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"La politique des énergies vertes au Royaume-Uni" par Rt. Hon Michael Meacher

Transcrit par Sam Burcher lors de la réunion des énergies vertes à la Chambre des Communes, Westminster, à Londres, le 25 Novembre, 2009 ; édité par Sam Burcher et le Dr Mae-Wan Ho. Traduction et compléments par Jacques Hallard

vendredi 9 janvier 2009, par Burcher Sam , Ho Dr Mae-Wan

The Politics of Green Energy

Rt. Hon (le très honorable) Michael Meacher, député au Parlement britannique,
ancien Ministre de l’Environnement, raconte comment le Royaume-Uni a du mal
à se tourner vers les énergies renouvelables, et ce que ce gouvernement doit
faire pour y parvenir facilement.

Rapport de l’ISIS en date du 09/12/2009
Green Energies report
£18.00 à commander surhttp://www.i-sis.org.uk/onlinestore/books.php#282

Avantages des énergies vertes : elles sont accessibles, abordables, efficaces,
flexibles, facilement mises à niveau et discrètes, surtout si vous gardez les
équipements et les installations de petite taille.

Je voudrais commencer par rendre hommage à l’Institut de la Science dans la Society
(Institute of Science in Society, ISIS) pour l’édition de sa revue Science in Society , ‘La
Science dans la Société’, qui remplit, selon moi, magnifiquement bien cette fonction
d’interface très importante entre la science, l’environnement et la politique. Je suis sûr
que c’est réalisé avec un tout petit budget, mais le résultat est vraiment remarquable, et
chaque fois que la revue m’arrive, je sais que je vais avoir une très bonne lecture.

Quels sont les obstacles à l’énergie verte ?

Devinez ! Qu’est ce qui existe dans la proportion de 41 pour cent en Suède, de 29 pour
cent en Finlande, de 17 pour cent au Danemark, de 10 pour cent en France, de 6 pour
cent en Allemagne et 1 pour cent au Royaume-Uni ?

Nous savons tous de quoi nous
parlons : de la proportion d’utilisation des énergies renouvelables dans les énergies en
général, et pour l’électricité en particulier.

Je vais expliquer de là où nous en sommes très brièvement, puis des obstacles que nous
rencontrons et enfin la façon dont nous devrions essayer de les surmonter. Quels sont les
obstacles ?

Il n’a pas d’argent, pas de financements

Tout d’abord l’argent : mais bien sûr que l’argent est un obstacle à beaucoup de bonnes
choses. Le fait est que le gouvernement [britannique] n’a pas démarré un programme de
construction à faible intensité de carbone en 2006. La séance qui lui était consacrée s’est
ouverte à 10 heures et à midi et demi, les 12,7 millions affectés avaient été entièrement
épuisés. Comme aurait dit McEnroe : « Vous ne pouvez pas être sérieux !"

Il y a eu 100 subventions accordées pour les pompes à chaleur sur puits en profondeur,
et l’année suivante, il n’y en a aucune. Pour les panneaux solaires, il y avait eu 270
subventions accordées en 2007. Il suffit de voir ce que représente 270, alors qu’en
Allemagne il y en avait 130.000 dans la même année, soit près de 500 fois plus.

Il y a une raison principale à tout cela : les tarifs de rachat de l’électricité (feed-in tariffs).

Le Portugal, l’Espagne, l’Allemagne et de nombreux autres pays ont utilisé abondamment
cette opportunité. Le Portugal est actuellement à environ 40 pour cent de l’électricité
générée à partir de sources renouvelables et le pays s’attend à tendre vers 60 pour cent
en 2020. Au Royaume-Uni, nous en sommes à 4 pour cent et nous serions très heureux
d’atteindre une cible de 15 pour cent d’ici 2020.

Il n’y a pas de marché intérieur au Royaume-Uni

La deuxième raison de la faible adoption des énergies renouvelables, c’est qu’il n’y a pas
à ce jour de marché intérieur au Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord.

Nous avons de grandes ressources d’énergie éolienne ici au Royaume-Uni, simplement
parce qu’il y a 250.000 ans, nous sommes devenus une île à la suite de deux inondations
énormes et nous nous sommes retrouvés entourés d’eau par une mer qui est assez
agitée et assez venteuse. Tous ceux qui ont résisté jusqu’à la fin de la Conférences des
parties et qui ont failli être emportés, le savent bien !

Le fait est cependant que le marché intérieur pour les énergies renouvelables n’existe
pas. Les experts du British Wind Power Association, l’Association britannique de l’énergie
éolienne, vous diront qu’ils peuvent générer au moins un quart de l’électricité d’ici 2020
alors que nous sommes maintenant à 1,5 pour cent. Je le regrette avec autant
d’amertume que quiconque, quand ‘Vestas’ (l’usine fabriquant des éoliennes) a été
délocalisée hors de l’île de Wight et pour aller s’établir en Amérique.

Mais je dois
admettre qu’il y avait, dans l’esprit, une raison commerciale parfaitement saine pour le
faire, parce qu’il y a un grand marché intérieur aux États-Unis.

Nous n’entendons pas
souvent parler de cette société, mais au Texas, en de nombreux lieux, ainsi qu’aux états
du Dakota du Nord et du Sud, il y a assez de vent pour pouvoir produire suffisamment
d’électricité pour l’ensemble des États-Unis, ce qui est un constat stupéfiant. Il y a un
énorme marché là-bas, aux Etas-Unis, mais ici, en Grande Bretagne, la potentiel est
énorme également et nous l’avons à peine efleuré.

Il n’a aucune planification

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La troisième raison est la planification. Cela peut vous paraître surprenant, mais il faut
que vous le sachiez, et j’en suis stupéfait, qu’il existe 220 projets d’éoliennes qui sont
actuellement bloqués dans les services de la planification. S’ils avaient été tous
autorisés, on aurait pu fournir environ 9,3 gigawatts d’électricité.

Cela représente environ
un septième de l’ensemble des besoins du Royaume-Uni et, fait plutôt intéressant, cela
équivaut environ à la sortie des dix ou onze centrales nucléaires que le gouvernement
envisage à la place.

Le fait est que cela peut prendre près de dix ans pour obtenir
l’autorisation de mettre en place un parc éolien et encore cinq ans de plus pour obtenir le
raccordement au réseau de distribution de l’électricité. Encore une fois, "Vous ne pouvez
pas être sérieux !"

Le gouvernement, bien sûr, a proposé des changements dans le système, auxquels moi-
même et un certain nombre d’autres personnes ont fait objection, et je vous expliquerai
pourquoi dans un instant. Notamment pour avoir des bases nationales de planification et
des commissions de planification des infrastructures, qui décident, sans égard pour ce
que, localement, les gens du pays pourraient en penser, ni rien d’autre pour nous
permettre d’aller de l’avant avec tout cela. Eh bien, vous pourriez vous dire qu’en termes
de parcs d’éoliennes, ce n’est pas une mauvaise idée. Le problème qui lui est lié est, bien
sûr, qu’une telle démarche comprend aussi des autoroutes, des centrales énergétiques,
des aéroports, des incinérateurs et tout cela dans le même lot.

Et, ça ne semble pas avoir
été perçu au niveau du gouvernement, que nous pourrions être en mesure de
transformer le système de planification, simplement et uniquement pour les énergies
renouvelables. Ce serait une idée magnifique, mais cela ne s’est tout simplement pas
produit.

Entourés de vagues, mais toujours pas d’énergie marémotrice

Le quatrième point que je voudrais développer se rapporte à l’énergie marémotrice. En
termes d’énergie houlomotrice et d’énergie marémotrice, nous sommes entourés
par la mer [voir à Energies de la mer, dans les ‘Définitions & Compléments’, ici, in fine].

Nous disposons de 30 développeurs de technologie maritime dont le siège social est situé
dans notre pays [Royaume-Uni]. Quand je dis qu’il n’y en a que 15 autres dans l’ensemble
des autres pays de l’Union Européenne, qui comptent un demi-milliard de personnes,
nous avons tout axé là-dessus, ce qui est exactement ce que vous attendez, et nous
occupons le premier rang mondial au niveau commercial des énergies de la mer.

Cela a
été élaboré dans ce pays, et savez-vous où ce secteur est pionnier et déjà à l’oeuvre ? Au
Portugal !

Le fait est que nous pourrions générer plus de 20 pour cent de notre électricité à partir
des énergies houlomotrice et marémotrice. On pourrait certainement générer une
nouvelle tranche de 40 pour cent de puissance énergétique offshore [sur le domaine
maritime] et onshore [sur le milieu terrestre]. On pourrait certainement entraîner le
monde dans un secteur de fabrication, qui, eu égard à notre récession, pourrait créer des
milliers d’emplois, bien plus que n’importe quel autre secteur, du bâtiment et des
réacteurs nucléaires. Et nous pourrions avoir un réseau électrique à zéro de carbone d’ici
2020.

Où est donc l’argent pour les énergies renouvelables ?

OK. Je peux entendre les questions à venir - Qu’en est-il l’argent ? Eh bien, je ne serais
pas aussi grossier pour suggérer que les quelques 140 milliards de £ [livres sterling, la
monnaie actuelle au Royaume-Uni], que nous avons payés aux banques, c’est à peu près
10 pour cent de notre PNB.

Si nous avions obtenu une petite fraction de ce montant, nous
aurions pu réaliser des choses exceptionnelles en termes d’énergies renouvelables.

C’est
ce déséquilibre qu’il faut souligner.

Et, si vous pensez que c’est un peu extravagant de dire cela parce que les banques sont
terriblement agréables et que nous en avons bien besoin, laissez-moi tout simplement
vous parler de l’usine de fabrication du combustible MOX dans le Cumbria [Nord-Ouest
de l’Angleterre], à laquelle j’ai résisté avec amertume, et c’est probablement l’une des
raisons qui expliquent mon renvoi [du gouvernement britannique] ; il y en a plusieurs
autres, dans lesquelles GM joua, certainement, une part importante.

Mais quelle que soit la raison, l’usine MOX dans le Cumbria, qui était destinée à la
réutilisation du combustible nucléaire irradié par des re-traitements, pour un second tour
de fission nucléaire, est censée être la nouvelle réponse en matière d’énergie
pratiquement gratuite. J’ai posé la question il y a environ six mois, après qu’il ait été en
marche opérationnelle pendant huit ans : il a coûté 350 millions de £ ; par ailleurs, elle
était destinée à produire 120 tonnes de combustible Mox, mais au bout de huit ans, elle
n’a produit que seulement six tonnes de MOX. Le coût total de cette réalisation fut de 470
millions de livres, ce qui aurait pu être une somme d’argent un peu mieux dépensée.

Le premier projet de loi au monde pour le budget carbone

Toutefois, permettez-moi de dire que les choses vont mieux lorsque l’on y est obligé. Il
est très bon quand vous êtes un député du gouvernement, d’être félicité dans votre
propre famille politique, ce que je fais de temps en temps, mais cela me met mal à l’aise
lorsque cela arrive.

Toutefois, il est important d’accorder du crédit lorsque le crédit est
dû. Et précisément, le crédit est exigible sur cette question du budget carbone. Il s’agit
du premier gouvernement au monde à avoir adopté une loi pour des périodes de 5 ans du
budget carbone, (je pense que la durée devrait être plus courte), par laquelle nous
sommes arrivés à réduire les émissions de CO2 pour atteindre notre objectif.

En 1990 (le repère établi arbitrairement pour la comptabilisation du carbone), nous
étions à 160 millions de tonnes de CO2. Nous devons descendre à 32 millions de tonnes si
nous voulons avoir une réduction de 80 pour cent. C’est le chiffre sur lequel le
gouvernement s’est engagé par une loi, ce qui je pense est tout à fait raisonnable.

Ce que
je veux souligner, c’est qu’on ne peut pas y arriver, ni même s’en approcher, tout
simplement et uniquement par des réductions sur les combustibles fossiles.

Nous devons faire tout notre possible pour diminuer nos usages avec les combustibles
fossiles, et je voudrais être en mesure de les éliminer progressivement, mais nous
n’allons pas être en mesure de le faire rapidement : nous devons faire beaucoup d’efforts
pour les faire diminuer.

La seule façon de faire pour prendre nos distances par rapport aux usages des
combustibles fossiles [pétrole et gaz], c’est de procéder à une augmentation massive,
vraiment massive, de la part des énergies renouvelables. Et c’est un très bon fil
conducteur.

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Le deuxième grand fil conducteur repose sur une économie mondiale à faible intensité
carbonique, alors que nous sortons de cette récession et tout le monde est d’accord pour
admettre que ce fut la pire depuis près de 100 ans. Et nous ne pouvons maintenir notre
position sur les marchés d’exportation d’énergie, que si nous avons un bon niveau pour
basculer très fortement vers les énergies renouvelables.

En effet, de nombreux autres pays viennent tout juste de mettre les énergies
renouvelables en perspective ; j’ai été surpris lorsque j’ai lu l’autre jour que
l’investissement, au niveau mondial, dans les énergies renouvelables, au cours de l’année
dernière, avait dépassé le total des investissements mondiaux consacrés aux
combustibles fossiles.

C’est un point de basculement très important. Et je sais, par ma
longue expérience en politique et dans bien d’autres situations, que lorsque le système
commence à basculer, il peut gagner du terrain assez rapidement.

40% d’électricité à partir des énergies renouvelables d’ici 2020 au Royaume-Uni

L’Union Européenne peut aussi faire beaucoup de bonnes choses et elle a convenu du
principe d’un ‘objectif 20-20-20’. Cela signifie [notamment] qu’il doit y avoir une
amélioration de 20 pour cent de l’efficacité énergétique d’ici 2020.

Nous devrions être en
mesure de l’atteindre facilement, compte tenu du gaspillage actuel des énergies, et un
passage à 20 pour cent de toute notre énergie provenant de sources renouvelables ; cela
signifie certainement que la proportion de notre production d’électricité qui provient de
sources d’énergie renouvelables ne devrait pas être de 20 pour cent, elle devra être plus
près de 40 pour cent, alors qu’elle n’est aujourd’hui que de 4 pour cent.

Il nous reste
onze ans pour aller jusqu’en 2020 et c’est à la fois un changement massif et une
obligation réglementaire qui s’imposent à nous.

Si nous n’arrivions pas à réaliser cet
objectif au Royaume-Uni, nous pourrions être soumis à des pénalités significatives de
l’Union Européenne.

Comment peut-on parvenir à une réduction du carbone ?

Il faut créer un marché intérieur des énergies vertes

Premièrement, nous devons créer un marché intérieur. Je pense que l’investissement
actuel du gouvernement, qui est de 12 millions de £, est insuffisant. Nous avons besoin
d’être exigeants avec quelque chose qui se situerait aux alentours de 10 milliards de £.

Je dis, et ce n’est pas être facétieux, que si nous pouvons distribuer 40 milliards de £
pour renflouer la première crise financière, 40 milliards de £ pour se porter garant une
deuxième fois, et nous découvrons maintenant qu’il y avait une autre somme de 60
milliards de livres dont on ne nous avait pas parlé. Je me demande encore combien
d’autres choses seraient à venir. Mais tout cela fait quand même 140 milliards de £.

Si
nous pouvons nous permettre cela, je me demande d’où cela provient. C’est
extraordinaire.

Si nous pouvoons mettre un financement de l’ordre de 10 milliards de livres dans la
création d’un marché intérieur pour les énergies renouvelables, cela créerait de
nombreux emplois et nous permettrait de nous renforcer à un moment où les énergies
renouvelables vont devenir une question essentielle dans cette décennie qui vient. Cela
nous mettrait dans une position de leader mondial, tout en nous permettant de tirer profit
de notre géographie et de notre écologie, avec tout ce que cela offre comme
perspectives.

Il faut assurer l’accès au réseau de distribution électrique

Deuxièmement, nous devons assurer l’accès au réseau de distribution de l’électricité. La
barrière qui s’impose là, réside dans les abus des opérateurs économiques du secteur des
combustibles fossiles, et qui sont déterminés à maintenir leurs priorités et leur
domination sur le réseau de la distribution de l’électricité.

Évidemment le charbon, le gaz et le nucléaire dominent.

Cela signifie tout simplement
que la volonté politique devra arriver à limiter cela et insister absolument pour que les
énergies renouvelables obtiennent une part significative et croissante dans le partage
des sources énergétiques et qu’il ne doit pas y avoir de blocages, administratifs ou
autres.

La microgénération est une solution triplement gagnante (a win- win-win situation)

Troisièmement, pour parvenir à une réduction du carbone, nous avons à faire plus
d’informations sur les tarifs de rachat, comme nous l’avons vu dans le cas de l’Allemagne
(voir aussi l’article d’Alan Simpson : Faith Hope Chaos).

La microgénération, c’est
l’avenir. Il n’y a pas de question à se poser à ce sujet. Il existe d’énormes dinosaures
nucléaires coincés dans les campagnes, qui coûtent des milliards à construire, où 50 pour
cent de l’énergie est perdue dans le système de production et, à la suite, encore 5 pour
cent dans la transmission et la distribution.

La microgénération est le moyen de sortir de là, mais il faut donner aux gens une
incitation financière.

En Allemagne, les particuliers ont eu accès à un très bon prix pour
investir dans le temps présent, et quand vous vendez l’électricité sur le réseau, le profit
que vous faites va en faire un investissement de départ très valable. C’est une situation
d’un accord triplement gagnant (en anglais win-win-win) : pour le pays, pour les
particuliers qui investissent individuellement et pour la sécurité énergétique, à laquelle
les gouvernements sont toujours très attachés.

Une taxe sur le carbone mais pas une compensation sur le carbone

Enfin, vous avez à faire pencher le marché d’une manière importante vers les énergies
renouvelables. La véritable exigence est la volonté. La volonté est là et il y a eu
beaucoup de paroles autour d’une taxe carbone. Je pense que le gouvernement
[britannique] a indiqué très clairement qu’ils veulent voir la taxe sur le carbone comme
l’un des principaux objectifs de la rencontre de Copenhague. Je suis un de ceux qui
restent encore légèrement optimistes et que nous allons obtenir une sorte d’accord
politique, mais une taxe sur le carbone est une très grande nécessité.

Oui, nous avons un levier pour agir sur le changement climatique et un accord sur ce
changement climatique, que le gouvernement [britannique] a introduit. C’est très bien.

Le problème, c’est que le secteur domestique, ainsi que les transports publics sont
exclus, alors que ces deux secteurs sont de très grands et de très importants générateurs
d’émissions [de gaz à effet de serre]. Alors, ils ont convenu qu’ils devaient aussi être pris
en considération et je pense qu’une taxe sur le carbone est, à l’évidence, la bonne façon
de le faire.

En outre, nous devons terminer en parlant de la compensation carbone, qui est
véritablement une grande duperie. Ce qu’elle indique, c’est que nous allons nous fixer un
de ces très grands objectifs si lointain, que, d’ici là, notre gouvernement aura sans doute
sombré dans l’histoire. Je veux voir des progrès accomplis dès le début, pas à la fin du
processus. Je suis tout à fait en faveur de grands objectifs, aussi longtemps que ceux-ci
sont fixés pour une période assez proche de leur lancement.

Mais quelle que soit la taille de la cible, l’important est que vous ne pouvez pas tricher en
achetant tout cela à l’étranger. Cela signifie techniquement que vous ne pouvez guère
faire de changement en termes de réductions des émissions [de gaz à effet de serre] en
Grande-Bretagne, alors que vous ne pouvez atteindre vos objectifs tout simplement qu’en
faisant des achats à l’étranger, par l’amélioration des usines au Bangladesh, en
construisant une nouvelle usine en Chine, etc... Je suis tout à fait favorable à l’idée de
faire toutes ces autres choses, mais elles ne devraient pas être prises en compter pour
notre objectif national. C’est ici même que nous avons besoin de voir les changements.

Je reste optimiste, comme toujours, que ce soit sur les banquettes arrière, ou n’importe
où ailleurs. Je pense que quel que soit le nombre d’échecs que nous essuyons, et quand
vous êtes dans le parti travailliste, vous devez prendre quelques revers, mais cependant
malgré beaucoup de revers, vous pouvez finalement réussir.

Transcrit par Sam Burcher lors de la réunion des énergies vertes à la Chambre
des Communes, Westminster, à Londres, le 25 Novembre, 2009 ; édité par Sam
Burcher et le Dr Mae-Wan Ho.

The Institute of Science in Society, The Old House 39-41 North Road, London N7 9DP
telephone : [44 20 7700 5948] [44 20 8452 2729]
Contact the Institute of Science in Society www.i­sis.org.uk/

Définitions et compléments en français :

Jacques Hallard, Ing. CNAM, consultant indépendant.

Relecture et corrections : Christiane Hallard-Lauffenburger, professeur des écoles
honoraire

Adresse : 19 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIS Energie The Politics of Green Energy French version.2

PDF (Traduction en français, définitions et compléments ) sur demande à yonne.lautre@laposte.net