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"Lorsque des enfants en initient d’autres, ils sont tout simplement humains" par Laura Sanders

Traduction et compléments de Jacques Hallard

lundi 14 août 2017, par Sanders Laura


ISIAS Education
Lorsque des enfants en initient d’autres, ils sont tout simplement humains
L’article original de Laura Sanders @lssciencenews photo, a été publié le O2 août 2017 par ‘Science News’https://www.sciencenews.org/Child Development sous le titre « When kids imitate others, they’re just being human » ; il est accessible sur ce site : https://www.sciencenews.org/blog/growth-curve/imitation-kids-humans-bonobos

Ajout d’une sélection d’articles sur l’imitation chez les enfants et les adultes

Ajout d’une sélection d’articles sur l’imitation chez les enfants et les adultes

little girl shaving with daddy

Illustration - Dans une étude récente, les enfants ont facilement imité les actions absurdes d’un chercheur, mais les bonobos ne l’ont pas fait. La volonté d’imiter de tels gestes peut être un trait humain typique, proposent les chercheurs. Bbernard / Shutterstock

Je l’ai entendu pour la première fois il y a quelques jours : « Elle me copie ! », Mon petit garçon de 4 ans a gentiment réprimé sa petite sœur. Et elle copinait très certainement, répétant le même mot sans signification à plusieurs reprises. Alors que c’était pénible pour mon enfant le plus âgé, je pensais qu’il était amusant qu’il lui avait fallu tant de temps pour se rendre compte que sa petite sœur copiait presque tout ce qu’il faisait.

Cette violation flagrante s’est produite juste après avoir lu les résultats d’une expérience qui a mis en jeu de jeunes enfants contre les bonobos, lors d’un test destiné à voir qui pourrait copier le plus d’autres personnes. Je vais avoir droit à une réponse : les enfants ont gagné, et de loin. Les résultats, publiés en ligne le 24 juillet 2017 dans la revue scientifique ‘Child Development’, montrent que malgré, l’imitation des frères et sœurs très préoccupés partout, démontrent que ceci est vraiment très important.

« L’imitation est l’une des compétences les plus essentielles pour un être humain », explique l’associée à cette étude Zanna Clay, School of Psychology Marie Curie Post-doctoral Research Fellow, spécialiste de psychologue comparée à l’Université de Birmingham et à l’Université de Durham, toutes deux en Angleterre.

Apprendre à parler, utiliser le dernier iPhone et déterminer comment acheter des produits en vrac à la coopérative locale - ces compétences reposent sur l’imitation. Non seulement cela, mais l’imitation est également importante pour cimenter les relations sociales. Ma fille nonobstant, ’Les humains aiment être imités, et nous aimons ceux qui nous imitent’, dit Clay.

Les enfants effectuent facilement des mouvements absurdes sur une boîte, mais les bonobos ne le feront pas. Ici, un expérimentateur démontre un rituel de traçage à un bonobo, qui plus tard saute après des gestes inutiles et essaye d’ouvrir la boîte. (Les boîtes données aux bonobos et aux enfants n’ont pas été conçues pour s’ouvrir, en partie pour provoquer une frustration qui pourrait conduire à une surimposition). Zanna Clay / Lola ya Bonobo Sanctuary.

Zanna Clay et son collègue Claudio Tennie ont testé à quel point l’envie d’imiter chez 77 enfants de 3 à 5 ans et chez un groupe de 46 bonobos âgés de 3 à 29 ans. En essais individuels, les chercheurs se sont assis à côté des enfants et des bonobos avec une petite boîte en bois de la taille d’une main. L’intérieur était un régal : un autocollant pour les enfants et un peu de pomme pour les bonobos.

Avant d’ouvrir la boîte, le chercheur a effectué des actions non-sensibles, soit en frottant la boîte avec le dos de la main, soit en faisant un tour de poignet dans l’air, soit en traçant une croix dans le haut de la boîte, puis en traçant les bords.

Ces mouvements à la main étaient totalement sans rapport avec l’ouverture réelle de la boîte. Néanmoins, après avoir vu les gestes, la grande majorité des enfants ont fait les mêmes mouvements avant d’essayer d’ouvrir leur propre boîte. Aucun bonobo n’a cependant copié les actions non pertinentes.

Ce que les bonobos ont fait - sans copier les gestes sans signification – « c’est la chose rationnelle à faire », dit Clay. « Pourtant, la chose irrationnelle que les enfants ont fait est une partie de la raison pour laquelle les cultures humaines ont évolué si rapidement et si diversement ».

Une telle imitation excessive, appelée surimitation, est une forme spéciale de copie dans laquelle les gens exécutent des actions qui ne servent à rien. C’est peut-être derrière les rituels, les normes sociales et le langage qui permettent à nos sociétés de fonctionner en douceur.

Et cela peut être unique chez les êtes humains : d’autres études n’ont pas révélé la surimalité chez les chimpanzés et ni chez les orangs outans. Ces résultats indiquent que notre puissante envie d’imiter des gestes même absurdes peut être l’une des choses qui séparent les êtres humains des autres singes.

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Growth Curve : The inexact science of raising kids | A blog by ScienceNews

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Sélection d’articles sur l’imitation chez les enfants et les adultes

Dossier Imitation - Introduction générale - Special section on Imitation – General introduction - Odile Petit et Olivier Pascalis

Résumé | Index | Plan | Historique | Texte | Bibliographie | Citation | Cité par | Auteurs

Résumés Français English

Dans ce dossier spécial, nous nous sommes intéressés à l’aspect ontogénique et phylogénique de l’imitation. Nous avons invité des spécialistes du développement de l’enfant et des primatologues à discuter de ce que l’imitation représente pour l’espèce humaine, de sa présence chez des espèces de primates non humains et des éventuelles similarités observées au sein de l’ordre des primates. L’imitation possède une double dimension, cognitive et sociale. En effet, les processus d’imitation impliquent des compétences cognitives qui s’inscrivent dans des contextes sociaux et culturels. Ce mode d’apprentissage soulève de nombreuses questions : Peut-on considérer l’imitation comme une compétence innée ? L’étude de son développement permet-elle de comprendre les mécanismes du fonctionnement cognitif ? L’imitation est-elle uniquement humaine ?

Entrées d’index Mots-clés : cognition, coopération, culture, développement, évolution, socialité - Keywords : cognition, cooperation, culture, development, evolution, sociality

Thématique : imitation

Plan

1 Introduction

2 EJH. Jones et JS. Herbert présentent une revue sur l’imitation au cours des deux premières années de vie chez l’humain.

2.1 Quand apparaît l’imitation ?

2.2 Comprendre le développement des fonctions cognitives

2.3 Imitation différée et catégorisation

3 M. Nielsen met en parallèle les grands singes et les enfants

4 M. Carpenter et J. Call nous renseignent sur la pertinence de l’utilisation du terme « Imitation »

Historique Soumis avril 2009. Accepté septembre 2009.

Texte intégral PDF Signaler ce document

Source : https://primatologie.revues.org/279


Cours : Mémoire, imitation et reconnaissance chez l’enfant

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Sur le modèle de la psychologie cognitive, la psychologie du développement s’est intéressée très tôt à la mémoire de l’enfant, sa mise en place, sa qualité, ses caractéristiques. Dès son plus jeune âge, le bébé est capable de mémoriser certaines de ces perceptions, en témoignent son habileté à imiter le comportement d’adultes ou à reconnaître précocement plusieurs d’entre eux.


L’imitation

Les comportements d’imitations ont fait l’objet de nombreuses expérimentation en psychologie du développement. Par nature le comportement d’imitation nécessite la présence d’un tiers : lorsqu’un adulte, par exemple, fait un geste, si l’enfant le reproduit, alors cela signifie qu’il l’a perçu et mémorisé (hors cas de stéréotypie). Ce sont essentiellement les grimaces dont on remarque l’imitation, mais ces grimaces représentent un objet d’étude à la fois insolite et très intéressant.

Par exemple, tirer la langue : si on montre ce comportement à des enfants de 6 semaines, ils leur arrivent de reproduire le comportement et de tirer la langue. Néanmoins, le lendemain, l’imitation ne se reproduit plus, ce qui nous informe sur la qualité de la mémoire : il semble qu’elle soit tout de même limitée lors des premières semaines - vraisemblablement à la fois parce que le cerveau du nouveau-né est encore loin de son développement optimal, mais également parce que le système cognitif de l’enfant est lu- même loin d’être stabilisé et structuré comme il le deviendra. 

Toutefois, les capacités d’imitation (et donc de mémorisation et de structuration des souvenirs) vont s’accroître et permettre de reproduire des séquences d’actions plus complexes et plus nombreuses. Le délai de rétention va également augmenter (l’enfant s’en souviendra plus longtemps).

Metzoff (1995) expérimente ces capacités de rétention auprès d’enfants de 14 et 16 mois. Un adulte appuie sur une boîte, ce qui a pour effet de déclencher une lumière, suscitant l’intérêt des enfants. Lors de l’expérimentation, il ne fallu que quelques essais pour que des enfants apprennent à imiter le comportement, en appuyant eux-même sur la boîte pour déclencher le signal lumineux. De ces enfants, on avait fait trois groupes : l’un (contrôle) à qui on ne montrait rien, deux autres groupes à qui l’on montrait le comportement (sans parler ou s’adresser directement aux enfants). Deux mois plus tard, on mettait les enfants (appartenant à l’un des groupes d’enfants ayant appris à se servir de la boîte auparavant) en présence de la même boîte. Le comportement d’imitation s’observait alors à nouveau. L’autre groupe d’enfants ayant appris auparavant à se servir de la boîte était testé 4 mois après l’apprentissage, et révéla la même propension à se servir à nouveau de la boîte. Il apparait donc que les enfants sont capables d’imitation différée, que ce soit après 2 ou 4 mois, de comportement. Les bébés ont donc une mémoire à long terme (MLT), non-verbale, et donc avant même de savoir parler.

Processus de reconnaissance

Phénomène plus élémentaire, la reconnaissance est nécessaire pour l’imitation : il faut en effet reconnaître une situation ou un objet pour adapter son comportement comme auparavant, ou comme on a vu faire auparavant.

Or, ce processus est présent quasiment dès la naissance (c’est le propre des phénomènes d’habituation et de réaction à la nouveauté). Mais l’intérêt en développement, réside dans le développement de cette capacité.

En 1975, Fantz Fagan et Miranda, avaient déjà montré que des bébés de 2 mois qui sont habitués à un objet, s’en souviennent pendant 2 semaines. Néanmoins, de quelles caractéristiques se souviennent-ils ?

Pour y répondre, Strauss et Cohen réalisèrent en 1978, une expérimentation classique basée sur l’habituation du nouveau-né : on présente aux bébés (âge de 5 mois), sur un écran, une cible graphique ’flèche’ ayant une forme, une couleur, une taille, une orientation propre. On habitue les bébés à ce stimulus (on leur présente ce stimulus jusqu’à ce qu’ils ne s’y intéressent plus). Par la suite, la cible précédente et une nouvelle sont présentées (la nouvelle ne différent que par une des 4 dimensions). Si le bébé reconnaît la cible 1, il va réagir à la nouvelle cible (s’il se souvient qu’elle était noire, il va réagir à la blanche) davantage qu’à l’ancienne. 

Strauss et Cohen réalisèrent la deuxième phase de l’expérimentation à 3 moments distincts afin d’en déduire quelles caractéristiques sont mémorisées et pendant quel laps de temps :

  • Immédiatement après l’habituation : tous les bébés réagissent à tous les types de modifications.
  • 15 minutes après : pas de réaction au changement de taille et à l’orientation. les enfants se souviennent donc de la forme et de la couleur.
  • 24 heures après : les enfants ne se souviennent que de la forme.
    La caractéristique principale de reconnaissance est donc la forme de l’objet : c’est sur cette caractéristique, essentiellement, que se créé le sentiment de familiarité, et que la mémoire de l’enfant va se construire (permettant ainsi la reconnaissance, et possiblement l’imitation).

Libellés : Apprentissage, Aptitudes, Cours, Enfant, Experimentation, Mémoire, Psychologie du développement, Reconnaissance

Source : http://psychologie.psyblogs.net/2012/01/cours-memoire-imitation-et.html

Apraxie – Définition selon Wikipédia

Le mot apraxie découle du terme praxie qui désigne les fonctions de coordination et d’adaptation des mouvements volontaires de base dans le but d’accomplir une tâche donnée. Praxie vient du mot grec praxis qui signifie action.

Une personne dont la praxie est normale est capable d’imiter des mouvements, d’appréhender des objets dans l’espace et de les manipuler, de reproduire des dessins de manière spontanée.

L’apraxie est un signe clinique décrivant une déficience de la programmation (organisation) permettant la réalisation d’un comportement moteur intentionnel, consécutif à une lésion cérébrale1. Ainsi, et notamment selon les écrits de Geschwind2, une apraxie peut être à trois conditions :

  • les mécanismes qui régulent l’activité motrice doivent être préservés (absence de paralysie, d’ataxie, de trouble du tonus — hypotonie, hypertonie... —, défaut de coordination) ;
  • les informations sensitivo-sensorielles sont indispensables pour que le mouvement réalisé soit adapté au but poursuivi ;
  • la compréhension de la consigne donnée par l’examinateur doit être suffisante, ce qui élimine les déficiences intellectuelles (troubles de la mémoire, de l’attention, de la compréhension, du jugement) et sensorielles (surdité, cécité)3.
    Il existe en fait plus de 30 variétés d’apraxies4. Liepmann567 relève qu’il existe trois principaux types d’apraxies : les apraxies gestuelles (idéatoire, idéomotrice et mélokinétique), les autres formes d’apraxie (constructive) et les apraxies spécialisées (apraxie de l’habillage, de la marche...).

Lire tout l’article sur le site suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Apraxie

Les apraxies gestuelles Par Marlène FOUCHEY le mardi, novembre 3 2009, 13:29 - Déficits neuropsychologiques - Lien permanent - Description des différentes apraxies gestuelles

1. L’apraxie motrice ou mélokinétique

Le patient présente une maladresse dans la réalisation de ses gestes, surtout au niveau de la dextérité distale. On décrit :

  • Un trouble de la dextérité. Le patient est dans l’impossibilité de réaliser des mouvements rapides, alternatifs ou en série de façon correcte.
  • Absence dans la plupart des cas de trouble de l’identification d’un geste incorrect ou d’utilisation anormale d’un objet.
  • N’affecte qu’un secteur musculaire, plus particulièrement le membre supérieur et ses extrémités.
  • Le trouble est presque toujours unilatéral et permanent (sans dissociation quant à la nature du geste et la modalité d’entrée : geste sur ordre verbal, copie, utilisation d’objet…).
    Erreurs gestuelles : gestes maladroits, ébauche de geste uniquement, absence de geste

Absence : Parapraxie, utilisation d’un membre du corps comme objet.

Le patient réussit à exécuter correctement une séquence gestuelle mais il aura des difficultés au niveau de la précision des différents gestes mis en œuvre.

2. L’apraxie idéomotrice

Le patient présente une altération des gestes simples isolés ou de certains fragments d’une séquence gestuelle réalisés sur imitation ou sur ordre. Le trouble affecte les gestes symboliques et/ou expressifs et/ou arbitraires ou encore les pantomimes. Le niveau et le degré d’altération est variable : il peut aller de l’absence de gestes (difficulté dans ce cas pour faire un diagnostic différentiel d’avec l’apraxie motrice) à la confusion de deux ou de plusieurs gestes, ou à un geste ébauché, maladroit…

2.1.Interprétation de l’apraxie idéomotrice

La désorganisation des procédures motrices peut être due :

  • Soit à un déficit dans la sélection des éléments consécutifs d’un mouvement
  • Soit à un déficit de l’organisation séquentielle de ces éléments.
    Dans l’apraxie idéomotrice, il y a une perte du stock des images motrices des gestes, les engrammes moteurs. L’image des gestes est effacée ou présente partiellement (cas des gestes ébauchés par exemple).

2.2.Evaluation de l’apraxie idéomotrice

Reconnaissance de pantomimes

Epreuve d’appariement pantomime-objet. Un pantomime est proposé au sujet et celui-ci doit pointer parmi un choix de quatre objets celui qui correspond au mime réalisé par l’examinateur. On analyse le nombre et le type d’erreurs produites. Exemple : acte de fumer, quatre objets sont proposés :

  • Cigarette : réponse correcte
  • briquet : erreur sémantique : le patient interprète correctement le geste mais il a des problèmes d’association entre l’action et les informations sémantiques ; c’est un trouble plutôt de nature conceptuelle.
  • Verre : erreur motrice : il existe un lien au niveau moteur entre les deux gestes, celui de boire et celui de fumer. Ici, le patient analyse mal l’acte moteur en lui-même. Le programme d’actions est mal interprété.
  • xylophone : une erreur sur cet objet peut signifier que le patient a perdu l’image du geste, qu’il ne sait plus ce que le geste signifie.
    Production de pantomimes sur consigne verbale et/ou visuelle

Sur consigne visuelle, on montre au patient un objet mais il ne doit pas s’en servir.

Gestes symboliques et expressifs sur consigne verbale, sur imitation

Gestes arbitraires uni manuels ou bi manuels

On va noter le type d’erreurs et la latéralité des erreurs.

3. L’apraxie idéatoire

L’apraxie idéatoire représente une difficulté dans la manipulation réelle des objets. Le patient en sait plus utiliser les objets et/ou fait des erreurs dans l’utilisation de ces outils au sein d’une séquence nécessaire à la réalisation d’un objectif particulier, y compris pour les taches simples. Des erreurs peuvent se produire lors d’actes complexes et/ou simples. Autrement dit, il s’agit d’un trouble de la réalisation sérielle des différents actes élémentaires qui composent un geste complexe (les unités élémentaires étant correctement réalisées), ou d’une altération de l’un ou des actes de la séquence.

L’apraxie idéatoire interroge au niveau de son interprétation. Pour certains auteurs, on en peut parler d’apraxie idéatoire que lorsque le patient présente des difficultés dans des taches complexes, non simples.

3.1.Diagnostic différentiel

Si le patient présente un déficit dans la réalisation des pantomimes en l’absence de difficultés dans le maniement réel des objets, on parlera d’apraxie idéomotrice.

Si le geste du sujet est simplement maladroit, on parlera plutôt d’apraxie motrice.

Pour parler d’apraxie idéatoire, il faut que le patient produise des parapraxies, des erreurs d’utilisation d’objets, une omission d’actes dans une séquence gestuelle ou un télescopage des actes gestuels.

3.2.Evaluation de l’apraxie idéatoire

Etude des connaissances sur les objets et les actions

Ici, on reste à un niveau conceptuel :

  • Connaissances fonctionnelles sur les objets
  • Connaissances sur l’action
  • Connaissances sur les séquences d’actions
    Un problème dans l’utilisation réelle d’un objet peut être du à un problème sémantique : le sujet ne sait pas ce qu’est l’objet, à quoi il sert. Ce n’est alors pas l’image du geste qui est perdue mais les connaissances en relations avec cet objet.

Etude de la production des actions

  • Réalisation de taches avec objets distracteurs
  • Réalisation de taches séquentielle
  • Réalisation de deux taches consécutives indépendantes ou en compétition (par exemple, ,qui peuvent avoir un lien au niveau d’une séquence d’action).
    4. L’apraxie constructive par lésion gauche

Kleist et Strauss ont décrit cet apraxie en 1924. Il s’agit d’un trouble isolé de l’exécution de dessins libres ou copiés et de taches constructives bi ou tridimensionnelles (cubes de la WAIS). Les désordres constructifs sont différents de ceux observés par lésion droite.

La structure du dessin est simplifiée mais le sujet est aidé si on lui fournit des repères (en copie) ; on observe le procédé inverse si la lésion est localisée au niveau de l’hémisphère droit. Par lésion droite, le dessin est constitué de beaucoup de traits, les différentes parties du dessin se recouvrent et une héminégligence est souvent associée à ce trouble.

Par lésion gauche, le dessin est pauvre. Le sujet est cependant capable d’apprendre d’où une amélioration du dessin avec un modèle.

Le phénomène de « clossing in » (accolement au modèle, reproduction sur le modèle, le sujet repasse plusieurs fois sur ses traits) est fréquent en cas de lésions bilatérales et gauches mais jamais dans les cas de lésions droites.

5. L’apraxie bucco-faciale

Le premier à avoir décrit ce type de déficit est Jackson en 1878.

Elle accompagne volontiers la suppression du langage de l’anarthrique, de l’aphasique globale ou de Broca.

Il s’agit d’une dissociation entre l’impossibilité d’effectuer des activités volontaires et la conservation des activités automatiques et reflexes. Sur ordre verbal ou sur imitation, les patients mastiquent, déglutissent, avalent mais se montrent incapables d’exécuter des gestes comme tirer la langue, souffler, montrer des dents, claquer la langue…

Le trouble atteint les deux cotés du visage et est souvent associé à une apraxie idéomotrice.

6. L’apraxie de la marche

Elle a été décrite par Gerstmann et Schilder en 1926.

Le sujet se trouve incapable d’avancer ses membres inférieurs alternativement.

C’est l’imitation du mouvement qui semble poser un problème, en particulier les mouvements volontaires abstraits (frapper une balle imaginaire, écrire un nombre avec le pied…).

Cette apraxie s’accompagne souvent d’un trouble des mouvements globaux du corps (problèmes pour se coucher, se retourner en station allongée, s’asseoir…).

On la rencontre dans les cas de tumeurs frontales ou fronto-calleuses mais aussi dans les hydrocéphalies ou chez les sujets âgés ou déments (mais pas dans la Maladie de Parkinson).

7. Les apraxies sélectives

Le trouble praxique touche dans ce cas un conduite spécifique.

7.1.Certains types d’agraphie : l’agraphie apraxique (Hecaen, 1972)

Difficultés liées aux gestes de l’écriture en lui-même (lettres incorrectement formées, mauvaise tenue du crayon…). Il n’y a pas de paragraphie qui relève d’un déficit d’un niveau supérieur.

7.2. L’amusie motrice ou avocalie

Incapacité de chanter, de siffler, de fredonner sur consigne ou imitation. Il ne s’agit pas d’un problème de reconnaissance de la mélodie mais un déficit dans son exécution.

7.3. Les amusies instrumentales

Incapacité à utiliser un instrument de musique auparavant familier.

Source : http://psychologie-m-fouchey.psyblogs.net/?post/418-Les-apraxies-gestuelles

Introduction sur l’observation 15 novembre 2009 - Blog : site-psychologie (ressources) Photo de l’auteur- Description : psychologie générale, psychologie cognitive et expérimentale, psychologie sociale, psychologie clinique/psychopathologie, psychologie du développement et différentielle, Psychophysiologie/Neuropsychologie. Contact

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L’observation c’est examiner attentivement et considérer un phénomène avec attention. C’est un procédé d’investigation scientifique consistant en une constatation attentive des phénomènes tels qu’ils se produisent sans volonté de les modifier c’est à dire sans avoir recours à l’expérimentation.

En psychologie, cela correspond à un enregistrement direct des comportements du sujet, de leurs évolution, par les organes sensoriels du psychologue ou par des moyens artificiels (comme l’enregistrement vidéo par exemple).
En observation, on ne peut pas tout observer (même si c’est une vidéo puisque c’est nous qui regardons cette vidéo).

EXERCICE : Etude sur l’imitation chez le jeune enfant
1> L’objectif de la recherche de Nadel c’est de voir si l’imitation joue un rôle social, autrement dit : a-t-elle une fonction de communication ?

Cela remet en cause le processus d’imitation comme seule fonction d’acquisition des connaissances. Cette même conception considérant l’imitation différée comme seule résultante de l’imitation.
On peut le voir à la naissance par exemple quand un bébé de quelques minutes de vie imite un ’tirage de langue’.

2>L’âge moyen des enfants concernés par cette étude est ici de 2≤X≤3 ans.

3>Ce qui est important au niveau de la procédure :
- On met à disposition des enfants un grand nombre d’objets. Cela élimine la possibilité que le fait que 2 enfants qui prennent le même objet soit du au hasard ; et pour qu’il y ait autant d’exemplaire que d’enfants (afin qu’ils puissent éventuellement s’imiter puisque c’est ce qui nous intéresse).
- La salle choisie est une salle familière pour éviter une potentielle perturbation de l’enfant.
- L’expérimentateur est connu.
- Les enfants peuvent sortir quand ils veulent

4>Figure 3:Le 3/4 du temps (quasiment) est utilisé à imiter (et on ne mesure que 8% du temps où les enfants n’ont rien en main).

5>Figure 4 : Il y a 80% du temps environ où on observe un comportement orienté social, peu de temps à jouer seul et très peu de temps à ne rien faire. Si les enfants portent des objets différents ils répartissent leur temps équitablement entre l’attention vers l’objet et ont essayé de rentrer en contact avec l’autre

CONCLUSION préalable de cette étude :

C’est donc essentiellement quand les enfants de cet âge s’imitent qu’ils entrent en contact avec l’autre et ont des comportements sociaux.

Exercice : Interaction entre pairs
1>Lecture de la grille d’observation et définitions :

* Pronation* = main avec paume vers le bas et le pouce rentré (pour prendre l’objet)
*Supination* = main ouverte avec paume vers le haut, pouce sorti (pour offrir ou recevoir un don)
*Agonistique* = Situation d’agression/Conflit
La grille d’observation est un outil qui n’est pas indispensable pour observer. Cela comprend des unités comportementales, doit être rempli de choses directement observables (on ne va pas mettre par exemple que l’enfant s’ennuie car c’est déjà une interprétation).
C’est un outil qui se construit progressivement lors d’une période de pré-test sur le terrain (les items collent à la question posée).
Une fois la grille prête il est préférable que la personne qui coche soit ’naïve’ de l’expérience.

2>La fidelité/l’accord interjuge est la mise en correspondance des 2 juges qui côtent le même phénomène avec la même grille. Ces 2 juges étant observateurs de la bande. Il ne faut pas descendre en dessous de 90% d’accord interjuge auquel cas il faudra recommencer la grille.
On améliore cette fidélité en améliorant l’outil utilisé.

3>Les catégories d’unités comportementales sont regroupés en :
- Offrandes
- Sollicitations
- Menaces
- Agressions
- Saisies ou tentatives de saisie
- Isolement
- Pleurs

Ce regroupement sert à faciliter l’analyse et le remplissage de la grille.

4>critiques de la grille :
- Trop d’items pour la mesure de comportements
- Il faudrait équilibrer le nombre d’items dans chaque catégorie.
- L’âge des enfants ?

5>Représentation graphique du tableau 1 pour la modalité 24mois ≤X≤36 mois :

http://idata.over-blog.com/3/19/54/09/cccptts2.jpg

6>Hypothèses d’interprétation :
- Quels que soient les âges présents dans cet étude il semble que l’offrande ne fassent pas partie du répertoire (culturel ?) de ces enfants.

- L’isolement observé est sans doute conséquent à une agression d’un autre enfant ou d’une menace (soit d’un autre enfant soit être grondé par un adulte). Ou aussi l’enfant peut voulir garder les jouets pour lui tout seul.

- Le nombre d’occurrence N semble croître jusqu’à 24 mois et après sans doute les enfants ont ’mieux à faire’, que les comportements proposés par la grille, comme par exemple l’utilisation du langage.

Source du document : http://www.delapsychologie.com/article-l-observation-39388291.html

La stratégie d’imitation : Une perspective par les compétences

parGhalia BENYAHIA-TAIBIMaître de conférences, Université d’Oran, Algérie

L’imitation est au cœur des mécanismes de compétitivité. Elle est l’une des caractéristiques les plus marquantes de la concurrence. C’est un phénomène social et organisationnel qui touche vraisemblablement tous les secteurs de l’industrie et des services [1][1] Ce phénomène est présent dans différents domaines :....

2

Cependant, l’imitation reste peu comprise. Les contributions portent rarement sur la place de l’imitation dans la dynamique concurrentielle. Dans l’optique de permettre l’élaboration de stratégies actives, créatrices de valeurs, cet article appréhende l’imitation dans un contexte concurrentiel. Il apparaît, en effet, capital de s’interroger sur la stratégie d’imitation surtout à travers le concept de « compétences », un concept-clé de la littérature en management.

3

Le cadre général de base de ce travail pose ainsi la question de l’imitation dans les comportements des firmes. L’innovateur est considéré ici comme celui qui introduit, le premier sur un marché, un nouveau produit (quel que soit son degré de nouveauté). L’imitateur est celui qui reproduit (une copie totale ou partielle) et lance sur le marché, sous sa marque, le nouveau produit.

4

Ce travail s’articule comme suit : d’abord, la définition d’une stratégie d’imitation et ses conditions. Ensuite, la détermination des facteurs de succès et d’échec d’une telle stratégie en soulignant le rôle des compétences de l’imitateur. Enfin, nous débouchons sur les effets positifs et négatifs de cette stratégie.

Plan de l’article

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Traduction, compléments entre […] et liens hypertextes de Jacques Hallard, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 14/
/08/2017

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