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"Série : Initiatives agricoles, alimentaires et énergétiques locales pour une transition vers la durabilité – Partie 3 - La municipalité du Puy-Saint-André Communauté de communes du Briançonnais dans les Hautes-Alpes : après le photovoltaïque, la SEVE (Soleil Eau Vent Énergie, Société d’Economie Mixte Locale (SEML), mise sur l’éolien et l’hydroélectricité" par Jacques Hallard

lundi 10 janvier 2022, par Hallard Jacques


ISIAS Ecologie Transition énergétique

Série : Initiatives agricoles, alimentaires et énergétiques locales pour une transition vers la durabilité – Partie 3 - La municipalité du Puy-Saint-André Communauté de communes du Briançonnais dans les Hautes-Alpes : après le photovoltaïque, la SEVE (Soleil Eau Vent Énergie, Société d’Economie Mixte Locale (SEML), mise sur l’éolien et l’hydroélectricité

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 10/01/2022

Plan du document : Introduction Sommaire#ZUSAMMENFASSUNG{{}}Auteur {{}}

vue sur le chef-lieu de Saint-André

Vue sur le chef-lieu de Puy-Saint-André (Hautes-Alpes) - Source


Une introduction aussi en forme de résumé

Ce dossier rapporte des initiatives prises en faveur des énergies renouvelables autour d’un petit village situé dans un territoire montagneux des Alpes françaises.

La municipalité du Puy-Saint-André (453 habitants) fait partie de l’aire d’attraction de la ville de Briançon, dans la ‘Communauté de communes du Briançonnais’ (environ 20.000 habitants), située dans le département des Hautes-Alpes (141.000 habitants), dans le nord de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dite « Région Sud », qui totalise environ 5 millions d’habitants.

L’histoire de ce village en transition énergétique et écologique a commencé en janvier 2011 avec le lancement local de la SEVE (pour : Soleil Eau Vent Energie), sous la forme originale d’un Société d’Economie Mixte Locale (SEML). En septembre 2020, a été installée la 20ème centrale photovoltaïque (d’une puissance de 24,37 kWc, grâce à 75 panneaux de 325 Wc. Avec la prochaine mise en service de ce nouvel équipement, la puissance totale du parc photovoltaïque va s’élever à 739 kWc, ce qui permettra de produire annuellement environ 1.000.000 kWh…

Sur le plan économique et financier, d’après le bilan 2019, le chiffre d’affaires de la SEVE s’élevait, à cette date, à 164.741 € (+ 10,6%). La production annuelle a été de 786.038 kWh (soit 0,786 GWh), en augmentation de 15%. Le bénéfice net après impôts a été de 16.587 €.

« Depuis le 1er janvier 2020, l’électricité produite est revendue JH2022-01-10T10:24:00JSt revendue

par deux des centrales à ENERCOOP, une Coopérative citoyenne de distribution d’électricité garantie totalement renouvelable… une coopérative d’électricité vraiment verte, locale et citoyenne… ».

Comme le signalait déjà en 2017 Michel Bernard pour la revue ‘Silence’ [[Revue Silence - écologie • alternatives • non-violence] ->https://www.revuesilence.net/]« A Puy–Saint-André, commune voisine de Briançon, Pierre Leroy, maire EELV, réussit, étape après étape, à faire changer les pratiques du nord du département des Hautes-Alpes. La preuve qu’il est possible de déplacer les montagnes ! » - Cet auteur soulignait les points suivants : la fiche d’identité de Pierre Leroy, l’initiateur de cette démarche exemplaire ; la mise en place d’une démocratie participative dès 2008 ; un engagement pour agir afin de limiter le changement climatique et d’économiser localement une ressource rare : l’ eau ; le retour en régie municipale de la collecte des déchets… ce qui vaudra à la commune d’être sélectionnée comme « territoire zéro déchet » ; également une action en faveur des transports locaux et de la récupération des biens vacants… avec notamment la mise en place une association foncière pastorale qui gère environ 1.000 hectares : les propriétaires confient à l’association l’usage des terres, ce qui permet de développer agriculture et maraîchage pour relocaliser l’alimentation de Briançon…. – La finalité est d’aller vers l’autonomie énergétique et l’auteur Michel Bernard soulignait déjà « qu’entre l’hydraulique et le solaire, le département des Hautes-Alpes produisait déjà 80 % de son électricité de manière renouvelable ».

D’autres initiatives villageoises de ce type sont citées dans cet article qui rapporté en détail dans ce dossier et elles peuvent servir de modèle pour d’autres collectivités territoriales [voir aussi directement : https://www.revuesilence.net/numeros/458-Alternatives-en-Hautes-alpes-et-Alpes-de-haute-provence/le-pouvoir-de-faire-d-un-maire-ecologiste et bien d’autres contributions de cette revue ‘Silence’ en faveur d’une écologie branchée sur le concret et les solutions locales innovantes, citoyennes, participatives, e un mot véritablement « vertes ». Voir aussi l’article de Wikipédia : « S !lence, (sic) parfois aussi orthographiée Silence, est une revue éc ologiste, alternative, altermondialiste et non-violente française créée en 1982. C’est le plus ancien des mensuels écologiques français. Elle est publiée par une association portant le même nom1… » - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/S !lence

Image illustrative de l’article S !lence

« La SEVE a été en France la première Société d’économie mixte locale de production d’énergie renouvelable associant collectivités, citoyens et entreprises ! Elle investit dans la transition énergétique locale, dans le Briançonnais en priorité, mais elle peut œuvrer au-delà, dans le département des Hautes-Alpes et dans la « Région Sus » P.A.C.A. ».

Le projet de la SEVE bénéficie d’un investissement dÉnergie Partagée « un mouvement français de promotion, d’accompagnement et de financement de projets de production d’énergie renouvelable dont le financement et la gouvernance sont maîtrisées par des collectivités territoriales et des collectifs citoyens. Sa démarche citoyenne (l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l’écologie) et sa solidité technico-économique ont été examinées par le réseau Énergie Partagée ». Source

L’ancien maire et infirmer de profession Pierre Leroy, qualifié « d’élu qui change tout » est à l’origine de ces initiatives citoyennes et de ces réalisations micro-locales qui ont trouvé leur place au cours des 4 décennies passées. Pierre Leroy fait volontiers découvrir « plusieurs exemples de mise en œuvre concrète de la transition écologique sur son territoire dans les domaines des énergies renouvelables, de l’autonomie alimentaire, de la diversification touristique, de l’urbanisation ou encore de l’économie circulaire… »

Pour mémoire, « La transition écologique est une évolution vers un nouveau modèle économique et social, un modèle de développement durable qui renouvelle nos façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble pour répondre aux grands enjeux environnementaux, ceux du changement climatique, de la rareté des ressources… » - Lire également ceci : « Le concept de transition écologique, élaboré par Rob Hopkins, regroupe un ensemble de principes et de pratiques formés à partir des expérimentations et des observations d’individus, de groupes, de villages, villes ou communes, lorsqu’ils ont commencé à travailler sur les problématiques de résilience locale, d’économie en boucle et de réduction des émissions de CO2. Ces principes ont été déclinés dans les domaines de l’agriculture (permaculture), des usages dans les villes (avec le mouvement des villes en transition) ou plus généralement avec le principe de résilience… » - L’article complet est accessible sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Transition_%C3%A9cologique

Après le photovoltaïque, l’organisation haut-alpine SEVE mise maintenant sur l’éolien et l’hydroélectricité, secteurs sur lesquels sont réinvestis ses bénéfices. Voici les perspectives : « Engagé pour la transition écologique depuis 35 ans, le président du Pôle d’Equilibre Territorial et Rural du Grand Briançonnais, Pierre Leroy, est le nouveau témoin de notre saga des ‘Territoires Engagés pour la Nature’ [voir https://www.cerema.fr/fr/mots-cles/territoires-engages-nature ] ; Maire de la commune du Puy Saint André pendant 12 ans, il avait déjà initié la transition écologique à l’échelle locale en prônant la sobriété, la production d’énergie renouvelable et la gestion des déchets. Le PETR du Briançonnais, situé à une altitude supérieure à 1.800 mètres, est l’un des territoires les plus hauts d’Europe. Voir également le PETR du Briançonnais des Ecrins du Guillestrois et du Queyras

Les documents sélectionnés pour construire ce dossier sont répertoriés et consultables à partir du sommaire ci-après.

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https://madeinmarseille.net/actualites-marseille/2018/01/logo-region-sud-paca.jpg

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Blason de Hautes-Alpes

Administration
Pays

Drapeau de la FranceFrance

Région

Drapeau de Provence-Alpes-Côte d’AzurProvence-Alpes-Côte d’Azur

Création du département 4 mars 1790
Chef-lieu

(Préfecture)

Gap
Sous-préfectures Briançon

Président du

conseil départemental

Jean-Marie Bernard (DVD)
Préfète Martine Clavel1
Code Insee 05
Code ISO 3166-2 FR-05
Code Eurostat NUTS-3 FR822
Démographie
Gentilé Haut-Alpins
Population 141 220 hab. (2019)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Superficie 5 549 km2
Subdivisions
Arrondissements 2
Circonscriptions législatives 2
Cantons 15
Intercommunalités 8
Communes 162
Liens
Site web www.hautes-alpes.fr [archive]

Les Hautes-Alpes (/ot.zalp/ ou /o.tə.zalp/2) sont un département français de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’Insee et la Poste lui attribuent le code 05. Son chef-lieu est Gap. Les habitants des Hautes-Alpes sont les Haut-Alpins (ou Hauts-Alpins). Les Hautes-Alpes sont un département dont le territoire est entièrement situé en zone de montagne, comprenant notamment la plus haute préfecture de France (Gap) et la commune la plus élevée d’Europe (Saint-Véran). Il est frontalier avec l’Italie (région du Piémont).

Sommaire

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  • La Communauté de communes du Briançonnais décrite par Wikipédia

Blason de Communauté de communes du Briançonnais

Administration
Pays

Drapeau de la FranceFrance

Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Forme Communauté de communes
Siège Briançon
Communes 13
Président Arnaud Murgia (LR)
Budget 35 228 000  (2014)
Date de création 28 décembre 1995
Code SIREN 240500439
Démographie
Population 19 546 hab. (2018)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Superficie 843,80 km2
Localisation

Localisation dans les Hautes-Alpes. |<|
|Liens|<|
|Site web |ccbrianconnais.fr [archive] |
|Fiche Banatic |Données en ligne [archive] |
|Fiche INSEE |Dossier complet en ligne [archive] |
||<|
La communauté de communes du Briançonnais est une communauté de communes française, située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Sommaire

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La communauté de communes est créée en 1996Off 1.

Le schéma départemental de coopération intercommunale des Hautes-Alpes, faisant suite à l’application de la loi no 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République, impose à toute structure intercommunale de dépasser 15 000 habitants pour être maintenue en l’état, avec des dérogations sans pour autant descendre en dessous de 5 000 habitants. En 2012, la communauté de communes du Briançonnais comptait 20 772 habitants : elle dépasse largement ce seuil.

En octobre 2015, il a été décidé de maintenir la communauté de communes en l’état1. Aucun changement n’est apporté après consultation de la commission départementale de coopération intercommunale du 17 mars 20162.

Territoire communautaire

Géographie

La communauté de communes est située au nord-est du département des Hautes-Alpes. Elle est limitrophe avec les départements de l’Isère et de la Savoie.

À l’exception des communes de La Grave et de Villar-d’Arêne, rattachées au bassin de vie du Bourg-d’Oisans, dans le département voisin de l’Isère, l’ensemble du territoire communautaire fait partie du bassin de vie de Briançon1.

Le territoire communautaire est traversé par la route nationale 94, route desservant le département des Hautes-Alpes à partir du chef-lieu, Gap, et prolongé au-delà vers Montgenèvre et l’Italie. Vers le nord-ouest de Briançon, l’ancienne route nationale 91 devenue route départementale 1091, dessert la vallée de Serre-Chevalier ; au-delà, le col du Lautaret donne accès au département de la Savoie par le col du Galibier (route des Grandes Alpes) ou au département de l’Isère en direction de Grenoble ; cependant, ce dernier accès, desservant notamment La Grave, se retrouve difficile d’accès depuis l’effondrement partiel du tunnel du Chambon en avril 20151.

Composition

La communauté de communes est composée des 13 communes suivantes :

Liste des communes de l’intercommunalité
Nom Code

Insee

Gentilé Superficie

(km2)

Population

(dernière pop. légale)

Densité

(hab./km2)

Briançon

(siège)

05023 Briançonnais 28,07 11 339 (2019) 404
Cervières 05027 Cerveras 109,68 199 (2019) 1,8
La Grave 05063 Graverots 126,91 479 (2019) 3,8
Le Monêtier-les-Bains 05079 Monetièrins 97,87 1 060 (2019) 11
Montgenèvre 05085 Genèvremontains 40,07 454 (2019) 11
Névache 05093 Névachais 191,93 359 (2019) 1,9
Puy-Saint-André 05107 15,37 453 (2019) 29
Puy-Saint-Pierre 05109 7,74 524 (2019) 68
Saint-Chaffrey 05133 Chaffrelins 25,88 1 531 (2019) 59
La Salle-les-Alpes 05161 Salatis 35,42 935 (2019) 26
Val-des-Prés 05174 Prayens 44,77 615 (2019) 14
Villar-d’Arêne 05181 Faranchins 77,51 294 (2019) 3,8
Villar-Saint-Pancrace 05183 Viarans 42,53 1 477 (2019) 35

Démographie

La commune de Briançon représente à elle seule plus de la moitié de la population de la communauté de communesOff 1.

Évolution démographique de la communauté de communes
1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2014
13 273 14 643 16 072 18 347 18 613 19 955 20 719 20 987

(Source : Insee, limites administratives au 1er janvier 20153.)

Administration

Siège

Le siège de la communauté de communes est situé à Briançon.

Les élus

Article détaillé : Élection des conseillers communautaires.

La communauté de communes est gérée par un conseil communautaire composé de 46 membres représentant chacune des communes membres et élus pour une durée de six ans.

À l’issue des élections municipales de mars 2020, le conseil communautaire sera composé de 37 membres, dont la répartition est la suivante4 :

  • 18 sièges pour Briançon ;
  • 4 pour Saint-Chaffrey ;
  • 3 pour Villar-Saint-Pancrace ;
  • 2 pour Le Monêtier-les-Bains et La Salle-les-Alpes ;
  • 1 (plus un suppléant) pour les autres communes.
    Présidence

Le président est élu par le conseil communautaire.

Liste des présidents successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
18 avril 2008Off 2   Alain Bayrou  ? puis LR  
6 juin 2017 2020 Gérard Fromm PS puis DVG Maire de Briançon (2009 → 2020)
juillet 2020 En cours Arnaud Murgia LR Maire de Briançon (2020 → )

Le 15 avril 2014Off 3, le conseil communautaire a désigné onze vice-présidentsOff 4 :

Vice-présidents de la communauté de communes (mandature 2014-2020)
No Identité Qualité Délégué(e) à :
1 Guy Hermitte Maire de Montgenèvre Aménagement du territoire, transports, coopération transfrontalière, tourisme scientifique
2 Pierre Leroy Maire de Puy-Saint-André Environnement et développement durable
3 Jean-Pierre Sevrez Maire de La Grave Services techniques, assainissement et rivières
4 Anne-Marie Forgeoux Maire du Monêtier-les-Bains Petite enfance et affaires sociales
5 Sébastien Fine Maire de Villar-Saint-Pancrace Agriculture aux fourrières, service incendie et secours
6 Olivier Fons Maire de Villar-d’Arêne Finances
7 Jean-Louis Chevalier Maire de Névache Gens du voyage, saisonniers, maison de la justice et du droit
8 Jean-Franck Vioujas Maire de Cervières
9 Jean-Luc Neveu Maire de Saint-Chaffrey Déchèteries, ISDI, réhabilitation des décharges
10 Thierry Bouchie Adjoint à Val-des-Prés Actions de développement économique, systèmes d’information et de communication
11 Gérard Fromm Maire de Briançon Développement économique, SCOT, aménagement numérique

Compétences

L’intercommunalité exerce des compétences qui lui sont déléguées par les communes membres.

  • Développement économique : création, aménagement, entretien et gestion de zones d’activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, touristique ; actions de développement économique
  • Aménagement de l’espace : schémas de cohérence territoriale et de secteur, création de zones d’aménagement concerté, organisation des transports non urbains, études et programmation
  • Environnement et cadre de vie : assainissement collectif et non collectif, collecte et traitement des déchets ménagers et assimilés
  • Dispositifs locaux de prévention de la délinquance
  • Développement et aménagement social et culturel : construction ou aménagement, entretien, gestion d’équipements ou d’établissements culturels, socio-culturels, socio-éducatifs, activités périscolaires, culturelles, socio-culturelles et sportives
  • Développement touristique
  • Gestion d’un centre de secours, nouvelles technologies de l’information et de la communication, etc.
    Régime fiscal et budget

La communauté de communes est l’une des quatre du département, en 2014, à appliquer la fiscalité professionnelle uniqueNote 1. Elle bénéficie par ailleurs d’une bonification de la dotation globale de fonctionnement (DGF), de la dotation de solidarité communautaire et du taux d’enlèvement des ordures ménagères (mais pas d’une redevance).

Pour l’année 2014, le budget s’élevait à 16,262 millions d’euros en investissement et à 22,486 millions d’euros en fonctionnementOff 1.

Projets et réalisations

En 2014, les projets sont les suivantsOff 1 :

Projets en cours

  • Hôtel d’entreprises
  • Aire d’accueil des gens du voyage entre Briançon et Puy-Saint-André
  • Élaboration d’un schéma de cohérence territoriale
    Réalisations

 Crèche du Pays de la Meije

 Ouverture d’une résidence pour les gens du voyage

 Réaménagement d’une déchèterie

 Création d’une pépinière d’entreprises en 2013

 Réalisation d’une plate-forme touristique

 Aménagement d’une aire de covoiturage

 Création d’un pôle social à Villar-Saint-Pancrace (septembre 2015)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9_de_communes_du_Brian%C3%A7onnais

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Photo - Lac des Partias.

Blason de Puy-Saint-AndréBlason

Administration
Pays

Drapeau de la FranceFrance

Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Briançon
Intercommunalité Communauté de communes du Briançonnais
Maire

Mandat

Estelle Arnaud

2020-2026

Code postal 05100
Code commune 05107
Démographie

Population

municipale

453 hab. (2019

en diminution de 3 % par rapport à 2014)

Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 52′ 47″ nord, 6° 35′ 57″ est
Altitude Min. 1 159 m

Max. 2 923 m

Superficie 15,37 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d’attraction Briançon

(commune de la couronne)

Élections
Départementales Canton de Briançon-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France {{}}
Liens
Site web puysaintandre.fr [archive]

Puy-Saint-André est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. C’est l’une des cinq communes formant la banlieue de l’unité urbaine de Briançon.

Sommaire

Puy-Saint-André est accessible par la route départementale RD 94, depuis Briançon, au nord-est, ou Saint-Martin-de-Queyrières, au sud.

La Durance sert de limite naturelle au sud de Puy-Saint-André. L’ensemble de la commune s’étale dans la vallée du « Torrent de la Chenal » (fiche SANDRE n° X0111200), cours d’eau de 2,6 km, affluent de la Durance1. Le sommet de l’Eychauda, dans la « crête de Serre-Chevallier », est le point culminant de la commune, avec 2 645 mètres d’altitude.

Urbanisme

Typologie

Puy-Saint-André est une commune ruraleNote 1,2. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l’Insee3,4. Elle appartient à l’unité urbaine de Briançon, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes5 et 16 683 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue6,7.

Par ailleurs la commune fait partie de l’aire d’attraction de Briançon, dont elle est une commune de la couronneNote 2. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants8,9.

Occupation des sols

Carte de l’occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L’occupation des sols de la commune, telle qu’elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l’importance des forêts et milieux semi-naturels (88 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (35,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,1 %), forêts (23,5 %), prairies (8,9 %), zones urbanisées (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)10.

L’IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d’état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd’hui)11.

Toponymie

Le Puy-Saint-André ne formait, au Moyen Age, qu’une seule communauté, de même qu’une seule paroisse, avec le Puy-Saint-Pierre, cette communauté portait le nom d’Universitas Podiorum.

Le nom de la localité est attesté sous la simple appellation Podii12 (« éminence ») dès 1382 dans les archives de Briançon, Universitas Podiorum, Puy-Brutinel jusqu’en 145613, puis Podium sancti Andreae au XVe siècle12. Puei Sant Andreu en occitan haut-alpin.

Histoire

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Des traces d’habitats anciens, ont été retrouvées près du « glacier de la Combarine », datant de la préhistoire. Comme de nombreuses commune de la région, les romains s’installèrent à Puy-Saint-André. Le village, nouvellement érigé en paroisse, obtient son autonomie municipale en 145613.

Politique et administration

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter. ((Elu Début= mars 1977 Fin= mars 1981 Identité= Pierre Violin ((Elu Début= mars 1981 Fin= mars 1983 Identité= Christian Barnéoud-Arnoulet ((Elu Début= mars 1983 Fin= mars 1989 Identité= Christian Barnéoud-Arnoulet ((Elu Début= mars 1989 Fin= mars 1995 Identité= Pierre Koller
mars 1995 mars 2001 Pierre Koller    
mars 2001 mars 2007 Maxime Barneoud-Rousset    
mars 2007 mai 2020 Pierre Leroy14   Fonctionnaire de catégorie A
mai 2020 En cours Estelle Arnaud14,15   Profession libérale

Politique environnementale

La réserve naturelle régionale des Partias (réserve naturelle du Vallon des Combes) est intégralement sur la commune de Puy Saint André. Cette réserve de 686 hectares, créée en tant que réserve naturelle volontaire en 1974, est devenue réserve naturelle régionale, en 2009.

Population et société

Démographie

L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l’Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d’information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d’une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation16. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 200617.

En 2019, la commune comptait 453 habitantsNote 3, en diminution de 3 % par rapport à 2014 (Hautes-Alpes : +0,96 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu’en 199918 puis Insee à partir de 200619.)

Histogramme de l’évolution démographique

Enseignement

Un fondement éducatif était apporté aux habitants du village, en saison hivernale, dès le XVe siècle. Étaient enseignés la lecture, l’écriture, le calcul et le latin. L’école du Puy-Saint-André ayant fermé en 1970, les écoliers de la commune se rendent à l’« école primaire Le Pinet » de Puy-Saint-Pierre13, qui regroupe 59 enfants. Elle dépend de l’académie d’Aix-Marseille20.

Santé

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Goitre et crétinisme [archive]

Cultes

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La paroisse catholique de Puy-Saint-André dépend du Diocèse de Gap et d’Embrun. En plus de l’église paroissiale, cette paroisse dispose de quatre chapelles21.

Économie

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Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Puy-Saint-André compte plusieurs lieux et monuments, liés à l’Histoire de la commune et de la région13,21 :

  • Église paroissiale Saint-André, du XIVe siècle22,
  • Chapelle Saint-Laurent, sur les hauteurs du ruisseau du Tour,
  • Chapelle Sainte-Lucie, du XVIe siècle, au hameau de Puy-Chalvin,
    Photo - chapelle à Puy-Chalvin

Photo - Croix devant la chapelle

Photo - Vue sur le chef-lieu de Saint-André

  • Chapelle de Pierrefeu, Chapelle des Combes,
  • Plusieurs moulins, le long des divers torrents de la commune,
  • La fruitière, coopérative agricole laitière, du début du XXe siècle,
  • Les mines, en rive droite du « ravin de Fossa », pour l’exploitation rurale du charbon,
  • La Réserve naturelle régionale des Partias, au nord de la commune, et le lac des Partias qu’elle abrite.
    Personnalités liées à la commune

Héraldique Article détaillé : Armorial des communes des Hautes-Alpes.

{{}} Les armes peuvent se blasonner ainsi : « d’argent au sautoir de sinople, cantonné de quatre dauphins du même crêtés, barbés, lorés, peautrés et oreillés de gueules. »

Voir aussi :

Sur les autres projets Wikimedia :

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Articles connexes

Site officiel de la mairie [archive]

Puy-Saint-André sur le site de l’Institut géographique national

 Ressources relatives à la géographie

Notices d’autorité - Fichier d’autorité international virtuel

Source de l’article complet avec notes et références : https://fr.wikipedia.org/wiki/Puy-Saint-Andr%C3%A9

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  • Soleil Eau Vent Énergie (SEVE) - Septembre 2020 : une 20ème installation ! - Article mis en ligne le 28 septembre 2020
    2020 a connu la situation sanitaire que vous savez et même si le télétravail a permis de continuer à œuvrer, l’organisation de la SEVE a connu des difficultés pour faire sortir de nouvelles installations.

Notre 20ème centrale photovoltaïque (d’une puissance de 24,37 kWc, grâce à 75 panneaux de 325 Wc), située dans l’Espace Sud de Briançon sur un bâtiment privé mais loué au Conseil Départemental, avait été validée il y a plusieurs mois, mais les travaux n’ont commencé qu’en ce mois de septembre 2020. Des complications administratives et juridiques ont retardé le feu vert donné à l’installateur.

Avec cette prochaine mise en service, la puissance totale de notre parc photovoltaïque s’élève à 739 kWc, ce qui permettra de produire annuellement environ 1.000.000 kWh (1 GWh) ! Une barre symbolique pour la SEVE…

Bilan 2019 :

Le chiffre d’affaires de la SEVE s’élève à 164.741 € (+ 10,6%). La production annuelle a été de 786.038 kWh (soit 0,786 GWh), en augmentation de 15%. Le bénéfice net après impôts est de 16.587 €.

L’Assemblée générale du 28 septembre 2020 aura validé, en plus de la mise en réserve légale de 5% du résultat, ainsi qu’un complément en réserves disponibles, la distribution d’un dividende de 4,50 € par action (1,5% de rendement comparé à la valeur nominale de 300 €). C’est ainsi le 4ème exercice (en 9 ans d’existence) qui concrétise une distribution !

Septembre 2020 voit aussi le recrutement d’une Ingénieure à mi-temps pour une durée de 18 mois afin de donner plus d’ampleur au travail de notre Directeur. Encore une marche de montée vers une part plus signifiante sur le territoire du Grand Briançonnais !

Autre nouveauté : depuis le 1er janvier 2020, nous revendons l’électricité produite par 2 de nos centrales à ENERCOOP, Coopérative citoyenne de distribution d’électricité garantie totalement renouvelable.

Comment l’initiative d’une petite commune des Hautes-Alpes a libéré des énergies citoyennes et renouvelables, ici et ailleurs ?

Photo - Créée le 18 janvier 2011 sous la forme originale d’un Société d’Economie Mixte Locale (SEML), la SEVE (pour : Soleil Eau Vent Energie) est basée à Puy Saint André, petite commune des Hautes-Alpes située en aplomb du Briançonnais.

Elle est composée de collectivités publiques (minimum légal requis de 51 % du capital), essentiellement la Commune de Puy Saint André et la Communauté de Communes du Briançonnais, d’une Entreprise Locale de Distribution d’électricité (l’E.D.S.B., elle-même SEML détenue à 51% par la Commune de Briançon et à 49% par E.D.F.), ainsi que de citoyens et d’entreprises. Son capital est de 871.500 €.

L’objet social de cette société est :

. la production d’énergies renouvelables dans la Région Provence Alpes Côte d’Azur (P.A.C.A.) et prioritairement dans le Département des Hautes-Alpes,

. la maîtrise de l’énergie sous toutes ses formes.

La SEVE a très rapidement investi dans l’installation de toitures photovoltaïques sur des bâtiments publics (de puissances variables allant jusqu’à 100 kWc pour la plus puissante), toutes raccordées au réseau E.R.D.F.

Au bout de seulement 4 années d’activité, la rentabilité des investissements a dégagé un report à nouveau bénéficiaire et, après juste 5 ans d’existence, la SEVE a distribué les premiers dividendes, ce qui représente un juste retour sur investissements, essentiellement pour les collectivités locales vis-à-vis des contribuables… Le 20 juin 2018, l’Assemblée Générale des Actionnaires avait approuvé la distribution de dividendes pour la 3ème année consécutive.

La SEVE, tout en continuant son développement dans des installations photovoltaïques, compte bien diversifier ses sources de production d’énergies renouvelables. Elle a déjà investi en 2017 et en 2018 dans diverses études techniques et d’impact environnemental dans le domaine de l’hydroélectricité (turbinages d’eau potable et de torrent), mais aussi en explorant le potentiel éolien d’un col déjà équipé de remontées mécaniques. Les études de vent, longues et fines, ainsi que les montages juridiques et financiers, n’amèneront pas forcément à une faisabilité… La réflexion se poursuit en 2020 !

La SEVE a aussi pour mission l’éducation et la sensibilisation à la sobriété énergétique et à la transition par la relocalisation de la production d’électricité et son appropriation par les citoyens. Elle s’emploie à mettre en œuvre des actions concrètes dans ce sens.

Son exemplarité et son pragmatisme ont déjà permis à d’autres initiatives citoyennes et/ou publiques de voir le jour, dans les Hautes-Alpes et dans d’autres départements, sous l’impulsion de son charismatique Président, Pierre LEROY, également Maire de Puy Saint André.

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Voir le Guide Tout Comprendre en 5 minutes : kWc, KWh, kVA – 20 octobre 2021

Résumé sur les notations en électricité :

Unité

Wc et kWc

kWh

kVA

Mesure Puissance Quantité Puissance
Utilité Mesurer la puissance d’un panneau ou d’une installation solaire Mesurer la consommation ou la production d’électricité Mesurer la puissance d’un compteur électrique

En savoir plus sur : https://www.insunwetrust.solar/blog/le-solaire-et-vous/kwc/

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  • La S.E.V.E, l’organisation Soleil Eau Vent Énergie (SEVE)
    Edito 17 octobre - Le changement climatique, la raréfaction des énergies fossiles et la crise financière touchent chacun d’entre nous, citoyens, chefs d’entreprises, élus des collectivités… Cette situation nous oblige à agir collectivement et sans attendre.

La SEVE, à l’initiative des élus de Puy Saint André, est une réponse à ces défis. Première société de ce type en France, elle a déjà montré son efficacité. Elle est un exemple et une référence sur le territoire.

Pour une information complète, nous vous invitons sur le site : https://seveenergierenouvelable.fr - Pierre LEROY Président de la SEVE

La S.E.V.E et son capital

Créée officiellement le 18 janvier 2011 avec un capital de 102.000 € (340 actions de 300 €), la S.E.M.L .S.E.V.E. (marque déposée au registre du commerce et de l’I.N.P.I.) a très vite concrétisé son activité (1ère centrale photovoltaïque opérationnelle dès le mois de mai 2011).
Cette situation a amené, moins de 2 ans après sa création, a une augmentation du capital, avec un nouveau tour de table des collectivités publiques et un élargissement des actionnaires privés, des entreprises comme des citoyens.

La S.E.V.E et ses actionnaires depuis le 17/10/2013

Commune de Puy Saint André : groupe public
Communauté de Communes du Briançonnais : groupe public
Commune de Saint Martin de Queyrières : groupe public
Commune de l’Argentière-la-Bessée Public : groupe public
E.D.S.B : groupe privé (personne morale)
Holding Bérard-Abelli : groupe privé (personne morale)
Énergie Partagée Investissement : groupe privé (personne morale)
54 Actionnaires Citoyens : groupe privé (personne physique)

Le Conseil d’Administration : 7

  • Communauté de Communes du Briançonnais : 2. DAERDEN Francine et un deuxième conseiller communautaire à nommer.
  • Communes : 2 représentants de la commune de Puy Saint André CHARDRONNET Luc et LEROY Pierre.
  • E.D.S.B. : 2 représentants GALLICE Nicole et PLATON Marc.
  • Actionnaires Citoyens : HOUDOIN Jacky, représentant élu pour 6 ans par le collège des actionnaires réuni le 9 janvier 2014 en assemblée plénière.
  • Président de la S.E.V.E. LEROY Pierre (poste de droit à un actionnaire public)
  • Directeur de la S.E.V.E. DUMAY Jean-Luc (détaché de l’E.D.S.B. à temps partiel)
    Téléchargez le document La seve à la source mai-juin_2014.pdf

Téléchargez le document La seve à la source printemps 2016

https://seveenergierenouvelable.fr

Courriel - Mentions légales - Plan du site - Règles d’accessibilité > https://www.puysaintandre.fr/

Source : https://www.puysaintandre.fr/projetmunicipal/la-seve

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  • Fonctionnement de SEVE ‘Soleil Eau Vent Energie’, une Société d’Economie Mixte Locale (SEML)
    La SEVE a été en France la première Société d’économie mixte locale de production d’énergie renouvelable associant collectivités, citoyens et entreprises ! Elle investit dans la transition énergétique locale, le Briançonnais en priorité, mais peut œuvrer au-delà, dans les Hautes-Alpes et la Région.

Voir la vidéo

Soleil Eau Vent Energie – SEVE SEML - Hautes-Alpes - Souscrire des parts

https://energie-partagee.org/wp-content/themes/energie-partagee-4/app/img/logos/projet/logo-projet-label-ep.jpg

https://energie-partagee.org/wp-content/themes/energie-partagee-4/app/img/logos/projet/logo-projet-finance.jpg

Financé par ‘Énergie Partagée’

Ce projet bénéficie d’un investissement d’Énergie Partagée. Sa démarche citoyenne (l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l’écologie) et sa solidité technico-économique ont été examinées par le réseau Énergie Partagée.

En savoir plus sur la labellisation

Le projet en un clin d’œil

Émergence - Développement - Fonctionnement

La S.E.V.E a déjà 20 toitures photovoltaïques en production dans le Briançonnais (05), la dernière ayant été mise en service le 23/11/2020 !

Puissance 738 kW

Production 1 000 MWh
par an

La consommation électrique annuelle de 853 personnes (hors chauffage et eau chaude sanitaire)

Budget 1 504 000 €

Investissement Énergie Partagée 5 400 €

Briançon - Hautes-Alpes (05)

https://energie-partagee.org/wp-content/themes/energie-partagee-4/app/img/logos/projet/logo-vente-enercoop-small.jpg

Ce projet vend son énergie à Enercoop - Tout ou partie de l’énergie produite par cette installation est vendue à Enercoop, fournisseur d’électricité vraiment vert.

Message du porteur de projet

L’objectif initial de la Société d’Economie Mixte Locale SEVE : créer une structure citoyenne capable de produire, grâce aux énergies renouvelables, l’énergie consommée par les bâtiments municipaux, et pourquoi pas même, à terme, de produire ce que l’ensemble des habitants de la commune consomment. Cet objectif annuel a été totalement atteint au bout de 7 années d’existence (équivalent de 250 foyers).

Photo- Jacky Houdoin, Administrateur représentant les Actionnaires-citoyens au C.A.

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Soutenez financièrement ce projet citoyen et bien d’autres avec Énergie Partagée. Souscrire des parts - Participez localement et apportez vos compétences en rejoignant la société du projet.

Contacter le projet - Illustration

Le village où les habitants gèrent eux-mêmes l’énergie du soleil - Le mensuel le Ravi est allé enquêter dans ce petit village alpin où l’utopie prend forme…

Découvrir le reportage de ‘Reporterre’ : »A Puy-Saint-André, une société d’économie mixte co-financée par les habitants produit de l’électricité « propre ». Reportage, réalisé par le mensuel le Ravi, dans ce petit village alpin où l’utopie prend forme… »

« Une utopie concrète »

C’est à peu près ainsi que Jean-Luc Dumay, directeur de la SEM Soleil Eau Vent Energie (SEVE), qualifierait le projet impulsé par le Maire de Puy-Saint-André, Pierre Leroy.

L’objectif : créer une structure citoyenne « capable de produire, grâce aux énergies renouvelables, l’énergie consommée par les bâtiments municipaux, et pourquoi pas même, à terme, de produire ce que l’ensemble des habitants de la commune consomment ».

De la parole aux actes il n’y a qu’un pas, c’est ainsi que le 18 janvier 2011, sous l’impulsion de la commune de Puy-Saint-André et de ses habitants, avec le soutien d’EDSB et d’Énergie Partagée, est créée la SEM SEVE sur le territoire du Briançonnais. 17 centrales photovoltaïques soit 3.804 m2 de toitures, totalisant une puissance crête d’environ 601 kWc.

La particularité de ce projet réside dans le fait que les habitants de Puy-Saint-André ont été invités, lors de la création de cette société, à s’impliquer dans ce projet sous forme de prises de capital. Aux côtés de la Commune de Puy-Saint-André qui est majoritaire (51,5%) se trouvent 31 familles de Puy-Saint-André (9,1%) et Energie Partagée Investissement (5,3%).

Toiture PV SEM SEVE

Un partenariat public-privé gagnant

Autre particularité de la SEML SEVE, le reste du capital (34,1%) est détenu par Energie Développement Services du Briançonnais (EBSB), l’Entreprise Locale de Distribution d’électricité chargée de l’exploitation du service public de l’électricité sur la ville de Briançon et de Saint-Martin de Queyrières, filliale de la Ville de Briançon (51%) et du groupe Électricité de France (49%).

Aujourd’hui son directeur, fort de cette expérience positive, fait la rétrospective d’une stratégie payante : « début 2011 nous avions levé 102 000 € euros de fonds propres que nous avons directement investit dans 3 centrales photovoltaïques ». Le choix de financer entièrement en fonds propres les premières centrales a permis d’éviter les problèmes de trésorerie durant les phases d’étude et de construction des premières toitures solaires.

« Ensuite nous avons accéléré le rythme des mises en service de centrales afin de bénéficier au maximum des tarifs d’achat très intéressants de l’électricité proposés dans le cadre de la loi », car comme nous l’explique Jean-Luc Dumay, un bon projet est avant tout un projet rentable même si les aspects citoyens et renouvelables reste des critères incontournables pour la SEVE. Nul doute dès lors que l’épargne citoyenne sera bien gérée dans le Briançonnais !

Toiture PV SEM SEVE

La SEVE monte jusqu’à la prise

Ces trois années de fonctionnement n’ont en rien entamé l’enthousiasme de Jean-Luc Dumay qui, même s’il reconnaît la moindre rentabilité des centrales avec la baisse des tarifs d’achat, a encore de nombreux projets à l’étude.

« Il reste encore beaucoup de toits publics à équiper, sans compter le potentiel hydraulique non négligeable de la région et les possibilités de diversification des activités de la SEM » s’enflamme Jean-Luc Dumay pour qui l’objet social de l’entreprise citoyenne ne doit pas s’arrêter à la seule production d’énergie, mais doit autant que possible s’atteler à la sensibilisation du territoire à la maîtrise de l’énergie sous toutes ses formes. A ce jour la SEM dégage déjà un chiffre d’affaire d’environ 100 000 € ce qui permet d’envisager sereinement la pérennité de la structure mais pas forcément son développement.

En effet, son programme de développement, aussi ambitieux que séduisant, ne pourra pas se faire sans une nouvelle levée de fonds propres. Le principe a d’ailleurs d’ores et déjà été accepté par le conseil d’administration de la SEM SEVE, qui a décidé d’ouvrir le capital de la SEM pour une nouvelle souscription d’un montant prévu d’environ un million d’euros.

Alors profitez de l’occasion, prenez part au développement de la production d’énergies renouvelables du Briançonnais !

Plus d’infos sur le site de la SEM S.E.V.E

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En 2011, Pierre Leroy a créé la première société d’économie mixte de production d’énergie, associant citoyens et collectivités en France. Face à des besoins croissants en énergie, la SEVE se diversifie, sans pour autant occulter la nécessaire sobriété énergétique.

Photo - M.-F. Sarrazin - L’ancienne mairie de Puy-Saint-André a été la première toiture équipée en panneaux photovoltaïques par la SEVE.

A Puy-Saint-André, la transition écologique n’est pas un vain mot. Elle est co-construite avec les habitants depuis 2008, date à laquelle le militant écologiste Pierre Leroy est devenu maire de cette commune perchée du Briançonnais, baignée de soleil. Lorsqu’il s’est agi de travailler sur la question de l’énergie, l’équipe a commencé par baisser sa consommation électrique, réhabiliter la quasi-totalité de ses bâtiments publics et s’est ensuite intéressée à la production d’énergies renouvelables. « La priorité, c’est la sobriété énergétique, puis l’efficacité et enfin la production, qui n’est là que pour compenser nos consommations », rappelle Pierre Leroy, qui a cédé son fauteuil de maire l’année dernière et qui est désormais deuxième adjoint.

Lorsque l’élu a proposé à la population de créer une société d’économie mixte de production d’énergie qui associait à la fois les citoyens et les collectivités, les habitants ont adhéré à l’idée. Ainsi est née la Sem Seve(soleil, eau, vent, énergie) en 2011, qui produit une énergie publique, renouvelable, citoyenne et locale. Une première en France. « Quand ce sont les utilisateurs des services qui en gèrent la structure, ils ont tout intérêt à ce que ça fonctionne », considère le président de la Seve.

Depuis dix ans, la SEVE équipe des toitures privées et publiques du Briançonnais en panneaux photovoltaïques. Elle associe à son capital des collectivités publiques, la société locale de distribution d’électricité (EDSB), 53 citoyens et une entreprise. Son capital s’élève à 871 500 €. Elle en est aujourd’hui à sa vingtième installation et à une production annuelle d’un million de kWh, soit la consommation électrique de 310 foyers, hors chauffage. « Nous avons travaillé sur le photovoltaïque car c’était facile, rapide à mettre en œuvre et rentable.  »

Des dividendes réinvestis dans la sobriété énergétique

Sur les toitures bien exposées et propices à la mise en place de panneaux, la Seve se charge de l’investissement, de l’installation et de l’exploitation de la centrale pendant 20 ans en injectant la totalité de la production sur le réseau. Au terme de ces 20 ans, l’installation revient au propriétaire, chargé de la maintenance et de l’assurance, mais qui jouit des dividendes de la revente d’électricité pendant environ 15 ans.

Aujourd’hui, le photovoltaïque n’est plus aussi rentable. En cause, « la politique gouvernementale sur les prix d’achat, passés subitement de 60 centimes du kWh à 12 ou 29 centimes selon les installations. C’est violent, estime Pierre Leroy. Le prix d’achat des capteurs a fortement baissé mais pas à la hauteur de celle du prix d’achat de l’électricité.  » La Seve s’oriente désormais vers la diversification de la production d’énergie, car Pierre Leroy croit à l’adjonction de solutions, au mix énergétique. Avec un but : produire l’énergie uniquement pour couvrir ses besoins. «  Il y a une levée de boucliers anti-hydroélecricité très forte, qui ne va pas aller en s’apaisant, et qui a une part de légitimité. » Mais face aux besoins croissants, et alors que des efforts sont déployés en termes de sobriété et d’efficacité, « comment fait-on ? », s’interroge Pierre Leroy. « Si on ne produit pas d’énergies renouvelables locales, moi je ne sais pas faire.  » La Seve privilégie ainsi le turbinage de l’eau potable et a déposé un dossier au Coderst (conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques) concernant un projet à Saint-Martin-de-Queyrières.

L’éolien est également à l’étude. Après deux ans de mesures du potentiel éolien sur un mât de 50 mètres de haut à 2 400 m d’altitude, le projet, long à mettre en œuvre, est en discussion. «  Il n’est pas question, en zone de montagne, de réaliser des champs d’éoliennes. Ce ne serait pas dans n’importe quel lieu, pas sur une crête, en plein milieu des remontées mécaniques. Il n’y aurait aucune habitation à moins de 2 km. »

Reste la problématique de l’inadéquation entre l’énergie produite et les moments où les besoins sont les plus importants. Pierre Leroy n’oublie donc pas sa priorité : la sobriété. Ainsi, les bénéfices issus de la production d’énergies renouvelables peuvent-ils être réinvestis dans la sobriété énergétique. Comme l’a fait la commune de Puy-Saint-André avec ses dividendes issus à la fois de la location de ses toitures et en étant actionnaire de la Seve. Cet argent a permis de réhabiliter trois bâtiments publics, travaux par ailleurs très fortement subventionnés.

Autrice : Marie-France Sarrazin

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Journal du15 décembre 2021

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Source : https://www.tpbm-presse.com/brianconnais-apres-le-photovoltaique-la-seve-mise-sur-l-eolien-et-l-hydroelectricite-4074.html

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Localisation : commune voisine de Briançon, sur le côté ensoleillé du domaine skiable de Serre-Chevalier (Hautes-Alpes) • 487 habitant-es, en légère progression • Altitude : 1200 à 3000 m • 600 hectares en haut de la commune en réserve naturelle régionale • En dix ans, consommation d’électricité -30 %, d’eau potable -60 %, production de déchets ménagers -30 % sur la communauté de communes.

Fiche d’identité de Pierre Leroy
Pierre Leroy est originaire de Vendée. Il s’intéresse à l’écologie tout jeune. A 12 ans, il participe déjà à la collecte sélective de vieux journaux. A 18 ans, il visite le sud de l’Europe. A son retour, il est pris en stop par le curé de Briançon, qui l’invite à venir le voir. De retour en Vendée, il est arrêté pour ne pas avoir répondu à la convocation pour son service militaire. Une fois libéré, il se souvient de l’invitation du curé et vient à Briançon où le religieux lui prête l’ancienne cure de Cervières pour s’y loger. Dans les années 1980, il adhère aux Verts et participe à la rédaction d’une revue locale Soleil vert qui relaie les luttes d’alors : contre un incinérateur, contre un altiport… Tête de liste des Verts aux élections municipales de Briançon à la fin des années 1980 — la liste fait 10 % — il s’installe alors définitivement à Puy–Saint-André (1) et se lance dans la construction de sa maison économe en énergie. Elle obtiendra un prix national en 1995 qui lui vaudra de nombreuses visites et demandes de conférences.

La commune est alors agitée par de multiples conflits entre les familles. Un an avant les élections municipales de 2008, se met en place un collectif citoyen visant à présenter des suggestions aux futur.es candidat.es à la mairie. Le maire, centriste, est mis au courant. Celui-ci refuse de prêter une salle pour les réunions. Un mois avant les élections, quand le collectif décide de faire une liste, le maire annonce qu’il est prêt à passer la main et que l’équipe sortante ne se représente pas. Un ancien maire tente alors de contrer l’initiative, les membres de la liste issue du collectif font autour de 65 % des voix. Du fait de son expérience précédente à Briançon, Pierre Leroy est chargé de conduire la liste et se retrouve maire. Cinq ans plus tard, après débat avec ses co-listi.ères, l’équipe décide de se représenter. Les membres de la nouvelle liste recueillent cette fois autour de 85 % des voix. Entre temps, Pierre Leroy et les autres élu.es ont découvert leur pouvoir de faire beaucoup de choses.

Démocratie participative en pratique

En 2008, c’est la première fois qu’une liste présente un programme. La première promesse est de solliciter les habitant.es en début de mandat sur leurs souhaits. Dès la nouvelle équipe en place, des questionnaires sont distribués à tout le monde, y compris aux moins de 18 ans. Il y a une forte participation, mais relativement peu de grosses demandes : améliorer le fleurissement, assurer un bon déneigement…

La population va prendre l’habitude de recevoir des questionnaires et d’être invitée à des réunions participatives. Le sujet le plus récent a été la révision du PLU, Plan local d’urbanisme. Entre décembre 2015 et janvier 2017, il y a eu 13 ateliers de travail avec les habitants, un par mois, animés par un bureau d’étude repéré pour ses méthodes participatives (2). Le travail s’est fait en partie à partir d’un plan en relief sur lequel sont visualisés le bâti et le parcellaire. Les réunions ont permis de valider 95 % du zonage communal. Les élu.es ont présenté les contraintes à respecter, notamment avec l’entrée en vigueur de la loi AUR et du Grenelle de l’environnement qui impose une densification. Il y a eu de 20 à 50 personnes par ateliers. A l’arrivée, les zones constructibles ont été réduites de 14 à 4 hectares. Un corridor écologique (3) a été mis en place.

Après avoir agi chez lui, puis à la commune, Pierre Leroy est intervenu au niveau de la communauté de communes puis au niveau du pays briançonnais (30 000 habitants sur un tiers du département). Il a découvert qu’en prenant le temps d’expliquer les choses, il pouvait faire adopter les projets qu’il soutenait, sans jamais avoir à gérer un blocage d’une opposition. En revanche, il se heurte à un « enfer administratif » et aujourd’hui l’Etat baisse considérablement les dotations financières.

Agir pour limiter le changement climatique

La montagne est la zone la plus touchée par le réchauffement climatique. Les 2 °C de hausse y ont déjà été atteints. En 2011, la commune de Puy–Saint-Martin se lance dans la création d’une société d’économie mixte locale SEVE, Soleil-Eau-Vent-Energie afin de dynamiser la transition énergétique, en créant des « centrales villageoises de production électrique » et en aidant à économiser l’énergie (4). Les quatre premiers toits solaires sont placés sur des bâtiments de la commune… Le succès est immédiat et dès 2013, une augmentation de capital est réalisée pour passer de 102 000 € à 871 500 € (5). Aujourd’hui la quinzième installation vient d’être placée… sur un bâtiment d’EDSB (filiale d’EDF). La commune de Puy–Saint-André produit plus d’électricité qu’elle n’en consomme et parallèlement la consommation des bâtiments communaux a baissé de 30 %. Des dividendes sont distribués depuis 2016. Cela a impliqué beaucoup de monde et fait changer les mentalités : six autres centrales villageoises ont vu le jour dans le département (voir encart).

Une autre action a été d’économiser l’eau. En 2008, il y a des coupures pendant l’été alors qu’en principe le réseau est dimensionné pour 1800 personnes. La population a donné son accord pour la pose de compteur, les fuites ont été détectées, des canaux d’irrigation construits et entretenus depuis le 14e siècle ont été réhabilités avec des chantiers collectifs. Lors du premier chantier en 2008, il y a eu 7 volontaires, lors du dernier, 75. Les canaux ont été doublés de sentiers pédestres. Ils se ramifient en « peyras » puis en « filioles » qui alimentent des citernes. Cette eau sert pour l’arrosage des jardins. Résultat : neuf ans après, la commune consomme 60 % d’eau du réseau potable en moins.

Le retour en régie de la collecte des déchets

Lorsque Pierre Leroy arrive à la communauté de communes, seul élu écolo, il se voit confier la délégation des ordures ménagères. Il essaie alors de comprendre le contrat passé avec Véolia. En discutant avec les techniciens, il découvre des prestations réalisées hors contrat, mais facturées à la collectivité. D’autre part, il suit les camions à partir de 5 h du matin et observe qu’ils mélangent les déchets issus des poubelles de tri d’emballages avec le reste. Il comprend qu’il y a un problème : selon le contrat, les ordures qui partent en décharge sont facturées 250 € la tonne par Véolia, alors que les emballages triés sont vendus au profit de la commune. Pierre Leroy lance alors une expertise qui conclut que le retour en régie municipale peut être moins coûteux.
En 2009, le contrat n’est pas renouvelé… Cela implique pour la communauté de communes d’acheter 10 camions, d’embaucher 30 personnes (celles de Véolia en priorité), de trouver des garages. Il y a 2117 conteneurs sur tout le territoire. La nouvelle régie met en place la redevance spéciale auprès des entreprises. Un contrat de collecte est proposé aux 1600 entreprises concernées. Il passe du temps — 42 réunions publiques — à expliquer aux entreprises et aux particuliers comment trier pour éviter de produire des déchets.

Le calcul s’avère bon : d’une part le budget est bénéficiaire dès la deuxième année (et donc il n’y a pas eu d’augmentation de taxes depuis), mais, de plus, le tonnage des déchets non triés a baissé de 30 % en huit ans (de 12 000 à 8000 tonnes). Certaines entreprises ont même réussi à ne plus avoir de déchets du tout… et ne paient donc plus la redevance spéciale.

La communauté de communes vient d’être sélectionnée comme « territoire zéro déchet » ce qui va permettre d’avoir des financements de l’Etat notamment pour intensifier le compostage individuel et collectif des déchets organiques. Un gros projet de station de compostage des boues d’épuration et déchets verts doit permettre de relocaliser une partie du traitement des déchets dont certains finissent actuellement au-delà de Grenoble.

Agir sur les transports

Pierre Leroy a accepté la présidence du Pays grand briançonnais à condition que celui-ci s’inscrive dans le programme des « territoires à énergie positive de la croissance verte ». Une des premières mesures a été de mettre en place une aide à l’achat des vélos électriques de 500 € — non cumulable avec l’aide de 200 € de l’Etat institués début 2017. L’enjeu est important : avec les dénivelés — à part pour les sportifs —, le vélo est impraticable sans assistance. Pierre Leroy a acheté son propre vélo électrique et se vante d’aller de chez lui à Briançon en 7 minutes… soit aussi vite qu’en voiture. Mais dans l’autre sens ? Là, en montée, c’est quand même 24 minutes !

Puy–Saint-André a obtenu de Briançon l’extension d’une ligne de bus à la demande, jusqu’à six fois par jour, jusqu’au hameau du bas. Une étude est en cours pour desservir le hameau du haut. Il y a une forte mobilisation en ce moment pour conserver le train de nuit Paris-Briançon. Le domaine des transports est compliqué du fait de l’éparpillement des compétences entre les différents niveaux administratifs. Les solutions existent… mais elles seront plus faciles à développer quand le prix du pétrole va augmenter.

Récupérer les biens vacants

La commune a mis en place une association foncière pastorale qui gère environ 1000 hectares : les propriétaires confient à l’association l’usage des terres, ce qui permet de développer agriculture et maraîchage pour relocaliser l’alimentation de Briançon.
Le travail sur le PLU en 2016 a permis de découvrir que de nombreuses parcelles de la commune n’ont plus de propriétaires (plus de la moitié de la surface !). Le plus souvent parce que les transmissions ne se sont pas faites. Une carte de ces « biens vacants » a été réalisée et une procédure de réquisition par la commune a été engagée début 2017. Lorsque le propriétaire est décédé depuis plus de trente ans, sans succession, la commune récupère automatiquement les parcelles. Lorsqu’il y a moins de trente ans, ceux qui prétendent pouvoir être bénéficiaires ont six mois pour régulariser la situation. La commune espère ainsi récupérer des parcelles dans les zones constructibles et agricoles. La mairie souhaite ensuite lancer un appel pour la création d’habitats groupés sur certaines parcelles.

Ces exemples d’actions dans une petite commune, puis aux niveaux supérieurs, montre qu’il est possible d’agir efficacement dans les domaines chers à l’écologie. La consultation régulière des habitants permet d’encadrer les processus et évite les changements « par le haut ». Souvent médiatisé, Pierre Leroy ne prétend pas que ce qui est possible sur un vaste territoire de 30 000 habitants soit transposable partout. Mais nul doute que les dynamiques à l’œuvre dans le pays briançonnais peuvent inspirer nombre d’acteurs sur d’autres territoires.

MB. Pierre Leroy, Mairie, 05100 Puy–Saint-André, tél. : 04 92 20 24 26 (lundi, mercredi et jeudi de 9 à 12 h).

(1) La commune est constituée de deux hameaux. L’un en bas, le long de la nationale est plus urbain ; l’autre en haut comprend des maisons plus anciennes, la mairie et l’église, il est plus rural. Il y a 300 mètres de dénivelés entre les deux et il faut passer par Briançon pour aller de l’un à l’autre.
(2) Atelier d’urbanisme Chado, Dorothée Dussol et CHarlotteKuentz, 1 impasse du Muséum, 05000 Gap, tél. : 04 92 21 83 12.
(3) Un corridor écologique est un tracé qui permet de relier entre eux des espaces naturels pour en assurer une continuité, ceci afin de favoriser la circulation de la faune.
(4) La structure réunit un capital par parts de 300 €. Au départ, la commune prend 51 % des parts. La Régie de Briançon, 33 %, le reste de l’investissement vient de 35 familles de la commune (7 %) et d’épargne collectée par Energie partagée Rhône-Alpes (9 %).
(5) La commune conserve 23 % des parts, la communauté de commune 28 %, deux autres communes 2 %, la régie 35 %, 54 citoyens détiennent 10 %.

Vers l’autonomie énergétique ?

Entre l’hydraulique et le solaire, le département des Hautes-Alpes produit déjà 80 % de son électricité de manière renouvelable. Voici les autres centrales villageoises :

• SCIC Centrales villageoises Ener’guil, Maison du Parc naturel régional du Queyras, 05350 Arvieux-en-Queyras, crée en 2015, plus de 200 sociétaires, 10 toits groupés pour une centrale villageoise photovoltaïque.

• Energies collectives Embrunais, 58, rue des Aubergeries, 05380 Châteauroux-les-Alpes, tél. : 06 95 25 23 79 ou 07 87 05 97 22, SCIC créée en 2015 avec projet de centrales villageoises, plus de 400 sociétaires.

• RosanSoleil, Mairie, place Raymond-Hugues, 05150 Rosans, blog.rosansoleil.fr. Centrale photovoltaïque villageoise inaugurée le 8 octobre 2016. Panneaux photovoltaïques installés sur huit bâtiments communaux pour une surface totale de 335 m2 soit une puissance de 56,28 kWc. Production annuelle : 74 000 kWh. Le financement a été assuré par une SAS, Société par actions simplifiées, qui bénéficie des apports de 106 actionnaires.

• Centrales villageoises Lure-Albion, chez Philippe Logeay, avenue Dieudonné-Collomp, 04150 Banon, lurealbion@centralesvillageoises.

• Des projets sont en cours également sur Gap et Veynes.

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Revue Silence - écologie • alternatives • non-violence

Visuels - Revue Silence

Source : https://www.revuesilence.net/numeros/458-Alternatives-en-Hautes-alpes-et-Alpes-de-haute-provence/le-pouvoir-de-faire-d-un-maire-ecologiste

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  • Pierre Leroy : ’Les élus locaux sont des sortes de soignants’ - 18/12/2021Document ‘France Culture’ « L’esprit d’ouverture » - À retrouver dans l’émission L’Invité(e) des Matins du samedi par Caroline Broué
    L’ancien maire et infirmier du Puy-Saint-André, Pierre Leroy, qui raconte son expérience d’élu local engagé en faveur de la transition écologique et du soin de la population dans l’ouvrage Passage délicat. Penser et panser le territoire, paru chez Actes Sud.

Photo - L’ancien maire et infirmer Pierre Leroy. Crédits : DR

Premier invité un homme qui s’efforce au quotidien de prendre soin à la fois d’un milieu et de sa population, et qui de ce fait nous montre le chemin du changement, Pierre Leroy. 

Les élus sont quelque part des soignants : ils tentent de prendre soin d’un territoire et d’une population. Ils sont au service de la population : ils tentent de la comprendre, de mesurer quels sont les besoins des habitants, et de les satisfaire. C’est véritablement un diagnostic de soignant que vient poser un élu sur son territoire.

En arrivant dans le pays briançonnais, je me suis interrogé : ’Pourquoi je suis là ?’. Et puis je me suis rendu compte, au fil du temps, qu’il y avait autre chose derrière : ce n’est pas tant une histoire de territoire, qu’une question : ’Quelle est ma place dans la société ? Qu’est-ce que je peux y faire ?’. 

La transition écologique ne sera que si elle est démocratique. Il est impératif que la population participe pour qu’elle puisse adhérer. Si on dit que la transition écologique, ce sera des larmes et du sang, ça ne fonctionnera pas. Il faut arriver à ce que les gens comprennent les enjeux, qu’ils mettent en exergue leurs besoins pour que nous soyons ensuite en capacité de les comprendre et d’y répondre.

Pour aller plus loin : 

Crise écologique : la politique est-elle le problème ou la solution ?

Céline Curiol : ’L’observation nous ouvre des possibles’

L’insurrection des consciences

Tags : Politique

L’équipe – Production : Caroline Broué - Avec la collaboration de Roxane Poulain - Production déléguée : Stéphanie Villeneuve – Réalisation : June Loper

Source : https://www.franceculture.fr/emissions/l-invite-e-des-matins-du-samedi/pierre-leroy

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  • Reportage - Portrait - Pierre Leroy, un élu qui change tout – Par Christel Leca- Journaliste - spécialiste de l’environnement -- Novembre 2018 – Document ‘clesdelatransition.org’
    Briançonnais par choix depuis près de quarante ans, Pierre Leroy est maire de Puy-Saint-André, vice-président de la communauté de communes du Briançonnais et président de l’Association du pays du Grand Briançonnais des Écrins au Queyras. Un engagement écologiste non partisan, conforté par les leviers de l’action locale et par les bouleversements que vit ce territoire de montagne.

Photo - Pierre Leroy ©Mairie de Puy-Saint-André

C’est pendant un voyage en auto-stop, à 18 ans, que Pierre Leroy, natif de Vendée, découvre la beauté du Briançonnais. Il s’y installe un an plus tard, comme berger, puis comme moniteur éducateur, tout en faisant des études d’infirmier, pour devenir cadre de santé, ce qu’il est toujours. Militant écologiste, il lance avec quelques amis en 2007 une initiative citoyenne en vue des élections municipales pour réfléchir à ce que les habitants voudraient faire de leur village. Elle se transforme en liste citoyenne, élue au premier tour avec 65 % des voix à Puy-Saint-André. « Après avoir beaucoup milité contre des projets inutiles, j’avais envie de m’engager pour quelque chose. »

Énergie publique, citoyenne, renouvelable et locale

Au programme, notamment, une « production d’énergie publique, citoyenne, renouvelable et locale ». C’est en 2011 que naît la SEVE (Soleil Eau Vent Énergie). Cette SEM associe citoyens et collectivité locale : « une première en France ». Destinée à investir dans des projets d’énergie renouvelable, la société installe rapidement des panneaux photovoltaïques sur un toit, puis plusieurs… Seize aujourd’hui, ils seront 21 l’an prochain, dans un périmètre qui s’est élargi à la communauté de communes. La production d’énergie renouvelable est associée à un important chantier de sobriété énergétique impulsé à l’échelle du pays du Grand Briançonnais : à la fin du premier mandat de son équipe, la consommation d’énergie des bâtiments et du réseau d’éclairage publics avait baissé de 30 % à Puy-Saint-André.

Les leviers de l’action municipale

Pour les municipales de 2014, la question se pose : « on repart ou pas ? » Forte de l’expérience sur les leviers de l’action municipale pour changer la donne, l’équipe est réélue à 85 %. Cette deuxième phase est l’occasion de la révision du PLU, sur la base de douze ateliers de travail qui réunissent chaque mois les habitants.
Parmi ses projets, un très original – en France – système de turbinage des conduites d’eau potable, qui gravitent ici depuis les sommets : le dispositif pourrait être mis en service sur la commune voisine de Saint-Martin-de-Queyrières en 2020. Des ombrières photovoltaïques devraient aussi être installées sur les parkings de stations de ski ou de supermarchés, « si la CRE et les tarifs d’achat le permettent », précise l’élu, qui a également dans son portefeuille l’installation de micro-éoliennes au milieu des remontées mécaniques.

Un leitmotiv : l’autonomie

« Ici, nous sommes au cœur de l’effondrement géophysique », explique l’élu, « avec de nombreux glissements de terrain dus au réchauffement climatique. Certains villages sont coupés du monde dans le Briançonnais : notre territoire est un laboratoire pour une autonomie impérative tout en restant ouverts sur l’extérieur. »

Biographie de l’autrice : Auteur, journaliste et rédactrice web, elle est spécialiste de l’environnement depuis 25 ans. Après une expérience de directrice de la communication d’une association puis attachée de presse indépendante, elle rédige aujourd’hui des articles, réalise des interviews et des reportages.

Livre : Ces maires qui changent tout – 1èrede couverture ©ActesSud

C’est le titre de l’ouvrage de Mathieu Rivat paru chez Actes Sud en 2017. Il retrace le parcours de six élus de territoires ruraux, comme Puy-Saint-André et Trémargat (Côtes-d’Armor), périurbains : Loos-en-Gohelle (Nord) et Ungersheim (Haut-Rhin) et de métropoles (Paris et Grenoble). L’écologie et les énergies renouvelables y tiennent une bonne place, mais aussi la participation citoyenne. « La transition écologique ne se fera pas sans transition démocratique », confirme Pierre Leroy.

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les clés de la transition énergétique

Qui sommes nous | Les clés de la transition énergétique

Source : https://www.clesdelatransition.org/acteurs-des-territoires/pierre-leroy-un-elu-qui-change-tout

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    Balade de la Transition Ecologique à Puy Saint André – Document ‘paysgrandbrianconnais.fr’ – Photo
    A l’occasion de la Semaine Européenne du Développement Durable, le PETR du Briançonnais, des Ecrins, du Guillestrois et du Queyras a organisé le mercredi 30 septembre une balade de la transition écologique sur la commune de Puy Saint André.

Sous un grand soleil, les 12 participants ont pu découvrir plusieurs exemples de mise en œuvre concrète de la transition écologique sur notre territoire dans les domaines des énergies renouvelables, de l’autonomie alimentaire, de la diversification touristique, de l’urbanisation ou encore de l’économie circulaire. Guidés par Pierre Leroy, Président du PETR et ancien maire de la commune de Puy Saint André, ils ont cheminé à travers un lotissement alimenté par l’énergie solaire, une ferme maraichère en permaculture, une turbine hydraulique, une ferme caprine, etc.

Citoyens, professionnels, agents de collectivités et élus présents sont repartis avec des idées plein la tête !

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Source : https://paysgrandbrianconnais.fr/actualites/detail/balade-de-la-transition-ecologique-a-puy-saint-andre

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  • Saga ‘#TerritoiresEngagés’ dans la transition énergétique : PETR du Briançonnais – Entretien - Rédigé par Marion - Mis à jour le 04 juin 2021 – Document ‘hellio.com’

    Territoires-Engages-intro

Engagé pour la transition écologique depuis 35 ans, le président du Pôle d’Equilibre Territorial et Rural du Grand Briançonnais, Pierre Leroy, est le nouveau témoin de notre saga des Territoires Engagés. Maire de la commune du Puy Saint André pendant 12 ans, il avait déjà initié la transition écologique à l’échelle locale en prônant la sobriété, la production d’énergie renouvelable et la gestion des déchets. Le PETR du Briançonnais, situé à une altitude supérieure à 1 800 mètres, est l’un des territoires les plus hauts d’Europe.

Hellio - GEO PLC : Le PETR du Briançonnais, du fait de sa situation géographique en altitude, est particulier. Pouvez-vous nous le présenter, ainsi que les enjeux environnementaux et énergétiques associés ?

Pierre Leroy : Les rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sont assez clairs et parlants sur l’impact de la crise climatique en zone de montagne. Si la température augmente de 1 degré de manière globale, elle augmentera de deux degrés dans les territoires de montagnes. C’est donc une préoccupation extrêmement importante. D’autant plus que l’on peut déjà voir les conséquences du réchauffement climatique, qui sont des désordres géophysiques que l’on peut voir tous les jours sur les montagnes autour de nous. Récemment, un tunnel s’est effondré, on a souvent des glissements de terrain, avec des pans entiers de la montagne qui s’effondrent. Les enjeux climatiques, c’est aussi la sécheresse, avec nos forêts qui sont en train de mourir.

Le changement climatique a aussi des enjeux économiques, parce que toutes les stations de moyenne montagne sont déjà impactées, et c’est des villes entières qui reposent sur un tourisme qui ne pourra plus exister. Ça nous oblige à agir. Etant concerné comme on l’est par la crise climatique, nous devons être encore plus responsables et avancer plus loin.

Hellio - GEO PLC : En quoi votre territoire est-il engagé dans la transition écologique ? Pouvez-vous nous donner des exemples concrets ?

Pierre Leroy : On est engagé dans la transition écologique de manière générale et en réalité tous les sujets et les enjeux se recoupent entre l’eau, l’énergie, les déchets, le foncier, l’agriculture… Ce qu’on souhaite réussir à faire nous, c’est bouleverser les pratiques, à tous les points de vue. Par exemple, la ville dont j’étais maire, Puy Saint André, aujourd’hui produit plus d’énergie que les habitants n’en consomment. On a certains de nos territoires qui ont baissé de 45 % leur production de déchets.

Le travail qu’on souhaite mener, c’est tout ce qui correspond aux besoins primaires des populations : comment manger des produits sains et locaux ? Comment se déplacer pour aller au travail ? Comment me chauffer décemment ? La rénovation énergétique est un enjeu essentiel car ici, en altitude, presque tous les bâtiments sont des passoires énergétiques. Ce sont des enjeux auxquels les collectivités doivent répondre et ça doit passer par la participation citoyenne, avec des budgets participatifs par exemple. Ce changement de modèle doit se faire avec la population, les collectivités et le monde de l’entreprise. A nous de trouver les moyens de faire comprendre ces enjeux.

Hellio - GEO PLC : Le PETR a été labellisée TEPCV en 2016, quelles actions ont été menées avec Hellio - GEO PLC pour le volet CEE TEPCV ?

Pierre Leroy : Dans le cadre de TEPCV, nous avons engagé environ 25 actions qui ont été proposées par les citoyens. C’étaient des projets de toutes sortes, sur la mobilité, le transport… Avec Hellio - GEO PLC, nous avons souhaité montrer l’exemple en réhabilitant le bâti du territoire. On a commencé par réhabiliter un bâtiment par communauté de communes. Puis on est passé aux communes, et à la réhabilitation de leurs bâtiments publics. Au total, 21 collectivités ont pu bénéficier du programme. Cet engouement et ces travaux lancés en même temps, ça a créé une ambiance particulière sur le territoire.

’Dans le cadre de TEPCV, nous avons engagé environ 25 actions qui ont été proposées par les citoyens. (...) Avec #Hellio - #GEOPLC, nous avons souhaité montrer l’exemple en réhabilitant le bâti du territoire’

Hellio - GEO PLC : Vous avez ensuite poursuivi ce partenariat hors TEPCV, quelles opérations ont-elles été réalisées ?

Pierre Leroy : Les travaux de réhabilitation qui avaient déjà eu lieu nous avaient fortement lancés dans l’opération. On n’a pas encore eu de chantier achevé hors TEPCV, mais 21 opérations en cours d’analyse, pour 10 collectivités bénéficiaires.

Ces opérations ont permis de dynamiser, de faire comprendre les enjeux de la rénovation énergétique et on s’appuie aujourd’hui sur cette expérience ! Ce n’est pas seulement la population qui a été sensibilisée, mais également les élus du territoire. Désormais, les 36 maires connaissent les enjeux. La rénovation énergétique débutée avec GEO PLC a été un tremplin. Mais il faut rappeler que le travail qui reste à faire dans ce domaine est énorme et que les moyens ne sont pas à la hauteur des enjeux. Les problèmes de financement sont tant à l’échelle des collectivités que pour les particuliers.

Hellio - GEO PLC : Le PETR du Briançonnais est un territoire de montagne attractif, comment alliez-vous le tourisme et la protection de l’environnement ?

Pierre Leroy : On était en avance sur ce sujet car dès 2015 on lançait le tourisme endogène. L’objectif de cette réflexion est de se demander “comment partir en vacances chez soi ?”. C’est une question essentielle, à l’heure ou beaucoup de personnes partent à l’autre bout du monde pour un week-end. Mais ici sur notre territoire, parfois vous avez l’impression d’être en plein milieu de l’Islande, ou au Canada ou même à la plage. On a une région exceptionnelle, alors pourquoi prendre l’avion ?

On essaye d’inciter les porteurs de projets locaux à aller dans le sens de ce tourisme endogène, d’inciter les entreprises à proposer des services en termes de déplacement, de restauration qui aillent dans ce sens.

Il y a un contexte particulier ici, car la biodiversité et le cadre sont tellement incroyables que beaucoup de personnes qui viennent vivre ici le font pour se mettre au vert, changer de vie. C’est donc un terreau fertile pour les démarches de transition écologique ! Souvent, les habitants aimeraient que l’on aille encore plus loin dans nos démarches, ce sont les collectivités qu’il faut réussir à convaincre.

Hellio - GEO PLC : Votre territoire a-t-il été affecté par la diminution du tourisme suite à la crise du Covid ? Quelles sont selon vous les solutions disponibles ?

Pierre Leroy : Ça a évidemment eu un impact extrêmement fort, puisque toutes les stations de ski ont été fermées, ce qui est un problème énorme pour les collectivités. L’été dernier, on a eu un monde fou sur notre territoire, ce qui nous inquiète presque pour cet été ! Les gens ont besoin de sortir et de profiter de la nature.

Le seul avantage, c’est que ces difficultés permettent de se poser les questions qu’on avait plutôt tendance à mettre de côté quand tout allait bien, sur la fragilité des stations de sports d’hiver face à la crise climatique, sur le changement d’activité touristique. Au moins maintenant le gouvernement s’en préoccupe.

Hellio - GEO PLC : Quel est votre avis sur le plan de relance ?

Pierre Leroy : Le contrat de transition était déjà une formidable opportunité, c’est un levier qui permet d’agir sur tous nos enjeux essentiels : création d’emploi, baisse du CO2, dynamisation du territoire. Lorsqu’on nous propose de signer le contrat de transition écologique ou qu’on parle du plan de relance, nous sommes dans un bras de fer pour faire comprendre à l’État que la transition écologique ne sera que si elle est démocratique. Nous avons un besoin pressant d’animation territoriale. En France malheureusement, tout l’argent passe sur l’investissement et pas un centime n’est mis sur l’animation territoriale, ce qui ne permet pas de faire émerger des projets qui viennent du terrain.

Retrouvez les autres entretiens de notre saga ’Territoires engagés dans la transition énergétique’ : Communauté de communes de l’île d’Oléron

Tags associés : Témoignages, Territoires Engagés

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Actualités Hellio

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https://www.hellio.com/actualites/communiques/chantier-isolation-thermique-exterieur-taverny

Source de l’article rapporté : https://www.hellio.com/actualites/temoignages/territoires-engages-petr-grand-brianconnais

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Collecte des documents et agencement, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 10/0I/2022

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

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