaux secteurs économiques, les investissements qui pourraient réduire les déchets plastiques.

Les pays peuvent par exemple faire en sorte que les producteurs et les importateurs de produits en plastique soient responsables de l’élimination des déchets, ou encore recourir à des instruments économiques, sous la forme de taxes notamment, pour favoriser l’élimination progressive des articles en plastique non essentiels. Par ailleurs, les politiques, normes et directives doivent être harmonisées au moyen d’initiatives régionales spécifiques et conformes aux programmes nationaux.

De telles normes sont susceptibles de dissocier les prix du plastique recyclé et du plastique vierge et de créer une demande locale pour les produits recyclés et « surcyclés ».

Le secteur privé doit être un partenaire majeur dans la recherche de solutions au problème du plastique, en innovant dans le domaine des matériaux, de la technologie et du financement, en contribuant à l’éducation et à la mobilisation et en intensifiant les initiatives de ramassage des déchets. Pour sa part, la Société financière internationale met au point un dispositif qui permettra de créer une nouvelle « classe d’actifs » englobant des prêts et des obligations bleues afin de mobiliser des capitaux pour le marché naissant de la lutte contre la pollution plastique marine.

Auteur : Alfonso Garcia Mora Vice-président d’IFC pour l’Asie et le Pacifique

Le secteur privé doit être un partenaire majeur dans la recherche de solutions au problème du plastique, en innovant dans le domaine des matériaux, de la technologie et du financement, en contribuant à l’éducation et à la mobilisation et en intensifiant les initiatives de ramassage des déchets. Pour sa part, afin de mobiliser des capitaux vers le marché naissant de la lutte contre la pollution plastique marine.

Pour accélérer la transition vers une économie circulaire, le secteur privé doit promouvoir des alternatives écologiques au plastique et des modèles économiques novateurs pour en soutenir la réutilisation et le recyclage. De cette façon, les investisseurs seront plus enclins à adhérer aux objectifs des gouvernements et à créer de la valeur à partir du plastique usagé et, surtout, à ouvrir la voie vers un avenir plus durable.

Ce billet a été initialement publié dans une tribune sur Nikkei Asia le 29 mars 2021. Mots clefs : Gestion du risque de catastrophes Environnement Partenariats public-privé Développement urbain Eau Malaisie Philippines Thailand Asie de l’Est et Pacifique L’economie bleue

Auteurs : https://www.linkedin.com/in/victoria-kwakwa/ - Victoria Kwakwa Vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Asie de l’Est et Pacifique - https://www.linkedin.com/in/alfonso-garc%C3%ADa-mora-508b2b9/ - Alfonso Garcia Mora Vice-président de l’IFC pour l’Asie et le Pacifique

Source : https://blogs.worldbank.org/fr/opendata/dechets-plastiques-une-menace-grandissante-et-une-occasion-manquee

Tout savoir sur la pollution par le plastique avec ‘Greenpeace’

L’impact sur nos écosystèmes - Le plastique pollue toute la Planète. On le trouve partout : au fond des océans, sur les chemins des forêts les plus lointaines, dans les glaces de l’Arctique et jusque sur les plages où les tortues font leurs nids. Nous ne savons pas exactement combien de temps il faut pour que les plastiques fabriqués à partir du pétrole se dégradent (ni même d’ailleurs s’ils se dégradent), mais ce qui est sûr, c’est qu’une fois qu’ils sont dans nos sols, nos rivières et nos océans, on ne peut plus les en faire sortir.

Le plastique que nous voyons s’échouer sur les côtes ou flotter à la surface de l’eau n’est que la partie visible du tas d’ordures. Plus de deux tiers du plastique rejeté dans la mer se retrouve au fond de l’océan, créant ainsi sous les eaux un amoncellement de déchets de plus en plus grands. Pire encore, les bouteilles, sacs et autres déchets se décomposent au fil du temps en morceaux de plus en plus petits, jusqu’à former ce qu’on appelle du microplastique, qui, tout en étant invisible à l’œil nu, exerce lui aussi une action délétère sur les écosystèmes.

Les déchets en plastique sont tout autant problématiques sur terre qu’en haute mer : ils remplissent les décharges, encombrent les cours d’eau et génèrent de la pollution lorsqu’on les brûle à ciel ouvert ou en incinérateur. Par ailleurs, certains plastiques contiennent et émettent des substances chimiques dangereuses, sources elles aussi de risques pour la faune et les populations.

Photos - Enfants jouant sur une plage bondée de plastique à Manille

Le mythe du recyclage

Seul 9 % du plastique mondial est recyclé. Même dans les pays développés, le taux de recyclage du plastique collecté par les ménages est souvent très inférieur à 50 %. Une très petite partie seulement de cette quantité est réutilisée pour fabriquer des emballages. La plupart des déchets d’emballage « recyclés » se retrouvent dans des produits de moindre valeur ou irrecyclables, ce qui signifie que ce processus a simplement pour effet de retarder l’inéluctable voyage vers la décharge.

Les insuffisances de leur conception, l’absence d’infrastructures et de dispositif capable d’assurer le suivi des déchets en plastique sont autant de facteurs qui restreignent l’efficacité du recyclage et qui, à échéance prévisible, entérinent le destin de déchets de la plupart de ces emballages.

Photo - Les employés du camion à ordures ramassent le plastique mélangé des ménages pour le recycler

Un problème exporté

Pire encore, la plus grande partie des emballages collectés en vue de leur « recyclage » dans les pays du Nord sont exportés dans les pays du Sud. Avant d’interdire ce commerce en 2018, la Chine importait à elle seule près de 8 millions de tonnes de déchets plastique par an. Désormais, ceux-ci ont pour destination principale l’Asie du Sud-Est, où le manque d’infrastructures et de réglementation complique la gestion des flux de déchets, tant internes que de provenance étrangère.

Parallèlement, les fabricants de produits de grande consommation partent à la conquête de nouveaux marchés dans le Sud, poussant à l’achat de produits conditionnés individuellement dans des emballages plastique jetables.

Plastique et le changement climatique

Les émissions de gaz à effet de serre issues du cycle de vie des plastiques compromettent la capacité de la communauté mondiale à contenir la hausse de la température du Globe au-dessous de 1,5° C. Les plastiques sont fabriqués à plus de 90 % à partir de combustibles fossiles, et un rapport récent du CIEL estime que la pollution mondiale résultant de leur production et de leur incinération atteindra, pour la seule année 2019, le niveau des émissions de 189 centrales au charbon. Le même document estime que les rejets de gaz à effet de serre issus des plastiques pourraient représenter à l’horizon 2050 10 à 13 % de la totalité du budget carbone restant. La surproduction et la surconsommation de plastiques, si elles devaient continuer au même rythme, pourraient atteindre l’équivalent de 20 % de la consommation mondiale de pétrole d’ici le milieu du siècle.

Selon l’étude, les plastiques seuls pourraient consommer entre 10 et 13 % du carbone total dont nous disposons pour atteindre l’objectif de 1,5 degré. Si la production et la consommation de plastiques ne diminuent pas, 20 % de la consommation mondiale de pétrole sera attribuable aux plastiques d’ici le milieu du siècle.

Photo - Usine de raffinage de pétrole d’ExxonMobil à Baytown, Texas.

Solutions

Que faire devant une telle situation ? Les objectifs à court terme pourraient consister à supprimer les emballages superflus difficiles ou impossibles à recycler, et à développer l’usage de systèmes réutilisables ou rechargeables pour le transport et le stockage des produits. À long terme, il nous faudra changer nos habitudes de consommation. Nous devrons, par exemple, acheter moins de produits transformés et de plats cuisinés, qui engendrent énormément de déchets.

Photo - Vendeur et acheteur dans un magasin sans emballages

Plus de possibilités d’action > Voir à la source : https://www.greenpeace.ch/fr/agir/pour-avenir-sans-plastique/tout-savoir-pollution-plastique

Source : https://www.greenpeace.ch/fr/agir/pour-avenir-sans-plastique/tout-savoir-pollution-plastique/

Environnement - 91% des déchets plastiques ne sont pas recyclés - De Laura Parker pour ‘nationalgeographic.fr’ – Quelques extraits

Selon la première étude menée sur la question, des milliards de tonnes de plastique ont été produites au cours des dernières décennies. La majorité a fini en déchets.

Photo (à la source) - Voici la quantité de plastique qui recouvre le fond des océans

Initiée il y a seulement une soixantaine d’années, la production de masse des matières plastiques s’est accélérée à une telle vitesse qu’elle a généré 8,3 milliards de tonnes, dont la plupart sont des produits jetables qui finissent par devenir des déchets…

Les matières plastiques prenant plus de quatre siècles à se dégrader, la majorité d’entre elles existent toujours, même sous une forme différente. Seuls 12 % ont été incinérés.

Photo (à la source) - Dans cette usine de traitement des déchets située à Dong Xiao Kou, dans la périphérie de Pékin, un ouvrier chinois trie des bouteilles en plastique. Photographie de FRED DUFOUR, AFP, Getty

Impossible de gérer ce que l’on ne mesure pas

Si les tendances actuelles se poursuivent, 12 milliards de tonnes de plastique joncheront les centres d’enfouissement à l’horizon 2050. C’est l’équivalent de 1.188 Tour Eiffel. Selon Roland Geyer, auteur principal de l’étude, l’objectif de l’équipe de scientifiques est de jeter les bases d’une meilleure gestion des produits en plastique. « Il est impossible de gérer ce que l’on ne mesure pas », explique-t-il. « Non seulement nous en produisons énormément, mais nous en produisons de plus en plus chaque année »…

Évaluer la quantité de déchets plastiques à l’échelle mondiale

« Seulement un cinquième des 3,3 millions de tonnes de déchets plastiques de post-consommation en France est envoyé en centre de recyclage, le reste étant valorisé énergétiquement » (41,7 % en 2011), c’est-à-dire incinéré pour produire par exemple du chauffage urbain, « ou enfoui stocké (39,1 % en 2011) », précise le dernier rapport de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie

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NB. Les articles étiquetés PLASTIQUES et postés sur le site ISIAS sont accessibles à partir de ce site : https://blogs.worldbank.org/fr/opendata/dechets-plastiques-une-menace-grandissante-et-une-occasion-manquee

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  • Surpêche
    Introduction d’un article Wikipédia concernant la Surpêche

La surpêche est la pêche excessive (légale ou illégale) ou pêche destructive de la ressource pratiquée par l’homme sur certains poissons, crustacés ou mollusques. C’est une tendance observée dans presque toutes les pêcheries de la planète, qui préoccupe la FAO et l’ONU car menaçant la sécurité alimentaire1 et les équilibres écologiques marins. Selon la Banque mondiale et la FAO, en 2009 le coût de « la sous-performance annuelle des pêcheries mondiales représentait 50 milliards de dollars » perdus (par comparaison à un scénario de pêche durable2).

Le concept de pêche durable désigne les modes de pêche visant à ne pas surexploiter la ressource ; certains auteurs, face au constat que la libre concurrence et les subventions ont aggravé la surpêche, plaident également pour une « altermondialisation halieutique »3.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/17/Surp%C3%AAcheOverfishingWikimediaCommonsFL.jpg/300px-Surp%C3%AAcheOverfishingWikimediaCommonsFL.jpg

Graphique reprenant les couleurs conventionnelles des « feux rouges » et du code de la route, appliquées aux zones de risque et de précaution (jaune) pour le concept de pêcheries gérées et contrôlées, montrant quand un plan de reconstitution est obligatoire en termes de précaution, et montrant les points critiques (danger, et limite dépassée) pour ;
1) la biomasse du stock reproducteur et
2) le taux de mortalité induit directement et collatéralement par les actions de pêche (incluant donc les prises rejetées en mer ou le dégâts collatéraux des chaluts sur les habitats, les impacts des filets perdus, les impacts de la destruction des rapports prédateurs/proies, la privation de nourriture pour les oiseaux et animaux piscivores4, etc.

Sommaire

Surpêche, fléau des océans - Publié le 02 mars 2017 par Greenpeace

Océans - Aujourd’hui, au niveau mondial, 80 % des stocks de poissons commerciaux sont soit surexploités soit pleinement exploités. Pour les différentes espèces de thons, le cabillaud, l’espadon et les requins, la situation est encore pire. Il y a trop de bateaux et plus assez de poissons.

Qu’est-ce que la surpêche ?

Il y a surpêche lorsque l’on pêche trop par rapport aux réserves de poissons disponibles et que l’on risque de voir les stocks s’effondrer les uns après les autres.

Les exemples les plus célèbres sont ceux de plusieurs stocks de thons albacores, largement surexploités, ou de la morue de Terre-Neuve qui a été pêchée pendant cinq siècles avant de voir sa population s’effondrer à la fin du 20e siècle, en raison d’une pêche trop intensive .

Depuis 1992, la population de morue n’a jamais pu se reconstituer. Sa pêche est interdite depuis 20 ans mais rien n’y fait : la morue a été pêchée jusqu’à effondrement du stock et elle a perdu sa place dans l’écosystème.

Cela équivaut à dépenser le capital jusqu’à sa disparition alors que la pêche durable correspondrait à la dépense des intérêts. Une aberration, puisqu’une fois que le capital a disparu, il n’y a plus d’intérêts à toucher…

Depuis plus de 20 ans, les captures mondiales stagnent autour de 100 millions de tonnes de poissons par an. Pourtant, le nombre de bateaux augmente, tout comme leur puissance. Une seule explication : la surpêche s’accélère et les océans se vident. La technologie moderne, l’électronique et les moyens satellites ne laissent aucune chance aux poissons.

Qui pratique la surpêche ?

Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, la surpêche peut être une activité tout à fait légale. Elle est autorisée, en toute conscience, par les organisations internationales de gestion des pêches. Elle fait le bonheur de la pêche industrielle, hier, dans les eaux des pays riches, aujourd’hui dans celles des pays en développement.

La surpêche prive ces pays de précieuses ressources. Pour des centaines de millions de personnes, les produits de la mer sont le seul apport en protéines animales. La surpêche affecte les économies locales et les équilibres sociaux. Les premiers touchés sont les populations les plus pauvres et les femmes en particulier, notamment en Afrique de l’Ouest (en Mauritanie et au Sénégal, par exemple), où 1 % des navires réalisent 50 % des prises à eux seuls ! Ils sont donc peu nombreux à faire de gros dégâts.

À noter que la pêche pirate, qui consiste à utiliser des techniques de pêche interdites, à prélever des espèces protégées et à pêcher dans des zones non autorisées ou hors des périodes légales, est aussi une forme de surpêche.

Que faire contre la surpêche ?

La surpêche n’a pas d’avenir. Elle détruit ce qui la fait vivre. Pour lutter efficacement contre ces pratique, il est nécessaire de :

  • établir un réseau de réserves marines qui couvriraient 30 % de nos océans ;
  • promouvoir la pêche durable dans les 70 % restants ;
  • lutter efficacement contre la pêche illégale (notamment en multipliant les contrôles) ;
  • repenser notre consommation de poissons.
    Par leurs politiques de subvention, par leurs choix aux niveaux national ou international, les gouvernements ont les moyens d’agir. Ils doivent réformer les conventions internationales des pêches. Pour parvenir à cela, tous les acteurs de la pêche ont un rôle à jouer. Les Organisation régionales de gestion des pêches (ORGP) doivent adopter des mesures de conservation et de gestion, les armateurs doivent aller vers des pratiques plus durables, les États doivent avoir une vision de long terme et non plus défendre les intérêts à court terme d’une poignée de propriétaires de bateaux. Quant à nous, consommateurs, nous avons également un rôle à jouer en ne choisissant que du poisson pêché durablement et en le consommant avec modération.

Autres sources d’information :

Autres sources :

3 minutes pour comprendre… la surpêche - Fondation ... https://www.goodplanet.org › 3-minutes-pour-compren...-En tête d’affiche, nous retrouvons bien évidemment le thon rouge ! On parle de surpêche quand la hausse du nombre de captures entraîne ..

La surpêche menace les océans - Geo.fr https://www.geo.fr › Environnement -3 mai 2019 — La surpêche menace les océans ... Des navires plus grands, des filets plus profonds, des sonars plus efficaces : pour répondre à l’appétit ...

Surpêchehttps://www.wwf.ch › nos-objectifs › surpeche -Aujourd’hui, la quantité de poissons capturés empêche la reconstitution des stocks. Bien qu’un tiers des espèces soit victime de surpêche ou sur le point de ...

Surpêche https://www.futura-sciences.com › Planète › Définitions -La surpêche qualifie l’activité de pêche lorsque celle-ci menace le renouvellement des ressources marines. Si l’Homme attrape plus de poissons ou tout autre ...

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  • Bioaccumulation dans les chaînes trophiques
    Introduction d’un article Wikipédia sur la Bioaccumulation - Schéma - Principe de la bioamplification

La bioaccumulation désigne la capacité de certains organismes (végétaux, animaux, fongiques, microbiens) à absorber et concentrer dans tout ou une partie de leur organisme (partie vivante ou inerte telle que l’écorce ou le bois de l’arbre, la coquille de la moule, la corne, etc.) certaines substances chimiques, éventuellement rares dans l’environnement (oligo-éléments utiles ou indispensables, ou toxiques indésirables)1.

Chez un même organisme, cette capacité peut fortement varier selon l’âge et l’état de santé, ou selon des facteurs externes (saison, teneur du milieu en nutriments, pH ou cofacteurs variés (synergies ou symbioses avec une autre espèce par exemple). Chez une même espèce, les individus peuvent pour des raisons génétiques être plus ou moins accumulateurs, mais de manière générale certains genres ou groupes sont connus pour être de très bons ‘bioaccumulateurs’. Chez les champignons (qui sont souvent de bons bioaccumulateurs2), c’est le cas par exemple des agarics3 pour le mercure, plomb, cadmium et le sélénium. Le sélénium est également très bien accumulé par les champignons du genre Albatrellus 4 ou par l’amanite Amanita muscaria5.

Des organismes apparemment proches dans leur mode d’alimentation (ex. : moules et huîtres), dans un même milieu et dans des conditions comparables accumulent très différemment les métaux. Par exemple, l’IFREMER a estimé en 2002 que pour les espèces courantes, le rapport de bioaccumulation entre les huîtres et les moules est d’environ 25 pour l’argent (ce qui signifie que l’huître en accumule 25 fois plus en moyenne), 0,5 pour le nickel et le cobalt et de 1 pour le vanadium6.

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  • Circulation thermohaline ou des eaux océaniques profondes
    Circulation thermohaline selon Wikipédia

Schéma - La circulation thermohaline mondiale correspond au couplage de plusieurs cellules de convection océaniques et participe à la redistribution de la chaleur.

Lire le média Animation de la circulation thermohaline.

La circulation thermohaline est la circulation océanique engendrée par les différences de densité (masse volumique) de l’eau de mer. Ces différences de densité proviennent des écarts de température et de salinité des masses d’eau, d’où le terme de thermo — pour température — et halin — pour salinité.

Température, salinité et densité sont reliées par la fonction d’état1 de l’eau de mer. Les eaux refroidies et salées plongent au niveau des hautes latitudes dans l’Atlantique-Nord (Norvège, Groenland, et mer du Labrador) et descendent vers le sud, à des profondeurs comprises entre 1 et 3 km, formant l’eau profonde Nord-Atlantique. La remontée de ces eaux se fait principalement par mélange vertical dans tout l’océan. On estime qu’une molécule d’eau fait ce circuit entier en environ 1 000 à 1 500 ans. Il existe également des zones de formation d’eau dense dans l’océan Austral, au niveau des mers de Ross et de Weddell2. Dans la réalité, il est difficile de séparer la circulation engendrée par les gradients de densité seuls des autres sources de mouvement des masses d’eau, telles que le vent ou les marées3. Pour étudier cette circulation à grande échelle, les scientifiques préfèrent donc utiliser une notion mieux définie : la circulation méridienne de retournement ou MOC pour « Meridional Overturning Circulation »3. La circulation thermohaline a des conséquences encore mal estimées aujourd’hui sur le climat….

Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Circulation_thermohaline

Les courants thermohalins et les eaux océaniques profondes - Article| 28/03/2001 - Sylvain Pichat ENS-Lyon ; Pierre Thomas ENS-Lyon ; Jean-François Minster IFREMER – Publié par Benoît Urgelli

Résumé - Comparaison des circulations thermohalines et de la formation des eaux profondes dans l’Atlantique Nord, le Pacifique Nord et l’Antarctique.

Table des matières

Résumé - La convection thermohaline affecte l’ensemble des océans. Cependant la formation d’eaux profondes est très localisée et n’a lieu que dans deux régions du globe :

  • l’Atlantique Nord (mer de Norvège, et dans une moindre mesure mers du Groenland et du Labrador) ;
  • l’Antarctique (mer de Weddell et, dans une moindre mesure, mer de Ross).
    Le moteur de la circulation thermohaline est la variation de densité des eaux, induite par des changements de température et de salinité. Les mécanismes à l’origine de la plongée des eaux de surface en Atlantique Nord et en Antarctique sont différents. Dans l’Atlantique Nord, c’est le refroidissement des eaux salées, donc denses, et chaudes du Gulf Stream dans les mers de Norvège et du Groenland qui induit la plongée des masses d’eau. La formation de la glace de mer favorise la plongée de l’eau, mais ce n’est pas le mécanisme prépondérant. Dans l’Antarctique, le phénomène a pour origine la combinaison entre le refroidissement des eaux de surface et la formation de la glace de mer…

Lire la totalité de l’article ici > https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/thermohalin-antarctique.xml

La lente et puissante circulation océanique PDF 24-07-2020 – Présentation d’un article de ‘encyclopedie-environnement.org’ – Auteur : MOREAU René, Professeur émérite à Grenoble-INP, Laboratoire SIMaP (Science et Ingénierie des Matériaux et des Procédés), membre de l’Académie des sciences et de l’Académie des technologies.

Photos de la planète- Dissimulé sous les vagues et masqué par les marées, un puissant circuit parcourt l’ensemble des océans avec, pour seuls moteurs, l’ensoleillement et le frottement des vents sur leur surface. Les barrières infranchissables que constituent les continents sont autant d’obstacles que la circulation globale doit contourner. Les variations de température et de salinité imposent des changements de la densité de l’eau qui forcent ce courant à plonger dans les profondeurs lorsqu’il s’alourdit, à remonter en surface lorsqu’il s’allège. Comment s’organise la circulation globale en présence de ces divers effets ? Quelles sont les vitesses et les temps de parcours typiques ? Comment cette circulation impose-t-elle des courants secondaires spécifiques à chaque océan et à chaque mer ?

1. De quoi parlons-nous ?

Figure 1. Limites officielles des 5 océans de la planète. [Source : Pinpin / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)]Globalement, les océans représentent environ 72% de la surface de notre planète. Ce domaine immense où la vie est apparue il y a plus de 3,5 milliards d’années (Lire L’origine de la vie vue par un géologue qui aime l’astronomie) exerce une influence majeure sur tout l’environnement terrestre. Lors de la dernière transition glaciaire-interglaciaire, initiée il y a environ 20 000 ans, son altitude moyenne a varié d’au moins 120 mètres. Auparavant la Manche et la mer du Nord n’existaient pas et nos ancêtres Cro-Magnon pouvaient aller à pied sec des territoires du continent européen actuel jusqu’à ceux devenus les îles britanniques. Au cours de l’Holocène, ère géologique qui s’étend sur les 10 000 dernières années, les océans ont acquis des frontières qui ne varient pas à l’échelle du millénaire, ce qui a amené l’Organisation hydrographique internationale
[1] (OHI) à proposer leur découpage et à fixer leurs appellations (voir Figure 1). Néanmoins, ils sont encore porteurs de grandes incertitudes, tout particulièrement au sujet des organismes vivants qui les peuplent

Source de l’article complet : https://www.encyclopedie-environnement.org/eau/lente-puissante-circulation-oceanique/

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Introduction

Ce dossier reprend les termes d’un podcast avec le concours de l’Union Rationaliste et diffusé par ‘France Culture’ avec l’invité Alain Laurec. Ce dernier avait aussi fait un point sur la situation des ressources halieutiques : connaissances et incertitudes, sujet que nous avons également repris.

Pour mémoire, et selon Wikipédia, « L’Union rationaliste (UR) est une association française à but non lucratif fondée en 1930 sous l’impulsion, en particulier, du médecin Henri Roger et du physicien Paul Langevin. Elle promeut le rôle fondamental de la raison dans les capacités d’adaptation, d’organisation, d’expérimentation et de critique propres à l’espèce humaine, et le fait de faire reconnaître que les avancées techniques, scientifiques, politiques et culturelles de l’homme sont principalement dues à la raison. Elle lutte contre les différentes formes de dogmatisme ainsi que contre le recours au surnaturel, et promeut une éducation laïque et républicaine. Elle anime des colloques, des conférences, une émission radio sur France Culture (un dimanche matin par mois) et publie deux revues (une bimestrielle et une trimestrielle), et distribue un prix annuel récompensant une œuvre d’inspiration rationaliste. L’Union rationaliste compte parmi ses membres des scientifiques de renom, professeurs au Collège de France ou prix Nobel, des membres de l’Institut de France, ainsi que des écrivains célèbres…- Source de l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_rationaliste

Voir son site sur Union rationaliste : Home https://union-rationaliste.org – « Fondée à l’initiative de grands savants comme Paul Langevin en 1930, cette association a joué un rôle essentiel...

Et pour faire bref :

L’essentiel sur Océans, mers et littoraux d’après ‘France Nature Environnement’

Luttons contre toutes les formes de dégradation et de pollution des milieux marins et littoraux

Projets d’infrastructures, déchets, pollutions d’origine agricole ou industrielle… Les agressions des milieux marins et littoraux sont multiples et peuvent provoquer la destruction des habitats, des équilibres naturels et des paysages. Sur le littoral, l’artificialisation des espaces naturels peut aussi fragiliser la côte. La ‘loi littoral’ doit être appliquée sans concession pour éviter ces déséquilibres et les catastrophes dans les zones exposées au risque de submersion ou d’érosion !

Gérons la cohabitation entre l’Homme et la Mer

Il est nécessaire d’articuler de manière soutenable les activités humaines (pêche, transports, tourisme, etc.) avec les questions environnementales. Là, où les activités anthropiques mettent en danger les mers et les océans, il faut négocier des orientations et un cadre de régulation destinés à restaurer la « soutenabilité » de la présence de l’Homme. La sauvegarde des océans n’est pas envisageable sans conditions de travail décentes sur les navires et dans les ports.

Repensons la gouvernance des mers et des océans

La gouvernance des océans doit être refondée. Sur le littoral français, FNE plaide pour une gouvernance équilibrée dans les conseils maritimes de façade. A l’échelle internationale, le droit est fragmenté et aucune structure n’existe pour encadrer la protection de la biodiversité marine au-delà des zones de juridiction nationale. Aujourd’hui encore, les ressources génétiques marines n’appartiennent à personne, et sont donc librement exploitables. Une gouvernance de la haute mer doit être instaurée pour mettre fin à cette « loi de la jungle ».

Finançons la protection de la mer et du littoral

Quels crédits pour la recherche en écologie-biologie, pour la gestion des aires marines protégées, pour la mise en œuvre de la directive-cadre stratégie pour le milieu marin ? Quels moyens pour la préservation de la biodiversité marine et littorale ? Quels outils pour assurer la surveillance de notre ZEE et le contrôle systématique des navires ? Les défis de la protection de la mer et des littoraux appellent des moyens financiers croissants. FNE propose des réponses concrètes, avec l’application systématique du principe pollueur-payeur et la taxation et la tarification des usages commerciaux et de l’exploitation de la mer et de ses ressources : la mer doit financer la mer !

Source : https://fne.asso.fr/dossiers/oc%C3%A9ans-mers-et-littoraux

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  • Comprendre la pollution marine - - 22/08/2021 – Emission de France Culture (« L’esprit d’ouverture ») - Aspects de la pensée contemporaine d’Emmanuel Huisman-Perrin - Coalition Rationaliste
    Photo - Masques médicaux et autres déchets polluants dans la mer Adriatique (Becici, Budva, Monténégro, juillet 2020) - Crédits : Andrey Nekrasov/Barcroft Media via Getty Images - Getty

L’objectif du programme est de comprendre la pollution marine, de s’éloigner des slogans ‘simplistes’ et médiatiques qui cachent la réalité plus qu’ils ne l’éclairent, et d’essayer de donner la priorité à ces questions, qui sont complexes et nécessitent un type de courage politique qui n’est pas à la portée de tous.

Alain Laurec réfléchit depuis longtemps à l’environnement marin. Breton, marin et pêcheur, il est contre les simplifications telles que les politiciens qui évacuent les questions difficiles à Bruxelles pour gagner du temps.

En tant que rationaliste, il essaie de comprendre les sources de la pollution marine, qui sont toutes très terrestres, et lorsqu’on lui donne la parole, il accuse le populisme vert ou les chevaliers blancs qui habitent une espèce comme Gannett.

[D’après Wikipédia, « Gannett Company, Inc. est un groupe de médias (holding) américain dont le siège social est situé à McLean en Virginie. La société fut créée en 1906 par Frank Gannett2. Celui-ci gagne sa renommée et sa fortune en achetant les petits journaux indépendants et en les développant dans une grande chaîne de journaux3. Photo - Le siège social de Gannett à Tysons Corner en Virginie. L’entreprise possède une centaine de quotidiens, dont le quotidien à distribution nationale USA Today et une vingtaine de stations locales de télévision4. L’entreprise a aussi des journaux locaux et régionaux en Grande-Bretagne. Gannett Corporation a un chiffre d’affaires de 5,4 milliards de dollars américains en 2010 avec des profits nets de $ 588,2 millions5,6… » - Lire l’article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gannett ].

Selon lui, une véritable consultation au niveau local est possible et il existe des remèdes à la pollution marine, mais pour cela, il faut une volonté politique claire.

Contribution d’Alain Laurec – Il était directeur au département de la pêche de la Commission européenne. Il a également été directeur de l’Ifremer, chargé de la pêche et de l’aquaculture. C’est un citoyen engagé.

Bibliographie :

  • Alain Menesguen, Les Marées vertes. 40 Clés pour comprendre, Quae 2018.
  • Ines Léraud et Pierre Van Hove, Algues Vertes – L’histoire interdite, Delcourt 2019.
  • Lacroix Mora Menthière Béthinger, La montée du niveau de la mer d’ici 2100  Scénarios et conséquences, Quae Octobre 2021.
    L’équipe – Production : Emmanuelle Huisman Perrin – Réalisation : Peire Legras - Avec la collaboration de Claire Poinsignon - Radio France

logo france culture

Source : https://www.franceculture.fr/emissions/divers-aspects-de-la-pensee-contemporaine/union-rationaliste-comprendre-les-pollutions-marines

Comprendre les pollutions marines - Emmanuelle Huisman-Perrin reçoit Alain Laurec (ancien Directeur au sein du service de la Commission européenne chargée des pêches et Directeur chargé des pêches et de l’aquaculture au sein de l’Ifremer) –Photo - RSS

Podcast– A écouter à la source : https://union-rationaliste.org/2021/08/22/comprendre-les-pollutions-marines/

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  • La situation des ressources halieutiques : connaissances et incertitudes – Par Alain Laurec Membre de la section Navigation et océanologie - Le 25-01-2017 – Document ‘academiedemarine.com’
    La communication de ce jour est présentée par notre confrère Alain Laurec, membre de la section Navigation et océanologie, directeur de recherche à l’Ifremer.

    Il n’est pas possible, assure M. Laurec, de comprendre l’impact de la pêche sur les ressources halieutiques et les écosystèmes marins sans apprécier les différences entre milieux marins et terrestres. Le cycle biologique de la très grande majorité des espèces marines d’intérêt commercial comporte des œufs et des larves planctoniques, les œufs étant pondus en très grand nombre. Les larves traversent de multiples métamorphoses, chaque stade ayant ses propres exigences, notamment alimentaires. Après une première étape où les plus petites larves peuvent se nourrir d’algues unicellulaires (phytoplancton), les stades ultérieurs requièrent des proies de taille croissante, provenant d’espèces ou de stades différents du zooplancton.

Ce n’est qu’après une métamorphose finale, associée le cas échéant à un passage de la vie planctonique à la vie sur ou à proximité du fond, que les juvéniles sont de morphologie similaire à celle des adultes. Les cycles couvrent en outre des milieux différents, les nourriceries qui hébergent les plus petits juvéniles étant distinctes des frayères où se sont concentrés les géniteurs, le transport des œufs et larves par les courants de surface et de ‘subsurface’ faisant le lien.

Les stocks sont en général associés à une saison de reproduction, d’où sont issues des cohortes d’individus nés la même année. Dans les années 50 une approche s’est développée qui place dans le cycle vital un seuil, dit de recrutement, au-delà duquel les animaux ont une taille suffisante pour être accessibles à la pêche commerciale, l’effectif d’une cohorte à ce stade étant aussi nommé recrutement.

En amont du recrutement, l’étude est particulièrement délicate. Au-delà, il est moins difficile de suivre la croissance, la survie et la reproduction des individus. L’influence de l’abondance des géniteurs au moment de la ponte sur les niveaux de recrutement ultérieurs s’est en outre révélée paradoxalement faible, du moins lorsque la réduction d’abondance par rapport à un stock vierge est modérée. Les fluctuations du milieu (température, salinité, abondance des proies et prédateurs) où baignent les œufs, larves et les plus petits juvéniles prédominent alors largement. La pertinence du découplage entre devenir des recrues et variations des recrutements a été confirmée dans les décennies qui ont suivi.

Les tentatives pour analyser le détail des relations prédateur-proie, et/ou l’impact de l’environnement sur l’abondance du recrutement n’ont eu que peu de retombées opérationnelles à ce jour. Il faut se défier des affirmations de ceux qui, au travers d’une approche dite écosystémique, prétendent expliquer par exemple les variations d’abondance des méduses. Cette approche dite écosystémique et multispécifique, souhaitable dans l’absolu, mais le plus souvent irréaliste, occulte la masse des connaissances dont il faudrait disposer pour que les conclusions des modèles soient autre chose que le reflet de l’intime conviction des modélisateurs.

Au plan pratique, c’est toujours l’approche simple qui domine la gestion des pêches. Elle requiert un suivi démographique des captures, facilité par le fait qu’il est possible de déterminer l’âge d’un poisson ou d’un coquillage en lissant une pièce dure (écaille, vertèbre mais surtout otolithe). L’approche est imparfaite. Elle reste handicapée par la difficulté des mesures dans le milieu de l’abondance des individus (y compris des larves), du fait de leur mobilité, de leur invisibilité, et de leur capacité à éviter les engins de prélèvement ou à leur échapper. Cela explique les imprécisions inévitables des diagnostics en temps réel sur les stocks, pourtant nécessaires à la gestion. Celle-ci est et restera une gestion sous incertitude, massivement préférable au laisser-faire.

En termes de gestion des pêches, la démarche évoquée ci-dessus conduit à considérer le volume du recrutement comme imprévisible, tout en veillant à ce que la pression de pêche, notamment sur les juvéniles, soit modérée. Les captures en poids sont inférieures à ce qu’elles peuvent être, sinon la biomasse féconde peut descendre à un niveau où l’abondance des géniteurs devient un facteur critique, avec possible effondrement du stock.

Les avis des organes habilités estiment le niveau de pression de pêche qui produirait sur le long terme la production durable maximale (Maximum Sustainable Yield) et les seuils au-delà desquels il existe des risques modérés ou forts d’effondrement des stocks du fait d’une abondance insuffisante des géniteurs. Les avis en question sont publics, accessibles par internet, et compréhensibles pour des non-spécialistes.

La mise en pratique des conclusions issues du suivi des stocks par l’approche évoquée s’est d’abord heurtée aux conséquences négatives à court terme pour le secteur des pêches des restrictions nécessaires. Les bénéfices sont nécessairement différés, le temps que les poissons épargnés grandissent et se reproduisent. Des progrès importants ont cependant été observés, notamment dans les quinze dernières années.

Au titre de la Politique commune de la pêche de l’Union Européenne, la pression de pêche a décru pour des stocks critiques comme ceux de morue, de plie, de hareng, de maquereau et de merlu, et leur abondance s’est accrue, notamment en ce qui concerne les géniteurs. Il existe toujours de fortes hétérogénéités. Certaines ressources sont plus vulnérables que d’autres, du fait notamment de leur plus grande longévité. La gestion des pêches pour une même espèce est plus difficile dans certains secteurs géographiques et la situation est globalement meilleure au nord qu’au sud, et plus défavorable en Méditerranée qu’en Atlantique.

Hors de l’Union Européenne, des succès plus précoces et plus importants ont été observés, par exemple en Islande ou en Norvège. Le Canada a, quant à lui, beaucoup réduit la pression de pêche sur ses stocks majeurs, mais la reconstitution reste très lente pour le cabillaud. Les analyses sur les thons et espèces proches sont particulièrement difficiles, mais, là encore, un suivi est en place et les conclusions des experts sont accessibles. La situation dans les PVD souffre beaucoup des carences du suivi de base des captures et des flottilles.

La situation a beaucoup évolué depuis que les opinions publiques sont devenues sensibles aux questions environnementales, et donc à l’impact de la pêche sur le milieu marin. Cela a contribué à faire accepter les restrictions que les représentants de la pêche ont longtemps réussi à différer ou diluer.

Dans le même temps il faut prendre garde au fait que nombre de médias se font désormais l’écho d’un excès inverse, en propageant un diagnostic universel d’effondrement imminent des ressources halieutiques, en rendant la surpêche responsable de toutes les évolutions défavorables des écosystèmes marins.

La pêche dite industrielle, qui n’est jamais définie par ces médias, n’est ainsi pas étudiée pour les particularités réelles de son impact, mais dénoncée comme coupable systématique, et les avis des organes experts sont ignorés. Dans le même temps, la recherche nécessaire pour conduire les analyses récurrentes est délaissée par nombre d’organismes scientifiques chargés des pêches. L’expertise et la culture requises pour que la recherche soit un appui utile à la gestion des pêches, se réduit dans beaucoup de pays et de régions du monde, l’accent étant mis sur les recherches moins répétitives et plus novatrices.

Certains types de recherche peuvent contribuer à la gestion des pêches tout en étant à la pointe de l’innovation, à l’exemple des programmes de marquage. Mais le débat souhaitable sur la répartition des moyens de recherche ne devrait pas esquiver le balancement entre l’excellence scientifique et la pertinence pour la gestion réelle.

C&M 2 2016-2017 - Copyright © 2011 Académie de marine. Tous droits réservés. Source : https://www.academiedemarine.com/aff_conference.php?num=215

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Collecte et agencement des informations, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 22/08/2021

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Océans 20 minutes avec Alain Laurec..4docx.docx

Mis en ligne par le co-rédacteur Pascal Paquin du site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti, géré par Yonne Lautre : https://yonnelautre.fr - Pour s’inscrire à nos lettres d’info > https://yonnelautre.fr/spip.php?breve103

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