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"Cinq ans après l’Accord de Paris sur le climat, plus d’efforts restent à faire sur les émissions de gaz à effet de serre dans le monde et la ‘Convention citoyenne pour le climat’ conduite en France devrait déboucher sur un référendum … et un approfondissement sur la nécessité et l’opportunité de la 5G !" par Jacques Hallard

lundi 21 décembre 2020, par Hallard Jacques



ISIAS Climat Numérique 5G

Cinq ans après l’Accord de Paris sur le climat, plus d’efforts restent à faire sur les émissions de gaz à effet de serre dans le monde et la ‘Convention citoyenne pour le climat’ conduite en France devrait déboucher sur un référendum … et un approfondissement sur la nécessité et l’opportunité de la 5G !

Jacques Hallard , Ing. CNAM, site ISIAS – 21/12/2020

Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur


Photos  : illustrations sans légendes provenant du Rapport 2019 de l’ONU sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre - Rapport d’activité mondial sur l’action climatique (Voir ci-dessous) – Avec quelques dessins d’humour intercalés…

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Inondations en Bretagne - LE BOUCHE A OREILLE DE CITRY - ’Agis en ton lieu, pense avec le monde’ Edouard Glissant{{}}Source : http://boucheaoreille77.canalblog.com/

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Haïti, un mois après l’ouragan Matthew - Urtikan.net | Haïti, Humour politique, Illustrations satiriques{{}}Source : Article de L’Ange Alpha

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Dessin : La banquise craque - Le coût du réchauffement climatique{{}}Source : philippetastet.com/

Réchauffement climatique et COP 21 - Ysope - dessin de presse - dessin d’actualité- dessin d’humour{{}}Source

Sécheresse en Mauritanie : le PAM examine la possibilité d’intervenirSource

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Réchauffement climatique : le niveau des mers monte.{{}}Source : philippetastet.com

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Introduction

Après un préambule composé de photos sans légendes provenant du Rapport 2019 de l’ONU sur le climat, intercalées avec quelques dessins humoristiques, le présent dossier, à visée didactique, regroupe 20 entrées documentaires sélectionnées avec des accès à beaucoup d’autres informations, qui sont réparties en 3 rubriques :

Rubrique A – A propos du 5ème anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat :

Le Rapport 2019 de l’ONU sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions - rapport mondial d’activités sur les actions climatiques

Un décryptage de ‘Futura-Sciences sur l’Accord de Paris indiquant notamment que le monde se dirige vers un réchauffement de +3°C

La traduction d’une note des autorités chinoises rendant compte des « ambitions mondiales unitaires pour lutter contre le changement climatique »

La traduction d’une analyse de la presse allemande à l’occasion des 5 ans de l’Accord de Paris sur le climat

Rubrique B – Le point sur les émissions de gaz à effet de serre dans le monde

Des contributions sur l’état des émissions mondiales de CO2 (plus généralement de gaz à effet de serre) émanant de différentes sources : ‘Techniques de l’Ingénieur’, journal ‘Libération’, mouvement ‘L’info Durable’, la revue ‘Sciences et Avenir’, ainsi que de la publication ‘challenges.fr’

Rubrique C – Réactions après les travaux de la ‘Convention citoyenne pour le climat’ et le référendum prévu en France. Voir le ‘Site officiel de la Convention Citoyenne pour le Climat’

Une sélection d’analyses et décryptages exprimés notamment par Nicolas Hulot [ancien Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie ; né le 30 avril 1955 à Lille, journaliste, animateur et producteur de télévision, écrivain, homme d’affaires et homme politique français], Nicolas Hulot pour qui « nous avons déjà perdu le combat climatique » ; par Greta Thunberg [née le 3 janvier 2003 à Stockholm (Suède), militante écologiste suédoise engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique], qui affirme que ’nous sommes dans le déni complet’ avec seulement « des promesses vides » ; par Gaspard d’Allens pour Reporterre, le quotidien de l’écologie,qui estime que « le gouvernement a ‘dézingué’ des propositions de la Convention citoyenne pour le climat » !

De son côté, dans un infographie dense et détaillée, Novéthic [https://www.google.com/url?sa=t&amp...Novethic ->https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwiExMLHi93tAhXk6eAKHZCSBmIQFjAAegQIARAD&url=https%3A%2F%2Fwww.novethic.fr%2F&usg=AOvVaw2JGmDUszwwu_A5pVxiNIib] fait un point objectif sur les 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat qui avaient été ’acceptées’ par le président français. Tandis que Clément Parrot [Clément Parrot, journaliste Francetv Info]https://www.google.com/url?sa=t&amp...pour ‘France Télévisions’, explique pourquoi la proposition d’un référendum, pour inscrire la cause climatique dans la Constitution, est un pari risqué pour Emmanuel Macron. Divers autres documents critiques à propos du référendum prévu en France sur le climat ont fait l’objet d’articles sur le projet de référendum sur le climat, relatés par [Yonne Lautre],« comme pour masquer l’inaction ».

Finalement, ont été ajoutés deux addenda qui complètent ce panorama des actualités relatives aux dérèglements climatiques cinq ans après la signature de l’Accord de Paris sur le climat (voir Qu’est-ce que l’accord de Paris sur le climat ? - 26 juin 2020) :

  • D’une part, l’une des récentes déclarations de Jean-Marc Jancovici qui en profite pour revenir sur l’extension tous azimuts des applications du numérique, apportant une augmentation prévisible et importante de la consommation d’énergie et risquant d’alourdir encore le problème climatique ; il se demande en particulier si nous avons vraiment besoin de développer la 5G (la cinquième génération des standards pour la téléphonie mobile qui succède à la quatrième génération…). Et puis encore ceci : « Environnement –Entretien avec Jean-Marc Jancovici : « Changement climatique, à quand les ennuis ? - Le changement climatique, est-ce grave ? A cette question, la bonne réponse est en fait... une autre question. Grave pour qui, à quel horizon de temps, et par rapport à quoi ? » - Photo – « Souhaitons que le coup de semonce de 2020 nous fasse sérieusement réfléchir en 2021 », estime Jean-Marc Jancovici. Par Serge Picard pour L’Express - Publié le 20/12/2020 à 10:00 ; mis à jour à 22:08 – « Quel que soit l’horizon de temps, le changement climatique ne sera jamais aussi grave pour notre planète que si notre soleil avait décidé de nous engloutir et de tuer toute vie sur terre, comme il le fera dans quelques milliards d’années, à la fin de sa vie d’étoile. Mais la dérive du climat va néanmoins nous frapper de plus en plus fort à l’avenir, sans que nous puissions, et c’est une des difficultés de l’affaire, dater avec précision le franchissement d’un seuil précis pour une conséquence précise. Les coraux procurent des poissons (et des touristes !) à quelques centaines de millions de personnes dans le monde, et protègent les côtes basses des assauts de la mer en cas d’ouragan ; or, 20% des coraux qui existaient au milieu du XXe siècle sont déjà morts, et, avec 2 °C de réchauffement, presque tous auront disparu. Est-ce grave ? … - Article complet réservé aux abonnés > Découvrez gratuitement la suite de cet article à partir de ce site : https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/jean-marc-jancovici-changement-climatique-a-quand-les-ennuis_2140980.html
  • D’autre part, quelques enregistrements effectués avec Roland Gori, psychanalyste et professeur émérite de psychopathologie clinique, qui reprennent le titre et le thème de l’un de ses livres (’Et si l’effondrement de la civilisation avait déjà eu lieu ? – L’étrange défaite de nos croyances’, 03/06/2020) ; il expose ce qui, à son avis, attend les terriens et les nouvelles orientations qu’il conviendrait de prendre au plan mondial dans tous les domaines pour faire face aux difficultés actuelles.
    Pour Roland Gori, « nos sociétés continuent à suivre cette route compulsive de la productivité, de la concurrence et de l’exploitation des ressources, faute de pouvoir faire le deuil de cet appareil désormais obsolète et d’en inventer un nouveau »… « Nous ne nous sommes pas préparés à ces catastrophes : pandémies, crises climatiques, sociales, psychiques... Ces différents chocs traumatiques sont la résultante de notre foi dans une religion du progrès qui serait essentiellement basée sur les techniques et les savoirs scientifiques. Nous oublions, bien souvent, la nécessité d’accompagner ce progrès des techniques et des sciences, d’une exigence de sagesse »… Il faut prendre soin de nos vulnérabilités pour éviter un effondrement massif de la société... car si nos fondations s’effondrent, comment dès lors penser l’avenir ? ».

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Sommaire


Rubrique A – A propos du 5ème anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat

00. Rapport 2019 de l’ONU sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions rapport d’activité mondial sur l’action climatique – Document ‘unenvironment.org’

0. Planète - L’Accord de Paris a 5 ans et le monde se dirige vers un réchauffement de +3 °C (Lire la bio) Futura avec l’AFP-Relaxnews - Publié le 10/12/2020 - Modifié le 12/12/2020 – Reprise de documents émanant de ‘futura-sciences.com/

1. Le pacte de Paris sur le climat a 5 ans. Est-ce que ça marche vraiment ? - Traduction du décembre 2020 par Jacques Hallard d’un article de Warren Cornwall diffusé le 11 décembre 2020 par ‘sciencemag.org’

2. Commémoration du cinquième anniversaire de l’Accord de Paris : Démonstration des « ambitions mondiales » de l’unité mondiale pour lutter contre le changement climatique - 13 décembre 2020 14:02 –Diffusé par ‘chinaqw.com’ - Traduction du 18 décembre 2020 par Jacques Hallard

3. Accord de Paris sur le climat – « Abaisser la fièvre du monde » - Traduction du 18 décembre 2020 par Jacques Hallard de l’article intitulé « Das Fieber der Welt senken » – Par Antje Passenheim (photo), ARD Studio New York -12.12.2020


Rubrique B – Le point sur les émissions de gaz à effet de serre

4. Les émissions mondiales de CO2 ont encore augmenté en 2019 Posté le 4 décembre 2019 par Matthieu Combe dans ‘techniques-ingenieur.fr’

5. Le confinement a (un peu) freiné les émissions de CO2 Par Nathan Binet — 21 octobre 2020 à 06:35 – Document ‘liberation.fr’

6. Environnement - Covid-19 : chute historique des émissions de CO2 au premier semestre 2020 - 15/10/2020 - Mise à jour 30/11/2020 – Document ‘linfodurable.fr’

7. Nature & environnement - 2020, un tournant pour les émissions de CO2 ? Par AFP le 16.12.2020 à 11h39 – Document ‘sciencesetavenir.fr’

7 bis. Économie - Climat : la relance économique post-Covid, pas assez verte pour l’instant Par AFP le 08.12.2020 à 06h15 – Document ‘challenges.fr’


Rubrique C – Réaction après la Convention citoyenne pour le climat et le référendum prévu en France

8. Environnement - Nicolas Hulot : « Nous avons déjà perdu le combat climatique » Par Frédéric Mouchon - Le 10 décembre 2020 à 16h50, modifié le 10 décembre 2020 à 18h01 – Article ‘Le Parisien’ à consultation conditionnelle

9. Environnement - Pour Greta Thunberg, ’nous sommes dans le déni complet’ – Vidéo 1:37

10. Accord de Paris : Cinq ans après, Greta Thunberg critique les « promesses vides » 20 Minutes avec AFP - Publié le 11/12/20 à 14h38 — Mis à jour le 11/12/20 à 14h47 – Document : ‘20minutes.fr/planete’

10 bis. Échanges du Président Emmanuel Macron avec les membres de la Convention citoyenne pour le climat. Publié le 14 décembre 2020 – Document officiel ‘elysee.fr’

11. En coulisses, le gouvernement a dézingué des propositions de la Convention citoyenne pour le climat - 14 décembre 2020 / Gaspard d’Allens (Reporterre) – Extrait introductif

12. [Infographie Novéthic] - Où en sont les 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat ’acceptées’ par Emmanuel Macron ?

13. Pourquoi la proposition d’un référendum pour inscrire la cause climatique dans la Constitution est un pari risqué pour Emmanuel Macron - Article rédigé par Clément Parrot (photo) - France Télévisions - Publié le 16/12/2020 06:58 Mis à jour le 16/12/2020 09:40 - Document ‘francetvinfo.fr’

14. Accès à divers documents critiques à propos du Référendum prévu en France sur le climat « pour masquer l’inaction ? » Mercredi 16 décembre 2020 par Yonne Lautre

ADDENDA - 15. Climat - Jancovici - La 5G : en a-t-on vraiment besoin ? Vidéo 15:12 - Nouvo RTS - 10/12/2020 - 15 décenbre 2020 - Jean-Marc Jancovici

ADDENDA – 16. Accès à divers textes et enregistrements avec Roland Gori psychanalyste et professeur émérite de psychopathologie clinique sur « l’effondrement de la civilisation »

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00.
Rapport 2019 de l’ONU sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions rapport d’activité mondial sur l’action climatique – Document ‘unenvironment.org’

Nous sommes sur le point de manquer l’occasion de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. En se fiant uniquement aux engagements climatiques actuels de l’Accord de Paris de 2015, les températures mondiales pourraient augmenter de 3,2°C au cours de ce siècle.

Les températures ont d’ores et déjà augmenté de 1,1°C, faisant les premières victimes du climat dévastant ainsi des familles, des foyers et des communautés. Nous devons et pouvons limiter l’augmentation des températures à 1,5°C.

Il faut combler l’écart entre ce que nous disons que nous allons faire et ce que nous devons faire pour prévenir des niveaux dangereux de changements climatiques. Les gouvernements ne peuvent se permettre d’attendre. Les individus et les familles ne peuvent pas se permettre d’attendre. Les économies doivent maintenant adopter la voie de la décarbonisation.

Aujourd’hui, notre bilan indique que nous échouons. Voici les 4 chiffres qui déterminent le sort de tant de personnes :

Aujourd’hui, il est encore possible de limiter la hausse des températures de la planète à 1,5°C. Les conséquences climatiques se feront néanmoins ressentir avec une augmentation de 1,5°C, mais il s’agit de la hausse que les scientifiques associent à des impacts moins dévastateurs que dans le cas d’un réchauffement planétaire plus élevé. Chaque fraction du réchauffement supplémentaire au-delà de 1,5°C se traduira par des conséquences de plus en plus graves et coûteuses.

Les scientifiques s’accordent pour dire que les émissions doivent chuter rapidement à 25 gigatonnes à l’horizon 2030 afin de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C, les émissions doivent chuter rapidement à 25 gigatonnes d’ici 2030.

Notre défi : sur la base des engagements pris à ce jour, les émissions sont en passe d’atteindre 56 Gt éq CO2 à l’horizon 2030, soit plus du double du volume qu’elles devraient atteindre.

Ce chiffre est notre solution globale. Si les politiques, les mesures et les engagements collectifs peuvent permettre une réduction des émissions de 7,6 % par an entre 2020 et 2030, il est POSSIBLE de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.

L’objectif de limiter l’augmentation des températures à 1,5°C est sur le point de devenir impossible :

Nous sommes confrontés à des besoins de réductions d’émissions si importantes qu’il sera bientôt impossible d’atteindre l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C.

Voir le graphique avec animation à la source - 10 20 30 40 50 60 2010 2015 2020 2025 2030 Emissions per current commitments * 2030 Goal:25 Gt CO2e * Median estimate of global emissions if we proceed without updated commitments (NDC scenario)

Il y a 10 ans, si les pays avaient agi conformément à ces connaissances scientifiques, les gouvernements auraient dû réduire les émissions de 3,3 % par an.

Aujourd’hui, il nous faut réduire nos émissions de 7,6 % par an.

Aujourd’hui, même les plans nationaux d’action sur les changements climatiques s’engagent à réduire leurs émissions annuelles bien en dessous de 7,6 %.

Le monde a maintenant besoin d’engagements cinq fois plus importants. Les réductions requises sont ambitieuses, mais toujours possibles.

Chaque jour qui passe, plus nous tardons, plus les réductions seront difficiles à effectuer et plus elles deviennent abruptes. D’ici à 2025, il sera nécessaire de réduire nos émissions de 15,5 % par an, ce qui rendra l’objectif de 1,5 °C presque impossible.

Des mesures qui tardent ne font que retarder l’inévitable. Des mesures qui tardent ne font qu’alourdir les coûts éventuels de la défense maritime, de la sécurité alimentaire et de l’adaptation des infrastructures. En attendant, nous continuons de rejeter des émissions dans l’atmosphère et le coût et la difficulté de leur réduction ne font que s’alourdir.

Écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions 2019

Le rapport calcule la portée des engagements pris par les pays pour empêcher le changement climatique d’atteindre des niveaux dangereux et présente ce qu’il reste à faire pour rester sur la bonne voie.

Comment vont évoluer les émissions de gaz à effet de serre à l’avenir ? Tout dépend de ce que les pays choisissent de faire pour réduire leurs émissions. Les scientifiques ont modélisé un certain nombre de scénarios en tenant compte des engagements pris en matière de protection du climat, connus sous le nom de « contributions déterminées au niveau national », les pays les ont adoptées dans le cadre de l’Accord de Paris sur les changements climatiques.

Comment vont évoluer les émissions mondiales de gaz à effet de serre si les pays tiennent toutes leurs promesses relatives à la protection du climat ? Et que se passera-t-il si les pays échouent ?

Voir le graphique avec animation : 20 30 40 50 60 70 2015 2020 2025 2030 2°C range .5°C range 1.8°C range

Le scénario de référence donne une estimation de l’évolution des émissions mondiales de gaz à effet de serre en l’absence de politiques climatique depuis 2005.

Le scénario de politiques inchangées prend en compte toutes les politiques en place, mais suppose qu’aucunes mesures supplémentaires ne sont prises.

Le scénario des CDN sans réserve suppose que les pays respectent toutes les promesses climatiques sans réserves.

Dans le scénario CND avec réserves, on suppose que les pays respectent toutes leurs promesses relatives au climat, y compris celles assorties de conditions.

ISi nous voulons maintenir le réchauffement en-deçà de 2° C d’ici 2100, nous devrons nous assurer que nos émissions ne dépasseront pas 40 gigatonnes d’équivalent CO2 à l’horizon 2030.

Pour limiter le réchauffement à 1,8° C d’ici la fin du siècle, il faudra réduire encore davantage les émissions, et ne pas dépasser 34 gigatonnes d’équivalent CO2 à l’horizon 2030.

Et pour empêcher une augmentation des températures à hauteur de 1,5° C d’ici 2100, nos émissions totales devront rester inférieures à 24 gigatonnes d’équivalent CO2.

Les gouvernements en font-ils suffisamment ?

Non. À ce jour, les pays n’en font pas assez. Un nombre croissant de pays et de régions adoptent des objectifs ambitieux en ligne avec la transformation nécessaire, mais leur échelle et leur rythme de mise en œuvre ne sont pas suffisants.

Les pays doivent mettre à jour leurs promesses et engagements, leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) à la fin de l’année 2020, mais d’ici la fin de 2020, une réduction globale des émissions de 7,6% sera nécessaire pour éviter des réductions annuelles encore plus importantes. Il faut agir dès maintenant.

La plupart des pays devront renforcer leurs engagements climatiques en 2020. À ce jour, 71 pays et 11 régions, responsables d’environ 15 % des émissions mondiales de GES au total, ont des objectifs à long terme visant à atteindre des émissions nettes nulles, dont la portée, le calendrier et la mesure dans laquelle ils sont juridiquement contraignants diffèrent. Il reste donc aux pays représentant les 85 % restants des émissions mondiales de GES à prendre des engagements similaires.

Le G20 (un groupe de 19 pays, plus l’UE) est responsable de 78% de toutes les émissions. Il s’agit de l’opportunité la plus importante pour ce groupe de pays de mener le monde vers un avenir prospère et renouvelable.

2 membres du G20 (Royaume-Uni, France) ont adopté des lois

3 membres du G20 (Allemagne, Italie et UE28) sont actuellement en train d’adopter des législations.

15 membres du G20 ne possèdent aucune législation pour atteindre des objectifs d’émissions nulles engagée.

Ici, la taille des cercles varie en fonction des émissions de chaque pays. Les quatre principaux émetteurs (Chine, États-Unis, UE28 et Inde) contribuent à plus de 55 % des émissions totales au cours de la dernière décennie, à l’exclusion des émissions dues au changement d’affectation des sols, comme la déforestation.

Chine - Les politiques chinoises actuelles de promotion des énergies renouvelables dans l’ensemble du pays figurent en tête du classement mondial. Les subventions destinées à soutenir la production d’énergie éolienne et solaire en Chine sont parmi les plus élevées au monde. La transformation en Chine est une opportunité importante de réduction des émissions : après un ralentissement, les émissions de la Chine ont augmenté de 1,6 % en 2018 pour atteindre 13,7 gigatonnes d’équivalent CO2, soit plus du quart des émissions mondiales.

États-Unis - Six États et territoires ont adopté des lois fixant des objectifs à l’échelle de l’État en matière d’énergie propre à 100 % à l’horizon 2045 ou 2050. Plus de 100 villes américaines ont pris des engagements en matière d’énergie propre à 100 %. Quatre grands constructeurs automobiles ont signé un accord avec l’État de Californie pour renforcer les normes de consommation d’essence et d’émissions pour les voitures. Les États-Unis émettent 13 % des émissions mondiales et ont connu un déclin progressif. Toutefois, les émissions ont augmenté de 2,5 % en 2018, de sorte qu’il leur est possible d’actualiser leurs engagements.

Union Européenne - Il est probable que l’UE atteindra ses objectifs de réduction des émissions de GES d’au moins 40 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici à 2030 grâce aux politiques que l’Union applique actuellement. L’UE a révisé son objectif en matière d’énergies renouvelables pour 2030 de 27 % à 32 % et son objectif d’efficacité énergétique de 27 % à 32,5 %. Ses 8,5 % des émissions mondiales ont diminué de 1 % par an au cours de la dernière décennie. Les émissions ont diminué de 1,3 % en 2018.

Inde - L’Inde considère des calendriers et des objectifs pour la transition vers les véhicules électriques. Certains des objectifs proposés placeraient l’Inde à l’avant-garde du développement des véhicules électriques à l’échelle mondiale. La part de l’Inde dans les émissions mondiales a augmenté de 5,5 % en 2018, soit 7 %. Les émissions par habitant sont parmi les plus faibles du G20.

La « Fédération de Russie » (4,8%) et le Japon (2,7%) sont les prochains plus grands émetteurs.

Si les émissions liées au changement d’affectation des terres étaient incluses, le classement changerait, le Brésil étant probablement le plus grand émetteur.

Si l’on examine les émissions par pays, par personne, projetées pour 2030, on se rend compte de l’ampleur des opportunités qui s’offrent à des pays comme l’Arabie Saoudite, l’Australie, le Canada et la Russie

Pourquoi l’objectif de 1,5°C est-il important ?

Bien que impacts climatiques graves se feront néanmoins ressentir dans le cas d’une augmentation des températures à 1,5°C, il s’agit de la hausse que les scientifiques associent à des impacts moins dévastateurs que des niveaux plus élevés de réchauffement climatique : chaque fraction du réchauffement supplémentaire au-delà de 1,5°C aura des impacts plus graves, menaçant des vies, des moyens de subsistance et des économies.

Dans un scénario de hausse des températures de 1,5°C, plus de 70% des récifs coralliens mourront, mais à 2°C pratiquement tous les récifs seront perdus.

Les insectes, indispensables à la pollinisation des cultures et des plantes, risquent de perdre la moitié de leur habitat à 1,5°C, mais cela devient presque deux fois plus probable à 2°C.

La probabilité de voir l’océan Arctique complètement dépourvu de glace de mer en été serait d’une fois par siècle à 1,5°C, mais à 2°C, elle serait d’une fois par décennie.

Plus de 6 millions de personnes vivant dans des zones côtières vulnérables à l’élévation du niveau de la mer à 1,5°C, et à 2°C, 10 millions de personnes supplémentaires seraient touchées d’ici la fin du siècle.

L’élévation du niveau de la mer sera plus élevée de 100 centimètres dans un scénario à 2°C de réchauffement que dans scénario à 1,5°C.

La fréquence et l’intensité des sécheresses, des tempêtes et des phénomènes météorologiques extrêmes est plus importante si la hausse des températures dépasse 1,5 °C.

Le rapport 2019 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions montre que nous sommes sur le point de manquer l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C et de condamner l’humanité à un avenir marqué par de graves conséquences dues au changement climatique. Les pays ne peuvent se permettre d’attendre de présenter leurs engagements de Paris actualisés dans un an pour agir. Ils doivent faire beaucoup plus, dès maintenant. Les villes, les régions, les entreprises et les particuliers doivent également jouer leur rôle.

Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre l’immobilisme. Pour nous-mêmes, pour nos pays, pour notre avenir.

Connaissez-vous les engagements pris par votre pays ? Savez-vous quelles mesures représentent les plus grandes opportunités pour votre pays ? Lisez le rapport, informez-vous, agissez dès maintenant. Si besoin, Télécharger le rapport > et diffusez-le autant que vous le pouvez (JH) !  Plus d’images

ONU environnement > Voir notamment https://www.unenvironment.org/fr/propos-donu-environnement

« Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE, également appelée ONU Environnement) est la plus haute autorité des Nations unies dédiée aux questions environnementales, puis au développement durable. Il a pour mission de coordonner les actions environnementales de l’ONU. 26 juin 2020 ».

Partenariat FAO et l’ONU Environnement : une collaboration pour mettre l’accent sur les systèmes alimentaires durables, la biodiversité, le climat… – LACTUACHO.COM

Source du rapport de l’ONU : https://www.unenvironment.org/interactive/emissions-gap-report/2019/report_fr.php

Voir également : Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en anglais United Nations Environment Program, UNEP) est une organisation dépendante de l’Organisation des Nations unies, créée en 1972, et ayant pour but de :

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Planète - L’Accord de Paris a 5 ans et le monde se dirige vers un réchauffement de +3 °C (Lire la bio)Futura avec l’AFP-Relaxnews -Publié le 10/12/2020 - Modifié le 12/12/2020 – Reprise de documents émanant de ‘futura-sciences.com/’

[EN VIDÉO] - Limiter le réchauffement climatique à 2 °C, est-ce réalisable ? La concentration de gaz à effet de serre n’a jamais autant augmenté que ces quinze dernières années. Malgré les engagements pris par de nombreux pays, aucune solution concrète ne semble émerger. Le CNES a rencontré Jean Jouzel, climatologue de renom, afin d’en savoir plus. 

« Négligeable »... La pandémie de Covid-19 aura un effet « négligeable » sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre, avertit l’ONU. La Planète s’achemine vers un réchauffement de +3°, et les objectifs fixés lors de l’Accord de Paris, il y a cinq ans, s’éloignent. Pourtant, des solutions existent pour s’en approcher et les atteindre selon les experts onusiens qui voient un signe d’espoir dans le potentiel des nouvelles promesses d’émissions zéro carbone faites par les nations.

À trois jours d’un « Sommet ambition climat » qui vise à donner un nouvel élan aux engagements internationaux pour maintenir le réchauffement climatique sous 2 °C, et si possible 1,5 °C, par rapport à l’ère pré-industrielle, le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) sonne à nouveau l’alarme et prévient, dans son rapport annuel comparant les émissions réelles de gaz à effet de serre et celles compatibles avec les objectifs de Paris, que la relance post-Covid devra être sérieusement verdie si le monde veut éviter le pire.

Pour garder un espoir de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7,6 % par an, chaque année de 2020 jusqu’à 2030, selon l’ONU. Ces émissions augmentaient en moyenne de 1,5 % par an sur la dernière décennie, pour atteindre un record en 2019 (59,1 gigatonnes, ou milliards de tonnes, soit +2,6 % de plus qu’en 2018).

Mais la pandémie du Covid-19, en mettant à l’arrêt pendant de longs mois une bonne partie de l’économie mondiale et des activités humaines, a entraîné une chute brutale. Les émissions devraient ainsi baisser d’environ 7 % en 2020 pour le CO2, principal gaz à effet de serre — un peu moins pour les autres.

Voir aussi Réchauffement climatique : en cartes, ce qui va changer en Europe d’ici 2100

Énergies fossiles : dépassement des accords climatiques. © Gillian Handyside, AFP 

L’effet insignifiant de la pandémie sur le réchauffement climatique

Mais ce retournement est conjoncturel et n’aura qu’un effet « négligeable » à long terme, avec environ 0,01 degré de réchauffement évité d’ici à 2050 préviennent les experts onusiens. Et de toute façon, « la solution [au réchauffement] n’est pas de confiner le monde entier et de priver 1,9 milliard de jeunes d’éducation  », explique à l’AFP la patronne du PNUE, Inger Andersen.

D’ici à la fin du siècle, la trajectoire de réchauffement est estimée à 3,2 °C de plus, même si tous les engagements actuels de Paris étaient tenus, ce qui est souvent loin d’être le cas. Or, avec +1 °C enregistré depuis l’ère pré-industrielle, les effets du réchauffement sont déjà sensibles. Les cinq années depuis la signature de l’accord de Paris ont été les plus chaudes jamais enregistrées et « les feux, tempêtes et sécheresses poursuivent leurs ravages alors que les glaces fondent à un rythme sans précédent ».

Derrière ce sombre tableau, l’ONU veut voir une bonne nouvelle : la pandémie peut servir de leçon et le monde mettre en œuvre une véritable « relance verte » : soutien direct et massif aux infrastructures et technologies décarbonées, réductions des subventions aux énergies fossiles, fin des centrales à charbon, développement des « solutions basées sur la nature », reforestation d’envergure par exemple. Ce qui permettrait de « réduire jusqu’à 25 % les émissions attendues pour 2030 sur la base des politiques pré-Covid-19  » et donnerait 66 % de chances de contenir le réchauffement sous les 2° C.

Des émissions de CO2 trop importantes pour limiter le réchauffement climatique. © Jean Michel Cornu, AFP 

La pandémie offre l’opportunité d’une relance verte et équitable

Mais pour l’heure, malgré les centaines de milliards consacrés par les États au sauvetage de leurs économies, « la fenêtre pour utiliser les mesures de relance afin d’accélérer une transition bas-carbone a globalement été manquée, préviennent les auteurs. Sans un retournement de situation, les objectifs de l’Accord de Paris s’éloigneront un peu plus ».

Le PNUE encourage donc les États qui ont annoncé des engagements datés de « neutralité carbone » à mettre en œuvre sans attendre des stratégies pour les atteindre. Car la diplomatie climatique a elle aussi été perturbée par la pandémie et la COP26, qui devait recueillir les nouveaux engagements rehaussés, a dû être repoussée d’un an à novembre 2021. Même si les États doivent quand même soumettre leurs nouveaux engagements d’ici à la fin de l’année.

Voir aussi 10 % de l’humanité est responsable de plus de 50 % des émissions de CO2

« Les émissions des 1 % de la population mondiale la plus riche représentent le double de celles de la moitié la plus pauvre ».

L’ONU prévient aussi que « l’équité » dans les efforts sera « centrale » pour la réussite, puisque les émissions des 1 % de la population mondiale la plus riche représentent le double de celles de la moitié la plus pauvre.

Appels auxquels font écho des militants comme Tim Gore, responsable climat d’Oxfam International, qui appelle à une « relance verte et équitable », ou Jennifer Morgan, directrice de Greenpeace International enjoignant les gouvernants de « prouver qu’ils font tout ce qui est en leur pouvoir » en prenant des engagements à l’occasion de l’anniversaire de l’Accord de Paris.

« La pandémie est l’avertissement que nous devons d’urgence quitter notre chemin de développement destructeur, moteur des trois crises planétaires : changement climatique, perte de biodiversité et pollution, conclut la cheffe du PNUE. Mais elle constitue aussi clairement une opportunité (...) pour protéger notre climat et la nature pour les décennies à venir ».

Voir aussi Les émissions de gaz à effet de serre ne diminueront pas avant 2040

Pour en savoir plus : >>>

Nous nous dirigeons vers un réchauffement climatique de +2,5 °C à +4 °C

Article de Nathalie Mayer, publié le 23 juillet 2020

De quoi notre avenir climatique sera-t-il fait ? La question est de plus en plus brûlante. Et quarante ans après la publication d’une première fourchette de températures, des chercheurs apportent aujourd’hui enfin quelques précisions. Mauvaise nouvelle : les connaissances les plus récentes nous prévoient un réchauffement plus chaud que l’espéraient les climatologues.

Depuis le début de l’ère industrielle, la Terre s’est réchauffée de +1,2 °C. En cause : les émissions de gaz à effet de serre par les activités humaines. Au rythme actuel de ces émissions, les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) dans notre atmosphère seront doublés — par rapport à leur niveau préindustriel — d’ici 60 à 80 ans. Et alors, de combien devons-nous nous attendre à ce que notre Planète se réchauffe ?

Le saviez-vous ?

Aujourd’hui, le niveau de CO2 dans notre atmosphère est déjà de quelque 50 % plus élevé que celui de l’époque préindustrielle, c’est-à-dire, avant 1750. En 2019, les mesures de l’observatoire de Mauna Loa (Hawaï) montraient un niveau moyen de 411,4 parties par million (ppm).

Quarante ans que la question a été posée pour la première fois par le Conseil national de recherche des États-Unis (NRC). Et quarante ans que les climatologues y apportent une réponse trop vague pour être satisfaisante : de +1,5 à +4,5 °C. Une fourchette qui, à une extrémité, nous demandera simplement quelques adaptations à ce réchauffement climatique et à l’autre, nous conduira à la catastrophe.

Aujourd’hui enfin, des spécialistes du Programme mondial de recherche sur le climat (WCRP) sont parvenus à préciser les choses. Se basant à la fois sur les tendances du réchauffement que nous vivons fournies par des données satellites notamment, sur les dernières connaissances des effets de rétroaction, sur les modèles les plus récents et sur l’étude détaillée du climat passé, ils annoncent qu’avec une telle augmentation des niveaux de CO2dans l’atmosphère, nous devons nous attendre à un réchauffement climatique compris entre +2,3 à +4,5 °C.

Illustration - Les nouvelles estimations du Programme mondial de recherche sur le climat (WCRP) viendront appuyer le prochain rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) à paraître dans les prochains mois. © studioflara, Adobe Stock 

La coopération internationale comme seule solution

Ainsi, selon ces chercheurs, les chances pour que les températures augmentent de moins de 2 °C ne sont que de 5 %. Pour cela, il faudrait que les scientifiques soient embarqués sur plusieurs mauvaises pistes, des pistes non liées comme un comportement inattendu des nuages et des modèles de réchauffement des océans. Et, mauvaise nouvelle supplémentaire, le risque pour que les températures augmentent de plus de +4,5 °C reste, lui, compris entre 6 à 18 %.

Une estimation plus directe conclut, quant à elle, à une fourchette plus précise encore allant de +2,6 à +3,9 °C. Globalement, «  nos estimations rendent improbable le fait que la sensibilité du climat se situe à l’extrémité inférieure de la fourchette et confirment plutôt l’extrémité supérieure  », constate Gabi Hegerl, chercheur à l’université d’Édimbourg (Écosse) dans un communiqué du WCRP.

Une part importante du travail des chercheurs a consisté à s’assurer de l’indépendance des preuves recueillies. «  Comme si vous considériez la version mathématique d’une tentative de déterminer si un témoin d’un crime a été ou non influencé en entendant l’histoire d’un autre témoin  », explique Steven Sherwood, chercheur à l’université de Nouvelle-Galles-du-Sud (Australie). De quoi consolider leurs résultats.

«  Ces résultats témoignent de l’importance de la recherche interdisciplinaire et soulignent parfaitement comment la coopération internationale peut résoudre nos problèmes les plus épineux, déclare le professeur Eelco Rohling, de l’université nationale australienne. Si les décideurs peuvent trouver le même objectif et le même esprit de coopération, cela nous donnera l’espoir de pouvoir éviter le pire  ».

Réchauffement climatique : de nouveaux modèles prévoient jusqu’à +7°C en 2100 !

L’amélioration des outils de calcul a permis à des scientifiques français d’affiner et de produire de nouvelles simulations. Leur conclusion : le réchauffement climatique sera bien plus radical que ne le prédisent les modèles actuels. Parmi les scénarios, qui serviront de base au Giec, le plus optimiste exige d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060 sur l’ensemble de la Planète. 

Article de Futura avec l’AFP paru le 22/09/2019

Illustration - Le réchauffement climatique sera difficile à maintenir en dessous de 2 °C en 2100. Les prévisions du Giec étaient trop optimistes. © Nasa 

Le réchauffement climatique s’annonce plus prononcé que prévu, quels que soient les efforts faits pour le contrer, ont averti mardi des scientifiques français qui présentent de nouvelles simulations climatiques qui serviront de base au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Une centaine de chercheurs et d’ingénieurs, notamment du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et de Météo-France, ont participé à ces travaux. Ils viendront alimenter le sixième rapport d’évaluation du groupe des experts de l’ONU sur le climat, prévu pour 2021-2022.

Les scientifiques français ont produit deux modèles climatiques différents, ensuite soumis à plusieurs scénarios socio-économiques. «  Dans le pire des scénarios considérés, la hausse de température moyenne globale atteint 6,5 à 7 °C en 2100  », selon une présentation. Ce scénario repose sur une croissance économique rapide alimentée par des énergies fossiles.

Dans le dernier rapport du Giec de 2014, le pire scénario prévoyait +4,8 °C par rapport à la période pré-industrielle. >>> Voir cette vidéo

Nécessité d’une forte coopération internationale

Le scénario le plus optimiste, « marqué par une forte coopération internationale et donnant priorité au développement durable » permet de rester sous l’objectif des 2 °C de réchauffement, mais «  tout juste, [avec] un effort d’atténuation (...) important, et au prix d’un dépassement temporaire de l’objectif de 2 °C au cours du siècle  ». L’Accord de Paris sur le climat de 2015 prévoit de limiter le réchauffement de la planète bien en-dessous de 2 °C, voire 1,5 °C. Les engagements jusqu’à présent pris par les États conduiraient à +3 °C.

Le scénario le plus optimiste « implique une diminution immédiate des émissions de CO2 jusqu’à atteindre la neutralité carbone à l’échelle de la planète vers 2060, ainsi qu’une captation de CO2 atmosphérique de l’ordre de 10 à 15 milliards de tonnes par an en 2100  », ce que la technologie ne permet pas de faire actuellement.

Vidéo 1:21:55 - La conférence de presse. © CNRS, YouTube

Des politiques climatiques à mettre en œuvre dès maintenant

«  La température moyenne de la planète à la fin du siècle dépend donc fortement des politiques climatiques qui seront mises en oeuvre dès maintenant et tout au long du XXIe siècle  », insistent le CNRS, Météo-France et le CEA. Ce réchauffement plus important va dans le même sens que d’autres modèles étrangers. « Cela pourrait s’expliquer par une réaction plus forte du climat à l’augmentation des gaz à effet de serre anthropique que dans les simulations de 2012, mais les raisons de cette sensibilité accrue et le degré de confiance à y apporter restent à évaluer  », selon un communiqué.

Les scientifiques français s’étaient pliés pour la dernière fois à cet exercice en 2012. Entretemps, leurs outils se sont améliorés. « Nous avons des meilleurs modèles, a expliqué Olivier Boucher, directeur de recherche au CNRS, à l’AFP. Comme les capacités de calcul augmentent, nous avons affiné la résolution et nous avons aussi des modèles qui représentent mieux le climat actuel ».

Grâce à cette échelle plus fine, les chercheurs ont mieux modélisé les conséquences du réchauffement climatique en Europe de l’Ouest, en s’intéressant aux vagues de chaleur. « L’intensité et la fréquence des vagues de chaleur ont augmenté ces dernières décennies. Cette tendance va se poursuivre au moins dans les deux décennies qui viennent, quel que soit le scénario considéré ».

Réchauffement climatique : les prévisions du Giec étaient trop optimistes

D’ici 2100, la Terre pourrait se réchauffer de 15 % de plus que la pire des prédictions du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Ces dernières étaient donc trop optimistes. Pour espérer rester sous les 2 °C, il faudra réduire encore plus les émissions de gaz à effet de serre par rapport à ce qui était prévu.

Article de Futura avec l’AFP, publié le 8 décembre 2017

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), l’organe scientifique de référence sur le réchauffement, a publié en 2014 un éventail de scénarios prédisant le réchauffement climatique à la fin du XXIe siècle en fonction du volume des émissions de gaz à effet de serre.

Patrick Brown et Ken Caldeira, climatologues à l’Institut Carnegie de l’université de Stanford, en Californie (États-Unis), estiment, dans une étude publiée dans la revue Nature, que « le réchauffement climatique sera probablement plus important » que les pires modèles du Giec. Pointant du doigt le degré d’incertitude des scénarios climatiques, ils notent que les modèles les plus pessimistes, qui supposent une augmentation des émissions de gaz à effet de serre tout au long du siècle, prévoient une augmentation des températures entre 3,2 et 5,9 °C d’ici 2100 par rapport à la période préindustrielle.

Le réchauffement serait pire que prévu

Dans l’objectif de rétrécir cette large fourchette, l’étude introduit dans les modèles des données liées à l’observation par satellite de l’énergie solaire absorbée ou renvoyée par la Terre. Et elle « élimine la partie basse de cette fourchette », concluant que « le réchauffement le plus probable est d’environ 0,5 °C plus important que ce que suggère le modèle brut » du Giec concerné, résume le communiqué de Carnegie.

À ce stade, le monde a gagné près de 1 °C, selon les scientifiques. Moins d’un degré qui a suffi à provoquer plus de précipitations, un rétrécissement de la banquise, une acidification des océans et une augmentation de leur niveau moyen. « Nos résultats indiquent que parvenir à n’importe quel objectif de stabilisation de la température mondiale nécessitera des réductions plus importantes des émissions de gaz à effet de serre que celles précédemment calculées », écrivent les auteurs de l’étude. L’accord de Paris de 2015 prévoit de limiter en deçà de 2 °C la hausse moyenne de la température mondiale par rapport aux niveaux d’avant la Révolution industrielle, voire de 1,5 °C.

Rapport Giec : enfin la reconnaissance mondiale du réchauffement climatique

Article de Jean-Luc Goudet paru le 6 avril 2007

Cette fois, c’est fait. Les experts mondiaux du climat ont validé le quatrième rapport sur l’environnement proposé par le Giec. La Commission européenne a salué le travail mais il a fallu de subtiles tractations pour éviter des mots qui fâchent dans certains pays.

Pour que le quatrième rapport du Groupe intergouvernemental du climat (Giec) rédigé par des experts de l’ONU soit publié, il fallait l’accord de toutes les nations. En discussion depuis lundi à Bruxelles, le rapport a été publié, donc validé, ce vendredi 6 avril 2007.

Ce rapport, plus alarmant que les trois précédents, a de quoi inquiéter et, surtout, met de nombreux pays devant leurs responsabilités. On connaissait déjà son premier volet, scientifique, publié en février, qui indiquait pour 2100 une hausse probable de la température moyenne de 2 à 4,5 degrés et une montée du niveau des océans de 19 à 58 centimètres.

Dans le reste du rapport, les experts du Giec énoncent les effets de ces modifications :

  • Au-delà de 2 à 3 degrés de plus qu’en 1990, le réchauffement aura des impacts négatifs sur toutes les régions du globe.
  • Au-delà de 1,5 à 2,5 °C de plus, de 20 à 30 % des espèces animales et végétales risquent de disparaître.
  • Le nombre de victimes d’inondations pourraient augmenter de deux à sept millions de personnes chaque année.
  • En 2080, sécheresses, dégradation et salinisation des sols conduiront 3,2 milliards d’hommes à manquer d’eau et 600 millions à souffrir de la faim.
  • Les conséquences de ces inondations seront plus graves là où la pression démographique s’accentue et dans les grands deltas d’Afrique de l’Ouest, d’Asie ou du Mississippi.
  • « Les populations pauvres, même dans des sociétés prospères, sont les plus vulnérables au changement climatique » ont ajouté les experts pendant la conférence de presse.
    Chipotages politiques

Le débat s’est clairement déplacé du terrain scientifique sur le terrain politique. Les débats ont bien montré les réticences des uns et des autres, ainsi que les points qui font mal. L’Arabie Saoudite, la Chine, les États-Unis et la Russie ont chacun contesté tel ou tel paragraphe qui semblait gêner leurs intérêts.

La Chine, d’après l’Agence France Presse, voulait retirer l’expression « très élevé » dans la phrase annonçant « le risque très élevé, basé sur de nombreuses observations et preuves dans tous les pays et la plupart des océans, que de nombreux systèmes naturels soient affectés par les changements climatiques. »

Quant aux États-Unis, ses représentants (toujours selon l’AFP) ont fait supprimer un passage prédisant que l’Amérique du Nord « devrait être localement confrontée à de graves dommages économiques et à des perturbations substantielles de son système socio-économique et culturel ».

Ironie du sort, c’est le moment qu’a choisi une équipe de treize chercheurs américains et israéliens, dirigée par Richard Seager, climatologue au Lamont Doherty Earth Observatory (New York), pour publier dans Science une étude alarmante sur l’évolution probable du climat dans le sud-ouest des Etats-Unis et au Mexique. Selon ces chercheurs, il faut s’attendre à une baisse de l’ordre de 15 % de l’humidité dans ces régions au cours des trois prochaines décennies. Et de prédire le retour régulier des catastrophiques phénomènes météorologiques appelés American Dust Bowl qui ont ravagé l’agriculture, déjà en crise, dans les années 1930. Une forte sécheresse s’était alors abattue sur la région des grandes plaines au centre des Etats-Unis et avait mis à mal les cultures avant de provoquer une importante érosion éolienne et de puissantes tempêtes de poussière. « Durant le Dust Bowl, souligne Richard Seager dans Naturela baisse d’humidité n’a été que de 15 %. »

Une tempête de poussière dans la région de Prowers, dans le Colorado, en 1937, à l’époque du Dust Bowl. © Western History Collection, University of Oklahoma - Visiblement, il ne suffira pas d’effacer un paragraphe pour écarter le danger… On peut remarquer aussi que cet épisode du Dust Bowl avait causé un tel traumatisme que d’énergiques mesures avaient été prises pour améliorer les pratiques agricoles (le labourage excessif a notamment été mis en cause), que l’écologie est devenue une science à part entière et qu’une certaine conscience de l’environnement est alors apparue.Côté européen, l’accueil a été au contraire enthousiaste. La Commission européenne a salué le rapport. Stavros Dimas, le Commissaire européen, a affirmé que le texte « plaidait en faveur de l’objectif fixé par l’Union européenne, à savoir de limiter le réchauffement planétaire à 2° C au maximum au-dessus de la température de l’ère préindustrielle ». Les 27 pays de l’Union européenne ont décidé le mois dernier une série de mesures, notamment l’augmentation de la part des énergies renouvelables et la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 20 % d’ici 2020 par rapport à 1990. 

Autres lectures :

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Le communiqué du Programme mondial de recherche sur le climat (en anglais)

An assessment of Earth’s climate sensitivity using multiple lines of evidence

Greater future global warming inferred from Earth’s recent energy budget

Rapport 2020 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions

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Futura, Explorer le monde

©2001-2020 Futura-Sciences, tous droits réservés - Groupe MadeInFutura – Source : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-accord-paris-5-ans-monde-dirige-vers-rechauffement-3-c-10644/

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1.
Le pacte de Paris sur le climat a 5 ans. Est-ce que ça marche vraiment ?

Traduction du décembre 2020 par Jacques Hallard d’un article de Warren Cornwall (Photo) diffusé le 11 décembre 2020 par ‘sciencemag.org’ sous le titre : « The Paris climate pact is 5 years old. Is it working ?  » ; il est disponible sur ce site : https://www.sciencemag.org/news/2020/12/paris-climate-pact-5-years-old-it-working

https://www.sciencemag.org/sites/default/files/styles/inline__450w__no_aspect/public/paris_1280p.jpg?itok=xMFH8Io2

Photo – En 2015, les lumières de l’Arc de Triomphe annonçaient la signature de l’accord de Paris pour lutter contre le changement climatique. Mais le pacte a produit des résultats mitigés. Geoffroy Van Der Hasselt/Anadolu Agency/Getty Images Lorsque les dirigeants mondiaux ont célébré la conclusion d’un accord historique sur le changement climatique à Paris en décembre 2015, la Tour Eiffel et l’Arc de Triomphe ont été illuminés par des projecteurs verts et le message « L’Accord de Paris c’est fait ! » (l’accord de Paris est fait !). Aujourd’hui, cinq années tumultueuses plus tard, un nouveau slogan pourrait être « travail en cours ».Ce sera le message implicite envoyé demain lorsque les nations se réuniront - virtuellement - pour revenir sur ce que l’accord de Paris a accompli au cours de sa première demi-décennie et, plus important encore, pour dévoiler de nouveaux engagements pour réduire davantage les émissions liées au réchauffement de la planète. Bien que les analystes affirment que le pacte a contribué à progresser vers son objectif d’empêcher les températures mondiales moyennes d’augmenter de 2 ° C au-dessus des niveaux préindustriels, cet effort est également assombri par de nombreuses preuves que de nombreux pays ne tiennent pas les promesses qu’ils ont faites en 2015. Et même si les nations avaient tenu ces promesses, certains chercheurs prévoyaient que les températures mondiales augmenteraient de 2,6 ° C d’ici la fin du siècle, soulignant la nécessité d’une action plus énergique.Si une note est attribuée au pacte de Paris « en fonction de la perspective d’atteindre un objectif de 2 ° C, de ce point de vue, c’est probablement un D ou un F », explique Michael Oppenheimer, climatologue et expert politique à l’Université de Princeton. Mais en même temps, dit-il, le pacte a fait une « réelle différence » en aidant à faire du changement climatique « une préoccupation majeure de tous les pays ».L’accord de Paris est un hybride inhabituel d’ambitions montantes et de peu de mécanismes d’application. Tous les pays du monde se sont engagés à prendre des mesures pour maintenir les augmentations de température mondiale « bien en dessous » de 2 ° C d’ici 2100. Pour ce faire, il faudrait sevrer des combustibles fossiles pour l’énergie et les transports, mettre fin à la perte de forêts, revoir la production alimentaire, et trouver des moyens d’aspirer les gaz à effet de serre de l’atmosphère. Pourtant, pour atteindre cet objectif, les pays ont été autorisés à proposer leurs propres objectifs et des plans pour les atteindre. Un échec est assorti de quelques sanctions concrètes.Signes de progrèsL’idée était de créer une structure dynamique qui pourrait évoluer avec les changements dans les économies nationales, la technologie et la volonté politique, a déclaré Christiana Figueres, qui dirigeait le bureau des Nations Unies qui a coordonné les pourparlers menant à l’accord de Paris. Cette flexibilité, a-t-elle noté, a récemment permis à un certain nombre de pays de renforcer leurs engagements initiaux en promettant de réduire à zéro leurs émissions climatiques nettes d’ici 2050. L’Union européenne, le Canada, la Corée du Sud, le Japon, l’Afrique du Sud et le Royaume-Uni ont tous ont fait cet engagement. Le président élu américain Joe Biden a approuvé l’objectif et a promis de faire de la lutte contre le changement climatique une pièce maîtresse de sa présidence. Dans le même temps, la Chine - la plus grande source d’émissions au monde - a déclaré qu’elle réduirait la pollution climatique plus rapidement que prévu initialement, en visant la neutralité carbone d’ici 2060.’Nous constatons constamment les progrès de la mise en œuvre de l’accord de Paris’, a déclaré Figueres lors d’une conférence de presse tenue plus tôt cette semaine avant le sommet de samedi, qui devait se tenir à Glasgow, au Royaume-Uni, avant que la pandémie ne force son annulation. « Pas aussi vite que nous le souhaitons, mais cela va définitivement de l’avant. »Certains signes indiquent également que les pics de température prévus pour la fin de ce siècle s’atténuent légèrement. Avant le sommet de Paris de 2015, les émissions mondiales étaient en passe de faire grimper les températures de 3,5 ° C d’ici 2100, selon les estimations du Climate Action Tracker, un consortium scientifique à but non lucratif. Maintenant, cette trajectoire s’est aplatie à 2,9 ° C.Ce changement est le résultat d’une combinaison de changements technologiques, économiques et politiques, déclare Bill Hare, physicien et PDG de Climate Analytics, une organisation à but non lucratif qui fait partie du consortium. Le coût des technologies d’énergie renouvelable, telles que l’énergie solaire, a chuté. La croissance économique a ralenti. Les réglementations, en particulier dans les pays européens, ont commencé à réduire les émissions. En Europe, les émissions ont chuté de 23% sous les niveaux de 1990 d’ici 2018. Vendredi, les dirigeants de l’UE ont convenu d’un plan de réduction de 55% d’ici 2030.Des revers émergentCes mesures prometteuses ont cependant été contrebalancées par des développements moins encourageants au cours des cinq dernières années. Le président Donald Trump, par exemple, a retiré les États-Unis de l’accord de Paris avec peu de sanctions. (Biden prévoit de le rejoindre.) Et de nombreux États américains qui se sont précipités pour lancer une version étatique des objectifs américains abandonnés par Trump sont également en deçà, selon une nouvelle analyse de l’Environmental Defence Fund (EDF). Même en tenant compte du ralentissement économique causé par la pandémie COVID-19, les chercheurs ont découvert que les États réduiraient probablement leurs émissions de seulement 18% par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2025. En revanche, les États-Unis sous l’ancien président Barack Obama avaient promis des réductions de 26%. % et 28%.« Je pense qu’il est plus facile de parler en rhétorique de l’importance du changement climatique que de faire le gros du travail de mise en place du cadre réglementaire garantissant réellement la diminution de la pollution », déclare Pam Kiely, directrice principale de la stratégie réglementaire d’EDF.Pendant ce temps, la Russie et le Brésil, deux autres pays clés pour faire face à la pollution climatique, ont largement déçu l’accord de Paris. Au Brésil, sous le gouvernement du président Jair Bolsonaro, la déforestation a explosé en Amazonie, libérant de grandes quantités de carbone qui avaient été stockées dans les arbres et sous terre.De tels développements ont permis aux émissions mondiales de gaz de réchauffement de continuer à atteindre un niveau record en 2019, selon un nouveau rapport de l’ONU. Cette année, la pandémie a provoqué une baisse à court terme de la pollution climatique alors que les économies ont faibli et que les gens ont évité de voyager et de travailler à domicile. Les émissions ont diminué d’environ 7% cette année par rapport à 2019, selon une nouvelle estimation d’une équipe internationale de scientifiques dans la revue Earth System Science Data. Mais les émissions devraient rebondir avec la reprise des économies.Et après ?Le mélange de tendances contrastées a fait que les progrès permis par l’accord de Paris ont été « très progressifs », dit Hare. Ainsi, pour rester en dessous du seuil de réchauffement de 2 ° C - ou en dessous de la limite de 1,5 ° C que les nations insulaires vulnérables jugent nécessaire pour empêcher la montée des mers d’avaler leurs communautés - les pays réunis lors du sommet de samedi devront s’engager à réduire davantage leurs émissions. « Ce qui doit se passer dans les prochaines années », dit Hare, « est quelque chose de beaucoup plus transformationnel. »Il n’est cependant pas clair que la volonté politique existe. Il y a des signes, par exemple, que de nombreux pays n’utiliseront pas les réductions d’émissions provoquées par la pandémie comme une occasion de donner un coup de pouce à leurs ambitions climatiques. Les pays les plus riches du monde, le G-20, ont alloué 12 billions de dollars pour faire face à la perturbation économique causée par COVID-19, mais seulement un quart des donateurs consacrent des fonds aux efforts de réduction des émissions de carbone, selon un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement. ’Nous n’avons jamais eu entre 10 [trillions] et 20 trillions de dollars, qui seront dépensés au cours des 24 prochains mois, jamais auparavant pour redémarrer l’économie mondiale’, a déclaré Andrew Steer, président du World Resources Institute, lors d’une conférence de presse cette semaine. . « Si nous investissons cela dans l’économie d’hier, nous commettons un péché mortel pour nos petits-enfants. »Les nations au sommet seront également confrontées à d’autres défis financiers. De nombreux pays développés de premier plan avaient annoncé une initiative visant à doubler les dépenses consacrées à la R&D sur les énergies propres d’ici cette année, une augmentation de 10 milliards de dollars par an. Jusqu’à présent, cependant, l’effort n’a augmenté les dépenses que de 4,9 milliards de dollars. Il est également difficile de savoir si les pays les plus riches réalisent cette année un financement public et privé annuel de 100 milliards de dollars précédemment promis pour des travaux liés au climat tels que des projets d’énergie renouvelable. (Les dépenses étaient passées à 79 milliards de dollars en 2018, l’année la plus récente disponible, contre 62 milliards de dollars en 2014, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques.)Pendant ce temps, l’horloge tourne. Aux taux actuels, selon un projet de suivi des émissions de carbone, le monde a 7 ans avant d’avoir épuisé son budget de carbone pour maintenir les augmentations de température en dessous de 1,5 ° C.Posté sous les rubriques : Climate European News Science and Policy - doi:10.1126/science.abg1263

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2.
Commémoration du cinquième anniversaire de l’Accord de Paris : Démonstration des « ambitions mondiales » de l’unité mondiale pour lutter contre le changement climatique - 13 décembre 2020 14:02 – Source : China News Network– Diffusé par ‘chinaqw.com’ - Traduction du 18 décembre 2020 par Jacques Hallard de l’article intitulé « 纪念《巴黎协定》达成五周年:彰显团结应对气候变化的全球 . » - China News Agency, Paris, 12 décembre (Reporter Li Yang).

Le 12 décembre 2020 est le cinquième anniversaire de l’Accord de Paris sur le changement climatique. La communauté internationale commémore ce moment historique à travers des occasions telles que le Sommet de l’ambition climatique et se réjouit de mobiliser davantage tous les secteurs de la société pour renforcer la réponse au changement climatique.

Le président français Macron a publié une courte vidéo sur les réseaux sociaux le même jour, passant en revue les efforts de la France pour lutter contre le changement climatique au cours des cinq années qui ont suivi la conclusion de l’Accord de Paris. Il a déclaré lors du Sommet Ambition Climat qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour atteindre les objectifs pertinents de l’Accord de Paris et que des mesures immédiates doivent être prises. Il a appelé tous les pays à travailler ensemble, à s’unir et à collaborer pour promouvoir un développement vert et durable.

http://www.chinaqw.com/cr/2020/1213/1117446396.jpgLe président français Macron.

L ’« Accord de Paris » avait été adopté à la Conférence de Paris sur le changement climatique le 12 décembre 2015. L’accord prévoit des dispositions pour la réponse mondiale au changement climatique après 2020. L’objectif à long terme de l’Accord de Paris est de contrôler l’augmentation moyenne de la température mondiale à moins de 2 degrés Celsius par rapport au niveau préindustriel, et de travailler dur pour contrôler l’augmentation de la température à moins de 1,5 degrés Celsius.

De nombreux experts estiment que les objectifs pertinents fixés par l’Accord de Paris peuvent être atteints grâce aux efforts de toutes les parties. La survenue de la nouvelle épidémie de pneumonie de la couronne a un impact subtil sur la réalisation des objectifs connexes. Selon un rapport de recherche publié cette semaine, en raison de l’épidémie, les émissions mondiales de gaz à effet de serre de cette année ont été réduites d’environ 2,4 milliards de tonnes, une baisse de 7% par rapport à 2019, la plus forte baisse jamais enregistrée.

Bien que la baisse des émissions de gaz à effet de serre soit considérée comme un phénomène temporaire et que les émissions devraient rebondir en 2021, de nombreux pays ont donné la priorité aux projets économiques à faible émission de carbone, verts et respectueux de l’environnement dans leurs plans de relance économique. Le concept de développement durable en réponse au changement climatique devient de plus en plus populaire

Cependant, étant donné que les gouvernements de divers pays réagissent pleinement à la nouvelle épidémie de pneumonie de la couronne, il est difficile pour tous les secteurs de la société de se concentrer dans une certaine mesure sur les questions de changement climatique. La 26e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques est reportée à l’année prochaine, et les négociations sur le changement climatique sur les règles de mise en œuvre de l’Accord de Paris ont encore un long chemin à parcourir. Il est donc temps de retrouver « l’ambition climatique » en ce moment et d’accroître la confiance de la communauté internationale dans l’action climatique.

La nouvelle pandémie de COVID-19 (« pneumonie à couronne » pour les Chinois) a déclenché une réflexion profonde sur la relation entre l’homme et la nature, et l’avenir de la gouvernance climatique mondiale a attiré plus d’attention. Fabius, président de la Conférence de Paris sur le changement climatique et ancien ministre français des Affaires étrangères, a déclaré lors du (Sommet Ambition Climat’ que tous les secteurs de l’économie et de la société doivent être transformés pour s’adapter et répondre au changement climatique, et à travers le ’plan de relance vert’, la lutte contre la pandémie et la neutralité carbone doivent être réalisées simultanément.

Fabius a souligné qu’il n’y a pas de « vaccin » mais un « antidote » pour lutter contre le réchauffement climatique. L’« antidote » est la mise en œuvre conjointe et ferme de l’Accord de Paris à l’échelle mondiale. Les gens doivent avoir des « ambitions climatiques » et agir.

La Chine a apporté une contribution importante à la conclusion de l’Accord de Paris et est également un acteur actif dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Le président chinois Xi Jinping a annoncé en septembre de cette année que la Chine augmenterait ses contributions déterminées au niveau national, adopterait des politiques et des mesures plus efficaces, s’efforcerait d’atteindre le pic des émissions de dioxyde de carbone d’ici 2030 et s’efforcerait d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060.

La Chine et la France coopèrent activement dans le domaine du changement climatique. Le président français Macron a salué les engagements de l’UE et de certains pays en faveur de la neutralité carbone lors du sommet ‘Climate Ambition’, et a spécifiquement mentionné « l’excellente coopération » de la France et de la Chine dans la promotion de l’accord de Paris au cours de ces dernières années.

Les chefs d’État chinois et français ont déclaré qu’ils défendraient conjointement le multilatéralisme, s’uniraient pour lutter contre le changement climatique, soutiendraient le succès du sommet sur l’ambition climatique et du sommet « One Planet » en janvier de l’année prochaine, et qu’ils mobiliseraient la communauté internationale pour participer plus activement à la 15e Convention sur la diversité biologique de l’année prochaine. La Conférence des Parties, la 26e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et la 7e Conférence mondiale sur la conservation de la nature ont promu l’important programme international susmentionné pour obtenir des résultats positifs.

Rédacteur en charge de cet article : Xu Wenxin】

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3.
Accord de Paris sur le climat – « Abaisser la fièvre du monde » - Traduction du 18 décembre 2020 par Jacques Hallard de l’article intitulé « Das Fieber der Welt senken » – Par Antje Passenheim (photo), ARD Studio New York -12.12.2020 à 8h09 - Illustration

La plupart des États conviennent que le temps presse pour la protection du climat. Ce qu’ils veulent faire contre le réchauffement climatique, ils le présentent au sommet virtuel de l’ONU sur le climat. L’UE aspirait à une lueur d’espoir.

L’horloge climatique tourne et l’Union européenne est en bonne voie avec son nouvel objectif. Olof Skoog, l’ambassadeur de l’UE auprès des Nations unies, est satisfait. Il pense que les résolutions sont bonnes. « Il y a trois choses à noter » : d’abord l’horizon de 2030, puis les 55 pour cent et enfin l’expression mot ’au moins’.

Les États membres de l’UE s’y sont engagés à la dernière minute pour réduire leurs émissions de CO2 d’au moins 55% d’ici 2030. L’année de référence est 1990. La cible ajustée va beaucoup plus loin qu’auparavant. « C’est un objectif énorme et c’est exactement ce que le secrétaire général de l’ONU a demandé », explique Olof Skoog.

Mais demander est un euphémisme ; le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait carrément plaidé. Que l’humanité mette enfin fin à sa guerre contre l’environnement, puisse resserrer ses objectifs climatiques face aux incendies de forêt dévastateurs, aux inondations et aux ouragans. Lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, Guterres avait averti : « Le monde a une forte fièvre - il brûle en ce moment ».

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président du Conseil Charles Michel et la chancelière allemande Angela Merkel présentent les résultats du sommet de l’UE à Bruxelles. | Source de l’image : REUTERS

Solde au sommet de l’UE - Après l’accord, c’est avant tout sa mise en œuvre

Photo de la tribune - Au sommet de l’UE, le budget et la protection du climat ont été convenus - d’autres points sont restés faibles. Pour en savoir plus (en allemand)> https://www.tagesschau.de/ausland/eu-gipfel-bilanz-101.html

Un sommet anniversaire important

Depuis l’accord de Paris sur le climat, les émissions mondiales de CO2 ont continué d’augmenter chaque année, tout comme la température de la terre. Il a été convenu de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré si possible - par rapport à l’ère préindustrielle. Au lieu de cela, les températures moyennes sur terre ont déjà augmenté d’environ 1,2 degré. Une partie de l’Accord de Paris sur le climat est que les partenaires contractuels réajustent leurs objectifs encore et encore.

Le sommet de l’ONU d’aujourd’hui à l’occasion de l’anniversaire de l’accord sur le climat est extrêmement important, a déclaré l’ambassadeur allemand à l’ONU Christoph Heusgen : « Il y a cinq ans, les États du monde se sont réunis pour s’entendre sur des objectifs ambitieux. Nous savons depuis lors à quel point il est important. à quel point les problèmes sont urgents. Nous ne devons pas perdre de temps. Nous devons aiguiser encore plus nos objectifs ».

Plus qu’un simple pouvoir symbolique

La chancelière Angela Merkel expliquera également comment elle l’envisage par message vidéo. Environ 70 chefs d’État et de gouvernement présenteront leurs plans et leurs progrès en matière de protection du climat. Seuls ceux qui ont quelque chose à dire devraient avoir leur mot à dire. Cependant, contrairement à d’autres sommets sur le climat, il n’y aura pas de débat.

Néanmoins, le sommet émet plus qu’une simple puissance symbolique, déclare l’ambassadeur de l’UE Olof Skoog - à condition que les États mettent en œuvre leur annonce. En tant que l’une des économies les plus modernes du monde, l’UE pourrait montrer l’exemple par ses actions. « Si nous montrons qu’il est possible de combiner croissance économique et respect de l’environnement, alors c’est un bon exemple pour le reste du monde », explique Olof Skoog.

Il espère que cela pourrait éventuellement lancer une nouvelle compétition. Entre autres, entre la Chine et les États-Unis, dont le futur gouvernement sous Joe Biden veut rejoindre l’accord de Paris sur le climat. Des représentants du monde des affaires et de la société civile sont également présents au sommet virtuel de New York. Le patron d’Apple, Tim Cook, se veut un orateur, par exemple. La réunion est destinée à préparer la conférence sur le climat de la COP26 à Glasgow l’année prochaine.

Indice de protection du climat - Pionniers : la Suède – Amélioration en Allemagne :en termes de protection du climat, l’Allemagne est passée de la 23e à la 19e place par rapport à l’année précédente… - Pour en savoir plus en allemand > Klimaschutz-Index- Schweden Vorreiter - Deutschland verbessert - Deutschland kletterte beim Klimaschutz im Vergleich zum Vorjahr von Rang 23 auf Rang 19.mehr

Le monde a de la fièvre : réunion virtuelle sur le climat à l’ONU - Antje Passenheim, ARD New York - 11 décembre 2020 23h40 - Téléchargez le fichier audio > Download der Audiodatei - Source : https://www.tagesschau.de/ausland/klimaschutz-index-105.html - Deutschlandfunk a rapporté sur ce sujet le 12 décembre 2020 à 6h26.

En savoir plus sur ce sujet : Klimakonferenz COP26 im kommenden Jahr in Glasgow vorbereiten. Die Welt hat Fieber : Virtuelles Klima-Treffen bei den UN - Antje Passenheim, ARD New York - 11.12.2020 23:40 Uhr - Haut du formulaire

Download der Audiodatei > Ogg Vorbis http://media.tagesschau.de/audio/2020/1211/AU-20201211-2340-4000.ogg

Mehr zu diesem Thema – Pour en savoir plus sur ce même thème (en allemand) :

Nachrichtenatlashttps://www.tagesschau.de/atlas/#le... - Atlas des nouvelles | USA | New York

EU-Gipfelbilanz : Klima, Rechtsstaat und Sanktionen, 11.12.2020 - Bilan du sommet de l’UE : climat, État de droit et sanctions, 11 décembre 2020

Aktivisten weltweit demonstrieren für mehr Klimaschutz, 11.12.2020 - Des militants du monde entier manifestent pour plus de protection du climat, le 11 décembre 2020

Virtuelles UN-Klimatreffen, Antje Passenheim, ARD New York - Réunion virtuelle des Nations Unies sur le climat, Antje Passenheim, ARD New York | l’audio

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Rubrique B – Point sur les émissiosn de gaz à effet de serre

4.
Les émissions mondiales de CO2 ont encore augmenté en 2019 Posté le 4 décembre 2019 par Matthieu Combe dans ‘techniques-ingenieur.fr’ Environnement

Le rapport annuel 2019 de l’organisation ‘Global Carbon Project’ dévoile que les émissions mondiales de CO2 dues à la combustion des énergies fossiles ont encore augmenté de 0,6 % cette année.

En 2019, les émissions mondiales de CO2 dues à la combustion des énergies fossiles ont encore augmenté de 0,6 %. «  Le ralentissement de la croissance en 2019 correspond aux tendances de la dernière décennie », note leGlobal Carbon Project à l’origine de ces calculs, en collaboration avec les universités anglaises d’East Anglia et d’Exeter. « Les émissions mondiales de CO2 d’origine fossile ont augmenté en moyenne de 0,9 % par an depuis 2010, soit moins que les 3 % enregistrés dans les années 2000. »

La croissance des émissions ralentit, mais cela est très loin d’être suffisant à un moment où les émissions doivent très fortement diminuer. Depuis l’Accord de Paris, les émissions mondiales dues à la combustion des énergies fossiles ont augmenté de 4 %. Celles dues à la consommation de charbon ont baissé de 0,9 % en 2019, notamment grâce au recul dans l’Union européenne et aux États-Unis. Mais elles ont été compensées par la croissance de l’utilisation du gaz naturel (+2,6 %) et du pétrole dans les transports (+0,9 %) dans le monde. Les émissions mondiales de CO2 dues à la combustion des énergies fossiles atteignent ainsi 37 milliards de tonnes de CO2. En particulier, elles ont augmenté de 2,6 % en Chine et de 1,8 % en Inde. Elles ont diminué de 1,7 % aux États-Unis et dans l’Union européenne.

D’autres émissions en hausse

Selon de premières estimations, les émissions dues à la déforestation par le feu et d’autres changements d’affectation des sols ont atteint 6 milliards de tonnes de CO2 en 2019. C’est environ 0,8 milliard de tonnes de plus qu’en 2018. Cette hausse est en partie liée à la recrudescence des incendies en Amazonie et en Indonésie. Au total, les émissions de CO2 dues aux activités humaines atteindraient donc 43 milliards de tonnes en 2019.

La concentration atmosphérique de CO2 a atteint 407,4 parties par million (ppm) en 2018 en moyenne. Elle devrait atteindre une moyenne proche de 410 ppm sur l’année 2019. Un niveau 47 % au-dessus des niveaux préindustriels.

Quelle est la répartition selon les secteurs ?

‘Global Carbon Project’ estime qu’environ 45 % des émissions mondiales de CO2 d’origine fossile proviennent du secteur de l’énergie, principalement de la production d’électricité et de chaleur. 22 % sont à attribuer à l’industrie, comme la production de métaux, les produits chimiques et l’industrie manufacturière. Les transports terrestres, les transports maritimes nationaux et l’aviation représentent 20 %, tandis que les transports maritimes internationaux et l’aviation en représentent 3,7 %. Les 9,3 % restants incluent des émissions complémentaires provenant de secteurs tels que les bâtiments, l’agriculture, la pêche et l’armée.

Malgré une faible baisse d’utilisation du charbon, ce combustible reste la première source des émissions d’origine fossile, environ 40 %. « Brûler du gaz émet environ 40 % moins de CO2 que le charbon par unité d’énergie, mais il ne s’agit pas d’un combustible à faible émission de carbone », rappelle Global Carbon Project. Si remplacer le charbon par du gaz diminue les émissions à court terme, cela ne peut être qu’une solution transitoire, car toutes les émissions de CO2 devront diminuer rapidement si les pays veulent atteindre la neutralité carbone.

Pour aller plus loin - Dans l’actualité

Nos partenaires - AI Paris 2020

Source : https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/les-emissions-mondiales-de-co2-ont-encore-augmente-en-2019-73425/

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5.
Le confinement a (un peu) freiné les émissions de CO2 Par Nathan Binet — 21 octobre 2020 à 06:35 – Document ‘liberation.fr’

Les mesures de lutte contre la pandémie ont bien permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais moins qu’on l’aurait pensé.

L’imaginaire collectif est encore empreint des images relayées dans les médias et sur les réseaux sociaux pendant le confinement : rues vidées de toute présence humaine, apparition timide d’animaux sauvages, silence soudain du fait de l’absence de trafic urbain… Comme l’impression que le monde s’était arrêté de tourner. Ces images suggèrent que le ralentissement des activités humaines aurait mis un coup d’arrêt aux émissions polluantes. Mais les chiffres sont plus nuancés et témoignent plutôt d’un repli relatif. 

Infographie : les émissions de CO2 mondiales en 2019 et 2020

Du 1er janvier au 31 août 2020, les émissions mondiales de CO2 sont 6,5% inférieures à celles de 2019 sur la même période selon les chiffres du Carbon Monitor, un consortium de chercheurs climatiques issus du laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LCSE) et d’universités chinoises et californiennes. Avec WeDoData, une agence de datavisualisation, ces derniers produisent ces estimations depuis janvier 2019 en se basant sur les données issues de plusieurs pays, régions ou villes dans le monde. Elles concernent les émissions dans les secteurs de l’électricité, de la production industrielle, des transports terrestres, de l’aviation et du logement. 

Cette diminution du niveau d’émissions peut a priori sembler minime, mais elle n’en reste pas moins historique : elle équivaut tout de même aux émissions de l’Inde en 2020 sur la même période, et constitue une baisse sans précédent depuis 1900. Sur le seul mois d’avril, période où plus de 80 pays ont décrété des mesures de confinement total ou partiel concernant un peu moins de la moitié de la population mondiale, le niveau d’émissions est inférieur de 15% à celui de 2019. 

Seulement -2 % en Chine

Tous les pays n’ont pas adopté des modalités de confinement homogènes, ce qui s’est traduit par un ralentissement plus ou moins prononcé des émissions de CO2. Et une fois ce confinement, qui a duré en moyenne deux mois, levé, l’activité économique a repris, même partiellement.

Les Etats-Unis, où il n’existait pas de confinement général, représentent 15% des émissions mondiales sur cette période. Même si in fine, ils contribuent à près d’un tiers de la baisse générale. La Chine, plus gros pays pollueur, à l’origine d’un tiers des émissions mondiales, a confiné sa population en premier et a aussi été la première à redémarrer son économie. Dans la suite de l’année, ses émissions sont remontées à des niveaux supérieurs à ceux de 2019 : globalement, elles n’ont baissé que de 2%. 

D’autres ont connu un véritable coup d’arrêt dans leurs émissions polluantes, comme en Europe, où plusieurs pays ont mis en place un confinement général : en Espagne, elles ont diminué de près d’un cinquième sur l’ensemble de la période. Si l’on prend le mois d’avril seul, la France et l’Espagne ont vu leurs émissions diminuer de près de 40%, tandis que le Royaume-Uni, l’Italie et l’Allemagne ont connu une baisse de plus d’un quart par rapport à 2019. 

En avril 2020, c’est d’ailleurs l’Inde qui a connu le repli le plus important : il frôle la moitié de ses émissions de l’année précédente. Si ces écarts sont plutôt spectaculaires, ces pays représentent à peine 1% du total des émissions mondiales. Ce repli n’a donc qu’une incidence minime : l’ensemble des pays membres de l’Union Européenne (Royaume-Uni inclus) n’a contribué qu’à un petit point des 6,5% de la baisse générale en 2020.

Infographie : évolution des émissions CO2 par secteur entre 2019 et 2020

Regarder pays par pays met en évidence des situations où les émissions ont chuté de manière spectaculaire au mois d’avril, là où les logiques de confinement différenciées viennent lisser les données au niveau mondial. Dans le détail, on s’aperçoit que tous les secteurs d’émissions n’ont pas été touchés de manière équivalente. Le plus affecté, c’est évidemment celui de l’aviation, puisque de nombreux pays ont décidé de fermer leurs frontières pour freiner la propagation de l’épidémie : les émissions dues aux vols ont chuté de plus d’un tiers entre janvier et août 2020, et même de deux tiers en avril.

Les plus touchés n’étaient pas les gros pollueurs

Le transport routier a été affecté dans une moindre mesure : ses émissions ont tout de même diminué de près de 40% en avril, témoignage des restrictions concernant les déplacements, mais seulement de 17% sur l’ensemble de la période. Les autres secteurs sont moins concernés par les baisses d’émissions. Prendre ces dernières pôle par pôle biaise notre représentation, car elle n’est pas pondérée par leur importance dans le total : si le secteur de l’aviation est celui pour lequel on observe le repli le plus important, il représentait 2,8% des émissions globales de CO2 en 2019 selon l’AIE (Agence internationale de l’énergie), ce qui relativise l’incidence d’une telle diminution, aussi spectaculaire soit-elle. 

A l’inverse, le secteur des transports routiers a contribué à la moitié de la baisse des émissions. Même chose pour l’électricité, qui, même si ses émissions n’ont baissé que de 1,5%, contribue finalement à un quart du repli total. On observe que ce ne sont pas forcément les secteurs qui ont été le plus touchés par le ralentissement des activités humaines qui, à l’origine, étaient les plus polluants ; la production d’électricité, les transports et l’industrie totalisent plus de 80% des émissions de gaz à effet de serre, selon l’AIENathan Binet

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liberation.fr - SurelevationConseil

Source : https://www.liberation.fr/terre/2020/10/21/le-confinement-a-un-peu-freine-les-emissions-de-co2_1802849

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6.
Environnement - Covid-19 : chute historique des émissions de CO2 au premier semestre 2020 15/10/2020 - Mise à jour 30/11/2020 – Document ‘linfodurable.fr’ - Avec AFP.- Photo ©fotorince/Shutterstock

Selon une étude, le premier semestre 2020 a été marqué par une chute sans précédent des émissions de CO2. Les restrictions liées à la crise sanitaire ont engendré cette baisse de 8,8 % par rapport à l’année précédente, plus importante encore que celles enregistrées durant la Seconde Guerre mondiale ou le krach boursier de 2008, estime les experts.

L’épidémie de coronavirus aura effectivement entraîné avec elle une chute spectaculaire des émissions de CO2 au premier semestre de l’année. Selon une étude publiée ce 14 octobre dans la revueNature Communications, les mesures de restrictions mises en place à travers le monde ont permis d’enregistrer une baisse plus importante encore qu’en 2008 lors de la crise financière ou encore dans les années 40 lors de la Seconde Guerre mondiale - même si le niveau moyen des émissions est aujourd’hui largement supérieur. Sur les six premiers mois de l’année, les émissions mondiales de CO2 ont chuté de 1551 millions de tonnes, soit 8,8 % par rapport à la même période l’année précédente, estiment les experts.

Chute des émissions liées aux transports, énergie, industrie...

L’équipe internationale de chercheurs chinois, japonais, français et américains attribue notamment cette baisse drastique aux secteurs des transports, de l’aviation ou encore de l’énergie. Pour interpréter ce phénomène, elle s’est basée sur les chiffres de la production électrique, du trafic de véhicules dans plus de 400 villes dans le monde, du nombre de vols ou encore de la production et la consommation, concluant au fait que cette chute était la plus importante dans l’Histoire récente. 

Les émissions liées au transport ont, elles, plongé de 40 %. Celles liées à la production d’énergie ont enregistré un déclin de 22 %. Enfin, l’industrie a chuté de 17 %. En outre malgré le confinement et le télétravail généralisé, les émissions liées au logement ont également décliné (à hauteur de 3 %) : les experts attribuent ce recul à un hiver anormalement doux sur l’ensemble de l’hémisphère Nord, qui a limité les besoins en chauffage.

Entraînées par le déconfinement de la plupart des pays, les émissions ont globalement renoué avec leurs niveaux habituels au mois de juillet, remarque également l’étude. ’Néanmoins, des différences importantes persistent entre les pays, avec une baisse des émissions continue aux Etats-Unis où les cas de coronavirus sont toujours en train d’augmenter considérablement’, remarque les chercheurs.

Malgré cette chute historique et louable, ces derniers avertissent toutefois sur le caractère éphémère du phénomène. En effet, la baisse globale des émissions de ce début d’année n’aidera en rien à une réduction à plus long terme. Il faudrait pour cela une ’refonte complète’ de l’industrie et du commerce. ’Alors que la baisse des émissions de CO2 est sans précédent, la baisse des activités humaines ne peut pas être la réponse’, rappelle le coauteur de l’étude Hans Joachim Schellnhuber, du Potsdam Institute for Climate Impact Research (PIK). ’Nous avons besoin de changements structurels et transformationnels de nos systèmes de production d’énergie et de consommation’, ajoute-t-il.

L’accord de Paris de 2015 prévoit de limiter la température en dessous de 2°C, voire à 1,5°C comparé à la période pré-industrielle. Pour tenir cet objectif, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7,6 % par an entre 2020 et 2030, selon l’ONU.

Sur le même sujet : Psychologie et climat : pourquoi les consciences ne s’éveillent toujours pas ?

Tags : sciences émissions de CO2 Coronavirus Confinement Déconfinement AccordDeParis international

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Source : https://www.linfodurable.fr/environnement/covid-19-chute-historique-des-emissions-de-co2-au-premier-semestre-2020-20821

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7.
Nature & environnement - 2020, un tournant pour les émissions de CO2 ? Par AFP le 16.12.2020 à 11h39 – Document ‘sciencesetavenir.fr’ – Photo : l’année 2020 a été une très bonne année pour le climat avec la chute des émissions de CO2 - AFP/Archives - ALAIN JOCARD

Avec une chute record des émissions de gaz à effet de serre et une demande pour les énergies fossiles en berne, 2020 a été, de manière inattendue, une très bonne année pour le climat.

Les émissions de CO2 devraient avoir baissé d’environ 7%, du jamais vu, selon l’ONU et le ‘Global Carbon Project’. Une chute liée aux mesures de confinement prises pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.

Pour garder un espoir de limiter le réchauffement à +1,5°C et les catastrophes qui en découlent, il faudrait réduire chaque année les émissions de gaz à effet de serre de 7,6%, entre 2020 et 2030, selon l’ONU.

Avec plusieurs vaccins annoncés contre le coronavirus et un rebond attendu de l’économie en 2021, l’année 2020 restera-t-elle une exception ou marquera-t-elle une tendance plus durable de baisse des émissions de CO2 ?

’Je crains que si les gouvernements n’adoptent pas de nouvelles mesures importantes, la baisse des émissions que nous connaissons ne soit suivie d’un rebond’, a déclaré le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol, à l’AFP.

- Attitude de la Chine -

Sans mesures ’vertes’ dans les plans de relance, ’nous allons revenir au point où nous étions avant la pandémie’.

L’attitude de la Chine, premier émetteur de gaz à effet de serre, sera ’un test important’, estime-t-il.

’La Chine était le premier pays à avoir le coronavirus, le premier à mettre en place un confinement et où l’économie a ralenti’, explique-t-il. ’Mais la Chine a aussi été le premier pays où l’économie est repartie et aujourd’hui les émissions sont plus importantes qu’avant la crise.’

Le projet ‘Energy Policy Tracker’ mené par 14 instituts de recherche qui suivent les annonces post-Covid a calculé que les pays du G20 ont promis au moins 234 milliards de dollars d’argent public en faveur des énergies fossiles, contre 151 milliards pour les énergies propres.

Selon les calculs de l’ONU, la production de pétrole, de gaz et de charbon doit baisser de 6% par an jusqu’en 2030 pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.

Photo - Les panneaux solaires ; l’une des sources d’énergies renouvelables (AFP/Archives - Money SHARMA)

A l’inverse, les Etats prévoient d’augmenter la production d’énergies fossiles de 2% par an, en dépit des prix très bas des énergies renouvelables.

Kingsmill Bond, de Carbon Tracker, espère que 2019 marquera un pic dans les émissions de CO2.

Cela pourrait se produire ’dans un scénario optimiste oui, mais ce n’est pas le scénario le plus vraisemblable’, tempère la climatologue Corinne Le Quéré.

- Subventions ’inefficaces’ -

Les énergies renouvelables sont une alternative aux énergies fossiles, mais leur essor reste freiné par des subventions aux sources d’énergie les plus polluantes : charbon, pétrole, gaz...

Les pays du G20 dépensent 300 milliards de dollars dans des aides ’inefficaces’ aux énergies fossiles, selon Fatih Birol.

’Les énergies fossiles bénéficient aujourd’hui de montants importants d’aides gouvernementales, principalement dans les pays émergents, ce qui crée une concurrence déloyale pour les énergies propres, fausse les marchés et conduit à un usage inefficace des énergies’, critique-t-il.

En 2020 plusieurs pays, dont des gros émetteurs de CO2 comme la Chine et le Japon, se sont cependant engagés à atteindre la neutralité carbone, une première.

Si les gouvernements visant la neutralité carbone respectent leurs engagements, le réchauffement serait limité à 2,1°C, selon Climate Action Tracker.

Ce serait hors des clous fixés par l’accord de Paris, mais mieux que la trajectoire actuelle de +3°C d’ici 2100.

Photo : un site de production de charbon à Changzhi (Chine) (AFP/Archives - Fred DUFOUR)

Pour 2021, Corinne Le Quéré table sur un rebond des émissions, puis qu’elles plafonnent ou augmentent encore pendant quelques années, le temps que les investissements propres portent leurs fruits.

Dans tous les cas, le niveau de concentration du CO2 dans l’atmosphère restera élevé.

’C’est comme un bain’, explique Corinne Le Quéré. ’La concentration, c’est le niveau de l’eau du bain alors que les émissions, c’est ce qui arrive par le robinet’ - ’Depuis 100 ans, on a le robinet ouvert qui remplit le bain : on envoie des émissions dans l’atmosphère qui augmente le volume de CO2. Cette année en 2020, on a juste fermé le robinet un tout petit peu, mais il y a toujours des émissions. Le niveau du bain continue à monter’, avertit-elle.

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Dans Sciences et Avenir (avril 2019, n° 866) | Antonio A. Casilli

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7 bis.
Économie - Climat : la relance économique post-Covid, pas assez verte pour l’instant Par AFP le 08.12.2020 à 06h15 – Document ‘challenges.fr’

Photo - Les plans massifs annoncés pour relever les économies de la crise sanitaire engagent, à ce stade, le monde sur un chemin plus gris que vert, synonyme de réchauffement accru, mettent en garde les chercheurs. AFP/Archives - JEAN-FRANCOIS MONIER

Soutien aux transports, aux énergies ou à la consommation... Les plans massifs annoncés pour relever les économies de la crise sanitaire engagent, à ce stade, le monde sur un chemin plus gris que vert, synonyme de réchauffement accru, mettent en garde les chercheurs.

Quelque 12.800 milliards de dollars ont été promis ces derniers mois, dont 11.000 par les Etats du G20, pour soutenir entreprises ou ménages. Soit trois fois plus qu’après la crise de 2008.

’Ces dépenses à grande échelle façonneront l’économie mondiale pour les décennies à venir. Elles pourraient générer des désastres climatiques insupportables, ou créer une économie saine portée par une énergie propre’, soulignent 14 instituts de recherche (Columbia University, I4CE, IISD...), qui ont lancé un suivi des annonces post-Covid.

Selon ce projet Energy Policy Tracker, les pays du G20 ont annoncé au moins 234 milliards de dollars d’argent public en faveur des énergies fossiles, 151 milliards pour les énergies propres.

S’y ajoutent les mesures réglementaires, fiscales, monétaires, qui au sein d’un pays peuvent être contradictoires.

Au Canada par exemple on annonce des fonds pour les bornes de recharge, et dans le même temps, dans la province d’Alberta, un soutien fiscal aux pétroliers ; en Allemagne un milliard d’euros pour les véhicules électriques, autant pour renouveler les camions ; en Inde des projets de méthanol au charbon, mais un soutien aux véhicules électriques au Gujarat...

La société de conseil Vivid Economics a étudié 23 plans de relance. Seuls cinq pays ou régions présentent un bilan climatique positif : Allemagne, Espagne, France, Grande-Bretagne et UE, dont un tiers du plan de 750 milliards serait vert, du jamais vu.

’La plupart des pays n’ont pas saisi l’occasion : le soutien va plus aux activités haut carbone que bas carbone’, résume Joel Jaeger, chercheur au World Resources Institute (WRI).

Mesure phare : le sauvetage des compagnies aériennes. Selon l’Agence internationale de l’énergie, seules quatre sur 30 se sont vu imposer des conditions environnementales. ’Une occasion ratée’, dit l’AIE.

- Dynamique climatique -

L’ONU a sonné l’alerte. Selon le Production Gap Report de l’ONU Environnement (PNUE), ’les réponses des gouvernements ont eu tendance à intensifier les modèles existant avant la pandémie : ceux qui subventionnaient massivement les énergies fossiles ont accru leur soutien, et ceux qui avaient des engagements plus forts envers les énergies propres utilisent la relance pour accélérer cette transition’.

Énergies fossiles : dépassement des accords climatiques (AFP - Gillian HANDYSIDE)Énergies fossiles : dépassement des accords climatiques (AFP - Gillian HANDYSIDE)

Les Etats-Unis de Donald Trump ont alloué environ 70 milliards de dollars aux fossiles, selon Energy Policy Tracker. Exception : 26 milliards aux régies de transports publics, asphyxiées. Sur 3.000 milliards de dépenses, 1% est vert, relève le WRI.

Mais là comme ailleurs, « la messe n’est pas dite » !

Le 2e émetteur mondial de gaz à effet de serre débat d’un nouveau plan destiné à relayer les mesures du printemps.

Joe Biden en campagne a promis 2.000 milliards de dollars en 4 ans pour les infrastructures bas carbone. ’Ce qu’il fera dépendra du Congrès’, dont la majorité future, républicaine ou démocrate, est encore incertaine, note Joel Jaeger. Des réformes dépendront aussi du seul pouvoir exécutif, comme les nouvelles normes promises sur les émissions de véhicules.

En Chine, usine du monde et premier émetteur, la construction de 17 GW de centrales à charbon a été actée au premier semestre, plus qu’en 2018 et 2019 réunies, pointe le Centre de recherche sur l’énergie et l’air propre (CREA). ’Le charbon n’a pas sa place dans la relance !’, avait lancé en juillet le patron de l’ONU Antonio Guterres. Pékin a depuis promis la neutralité carbone avant 2060.

’Le rendez-vous crucial sera le plan quinquennal’ en 2021, dit Joel Jaeger, tout comme sera déterminant le prochain budget annuel de l’Inde.

Anomalies de températures en 2020 (AFP - Simon MALFATTO)Anomalies de températures en 2020 (AFP - Simon MALFATTO)

’Les gouvernements ont encore le temps d’adapter leurs mesures’, ajoute le chercheur, qui voit malgré tout une ’dynamique inédite pour l’action climatique’, entre élection américaine, neutralité carbone promise du Japon à la Corée du Sud, ou boom des capacités renouvelables.

La relance grise, c’est ’la réaction à court terme, face à un événement planétaire’, estime Michel Frédeau, du BCG, qui conseille les entreprises, et mesure le chemin parcouru depuis l’accord de Paris en 2015.

’On ne peut réinvestir pour faire la même chose’, dit-il. ’Les investisseurs ont compris le message et font pression, comme les banques centrales, face aux risques. Les entreprises ont saisi la nécessité de se transformer, vers la durabilité. Et forcément les Etats vont être influencés, car ils savent que derrière il y a leur économie de demain’.

Challenges, l’actualité de l’économie

Un scandale de vaccin ébranle la Chine – Association française des malades de la thyroide

© Challenges - Les contenus, marques, ou logos du site challenges.fr sont soumis à la protection de la propriété intellectuelle. Source : https://www.challenges.fr/economie/climat-la-relance-economique-post-covid-pas-assez-verte-pour-l-instant_740992

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Rubrique C – Réactions après la Convention citoyenne pour le climat et le référendum prévu en France

8.
Environnement - Nicolas Hulot : « Nous avons déjà perdu le combat climatique » Par Frédéric Mouchon - Le 10 décembre 2020 à 16h50, modifié le 10 décembre 2020 à 18h01 – Article ‘Le Parisien’ à consultation conditionnelle – Photo : « Nous n’avons que dix ans devant nous. L’optimisme, le pessimisme… C’est une question dépassée », estime Nicolas Hulot, très inquiet pour le climat. LP/Guillaume Georges

Appelant Emmanuel Macron à « tenir ses promesses » sans « caricaturer » les écolos, l’ancien ministre voit la planète de plus en plus fragilisée et déplore, cinq ans après, que l’accord de Paris n’ait pas été suivi d’effets.

Vigie d’une planète qui menace de sombrer sous les assauts de plus en plus visibles des catastrophes naturelles et du réchauffement, Nicolas Hulot n’a jamais renoncé à son rôle de lanceur d’alerte. Malgré le confinement qui l’oblige à nous parler à distance depuis la bibliothèque de sa maison bretonne, l’ancien ministre de l’Ecologie a choisi de sortir de son silence pour appeler de nouveau les leaders mondiaux à un sursaut.

Le timing est propice, alors que l’UE se réunit jusqu’à ce vendredi pour tenter de rehausser ses promesses de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Et alors que les signataires de l’accord de Paris se retrouveront, cinq ans après, lors d’un sommet virtuel samedi, organisé par l’ONU, la France et le Royaume-Uni.

Le gouvernement vient de dévoiler ses premiers arbitrages aux 150 membres de la convention citoyenne sur le climat. Leurs propositions n’ont pas toutes été retenues et ils estiment que certaines ont été « détricotées »…

NICOLAS HULOT. Le président de la République avait promis de donner sans filtre leurs propositions aux législateurs. Or un certain nombre semble être remis en cause. Hormis les réserves émises par Emmanuel Macron sur trois mesures, il est très important que les autres soient soumises à l’appréciation des députés. Il faut faire très attention à ce que les promesses soient tenues car la démocratie participative a souvent été perçue comme un simulacre et que cela a contribué à la logique de méfiance des citoyens vis-à-vis des pouvoirs publics. Attention aux espoirs déçus qui provoquent de l’humiliation. On ne peut pas non plus renvoyer toutes les propositions au niveau européen. Par exemple, sur le transport, il faut entendre la proposition de la Convention citoyenne d’interdire à la vente les véhicules les plus polluants dès 2025.

Vous estimez que le projet de loi en préparation n’est « pas à la hauteur » du défi climatique. Pour les écologistes, le gouvernement n’en fait jamais assez ?

On est à un moment déterminant où se joue ni plus ni moins l’avenir de l’humanité. C’est d’exigence, de cohérence et de convergence dont on a besoin, pas de complaisance. Le Haut conseil pour le climat estime que pour tenir nos engagements de réduction de gaz à effet de serre, il faudrait aller deux à trois fois plus vite. Il va donc falloir ….

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9.
Environnement - Pour Greta Thunberg, ’nous sommes dans le déni complet’Vidéo 1:37 - 11 décembre 2020 - LeHuffPost - Sous-titrage en français

Pour le cinquième anniversaire de l’accord de Paris sur le climat, la militante suédoise Greta Thunberg a critiqué vendredi les “objectifs hypothétiques et lointains” et les “promesses vides”, appelant à nouveau à l’action immédiate à l’occasion d’une journée d’actions de son mouvement Fridays for Future vendredi. ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost : Web : https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook : https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter : https://twitter.com/LeHuffPost Instagram : https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne : https://www.huffingtonpost.fr/newslet...

Source : https://www.youtube.com/watch?v=yhN0YiAmViE

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10.
Accord de Paris : Cinq ans après, Greta Thunberg critique les « promesses vides » 20 Minutes avec AFP - Publié le 11/12/20 à 14h38 — Mis à jour le 11/12/20 à 14h47 – Document : ‘20minutes.fr/planete’

BILAN - L’accord de Paris sur le climat avait été signé le 12 décembre 2015

Photo - Greta Thunberg, le 13 décembre 2019 à Turin. Marco Passaro/IPA/SIPA

Cinq ans après la signature de l’accord de Paris sur le climat, la militante suédoise Greta Thunberg a critiqué, ce vendredi dans une vidéo de trois minutes publiée sur les réseaux sociaux, les « objectifs hypothétiques et lointains » et les « promesses vides », appelant à nouveau à l’action immédiate à l’occasion d’une journée d’actions de son mouvement Fridays for Future vendredi.

En cinq ans, « beaucoup de choses se sont passées, mais l’action nécessaire n’est toujours pas visible à l’horizon (…) nous fonçons toujours dans la mauvaise direction », déclare l’adolescente de 17 ans.

Un objectif fixé à 2030

« Des objectifs lointains et hypothétiques sont fixés, de grands discours sont prononcés, mais quand il s’agit de l’action immédiate dont nous avons besoin, nous sommes toujours dans le déni complet et nous perdons notre temps avec de nouvelles échappatoires, des mots vides et de la comptabilité créative », accuse la jeune militante.

Les 27 pays membres de l’Union européenne se sont mis d’accord vendredi pour relever son objectif de réduction des gaz à effet de serre pour 2030 – visant « au moins 55 % » par rapport au niveau de 1990, contre 40 % jusqu’à présent. La figure de proue de Fridays for Future demande régulièrement des objectifs d’émissions annuels dès maintenant, et non des objectifs à horizon 2030 ou 2050 qui font l’objet de la plupart des discussions et négociations internationales sur les émissions de gaz à effet de serre.

Greta Thunberg réclame « un changement de système »

Malgré l’engagement signé à Paris de limiter le réchauffement sous 2°C, et si possible 1,5°C, par rapport à l’ère pré-industrielle, le monde file toujours vers 3 degrés de réchauffement, a averti mercredi l’ONU, soulignant que la baisse des émissions de gaz à effet de serre due à la pandémie de Covid-19 aurait un effet « insignifiant ».

« Si vous lisez la meilleure science disponible, vous réaliserez que la crise climatique et écologique ne pourra pas être résolue sans un changement de système. Ce n’est plus une opinion, c’est un fait », affirme Greta Thunberg dans cette vidéo publiée jeudi soir, quelques heures avant la journée d’action de Fridays for Future. Le mouvement réclame notamment que l’objectif de 1,5 degrés soit le seul retenu, le jugeant « non négociable ». Sur une carte en ligne, il recense 2.500 actions prévues dans le monde, dont de nombreux évènements en ligne du fait du Covid-19.

Articles apparentés :

Justice Pays-Bas : Des ONG devant la justice pour forcer Shell à réduire ses émissions

Justice Gaz à effet de serre : La justice donne trois mois à l’Etat pour démontrer ses efforts climatiques

Mots clefs : Climat Vidéo Planète Accord de Paris Gaz à effet de serre Greta Thunberg

À lire aussi :

11/12/20

11/12/20

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20minutes.fr - Environnement : tout savoir sur l’actualité environnement

Source : https://www.20minutes.fr/planete/2930027-20201211-climat-greta-thunberg-critique-promesses-vides-cinq-ans-apres-accord-paris

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10 bis.
Échanges du Président Emmanuel Macron avec les membres de la Convention citoyenne pour le climat. Publié le 14 décembre 2020 – Document officiel ‘elysee.fr’ - {{}}Photo

Le Président Emmanuel Macron est revenu sur les 5 grands thèmes correspondants à ceux qui ont été adressés par le travail de la Convention citoyenne  :

  • Se déplacer
  • Se loger
  • Consommer
  • Produire et travailler
  • Se nourrir
    Il a souhaité une nouvelle fois saluer l’engagement et le travail des citoyens qui ont contribué à « inspirer la réforme organique » sur le climat. Celle-ci a déjà pris forme dans certaines mesures (soutien au fret ferroviaire, restructuration du réseau aérien domestique, lutte contre l’artificialisation des sols) et elle sera complétée par un projet de loi qui sera présenté début 2021 en Conseil des ministres. 

Ce projet de loi poursuivra plusieurs objectifs :

  • ancrer l’écologie dans le cœur de la société française : dans l’école, dans les services publics, dans notre urbanisme, dans la publicité, dans nos produits de consommation, dans notre justice.
  • assurer le dernier kilomètre de la transition écologique, le plus crucial : après le temps de la prise de conscience, après le temps des grandes trajectoires, elle change les modes de vie.
  • une loi qui changera non seulement les structures - rénovation obligatoire des logements loués, fin des véhicules polluants, suppression de certains vols domestiques – mais aussi notre culture  : ‘carbone score’ , éducation à l’environnement, régulation de la publicité, remise en question de l’étalement urbain.
    Le Président Emmanuel Macron a rappelé l’esprit de dialogue et de confiance qui doit animer les débats en tenant compte également de deux contraintes fortes : l’acceptabilité des mesures pour tous les Français et ainsi que la crise sanitaire et la crise économique et sociale qui en sont la conséquence. 

Enfin, le Président de la République a annoncé un référendum pour inscrire la garantie de la préservation de l’environnement et de la biodiversité dans la Constitution. La proposition de modification constitutionnelle sera transmise en même temps que la loi sur la Convention citoyenne pour le climat et passera par l’Assemblée nationale puis par le Sénat, avant d’être soumise à un référendum citoyen.

Revoir les échanges - Fait partie du dossier : L’écologie, combat du siècle.

La Croix de Lorraine s’invite sur le nouveau logo de l’Élysée - Le Point{{}}Logo de l’Elysée, présidence de la République Française

Source : https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2020/12/14/echanges-du-president-emmanuel-macron-avec-les-membres-de-la-convention-citoyenne-pour-le-climat

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11.
En coulisses, le gouvernement a dézingué des propositions de la Convention citoyenne pour le climat - 14 décembre 2020 / Gaspard d’Allens (Reporterre) – Extrait introductif – Dessin humiristique

Côté scène, l’exécutif cajole la Convention citoyenne pour le climat. Côté coulisses, la haute administration s’est appliquée, comme le montre un document interne que publie Reporterre, à démonter une proposition forte des conventionnels : la redevance sur les engrais azotés, forts émetteurs de gaz à effet de serre, a été secrètement décrédibilisée.

Emmanuel Macron va tenter une ultime opération de séduction ce lundi 14 décembre 2020… Lire la suite à la source

Voir également : 7 décembre 2020 - Reporterre publie les documents transmis à la Convention citoyenne pour le climat

Reporterre, le quotidien de l’écologie -https://www.google.fr/url?sa=t&...« Une presse critique, indépendante et d’investigation… …est la pierre angulaire de toute démocratie. Elle doit avoir une indépendance suffisante vis-à-vis des intérêts particuliers pour être audacieuse et curieuse, sans crainte ni faveur. » Nelson Mandela – 6. 606 donateurs soutiennent Reporterre ce mois-ci… > Objectif de 10.000 donateurs - Reporterre est un média indépendant, en accès libre, sans publicité et à but non lucratif, qui vit des dons de ses lecteurs. Soutenez en 2 minutes le journal, même pour 1 €. Merci. Faire un don - NOUS CONTACTER > CLIQUER ICI- Tel : 01 88 33 57 55
Adresse : Rédaction : Reporterre c/o La Ruche, 24 rue de l’Est, 75020 Paris - L’association : La Pile c/o La Ruche, 24 rue de l’Est, 75020 Paris. Hervé Kempf, rédacteur en chef (photo / © Mathieu Génon).

Un nouveau logo pour Reporterre

Source : https://reporterre.net/En-coulisses-le-gouvernement-a-dezingue-des-propositions-de-la-Convention-citoyenne-pour

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12.
[Infographie Novéthic] - Où en sont les 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat ’acceptées’ par Emmanuel Macron ?

Fin juin 2020, le Président de la République, Emmanuel Macron, s’est engagé à soutenir ’sans filtre’ 146 des 149 propositions élaborées par la Convention citoyenne pour le climat. Quatre mois plus tard, Novethic dresse un premier bilan en demi-teinte. Si un tiers des mesures ont bel et bien été reprises, entièrement ou en partie, les sujets les plus polémiques ont pour l’heure été reportés, voire écartés. Or, pour les citoyens, il est important de reprendre l’ensemble des propositions pour ne pas briser leur cohérence…

Lire cet article à la source 

NovethicQui sommes-nous ? Contact

Transition énergétique : la France oblige les investisseurs institutionnels à intégrer le risque carbone - Denis Baupin

Source : https://www.novethic.fr/actualite/infographies/isr-rse/infographie-premier-bilan-d-etape-sur-l-avenir-des-mesures-de-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-149144.html

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13.
Pourquoi la proposition d’un référendum pour inscrire la cause climatique dans la Constitution est un pari risqué pour Emmanuel Macron - Article rédigé par Clément Parrot (photo) - France Télévisions - Publié le 16/12/2020 06:58 Mis à jour le 16/12/2020 09:40 - Document ‘francetvinfo.fr’ - Photo - Emmanuel Macron devant la Convention citoyenne pour le climat, le 14 décembre 2020, à Paris. (THIBAULT CAMUS / AFP)

Le président de la République a annoncé la tenue d’un référendum pour inscrire la préservation de la biodiversité, de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique dans l’article 1 de la Constitution. Ses adversaires dénoncent déjà une ’manœuvre politique’.

La proposition est venue comme si de rien n’était, en réponse à la question posée par un membre de la Convention citoyenne pour le climat. Après trois heures et demie d’échanges avec cette assemblée de citoyens, lundi 14 décembre, Emmanuel Macron a remis sur le tapis l’idée d’un référendum pour inscrire la question climatique dans l’article 1 de la Constitution. La nouvelle phrase qui pourrait intégrer le texte a été précisée par Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, sur son compte Twitter : ’La République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique.’ Franceinfo vous explique pourquoi cette annonce ressemble à un pari risqué pour l’exécutif.

Parce que le calendrier est incertain

La ministre de la Transition écologique a expliqué sur LCI que le gouvernement allait ’essayer de faire au plus vite pour que ce référendum passe dans l’année 2021’. Mais avant de convoquer les électeurs, de nombreux obstacles se dressent sur la route du gouvernement. Jean Castex s’est d’ailleurs montré plus prudent sur Europe 1. Le Premier ministre a dit espérer que le référendum puisse se tenir ’si possible’ avant la fin du quinquennat, en soulignant que cela dépendra de l’évolution de l’épidémie de Covid-19

’D’un point de vue de l’agenda parlementaire, ça passe’, assure à l’AFP un responsable de la majorité. Pour cela, le gouvernement devrait proposer la réforme constitutionnelle, d’un seul article, probablement le 27 janvier, en même temps que la loi climat. Mais au milieu d’un calendrier parlementaire chargé, la réforme constitutionnelle devra d’abord être approuvée dans les mêmes termes, à la virgule près, par l’Assemblée nationale et le Sénat. Une obligation constitutionnelle qui rend la consultation des Français ’fort peu certaine’, selon Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris 2 Panthéon-Assas, qui rappelle auprès de l’AFP le ’peu de temps restant dans le calendrier parlementaire’.

Parce qu’il va falloir convaincre la droite

Pour pouvoir mettre en place le référendum, il va falloir convaincre la droite, qui détient la majorité au Sénat. Contrairement aux lois ordinaires, l’Assemblée n’a pas le dernier mot pour une réforme constitutionnelle. ’On est dans un contexte où le Sénat, en particulier, n’est pas véritablement disposé à faire un cadeau au chef de l’Etat. On entre dans un contexte de campagne d’abord régionale, départementale, mais surtout présidentielle’, analyse sur franceinfo le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier. François Hollande se souvient encore de l’échec de sa réforme constitutionnelle en 2016, un an avant la présidentielle, faute d’accord sur la déchéance de nationalité.

’Il faut reconnaître que c’est une belle opération politique, estime dans Libération le constitutionnaliste Dominique Rousseau. ’Si jamais le Sénat bloque la réforme, Emmanuel Macron pourra se présenter comme le démocrate qui a été empêché de recueillir la parole du peuple. Mais si le référendum a lieu et que le ’non’ l’emporte, je vois mal comment il pourrait se représenter.’ 

Parce que les référendums sont risqués

Si l’exécutif parvient à convaincre les oppositions, il faudra encore trouver le temps d’organiser le référendum. Dans le meilleur des cas, celui-ci pourrait être adossé aux élections régionales et départementales. Initialement prévues en mars, ces dernières devraient être repoussées en juin ou en septembre au vu du contexte sanitaire. Mais la multiplication des campagnes électorales pourrait brouiller le débat, d’autant qu’un référendum comporte toujours une dose de risques.

’Depuis le début de la Ve République, les référendums ont toujours eu une dimension plébiscitaire’, prévient Dominique Rousseau dans Libération. En 1969, le général de Gaulle a ainsi démissionné après avoir reçu un ’non’ lors d’un référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat. ’Evidemment que le débat portera sur les personnes, confirme à franceinfo Arnaud Gossement, avocat spécialiste des questions environnementales. Avec un référendum, vous ne maîtrisez pas la question.’ 

’Les choses pourraient mal se passer. Qu’est-ce qui se passe si cela donne un ’non’ ou un ’oui’, mais à 51% ?’ - Arnaud Gossement, avocat à franceinfo

Parce que l’intérêt est limité

Pour de nombreux écologistes, l’enjeu vaut bien de prendre le risque. ’Le fait que l’article 1 de la Constitution puisse intégrer la problématique environnementale, cela permettra, dans beaucoup de procédures judiciaires qui sont engagées, de protéger beaucoup plus la nature’, a estimé sur franceinfo Cyril Dion, cinéaste et écrivain, un des trois garants de la Convention citoyenne sur le climat. ’C’est une victoire culturelle majeure pour nous, pour les écologistes. (...) Evidemment, il faut changer la Constitution et placer la liberté d’entreprendre en deçà de la protection des biens communs’, a également réagi sur franceinfo Julien Bayou, secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV).

Mais pour Arnaud Gossement, ce changement ne présente aucun intérêt. ’C’est une mesure purement symbolique, ça n’apporte rien. La protection de l’environnement existe déjà dans la Charte de l’environnement, qui fait partie du bloc de constitutionnalité, explique-t-il. En plus, la phrase proposée est moins ambitieuse que celle dans la Charte de l’environnement [promulguée par Jacques Chirac en 2005], qui évoque ’la préservation et l’amélioration de l’environnement’.’ L’avocat estime qu’une mesure efficace aurait été d’inscrire ’un principe de non-régression’ dans l’article 2 de la charte. Cela aurait permis de contester devant les tribunaux les lois qui portent atteinte à l’environnement, comme la loi visant à autoriser à nouveau l’utilisation des néonicotinoïdes, ces insecticides réputés mortels pour les abeilles.

’Je ne suis pas constitutionnaliste, mais je trouve le changement quand même intéressant politiquement. Cela réaffirme les intentions de la France en matière d’environnement dès l’article 1 et cela permet un débat dans l’ensemble de la société’, estime pour sa part le député LREM Jean-Charles Colas-Roy. Il va devoir convaincre l’opposition, qui dénonce pour l’instant une tactique et un ’coup de com’’ politique. Il s’agit ’d’une énième manœuvre politicienne’ d’Emmanuel Macron, selon Marine Le Pen. Damien Abad, chef de file des députés LR, dénonce pour sa part une ’instrumentalisation de l’écologie à des fins politiques’. Le député LFI Jean-Luc Mélenchon a déjà annoncé qu’il voterait ’non’ à un référendum qu’il assimile à une ’manipulation’.

Parce que cela éclipse les autres sujets liés à l’environnement

’Le président de la République a réussi à désaxer la discussion. On devrait discuter aujourd’hui des mesures concrètes pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et changer la vie des citoyens en mieux’, estime sur France Inter le député Matthieu Orphelin, qui a quitté LREM. L’ancienne ministre de l’Environnement Corinne Lepage dénonce également ’une démarche largement inutile’ et ’un petit arbre qui cache une forêt de renoncements, de reculs et d’inactions’ de la part du gouvernement. 

Emmanuel Macron a affirmé qu’une ’cinquantaine’ des 149 propositions faites au printemps par la Convention citoyenne avaient déjà ’été mises en œuvre ou sont en cours de l’être’. Mais certaines mesures emblématiques sont encore dans la balance, comme la rénovation énergétique des bâtiments ou une limitation de la publicité. ’La proposition a un intérêt politique : elle divise les écologistes et, aujourd’hui, on ne parle que du référendum’, constate encore l’avocat Arnaud Gossement.

’Cela permet de faire une diversion plutôt que de parler de rénovation thermique ou d’artificialisation des sols.’ - Arnaud Gossement, avocat à franceinfo

’C’est sûr qu’il s’agit d’une mesure à effet ’blast’, qui éclipse toutes les autres, reconnaît le député Jean-Charles Colas-Roy. Mais moi, ce qui m’intéresse, ce sont toutes les autres mesures qu’il va falloir prendre au Parlement pour être au rendez-vous de nos engagements en matière de réduction des émissions de CO2.’

Référendum sur l’environnement : ’Il faut qu’on arrive à s’affranchir de l’esprit partisan sur ce sujet’, exhorte Nicolas Hulot

Référendum pour inscrire la défense du climat dans la Constitution : c’est ’plutôt une bonne surprise’, réagit un membre de la Convention citoyenne

Référendum sur l’environnement : 75% des Français souhaiteraient une victoire du ’oui’ mais 62% y voient ’une manœuvre’ pour séduire les écologistes, selon un sondage

Le référendum sur l’environnement proposé par Emmanuel Macron, une ’manœuvre politique’ pour le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier

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franceinfo casse les codes de la télé (et de l’info) - MBA MCI

Source : https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/pourquoi-la-proposition-d-un-referendum-pour-inscrire-la-cause-climatique-dans-la-constitution-est-un-pari-risque-pour-emmanuel-macron_4220417.html

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14.
Accès à divers documents critiques à propos du Référendum prévu en France sur le climat « pour masquer l’inaction ? »

Mercredi 16 décembre 2020 par Yonne Lautre

Source des accès : https://yonnelautre.fr/spip.php?article16011

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ADDENDA -
15. Climat - Jancovici - La 5G : en a-t-on vraiment besoin ? Vidéo 15:12 - Nouvo RTS - 10/12/2020 - 15 décenbre 2020 - Jean-Marc Jancovici

Jean-Marc Jancovici était invité par la chaine Nouvo RTS et explique pourquoi la course à la 5G et au ’toujours plus’ est extrêmement nocive pour notre planète. Vidéo originale : https://youtu.be/cm8noqAt1bs Chaine Nouvo : https://www.youtube.com/channel/UCN24... Site de Jancovici : https://jancovici.com Page Facebook : https://www.facebook.com/jeanmarc.jan... Audios : https://soundcloud.com/effondrement-i... Vidéo mise en ligne par Joëlle Leconte : https://www.linkedin.com/in/joelle-le...

Source : https://www.youtube.com/watch?v=iK1A-9Dzelw

Selon Wikipédia, « Jean-Marc Jancovici, né en 1962, est un ingénieur français, consultant et spécialiste de l’énergie et du climat. Il est également enseignant, conférencier, auteur de livres et chroniqueur indépendant. Il est connu pour son travail de sensibilisation et de vulgarisation sur les thèmes de l’énergie et du réchauffement climatique. Jancovici est engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, en particulier dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre  : il milite pour une taxe carbone et pour le maintien de la production d’énergie nucléaire civile, qui est le moyen de production d’électricité pilotable le moins émetteur de dioxyde de carbone. Pour Jancovici, l’énergie nucléaire est la moins dangereuse pour les hommes et l’environnement et est moins consommatrice de ressources rares que les énergies renouvelables. Selon Jancovici, le modèle des sociétés occidentales est voué à la décroissance, car leur système économique dépendant d’énergie provenant essentiellement des combustibles fossiles n’est pas pérenne. Il est cofondateur et associé de la société de conseil Carbone 4 et président et fondateur du groupe de réflexion The Shift Project…. » - Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marc_Jancovici

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ADDENDA – 16.
Accès à divers textes et enregistrements avec Roland Gori psychanalyste et professeur émérite de psychopathologie clinique sur « l’effondrement de la civilisation »

1. Roland Gori - ’Et si l’effondrement de la civilisation avait déjà eu lieu ?’ – Vidéo 9:56 - 03 juillet. 2020 - Sud Radio – « Le psychanalyste et professeur à l’université d’Aix-Marseille, Roland Gori, publie ce livre au éditions Les Liens qui libèrent ».

Source : https://www.youtube.com/watch?v=xkgI13XBtMU

2. Roland Gori, Et si l’effondrement avait déjà eu lieu – Vidéo 1:44:51 - 21 juin 2020 - Christian Mrasilevici – « ‘Rencontres’ et ‘Débats Autrement’ reçoit Roland Gori à l’occasion de son dernier ouvrage ’Et si l’effondrement avait déjà eu lieu’

Source : https://www.youtube.com/watch?v=XosAFIq0frM

3. Biographie de Roland Gori concoctée par ‘France Culture’

Roland Gori est Professeur émérite de Psychopathologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille, Président d’honneur du Séminaire inter-universitaire européen d’enseignement et de recherche en psychopathologie et psychanalyse (SIUEERPP), Psychanalyste Membre d’Espace analytique. Il est l’initiateur de l’Appel des appels.

Il a créé et dirigé la revue ‘Cliniques méditerranéennes’ et il a occupé des responsabilités collectives et d’expertises importantes, tant auprès des comités d’expertises des revues scientifiques, que des instances de la recherche universitaire. Il a formé de nombreux élèves qui occupent actuellement des postes de Professeurs et de Maîtres de conférences des Universités.

Ses travaux de recherche portent sur les fonctions de l’acte de parole dans les situations cliniques et psychanalytiques, la logique des passions, l’épistémologie de la psychanalyse et plus récemment la médicalisation de l’existence et les dispositifs anthropologiques du soin.

Outre de très nombreux articles, et son dernier ouvrage « De quoi la psychanalyse est-elle le nom ? » (Denoël, 2010), il a notamment publié* L’Appel des appels - Pour une insurrection des consciences * (co-dirigé avec Barbara Cassin et Christian Laval), Les Mille et une nuits), Exilés de l’intime La médecine et la psychiatrie au service du nouvel ordre économique (avec MJ Del Volgo, Paris : Denoël, 2008) La Preuve par la parole (Toulouse : érès, 2008, réédition puf : 1996), Logique des passions (Paris : Flammarion-Poche, 2006, réédition Denoël : 2002), L’Empire des coachs - Une nouvelle forme de contrôle social (avec P. Le Coz, Paris : Albin Michel, 2006), *Le consentement Droit nouveau du patient ou imposture ? * (ouvrage collectif co-dirigé avec J.P. Caverni, Paris : In Press, 2006) , *La santé totalitaire - Essai sur la médicalisation de l’existence * (avec MJ Del Volgo, Paris : Denoël, 2005 Flammarion-Poche, 2009), Catachrèse : éloge du détournement (ouvrage collectif co-dirigé avec Y. Clot, Nancy : PUN, 2003), La science au risque de la psychanalyse (avec Ch. Hoffmann, Toulouse : érès, 1999).

Les oeuvres de Roland Gori

La santé totalitaire : essai sur la médicalisation de l’existenceRoland Gori et Marie-José Del Volgo Flammarion, 2009

Exilés de l’intime : la médecine et la psychiatrie au service du nouvel ordre économiqueRoland Gori Denoël, 2008

Dernières publications sur Roland Gori

ConférencesLa fabrique des imposteurs et la toute puissance du pervers narcissique Université de NantesLE 07/10/2020

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39 min Sommes-nous addicts aux addictions ? Du Grain à moudreLE 25/06/2018

L’alcool, le sucre, le sexe, le cannabis, les réseaux sociaux, les jeux vidéo : tout est susceptible aujourd’hui d’entrer dans la catégorie des addictions....

Pourquoi le Front national refuse toujours la qualification d’extrême droite LE 10/03/2018

La conception de service public s’est progressivement élaborée depuis la fin du XVIIIème siècle. Elle correspond à l’émergence de la notion d’intérêt général,...

58 min SÉRIEL’imposture Épisode 4 : Sommes-nous tous des imposteurs ?Les Chemins de la philosophieLE 08/02/2018

Omniprésence des dispositifs d’évaluation, normalisation des comportements, survalorisation des apparences : notre société est-elle une machine à produire...

Les Cours du Collège de FranceLE 16/01/2018 Comment un discours comme celui de Freud a-t-il pu émerger et se construire à la fin du XIXe siècle ? s’interroge le psychanalyste Roland Gori.

33 min Le pari de l’art contre la violence avec Roland Gori La Grande table (2ème partie)LE 07/04/2017

Roland Gori, psychanalyste, étudie le contexte d’accroissement du terrorisme dans Un monde sans esprit : la fabrique des terrorismes (Les Liens qui Libèrent,...

51 min ’Un monde sans esprit : la fabrique des terrorismes’ de Roland Gori Les Chemins de la philosophie LE 27/01/2017

Et si l’art était le meilleur antidote à notre monde sans esprit ? Et si entendre Albert Camus, Stefan Zweig ou encore Tolstoï faire ’retentir le silence...

53 min Les maux de la psychanalyse (4/4) : La psychiatrie sur le divan Les Chemins de la philosophie -LE 24/09/2015

53 min La santé (4/4) : Peut-on diagnostiquer la santé mentale ?Les Chemins de la philosophie LE 12/02/2015

Introspection - dix intellectuels explorent la crise en nous LE 30/12/2014

LA FABRIQUE DES IMPOSTEURS LE 17/09/2014

logo france culture

Source : https://www.franceculture.fr/personne/roland-gori

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4. Enregistrement 29:03 - Et si l’effondrement avait déjà eu lieu ? 1/2

Emission RCF présentée par Monserrata Vidal UA-142317 - Dialogue du lundi 7 décembre à 22h00 - Durée émission : 25 min

Vidal Monserrata et son invité, Roland Gori, nous donnent quelques clés pour réadapter notre vision du progrès et construire un futur adapté.

La crise consiste justement dans le fait que l’ancien se meurt et que le nouveau ne peut pas naître’ écrivait Antonio Gramsci. Cette phrase résonne plus que jamais en cette période de crises sociales et sanitaires.

Vidal Monserrata nous parle d’effondrement et de progrès avec Roland Gori, psychanalyste, professeur honoraire à Aix-Marseille-Université, et auteur de l’essai ’ Et si l’effondrement avait déjà eu lieu’ aux éditions Les liens qui libèrent.

L’étrange défaite de nos croyances

Notre société post-moderne actuelle tente de faire face à de nombreuses crises, qu’elles soient sociales, climatiques, politiques ou psychiques. Pour Roland Gori, ces différents chocs traumatiques sont la résultante de ’notre foi dans une religion du progrès qui serait essentiellement basée sur les techniques et les savoirs scientifiques. Nous oublions, bien souvent, la nécessité d’accompagner ce progrès des techniques et des sciences, d’une exigence de sagesse.

Face au désenchantement du monde moderne et notamment à la désagrégation de nos repères culturels et sociaux, la société a préféré parier sur l’action plutôt que sur la réflexion. En mettant de côté ’cette capacité d’être sage’, précise le psychanalyste, nous nous heurtons à de profondes crises. ’Il faut défendre le progrès contre la propagande du progrès, contre la mode du progrès.’

Sortir de la technicité pour accepter nos vulnérabilités

Dans cette course au progrès, il faut nous poser la question, comme Georges Orwell, de savoir si ce progrès nous rend plus humain ou moins. Car le progrès est intéressant s’il a du sens. Or, aujourd’hui nos sociétés restent accrocher à une vision du progrès qui n’est plus adaptée aux changements actuels et à venir.

Pour Roland Gori, nos sociétés ’ continuent à suivre cette route compulsive de la productivité, de la concurrence et de l’exploitation des ressources, faute de pouvoir faire le deuil de cet appareil désormais obsolète et d’en inventer un nouveau’.

Roland Gori ajoute qu’il ’faut prendre soin de nos vulnérabilités’ pour éviter un effondrement massif de la société. Il cite notamment Simone Weil, qui prévient déjà dans L’Iliade ou le Poème de la force  ’qu’une civilisation de la force est une civilisation qui finit par cadavériser l’humain, cadavériser la nature’.

Invité : Roland Gori, psychananalyste, professeur honoraire à Aix-Marseille-Université

Bibliographie :

Et si l’effondrement avait déjà eu lieu... Roland Gori éd. Les liens qui libèrent (2020)

L’Iliade ou le poème de la force Simone Weil éd. Rivages Poche ()

Ecouter à la source : https://rcf.fr/actualite/et-si-l-effondrement-avait-deja-eu-lieu-12

5. Enregistrement 29:03 - - Et si l’effondrement avait déjà eu lieu ? 2/2

Emission TCF présentée par Monserrata Vidal UA-142319 – Dialogue du lundi 14 décembre à 22h00 - Durée émission : 25 min

Nous ne nous sommes pas préparés à ces catastrophes : pandémies, crises climatiques, sociales, psychiques... ’Si nos fondations s’effondrent, comment dès lors penser l’avenir ?’, nous demande Roland Gori dans son essai ’Et si l’effondrement avait déjà eu lieu...’

Invité : Roland Gori, psychananalyste, professeur honoraire à Aix-Marseille-Université

Ecouter à la source : https://rcf.fr/spiritualite/et-si-l-effondrement-avait-deja-eu-lieu-22

L’émission - Le lundi à 22h et le samedi à 15h- Mieux comprendre le monde, dans lequel nous sommes invités à vivre en chrétiens, grâce aux travaux des historiens, des sociologues et des artistes ainsi qu’à travers la réflexion philosophique. C’est ce que vous proposent Monserrata Vidal et Sarah Brunel. S’abonnerà l’émission - RSS ITUNES

La présentatrice (photo) - RCF, Radio Chrétienne Francophone, un réseau de 64 radios locales - RCF est créé en 1982, à l’initiative de l’archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l’origine, RCF porte l’ambition de diffuser un message d’espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l’actualité. Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d’intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs. Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité. Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles. En savoir plus - Voir la grille des programmesTrouver ma fréquence - Accéder à tous les dossiers - Voir tous les podcasts - Tous les sujets Actualité - Tous les sujets Culture - Tous les sujets Spiritualité - Tous les sujets Vie quotidienne - Maradio - Je fais un don -Nous contacter - Voir la grille des programmes - S’abonnerà l’émission - RSS ITUNES

D’après Wikipédia, « Roland Gori, né le 22 novembre 19431,2 à Marseille, est psychanalyste et professeur émérite de psychologie et de psychopathologie clinique à l’université Aix-Marseille. Quelques extraits - Biographie et champs d’intérêts - Après l’obtention d’un baccalauréat de philosophie, il exerce plusieurs métiers dont celui d’instituteur avant de s’orienter vers la psychologie3. En 1969 il soutient une thèse de psychologie intitulée Validité des critères linguistiques en psychologie clinique. Essai d’analyse psycho-linguistique du vécu de l’alcoolique (discours spontané en situation de groupe et épreuves)4, dirigée par Didier Anzieu à l’université Paris-X Nanterre puis en 1976, une thèse d’État intitulée L’Acte de parole. Recherches cliniques et psychanalytiques5 sous la direction de Jean Maisonneuve. Il a été enseignant-chercheur à l’université de Montpellier puis il est nommé professeur de psychopathologie clinique à l’université Aix-Marseille en 1983. Il est professeur émérite depuis 20096 - Il est psychanalyste, membre du conseil d’administration d’Espace analytique7. Il a occupé en 2015-2016 la chaire de philosophie : « Le gouvernement des individus et la psychanalyse » de l’école des sciences politiques et religieuses de l’université Saint-Louis de Bruxelles. Recherches et travaux en psychanalyse - La parole et le langage ont une place essentielle dans son écriture et son enseignement. Son œuvre est centrée dans une référence freudienne. Dans Logique des passions, il écrit : « des discours qui habitent l’humain nous n’avons que les mots pour retrouver un monde perdu ou que nous n’avons jamais possédé. Et sous les mots, il y a encore d’autres mots, et sous les autres mots d’autres mots encore… » - Engagé dans les débats actuels, il s’oppose à ce qu’il voit comme « les dérives du scientisme en psychiatrie et l’instrumentalisation de l’humain » et plaide « pour des sciences encore humaines ». Il s’intéresse à la psychanalyse à l’université et soutient une thèse dirigée par Didier Anzieu dans laquelle la question de l’acte de parole est posée afin d’en circonscrire sa place et sa fonction. Le langage et le discours en sont les axes fondamentaux, tant sur le plan théorique que méthodologique. Il s’intéresse à ce que les discours produisent dans leur énonciation, comment ils structurent le sujet, tout en voilant et dévoilant les désirs inconscients. La psychanalyse freudienne lui apparaît comme à la fois le corpus théorique mais aussi comme la méthode qui met en jeu dans la cure analytique par la confrontation aux souffrances. Il a entrepris une réflexion épistémologique sur les rapports d’« inquiétante familiarité » entre la psychologie clinique et la psychanalyse et s’emploie à proposer une analyse des discours de souffrance des patients dits somatiques et insiste sur des notions comme celle de « roman de la maladie » étroitement liée à celle du « roman familial » freudien. À partir des questions sur l’analyse de l’acte de parole, il élabore un modèle psychopathologique de la mémoire à distance du souvenir qui, selon lui, « s’actualise dans les mots et les phonèmes du discours, et tend à faire de la pensée une manipulation de signes. Au travers de textes sur la rigueur conceptuelle de la théorie freudienne, et la mise en perspective critique du scientisme, il propose une étude des idéologies et des rationalités scientifiques… » - Article complet à lire sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Roland_Gori

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Collecte, traductions, sélection et transmission par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 21/12/2020

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Climat Numérique 5G Accord de Paris, émissions mondiales, Convention citoyenne pour le climat, référendum.7

Mis en ligne par le co-rédacteur Pascal Paquin du site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti, géré par Yonne Lautre : https://yonnelautre.fr - Pour s’inscrire à nos lettres d’info > https://yonnelautre.fr/spip.php?breve103

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