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"L’agroécologie, une agriculture intensément écologique" par Jacques Hallard

vendredi 25 septembre 2020, par Hallard Jacques


ISIAS Agriculture Agroécologie

L’agroécologie, une agriculture intensément écologique (Marc Dufumier) : la solution pour assurer la sécurité alimentaire et sauver la planète (ONU) avec des systèmes agricoles et alimentaires durables ; plus rentable que l’agriculture conventionnelle… elle est moins soutenue par la plupart des gouvernements mondiaux

Par Jacques HALLARD, Ing. CNAM, site ISIAS – 23/09/2020

Plan : Introduction Sommaire Auteur

Humour d’entrée

Le Breton, une langue menacée ? - France 3 Bretagne

Le dimanche matin, sur France 3 Bretagne, Loïc Schvartz, caricaturiste rennais, dessine l’info. L’heure du débat par SchvartzSource 

I
ntroduction

En guise d’entrée en matière, nous préconisons de prendre connaissance de ceci : « L’agriculture moderne et le mythe du progrès » , mercredi 16 septembre 2020 par Dr. Coqueret Dominique– « Au cours du XX° siècle, les méthodes d’agriculture ancestrales, ou traditionnelles, ont été remplacées d’abord dans les pays occidentaux juste dans l’après-guerre de 39-45, puis en quelques années presque partout dans le monde, par une ’agriculture moderne’ devenue la norme. Celle-ci repose sur quatre piliers… » - Texte à lire sur ce site : https://yonnelautre.fr/spip.php?article15936

Puis nous suggérons de jeter aussi un coup d’œil sur le mini-dossier rédigé en complément sur l’agriculture régénératrice ou régénérative, l’agroforesterie et la permaculture lors de l’Annonce de la sortie du film documentaire “Kiss the Ground” (Embrassez le sol), lundi 14 septembre 2020 par isiassuite

Dans ce dossier, constitué à usage didactique, une sélection de documents portant sur l’agroécologie en général a été effectuée et propose des contributions d’origines très diverses, montrant bien que cette notion a été largement prise en considération et qu’elle repose maintenant sur des réalisations fructueuses et des actions conduites dans de nombreux pays variés à travers le monde.

L’ensemble de ce dossier reprend l’intitulé des documents choisis et donne l’accès à de multiples sources d’informations à partir des 33 (+1) entrées qui sont présentées dans le sommaire ci-après

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Sommaire

1. L’Agroécologie introduite par Wikipédia

2. Qu’est-ce que l’agroécologie ? 22/04/2013 – Document officiel français ‘agriculture.gouv.fr’

3. UVAE - Qu’est-ce que l’agroécologie ? La diversité des approches de l’agroécologie – Cours en Ligne - AgroParisTech - Un extrait introductif transcrit par Jacques Hallard

4. Passer à l’agroécologie avec la québécoise Laure Waridel – Photo - Samedi, 1 août 2020 15:54 MISE À JOUR Samedi, 1 août 2020 15:54 – Document ‘journaldequebec.com’

5. Agroécologie - Marc Dufumier, pour une agriculture intensément écologique Entretien de Cypriane El-Chami - Le 23 septembre 2019 - Document de ‘kaizen-magazine.com’

6. Qu’est-ce que l’agroécologie ? Document ‘France Nature Environnement’

7. Définition de l’Agroécologie – Document ‘chambres-agriculture.fr’

8. Agroecologie - Une Europe “agro-écologique” est possible Rédaction Paysan Breton 8 janvier 2019

9. L’agroécologie paysanne alternative sociétale pour des systèmes agricoles et alimentaires durables - Notes de sud #22 - Cette publication est réalisée par la commission Agriculture et alimentation (C2A) de Coordination SUD. Document ‘coordinationsud.org’

10. Agroécologie : les lycées à la pointe - Publié 13 décembre 2018 - Région « Nouvelle Aquitaine » (Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes)

11. La voix est libre avec Pierre Rabhi « chantre et pionnier de l’agroécologie » - Enregistrement 58 minutes – Documents ‘franceculture.fr’

12. « Oui, il faut stocker l’eau l’hiver, mais… » - Publié le 10/08/2020 à 06:25

13. Paysans-chercheurs : ils régénèrent l’agriculture - Le 15/08/2020 - À retrouver dans l’émission Grand Reportage par Aurélie Kieffer et Anne-Laure Chouin – Documents ‘France Culture’

14. L’agroécologie pourrait nourrir tous les Européens d’ici 2050, selon l’IDDRI – Par Marina Fabre @fabre_marina pour Novéthic

15. Livre - L’Agroécologie peut nous sauver - Entretiens - Grand Format

16. L’agroécologie est la solution pour sauver la planète, selon l’ONU - L’agriculture intensive est désormais au banc des accusés 04/04/2018 09:58 EDT

17. Agriculteurs, agronomes et distributeurs lancent un mouvement « Pour une agriculture du vivant » Par Laure Hänggi (photo) - Publié le 16/10/2018 à 16:56 – Document ‘campagnesetenvironnement.fr’

18. ’Objectif terre’ : La viticulture accélère sa transition écologique - 06/08/2020 à 12h21 – Par Johanna Castelle - Photo - Document ‘rmc.bfmtv.com’

19. Comment miser sur l’agroécologie pour produire des fourrages, des grains, du lait et de la viande en race Normande ? Par Laurent CLARYS - 19 février 2018 – Document ‘agriculteur-normand.com’

20. « L’agroécologie peut-elle nourrir le monde ? » Annonce d’une rencontre à Fougères (une commune française sous-préfecture d’Ille-et-Vilaine, en région Bretagne). Publié le 21/11/2019 à 08h04 - Ouest-France Coline PAISTEL

21. L’agroécologie pour relever le défi de l’insécurité alimentaire iciLome

22. Au Niger, le défi du développement rural par Antoine d’Abbundo, envoyé spécial à Gothèye, le 16/10/2018 à 10:23. Modifié le 16/10/2018 à 11:30 – Document ‘.la-croix.com’

23. Transition agro- écologique au Sénégal : Vers la coproduction d’un document de contribution aux politiques nationales Saër DIAL 2019 - - Document ‘lactuacho.com’

23 bis. Agroécologie - Ils sauvent la planète - Sénégal : un potager dans le désert - Gora N’Diaye est un précurseur - Marc de Chalvron, M. GettiFrance, A2 France Télévisions - Mis à jour le 14/09/2020

24. SARA 2019 Journée de la France : Les recettes du pays en agro-écologie et en innovation présentées La Rédaction 25 novembre 2019 – Document ‘connectionivoirienne.net’

25. Vers des modèles agro-écologiques pour anticiper les changements climatiques Par Houria Alioua - 21 novembre 2019 à 9 h 05 min – Document ‘elwatan.com’

26. Agroécologie et sécurité alimentaire au programme de webinaires lancés par la FAO - Par Stéphanie Ayrault (photo) - Publié le 02/04/2020 à 17:49 - Document ‘campagnesetenvironnement.fr’

27. L’agro-écologie, une solution pour vaincre la faim ? Présentée par Anne Kerléo UA-117542 – Emission ‘RCF’ vendredi 3 avril à 17h03

28.L’agroécologie plus rentable que l’agriculture conventionnelle, mais moins aidée- Agnès Sinaï, journaliste rédactrice spécialisée – Document ‘actu-environnement.com’ - Accès conditionnel

29. Performances économiques et environnementales de l’agroécologie (France Stratégie) - La rédaction ‘FRANCE STRATEGIE’ - 06 Août 2020 – Accès conditionnel - Etude - ETUDES & GUIDES RSE Environnement - Climat

30. Réforme agraire - La moitié des fermes en agroécologie en 2040 : mais qui va décider de leur attribuer des terres ? Par Lucile Leclair 21 juillet 2020 – Document ‘bastamag.net’

31. Accès à des articles de ‘Vertigo’ « Le revue électronique en sciences de l’environnement »

32. Expériences d’agricultures urbaines et aménagement - Penser l’agriculture dans le projet de territoire d’une ville moyenne : l’exemple de l’agglomération de Pau – Auteures : Hélène Douence et Danièle Laplace-Treyture

33. Accès à d’autres articles d’actualité sur l’agroécologie…

Par ailleurs, les articles postés antérieurement sur le site ISIAS et étiquetés « agroécologie agro-écologie » sont accessibles sur ce site : http://isias.lautre.net/spip.php?page=recherche&recherche=agro%C3%A9cologie+agro-%C3%A9cologie

Enfin, les nombreux articles postés antérieurement sur le site ISIAS et étiquetés « agriculture biologique » sont accessibles sur ce site : http://isias.lautre.net/spip.php?page=recherche&recherche=agriculture+biologique

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1.
L’Agroécologie introduite par Wikipédia

Ne doit pas être confondu avec Écoagriculture.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c3/Agribusiness_vs_agroecology.jpg/330px-Agribusiness_vs_agroecology.jpg

Industrie agroalimentaire vs. agroécologie

L’agroécologie, ou agro-écologie, est un ensemble de théories et de pratiques agricoles nourries ou inspirées par les connaissances de l’écologie, de la science agronomique et du monde agricole. Ces idées concernent donc l’agriculture, l’écologie, et l’agronomie, mais aussi des mouvements sociaux ou politiques, notamment écologistes1,2. Dans les faits, ces diverses dimensions de théorie, pratique et mouvements, s’expriment en interaction les unes avec les autres, mais de façon différente selon les milieux ou régions2.

Sommaire

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2.
Qu’est-ce que l’agroécologie ? 22/04/2013 – Document officiel français ‘agriculture.gouv.fr’

Photo - L’agroécologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes.

Qu’est-ce que l’agroécologie ?

L’agroécologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement (ex : réduire les émissions de gaz à effet de serre, limiter le recours aux produits phytosanitaires) et à préserver les ressources naturelles. Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement.

Elle implique le recours à un ensemble de techniques qui considèrent l’exploitation agricole dans son ensemble. C’est grâce à cette approche systémique que les résultats techniques et économiques peuvent être maintenus ou améliorés tout en améliorant les performances environnementales.

L’agroécologie réintroduit de la diversité dans les systèmes de production agricole et restaure une mosaïque paysagère diversifiée (ex : diversification des cultures et allongement des rotations, implantation d’infrastructures agroécologiques...) et le rôle de la biodiversité comme facteur de production est renforcé, voire restauré.

L’agronomie est au centre des systèmes de production agroécologiques. De solides connaissances dans ce domaine sont indispensables, tant pour les agriculteurs que pour leurs conseillers.

Chaque évolution vers un système de production agroécologique doit être raisonnée au cas par cas, en fonction notamment du territoire (conditions pédo-climatiques, tissu socio-économique), mais aussi des objectifs de l’exploitant (qualité de vie).

L’agriculteur adapte les techniques à ses parcelles, en particulier à travers une série d’expérimentations dans ses propres champs. Ces démarches d’expérimentations peuvent être conduites individuellement ou collectivement, avec d’autres agriculteurs et/ou conseillers, en s’appuyant notamment sur l’expertise des acteurs sur leur milieu.

Enfin, l’agroécologie dépasse les simples gains d’efficience des diverses pratiques d’un système de production, telles que le réglage fin des pulvérisateurs de produits phytosanitaires ou le raisonnement des apports d’intrants. L’agroécologie révise les systèmes de production en profondeur : nous sommes dans le domaine de la reconception des systèmes de production.

Les dynamiques des eaux, les cycles bio-géochimiques, les épidémies ou les pullulations de ravageurs sont liés à des échelles plus vastes que celles des parcelles cultivées. Aussi, le passage à l’agroécologie doit aussi être pensé à l’échelle des territoires.

L’agroécologie s’applique à deux niveaux d’organisation : la parcelle agricole et le territoire, qui doivent être intégrés de façon cohérente.

La bonne gestion des fonctionnalités écologiques nécessite l’existence d’infrastructures agroécologiques. Si ces infrastructures n’existent plus, suite par exemple au remembrement, il s’agira de réfléchir à leur (ré-)aménagement.

Voir aussi  :

Dossier 29/06/2020 Transition agroécologique - Dossier : la transition écologique de l’agriculture française

Info + 02/07/2019 Production & filières - « Être agriculteur, c’est préserver les ressources »

Dossier 23/04/2019 Transition agroécologique - 4 pour 1000 : stocker le carbone dans le sol pour lutter contre le changement climatique

Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation

Fichier:Logo du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation (2020).svg — Wikipédia

Source : https://agriculture.gouv.fr/quest-ce-que-lagroecologie

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3.
UVAE - Qu’est-ce que l’agroécologie ? La diversité des approches de l’agroécologie – Cours en Ligne - AgroParisTech - Un extrait introductif transcrit par Jacques Hallard

Retranscription du montage

La Révolution Verte, elle a permis de nourrir les Chinois. Elle a permis de nourrir pas tout à fait tous les Indiens, mais enfin les trois quarts des Indiens, 750 millions, excusez du peu, c’est déjà pas mal. Bien, mais à quel prix ? À quel prix ? On a usé, usé, usé la planète. On a appauvri les terres, on a pollué les nappes phréatiques, on a salé les terres, on a fait rentrer l’eau de la mer dans les nappes phréatiques, et effectivement, le bilan en termes de qualité de la planète est assez mitigé.

En accroissant les rendements, on a pu éviter d’accroître les surfaces. Si l’on pouvait se nourrir plus, à partir de la même surface, on n’avait pas besoin de défricher plus. Donc la Révolution Verte, d’une certaine façon, a évité de défricher une grande partie de la forêt tropicale, qui est une réserve de biodiversité. Mais maintenant, et dans l’avenir, le problème se repose à nouveau, puisqu’il faut continuer à nourrir une population croissante. Et la machine à déboiser s’est mise en route.

En Amérique latine, au Brésil notamment, où l’accroissement des surfaces est tout à fait considérable, pour semer du maïs, c’est au détriment de la biodiversité, puisque les principales réserves de diversité biologique se trouvent dans les forêts tropicales. Il y a donc une richesse, une invention, pourrait-on dire, dans la nature, qui est le résultat de l’ensemble des mutations naturelles qui se produisent depuis que la vie existe, et que nous perdons à chaque fois que nous détruisons un peu de biodiversité.

La population mondiale continue sa course en avant, et réclame une nouvelle augmentation de la production alimentaire. Sur l’ensemble de la planète, si l’on enlève les zones froides, les déserts, les montagnes, ainsi que les forêts à protéger, les surfaces cultivables apparaissent bien réduites. En 2004, Edgard Pisani écrivait : « Le monde a besoin de toutes les agricultures du monde, et chaque pays a le droit de se nourrir lui-même ». Le XXIe siècle marque le retour de l’agriculture. Mais à quoi ressemblera-t-elle, une fois allégée sa consommation en pétrole et en produits chimiques ?

Ce que l’on constate avec le développement de cette nouvelle agriculture, c’est que les agriculteurs observent déjà beaucoup la nature, la comprennent déjà beaucoup, et lorsqu’ils sont aidés à aller plus loin dans cette compréhension, eh bien, ils sont très rapidement capables de piloter biologiquement et écologiquement les écosystèmes. Ce qui fait que le métier d’agriculteur va devenir un métier beaucoup plus intellectuel que par le passé, et beaucoup plus attrayant aussi.

Dans l’agriculture écologiquement intensive, bien évidemment, elle ne va pas produire beaucoup dans les régions dans lesquelles les potentialités offertes par l’écologie naturelle sont faibles. Dans les régions sahéliennes de l’Afrique, on ne va pas obtenir beaucoup plus que ce que l’on peut obtenir maintenant, sauf à trouver des techniques qui permettent de concentrer l’eau le plus possible, et à ne pas perdre une seule goutte d’eau de la pluie qui tombe. En revanche, elle a des performances qui peuvent être exceptionnelles, dans les régions où il y a de la bonne température en permanence, du soleil en permanence, de la pluie en permanence, c’est-à-dire dans le tropique humide.

Là, on devrait obtenir des rendements considérables, c’est une agriculture qui favorisera les pays du tropique humide, ce n’est que justice, parce que ce sont en général des pays qui ne sont pas très riches. Dans les pays du tropique intermédiaire, dit « tropique des savanes », on devrait aussi obtenir des rendements plus importants que ce qui est obtenu aujourd’hui. Dans les pays tempérés comme la France ou l’Europe, on devrait au mieux obtenir des rendements équivalents à ce que l’on obtenait avecl’agricul-ture conventionnelle.

Donc au total, c’est une agriculture qui est réaliste, mais qui va demander encore beaucoup d’efforts du côté de la recherche. Mais je le répète, c’est une agriculture, à la différence de l’agriculture biologique, qui ne s’interdit pas de manière subsidiaire d’utiliser, par exemple des engrais lorsque la fertilité est insuffisante, d’utiliser des produits phytosanitaires lorsqu’il faut sauver une récolte, bien sûr à la condition qu’il y ait compatibilité entre la technique fondée sur l’écologie et la technique qui utilise des moyens chimiques.

Il faut s’en occuper, de l’agriculture, et c’est le plus beau dossier possible du XXIe siècle, parce que quand on y pense, les agriculteurs, ils peuvent dire à la société : « Attendez, c’est simple, vous voulez manger ? C’est nous. Vous voulez de l’eau pure ? C’est nous. Vous voulez qu’on fixe le gaz carbonique pour faire de l’oxygène ? C’est nous. Vous voulez vivre longtemps en bonne santé ? C’est nous. Et en plus, vous voulez un peu d’énergie pour votre voiture ? C’est nous », alors c’est quand même pas mal, ça, non ? Et vous voulez vous promener dans une campagne accueillante ?

Alors, mettons-nous autour d’une table et disons cette chose simple, on va affronter les vrais problèmes du XXIe siècle, et aux avant-postes de ces vrais problèmes, il y a le héros du XXIe siècle, le paysan. Donc je vais vous parler des définitions et les interprétations en France et dans d’autres pays, parce que c’est très dépendant du pays, parce qu’il y a toujours une histoire derrière, comment l’agroécologie s’est développée, dans les différents pays.

Donc comme j’ai déjà dit, il y a les interprétations très diverses, soit c’est une pratique, soit c’est une discipline scientifique, ça peut être aussi un mouvement. Il y a quelques fois des mots qui sont utilisés soit comme synonymes et qui sont toujours évoqués un peu avec l’agroécologie, j’en ai mis quelques-uns, il y en a d’autres : agriculture durable, et agriculture biologique, agriculture raisonnée, ou agriculture à bas intrants, ou l’agroécologie, c’est le mariage entre l’agronomie et l’écologie.

L’agroécologie prend en compte les savoirs paysans, les pratiques traditionnelles, ou de plus en plus, on parle aussi d’un rapprochement d’agriculture aux consommateurs, en agroécologie, on va avoir une présentation sur ça, de Patrick [Mundler]. Quelques fois, il y a aussi des choses qui sont évoquées, comme la permaculture, et les écoconstructions, qui rentrent toutes dans l’agroécologie, donc vous voyez, on y met presque, maintenant, tout.

Donc l’agroécologie commence déjà dans les années 1930. Donc dans beaucoup de publications, c’est évoqué à partir des années 60, ou 70 : ce n’est pas vrai, ça commence beaucoup plus tôt, et au début, c’était clairement seulement une discipline scientifique.

À partir des années 60, comme il y avait des mouvements écologiques, contre la culture conventionnelle ou industrialisée après la Révolution Verte, et qui ne prenait pas trop en compte les enjeux environnementaux et aussi des politiques qui n’ont pas pris en compte aussi les problématiques, par exemple, des pesticides, ou des enjeux sociaux des petits paysans, il y avait des mouvements qui se sont créés, avant : c’était plutôt des mouvements écologiques, mais au fur et à mesure, c’est devenu des mouvements

Qu’est-ce que l’agroécologie ?

UVAE : Qu’est-ce que l’agroécologie ? Donc on a un nouveau courant qui s’est créé, la science a toujours continué, et fortement liée avec le mouvement, mais aussi avec la science, il y avait des pratiques que l’on a appelées des« pratiques agroécologiques ». Donc là, vous voyez un peu l’évolution des publications, parce que ça indique aussi un peu comment ça a été utilisé au fur et à mesure, dans les publications où [apparaissaient] les noms « agroécologie » ou « agroécologique », on a fait une analyse dessus, une recherche de titres et de bouquins, mais aussi des articles. Vous avez le nombre de publications, et ça commence ici, 1928, jusqu’à 2010, j’ai ajouté encore des lignes et vous voyez, au début, il n’y avait pas grand-chose, il y avait quelques fois des publications, mais à partir des années 80, ça a vraiment commencé à augmenter énormément et maintenant, on peut dire, que ces dernières années, ça a explosé.

En ce qui concerne le mouvement d’agroécologie en France, on ne peut pas clairement dire quand il y avait vraiment le démarrage du mouvement agroécologique, mais on peut citer un qui est souvent cité, si l’on parle d’agroécologie en France, Pierre Rabhi, écrivain français, paysan et environnementaliste, d’origine algérienne. Donc pour lui, c’est la terre-mère et ses organismes qui doivent être respectés, qui sont très importants, donc lui, il propose d’appliquer des techniques agroécologiques qui sont inspirées des processus naturels, pour avoir une production durable. Donc pour lui, c’est très important d’avoir du solidarisme et de l’humanisme. Donc lui, il a aussi travaillé principalement avant, en Afrique, et maintenant, il s’est installé en France, … , je ne sais pas exactement quand, mais il a créé en 1993 un centre dans la Drôme et qui se préoccupe maintenant de l’agroécologie en France. Il touche les foules, convainc la population du bien-fondé de l’agroécologie.

Par contre – bon ça, c’est mon interprétation – sa vision de l’agroécologie est très réductrice, quand même, parce que bon, il limite l’agroécologie à des pratiques issues de l’agriculture biologique, donc ce n’est pas... il ne dit pas qu’il faut convertir en agriculture biologique, mais les pratiques, sans utiliser de pesticides chimiques, ou des engrais chimiques. Avec des contraintes beaucoup plus poussées, très marquées, ils disent aussi « on a besoin d’une autonomie de la population, ne pas être trop en lien avec les grandes entreprises qui fournissent l’engrais, des trucs comme ça ».

Depuis 1930, on a un certain travail scientifique en agroécologie, pas toujours en utilisant tout de suite le terme « agroécologie ». Et en particulier aux États-Unis, ça commençait un peu avec le mouvement environnemental, au début des années 1960, en particulier contre l’impact des substances toxiques sur l’environnement. Et ça, d’un côté, ça a aussi contribué au développement de la discipline scientifique de l’agroécologie, parce que les gens ont dit « bon, il faut mettre en place des nouvelles expérimentations, il faut que l’on travaille différemment, ou qu’on fasse une recherche différente, et pas seulement pour produire le plus possible, mais produire d’une manière un peu... en respectant aussi l’environnement.

Depuis les années 90, il y avait vraiment un développement fort de l’agroécologie, qui s’est installé aux États-Unis, agroécologie comme une science, avec, comme j’ai déjà évoqué, Altieri, Gliessman et d’autres, et souvent basée sur la recherche sur les agroécosystèmes traditionnels. Donc par exemple, les deux, eux, ils ont travaillé particulièrement en Amérique latine, donc il faut plutôt analyser les systèmes traditionnels, après, ils sont revenus aux États-Unis pour travailler sur l’agroécologie.

Et on trouve un peu la même histoire pour la France, avec le CIRAD. Donc l’agroécologie au Brésil parce que là, c’est plutôt une autre histoire, ça a commencé avec les mouvements, donc depuis les années 70, là, il y a un exemple, Via Campesina……

AgroParisTech

FUN - MOOC de la Coopération Agricole

Lire la totalité du TICE à partir de ce site ! https://tice.agroparistech.fr/coursenligne/courses/INTROAGROECOLOGIE/document/uvae_agroecologie_intro/res/Retranscription_panorama.pdf

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4.
Passer à l’agroécologie avec la québécoise Laure Waridel Photo - Samedi, 1 août 2020 15:54 MISE À JOUR Samedi, 1 août 2020 15:54 – Document ‘journaldequebec.com’

Depuis quelques années, et encore davantage avec la pandémie COVID-19, on parle beaucoup d’agroécologie. Sous ce joli chapeau se trouve un ensemble de méthodes agricoles qui permettent de produire de la nourriture en abondance avec une plus petite empreinte écologique.

On pense évidemment à l’agriculture biologique, qui est aujourd’hui bien connue et reconnue. Mais il y a aussi l’agriculture régénératrice, qui contribue à la protection du climat, la permaculture, l’agriculture de conservation, les semis directs (sans herbicides), les cultures de couverture, le sylvopâturage, la rotation de cultures, la plantation d’arbres et d’arbustes, la végétalisation des bandes riveraines, etc.

De plus en plus d’agriculteurs et d’agricultrices s’engagent très concrètement en adoptant ces pratiques ici comme ailleurs. On le constate aussi par la multiplication de petites fermes biologiques sur tout le territoire. L’annonce de Nutrinor, qui veut inscrire le Saguenay–Lac-Saint-Jean parmi les leaders mondiaux de l’agriculture durable, en est un autre bel exemple.

Ces initiatives sont formidables et méritent d’être saluées, amplifiées et multipliées. Cependant, pour faire de l’agroécologie notre principale façon de faire, il faudrait aussi des changements de la part de nos gouvernements. Pas seulement des agriculteurs et des consommateurs. Car globalement, c’est encore, et de loin, l’agriculture chimique qui domine dans nos champs.

L’exemple du Danemark

Ce petit pays du nord de l’Europe a fait de l’agriculture biologique un outil d’action pour la protection de l’environnement, pour son développement rural et pour la promotion de la santé publique. Il s’est notamment donné comme objectif d’atteindre 60% de produits bios locaux dans la restauration collective publique (écoles, hôpitaux, fonction publique, etc.). Sa capitale, Copenhague, a décidé d’aller encore plus loin, visant 90% dans ses établissements publics.

La preuve est faite que c’est possible puisque de nombreux établissement, dont l’hôpital de Randers, au nord du pays, ont déjà dépassé cet objectif. Leur succès s’explique par la priorité accordée aux produits de saison et à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Les quantités de viande servies ont diminué pour être remplacées par des légumineuses. Ils ont aussi fait disparaître des cuisines les produits semi-transformés. Ils transforment presque tout sur place. Et tout cela en respectant les budgets et en améliorant la santé de tous.

Voici un petit reportage qui permet de voir comment ça se passe concrètement dans les garderies et les écoles du Danemark. Ça donne tellement le goût de faire pareil ! 

Dans l’État du Sikkim, c’est 100% bio

L’État du Sikkim, en Inde, est lui aussi super inspirant. En une dizaine d’années, leurs producteurs sont passés au 100% bio, grâce au soutien de leur état, comme vous pouvez le voir dans ce court reportage.

Les deux premières années ont été difficiles. Il aura en effet fallu presque une décennie d’adaptation étape par étape pour que les connaissances se diffusent. Il faut quelques années à la vie pour qu’elle reprenne dans des sols qui étaient dopés à la chimie industrielle.

Depuis 2015, toutes les terres sont certifiées biologiques. Le recours à tous pesticides et engrais chimiques est interdit. Et merveille : l’agriculture y est plus rentable qu’avant ! La sécurité alimentaire locale aussi s’est améliorée, même si les prix du bio sont plus élevés.

Voilà qui donne raison aux tenants d’une agriculture bio locale et aux défenseurs de la souveraineté alimentaire comme Caroline Gosselin à Sutton. Je vous invite à la découvrir en écoutant ce formidable balado des Mères au front. En prélude, on y entend une magnifique lettre de Véronique Côté lue à sa fille, qui, à l’époque, n’était pas encore née :

La semaine prochaine, je serai en vacances. Mon prochain blogue sera donc dans deux semaines. Au plaisir de vous retrouver !

Le Journal de Québec : Accueil

Fichier:Logo Le Journal de Québec.svg — Wikipédia

Source : https://www.journaldequebec.com/2020/08/01/passer-a-lagroecologie

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5.
Agroécologie - Marc Dufumier, pour une agriculture intensément écologique Entretien de Cypriane El-Chami - Le 23 septembre 2019 - Document de ‘kaizen-magazine.com’

Dans le recueil d’entretiens « L’agroécologie peut nous sauver » (Actes Sud, 2019), l’ingénieur agronome Marc Dufumier retrace son riche parcours, explorant l’agriculture sous toutes ses formes. Dans un monde où l’agriculture biologique peine à trouver sa place, le spécialiste puise dans ses multiples expériences des solutions pour répondre à nombres de défis : Comment revaloriser la terre ? Quid de la Politique Agricole Commune ? La lutte pour le climat se fera-t-elle par la désobéissance civile ?… Rencontre.

https://kaizen-magazine.com/wp-content/uploads/2019/09/Dufumier-2-1024x629.jpg

Photo - Marc Dufumier, au bureau de René Dumont à AgroParisTech / ©Cypriane El-Chami

« Je suis retraité et ils me font travailler, c’est scandaleux ! », lance avec humour Marc Dufumier. « Ils », c’est l‘Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement – plus communément appelé AgroParisTech. Cela fait plus de quarante ans que l’ingénieur agronome dispense des cours au sein de cette école d’ingénieur parisienne. Aujourd’hui professeur honoraire, il y est également directeur de la chaire d’agriculture comparée et de développement agricole. C’est donc sans surprise que, pour notre rencontre, nous avons emprunté l’escalier en colimaçon menant discrètement à ce département d’AgroParisTech, pour prendre place dans l’ancien bureau de René Dumont, l’une des figures de l’écologie française et de l’établissement parisien, ancien directeur de thèse de Marc Dufumier.

Outre ses activités d’enseignant, l’ingénieur agronome est également docteur en géographie et président de Commerce Équitable France. Quant aux distinctions de Chevalier de la Légion d’honneur et du mérite agricole dont il a été décoré : « On n’en parle pas, non », balaie-t-il modestement. Parce que seul le partage d’expériences et de savoirs compte ici, avec beaucoup de pédagogie.

L’agroécologie, le parcours d’une vie

N’en déplaise aux passionnés de jeux de mots, Marc Dufumier n’est ni fils, ni petit-fils de paysan ou d’éleveur. C’est au détour d’un cours de géographie portant sur la famine en Inde, que la graine a été plantée. « Je voulais mettre fin à la faim », résume-t-il, mais en trouvant des solutions à long terme, en coopération avec les populations locales et en sortant d’une charité utile uniquement dans l’urgence.

Quant à l’agroécologie, ce n’est pas à « l’Agro » mais à Madagascar que la vocation s’est révélée, comme il le détaille dans L’agroécologie peut nous sauver (Actes Sud, 2019). Entre 1968 et 1969, Marc Dufumier se rend sur l’île en quête de terrain, pour mettre les mains dans la terre. Des femmes malgaches lui ouvrent alors les yeux sur l’écosystème complexe que constitue une rizière. Plutôt que de l’inonder de pesticides et herbicides, il apprend à y observer les interactions harmonieuses de la faune et de la flore. Un enseignement dont Marc Dufumier se nourrira, qu’il explorera jusqu’à le transmettre à son tour à AgroParisTech. L’agroécologie, autrefois perçue comme un ensemble de pratiques archaïques, est aujourd’hui une discipline « trop savante » pour certain.e.s. Et Marc Dufumier en est ravi.

Marc Dufumier, au bureau de René Dumont à AgroParisTech / ©Cypriane El-Chami

Photo - Marc Dufumier, au bureau de René Dumont à AgroParisTech / ©Cypriane El-Chami

Comprendre la complexité de systèmes agraires

Après Madagascar, d’autres voyages se succèdent, pour observer de nouveaux types de systèmes agraires. Fidèle aux enseignements d’« agriculture comparée et développement agricole » de René Dumont, Marc Dufumier analyse, en des lieux différents, les solutions et les échecs rencontrés par les agriculteurs, le contexte des réussites, les bénéficiaires de celles-ci et ceux à qui elles portent préjudice. Car c’est tout cela, le métier d’ingénieur agronome. C’est également interroger le contexte socio-économique d’un système agraire et intégrer les rapports sociaux qui lui sont propres.

C’est pourquoi la transition écologique des systèmes agraires se fera « à toutes les échelles emboîtées », pour Marc Dufumier. Qui mieux que l’agriculteur saura quelles cultures associer sur une parcelle donnée, ou s’il faut travailler le dimanche de telle semaine ? Marc Dufumier défend une autonomie indispensable, donnée aux agriculteurs et éleveurs sur certaines questions – mais il compte également sur une prise de décision à l’échelle d’un terroir. « C’est par ce biais-là que pourra se régler la question des pesticides par exemple, qui peut dépasser le cadre de la commune ! », conseille-t-il. Après le terroir, l’agglomération, la communauté de commune, le gouvernement et l’Europe ont leur rôle à jouer. Mais le clin d’œil à Daniel Cueff, maire de Langouët, méritait développement.

« Il faut agir à toutes les échelles emboîtées ! »

Que penser, en effet, de l’action du maire (jugé le 22 août 2019 au tribunal administratif de Rennes) pour son arrêté municipal anti-pesticides ? « Par l’initiative de ce maire, peut-être qu’un jour, nous discuterons vraiment des pesticides. En réalité, ce n’est pas tant la distance qui compte, mais l’exposition régulière prolongée aux perturbateurs endocriniens ! On en vient donc à la question de la désobéissance civile », commente Marc Dufumier, un doigt pointé sur la couverture du numéro 46 de Kaizen et son dossier « Désobéir pour la planète ».

Receleur de fauteuil !

« Je suis un citoyen qui souhaite vraiment qu’on respecte la loi. Quand on me dit que la vitesse est limitée à 80km/h, même si ce n’est pas mon opinion pour toutes les routes, je pense qu’il faut la respecter à tout prix. Quand il y a feu rouge, je ne passe pas », affirme celui qui avait été receleur de chaises volées à BNP Paribas en 2015, pour dénoncer la fraude et l’évasion fiscale. Car la désobéissance, oui, mais avec prudence ! D’après lui, force est de constater que, s’il n’y a pas d’OGM en France aujourd’hui, c’est grâce aux Faucheurs d’OGM. Pour Marc Dufumier, le succès de cette action tient dans une large adhésion de la population. « On ne se lance dans une action de désobéissance civile que si une majorité de personnes – soit 80 %, pas 51 % – est d’accord ! », prévient-il.

Car d’autres leviers existent, pour sonner toujours plus fort l’alarme de l’urgence climatique. Marc Dufumier cite par exemple le pouvoir des ONG et des associations : « Lorsqu’elles dépassent leur sectarisme, prend-il le soin de souligner. L’histoire n’est pas de savoir qui est le plus vertueux, ou qui a le combat le plus parfait. C’est de savoir que tous ces combats convergent. Humanité, planète, même destin, c’est tout ! » Chacun.e peut également interpeller ses élu.e.s, y compris ses député.e.s européen.ne.s : « Accomplissez vos promesses ! Vous étiez tou.te.s écolo au moment des élections, soyez sérieux.ses à présent ! »

Repenser la PAC

Mais une transition de notre système agraire est-elle encore possible ? Marc Dufumier salue toutes celles et tous ceux qui quittent les villes et tentent de s’installer en campagne : « On dit qu’un tiers des installations se fait hors cadre familial. Parmi elles, il y a quand même une grande part de réussites. » Les clés de ces succès ? Une agriculture « intensément écologique », ayant besoin de peu de ressources naturelles mais intensives en emplois.

Et pour soutenir ces installations, une piste est toute trouvée : la Politique Agricole Commune (PAC). Démonstration de Marc Dufumier : « Je prends les 9 milliards d’euros d’aides de la PAC, aujourd’hui proportionnelles à la surface, pour rémunérer les services environnementaux et les systèmes de production intensément écologiques et créateurs d’emplois. Plutôt que de rémunérer des hectares, je rémunère des travailleurs. Et la transition écologique serait considérablement accélérée ! »

Alors oui aux installations de petite et moyenne taille, mais également à l’agriculture périurbaine ! « Il faudrait rétablir des ceintures maraîchères et fromagères, pour approvisionner les villes en produits pondéreux et périssables de proximité », défend-t-il. Favoriser les circuits courts permet ainsi de sélectionner des variétés non pas en fonction de leur résistance au transport, mais de leur valeur nutritionnelle, et leur rusticité. « On n’oubliera pas que les pêches plates n’ont pas été sélectionnées pour leur goût mais pour qu’on puisse en mettre plus dans les cageots ! Et néanmoins, on a fait en sorte que les consommateurs adhèrent à ce genre de tromperie… » 

Pour la fierté des agriculteurs

Pour cela, Marc Dufumier propose de mettre en place des plateformes logistiques, permettant « de commercialiser à faible coût, par unité de poids ou de volume, le produit bio ». De taille critiques, ces systèmes permettraient de concurrencer les grandes chaînes de distribution, et de soutenir les producteurs locaux : « Ainsi, les agriculteurs ne seraient pas des mendiants avec des aides, mais des producteurs fiers de vendre des bons produits pour nourrir des gamins », commente l’ingénieur.

Mais alors, l’espoir serait-il permis, la transition serait-elle possible ? Marc Dufumier ne dira pas qu’il est optimiste, il ne dira pas non plus qu’il est pessimiste. « Je réponds par une pirouette que j’aime bien : je n’attends pas de savoir pour rester mobilisé. Je suis sans illusions mais, si je reste mobilisé, c’est que je n’ai pas perdu tout optimisme ! »

Entretien conduit par Cypriane El-Chami

En savoir plus : 

« L’agroécologie peut nous sauver », Marc Dufumier et Olivier Le Naire, Éditions Actes Sud, collection Domaine du possible (2019)

Kaizen Magazine

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© Kaizen, explorateur de solutions écologiques et sociales - https://kaizen-magazine.com/article/marc-dufumier-pour-agriculture-intensement-ecologique/

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6.
Qu’est-ce que l’agroécologie ? Document ‘France Nature Environnement’

Une agriculture durable, plus respectueuse des hommes, des terres et des animaux qui répond aux besoins alimentaires et économiques n’est pas une utopie. L’agro-écologie, terme désignant les pratiques agricoles qui lient l’agronomie (science de l’agriculture) et l’écologie (science de l’environnement) emprunte cette voie. Mais quels sont les principes et pratiques de ce modèle que France Nature Environnement promeut, encourage et défend ?

Agroécologie : réduire l’empreinte environnementale et tenir compte de la biodiversité

Développer une démarche agro-écologique, c’est adopter des pratiques qui tiennent compte des équilibres de la nature et des services qu’elle rend. Comment ? En réduisant les intrants, c’est-à-dire l’ensemble des ressources externes utilisées par l’exploitant : pesticides, engrais, antibiotiques mais aussi carburants, eau d’irrigation, aliments pour le bétail… En moyenne pour un agriculteur, ces intrants représentent une dépense de 50 à 60 % de son chiffre d’affaires. Un coût économique qui s’ajoute à un impact environnemental désastreux : certains intrants sont à l’origine d’une part importante de la pollution de l’air, des eaux et des sols, causent des dommages sur la santé des agriculteurs et de leurs consommateurs, contribuent au changement climatique, nuisent ou détruisent la biodiversité locale... 

Des pratiques adaptées à chaque territoire

L’agro-écologie n’est pas un label. Le terme désigne avant tout une approche agricole, dont les agriculteurs bio sont souvent les meilleurs représentants, leur certification répondant à un strict cahier des charges. De cette approche agroécologique découle un ensemble de pratiques que chaque exploitant adapte, conçoit et développe en fonction des spécificités de son territoire et de la nature de son exploitation. Il n’y a pas d’uniformité dans les pratiques, mais la certification Haute Valeur Environnementale (HVE) témoigne très généralement elle aussi d’une telle démarche. En effet, le cahier des charges HVE impose deux grands indicateurs de l’agro-écologie. D’une part, une part maximale de 30 % d’intrants dans le chiffre d’affaires. De l’autre, un minimum de 10 % des surfaces agricoles composées d’éléments paysagers accueillant de la biodiversité (haies, mares, bandes d’herbes…).

Quand faune et flore travaillent pour les terres

Concrètement, cela donne quoi ? Antoine, cultivateur de région parisienne a réduit son usage de pesticides en découpant une de ses parcelles de 36 hectares en quatre grâce à des haies. Ces dernières attirent des espèces qui se nourrissent de pucerons et autres ravageurs de plantes.

Cette segmentation du terrain a également permis d’allonger la rotation de ses cultures, c’est-à-dire que chaque année, les cultures passent d’une parcelle à l’autre pour revenir à la première au bout de 5 voire 7 ans. Ces changements de place préviennent l’installation durable de maladies, de ravageurs et d’herbes entrant en concurrence avec la culture. À l’opposé des monocultures pratiquées par l’agriculture industrielle, la rotation des cultures permet donc de réduire l’utilisation des pesticides.

De plus, Antoine a arrêté de labourer ses 160 hectares de terres. Ce labour est à l’origine de l’érosion des sols et s’avère être une des dépenses énergétiques majeures pour son exploitation. Les vers de terre sont revenus dans les champs puisque leur habitat n’est plus détruit chaque année. Ils ont ainsi pu assurer l’aération des sols de façon naturelle et gratuite. Un gain de temps, d’énergie et d’argent pour l’agriculteur mais également un gain pour la biodiversité de sa ferme et pour la résilience de son système agricole.

En pratique : la diversité bénéficie également aux élevages

Utiliser les sciences de l’environnement à bon escient n’est pas réservé aux cultivateurs. Des éleveurs s’y mettent aussi à l’image de Marie et Patrick en Rhône-Alpes. Monsieur a hérité d’une exploitation laitière exclusivement composée d’Holstein, les fameuses vaches blanches et noires, que son père nourrissait avant tout avec du soja et du maïs.

Avec la succession, Patrick a intégré 7 nouvelles races plus rustiques (Abondance, Tarine,…). Elles ont rendu le troupeau plus résistant aux maladies et le lait est plus riche. Elles ont permis aussi une meilleure valorisation de la qualité bouchère de la viande avec des races dites « mixtes » comme les Simmentales.

Une production de meilleure qualité à destination d’un marché local

Le lait est également meilleur grâce à une alimentation plus saine. Exit le soja OGM importé. Si les vaches mangent encore du maïs, elles se nourrissent principalement de foin et d’herbes broutées dans les prairies. Le couple complète avec des aliments de culture de leur exploitation ce qui réduit, là encore, la part d’intrants. Leur exploitation est ainsi plus ancrée à l’échelle locale et moins dépendante des cours du marché.

D’ailleurs, ils transforment dans leur atelier une partie du lait en fromage blanc et yaourt. Le couple vend sa production dans une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) de 12 agriculteurs. Cette AMAP nourrit une partie du voisinage, dans un magasin de producteurs et en vente directe. La diversification de leurs débouchés a permis à leur ferme d’être plus stable financièrement d’une année sur l’autre.

Les agriculteurs gagnent plus en produisant moins mais mieux

L’agro-écologie est donc une discipline qui offre une agriculture moins consommatrice de ressources extérieures, plus diversifiée, davantage adaptée au territoire local et moins polluante et destructrice de biodiversité. Patrick observe également :

«  il est parfois difficile d’expliquer aux autres agriculteurs que je gagne plus d’argent qu’avant en produisant moins ! ».

En effet, si l’agro-écologie coûte moins cher aux agriculteurs et à l’environnement, l’objectif est aussi qu’elle rapporte plus aux agriculteurs : l’idée est d’augmenter la qualité environnementale, sociale et éthique des produits - donc leur valeur ajoutée – et de la faire rémunérer par le consommateur. En diversifiant leurs productions et leurs débouchés, les agriculteurs trouvent également une plus grande sécurité face aux fluctuations des prix de l’alimentaire.

C’est une démarche au long cours, qui s’avère plus durable. Les sols s’épuisent moins et la richesse de la biodiversité arme mieux les exploitations face aux aléas sanitaires et climatiques. Elles sont plus résilientes et mieux adaptées au contexte local. Cette meilleure prise en compte de la nature évite une dangereuse escalade de réponses artificielles à des problèmes introduits par l’Homme lui-même.

L’engagement des agriculteurs est la clef du succès de l’agro-écologie car elle nécessite un travail de recherche d’informations adaptées au contexte local. Un engagement indispensable à l’émergence de solutions locales et adaptées, que France Nature Environnement soutient.

France Nature Environnement et l’agro-écologie, quel rapport ?

Solution pour remplacer les pesticides, pour réduire les nitrates dans nos rivières, pour mieux atténuer les effets de l’agriculture sur le dérèglement climatique, pour proposer une nourriture plus saine aux citoyens… L’agro-écologie est une réponse à de nombreux maux environnementaux. C’est pourquoi, France Nature Environnement mène des actions plurielles pour la promouvoir.

Afin de développer ce modèle en France, la fédération propose par exemple des formations à l’ensemble des associations territoriales et tente ainsi de faire essaimer le concept mais aussi de permettre appropriation et échanges de connaissances.

Au niveau national et européen, France Nature Environnement réalise un important travail de plaidoyer auprès du monde politique et dans les différentes instances dans lesquelles siège la fédération afin de dénoncer les ravages de l’agriculture industrielle mais aussi promouvoir ce modèle et le soutenir au travers des aides de la Politique agricole commune (PAC), du développement de l’agriculture biologique, de la certification « Haute Valeur Environnementale », du plan Ecophyto qui vise la réduction de moitié de l’usage des pesticides, etc.

L’agro-écologie, ce sont des exploitations agricoles plus respectueuses de l’environnement, mieux intégrées à leurs territoires, ce qui permet de mieux rémunérer les agriculteurs. En somme, ce modèle est la solution la plus viable pour une agriculture plus saine et pour un Monde Vivable.

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Copyright 2015 France Nature Environnement – Source : https://www.fne.asso.fr/dossiers/quest-ce-que-lagro%C3%A9cologie

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7.
Définition de l’Agroécologie – Document ‘chambres-agriculture.fr’

Qu’est-ce que l’agroécologie ?

  • L’agroécologie recouvre un ensemble de méthodes de productions agricoles respectueuses de l’environnement.
  • Elle permet de renforcer l’autonomie des exploitations agricoles, notamment de réduire l’utilisation d’intrants de synthèse (fertilisants minéraux, phytosanitaires…).
  • Elle est un moyen pour les Chambres d’agriculture de favoriser l’évolution vers des systèmes agricoles permettant de combiner la triple performance économique, sociale et environnementale.
    Pourquoi l’agro-écologie ?

Quelques exemples de pratiques agroécologiques

  • Agro-foresterie
  • Diversification des assolements
  • Allongement des rotations
  • Agriculture de conservation
  • Produire des protéines pour l’alimentation des animaux
  • Utiliser des produits de biocontrôle
  • Méthanisation
    Votre Chambre d’agriculture vous accompagne
  • Essai de solutions agroécologiques aux champs et dans les stations expérimentales notamment dans les réflexions sur de nouveaux systèmes de culture : base 112 (Marne), Miremaigne (Eure et Loir), plateforme techniques alternatives et bas-intrants (Drôme)…
  • Formation sur l’agronomie, vecteur essentiel de l’agro-écologie
  • Conseil sur des approches globales d’exploitation pour réfléchir aux différents leviers possibles au niveau du système de production.
  • Accompagnement des groupes d’agriculteurs et de projets collectifs. L’accompagnement collectif est un gage de réussite de l’évolution des systèmes agricoles.
    A télécharger

Contribution des Chambres d’agriculture à l’agro-écologie

Les groupes d’agriculteurs, moteurs d’innovations en agro-écologie (dossier revue Chambres d’agriculture n°1039 - janvier 2015)

Chiffres clés (2017)

Source : https://chambres-agriculture.fr/recherche-innovation/agroecologie/

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8.
Agroecologie - Une Europe “agro-écologique” est possible {{}}Rédaction Paysan Breton 8 janvier 2019

L’IDDRI a présenté à l’Assemblée nationale ses travaux sur le développement d’une agriculture durable et sans produits phytosanitaires d’ici 2050.

Source : https://www.paysan-breton.fr/2019/01/une-europe-agro-ecologique-est-possible/

Selon le scénario de l’Iddri, l’élevage garde sa place, avec une diminution de 40 % des gaz à effet de serre.

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9.
L’agroécologie paysanne alternative sociétale pour des systèmes agricoles et alimentaires durables - Notes de sud #22 - Cette publication est réalisée par la commission Agriculture et alimentation (C2A) de Coordination SUD. Document ‘coordinationsud.org’

Face aux limites du modèle agro-industriel dominant, il est plus que jamais nécessaire de changer de paradigme et de favoriser la transition vers des systèmes agricoles et alimentaires durables, tant en termes environnementaux qu’économiques, sociaux et culturels. Cette note a ainsi pour objet de proposer une définition de l’agroécologie paysanne et de revenir sur les enjeux de sa diffusion.

Télécharger :

Actualité |07/08/2020 - Déployer l’agroécologie en zones arides

Coordination SUD - Rassembler et agir pour la solidarité ... -Nous contacter - L’essentiel : Qui sommes-nous ? Nos combats Actualités Publications Newsletters

Coordination Sud - Portail Humanitaire

Source : https://www.coordinationsud.org/document-ressource/notes-de-sud-22-lagroecologie-paysanne-alternative-societale-pour-des-systemes-agricoles-et-alimentaires-durables/

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10.
Agroécologie : les lycées à la pointe - Publié 13 décembre 2018 - Région « Nouvelle Aquitaine » (Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes)

Les établissements d’enseignement agricole, avec l’aide de la Région « Nouvelle Aquitaine » (Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes), se mettent à la pointe des nouvelles technologies et pratiques agricoles. L’agriculture de demain se joue dès le lycée.

Tags : Agriculture et diversification agricole Lycées

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À lire aussi dans les articles :

  • Stop au gaspillage alimentaire
  • Lycées : 1,2 milliards d’investissements en 5 ans
    Ils seront demain à la tête des exploitations agricoles de Nouvelle-Aquitaine ou seront des acteurs des filières agricoles. Eux, ce sont les futurs agriculteurs, viticulteurs, éleveurs, ostréiculteurs... Soit des milliers de jeunes actuellement sur les bancs des lycées agricoles, en centres d’apprentissage ou en formation continue. De multiples défis les attendent face aux mutations actuelles et aux demandes d’une société en quête de « mieux consommer ». Ils seront alors au premier rang pour produire des aliments de qualité, impulser des pratiques plus respectueuses de l’environnement et du bien-être animal, anticiper les changements climatiques, veiller à la biosécurité dans leurs installations…

60 projets soutenus en 2018

Dès lors, pour la Région Nouvelle-Aquitaine, ces jeunes doivent pouvoir expérimenter et se familiariser avec les dernières technologies, comme les nouvelles pratiques culturales et d’élevage. Elle a ainsi lancé, fin 2017, un Appel à Manifestation d’intérêt (AMI) pour soutenir les investissements de modernisation des ateliers, des exploitations et des équipements à vocation pédagogique de ces établissements de formation. Non sans succès. L’ensemble des 22 Établissements publics local d’enseignement et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA) de la région a postulé. Au total, 60 projets, programmés en 2018, seront ainsi accompagnés par le Conseil régional pour un montant de 1,7 million d’euros ; première tranche d’un programme de quatre ans.

Réduction des pesticides : une priorité

Une volonté forte se dégage, dans une majorité de ces établissements, de se convertir à l’agroécologie et de réduire au maximum l’utilisation des pesticides, en s’équipant notamment de matériels de travail du sol. D’autres priorités émergent : rénover leurs installations pour développer l’agriculture biologique et restructurer des bâtiments pour de meilleures conditions de travail et de bien-être animal. Ainsi, en Haute-Vienne, si le lycée agricole de Saint-Yrieix-la-Perche va procéder à la rénovation de son atelier pour bovins, d’autres établissements, eux, vont s’équiper de matériels pour la valorisation de viandes et de légumes à destination de la restauration collective. En Dordogne, dans plusieurs lycées, cap sera mis sur l’aménagement d’installations bio-sécurisées pour l’élevage de palmipèdes.

Pionniers des nouvelles technologies

Logiciels d’aide à la décision, drones, robots, simulateurs virtuels… Disposer des nouveautés technologiques, numériques et embarquées, apparaît aussi comme une nécessité. En Gironde, dans plusieurs lycées agricoles, les jeunes pourront ainsi bientôt expérimenter ce matériel high-tech, pour ajuster par exemple, grâce à des cartographies aériennes, les traitements préventifs. D’autres projets feront, eux, la part belle à une diversification des circuits de commercialisation via des aides à la modernisation de boutique de vente, comme en Charente, sur le site de l’Oisellerie. À la pointe, plus performants, ambassadeurs de pratiques écologiques, ces établissements modernisés seront à terme autant de « vitrines » et de lieux de diffusion de savoirs, ouverts sur les territoires et à tous les exploitants agricoles.

Agro-Smart-Campus

L’Agro-Smart-Campus, c’est le nom de cette expérimentation unique en France portée par la Région Nouvelle-Aquitaine (en partenariat avec ‘bordeaux Sciences Agro’, la DRAFF*, l’INRA, la Chambre régionale d’agriculture…), qui répond à la volonté d’enrichir, sur le long terme, la culture scientifique des structures d’enseignement agricole de Nouvelle-Aquitaine (MFR, lycée agricole, CFAA…), par la création de passerelles avec l’enseignement supérieur et la recherche (universités, Bordeaux Sciences Agro, l’INRA, CNRS….). L’objectif est de sensibiliser les jeunes, futurs exploitants ou salariés agricoles, aux avancées scientifiques et aux travaux de recherche de ces structures, afin qu’ils se saisissent des grands enjeux de demain comme l’agroécologie, les changements climatiques, l’autonomie alimentaire ou encore la robotisation. Concrètement, cette diffusion et valorisation de connaissances et des savoirs scientifiques et techniques, complémentaires aux programmes officiels, prend la forme de visites de terrains, de conférences ou de forums, co-construits avec les enseignants.

* Draaf : Direction régionale de l’agriculture, l’alimentation et la forêt - Inra : Institut national de la recherche agronomique

Région Nouvelle-Aquitaine www.nouvelle-aquitaine.fr – ‘La Région porte des responsabilités importantes dans le quotidien des citoyens. Elle les déploie à travers l’économie et l’emploi, la jeunesse, l’aménagement ...

RÉGION NOUVELLE-AQUITAINE - COMMERCEDON

© Nouvelle-Aquitaine, 2020. Tous droits réservés – Source : https://www.nouvelle-aquitaine.fr/actualites/agroecologie-les-lycees-la-pointe

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11.
La voix est libre avec Pierre Rabhi « chantre et pionnier de l’agroécologie » - Enregistrement 58 minutes – Documents ‘franceculture.fr’

À retrouver dans l’émission : De cause à effets, le magazine de l’environnement par Aurélie Luneau - Chantre et pionnier de l’agroécologie, Pierre Rabhi est devenu un homme incontournable dans le débat sur l’agriculture de demain et la reconnexion de l’homme avec la terre.

Photo - Pierre Rabhi • Crédits : Thierry Bresillon - Getty

Chercheurs, agronomes, scientifiques, écrivains, artistes, acteurs de l’environnement... échangent et travaillent avec lui pour engager ce tournant de l’agroécologie, censé permettre à terme de nourrir l’humanité tout en régénérant les écosystèmes.

À 80 ans, il génère autour de lui tout un mouvement, et sa pensée semble répondre à un besoin d’une société plus ouverte et plus humaniste. 

À écouter aussi 18 minutes - L’Invité des Matins d’été- Pierre Rabhi : alimenter l’utopie ?

Agriculteur-écrivain, penseur français d’origine algérienne, la voix est libre, aujourd’hui avec Pierre Rabhi. Depuis près de cinquante ans, Pierre Rabhi tente de faire de cette agriculture plus respectueuse de l’environnement un monde du possible. Que dit cet engouement, autour de lui, des attentes de la société ? Quels sont les résultats de ses expériences sur le terrain ? L’agroécologie est-elle l’une des solutions pour demain ? Réponses avec Pierre Rabhi sur France Culture.

À lire aussi : Savoirs - Écologie : qui peut faire quoi par Dominique Bourg

Et en seconde partie d’émission, l’écrivain Yasmina Khadra nous rejoindra pour aller encore plus avant dans la découverte de sa personnalité et de son parcours.

Photo - Yasmina Khadra et Pierre Rabhi• Crédits : Anahi Morales

Réactions de Pierre Rabhi sur l’article du Monde Diplomatique de Jean-Baptiste Malet de fin juillet 2018 :

Ce n’est pas un travail de journaliste, il a fait du puzzle, il a rassemblé quelques données par-ci par-là, toujours à charge, à charge, à charge. 

Il avait un préjugé et peut-être que l’aspect spiritualité l’agace. Moi, je reste droit dans mes bottes. 

À propos des décideurs et des grands patrons : Je vais au-delà de la fonction pour aller vers l’humain.

Sur l’agroécologie : L’agroécologie est viable, elle peut nourrir le monde.

Sur sa vision du monde : La primauté pour moi c’est l’humanisme.

Pierre Rabhi cite Socrate : Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien.

Yasmina Kadra (invité surprise de l’émission) : « Quand j’entends Pierre Rabhi dans cette dissonance, je commence à espérer ».

La phrase mantra de Yasmina Khadra : Pour accéder à la postérité, nul besoin d’être un héros ou un génie - il suffit de planter un arbre. Citation qui ouvre son roman Khalil.

Le geste écolo de Yasmina Khadra : Utiliser les poubelles domestiques et publiques.

Le conseil littéraire de Pierre Rabhi : Fairfield Osborn, « La planète au pillage », 1948

Le conseil cinématographique de Yasmina Khadra : Le Voleur de bicyclette de Vittorio De Sica, 1949

Liens :

Le gouverneur démocrate Jerry Brown a signé, jeudi 20 septembre, une loi interdisant toute distribution automatique de ces ustensiles qui polluent les océans. Néanmoins, elles ne seront pas totalement interdites, si vous voulez une paille en plastique, il faudra la demander. Le gouverneur espère ainsi que ça poussera le consommateur à trouver une alternative. Aux Etats-Unis, c’est la première fois qu’une mesure de cet ordre s’applique à l’échelle d’un Etat américain. À lire dans l’article du Monde.fr du 21.09.2018

LE MOINS : De l’huile de palme « sale » dans nos assiettes et nos produits de beauté - Selon une enquête de Greenpeace International, une douzaine de multinationales continuent malgré leurs promesses à contribuer à la déforestation en Asie.

À lire sur le Monde.fr, 19/09/2018 et l’enquête de GREENPEACE en anglais

Revue de web sur l’environnement : Pour suivre l’actualité environnementale au fil des jours, consultez l’univers Netvibes d’Anne Gouzon de la Documentation de Radio France (Utilisez de préférence Firefox ou Google chrome) Netvibes - L’ACTUALITÉ ENVIRONNEMENTALE - Découvrez aussi des initiatives écolos et solidaires sur son Twitter : Initiavertes

Bibliographie : Vanessa Chang - Émission en partenariat avec le service Planète-Sciences du Monde.

Le Monde

Bibliographie : Pour en finir avec la faim... Presses du Châtelet, 2017

Livre – 1ère de couverture - Les semences : un patrimoine vital en voie de disparition Pierre Rabhi et Juliette Duquesne J’ai lu, 2018

Intervenants : Pierre Rabhi , Paysan, pionnier de l’agroécologie en France, poète, conteur, expert pour l’ONU sur les questions de sécurité alimentaire et Yasmina Khadra , Ecrivain

À découvrir Pierre Rabhi, l’homme colibri (5/5) : Le paysan-prophète

Mon art, mon engagementMon art, mon engagement

Tags : Écologie et environnement

L’équipe – Production : Aurélie Luneau – Réalisation ; Alexandra Malka - Avec la collaboration de Anahi Morales

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Source : https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/la-voix-est-libre-avec-pierre-rabhi

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12.
« Oui, il faut stocker l’eau l’hiver, mais… » - Publié le 10/08/2020 à 06:25 | Mis à jour le 10/08/2020 à 06:25 – Document ‘lanouvellerepublique.fr’

Faut-il stocker l’eau l’hiver ? Oui, estime le conseiller régional Guy Moreau (Génération Écologie) au vu des sécheresses de plus en plus fréquentes, des périodes de canicule mais aussi des pluies très importantes sur une courte durée subies depuis plusieurs années.
« Cela a des conséquences sur l’agriculture telle qu’elle se pratique aujourd’hui. Nous avons besoin d’une agriculture résiliente, cela passe par la généralisation de l’agroécologie en lien aussi avec l’accès à l’eau  », considère l’élu mellois, lui-même agriculteur de profession.
« L’eau est un sujet qui passionne et qui, à n’en pas douter, est le point clé d’une politique alimentaire. Préserver les zones humides, les réhabiliter souvent, éviter les assecs, garantir l’eau potable en qualité et en quantité : ce sont des préalables à tout prélèvement. Ce risque aujourd’hui, il existe réellement  », poursuit Guy Moreau. L’élu estime que les prélèvements à usages agricoles seront très limités, voire inexistants dans dix à quinze ans et qu’il faut au moins baisser de 30 % les prélèvements sur le bassin Adour-Garonne (dont dépend en partie les Deux-Sèvres) d’ici 2030.

Sortant du classique débat pro ou anti-irrigation, ou pro ou anti-stockage, le conseiller régional prône une irrigation qui ne soit pas destinée à exporter, mais à « assurer une autonomie alimentaire locale ou régionale  ». Et oui, il faut stocker l’eau l’hiver – ce que se propose de faire le fameux projet de bassines si controversé – mais les irrigants doivent individuellement s’engager à se convertir à des pratiques agro-écologiques : « C’est un préalable incontournable  », préconise Guy Moreau qui estime que « la gestion de l’eau est d’intérêt général et ne peut être réduite à des considérations politiques  ».

La Nouvelle République - L’actualité en direct en régions ...

La Nouvelle République du Centre-Ouest — Wikipédia

Source : https://www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/oui-il-faut-stocker-l-eau-l-hiver-mais

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13.
Paysans-chercheurs : ils régénèrent l’agriculture - Le 15/08/2020 - À retrouver dans l’émission Grand Reportage par Aurélie Kieffer et Anne-Laure Chouin – Documents ‘France Culture’

Ils travaillent sur les semences paysannes, l’agro-foresterie ou les associations de culture. Ils ne veulent plus qu’on leur dise comment nourrir leurs bêtes ou quoi planter, mais ils cherchent à se réapproprier leur métier. Rencontre avec ces semeurs de biodiversité : les paysans-chercheurs.

Photo - Blés issus de semences paysannes • Crédits : Anne-Laure Chouin - Radio France

Ils participent activement à la transformation des pratiques agricoles. Mais ils le font selon leurs besoins, à leur manière et surtout avec un objectif : concilier un revenu décent et une agriculture respectueuse de la biodiversité, des sols, des paysans eux-mêmes ; bref : de la planète. Ils sont issus de la lutte anti-OGM ou ont vu leurs champs s’éroder, leurs cultures griller. Ils ont été pionniers de l’agriculture biologique ou n’ont simplement plus voulu travailler comme leurs parents. Une chose en tout cas les rassemble : ils estiment qu’ils doivent être au centre de la recherche en agronomie, et non pas simplement appliquer des recettes élaborées en laboratoires. Car qui connaît leurs terres mieux qu’eux ? 

Ces paysans-chercheurs ont donc arrêté le labour, planté des arbres dans leurs champs, associé plusieurs cultures dans une même parcelle, ou tout simplement replanté leurs propres semences. Ils l’ont fait en commun, avec l’aide de réseaux, de chercheurs, d’instituts. Ils ont expérimenté, tâtonné, échoué parfois, mais aucun d’eux ne reviendrait en arrière. Souvent, ils sont retournés à des pratiques pas si anciennes, que le modèle agricole productiviste d’aujourd’hui a oublié, voire a cherché à éliminer. Mais ils ne sont pas réactionnaires, au contraire. Ils innovent. Rencontre avec ces paysans-chercheurs qui ont repris en main leur métier.

Dans le Lot-et-Garonne, éleveurs de chèvres et d’herbe

Photo - Elevage de chèvres à l’herbe en Lot et Garonne• Crédits : Anne-Laure Chouin - Radio France

Xavier et Séverine Noulhianne sont installés à Montpezat d’Agenais, ils élèvent 70 chèvres et 30 brebis et fabriquent à la ferme le fromage issu de leur lait. Depuis quelques années, leur troupeau n’est plus nourri que de l’herbe qui pousse sur leurs 14 hectares de prairie. C’est inhabituel, car même les chèvres dites ’nourries à l’herbe’ sont en réalité nourries avec une ration quotidienne de céréales. Pas chez Séverine et Xavier, qui ont entamé voilà quelques années un travail très spécifique sur l’herbe justement : pour apprendre quelle espèce d’herbe est la mieux adaptée, à quel moment les animaux doivent la pâturer, avec quel incidence sur le lait, quels résultats sur la santé des animaux, etc. Un travail long et minutieux, mené en partenariat avec un ingénieur de l’INRA de Toulouse, Vladimir Goutiers, agronome en systèmes fourragers. 

Photo - Xavier Noulhianne, paysan chercheur • Crédits  : Anne-Laure Chouin - Radio France - Écouter 3 min

’On a baissé nos charges, car l’herbe c’est ce qu’il y a de moins cher à produire’

C’est un nouveau métier, qui implique de nouvelles manières de travailler. Je suis allé trouver des informations là où elles existent, chez les scientifiques. On a commencé rapidement à s’orienter vers des prairies avec des mélanges de variétés. Mais quelles variétés ? C’est là qu’on a rencontré Vladimir de l’INRA, qui travaille sur les mélanges de variétés d’herbes.

Éleveur ’non issu du monde agricole’, Xavier s’est longuement interrogé sur l’histoire, justement, de ce monde agricole. Il en a fait un livre, Le ménage des champs (voir la bibliographie) et sa pratique du métier en est aussi le reflet. Mais sont but ’est avant tout de fournir un revenu à [sa] famille’, dit-il. Avec ce système herbager mis au point au bout de quelques années, il a fortement diminué ses charges, et cela lui a permis de ne pas augmenter le prix de son fromage à l’étal. Mais il ne compte pas s’arrêter là : il voudrait implanter des arbustes dans ses prairies, pour drainer les sols, mieux affronter la sécheresse et nourrir voire soigner son troupeau. ’Il faut que d’ici quelques années, la ferme soit totalement gérable par des personnes plus âgées, c’est-à-dire ma femme et moi quand nous aurons 65 ans.’ 

Dans le Gers, des céréales en agro-foresterie

Photo - Champs de maïs en agroforesterie, Gers • Crédits : Anne-Laure Chouin - Radio France

Le Gers est le département où siège l’association française d’agroforesterie, plateforme d’échanges et de partenariats entre agriculteurs, chercheurs, décideurs ou encore collectivités. Avec pour but de redonner leur place aux arbres dans les fermes, après des années d’élimination des haies, arbres, arbustes, et autres futaies par les agriculteurs. Et de fait, même s’il restent minoritaires, ils sont de plus en plus nombreux, notamment dans ce département très agricole du Sud-Ouest, à replanter dans leurs champs ces arbres qui stabilisent les sols, les drainent, les irriguent, accueillent des oiseaux, des champignons, des insectes, et font de l’ombre aux animaux d’élevage. Sans compter leur potentiel productif : fruits, bois, biomasse. 

Fabien Balaguer est le directeur de cette association basée à Auch, il accompagne la mise en oeuvre de plusieurs expérimentations agroforestières dans les exploitations :

Écouter 3 min - Fabien Balaguer, directeur de l’association française d’agroforesterie

Le terme ’agroforesterie’ est nouveau, mais les pratiques ont toujours existé, l’arbre et l’agriculture ont toujours été liés. Il est démontré aujourd’hui qu’il n’y a pas d’agriculture durable sans arbres. Mais depuis seulement deux ou trois générations, l’industrialisation de l’agriculture a éradiqué l’arbre. Et le problème est qu’aujourd’hui on a oublié les savoir-faire. Du coup, il n’y a ni manuel, ni recette, tout s’expérimente sur le terrain. 

Ces expériences menées en commun, François Coutant commence à en avoir une certaine habitude. Installé à Ricourt, près de Marciac, il mène depuis plusieurs années une transformation complète de ses pratiques, avec ses deux frères et deux autres collègues agriculteurs installés à proximité. Après l’abandon du labour (il cultive des céréales et élève des brebis et des volailles), il est passé au bio, et désormais donc, à l’agroforesterie. Le fruit d’années d’échanges et de travail en commun avec des ingénieurs agronomes dans un CETA, un Centre d’Etude de Techniques Agricoles. Son principal défi aujourd’hui : mener de front l’agriculture biologique et l’agriculture de conservation. La première nécessite de labourer, la seconde cherche à éviter de le faire. Pour trouver la solution, il expérimente, encore et toujours. Dernière trouvaille : une machine qui permet de hacher les plantes dites de ’couvert’ pour éviter qu’elles n’étouffent son soja, sans pour autant trop travailler la terre, le ’Roll’N Sem’.

Dans ses champs de maïs biologiques cultivés à flancs de coteaux (une rareté, en soi), on trouve des arbres à intervalles réguliers. Merisiers, poiriers, noyers, tilleuls ou frênes, qui ont permis d’éviter que la céréale ne grille cette année. Alors qu’aux alentours, toutes les prairies et les champs de céréales ont souffert de la sécheresse. Pour François Coutant, qui accepte sans rechigner l’appellation de ’paysan-chercheur’, c’est le travail en commun qui permet d’avancer. Sans cela dit-il, ’il est presqu’impossible de remettre en causes ses pratiques’. 

Photo - Fabien Balaguer et François Coutant • Crédits : Anne-Laure Chouin - Radio France

Écouter 33 sec - ’C’est dans la difficulté qu’on avance, à condition de ne pas être isolé’

Si on veut durer, il faut se retrouver entre nous, et ne pas attendre que le technicien agricole arrive et dise : il faut faire comme ci ou comme ça. C’est ce qui s’est passé pendant vingt ans, on a décidé de tout pour nous. Et quand vous n’avez décidé de rien pendant vingt ans, c’est difficile de prendre des décisions, comme passer en bio.

Dans la Vienne, des association de cultures et d’agriculteurs

Ils ont reçu ensemble le grand prix de la démarche collective aux Trophée de l’Agroécologie 2019 : huit paysans des alentours de Châtellerault, qui ont participé au projet APACh, comme ’Association de plantes en agro-écologie dans le Châtelleraudais’. 

Réunis au sein du CIVAM, qui depuis plusieurs dizaines d’années promeut le partage d’expériences entre agriculteurs pour une ’agriculture plus autonome et plus économe’, Claude Souriau, François Michaud, et Bruno Joly (entre autres) ont fait des essais d’associations de cultures, principalement céréales et protéagineux, pour voir de quelle manière ces associations pouvaient stabiliser les rendements face aux aléas climatiques, réduire les apports d’engrais, les maladies et le travail du sol, et diminuer in fine les intrants, tout en préservant l’environnement de leur territoire. Un projet mené en partenariat avec de nombreux réseaux, notamment l’association ’Cultivons la bio-diversité en Poitou-Charentes’ (membre du Réseau Semences Paysannes), le laboratoire d’Écologie et biologie des interactions (EBI) de l’Université de Poitiers, ou encore l’équipe mixte INRA-ITAB “biodiversité cultivée et recherche participative”. 

Cette multiplicité d’acteurs est à l’image de la bio diversité que cherchent à promouvoir ces paysans chercheurs du Châtelleraudais. Car en associant les cultures, ils ont attiré dans leurs sols, sur leurs terres et dans leurs plantes une multiplicité d’êtres vivants, insectes (notamment les carabes) ou champignons, dont l’action permet notamment de se passer de phytosanitaires. 

Photo - Les agriculteurs et chercheurs du projet APACh • Crédits : Anne-Laure Chouin - Radio France

Écouter 1 min Bruno Joly, paysan chercheur - Notre point commun dans cette expérience était de chercher à avoir des cultures avec plus de rendements et de régularité. C’était une grosse remise en cause, un challenge aussi. Mais on a besoin de se donner des défis, et se retrouver à échanger avec des collègues et des chercheurs, c’était extrêmement enrichissant. 

En ligne de mire, il y a aussi le besoin de s’assurer un revenu avec ses productions dans un contexte de changement climatique : des sécheresses de plus en plus fréquentes, des sols épuisés, etc. Or cette expérimentation, à présent terminée, a infusé les terres et les esprits. François Michaud par exemple, qui a par ailleurs obtenu un prix individuel pour ses travaux d’agroforesterie, continue de mener des essais d’association dans ses parcelles. Il a planté du sorgho, dont il estime qu’il s’adaptera plus facilement aux températures de demain, avec du soja. Sans grand succès dans un premier temps, mais qui cherche n’est jamais assuré de toujours trouver. 

En Bretagne, du maraîchage en semences paysannes

S’il est un domaine où la recherche en agronomie a toujours été active, c’est celui des semences. Leur marché est très réglementé, pour pouvoir être commercialisées, elles doivent être inscrites dans un catalogue. Cette inscription nécessite plusieurs critères, ce qui donne des semences standards, homogénéisées, qu’achètent l’immense majorité des agriculteurs cultivateurs. Si ces semences s’adaptent parfaitement à l’agriculture conventionnelle (apport de phytosanitaires et d’engrais notamment), elles ne sont pas compatibles avec l’agriculture biologique et son cahier des charges. C’est donc parmi ces agriculteurs bio qu’ont commencé à circuler les semences paysannes, et c’est avec eux que se sont mis à travailler des chercheuses de l’INRA et de l’ITAB

Ces semences ’hors la loi’, c’est-à-dire non homologuées dans un catalogue de semences, se révèlent pourtant plus variées et plus adaptables à leur environnement. Elles proviennent directement des graines mises de côté par les agriculteurs eux mêmes avant que tout ne soit sélectionné en laboratoire. Comment ces semences paysannes s’adaptent-elles, comment évoluent-elles selon les saisons, les terroirs, ou le moment de plantation etc. ? C’est tout cela qu’observent en commun Véronique Chable de l’INRA, Estelle Serpolay de l’ITAB, et le maraîcher bio Jean-Martial Morel, dans la région de Rennes, dans la ferme de Jean-Martial, qui travaille au sein d’une AMAP

Photo - Jean-Martial Morel et Estelle Serpolay, agriculteur et chercheuse • Crédits : Anne-Laure Chouin - Radio France

Parmi ses carottes, choux, radis, tomates ou haricots, il a sélectionné quelques rangs de terre où il sème des dizaines et des dizaines de variétés différentes d’un légume (en ce moment c’est la carotte), et il observe lesquelles réagissent le mieux, pour en récolter ensuite les graines et les échanger ou les vendre au sein de son réseau de semences, Kaol Kozh (’vieux chou’, en breton). C’est ainsi qu’il a par exemple ’créé’ une nouvelle variété de haricots, qu’il a nommé ’ZAD’, car ’la semence paysanne, dit-il, est une zone à défendre’. C’est un haricot cultivable au printemps et à l’automne, dont la plante fait peu de feuilles, un légume long, gros mais sans fil ’qui se mange comme une frite’ selon Estelle Serpolay, spécialiste de biodiversité cultivée, qui fait de la recherche participative et assure le suivi scientifique de ces maraîchers-chercheurs au cours de leurs expérimentations. 

Cette nouvelle variété n’a pas été obtenue via une manipulation génétique en laboratoire, elle pousse sans qu’on l’irrigue, et bien sûr sans pesticides. Pour Jean-Martial, les agriculteurs, et plus encore les maraîchers, doivent donc reprendre le contrôle sur cette dimension de leur travail. 

Écouter 46 sec ’Avant, les maraîchers produisaient eux-mêmes leurs semences’

Si on ne veut pas laisser les variétés hybrides ou OGM prendre le dessus, il faut se réapproprier ce savoir-faire de production de semences. Il y a quelques années c’était les maraîchers qui faisaient leurs semences eux-mêmes, c’était le maraîcher qui était le sélectionneur. On a perdu ce métier-là.

Mais il y a encore loin de la diversité aux champs à la diversité dans l’assiette. En rayon, ce sont souvent les mêmes variétés de fruits et de légumes qui sont proposés, et même si le métier de paysan-boulanger - qui font un gros travail sur les variétés paysannes de blé - est en plein essor, la façon de nous nourrir s’est beaucoup standardisée. C’est ce nouveau combat qu’il faut mener selon Véronique Chable, de l’INRA de Rennes.

Écouter 1 min ’La diversité n’a pas encore trouvé sa place sur les marchés’

’Pour avoir de la diversité dans nos micro-biotes intestinaux, il faut aussi de la diversité dans les sols. Et c’est cela que nous devons apprendre à celui qui mange, même dans les centres villes : Il est lié au sol de son pays.’

Des liens pour aller plus loin

En septembre 2020 le Congrès Mondial de la bio aura lieu à Rennes :  owc.ifoam.bio

Faut-il reconnaître un statut aux paysans chercheurs ? Le blog Graines de Mane

L’association française d’agroforesterie : www.agroforesterie.fr

Le travail en agroforesterie, fermes pilotes dans le sud-ouest : Le projet Agr’eau

Le Réseau Semences Paysannes

Le réseau CIVAM, qui fédère agriculteurs et expériences en agriculture : campagnes vivantes

InPact, un collectif d’associations qui défendent l’agriculture paysanne familiale.

Rediffusion de l’émission du 27 septembre 2019

Les Dernières Diffusions - Bibliographie

Blés de pays et autres céréales à paille : histoires, portraits et conseils de culture à l’usage des jardiniers et petits cultivateursRuth Stégassy et Jean-Pierre Bolognini Ulmer, 2018

La Déclaration de l’ONU sur les droits des paysan.ne.s : outil de lutte pour un avenir commun PubliCetim

Intervenant : Félix Noblia paysan chercheur au Pays basque

À découvrir :

Des grandes expéditions à l’art de l’immobilité. Comment observer le monde ?

Des fleuves à l’océan, itinéraire d’un plastique ravageur

Le train redémarre-t-il à toute vapeur ?

Tags : actualité agriculture Agriculture biologique forêt ruralité Protection de l’environnement alimentation Animaux France Écologie et environnement

L’équipe – Production :Aurélie Kieffer – Réalisation : Annie Brault Journaliste, Anne-Laure Chouin

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Source : https://www.franceculture.fr/emissions/grand-reportage/le-liban-au-bord-du-gouffre-0

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14.
L’agroécologie pourrait nourrir tous les Européens d’ici 2050, selon l’IDDRI – Par Marina Fabre @fabre_marina pour Novéthic

L’agroécologie peut assurer une sécurité alimentaire. Elle pourrait même nourrir tous les Européens d’ici 2050 tout en réduisant de 40 % les émissions du secteur agricole de la zone. C’est la conclusion d’une nouvelle étude publiée par l’Iddri prouvant ainsi que la transition de l’agriculture est ’non seulement souhaitable mais crédible’

Photo - L’agroécologie désigne l’application de l’écologie à l’agriculture. Pixabay

Sous-titres :

Moins de produits animaux - Voir un scénario 2010-2050

Une transition souhaitable et crédible 

© 2020 Novethic - Tous droits réservés – Source : https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/l-agroecologie-pourrait-nourrir-tous-les-europeens-d-ici-2050-et-reduire-de-45-les-emissions-du-secteur-146335.html

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15.
Livre - L’Agroécologie peut nous sauver - Entretiens - Grand Format

Auteurs : Olivier Le Naire et Marc Dufumier : Ingénieur agronome, Marc Dufumier a découvert l’agroécologie à 22 ans, non sur les bancs d’AgroParisTech où il était étudiant, mais à Madagascar,... Lire la suite- Sphère environnementaleAgriculture

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Résumé

Ingénieur agronome, Marc Dufumier a découvert l’agroécologie à 22 ans, non sur les bancs d’AgroParisTech où il était étudiant, mais à Madagascar, lorsque des femmes analphabètes l’ont initié à une agriculture paysanne respectueuse de l’Homme et de son environnement. Devenu professeur à AgroParisTech et expert sur des missions de terrain aux quatre coins du monde, il est aujourd’hui l’un des spécialistes les plus reconnus dans le domaine de l’agroécologie.

Alliant rigueur scientifique et engagement, Marc Dufumier explique dans ces entretiens avec le journaliste Olivier Le Naire en quoi la révolution agroécologique est une réponse concrète, réalisable et globale à beaucoup des maux de notre monde moderne dont la famine, la malbouffe, l’obésité, la pollution, le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, les inégalités mondiales ou les migrations contraintes.

Selon lui, tous ces problèmes étant liés, leurs solutions ne peuvent plus être étudiées séparément. Pour nourrir les 10 milliards d’habitants que nous serons bientõt, il faut donc à la fois renoncer à la privatisation des semences, à l’emploi des produits pesticides et aux dérives du commerce mondial, mais surtout amener les citoyens à prendre conscience que leur sort, comme celui de la planète, est entre leurs mains et non entre celles des lobbys industriels. Concrète, vivante, optimiste et à la portée de tous, cette conversation redonnera espoir à toutes celles et tous ceux qui seraient tentés de baisser les bras.

Caractéristiques

Date de parution : 15/05/2019 - Editeur Coéditions Actes Sud/Colibris- Collection Domaine du possible

À propos des auteurs

Marc Dufumier, ingénieur agronome, docteur en géographie et professeur honoraire d’agriculture comparée à AgroParisTech, est aussi président de Commerce équitable France. Il a réalisé de nombreuses missions d’appui à la conception et à la mise en oeuvre de projets de développement agricole dans les pays du Sud. Olivier Le Naire est journaliste. Ancien rédacteur en chef adjoint à L’Express et auteur de nombreux essais, dont un livre d’entretiens avec Pierre Rabhi, il vient de publier Découvrir les vins bio et nature chez Actes Sud.

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L’Agroécologie peut nous sauver - Entretiens est également présent dans les rayons

Decitre.fr : Livres, Ebooks, romans, BD, polars et mangas

Opération Livre Solidaire : jusqu’au 15 mai, soutenez le Prado avec vos achats Decitre - Le Prado

Source : https://www.decitre.fr/livres/l-agroecologie-peut-nous-sauver-9782330119867.html

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16.
L’agroécologie est la solution pour sauver la planète, selon l’ONU - L’agriculture intensive est désormais au banc des accusés 04/04/2018 09:58 EDT | Actualisé 04/04/2018 10:03 EDT – Document ‘quebec.huffingtonpost.ca’

Pour nourrir le monde tout en préservant la planète du réchauffement, l’ONU encourage l’agroécologie, un tournant historique après plusieurs décennies de ’révolution verte’ basée sur l’agriculture intensive, désormais au banc des accusés.

’Nous avons besoin de promouvoir des systèmes alimentaires durables (...) et de préserver l’environnement : L’agroécologie peut aider à y parvenir’, a déclaré mardi le Directeur-général de l’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) José Graziano da Silva, en ouverture du deuxième symposium international sur l’agroécologie à Rome.

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, le développement de l’agriculture basé sur l’utilisation massive d’engrais et de ressources chimiques (pesticides, herbicides, fongicides..) destinés à augmenter les rendements pour parvenir à assurer la sécurité alimentaire de la planète a eu un prix élevé pour l’environnement, a-t-il souligné.

’Les sols, les forêts, l’eau, la qualité de l’air et la biodiversité continuent de se dégrader alors que cette augmentation de la production à tout prix n’a pas éradiqué la faim dans le monde’ a-t-il admis.

L’ancien ministre français de l’Agriculture Stéphane Le Foll, invité d’honneur de la session d’ouverture du symposium pour son soutien actif à l’agroécologie depuis 2012, a pour sa part appelé à une ’révolution doublement verte, qui s’appuie sur la nature’. ’La FAO a été le lieu de la première révolution verte, elle doit être le lieu d’une révolution doublement verte’ a-t-il dit.

En partant des connaissances de chaque agriculteur sur ses parcelles, alliées aux derniers développements scientifiques, en faisant appel à de meilleurs soins du sol pour qu’il soit plus fertile et stocke plus de carbone, ainsi qu’à une biodiversité des espèces plantées, l’agroécologie tourne le dos aux engrais synthétiques. Elle essaie également de réduire la dépendance à une mécanisation à outrance qui alourdit les charges financières des agriculteurs.

Photo - valentinrussanov via Getty Images

’Nous devons nous écarter du système de monoculture tel qu’il a dominé le siècle précédent’ a souligné le président du FIDA (Fonds international de développement agricole) Gilbert Houngbo, une autre agence onusienne chargée de soutenir l’agriculture dans les pays en voie de développement.

Le symposium, qui réunit plusieurs centaines de délégués venus du monde entier, doit se terminer jeudi par une ’déclaration finale’ qui sera portée à l’examen du comité de l’agriculture (de l’Onu) en septembre, a indiqué M. Graziano da Silva.

Une trentaine de pays à ce jour, dont la plupart des pays latino-américains, la Corée du sud, la Chine, la Côte d’Ivoire, ainsi que l’Autriche, l’Allemagne, le Danemark, la France, la Suisse et l’Italie, ont adopté un cadre législatif ou réglementaire pour faciliter le développement de l’agroécologie a-t-il précisé.

L’exemple de l’Andhra Pradesh en Inde

Selon lui, ’beaucoup reste à faire’ pour convaincre une majorité d’agriculteurs conventionnels que le système est viable et rentable. ’Quelque chose est en train de se passer, il faut poursuivre la bataille’, a pour sa part jugé M. Le Foll.

Venu d’Inde, Vijay Kumar, conseiller pour les questions agricoles du gouvernement de l’Etat d’Andhra Pradesh, dans le sud-est de l’Inde, illustre à la fois l’enthousiasme et l’ampleur de la révolution à accomplir.

Nous avons décidé que 80% des 6 millions d’agriculteurs de l’Etat devraient passer à l’agroécologie d’ici 2024. Vijay Kumar, conseiller pour les questions agricoles du gouvernement de l’Etat d’Andhra Pradesh en l’Inde

’La révolution verte était basée sur des principes faux, avec une dépendance continue aux intrants, or nos paysans ne gagnent rien, (...) et pire, nous avons eu des vagues de suicide de paysans en Inde’ ajoute-t-il.

’Nous voulons que la production alimentaire augmente chez des paysans heureux’ résume-t-il, en se disant enchanté lui-même de voir arriver de plus en plus de jeunes diplomés qui ’reviennent’ à la terre, ’avec de bonnes idées’.

Mais le chemin reste long : En 2017, l’Andhra Pradesh comptait environ 40 000 agriculteurs travaillant selon les principes de l’agroécologie, 163 000 en 2018, un chiffre qui devrait passer à 300 000 en 2019. Encore loin du but.

Lire aussi

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Huffington Post revoit son identité - Infopresse

Source : https://quebec.huffingtonpost.ca/2018/04/04/agroecologie-planete-onu_a_23402781/?guccounter=1&guce_referrer=aHR0cHM6Ly93d3cuZ29vZ2xlLmZyLw&guce_referrer_sig=AQAAAFxEaWy4tCpP81STGqYF4-gdS2PE_LK8lwoal0a7D1DB4pmi5NBEFUzlwalXg3v4oL235QNfxPmojypUEpdFzAi6E5ftWdPH93pjksUf4W3Up0gXN1601XeG5M_sAUzmEiHQ0qoVRhf7iSdjfUwBk1h97kfXRw3mxCj9Q28E6Euy

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17.
Agriculteurs, agronomes et distributeurs lancent un mouvement « Pour une agriculture du vivant » Par Laure Hänggi (photo) - Publié le 16/10/2018 à 16:56 – Document ‘campagnesetenvironnement.fr’

Faire changer d’échelle l’agro-écologie, en construisant un modèle agricole reposant sur la couverture des sols et la reconquête de la biodiversité. C’est la mission que veut remplir le mouvement « pour une agriculture du vivant », lancé le 11 octobre à Paris. Grâce à la mobilisation de nombreux partenaires, de l’amont à l’aval, l’initiative ambitionne également de structurer des filières pour assurer le débouché des produits issus de ces nouveaux modes de production.

« Ce que nous voulons, c’est montrer comment faire pour changer d’échelle et ne plus être anecdotique, amorcer un changement de paradigme pour se réconcilier avec le vivant », résume, en introduction du lancement du mouvement « Pour une agriculture du vivant », son porte-parole, Arnaud Daguin, chef cuisinier « activiste ». L’initiative, présentée le 11 octobre à la Fondation Good Planet à Paris, découle de la volonté de rassemblement d’agriculteurs pionniers et d’agronomes convaincus que l’agro-écologie est la réponse à « une urgence climatique, agricole et alimentaire ».

Une plateforme pour épauler les agriculteurs dans la transition

Photo - « Nous devons aller vers un modèle d’agriculture qui couvre les sols, nourrit et protège », a plaidé l’ingénieur agronome Konrad Schreiber, qui compte parmi les fondateurs du mouvement.

Pour permettre au mouvement – et ses idées – de prendre de l’ampleur, celui-ci s’appuie sur une plateforme « d’action et de coopération », outil central de la démarche. Ses trois missions principales seront : l’accompagnement des agriculteurs en transition vers l’agro-écologie, la création de filières grâce à la mise en relation de producteurs et d’acteurs de l’aval, et la sensibilisation de la société sur les enjeux liés à l’agriculture et à l’alimentation via des actions de communication. « Notre ambition est de faire se parler des personnes qui ne se parlent plus. Les agriculteurs n’y arriveront pas tout seul, ils ont besoin de l’aide des consommateurs, mais aussi des donneurs d’ordre pour valoriser ce modèle alimentaire, car cette transition a un coût », plaide Jean-Philippe Quérard, président de l’association « Pour une agriculture du vivant ». Le mouvement réunit ainsi de nombreux acteurs de la chaîne agro-alimentaire au sein de sa gouvernance, avec notamment Flunch, Pasquier, U, Andros, Accor Hotels, Soufflet et Les vignerons de Buzet. « Notre objectif est d’ouvrir des débouchés aux produits issus de l’agriculture du vivant », résume Vincent Lacassin, directeur des achats & supply chain chez Flunch.

Une démarche reposant sur des pratiques de conservation des sols

Photo - Le chef Thierry Marx, venu soutenir le lancement du mouvement « Pour une agriculture du vivant », a insisté sur la nécessaire pédagogie sur ces enjeux, auprès du grand public, mais aussi des professionnels de la cuisine.

Au cœur du message du mouvement « Pour une agriculture du vivant », la nécessité de développer massivement des pratiques de conservation du sol, reposant notamment sur la couverture permanente et le non-travail de celui-ci. Pour Konrad Schreiber, chef de projet à l’Institut de l’agriculture durable, « la biodiversité est le premier outil de l’agriculture du XXIe siècle ». « La plante est la seule solution climatique efficace et rentable. La biodiversité est un outil gratuit mais pour la développer, les sols doivent être en bon état, donc couverts et non travaillés », renchérit-il.

Quant aux pesticides, dont l’usage d’appoint reste un point de blocage, ceux-ci sont voués à devenir des « outils pompiers » « inutiles quand tout va bien », martèle l’ingénieur agronome. Ceux-ci doivent permettre d’accompagner la transition vers le modèle agro-écologique, estimée à une trentaine d’années par Konrad Schreiber, le temps de « reconstruire les sols ». Enfin, les représentants du mouvement ont rappelé le rôle que ce modèle agricole pouvait jouer dans une meilleure captation du carbone par les sols, alors que la question du stockage de ce gaz est actuellement brûlante.

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Culture Agri, le magazine de l’agriculture durable-Campagnes & environnement 2017 | Conception et réalisation : Agence Hey !Oh – « Le magazine de l’agriculture durable » -

2e Rencontres de l’alimentation durable

Source : http://campagnesetenvironnement.fr/agriculteurs-agronomes-et-distributeurs-lancent-un-mouvement-pour-une-agriculture-du-vivant/

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18.
’Objectif terre’ : La viticulture accélère sa transition écologique - 06/08/2020 à 12h21 – Par Johanna Castelle - Photo - Document ‘rmc.bfmtv.com’

Les vendanges sont en avance de deux ou trois semaines cet été. Et en Champagne, en Alsace ou dans le Roussillon, la maturité du vin est modifiée. Ce qui altère son goût. Le réchauffement climatique marqué par des sécheresses et des canicules toujours plus nombreuses entraîne en plus l’hécatombe de ponts entiers de vignes qui grillent littéralement sous le soleil. Comment donc armer ces sols ? Quid de l’agroécologie ?

Depuis dix ans, les vignes ont 15 jours d’avance en Champagne, en Alsace ou dans le Roussillon. Cela modifie la maturité du vin et peut altérer son goût. Le réchauffement climatique, marqué par des épisodes de sécheresse et des canicules plus intenses, entraîne en plus l’hécatombe de vignes qui grillent au soleil.

Pour que les sols soient mieux armés face aux sécheresses, ils doivent retrouver leur force. Or plus on se tourne vers un traitement bio des sols et plus on leur permet de se régénérer.

Dans ce contexte, on assiste à une véritable transition du secteur viticole se tournant de plus en plus vers l’agro-écologie. Qui consiste notamment à réduire ses pesticides. En France, le vignoble bio est en nette progression : sa surface cultivée a bondi de 20% en un an. Une transition cruciale puisqu’elle permet, en plus de protéger la santé des viticulteurs et l’environnement, de restaurer les sols. Mais cette transition peut aussi coûter plus cher. Moins d’engrais chimiques, c’est synonyme de plus de travail, plus de main-d’œuvre, donc plus de dépenses.

Financer la transition écologique

L’exemple du marché du vin rosé bio est intéressant puisque le boom de ses ventes ces dernières années aide à financer la transition écologique des viticulteurs grâce aux bénéfices accumulés.

Le rosé qui était jusqu’à présent en marge de cette transition, moins plébiscité que le rouge ou le vin blanc, voit ses ventes exploser dans le monde entier. En France, la production de vins rosés du Languedoc a même bondi de 25% en 2018. Même durant le confinement le rosé a augmenté ses ventes, contrairement à tous les autres vins. Pourquoi un tel succès ? Parce que les viticulteurs ont changé leurs méthodes de travail pour que ce vin réponde davantage aux attentes des Français, qui préfèrent les teintes plus claires.

Vous savez maintenant que si avez accompagné vos barbecues de rosés, vous avez contribué à aider certains viticulteurs à adopter des méthodes de travail plus respectueuses de l’environnement.

Actualités en continu et info en direct et replay - BFMTV

Les nouveaux habits de BFMTV

Source : https://rmc.bfmtv.com/emission/objectif-terre-la-viticulture-accelere-sa-transition-ecologique-1957944.html

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19.
Comment miser sur l’agroécologie pour produire des fourrages, des grains, du lait et de la viande en race Normande ? Par Laurent CLARYS - 19 février 2018 – Document ‘agriculteur-normand.com’ TechniquePhoto

Nous sommes dans un contexte où les exploitations agricoles sont de plus en plus confrontées à de très fortes fluctuations de leurs productions agricoles tant au niveau du lait, de la viande que des grains. Aussi, les systèmes agricoles doivent évoluer pour être capables de d’adapter durablement aux besoins de multi-performance, tant sur les plans technico-économiques qu’environnementaux que sociétaux.

C’est pour répondre à ce besoin de références que la ferme expérimentale de Normandie « La Blanche Maison » teste un système de polyculture/élevage en agroécologie, qui vise quatre principaux objectifs :
- Concevoir un système flexible, agile et efficient dans son contexte.
- Construire un système permettant de bien vivre son métier.
- Mettre au point un système vertueux générateur de services environnementaux.
- Répondre aux besoins de la filière et à ceux de la société.

Le système en agroécologie est basé sur la complémentarité culture/élevage/arbre, avec des végétaux au service des animaux (fourrages, grains, paille, copeaux de bois, abris), et des animaux au service des végétaux (pâturage, fertilisants organiques). La surface de 104 ha est valorisée par 80 ha de prairies, 15 ha de maïs ensilage, 9,5 ha d’interculture protéique, 6 ha de blé, 2 ha de protéagineux et 1 ha d’orge. Les prairies sont au cœur des rotations culturales de 5 ans qui intègrent des prairies multiespèces (mélanges légumineuses/graminées) en alternance avec des cultures (fourrages ou grains). La conduite en agroécologie, avec des essais de systèmes de culture sur des couverts permanents (SCV), vise à limiter les coûts de mécanisation, le temps de travail, les intrants, à stocker du carbone et à recycler les éléments minéraux. Une plate-forme spécifique est réservée pour les essais de cultures en SCV avec des expérimentations sur les modalités de gestion des différents couverts, des travaux de suivi des performances de systèmes de culture sur des couverts vivants et sur des couverts annuels.

Les surfaces dédiées aux animaux sont réparties comme suit :
- 88 VL Normandes : 25 ha de pâturage répartis en paddocks de 2 ares/VL,
15 ha de maïs ensilage (50% ration hivernale),
9,5 ha d’interculture protéique (25% ration hivernale),
20 ha d’herbe récoltée (ensilage, enrubannage et foin),
- Génisses et bœufs : 37 ha d’herbe pâturée et récoltée,
1 ha d’orge valorisé en aliment fermier.

L’alimentation du troupeau maximise la valorisation des prairies avec un système de pâturage dynamique. Les vaches laitières sont 100 % à l’herbe en saison de pâturages sur une surface de 0.7 à 1.5 ha / bloc. Aussi elles restent au maximum 3 jours sur chaque parcelle, pour ne pas entamer la repousse suivante. Les génisses, les bœufs rajeunis et les vaches de réforme sont également conduits en pâturages dynamiques. Même les jeunes veaux, dès l’âge de 8 jours, sont au menu pâturage.

https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/normal_size/public/A263UYQ4_1.jpg?itok=LpkHXmAv

Les 88 vaches sont conduites en 4 lots de 22 VL, avec 4 périodes de 6 semaines de reproduction chaque année. Cette conduite en lots, très originale et peu pratiquée en France, vise à obtenir une meilleure régularité mensuelle des livraisons de lait et à rationaliser le temps de travail. Les résultats de ce schéma sont très attendus tant au niveau des collecteurs de lait que des agriculteurs qui peuvent avoir des besoins d’organisation de la main-d’œuvre présente dans les fermes (associés, salariés…).

Ce système, qui a été mis en place en 2017 sera expérimenté jusqu’en 2022. Un tableau de bord synthétique de 30 indicateurs de performances (technique, économique, environnemental et social) permet d’évaluer les performances à des rythmes mensuels, trimestriels ou annuels selon les indicateurs. Pour garder ce système flexible, agile et efficient, des adaptations peuvent être faites, en fonction de l’évolution du contexte.

l’Agriculteur Normand

Agriculteur Normand - Édition de journaux, presse et magazines ...

Source : https://www.agriculteur-normand.com/comment-miser-sur-lagroecologie-pour-produire-des-fourrages-des-grains-du-lait-et-de-la-viande-en

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20.
« L’agroécologie peut-elle nourrir le monde ? » Annonce d’une rencontre à Fougères (une commune française sous-préfecture d’Ille-et-Vilaine, en région Bretagne). Publié le 21/11/2019 à 08h04 - Ouest-France Coline PAISTEL. Abonnez-vous

C’est une question à laquelle tenteront de répondre, jeudi 21 novembre 2019 l’agronome Jacques Caplat, le journaliste Patrice Moyon et plusieurs agriculteurs du secteur dans une conférence organisée par le CCFD-Terre Solidaire.

Photo - L’agroécologie veut repenser les méthodes de production. | DAVID ADEMAS / ARCHIVES OUEST-FRANCE

C’est dans le cadre du festival des solidarités que le CCFD-Terre Solidaires organise sa conférence annuelle, jeudi 21 novembre 2020, au couvent des Urbanistes à Fougères. Le thème : « L’agroécologie peut-elle nourrir le monde ? ». Pour répondre à cette question, un beau panel : l’ingénieur agronome Jacques Caplat, coauteur avec Pierre Rabhi du livre L’Agroécologie, une éthique de vie, le journaliste spécialiste de l’agriculture Patrice Moyon, mais aussi huit agriculteurs du secteur, bio et conventionnel.

« Mettre la nature au cœur du système »

Mais l’agroécologie, c’est quoi ? « C’est mettre la nature au cœur du système, décrit Robert Fourmont, membre du bureau départemental du CCFD-Terre Solidaire. C’est produire une alimentation saine, en s’appuyant sur l’agriculture locale paysanne et non industrielle. » Et ce partout dans le monde, en repensant les méthodes de production « et en déconstruisant l’idée que ce sont les pays riches qui doivent nourrir les pays pauvres ». Loin d’un retour en arrière, l’agroécologie invite à « produire autrement sans abîmer la terre ».

Photo portrait Jacques Caplat, ingénieur agronome. | J-M GOUËLOU

Un sujet auquel le CCFD-Terre Solidaire tient beaucoup : « Nous sommes dans la réflexion, pas le militantisme, précise Robert Fourmont. Nous sommes là pour réfléchir et faire avancer ensemble. » Un avis partagé par une autre bénévole Marie-Christine Bernier : « Nous connaissons les difficultés, nous ne sommes pas là pour donner des leçons ».

Jeudi 21 novembre, à 20 h, couvent des Urbanistes à Fougères. Entrée libre. Fougères

Ouest-France : toute l’actualité en direct, l’info en continu

Confinement. Le burn-out menace aussi le télétravail | Empreinte ...

Source : https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres-35300/fougeres-l-agroecologie-peut-elle-nourrir-le-monde-6618743

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21. L’agroécologie pour relever le défi de l’insécurité alimentaire {{}}iciLome
Mercredi, 20 Novembre 2019 10:28 Togo- Societe- Photo L’Organisation non gouvernementale ‘Association des volontaires pour l’environnement sain’ (AVES-Togo) à travers l’Initiative climat Afrique francophone (ICAF), organise une formation (du 16 au 20 novembre 2019) à l’endroit des acteurs du climat et du secteur agricole sur l’agroécologie à Kpalimé, une ville située à 120 km au Nord-Ouest de Lomé.
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Cette rencontre offre un cadre aux organisations de la société civile, aux acteurs non-étatiques, aux membres des collectivités territoriales, aux jeunes entrepreneurs… de partager leurs expériences en matière de lutte contre le changement climatique.

Les participants dont certains sont venus du Canada se partagent la façon dont ils pratiquent « l’agriculture résiliente » et discutent de leurs « perspectives » en ce qui concerne la sécurité alimentaire, les opportunités à exploiter pour créer de richesses et d’emplois.

Selon Selom Kokou Agbavito, Directeur exécutif d’AVES-Togo, « l’un des points importants à toucher au cours des discussions, sera les échanges des semences via les technologies de l’information et de la communication. C’est-à-dire, comment échanger des semences entre personnes vivant chacune à un endroit différent de la planète ».

Mériem Houzir, Présidente de l’association Initiative Climat et Coordinatrice du programme ICAF, insiste sur le fait que l’agriculture, « premier secteur économique en Afrique et qui est en lien direct avec la sécurité alimentaire », reste une filière incontournable dans la lutte contre le changement climatique.

L’Afrique reste confrontée de nos jours à la problématique de l’insécurité alimentaire. Beaucoup sur le continent ne mangent pas à leur faim. C’est dire que l’agriculture conventionnelle a montré ses limites. Pour avoir de la nourriture en quantité et en qualité, il faut changer de paradigme. C’est le défi que veut relever l’agroécologie.

La rencontre de Kpalimé débouchera sur la création d’un réseau dont les membres continueront à réfléchir et « travailler ensemble, collaborer, échanger et promouvoir cette filière à travers le plaidoyer auprès des politiques africains ».

Les participants sont convaincus que l’union faisant la force, ensemble ils vont pouvoir peser sur les politiques publiques.

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Cette rencontre offre un cadre aux organisations de la société civile, aux acteurs non-étatiques, aux membres des collectivités territoriales, aux jeunes entrepreneurs… de partager leurs expériences en matière de lutte contre le changement climatique.

Les participants dont certains sont venus du Canada se partagent la façon dont ils pratiquent « l’agriculture résiliente » et discutent de leurs « perspectives » en ce qui concerne la sécurité alimentaire, les opportunités à exploiter pour créer de richesses et d’emplois.

Selon Selom Kokou Agbavito, Directeur exécutif d’AVES-Togo, « l’un des points importants à toucher au cours des discussions, sera les échanges des semences via les technologies de l’information et de la communication. C’est-à-dire, comment échanger des semences entre personnes vivant chacune à un endroit différent de la planète ».

Mériem Houzir, Présidente de l’association Initiative Climat et Coordinatrice du programme ICAF, insiste sur le fait que l’agriculture, « premier secteur économique en Afrique et qui est en lien direct avec la sécurité alimentaire », reste une filière incontournable dans la lutte contre le changement climatique.

L’Afrique reste confrontée de nos jours à la problématique de l’insécurité alimentaire. Beaucoup sur le continent ne mangent pas à leur faim. C’est dire que l’agriculture conventionnelle a montré ses limites. Pour avoir de la nourriture en quantité et en qualité, il faut changer de paradigme. C’est le défi que veut relever l’agroécologie.

La rencontre de Kpalimé débouchera sur la création d’un réseau dont les membres continueront à réfléchir et « travailler ensemble, collaborer, échanger et promouvoir cette filière à travers le plaidoyer auprès des politiques africains ».

Les participants sont convaincus que l’union faisant la force, ensemble ils vont pouvoir peser sur les politiques publiques. |
Actualites, Nouvelles Togo et Afrique & Multimedia - Icilome

Togo - Assassinat de Madjoulba : Un conseil de la famille de la ...Source : https://www.icilome.com/actualites/877400/l-agroecologie-pour-relever-le-defi-de-l-insecurite-alimentaireRetour au sommaire |
22.
Au Niger, le défi du développement rural par Antoine d’Abbundo, envoyé spécial à Gothèye, le 16/10/2018 à 10:23. Modifié le 16/10/2018 à 11:30 – Document ‘.la-croix.com’

La Journée mondiale pour l’alimentation, mardi 16 octobre 2018, est l’occasion de rappeler que 821 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Au Niger, confronté à un boom démographique hors norme et au changement climatique, la sécurité alimentaire reste une priorité. Des organisations paysannes pionnières, soutenues par le CCFD-Terre solidaire, promeuvent l’agroécologie.

Au Niger, comme dans toute la bande sahélienne, la saison des pluies touche à sa fin en ce début de mois d’octobre qui marque le début des récoltes du sorgho et du mil, les deux céréales à la base de l’alimentation pour la grande majorité des 18 millions d’habitants du pays.

Pour Chaibou Harouna, 63 ans, du village de Garbey-Kourou, dans la commune de Gothèye, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale Niamey, la campagne 2018 s’annonce plutôt favorable, mais cela ne diminue pas son inquiétude.

Au Niger, quatre pionniers du développement rural

Cet « ancien » du groupement paysan Soudji – le « bien-être » en langue djerma, l’une des principales ethnies du Niger – possède trois champs qui couvrent une quinzaine d’hectares. Une surface à peine suffisante pour subvenir aux besoins de sa famille, au sens africain du terme – au total 24 personnes en comptant ses deux épouses et leurs onze enfants, mais aussi sa mère, ses neveux et nièces et ses petits-enfants.

« Pour manger, il faudra compter sur la bonne volonté d’Allah »

« L’an dernier, j’ai produit à peine 200 bottes de mil (1), à cause de la sécheresse. Cette année, même si je fais un peu mieux, cela ne couvrira que cinq à six mois de consommation, lâche-t-il. Pour manger jusqu’à la prochaine récolte, il faudra compter sur la bonne volonté d’Allah. »

Autrement dit, espérer que le potager cultivé par les femmes durant la saison sèche apportera une partie du complément nécessaire et que les plus âgés des garçons parviendront à trouver du travail, soit en émigrant pour quelques mois au Nigeria, soit en allant prospecter aux abords de la Sirba, un affluent du fleuve Niger réputé pour ses sites d’orpaillage plus ou moins légaux.

Photo - Chaibou Harouna cultive du mil, une céréale très résistante à la sécheresse. / Antoine d’Abbundo

Cette réalité se retrouve dans quasiment toutes les zones rurales du pays, où vit 85 % de la population. Selon les estimations officielles, la moitié des Nigériens souffre d’insécurité alimentaire – saisonnière, transitoire ou chronique –, particulièrement dans les campagnes, où le taux de malnutrition des enfants peut atteindre jusqu’à 40 %.

Les causes de cette situation sont bien connues et valent pour l’ensemble de la sous-région sahélienne : « Elles tiennent au décalage entre la croissance du secteur agricole, encore faible, et une démographie qui explose.Et ceci dans le contexte d’une agriculture dépendante d’un régime des pluies fortement affecté par le changement climatique », résume Bagna Djibo, président de la Plate Forme paysanne du Niger qui fédère onze grandes organisations.

Dans ce pays grand comme deux fois la France et aux trois quarts désertique, les rares zones fertiles, concentrées au sud – à peine 10 % du territoire –, subissent régulièrement le contre-choc des sécheresses ou des inondations, qui détruisent les cultures et aggravent la vulnérabilité des populations. À cela s’ajoutent les effets d’un accroissement démographique hors norme – le Niger détient le record mondial de fertilité, avec une moyenne de sept enfants par femme. D’où un morcellement accru du foncier, une surexploitation des terres disponibles et une dégradation rapide de sols déjà naturellement pauvres.

« Cette politique agricole reste prisonnière d’un modèle productiviste mal adapté »

Face à ces contraintes, le gouvernement du président Mahamadou Issoufou a lancé, en 2012, l’Initiative 3 N pour « les Nigériens nourrissent les Nigériens ». « Un plan d’action qui mobilisera 1 546 milliards de francs CFA – 2,3 milliards d’euros – sur la période 2016-2020 pour renforcer les capacités de production, de transformation et de commercialisation tout en assurant une gestion durable des ressources », détaille Moustapha Ahamet, du Haut-Commissariat chargé de coordonner le programme I3N. Objectif affiché : mettre la population à l’abri de la faim à l’horizon 2035.

À lire aussi : Podcast – « L’envers du récit », épisode 8  : Au Niger, le défi du développement rural

« Cette politique agricole tous azimuts a permis quelques progrès, notamment l’extension des grands systèmes d’irrigation. Mais elle reste prisonnière d’un modèle productiviste mal adapté aux réalités du Niger. Car, ici, l’agriculture familiale reste dominante. La grande majorité des paysans n’a pas les moyens d’accéder aux intrants chimiques et aux technologies modernes », souligne Bassirou Nouhou, d’AcSSA, membre de l’ONG Afrique Verte Internationale.

Comment, dans ces conditions, permettre l’émergence d’une économie rurale suffisamment dynamique pour assurer de meilleurs revenus aux paysans et éviter que les jeunes viennent grossir le flux des migrants ou, pire, des groupes armés comme ceux de la secte islamiste Boko Haram qui sème la terreur dans les pays de la région ?

C’est le défi qu’ont décidé de relever la quinzaine d’organisations signataires de la charte promue depuis 2016 par la plateforme Raya Karkara – « revitaliser l’environnement », en langue haoussa. « Nous avons choisi l’agroécologie parce que c’est la solution la plus adaptée pour assurer le développement autonome d’un monde paysan doté de maigres ressources financières, mais qui peut valoriser son travail en s’appropriant des techniques simples et peu coûteuses », précise Amza Tahirou, directeur de la FCMN Niya, la Fédération des coopératives maraîchères du Niger.

À Saga, village de la périphérie sud de Niamey, les membres de l’Ucomas, union qui regroupe sept coopératives maraîchères locales, en ont fait la démonstration. En janvier 2017, une trentaine de producteurs ont créé un site pilote de compostage qui offre une alternative crédible et économique à l’usage d’engrais chimiques.

« Ici, les gens ont pris l’habitude de travailler avec leur force. Il faut leur apprendre à utiliser leur intelligence »

« Ici, pour fertiliser un demi-hectare avec le modèle productiviste, il faut répandre au moins 4 sacs de 15-15-15”, un composé de potasse, de phosphore et d’urée qui coûte 13 500 F CFA à prix subventionné. La fumure organique produite à partir de déchets végétaux ou ménagers, elle, ne coûte que nos efforts et est sans danger pour la santé », souligne avec fierté Moussa Younoussa, président du comité de gestion. Mieux : la vente d’une partie de la production à une ONG internationale a permis d’engranger un bénéfice de 800 000 F CFA – environ 1 200 € – qui seront réinvestis pour s’agrandir.

À 200 km vers l’est, coin du monde oublié au bout d’une piste défoncée, le village de Falouel expérimente lui aussi les bienfaits de l’agroécologie sous l’impulsion de l’union Madda Ben – « autonomie », en langue djerma –, section locale de la Fédération paysanne Mooriben, nom qui peut se traduire par « la misère est finie ».

« Ici, les gens ont pris l’habitude de travailler avec leur force. Il faut leur apprendre à utiliser leur intelligence », explique Hamani Halidou, directeur de Madda Ben. Dans ses champs, Abdou Oumarou, 73 ans, a ainsi renoué avec la technique traditionnelle du zaï, une pratique qui consiste à semer dans des poquets – sortes de micro-bassins creusés à la « daba », une houe à manche court – pour mieux concentrer l’eau et la fumure. « C’est beaucoup plus de travail qu’avant, mais cela permet de doubler, voire tripler le rendement », constate-t-il.

Plantations de haies vives pour protéger les cultures, centre de production de semences paysannes libres de droit, développement de l’agroforesterie : partout dans le pays, les projets d’agro­écologie germent et s’enracinent. Autant d’initiatives appuyées par le CCFD-Terre solidaire à travers un programme lancé en 2016 dans six pays des Grands Lacs et du Sahel, dont le Niger, avec quatorze organisations partenaires.

« Comme ses voisins, le Niger est confronté à l’impératif de produire davantage. Tout l’enjeu est de montrer que, pour relever ce défi, un autre modèle agricole est possible », plaide Florian de Jacquelot, chargé de mission Sahel du CCFD-Terre solidaire. Un modèle qui vise à faire du monde rural sahélien non plus un problème, mais une partie de la solution à l’insécurité alimentaire qui plane encore sur la région.

(1) Soit environ 3,2 tonnes.

À découvrir : Relever le défi de nourrir les villes africaines- Près de 200 maires du monde entier sont réunis jusqu’au mercredi 9 octobre pour la 5e édition du Pacte de Milan... > lire la suite

Tags : Niger Economie Monde

La Croix - Actualité en France, en Europe et dans le Monde - Pourquoi lire La Croix ? +La Croix vous explique, avec lumière et clarté, le monde qui vous entoure, afin que vous puissiez bâtir votre opinion.

La Croix—Mucem

Source : https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/Au-Niger-defi-developpement-rural-2018-10-16-1200976315

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23.
Transition agro- écologique au Sénégal : Vers la coproduction d’un document de contribution aux politiques nationales Saër DIAL 2019 - - Document ‘lactuacho.com’ - Photo - geo agropol revu

Dans le but de soutenir l’émergence du système de production sain dans le domaine agricole, un atelier de restitution des ateliers zonaux de consultations locales sur la Transition agroécologie au Sénégal (Tae) s’est tenu aujourd’hui à Dakar. Cet atelier qui servira d’espace pour présenter et amender les orientations majeures et les recommandations, permettra aussi de travailler sur une coproduction d’un document de contribution aux politiques nationales sur les questions spécifiques de la Tae.

Aujourd’hui, bien que l’agriculture et l’élevage constituent les principaux secteurs d’activités économiques au Sénégal, employant 70 % de la population active, une situation de précarité et d’insécurité alimentaire aggravée par une pluviométrie défaillante et la dégradation des terres, existe belle et bien au Sénégal. Pour mettre fin à ce qu’on peut considérer comme une tragédie, des Organisation de la société civile, des Ong, des institutions de recherches, des communes, des organisation paysannes ont décidé de mettre en place un processus unique pour remédier à ce fléau. C’est ainsi qu’ils ont pris l’engagement de conduire un processus de coproduction d’un document de contribution aux politiques nationales sur la transition agroécologique en partant des préoccupations de la base.

Pour Taïb Diouf, représentant de l’Ansts, la mise en place de ce document est une occasion de « réfléchir ensemble sur l’agroécologie, tout en formulant des recommandations qui contribueront à l’élaboration d’une politique appropriée susceptible de produire, entre autres, des réponses aux problèmes récurrents de réduction de la productivité des exploitations familiales et de la qualité sanitaires des aliments ». Mais aussi, il s’agira de mettre le doigt là où il fait très mal le foncier pour éviter la dilapidation des terres par des tiers. Il s’exprimait lors de l’atelier de restitution des ateliers zonaux de consultations locales sur la transition agroécologique au Sénégal.

Oumar Ba du REVES, abondant dans le sens, a fait savoir que le Sénégal fait l’exception dans ce domaine. « Il est le seul pays où tous les acteurs de l’agroécologie ont décidé de se mettre ensemble, réfléchir ensemble, concevoir ensemble un programme communautaire comme programme partagé », a-t-il soulevé. Selon lui, « malgré nos diversités, nos divergences et malgré la diversité des secteurs dont on intervient, l’intérêt de part et d’autre, malgré la provenance du fonds d’aide en tant qu’État, Ong, Institut de recherche ou autre association de consommateurs, nous avons accepté de se mobiliser et d’être ensemble pour réussir cette mission ». La deuxième exception, note-t-il, c’est la jeunesse qui est parfaitement assurée pour la relève. « Au Sénégal, on peut se féliciter de l’engagement de la motivation de nos jeunes à porter ce processus », a insisté Oumar Ba, tout faisant comprendre à qui veut : « Quelle que soit la pertinence de nos idées, si nous n’avons pas les jeunes avec nous la relève n’est pas assurée et rien ne sera durable ». La troisième chose, réitère-t-il, l’agroécologie n’est une technique, mais une « approche globale » qui requière une diversité d’acteurs. Elle est également la production durable, la transformation, mais aussi la préoccupation de la consommation. « C’est notre capacité à rester ensemble qui nous motive aujourd’hui avec la légitimité que nous avons avec les scientifiques pour relever un très grand défi », a affirmé M. Ba. L’autre défi dit-il, « c’est de relever le défi après avoir compris qu’on devrait aller ensemble dans la capacité de rester ensemble pour pouvoir atteindre nos objectifs ».

Venu représenter son ministre de tutelle, Amadou Oury Diallo, Conseiller technique numéro 2 du ministre de l’Agriculture, a salué cette initiative capable de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Selon lui, le véritable enjeu c’est la capacité, la sécurité alimentaire. Mais la sécurité nutritionnelle, dit-il, est très « importante ». Il a profité de cette occasion pour revenir sur les conflits sur le foncier qui sont devenus une problématique majeure. « La promotion de l’agroécologie paraît comme une opportunité que notre pays doit saisir pour la création de l’emploi décent ainsi que l’industrialisation », note-t-il.

À cet effet, 8 millions d’euros ont été accordés par l’Agence française de développement (Afd) au Projet d’appui de transition aux programmes agroécologiques (Papa), dans le cadre du soutien de l’agroécologie au niveau régional pour améliorer les performances des exploitations agricoles familiales pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’accroissement des revenus, tout en favorisant les processus de prévention et de l’évolution des écosystèmes naturels cultivés.

LACTUACHO.COM – L’Actu à chaud, L’Info en continu

Source :https://www. https://www.lactuacho.com/wp-content/uploads/2019/11/geo-agropol-revu.jpg /transition-agro-ecologique-au-senegal-vers-la-coproduction-dun-document-de-contribution-aux-politiques-nationales/

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23 bis.
Agroécologie - Ils sauvent la planète - Sénégal : un potager dans le désert - Gora N’Diaye est un précurseur - Marc de Chalvron, M. GettiFrance, A2 France Télévisions - Mis à jour le 14/09/2020 | 20:51 ; publié le 14/09/2020 | 20:51 – Enregistrement de l’émission ‘Journal du 20 heures’ sur France 2.

Gora N’Diaye est un précurseur : il fait pousser des légumes sur une terre desséchée au milieu du désert. Sa ferme a tout d’une oasis, mais c’est aussi une école et un espoir pour les habitants de sa région, à Samba Dia.

Avec ses pieds de manioc par dizaines, ses légumes et fruits, difficile de croire que cette ferme a poussé sur le désert tant la nature y est abondante. ’C’est très important, ca attire les oiseaux, les abeilles’, dit Gora N’diaye, fondateur de la ferme école de Kaydara. Il y a quinze ans, il n’y avait rien d’autre que du sable. Tout est sorti de terre par la volonté de Gora, autodidacte et pionnier de l’agro-écologie en Afrique. ’C’était désertique, il n’y avait pas un seul arbre ici. Tout était sec et c’était même un terrain de football pour les jeunes du village.’

Récoltes garanties

Mais en-dessous, il y avait de l’eau. Il est le premier aussi au Sénégal à avoir adopté la permaculture, ce concept qui vise à créer des petits écosystèmes ou par exemple les arbres favorisent l’éclosion d’autres cultures végétales en retenant l’humidité. Le tout sans aucun produit chimique. L’autre avantage est de garantir des récoltes toute l’année et aux paysans d’avoir des revenus….

A écouter à la source : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/ils-sauvent-la-planete-senegal-un-potager-dans-le-desert_4106055.html

A écouter également la vidéo 04:28 à partir de ce site : https://actu.orange.fr/france/videos/ils-sauvent-la-planete-senegal-un-potager-dans-le-desert-CNT000001tgmqd.html

Autres sources d’information sur ce personnage Gora N’Diaye :

Visite écologique à KAYDARA : Interview avec le Directeur Gora Ndiaye (Lire en HD) Vidéo 15:28 - 03 mai 2017 - APS (Agence de Presse Sénégalaise) – Accès ici : https://www.youtube.com/watch?v=CN1b_4AO_A8

La ferme-école de Kaydara au Sénégal - L’Esprit Sorcier – Vidéo 6:26 - 23 novembre 2016 - L’Esprit Sorcier Officiel -

Abonnez-vous, c’est pour la science ! http://bit.ly/2kWWZAp - Fred termine son périple africain par la ferme-école agro-écologique de Kaydara, une oasis sortie de nulle part... 4ème et dernière partie de notre dossier ’Voyage en terre africaine’ en partenariat avec la Fondation Avril : https://www.lespritsorcier.org/dossie... Merci à Marceau Perret pour le sous-titrage ! Si vous souhaitez vous aussi nous aider à sous-titrer ou traduire nos vidéos : http://bit.ly/2TqSMVu https://www.lespritsorcier.org/ Youtube : https://www.youtube.com/LEspritSorcie... Facebook : https://www.facebook.com/EspritSorcier/ Twitter : https://twitter.com/EspritSorcier Tipeee : https://www.tipeee.com/l-esprit-sorcier

Source : https://www.youtube.com/watch?v=K0lA4uib-fY

Gora N’Diaye un sage du Sénégal disciple de Pierre Rabhi Vidéo 3:20 - 30 novembre 2017 - France 3 Occitanie

A l’écoute d’un sage du Sénégal, disciple de Pierre Rabhi ! Vous avez récemment suivi notre série en compagnie d’associations humanitaires catalanes dans ce pays d’Afrique. Nous vous proposons d’écouter la parole de Gora N’Diaye. Cet agriculteur a crée une ferme-école dans la région de M’Bour. Son discours, passionnant, évoque l’importance de la plantation d’arbres afin de préserver l’agriculture et la planète. https://france3-regions.francetvinfo....

Source : https://www.youtube.com/watch?v=15G9_zTPLlQ

Source : https://www.youtube.com/watch?v=15G9_zTPLlQ

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D’après Wikipédia, « M’bour (ou M’Bour ou Mbour) est une ville de l’ouest du Sénégal, située sur la Petite-Côte, à environ 80 km au sud de Dakar et limitrophe de la station balnéaire de Saly…. Voir sur la carte du Sénégal

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24.
SARA 2019 Journée de la France : Les recettes du pays en agro-écologie et en innovation présentées La Rédaction 25 novembre 2019 – Document ‘connectionivoirienne.net’ - Photo

La France est l’une des plus grandes puissances agricoles au monde. L’occasion a été donnée au pays à l’honneur de cette 5ème édition du SARA, de prouver que cette réputation est loin d’être surfaite. Le premier partenaire d’affaires de la Côte d’Ivoire a mis les petits plats dans les grands pour faire de ce samedi 23 novembre, une journée mémorable à travers des sessions d’échanges.

Les représentants du secteur public, du monde agricole, de la recherche et de l’entreprise réunis à la salle « Cacao » du SARA ont croisé leurs visions, leurs attentes et leurs propositions au cours de ce colloque dont le thème principal était : « L’agriculture et l’agroalimentaire : transitions agro-écologiques et innovation ».

Sous l’impulsion du CIRAD, de l’Agence française de développement (AFD) et de l’Ambassade de France, plusieurs tables rondes ont été organisées à partir de la thématique générale. La première, modérée par Eric Scolpel du CIRAD a porté sur : « L’agro-écologie, une agriculture intelligente et innovante ». La deuxième table ronde a permis de réfléchir aux nouvelles voies de la formation et du développement pour réussir la transition agro-écologique. La dernière table ronde de la matinée était ainsi libellée : « Des filières et des entreprises mobilisées pour conduire la transition agro-écologique ».

La première table ronde a permis de montrer le caractère innovant et moderne de l’agro-écologie, pour dissiper certains a priori. La 2ème s’est appesantie sur les modalités de politiques publiques qui doivent être mises en œuvre au niveau de la recherche, de la vulgarisation, de l’enseignement pour pouvoir déployer ces pratiques agro-écologiques. La troisième table ronde s’est attelée à démontrer pour ceux qui n’en étaient pas encore convaincus, que l’agro-écologie en plus d’être bien pour l’environnement, est aussi et surtout quelque chose de rentable.

Les échanges se sont poursuivis dans l’après-midi, cette fois au pavillon français avec une conférence sur la : « Qualité des produits agricoles-IGP, traçabilité des filières, certifications ». L’auditoire a été largement instruit sur plusieurs sous-thèmes à savoir : Qu’est-ce qu’une indication géographique ? La mise en place d’indications géographiques en Afrique à travers le cas du projet PAMPIG. Une session de témoignages et d’expériences françaises et africaines ont clos cette journée de réflexion.

Il convient de préciser que cette deuxième journée dédiée au pays à l’honneur a aussi abrité dans l’après-midi, un atelier programmé sur les enjeux des start-up agricoles face à l’emploi des femmes et des jeunes.

Cette problématique majeure qui est au cœur des activités de ONU Femmes a été amplement débattue, au cours d’une session dont l’objectif était de susciter un engouement pour l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes en vue d’endiguer le chômage et la pauvreté.

La projection de film sur la certification du beurre de karité des femmes ivoiriennes appuyées par ONU Femmes a permis de voir comment les paysannes des régions du Tchologo et du Boukani ont pu accroître leurs revenus à travers la maîtrise de la chaîne de production et de transformation de cette matière première.

Cet atelier a pris fin par une signature d’accord entre la FAO et le ministère de l’Agriculture et du Développement rural dans l’optique d’initier des actions conjointes pour aider à l’éclosion de start up agricoles. Une solution efficace contre la précarité et le chômage au niveau de la population féminine et de la jeunesse.

Connectionivoirienne.net

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Source : https://www.connectionivoirienne.net/2019/11/25/sara-2019-journee-de-la-france-les-recettes-du-pays-en-agro-ecologie-et-en-innovation-presentees/

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25.
Vers des modèles agro-écologiques pour anticiper les changements climatiques Par Houria Alioua- 21 novembre 2019 à 9 h 05 min – Document ‘elwatan.com’ - Photo - Gourrara, Adrar, Timimoun, Ksar Badriane.

A 16 km au nord-est du chef-lieu de la circonscription administrative de Timimoun sur la nouvelle route qui mène à Oran et au milieu du millier d’exploitations agricoles de mises en valeur dégradées et en difficultés, s’étend le projet de développement de la micro-ferme écologique et innovante « La Clé des Oasis » lancé par le Dr Mohamed Bouchentouf, ancien directeur des services agricoles de la wilaya d’El Oued, expert international en permaculture qui se veut un modèle à échelle humaine d’une agriculture saharienne raisonnée et innovante préservant les ressources naturelles et pouvant anticiper les changements climatiques.

Un défi, l’implanter dans le Gourara, une région désertique caractérisée par de fortes contraintes, des températures élevées, une forte évaporation, une grande intensité des vents accompagnés le plus souvent de sable et par la présence de riches potentialités de développement.

Le projet consiste à promouvoir un nouveau modèle d’agriculture adapté aux changements climatiques et basé sur les principes de l’agro-écologie et une politique des terroirs. Bouchentouf estime que le résultat est à inventer, la manière de l’inventer est aussi à inventer et après un riche parcours professionnel en tant que cadre en Algérie et à l’international, en tant qu’agent de développement, il a pu mettre ses compétences et son expertise scientifique et technique au profit des communautés scientifiques et rurales dans un grand nombre de pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine, sans oublier son pays l’Algérie concernant des projets de recherche et de développement agricole et ruraux innovants avec pour objectif majeur : le développement d’un modèle agronomique et économique entrepreneurial avec des technologies innovantes de pointe et un système de cultures multi-étagées sur 1 hectare de surface agricole utile avec 5 étages de cultures au niveau de la micro-ferme visant une amélioration de la productivité des sols et des cultures, une économie de terre, d’eau, d’énergie, d’intrants, de temps, une réduction de la pénibilité et l’élaboration d’un référentiel technico-économique.

Plus concrètement, le projet s’est fait dans une optique de retour à la Terre avec une exploitation agricole issue de l’Accession à la propriété foncière agricole « APFA » composée de parcelles avec une superficie totale d’environ 15000 m2 appartenant à 2 bénéficiaires suite à leur désistement parmi les centaines existants nécessitant une régularisation pour sécuriser les nouveaux exploitants.

Outre la plantation de palmiers dattiers et d’arbres fruitiers, le modèle repose sur la diversification et l’optimisation quantitative, qualitative et temporelle des productions agricoles allant jusqu’à 70 tonnes de légumes frais et variés pour une période de 8 mois avec 2 rotations de cultures sans tenir compte des différentes espèces arboricoles qui rentrent en production dès la 3e année.

Ce modèle grandeur nature permet aux agriculteurs, aux étudiants et aux investisseurs de tester les rendements, constater de visu la mise en place d’un système d’économie de 80 % sur la consommation d’eau d’irrigation, la sécurité des revenus et la création d’un écosystème propice aux interactions biologiques dans un modèle agro-écologique qui a consisté, dans une première étape, en des opérations de réhabilitation, d’entretien, de réaménagement du réseau hydraulique, de valorisation, de conservation, c’est-à-dire de sauvegarde de l’existant et de modernisation dans une démarche de faire prospérer une agriculture durable et responsable dans un premier temps au niveau local pour, d’une part valoriser le métier d’agriculteur et la vulgarisation de bonnes pratiques agricoles se fixant comme objectif l’accompagnement des bénéficiaires des terres pour un passage du statut de bénéficiaire de projet de mise en valeur datant depuis plusieurs années à un véritable statut de producteur et d’entrepreneur, mais aussi la mise en place d’une plateforme d’apprentissage participative, de partage d’informations techniques, d’investissement dans la connaissance et de valorisation de l’être humain, de diffusion du progrès technologique et de vulgarisation visant le renforcement de la durabilité des oasis avec une autonomie des agriculteurs.

Vers la construction d’un modèle agricole oasien biodynamique

Du 19 au 23 octobre dernier, la micro-ferme écologique et innovante « La Clé des Oasis » de Timimoun a abrité la seconde édition du colloque international sur l’oasis numérique de demain et les innovations.

Il s’agit d’une série d’ateliers sur les innovations, la construction d’un modèle biodynamique et les interactions visant à promouvoir des modèles agro-écologiques permettant d’anticiper les changements climatiques au moyen d’une ferme réinventée avec des technologies de pointe et de nouvelles façons de travailler et apprendre ensemble.

Co-organisée avec l’Agence thématique de recherche en biotechnologies et en sciences agro-alimentaires (ATRBSA) Constantine, cette manifestation scientifique qui a regroupé des chercheurs, des investisseurs, des développeurs, des étudiants et des porteurs de projets a conjugué les aspects théoriques et le travail sur le terrain au moyen d’atelier dynamiques innovants dont les principales recommandations ont ciblé le développement d’un système simple pour l’irrigation automatique, la réalisation d’un site web ou application web pour des informations en temps réel, continuer le travail d’élaboration du référentiel technico-économique pour chaque culture ainsi que les essais de valorisation des semences locales, renforcer les essais avec les bio-fertilisants fabriqués avec les sous-produits du palmier dattier, trouver une stratégie pour inciter les étudiants en master ou en doctorat à pratiquer dans la région du Grand Sud algérien et lancer des projets de fin d’études et des doctorats sur le numérique en agriculture. H. A.

El Watan - L’actualité en Algérie, Premier quotidien ...Tags :Algérie El Watan environnement

Fichier:Logo elwatan.png — Wikipédia

Source : https://www.elwatan.com/pages-hebdo/magazine/vers-des-modeles-agro-ecologiques-pour-anticiper-les-changements-climatiques-21-11-2019

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26.
Agroécologie et sécurité alimentaire au programme de webinaires lancés par la FAO - Par Stéphanie Ayrault (photo) - Publié le 02/04/2020 à 17:49 - Document ‘campagnesetenvironnement.fr’

En cette période de confinement, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO) et l’institut agronomique, vétérinaire et forestier de France, Agreenium, proposent, depuis le 25 mars 2020, une série de webinaires. Parmi les thèmes : l’agroécologie, la gestion intégrée de la santé (végétale, animale, humaine), la gestion durable des ressources naturelles, la sécurité alimentaire, la nutrition ou encore l’élimination de la pauvreté rurale. Ces webinaires en anglais sont destinés aux publics de tous les pays, cherchant à suivre l’actualité scientifique sur les sujets traités. Ils sont organisés sur des cycles semestriels et font intervenir sur chaque sujet un expert d’Agreenium et un expert de la FAO.

Pour en savoir plus sur le programme ou pour s’inscrire, c’est ici.

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Culture Agri, le magazine de l’agriculture durable - Campagnes & environnement 2017

Campagnes et environnement - Open Agrifood

Source : https://campagnesetenvironnement.fr/agroecologie-et-securite-alimentaire-au-programme-de-webinaires-lances-par-la-fao/

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27.
L’agro-écologie, une solution pour vaincre la faim ? Présentée par Anne Kerléo UA-117542 – Emission ‘RCF’ vendredi 3 avril à 17h03 - S’abonnerà l’émission RSS ITUNES Commune Planète - Durée émission : 55 min

L’agro-écologie, une solution pour vaincre la faim ?Photo - © CCFD - Terre solidaire

Considérant que l’agriculture industrielle productiviste est destructrice, depuis longtemps, le CCFD - Terre solidaire promeut l’agroécologie aux côtés de ses partenaires dans 60 pays.

Cette émission est archivée. Pour l’écouter, inscrivez-vous gratuitementou connectez-vousdirectement si possédez déjà un compte RCF.

À l’occasion de la campagne de Carême 2020 du CCFD - Terre Solidaire, Sylvie Bukhari-de Pontual, présidente de cette ONG, est l’invitée d’Anne Kerléo dans Commune planète. 
La campagne de Carême du CCFD - Terre Solidaire perturbée par l’épidémie de coronavirus

La campagne de Carême et la collecte annuelle du CCFD sont cette année très perturbées du fait de la pandémie de coronavirus. Les partenaires des pays du Sud qui devaient venir en France à la rencontre des diocèses et des paroisses n’on pas pu faire le voyage et la collecte n’a pas pu être organisée dans les paroisses le dimanche 29 mars comme prévu.

’Plus que jamais, rien ne doit arrêter la solidarité’, affiche le CCFD à la une de son site internet. Sylvie Bukhari-de Pontual évoque les liens qui se poursuivent avec les partenaires à travers le monde pendant cette pandémie et témoigne de la situation sur le terrain à travers la planète.

Le CCFD-Terre Solidaire engagé pour l’agro-écologie

Sylvie Bukhari-de Pontual, la présidente du CCFD évoque la campagne de Carême 2020, consacrée à l’écologie intégrale et en particulier à l’agro-écologie, un modèle agricole défendu depuis de nombreuses années par son ONG face à l’agriculture industrielle productiviste et destructrice.

Le CCFD-Terre Solidaire s’engage auprès de partenaires locaux pour mettre en oeuvre l’agroécologie dans le monde. L’objectif est de développer avec les organisations paysannes une nouvelle manière de cultiver la terre, respectueuse de la planète et capable d’apporter une alimentation suffisante, saine et nutritive aux populations. 
Illustration avec deux reportages réalisés par Véronique Alzieu au Maroc : 
Le défi de l’agroécologie au Maroc 
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Invitée : Sylvie Bukhari de Pontual, Présidente du CCFD-Terre solidaire

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L’émission : Le samedi à 22h45 et le dimanche à 20h45

Commune Planète, c’est le magazine de l’écologie sur RCF. Une émission joyeuse et pleine d’espérance, qui apporte un regard lucide sur les questions humaines et environnementales. Bref, une émission d’écologie intégrale dans la lignée de l’encyclique Laudato Si’.

RCF, Radio Chrétienne Francophone, un réseau de 64 radios locales

RCF est créé en 1982, à l’initiative de l’archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l’origine, RCF porte l’ambition de diffuser un message d’espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l’actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d’intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs. Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.

Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

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RCF, radio chrétienne, actualité,spiritualité,culture,direct,podcast

Diocèse de Tours : Sur RCF Saint Martin

Source : https://rcf.fr/vie-quotidienne/l-agro-ecologie-une-solution-pour-vaincre-la-faim

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28.
L’agroécologie plus rentable que l’agriculture conventionnelle, mais moins aidée - Agnès Sinaï, journaliste rédactrice spécialisée – Document ‘actu-environnement.com’ - Accès conditionnel

Une étude de ‘France Stratégie’ propose de corréler les aides aux exploitations à leur score d’exigence environnementale, mais aussi de faire évoluer les pratiques des consommateurs.

L’agroécologie plus rentable que l’agriculture conventionnelle, mais moins aidée

Photo- © Stéphane Galonnier L’agriculture biologique apparaît comme la plus performante d’un point de vue économique et environnemental.

« Dans une note d’analyse diffusée le 6 août 2020 par ‘France Stratégie’, Alice Gremillet et Julien Fosse identifient vingt-trois cahiers des charges ou référentiels se revendiquant des grands principes de l’agroécologie, publics et privés, certains bénéficiant de soutiens financiers publics, d’autres non. Les auteurs ont calculé, pour chacun, « un score d’exigence environnementale », c’est-à-dire un indicateur tenant compte de la réduction d’utilisation d’engrais et de pesticides, et de l’importance des pratiques favorables à la préservation de la biodiversité, des sols et des ressources en eau… »

Lire l’article complet à la source - © Tous droits réservés Actu-Environnement Reproduction interdite sauf accord de l’Éditeur ou établissement d’un lien préformaté [35948] / utilisation du flux d’actualité. Source : Source : https://www.actu-environnement.com/ae/news/agroecologie-plus-rentable-moins-soutenue-35948.php4

Vidéo sur le même thème : {{}}La prochaine PAC prendra-t-elle un virage écologique ? La nouvelle politique agricole commune, pour la période 2021-2027, pourrait laisser à chaque État membre la liberté de gérer ses aides. Le développement d’une agriculture plus écologique serait donc laissé à l’appréciation de chaque pays. - 18/03/2019

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Consulter la note d’analyse de France Stratégie

https://www.actu-environnement.com/images/interface/modules/lire_aussi/picto_pdf.jpg

Source : https://www.actu-environnement.com/ae/news/agroecologie-plus-rentable-moins-soutenue-35948.php4

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29.
Performances économiques et environnementales de l’agroécologie (France Stratégie) - La rédaction ‘FRANCE STRATEGIE’ - 06 Août 2020 – Accès conditionnel - Etude - ETUDES & GUIDES RSE Environnement - Climat -

‘France Stratégie’ modélise dans cette étude les facteurs d’efficacité environnementale aussi bien que ses bénéfices en termes de marge financière de cette forme d’agriculture qui vise à réduire au minimum le recours aux intrants de synthèse — engrais chimiques et produits phytosanitaires — et accroître la résilience, l’indépendance mais aussi les marges des exploitations. Bilan de l’analyse des 23 cahiers des charges publics ou privés ? La plupart des démarches sont efficaces et rentables malgré la baisse des rendements. Avec des résultats probants pour les cahiers des charges les plus exigeants comme l’AB (en accès libre)…

Une étude sélectionnée par notre rédaction - lien de téléchargement ci-dessous.
Lire aussi : La PAC, un possible levier de la transition agro-écologique (France Stratégie) et nos articles ci-dessous. 

Liens de l’article - site web : FRANCE STRATEGIE - Les performances économiques et environnementales de l’agroécologie - août 2020 : https://www.strategie.gouv.fr/publications/performances-economiques-environnementales-de-lagroecologie

© RSEDATANEWS 2016-2020 - Tous droits réservés - Reproduction même partielle interdite - Dimanche 16 Août 2020 - 08:57:41 – Source : https://www.rsedatanews.net/article/article-etudes—guides-rse-performances-economiques-et-environnementales-de-l-agroecologie-france-st

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30.
Réforme agraire - La moitié des fermes en agroécologie en 2040 : mais qui va décider de leur attribuer des terres ? Par Lucile Leclair 21 juillet 2020 – Document ‘bastamag.net’ -Photo

Elle a la lourde mission d’attribuer les terres agricoles, que se disputent exploitations agricoles classiques ou bio, projets agro-industriels et, demain, fermes en agroécologie. Aucune réforme agraire « climato-compatible » ne se fera sans elle. Pourtant, on en parle peu : la Safer est une instance collective où siègent des élus et des représentants du monde agricole, qui a tous les attributs d’un Parlement pour partager le foncier. Sauf la transparence.

La ferme fait trente hectares. Une bâtisse, un hangar en bon état et des prairies en bordure de forêt. « L’acheteur, M. Lainé, est chirurgien-dentiste. On a quatre autres candidats à l’achat », explique le conseiller technique à la vingtaine de personnes réunies [1]. Cet après-midi, ils vont décider de qui peut acheter la terre. Il faudra quelques heures pour délibérer et trancher, une trentaine de ventes vont être examinées. « Parfois, nous avons plus de dix candidats pour une même parcelle. »

Nous sommes dans les locaux de la Safer, en Charente-Maritime à Saintes. Le « comité technique » va commencer, la session a lieu en moyenne une fois par mois. L’assemblée se tient à huis clos. Tous ont signé une clause de confidentialité, aucun observateur n’est admis. Notre journaliste a bénéficié de la confiance de la Safer locale qui l’a autorisée à entrer à condition de signer également la clause de confidentialité.

Les Safer – Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural, il en existe une par département – sont peu connues du grand public. Leur rôle d’arbitre des ventes les rend pourtant puissantes. Elles peuvent, une fois que la vente est conclue entre un vendeur et un acheteur [2], annuler la transaction et proposer un candidat à l’achat qui lui semble davantage porteur de l’intérêt général.

Qui siège au sein des Safer

Dans la salle, les tables ont été disposées en U. L’image zoomée du cadastre est projetée sur le mur. En bleu, la ferme à vendre. En jaune, la ferme d’un voisin, M. Rosière, qui est aussi l’un des candidats à l’achat. M. Rosière a pour l’instant quatre-vingt hectares et souhaiterait s’agrandir « pour que son fils puisse le rejoindre à la ferme ». Le conseiller technique développe ensuite le projet « M. et Mme Driand, 29 ans et 27 ans qui se portent candidats pour installer un élevage de vaches laitières ».

Qui sont les députés de ce petit Parlement ? Les agriculteurs, représentés par leurs syndicats. Mais aussi ceux qui accompagnent leurs projets d’installation, la Chambre d’agriculture locale, les assurances et les banques. On trouve d’autres acteurs de la vie rurale : le Conservatoire d’espaces naturels, l’association des chasseurs, l’association des maires, et le syndicat de la propriété rurale. Un élu du Conseil départemental et un élu du Conseil régional sont aussi autorisés à entrer et voter. Chaque structure égale une voix. Seul contre-pouvoir à l’assemblée, l’État.

« Les opérations menées par la Safer doivent être conformes à la réglementation », explique Philippe de Guénin, commissaire du gouvernement pour le ministère de l’Agriculture pour la région Nouvelle-Aquitaine. Avec son homologue du ministère des Finances, ils observent les décisions. Et disposent d’un droit de veto. « La Safer utilise son pouvoir, en échange nous exerçons une surveillance. En réalité, on se conseille, on s’écoute mutuellement. » [3] Quel type de cas peut poser problème ? « Récemment, nous avons eu affaire à un candidat souhaitant installer des panneaux photovoltaïques », confie Philippe Tuzelet, le directeur général de la Safer régionale. « Doit-on le favoriser ou non ? La Safer n’a pas su décider. » Philippe de Guénin tranche. Le projet de production d’énergie solaire est refusé. Produire l’alimentation est la priorité n°1, « dans une zone de bonne qualité agronomique ».

Depuis les années 2000, les Safer sont de plus en plus sollicitées. De nombreux agriculteurs partent en retraite – la moyenne d’âge des agriculteurs en 2018 atteint 51 ans (contre 40 ans pour la population active). Les ventes de biens agricoles sont plus nombreuses qu’avant. En 2018, 404 400 hectares de terre agricole (4044 km2) ont été vendus en France, avec 90 800 ventes. Deux ans plus tôt, on enregistre 10 000 transactions en moins, pour 357 900 hectares [4].

Un « gendarme du foncier » ?

« Mme Leblond veut s’installer en maraîchage et vendre localement, elle a 22 ans et vient de terminer un Brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole... », reprend le technicien, qui présente enfin la dernière candidate : « Mme Vitello est une ancienne cadre du secteur bancaire en reconversion professionnelle. Elle porte un projet de maraîchage pour vendre localement également. Elle a 37 ans et a validé son diplôme pour avoir la capacité agricole. »

Le Président appelle maintenant à voter. Chacun choisit un seul candidat. Les mains se lèvent. Le projet de M. et Mme Driand l’emporte. On passe à une autre vente, il y en aura vingt-six en tout. Sur quoi les choix reposent-ils ? « Sur les critères les plus objectifs possibles », précise, un peu plus tard, Philippe Tuzelet.

La taille des fermes d’abord. Les élus orientent leurs décisions pour freiner les appétits capitalistes. « On ne peut cumuler les hectares à l’infini. » Philippe Tuzelet se réfère à la loi du « contrôle des structures » autorisant un nombre d’hectares maximum par ferme. Le plafond varie en fonction de la production agricole et du département. En Charente-Maritime par exemple, on ne peut travailler dans une ferme d’élevage qui dépasse 188 hectares, dans l’Orne, on ne peut étendre sa ferme céréalière au-delà de 140.

La valeur pour le territoire entre en compte. « On favorise les projets qui apportent de la valeur économique et de l’emploi », poursuit Philippe Tuzelet qui insiste sur la nécessaire « diversification des productions agricoles. » Les modes de production biologique et industriel sont-ils en compétition ? Pas sur les terres déjà cultivées en agriculture bio. « Depuis 2014, la loi impose à la Safer d’attribuer des terres bio en priorité à un agriculteur biologique », continue-t-il. La part de subjectivité propre à chaque élu joue enfin un rôle dans le choix, parfois délicat, de l’acheteur : « On vote pour les projets qui nous paraissent les plus méritants. »

Lorsque la Fédération des Safer est créée en 1960, elle répond à un besoin de répartition. L’objectif : faire justice pour éviter de démembrer des fermes viables et pour faciliter l’accès à la terre aux jeunes agriculteurs. « Aujourd’hui encore on évite les conflits fonciers en France », assure Emmanuel Hyest, le président national de la Safer.

Mais les décisions de la Safer sont très critiquées. Dans les campagnes, sa réputation de « gendarme du foncier » la dessert. Les agriculteurs voudraient pouvoir faire leurs affaires et acceptent mal ses interventions. D’autant qu’elles sont totalement opaques. Pour le monde extérieur, la Safer apparaît comme une forteresse.

Le secret comme règle

« Nous ne connaissons pas la teneur des échanges, nous n’avons aucun renseignement sur les débats mais seulement sur la décision prise », explique Thomas, un agriculteur en recherche de terres qui a été débouté. Pour lui, la démocratie de la Safer passe par plus de transparence. « Pourquoi ne peut-on pas s’inscrire pour assister à un comité technique comme on peut le faire dans un conseil municipal ? Qu’est-ce que la Safer aurait à cacher ? » On le sait, le mode de culture et l’usage des pesticides impactent la santé des riverains. Pourraient-ils assister au débat pour comprendre les motivations et le projet de leur futur voisin agriculteur ?

La proposition laisse le président Emmanuel Hyest dubitatif. « On ne peut pas ouvrir le comité technique aux citoyens... C’est la vie des individus qui est exposée ! Les informations financières des personnes doivent rester confidentielles. » Mais pour Thomas, « si uniquement les projets viables sont examinés, on n’est pas obligés de rendre publiques les informations financières des candidats. » Le paysan s’interroge aussi sur la légitimité du vote de certains. « Que fait le Crédit agricole ? Il a le pouvoir de financer ou non un projet agricole. Pourquoi vote-t-il, une seconde fois, au comité technique de la Safer ? C’est à nous, agriculteurs, de décider de l’avenir des terres. »

Dans une grande loi foncière envisagée pour 2021 – le calendrier du vote reste inconnu à ce jour – il est question d’étendre la mission de la Safer aux ventes de terre via les parts de société, qui se sont considérablement développées dans les dernières années [5]. La réforme ne prévoit pas de modifier la gouvernance de la Safer ni de lever le voile sur son difficile exercice. Pourtant si les gouvernements futurs ambitionnent de « faire muter notre agriculture » et d’« atteindre 50% d’exploitations en agroécologies en 2040 » comme le propose la convention citoyenne pour le climat (alors que la surface cultivée en bio approche péniblement des 10 %), il faudra bien aussi revoir le modèle d’attribution des terres.

NB. Lucile Leclair - Cet article a été réalisé avant le confinement lié à la crise sanitaire puis actualisé.

Notes

[1] Les candidats présentés dans cet article s’inspirent des candidats réels.

[2] Une fois le compromis de vente signé, le notaire envoie une notification informant la Safer de la vente. Elle dispose d’un délai de deux mois pour réagir et annuler la vente si elle la juge non conforme aux critères de distribution foncière.

[3] Témoignage extrait de « Paroles de foncier » N°22, le périodique édité en mai 2019 par la Safer de Nouvelle-Aquitaine.

[4] L’ensemble des ventes ne sont pas tranchées par la Safer, il arrive que certaines décisions s’imposent à elle. Par exemple, un agriculteur fermier est systématiquement prioritaire s’il veut acheter les les terres qu’il loue depuis au moins trois ans. Il s’agit d’une limite au pouvoir des Safer visant à sécuriser le fermier en place.

[5] L’achat de 1700 hectares dans le Berry par l’entreprise chinoise Reward avait déclenché une polémique en 2014, le contrôle de la Safer ayant été contourné par un transfert de parts de société.

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Tags : Agriculture Droit à la terre

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31.
Accès à des articles de ‘Vertigo’ « Le revue électronique en sciences de l’environnement »

Danièle Magda, Isabelle Doussan et Sarah Vanuxem

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32.
Expériences d’agricultures urbaines et aménagement - Penser l’agriculture dans le projet de territoire d’une ville moyenne : l’exemple de l’agglomération de Pau Auteures : Hélène Douence et Danièle Laplace-Treyture 

https://doi.org/10.4000/vertigo.21529

Résumé | Index | Plan | Texte | Bibliographie | Notes | Illustrations | Citation | Auteurs

Résumés Français English

Cet article s’inscrit dans le renouveau des études sur les systèmes spatiaux propres aux villes moyennes, ici envisagées du point de vue de leurs relations à l’agriculture dite urbaine. L’objectif principal de cet article est d’apprécier la sensibilité agricole de la ville institutionnelle dans un contexte de transition territoriale et agricole plus ou moins marqué selon les villes appartenant à ce niveau de la hiérarchie urbaine. Cette évaluation repose sur une enquête menée en 2014 auprès de 15 agents et techniciens de l’Agglomération.

Décrivant le paysage agri-urbain ambiant, une première partie souligne la diversité des formes d’agriculture présentes à Pau puis la gamme riche des interactions concrètes entre monde urbain et rural-agricole générées par certains lieux et impliquant certains réseaux sociaux. La seconde partie rend compte d’un décalage existant entre un déficit de discours sur l’agriculture urbaine et une implication réelle, mais peu structurée, des services dans des actions touchant à l’agriculture. La troisième partie interroge l’agenda politique local (au travers des « grands » documents d’urbanisme) au regard d’une participation encore balbutiante de la Collectivité à une gouvernance agricole urbaine déjà bien en marche dans la société civile.

Entrées d’index - Mots-clés : villes moyennes, agriculture urbaine, Communauté d’agglomération (EPCI), sensibilité agricole, gouvernance agricole, projet agri-urbain

Keywords : medium-sized cities, urban agriculture, Agglomeration community (EPCI), agricultural sensitivity, agricultural governance, agri-urban project

Plan

Introduction

Signaux faibles et forts d’une présence agricole polymorphe dans l’agglomération paloise

Des relations agriculture-ville entre continuité et recomposition

Des lieux et des liens : la rencontre entre mondes urbain et rural

Les liens ville-campagne perçus par les Services de l’Agglomération

Points de vue sur la notion d’agriculture urbaine

Une multiplicité d’initiatives sous la bienveillance de la collectivité

Une agriculture urbaine surtout pensée sur le modèle des grandes villes

L’intégration progressive d’une agriculture de territoire dans le projet urbain

Le rôle des documents d’urbanisme dans l’émergence d’un récit commun

Apprentissages mutuels et tiers réflexif

Conclusion : L’agriculture de territoire témoin des paysages vernaculaires du 21e siècle

Auteures :

Hélène Douence - Maître de Conférences en Géographie, Laboratoire PASSAGES UMR CNRS-UPPA 5319, Université de Pau et de Pays de l’Adour, France, courriel : helene.douence@univ-pau.fr

Danièle Laplace-Treyture - Maître de Conférences en Géographie, Laboratoire PASSAGES UMR CNRS-UPPA 5319, Université de Pau et de Pays de l’Adour, France

Droits d’auteur - Les contenus de VertigO sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.

Texte intégral PDF à découvrir sur ce site : https://journals.openedition.org/vertigo/21529Bas du formulaireHaut du formulaireBas du formulaire

Source : https://journals.openedition.org/vertigo/21529

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Par ailleurs, les articles postés antérieurement sur le site ISIAS et étiquetés «  agroécologie agro-écologie » sont accessibles sur ce site : http://isias.lautre.net/spip.php?page=recherche&recherche=agro%C3%A9cologie+agro-%C3%A9cologie

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Auteur : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 23/09/2020

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Agriculture Agroécologie L’agroécologie une agriculture intensément écologique.7

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti.

http://yonnelautre.fr/local/cache-vignettes/L160xH109/arton1769-a3646.jpg?1510324931

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