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"Découverte du monde rural et péri-urbain au Sénégal - 1ère partie : données géographiques, pratiques agricoles et horticulture" par Jacques Hallard

jeudi 28 novembre 2019, par Hallard Jacques


ISIAS Afrique Sénégal

Découverte du monde rural et péri-urbain au Sénégal - 1ère partie : données géographiques, pratiques agricoles et horticulture

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site IS
IAS 27/11/2019

PLAN : Lectures préalables {{}}Introduction {{}}Sommaire Auteur

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b0/West_Africa_regions_map_%28fr%29.png/500px-West_Africa_regions_map_%28fr%29.png{{Source


Lectures préalables et enregistrements de ‘France Culture’ à écouter

Le contexte actuel de l’Afrique de l’Ouest peut tout d’abord être abordé avec une lecture rétrospective à partir de l’ouvrage publié en 1962 par René Dumont (1904-2001) et intitulé ’L’Afrique noire est mal partie’ , ainsi que d’un écho apporté à l’époque de sa publication par ‘Le Monde Diplomatique’ (Voir L’Afrique noire est-elle si mal partie ? « Pour rendre compte de ce livre, nous nous sommes adressés à l’un de nos confrères africains, M. Olympe Bhêly-Quénum, rédacteur en chef de ‘La Vie africaine’… »).

On peut également compléter la prise de contact avec cette partie de l’Afrique de l’Ouest par la lecture d’une chronique d’Alain Faujas (26 juillet 2008) écrite pour ‘Le Monde Idées’, et repris à la suite, ainsi qu’en se référant à une chronique de France Culture (01/10/2012) produite lors de la réédition du livre de René Dumont et rapportée ensuite (enregistrement de 27 minutes).

’L’Afrique noire est mal partie’, par Alain Faujas - Publié le 26 juillet 2008 à 13h09 - Mis à jour le 28 juillet 2008 à 09h46 - Chronique – Document ‘lemonde.fr/idees’ Idées

Oh, la belle polémique que déclencha René Dumont (1904-2001) en affirmant et en déplorant, dans ’L’Afrique noire est mal partie’, en 1962, que cette zone des tropiques n’était pas près de se développer. En pleine euphorie des indépendances, ce professeur d’agriculture comparée à l’Institut national agronomique (INA) osa dire que l’Afrique faisait fausse route en singeant ses anciens colonisateurs.

Le livre fut interdit illico par une bonne partie des jeunes Etats d’Afrique francophone. Son auteur fut même cité à ’comparaître’ devant les étudiants de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (Feanf). Ils lui dirent, raconte-t-il dans ses Mémoires, ’que je n’avais rien compris, qu’ils allaient faire la révolution. Ce qui résoudrait tous les problèmes’.

Avec passion, René Dumont prend la défense des paysans tropicaux, ’vrais prolétaires des temps modernes’, notamment en Afrique, où ’l’homme noir se trouve enfermé dans le cercle infernal d’une agriculture sous-productive, réalisée par des hommes sous-alimentés, sur une terre non-fertilisée’. La faute à qui ? Aux crimes de nos ancêtres blancs qui ont déporté des dizaines de millions d’esclaves en Amérique, organisé l’abomination du travail forcé et inoculé l’alcoolisme. A l’économie de traite qui a permis aux colons de s’enrichir à trop bon compte et assuré durablement la prééminence du capital commercial sur le capital industriel. A l’outrecuidance technocratique de ceux qui ont privilégié sur des terres fragiles la mécanisation et les cultures d’exportation, alors que la houe traditionnelle, la daba, et le mil auraient dû être préservés dans un premier temps.

Les Noirs - ou plutôt leurs élites - en prennent aussi pour leur grade : ’La principale industrie des pays d’outre-mer est l’administration’, persifle-t-il. Et de recenser un député pour 6 000 habitants au Gabon contre un pour 100 000 en France. Dénonçant de façon prémonitoire les comptes en banque en Suisse et les villas sur la Côte d’Azur qu’amasseront les dirigeants africains, il n’hésite pas à railler : ’Ces pays n’ont pas bien compris qu’ils étaient pauvres, car ils peuvent encore trop facilement nous ’taper’.’

Socialiste humaniste, René Dumont prône, avec un certain idéalisme, un plan qui comporterait ’l’engagement total d’un gouvernement et d’un peuple, fait d’un choix conscient d’actions exécutables et de sacrifices délibérés’. Il veut que l’Afrique importe des bus plutôt que des Mercedes, des engrais et des semences plutôt que de l’alcool. Il réclame un enseignement décolonisé où l’on apprenne au jeune Malgache le système reproducteur du vanillier qu’il féconde chaque année et non celui du marronnier, qui ne pousse pas dans la Grande Ile.

Il dénonce le système foncier, la dot, la gérontocratie, les marabouts qui, chacun à leur manière, entravent la productivité du paysan africain et son ’accession progressive à l’économie d’échanges’. Il veut que les élites de la fonction publique acceptent une baisse de leurs salaires. Il pourfend les termes de l’échange qui détournent vers les pays riches la plus-value des matières premières africaines. A l’évidence, il est séduit par les socialismes naissants et (apparemment) austères au Ghana, au Mali, en Guinée ou en Zambie.

Les idées de René Dumont ont marqué des générations d’agronomes et de spécialistes du développement. ’Son diagnostic est toujours valable, affirme Olivier Lafourcade, ancien directeur pour l’Afrique occidentale et centrale à la Banque mondiale. Relever la productivité agricole de l’Afrique demeure d’actualité, car en quarante-cinq ans, on n’a pas fait grand-chose en la matière !’ Le futur candidat à l’élection présidentielle de 1974 sous les couleurs écologistes pointait déjà sous l’agronome. ’Avant tout le monde, il a mis l’accent sur l’importance de l’eau et la nécessité de se soucier de l’environnement, poursuit M. Lafourcade. Certes, sa vision très socialiste du développement le poussait à faire trop confiance à l’Etat, mais il a été le premier à promouvoir l’organisation des producteurs et à souligner le rôle essentiel des femmes dans l’agriculture vivrière.’

Les plus jeunes aussi s’inspirent des analyses de René Dumont. Ainsi, Roger Blein, consultant auprès d’Etats et d’organisation d’agriculteurs d’Afrique de l’Ouest, qui a découvert le livre dans les années 1980. ’A son époque, on fermait les yeux sur la corruption et la gabegie en échange des matières premières et des débouchés de l’Afrique subsaharienne, explique-t-il. Or, la Chine est en train de renouveler ce pacte détestable qui explique une partie du décrochage de l’Afrique par rapport au reste du monde.’

Mais la victoire posthume de René Dumont, c’est la Banque mondiale qui la lui a apportée sous la forme d’un mea culpa en bonne et due forme. En octobre 2007, un rapport de la Banque a reconnu que l’agriculture avait été ’négligée’, depuis vingt-cinq ans, comme facteur de développement, alors que 75 % des populations les plus pauvres habitent les zones rurales. Son président Robert Zoellick a donc décidé que l’argent de la Banque privilégierait désormais l’accès à la terre, à l’accès à l’eau et à l’éducation des paysans. Exactement ce que préconisait l’agronome le plus célèbre de France.

Référence : L’Afrique noire est mal partie, René Dumont, Le Seuil, 1962.

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Source : https://www.lemonde.fr/idees/article/2008/07/26/l-afrique-noire-est-mal-partie-par-alain-faujas_1077508_3232.html

L’Afrique noire est-elle vraiment mal partie  ? 01/10/2012 France Culture dans le cadre de l’émission
La Grande table (1ère partie)par Caroline Broué du lundi au vendredi de 12h à 12h30, à partir de la réédition du livre de René Dumont, L’Afrique noire est mal partie (Seuil, 1962) – Enregistrement de 27 minutes.

Avec : Catherine CLEMENT Pascal ORY Pascal BLANCHARD
Catherine Clément : « C’est le continent le plus jeune du monde, avec une moyenne d’âge à 20 ans, l’émergence des classes moyennes inférieures qui reste le meilleur atout de l’Afrique. […] La gérontocratie n’est pas bonne et c’est à cause d’elle que les coups d’Etat se multiplient. Il y a toute une perception des classes d’âge à revoir. »

Pascal Ory  : « A l’encontre de René Dumont, on peut imaginer un modèle de développement dans lequel il faut presque considérer que la question des terres cultivables n’est pas prioritaire et que la question des énergies renouvelables est à remettre au centre. Ca me paraît risqué comme pari mais c’est celui que certains font en Afrique. »

Pascal Blanchard : « L’Afrique souffre de la nomenklatura qui est au pouvoir. Une des clefs majeures aux problèmes du continent réside dans cette donnée : si cette classe politique reste au pouvoir, ce qui s’est passé dans les pays arabes arrivera dans certains pays d’Afrique. Car la jeunesse réclame, pour leurs pays, le droit d’entrée dans la normalisation. »

Musique diffusée : Oumou SANGARE - ’Oum Zumba’ - L’équipe – Production : Caroline Broué - Production déléguée : Raphaël Bourgois – Réalisation : Peire Legras - Avec la collaboration de : Brigitte Masson, Corinne Amar, Sarah Bernard, Ségolène Dargnies, Aude Tortuyaux

Chronique : Sébastien Balibar, Geneviève Brisac, Ghaleb Bencheikh, Pascal Blanchard, Patrick Bouchain, Alain Bublex, Roland Castro, Catherine Clément, Jean-Louis Comolli, François Cusset, Maylis de Kerangal, Eric Fassin, Michaël Foessel, André Gunthert, Alain Kruger, Sylvie Laurent, Bertrand Lavier, Hervé Le Tellier, Philippe Mangeot, PhilippeManière, Myriam Marzouki, Gérard Mordillat, Tobie Nathan, Stanislas Nordey, Ruwen Ogien, Pascal Ory, Mathieu Potte-Bonneville, Christophe Prochasson, Zahia Rahmani, Fabienne Servan-Schreiber, François Simon, Joy Sorman, Philippe Trétiack, Marin de Viry, Marc Weitzmann, Hyam Yared

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Source : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/lafrique-noire-est-elle-vraiment-mal-partie

Qui sont-ils ? (selon Wikipédia)

René Dumont, « né le 13 mars 1904 à Cambrai (Nord) et mort le 18 juin 2001 à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), est un agronome français, connu pour son combat pour le développement rural des pays pauvres et son engagement écologiste. Il est le premier candidat à s’être présenté sous l’étiquette écologiste à une élection présidentielle française, en 1974. C’est un auteur prolifique avec près de 70 ouvrages dont L’Afrique noire est mal partie en 1962 et L’Utopie ou la mort ! en 1973 … ».

Marc Dufumier, « né le 26 janvier 1946 à Pacy-sur-Eure, est un agronome et enseignant-chercheur français. Il a notamment dirigé la chaire d’agriculture comparée et de développement agricole à AgroParisTech de 2002 à sa retraite en 2011. Il a été impliqué dans la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation de nombreux projets et programmes de développement agricole, en France comme à l’étranger, notamment dans les pays du Sud (tiers-monde)… - Il succède en 2002 à René Dumont et Marcel Mazoyer à la direction de la chaire d’agriculture comparée et de développement agricole à AgroParisTech. Marc Dufumier est professeur honoraire à AgroParisTech, président de la nouvelle association pour la Fondation René-Dumont, membre du comité scientifique de la Fondation Nicolas-Hulot, président de Commerce équitable France [archive] et administrateur du Centre d’actions et de réalisations internationales (CARI)1. Il plaide pour une agriculture inspirée de l’agroécologie2 ; il est partisan d’une application stricte du principe de précaution en ce qui concerne la culture de plantes transgéniques3… ».

Une mise à jour complète des évènements concernant l’Afrique de l’Ouest, est faite avec des enregistrements à consulter sur France Culture.

Autres lectures suggérées :

L’Afrique de l’Ouest, la région la plus inégalitaire du continent – « La plupart des gouvernements préfèrent « ignorer » la crise, « plutôt que de la résoudre », dénoncent dans un rapport les ONG Oxfam et ‘Development Finance International’… » - Le Monde avec AFP Publié le 09 juillet 2019 à 03h02 - Mis à jour le 09 juillet 2019 à 07h53.

A Ouagadougou, les pays d’Afrique de l’Ouest tentent de se mobiliser face à l’extension de la menace terroriste « L’annonce d’un plan doté d’un milliard de dollars, financé pour moitié par les Etats du continent, cache mal le sentiment d’impuissance face à la multiplication des attaques… » - Par Christophe Châtelot. Publié le 16 septembre 2019 à 10h53 – Photo : A Ouagadougou, le 14 septembre 2019, lors du sommet de la Cédéao contre la menace terroriste en Afrique de l’Ouest. ISSOUF SANOGO / AFP.

Afrique de l’Ouest : un plan à 1 milliard de dollars contre le jihadisme - Par AFP , publié le 14/09/2019 à 23:04 , mis à jour à 23:04 – Photo : La plupart des présidents des 15 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), élargie à la Mauritanie, au Tchad et au Cameroun, sont à Ouagadougou samedi pour tenter de trouver des solutions à l’avancée jihadiste au Sahel. afp.com/ISSOUF SANOGO – « Ouagadougou - Un milliard de dollars sur 4 ans pour combattre le jihadisme : c’est la décision phare du sommet extraordinaire ’de lutte contre le terrorisme’ de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui s’est tenu samedi à Ouagadougou… » .

Afrique de l’Ouest - Zone sèche – Document ‘CIRAD’ {{}}En bref Contact et accès - Site de la direction régionale

« Dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, l’engagement du CIRAD auprès des instances nationales et régionales de la recherche et du développement agricole, de l’enseignement supérieur, mais aussi des organisations paysannes et du secteur privé, vise principalement à satisfaire la sécurité alimentaire des populations, à travers l’intensification des systèmes de production agricole et un développement agricole durable et diversifié, respectueux des ressources environnementales – fort dégradées en zones sèches ».

Pays d’intervention du CIRAD : Burkina Faso, Cap vert, Gambie, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad


Domaines de recherche

  • Le pastoralisme, comme système de production viable et durable.
  • Le foncier rural, participation locale et appui aux politiques publiques.
  • La santé animale, suivi et contrôle de maladies animales locales et transfrontalières.
  • L’intensification écologique des systèmes de cultures, lutte contre les bioagresseurs.
  • Le recyclage des matières organiques en énergie et fertilisants en zone périurbaine et rurale.
  • L’amélioration génétique des cultures alimentaires, leur adaptation à la sècheresse.
  • L’étude des risques climatiques sur la production et la prévision agricole.
  • La transformation et la valorisation de produits agricoles et alimentaires locaux.

    Quelques repères

30 agents dont 24 expatriés en poste au Sénégal (23 chercheurs et un directeur régional), 3 dispositifs partenariaux (DP), dont 2 régionaux ; 25 projets de recherche, internationaux pour la plupart ; autant de doctorants – principalement du Sud. Forte implication dans le montage de mastères, d’écoles et de formations doctorales, avec participation aux enseignements (plusieurs centaines d’heures de cours dispensées chaque année auprès des universités, en présentiel et formation à distance), et offre de formations professionnelles ciblées. 150 missions par an (appui recherche, formation, expertise).

Source : https://www.cirad.fr/qui-sommes-nous/le-cirad-dans-le-monde/afrique-de-l-ouest-zone-seche/en-bref

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Introduction

Carte du Sénégal : source © 2019 - Bayard Presse

Une façon d’entrer maintenant plus précisément dans la réalité géographique et l’agriculture au Sénégal, est peut-être de se référer à un reportage d’Antoine d’Abbundo, envoyé spécial à Matam au Sénégal (voir la carte ci-dessus), publié par ‘La Croix’ le 02/08/2019 à 14:30, modifié le 03/08/2019 à 14:16, sous le titre Au Sénégal, Matam, dernier rempart contre le désert’. « Dans le nord-est du Sénégal, le réchauffement climatique a complètement déréglé le modèle ancestral d’agriculture pluviale. Pour aider les populations à s’adapter à la nouvelle donne, l’État sénégalais et l’Agence française de développement unissent leurs forces pour mettre en valeur la vallée du fleuve Sénégal. Le programme de mise en valeur de la vallée du fleuve Sénégal, baptisé Asamm et financé pour l’essentiel par l’AFD, a permis l’aménagement de vastes périmètres irrigués dans la région de Matam, au Sénégal. Ici, le casier d’Ouro Thierno, rizière irriguée de 250 hectares. Photo : Emmanuelle Andrianjafy/AFD ».

« Poussé par les vents âcres venus de la Mauritanie voisine, un vaste et dense nuage de sable s’est abattu sur la région de Matam, dans l’extrême nord-est du Sénégal, recouvrant le ciel d’un voile ocre étouffant. Mais il en faudrait plus pour dissuader les paysans de Boynadji de s’activer pour défendre leur prochaine récolte contre les oiseaux qui s’abattent en nuées sur le vert tendre des rizières s’étendant jusqu’à l’horizon. « Le travail, on est dedans. La plupart des parcelles sont arrivées à maturité. La moisson devrait être bonne cette année  !  », se réjouit par avance Mamadou Bocar Dia, le chef du village et président de l’Union des GIE de Boynadji, les groupements d’intérêt économique qui réunissent les producteurs de riz de la zone…. »

Des pluies qui se font désirer

« Ici, tout le travail de récolte se fait à la main, le dos cassé vers la terre, de la coupe des tiges à la faucille au battage des bottes sur des barils cabossés pour séparer le grain de la paille. Un labeur d’autant plus harassant que les températures avoisinent encore, en ce milieu de mois de juillet, les 45 °C et que la saison de l’hivernage, promesse d’un peu de fraîcheur, se fait anormalement attendre ».

« En ce moment, le niveau du fleuve Sénégal dépasse à peine la cote des 2,50 m contre près de 4 m l’an dernier. Les pluies se font désirer. À ce jour, pas une pluie utile n’a été enregistrée. C’est l’un des nombreux signes du réchauffement climatique qui affecte la région et pèse fortement sur l’activité agricole », souligne Abou Sall, ingénieur agronome et chef de la délégation de Matam de la Saed, la société publique nationale chargée de promouvoir l’aménagement de la rive gauche du fleuve sous la tutelle du ministère sénégalais de l’agriculture et de l’équipement rural ».

À lire aussi : « La désertification n’est pas une fatalité »

« Dans cette partie du Sénégal, comme dans toute la zone sahélienne, l’agriculture dite pluviale est, comme son nom l’indique, très dépendante du régime des précipitations. D’ordinaire, la saison des pluies démarre en juin, début des semailles du sorgho et du mil, pour s’achever en septembre, temps de la récolte. Vient alors la saison sèche froide, temps des cultures dites de décrue, autre activité traditionnelle qui utilise les berges humides et fertiles du fleuve après son retrait ».

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d1/Sahel_Map-Africa_rough.png/350px-Sahel_Map-Africa_rough.png

[Voir Sahel : « Le Sahel représenté en brun sur cette carte. Il s’agit ici du Sahel méridional, c’est-à-dire les terres directement au sud du Sahara, et comprenant les îles du Cap-Vert, comprises entre les isohyètes de 200 à 600 mm de précipitations par an].

Un modèle agricole ancestral fragilisé

« Mais depuis plusieurs années, on constate que ce calendrier est complètement perturbé. « Les pluies arrivent de plus en plus tardivement, tombent avec moins de régularité, les épisodes violents se multiplient et les crues du fleuve deviennent aléatoires, d’autant plus qu’elles sont régulées par le barrage hydroélectrique de Manantali, au Mali. Du coup, tout le modèle agricole ancestral est fragilisé », explique Ibrahima Niane, chargé de mission développement rural au bureau de Dakar de l’Agence française de développement (AFD) ».

« Or, l’agriculture est un secteur clé au Sénégal. C’est non seulement la source principale d’emplois et de revenus pour plus de 60 % des 16 millions d’habitants du pays, mais aussi la clé de la survie pour les populations du nord-est du pays, de Podor à Bakel en passant par Matam, ville frontière aux portes du désert … »

Lire la totalité de l’article sur ce site : https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/Au-Senegal-Matam-dernier-rempart-contre-desert-2019-08-02-1201038958 - © 2019 - Bayard Presse - Tous droits réservés - @la-croix.com est un site de la Croix Network.

La 1ère partie de ce dossier est centrée sur l’Afrique de l’Ouest, plus précisément sur le Sénégal, tandis que la 2ème partie concernera tout particulièrement la région de la Casamance et une formation aux pratiques du compostage là-bas.

En préambule, quelques lectures ont été suggérées, ainsi que des accès à des enregistrements de France Culture.

Dans le sommaire ci-dessous, figurent un choix de 18 documents qui permettent de découvrir la géographie du Sénégal et de sa région de la Casamance, en particulier des informations sur le climat très contrasté du nord au sud, sur les diverses populations et leur particularismes ethnologiques, sur les différents aspects de l’agriculture très variée à travers le pays, sur l‘autonomisation des femmes dans les milieux ruraux et péri-urbains, sur les modes de productions agricoles et notamment en horticulture, avec l’action d’ONG et de structures de développement local.

L’initiative africaine de la Grande Muraille Verte est également rappelée. Les vidéos indiquées ci-après font le point sur ce sujet et d’autres rendent-compte du développement de l’agriculture et de l‘horticulture au Sénégal. Nous avons ajouté à la suite des vidéos sur le Centre Songhaï au Bénin destiné à la formation pratique des jeunes et au développement de l’entrepreneuriat en agriculture, valable pour tous les pays de l’Afrique de l’Ouest et au-delà….

Une ’grande muraille verte’ pour combattre le désert au Sénégal Vidéo 1:08, 12 mars 2019 - FRANCE 24 - « Depuis onze ans, l’Union Africaine fait pousser une grande muraille verte dans le Sahel, où le désert ne cesse de s’agrandir, le réchauffement climatique y étant 1,5 fois plus rapide qu’ailleurs sur la planète ». Abonnez-vous à notre chaîne sur YouTube : https://f24.my/YouTube En DIRECT - Suivez FRANCE 24 ici : https://f24.my/YTliveFR Notre site : https://www.france24.com/fr/ Rejoignez-nous sur Facebook : https://www.facebook.com/FRANCE24.videos Suivez-nous sur Twitter : https://twitter.com/F24videos - Catégorie : Actualités et politique - Source : https://www.youtube.com/watch?v=oWqCxO9N8e8

Désert : la grande muraille verte  : vidéo 4:05, 28 septembre 2016 - Viking Eco - France 2 – Journal 20H le 28/09/2016 - Une barrière de forêts de 7.000 kilomètres pour endiguer la progression du Sahara et faire reculer le désert. Ce projet ambitieux lancé il y a huit ans devait mobiliser onze pays africains. Où en est-il aujourd’hui ? Aux frontières du Sahara, quelques arbres esseulés menacés par l’avancée du désert, tueur de végétations. Faire reculer le désert est un projet ambitieux. En 2008, l’Union africaine décide de planter des arbres : c’est la grande muraille verte. Dans onze pays de la région, sur plus de 7 500 kilomètres, une barrière de végétation de 15 kilomètres de large est bâtie Objectif : reverdir le désert Tout a commencé au Sénégal, sous l’impulsion du gouvernement sénégalais. Près du village de Widou Thiengoly, l’herbe reverdit le désert. C’est la preuve que tout n’est pas perdu. Nous sommes sur la ligne de front de la lutte contre la désertification. C’est le sergent Ndiaye qui dirige l’équipe. Les hommes de l’équipe reboisent des parcelles de 500 hectares, clôturées, protégées. L’idée est de multiplier par 20 la densité des arbres, mais c’est dans vingt ans. Il y a encore du travail à faire. La Grande Muraille verte trace doucement son chemin au Sénégal http://www.lemonde.fr/afrique/article... http://www.grandemurailleverte.org/ L’Institut Klorane, engagé dans un projet d’avenir fidèle à ses missions : la Grande Muraille Verte http://www.institut-klorane.org/actio... N’oublier pas de regarder les autres vidéos sur ma chaîne : https://www.youtube.com/channel/UCFkA... - Catégorie : People et blogs - Source : https://www.youtube.com/watch?v=fjQk8GQuOmI

Au Sénégal, la Grande muraille verte contre le désert Vidéo 20:37 07 mars 2019 - Le Vent Se Lève - L’Agence nationale de la Grande muraille verte au Sénégal a confié au ‘Vent Se Lève’ ce reportage récent sur la Grande muraille verte. Ce projet écologique d’une ambition sans précédent consiste en la plantation de milliards d’arbres sur une bande de 15 km de large, du Sénégal à Djibouti, dans le but d’enrayer l’avancée du Sahara et de fixer les populations par des activités agricoles viables. Il avait fait couler beaucoup d’encre lors de la COP21, suscitant un grand espoir pour un continent touché de plein fouet par le changement climatique. Le Sénégal est le pays qui, sur les 11 concernés par le projet, a le plus avancé dans les plantations. De quoi s’agit-il ? Comment cela se passe-t-il concrètement sur le terrain et où en sont ces travaux ? ➡ Retrouvez notre grand entretien avec Chérif Ndianor, président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de la Grande muraille verte au Sénégal, ici : https://lvsl.fr/quelles-nouvelles-de-... ► N’oubliez pas de vous abonner à notre chaîne YouTube ! ►► Retrouvez tous nos articles sur http://lvsl.fr/ ► Facebook https://www.facebook.com/lvslmedia ► Twitter https://twitter.com/lvslmedia ► Instagram https://www.instagram.com/lvslmedia - Catégorie : Actualités et politique - Source : https://www.youtube.com/watch?v=sDHUyx1MPcI

(Fappo) Ferme Agropastorale de Pout, Bastion d’un élevage Moderne ex E.M.A.A.P. Vidéo 19:32, 06 avril 2018 - Mplus ProdTv - www.groupemplus.com - Catégorie : People et blogs - Source : https://www.youtube.com/watch?v=GIL63HO1tEk

Made In Africa : Sénégal, une production de riz à grande échelle – Vidéo 15:07, 25 janvier 2019 - RTI Officiel - Bienvenue sur la chaîne officielle Youtube du Groupe RTI . Retrouvez ici tous les programmes de la RTI 1, de RTI 2 et de Radio Côte d’Ivoire en Replay. http://www.rti.ci https://www.facebook.com/RTIGROUPE https://twitter.com/RTIOfficiel - Catégorie : Actualités et politique

Sélection de commentaires : prod rmxil y a 9 mois « Merci RTI pour ces reportages au Sénégal ! Il faut nous montrer ce qui se fait de bien un peu partout en Afrique de l’Ouest cela peut stimuler des idées d’investissements pour la communauté ». - kouame guillaume konanil y a 9 mois « En toute sincérité, je suis ivoirien mais le Sénégal, depuis que je suis votre actualité, votre développement, j’ adore. Respect, continuez ainsi c’est cette Afrique que l’on veut... - yannick hilarionil y a 9 mois « Attention aux engrais qui polluent les rivières et peut rendre malades les populations qui vivent autour. Il faut privilégier le bio et la permaculture ». - MessiBaldeil y a 9 mois « J’ai suivi cette émission à la télé, et franchement j’ai adoré depuis le Sénégal, bravo à la RTI, et merci au président Macky Sall : cela prouve son programme d’autosuffisance en riz, n’est pas que des mots. - Djiby N’diayeil y a 9 mois « Arrêtez de voir du mal partout : si quelqu’un n’est pas capable de prendre des risques pour investir, on n’a surtout pas le droit de critiquer ceux qui viennent investir pour le bien du pays, le pays de la téranga, qui a besoin des investisseurs ; ce qui nous permet d’acquérir le savoir-faire ; la Chine est passée par là aujourd’hui : qui dit que la Chine n’est pas développée . Vive l’Afrique qui prend conscience de son potentiel en devenir. Le Sénégal a compris ; vive le pays de la téranga. Source : https://www.youtube.com/watch?v=91oNGya11sc

Téranga Par Nicolas Tenaillon - Mis en ligne le 28/11/2018 | Mis à jour le 28/11/2018 - Langue d’origine : wolof - Publié dans ‘Philosophie Magazine’ n°125, décembre 2018 / janvier 2019 – Tags : Téranga, Acueil, Hospitalité, Wolof, Sénégal - « Dans cette langue parlée au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie, la Téranga désigne l’hospitalité. Mais le mot dit beaucoup plus. Issu de Teral  : la « terre » ou l’ « arrivée », il rappelle que cette région du monde a toujours été un lieu de brassage des peuples et des cultures. La Téranga, plus qu’une valeur, est un état d’esprit : malgré les différences ethniques (Wolofs, Séréres, Toucouleurs, Diolas) et religieuses (islam, christianisme, animisme), au Sénégal, l’étranger, d’où qu’il vienne, doit se sentir chez lui. Enseignée très tôt aux enfants (par exemple, dans des contes où le lion donne à manger à l’hyène), la Téranga ne se réduit pas à l’accueil de l’autre, au fait de lui offrir nourriture et logis. Elle est aussi une manière d’être, un « laisser venir à soi ». C’est pourquoi l’on dit qu’il faut donner sa chance à la Téranga, la creuser, l’écouter. Fierté d’un peuple qui emploie ce concept aussi bien dans son programme éducatif que pour désigner l’équipe nationale de football sénégalaise (les « Lions de la Téranga »), la Téranga fait de la chaleur humaine une raison d’être ».

Nicolas Tenaillon - Professeur de philosophie en classes préparatoires aux écoles de commerce. Son enseignement porte cette année sur le thème de la mémoire, qui est au programme du concours. Il a publié chez Ellipses un excellent manuel, La Mémoire (avec Alexandre Abensour). Contributeur régulier de Philosophie magazine, il a notamment fait paraître L’Art d’avoir toujours raison (sans peine) chez Philosophie magazine Éditeur (2014) et vient de cosigner avec Hélène Zeyer Philosophia. Une histoire de la philosophie en BD chez Ellipses. Source : https://www.philomag.com/les-idees/intraduisibles/teranga-36642

Focus sur l’Agriculture (Plan Sénégal Emergent) Vidéo 10:50, 11 juillet 2017 - Sénégal sunu reew - Ce film sur l’Agriculture fait partie de la série « LE TEMPS DE L’ACTION » consacrée aux réalisations du gouvernement sénégalais depuis 2012. Catégorie : People et blogs - Source : https://www.youtube.com/watch?v=Ql148zP9LyM

Les Domaines agricoles de Thiès à l’ère de l’agriculture 3.0 Vidéo 12:21, 30 mars 2018 - Dakaractu TV HD la chaine d’information en ligne ! - Catégorie : Actualités et politique - Source : https://www.youtube.com/watch?v=iLDm99_23yE

Focus - Le Sénégal voit son avenir dans l’agriculture Vidéo 5:20, 20 mai 2016 euronews (en français) - *Booster l’économie verte ou autrement dit, faire de l’agriculture, LE moteur de la croissance, c’est le pari du Sénégal. Objectif : atteindre l’autosuffisance alimentaire, mais aussi doper les exportations. Quelles sont les opportunités ? Pourquoi ces investissements sont-ils rentables ? Et comment évolue le climat des affaires ? C’est ce que nous découvrons dans cette édition aux côtés de notre reporter Serge Rombi.* ’Ici, au Sénégal, on a coutume de dire que lorsque l’agriculture va, tout va… LIRE L’ARTICLE : http://fr.euronews.com/2016/05/18/le-... Aujourd’hui dans l’actualité : les titres en vidéo https://www.youtube.com/playlist?list... euronews : la chaîne d’information la plus regardée en Europe. Abonnez-vous ! http://www.youtube.com/subscription_c... euronews est disponible en 13 langues : https://www.youtube.com/user/euronews... En français : Site internet : http://fr.euronews.com Facebook : https://www.facebook.com/euronews Twitter : http://twitter.com/euronewsfr Google+ : https://plus.google.com/+euronewsfr/ - Catégorie : Actualités et politique – Source : https://www.youtube.com/watch?v=s22TGFJletk

Le Centre Songhaï au Bénin : le développement de l’entrepreneuriat en agriculture Vidéo 9:59, 29 mai 2013 - UNESCODakar - Ce DVD présente le Centre SONGHAI, un centre de micro-entreprise durable qui sert aussi à former les jeunes africains. Il est considéré comme un modèle de bonnes pratiques pour le développement rural, le développement durable, l’emploi et la formation des jeunes, et l’autofinancement d’une entreprise. Cette initiative africaine durable est nommé un ’centre d’excellence’. Il emploie plus de 400 personnes et forme plus de 500 stagiaires et reçoit plus de 20.000 visiteurs par an. SONGHAI a formé plus de 2.650 personnes dont la plupart ont créé leurs propres entreprises. De plus, le centre a créé un réseau entre les fermiers locaux qui permet d’offrir des formations et le partage des connaissances. A part le centre original au Bénin, il y en a quatre de plus au Bénin, cinq centres en Nigéria, deux au Congo, un au Libéria et un en Sierra Leone. Catégorie : Éducation – Source : https://www.youtube.com/watch?v=_bquoSTUSzU

Songhaï, une ferme bio au Bénin vidéo 13:22, 22 nov. 2014 - Africa Sunu - « Songhaï est le nom d’une ferme bio fondée en 1985 à Porto-Novo au Bénin par un prêtre dominicain américain d’origine nigériane, Godfrey Nzamujo. Au départ, elle ne dépassait pas un ha. Aujourd’hui, elle s’étend sur 24 ha. Désignée « centre d’excellence pour l’agriculture » par l’ONU, l’exploitation s’est développée au Nigeria, au Liberia et au Sierre Leone ». Catégorie : Actualités et politique - Réalisée avec YouTube Video Editor - Vidéos sources Visualiser les attributions - Musique utilisée dans cette vidéo En savoir plus - Écoutez de la musique sans publicité avec YouTube Premium – Titre Afirika - Artiste Angélique Kidjo - Album Ich mag keine Weltmusik, aber das gefällt mir - Concédé sous licence à YouTube par SME (au nom de RCA Red Seal) ; UNIAO BRASILEIRA DE EDITORAS DE MUSICA - UBEM, ASCAP, LatinAutor - Warner Chappell, Warner Chappell, LatinAutor, Spirit Music Publishing et 4 sociétés de gestion des droits musicaux - Source : https://www.youtube.com/watch?v=ri7YJzPm-OM

Voir aussi l’article : Bénin : Songhaï, l’école des fermiers-entrepreneurs, fait des émules – « C’est sur un hectare de mauvaise terre, que le prêtre dominicain Godfrey Nzamujo a ouvert sa « ferme mère » en 1985. Trente plus tard, elle s’étale sur plus de 22 hectares et a des airs de campus à l’américaine… » - Publié le 08 octobre 2015 à 13h08 - Mis à jour le 14 octobre 2015 à 02h09 – Par Benjamin Polle, contributeur du Monde Afrique, Porto-Novo.

Finalement, la 1ère partie de ce dossier relate les récentes réalisations en matière de transports terrestres, qui vont permettre de désenclaver la région de Casamance au sud du pays : ces territoires feront précisément l’objet de la 2ème partie de ce dossier sur l’Afrique de l’Ouest et le Sénégal en général.

Le sommaire ci-après donne accès aux 18 documents sélectionnés.

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Sommaire

1. Découvrir la République du Sénégal à l‘aide de Wikipédia

2. Introduction géographique au Sénégal et à la région Casamance

3. Caractéristiques générales du climat au Sénégal

4. Découverte de la population sénégalaise -Une population jeune et variéePublié le 11 février 2019 – Document ‘au-senegal.com’

5. Panorama de l’agriculture au Sénégal – Document ‘planete-senegal.com’

6. Agriculture in SenegalFrom Wikipedia, the free encyclopedia

7. Aperçu de l’agriculture sénégalaise – Publié le 12 janvier 2019 - Document ‘au-senegal.com’

8. Leadership et autonomisation des femmes rurales au Sénégal : quelques exemples de pratiques écologiques – Par Maïmouna Diène

9. Les productions à partir des vergers de cases et des exploitations privées au Sénégal Document officiel ‘agroalimentaire.sn’ 

10. Intégration horticulture ‑ élevage dans les systèmes agricoles urbains de la zone des Niayes (Sénégal) – Long document

11. ’APAD’ : une association d’agriculteurs engagés pour des sols vivants

12. Sénégal : Horticulture - Une filière avec ses multiples contraintes Mercredi 28 Mai 2014

13. Innover pour l’agriculture - Histoires et témoignages de jeunes entrepreneurs transformant l’agriculture grâce aux nouvelles technologies – Document ‘CTA.int’

14. CTA - Centre Technique de coopération Agricole et rurale - 6700 AJ Wageningen Pays-Bas

15. La Grande Muraille Verte : des arbres contre le désert – Document ‘kloranebotanical.foundation’

15 bis. Accès à notre dossier ’L’Initiative Africaine de la Grande Muraille Verte pour un développement rural au Sahara et au Sahel’ par Jacques Hallard , lundi 31 octobre 2016

16. Quelques aspects de la présence des ethnies dans leur environnement paysager Document ‘tangka.com’ avec plusieurs vidéos

17. Transport terrestre - Le Sénégal et la Gambie inaugurent le pont de Farafenni, après 40 ans d’attente - 21 janvier 2019 - Par Manon Laplace- à Dakar

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1.
Découvrir la République du Sénégal à l‘aide de Wikipédia

Position du Sénégal sur la carte de l’Afrique Carte du Sénégal

Le Sénégal, en forme longue la république du Sénégal, est un pays d’Afrique de l’Ouest. Il est bordé par l’océan Atlantique à l’ouest, la Mauritanie au nord, le Mali à l’est, la Guinée et la Guinée-Bissau au sud. La Gambie forme une quasi-enclave dans le Sénégal, pénétrant à plus de 300 km à l’intérieur des terres. Les îles du Cap-Vert sont situées à 560 km de la côte sénégalaise. Le pays doit son nom au fleuve qui le borde à l’est et au nord et qui prend sa source dans le Fouta-Djalon en Guinée. Le climat est tropical et sec avec deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies.

Le Sénégal fait partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Depuis le 2 avril 2012, le président du pays est Macky Sall. Intégré aux principales instances de la communauté internationale, le Sénégal fait également partie de l’Union africaine (UA), de la Communauté des États sahélo-sahariens (CES) et de l’Organisation internationale de la francophonie.

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2.
Introduction géographique au Sénégal et à la région Casamance  ; à partir de ‘tangka.com’

Un réseau de fleuves peu dense 

Le réseau hydrographique du Sénégal n’est pas très dense en raison du relief plat et du climat sec provoquant un assèchement des cours d’eau. Le principal fleuve, le Sénégal (1.700 km), sert de frontière commune au Sénégal et à la Mauritanie. Il prend sa source dans le « château d’eau » de l’Afrique de l’ouest : le massif du Fouta Djalon, en Guinée, où naît également, entre autres, le Niger, géant de 4.200 km. En dehors de la rivière Falémé, le fleuve Sénégal ne reçoit aucun affluent en territoire sénégalais. Au sud de Dakar, les deux petits fleuves Siné et Saloum se rejoignent près de la côte, créant ainsi un vaste estuaire encombré par une multitude d’îles (classées parc national).

Enclavé dans le territoire sénégalais, le fleuve Gambie a suscité la création d’un petit Etat anglophone, résultat de la colonisation, qui porte son nom. Navigable sur 250 km, la Gambie se termine par un estuaire majestueux (12 km de large) baignant la capitale Banjul. Au sud du Sénégal : la Casamance coule parallèlement à la frontière de la Guinée-Bissau toute proche. Comme les autres fleuves du Sénégal, la Casamance est en partie navigable (sur 100 km, de l’estuaire jusqu’en amont de Ziguinchor). Elle compte de très nombreux bras morts – les « bolons » – qui forment des marigots, des îles (comme celle de Karabane) et des presqu’îles, envahis par la mangrove. 

En traversant une petite rivière © Jurgen

Le Sénégal, symbole de tout un pays 

Le fleuve Sénégal prend sa source dans le massif du Fouta-Djalon, en Guinée. En arrivant au Sénégal, où il forme la frontière avec la Mauritanie, il s’élargit pour former un fleuve majestueux et nourricier. De part et d’autre de cette très longue vallée qui serpente de Bakel à Richard-Toll, près de Saint-Louis, ses crues permettent la culture du mil, du maïs, du riz, de la canne à sucre, du sorgho. Vers la mi-octobre, le débit peut-être trois cents fois supérieur à son minima de la saison sèche. Le fleuve permet alors à une véritable oasis de s’épanouir au milieu d’un désert de sable. Comme le Nil, le Sénégal est un « don des dieux » pour les territoires arides qu’il traverse car il crée une coupure verte et fertile, une immense oasis longiligne où de nombreux peuples se sont installés pour pratiquer l’élevage des bovins et des ovins ainsi que l’agriculture d’irrigation. Navigable – selon les saisons – sur une majeure partie de son cours, le Sénégal se divise parfois en bras latéraux qui créent de longues îles comme celle de Morfil (160 km). Après un cours paisible, il tente de se jeter dans l’océan Atlantique, mais le passage est barré par un mur de dunes. Pendant 80 km, il longe la côte, se divise en multiples bras et marigots, avant de déboucher dans la mer, en aval de Saint-Louis (bâtie sur une de ses îles). Dans son cours inférieur, il reçoit après la saison des pluies les eaux du lac de Guier qui joue ainsi un rôle de bassin régulateur. Le Sénégal constitua également la voie de pénétration des soldats français vers le cœur de l’Afrique. C’est pour cette raison que Faidherbe avait érigé des forts tout au long de son cours.

Formation du pays - Un petit socle volcanique à l’extrémité de la presqu’île du Cap-Vert, à l’ouest, un socle d’origine volcanique a formé de faibles reliefs 

Les ressources minières - Un sous-sol riche en minerais de fer Le Sénégal produit des phosphates dans la région de Thiès. Sa production est exportée dans les grands pays industrialisés. Son sous-sol renferme également du titane et du zirconium. La vallée de la Falémé, à l’est, près de la frontière malienne, est pour sa part très riche en minerais de fer. Enfin, quelques mines d’or existent à l’est du pays. 

Les risques naturels - Pluie et sécheresse Les risques naturels du Sénégal sont paradoxaux puisqu’il s’agit d’un côté des inondations de la courte saison des pluies, l’été, et de l’autre de la sécheresse dans les régions les plus proches de la Mauritanie. Par ailleurs, les invasions de criquets sont redoutées des agriculteurs.

Lire la suite du guide : Climat et environnement

Accès à une vidéo 6:28 : kedougou le pays bassary.VOB – YouTube - birahim drame - Ajoutée le 11 février 2012

Le pays Bassari est une région de collines sur la frontière entre le Sénégal et la Guinée, plus précisément dans une zone située à l’Est de Youkounkoun, à l’Ouest de Kédougou et au Sud du fleuve Gambie. Côté sénégalais, le pays Bassari est inclus en quasi-totalité dans le territoire du Parc national du Niokolo-Koba. Côté guinéen, certains villages ne sont accessibles qu’à pied ou en deux-roues. Cet isolement explique en partie le fort maintien des traditions au sein de la population bassari. Catégorie : Organisations à but non lucratif - Source : https://www.youtube.com/watch?v=4p6qVCIyifE

Source : https://www.tangka.com/hydrographie-geologie-senegal/

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3.
Caractéristiques générales du climat au Sénégal  ; d’après ‘sec.gouv.sn’

Les grands traits climatiques sont le résultat conjoint de facteurs géographiques et aérologiques. Les premiers s’expriment par la latitude qui confère au territoire des caractères tropicaux, et par la position de Finistère ouest-africain qui détermine des conditions climatiques différentes dans la région littorale et dans l’intérieur. Les seconds s’expriment par l’alternance sur le pays de trois flux dont les déplacements sont facilités par la platitude du relief.

Le premier flux est représenté par l’alizé maritime issu de l’anticyclone des Açores, de direction nord à nord-est. L’alizé maritime est constamment humide, frais voire froid en hiver, et marqué par une faible amplitude thermique diurne. Son domaine est une frange côtière qui s’amenuise au sud avec la remontée de la mousson, mais qui se maintient pendant presque toute l’année au nord du Cap-Vert.

L’harmattan, de direction Est dominante, branche finissante de l’alizé continental sahélien, est caractérisé par une grande sécheresse liée à son long parcours continental, et par des amplitudes thermiques très accusées ; frais ou froid la nuit, il est chaud à torride le jour. Il transporte souvent en suspension de fines particules de sable et des poussières qui constituent la “brume sèche’.

Le troisième flux, la mousson, provient de l’alizé issu de l’anticyclone de Sainte-Hélène dans l’Atlantique Sud. Elle bénéficie d’un très long trajet maritime qui la rend particulièrement humide. Elle pénètre dans le pays en période estivale selon une direction sud-est - nord-ouest et elle s’assèche relativement en fonction de sa pénétration vers l’intérieur. Elle est marquée par une faible amplitude thermique, mais avec des températures généralement plus élevées que celles de l’alizé maritime.

Précipitations

L’année climatique est divisée en deux saisons principales par le critère pluviométrique. La saison dite sèche n’est vraiment sèche que dans l’intérieur ; tandis que sur le littoral, qui bénéficie d’une humidité relative élevée, la saison est précisément non pluvieuse.

Au cours de la saison sèche, des pluies de heug peuvent se produire, associées à des invasions épisodiques d’air issu des régions tempérées. Ces pluies sont généralement faibles, voire insignifiantes, mais il peut advenir qu’elles atteignent exceptionnellement des valeurs élevées.

La saison des pluies ou hivernage débute au sud-est du Sénégal en avril avec l’arrivée de la mousson qui envahit progressivement le pays. Les pluies augmentent d’abord lentement jusqu’au mois d’août où elles culminent ; en septembre, la diminution est marquée, mais elle est ensuite très brutale en octobre. Deux phénomènes provoquent des précipitations sur le pays ; il s’agit d’une part des lignes de grains et d’autre part de la partie active de l’équateur météorologique, marquée par l’ascendance de l’air humide qui se refroidit en altitude et se condense en pluies.

Les lignes de grains, improprement dénommées tornades, balaient le territoire d’est en ouest (ce qui fait dire que la pluie vient de l’est) s’affaiblissent progressivement en atteignant le littoral ; à Dakar, par exemple ne parvient que la moitié des perturbations, qui sont passées par Tambacounda. Les pluies déversées par les lignes de grains sont essentiellement orageuses accompagnées de rafales de vent, de tonnerre et d’éclairs. Elles marquent le début et la fin de la saison des pluies dans lesud du pays, mais elles constituent pour la quasi-totalité du territoire la source essentielle des précipitations.

D’une manière générale, les précipitations décroissent du sud vers le nord : Ziguinchor enregistre 1.250 de pluie par an, Kaolack 610 mm, tandis que Linguère ne reçoit en moyenne que 414 mm, Podor 220 mm. Le nombre de mois pluvieux varie selon la latitude, mais également selon le seuil adopté. Si l’on prend pour base les précipitations mensuelles supérieures à 10 mm (ce qui est très faible), le nord-ouest du pays a quatre mois pluvieux, le sud six. Avec une base de 50 mm par mois, le nombre de mois pluvieux passe à deux et à cinq. Mais, sur la base de 100 mm, le nord ne bénéficie même plus d’un mois pluvieux, tandis que le sud dispose encore de cinq mois pendant lesquels les précipitations sont supérieures à 100 mm et souvent très supérieures puisque Ziguinchor, par exemple, enregistre 424 mm au mois d’août. Cette différenciation en latitude confirme le caractère aléatoire de la pluviométrie dans la moitié septentrionale du pays.

Enfin, le climat du Sénégal, comme celui de tous les pays sahélo-soudaniens, se caractérise par une grande variabilité des précipitations d’une année à l’autre, variabilité d’autant plus redoutable que la moyenne annuelle est plus faible ; plus leur total annuel s’amenuise, plus les pluies sont incertaines et irrégulières et de plus leur déficit est grave. Ainsi, à Ziguinchor la moyenne de 1 250 mm résulte de précipitations variant d’environ 900 mm à un peu plus de 1 400 mm d’une année à l’autre ; à Linguère la moyenne 414 mm recouvre des précipitations allant de plus de 850 mm en année exceptionnellement pluvieuse à moins de 200 mm en année sèche. C’est dire que I’insécurité climatique qui pèse sur la moitié septentrionale du pays n’est pas seulement le fait de la faiblesse des précipitations et de la brièveté de la saison pluvieuse ; elle est surtout le résultat de l’irrégularité inter annuelle des pluies. La sécheresse qui a périodiquement frappé le pays depuis 1968 a souligné la gravité de cette situation par ses conséquences dramatiques sur l’équilibre écologique et toutes les activités humaines des régions situées au nord du Saloum. L’abondance des pluies exceptionnelles de 1999 par rapport à celles des dernières décennies redonne de l’espoir au monde rural, qui aspire à un retour durable d’une bonne pluviométrie.

D’après Marcel Roux et Pascal Sagna, Atlas du Sénégal, édition Jeune Afrique, 2000.

En savoir plus www.meteo-senegal.net

Source : https://www.sec.gouv.sn/le-climat-du-s%C3%A9n%C3%A9gal

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4.
Découverte de la population sénégalaise - Une population jeune et variée Publié le 11 février 2019 – Document ‘au-senegal.com’

Photo - Seize millions d’habitants, aux cultures et traditions différentes, vivent dans la paix. Répartition de la population, découverte des ethnies, chiffres. Cartes : Densité de la population

Densité de la population - IRD, 1988

La population sénégalaise croit à un rythme rapide. En moins de 7 ans, elle est passée de 12 millions à 16 millions d’habitants. Les moins de 20 ans représentent 55 % de cette population dont le taux annuel de croissance est de 3,8 %. Carte - Carte des ethnies du Sénégal, 1994 - Source : M. Diouf, Sénégal, les ethnies et la nation, l’Harmattan, 1994

Les Wolofs

sont les plus nombreux (43,3 %), présents surtout dans l’ouest du pays (Ndiambour au Cayor, Waalo, Baol, Djolof, Saloum), dans le bassin arachidier du centre-ouest et particulièrement dans les grands centres urbains. Agriculteurs et commerçants, de confession musulmane pour la plupart.- Saint Louis. Les Lébous, établis en communautés de pêcheurs dans la presqu’île du Cap-Vert et à Saint Louis leurs sont apparentés. La langue wolof est parlée par les trois-quarts de la population

Les Haalpulaar (25 %), constituent le second groupe, composés de Foulbés, Peuls et Toucouleurs. On constate leur présence sur une partie du territoire national plus étendue que les Wolofs, mais il s’agit le plus souvent de régions peu peuplées, comme le Ferlo, la Haute-Casamance, la vallée du fleuve Sénégal, surtout peuplée par les Toucouleurs. Ils sont très actifs dans les domaines du commerce, de l’élevage et de l’agriculture. Ils peuplent la vallée du fleuve Sénégal ainsi que la zone du Ferlo.

Les Sérères (20 %) sont moins dispersés que les autres ethnies. On les retrouve dans le Sine-Saloum, le long de la Petite-Côte, le centre du pays et au nord-ouest de la Gambie. Chez les Sérères il y a d’importantes communautés chrétiennes, mais l’islam est majoritaire. Ils ont conservé néanmoins certains aspects de leur religion traditionnelle.

Les Diolas (8 %) se retrouvent en Casamance, mais aussi en Gambie et en Guinée-Bissau. ils pratiquent surtout la riziculture et la pêche. De religion traditionnelle, ils ont résisté plus que d’autres à la pénétration de l’islam et du christianisme et continuent de défendre leur identité. Aujourd’hui ils sont aussi souvent musulmans que chrétiens, tout en y mêlant leurs croyances traditionnelles.

D’autres peuples sont établis dans la même région. Leur mode de vie est assez semblable à celui des Diolas, mais ils s’en distinguent par leurs langues et sont très minoritaires. On a les Mandingues au Sénégal Oriental, les Soninkés très présents à l’est du pays et dans les zones limitrophes du Mali et de la Mauritanie, les Bassari et Bédik vivant surtout de la culture du mil et du maïs, de la cueillette et de la chasse, entre la frontière guinéenne et les limites du parc national de Niokolo-Koba.

Dakar compte environ 3 millions d’habitants. Viennent ensuite par ordre d’importance Thiès et Kaolack, puis Saint-Louis, Rufisque, Ziguinchor et Diourbel.

Estimation de la population du Sénégal en 2019 : 16,2 millions

Principaux indicateurs

Taux d’urbanisation en %44
Habitants de Dakar 23,5 %
Habitants des autres villes 20,3 %
Habitants des zones rurales 56,2 %
Population totale des femmes (en 2017, ANSD) 7 658 408
Population totale des hommes (en 2017, ANSD) 7 597 938
Taux d’accroissement intercensitaire % 2,5
Population âgée de moins de 20 ans 54 %
Nombre moyen de personnes par ménage 9
Espérance de vie à la naissance (années) 2017 64
Taux d’analphabétisme en % (ESPS, 2015) 57,67
Taux d’analphabétisme des hommes en % (ESPS, 2011) 66,3
Taux d’analphabétisme des femmes en % (ESPS, 2011) 40,4

Lire aussi

Source : https://www.au-senegal.com/les-peuples-de-casamance,3614.html

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5.
Panorama de l’agriculture au Sénégal – Document ‘planete-senegal.com’

L’agriculture

L’agriculture, si elle ne rapporte pas beaucoup au pays, occupe la majorité de la population et la totalité dans les zones rurales (70% des Sénégalais sont cultivateurs ou éleveurs). Ainsi, sur dix millions d’habitants, près de sept sont paysans. Sur onze millions d’habitants plus de cinq habitent en zone rurale. Sur les 200.000 km² du pays, plus de 80.000 sont directement et en permanence consacrés à l’activité agricole, et près de 60.000 à l’activité pastorale.

Cette agriculture ne permet néanmoins pas de nourrir l’ensemble de la population et le Sénégal importe hélas encore la plus grande partie de son riz : 390.000 tonnes de riz ont été importées l’année dernière. La diversité des cultures n’est pourtant pas à revoir : le riz (150.000 tonnes), le mil (600.000 tonnes), le maïs, le fonio (100.000 tonnes), le coton (50.000 tonnes et en progression constante grâce à la Sodefitex, société nationale d’exploitation des textiles) et l’arachide sont les principales. Mais chaque chacune est synonyme d’une activité et d’un revenu différent.

Voir aussi la page sur les statistiques agricoles détaillées (chiffres et données de la FAO de 1994 à 2003)

http://www.planete-senegal.com/images/icones/f.gifCarte IRD (en PDF) sur la géographie des différentes cultures et activités agricoles du Sénégal

Production céréalière au Sénégal

Calendrier agricole du Sénégal


LE RIZ - Photo

Il y aurait tant de choses à dire sur le riz. Principale source de nourriture, le riz a forgé des civilisations (les Diolas de Casamance par exemple), est devenu en enjeu régional (barrage de Diama dans la région du fleuve pour favoriser l’irrigation), un enjeu économique (balance commerciale du riz déficitaire avec l’importation massive de riz thaïlandais), et un enjeu culturel avec l’abandon injustifié de céréales traditionnelles pourtant produites en masse et aux qualités nutritionnelles incontestées. Les espaces dédiés à cette production sont relativement stables et se concentrent en Casamance et dans la vallée du fleuve Sénégal. La récolte et le repiquage du riz sont le plus souvent effectués par les femmes alors que le labour des rizières et confié aux hommes.

Photo : récolte du riz à Ziguinchor - En Casamance, les surfaces cultivées sont parfois immenses alors que les exploitations dans la vallée du fleuve sont plus modestes. Ces deux régions ont d’ailleurs un rapport au riz vraiment différent. Les casamançais cultivent des terres qui leur appartiennent et de manière familiale avec des outils et des techniques qui leur viennent des leurs parents depuis des centaines d’années. Le riz n’est d’ailleurs pas commercialisé puisqu’il sert exclusivement aux besoin alimentaires de la famille. Au contraire, au Nord, la culture du riz est relativement récente et se fait sur des terrains souvent prêtés en concession. Ce riz en en partie destiné au commerce.

Photo : rizières de Dilapao, près de Bignona

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& L’administration et le paysan en Casamance de Dominique Darbon, Centre d’étude d’Afrique noire

http://www.planete-senegal.com/int/shop/graf/frbtnmicro_commander.png
& La rizière et la valise - Irrigation, migration et stratégies paysannes dans la vallée du fleuve Sénégal de Philippe Lavigne Delville

http://www.planete-senegal.com/int/shop/graf/frbtnmicro_commander.png


LE MIL

Si le mil appartenait à une ethnie, ce serait les Sérères qui en ont fait leur aliment et leur culture de prédilection. Mais si le mil est cultivé sur l’ensemble du territoire, les plus grosses concentrations se trouvent dans les régions de Thiès, de Kaolack et de Fatick. Le mil se présente sous la forme d’une tige et de feuilles semblables au maïs. Un seul épi se trouve néanmoins en haut de cette tige. Les petits grains ronds du mil sont utilisés de mille manières : concassés pour faire du couscous (le thiékhé), des desserts, mais aussi réduits en farine ou utilisés tel quel, c’est vraiment la céréale populaire même si elle est beaucoup moins consommée que le riz. Son prix est d’ailleurs 3 à 4 fois inférieur à celui du riz. Comme les autres céréales, c’est une production saisonnière de la saison des pluies. Les champs sont souvent immenses. Vous en verrez des centaines d’hectares le long des routes entre Rufisque et Joal-Fadiouth.

Photo : bottes d’épis de mil près de Mbour (photo C. Montaillié)

C’est souvent le seul moyen de subsistance pour les populations rurales les plus excentrées. Une mécanisation de cette culture est en marche (on voit déjà quelques tracteurs mutualisés à droite à gauche mais très peu). Cela donnerait à coup sûr un second souffle à cette « céréale des pauvres » un peu délaissée par la population.

Riz des villes, mil des champs en pays Sérère de Lombard http://www.amazon.fr/exec/obidos/AS...

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LE MAÏS Photo

Cette céréale est encore hélas peu cultivée au Sénégal. C’est dommage car en Casamance et au Sénégal Oriental, les abondantes saisons des pluies pourraient offrir un bon rendement. Le maïs est souvent vendu au bord de la route par des femmes qui vous font griller les épis au feu de bois. Un délice. Cette céréale est néanmoins de plus en plus utilisée sous forme de semoule dans des couscous ou des desserts. Il n’y a que très très peu de grands champs de maïs. Il s’agit le plus souvent d’une petite part du jardin où les femmes vont planter quelques graines pour avoir un revenu supplémentaire et des repas plus diversifiés. Le rendement est pour le moment mauvais du fait de la mauvaise qualité des semis. Les épis sont relativement petits. Mais l’avenir promet un grand essor du maïs avec des races particulièrement adaptées au milieu tropical. C’est dans la région du fleuve, dans le Siné-Saloum et en Casamance que vous verrez le plus de maïs. Mais cette culture s’étend sur l’ensemble du territoire durant la saison des pluies.

& La filière maïs au Sénégal http://www.amazon.fr/exec/obidos/AS...

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L’ARACHIDE

L’arachide est en grande partie une chasse gardée des marabouts mourides à qui appartiennent de nombreux champs. Tout au long de l’année, les Baye Fall travaillent gratuitement dans ces champs pour le seul bénéfice des marabouts. Néanmoins les arachides de ces chefs religieux sont pour leur plus grande partie destinées à l’exportation. Produit phare longtemps resté monoculture, l’arachide produite avoisine selon les années et la politique gouvernementale entre 500.000 et 1.000.000 de tonnes ! Elle est aussi transformée sur place pour de nombreuses utilisations : huile, savon, détergeants, chocolat, etc...

Photo : gigantesque montagne d’arachide prête pour la transformation à l’usine SONACOS de Ziguinchor (P. Clément).

& Les marabouts de l’arachide : la Confrérie mouride et les paysans du Sénégal de Jean Copans. Approche anthropologique de la confrérie mouride qui remet en cause les stéréotypes et les mythes des descriptions disponibles depuis 50 ans.

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& L’arachide au Sénégal : un moteur en panne de Claude Freud

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& Facteur hydrique en agriculture pluviale au Sénégal : le cas de l’arachide de Mbaye Diophttp://www.amazon.fr/gp/product/228...

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LA CANNE A SUCRE

C’est une des cultures industrielles les plus récentes. Sa principale zone de production est la région du fleuve. Richard Toll est le fief de la canne à sucre. Néanmoins, l’intégralité de ces cultures est détenue par le groupe industriel Mimran. La polémique autour du monopole accordé au groupe Mimran pour la culture de la canne à sucre défraie régulièrement la chronique avec notamment des accusations d’importation ’sous le manteau’ de sucre étranger. Les potentialités et l’enjeu économique sont néanmoins énormes et le pays pourrait s’auto-suffire aisément. Richard Toll ne doit sa survie économique qu’à la canne à sucre qui a réussi à créer de nombreux emplois dans la région, y compris des emplois très qualifiés au sein des usines de la CSS.

http://www.planete-senegal.com/images/icones/f.gifSite internet de la CSS (Compagnie Sucrière Sénégalaise) :

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LES FRUITS ET LA CUEILLETTE SAUVAGE

Les fruits, contrairement à d’autres pays comme le Ghana ou la Côte d’Ivoire ne sont pas une grande source de revenus pour le Sénégal. En effet, il n’exporte presque pas (à part dans les pays limitrophes). Néanmoins sur le marché local, les fruits sont innombrables. Dans le tableau ci-dessous vous pouvez voir le calendrier de récolte des principales cultures fruitières du pays. Nous ne pourrions citer tous les noms des fruits du Sénégal tant ils sont nombreux. Certains fruits sauvages de Casamance ne sont même connus que des Casamançais ! Bananes, ananas, govayes, corossoles, oranges, papayes, mangues, avocats, etc...sont autant de fruits que l’on peut se procurer chacun à une certaine période de l’année sur les marchés du pays.

Photos : les fruits du baobab, une mangue sénégalaise vendue dans un supermarché français.

De grands vergers sont entretenus dans l’ensemble du pays. Ils concernent particulièrement les manguiers, les anacardiers (noix de cajou), les bananiers et les orangers. La cueillette de fruits et légumes sauvages est également une activité très pratiquée. Le baobab est le plus populaire des fruits sauvages. Mais le kinkéliba, certains haricots, de nombreuses baies et des fruits tels que le ditax, le tamarin ou le made sont également récoltés dans la nature et génèrent des revenus non négligeables aux populations rurales.

http://www.planete-senegal.com/images/icones/f.gifVoir aussi la page flore de Planete-Senegal.com

http://www.planete-senegal.com/images/icones/f.gif Voir aussi le dossier ’kinkéliba’ présentant la plante, ses propriétés et sa récolte

LE MARAÎCHAGE

Le maraîchage fait l’objet depuis quelques années de nombreux micro-projets, le plus souvent lancés par des ONG. Ainsi Dakar est désormais bien alimenté en produits maraîchers. Il en est de même pour de plus en plus de village. Certains fruits et légumes qui n’étaient consommés il y a dix que par les étrangers se sont démocratisés. D’autres reste l’apanage des riches mais sont enfin cultivés dans le pays. Ces fruits et légumes sont variés : salades, fraises, carottes, navets, courgettes, pastèques (en très grande quantité), sésame, épinards, oignons et oseille sont des denrées que tout le monde peut manger.

Photo : groupe de femmes dans un jardin maraîcher près de Kédougou

Dans les zones rurales, ce sont souvent les femmes qui travaillent dans ces petits jardins alimentés en eau par des puits parfois équipés de moto-pompes. Elles s’investissent réellement dans cette activité à côté de travaux plus occasionnels comme la récolte et la transformation de la noix de palme (huile) et de la pulpe de baobab.

Le maraîchage est vraiment l’avenir du Sénégal dans le sens où il procure des sources alimentaires continues grâce à l’irrigation et qu’il diversifie enfin les vitamines et nutriments d’une alimentation composée jusqu’ici exclusivement de riz ou de mil.

Le kinkéliba, plante médicinale dont on cueille les feuilles de l’arbuste resté à l’état sauvage et le bissap, boisson dont on cueille les fleurs pour préparer des boissons festives et d’agrément sont aussi des activités agricoles d’appoint et de diversification.
 
Photo : pied de bissap en pleine floraison.

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http://www.planete-senegal.com/images/icones/f.gifVoir aussi la page sur l’exploitation agricole du kinkéliba et ses propriétés pharmaceutiques


LE COTON

4 milliards pour relancer la culture du coton (extrait de Sud Quotidien) - Après sa traversée du désert, suite au déficit pluviométrique pour le bouclage du cycle du coton et aux attaques parasitaires avec comme conséquence une baisse considérable des rendements, la filière coton vient de mobiliser 4 milliards pour la relance. Les contraintes climatiques ont eu comme effet un manque de précocité des levées estimées à seulement 32%, à la date du 15 juillet dernier considérée comme période de bouclage des semis.

Ainsi, l’objectif de 17.120 ha n’a pas été atteint, seuls 13.371 ha ont été réalisés. A cela, s’ajoute la baisse des prix du coton sur le marché mondial avec la crise des pays de l’Asie qui consomme environ 80% de la production. Cette année, les ristournes n’ont pas été payées aux producteurs, contrairement aux années précédentes. Pour Michel Kamara, le directeur de la production cotonnière :

« La campagne précédente a été éprouvante pour nous, du fait des calamités enregistrées. Mais cette année, d’importantes mesures sont prises. Environ 4 milliards ont été débloqués pour cette campagne agricole et une stratégie de lutte contre les parasites, en partenariat avec nos voisins du Mali, du Burkina et de la Gambie est mise en place. Le dispositif de l’encadrement de base a été renforcé et l’arrêt des semis est prévu au plus tard le 20 juillet pour tous les producteurs ».  »Au début, certains producteurs hésitaient à cultiver le coton, mais finalement, avec les rencontres tenues, nous avons pu les convaincre. La commission a enregistré 50.000 personnes intéressée par la culture du coton. En partie, l’implication de la fédération a été pour beaucoup. Je puis affirmer qu’il n’y a aucun nuage entre la Sodefitex et les producteurs ». Selon certains producteurs : « malgré ces importantes mesures prises par la Sodefitex, les autorités doivent leur payer les ristournes et les dédommager, car les dégâts enregistrés ont diminué leur revenu, entraînant l’installation prématurée de la période de soudure ».

Par ailleurs, un moratoire de dix ans a été accordé aux producteurs pour le remboursement de leurs dettes. Pour cette campagne, la Sodefitex a fixé un objectif de 50.000 ha, avec un rendement de 900 Kg à une tonne à l’hectare. La mise en place des engrais et produits phytosanitaires a démarré selon les responsables.
Lamine DIEDHIOU

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http://www.planete-senegal.com/images/icones/f.gifVoir aussi le site de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles :

http://www.planete-senegal.com/graf/2015/mweb.png


L’ÉLEVAGE

Il n’y a pratiquement pas d’élevage industriel au Sénégal. Le seul animal commençant à faire l’objet de ce genre d’élevage est le poulet. Mais ce ne sont que de rares initiatives. Le plus gros élevage avicole de Dakar se trouve à Mbao. Mais celui situé sous le pont de Colobane est relativement important.

Pour comprendre la faiblesse de cette activité, il faut connaître les causes géographiques et sociologiques : tout d’abord, tous les animaux ne peuvent pas survivre dans toutes les régions du Sénégal. Certaines races sont plus adaptées à certaines régions. C’est le cas par exemple de trois espèces de bœufs : ceux qui paissent dans le nord du Sénégal au dessus d’une ligne Kaolack-Tambacounda sont les bœufs blancs avec une gigantesque bosse de graisse au-dessus du cou et des grandes cornes. Il s’agit de zébus qui supportent la sécheresse et peuvent se passer d’eau pendant plusieurs jours (race D’jakore). Ils ne supportent en revanche pas les piqûres de certaines mouches que l’on trouve dans le Sud. Dans le département de Kédougou comme en Casamance les bœufs élevés seront de race plus petite, plus trapue avec des petites cornes et de couleur foncée (race N’dama). Ils ressemblent plus à nos vaches européennes. Ils résistent aux différents insectes mais ne pourraient supporter plusieurs jours de privation d’eau. Concernant ces derniers il y peu de grands élevages. Chaque famille peut posséder un ou deux bœufs. Seuls les zébus sont constitués en grands troupeaux. Le nombre total de bovins au Sénégal est estimé à trois millions de tête en 2003.

http://www.planete-senegal.com/images/icones/f.gif Voir aussi la page sur les statistiques agricoles détaillées (chiffres et données de la FAO de 1994 à 2003).

Photos : Les deux espèces de bœufs les plus courantes au Sénégal : le D’jakoré élevé au Nord et le N’dama au Sud

Les causes sociologiques de la faiblesse de l’élevage au Sénégal sont au nombre de trois :

- La première cause est la « spécialisation » ethnique. Ce phénomène disparaît peu à peu mais il existe encore : chaque ethnie à une spécialité qu’elle exerce de père en fils. Les Bassaris sont chasseurs, les Diolas cultivateurs, les Manjaks tisserands... Ainsi l’élevage de masse des bœufs est laissé à la quasi-exclusivité des Peulhs ce qui réduit considérablement le nombre potentiel de bêtes.

 La seconde raison tient justement aux Peulhs. A l’instar des Massaïs au Kénya, les bovins ont quelque chose de sacré et tant leur richesse que leur respectabilité tiennent au nombre d’animaux possédés. Ils ne sont donc que très rarement tués (lors des grandes occasions uniquement) et encore moins souvent vendus. Aujourd’hui le résultat est affligeant puisque ces troupeaux sont en partie la cause de la désertification du Nord Sénégal-ferlo et de l’extrême pauvreté des Peulhs ruraux du Nord et de l’Est du pays.

 La dernière raison est que tout simplement la majeure partie des Sénégalais habitent sur la Côte Atlantique et sont traditionnellement un peuple de pêcheurs dans une des eaux les plus poissonneuses du monde. La viande n’est donc mangée qu’occasionnellement car elle est beaucoup plus chère que le poisson. Un thon de 5 kilo est environ trois fois moins cher qu’un poulet ou qu’un morceau de bœuf de 1 kilo !

Le mouton, l’animal le plus noble pour les musulmans est élevé à la fois en troupeaux et « à la maison ». En effet de nombreuses familles, même dans le centre de Dakar en achètent un pour l’engraisser durant quelques mois en prévision de la Tabaski ou d’un baptême. Mais vous verrez à l’approche de la Tabaski (l’Aïd El Kébir) le pays entier accueillir des moutons de toute l’Afrique orientale dans des parcs à moutons situés autour de chaque ville et village. En effet, les pasteurs parcourent chaque année à pied des centaines de kilomètres pour vendre leurs moutons là où ils sont les plus chers c’est à dire au Sénégal. Ces pasteurs sont souvent Toucouleurs. Photo

Plusieurs races de moutons sont présentes au Sénégal. Elles se ressemblent. Beaucoup d’européens pensent que ce sont des chèvres et en effet, tout le monde a du mal à s’y faire. Tous blancs, à poils raides et durs et avec des cornes digne de la biquette de Monsieur Seguin, ces races s’adaptent bien au climat et à la rareté de la nourriture (en ville ils mangent du papier et les déchets ménagers !). Même des gens de la campagne venant au Sénégal ne veulent pas croire à « l’ovinitude » des moutons sénégalais. Le culte du « M’as-tu vu je suis plus riche que toi » étant plus important que le rite musulman lui même, le prix des moutons durant la Tabaski s’envole chaque année un peu plus. Ainsi à Dakar on voit certains moutons s’arracher à 1 000 000 de CFA (1.530€) avec un prix moyen de 100 000 CFA (153€).

Les porcs quant à eux sont exclusivement élevés par les Sérères et les Diolas catholiques (forcément...). L’épidémie de peste porcine de 1996 à Koalack a considérablement ralenti la progression de cet élevage. Aujourd’hui plus de 300.000 cochons sont élevés au Sénégal. Le porc n’est pas un animal commercialisé. Il est en effet destiné à être mangé par la famille qui l’élève et sera très rarement vendu. Les espèces sont celles que l’on trouve en Europe. La viande de porc est très bon marché. Contrairement au bœuf, au mouton ou au poulet, il n’existe pas véritablement de cours officiel. Un cochon de lait de 7 à 10 kilos dépassent rarement les 10000CFA (15€). Deux espèces sont présentes au Sénégal, le petit cochons d’origine sauvage, très résistant aux maladies, et le gros cochon européen beaucoup plus fragile.

Les chevaux  : Pour finir, parlons du cheval. Cet animal n’est pas élevé pour sa viande qui n’est pas mangée au Sénégal. Il s’agit en fait d’un animal qui sert de traction pour les transports ruraux et l’agriculture (ex : à Mbour, les « taxis » sont des charrettes). Leur nombre confondu avec celui des ânes est estimé à 900.000 (chiffres 2003). Si vous allez à Fadiouth, vous verrez des dizaines de ces ânes gris, soignés amoureusement par les gosses qui les possèdent et s’en servent pour aller aux champs. Photo

Les chèvres qui sont mangées au Sénégal sont rares et une famille peut en élever une ou deux. Là encore il n’y a pas de troupeaux. Le nombre de têtes de caprins est estimé à quatre millions (chiffres 2003). C’est au Sénégal oriental et en Haute-Casamance que l’on rencontre le plus de chèvres.

http://www.planete-senegal.com/images/icones/f.gifVoir aussi la page sur les statistiques agricoles détaillées (chiffres et données de la FAO de 1994 à 2003).
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http://www.planete-senegal.com/images/icones/f.gifSite de la NMA fabricant des aliments pour bétail et volailles au Sénégal

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http://www.planete-senegal.com/images/icones/f.gifPage de l’INRA détaillant l’élevage des petits ruminants en milieu villageois au Sénégal

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& Élevage dans la révolution agricole au Waalo de D.Tourrand http://www.amazon.fr/exec/obidos/AS...

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& Évaluation de l’élevage bovin dans la zone sahélienne au Sénégal

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Consulter les documents : ‘L’importance des pluies sur le couvert végétal’ (avec des cartes très explicites) et ‘La pêche’ ‘voir photo 1 et photo 2) sur ce site : https://www.planete-senegal.com/senegal/agriculture_senegal_elevage.php

Accès au site ‘Planète Sénégal.com’

Source du document complet avec toute la bibliographie sur ce site ! https://www.planete-senegal.com/senegal/agriculture_senegal.php

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6.
Agriculture in Senegal From Wikipedia, the free encyclopedia

Photo - Cowpea vendors near Thies, Senegal.

Senegal’s economy is mostly driven by agriculture, fisheries, mining, construction and tourism. Most of Senegal lies within the drought-prone Sahel region, with irregular rainfall and generally poor soils. With only about 5 percent of the land irrigated, Senegal continues to rely on rain-fed agriculture, which occupies about 75 percent of the workforce. Despite a relatively wide variety of agricultural production, the majority of farmers produce for subsistence needs. Production is subject to drought and threats of pests such as locusts, birds, fruit flies, and white flies. Millet, rice, corn, and sorghum are the primary food crops grown in Senegal.[1]

Senegal is a net food importer, particularly for rice, which represents almost 75 percent of cereal imports. Peanuts, sugarcane, and cotton are important cash crops, and a wide variety of fruits and vegetables are grown for local and export markets. In 2006 gum arabic exports soared to $280 million, making it by far the leading agricultural export. Green beans, industrial tomato, cherry tomato, melon, and mango are Senegal’s main vegetable cash crops. The Casamance region, isolated from the rest of Senegal by Gambia, is an important agriculture producing area, but without the infrastructure or transportation links to improve its capacity.[1]

Despite the lack of modernization of artisanal fishing, the fishing sector remains Senegal’s main economic resource and major foreign exchange earner. The livestock and poultry sectors are relatively underdeveloped and have potential for modernization, development and growth. Senegal imports most of its milk and dairy products. The sector is inhibited due to low output and limited investments. The potential production of fauna and forest products is high and diversified and could, if well organized, benefit poor farmers in rural areas. Although the agricultural sector was impacted by a locust invasion in 2004, it has recovered and gross agricultural production is expected to increase by 6 percent in 2006 and 5 percent in 2007.[1]

Contents

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7.
Aperçu de l’agriculture sénégalaise – Publié le 12 janvier 2019 - Document ‘au-senegal.com’ –Photo

L’agriculture sénégalaise est essentiellement pluviale et saisonnière. Elle repose à la fois sur des cultures de rente (arachide et coton) et sur des cultures vivrières de subsistance (mil, sorgho, maïs). Le riz, culture traditionnelle en Casamance, se développe fortement dans la vallée du fleuve Sénégal.

Les espaces agricoles – D’après l’IRD, 1988 – Voir la carte avec légendes

L’agriculture sénégalaise a connu des changements importants durant ces cinquante dernières années. D’une agriculture à l’origine vivrière et familiale, elle a été fortement orientée sur les cultures de rente (arachide et coton). La filière arachide, longtemps le moteur de l’économie sénégalaise, traverse une crise importante. La production augmente, en revanche, dans les filières céréales (l’arachide, le niébé, le mil, le riz et le maïs), fruits et légumes, et manioc, répondant à la demande locale croissante.

Avec le développement de l’irrigation, notamment dans la vallée du Fleuve Sénégal, les performances de la filière riz se sont améliorées. La production de mil, culture pluviale traditionnelle qui avait fortement régressé, est également en hausse dans un objectif d’autoconsommation et de commercialisation. Les micro et petites entreprises jouent un rôle central de valorisation de la production nationale à destination des marchés de consommation urbains.

Dans la grande majorité, les producteurs agricoles sont de petits exploitants qui cultivent la terre sur des régimes fonciers traditionnels et pratiquent des assolements traditionnels.

La plupart d’entre eux combinent cultures de rente (arachide coton) et cultures vivrières de subsistance (mil, sorgho, maïs), tout en possédant quelques animaux, en élevage extensif et, dans de plus rares cas, intensif associés aux cultures. L’horticulture se développe dans la zone des Niayes (le long du littoral) et dans les terres irriguées le long du fleuve Sénégal où la culture du riz s’est également fortement développée.

Le secteur de l’agriculture représente 16 % du PIB en 2017, alors qu’il n’était qu’à 7,1 % en 2012. C’est dire que le Sénégal a une grande tradition agricole et un secteur qui emploie près de la moitié de la population active.

Production prévisionnelle de céréales 2018-2019

Production prévisionnelle de céréales 2018-2019

Production prévisionnelle de légumineuses, oléagineux 2018/2019 (Tonnes)

Production prévisionnelle de légumineuses, oléagineux 2018/2019 (Tonnes)

Fruits et légumes

Les structures d’exploitation horticoles sont caractérisées par la prédominance des vergers et jardins de case et des exploitations privées. Les volumes de production, en forte croissance depuis 15 ans, sont estimés à plus de 600 000 tonnes. De 2000 à 2010, les exportations horticoles sont passées de moins de 1 000 tonnes à 35 000 tonnes. Elles sont estimées à 85 000 tonnes en 2014.

Production maraîchère

Le Sénégal produit des légumes de type européen/régions tempérées (chou, laitue, tomate, aubergine, haricot, melon, carottes, navet, pomme de terre, oignon, poivron blanc, etc.) et de type africain/régions chaudes (oseille de Guinée, gombo, aubergine amère, la patate douce, manioc etc.). L’étalement réussi de la production dans l’espace et dans le temps fait de la sous filière maraîchère une des composantes les plus porteuses et les plus dynamiques du secteur horticole.

La production horticole est concentrée principalement dans la bande littorale des Niayes et dans la vallée du fleuve Sénégal. La zone des Niayes (de Dakar à Saint-Louis) qui, est créditée de plus de 60 % des récoltes, fournit oignons, pommes de terre, carottes, chou vert, tomates cerises et de table, aubergines, laitue, piment alors que la vallée du fleuve avec ses immenses potentialités est spécialisée dans la production de tomates industrielles, d’oignons et de patates douces.

Maraichage dans les Niayes de Rufisque Photo

La production a aujourd’hui tendance à se diversifier géographiquement, en élargissant son bassin d’exploitation aux régions du bassin arachidier où on a assisté à une baisse de la surface consacrée à la culture arachidière et une diversification de la production notamment vers des spéculations horticoles notamment pendant l’
hivernage (pastèques et diakhatou, mais aussi des oignons de la vallée du Koupango). A noter également dans la région de Kolda la zone de Pata plus spécialisée dans la production de piment.

Les légumes d’exportation sont généralement produits dans l’axe Dakar-Saint Louis du fait de la douceur du climat et de la proximité des infrastructures aéroportuaires.

L’essentiel des productions légumières provient des exploitations familiales, notamment en ce qui concerne les zones des Niayes (centre et nord), le bassin arachidier et la région naturelle de la Casamance. Il s’agit de petites exploitations où l’irrigation représente la principale occupation de la main d’œuvre et dans lesquelles le producteur est souvent confronté aux difficultés de financement de la production et de la qualité des intrants.

Ce système évolue dans les parcelles des périmètres villageois du long de la vallée et dans les exploitations des exportateurs du sud des Niayes, du lac Guiers et du Delta du fleuve Sénégal

Production fruitière

L’offre en fruits est constituée d’espèces de zone tempérée (agrumes) et surtout de fruits dits tropicaux : mangue, banane, ananas, papaye, etc. Les fruits sont essentiellement destinés au marché local, mais occupent de plus en plus la place dans les exportations avec un créneau de production très favorable pour la mangue (mai-juillet).

L’essentiel de la production fruitière du Sénégal provient de la région de la Casamance et de la région de Thiès.

Les régions de Ziguinchor et Kolda sont caractérisées par une importante production de bananes (périmètres communs avec plusieurs exploitants autour d’une unique source d’eau), d’agrumes, de mangues, d’oranges, de mandarines, de papayes, de citrons, de goyaves,

La zone de Thiès et Dakar est la seconde zone de production de fruits, avec environ 10 à 15 % de la production nationale. Elle est surtout spécialisée dans les productions d’agrumes et mangues.

À l’Est du Sénégal (région de Tambacounda), la production fruitière se résume à la culture du bananier au sein de certains périmètres fruitiers.

Les produits de cueillette occupent également une place de choix dans le commerce et la consommation. Ils sont récoltés généralement dans les forêts de Casamance et du Sénégal oriental (même si certaines espèces sont présentes un peu partout sur le territoire national) : tamarin, pain de singe (fruits du baobab), madd, jujube, ditakh, etc.

Superficies emblavées des principales cultures Sénégal

Culture

2012/2013

2011/2012

Moyenne des 5 dernières années

Céréales 1 226 823 1 136 916 1354 919
Arachide 708 956 865 770 912 895
Niébé 129 206 94 530 195 484
Manioc 23 600 20 672 50 308
Pastèque 16 582 13 940 17 955
Coton 33 694 26 643 30 529
Sésame 11 319 8 295 23 355
Autres 10 380 16 233 15 016
TOTAL 2 160 560 2 182 963 2 604 478

Production (tonnes) des principales cultures

Spéculation

2014

2013

2012

Mil 662 614 480 759
Sorgho 137 574 86 865
Maïs 238 423 124 092
Riz paddy* 631 000 469 649 405 824
Fonio 1 497 1 735
Arachide    692 572 527 528
Coton graine 32 248 25 367
Manioc 189 469 154 879
Niébé 55 015 28 110
Sésame 5 291 3 655
Pastèque 182 132 148 683
Total légumes 740 000
Total fruits 258 000
Viande ovine - - 19 000 t
Viande bovine - 87 300
Viande caprine - - 12 900 t
Oeufs - - 500 millions

* On estime à 65 % la proportion de riz blanc par rapport au riz paddy

Productions maraîchères et fruitières

Produits

Production 2017 (tonnes)

Oignons 400 000
Pommes de terre 118 783
Tomates 138 000
Melons 28 000
Haricots 18 700
Choux 76 116
Gombos 14 500
Ignames 72 000
Carottes 16 000
Mangues 132 000
Bananes 30 000
Citrons 45 000

Source : FAO stats

Voir aussi

Source : https://www.au-senegal.com/l-agriculture-senegalaise,359.html

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8.
Leadership et autonomisation des femmes rurales au Sénégal : quelques exemples de pratiques écologiques – Par Maïmouna Diène

A lire sur ce site : https://www.iedafrique.org/IMG/pdf/AGRIDAPE_31-4.pdf

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9.
Les productions à partir des vergers de cases et des exploitations privées au Sénégal - Document officiel ‘agroalimentaire.sn’ ;non datéhttp://www.agroalimentaire.sn/wp-co...Photo

Les structures d’exploitation horticoles sont caractérisées par la prédominance des vergers et jardins de case et des exploitations privées. Les volumes de production, en forte croissance depuis 15 ans, sont estimés à plus de 600 000 tonnes. De 2000 à 2010, les exportations horticoles sont passées de moins de 1 000 tonnes à 35 000 tonnes. Elles sont estimées à 85 000 tonnes en 2014.

> Téléchargez Calendrier de disponibilité des frais et légumes frais

Production maraichère

Le Sénégal produit des légumes de type européen/régions tempérées (chou, laitue, tomate, aubergine, haricot, melon, carottes, navet, pomme de terre, oignon, etc.) et de type africain/régions chaudes (oseille de Guinée, gombo, aubergine amère, la patate douce, manioc etc.). L’étalement réussi de la production dans l’espace et dans le temps fait de la sous filière maraîchère une des composantes les plus porteuses et les plus dynamiques du secteur horticole.

La production horticole est concentrée principalement dans la bande littorale des Niayes et dans la vallée du fleuve Sénégal. La zone des Niayes (de Dakar à Saint-Louis) qui, est créditée de plus de 60 % des récoltes fournit oignons, pommes de terre, carottes, chou vert, tomates cerises et de table, aubergines, laitue, piment alors que la vallée du fleuve avec ses immenses potentialités est spécialisée dans la production de tomates industrielles, d’oignons et de patates douces.

La production a aujourd’hui tendance à se diversifier géographiquement, en élargissant son bassin d’exploitation aux régions du bassin arachidier où on a assisté à une baisse de la surface consacrée à la culture arachidière et une diversification de la production notamment vers des spéculations horticoles notamment pendant l’hivernage (pastèques et diakhatou, mais aussi des oignons de la vallée du Koupango). A noter également dans la région de Kolda la zone de Pata plus spécialisée particulièrement dans la production de piment.

Les légumes d’exportation sont généralement produits dans l’axe Dakar-Saint Louis du fait de la douceur du climat et de la proximité des infrastructures aéroportuaires.

L’essentiel des productions légumières provient des exploitations familiales, notamment en ce qui concerne les zones des Niayes (centre et nord), le bassin arachidier et la région naturelle de la Casamance. Il s’agit de petites exploitations où l’irrigation représente la principale occupation de la main d’ ?uvre et dans lesquelles le producteur est souvent confronté aux difficultés de financement de la production et de la qualité des intrants.

Ce système évolue dans les parcelles des périmètres villageois du long de la vallée et dans les exploitations des exportateurs du sud des Niayes, du lac Guiers et du Delta du fleuve Sénégal

Production fruitière

L’essentiel de la production fruitière du Sénégal provient de la région de la Casamance et de la région Thiès. Les principales zones productrices de fruits sont :

  • les régions de Ziguinchor et Kolda : cette zone est caractérisée par une importante production de bananes (périmètres communs avec plusieurs exploitants autour d’une unique source d’eau), d’agrumes, de mangues, d’oranges, de mandarines, de papayes, de citrons, de goyaves,
  • la région de Thiès et Dakar : c’est la seconde zone de production de fruits, avec environ 10 à 15 % de la production nationale. Elle est surtout spécialisée dans les productions d’agrumes et mangues. Il peut s’agit de production autour des cases ou périmètres fruitiers en association avec d’autres espèces ou seul, en culture extensive ou intensive (périmètres de la zone des Niayes Sud où ils peuvent occuper des dizaines d’hectares).
  • l’Est du Sénégal (région de Tambacounda), la production fruitière de cette zone se résume à la culture du bananier au sein de certains périmètres fruitiers.
    L’offre en fruits est constituée d’espèces de zone tempérée (agrumes) et surtout de fruits dits tropicaux : mangue, banane, ananas, papaye, etc. Les fruits sont essentiellement destinés au marché local, mais occupent de plus en plus la place dans les exportations avec un créneau de production très favorable pour la mangue (mai-juillet).

Les importations de fruits concernent les agrumes, pommes, poires, etc. de l’Europe, de l’Afrique du Sud et du Maroc et les fruits tropicaux tels les ananas, les noix de coco, les mangues, les bananes de Guinée et de Côte d’Ivoire.

Les produits de cueillette occupent également une place de choix dans le commerce et la consommation des produits classés dans « fruits et légumes ». Ces produits de la cueillette très variés, sont récoltés généralement dans les forêts casamançaises et du Sénégal oriental (même si certaines espèces sont présentes un peu partout sur le territoire national) : tamarin, pain de singe (fruits du baobab), madd, jujube, ditakh, etc.

Documents joints : Calendrier de disponibilité des frais et légumes frais

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Source : http://www.agroalimentaire.sn/10-production/

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10.
Intégration horticulture ‑ élevage dans les systèmes agricoles urbains de la zone des Niayes (Sénégal)

Safiétou Touré Fall, Abdou Salam Fall, Ibrahima Cissé, Aminata Badiane, Cheikh Alassane Fall and Maty Ba Diao - Outline | Text | Bibliography | Notes | References | About the authors

Outline

Typologie des systèmes de production dans la zone des Niayes

Le Dior

Les Niayes

Les N’diouki

Les vallées et lacs asséchés

Les types d’exploitations

Les exploitations maraîchères

Les exploitations arboricoles

Les spéculations

Les techniques d’exploitation

Interactions horticulture ‑ élevage : potentiel du système et contraintes

Pratiques agricoles dans le système horticulture ‑ élevage de la zone des Niayes

Agriculture

Elevage

Présence de l’arbre dans le système horticulture / élevage dans la zone des Niayes

Productions halieutiques

Flux des intrants et intégration horticulture ‑ élevage

Etat et systèmes d’amélioration du statut des sols

Le système d’amendement des sols : utilisation des engrais

Importance de la fumure organique

Utilisation des résidus de cultures maraichères pour l’alimentation du bétail

Production de fourrage au tour des céanes pour l’alimentation du cheptel urbain

Traction animale

Potentiel inexploité dans le domaine de l’intégration horticulture ‑ élevage dans la zone des Niayes

Optimisation de l’utilisation de la matière organique pour l’amendement des sols

Le flux de résidus de culture comme ressource alimentaire pour le bétail

Utilisation des ressources alimentaires non‑conventionnelles pour le bétail

Contraintes a l’intégration horticulture élevage

Conclusion

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1Les contre‑performances de l’agriculture rurale et le déficit alimentaire encouragent depuis plusieurs décennies le développement d’une activité agricole urbaine et péri urbaine dont les principaux domaines sont l’horticulture et l’élevage. La contribution de cette agriculture urbaine à l’approvisionnement des villes est mal connue au Sénégal. Les rares sources disponibles indiquent que Dakar a lui seul prend 40% de la demande totale de légumes du Sénégal et cette région couvre plus de 60 % de sa consommation en légumes. De même, en fournissant 33% de la production nationale de poulet, la région de Dakar arrive à satisfaire 65 à 70% de la demande nationale en poulet (Mbaye et Moustier, 2000).

2L’agriculture urbaine est très importante dans d’autres villes africaines atteignant près de 70% en Afrique de l’est alors qu’elle occupe souvent plus de 30% des populations urbaines. Elle représente donc un élément clé dans la sécurité alimentaire des villes en expansion et constitue un élément régulateur d’un chômage endémique aggravé par l’exode rural.

3La diversité biologique et la pluralité du système de production des Niayes ont été décrites. Cette diversité biologique n’est pas mise à profit pour améliorer les performances du système de production. Les acteurs n’intègrent pas suffisamment les activités agricoles et pastorales. Peu de producteurs donnent une égale importance à l’élevage comparativement à l’horticulture. Les potentialités qu’offre le recyclage des différents éléments nutritifs de l’horticulture vers l’élevage justifient le développement de technologies dans ce sens.

4Mais ces activités agricoles ne sont pas sans conséquences sur un environnement urbain marqué par la promiscuité et une compétition entre l’agriculture et l’urbanisation pour l’occupation de l’espace. Au centre de cette problématique, se pose avec acuité la question de la gestion de l’espace et des déchets urbains pour l’amélioration du cadre de vie dans les villes. Ainsi, l’intégration des activités agricoles périurbaines apparaît comme une réponse à la pauvreté, un compromis pour concilier les objectifs d’amélioration de l’offre alimentaire et de protection de l’environnement urbain.

5Pour améliorer la capacité de l’agriculture urbaine à satisfaire les besoins alimentaires des populations en augmentant sa productivité, les contraintes spatiales imposent alors une intensification de la production. L’utilisation d’intrants chimiques à forte dose semble être une alternative imparable. Mais les risques de détérioration du milieu exigent la prospection d’autres solutions dans le sens d’un recyclage des éléments nutritifs au sein de systèmes mixtes intégrant l’horticulture, l’élevage et les productions halieutiques. Il sera donc important de développer des techniques biologiques d’intégration entre l’horticulture et l’élevage ; ce système, faible consommateur d’intrants parce que basé sur le recyclage des déchets, permettra d’améliorer la production en protégeant l’environnement.

6Cette vision du développement de l’agriculture urbaine est peu répandue au Sénégal. Il existe une minorité d’agriculteurs dits ’biologiques’ qui s’efforcent de promouvoir des pratiques culturales peu utilisatrices d’intrants chimiques. Ce groupe cherche à se fortifier mais se trouve confronté à un défaut d’encadrement technique et à une insuffisance d’informations et de technologies dans ce domaine. La recherche tente de répondre à cette demande pour contribuer au développement d’un système contraint par l’espace, la démographie et les insuffisances de technologies.

Typologie des systèmes de production dans la zone des Niayes

7Les Niayes sont avant tout une zone écologique spécifique constituée d’un ensemble de dunes et de dépressions d’âges, de textures et de couleurs différentes. C’est pourquoi, la typologie emprunte à l’écosystème ses différenciations qui se reflètent dans les divers sites de production observables en discontinu dans cette région naturelle. D’autres critères de différenciation comme les spéculations et les types ou techniques d’exploitation sont utilisés.

8La zone des Niayes présente un système de production horticole assez diversifié lié étroitement à la typologie des sols, à la topographie et surtout à la présence de l’eau dans le milieu. Ainsi on peut déterminer d’est en ouest et du nord au sud le système du dior, des cuvettes, des lacs asséchés, des Niayes proprement dites et des N’diouki.

Le Dior

9C’est la terminologie locale des sols ferrugineux tropicaux non lessivés qui constituent près de 70 % de toute la région des Niayes allant de Dakar jusqu’à Saint‑Louis. C’est le système des dunes ogoliennes. Peu humifères, parfois même très pauvres en matières organiques, ces sols furent longtemps exploités par le système d’agriculture pluviale qui a régressé du fait de la dégradation des conditions pluviométriques. Aujourd’hui, compte tenu de la possibilité d’accès à la nappe qui est à une profondeur variable entre 10 et 30m et la possibilité pour certains de se raccorder au réseau de la Société des Eaux (SDE), l’agriculture pluviale a cédé partiellement la place aux cultures maraîchères.

10Compte tenu de l’ouverture de ce système dunaire, les exploitations maraîchères ont des tailles variables déterminées souvent par la possibilité d’accès à la ressource en eau.

11Ainsi, les surfaces cultivables peuvent aller de quelques centaines de mètres carrés à des dizaines d’hectares ; toutefois les petites exploitations sont largement dominantes dans ce système. Les grandes étendues de terres qu’on retrouve dans cette partie des Niayes expliquent la présence de grandes (plus de 20 ha) et moyennes exploitations (1 à 20 ha) notamment dans la région de Dakar (Communauté rurale de Sangalkam), dans la région de Thiès (à Mboro), et dans la région de Saint‑Louis (Gandiolais, Dakar‑Bango). Dans le dior, les cultures dominantes sont le haricot vert, l’oignon, les choux, la tomate. Ensuite vient la deuxième catégorie de cultures que sont l’aubergine, le jaxatu, le piment, la pastèque, etc. Dans les grandes exploitations, intervient un personnel spécialisé (agronomes, techniciens, spécialistes dans la maintenance des systèmes d’irrigation ou du matériel d’exhaure : motopompe, forage, etc.). Les ouvriers agricoles y travaillent dont les femmes en particulier pour la récolte. Le système repose essentiellement sur la disponibilité de l’eau de la nappe dont les fluctuations constituent l’un des facteurs les plus contraignants de la production horticole et, une forte utilisation d’engrais minéraux et organiques. Ce système reste très présent dans la région de Dakar, notamment au niveau de la grande Niaye de Pikine entre les dunes séparant deux dépressions où la culture dominante est la salade, et dans la communauté rurale de Sangalcam et, dans les Niayes septentrionales (Lompoul, Potou Gandiolais) où l’oignon reste la principale culture. Des produits de spéculation comme le haricot vert et la tomate sont destinés à l’exportation, tandis que les écarts de tri approvisionnent les marchés nationaux avec Dakar comme principale destination.

12Les autres cultures sont acheminées vers les autres marchés. Une partie non négligeable de la production d’oignon, de choux traverse les frontières notamment vers la Mauritanie. L’essentiel de l’élevage intensif, surtout en ce qui concerne la production laitière est implanté dans le dior de même que l’arboriculture fruitière qui y est dominante. Le facteur limitant demeure la profondeur de la nappe phréatique qui peut atteindre de 20 à 30 m. Une autre contrainte réside dans la pauvreté des sols qui nécessitent un apport considérable de fertilisants.

Les Niayes

13Les Niayes déterminent les dépressions interdunaires caractérisées par des sols très humifères, une faible profondeur, voire même un affleurement de la nappe phréatique et une végétation de type guinéenne. Larges et étalées en longueur au niveau de la presqu’île du Cap‑vert, les Niayes se rétrécissent dans la région de Thiès formant de nombreuses mares taries en période sèche et qui s’anastomosent en hivernage. Elles s’égrènent comme des perles au fur et à mesure que l’on remonte vers le nord. Ces dépressions constituent les zones de prédilection des cultures maraîchères.

14Compte tenu de leur exiguïté, la taille des parcelles cultivées reste de dimension assez réduite variant de 0,1 à 1 ha. On remarque à ce niveau une forte densification des parcelles et une diversité de spéculations. Les dominantes demeurent les choux, les oignons, les tomates, les aubergines, les jaxatu, les radis, les laitues, les fraises, la menthe, les poivrons, le persil, les poireaux, les concombres. Le site des Niayes est plus concentré dans la région de Dakar (presqu’île du Cap‑vert) et dans celle de Thiès (Mboro) où ils forment des espaces caractérisés par une présence quasi permanente de l’eau à la différence des sites dior.

15Les Niayes accueillent une partie importante de l’aviculture. Ils viennent comme seconde zone arboricole grâce à la production de papaye, banane, noix de coco, vin de palme, etc. La plupart de la production maraîchère et avicole est orientée vers Dakar, Thiès, Touba, Kaolack, etc. En plus des producteurs locaux dont les familles ont acquis un droit d’usage sur les terres, interviennent massivement des migrants nationaux et étrangers en particulier des Guinéens. On y retrouve donc le métayage, le confiage et la location de terre. En plus de l’exiguïté, la salinité des terres par endroits reste un handicap certain sur le système de production. Dans le système de production des Niayes se déterminent également deux types de culture conditionnée par la présence de l’eau de la nappe phréatique affleurante. Ainsi, on a les cultures de décrue au niveau des Niayes de Dakar et de Mboro, et les cultures irriguées localisées dans les parties les plus ex ondées des dépressions.

16Dans les Niayes de Dakar notamment la grande Niaye de Pikine et, les Niayes de Mboro les principales cultures de décrue sont les tomates, les patates douces et les oignons, particulièrement à Mboro. L’arboriculture reste importante notamment dans la production de cocos, papayes, bananes corossoles, etc. Les cultures nécessitant une irrigation sont largement dominées par la production de choux sur toute l’étendue des Niayes de Dakar, jusqu’à Saint‑Louis. Le système de production dans les dépressions est continu durant toute l’année et, le calendrier de production est plus déterminé par les opportunités du marché que par les conditions météorologiques : ceci est favorisé par l’utilisation de semences améliorées.

Les N’diouki

17Ce sont des cuvettes maraîchères localisées sur le système des dunes vives et des dunes semi‑fixes (dunes blanches et dunes jaunes). Ils sont présents surtout entre Kayar et le Gandiolais. En effet, la présence de lentilles d’eau douce à faible profondeur a conditionné le développement du maraîchage et, la spécialisation dans la production de carotte et de navet. En outre, il bénéficie d’une bonne protection contre les vents de secteur NNW grâce aux périmètres de reboisement de Casuarina équisétifolia sur tout le long du littoral nord.

18Le système de production des N’diouki est beaucoup plus présent dans les Niayes centrales (région de Thiès) et septentrionales (région de Louga et Saint‑Louis) et, la taille des exploitations reste de dimension réduite ne dépassant pas 1 ha. Compte tenu de la pauvreté des sols, le système de production des N’diouki nécessite de grands apports en fertilisants minéraux et organiques.

19La taille des exploitations est plutôt petite en raison de la contrainte majeure qui demeure la remontée du biseau salée (remontée des eaux marines). La production agricole est évacuée vers les principales villes notamment Dakar, Thiès, Saint‑Louis, Touba avec le transit vers les marchés relais sur cet axe : Njoxob (keur Abdou Ndoye), Mboro 1, Jogo, Potu. La Mauritanie reçoit une part non négligeable de cette production notamment celle de choux et de manioc. Les acteurs sont les populations locales parmi lesquelles des pêcheurs pratiquant le maraîchage, des peuls, et d’autres ethnies : wolof, etc.

20Aux contraintes relevées plus haut, s’ajoute l’enclavement de ces zones difficiles d’accès (routes impraticables, pistes sablonneuses, déplacements de la production faits en marée basse le long de la plage). L’élevage est quasi inexistant mis à part quelques petits ruminants (ovins, caprins) détenus par des ménages.

Les vallées et lacs asséchés

21Ce sont d’anciens réseaux hydrographiques devenus secs par la péjoration climatique. Ils sont plus concentrés dans la région de Thiès (Mbawaan : axe Somone ‑ lac Tanma, et au niveau de la région de Dakar (Youi, Mbeubeusse, Malika, etc.). Autrefois parsemée de lacs pérennes parallèles à la côte, la région des Niayes par la dégradation des conditions climatiques et pluviométriques. a vu nombre de ses lacs asséchés.

22Aujourd’hui, les maigres écoulements de surface observables dans cette zone ne sont que temporaires et tributaires d’une bonne année pluviométrique. Cependant, ces lacs asséchés sont exploités par les maraîchers. Ce système d’exploitation est spécifique au niveau des régions de Dakar et de Thiès où l’on note une concentration de vallées asséchées. La production dominante dans ces systèmes est le chou et la tomate. Secondairement, on y retrouve l’aubergine, le jaxatu, le piment, la tomate, le concombre, la courgette, etc. La production est destinée aux marchés des villes : Dakar, Thiès, etc. Les acteurs sont pour la plupart des migrants provenant du bassin arachidier mais aussi de Guinée. Le facteur limitant est le sel qui envahit les terres et la nappe phréatique. L’élevage est quasi absent. La floriculture, quant à elle, se développe dans les différents sites, en marge des systèmes de production dominants et précisément dans les interstices urbains. Ce sont les migrants provenant de l’intérieur du pays en majorité qui en font leur métier. La production est destinée aux couches aisées et à la strate supérieure des couches moyennes des villes.

23La production dans ces sites nécessite peu ou pas d’arrosage : l’alimentation en eau se faisant à partir de la remonté par capillarité des eaux de la nappe. La disposition des parcelles de cultures suit le tracé des berges et, s’étire en direction du centre de la vallée ou du lac. La taille des exportations dépasse rarement l’hectare. Sur la langue de barbarie, une technique assez originale permet aux maraîchers contraints par le manque de terres de remblayer les berges du fleuve ou, d’excaver les bordures dunaires afin d’étendre les surfaces cultivables. Les cultures sont essentiellement des cultures de décrue avec comme principales spéculations : le chou et la patate douce.

Les types d’exploitations

24Les exploitations horticoles dans la région des Niayes sont de deux types : les exploitations maraîchères et les exploitations arboricoles.

Les exploitations maraîchères

25Trois types d’exploitation maraîchère se distinguent dans la région des Niayes selon la taille et selon le mode de mise en valeur :

  • Les petites exploitations : leur taille est inférieure à 1 hectare et relève plus d’exploitation individuelle que d’exploitation de type familiale. Ce caractère individuel reste très lié au mode d’appropriation et de mise en valeur de la terre. Il s’agit souvent de parcelles morcelées par leur propriétaire, lébou en général dans la région de Dakar, qui loue à des immigrés nationaux ou de la sous région particulièrement de la Guinée Conakry ou du confiage localement désigné sous le vocable de mbaye sëedo ou métayage. Ce type d’exploitation est dominant sur toute la bande des Niayes plus particulièrement dans les zones dépressionnaires et les vallées asséchées. Les spéculations qui s’y cultivent sont diverses et variées et sont essentiellement destinées à l’approvisionnement des marchés locaux. Contrairement aux autres régions, la production au niveau de Dakar est plus diversifiée et s’étale sur toute l’année.
  • Les exploitations moyennes : leur taille est variable entre 1 et 20 hectares ; elles sont localisées sur les sols dior et, sur les vertisols dans la zone de Sébikotane et de Pout. Les exploitations sont privées, détenues par leurs propriétaires qui les ont acquises par héritage, par achat, par don ou, par location. De par leur mode de mise en valeur, ces exploitations sont de type moderne et semi‑moderne faisant intervenir l’outil mécanique notamment dans le travail de la terre, l’exhaure de l’eau, des techniques d’irrigation et des ouvriers agricoles ou main d’œuvre salariée. Les spéculations sont moins diversifiées qu’au niveau des petites exploitations. La production étant essentiellement destinée au marché en gros et à l’exportation. C’est ainsi que les principales cultures sont l’oignon, la tomate, le haricot vert, le chou, l’aubergine, le jaxatu, le piment et le poivron. À elles seules, les petites et moyennes exploitations assurent 80% de la production maraîchère du pays.
  • Les exploitations modernes : ce type d’exploitation dépasse 50 hectares et se caractérise par des moyens techniques et humains pour une rentabilité maximale. Elles sont privées ou à caractère associatif (GIE). Les exploitations modernes sont concentrées dans la région de Dakar (Sébikotane), Thiès (Pout, Mboro) et Saint‑Louis. Leur production est constituée en majeure partie de culture d’exportation (haricots verts, tomates) ; les écarts de tri destinés à l’approvisionnement des marchés locaux.
    Les exploitations arboricoles

26De par leur taille, on distingue deux types d’exploitation :

  • Les petites exploitations avec des tailles variables entre 0,5 et 2,5 hectares se trouvent à Saint‑Louis précisément dans la zone de Sango spécialisée dans la production fruitière ; les espèces dominantes sont : cocotier, sapotier, manguier, papayer, corossolier, etc. Dans le reste de la zone dominent les agrumes et les mangues.
  • Les grands exploitants dominent dans la région de Dakar et Thiès avec des surfaces supérieures à 5 hectares. Leur production est constituée davantage de mangues et d’agrumes. L’essentiel de la production de l’arboriculture dans la région des Niayes sert à l’approvisionnement des marchés locaux. Les petites exploitations inférieures à 1 hectare nombreuses dans la zone de Sango à St‑Louis, sont gérées et exploitées par leurs propriétaires. Par contre, les grandes et moyennes exploitations sont gérées par des sourga salariés. Les propriétaires résident pour la plupart du temps en ville et ont souvent d’autres secteurs d’activité. On remarque souvent une association de l’arboriculture et du maraîchage dans ces exploitations.
    Les spéculations

27Les spéculations dans les Niayes sont des plus diversifiées. Cependant, cette diversification semble suivre une logique de spécialisation en fonction de la typologie des sols, de la région et, de la taille des exploitations. Ainsi, dans les zones dépressionnaires notamment les Niayes et les vallées asséchées caractérisées par leur exiguïté, des sols très riches et peu assujettis aux contraintes hydriques particulièrement dans la région de Dakar et de Thiès, les cultures dominantes sont le chou, l’oignon, le piment, l’aubergine, le jaxatu, la salade, la menthe, etc. Cette dernière joue un rôle important notamment en apport financier substantiel permettant le financement en intrants divers et, des besoins quotidiens des petits exploitants.

28Au niveau des sols dior et les vertisols, sur lesquelles sont en général les moyennes et grandes exploitations, les cultures dominantes restent le haricot vert, l’oignon, la tomate, le gombo qui est plus cultivé durant la période de saison des pluies, le poivron etc. À ce niveau également on localise l’arboriculture particulièrement dans le triangle Sangalcam, Mbooro, Pout respectivement dans les régions de Dakar et Thiès avec une production essentiellement constituée d’agrumes, de mangues, de cocos et bananes.

29Les N’diouki, restent le domaine exclusif de la production de carottes, et des navets. Cette zone s’étend sur tous les terroirs implantés sur le système des dunes côtières depuis Kayar jusque dans le Gandiolais où la culture de l’oignon est dominante.

Les techniques d’exploitation

30Elles reposent essentiellement sur les itinéraires techniques, sur l’exhaure et les méthodes d’irrigation. La maîtrise des itinéraires techniques dans la production horticole reste à parfaire même si d’une zone à une autre ou d’un type d’exploitation à un autre, il existe des différences. Ainsi, selon la spécialité de la région ou de la zone de production, les connaissances se limitent sur l’augmentation des rendements par l’accroissement des surfaces conditionné également par l’exhaure et les méthodes d’irrigation. La lutte phytosanitaire et les modes d’utilisation des produits agropharmaceutiques sont des plus précaires surtout au niveau des petites exploitations. Le problème est d’autant plus alarmant que les connaissances sur les rémanences des produits utilisés sont quasi‑nulles et, les délais d’attente pour la dégradation de ces produits utilisés au hasard sont largement déterminés par les opportunités sur le marché.

31Les techniques de fertilisation sont mal maîtrisées parfois surtout en ce qui concerne l’utilisation des engrais minéraux et du compostage particulièrement chez les petits producteurs. En ce qui concerne la gestion de l’eau, trois types d’exploitation de l’eau existent dans les Niayes :

  • L’exploitation par les ’céanes’ largement dominant surtout dans la frange proche littorale où la nappe phréatique est affleurante ou à une profondeur dépassant rarement trois mètres. Ce type d’exploitation de l’eau entraîne une irrigation manuelle à l’aide d’arrosoirs et de seaux. Cependant, dans les Niayes de Mboro, contrairement aux autres régions, une amélioration qui tend vers une mécanisation de ce système est perceptible. En effet, les ’céanes’ ont des envergures plus larges et les profondeurs sont augmentées. Ceci a permis d’avoir suffisamment d’eau et consécutivement une utilisation de la motopompe, une augmentation des surfaces cultivées et une utilisation de lance pour l’arrosage. Compte tenu de son originalité, nous avons désigné ce système sous le terme de ’céanes améliorés’.
  • L’exploitation par les puits traditionnels est fréquente également dans les zones où la nappe est assez profonde. Elle nécessite également d’une manière générale une irrigation par arrosoir ou par seau. Ces deux types d’exploitation de l’eau, excepté le système des céanes améliorés, ne favorisent pas l’exploitation de grandes surfaces ; et le temps consacré à l’arrosage et au stockage de l’eau dans les bassins est long.
  • l’exploitation par forage personnel ou adduction à partir du réseau de la SDE. Ces deux modes d’exploitation sont plus présentes dans la région de Dakar et Thiès notamment sur les axes Sangalcam, Mboro, Sébikhotane et Pout. La taille des exploitations est supérieure à 80 hectares dans les exploitations qui disposent de forages personnels. Toutefois, ces deux systèmes d’exploitation ont entraîné de nouvelles techniques d’irrigation notamment l’irrigation par aspersion et par goutte à goutte.
    Interactions horticulture ‑ élevage : potentiel du système et contraintes

32L’horticulture est, à côté de la pêche, la principale activité productive pratiquée par les populations de la zone des Niayes au Sénégal. Une faible partie du cheptel national, de l’ordre de 3%, est exploitée dans cette zone mais le mode de production est plus moderne que dans les zones extensives. Cette tentative de modernisation oriente le système de production vers une intensification très demandeuse d’intrants. Les producteurs tentent de répondre à cette demande par le recyclage de différents types de déchets. L’observation du système de production à travers les pratiques culturales et d’élevage et l’évaluation de ses performances suscite des interrogations relatives à la dynamique des processus d’interaction, les objectifs visés, le taux d’exploitation du potentiel et les contraintes rencontrées.

Pratiques agricoles dans le système horticulture ‑ élevage de la zone des Niayes

Agriculture

33Les techniques culturales pratiquées dans la zone des Niayes ne privilégient pas la mécanisation et le système n’est pas moderne. Le travail de la terre est essentiellement manuel dans la plupart des exploitations. Les autres opérations impliquent physiquement les acteurs à tous les niveaux depuis les semis jusqu’aux récoltes. La description du système agricole permet de constater la prévalence de l’utilisation du fumier comme engrais qui occupe une place importante dans le processus d’amendement des sols et constitue le premier maillon de l’intégration horticulture ‑ élevage. Le fumier est utilisé pour améliorer la texture des sols et leur pouvoir de rétention. Il leur apporte également la matière organique indispensable à la croissance des végétaux. C’est dire l’importance des déjections fécales récupérées dans les élevages de la zone des Niayes qui constituent un instrument majeur d’intégration entre l’horticulture et l’élevage.

34L’utilisation de la matière organique est cependant contrainte par l’insuffisance du disponible et aussi par des problèmes d’accès (coût élevé + difficultés de transport). Sa qualité n’est pas optimale pour la plupart des cultures maraîchères qui requièrent son association à des engrais minéraux.

Elevage

35L’élevage de la zone des Niayes a une dominante intensive ou se mi‑intensive. Il héberge un faible pourcentage du cheptel national. Son extension s’oppose aux contraintes spatiales.

36Les terres de parcours sont les plus sollicitées pour absorber les flux démographiques. Les Niayes hébergent également des troupeaux des zones environnantes. L’importation d’animaux des zones extensives vers les grandes agglomérations permet aux producteurs d’atteindre les grands marchés. Pour l’élevage des ruminants, il existe un système extensif avec pâturage dans les espaces résiduels, les couloirs des exploitations maraîchères. Ces animaux sont parqués la nuit. Le système semi‑intensif fait intervenir des pratiques de supplémentation le soir après le pâturage. Le système intensif est très représenté. Il met en stabulation les animaux pour leur apporter les ressources alimentaires nécessaires pour la production de lait et/ou de viande. Ce système joue un important rôle dans l’approvisionnement des villes. C’est également une source d’emploi non négligeable pour des immigrants.

37La zone des Niayes est la principale région avicole intensive du Sénégal. Son climat et la présence des marchés urbains ont favorisé l’implantation d’ateliers de production intensive de poulet et d’œuf. L’aviculture urbaine contribue beaucoup à l’intégration de l’horticulture et de l’élevage dans cette zone. La fiente de volaille est un engrais de choix dont l’appréciation du taux de satisfaction des besoins requiert une évaluation quantitative et qualitative.

38L’utilisation des farines d’origine animale telles que la poudre d’os et la farine de sang pour l’alimentation du bétail est une autre possibilité exploitable dans le cadre d’une bonne interaction entre différentes spéculations agricoles. Les abattoirs produisent des déchets comme le sang, les os et le contenu digestifs qui pourraient être utilisés aussi bien dans l’enrichissement d’engrais organiques que dans l’alimentation du bétail. Cette dernière alternative est cependant limitée par les risques de contamination microbienne concernant la maladie de la vache folle notamment. La farine de poisson est déjà bien utilisée pour l’alimentation de la volaille. Les ateliers de transformation artisanale du poisson rejettent des déchets à base d’écailles et d’arêtes de poisson utilisé comme engrais.

Présence de l’arbre dans le système horticulture / élevage dans la zone des Niayes

39La zone des Niayes recèle des espaces forestiers peu importants localisés à M’Bao et dans le Littoral atlantique. Ce sont des refuges et des niches alimentaires pour le bétail en divagation ; elles représentent un premier niveau de recyclage des éléments nutritifs par dépôt de matière organique au sol et prélèvement des feuillages d’arbres par les ruminants. Les forêts fournissent également des feuilles d’arbres recyclables dans la préparation de fumier en association avec les déjections fécales des animaux domestiques pour l’amendement de surfaces maraîchères. Ces forêts souffrent de dégradations quelques fois très avancées, mais le plus grand danger est la déforestation au profit de l’extension des zones habitées. C’est tout le problème de la progression des villes au détriment de l’espace rural périurbain indispensable à un développement de l’agriculture urbaine.

40Les phénomènes de dégradation et l’urbanisation n’ont pas épargné la strate arbustive de la zone des Niayes. Mais la présence d’espèces fourragères arbustives dans les exploitations horticoles permet de valoriser des terres exposées aux différentes formes d’érosion. Les arbres fourragers ont été récemment introduits dans certaines exploitations maraîchères dans la zone des Niayes. Le genre Leucaena en particulier est entrain de se propager dans la zone de Dakar. Leur introduction répond à des objectifs multiples : alimentation du bétail, amendement des sols, protection contre l’érosion éolienne et hydrique, délimitation de parcelles. Ces espèces ont contribué à améliorer les performances horticoles mais leur utilisation dans l’alimentation du bétail est encore embryonnaire. Leur installation est encore insuffisante, leur mise en place est à promouvoir.

Productions halieutiques

41Entièrement bordée par le littoral atlantique, les Niayes couvrent la moitié des 718 km de côte maritime du Sénégal. Cette façade atlantique est poissonneuse et fait des Niayes la première région halieutique du Sénégal. La pêche représente la première activité économique des populations. Dans plusieurs zones des Niayes, les producteurs maraîchers associent d’ailleurs la pêche aux cultures maraîchères. Cette intégration offre des possibilités de recyclage. Les résidus de traitement des fruits de mer sont utilisés comme engrais sur tout le littoral atlantique. Ces résidus sont issus des ateliers de transformation artisanale de poisson.

42Les principaux centres de débarquement sont Saint‑Louis, Kayar, Hann. La transformation artisanale concerne le fumage, le salage et le séchage. 90% des 130 000 tonnes de poissons annuellement capturés au Sénégal sont traités et exportés. Leur traitement génère ainsi des sous‑produits qui sont recyclés en direction de la production de farines d’origine animale mais aussi vers la production d’engrais. Des recherches s’avèrent nécessaires pour évaluer la qualité de ce produit et préciser son mode d’utilisation.

Flux des intrants et intégration horticulture ‑ élevage

43L’intensification de l’élevage et celle de l’agriculture s’impose comme la réponse la mieux adaptée à la contrainte spatiale qui limite l’expansion de l’agriculture urbaine au Sénégal. Cette alternative n’est pas sans conséquence sur la disponibilité des intrants qui s’avère comme le principal facteur qui limite les performances de l’horticulture et celle de l’élevage en zone péri urbaine. Ce système est déterminé par l’état des sols, le besoin d’amendement, et l’utilisation des résidus de culture.

44Si les semences sont souvent d’un coût prohibitif, les engrais sont aussi d’accès difficile, ce qui oriente les producteurs vers l’utilisation des résidus d’élevage pour améliorer le statut des sols. Le cheptel reçoit un feed back en terme de résidus de cultures recyclables dans l’alimentation des ruminants et des animaux de trait. Quelles sont les caractéristiques et les contraintes de ce système qui illustre une solide interaction entre l’horticulture et l’élevage dans la zone des Niayes du Sénégal ?

Etat et systèmes d’amélioration du statut des sols

45Le Sénégal est peu doté en ressources pédologiques de qualité. Les principaux types de sols rencontrés sont de formations sableuses littorales constitués de cordons, de terrasses, de dunes du littoral et de la Grande Côte surtout, enserrant des sols argilo‑sableux dans les bas fonds. Ils sont essentiellement constitués par des sols minéraux bruts peu fertiles parce que pauvres en limon et en matière organique.

Tableau 1. Principales contraintes à l’utilisation des terres dans la région des Niayes

Région agricole naturellePrincipales contraintes
Niayes ‑ Insuffisances des pluies‑ Menaces de l’avancée des dunes vives, remise en mouvement des dunes anciennes‑ Salinisation des sols et des puits‑ Disparition de la végétation sur les dunes ‑ Comblement et ensablement des terres de bas‑fond‑ Risque de rupture d’équilibre entre eau douce et eau salée dans le sous‑sol et menace d’intrusion marine.

Le système d’amendement des sols : utilisation des engrais

46De nombreux travaux sur la fertilisation des cultures maraîchères ont été réalisés dès 1961 à Bambey sur sol dior et se sont poursuivis dans la vallée et le Delta du fleuve Sénégal (sol alluvionnaire) et à N’diol (sol sableux dunaire), dans les Niayes, sur sol noir humifère plus ou moins salé et à Séfa (Sud de la Casamance) sur sol ferrugineux tropical lessivé à concrétions. Les principales recommandations démontrent comment sont exigeantes les cultures légumières. Ce qui pose un réel problème de disponibilité en intrants d’origine végétale ou animale.

47Il faut signaler que la fertilisation minérale est abondamment utilisée dans la zone des Niayes comparée au reste du pays comme la zone du bassin arachidier. Les risques encourus pour la non‑valorisation de l’engrais apporté lié au déficit hydrique des cultures céréalières résultant de la sécheresse ainsi que le faible pouvoir d’achat des paysans ont entravé l’utilisation des engrais minéraux. Un autre aspect est le coût prohibitif des intrants qui limite énormément son utilisation en milieu réel.

48La quantité de fumier susceptible d’être collectée et valorisée pour les cultures à l’échelle de l’exploitation, du village, du terroir ou de la région dépend de l’effectif du bétail présent, de leur importance relative et de leur mode de gestion. Des enquêtes réalisées dans des villages (Diamsil‑sessène) de la zone Nord du Bassin arachidier ont montré qu’un troupeau composé d’animaux de trait (30) et extensifs (407), produit annuellement respectivement 43 et 149 tonnes de matière sèche de fumier et 70% du total sont produits en saison sèche (Sagna‑Cabral, 1989). Des résultats comparables (1,8 tonnes de fumier par tête et par an) ont été obtenus par Fall et al., (1994) à Bambey alors que les animaux élevés en embouche bovine à Sébikotane ont donné des quantités de fumier plus importantes (3,5 tonnes par animal et par an). Ces résultats et les caractéristiques chimiques du fumier produit sont présentés dans le tableau 2 et indiquent la diversité des produits obtenus en milieu réel.

Importance de la fumure organique

Tableau 2. Caractéristiques chimiques du fumier produit dans 7 exploitations suivies à Ndiamsyl‑sessène (Centre nord du bassin Arachidier)

ExploitationNature du fumierC _ %N _ %P _ %K _ %Ca _ %Mg _ %Cendres insolubles _ %
1 Bovins

Cheval

Ovin

34.3

29.7

29.2

1.25

1.25

1.97

0.207

0.224

0.297

0.247

0.570

0.697

1.53

0.79

2.02

0.563

0.597

0.720

22.1

35.6

25.7

2 Cheval 39.2 1.19 0.193 0.500 0.74 0.637 10.6
3 Cheval 31.5 0.87 0.153 0.160 0.69 0.403 25.4
4 Ovin 34.3 2.04 0.254 0.500 2.31 0.613 24.2
5 Cheval 36.8 1.00 0.169 0.360 0.630 0.447 18.5
6 Cheval 32.9 1.46 0.222 0.380 1.21 0.520 22.1
7 Cheval 34.9 1.48 0.171 0.493 0.883 0.533 13.2

49Le taux de cendres insolubles varie de 10 à 35% ; alors que celui des déjections fraîches est d’environ 5 % (Ganry, et Badiane, 1998). Ce taux élevé de cendres insolubles diminue notablement la valeur fertilisante du fumier. L’action des termites et les mauvaises conditions de stockage qui induisent des pollutions diverses sont à l’origine de ce fait. La teneur en azote est correcte par contre les taux de phosphore et surtout de potassium sont faibles. Les taux de Ca et de Mg, à l’exception du fumier ovin dont les valeurs sont relativement élevées (2 % environ) ne présentent pas de différences notables par rapport aux valeurs couramment observées.

50La grande dispersion des valeurs obtenues à l’analyse pour un même type d’animal, montre qu’il est nécessaire d’être prudent dans l’interprétation d’un échantillon aussi restreint, et souligne que la qualité minérale du fumier est très dépendante non seulement de l’alimentation de l’animal mais aussi des conditions de stockage dans l’exploitation. Par ailleurs, ces différences révèlent la possibilité voire la nécessité d’améliorer la qualité du fumier produit en milieu paysan pour accroître son efficacité. L’amendement des sols est souvent une nécessité pour des cultures maraîchères exigeantes en terme d’éléments nutritifs. Un certain nombre d’espèces, type manioc, pastèque, melon, semblent être plus sobres ; mais leur culture est un véritable facteur de détérioration des sols. La définition d’une stratégie de régénération des sols est une question clé à adresser pour améliorer les rendements agricoles dans la zone des Niayes.

Utilisation des résidus de cultures maraichères pour l’alimentation du bétail

51La récolte des cultures maraîchères laisse sur le champ une biomasse utilisée par le producteur pour nourrir le bétail. L’importance des résidus de cultures maraîchères pour l’alimentation du bétail est reconnue par les producteurs. Le disponible en résidus de récoltes provenant des cultures maraîchères n’est pas maîtrisé. Il peut s’estimer à partir de la mesure du rapport produit / sous‑produit. Ce rapport montre la supériorité des résidus comparés aux produits. Une évaluation préliminaire des résidus horticoles est présentée au tableau 4.

52Pour certains produits l’état actuel des statistiques agricoles ne permet pas d’estimer la production nationale. La fane de haricot semble être le produit de plus grande valeur. Elle est totalement récupérée et fait l’objet d’un marché à l’échelle nationale. Les quantités produites dans la vallée du Fleuve Sénégal sont par exemple acheminées vers la région de Dakar pour l’alimentation du cheptel urbain. La paille d’oignons est également très prisée, elle est ramassée par les producteurs pour l’alimentation des moutons de case.

53Les autres sous‑produits horticoles ont un faible taux d’utilisation. On observe une trop grande déperdition de résidus qui sont brûlés, enfouis ou dispersés par les vents sur les champs. Les producteurs n’élèvent pas souvent des animaux pour assurer le recyclage de cette biomasse. Le problème du transport et de la conservation de ces sous‑produits est une des contraintes à leur utilisation.

54Les données sur la composition chimique et la valeur nutritive des sous‑produits sont insuffisantes. Mais l’expérience des éleveurs reconnaît la haute valeur nutritive des fanes de haricot et d’oignons, des résidus de culture de manioc et de la tomate.

55Le tableau 3 donne la valeur nutritive de quelques résidus. La fane de pomme de terre est comparable à un foin de bonne qualité alors que les résidus de patate, de haricot et de manioc sont plus proches de concentrés type son de mil et graine de coton.

Production de fourrage au tour des céanes pour l’alimentation du cheptel urbain

56La prolifération d’espèces herbacées de nature graminéenne autour des céanes permet au producteur d’exploiter cette biomasse comme fourrage. L’herbe est commercialisée sur le marché des villes pour alimenter le cheptel urbain. Cette activité peut apporter 2500 à 5 000 FCFA par jour au collecteur itinérant. Les quantités de ce produit et l’importance de cette filière sont à évaluer.

Traction animale

57La traction animale est un phénomène très répandu dans la zone périurbaine des Niayes. Elle s’explique par l’existence d’un réseau routier assez dense mais insuffisamment ramifié pour atteindre des zones de production reculées. Les particularités topographiques caractérisées par l’existence de dunes de sables limitent également l’accès des périmètres maraîchers aux véhicules. L’animal n’intervient pas dans le travail de la terre mais il est souvent la seule alternative susceptible d’apporter une réponse à l’épineux problème du transport des intrants, du déstockage des produits et de la mobilité du producteur.

Tableau 3. Qualité des résidus de cultures maraîchères

EspècesMSCBMATUFCaP
n‑ g / kg MS
OignonTomatePomme de terrePatate*PatateHaricot (séchés)CarotteChouxManioc*Manioc  194140158964 210273  248174177214 157215  134157108231 273156  0.550.880.710.77 1.050.64  25.79.118.819.6 139.2  2.35.41.03.1 5.65.1

Source : Kearl (1982) ‑ Rivière (1978)

58Les espèces animales utilisées en priorité sont les équins et les asins ; la taille de ce cheptel est faible allant de 1 à 5 unités par exploitation (Fall et al., 1994). La gestion du cheptel de traction animale ne fait pas l’objet d’une planification particulière. Le parcage se fait dans les arrières cours des habitations et l’alimentation avec les résidus de cultures maraîchères. Il n’existe pas de prophylaxie contre les principales maladies sévissant dans la zone.

59Le développement de la traction animale est limité par des contraintes liées au système d’exploitation du cheptel de traction. La charge de travail est souvent excessive. Les carences alimentaires ont une forte pré valence. On ne note pas à proprement parler l’existence d’un plan d’alimentation. L’animal bénéficie de restes éventuels. Les monogastriques en particulier ont peu accès aux céréales qui devraient constituer une importante partie de leur régime alimentaire. Le suivi sanitaire fait défaut sauf en cas de flambées épizootiques.

60Les animaux de trait ont en charge tout le travail de transport dans les zones horticoles. Il s’agit du transport des producteurs et des produits, celui des intrants et la traction du matériel de labour. Leur rôle est donc incommensurable dans l’accès aux intrants, le travail de la terre et le déstockage des produits notamment leur conduite du bord champ au marché primaire. Ces animaux sont plus adaptés à l’enclavement et à la mauvaise qualité des routes. Leur intervention n’arrive cependant pas encore à régler de façon satisfaisante le problème de la distribution des intrants et des produits. Dans certaines zones, notamment dans la région de Louga et dans le Gandiolais, les problèmes de transport de la production et l’absence de structures de conservation sont les principales causes de pertes par détérioration des produits.

Potentiel inexploité dans le domaine de l’intégration horticulture ‑ élevage dans la zone des Niayes

Optimisation de l’utilisation de la matière organique pour l’amendement des sols

61La zone des Niayes héberge 3% du cheptel national soit 33 100 bovins, 179 000 ovins et caprins, 17 100 équins et asins et 522 0000 unités de volailles. Quoique numériquement faible comparé aux autres régions, ce cheptel pourrait davantage contribuer et de façon significative à l’amendement des sols. Sa gestion en stabulation pourrait ainsi favoriser le récupération et la gestion des déjections fécales. Les données préliminaires disponibles au LNERV (Fall et al., 1994) permettent en ce qui concerne les bovins d’évaluer à 115 850 tonnes par an la quantité de fumier produite. Ces quantités pourraient amender près de 11 585 ha (à raison de 10 tonnes par hectare) ou autant d’exploitations si on considère que la majorité des petits exploitants ont une surface moyenne de l’hectare. En d’autres termes, il serait possible, grâce à une gestion rationnelle du fumier de bovins de procéder à la satisfaction des besoins en matière organique de la totalité des surfaces fruitières et maraîchères de la zone des Niayes.

62Des travaux de recherche devraient tenter d’évaluer les quantités de fumier produites chez les petits ruminants, les équidés et la volaille. Mais force est de constater que ce potentiel n’est pas utilisé à bon escient. L’accès au fumier est encore limité par une gestion extensive à semi‑intensive du cheptel, associé à un taux de déperdition quantitative et qualitative non négligeable du fumier.

Le flux de résidus de culture comme ressource alimentaire pour le bétail

63La quantification des résidus de récoltes d’origine maraîchère dans la zone des Niayes est en cours mais on peut dire que leur biomasse est importante. Cette matière végétale n’est pas utilisée à bon escient. Pourtant elle aurait pu aider davantage à lever les contraintes alimentaires qui limitent les performances des ruminants dans une zone de pâturage réduit et, résoudre le problème de l’alimentation d’un cheptel de trait indispensable.

64Elle aurait pu également promouvoir une diversification pastorale dans le sens du développement de la cuniculture et de l’élevage d’animaux de bassecour comme les dindes et canards sans oublier les possibilités de vente de fourrage dans le marché urbain pour alimenter un cheptel urbain assez important.

Utilisation des ressources alimentaires non‑conventionnelles pour le bétail

65Les sous‑produits d’abattoirs ne font pas l’objet d’une collecte et d’une transformation adéquates pour être recyclé dans l’alimentation du bétail. Il s’agit de récupérer et de traiter les os, le sang et le contenu digestif issu des abattoirs. Pourtant ils représentent un potentiel très bien utilisé dans les pays développés jusqu’à un passé récent. Aujourd’hui, les risques de contamination par la maladie de la vache folle limitent les possibilités de leur exploitation. Mais il serait possible de recycler les éléments nutritifs qu’ils apportent dans l’horticulture.

Contraintes a l’intégration horticulture élevage

66Les possibilités d’intégration entre l’horticulture et l’élevage dans la zone des Niayes sont limitées par de nombreuses contraintes.

67Le système de gestion de la terre ne facilite pas l’accès au petit exploitant alors qu’il ne favorise pas l’investissement. Les terres de haute valeur font l’objet d’une forte spéculation dans la zone des Niayes que la loi sur le domaine national n’arrive pas à contrôler. Cette situation est aggravée par une forte compétition qui souvent favorise l’urbanisme aux détriments de l’agriculture urbaine. L’expansion démographique renforcée par l’exode rural aggrave ainsi les difficultés d’accès à la terre. La majorité des exploitations sont de petite taille ; leur surface est insuffisante pour intégrer l’agriculture et l’élevage in situ.

68Le développement de l’élevage se heurte à un grand problème de sécurité à l’échelle du terroir et l’exploitation dans la zone des Niayes. En effet, l’élevage d’animaux domestiques dans la zone des Niayes comporte des risques de vol. Les exploitations sont peu protégées par des haies vives insuffisamment étanches. Le gardiennage est coûteux mais indispensable à la protection des investissements agricoles et pastoraux. D’ailleurs la plupart des exploitations ne sont pas mixtes. La contraintes liée à la sécurité apparaît comme une des premières causes de non‑intégration entre l’horticulture et l’élevage dans la zone des Niayes.

69Contrairement aux agriculteurs du bassin arachidier, les horticulteurs de la zone des Niayes intègrent moins l’élevage à leurs activités. On note une spécialisation plus poussée en direction de l’agriculture même si les deux activités sont en présence sur le terrain. L’existence du métayage ou la promotion de l’emploi agricole ne favorisent pas la diversification des activités allant dans le sens de l’implantation de l’élevage à coté des périmètres horticoles. Les acteurs non‑propriétaires d’exploitations ne font pas des investissements durables. Les ’agriculteurs du dimanche’ ne s’engagent pas non plus fermement dans la voie vers l’intégration.

70La commercialisation est une contrainte qui limite le développement des filières horticoles et pastorales. L’écoulement des produits périssables n’est pas complet. Le prix au producteur insuffisamment rémunérateur. Le caractère cyclique de la production entraîne un défaut de couverture de la période de contre‑saison.

71L’association horticulture/élevage n’étant pas une pratique répandue à l’échelle exploitation dans la zone des Niayes, il se pose un problème de transport des sous‑produits vers les élevages. Cette opération est réalisée par les charrettes avec un certain taux de déperdition. Comme les fruits et légumes frais, les sous‑produits de culture maraîchère ont une forte humidité. Il est souvent nécessaire de procéder à une rapide conservation avant détérioration. Le séchage est la méthode de conservation la plus répandue. Les sous‑produits ne sont pas cependant protégés ce qui est la cause d’importantes pertes de biomasses.

72Les technologies intégrant l’horticulture à l’élevage n’ont pas fait l’objet d’une vulgarisation satisfaisante. En ce qui concerne l’amendement des sols il se pose un problème de maîtrise de la qualité et des modes d’utilisation du produit, les techniques d’association avec l’engrais minéral et la préparation du compost. Sur le terrain, il existe une demande d’encadrement. L’utilisation de résidus de récolte nécessite des recommandations sur les résidus utilisables, leur évaluation quantitative, les méthodes d’utilisation et les risques de toxicité. La traction animale demande également des investigations pour une amélioration de la gestion du troupeau de trait et du matériel de traction.

73Certaines technologies n’ont pas fait l’objet de diffusion auprès des producteurs. D’autres ont connu de faibles taux de passage. Les causes du faible taux de passage des technologies sont multiples. Si leur inadéquation ou inadaptation peuvent être les principales causes de faible performance, la faiblesse du dispositif d’information des utilisateurs est un facteur qui limite leur diffusion.

Conclusion

74La question posée concerne la viabilité du système agricole périurbain et son impact sur l’expansion des villes. Quel rôle peuvent jouer les interactions horticulture‑élevage pour limiter l’étendue du risque écologique ?

75L’agriculture urbaine est une donnée permanente dans des villes en expansion. Nous avons observé une solide implantation des différents domaines de l’agriculture en ville dans l’espace périurbain. Dans la zone de Dakar, le système pastoral intensif s’implante et se consolide depuis plus d’une dizaine d’années. Le cheptel intensif présent est minoritaire numériquement, mais les rendements de production de viande et de lait y sont plus importants que partout ailleurs au Sénégal. En ce qui concerne l’horticulture, les espaces interstitiels périurbains sont de fait une importante partie des surfaces cultivées qui produisent un gros tonnage de légumes destinés à l’approvisionnement des villes. Les acteurs sont composés de migrants venant des zones rurales ou même de pays limitrophes mais en contrats avec des résidents qui tirent leurs moyens de subsistance du métayage. En ville, l’élevage de moutons et d’animaux de la bassecour est une des caractéristiques sociales qui marque les familles sénégalaises. Ce cheptel urbain est à prendre en compte dans l’évaluation des apports en terme de ressources alimentaires ou de revenus mais aussi à travers le rôle social que joue l’élevage.

76On peut donc affirmer que l’agriculture urbaine est une activité qui représente une importante source de revenus pour les populations urbaines et suburbaines. De fait, l’agriculture urbaine s’est bien implantée ; il convient alors de l’accepter et de ne pas marginaliser les populations qui en tirent leur revenu ou minimiser sa contribution à l’approvisionnement des villes. Mais le développement de ce secteur nécessite une bonne évaluation et un contrôle du risque écologique puis un bon arbitrage entre activités pour une utilisation harmonieuse de l’espace.

77La zone de Saint‑Louis est la moins consommatrice de produits chimiques. La zone de Dakar et celle de Thiès présente des risques écologiques évidents. Les produits chimiques ne sont pas utilisés à bon escient. Il semble difficile pour des acteurs en majorité illettrés de cerner le danger que présentent ces produits chimiques. Une gamme importante de produits pesticides est utilisée dans l’agriculture maraîchère dans la zone des Niayes.

78Dans cette étude exploratoire, près de 123 produits ont été identifiés dont la moitié dans la région de Dakar. Cette région est la plus forte consommatrice de produits chimiques. Thiès et Saint‑Louis en consomment modérément alors qu’à Louga, une telle consommation est quasi absente. L’utilisation des eaux usées est un danger préoccupant dans l’espace périurbain de la zone de Dakar. Les principaux canaux d’évacuation des eaux usées subissent des dérivations vers les champs. La grande Niayes de Pikine el les périmètres de Cambérène semblent être les zones les plus affectées par cette pratique.

79Une insuffisance d’intégration entre l’horticulture et l’élevage a été observée. Ces relations sont plus dynamiques dans le sens des apports de l’élevage vers l’horticulture. Le feed‑back est à stimuler pour que ces interactions soient la voie prioritaire pour contourner les difficultés d’accès aux intrants chimiques et assurer un bon recyclage des déchets dans les villes. Ces interactions horticulture ‑ élevage représentent donc une solution à promouvoir pour assurer une utilisation judicieuse des nutriments à l’échelle terroir et exploitation.

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11.
’APAD’ : une association d’agriculteurs engagés pour des sols vivants

L’Association pour la Promotion d’une Agriculture Durable (APAD), créée en 1998, rassemble des agriculteurs, techniciens et des associations régionales, répartis sur toute la France. L’ APAD est animée par la dynamique du groupe. Les membres de l’APAD échangent et expérimentent au sein de 10 collectifs régionaux et une association nationale, pour développer l’Agriculture de Conservation des Sols, modèle agricole de demain.

L’Association pour la Promotion d’une Agriculture Durable réunit 1000 Agriculteurs et techniciens, qui identifient, développent, maîtrisent, reproduisent et promeuvent des techniques agronomiques conduisant à la protection des sols. 

1000 agriculteurs et techniciens Photo - Les objectifs de l’APAD

Contribuer à la prise de conscience des enjeux associés à la préservation des sols. 

Établir l’Agriculture de Conservation des Sols, définie par ses 3 piliers, comme une agriculture porteuse d’avenir pour les citoyens, assurant une production de qualité, à un coût raisonnable tout en préservant l’environnement.

Accompagner la dynamique des agriculteurs en groupes APAD, pour progresser dans leur pratique de l’Agriculture de conservation des Sols.

L’APAD : une association animée par l’implication forte d’agriculteurs - Elle est ouverte à tous ceux qui souhaitent contribuer au développement d’une vision nouvelle pour l’agriculture, qui sont persuadés que les résultats comptent davantage que les moyens, qui sont prêts à partager, avec ambition et honnêteté, des objectifs réalistes et ambitieux pour l’agriculture tant sur le plan économique qu’environnemental ou social, qui pensent sincèrement que les facteurs de production agricole ne sont pas intrinsèquement mauvais ou bons.

Le réseau APAD Voir l’illustration – Article complet avec noms des dirigeants sur ce site : https://www.apad.asso.fr/l-apad/apad-association-nationale

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12.
Sénégal : Horticulture - Une filière avec ses multiples contraintes Mercredi 28 Mai 2014

Les horticulteurs sénégalais gagneraient à connaître une forte labellisation de leurs produits. Les problèmes dans la filière horticole au Sénégal ont fait l’objet d’un exposé lors des premières journées scientifiques, sportives et culturelles de l’Université de Thiès (du 22 au 24 mai).

L’administrateur de la Fondation Origine Sénégal/fruits et légumes (Fos/Fl), Nicolas Venn, qui a présenté le document, montre les nombreux obstacles qui constituent un frein au développement de l’horticulture sénégalaise. Photo

C’est un secteur dynamique. Une « permanence » des activités dans certaines zones. Des conditions pédoclimatiques « favorables » dans les Niayes, dans la vallée du fleuve, dans la vallée du Koupango, dans le Saloum, dans la Casamance, etc…

Une situation qui fait de l’horticulture une filière très importante dans l’agriculture sénégalaise d’autant qu’elle permet d’« atténuer les déficits céréaliers » et de « diversifier l’alimentation des ménages surtout des ruraux », avec notamment la promotion d’entreprises privées de production et de fourniture en semences maraîchères, renseigne un document de la Fondation Origine Sénégal/fruits et légumes (Fos/Fl).

Pourtant Nicolas Venn, l’administrateur de cette structure, créée en 2010, égrène un chapelet de problèmes dans ce secteur. Dans la filière horticole, les structures d’encadrement spécifiques sont « encore limitées », l’accès au crédit adapté est « difficile », le nombre d’infrastructures de conservation est « réduit », les unités de transformation des fruits et légumes sont « insuffisantes » et il y a un « manque de maîtrise » de l’eau.
Les « surproductions saisonnières », pendant les périodes de forte production, constituent aussi une contrainte.

Pour régler ce problème, Nicolas Venn propose « la diversification » du choix des variétés, l’organisation de la production en fonction « des besoins réels », « un renforcement » des unités de stockage/conservation, « la maîtrise de l’eau » pour faire plusieurs campagnes par an et un appui des initiatives privées pour la création de « micro-entreprises de transformation des fruits et légumes et de réseaux de distribution efficaces ». Les investissements des producteurs dans les exploitations restent aussi « faibles ».
La professionnalisation du métier d’horticulteur, le renforcement de l’équipement rural et la mise en place de lignes de crédit destinées à l’horticulture pourraient aider à attirer les investisseurs, selon l’administrateur de Fos/Fl.

Les horticulteurs sénégalais connaissent également une « faible » labellisation de leurs produits. Nicolas Venn pense qu’une mise en place d’un système d’encadrement spécifique à l’horticulture et l’instauration de cahiers de charges pour « une production de qualité » est indispensable.

Autres facteurs importants pour hausser le niveau de labellisation : la « régularité » des productions et les initiatives privées dans la production, la commercialisation et la transformation des produits horticoles. L’autre obstacle, c’est la dépendance aux semences étrangères pour certaines spéculations.

Nicolas Venn donne des mesures à prendre. Il faut mettre en place un programme « de recherche et de multiplication de semences horticoles » et un programme de lutte contre « le parasitisme comme la mouche des mangues », réorganiser « le contrôle et la certification » des semences et « dynamiser » le réseau des professionnels de producteurs de semences. Il faut aussi « détaxer » certaines semences comme celles de la « pomme de terre maraîchère ».

Les produits importés posent aussi problème. Nicolas Venn croit qu’on doit « geler » les importations sur « certaines périodes de l’année », « affiner » la qualité des produits locaux, « appuyer » la consommation locale et « réduire » les coûts de la production.

Waldjiri - La rédaction

lejecos

Source : https://www.lejecos.com/Senegal-Horticulture-Une-filiere-avec-ses-multiples-contraintes_a2038.html

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13.
Innover pour l’agriculture - Histoires et témoignages de jeunes entrepreneurs transformant l’agriculture grâce aux nouvelles technologies – Document ‘CTA.int’

1èrede couverture du document - Domaine : Jeunesse - Auteurs : Jocelyn Fong et Reem Rahman – Publié en 2016 - PDF

L’accroissement de la productivité agricole dans les pays en développement et la promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat chez les jeunes sont deux recommandations importantes des nouveaux Objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les Nations Unies en 2015. À cet effet, les technologies de l’information et de la communication (TIC) jouent un rôle essentiel.

Par leur inventivité, leur énergie et leur capacité à prendre des risques, les jeunes entrepreneurs qui utilisent des TIC innovantes contribuent tout particulièrement à accroître la productivité et la durabilité du secteur agricole.

De plus en plus de jeunes entrepreneurs novateurs des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) développent des solutions agricoles basées sur les TIC afin de soutenir les chaînes de valeur du secteur agricole et de créer des opportunités d’emploi et de subsistance.

Le CTA a publié le rapport Innover pour l’agriculture, en collaboration avec la plateforme de jeunes entrepreneurs Youth Venture du réseau d’entrepreneurs sociaux Ashoka, afin de mettre en lumière l’importante contribution des jeunes des régions ACP et d’insister sur la nécessité de renforcer leurs efforts. Le rapport est disponible en anglais et en français.

Le rapport présente 30 innovateurs. Il raconte l’histoire de 21 d’entre eux et dresse le portrait de 9 jeunes au grand potentiel, « à suivre » pour l’avenir. Ces études de cas présentent notamment des innovations de la Barbade, du Botswana, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de Jamaïque, du Kenya, du Nigeria, du Sénégal, de la Tanzanie et de l’Ouganda. Deux innovateurs non originaires des régions ACP mais qui y fournissent des services sont également inclus dans le rapport. La publication constitue un recueil d’expériences particulièrement intéressantes pour les aspirants entrepreneurs dans le domaine des technologies agricoles, quel que soit le pays dont ils proviennent.

Le rapport décrit la manière dont chacune des innovations est née, les problèmes auxquels elle répond, la manière dont elle est appliquée, les impacts qu’elle a générés jusqu’à présent, le modèle commercial choisi, les difficultés rencontrées, les stratégies de durabilité ayant été élaborées et les perspectives d’avenir de l’innovation. Le rapport comprend également des recommandations et conseils des entrepreneurs à d’autres jeunes souhaitant se lancer dans l’innovation et l’entrepreneuriat dans le domaine des TIC au service de l’agriculture.

Selon Michael Hailu, directeur du CTA, « Les jeunes innovateurs présentés dans cette publication sont des sources d’inspiration pour les autres jeunes et les encouragent à innover pour l’agriculture. Ces histoires témoignent de la contribution des jeunes à la transformation des chaînes de valeur agricoles, grâce à leurs innovations. »

Les innovations présentées relèvent de différents segments de la chaîne de valeur agricole. La première partie du rapport s’intéresse aux services aidant à améliorer la production de l’élevage et des récoltes (par ex., HelloTractor, Daral Technologies). Les parties suivantes se penchent sur des solutions facilitant l’accès au financement (par ex., Ensibuuko et FarmDrive) et renforçant le commerce, les marchés et la consommation (par ex., Foodrings, D’MarketMovers).

Comme l’observe Reem Rahman, qui fait partie du réseau Ashoka et qui est l’un des auteurs du rapport, « Les innovateurs présentés dans ce rapport témoignent de toute l’importance d’ouvrir la voie au leadership des jeunes. Ils confirment que nous avons actuellement une puissante génération d’initiateurs de changement qui transforment le monde, au niveau des chaînes de valeur agricoles mais également au-delà. »

Le rapport Innover pour l’agriculture dresse un tableau multidimensionnel du domaine en pleine évolution qu’est l’entrepreneuriat en matière de TIC appliquées à l’agriculture dans les pays en développement. Il aborde les défis à relever et les succès déjà réalisés. Cette publication vise à servir de référence essentielle pour les jeunes et les acteurs concernés qui cherchent à investir dans les domaines de l’agriculture et des TIC au sein des régions ACP.

Ce rapport est produit dans le cadre du projet ARDYIS (L’agriculture, le développement rural et les jeunes dans la société de l’information) du CTA, qui soutient l’innovation et l’entrepreneuriat des jeunes dans les domaines des TIC et de l’agriculture. La plupart des innovateurs présentés dans ledit rapport ont bénéficié du soutien du CTA et ont participé à ses activités.

Source : https://www.cta.int/fr/jeunesse/all/issue/innover-pour-l-agriculture-sid0e84a644e-e561-4c5c-b55d-8634fab53392

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14.
CTA - Centre Technique de coopération Agricole et rurale - 6700 AJ Wageningen Pays-Bas - Téléphone : +31 (0) 317 467100 - http://www.cta.int/

Présentation - Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) est une institution internationale conjointe des Etats du Groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et de l’Union européenne (UE). Il intervient dans les pays ACP pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, accroître la prospérité dans les zones rurales et garantir une bonne gestion des ressources naturelles. Il facilite l’accès à l’information et aux connaissances, favorise l’élaboration des politiques agricoles dans la concertation et renforce les capacités des institutions et communautés concernées.

Où nous trouver ? CTA - Centre Technique de coopération Agricole et rurale 6700 AJ Wageningen +31 (0) 317 467100 - Contact

Mission : Le CTA agit pour améliorer la sécurité alimentaire, accroître la prospérité et favoriser une gestion optimale des ressources naturelles dans les pays ACP. Il facilite l’accès à l’information et aux connaissances, encourage le dialogue politique et renforce les capacités des institutions et communautés impliquées dans le développement agricole et rural.

Source : http://www.agro-oi.com/fr/7/30551/cta-centre-technique-de-cooperation-agricole-et-rurale.html

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15.
La Grande Muraille Verte : des arbres contre le désert – Document ‘kloranebotanical.foundation’

Objectif : Créer une immense ceinture végétale qui traversera toute l’Afrique pour bloquer le désert. La Grande Muraille Verte pour lutter contre la désertification au Sahel - Faire pousser 7000 km de végétation dense

Voir carte-grande-muraile-verte-500x346.jpg

Au Sahel, le désert gagne imperturbablement du terrain depuis plusieurs décennies, à mesure que diminuent les surfaces boisées. Sa progression entraîne avec elle l’exode rural et la pauvreté. Et si on inversait la tendance ?

Le défi est de taille : recréer une nouvelle forêt et l’étendre, en la faisant courir, telle une grande coulée verte, au travers de tout le continent africain. Un long bandeau vert de 15 km de large reliant Dakar à Djibouti, soit plus de 7000 km de végétation pour freiner le désert.

Planter des milliers d’arbres

11 pays d’Afrique se sont rassemblés en 2004 et ont décidé ensemble de relever ce défi, en créant l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte. Nous avons choisi de les accompagner, en offrant notre soutien au Sénégal.
Aujourd’hui la mission est en cours : plus de 70 000 Dattiers du désert ont déjà été plantés, le désert a reverdi sur plus de 40 000 hectares. Ce sont autant de terres où le désert recule et où la vie reprend.

Multiplier les espèces

Que planter pour repousser le désert ? Il faut des plantes qui soient capables de survivre aux conditions extrêmes du Sahel comme le Dattier du désert (Balanites aegyptiaca), les Accacias (Acacia senegal, Acacia seyal) et le Jujubier (Ziziphus mauritiana).

La Grande Muraille Verte sera d’autant plus en mesure de perdurer qu’elle accueillera des espèces multiples. En effet, la biodiversité végétale augmente la résistance aux variations climatiques, aux insectes et aux maladies. D’autres arbustes et herbacées sont donc appelés à rejoindre les arbres de ce grand couvert végétal.

Voir photo : dattier-desert-500x346.jpg

Le Dattier du désert - Balanites aegyptiaca (L.) Delile - (Famille : Zygophyllaceae)

Cet arbre peut survivre 2 ans sans apport d’eau. Il résiste aux feux de brousse grâce à son écorce épaisse et peut vivre au-delà de 100 ans en milieu hostile. De quoi survivre aux portes du désert !
Il rend aussi de nombreux services à l’homme en lui procurant des fruits, du fourrage, de la matière première pour la construction ou l’artisanat…

Consulter la fiche

Voir la photo : desertification-senegal-500x346.jpg

Qu’est-ce que la désertification ?

Le désert n’avance pas tout seul. Ce sont les terres qui se dégradent et deviennent infertiles. Les causes ? Essentiellement les variations climatiques, comme les sécheresses, et l’activité humaine. Le déboisement intensif, le surpâturage et les forages y sont par exemple pour beaucoup.

Au Sénégal, une volonté affirmée

Le Sénégal, pionnier dans le programme de la Grande Muraille Verte, a démarré les plantations dès 2008 dans le Ferlo, région du nord-est, en plein cœur du Sahel. Le service des ’Eaux et forêts’ sénégalais est chargé de cette opération, de son contrôle, de son évaluation ainsi que de la sensibilisation des populations locales. Il est le bras exécutif de l’agence sénégalaise de la Grande Muraille Verte.

La Grande Muraille Verte pour lutter contre la pauvreté

Ce programme a la particularité de combiner protection de la biodiversité et vision humaniste. Les bénéfices sont tangibles au quotidien pour la population locale en apportant une meilleure alimentation et une source de revenus supplémentaire.

Les populations locales mobilisées

L’implication des populations locales est donc essentielle dans ce programme, en particulier au Sénégal où le programme est le plus avancé.
Dans la région du Ferlo, de nombreuses pépinières ont été mises en place en coopération avec les habitants. Ce sont eux qui veillent sur les pousses d’arbres destinées à la Grande Muraille Verte et garantissent leur bon développement.
Les hommes préparent les gaines dans lesquelles les graines sont semées, se chargent de l’arrosage et surveillent les parcelles protégées et les jeunes arbres. En contrepartie, ils sont autorisés à récolter les premiers produits de la parcelle (fourrage, gomme arabique, ...).

Des jardins potagers pour les femmes

Au Sénégal, l’action s’étend au-delà de l’opération de replantation de cette grande forêt de Dattiers du désert. Ce nouveau couvert végétal, en favorisant la régénération des sols, a permit de créer 6 jardins potagers et maraîchers. En échange de l’entretien des pépinières forestières, plus de 690 femmes sont libres de les exploiter et de bénéficier de leur production.
En plus de diversifier l’alimentation des habitants, les fruits et légumes sont vendus sur les marchés, offrant ainsi une source de revenus.

Voir la photo : potagers-senegal-GMV-1920x1080.jpg

Notre mobilisation

  • Plantation de 70 000 Dattiers du désert, à raison de 10 000 par an, pendant six ans.
  • Financement de 3 thèses de doctorat sur le dattier du désert et ses impacts sur les hommes, l’environnement et la santé.
  • Soutien à l’université d’été annuelle de sciences et médecine au Sénégal (activités citoyennes et scientifiques, échanges pluridisciplinaires).
    Voir la photo : mobilisation-CNRS-grande-muraille-verte-500x346.jpg

Le CNRS en pleine observation !

Sur ce projet, nous fonctionnons en partenariat avec le CNRS depuis 2012. Le Centre National de Recherche Scientifique a créé sur place un Observatoire Hommes Milieux (OHMi) destiné à étudier l’impact de ces plantations au niveau écologique, médical et social.

Klorane Botanical Foundation

Image associée

Source : https://www.kloranebotanical.foundation/fr/actions-terrain/la-grande-muraille-verte-des-arbres-contre-le-desert

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15 bis.
Accès à notre dossier ’L’Initiative Africaine de la Grande Muraille Verte pour un développement rural au Sahara et au Sahel’ par Jacques Hallard , lundi 31 octobre 2016 par Hallard Jacques - français

Introduction

Faire face à la désertification dans la bande africaine du Sahel, y faire obstacle à la régression et à la dégradation des terres cultivables, permettre aux populations locales de se maintenir et de (sur)vivre mieux dans certains territoires où la désertification rampante et les sécheresses récurrentes sont des entraves aux productions agricoles avec des plantes vivrières – garantes d’une sécurité alimentaire fragile - et, finalement tenter de s’adapter au mieux aux changements climatiques qui se manifestent là aussi : tels sont les enjeux qui avaient inspiré en 2005 une initiative d’actions concertées entre onze états concernés.

De nombreuses organisations régionales, nationales et internationales avaient apporté leur contribution à ce projet gigantesque qui visait rien de moins que de constituer une bande de terres aménagées, sur plus de 7.000 kilomètres de longueur, entre l’Océan Atlantique à l’ouest et le débouché méridional de la Mer Rouge à l’est, soit encore de Dakar au Sénégal à la République de Djibouti.

Une Agence panafricaine dite de la ‘Grande Muraille Verte’ (APGMV) (en anglais et de manière officielle ‘Panafrican Agency of the Great Green Wall’, PAGGW) a été créée en 2010, sous l’égide de l’Union africaine et de la CEN-SAD, par les états sahélo sahariens pour gérer ce projet de Grande muraille verte1 ;

Le projet de Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel reçoit le soutien de la CNUCED ou ‘Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement’ et il peut aussi s’appuyer sur les réalisations et les retours d’expériences du programme de ‘Grand Barrage Vert’ élaboré en Algérie depuis les années 1970.

Ce projet de régénération des ressources naturelles sur ces vastes territoires a notamment reçu l’appui technique et scientifique de l’IRD (Institut de recherche pour le développement’ en 2010 et du CSFD (Comité Scientifique Français de la Désertification) en 2012. Il apparaît pertinent d’envisager des actions sur des ensembles de petits secteurs géographiques bien définis, en aménageant autant que possible des jardinspolyvalents permettant de diversifier l’alimentation locale, en impliquant les populations de ces espaces afin de les convaincre d’éviter le surpâturage dans les zones plantées.

Les leçons tirées de l’expérience algérienne peuvent aider à choisir les espèces d’arbres à recommander à priori. Parmi ces dernières, il a été conseillé de faire appel notamment au filao (Casuarina equisetifolia d’origine australienne, plutôt adapté aux bords de mer), au dattier du désert (Balanites aegyptiaca) et au gommier blanc (Acacia senegal). Il a également été cité les espèces suivantes : le baobab africain (Adansonia digitata), les jujubiers (Ziziphus spp.) ou encore le karité (Vitellaria paradoxa), aux utilisations diverses.

La grande entrave à ce projet réside surtout dans le fait que la zone géographique concernée est actuellement, dans de nombreux états, l’objet d’une grande instabilité politique et sociale, avec des conflits armés, des guerres civiles compliquées et des crises humanitaires à répétition qui ne permettent pas de prendre les mesures concrètes et adéquates sur le terrain. Des politiques nationales et internationales restent à élaborer, à préciser et à faire partager auprès des populations, le plus souvent mal loties, pour une mise en œuvre pratique qui s’avère, de toute façon, urgente et indispensable.

Certains des documents indiqués ci-après délivrent des informations générales sur l’émergence de cette initiative africaine, et d’autres permettent de faire une évaluation de ce projet depuis 2010 jusqu’à aujourd’hui. Les travaux avaient commencé dans la République islamique de Mauritanie dès 201
http://www.20minutes.fr/planete/587..., mais c’est dès 2008 que la République du Sénégal avait pris les devants et c’est probablement pourquoi ce sont les réalisations de ce dernier pays qui ont pu être passées en revue et commentées. De grands efforts d’éducation populaire et de partage des savoirs et des connaissances scientifiques et techniques sont à faire dans les territoires visés par l’initiative africaine de la Grande Muraille Verte dont les premiers effets bénéfiques au Sénégal sont à amplifier ailleurs…

Dossier complet à lire sur ce site : https://isias.lautre.net/spip.php?article557&lang=fr

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16.
Quelques aspects de la présence des ethnies dans leur environnement paysager Document ‘tangka.com’ avec plusieurs vidéos

Un réseau de fleuves peu dense 

Le réseau hydrographique du Sénégal n’est pas très dense en raison du relief plat et du climat sec provoquant un assèchement des cours d’eau. Le principal fleuve, le Sénégal (1.700 km), sert de frontière commune au Sénégal et à la Mauritanie. Il prend sa source dans le « château d’eau » de l’Afrique de l’ouest : le massif du Fouta Djalon, en Guinée, où naît également, entre autres, le Niger, géant de 4.200 km. En dehors de la rivière Falémé, le fleuve Sénégal ne reçoit aucun affluent en territoire sénégalais. Au sud de Dakar, les deux petits fleuves Siné et Saloum se rejoignent près de la côte, créant ainsi un vaste estuaire encombré par une multitude d’îles (classées parc national). Enclavé dans le territoire sénégalais, le fleuve Gambie a suscité la création d’un petit Etat anglophone, résultat de la colonisation, qui porte son nom. Navigable sur 250 km, la Gambie se termine par un estuaire majestueux (12 km de large) baignant la capitale Banjul. Au sud du Sénégal : la Casamance coule parallèlement à la frontière de la Guinée-Bissau toute proche. Comme les autres fleuves du Sénégal, la Casamance est en partie navigable (sur 100 km, de l’estuaire jusqu’en amont de Ziguinchor). Elle compte de très nombreux bras morts – les « bolons » – qui forment des marigots, des îles (comme celle de Karabane) et des presqu’îles, envahis par la mangrove. 

En traversant une petite rivière © Jurgen

Le Sénégal, symbole de tout un pays 

Le fleuve Sénégal prend sa source dans le massif du Fouta-Djalon, en Guinée. En arrivant au Sénégal, où il forme la frontière avec la Mauritanie, il s’élargit pour former un fleuve majestueux et nourricier. De part et d’autre de cette très longue vallée qui serpente de Bakel à Richard-Toll, près de Saint-Louis, ses crues permettent la culture du mil, du maïs, du riz, de la canne à sucre, du sorgho. Vers la mi-octobre, le débit peut-être trois cents fois supérieur à son minima de la saison sèche. Le fleuve permet alors à une véritable oasis de s’épanouir au milieu d’un désert de sable. Comme le Nil, le Sénégal est un « don des dieux » pour les territoires arides qu’il traverse car il crée une coupure verte et fertile, une immense oasis longiligne où de nombreux peuples se sont installés pour pratiquer l’élevage des bovins et des ovins ainsi que l’agriculture d’irrigation. Navigable – selon les saisons – sur une majeure partie de son cours, le Sénégal se divise parfois en bras latéraux qui créent de longues îles comme celle de Morfil (160 km). Après un cours paisible, il tente de se jeter dans l’océan Atlantique, mais le passage est barré par un mur de dunes. Pendant 80 km, il longe la côte, se divise en multiples bras et marigots, avant de déboucher dans la mer, en aval de Saint-Louis (bâtie sur une de ses îles). Dans son cours inférieur, il reçoit après la saison des pluies les eaux du lac de Guier qui joue ainsi un rôle de bassin régulateur. Le Sénégal constitua également la voie de pénétration des soldats français vers le cœur de l’Afrique. C’est pour cette raison que Faidherbe avait érigé des forts tout au long de son cours.

Formation du pays 

Un petit socle volcanique A l’extrémité de la presqu’île du Cap-Vert, à l’ouest, un socle d’origine volcanique a formé de faibles reliefs 

Les ressources minières 

Un sous-sol riche en minerais de fer Le Sénégal produit des phosphates dans la région de Thiès. Sa production est exportée dans les grands pays industrialisés. Son sous-sol renferme également du titane et du zirconium. La vallée de la Falémé, à l’est, près de la frontière malienne, est pour sa part très riche en minerais de fer. Enfin, quelques mines d’or existent à l’est du pays. 

Les risques naturels 

Pluie et sécheresse Les risques naturels du Sénégal sont paradoxaux puisqu’il s’agit d’un côté des inondations de la courte saison des pluies, l’été, et de l’autre de la sécheresse dans les régions les plus proches de la Mauritanie. Par ailleurs, les invasions de criquets sont redoutées des agriculteurs.

Lire plusieurs vidéos très bien documentée sur les différentes populations du guide à la source suivante : https://www.tangka.com/hydrographie-geologie-senegal/

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17.

Transport terrestre - Le Sénégal et la Gambie inaugurent le pont de Farafenni, après 40 ans d’attente 21 janvier 2019 à 20h26 | Par Manon Laplace- à Dakar

Photo - Le « Senegambia Bridge » a été inauguré par les présidents sénégalais et gambien. Macky Sall et Adama Barrow ont été les premiers à emprunter cet ouvrage qui va très largement fluidifier les transports entre les deux pays et favoriser le désenclavement de la Casamance, dans le sud du Sénégal.

On ne compte plus le nombre de rubans découpés par Macky Sall ces dernières semaines. Mais s’il fallait n’en retenir qu’un parmi les musées, tronçons de routes et infrastructures portuaires récemment inaugurés par le président Sénégalais, il s’agirait sûrement du « Senegambia Bridge », ou pont de Farafenni, inauguré ce lundi 21 janvier en compagnie du chef de l’État gambien Adama Barrow. Autour de 16 h 30 (heure de Dakar), les deux présidents ont officiellement déclaré l’ouverture de l’édifice sénégambien, avant d’entamer quelques pas symboliques sur l’asphalte du pont.

Neuf cent quarante-trois mètres de bitume qui s’élancent d’une rive à l’autre du fleuve Gambie -1 758 m de structure, au total-, reliant les villes gambiennes de Farafenni et de Soma. Censé favoriser le transport et les échanges commerciaux entre les deux pays, le géant de béton a été baptisé par les présidents sénégalais et gambiens.

Photo - Sylvain Cherkaoui pour JA

Tout au long de la journée, représentants politiques, chefs d’entreprises et représentants de bailleurs se sont succédé pour saluer la réalisation de l’ouvrage et la collaboration entre les deux pays. Parmi les nombreuses personnalités présentes, le Premier ministre sénégalais, Mahammed Boun Abdallah Dionne, qui avait lancé les travaux de l’ouvrage, et la vice-présidente gambienne Fatoumata Tambajan. Le maire de Zinguinchor, en Casamance, Abdoulaye Baldé, ou encore les ministres des transports gambien, Bay Lamine Diop, et sénégalais, Abdoulaye Daouda Diallo. Quelques célébrités avaient également été conviées, à l’instar d’Aliou Cissé, sélectionneur de l’équipe nationale de football sénégalaise et du chanteur Youssou Ndour.

40 ans d’attente et 39 milliards de F CFA

Photo - Sylvain Cherkaoui pour JA

Toutes les grandes œuvres habitent d’abord les lieux du rêve. Ce pont est l’une de ces œuvres. Une cérémonie en grandes pompes. Il faut dire que l’édifice était attendu depuis longtemps. « Toutes les grandes œuvres habitent d’abord les lieux du rêve. Ce pont est l’une de ces œuvres », a lancé un Macky Sall lyrique lors de son discours inaugural.

Le projet a d’abord été envisagé dans les années 1970 et a avancé au gré des soubresauts diplomatiques entre le Sénégal et la Gambie. Jusqu’au 20 février 2015, date de la pose de la première pierre, confié au groupement d’entreprises hispano-sénégalais Corsan/Arezki.

39 milliards de F CFA de la Banque africaine de développement (BAD) et quelque cinq années plus tard, les premiers véhicules devraient emprunter dès ce mardi 22 janvier le monumental ouvrage de béton, qui a mis à l’oeuvre 934 travailleurs.

Ziguinchor à huit heures de Dakar

Photo Sylvain Cherkaoui pour JA

L’un des futurs usagers, présent à l’inauguration, brandissait une pancarte enthousiaste : « Casa sans escale, merci prési » - Ce nouveau couloir transgambien répond aux doléances des Gambiens et Sénégalais de la région, tant il est censé fluidifier la circulation des hommes et des biens, en réduisant la durée du trajet. « En ce jour historique, le pont met fin à des centaines d’années de difficultés de circulation pour le Sénégalais et Gambiens », a même salué Adama Barrow.

À lire – La Gambie, un an après Jammeh

Jusque-là, deux options permettaient de rejoindre l’autre rive du fleuve Gambie. La route, en contournant la Gambie et en passant par Tambacounda, soit une douzaine d’heures pour relier Dakar à Ziguinchor en Casamance.

Le trajet Dakar-Ziguinchor en contournant la Gambie :

Ou les vieux bacs motorisés gambiens qui assurent poussivement la traversée. Vétustes et surchargés, ils posent de sérieux problèmes de sécurité et l’attente pour y parvenir est un calvaire pour les usagers, habitués à attendre plusieurs heures avant de pouvoir embarquer.

Le trajet Dakar-Ziguinchor via les bacs gambiens : 

Or, ce nouvel ouvrage devrait placer Ziguinchor à huit heures environ de Dakar, de quoi changer le quotidien de nombreux usagers. L’un d’entre eux, présent à l’inauguration, brandissait ainsi une pancarte enthousiaste sur laquelle on pouvait lire : « Casa sans escale, merci prési ».

En plus de tracer une ligne directe entre les deux rives, le « Senegambia Bridge » devrait réduire de 50% le coût de la traversée et faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays. « Le Senegambia Bridge permettra de générer des revenus et de limiter les pertes économiques pour les voyageurs et les États », a assuré le président gambien.

Le trajet Dakar-Ziguinchor entièrement par la route via le pont de Farafenni :

Farafenni sera un pont à péage dont les tarifs seront déterminés et gérés entièrement par la Gambie, l’ouvrage étant implanté sur son territoire. Cependant, « les tarifs seront discutés entre les gouvernements sénégalais et gambien afin de trouver le prix optimal permettant de pérenniser l’ouvrage pour son entretien et de favoriser aussi le développement de nos pays respectifs par une libre circulation des personnes et des biens », a expliqué au quotidien gouvernemental sénégalais Le Soleil, Cheikh Tidiane Thiam, chef de projet à l’Agence sénégalaise des travaux et de gestion des routes (Ageroute), impliqué dans la construction de l’ouvrage.

À lire aussi - Gambie : Adama Barrow au Sénégal pour sa première visite officielle à l’étranger

Source : https://www.jeuneafrique.com/712513/economie/le-senegal-et-la-gambie-inaugurent-le-pont-de-farafenni-apres-40-ans-dattente/

http://www.atlas-monde.net/wp-content/uploads/2016/09/carte-senegal.gifSource

à suivre > 2ème partie : région de la Casamance et formation à la pratique du compostage

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Auteur : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 2711/2019

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Sénégal Découverte du monde rural et péri-urbain au Sénégal - 1ère partie.4.2

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti.

http://yonnelautre.fr/local/cache-vignettes/L160xH109/arton1769-a3646.jpg?1510324931

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