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"Quoi de neuf en Israël aujourd’hui ? – Défis, enjeux et solutions" par Jacques Hallard
vendredi 23 août 2019, par
Quoi de neuf en Israël aujourd’hui ? – Défis, enjeux et solutions
Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS 22/08/2019
Résultat de recherche d’images pour ’israel cisjordanie carte’
L’Etat d’Israël (en orange), la Cisjordanie (voir aussi le district de Judée-Samarie), la Bande de Gaza et le plateau du Golan selon les frontières de 1967, reconnues par la communauté internationale. (15/06/2007 - Carte : RFI)
Série « Divers aspects du monde juif et du judaïsme »
Partie 1 : ’Découverte de l’identité juive, de l’état d’Israël et d’une possibilité de paix au Proche-Orient en évoquant les fils d’Abraham : Ismaël et Isaac, d’après Gérard Haddad’ par Jacques Hallard , mercredi 31 juillet 2019
Partie 2 : ’Centième anniversaire de la naissance de Primo Lévi écrivain mémorialiste italien, survivant de l’extermination systématique ou génocide de très nombreux Juifs par l’Allemagne nazie (Shoah) - Avec un récit de trois survivantes du camp d’Auschwitz’ par Jacques Hallard , lundi 5 août 2019
Partie 3 : ’Les femmes juives dans l’Histoire et dans leur vie de tous les jours en Israël et dans quelques pays de la Francophonie’ par Jacques Hallard , vendredi 9 août 2019
Partie 4 : Quoi de neuf en Israël aujourd’hui ? – Défis, enjeux et solutions
Défi : incitation à la réalisation d’une chose difficile ; réponse à une telle situation.
Enjeu : ce que l’on peut gagner ou perdre dans n’importe quelle action entreprise
Solution : ensemble de décisions et d’actes qui peuvent résoudre une difficulté.
PLAN : Informations préliminaires Introduction {{}}Sommaire Auteur
Informations préliminaires : alphabet, histoire, topographie, climat et environnement d’Israël
Contenu de la rubrique
Aleph- Alphabets comparés et hébraïque
Beth - Histoire des juifs - Résumé depuis 750 av. J-C jusqu’au conflit israélo-palestinien
Gimel - Le conflit israélo-palestinien - Résumé depuis 1917
Dalet - Topographie - Israël est divisé en quatre régions
Hé - Le climat en Israël d’après Wikipédia
Waw - Préoccupations environnementales en Israël
Zayin - La protection de l’environnement, une cause juive – Par Yosef I. Abramowitz - January 28, 2018
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Aleph- Alphabets comparés et hébraïque
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2d/Comp_arabe_hebreu_etc.png
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/79/Test_H%C3%A9breu.PNGAlphabet hébreu (lecture de droite à gauche)
Pour l’alphabet hébraïque complet, voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphabet_h%C3%A9breu ou
http://www.bibliques.com/hb/lect01.php
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Beth -
Histoire des juifs - Résumé depuis 750 av. J-C jusqu’au conflit israélo-palestinien Histoire Géo – Vidéo 8:00 ajoutée le 1er mars 2018
Cette vidéo est un résumé de l’histoire des juifs. Retraçons les grandes étapes qui ont marqué les juifs à travers le monde. Une seconde vidéo intitulée ’Le conflit israélo-palestinien’, postée en mars 2018 complète cette vidéo en tentant de résumer le conflit israélo-palestinien Musique : Spookster de Wayne Jones (Youtube audio library) Version anglophone : https://www.youtube.com/watch?v=KR9sW... - Catégorie : Éducation
Source : https://www.youtube.com/watch?v=aXvB_SJlsu8
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Gimel -
Le conflit israélo-palestinien - Résumé depuis 1917 Histoire Géo – Vidéo 9:24 ajoutée le 27 mars 2018
Cette vidéo est un résumé du conflit israélo-palestinien depuis la déclaration Balfour en 1917. Tentons de comprendre comment est né ce conflit et comment il s’est développé jusqu’à nos jours. Une première vidéo intitulée ’Histoire des juifs’ et postée en février 2018 traite des éléments antérieurs à ce conflit. Version anglophone : https://www.youtube.com/watch?v=0vwkf... Musique : Trapped de Quincas Moreira (YouTube’s Audio Library) - Catégorie : Éducation
Source : https://www.youtube.com/watch?v=ZuBl0xfzw2I
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Dalet -
Topographie - Israël est divisé en quatre régions :
La plaine côtière de la frontière libanaise au nord à la bande de Gaza ; large d’une quarantaine de kilomètres de large au niveau de la jonction avec Gaza, elle se rétrécit à environ cinq kilomètres près de la frontière libanaise. La région est fertile et humide (elle est historiquement connue pour sa production d’agrumes et de vin. La plaine est traversée par plusieurs cours d’eau, dont seulement deux, le Yarkon et le Kishon, ont des débits d’eau permanents.
Les collines du centre du pays, à l’est de la plaine côtière, le relief est découpé par les montagnes et les collines de Galilée à l’est, les collines de Samarie au sud, les collines arides de Judée au sud de Jérusalem et de nombreuses petites vallées fertiles. Ces hautes terres atteignent une hauteur moyenne de 610 mètres et le mont Meron culmine en Galilée à 1 208 mètres, près de la ville de Safed.
À l’est du plateau central se trouve la vallée du Jourdain qui constitue une petite partie des 6 500 kilomètres de la vallée du grand rift africaine ; elle est vallonnée par le lac de Tibériade, la mer Morte (à environ 399 mètres au-dessous du niveau de la mer ; c’est le point continental terrestre le plus bas au monde) et le fleuve du Jourdain, long de 322 km, c’est le plus long fleuve d’Israël, qui prend sa source au Liban (mont Hermon).Les eaux de la Vallée du Rift poursuivent leur course sur 170 km vers le golfe d’Aqaba.
Le désert du Néguev s’étale sur une surface de 12.000 km2, soit plus de la moitié de la superficie totale des terres d’Israël. Géographiquement, c’est une extension de la péninsule du Sinaï, formant un triangle, avec à sa base, la mer Morte au nord près de Beersheva, et au sud les montagnes de Judée, le point culminant se situe à la pointe sud du pays à Eilat. Sur le plan topographique, elle est similaire les autres régions du pays, avec des plaines, des collines dans la partie centrale, et des vallons désertiques à frontière orientale4. Photo - Vue des étendues du désert Néguev.
Points extrêmes
- Point le plus bas : mer Morte (-408 mètres) partagée avec la Jordanie
- Point le plus haut : mont Hermon (2 814 mètres) sur les hauteurs du plateau du Golan
Source de l’extrait Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_d%27Isra%C3%ABl#Topographie
Voir aussi : Illustration topographique en 3D du pays d’Israël, avec une vidéo 3:01 (en anglais). Ou encore : Carte topographique
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Hé -
Le climat en Israël d’après Wikipédia
Israël est un pays soumis à un climat méditerranéen caractérisé par de longs étés chauds et sans pluie, et par des hivers pluvieux relativement courts. Le climat israélien est lié à sa position entre l’aridité du Sahara et les déserts d’Arabie, et l’humidité du climat méditerranéen du Levant. Les conditions climatiques sont très variables dépendant notamment de l’altitude, de la latitude et de la proximité de la mer Méditerranée.
Janvier est le mois le plus froid avec des températures moyennes comprises entre 6°C et 15°C, et les mois de juillet-août sont les plus chauds avec des températures comprises entre 22°C et 33°C, en moyenne. Les étés sont très humides le long de la côte méditerranéenne, mais plus sec en s’enfonçant dans les terres. À Eilat, la ville du désert, les températures sont souvent les plus élevées d’Israël, pouvant monter à 46°C. Les pluies sont principalement concentrées pendant les mois d’hiver, entre novembre et mars, la période estivale est généralement dépourvue de pluie. Dans l’extrême sud, la pluviosité est proche de 30 millimètres par an ; alors que dans le nord, la pluviométrie annuelle moyenne est supérieure à 900 millimètres. Les précipitations sont souvent resserrées sur de courtes périodes, provoquant l’érosion des sols ainsi que des inondations occasionnelles. En hiver, les hautes altitudes du plateau central reçoivent des précipitations neigeuses permettant l’ouverture saisonnière de stations de ski5. Les zones cultivées qui représentent environ un tiers du pays sont celles qui reçoivent plus de 300 millimètres de pluie par an.
Source de l’extrait sur le climat : https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_d%27Isra%C3%ABl#Climat
Carte de la pluviométrie dans les différentes régions d’Israël et de l’Autorité palestinienne - Figure 3- uploaded by Oren Ackermann Content may be subject to copyright. Mean annual rainfall (mm) in various regions in Israel and the Palestinian Authority from 1981 to 2010 (Courtesy of the Israeli Meteorological Service). Référence source : IMS
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Waw -
Préoccupations environnementales en Israël
Risques naturels
- Des tempêtes de sable se produisent au printemps depuis les régions orientales vers le littoral.
- Des épisodes de sécheresse, des crues éclair et des séismes frappent périodiquement le pays.
Problèmes environnementaux actuels
- Israël ne dispose que de peu de terres arables, des ressources naturelles et des réserves en eau douce limitées ; ce qui constitue un maillage de contraintes naturelles que le pays tente de résoudre par l’apport de technologies et de techniques modernes (telles que des usines de désalinisation6).
- La désertification, la pollution de l’air par les industries et les émissions des véhicules ainsi que la pollution des eaux souterraines par les rejets agricoles, industriels et domestiques sont également au cœur des préoccupations israéliennes en matière d’environnement du fait de son niveau de développement équivalent à celui des pays occidentaux rencontrant des problèmes similaires.
Source de l’extrait Wikipédia de la rubrique des préoccupations environnementales : https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_d%27Isra%C3%ABl#Pr%C3%A9occupations_environnementales
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Zayin -
La protection de l’environnement, une cause juive – Par Yosef I. Abramowitz - January 28, 2018 15:38 - Copyright © 2018 Jpost Inc. All rights reserved • Terms of Use • Privacy Policy - © Jerusalem Post Edition Française – Reproduction interdite - Chapeau : « Israël, où les mesures pour favoriser le développement durable sont encore timides, devrait être un phare pour l’humanité dans ce domaine… »
Photo : L’auteur vêtu d’un talit coloré éthiopien lors d’un rassemblement en amont de la conférence sur le climat de Copenhague en 2009. (photo crédit : Alliance of religions and conservation.
Note de l’auteur : malgré la reproduction interdite de cet article, « la lecture vaut le détour » !
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Le présent dossier à usage didactique se compose de 37 documents choisis et répertoriés dans le sommaire ci-dessous.
Il s’ouvre avec un rappel des articles postés antérieurement dans la Série « Divers aspects du monde juif et du judaïsme » et en constitue la Partie 4.
Une rubrique intitulée « Informations préliminaires » fournit une somme de données basiques sur les sujets suivants : alphabet, histoire, topographie, climat et environnement d’Israël.
Ce pays couvre seulement une superficie de 22.000 km², soir proche des régions françaises de Lorraine (23.500 km²) et de Picardie (19.400 km²).
Par ailleurs, la population de 8.334.000 habitants en Israël se situe entre celle de la Suisse en Europe (8.418.000) et du Togo en Afrique (7.351.000).
Le taux de croissance démographique est en Israël de l’ordre de 1,54 à 1,66 selon les sources, comparable aux taux indiqués pour la Malaisie, le Pakistan et l’Arabie saoudite…
Le produit intérieur brut (PIB) [selon le FMI 2018] à parité du pouvoir d’achat (PPA) d’Israël, comme état, se situe au 54ème rang mondial avec 337,23 milliards de $ internationaux, à peu près comme le Portugal et la Birmanie. A comparer avec la France au 10ème rang mondial avec 2.962 milliards de $, dans un classement dont les trois premiers pays sont : la Chine (25.271 milliards de $), l’Union Européenne (23.023 milliards de $) et les Etats-Unis (20.494 milliards de $), etc…
Par contre, en ce qui concerne le PIB nominal par habitant, Israël se place au 23 rang mondial avec 41.644 $ par habitant, juste derrière la France (42.878) et le Royaume-Uni (42.558), dans une liste dont les premiers sont : le Luxembourg (114.234 $ par habitant) et la Suisse (82.950 $ par habitant)…
Ces chiffres démontrent la situation, les potentialités et les implications fortes de l’Etat d’Israël dans les relations internationales.
Il est laissé aux lecteurs la liberté d’appréciation des articles très éclectiques qui ont été sélectionnés et qui touchent à des domaines très divers et typiques de cet Etat-nation qu’est Israël de nos jours : l‘environnement, l’habitat, l’agriculture, les déchets, le climat avec chaleurs et incendies, les énergies, le crucial problème de l’eau avec sa rareté et les technologies appropriées (irrigation au goutte-à-goutte, dessalement de l’eau de mer, réutilisation des eaux usées, etc…), le secteur numérique en pointe et en expanion, ainsi que d’autres domaines d’application codifiés dans le sommaire avec les lettres de notre alphabet : A, B, C, etc… ; enfin une étonnante ‘école verte’ dans le prolongement traditionnel des kibboutz, et la pollution par les plastiques (voir les articles sur ce dernier sujet qui ont été postés sur ISIAS ici : https://isias.lautre.net/spip.php?page=recherche&recherche=pollutions+plastiques ).
Plusieurs documents traitent ans ce dossier de la situation historique et actuelle des migrations spécialement en Israël avec les problèmes que pose - là comme ailleurs de par le monde – des fractures et inégalités sociales, d’une part, et une forte croissance démographique sur un territoire exigu et déjà très peuplé, avec des ressources limitées, d’autre part. En particulier les ressources en eau : voir L’eau en Israël, un modèle et des limites (Les Echos 18/05/11) et La quête permanente de la sécurité hydraulique en Israël (Israël - Think tank Resources)https://www.google.fr/url?sa=t&...- F. Galland – PDF 2017) : « Face à un appauvrissement inévitable de ses ressources en eau, et confronté à un voisinage hostile et instable, Israël n’a eu de cesse depuis une vingtaine d’années de rechercher une autosuffisance stratégique, l’amenant à expérimenter des solutions inédites et faisant des difficultés hydriques de l’État hébreu des catalyseurs d’innovations… ».
Les jardins botaniques de Jérusalem constituent toujours une source d’inspiration pour les populations et une organisation écologiste ravive néanmoins le débat sur le rôle des forêts implantées par le KKL (Fonds national juif (Keren Kayemeth LeIsrael en hébreu).
Les dérèglements climatiques n’échappent pas non plus aux israéliens qui conduisent aussi des actions qui se veulent, à l’échelle du pays, réparatrices : voir la notion de tikkoun olam, [qui imprègne fortement la culture juive] « ou tikkun olam, en hébreu : תיקון עולם, « réparation du monde », qui est un concept issu de la philosophie et de la littérature juive, recouvrant en grande partie la conception juive de la justice sociale… »
Ce dossier évoque également une situation qui est tout à fait dans la tradition mémorielle juive, voir par exemple cette référence : Andrée Lerousseau, « Dorothea Bohnekamp (dir.), Penser les identités juives dans l’espace germanique – xixe-xxe siècles », Germanica [En ligne], 59 | 2016, mis en ligne le 03 mars 2017, consulté le 21 août 2019. URL : http://journals.openedition.org/germanica/3586
Il s’achève donc avec le témoignage de la centenaire Lise Heisel, membre du conseil municipal de Kirchheimbolanden, ville du sud-ouest de l’Allemagne, « dans le Land de Rhénanie-Palatinat, chef-lieu de l’arrondissement du Mont-Tonnerre, elle est située à 25 km à l’ouest de Worms, et à 30 km au nord-est de Kaiserslautern « qui s’investit aux côtés des plus jeunes pour le climat… »
Lire aussi : Une centenaire allemande se lance en politique pour se battre au côté des jeunes pour le climat MondePolitique- PAR AFP Mis à jour le 25/07/2019 à 08:02 Publié le 25/07/2019 à 08:02
Ce dernier évènement social et politique fait écho à l’un de nos dossiers antérieurs posté sur ISIAS :
’Faisons donc confiance à la jeunesse et encourageons-la à réparer ce qui est cassé, pollué, gaspillé’, par Jacques Hallard , mercredi 28 décembre 2016 - français
Enfin, certains des sujets abordés dans ce dossier élargissent et/ou complètent le contenu de deux articles qui avaient été postés précédemment sur le site ISIAS :
’Agriculture en milieu aride, problème de l’eau, reboisement et forêts en Israël et en Palestine 2/2é par Jacques Hallard , dimanche 18 juin 2017, français
’Agriculture en milieu aride, problème de l’eau, reboisements et forêts en Israël et en Palestine 1/2’ par Jacques Hallard , vendredi 2 juin 2017, français
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1. La protection de l’environnement en Israël – Document ‘embassies.gov.il/marseille’
2. Entre gaspillage, protection de l’environnement et coût de la vie en Israël Par Melanie Lidman 5 mars 2019, 16:17 – Document ‘fr.timesofisrael.com’
3. Environnement : l’OCDE soutient l’initiative d’Israël visant à l’élaboration d’un plan de croissance verte08/11/2011 – Document OCDE
4. Israël doit concilier habitat, agriculture et environnement Par Marielle Court- Mis à jour le 21/10/2010 à 10:05 – Document ‘lefigaro.fr’
5. Le traitement illégal des déchets israéliens -Correspondance, Salomé Parent - 5 février. 2018 - Document ‘ouest-France.fr’
6. Israël touché par une vague d’incendies {{}}Par AFP le 24.05.2019 à 13h31 – Document ‘sciencesetavenir.fr’
9. Une école d’agriculture en Israël aide des étudiants asiatiques et africains Par Emily Fishbein 25 juillet 2019
12. Le plan de pompage d’eau dessalée détruira-t-il les barrages diplomatiques ? Par Melanie Lidman 25 juillet 2019, 16:37 – Document ‘fr.timesofisrael.com’
13. Les ravages israéliens sur l’environnement en Palestine et au Liban - une guerre écologique - Dimanche 20 août 2006 - Source : http://www.france-palestine.org
14. Israël : un tissu numérique de pointe dans un environnement unique au monde –#VIERZEHNPar Pierre Thouverez - Document ‘cvstene.fr’
B - Energie solaire : un incroyable potentiel avec la tour solaire d’Ashalim
C - Les coraux de la Mer Rouge, source d’espoir pour les récifs coralliens du monde entier
E - Les Objectifs de Développement Durable, un cap permanent pour ‘Energy Observer’#Een matière de transition écologique
F. Le béton écologique qui préserve les océans
G - Une équipe de choc pour préserver l’environnement marin d’Israël
I - Tsahal, armée de défense de l’environnement - De l’armée du Royaume de Judée à Tsahal
17. Pollution plastique : « Israël est accro au tout jetable » - Le fil vert - Par Guillaume Gendron, correspondant à Tel-Aviv — 18 juin 2019
17 bis. Tel-Aviv et sa côte, victimes de l’addiction d’Israël au plastique Par AFP 222 août 2019, 11:30 - Document ‘fr.timesofisrael.com’
18. Les migrations vers Israël entre 1948 et 2008 selon Wikipédia
19. Israël : pas de terre promise pour les migrants 25 avril 2018
20. Selon l’OCDE, Israel serait le 4ème pays de destination des émigrés tunisiens Publié par David ILLOUZà 08:26 – Document ‘koide9enisrael.blogspot.com’
21. Avec une population qui va doubler d’ici 30 ans, comment Israël va se loger ? Par Sue Surkes 5 juillet 2019
21bis. Le quartier le plus riche d’Israël à 5 kms du quartier le plus pauvre du pays Par Times of Israel Staff - 18/08/2019
22. Tai Chi et tefillins : visite de la yeshiva la plus improbable de New York - 16 juillet 2019 – Document ‘fr.timesofisrael.com’
23. M.Avishai, créateur des jardins botaniques de Jérusalem et source d’inspiration Par Sue Surkes 24 juillet 2017
24. Une organisation écologiste ravive le débat sur le rôle des forêts du KKL Par Sue Surkes 24 juillet 2019
25. Le monde se réchauffe et le CO2 atteint des niveaux record : Que fait Israël ? Par Sue Surkes 7 août 2019, 12:15 - Document ‘fr.timesofisrael.com’
26. A 100 ans, Lise Heisel s’investit aux côtés des plus jeunes pour le climat Par AFP 25 juillet 2019, 19:27
Actualités - Fin de la « décennie de l’âge d’or », et nuages à l’horizon pour Israël ? Par Shoshanna Solomon 19/08/2019, 20:52 – Document ‘The Times of Israël’ -
1.
La protection de l’environnement en Israël – Document ‘embassies.gov.il/marseille’ - Photo : Usine d’épuration des eaux usées (avec l’autorisation de la Compagnie Mekorot des eaux) - THE LAND : Environmental Protection
Pour lutter contre la pollution des rivages de la Méditerranée et de la mer Rouge, Israël a adopté un programme multiforme comportant : inspection, législation, contrôle de l’application de la législation, nettoyage du littoral et coopération internationale, principalement dans le cadre du Plan d’action méditerranéen.
La croissance rapide de la population et l’essor constant des secteurs industriel et agricole ont contribué à la dégradation écologique, notamment dans la région côtière qui abrite plus de la moitié de la population d’Israël et la majeure partie de son industrie. Pour lutter contre la pollution des rivages de la Méditerranée et de la mer Rouge, Israël a adopté un programme multiforme comportant : inspection, législation, contrôle de l’application de la législation, nettoyage du littoral et coopération internationale, principalement dans le cadre du Plan d’action méditerranéen.
Dans des conditions de rareté de l’eau et de développement agricole et industriel intensif, la dégradation de la qualité de l’eau devient un problème critique. Les engrais chimiques, les pesticides, l’infiltration d’eau de mer, les effluents domestiques et industriels sont responsables de la pollution des nappes phréatiques. Le traitement des eaux usées destiné à neutraliser leur impact nuisible sur l’environnement et la santé publique et visant à fournir de l’eau d’irrigation est désormais hautement prioritaire. Le plan de gestion des eaux récemment adopté prévoit le dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres, l’amélioration du traitement des eaux usées en vue de leur réutilisation, des systèmes efficaces de production, de conservation et d’alimentation en eau. Un programme d’assainissement des rivières polluées a été également lancé afin de les transformer en ressources d’eau douce pour mettre à profit leur valeur écologique et récréative. La qualité de l’eau potable fait l’objet de contrôles stricts.
Parmi les facteurs affectant la qualité de l’air : citons la production d’énergie, les transports et l’industrie qui ont tous trois connu un développement spectaculaire ces dernières années. Dans le processus de production de l’énergie, l’utilisation de combustible à faible taux de soufre a contribué à réduire considérablement les concentrations en dioxyde de soufre, mais les émissions polluantes liées à l’intensification de la circulation automobile ont sensiblement augmenté. L’essence sans plomb, les convertisseurs catalytiques et la diminution de la teneur en soufre du gasoil ont été introduits pour pallier ce problème. Un système de contrôle à l’échelle nationale fournit une information mise à jour quotidiennement sur la qualité de l’air dans l’ensemble du pays. Israël respecte également les résolutions internationales portant sur la diminution de l’ozone et les changements climatiques.
La rapide croissance de la population, l’élévation du niveau de vie et de la consommation se soldent par une hausse considérable du volume des ordures – de l’ordre de 4 à 5 % par an. Ces dernières années, la plupart des décharges illégales du pays ont été fermées et les déchets ensevelis de façon à préserver l’écologie. Les efforts portent actuellement sur une gestion intégrée des ordures qui comprendra compression, recyclage, récupération et incinération. Les dispositions adoptées récemment sur le recyclage encouragent l’adoption de technologies peu ou non polluantes.
La gestion des substances toxiques dite « du berceau au tombeau » est conditionnée par la délivrance d’autorisations, la réglementation et la supervision de toutes les étapes de la production, de l’utilisation, du traitement et de l’élimination des déchets. L’application de la législation en vigueur, la mise en œuvre d’un plan d’urgence en cas d’accident et la revalorisation du site national réservé aux déchets toxiques devraient réduire les dangers potentiels pour la santé et l’environnement.
L’application de la législation écologique et la sensibilisation du public au respect de l’environnement occupent une place prioritaire dans les programmes éducatifs, du jardin d’enfants à l’université. Le public participe à l’application de la législation dans ce domaine, et des préposés à la propreté et au bien-être des animaux sont habilités à dresser un procès-verbal en cas de violation des lois en vigueur. De plus en plus, des mesures d’ordre économique sont mises en œuvre pour promouvoir l’amélioration de l’environnement, que ce soit sous la forme de subventions aux industries qui investissent dans la prévention de la pollution, ou sous la forme de taxes et d’amendes aux pollueurs. Conformément aux principes du développement durable, des efforts sont déployés dans tous les secteurs économiques pour la conservation des ressources et la prévention de la pollution.
Liens externes
- Ministère israélien de la Protection de l’environnement
- Toward Sustainable Development in Israel, 2011
Service Consulaire en France- Antenne à Marseille - Consulat général d’Israël à Marseille
Source : https://embassies.gov.il/marseille/AboutIsrael/Land/Pages/PAYS-protection-environnement.aspx
2.
Entre gaspillage, protection de l’environnement et coût de la vie en Israël Par Melanie Lidman 5 mars 2019, 16:17 – Document ‘fr.timesofisrael.com’ – Photo : Des tomates emballées dans du plastique (Crédit : DutchScenery/ iStock/Getty)
Une initiative du ministère de l’Agriculture survient après un rapport annuel qui a estimé à 2,5 millions de tonnes en moyenne la quantité de déchets alimentaires chaque année
Une nouvelle initiative du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, visant à subventionner les supermarchés pour qu’ils emballent leurs fruits et leurs légumes dans des conditionnements en plastique afin de réduire le gaspillage, a suscité la colère des militants écologistes en raison des incroyables quantités de déchets jetables qui pourraient envahir les rayons des supermarchés à l’avenir.
Le ministère a annoncé la semaine dernière qu’une nouvelle initiative serait prise avec pour objectif de « révolutionner la question des déchets alimentaires en Israël » en emballant les fruits et les légumes dans de petits sachets.
Le ministère a affirmé que ces conditionnements en plastique pourraient permettre de prolonger la durée de consommation des fruits et des légumes, réduisant le gaspillage dans les supermarchés de 10 % à 15 % et les pertes de 20 % à 25 % dans les foyers israéliens.
« Tous ceux qui réfléchissent un peu comprendront qu’emballer les produits dans du plastique ne réduira pas les déchets parce que cela obligera à acheter plus que nécessaire », explique Karen Tamari qui travaille chez Green Course, une organisation qui se consacre à la défense de l’environnement. « Les fruits et les légumes ont déjà une couche protectrice. C’est la nature ».
« Nous pensons que cette initiative part du bon constat, le désir de mettre un terme aux déchets est profitable à l’environnement et il est bon dans l’ensemble », commente pour sa part Maya Jacobs, directrice-générale de Zalul, une organisation maritime et environnementale spécialisée dans la gestion des déchets en plastique. « Mais c’est la manière de procéder qui est problématique, on ne peut pas résoudre un problème en le remplaçant par un autre ».
Elle ajoute qu’il y a un mouvement, dans le monde entier, qui vise à réduire la quantité des emballages en plastique et que le plan prévu par le ministère va à l’encontre de ce qui se fait dans presque tous les autres pays développés.
« D’ici 2050, il y aura plus de plastique dans la mer que d’animaux », note-t-elle. « Le plastique s’accumule. Tous les éléments en plastique fabriqués depuis les années 1940 ont encore leur forme originale ou ils se sont dégradés en micro-plastique [des morceaux de plastique minuscules qui sont avalés par les poissons et autres animaux et qui sont entrés ainsi dans la chaîne alimentaire] ».
Jacobs précise que les organisations environnementales ont envoyé une lettre au ministère de l’Agriculture et que des pétitions s’opposant à la mesure ont récolté des milliers de signatures. « S’ils veulent la guerre, ils l’auront », ajoute-t-elle.
Mardi, Leket Israel et la firme de conseil BDO ont rendu public le rapport annuel sur les déchets alimentaires qui estime à 35 % le pourcentage de produits alimentaires d’origine israélienne jetés à la poubelle.
Ce qui équivaut à 2,5 millions de tonnes, soit approximativement 19,7 milliards de shekels, selon le rapport de l’organisation.
Le gaspillage alimentaire concerne les produits perdus à un moment où à un autre de la chaîne d’approvisionnement, que ce soit parce qu’ils n’ont pas été ramassés dans les champs agricoles ou parce qu’ils se sont gâtés sur le rayon d’un supermarché, ou qu’ils n’ont pas été consommés par le consommateur/acheteur.
Une infographie fournie par Leket Israel sur la quantité de produits alimentaires gaspillés dans la vente au détail et la distribution au sein de l’Etat juif (Autorisation : Leket Israel)
La quantité de déchets alimentaires en Israël est restée stable depuis que l’organisation a émis son premier rapport, il y a quatre ans. Israël est le pays qui connaît le plus fort taux de gaspillage au sein de l’OCDE après le Danemark en matière d’alimentation.
Le foyer moyen israélien jette environ 3 200 shekels de produits alimentaires par an, ce qui est l’équivalent d’un mois et demi de dépenses alimentaires pour une famille, note le document. Environ 23 % des fruits et des légumes achetés par les Israéliens ne sont pas consommés.
Gidi Kroch, directeur-général de Leket Israel, affirme que le gouvernement doit passer à l’action pour modifier drastiquement la quantité de nourriture gaspillée au sein de l’Etat juif mais il s’inquiète que les conditionnements en plastique prévus par le ministère de l’Agriculture ne suffisent pas à réduire les pertes en termes de fruits et légumes.
« C’est un fait que les produits frais emballés se portent mieux que leurs équivalents sans emballage », dit-il. « Mais les conditionnements en plastique ont aussi un impact sur l’environnement ».
Photo - Des Israéliens font leurs courses pour Pessah au supermarché Rami Levi de Talpiot, à Jérusalem, le 20 avril 2016 (Crédit : Hadas Parush/Flash90)
Plus important que les emballages, dit-il, les actions qui peuvent être prises au niveau individuel, comme calculer la bonne quantité de produit à cuisiner et aller faire ses courses avec une liste pour éviter les achats impulsifs. Le gouvernement peut également prendre des initiatives concrètes pour réduire les déchets alimentaires – amélioration de la date d’expiration de manière à ce qu’elle reflète le moment où l’aliment est devenu impropre à la consommation plutôt qu’une vente suggérée par date.
Parmi d’autres mesures possibles, faciliter pour les institutions l’accès aux organismes où les produits non consommés peuvent être offerts, une initiative qui a connu un essor depuis l’approbation par la Knesset, au mois d’octobre 2018, de la Loi sur le don alimentaire, similaire à la Loi du bon Samaritain qui a été adoptée aux Etats-Unis et qui permet de donner des produits alimentaires sans craindre d’éventuelles répercussions judiciaires.
Le ministère de l’Agriculture estime que les produits pré-conditionnés – fruits et légumes – augmentent la durée de conservation, réduisant les déchets et la manipulation non nécessaire des produits, qui peut être peu hygiénique.
Selon le ministère, les produits présentant le plus fort taux de gaspillage au sein de la distribution sont les bananes (avec un taux de 17 % dans les supermarchés), les tomates (16 %) et les concombres (15 %). L’emballage protégera les produits des coups et des bosses et permettra de mieux étiqueter l’origine du fruit ou du légume, ainsi que de signaler l’endroit où il a été conditionné.
Selon le ministère, les grandes chaînes de supermarché concentrent approximativement 60 % des achats alimentaires en Israël. Ce qui signifie que l’un des meilleurs moyens d’œuvrer en faveur d’un changement est de lancer l’initiative au sein de ces enseignes en particulier. Selon le plan, après la période ouverte aux contributions publiques – qui s’achèvera le 10 mars – le ministère lancera un appel aux supermarchés potentiellement intéressés par l’initiative. Telle que cette dernière est actuellement envisagée, le ministère assurera aux enseignes des subventions à hauteur de plusieurs millions de shekels pour permettre le conditionnement dans des sacs en plastique des produits.
Mais Rami Levi, magnat des supermarchés et directeur-général de l’une des plus grandes chaînes du secteur en Israël, dit ne pas soutenir cette initiative. « Si on pense que ça va aider à réduire la quantité de produits que nous devons jeter, je pense que ce n’est pas un bon raisonnement », explique-t-il. « Certains clients veulent acheter des fruits et des légumes sous emballage, et d’autres non. Il est possible de faire les deux mais conditionner tous les produits n’est pas une bonne idée ».
Photo - Rami Levy dans l’un de ses supermarchés à Jérusalem, le 23 juin 2016 (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Il explique que le gaspillage au niveau de la vente est davantage lié au prix qu’à l’emballage. « Si vous vendez tout, il n’y a pas de déchet », dit-il.
« Tout ce plastique va mettre la pagaille, les coûts en seront très élevés et pas seulement pour le supermarché, avec également l’inquiétude que l’environnement en souffre », ajoute-t-il.
Green Course a organisé une manifestation au Shufersal de Tel Aviv, lundi matin, parce que le magasin utilise d’ores et déjà d’importantes quantités d’emballages en plastique.
« En tant que consommateurs, nous sommes en colère et nous n’apporterons pas notre soutien à cette initiative », s’exclame Tamari, de Green Course. « L’agriculture et l’environnement vont de pair. Le ministère veut dépenser des millions de shekels en les donnant aux supermarchés pour qu’ils emballent leurs produits dans du plastique ? C’est ignorer l’impact négatif de cette pollution. C’est un manque de sens des responsabilités, un manque de vigilance, cela n’a aucun sens. Ils se couvrent de ridicule ».
Vidéo d’animation dans un magasin (en hébreu).
Kroch, de Leket Israel, espère qu’indépendamment de la politique d’emballage, les Israéliens vont ouvrir les yeux sur le coût économique du gaspillage. « Chaque famille jette un mois et demi de produits alimentaires par an », dit-il. « C’est parfaitement incroyable ».
Les fabricants ont une responsabilité dans le gaspillage alimentaire lorsqu’ils décident des prix, explique Kroch. « Les consommateurs subissent ces coûts », indique-t-il. « S’il n’y avait pas de déchets alimentaires, le coût de la vie s’effondrerait ». Leket estime que les fabricants ajoutent 11 % au coût final des produits alimentaires pour prendre en compte le gaspillage.
Il y a toutefois de bonnes nouvelles selon Kroch : presque la moitié des produits perdus en Israël peuvent être sauvés grâce à une meilleure logistique et à une meilleure infrastructure. En plus de traquer le gaspillage alimentaire, Leket Israel s’efforce aussi de redistribuer les produits promis à la poubelle aux 200 organisations caritatives de l’Etat juif.
En 2018, Leket Israel a sauvé 2,2 millions de plats cuisinés des bases militaires de Tsahal, d’hôtels, de compagnies de restauration collective et de restaurants ainsi que 15 500 tonnes de produits agricoles d’une valeur de 150 millions de shekels. Le secteur présentant le plus fort taux de gaspillage est celui de l’événementiel : 43 % des produits alimentaires atterrissent à la poubelle.
Photo - Leket Israel a collecté 2,2 millions de plats cuisinés au sein des institutions en 2018 pour les donner aux soupes populaires et aux organisations caritatives dans tout Israël (Autorisation : Leket Israel)
« Nous voyons des villes dans le monde entier qui vont dans le sens contraire de l’initiative du ministère », note Jacobs, de l’organisation de défense de l’environnement Zalul. « Nous devons nous souvenir qu’il est nécessaire de changer nos habitudes. Nous sommes une génération qui doit choisir la vie ».
« Le ministère de l’Agriculture ne doit pas se contenter de remplacer un problème par un autre », ajoute-t-il. « On doit rechercher des solutions plus durables. Cela peut être plus compliqué mais il faut trouver des solutions qui viendront aider la planète – pas lui nuire ».
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Environnement : l’OCDE soutient l’initiative d’Israël visant à l’élaboration d’un plan de croissance verte 08/11/2011 – Document OCDE
Depuis quelques années, Israël renforce sa politique d’environnement et devrait maintenant mettre au point un plan de croissance verte regroupant les politiques environnementale, économique et sociale.
Telle est la principale recommandation formulée par l’Examen des performances environnementales de l’OCDE : Israël 2011. Ce rapport constitue le premier examen de l’OCDE consacré à la politique de l’environnement d’Israël depuis l’adhésion du pays à l’Organisation, l’année dernière. Lors de la présentation du rapport au Premier ministre Benjamin Netanyahu, le Secrétaire général adjoint de l’OCDE, M. Rintaro Tamaki, a salué la récente décision du gouvernement israélien de préparer un plan en faveur de la croissance verte.
Compte tenu de sa superficie relativement petite, de ses faibles ressources en eau, de la densité de sa population et de son taux élevé d’urbanisation, Israël doit faire face à des défis environnementaux pressants. Le pays a réalisé des progrès appréciables en ce qui concerne la pollution atmosphérique et l’utilisation de l’eau notamment. Ce faisant, Israël a développé un secteur des « technologies propres » dynamique. Cependant, sa forte croissance économique et démographique fait peser sur l’environnement des pressions de plus en plus fortes, imputables à la production de déchets, à la dégradation des habitats et aux émissions de gaz à effet de serre.
Cliquez ici pour télécharger les données dans Excel
L’Examen présente 41 recommandations pour aider le pays à relever ces défis en l’invitant notamment à :
- Continuer de développer l’utilisation de taxes liées à l’environnement et d’instruments de marché, et supprimer progressivement les avantages fiscaux potentiellement dommageables pour l’environnement.
- Renforcer l’éventail de mesures destinées à soutenir la commercialisation et la diffusion des technologies liées à l’environnement et au climat.
- Renforcer la responsabilité environnementale en cas d’atteintes aux ressources naturelles.
- Accroître progressivement la part des secteurs agricole et industriel dans le financement de l’intégralité des coûts des infrastructures de l’eau.
- Mettre en place un système de surveillance des émissions de gaz à effet de serre et présenter au Parlement une évaluation annuelle de l’avancement des objectifs.
- Réexaminer les modalités actuelles de la gestion des déchets et élaborer une nouvelle politique intégrée, qui pourrait comprendre une nouvelle législation et un plan d’action.
Pour plus d’informations, les journalistes sont invités à prendre contact avec Ivana Capozza à la Direction de l’environnement de l’OCDE : Ivana.capozza@oecd.org ou tél. : +(331) 45 24 16 78. Pour obtenir un exemplaire du rapport, veuillez-vous adresser à : news.contact@oecd.org.
Des informations complémentaires sur ce rapport sont présentées dans les « Highlights ». On trouvera des informations sur les travaux de l’OCDE relatifs à l’environnement sur le site : www.oecd.org/environnement.
Données statistiques - Les données statistiques concernant Israël sont fournies par et sous la responsabilité des autorités israéliennes compétentes. L’utilisation de ces données par l’OCDE est sans préjudice du statut des hauteurs du Golan, de Jérusalem Est et des colonies de peuplement Israéliennes en Cisjordanie aux termes du droit international.
Egalement disponible : Environment : OECD supports Israeli initiative to develop a green growth plan
OCDE.org MonOCDE Plan du site Contactez-nous © 2019 L’Organisation de coopération et de développement économiques - Source : https://www.oecd.org/fr/israel/environnementlocdesoutientlinitiativedisraelvisantalelaborationdunplandecroissanceverte.htm
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Israël doit concilier habitat, agriculture et environnement Par Marielle Court- Mis à jour le 21/10/2010 à 10:05 – Document ‘lefigaro.fr’ – Photo : Un fermier palestinien laboure son champ, près d’une colonie israélienne, dans la région de Jérusalem. © Baz Ratner / Reuters/REUTERS
En matière de biodiversité, Israël doit faire face à ses propres défis. Le plus important est incontestablement la pression démographique importante au regard de la taille du territoire.
Israël n’échappe pas au mouvement. Sur ce tout petit territoire de la Méditerranée, les questions liées à la préservation de la biodiversité gagnent leur place dans les préoccupations gouvernementales. Après six ans de discussion, les autorités ont publié en janvier dernier (2010) leur premier plan national en faveur de la biodiversité.
« Cette idée de conservation a toujours été importante en Israël, mais aujourd’hui la société comprend de mieux en mieux son intérêt », explique Tamar Dayan, chercheuse au département de zoologie de l’université de Tel-Aviv, l’une des scientifiques participant au premier colloque franco-israélien sur la biodiversité en Israël.
Deux jours d’échange pour une quarantaine de chercheurs des deux pays, organisés par le ministère de l’Environnement israélien et l’université de Tel-Aviv ainsi que par l’ambassade de France, le CNRS (1) et la FRB (Fondation pour la recherche en biodiversité). Les recherches des deux pays ont de nombreuses raisons de se croiser.
Les exemples ne manquent pas. À l’heure où la France est en train d’installer ses trames vertes, les Israéliens mettent en place des corridors écologiques. « Nous devons permettre aux espèces de migrer et se déplacer sur le territoire », précise Yehoshua Shkedy, le directeur scientifique des parcs nationaux. Dans les collines de Judée, entre la côte et Jérusalem, Marcelo Sternberg, chercheur au laboratoire de biologie moléculaire et d’écologie de l’université de Tel-Aviv, surveille depuis plusieurs années des chênes verts auxquels il apporte 30 % d’eau en plus de la pluviométrie normale de la région quand, dans le nord du pays, il effectue l’inverse. « Il s’agit de voir comment les arbres peuvent réagir à une sécheresse plus importante ou, au contraire, à une plus grande pluviométrie, deux des hypothèses liées au changement climatique. » Une expérience en tout point semblable à celle menée par des scientifiques du CNRS à Puechabon, du côté de Montpellier.
« Attention, ce que l’on constate de ce côté de la mer arrivera dans quelques années en Méditerranée occidentale, prévient de son côté Bela Galil, spécialiste des espèces invasives de la Méditerranée à l’Institut national d’océanographie israélien . On dénombre aujourd’hui 46 espèces invasives au large des côtes tunisiennes. Des espèces qui ne s’ajoutent pas à celles endémiques, mais qui les remplacent. Et on voit les changements d’une année sur l’autre ».
Une croissance démographique soutenue
Mais en matière de biodiversité, Israël doit aussi faire face à ses propres défis. Le plus important est incontestablement la pression démographique importante au regard de la taille du territoire. Les compromis à trouver entre l’agriculture, l’urbanisation et le maintien d’espaces préservés sont souvent difficiles. « Le ministère de l’Environnement plaide désormais pour qu’il n’y ait plus aucun village nouveau qui sorte de terre et pour qu’en ville les immeubles soient construits en hauteur », explique Judith Mosseri, conseillère au ministère de l’Environnement. « Tout le monde voudrait avoir une nouvelle part du gâteau, mais il n’y a plus de gâteau », insiste Avi Perevolotsky, l’un des responsables du parc naturel Ramat Hanativ, à une encablure de Tel-Aviv.
Dans ce pays qui compte quelque sept millions d’habitants, la densité est de 250 à 300 habitants au kilomètre carré et la croissance démographique soutenue. Du fait de cette concentration, « tous les problèmes sont exacerbés », confirme Tamar Dayan. Le ministère de l’Environnement ne lâche pas et poursuit ses projets verts : « construction de bâtiments basse consommation, développement du solaire, lutte contre la pollution de l’air sont inscrits à l’agenda », insiste Judith Mosseri. n M. C.
(1) « Les biodiversités ». Exposition gratuite du CNRS jusqu’au 31 octobre 2010 dans les jardins du Trocadéro à Paris.
Voir également : Climat : le réchauffement actuel, du jamais-vu en 2 000 ans
Le Figaro - Actualité en direct et informations en continu
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Le traitement illégal des déchets israéliens - Correspondance, Salomé Parent - 5 février. 2018 - Document ‘ouest-France.fr’ - Photo
Selon un rapport de l’ONG B’Tselem, quinze usines israéliennes de traitement des déchets sont implantées en Cisjordanie, au mépris du droit international. Celle de Compost Or Factory, dans la vallée du Jourdain, recycle près de 60 % des boues d’épuration produites en Israël.
Photo - Sur la route qui longe la frontière jordanienne, difficile de rater l’entrée de Compost Or : dès le premier virage, les relents nauséabonds des boues d’épuration recyclées dans l’usine vous sautent au nez. « Ici on transforme 100 % de la matière que l’on nous apporte pour en faire du compost ! » explique fièrement David Reiner, cofondateur de l’entreprise qu’il a créée en 2008 avec son collègue, Daniel Ungar. Avec 18 ouvriers qui se relaient 24h sur 24h, l’industrie est florissante. « On vient d’ouvrir un bureau à Tel Aviv. Daniel s’occupe de la paperasse tandis que moi je profite de ces beaux paysages ! » raconte David en désignant les collines désertiques des alentours.
(Photo : Salomé Parent) - David Reiner cofondateur de Compost Or Factory semble considérer que l’état d’Israël s’étend de la Méditerranée à la Jordanie. (Photo : Salomé Parent)
À l’entendre parler, le cofondateur de Compost Or Factory semble en effet considérer que l’état d’Israël s’étend de la Méditerranée à la Jordanie. Il ne semble donc pas trouver de problème à la présence d’usines israéliennes en Cisjordanie, une situation pourtant illégale selon le droit international comme le rappelle Adam Aloni. « Les entreprises font donc ce qu’elles veulent, sans aucun contrôle »
Dans un rapport sorti en décembre 2017, il démontre en effet que 15 usines de traitements de déchets israéliennes sont situées en Cisjordanie, dont au moins quatre traitent des produits nocifs et dangereux. « Le droit international est très clair. Un était souverain ne peut transférer ses déchets que vers un autre état souverain. Or, ce n’est pas le cas des Territoires occupés », explique ce membre de l’ONG israélienne B’Tselem, bien connue pour ses dénonciations régulières de la colonisation.
(Photo : Salomé Parent) - « La loi environnementale israélienne ne s’applique pas en Cisjordanie. Les entreprises font donc ce qu’elles veulent, sans aucun contrôle. » Au moment de la parution de son rapport, Adam Aloni raconte avoir rendu visite à des chercheurs israéliens ainsi qu’au vice-ministre de l’Environnement palestinien. « Personne n’était au courant de la situation ! »
(Photo : Salomé Parent) - À ‘Compost Or Factory’, le balai des camions est incessant. Selon David Reiner, 40 000 tonnes de déchets y sont traitées chaque mois pour une production annuelle de près de 200 000 tonnes de compost. Selon le rapport de B’Tselem, 60 % des boues d’épuration produites en Israël sont recyclées, dont une majorité par Compost Or. « Il y a quelques années, la régulation des camions israéliens dans la West bank était plus contrôlée, maintenant les quotas n’existent plus », explique Adam Aloni qui souligne le danger potentiel de certaines de ces usines où les techniques de recyclage sont considérées comme dangereuses. « La plupart sont situées près de zones habitées, aussi bien par des colons que des Palestiniens. Ces usines représentent un risque potentiel pour leur santé. »
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Israël touché par une vague d’incendies Par AFP le 24.05.2019 à 13h31 – Document ‘sciencesetavenir.fr’ - Photo - Des pompiers israéliens aspergent des cendres au pied d’une maison incendiée dans le village de Mevo Modi’im, dans le centre d’Israël, le 24 mai 2019 AFP - JACK GUEZ
Des incendies ont détruit jeudi des dizaines d’habitations dans le centre d’Israël, et l’état d’alerte demeurait élevé vendredi en raison d’une canicule frappant l’ensemble du territoire. Il restait vendredi quelques petits foyers après que le gros des incendies eut été éteint la veille. Plusieurs routes étaient encore fermées à la circulation et la police a demandé la plus grande vigilance aux citoyens. Selon les services des pompiers, entre 35 et 42 habitations ont été détruites jeudi à cause du feu. Des familles ont dû être évacuées et aucun blessé n’a été signalé dans les divers incendies, selon la police.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a tenu une réunion de crise vendredi matin, a salué les efforts des pompiers et des forces de sécurité dans la lutte contre les incendies. Il a en outre remercié plusieurs pays qui ont envoyé des avions pour aider à venir à bout du feu. ’Nous avons reçu pour le moment de l’aide de la Grèce, de la Croatie, de l’Italie, de Chypre et de l’Egypte et nous sommes reconnaissants envers tous ces pays’, a affirmé le Premier ministre, selon un communiqué de son bureau. M. Netanyahu s’est par ailleurs engagé à renforcer les capacités de lutte contre les incendies en Israël.
En 2016, une série d’incendies exceptionnels avait provoqué de très importants dégâts en Israël et en Cisjordanie occupée. Plus de 13.000 hectares boisés étaient partis en fumée, selon l’Autorité israélienne de la Nature et des Parcs.
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Source : https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/israel-touche-par-une-vague-d-incendies_133938
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Israël : record de chaleur et multiplication des incendies AFP, publié le jeudi 18 juillet 2019 à 20h05 – Document ‘actu.orange.fr’ - Photo - Un avion tente d’éteindre un incendie à Jérusalem, le 18 juillet 2019, provoqué par une vague de chaleur. ©Ahmad GHARABLI, AFP
Israël a enregistré un record de chaleur en plus de 70 ans et les incendies se sont multipliés dans le pays, entraînant l’évacuation de centaines de personnes.
Sur le site de Sodom, près de la mer Morte (est), ’une température maximale de 49,9 degrés Celsius a été enregistrée’ mercredi, un ’record’ depuis la création d’Israël en 1948, a indiqué l’Office météorologique israélien dans un communiqué.
Au total, une centaine d’incendies d’intensité variable se sont déclarés ces derniers jours, et ’au moins trois ou quatre localités ont du être évacuées’, a indiqué à l’AFP une porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure, Tal Volvovitch. Elle a évoqué des centaines de personnes évacuées.
Aucune victime n’est toutefois à déplorer, a-t-elle poursuivi, précisant que ces feux étaient probablement le fait d’actes de négligence et qu’ils étaient amplifiés par ’les températures élevées, la sécheresse et les vents’.
Près de Jérusalem, autour de l’ancien village arabe abandonné de Lifta, un incendie a mobilisé douze équipes de pompiers et quatre avions dans la journée de jeudi. Il était maîtrisé en soirée, selon la porte-parole du ministère.
’Le réchauffement va se poursuivre, selon les meilleures estimations, et nous devrions donc nous attendre à d’autres vagues de chaleur extrêmes et à de nouveaux records de température’, a indiqué l’Office météorologique .
Vidéos en cours :
Israël : les incendies continuent près de Jérusalem
Incendies en Israël : des habitants d’Haïfa constatent les dégâts
A lire aussi : Canicule sur l’Europe occidentale : la journée des records
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© Orange 2019 - Source : https://actu.orange.fr/societe/environnement/israel-record-de-chaleur-et-multiplication-des-incendies-CNT000001hhWXi.html
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Le secteur énergétique en Israël - Documents de travail du Département des Affaires économiques de l’OCDE
Ce rapport constitue le premier examen de l’OCDE consacré à la politique de l’environnement d’Israël depuis l’adhésion du pays à l’Organisation...
Documents de travail du Département des affaires économiques de l’OCDE recouvrant toutes les activités de ce département : conjoncture économique, analyse politique et projections ; politique fiscale, dépenses publiques et fiscalité ; questions structurelles dont le vieillissement, la croissance... - ISSN : 18151973 (en ligne) - https://doi.org/10.1787/18151973
Relever les défis dans le secteur énergétique en Israël Diffusé par ‘oecd-ilibrary.org’
Les découvertes de gaz naturel en mer ont affranchi Israël d’une totale dépendance à l’égard des importations d’énergies primaires et elles permettent au pays de disposer d’une palette énergétique moins polluante.
De plus, de nouvelles capacités de production vont bientôt devenir opérationnelles et il y a des perspectives raisonnables de nouvelles découvertes de gaz commercialement viables, et peut-être aussi de pétrole. Les autorités ont revu le système des royalties et taxes, même si la façon d’utiliser au mieux les recettes recueillies reste sujet à débat.
Les préoccupations liées à la concurrence dans le secteur gazier se sont accentuées après les perturbations des importations transitant par le gazoduc avec l’Égypte, qui ont renforcé la position sur le marché du consortium pilote développant les gisements offshore. Le problème de concurrence dans le secteur de l’électricité dure depuis longtemps en raison de la lenteur de la réforme en faveur de l’abandon de la position monopolistique de l’opérateur appartenant à l’État.
Comme ailleurs, la consommation d’énergie a d’importants effets secondaires sur l’environnement. Un plan d’ensemble de réduction des émissions de gaz à effet de serre a été élaboré récemment, qui s’appuie principalement sur des mesures d’efficacité énergétique et l’augmentation de la part d’électricité produite à partir d’énergies renouvelables. Ce Document de travail se rapporte à l’Étude économique de l’OCDE d’Israël 2011 (www.oecd.org/eco/etudes/Israël).
Anglais - En savoir plus
Mots-clés : Israël, diesel, fiscalité des véhicules, GES, efficacité énergétique, gaz naturel, énergie renouvelable, voiture électrique, essence, gaz à effet de serre, émissions des véhicules, transport public, éoliennes, taxes carbone, installations solaires, production d’électricité, demande énergétique israélienne, énergie, offre énergétique israélienne
JEL : Q48 : Agricultural and Natural Resource Economics ; Environmental and Ecological Economics / Energy / Energy : Government Policy ; L94 : Industrial Organization / Industry Studies : Transportation and Utilities / Electric Utilities ; L95 : Industrial Organization / Industry Studies : Transportation and Utilities / Gas Utilities ; Pipelines ; Water Utilities ; Q53 : Agricultural and Natural Resource Economics ; Environmental and Ecological Economics / Environmental Economics / Air Pollution ; Water Pollution ; Noise ; Hazardous Waste ; Solid Waste ; Recycling ; Q54 : Agricultural and Natural Resource Economics ; Environmental and Ecological Economics / Environmental Economics / Climate ; Natural Disasters and Their Management ; Global Warming ; R48 : Urban, Rural, Regional, Real Estate, and Transportation Economics / Transportation Economics / Transportation Economics : Government Pricing and Policy ; Q58 : Agricultural and Natural Resource Economics ; Environmental and Ecological Economics / Environmental Economics / Environmental Economics : Government Policy ; Q42 : Agricultural and Natural Resource Economics ; Environmental and Ecological Economics / Energy / Alternative Energy Sources
OCDE – OCDE -9.
Une école d’agriculture en Israël aide des étudiants asiatiques et africains Par Emily Fishbein 25 juillet 2019, 10:43 - Photo : Zenan Sumlut examine du riz dans un moulin à riz qu’elle gère, à Kachin, en Birmanie. (Crédit : Emily Fishbein/Times of Israel)
Des collaborations avec l’Arava International Center for Agricultural Training donnent aux étudiants des outils pour créer des commerces et des fermes dans leurs pays
MYITKYINA, Etat de Kachin, Birmanie — En 2010, à l’âge de 19 ans, Zenan Sumlut s’est enfui de son village natal de Gara Yang, dans l’Etat de Kachin, au nord de la Birmanie. Avec le retour de la guerre civile entre l’armée indépendante de Kachin et l’armée birmane, après 17 ans de cessez-le-feu, le village n’était plus en sécurité.
Cinq ans plus tard, les combats se poursuivent sporadiquement, et Zenan Sumlut se retrouve à étudier l’agriculture dans la communauté coopérative de Paran, dans la région d’Arava, dans le centre d’Israël. Sa famille vit toujours dans un camp de déplacés à Myitkina, la capitale de l’Etat de Kachin.
En tant que participante à un programme d’un an en agriculture et entreprenariat, organisé par le biais d’un partenariat entre la Convention baptiste de Kachin (KBC) et le Centre international Arava de formation agricole (AICAT), Zenan Sumlut récolte et conditionne des poivrons 5 jours par semaine, tout en suivant des cours hebdomadaires.
C’est son désir d’apprendre, de vivre à l’étranger et de visiter des sites religieux qui l’a poussée à suivre ce programme. Comme la majorité des habitants de Kachin, Zenan est chrétienne, et le programme prévoit trois visites de sites religieux. Certains habitants de Kachin s’identifient également aux Israéliens parce qu’ils partagent une histoire de peuple persécuté.
Zenan Sumlut gère désormais un moulin à riz bio et une presse à huile à Myitkyina. Les produits sont vendus à des prix raisonnables aux communautés locales, y compris à ceux qui ont été déplacés au cours du conflit. On estime que 97 000 Kachin vivent actuellement dans les camps pour personnes déplacées.
Elle n’a aucun souvenir tangible de ses parents, qui sont morts avant qu’elle ne finisse le lycée. Élevée par des proches, elle a grandi dans des récoltes de riz, d’oranges et de teck. En 2017, ses proches sont retournés dans leur village pour retrouver leur terre et ont découvert que des soldats vivaient dans leur maison. Peu après, une connaissance a été tuée par une mine anti-personnelle durant une autre visite.
Photo - Zenan Sumlut a étudié en Israël avant de gérer un moulin à riz dans sa Birmanie natale. (Crédit : Emily Fishbein/Times of Israel)
« À cause de la guerre, ma famille n’a tiré aucun profit de notre terre », explique-t-elle. « À vivre dans les camps, nous en avons perdu notre dignité. J’ai tant perdu avec la guerre, mais la seule bonne chose [qui me soit arrivée] a été d’aller en Israël. Avant cela, je n’aurais jamais pensé quitter mon village, vivre dans un autre pays. En étudiant en Israël, j’ai acquis de nouvelles connaissances et compétences, et j’ai gagné en expérience. »
Ses études font partie d’une formation diplômante via le KBC, en plus de l’année en Israël, elle a étudié pendant un an à l’Ake Eco Farm and Sustainable Development Learning Center (Éco-ferme et Centre de formation au développement durable) et de KBC, près de Myitkyina. Depuis qu’elle a obtenu son diplôme en 2017, elle a supervisé la production et la vente de riz, de moutarde et d’huile d’arachide, et d’un engrais fabriqué à base de produits dérivés, pour le service du développement communautaire du KBC.
Environ 340 participants du KBC ont étudié l’agriculture grâce à l’AICAT depuis le début du partenariat en 2011. Les étudiants birmans rejoignent ceux des 13 autres pays asiatiques et africains dans l’une des cinq coopératives agricoles dans la région d’Arava : Ein Yahav, Hatzeva, Paran, Idan et Tsofar.
Photo - Le moulin à riz bio, dirigé par Zenan Sumlut, à Kachin, en Birmanie. (Crédit : Emily Fishbein/Times of Israel)
La forme de flatterie la plus sincère
De retour à Kachin, Pauhkyi Sinwa Naw, ancien diplômé et actuel coordinateur de l’Ake Learning Center, a tenté de reproduire le modèle de l’AICAT. Il pratique l’entrepreunariat en allouant aux étudiants des fonds et des lopins de terre pour qu’ils développent leurs propres petits commerces. Ces derniers ont également la possibilité de faire de la recherche appliquée sur le campus d’Ake de 36 hectares.
Hanni Arnon, directrice-fondatrice de l’AICAT, se rend une fois par an en Birmanie. Elle est consciente qu’il existe « un immense décalage » entre les pays en termes de ressources et d’avancées technologiques. Cependant, elle souligne que l’agriculture dans le désert d’Arava, où les précipitations annuelles sont inférieures à 50 millimètres, peuvent servir d’exemple sur la façon de « faire marcher l’impossible », et que la réussite « n’est pas magique, c’est du travail, de la pensée créative, la conviction que vous pouvez le faire ».
Photo - De gauche à droite : Jat Tu Seng, Htoi Send Mai, et Dumdaw Naw Zet à l’école Ake Eco Farm and Sustainable Development Learning Center près de Myitkyina, en Birmanie. (Crédit : Emily Fishbein/Times of Israel)
A Ake, on retrouve cette attitude volontariste chez les étudiants. Dumdaw Naw Zet, fils d’un ancien fermier, fait pousser des concombres sous une serre en bambou, avec un système d’irrigation qu’il a conçu grâce à des tubulures de perfusion et des bouteilles d’eau. Il a l’intention de venir étudier en Israël en juillet, où il pourra apprendre comment « cultiver plus systématiquement afin de partager ces connaissances avec ma famille ».
Hpung Jat Tu Seng, qui commencera aussi à étudier en Israël en juillet, a développé un intérêt pour les engrais naturels, qu’il teste sur des plants de gombos.
« Dans mon village, l’agriculture n’est pas systématique, et on utilise beaucoup d’engrais chimiques. Je compare [ces méthodes] à ce que j’ai appris à Ake, et je vois que les [méthodes naturelles] sont les bonnes », explique Hpung Jat Tu Seng.
Pour d’autres, le programme apporte une lueur d’espoir. Htoi Seng Mai a eu du mal à trouver sa voie quand son père, qui l’a élevé seul, est décédé.
Photo - Htoi Send Mai avec ses recherches sur les concombres,à l’Ake Eco Farm and Sustainable Development Learning Center, récolte des carottes. (Crédit : Emily Fishbein/Times of Israel)
« J’étais perdue », a raconté Mai. « Je ne savais pas quoi faire. Je passais mon temps à jouer, faire les magasins avec mes amis, à jouer au foot. »
Un ami lui a parlé d’Ake, et si elle a eu du mal au début, on perçoit désormais son sourire aux premiers rangs de la classe. Après avoir intégré le programme israélien en juillet, elle espère se servir de ses économies pour lancer une petite affaire à son retour.
Pour leur travail, les étudiants de l’AICAT sont payés à l’heure, à un tarif fixé par les fermiers, qui doivent se conformer à un salaire minimum et des lois sur le temps de travail. Les frais de scolarité et d’hébergement sont déduits : les étudiants s’auto-financent et doivent aussi régler les frais de voyage, notamment les billets d’avion. En travaillant aux côtés d’agriculteurs thaïlandais, les étudiants sont dispensés des tâches les plus éprouvantes. Selon les diplômés, la plupart des étudiants reviennent avec peu d’économies, mais suffisamment pour lancer une petite affaire.
Photo - Un tableau de Jérusalem sur lequel il est écrit « cadeau de remerciement », à l’Ake Eco Farm and Sustainable Development Learning Center, récolte des carottes. (Crédit : Emily Fishbein/Times of Israel)
Fondée en 1994, l’AICAT, soutenue par le ministère des Affaires étrangères et celui de l’Agriculture, forme près de 1 200 étudiants par an. Les étudiants birmans étudient aussi au Centre de formation international pour l’Agriculture, à Ramat Negev.
Entre les deux écoles, la Birmanie envoie entre 200 et 300 étudiants par an par le biais de KBC et d’autres organisations.
Plusieurs étudiants ont lancé des entreprises agricoles à leur retour en Birmanie. Soe Min, qui a étudié à Ramat Negev en 2010 via l’université Yaesin, a créé une ferme de noix de macadamia de 24 hectares sur le modèle d’un kibboutz, et Thida Win, qui a étudié à l’AICAT en 2011 par le biais de la Myanmar Fisheries Federation, est désormais PDG d’une entreprise sociale qui emploie et soutient des apiculteurs exploitant 2 000 ruches. Les apiculteurs produisent du miel pour le distribuer en Birmanie et à Hong Kong.
De la diplomatie terre-à-terre
Htawshae Lum Hkawng, le premier étudiant de l’AICAT via le KBC et désormais coordinateur du programme de KBC, a expliqué qu’en plus d’inculquer des connaissances et des compétences, le programme encourage les rapprochements entre les participants de l’Etat de Kachin et d’Israël.
L’ambassadeur israélien en Birmanie, Ronen Gilor, a déclaré au Times of Israël que le programme peut également renforcer les relations bilatérales sur le plan diplomatique.
Photo - Zenan Sumlut dans le moulin à riz qu’elle gère, à Kachin, en Birmanie. (Crédit : Emily Fishbein/Times of Israel)
« On s’attend à ce qu’au retour [des étudiants], ils représenteront dignement ce qu’est Israël. [Le programme] donne une opportunité d’étendre et d’élargir la relation entre les deux pays », souhaite Ronen Gilor.
La Birmanie et Israël ont tous les deux pris leur indépendance de la Grande-Bretagne en 1948, et les deux pays ont établi une relation diplomatique en 1953. Selon le site de l’ambassade israélienne, « les deux pays ont développé un fort lien d’amitié ».
La Birmanie a été le premier pays d’Asie du Sud-Est à reconnaître Israël comme Etat indépendant, et en 1955, U Nu a été le premier chef de gouvernement étranger à se rendre dans l’État hébreu.
À ce jour, 22 ambassadeurs birmans se sont rendus en Israël, et 23 ambassadeurs israéliens sont allés en Birmanie, et notamment le premier Premier ministre israélien David Ben Gurion, l’ancien président Yitzhak Ben-Zvi, et les anciens ministres des Affaires étrangères israéliens Moshe Sharett, Golda Meir, Abba Eban, Moshe Dayan et Shimon Peres.
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Production en Israël : des tomates emballées dans du plastique (Crédit : DutchScenery/ iStock/Getty)
10.
Agriculture et durabilité - Le coût de la politique agricole israélienne - Étude/Synthèse/Article – Par Mélanie Théodore 2013 – Document ‘Transrural Initiatives’
http://www.alimenterre.org/sites/www.cfsi.asso.fr/files/579_tri427.pdf
L’Etat hébreu est devenu une référence en termes de production en milieux semi-arides ou désertiques. Derrière les honneurs de la performance agronomique se cachent des coûts environnementaux et sociaux croissants.
Photo : Israël exporte du coton dont la culture intensive est très gourmande en eau et en intrants.
L’agriculture occupe une place symbolique forte dans le projet sioniste. Dès 1948, le nouvel État hébreu entreprend de cultiver et d’habiter le désert du Néguev (40 % de la surface du pays), afin « d’absorber » l’arrivée de la diaspora juive appelée à rejoindre Israël. Pour « faire fleurir le désert » les moyens sont mis à la hauteur du projet politique : infrastructures agricoles, construction de réservoirs d’eau, réseau d’acheminement de l’eau, recherche et développement, subventions… De fait, Israël obtient des résultats remarquables en termes de fertilité, d’irrigation (goutte à goutte, imagerie satellite…), de sélection génétique (plantes résistant à la salinité de l’eau…), de suivi automatisé de la production et se félicite de « tirer le maximum de chaque hectare de terre et de chaque litre d’eau ». Mais pour quel usage et avec quelles conséquences ?
Stress hydrique et contexte géopolitique tendu
La disponibilité en eau est un enjeu très préoccupant dans une région située largement en-deçà du seuil de stress hydrique. La consommation en eau est supérieure aux ressources renouvelables disponibles et la surexploitation des nappes souterraines entraîne leur salinisation, par intrusion d’eau de mer notamment. C’est le cas à Gaza où l’eau de la nappe devient peu à peu impropre à la consommation humaine. À cela s’ajoute un contexte géopolitique difficile, puisque, jusqu’en 2000, les deux tiers de l’eau utilisée en Israël proviennent d’hors des frontières de 1949. À sa création, l’État d’Israël était largement dépendant des importations d’eau voisine et a rapidement cherché à sécuriser son approvisionnement. La stratégie d’expansion de l’État, notamment la Guerre des Six jours en 1967 et l’implantation de colonies dans des zones hydrologiques stratégiques, lui permet de contrôler la quasi-totalité des ressources en eau de la région. À l’heure où la consommation moyenne d’un Palestinien est de 70 litres d’eau par jour contre 260 litres pour un Israélien, la répartition de l’eau reste largement inégalitaire dans la région.
L’empreinte d’un modèle de développement
60% de la consommation d’eau est destinée à l’agriculture pour un secteur qui ne représente plus que 2 % du PIB. Malgré cela et même si la consommation « domestique » (en partie liée au mode de vie occidental […] Consultez l’article complet
Article issu du numéro de mai 2013 de Transrural Initiatives - Source : https://www.alimenterre.org/le-cout-de-la-politique-agricole-israelienne
11.
Irrigation – Israël : « Repousser les limites » d’une agriculture en conditions difficiles Par Irrigazette – Communiqué ‘AGRITECH 2018’ –Illustration
Aucun autre pays – certainement pas aussi jeune et aussi petit qu’Israël – n’a autant contribué à révolutionner l’agriculture qu’Israël. Depuis les années 1950, les Israéliens ont non seulement trouvé les moyens miraculeux de verdir leur propre désert mais ont partagé leurs découvertes avec de nombreux pays à travers le monde.
L’une des plus grandes réalisations de l’agriculture israélienne a été la capacité des agriculteurs à utiliser les zones désertiques du pays comme des serres. De la même manière que les enfants d’Israël ont été contraints de survivre dans le désert pendant 40 ans, l’économie a forcé de nombreux agriculteurs à cultiver les régions arides de la périphérie sud du pays plutôt que les terres plus chères du centre du pays. L’exposition aux journées brûlantes, aux nuits glaciales et aux inondations soudaines font des israéliens des experts de l’agriculture en zone aride et semi-aride.
Alors que le concept d’irrigation au goutte-à-goutte existait bien avant l’indépendance israélienne, il a été révolutionné par l’ingénieur israélien de l’eau Simcha Blass, qui a découvert par hasard qu’une irrigation des plantes via un système goutte-à-goutte lent et équilibré conduisait à leur croissance remarquable.
Aujourd’hui, Israël regroupe :
• les méthodes d’irrigation les plus développées au monde,
• le taux d’eaux usées réutilisées le plus élevé au monde,
• les technologies agricoles les plus avancées sur le marché international du chauffage de l’eau et de la production d’électricité.
Depuis les débuts d’Israël, le secteur agricole du pays a été contraint de fournir à ses citoyens des solutions avancées. Situé dans l’une des régions les plus arides du monde, Israël a été le pionnier et a dirigé les concepts d’irrigation au goutte-à-goutte, de recyclage, de purification et de réutilisation des eaux usées à des fins agricoles.
En Israël, décideurs, scientifiques, industries, organisations, agriculteurs et banquiers, travaillent conjointement pour surmonter les obstacles et repousser les limites du désert, développer les ressources alimentaires et « repousser les limites » d’une agriculture en conditions difficiles. Sur la base de son expérience accumulée, Israël est prêt à jouer un rôle majeur dans l’approvisionnement du monde en solutions agricoles de pointe.
« Strealmine XTM » : une ligne de goutteurs intégrés à paroi fine la plus résistante jamais fabriquée - Communiqué Nétafim
12.
Le plan de pompage d’eau dessalée détruira-t-il les barrages diplomatiques ? Par Melanie Lidman 25 juillet 2019, 16:37 – Document ‘fr.timesofisrael.com’ - Une photo montre la baisse du niveau de l’eau dans le lac de Tibériade, le 8 octobre 2018 (Crédit :JACK GUEZ/AFP)
La technologie a doublé la quantité d’eau mise à disposition des Israéliens, et un plan prévoyant d’acheminer de l’eau traitée dans le lac de Tibériade pourrait encore l’augmenter
Dans l’histoire, la toute première guerre pour l’eau dans le monde éclata il y a 4 500 ans, à proximité du confluent du Tigre et de l’Euphrate, entre les Etats-villes d’Umma et Lagash, lorsque le roi d’Umma fit construire un canal d’approvisionnement d’eau à Lagash, entraînant une bataille qui fit 60 morts.
Des milliers d’années plus tard, les Etats se battent encore pour cette ressource. La diplomatie de l’eau – ou plus précisément son manque – a plongé Gaza dans une crise humanitaire encore plus profonde.
Quand la Jordanie signe en 1994 un traité de paix avec Israël, la Syrie construit à la hâte des barrages le long du fleuve Yarmouk, principal affluent du cours inférieur du Jourdain – sanctionnant ainsi la Jordanie en limitant la quantité d’eau à la disposition du pays.
Mais les technologies israéliennes pourraient bien définitivement renverser complètement l’idée d’un Moyen-Orient devenu un champ de bataille impitoyable pour l’eau, une région dont les pays se trouveraient dans l’obligation de s’affronter les uns les autres pour cette ressource précieuse, à l’origine de toute vie.
Les besoins en eau d’Israël sont actuellement d’environ deux milliards de mètres-cubes par an pour répondre aux usages domestique, agricole et industriel. Deux avancées technologiques majeures – le recyclage et le dessalement – représentent à elles seules un milliard de ces mètres-cubes.
La technologie en elle-même a permis à Israël de doubler la quantité d’eau disponible au cours des deux dernières décennies.
Et aujourd’hui, l’Etat juif se trouve au beau milieu d’un projet d’infrastructure d’un montant d’un milliard de shekels, dont l’objectif est de pomper de l’eau dessalée de la mer Méditerranée jusqu’au lac de Tibériade – un projet innovant qui pourrait servir de nouveau modèle pour les zones touchées par la sécheresse, dans le monde entier.
Si ce plan permettrait de relever les nombreux défis posés par l’eau, il pourrait aussi potentiellement – et c’est important – changer le visage de la diplomatie de l’eau au cœur de l’État juif.
Quand Israël construit le Transporteur national d’eau entre 1953 et 1964, il s’agit du projet le plus vaste, le plus ambitieux et le plus coûteux de tout le pays en termes d’infrastructure.
Plus de 4 000 ouvriers avaient installé un réseau de canalisations permettant d’amener de l’eau depuis le lac de Tibériade, dans le nord, jusqu’au désert du Néguev, dans le sud, aidant à réaliser le rêve du Premier ministre David Ben-Gurion de faire fleurir le désert.
Mais depuis que la première usine de dessalement a commencé à opérer en 2015, il a été de moins en moins nécessaire, pour Israël, de pomper l’eau du lac de Tibériade pour la consommation d’eau potable et l’agriculture.
Aujourd’hui, très peu d’eau seulement est prélevée dans le lac.
La majorité de l’eau potable en Israël – environ 70 % – est dorénavant issue des usines de dessalement côtières, en particulier de celles situées dans les villes d’Ashdod et d’Ashkelon, dans le sud du pays.
Soixante ans après, l’obligation d’assurer le transit de l’eau depuis le lac de Tibériade, dans le nord, jusqu’au reste du pays dans le sud, a plus ou moins disparu.
Et les plans d’un système complexe de pompage le long des canalisations existantes permettront à Mekorot – l’instance gouvernementale qui exploite le Transporteur national d’eau – d’inverser en totalité la direction de l’eau : au lieu d’emprunter exclusivement un itinéraire nord-sud, Mekorot sera en mesure d’utiliser les mêmes canalisations pour amener l’eau des usines de dessalement dans le sud du pays vers le nord.
Et finalement, les usines de dessalement fonctionneront à une capacité permettant à Mekorot de rejeter de l’eau dessalée dans le lac de Tibériade en quantité suffisante pour faire s’élever son niveau d’au moins un demi-mètre.
Photo - Le Premier ministre Benjamin Netanyahu boit un verre d’eau avant de s’adresser aux Iraniens sur la gestion de la sécheresse, le 10 juin 2018 (Capture d’écran : : YouTube)
La Knesset avait approuvé la première étape du projet au mois de juin 2018, allouant la somme de 105 millions de shekels à des programmes de dessalement, de réhabilitation de cours d’eau et à la pose de nouvelles canalisations menant au lac de Tibériade.
« Nous transformons le lac de Tibériade en réservoir d’eau dessalée », avait expliqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu à l’époque. « C’est innovant et important, au moins au niveau auquel nous l’envisageons, et cela n’a jamais été fait jusqu’à présent », avait-il ajouté.
Avec ce projet, qui devrait être terminé dans quatre ou cinq ans environ, ce sera la toute première fois dans le monde qu’une réserve d’eau naturelle dont le niveau est en baisse recevra de l’eau dessalée en complément. Et s’il réussit, ce plan pourrait avoir d’importantes conséquences pour les pays souffrant de pénuries d’eau, offrant un nouveau modèle pour stocker l’eau en vue des périodes de grande sécheresse.
Franchir la ligne rouge
L’année dernière, dans un contexte de sécheresse frappant le nord d’Israël depuis cinq ans, l’eau qui se jetait dans le lac de Tibériade avait connu son niveau le plus bas depuis plus d’un siècle. L’Autorité de l’eau, pour sa part, avait presque cessé de prélever de l’eau dans le lac au même moment.
En 2001-2002, l’Etat juif avait utilisé 513 millions de mètres-cubes d’eau sortie du lac de Tibériade pour desservir les habitations, les exploitations agricoles et les entreprises dans tout le pays. En 2018-2019, Israël n’en aura pompé que 25 millions de mètres-cubes.
Et pourtant, à cause de la sécheresse, les niveaux du lac étaient pratiquement identiques ces années-là.
En 2001, l’eau du lac avait atteint un niveau catastrophique de 214,87 mètres au-dessous du niveau de la mer – un niveau considéré par les scientifiques comme la « ligne noire ». Cette « ligne noire » désigne un niveau-limite dangereusement bas susceptible d’entraîner des problèmes écologiques irréversibles, notamment une augmentation de la salinité de l’eau et la prolifération d’algues capables d’entraîner des dommages permanents à la qualité de l’eau, ainsi qu’à la faune et à la flore.
Photo - Meir Barkan, directeur du tourisme de la station touristique Ein Gev, montre aux journalistes le niveau de l’eau en 2010, à proximité du kibboutz Ein-Gev, sur les rives du lac de Tibériade, le 8 octobre 2018 (Crédit : JACK GUEZ/AFP)
En 2017, l’Autorité de l’eau avait dû pomper 17 000 tonnes de sel du lac pour garantir que ce niveau bas d’eau n’entraînerait pas une trop grande salinité de l’eau.
Le changement climatique signifie que les sécheresses deviennent plus fréquentes, plus graves, et qu’elles durent dorénavant plus longtemps. En moyenne et par rapport aux dernières décennies, les pluies ont diminué de 30 % en Israël.
L’année dernière, la sécheresse a laissé le pays avec un déficit de 2,5 milliards de litres-cubes d’eau en comparaison avec les années pouvant être considérées comme normales. Ce qui représente un volume correspondant à un million de piscines olympiques.
Un graphique montrant comment les sécheresses (en rouge) dans le bassin du lac de Tibériade sont devenues plus fréquentes et plus graves ces dernières années (Autorisation : Autorité israélienne de l’eau)
Dans la plus grande partie du monde, une sécheresse de l’ampleur de celle qui a frappé Israël entre 2013 et 2018 aurait impliqué, pour les municipalités, la réduction de l’approvisionnement en eau.
Ainsi, à Amman, les résidents ont vu dans le passé l’eau couler de leurs robinets deux jours par semaine seulement, ce qui les obligeait à remplir d’immenses réservoirs installés sur les toits et tout autre récipient imaginable pendant ces journées où la précieuse ressource était mise à leur disposition.
Mais l’afflux de presque un million de réfugiés syriens, en plus d’une sécheresse qui a duré cinq ans, a réduit cet approvisionnement de moitié : dorénavant, les habitants n’ont qu’une seule journée pour faire leurs réserves.
Dans certains secteurs de Bethléem, la municipalité ne distribue de l’eau qu’une fois tous les quinze jours.
Le dessalement signifie que les Israéliens continuent à avoir de l’eau quand ils tournent leur robinet – même si la campagne de sensibilisation publique lancée par l’Autorité de l’eau a averti que le dessalement ne devait pas être considéré comme une baguette magique qui pourrait venir à bout des problèmes régionaux de la région en matière d’eau et qu’il revient aux Israéliens, autant que possible, de ne pas la gaspiller.
Photo - Shuli Chen de l’Autorité nationale de l’eau, fait des mesures du niveau de l’eau près du lac de Tibériade au mois de mars 2017 (Crédit : Nati Shohat/Flash90/File)
Du nord au sud puis du sud au nord
Israël est leader mondial dans le recyclage de l’eau, avec approximativement 87 % des eaux usées du pays qui sont traitées et recyclées, fournissant d’importantes ressources aux agriculteurs.
Actuellement, environ 50 % de l’agriculture du pays s’appuient sur les eaux usées traitées et recyclées, selon EcoPeace, organisation environnementale israélo-jordano-palestinienne qui prône de meilleurs politiques de l’eau dans la région.
Israël dessale environ 600 millions de mètres-cubes par an dans cinq usines de dessalement. Si on y ajoute l’eau recyclée, cela signifie que la technologie est responsable d’approximativement un milliard de mètres-cubes par an – soit 50 % des besoins domestiques israéliens.
Deux autres usines sont en cours de construction.
La modernisation des infrastructures israéliennes offriront à Mekorot le contrôle total pour changer la direction suivie par l’eau dans les canalisations du Transporteur national d’eau, et ce, seulement en actionnant quelques boutons.
Quand on ouvre un robinet dans une cuisine, l’eau qui en sort est un mélange d’eau dessalée, d’eau souterraine et d’eau de surface traitée, dont les taux varient constamment.
Un habitant des environs d’Ashkelon aura probablement un taux plus élevé d’eau dessalée, tandis qu’à Jérusalem, le taux d’eau souterraine sortie des nappes phréatiques des montagnes sera sans doute supérieur à la moyenne (même si ce n’est pas toujours le cas).
Yoav Barkay Arbel, ingénieur spécialisé dans le traitement de l’eau, estime que malgré le prix à payer d’un milliard de dollars, le processus de changement de la direction empruntée par l’eau dans le transporteur est finalement assez simple.
« On ferme une valve ici, on ouvre une pompe là », explique-t-il, haussant les épaules. Le Transporteur d’eau national peut d’ores et déjà changer de direction – mais de manière limitée.
Si l’eau circule à sa capacité maximale, elle peut se rendre du point le plus au sud vers le point le plus au nord – et vice versa – en l’espace de deux ou trois heures.
Photo - Yoav Barkay Arbel, ingénieur spécialiste de l’eau à Mekorot, à proximité des canalisations le 6 juin 2019 (Crédit : Melanie Lidman/Times of Israel)
Afin de permettre à une quantité d’eau suffisante d’aller vers le nord pour répondre à tous les besoins de consommation domestique et pour en conserver assez à rejeter dans le lac de Tibériade, Mekorot devra construire davantage de stations de pompage. Leur construction, pour être exact, devrait coûter aux alentours de 700 millions de shekels.
Et cela nécessitera la pose d’approximativement 30 kilomètres de nouvelles canalisations, des travaux d’un coût de 300 millions de dollars, qui s’étendront depuis l’usine de traitement d’Eshkol, dans le nord d’Israël, jusqu’au lac de Tibériade.
L’enveloppe totale devrait s’élever ainsi à environ un million de shekels.
Lorsque deux usines de dessalement qui en sont actuellement au stade de la planification seront en service, Mekorot prévoit de pomper 100 à 120 millions de mètres-cubes d’eau depuis les deux structures directement vers le lac de Tibériade.
« Un centimètre du niveau de l’eau, dans le lac de Tibériade, correspond à 1,5 million de mètres-cubes, ce qui pourrait le faire s’élever d’environ un demi-mètre », note Arbel.
Durant les mois d’été, le lac de Tibériade s’évapore au taux approximatif d’un centimètre par jour, affirme le porte-parole de l’Autorité de l’eau Uri Schorr.
« Ce projet ne remplira pas le lac de Tibériade mais il l’empêchera de tomber au niveau de la ligne noire », explique Gidon Bromberg, le co-directeur israélien d’EcoPeace.
Le Fonds des jours sans pluie
Les sécheresses attisées par le changement climatique obligent les scientifiques à repenser la gestion du filet de sécurité d’Israël en matière d’eau.
« Maintenant que nos hivers sont environ aux deux-tiers des chutes de pluie moyennes, il n’y a plus suffisamment de recharge pour reconstituer ce qui a été consommé et tiré pendant l’été », explique le professeur Jack Gilron, chef du département de dessalement et de traitement de l’eau à l’institut de recherche sur l’eau Zuckerberg, situé au sein de l’université Ben-Gurion.
Le plan de réapprovisionnement en eau dessalée du lac de Tibériade permettra à Israël de traiter le lac comme une sorte de réserve pour les années particulièrement sèches, dit Gilron. Cela revient moins cher de stocker de l’eau dessalée là-bas que n’importe où ailleurs.
Les responsables expliquent qu’au pic de l’été, quand l’Etat juif consomme le plus d’eau, Mekorot pourra prendre de l’eau dans le lac de Tibériade sans pour autant craindre de frôler la ligne noire. Ce qui pourrait éviter à Israël la construction d’autres usines de dessalement pour pouvoir répondre aux demandes lorsqu’elles sont particulièrement élevées – des usines qui seraient par ailleurs sans nécessité pendant le reste de l’année.
Le pays a rencontré des difficultés à trouver des endroits où édifier ces nouvelles structures de dessalement en raison de l’opposition locale de résidents, furieux à l’idée de perdre leurs accès à la plage.
Photo - L’usine de désalinisation de Sorek qui est l’une des plus grandes du monde, le 22 novembre 2018 (Crédit : Isaac Harari/Flash90)
« Pendant l’hiver, la production des usines de dessalement est plus importante que nécessaire », explique Jack Gilron. « Ce qui a été fait dans le passé, c’est qu’on a stoppé le dessalement quand les prix de l’électricité étaient trop hauts ».
« Tout se serait bien déroulé si toutes les réserves souterraines et les lacs avaient été remplis à pleine capacité, mais cela n’a pas été le cas », déplore-t-il.
Une série d’hivers secs a signifié que le lac n’a cessé de baisser chaque été, encore et encore.
« C’est une pratique qui a fait ses preuves : exploiter le débit pour mettre en place l’eau qui servira à amortir les journées sans pluie », ajoute le professeur.
Mélanger différentes eaux, en particulier deux eaux salées différentes, peut être problématique.
Le canal qui va relier la mer Morte à la mer Rouge comprend un projet de transport de l’eau salée depuis une usine de dessalement située dans la ville portuaire d’Aqaba, en Jordanie, en direction de la mer Morte. Mais les scientifiques s’inquiètent de ce qu’il se produira quand les eaux de la mer Rouge se mélangeront à celles de la mer Morte.
Même si toutes deux sont sources d’eau salée, les taux de minéraux différents pourraient s’avérer problématique pour l’écosystème délicat de la mer Morte. Le problème posé par le mélange de deux types d’eau différents est moins prononcé dans les sources d’eau douce.
Au niveau chimique, mélanger de l’eau dessalée à de l’eau douce dans le lac de Tibériade n’est pas problématique et ce tant que l’eau dessalée représentera moins d’un tiers de l’ensemble du lac, précise Jack Gilron.
Le plan actuel visant à un maximum de 120 millions de mètres-cubes par an représentera une fraction de la composition du lac.
Jack Gilron ajoute que ce plan de stockage de l’eau dessalée dans un lac, en surface, pourrait servir de modèle pour les pays arides. Certains pays le font déjà de manière limitée, et certainement pas au niveau prévu par Israël pour les prochaines années.
Perth, en Australie, dispose d’un « programme de réapprovisionnement d’eau souterraine », dans lequel les eaux usées traitées sont injectées dans un réservoir souterrain, mais il faut bien plus d’énergie pour envoyer l’eau dans les profondeurs de la Terre.
Perth stocke également de l’eau dessalée dans des barrages artificiels, mais pas dans les lacs naturels tels que celui de Tibériade.
Les mauvais points du dessalement
Tout cela ne signifie pas pour autant que le dessalement serait la
panacée : il y a des mauvais points.
Le Moyen-Orient est leader en termes de dessalement, avec plus de 70 % de l’eau dessalée dans le monde produite dans la région. Les Etats du Golfe, notamment l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït et le Bahreïn en produisent la plus grande partie.
Les scientifiques tentent encore de comprendre les effets de la saumure – le sous-produit salé de l’eau dessalée – qui est rejetée à la mer. Parce que le Golfe persique est beaucoup plus petit en taille que la mer Méditerranée, les effets de la saumure se font ressentir plus tôt dans les Etats du Golfe.
Pour chaque litre d’eau dessalée créé, le processus engendre 1,5 litre de saumure.
Dans la mesure où le Golfe persique est également peu profond – sa profondeur ne dépasse pas les 100 mètres à son point le plus bas – certains s’inquiètent que la saumure puisse avoir un effet sur la vie sous-marine ou mener à la décoloration des coraux.
Photo - Les visiteurs remplissent leurs verres avec de l’eau de mer traitée dans une usine de dessalement près de Hadera, en Israël (Crédit : Shay Levy / Flash90)
Autre problème : l’eau dessalée n’est pas peu chère. Au sein de l’Etat juif, chaque mètre-cube d’eau salée coûte deux shekels environ à produire. Le traitement de l’eau du lac de Tibériade, en comparaison, s’élève à environ 0,30 shekels le mètre-cube.
« Le coût principal de l’eau, c’est celui de l’énergie nécessaire pour son transport », explique Arbel, l’ingénieur de Mekorot. Son coût est donc proportionnel à la distance sur laquelle elle est transportée.
C’est la raison pour laquelle d’autres régions du monde doivent également se concentrer sur le recyclage de l’eau, explique Bomberg. Ce recyclage augmente la quantité générale d’eau mise à disposition grâce à un processus moins onéreux que le dessalement. Mais parce qu’Israël recycle d’ores et déjà ses eaux usées, le dessalement est une suite logique.
Cher voisin, peux-tu économiser un verre d’eau ?
Rejeter de l’eau dessalée dans le lac de Tibériade pourrait avoir des conséquences bien au-delà des frontières d’Israël – et notamment dans les pays voisins, où l’eau manque cruellement.
« Actuellement, la Jordanie obtient 55 millions de mètres-cubes d’eau en provenance du lac de Tibériade sous les termes du traité de paix israélo-jordanien », note Gidon Bromberg.
En soulageant la pression mise sur le lac de Tibériade, l’Etat juif pourrait augmenter la quantité d’eau envoyée à la Jordanie, explique-t-il – en signe de bonne volonté ou comme monnaie d’échange dans des négociations sur d’autres sujets.
« En Israël, la technologie nous apporte la sécurité en ce qui concerne l’eau mais cette sécurité de l’eau ne rime pas avec sécurité nationale », dit-il.
« Si votre voisin souffre d’insécurité sur la question de l’eau, cela menace aussi votre sécurité. Dans un monde interconnecté, votre sécurité à vous en termes d’eau n’est pas suffisante ».
« Nous devons garantir la sécurité en eau en Jordanie pour que le pays reste stable. La coopération sur l’eau n’est pas une question de générosité mais bien une nécessité de sécurité nationale », clame-t-il.
Photo - Le co-directeur israélien d’EcoPeace Gidon Bromberg à Naharayyim, dans le nord d’Israël, le 12 juin 2019 (Autorisation : EcoPeace)
Malgré les sécheresses plus importantes découlant du changement climatique et face à une population qui augmente régulièrement dans une région aride, il est possible de résoudre la crise de l’eau, selon Gidon Bromberg.
De l’eau, dit-il, il y en a assez pour tout le monde – et c’est surprenant.
Il critique les leaders politiques qui optent pour une approche de la paix basée sur le « tout ou rien », refusant de trouver des solutions à certains des problèmes les plus facilement solvables et les moins importants qui pourraient néanmoins améliorer l’existence des populations impliquées dans le conflit.
« Toutes les administrations républicaines et démocrates veulent remporter ce prix que représente l’accord de paix final », note-t-il.
En 2017, une lueur d’espoir était apparue en la matière lorsque l’envoyé de Trump au Moyen-Orient, Jason Greenblatt, avait négocié un accord de partage de l’eau entre l’Etat juif et l’Autorité palestinienne. Mais lorsque l’USAID a annulé 200 millions de dollars de financement pour tous les projets palestiniens, la plus grande partie de l’accord fut gelée.
Photo - L’envoyé au Moyen-Orient du président américain Donald Trump Jason Greenblatt, au centre, à côté du ministre israélien de la Coopération régionale Tzachi Hanegbi, à gauche, et de Mazen Ghoneim, à droite, chef de l’Autorité palestinienne de l’eau, pendant une conférence de presse sur un accord de partage de l’eau conclu entre la Jordanie, Israël et l’AP à Jérusalem, le 13 juillet 2017 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
« Avancer sur ce sur quoi nous pouvons d’ores et déjà avancer est bien plus réaliste », explique Gidon Bromberg. « Nous, au sein d’EcoPeace, nous croyons dans la solution à deux Etats mais le ‘tout ou rien’ dans le processus de paix n’a pas fonctionné depuis 25 ans ».
« Ce qu’il faut faire, c’est que nous devons, quelle que soit la négociation, obtenir quelque chose en échange », ajoute-t-il. « On peut éviter la crise à Gaza, améliorer la coopération, bâtir la confiance, mais il y a des acteurs des deux côtés qui ne veulent pas que cette confiance s’établisse ».
« Il n’y a aucune raison que Gaza connaisse cette crise de l’eau », continue-t-il. « Le postulat selon lequel l’eau naturelle n’existerait qu’en quantité limitée n’est plus pertinent dorénavant ».
« En conséquence, la résolution des problèmes d’eau ne pourra apporter que de bonnes choses », conclut-il.
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13.
Les ravages israéliens sur l’environnement en Palestine et au Liban - une guerre écologique – Par Mark Lynas - Dimanche 20 août 2006 - Source : http://www.france-palestine.org
Le pire désastre environnemental dans l’histoire du Liban est pratiquement passé sous silence, au milieu de tous les morts et les destructions ; pourtant il donne la mesure des atrocités commises par Israël. « La totalité de l’écosystème marin le long de la côte libanaise est déjà mort », se lamente le ministre de l’environnement, Yacub Sarraf. « C’est toute la vie marine de l’est de la Méditerranée qui est en jeu. »
Plus de 15.000 tonnes de gas-oil se sont échappées de la centrale de Jiyye lors des raids israéliens du 13 juillet.
Pour entraver toute tentative d’étancher le flot de pétrole, Israël a à nouveau bombardé la centrale deux jours après, empêchant ainsi le personnel de sécurité d’accéder au site. Une indication de l’échelle du désastre a été montrée par les photos satellite : une nappe de 3.000 km² le long des 2/3 de la côte.
Le pétrole a maintenant commencé à atteindre la Syrie.
Rien de ceci n’est une surprise pour les Palestiniens, qui subissent les conséquences environnementales de la politique de la terre brûlée israélienne depuis des décennies. L’approvisionnement en eau de près d’un million d’habitants de Gaza a été supprimé par un bombardement le mois dernier.
Les eaux usées non retraitées s’étalent en flaques sur la plage, à cause du bombardement israélien de l’usine de traitement des eaux de la ville de Gaza, en 2002.
Les décharges publiques débordent et brûlent, et deux usines pilotes de compost - construites avec des aides extérieures pour retraiter les déchets - sont inutilisables, elles aussi détruites par les bombes israéliennes.
Il n’est pas douteux qu’Israël niera tout, ou prétendra que c’était « accidentel » (et je serai accusé d’antisémitisme pour avoir oser écrire ceci). Mais Israël ne peut pas contester les 50.000 tonnes de déchets dangereux que le Programme Environnemental des Nations Unies a découvert en 2003, enfouis sous la plage de Gaza. Ni ne peut l’être l’impact des colonies en Cisjordanie : les eaux usées non traitées dégoulinent des forteresses bâties en haut des collines et protégées par l’armée, contaminant ce qui reste de la terre agricole palestinienne des vallées.
Les usines d’aluminium et d’électronique évitent les contrôles israéliens sur la pollution domestique en s’installant dans les territoires occupés, où les déchets toxiques sont tout simplement déchargés sur la terre palestinienne. Dans les zones où le mur de ségrégation est terminé, des communautés entières sont coupées de leurs terres et de l’approvisionnement en eau. La construction de la barrière, appelée par ses victimes palestiniennes « Mur de l’Apartheid », se poursuit rapidement, en dépit d’une résolution de la Cour Internationale de Justice de La Haye la déclarant illégale et immorale. Au moment où j’écris, les soldats israéliens empêchent les Palestiniens de se rendre sur leurs propres terres près de Jénine, de manière à ce que les soldats puissent commencer le déracinement de centaines d’oliviers pour permettre la construction du mur.
En mars, l’année dernière, selon Ethan Ganor, activiste israélien pour la paix, les bergers des villages palestiniens autour d’Hébron ont découvert que leur bétail avait été tué par des boulettes empoisonnées disséminées dans les champs par les colons juifs. Cette action pourrait être imputée à quelques fanatiques, mais elle coïncide avec d’autres rapports sur des colons ciblant les ressources palestiniennes. En 2003, le journaliste du Guardian, Chris McGreal, a raconté comment les colons ont abattu les oliviers palestiniens lors d’une attaque nocturne. Plus de 250 arbres, dont certains dataient de l’époque romaine, ont été abîmés ou détruits.
La violence contre la terre et ses habitants fait partie de la même matrice de l’agression. Peut-être encore plus révélatrice est la destruction par Israël du projet de centrale solaire à Gaza, le 28 juin. Cette technologie environnementale douce, qui aurait pu permettre un avenir meilleur aux Palestiniens, ne fait pas partie des plans des décideurs de Tel Aviv. Pour ce qui les concerne, les Palestiniens n’ont pas d’avenir - sauf comme sous-classe dépossédée, privée de terre et d’identité, isolée en bantoustans dans le style Afrique du Sud par un mur de 4 mètres de hauteur. Cet avenir-là, aucun peuple ne peut ni ne doit l’accepter, ni en Afrique du Sud, ni en Palestine.
Source : http://www.gauchemip.org/spip.php?article802
14.
Israël : un tissu numérique de pointe dans un environnement unique au monde – Par Pierre Thouverez - Document ‘cvstene.fr’
Israël mérite aussi son surnom de startup nation. Par culture et par nécessité, l’innovation fait partie intégrante de la société. Le pays dispose ainsi du plus fort indice mondial d’investissement en recherche par habitant, mais abrite également le plus grand ratio de startups rapporté à la population.
Historiquement, la nation israélienne a toujours évolué dans une instabilité quasi-constante. C’est cette obligation d’évoluer, d’innover pour assurer sa sécurité, son indépendance et in fine sa place sur l’échiquier mondial qui a produit ce terreau aujourd’hui si fertile pour le high-tech israélien. Le pays est au quatrième rang mondial en termes de capacité à mettre en place un environnement favorable au développement des entreprises, pour le niveau de formation de sa population, pour sa productivité et son niveau de développement technologique et scientifique. Un cas exceptionnel pour un pays au territoire peu étendu.
Tel Aviv est d’ailleurs le deuxième plus grand centre high-tech au monde derrière la Silicon Valley, d’où son surnom de Silicon Wadi. L’économie numérique contribue aujourd’hui pour 6,5% au PIB du pays. La Silicon Wadi est le premier pilier de l’écosystème numérique israélien, même si sa santé dépend pour beaucoup de l’Europe et surtout des Etats-Unis.
Or, on observe depuis quelques mois une baisse globale sur les marchés mondiaux qui ne se répercute pas substantiellement en termes d’investissements (locaux et venus de l’étranger) en Israël. Ainsi, en 2015, plus de 300 start-ups ont reçu des financements, provenant de fonds de capital-risque les plus actifs du pays comme Singulariteam, Hogeg, Carmel Ventures ou Magma. C’est le fond JVP (Jerusalem Ventures Partners) qui a été le plus actif depuis 10 ans avec plus de 1,2 milliards de dollars investis dans le secteur technologique israélien.
Les fonds étrangers ont, de leur côté, réalisé 178 investissements initiaux l’an dernier, un chiffre en baisse par rapport à 2014 (220 opérations réalisées) mais qui atteste de l’émulation permanente qui caractérise le high-tech israélien.
Les multinationales, deuxième pilier du high-tech israélien
Les multinationales ont en effet rapidement pris conscience du potentiel israélien : elles sont plus de 250 à posséder des centres de recherche et de développement sur le territoire, ce qui constitue le deuxième pilier du high-tech israélien. Leurs implantations s’accompagnent du rachat de startups locales. Dernier exemple en date : le rachat de la startup israélienne Replay Technologies pour 175 millions de dollars par Intel il y a quelques semaines.
Il y a trois ans, ces investissements représentaient déjà 5 milliards de dollars par an.
A l’heure actuelle, des sociétés comme Intel et HP emploient 8000 personnes dans leurs centres de recherche en Israël.
Google, Yahoo et Microsoft se sont installés sur le territoire à Haïfa (où Motorola a construit le plus grand centre de RetD au monde) pour y développer des centres de recherche. Microsoft, en particulier, a développé une stratégie ambitieuse à travers le « Microsoft Accelerator », un programme destiné à aider financièrement les startups locales et qui démontre bien, une fois de plus, la volonté de ces grandes firmes étrangères de s’investir localement en Israël. General Electric a construit il y a deux ans son centre de recherche et développement, axé sur le développement de logiciels, l’utilisation d’internet dans l’industrie et l’aviation, ainsi que la cybersécurité.
Le contexte israélien favorise l’investissement local
Terminons avec l’exemple de Samsung, qui a décidé d’investir dans trois domaines : les jeunes startups israéliennes, le monde universitaire israélien et enfin les fonds de capital-risque centrés sur les startups locales. Les spécialités : smartphones, LED, produits médicaux, Cloud, protection des données.
Le cercle est vertueux car la qualité de l’enseignement supérieur et le taux de diplômés très au dessus de la moyenne des pays développés incite les pouvoirs publics – et aussi les multinationales, notamment américaines – à y investir massivement, offrant aux étudiants un environnement idéal pour entreprendre et innover. L’imbrication entre le monde de l’enseignement, de la recherche et de l’industrie est parfaite, en partie à cause de la concentration des acteurs.
Du côté de la France, nous avons mis du temps à identifier le potentiel de la Silicon Wadi. Depuis la fin des années 2000, le mouvement s’est accéléré : de grandes entreprises comme Alstom, Véolia ou EDF se sont implantées en Israël, suivies plus récemment par Alcatel, qui a développé en 2011 un centre de recherche dédié au Cloud computing. Depuis, des entreprises comme Gemalto, StMicroelectronics ou EADS ont investi dans le pays, soit en installant des laboratoires de recherche soit en rachetant des startup locales, quand ce n’est pas les deux à la fois.
Les secteurs d’excellence : cyberdéfense, surveillance, sécurité et santé.
Le contexte militaire israélien entre aussi dans l’équation de la réussite du numérique israélien. La nécessité notamment de développer la cyberdéfense et la détection se vérifie régulièrement. Ainsi, depuis longtemps les transferts technologiques entre certaines composantes de l’armée israélienne et les startups civiles contribuent à une diffusion rapide des progrès high-tech dans tout le pays. Certaines unités de l’armée font un travail intensif de renseignement et de détection. A ce titre, de jeunes israéliens – qui font leur service militaire – sont formés à l’algorithmique, à la programmation et autres spécialités informatiques. Après leur service militaire, ils sont de plus en plus souvent à l’origine de la création de startups comme KELA, qui propose une approche Cloud dédiée à la cybersécurité ou Checkpoint, qui développe des softwares pour sécuriser ses applications web.
Le domaine de la santé est aussi un secteur de pointe. La culture startup et le système de santé existant sont un terrain d’expérimentation idéal pour développer des technologies mobiles médicales. Plus de 200 startups sont à l’heure actuelle spécialisées en santé numérique et les financements ne faiblissent pas.
Deux exemples. La firme Hisense, qui a révolutionné la lutte contre la mort subite des nourrissons en développant BabySense. Il s’agit d’un dispositif sans contact tactile, sans radiation, conçu pour empêcher la mort subite. L’appareil surveille la respiration d’un bébé et ses mouvements à travers le matelas pendant son sommeil.
La startup ACount, quant à elle, a créé un système de microbiologie fonctionnant en temps réel qui permet la détection et le comptage des micro-organismes nuisibles en l’espace de quelques minutes.
Au-delà de ces deux secteurs spécifiques, on peut affirmer que le tissu numérique israélien est très diversifié, et à la pointe de l’innovation dans l’ensemble des domaines du numérique.
Des incubateurs de startups très performants
Cette compétitivité a pour symbole le Technion. Fondé en 1912, l’Institut technologique israélien est la plus ancienne université de l’Etat hébreu. Le Technion – situé dans la Silicon Wadi – abrite plus de 5000 startups et est la tête de proue du numérique israélien.
Les startups israéliennes à succès sont nombreuses. On citera Wibbitz, Whale comminications, Better Place, Fring, Designart, Waze (racheté par Google), NetIS (sécurité des médicaments en Europe), Treepodia… qui sont quelques exemples illustrant le foisonnement et le succès de l’état hébreu sur le marché international. Il suffit de voir les rachats par les grands groupes de startups israéliennes :
Il y a quelques semaines, le géant japonais de l’électronique Sony a par exemple renforcé sa position dans les semi-conducteurs en mettant la main sur le spécialiste israélien des modems 4G Altair Semiconductor (concurrent du français Sequans).
L’inverse est aussi vrai. Récemment, la société basée en Israel Xjet, qui développe de nouvelles techniques d’impression 3D à base de micro-gouttes métalliques, vient de lever 25 millions de dollars auprès de l’éditeur Autodesk et d’un fond d’investissement.
Autre exemple, le choix par le Brésil d’entreprises israéliennes pour créer une smart city « pilote » près de Rio d’une taille de 20 000 habitants. Enfin, plus près de l’actualité, c’est une entreprise israélienne qui aurait débloqué le fameux iPhone à l’origine du conflit récent entre Apple et le FBI aux Etats-Unis.
L’innovation dans l’ADN israélien
Côté innovation, arrêtons-nous sur quelques exemples emblématiques du savoir faire israélien dans toute sa transversalité :
Dans le big data, la société Moovit, en s’appuyant sur l’open data et sur sa communauté grandissante d’utilisateurs, facilite la planification des trajets multimodaux dans déjà 800 villes de 60 pays. Avec plus de trente millions d’utilisateurs, la startup ambitionne aujourd’hui de se développer en Inde et en Chine. Autre exemple, Decell Technologies : Leader mondial de la transmission en temps réel d’informations sur la circulation routière en se basant sur le suivi de la localisation des téléphones portables et des GPS, le système est aujourd’hui intégré dans les principaux systèmes de navigation, les services de gestion de flotte, les opérations de cartographie ainsi qu’au sein des chaînes d’informations de plusieurs pays dans le monde.
Comme on l’a dit, l’innovation dans le secteur de la surveillance est foisonnante en Israël. BriefCam est un système de vidéo-synthèse qui permet de visionner des heures de vidéosurveillance en quelques minutes en résumant les images aux principaux mouvements. Un gain de temps considérable pour des enquêteurs qui doivent visionner des centaines d’heures d’enregistrement pour retrouver un suspect potentiel.
Dans le domaine des smartgrids, la société GridON a mis au point un système ayant pour but de réduire les conséquences des défauts de courant sur les réseaux d’électricité et de promouvoir la flexibilité dans les procédures de distribution.
Dans le domaine de la réalité virtuelle, Cubital Ltd a créé des prototypes de machines permettant de visionner en 3D le travail d’ingénieurs directement depuis leur écran d’ordinateur. La technologie est aujourd’hui utilisée dans l’industrie de l’automobile, de l’aérospatiale, du médical ainsi que dans les instituts de recherche.
Dernier exemple dans le domaine de l’énergie, avec SolarEdge. L’entreprise a mis au point un module qui optimise chaque maillon d’une chaîne solaire photovoltaïque, en maximisant la production d’énergie tout en la surveillant en permanence pour détecter les défauts et empêcher un éventuel vol.
La présence française en Israël
Israël abrite une forte communauté française très impliquée dans l’écosystème numérique. « La scène locale se nourrit de l’immigration de France, et d’entrepreneurs français sensibilisés aux atouts de la tech israélienne », explique Patricia Lahy-Engel, qui dirige TheHive (évoqué plus largement ICI), un accélérateur créé voilà trois ans, à Tel-Aviv et Ashdod.
« Les entrepreneurs d’origine française ont souvent une vision long terme qui fait défaut à leurs homologues israéliens », pointe cette responsable. Pour l’heure, TheHive, qui a mis en place en 2015 un programme d’échange avec l’accélérateur parisien Numa, a couvé 73 start-up, créées par 146 entrepreneurs venant de 26 pays, dont environ 30 % de France.
Le hub israélien de la French Tech a déjà accouché de belles success stories. Dans le désordre, on citera pzartech, qui veut démocratiser l’impression 3D en proposant un service simplifié et sécurisé aux professionnels. Black Angus Solutions programmatiques également, startup spécialisée en médias numériques, qui offre des solutions de marketing programmatique grâce au ciblage d’audiences en ligne. Enfin, la startup Costockage développe une application d’économie collaborative autour du stockage et du partage d’espaces dédiés.
En février dernier, le concours DARE labellisé FrenchTech et lancé par Emmanuel Macron a couronné 5 startups françaises qui vont être « accélérées » en Israël, dans le domaine de la médecine personnalisée :
– MENSIA développe des solutions médicales innovantes, non invasives reposant sur le principe de la neuromodulation pour le soin du Système Nerveux Central. La startup avait déjà reçu un financement de 3,6 millions d’Euros l’année dernière par l’UE.
– DAMAE Medical travaille sur un dispositif médical non invasif, capable de fournir en temps réel aux dermatologues des images similaires aux images d’histologie traditionnelles.
– IMTMedical a mis au point des solutions dédiées pour la prévention du risque cardio-vasculaire (comme le Smart Lung).
– ISONIC Medical : Développement de tonomètres intelligents d’auto-mesure de tension oculaire à domicile dans les soins du glaucome.
– BIOMODEX : Conception et fabrication des maquettes de simulation chirurgicale imprimées en 3D à partir des données des patients provenant de scanners ou d’IRM.
Même si les partenariats franco-israéliens se multiplient sur les projets numériques, l’implantation française est encore timide en comparaison des exemples américain et asiatique.
cvstene.fr/ - cvstene, economie, innovation, investissement, israel, numérique, programme 4, Start-up, start-up nation, tel-aviv, veille internationale
Source : http://www.cvstene.fr/israel-un-tissu-numerique-de-pointe-dans-un-environnement-unique-au-monde/
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Les technologies d’énergie solaire sont très innovantes en Israël – Document ‘http://franceisrael.fr/environnement/’
Pauvre en ressources naturelles, composé à 60% d’un désert, le pays est tout de même riche d’une ressource à priori inépuisable pour encore quelques milliards d’années : le soleil.
De façon générale, Israël a fait de ses faiblesses une force, devenant en quelques décennies un pays qui compte en matière d’énergies alternatives, de recyclage des eaux usées, de désalinisation et d’irrigation, d’afforestation et de lutte contre la désertification. Les Israéliens sont également de grands amoureux de la nature. On le mesure dans le nombre de citoyens qui votent chaque année pour choisir leurs animaux emblématiques d’Israël…
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Note du rédacteur : les extraits suivants désignés par des lettres de l’alphabet français sont diffusés par l’Association France-Israël - Source : http://franceisrael.fr/environnement/
A -
Le premier ambassadeur français des Objectifs de Développement Durable en Israël : le navire électrique
Photo - Depuis le 28 mars 2018, Energy Observer, le premier navire électrique propulsé aux énergies renouvelables et à l’hydrogène, navigue en Mer Méditerranée. En mai il était en Israël où il a passé une semaine pour que son équipage y rencontre les acteurs de la révolution énergétique.
Pendant 7 jours ils ont découvert des innovations israéliennes contribuant à la transition écologique, qui seront incluses dans leur série documentaire « L’Odyssée pour le futur ». Très investi dans les secteurs des hautes technologies, de l’eau, de l’énergie, de l’agriculture et de l’éducation, le pays a développé de nombreux savoir-faire et créé les conditions d’un modèle de développement durable qui a commencé à bénéficier à toute la région et sert déjà au développement de plusieurs pays d’Afrique. De nombreuses initiatives émergent et l’équipage mené par Victorien Erussard et Jérôme Delafosse, est parti à leur rencontre.
Photo - Energy Observer, le premier navire hydrogène autour du monde
« Israël était le point le plus à l’est de notre Odyssée Méditerranéenne. Pour le navire, les conditions d’ensoleillement y ont été optimales afin de nous permettre de produire de l’hydrogène, bien que mettant le système à l’épreuve de très fortes chaleurs, anormales pour un mois de mai, d’après les Israéliens que nous avons rencontrés. Nous avons découvert pendant cette escale un pays plein de ressources pour relever le défi du changement climatique, tant du point de vue de l’innovation technologique que du point de vue humain » déclare Victorien Erussard, Fondateur et capitaine d’Energy Observer.
B -
Energie solaire : un incroyable potentiel avec la tour solaire d’Ashalim
Israël dispose d’un ensoleillement important, véritable opportunité pour l’énergie solaire. Celle-ci commence à être mise en œuvre depuis le virage vers le développement durable pris par le gouvernement en 2000. Malgré les embargos, les boycotts, et le choc pétrolier survenu dès la guerre du Kippour en 1973, Israël a mis du temps à s’engager dans la voie des énergies renouvelables. En parallèle, les découvertes de réserves de gaz naturel très riches off-shore ont amené à faire basculer toute la production d’électricité de carburants fossiles, charbon et pétrole, vers le gaz naturel, assurant ainsi son autosuffisance. La baisse du prix de revient des éléments nécessaires à l’énergie solaire, panneaux photovoltaïque et miroirs pour les centrales thermosolaires, a permis de concrétiser en 2014 un premier projet de grande envergure par Neguev Energy : la tour solaire d’Ashalim et plusieurs projets photovoltaïques également à grande échelle dans le Néguev avec EDF-Energies Renouvelables.
Photo - Tour solaire d’Ashalim
La tour solaire d’Ashalim (la plus haute au monde avec ses 240 mètres) permet de concentrer l’énergie qui lui est envoyée par une multitude de miroirs, portant à haute température un fluide qui circule en circuit fermé, faisant fonctionner des turbines permettant d’alimenter jusqu’à 130 000 foyers en énergie.
Pour David Faiman, physicien et pionnier du photovoltaïque en Israël, le développement des énergies renouvelables et en particulier de l’énergie solaire, représente un atout majeur de stabilité au Moyen-Orient.
C -
Les coraux de la Mer Rouge, source d’espoir pour les récifs coralliens du monde entier - Photo
L’équipe de l’Energy Observer s’est ensuite rendue à Eilat, sur la Mer Rouge, à la rencontre de Maoz Fine et de son équipe à l’Institute of Marine Science, qui ont récemment découvert que les coraux du Golfe d’Aqaba résistent de manière inattendue au réchauffement de la mer Rouge. La découverte des raisons de la bonne santé de ces coraux permettrait de comprendre les problèmes menant à la disparition à l’horizon 2050 de 95% de la population corallienne du monde, puis de trouver des solutions pour y remédier.
D -
L’innovation pour le développement durable, un engagement au-dessus des conflits - Etudiants de l’Arava Institute - Environnement, Science 18 avril 2019 - Photo - Etudiants de l’Arava Institute dans le désert du Néguev en Israël
L’équipe s’est ensuite rendue à l’Arava Institute dans le désert du Néguev, qui forme des étudiants Israéliens, Palestiniens et Jordaniens, et d’autres nationalités sur toutes les innovations dans le domaine de l’agriculture en zone aride et dans l’adaptation de l’environnement,, malgré le contexte régional tendu. L’Agenda 2030 de cet Institut est centré sur le développement durable. Les formations qu’il assure mettent en évidence les liens indissociables entre les enjeux de solidarité, de juste répartition des ressources énergétiques et en eau douce.
Jérôme Delafosse raconte : « Nous avons exploré Israël, du désert brûlant aux profondeurs de la mer rouge, jusqu’à l’institut Arava qui reçoit des étudiants Israéliens et Palestiniens pour travailler sur la paix et les questions d’environnement. La créativité et la volonté de ces femmes et ces hommes d’avancer vers un futur plus propre et surtout vers la réconciliation redonne espoir dans un contexte particulièrement sensible. »
E - Les Objectifs de Développement Durable, un cap permanent pour ‘Energy Observer’
en matière de transition écologique
Energy Observer, qui a reçu le haut patronage du Président de la République, doit au total parcourir le monde pendant 6 ans, faisant escale dans 50 pays en plus de 100 lieux. Son but est de créer « une vitrine des innovations en matière de transition écologique ». Son équipage va à la rencontre des pionniers du développement durable mais présente aussi au grand public les technologies du bateau et ce qu’elles apportent dans la lutte contre le changement climatique, « aux couleurs des Objectifs du Développement Durable ».
« Les initiatives que nous avons rencontrées en Israël contribuent à de nombreux Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment :ODD 7, 9, 13, 14, 16 et 17. » Très belle initiative française.
http://www.energy-observer.org/actu/fr/eo-16-israel/
F.
Le béton écologique qui préserve les océans - Photo
Le béton est le matériau le plus consommé dans le monde …. après l’eau ! S’il est pratique pour bâtir, il a des conséquences écologiques néfastes, notamment pour le milieu marin. Deux biologistes marins israéliens ont mis au point un béton écologique qui préserve la vie marine.
Voir la vidéo sur le béton - Voir une vidéo sur le port de Fonvieille à Monaco
Source : http://franceisrael.fr/2019/04/18/le-beton-ecologique-qui-preserve-les-oceans/
G -
Une équipe de choc pour préserver l’environnement marin d’Israël – Photo
Après des années de laisser-aller environnemental, de rivières polluées et de fonds marins mis à mal, Israël a pris la mesure du désastre. À tel point que ce pays est devenu leader dans la dépollution des fleuves et rivières où les polluants se sont accumulés. Israël a ainsi été choisi par l’Inde pour l’aider à réhabiliter le Gange et l’Indus.
Photo – Toutefois, la découverte récente de ressource gazière importante en mer rend impérieuse la protection des fonds marins. La Société pour la protection de la nature en Israël (SNPI) a piloté la création d’une coalition d’ONG environnementales israéliennes pour la protection marine.
Lire tout l’article : La SPNI met en place une équipe de choc
Source : http://franceisrael.fr/2019/06/13/une-equipe-de-choc-pour-preserver-lenvironnement-marin-disrael/
H -
La protection de la nature en Israël - Norbert Lipszyc - Association Française des Amis de la SPNI – AFASPNI - Photo
La SPNI (Société pour la Protection de la Nature en Israël) est la plus ancienne et la principale ONG environnementale en Israël, fondée il y a 65 ans. Lire le dossier sur la protection de la nature en Israël, paru dans la revue des ingénieurs « Mines » #501 Janvier/Février 2019.
Dossier protection de la nature en Israël (SNPI)
Source : http://franceisrael.fr/2019/03/04/la-protection-de-la-nature-en-israel/
I -
Tsahal, armée de défense de l’environnement - De l’armée du Royaume de Judée à Tsahal - Photo
Tsahal a mis en place un programme de protection de la nature dans et autour de ses bases et champs de manœuvre, intitulé « Les chefs d’unités de Tsahal prennent la responsabilité de leur environnement ».
Photo - Ce programme est appuyé et piloté par la SPNI (Société de Protection de la Nature en Israël) et leService national des Réserves naturelles et parcs nationaux, et supervisée par le Service national des antiquités. Dans ce cadre, une unité de parachutistes basée dans le sud du pays a entrepris des fouilles archéologiques dans leur base. C’est ainsi qu’ils ont mis à jour une tour de surveillance datant du temps du roi Hézékiah (8ème siècle avant notre ère).
Cette tour servait à transmettre des messages en utilisant des signaux lumineux, selon la méthode mentionnée dans les sources bibliques. Construite sur un site élevé, la tour permettait d’observer les montagnes de Hébron, la plaine de Judée et les abords d’Ashkelon. Elle permettait d’alerter en cas de mouvements de troupes menaçants par les ennemis philistins. Elle avait été construite avec des pierres pesant environ 8 tonnes.
Le royaume de Judée avait construit toute une chaîne de postes d’observation et de communications pour transmettre les données collectées par les services de renseignements, déjà à cette époque. Ce type de tours est mentionné plusieurs fois dans la Bible, par exemple dans le Livre des Juges ou les textes du prophète Jérémie.
Selon les éléments archéologiques mis à jour par les soldats, toute activité cessa dans cette tour lors de l’invasion de la Judée par le roi d’Assyrie
Photo - Sennachérib, en 701 avant l’ère commune. L’entrée de la tour fut alors bloquée totalement par de grosses pierres.
2700 ans plus tard, environ 150 soldats, sous-officiers et officiers de l’unité parachutiste, dont la tâche est dans l’ensemble la même que celle de leurs lointains ancêtres, ont participé à ce projet de protection de l’environnement lancé en 2014, l’un des huit projets lancés par cette brigade parachutiste. Aujourd’hui plus de 60 projets sont actifs dans tout le pays.
Source : http://franceisrael.fr/2019/07/12/tsahal-armee-de-defense-de-lenvironnement/
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Israël : l’étonnante école verte du kibboutz d’Ein Shemer Par Marie Nicot Campagnes & Environnement - Publié le 02/05/2018 à 15:29 – Document ‘campagnesetenvironnement.fr/israel’ – Photo : Noam Baram, volontaire et porte-parole de The Ecological Greenhouse d’Ein Shemer.
Au nord d’Israël, une serre accueille 800 élèves juifs et arabes par semaine. Les classes imaginent l’irrigation du futur.
Un joyeux bazar. C’est l’impression que donne The Ecological greenhouse (serre écologique) du kibboutz d’Ein Shemer, située à 40 km de Tel Aviv. Pousses d’épinards cultivées hors sols, bouteilles d’eau remplies de spiruline, bassin d’aquaponie, atelier menuiserie, cuisine, ordinateurs… Et partout, écoliers et étudiants s’activent, bricolent, chahutent, rêvassent…
Ce décor « mi-agro, mi-bohème » est né en 1977 dans l’imagination du plasticien Avital Geva. Écolo précurseur, il a créé un lieu d’apprentissage de l’agriculture par la pratique. « Les éducateurs se contentent d’accompagner les jeunes qui mènent leurs expériences par eux-mêmes. Nous stimulons la créativité, la curiosité et la solidarité, précise Noam Baram, 20 ans, porte-parole du lieu. Ici, on pratique l’art de la coopération. »
Une communauté de paysans fondée en 1927
Avec ses bonnes joues et son look adolescent, le jeune homme incarne le côté utopique de la serre. C’est un volontaire engagé dans le projet afin d’éviter le service militaire obligatoire en Israël. Son rôle consiste à transmettre l’esprit pionnier du kibboutz d’Ein Shemer, une communauté de paysans créée en 1927 par des Juifs polonais et sionistes.
Aujourd’hui cette coopérative fédère 400 membres dont seulement 20 cultivent des avocats et élèvent des bovins. Poussée par la crise des années 80, la communauté s’est diversifiée dans la plasturgie (Ein Shemer Rubber industries et Miniplast), l’agrotourisme et l’éducation.
Le mariage de l’agriculture et de l’art
Photo : Biobee, une ruche de bourdon filmée de l’intérieur en temps réel.
Malgré un apparent amateurisme, la cinquantaine de projets menée par les jeunes fait écho aux grandes questions du développement durable : la gestion de l’eau, si précieuse dans la région, la protection de la biodiversité, l’herboristerie, la recherche de nouvelles sources de protéines. L’étude de la spiruline par exemple est pilotée en partenariat avec le site de nutrition animale Ambar Feed.
Le plus étonnant reste la dimension artistique. En 1993, la serre a représenté Israël lors de la Biennale de Venise, haut lieu la création contemporaine. Et en 2014, le projet a été exposé au centre culturel JCC Meyerson de New York. Aujourd’hui, le jeune Nathan, lycéen de seconde est tout fier de montrer Biobee, une ruche de bourdons fermée et filmée par une caméra dont les images sont projetées sur grand écran. Son installation sera présentée dans un salon artistique à New Dehli.
À la pointe de l’agronomie
Ein Shemer n’est pas une exception. Si la plupart des 273 kibboutz ont perdu leurs idéaux égalitaires, ils conservent leur volonté d’innover. Les militants du début du siècle sont remplacés par des managers salariés qui gèrent ces structures comme des sociétés classiques. Dans les années 1980, la mort du mouvement était annoncée. Malgré les généreuses subventions publiques, les kibboutz étaient criblés de dettes. Ils ont bénéficié d’un aggiornamento de l’État, qui a annulé la moitié de leurs créances de plus de 3 milliards d’euros. En échange, les kibboutz ont plongé dans le grand bain du libéralisme et entamé un processus de privatisation qui se poursuit tant bien que mal. Contraints de nourrir une population croissante dans un pays en grande partie désertique, certains sont aujourd’hui à la pointe de l’agronomie.
Le roi du goutte-à-goutte
C’est le cas de Netafim, racheté en juillet 2017 par le groupe mexicain Mexichem pour la somme astronomique de 1,5 milliard de dollars. Cinq candidats, dont deux fonds d’investissement chinois et un fonds souverain de Singapour étaient en compétition. Fondé en 1965 dans le désert du Neguev, Netafim est devenu le leader du goutte-à-goutte. Cette multinationale très profitable – on ne peut plus guère parler de kibboutz – est présente dans une centaine de pays avec 17 unités de production et 4 000 salariés.
Rien à voir avec l’ambiance boy scout de la serre écolo. Et pourtant, Ein Shemer et Netafim sont nés d’une même philosophie et partagent une obsession : grow more with less, « cultiver plus avec moins. »
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Source : https://campagnesetenvironnement.fr/israel-letonnante-ecole-verte-du-kibboutz-dein-shemer/
17.
Pollution plastique : « Israël est accro au tout jetable » - Le fil vert - Par Guillaume Gendron, correspondant à Tel-Aviv — 18 juin 2019 à 06:42 – Document ‘.liberation.fr’ - Photo : Aux abords des plages comme dans le désert de Negev (ici en photo), la pollution des sacs plastiques est un fléau pour Israël. Photo Menahem Kahana. AFP
L’activiste Maya Jacobs, dont l’ONG Zalul se bat pour la protection du rivage et des rivières israéliennes, revient sur le dernier rapport WWF, qui s’alarme de la pollution plastique de la côte de Tel-Aviv, l’une des plus importantes du pourtour méditerranéen.
Tous les jours, retrouvez le fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Aujourd’hui, quatre questions pour décrypter les enjeux environnementaux.
D’après le dernier rapport du WWF, la côte de Tel-Aviv est la troisième plus touchée par la pollution plastique du pourtour méditerranéen, après la Cilicie turque et la région de Barcelone, avec une masse moyenne de 21 kilos de déchets plastiques par kilomètre de littoral. Les activistes locaux, à l’instar de Maya Jacobs, dirigeante de l’ONG Zalul en Israël, espère que ces chiffres interpelleront les politiques ainsi que l’opinion publique. L’Etat hébreu est le deuxième plus grand consommateur d’ustensiles plastiques à usage unique au monde, derrière les Etats-Unis, malgré une population 37 fois moindre.
Quels facteurs expliquent un tel taux de pollution plastique des plages israéliennes ?
Géographique d’abord : Israël est à l’exact opposé du détroit de Gibraltar [qui « ferme » la Méditerranée, ndlr], et comme le courant va dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, une partie des déchets plastiques de l’Afrique du Nord remonte jusqu’à nous. Et notamment ceux de l’Egypte, responsable de près de la moitié du plastique flottant dans la mer. Ceci étant dit, entre 60% à 80% de la pollution plastique des plages israéliennes est le fait des baigneurs israéliens, directement liée à une consommation de produits plastiques effarante, ancrée dans la culture locale.
D’où vient cette consommation excessive ?
Israël est accro au tout jetable. Cela s’explique autant d’un point de vue social - beaucoup de familles nombreuses, tant du côté juif qu’arabe, ont l’habitude de faire de grands pique-niques et repas familiaux lors des jours fériés et le week-end - que religieux. C’est plus facile de suivre les règles casher avec de nouveaux couverts à chaque repas. Pour beaucoup de femmes des milieux populaires et religieux, les couverts en plastique sont aussi une façon de s’épargner une corvée domestique. Il y a aussi une mentalité très « germophobe » : ici, les gens préfèrent toujours boire dans un gobelet en plastique qu’un verre, et tant pis pour la dose de perturbateurs endocriniens avalée au passage… Israël est un pays très avancé en termes de technologie ou d’agronomie mais complètement en retard sur l’éducation écologique. La population ne se sent pas responsable de l’environnement. Les pollueurs – tant au niveau individuel que les grosses entreprises – ont une sensation d’impunité. C’est d’autant plus étrange que le sionisme était à l’origine un retour à la terre sacrée : on aurait pu penser qu’il en découlerait une volonté de la protéger…
Au niveau politique, rien n’est fait ?
A l’école, on ne parle quasiment pas de pollution, ni des bonnes attitudes à prendre, comme le tri des ordures. Il n’y a pas de programme national de lutte contre les déchets plastiques. Le recyclage est confié à des compagnies privées, dont certaines font faillite, faute d’aides publiques ! A la Knesset (le parlement israélien), les partis religieux bloquent tout projet de loi visant à limiter ou taxer la consommation d’ustensiles en plastique car ils considèrent que cela dégraderait le niveau de vie des familles ultraorthodoxes, souvent modestes, sans penser au coût plus global de la pollution plastique. De façon générale, il y a un problème de sensibilisation, que des associations comme nous tentent de combler. Quand les gens voient les statistiques, ils sont choqués. Mais cette approche n’a qu’un effet limité s’il n’y a pas de décisions fermes venant d’en haut.
Quelles mesures législatives sont nécessaires selon vous ?
Il y a trois ans, une loi interdisant les sacs plastiques gratuits dans les supermarchés a été votée, pour limiter leur distribution systématique. Mais leur prix a été fixé trop bas, autour de 10 arogot (environ 2 centimes d’euros). Les gens n’y voient qu’une taxe de plus, quasi indolore, sans impact sur leurs habitudes. Nous militons pour une législation semblable à celle que la France et l’Union européenne viennent d’adopter sur les ustensiles à usage unique, et pour un système de consigne des bouteilles en plastique. Mais l’opposition politique et l’apathie restent fortes. Il nous faut changer les mentalités, ce qui passe aussi par l’application des lois existantes et une certaine sévérité. Le jet d’ordure sur la voie publique est théoriquement sanctionné d’une amende de 500 shekels (125 euros). Mais de mémoire d’activiste, je n’ai jamais vu un seul de ces PV !
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17 bis.
Tel-Aviv et sa côte, victimes de l’addiction d’Israël au plastique Par AFP 222 août 2019, 11:30 - Document ‘fr.timesofisrael.com’ – Photo : un employé de la mairie de Tel Aviv ramasse les plastiques et autres déchets laissés sur les plages de la ville côtière israélienne, le 21 juin 2019.(Crédit : JACK GUEZ / AFP).
Chapelets de verres en plastique, tapis de mégots de cigarettes, tubes de crème solaire et couches pour bébés... Les baigneurs laissent pratiquement tout sur les plages
La mer, la plage, la fête, la liberté… Tel-Aviv a des airs de paradis perdu au Moyen-Orient, mais chaque matin Yosef Salman et son équipe y découvrent une toute autre réalité : emballages, bouteilles et sacs plastiques laissés par les baigneurs ou recrachés par la Méditerranée.
Ce matin-là, sous une chaleur moite, les oreilles bercées par le doux roulis des vagues, Yosef et sa petite équipe parcourent la plage avec de grands râteaux qui aplatissent le sable et trient les détritus. Chapelets de verres en plastique, tapis de mégots de cigarettes, tubes de crème solaire et couches pour bébés…
« Chaque année, nous ramassons 1 600 tonnes de déchets » sur les plages de Tel-Aviv dont 40 % de plastique, explique Yosef, responsable du nettoyage des trois plus grandes plages de cette agglomération de près de quatre millions d’habitants.
A ces déchets s’ajoutent les micro-plastiques, des débris plastiques qui se sont désintégrés et s’éparpillent dans le sable. Mais à ce stade-là, c’est trop tard : impossible de les ramasser efficacement.
Pourtant, « quand il pleut en Israël, (…) on peut voir des tonnes de micro-plastiques dans le sable », assure Ariel Shay du mouvement Plastic Free Israel qui organise des nettoyages de plages.
Malgré la présence de nombre d’organisations écologistes dans le pays et des mesures pour limiter la distribution des sacs et sachets dans les grandes surfaces, Israël reste accro au plastique.
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En juin, l’organisation environnementale WWF a publié un rapport classant les côtes israéliennes comme les troisièmes plus polluées par les déchets plastiques en Méditerranée, derrière la Turquie et la côte de Barcelone (Espagne), mais devant celles de Valence (Espagne), Alexandrie (Egypte), Alger et Marseille (France).
« A chaque fois que je vais sur la plage maintenant, je passe mon temps à nettoyer, c’est horrible ! », se plaint Shani Zylbersztejn, un oeil sur sa fille de neuf mois qui joue avec une fourchette en plastique fraîchement déterrée.
Au nord de Tel-Aviv, Limor Gorelik et sa collègue Dana Atias, de l’ONG Zalul, sillonnent les plages huppées de Herzliya, invitant les flâneurs à troquer les plastiques à usage unique pour des verres en bambou et des sacs réutilisables.
C’est que l’habitude d’apporter des couverts jetables pour les pique-niques en famille sur la plage a la vie dure.
Même jetés dans l’une des poubelles qui parsèment les plages, les déchets plastiques peuvent finir dans la mer, emportés par le vent ou les oiseaux qui éventrent les sacs à la recherche de nourriture.
Galia Pasternak a mené une thèse de doctorat à l’université de Haïfa (nord) sur la pollution des côtes israéliennes. Selon ses données, 60 % des déchets sur la plage proviennent des baigneurs eux-mêmes. Seule une minorité est charriée par les courants depuis l’Egypte au sud ou le Liban au nord.
Argent contre plastique
En 2005, le ministère de l’Environnement a lancé un programme original : il paie le nettoyage des plages aux municipalités mais exige en retour des résultats concrets. Des contrôles stricts sont effectués régulièrement et les villes défaillantes voient leurs subventions réduites, voire supprimées, explique Ran Amir, directeur de la division de l’environnement marin et des côtes au ministère de l’Environnement.
Le ministère a même traîné en justice certaines municipalités récalcitrantes. La plage de Palmahim, très prisée des Israéliens, a ainsi écopé d’une amende avant de prendre le pli. « C’est l’une des plages les plus propres d’Israël aujourd’hui », se félicite Ran Amir.
Il énumère les différentes stratégies mises en place par le ministère ces dernières années : clips publicitaires à la radio et sur internet, amendes, mais aussi recyclage, éducation et mesures de prévention…
« Je pense que cela a en partie fonctionné », reconnaît Galia Pasternak, qui a participé à la mise en place de certains des programmes.
Mais pour Limor Gorelik, Israël est encore à la traîne. Elle prend l’exemple des sachets plastiques, taxés dans les grands magasins depuis 2017 : « 10 agourot (10 centimes de shekels, soit deux centimes d’euros), ce n’est pas assez », estime la militante écologique, déçue que les petites épiceries échappent encore à cette loi.
« La directive pour mettre fin aux plastiques à usage unique ? Ici, nous en sommes très loin ». Le ministère assure que c’est pourtant sa prochaine bataille, mais tout est bloqué dans l’attente des législatives du 17 septembre.
Les réseaux sociaux ont lancé un nouveau challenge : #fillbootlechallenge. Il s’agit comme son nom l’indique de remplir une bouteille avec les mégots retrouvés sur les plages ou dans des espaces publics.
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18.
Les migrations vers Israël entre 1948 et 2008 selon Wikipédia
Photo - Aéroport Ben Gourion, Tel Aviv, Israël.
La migration vers Israël à partir de 1948 concerne des individus - principalement juifs - nés dans un autre pays et qui se sont installés sur cette terre d’accueil du Moyen-Orient, de l’époque de son indépendance jusqu’à nos jours.
Parce que c’est un cas particulier d’État fondé sur l’immigration et l’alyah, Israël possède une population d’origine et de culture cosmopolites.
Statistiques
Les migrations juives vers l’ancienne Palestine se sont amplifiées à partir de 1948 sur ce qui s’appelle depuis « Israël ».
Près de 3,05 millions de personnes sont arrivées en Israël entre 1948 et 2008, sur une population totale de 7,766 millions d’habitants en 20111 et de 8,3 millions d’habitants en juillet 20172.
Son taux d’accroissement de la population s’élève à 1,5 % et son taux migratoire est de 2,2 migrants/1 000 environ en 20172.
Les différents groupes ethniques du pays se répartissent comme suit (estimations de 2016)2,3 :
- Juifs 74,7%
- Non-juifs (goys) 25,2 % (principalement arabes puis chrétiens)
- faible pourcentage variable de non-classés4
* environ 22 000 « colons » israéliens vivent dans les hauteurs du Golan (en 2016) ; environ 201 000 israéliens vivent à Jérusalem-Est (en 2014)3.
Entre 1948 et 2008, Israël compte près de 50 900 habitants supplémentaires chaque année. Cependant, cela cache des disparités à l’échelle des temps avec un maximum atteint en 1949 avec 239 954 arrivées, contre seulement 9 505 en 1986.
Vagues migratoires
Voir le graphique - Arrivées en Israël entre 1948 et 2008.
Cette affluence migratoire n’a donc pas été continue car deux phases d’arrivées massives se distinguent : la première à la suite de la création de l’État israélien et jusqu’en 1951 ; et la seconde au début des années 1990 en lien avec le démantèlement de l’URSS. Ainsi, ces deux périodes majeures (soit six années : 1948-1951 et 1990-1991) cumulent à elles-seules 1,064 million d’arrivées (environ 177 000 migrants chaque année), soit 34,9 % du total de la période 1948-2008.
En effet, au cours de cette période de 1948-2008, l’immigration vers l’État d’Israël s’est faite par vagues, et ceci avec des aires géographiques spécifiques à chacune des vagues. Les migrants sont donc d’origine très variée. Entre 1948 et 1995, quatre ensembles de pays prédominent dans les affluences4 :
– l’URSS : 813 708 arrivées dont près de 73 % entre 1990 et 1995 (soit près de 600 000 soviétiques déplacés)5 ;
– l’ensemble Bulgarie-Pologne-Roumanie : 488 413 migrants dont 69 % entre 1948 et 1960 (soit environ 335 000 arrivées) ;
– le Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie) : 345 753 arrivées dont 80 % entre 1952 et 1971 (soit près de 278 000 habitants supplémentaires) ;
– le bloc Irak-Iran-Syrie-Turquie : 277 754 migrants dont 76 % entre 1948 et 1960 (soit environ 210 000 arrivées).
Voir la carte - Localisation des communautés juives en Inde avant leur émigration en Israël.
Immigration vers Israël par pays (1948-1995) | |
---|---|
Pays | Arrivées |
URSS | 813 708 |
Maghreb | 345 753 |
Roumanie | 273 957 |
Pologne | 171 753 |
Irak | 130 302 |
Iran | 76 000 |
États-Unis | 71 480 |
Turquie | 61 374 |
Yémen | 51 158 |
Éthiopie | 48 624 |
Argentine | 43 990 |
Bulgarie | 42 703 |
Égypte et Soudan | 37 548 |
Libye | 35 865 |
France | 31 172 |
Hongrie | 30 316 |
Inde | 26 759 |
Royaume-Uni | 26 236 |
République tchèque | 23 984 |
Allemagne | 17 912 |
Afrique-du-Sud | 16 277 |
Yougoslavie | 10 141 |
Syrie | 10 078 |
Voir le graphique - Répartition des arrivées en Israël depuis 1948 en fonction du pays d’origine du migrant. (Rouge : 1940’ - 1950’ ; Vert : 1960’ - 1970’ ; Violet et Bleu : 1980’ ; Orange : 1990’.)
Les déplacements migratoires qu’a connu Israël concernent donc des populations juives de zones géographiques variées, et sont concentrés sur des périodes très courtes : sur la période d’étude, près des trois quarts des Juifs déplacés d’une même aire géographique affluent en moins d’une vingtaine d’années4
Article complet à lire sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Migration_vers_Isra%C3%ABl_entre_1948_et_2008
19.
Israël : pas de terre promise pour les migrants 25 avril 2018 | @Marianne Skorpis, Jonas Dunkel - Production ARTE
Un revirement de plus pour Benyamin Netanyahou. Mardi 24 avril 2010, le gouvernement israélien a annoncé l’annulation de son plan d’expulsions de migrants africains. Mi-mars, les autorités avaient été sommées par la Cour suprême de détailler les bases légales de ce projet controversé, qui laissait deux possibilités aux exilés : être déporté vers un Etat tiers africain ou vers leur pays d’origine en échange de 3 500 dollars, ou rester en prison pour une durée illimitée. Mais Israël a reconnu n’avoir obtenu l’accord d’aucun pays tiers pour les accueillir. C’est un épisode de plus dans la longue lutte de ces 42 000 migrants, majoritairement érythréens et soudanais, qui espèrent obtenir l’asile en Israël, un État où le statut même de ’réfugié’ n’existe pas.
Le 2 avril 2019, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait déjà annulé, aussitôt après l’avoir annoncé, un accord surprise avec le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR). ’Il y a beaucoup de confusion, beaucoup de colère’ chez les candidats à l’asile après ce revirement, témoignait alors Dror Sadot, porte-parole de l’organisation israélienne Hotline for Refugees and Migrants. ’Ils demandent juste à comprendre ce qui se passe.’ L’accord avec le HCR était en effet inespéré. Il prévoyait la réinstallation d’environ 16 000 Érythréens et Soudanais en Allemagne et en Italie, ainsi que la régularisation du même nombre d’exilés en Israël. Ces migrants ont échappé à la dictature érythréenne et aux conflits qui minent le Soudan depuis des années. Ils sont pour la plupart arrivés dans l’État hébreu depuis plus de cinq ans.
Vidéo avec texte en français > à la source - Musique : IRJD, 00h12 intro
Un statut précaire
Beaucoup d’entre eux ont connu l’enfermement dans des centres de détention, à la frontière entre Israël et l’Égypte, et vivent aujourd’hui dans des quartiers pauvres du sud de Tel Aviv, où les tensions s’accumulent avec les habitants israéliens. Les autorités reconnaissent qu’il n’est pas possible de les renvoyer dans leur pays d’origine, mais elles leur offrent très peu de chances de rester durablement dans le pays. Entre 2013 et 2017, seuls dix Érythréens et un Soudanais sur 15 200 qui ont fait une demande d’asile ont reçu une réponse positive.
L’État préfère leur octroyer une protection collective, qui leur évite d’être expulsés mais les empêche de travailler, sans remédier à leur précarité ni à leur incertitude. ’C’est une manière de ne pas leur donner un statut permanent, de ne pas les labelliser comme réfugiés’, explique Shira Havkin, chercheuse au Centre de recherches internationales de Sciences Po (Ceri).
Des expulsions ’volontaires’
Le projet annulé le 24 avril par les autorités israéliennes est la poursuite de déportations organisées par Israël depuis décembre 2013 vers des ’pays tiers’, le Rwanda et l’Ouganda, un autre moyen de dissuader les migrants de demeurer sur son territoire. Les expulsions qui ont déjà eu lieu étaient ’volontaires’ selon les autorités, qui ont proposé en échange 3 500 dollars à chaque candidat au départ. ’Mais comment considérer leur départ comme volontaire quand on sait qu’ils sont sous pression et risquent un emprisonnement illimité ?’, résume Shira Havkin.
Comment considérer leur départ comme volontaire quand on sait qu’ils sont sous pression et risquent un emprisonnement illimité ?
Shira Havkin, chercheuse au Ceri
Un rapport publié (en anglais) par The Hotline for Refugees and Migrants et intitulé ’Mieux vaut être en prison en Israël que de mourir en chemin’ témoigne de ce qui attend les exilés débarqués au Rwanda et en Ouganda : le vol de leurs documents d’identité, l’impossibilité de déposer une demande d’asile, le trafic d’êtres humains… Et, pour certains, la tentative de se rendre en Europe en passant par la Libye.
C’est en novembre 2017 que le gouvernement israélien a annoncé vouloir rendre ces expulsions ’obligatoires’, ce qui changeait le cadre légal de cette mesure : il lui fallait l’accord officiel du Rwanda et de l’Ouganda. Le Rwanda, après avoir accepté, est revenu sur sa décision, à cause ’d’énormes pressions exercées par le New Israel Fund (NIF) [une ONG américaine] et des éléments au sein de l’Union Européenne’, selon Benyamin Netanyahou, et la Cour suprême a retoqué le projet.
D’après Philip Luther, directeur d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, ces déportations sont ’un dangereux abandon des responsabilités’ d’Israël. ’C’est un exemple de politique irréfléchie qui a nourri la ’crise globale des réfugiés’’.
Absence de législation
Les migrants dont les demandes d’asile sont acceptées n’obtiennent pas le statut de réfugié. Et pour cause : il n’existe pas. ’En Israël, il n’y a pas de loi sur l’asile’, précise Shira Havkin. ’Les personnes dont la demande d’asile est acceptée reçoivent un visa de séjour censé être temporaire, mais d’une durée assez longue, avec des droits sociaux.’
Selon la chercheuse, les questions d’asile ont longtemps été occultées par des questions historiques en Israël : ’L’État a été créé comme une terre d’asile uniquement pour les Juifs, il n’y a jamais eu de politique d’immigration’. Les migrants africains sont qualifiés par les autorités d’’infiltrés’, un terme qui n’est pas anodin puisqu’il désignait initialement les Palestiniens qui venaient travailler en Israël après 1948.
Dror Sadot, de The Hotline for Refugees and Migrants, estime pourtant qu’il existe des solutions : offrir l’asile aux exilés, aider les employeurs à les embaucher, réduire la pression de Tel Aviv en permettant aux migrants de s’installer ailleurs dans le pays. En attendant d’être fixés sur leur sort, ces derniers ne baissent pas les bras. ’Les migrants sont déterminés à se battre’, rapporte la porte-parole. Ils sont soutenus par bon nombre d’ONG et de membres de la société civile, dont certaines manifestations ont rassemblé plus de 20 000 participants à Tel Aviv ces derniers mois.
Pays : Israël - Tags : Erythrée, Soudan, accueil des migrants, droit d’asile, demandeur d’asile, Réfugiés
ARTE : chaîne télé culturelle franco-allemande - TV direct & replay
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@Marianne Skorpis, Jonas Dunkel - Dernière màj le 25 avril 2018
Source : https://info.arte.tv/fr/israel-pas-de-terre-promise-pour-les-migrants
20.
Selon l’OCDE, Israel serait le 4ème pays de destination des émigrés tunisiens Publié par David ILLOUZà 08:26 – Document ‘koide9enisrael.blogspot.com’
« Talents à l’étranger : Une revue des émigrés tunisiens » a été réalisée par l’OCDE en partenariat avec le projet Lemma, projet qui soutient le partenariat pour la mobilité signé en 2014 entre la Tunisie et 10 pays européens........Détails en chiffres........
En 2015-2016, les pays de l’OCDE comptaient 630 000 émigrés tunisiens et 83 % d’entre-eux résidaient en France, en Italie ou en Allemagne. 76 % d’entre eux sont encore en âge de travailler.
L’effectif des émigrés tunisiens dans les pays de l’UE avoisine les 500 000, et la majorité d’entre eux ont encore moins de 35 ans. Petit détail dans le rapport présenté aujourd’hui et selon les experts de l’OCDE, Israel serait le 4ème pays de destination des Tunisiens avant le Canada, la Belgique, la Suisse et les Etats Unis.
Entre 2000-2013, les flux migratoires de la Tunisie vers les pays de l’OCDE ont augmenté de 74% (près de 27 000 par an). Depuis 2013, les flux migratoires légaux de la Tunisie vers les pays de l’OCDE sont stables (25 000 par an).
En 2016, la Tunisie occupait la 62e position parmi tous les pays d’origine en termes de flux migratoires à destination des pays de l’OCDE. Les migrations de la Tunisie vers les pays de l’OCDE restent dominées par des flux familiaux, mais les migrations pour motif professionnel augmentent depuis quelques années et les flux d’étudiants vers les pays européens de l’OCDE ont quant à eux doublé depuis 2008 (plus de 6 500 permis délivrés en 2016-2017). Ainsi, la part des Tunisiens dans le total des permis délivrés pour motif d’études par la France a atteint près de 6 % en 2017, ce qui fait de la Tunisie le quatrième pays d’origine des étudiants étrangers originaires de pays tiers en France, derrière le Maroc, la Chine et l’Algérie.
Tableau - Source Tuniscope ; principaux pays d’immigration à partir de la Tunisie
Libellés : allyah, chiffres, emigration, france, migration, ocde, statistique, tunisie
Source : http://koide9enisrael.blogspot.com/2018/12/selon-locde-israel-serait-le-4eme-pays.html
21.
Avec une population qui va doubler d’ici 30 ans, comment Israël va se loger ? Par Sue Surkes 5 juillet 2019, 15:45 – Photo - Dans le cadre des plans du gouvernement visant à répondre à la croissance démographique avec des immeubles résidentiels plus denses dans les zones urbaines, de grands immeubles d’appartements comme ceux-ci dans le nord de Tel Aviv, photographiés le 2 décembre 2016, vont changer la silhouette de nombreuses villes. (Gili Yaari /Flash90)
L’Etat va construire 1,5 million de logements d’ici 2040, principalement dans le centre surpeuplé. Les critiques appellent a développer le Néguev et la Galilée
La planète Terre, qui compte actuellement 7,7 milliards d’habitants, devra faire face à deux milliards d’âmes supplémentaires d’ici 2050 et à un total d’environ 11 milliards d’ici la fin du siècle, selon un rapport des Nations unies publié dimanche.
Toujours en 2050, la population d’Israël – la plus forte croissance démographique du monde développé, avec une augmentation de 2 % par an – devrait presque doubler, passant de 9 millions à 17,6 millions, selon le Bureau central des statistiques.
Et cela, dans un pays un peu plus grand que le New Jersey aux États-Unis ou le Pays de Galles au Royaume-Uni, qui a déjà l’une des densités de population les plus élevées de l’Ouest et qui épuise rapidement ses surfaces disponibles.
Comme de nombreux pays confrontés à une croissance exponentielle, l’État juif tente de s’attaquer aux conséquences et, à la suite des protestations sociales massives de 2011 sur le coût de la vie, du logement en particulier, le gouvernement s’est concentré sur le besoin d’un nombre considérable de nouveaux logements.
En 2017, après avoir mis en place une nouvelle administration pour accélérer la planification et réduire les formalités administratives, il a approuvé la construction de 1,5 million de logements d’ici 2040.
Photo - Tours résidentielles dans la ville de Petah Tikva, au centre d’Israël, 24 juin 2015. (Nati Shohat/FLASH90)
Les critiques – dont de nombreux maires – affirment que l’accent mis par le gouvernement sur la construction résidentielle massive ne tient pas suffisamment compte de la nécessité d’investir dans des infrastructures supplémentaires comme les routes, les égouts, les transports publics, les écoles et les hôpitaux. La congestion accrue sur les routes et l’encombrement des services publics ne feront qu’abaisser la qualité de vie, préviennent-ils.
L’obsession de la construction oublie également la capacité des autorités locales à financer des services pour des populations en croissance rapide sur une base continue, qu’elles facturent.
La société civile et les organisations de défense de l’environnement déplorent en outre les pouvoirs draconiens accordés à un nouvel organisme de planification qui, contrairement aux déclarations gouvernementales sur l’importance de préserver les espaces verts du pays, dont le nombre ne cesse de diminuer, prévoit actuellement de construire la plupart des nouveaux logements dans des espaces verts situés près des villes et dans des zones agricoles reclassées pour y construire des logements.
Approche gouvernementale autoritaire
Après les manifestations sociales de 2011, qui, à leur apogée, ont fait descendre 400 000 Israéliens dans la rue, le gouvernement a créé une commission ministérielle pour la planification et la construction qui a été baptisée « cabinet du logement ». Le rôle du cabinet est de désigner des « sites [prioritaires] privilégiés pour le logement », dont 108 avaient été annoncés à la fin de l’année dernière, pour la construction de 386 000 appartements.
Photo - « Le peuple exige la justice sociale » était un slogan des protestations sociales qui ont éclaté dans tout le pays à l’été 2011. (David Katz/The Israel Project)
Afin d’approuver rapidement les plans de construction à grande échelle sur ces sites privilégiés, le gouvernement a ensuite créé en 2014 une commission temporaire pour les sites d’habitation privilégiés, connue sous le nom de Vatmal, dont la durée a déjà été prolongée et sera à nouveau renouvelée par la Knesset en août.
Parallèlement aux niveaux réguliers des commissions locales, de district et nationales d’urbanisme, le Vatmal a approuvé depuis 2014 un tiers des logements dont la construction a été autorisée.
Photo - Le chef du parti Koulanou Moshe Kahlon s’adresse aux partisans du parti alors que les résultats des élections générales israéliennes sont annoncés, au siège du parti, le 9 avril 2019. (Roy Alima/Flash90)
Le Vatmal est basé au ministère des Finances, où le ministre Moshe Kahlon a bâti sa réputation sur la baisse des prix du logement. Il a le pouvoir de passer outre à tous les plans nationaux existants sauf un. La grande majorité de ses 18 membres proviennent de ministères gouvernementaux. Des objections publiques peuvent être déposées mais sont rarement acceptées, et il n’y a pas de droit de recours contre ses décisions.
En février 2017, le gouvernement a approuvé un objectif national de 1,5 million de nouvelles unités devant être approuvées par tous les organismes de planification, y compris le Vatmal, et devant être construites d’ici 2040, dont plus d’un million à Tel Aviv et dans le centre du pays où la demande est forte. Les objectifs de planification pour les différentes régions s’élèvent en fait à un total de 2,6 millions d’unités pour tenir compte du fait que tous les plans ne se réalisent pas.
Le rapport annuel de Vatmal pour 2018 indique que des terrains pour 34 500 appartements étaient en cours de commercialisation et que 27 000 appartements supplémentaires étaient prévus dans le cadre de la démolition d’anciens bâtiments dans les centres-villes et de la construction de nouveaux bâtiments plus grands.
Quatre ans après la création de Vatmal, des travaux de terrassement et de construction sont en cours sur un petit nombre de sites.
Tout est une question d’argent
Mais alors que le gouvernement central dicte les sites d’habitation préférés et que le Vatmal approuve les plans, de nombreux maires ne sont pas pressés de délivrer des permis de construire pour deux raisons principales, qui reviennent toutes deux à l’argent.
Comme l’a déclaré le directeur général du ministère de l’Intérieur, Mordechai Cohen, lors d’une conférence immobilière à Tel Aviv organisée par le quotidien économique The Marker, l’opposition généralisée des autorités locales à la construction massive de nouveaux bâtiments pourrait être évitée par des changements à ce qu’il appelle un système fiscal local « déformé ».
Jusqu’à présent, les conseils municipaux se sont concentrés sur la stimulation du développement commercial parce que les tarifs commerciaux sont plus élevés que les tarifs résidentiels. Ces derniers sont loin de contribuer à couvrir les coûts des services municipaux.
Photo - Le centre commercial Dizengoff Center à Tel Aviv. (Miriam Alster/Flash90)
Pour modifier l’équilibre et essayer d’encourager les conseils à envisager plus favorablement la construction de grands appartements, le gouvernement a introduit des « accords-cadres » (connus en hébreu sous le nom d’accords de « toit »). Jusqu’à présent, une trentaine de villes ont signé de tels accords-cadres. Il s’agit de contrats signés entre les autorités locales, les ministères des Finances et du Logement et l’Administration israélienne des terres.
Les accords permettent à l’État de vendre à un ou plusieurs promoteurs des terrains qu’il possède dans les limites d’une autorité locale donnée. Les promoteurs achètent le terrain en sachant que la municipalité s’est engagée à construire un certain nombre d’appartements. Le contrat, généralement pour plusieurs tours de grande hauteur, est intéressant pour les entreprises de construction en raison des bénéfices à tirer de la vente d’un si grand nombre d’unités. Le conseil en profite parce que le gouvernement lui transfère une partie des revenus de la vente du terrain pour permettre la création de nouvelles infrastructures. Tout le monde y gagne. Le font-ils ?
Certains maires pensent que l’argent n’est pas suffisant ou que les promesses du gouvernement ne peuvent pas être tenues, même si elles sont signées.
Plus tôt ce mois-ci, après que la municipalité de Herzliya a approuvé le remplacement de 570 appartements dans de vieux immeubles par 1 843 unités dans 15 nouvelles tours résidentielles, jusqu’à 30 étages de hauteur, le maire Moshe Fadlon a annoncé qu’il ne soutiendrait pas la rénovation urbaine car l’eau disponible pour la ville ne fournirait que 22 appartements supplémentaires.
Photo - Moshe Fadlon, maire de Herzliya. (Facebook)
Selon le quotidien économique Globes, il a appelé d’autres maires à lui emboîter le pas et a fustigé le gouvernement, affirmant qu’il ne respectait pas ses engagements et qu’il n’y avait « aucune politique ». Il a prévenu : « Pas d’infrastructure, pas de rénovation urbaine. »
Un porte-parole du conseil municipal de Herzliya a déclaré au Times of Israel : « Le maire a annoncé qu’il n’autoriserait aucun nouveau bâtiment dans des zones telles que le nord de Herzliya sans une solution aux besoins en infrastructures nationales dans des domaines tels que le transport, l’eau, les égouts et l’ électricité ».
Selon Yoni Weizman, directeur général adjoint responsable de la division du développement et de la construction de l’Association des constructeurs israéliens, qui représente environ 6 000 constructeurs actifs dans tout le pays, près de 60 % du prix de chaque appartement vendu est versé au gouvernement sous forme de taxes, ce qui constitue une réserve de fonds qui pourrait être utilisée pour aider les autorités locales à lancer des projets de rénovation urbaine avec des infrastructures appropriées, sans contracter une dette considérable.
Protection contre les tremblements de terre
Le Vatmal s’occupe de nouvelles constructions à grande échelle et avec des projets dans les centres-villes de démolition de complexes de bâtiments anciens et d’en construire de nouveaux.
Une deuxième voie de rénovation urbaine, qui passe par les comités d’urbanisme habituels, est fournie par le Plan directeur national 38, mieux connu sous son acronyme hébreu, Tama 38. Le gouvernement a introduit Tama 38 en 2005 pour accélérer le renforcement ou le remplacement des bâtiments construits avant l’entrée en vigueur de la réglementation sur les tremblements de terre en 1980 et ce, dans le cadre du secteur privé.
Les plans de construction réguliers peuvent prendre de nombreuses années avant de se concrétiser. Parce qu’Israël est situé sur la zone sismique du rift syro-africain et que le danger pourrait être imminent, Tama 38 passe outre à l’administration. Comme il s’agit déjà d’un plan qui a été approuvé à l’échelle nationale, il suffit aux entrepreneurs de demander un permis de construire à l’autorité locale.
Photo - Un bâtiment qui a été rénové et agrandi par Tama 38 à côté d’un bâtiment qui ne l’a pas été. (Capture d’écran de YouTube)
Tout comme les accords-cadres, Tama 38 a été conçu pour offrir une occasion gagnant-gagnant, en l’occurrence pour les constructeurs et les résidents. Les constructeurs sont autorisés à ajouter jusqu’à 2,5 étages pour créer des appartements qu’ils peuvent vendre pour faire un profit tout en rentabilisant l’argent investi pour renforcer ou remplacer les anciens immeubles d’appartements existants. Les résidents obtiennent un immeuble neuf ou rénové, sans avoir à dépenser un sou, ainsi que des appartements plus grands de 25 m2 que leurs appartements d’origine grâce à l’ajout d’une pièce anti-bombe et un balcon.
Ramat Gan, près de Tel Aviv, fut l’un des premiers élèves de Tama 38. Les bâtiments achevés ou en cours d’achèvement du processus de Tama peuvent être vus dans toutes les autres rues.
Mais fin avril, la municipalité, dont le maire a changé lors des élections locales d’octobre, a annoncé qu’elle n’accorderait désormais des permis de construire pour Tama 38 que dans des circonstances exceptionnelles.
Le nouveau maire, l’ancien député Likud Carmel Shama-Hacohen, s’est exprimé lors d’une conférence ce mois-ci à l’Université de Tel Aviv : « Le gouvernement a opté pour un mauvais plan qui n’a aucune vision de planification et qui est clairement erroné. Les incitations économiques ne sont pas des outils de planification », a-t-il dit à l’événement, organisé par Life and Environment, qui représente plus de 120 ONG environnementales.
Photo - Le maire de Ramat Gan et ancien député du Likud Carmel Shama Hacohen à une convention des maires nouvellement élus et des chefs de conseils locaux, à Ashkelon, le 27 novembre 2018. (Crédit : Flash90)
Shama-Hacohen, qui était auparavant l’envoyé d’Israël auprès de l’OCDE, de l’UNESCO et du Conseil de l’Europe, a déclaré : « Ici, les gens savent qu’ils vont avoir une nouvelle maison plus grande. Mais ils se cognent la tête contre un mur de béton. Ils ne pensent pas aux implications pour l’infrastructure, la qualité de vie, le budget régulier du conseil et le budget de développement. »
L’ingénieur municipal de Ramat Gan, Mme Sigal Horesh, expliqua plus tard au Times of Israel : « Le problème avec Tama 38 est que pour inciter les promoteurs et les résidents à renforcer les vieux bâtiments, il exonère certains impôts et, ce faisant, prive la ville de millions de shekels qui pourraient servir au développement général ».
Ramat Gan, a-t-elle ajouté, est actuellement en pourparlers avec le Vatmal pour signer des accords-cadres pour des sites de logement prioritaires.
Mais le revirement soudain de la politique de la ville menace de laisser les constructeurs de Ramat Gan dans l’embarras, selon l’Association des constructeurs israéliens, qui s’est présentée devant les tribunaux au début du mois contre la décision de Ramat Gan, la considérant comme une affaire test nécessitant une décision judiciaire ainsi que des éclaircissements du procureur général, qui est nommé comme défendeur dans sa requête devant le tribunal du district de Tel Aviv.
Mettre les constructeurs en faillite
Yoni Weizman, de l’association, a déclaré au Times of Israel que 180 projets Tama 38 étaient en cours de planification à Ramat Gan. Sans une période de transition, une annulation aussi soudaine pourrait ruiner un grand nombre de petits et moyens constructeurs qui ont déjà déboursé des sommes considérables.
Les entrepreneurs doivent avancer des millions de shekels aux architectes, consultants, coordinateurs de locataires et autres afin d’obtenir un permis de construire pour Tama 38 dans un processus qui peut durer jusqu’à cinq ans. Ensuite, ils doivent rénover ou reconstruire les anciens immeubles d’habitation avant de pouvoir ajouter des étages et créer leurs propres appartements à vendre pour rentabiliser leur investissement.
Photo - Yoni Weizman, directeur général adjoint responsable de la division du développement et de la construction à l’Association des constructeurs israéliens. (Autorisation)
Bien que conçu à l’origine comme une solution pour les bâtiments menacés par les tremblements de terre, Tama 38 est aujourd’hui considéré comme un élément relativement rapide à mettre en œuvre dans le plan national visant à construire en moyenne 65 000 unités de logement par an – et ce, selon Weizman, avant de combler un déficit existant de 150 000 appartements dans le pays.
« Au moment où vous avez besoin de construire, vous allez perdre des milliers d’appartements [en bloquant Tama 38 à Ramat Gan], avec pour résultat que le prix des logements dans une ville aussi en demande que Ramat Gan va augmenter », a déclaré Weizman.
Tama 38 a été un fiasco dans les zones périphériques qui, ironiquement, sont les plus exposées au danger sismique en raison de leur emplacement, car les prix de vente bas des appartements rendent l’investissement peu rentable pour les promoteurs. Même dans les villes plus centrales, le renforcement ou la reconstruction sous Tama ne peut être rentable que dans les quartiers plus riches où la valeur marchande de chaque mètre carré est élevée.
Dans son rapport pour 2018, l’Autorité de rénovation urbaine du gouvernement a déclaré que seulement 3 800 appartements ont été vendus dans le cadre de projets Tama, ce qui représente 14 % de tous les appartements neufs vendus au cours de cette année. L’objectif de 65 000 unités de logement par an n’est donc guère atteint.
Lundi, Dalit Zilber, la responsable de la commission nationale de planification (par opposition au Vatmal), a déclaré à la conférence immobilière de The Marker que le temps de Tama 38 était probablement arrivé à son terme.
Ne touchez pas à nos espaces verts.
Des opposants tels que la Société pour la protection de la nature en Israël [Society for the Protection of Nature in Israel – SPNI] affirment que dans la ruée vers la construction, les considérations environnementales sont mises de côté et trop de projets de construction sont approuvés sur des terres agricoles vierges ou rezonées. Avec un peu plus d’efforts et de recherche, il est possible de trouver de l’espace pour une construction plus intensive à l’intérieur des limites de la ville.
Photo - La gazelle de montagne en voie de disparition. (Wikimedia Commons/Bassem18)
Sur l’objectif de 1,5 million d’unités prévu d’ici 2040, 386 000 sont arrivées dans le tribunal de Vatmal à ce jour. Le Vatmal a déjà approuvé 164 000 d’entre eux dans le cadre de 52 programmes.
Dans son quatrième rapport annuel sur les travaux du Vatmal, publié en hébreu en mars, la SPNI a constaté que sur ces 164 000 unités,
seulement 7 % concernaient la démolition et la construction en centre-ville, et la plupart des logements préférés se trouvaient en périphérie des villes sur les terres agricoles et non bâties.
Le rapport de la SPNI demande au gouvernement de renforcer la hiérarchie de planification existante, qui est beaucoup plus sensible aux besoins du public, plutôt que d’imposer des objectifs de construction de manière autoritaire, et d’examiner plus attentivement les inventaires existants détenus par les conseils municipaux des bâtiments du centre-ville qui peuvent être remplacés ou agrandis et des parcelles vides sur lesquelles il est possible de construire.
Selon l’organisation, le parc de logements devrait être augmenté autant que possible à l’intérieur des villes ; non seulement c’est beaucoup moins cher en raison du besoin supplémentaire d’infrastructures dans les zones de ceinture verte, mais aussi afin de préserver les systèmes écologiques essentiels dont dépendront les générations actuelles et futures.
Limiter les naissances
Alon Tal, militant environnemental expérimenté, chef du département de politique publique de l’Université de Tel Aviv et fondateur d’Adam Teva V’Din, l’Union israélienne pour la défense de l’environnement, a participé à la même conférence que Shama-Hacohen au début de ce mois.
Photo - Le professeur Alon Tal, photographié avec son livre « The Land is Full ». (Facebook)
« Tout ce dont nous parlons – y compris la dégradation de l’environnement et les plans de construction massifs – sont des symptômes », a-t-il dit. « Nous savons tous qu’Israël croît de 2 % par an. Il est très difficile de fournir plus de 60 000 unités de logement chaque année sans porter atteinte aux droits des citoyens, à la qualité de l’environnement, à la nature et à notre qualité de vie. »
Tal a récemment fondé une autre ONG – Tzafuf (qui signifie « surpeuplé » en hébreu) : Forum israélien pour la population, l’environnement et la société.
En 2016, Yale University Press a publié son livre, « The Land is Full : Addressing Overpopulation in Israel ».
Dans ce livre, Tal distingue les deux populations les plus responsables de la croissance galopante de la population du pays : les Juifs ultra-orthodoxes et les Arabes bédouins.
Selon un rapport du Bureau central de statistique publié en mai 2017, les premiers représentaient 11 % de la population totale d’Israël en 2015. En 2040, ce chiffre devrait atteindre 20 %, puis 32 % en 2065. Si l’on soustrait les citoyens arabes, ce chiffre passe à 40 % en 2065, un enfant non arabe sur deux étant ultra-orthodoxe et un sur quatre étant en âge de travailler. Actuellement, environ la moitié seulement des Haredim travaillent, les hommes préférant étudier les textes sacrés à la place. (Le pourcentage d’Arabes dans la population devrait rester constant aux alentours de 21 % jusqu’en 2065, puis commencer à diminuer.)
Croissance démographique vs. qualité de vie
« Vous pouvez toujours entasser de plus en plus de gens », a dit Tal à la conférence. La question est : ‘Quel genre de vie voulons-nous mener ? Quand ce chiffre commence-t-il à nuire à notre qualité de vie ?’ Nous devons commencer à parler de limiter les naissances. »
S’adressant au Times of Israel en marge de la conférence, Tal a précisé : « C’est un petit pays. En fin de compte, il lui faudra plus d’un million et demi de logements de plus, il lui en faudra 20 millions, parce que nous ne cessons de croître. Nous savons tous que dans un système fermé, la croissance infinie est impossible. »
Tal a déclaré que la façon de réduire la croissance démographique était de supprimer les incitations gouvernementales à avoir plus d’enfants, qui commencent par des subventions pour chaque naissance et se poursuivent avec des allocations diverses pour chaque enfant.
Photo - A titre d’illustration : Des nouveau-nés dans un hôpital de Jérusalem. (Flash90)
« Les gens me disent : ‘Alon, comment peux-tu justifier éthiquement que le gouvernement vienne dans nos chambres et nous dise quoi faire ?’ Et je dis : ‘Je veux faire sortir le gouvernement de nos chambres à coucher ! À l’heure actuelle, le gouvernement intervient et distribue de l’argent en disant : Ayez des enfants, ayez des enfants, ayez des enfants !’ C’est de la folie ! »
« Nous avons le pays le plus surpeuplé du monde occidental et sa taille double tous les 30 ans et nous devons nous rendre compte que l’éthique et les axiomes qui ont caractérisé le système de planification sont dépassés, inappropriés et désastreux sur le plan écologique. »
Une lueur d’espoir ?
L’espoir viendra peut-être du groupe Israël 2048, qui se consacre au développement du plein potentiel des régions encore peu peuplées du Néguev et de la Galilée afin qu’elles puissent accueillir un total de sept millions de personnes d’ici 2048, au lieu des quatre millions prévus, en fournissant le même niveau de services et d’emplois que le centre débordé d’Israël.
Réunissant les ministères, le Conseil économique national, l’Association des constructeurs israéliens, les autorités locales du Néguev et de la Galilée, des étudiants et des experts universitaires, l’organisation lauréate s’emploie à réduire la population prévue dans le centre en augmentant activement celle de la périphérie nord et sud du pays.
Il a déjà établi de nouvelles collectivités et aidé à renforcer celles qui existaient déjà, et il a recueilli des fonds pour créer plus de 80 projets d’infrastructure.
« D’ici 2048, Israël comptera probablement plus de 17 millions d’habitants », indique le site Web de l’organisation. « Seuls quatre millions d’entre eux sont censés vivre dans le Néguev et en Galilée. C’est 75 % du territoire d’Israël, avec seulement 25 % de la population. Entre-temps, 12 millions de personnes vivront dans la petite zone située entre Nazareth et Kiryat Gat. Le pays tout entier dépendra d’un centre économique unique, surpeuplé et inabordable. Ce scénario détruira la qualité de vie des résidents d’Israël et aggravera les écarts socio-économiques déjà croissants.
« Nous pouvons nous asseoir et regarder la crise se dérouler », affirme-t-il, « ou nous pouvons nous lever et construire un Israël fort et durable ».
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21bis.
Le quartier le plus riche d’Israël à 5 kms du quartier le plus pauvre du pays Par Times of Israel Staff - 18/08/2019, 13:18
Quatre des cinq quartiers les plus favorisés au niveau socio-économique se trouvent dans le secteur de Tel Aviv. Les plus nécessiteux sont largement ultra-orthodoxes - Photo - Des tours d’appartements de luxe dans le quartier de Park Tzameret à Tel Aviv, le 24 août 2015 (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Le quartier le plus favorisé d’Israël et le quartier le plus nécessiteux se trouvent à moins de cinq kilomètres de distance l’un de l’autre, selon des statistiques officielles diffusées jeudi.
Les chiffres émis par le Bureau central des statistiques – sur la base de données de 2015 – classent les quartiers de tout le pays sur la base de leurs indicateurs socio-économiques.
Sept quartiers figurent dans le groupe socio-économique le plus élevé et 92 dans le plus bas. Le quartier le plus favorisé est celui de Park Tzameret à Tel Aviv, qui accueille un certain nombre de résidences d’appartement de luxe.
Ramat Elhanan, qui se situe dans la ville voisine de Bnei Brak, est quant à lui, le quartier le plus pauvre en termes d’indicateurs socio-économiques. Majoritairement ultra-orthodoxe, il est régulièrement classé comme l’un des plus nécessiteux de l’Etat juif.
Photo d’illustration : Des barrières érigées à l’entrée de la ville de Bnei Brak pour empêcher l’entrée lors du Shabbat, le 21 janvier 2018 (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)
Le deuxième quartier le plus riche après Park Tzameret est Tzahala, qui se trouve également à Tel Aviv, suivi par le quartier de Denia de Haïfa, dans le nord du pays.
Le Bureau central des statistiques a fait savoir qu’après Ramat Elhanan, le deuxième quartier le plus défavorisé se trouvait dans la zone située autour de Yad Eliyahu à Tel Aviv, suivi par Kiryat Harama et Ramat Hatanaim à Beit Shemesh, Mea Shearim à Jérusalem et Kiryat Degel HaTorah, un quartier de l’implantation de Modiin Illit, en Cisjordanie.
En plus de Yad Eliyahu, tous les quartiers présentant les chiffres les plus bas au niveau socio-économique sont ultra-orthodoxes à une écrasante majorité. La note socio-économique qui a été établie par le Bureau central a été obtenue par 14 mesures différentes, parmi lesquelles le niveau d’éducation, la constitution démographique et les chiffres de l’emploi.
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22.
Tai Chi et tefillins : visite de la yeshiva la plus improbable de New York - 16 juillet 2019 – Document ‘fr.timesofisrael.com’ -Photo ; des étudiants méditent dans le cadre de la prière du matin à la Yeshiva Romemu à New York,. La yeshiva associe une étude intensive des textes juifs avec de la méditation et du mysticisme (Ben Sales)
La yeshiva Romemu veut montrer aux Juifs américains que des pratiques orientales comme la méditation, l’éveil à soi et la philosophie mystique font partie de la tradition juive
NEW YORK (JTA) — S’il vous arrivait d’entrer dans la Yeshiva Romemu un matin de la semaine, vous seriez tout excusés de penser qu’il s’agit d’un ashram urbain.
Des étudiants sont assis sur des coussins, en rangs, sur un tapis persan aux couleurs délavées, leurs dos bien droits, les jambes croisées, les yeux fermés, les mains posées mollement sur les genoux. Des sourires légers se dessinent sur certains des visages. Beaucoup portent des châles de prière et des tefilin. La climatisation est réglée sur 18 degrés.
Habituellement, ce groupe d’une vingtaine d’étudiants médite en silence jusqu’à 45 minutes au début de chaque journée. Le mardi, parce qu’ils reçoivent des invités, la méditation – ou la « séance assise » comme ils l’appellent – est écourtée à 10 minutes.
La Yeshiva Romemu, lancée par la congrégation de Manhattan portant le même nom, est la dernière initiative en date qui propose un espace inclusif et égalitaire pour des adultes qui veulent étudier les textes juifs à un haut niveau. Elle compte 22 étudiants, pour la plupart dans la vingtaine ou la trentaine. La Yeshiva a commencé les rencontres en juin et continuera jusqu’en août.
D’autres écoles de ce genre – comme la Yeshiva Hadar, l’Institut Pardes et Svara – se focalisent généralement sur l’étude du Talmud et de la loi juive qui domine depuis longtemps le monde des yeshivot. Mais la Yeshiva Romemu se situe à l’avant-garde d’un projet plus large visant à instiller au judaïsme américain des concepts que l’on attribue traditionnellement à l’Orient, comme la méditation, l’éveil de soi et la philosophie mystique. Elle veut montrer aux Juifs américains que ces concepts sont authentiques au judaïsme, même s’ils ont été mis au second plan au profit des pratiques plus courantes de prière et d’étude du texte.
Le rabbin David Ingber, le fondateur de Romemu, l’a qualifiée de « totalement néo-hassidique »
« Cette yeshiva est le point culminant d’une révolution dans l’Occident sur la pratique de l’éveil à soi et de la contemplation, a-t-il dit. Ce n’est pas étranger à la vie juive. L’intentionnalité, l’éveil à soi, le développement d’état de conscience et le développement du type de personne qui est plein d’amour, de compassion et de ce genre de sentiments se trouve déjà dans le travail spirituel juif ».
Photo - Sarah Hurwitz (gauche), une ancienne plume pour le Première Dame Michelle Obama, fait un « exercice de contemplation » avec l’étudiant rabbinique Lily Solochek à la yeshiva Romemu à New York, le 16 juillet 2019. (Ben Sales)
Dans la plupart des yeshivot, ou des écoles avancées pour l’étude adulte juive, la prière suit une routine quotidienne presque identique, avec une liturgie qui est en grande partie murmurée, et parfois chantée. Romemu suit cette coutume dans sa tête.
La prière du matin consiste en une série de six chants – dont la plupart sont une ligne ou deux du livre de prière répété encore et encore en rythme avec un volume croissant et des harmonies en trois parties. Un rabbin introduit chaque chant avec une série d’instructions prononcées doucement, et chaque chant est suivi d’une autre minute de méditation.
Mais même cette routine a été bousculée. Avant de réciter la prière du Shema, le groupe se forme en duos pour faire un « exercice de contemplation » au cours duquel ils se tiennent l’un en face de l’autre, se regardent dans les yeux et se disent l’un à l’autre, « tu es fait à l’image de Dieu » ou « tu es fait à l’image de Shechina », la forme féminine traditionnelle hébraïque de l’esprit divin. Certains improvisent là-dessus.
« Tu est fait à l’image de l’amour, du soin, du service, de la gentille et de la joie », a déclaré un étudiant à son partenaire. Tu es fait à l’image de la force, de la puissance, des paroles chaleureuses prononcées du fond du coeur ».
Le but d’intégrer l’éveil à soi et le judaïsme n’est pas nouveau.
Le défunt rabbin Aryeh Kaplan a proposé une alternative juive traditionnelle aux pratiques orientales dans son guide de 1985 sur la « Méditation juive ». Le Mouvement du Renouveau juif, fondé dans les années 1970 par le rabbin Zalman Schachter-Shalomi, a la même éthique et compte Romemu parmi ses congrégations.
Pourtant, cette yeshiva, vise à élargir la mission du Renouveau à plus d’espaces larges. Ingber prévoit de mettre en place des séminaires à court terme pour les responsables juifs et pour d’autres responsables d’autres courants, mais aussi un plus grand choix de cours à proposer au public. La yeshiva a accueilli des événements publics hebdomadaires.
Photo - Le rabbin David Ingber, le fondateur de Romemu, enseigne un cours sur le hassidisme à la Yeshiva Romemu à New York, le 16 juillet 2019. (Ben Sales)
« C’est le type d’endroit où l’on peut avoir ce genre d’expériences étonnantes, a déclaré le rabbin James Jacobson-Maisels, le chef de la yeshiva. On se rassemble, on fait de la pratique religieuse intensive ensemble, on crée un modèle pour ce à quoi la vie juive pourrait ressembler. Les gens veulent que leurs vies religieuses parlent à leurs besoins humains fondamentaux ».
Les étudiants de la yeshiva apprennent la loi juive et le Talmud, que Romemu présente comme « du rabbinat contemplatif ». Mais, ils ont aussi du temps consacré à la Kabbalah, ou la mystique juive, et au hassidisme. Dans un cours de cette semaine, ils ont étudié le commentaire de Torah de Menachem Nachum Twersky de Chernobyl, un rabbin hassidique du 18e siècle.
« C’est très intéressant de pouvoir faire de la médiation dans ma propre tradition sans empiéter sur la tradition de quelqu’un d’autre invité, a déclaré Sarah Hurwitz, une ancienne plume de Michelle Obama et maintenant étudiante à Romemu. Elle a expliqué que son cours préféré était le hassidisme parce « c’est tellement plein d’amour, plein de joie et tellement plein d’une volonté réelle de se connecter avec le divin. Il y a un tel sentiment d’émotion derrière cela que l’on a parfois l’impression que cela manque dans les espaces juifs ».
Le programme vise aussi à associer l’étude avec la pratique spirituelle. Avant d’étudier des textes juifs sur l’amour de Dieu, les étudiants méditent un jour sur ce qu’ils ressent en donnant et en recevant de l’amour de gens dans leurs vies. Un professeur de qigong, un système de mouvement similaire au tai chi, est présent. Les étudiants vont faire une semaine de retraite silencieuse à la yeshiva cette semaine.
Photo - Un cours en mars 2016 à Romemu, la congrégation du Renouveau juif à New York. (Scott Osman via JTA)
« Certaines parties semblent radicalement différentes, a déclaré Lily Solochek, une étudiante rabbinique qui a commencé à étudier au séminaire théologique juif du mouvement conservateur et qui est maintenant une étudiante au Collège rabbinique reconstructionniste. Elle est à la Yeshiva Romemu pour l’été.
« Il ne s’agit pas seulement de dire « pouvons-nous l’apprendre et diffuser un enseignement’, ‘pouvons-nous l’apprendre et propager cette vérité dans notre entourage’, mais ‘pouvons-nous apprendre d’une manière qui nous touche à un niveau spirituel profond et ensuite mettre cela en pratique’ », a-t-elle dit.
L’emploi du temps de la yeshiva est exigeant, cela commence à 7h30 et pour durer jusqu’à 19h. Certains étudiants paient des frais jusqu’à 5 000 dollars, alors que d’autres ont une bourse. Presque trois heures sont réservées à la prière, y compris une heure pour la prière de l’après-midi après le déjeuner – une sorte de sieste spirituelle. Mais les enseignants n’attendent pas des étudiants qu’ils suivent le style de vie rigoureux de la yeshiva quand le programme se termine en août.
« Nous voulons qu’ils soient maintenant capables de transmettre et d’aider les autres à voir comment c’est aussi accessible pour eux », a déclaré Jacobson-Maisels au sujet des étudiants. Aider les gens à voir, oh, c’est une possibilité. Je peux trouver un judaïsme avec un sens profond, une connexion profonde à mes racines [ce qui] me fait évoluer dans ce monde contemporain d’une manière où je me sens beaucoup plus ouvert à moi-même ».
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M.Avishai, créateur des jardins botaniques de Jérusalem et source d’inspiration Par Sue Surkes 24 juillet 2017, 11:03 - Photo - Dr Michael Avishai (Photo : Judith Marcus)
Rompu à l’évolution, la géologie, la botanique et à bien d’autres disciplines, l’enseignant et visionnaire né à Berlin voyait grand pour la planète
Je reconnais être barbant avec les arbres. Mon jardin est mon refuge. En voyage, je suis celui qui photographie les fleurs et tente obstinément de les identifier quand je rentre. Une fois par semaine, j’enseigne même les plantes aux enfants d’une école primaire.
J’y suis retournée, après avoir appris la triste nouvelle du décès du Dr. Michael Avishai à l’âge de 83 ans. Il avait cofondé les jardins, où il officiait comme directeur scientifique, et était une source d’inspiration personnelle pour moi.
Le Dr Avishai est né à Berlin en 1935. Il a survécu à la Seconde Guerre mondiale en se cachant dans un village tchèque avec sa mère. Après avoir bourlingué en Europe juste après la guerre, il avait fini par émigrer en Israël en 1948. Il y termina son lycée, devînt jardinier et intégra l’Université hébraïque de Jérusalem, dont il sortit avec un doctorat en phytogénétique.
Après avoir bâti un lopin de terre arboré de plantes indigènes sur le campus de l’université de Givat Ram pour servir les professeurs de botanique, il fut chargé en 1962 par le botaniste pionnier Michael Zohary de créer un deuxième jardin botanique sur un site de 26 hectares près de la Knesset et du musée d’Israël. (Le premier jardin, spécialisé dans les plantes sauvages d’Israël, avait été planté en 1931 au mont Scopus, sur le campus de l’Université hébraïque, où il est encore présent)
Photo - Le site des Jardins botaniques de Jérusalem en 1966. (JBG Archive)
Les jardins de Givat Ram, d’une superficie d’environ 12 hectares actuellement, avaient pour but d’évaluer le potentiel des espèces cultivées pour le marché israélien. Une grande partie des fleurs qui ornent les rues et jardins du pays aujourd’hui y ont passé leurs premiers mois à s’y acclimater (ou pas) sous la surveillance de Michael Avishai.
Au fur et à mesure, le botaniste mit en application la vision de Michael Zohary d’un jardin conçu géographiquement. Aux expositions extérieures de fleurs, il ajouta un conservatoire tropical et plusieurs étangs d’eau.
Les deux botanistes avaient saisi l’immense potentiel que Jérusalem – et Israël – représentait pour la culture d’une flore issue d’une grande partie du monde. La ville sainte est, en effet, à cheval entre les régions méditerranéennes et désertiques de l’hémisphère nord. Le pays est au croisement de trois régions climatiques et de trois continents – l’Afrique, l’Asie et l’Europe – et jouit d’une grande diversité topographique et climatique – une condition préalable à la diversité naturelle.
Photo - Une partie du Fink Display Garden dans la section australienne du Jardin botanique de Jérusalem. (Judith Marcus)
Michael Avishai a grandement participé à l’élaboration et à l’application des plans géographiques conçus par Shlomo Aronson, lauréat du Prix Israël en architecture paysagiste. Il s’est appuyé sur la topographie vallonnée de l’endroit pour créer des micro-climats adaptés aux nombreuses espèces qu’il voulait exposer.
J’ai rencontré le Dr Avishai quelques années après son départ à la retraite en 2001. En effet, en directeur scientifique émérite, il se rendait chaque jour aux Jardins botaniques (qu’il appelait son « troisième enfant ») pour traiter le courrier, continuer ses recherches, enseigner et guider les visiteurs.
Vue d’ensemble
Il appartenait à une génération qui a tout sauf disparu.
Ce gentleman pourvu des manières et de la culture européennes, polyglotte et doté d’un grand savoir et d’une grande intelligence, s’est distingué, pour moi, par sa capacité à avoir une vue d’ensemble.
Rompu à l’évolution, à la géologie, à la botanique évidemment et à bien d’autres disciplines, il avait bien saisi que l’on ne pouvait comprendre le monde extraordinaire de la flore (et de la faune) que dans le contexte des grands changements tectoniques et climatiques qui façonnent la planète depuis des milliards d’années.
Souvent, lorsqu’il s’arrêtait devant une espèce particulière lors d’une visite guidée (mais pas très longtemps car il se pressait constamment en compagnie des gens d’un tiers de son âge pour leur montrer autant de plantes que possible), il faisait souvent référence à la Pangée, ce super-continent qui existait il y a 270 millions d’années avant de se diviser en deux 70 millions d’années plus tard.
Photo - Des lupins couvrant une colline du jardin botanique de Jérusalem. (Sue Surkes)
La partie sud – la Gondwana – comprenait l’Afrique, l’Australie, et l’Amérique du Sud. La partie nord, la Laurasia, était constitué de morceaux d’Europe, de l’Asie, de l’Amérique du Nord et de la Chine.
Il expliquait comment, depuis, les masses terrestres s’étaient déplacées et avaient changé de nature et que le climat s’était rafraîchi avant de se réchauffer. La flore, que la Pangée avait entièrement produite, s’était diversifiée et avait emprunté plusieurs directions. Les espèces incapables de s’adapter avaient disparu. Et de nouvelles espèces ne cessaient d’évoluer.
« Un jardin organisé par famille botanique peut illustrer la répartition des plantes sur la Terre aujourd’hui, quand notre Jardin avec sa répartition géographique permet de décrire comment la flore mondiale a évolué, » expliquait-il.
En conséquence, si vous saviez où chercher ou si vous aviez Michael Avishai comme guide, vous pouviez retracer la généalogie d’une famille de plante, telle que les cyprès qui se sont « déplacés » dans le monde entier et adaptés à différentes conditions. On les retrouve ainsi aux États-Unis (sous la forme de séquoias ou de cyprès de Louisiane, par exemple), en Chine (sous la forme de genévriers) ou en Australie (Callitris).
Vivant à des milliers de kilomètres les unes des autres, ces espèces – dont la plupart ont conservé leurs caractéristiques ancestrales, telles que des feuilles en écailles – peuvent être observées en une heure de balade dans les Jardins.
Photo - L’une des 72 espèces de chêne des Jardins botaniques de Jérusalem (Crédit : Judith Marcus)
L’un des arbres qui intéressait le plus le botaniste était le chêne, qui compte environ 450 espèces, dont 72 sont présentées aux Jardins. Les chênes sont les membres dominants de plusieurs communautés de plantes dans une grande partie de l’hémisphère nord – de la Colombie à l’Oregon dans le nord-ouest des États-Unis et de la Chine au Portugal.
Pour le botaniste, la répartition des gènes du chêne illustre comment l’Amérique du nord, par exemple – et la côte ouest notamment – était jadis relié à l’Asie via la Béringie et à l’Europe via le Groenland, l’Islande et d’autres territoires aujourd’hui sous l’eau.
Au cours d’une de nos conversations, il m’avait expliqué les efforts obstinés qu’il déployait, avec l’aide de chercheurs en génétique, pour identifier le chêne mâle des Jardins qui avait réussi à fertiliser un seul spécimen de chêne kurde. Dans la nature, les différentes espèces de chênes ont tendance à ne pas se reproduire entre elles.
Ma source de référence incontournable
Lorsque je travaillais aux Jardins, j’ai relancé et co-édité sa revue trimestrielle et co-rédigé des textes pour des cours en ligne, pour des panneaux explicatifs et deux visites audioguidées, dont une narrée conjointement avec Michael Avishai. Je guidais également des visites pour des personnalités importantes anglophones.
C’était toujours Michael que j’allais voir quand je voulais entendre des histoires de plantes captivantes, que je pouvais reprendre pour enchanter d’autres amateurs et les rapprocher du monde végétal.
Je m’asseyais à ses côtés dès qu’il en avait le temps (c’est-à-dire pas très souvent, étant régulièrement très occupé) pour lui soutirer des histoires originales et lui demander sans arrêt « mais pourquoi ? », et lui me prêtait des livres sur des sujets qui avaient suscité ma curiosité.
Il me parlait de fossiles vivants – de plantes que l’on pensait disparues il y a longtemps avant d’être redécouvertes par hasard sur des flancs de montagnes lointaines (pin Wollemi australien) ou dans des zones humides (cas du sapin d’eau de Chine) et identifiées par des fossiles vieux de millions d’années.
Il narrait des histoires incroyables sur les relations magiques entre plantes, éléments et autres créatures vivantes.
Qui aurait cru, par exemple, que l’huile d’olive avait un rôle très particulier dans la nature ? (pratiquement tout dans la nature s’avère jouer un rôle, même quand on ne sait pas encore très bien lequel) Une fois l’olive tombée de son arbre, les microbes présents dans le sol décomposent l’huile, indiquant à la graine contenue dans le noyau qu’elle peut entamer sa germination et produire ses premières feuilles. Cette révélation m’avait laissé sans voix.
Je lui avais suggéré que l’on réalise différentes balades au cours desquelles j’enregistrerais ce qu’il savait sur chaque plante afin d’éditer un livre sur les Jardins.
Comme souvent, il m’avait répondu qu’il n’avait pas le temps. Aujourd’hui, j’ai peur que la majeure partie de ses connaissances ne disparaisse avec lui.
Depuis son départ à la retraite en 2001 et avant une mauvaise chute lui ayant brisé la hanche et contraint à une longue rééducation, on pouvait voir le botaniste tous les matins se pencher pour arroser sa collection de plantes chères à son cœur.
Il m’offrait gentiment des spécimens pour les étangs de l’école dans laquelle j’enseigne. Nous parlions de telle espèce, avec ses feuilles plumeuses, capable de résister aux forts courants, ou de telle autre, dont la surface comportait des stries afin de repousser l’eau et ainsi empêcher la formation de champignons.
Les fleurs et graines des nénuphars, le Nelumbo (lotus sacré) et le géant Victoria amazonica (dont la « structure » végétale permet à chacune de ses immenses feuilles circulaires de supporter un poids de 24 kg), font partie d’une ancienne famille de plantes qui ont évolué avant l’apparition des abeilles et des papillons, m’expliquait-il.
La forme simple et semblable à une assiette de la plante facilite l’atterrissage de pollinisateurs primitifs et aléatoires comme les coléoptères. Elle dispose également d’une surface et d’un pollen riches en nutriments et constitue un abri chaud pour la nuit.
Ces fleurs ont la capacité de se réchauffer, proposant ainsi un « gîte et couvert » de choix aux coléoptères désireux de s’accoupler. Elles se referment le soir, capturant ainsi les insectes, avant de se rouvrir le lendemain, libérant ses hôtes désormais recouverts de pollen, qu’ils iront fertiliser ailleurs plus tard.
Que Michael Avishai ait été capable de faire pousser des Victoria amazonica dans un climat si différent de la région amazonienne tropicale était la preuve de sa patience, de ses compétences et de sa détermination à ne jamais cesser d’apprendre.
Dans une période où l’égo et la vantardise sont rois, Michael Avishai était un homme discret qui fuyait les échanges de banalités et ne s’exprimait que lorsqu’il avait quelque chose à dire.
Il a inspiré des générations entières d’étudiants, de stagiaires, d’universitaires étrangers, de bénévoles et d’employés des Jardins botaniques. Il sera très dur à remplacer.
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Une organisation écologiste ravive le débat sur le rôle des forêts du KKL Par Sue Surkes 24 juillet 2019, 15:41 – Documents ‘fr.timesofisrael.com’
Société pour la protection de la nature en Israël : les forêts nuisent à la biodiversité - Pour le KKL, elles stoppent la désertification. Un écologiste : les deux sont dépassés
Photo de paysage - Fruticée, formation végétale transitoire où dominent des arbustes, des arbrisseaux et des sous-arbrisseaux, pouvant représenter un stade intermédiaire dans la succession de végétation qui conduit jusqu’à la constitution d’une forêt, à Nahal Dishon.
Pendant des décennies, aucune maison sioniste en Diaspora n’était complète sans une boîte de tsedaka [charité] bleue dans laquelle des pièces de monnaie, toutes devises confondues, y étaient déposées pour aider à financer la plantation de forêts en Israël.
Ces dons ont été versés au Fonds national juif KKL-JNF qui, depuis sa fondation en 1901, a planté 240 millions d’arbres sur 920 000 dounams (plus de 920 km2) de terres.
Les forêts du KKL dans tout le pays sont des sites populaires pour la randonnée pédestre, le vélo, les pique-niques et autres loisirs.
Mais un rapport récemment publié en anglais met en garde contre le fait que les forêts prévues pour les zones ouvertes d’Israël, où les arbres sont naturellement rares, pourraient nuire à la biodiversité et contrevenir à l’engagement international d’Israël en matière de conservation de la biodiversité.
Dans le rapport, Alon Rothschild, responsable de la politique de biodiversité de la SPNI, [Société pour la Protection de la Nature en Israël], s’interroge sur les raisons pour lesquelles les espaces naturels ouverts doivent être convertis en forêts artificielles, en particulier à une époque de réchauffement climatique où de grandes parties d’Israël sont destinées à devenir plus sèches et où c’est précisément la végétation naturelle adaptée à la sécheresse qui a le plus de chances de survivre.
Photo - Un enfant tient une boîte bleue KKL-JNF pour recueillir des dons dans cette photo non datée. La boîte bleue était l’un des premiers moyens de recueillir des fonds pour l’organisation naissante. (Autorisation KKL-JNF)
« Aux yeux de nombreuses personnes, la discussion sur le boisement d’espaces naturels ouverts est considérée comme un ‘débat interne’ entre les organisations environnementales, qui traite en apparence des nuances », écrit Rothschild. « Cependant, la décision de planter des espaces naturels ou de les laisser dans leur état naturel est critique d’un point de vue environnemental, scénique et éthique. »
Un vieux différend
Le rapport relance un débat qui dure depuis des décennies entre la SPNI et le KKL, plus interventionniste.
Le KKL a riposté en déclarant qu’une grande partie du monde des zones arides plantait des arbres pour freiner l’avancée de la désertification liée au réchauffement climatique, dans laquelle les zones arides deviennent désertiques et perdent leur végétation et leur faune, et que les forêts contribuent à la régénération de terres dégradées en Israël qui ont subi l’intervention humaine – et ne peuvent donc pas être considérées comme vierges – pendant des milliers d’années.
La SPNI est la principale ONG environnementale d’Israël. Le KKL a été créé en 1901 pour acquérir des terres sur lesquelles un État juif pourrait être établi et a commencé à planter des forêts en 1904. Elle sert de gardienne du peuple juif pour 13 % des terres, dont la gestion est assurée par l’Autorité des Terres d’Israël (ATI). L’Autorité israélienne de la nature et des parcs est responsable des parcs et réserves naturels qui couvrent environ 25 % du pays.
Interrogé à ce sujet, l’un des principaux écologistes israéliens, le professeur Moshe Shachak, a déclaré cette semaine au Times of Israel que les trois organisations responsables de la nature en Israël étaient guidées par trop d’idéologie et trop peu de science, n’étaient pas suffisamment coordonnées entre elles et étaient largement coupées du monde universitaire et de la « révolution dans la pensée scientifique ».
Photo : Un cycliste sur une piste cyclable dans la forêt de Jérusalem, le 3 mai 2018. (Avec l’aimable autorisation de JNF/KKL)
Un point chaud de la biodiversité
Israël est à cheval sur la frontière entre les biomes méditerranéen et désertique du monde et se trouve au point de rencontre de l’Afrique, de l’Asie et de l’Europe.
Malgré sa petite taille – il est un peu plus grand que l’Etat américain du New Jersey et du Pays de Galles au Royaume-Uni – sa situation à un carrefour continental et sa topographie variée en ont fait un point névralgique de la biodiversité reconnue à l’échelle internationale. Les multiples écosystèmes d’Israël abritent une riche sélection de faune et de flore, y compris de nombreuses espèces que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde.
Photo - Une Outarde houbara d’Asie, espèce nichant au sol caractéristique du plateau de Lœss et absente des zones où des arbres ont été plantés. (Asaf Meyrose)
Le rapport de la SPNI indique que les espaces ouverts représentent environ la moitié des terres actuellement prévues pour le boisement via trois voies : dans le cadre du Plan directeur national pour les forêts et le boisement (NOP 22), un projet conjoint du KKL, de l’ATI et de divers ministères approuvé par le gouvernement en 1995 ; de l’ATI (avec le KKL pour mettre les travaux à exécution) pour « faire respecter » la propriété (pour empêcher les implantations illégales des groupes comme les Bédouins) et via les plans forestiers détaillés que le KKL soumet aux comités de planification locaux et de district.
Photo - La Fauvette à lunettes, une espèce d’oiseau en voie de disparition qui vit dans les broussailles. (Avner Rinot)
Pourtant, ces terres libres sont parmi les écosystèmes les plus menacés d’Israël, prévient le rapport.
Non seulement ils sont sous la plus grande menace de développement du logement, des infrastructures et de l’agriculture en raison d’une vieille idée israélienne selon laquelle la « nature sauvage » sans arbres doit être colonisée, mais ils sont également sous-représentés dans les réserves naturelles et les parcs nationaux gérés par l’Autorité israélienne de la nature et des parcs, ce qui a pour effet de les sous-protéger.
Les zones ouvertes à risque, selon la SPNI, comprennent les écosystèmes de prairies naturelles dans des régions telles que le plateau du Golan, les contreforts de la Galilée orientale et de la Samarie ; les zones fruticées méditerranéennes (appelées batha par les botanistes) caractérisées par des arbustes vivaces, des plantes herbacées (non ligneuses), des annuelles et des bulbes de printemps ; les zones fruticées semi-steppiennes des collines du sud de Hébron et de la Samarie orientale ; les plateaux de Lœss – poussière soufflée du désert du Sinaï et de l’Afrique du Nord au nord du Néguev il y a des milliers d’années ; et les crêtes de sable fossilisé (kurkar) et le sable rouge riche en fer du hamra des plaines côtières et du Sharon.
« Le boisement implique souvent l’utilisation d’équipement mécanique lourd, la construction de remblais en terre pour canaliser les eaux de ruissellement (principalement dans le nord du Néguev), le creusement de trous de plantation avec des excavateurs, la pulvérisation d’herbicides contre les ‘mauvaises herbes’ (la végétation naturelle…), et bien sûr, la plantation d’arbres qui entrent en conflit avec le caractère naturel du site, ce qui provoque une série de conséquences écologiques négatives », explique le rapport.
Les forêts causent de l’ombre, endommagent les croûtes délicates du sol et introduisent des espèces de plantes exotiques qui peuvent ensuite envahir d’autres zones naturelles.
Photo de paysage - Arbustaie de Batha dans la région de Lahav, au sud d’Israël. (Alon Rothschild)
Photo - Plateau de Loess en fleurs. (Alon Rothschild)
« En règle générale, les écosystèmes naturels d’arbustaies, de prairies et de plateaux de Loess (ainsi que les zones sablonneuses et kurkar), en tant que paysage naturel ouvert, changent radicalement à la suite du boisement. Des espèces animales spécialisées, provenant d’arthropodes, d’invertébrés, de reptiles, d’oiseaux et même de mammifères, sont déplacées et ne peuvent maintenir des populations durables dans les zones converties », indique le rapport.
Photo - Des prairies sur le plateau du Golan. (Alon Rothschild)
Le boisement dans les zones désertiques en transition pourrait nuire aux efforts d’Israël pour réduire son empreinte climatique, car pour l’instant, les forêts du nord du Néguev et du sud des montagnes de Hébron ont un effet de réchauffement sur le climat mondial.
Selon M. Rothschild, cela s’explique par le fait que les parcelles de forêt sombres réfléchissent moins le rayonnement solaire que les sols désertiques légères, dans une mesure qui l’emporte sur les avantages de la capacité des arbres à absorber le dioxyde de carbone de l’air.
Photo - Alon Rothschild, responsable de la politique de biodiversité à la Société pour la protection de la nature en Israël. (Autorisation)
Dans les conditions sensibles du nord du Néguev, « les résultats actuels indiquent que les activités de boisement… ont endommagé le sol et augmenté les processus d’érosion et de désertification du sol dans la décennie qui a suivi sa mise en œuvre ».
De plus, la transformation de ces espaces ouverts en forêts contreviendra aux objectifs internationaux de biodiversité pour la décennie 2020 qu’Israël a signés en 2010 après avoir ratifié la Convention sur la diversité biologique en 1995, selon le rapport. Il s’agit notamment de la gestion durable et de la conservation de la biodiversité dans les zones forestières et de l’amélioration de l’état de conservation des espèces menacées connues.
Réponse du KKL
« Si vous ne voulez pas du tout de plantations en zones ouvertes, il n’y a pas de méthode [de reboisement qui sera acceptable], mais c’est une attitude négative », a dit un haut responsable du KKL au Times of Israel.
Il a insisté sur le fait que la plantation de forêts dans des zones ouvertes comme le désert du Néguev reflétait les efforts déployés dans tout le bassin méditerranéen, le Sahel africain et les ceintures autour du désert du Sahara pour arrêter l’avancée de la désertification causée par le réchauffement climatique.
Dans et autour des villes du Néguev comme Beer Sheva, Ofakim et Netivot, les forêts limitrophes protégeaient les habitants des pires effets des tempêtes de sable et fournissaient des installations de loisirs, a-t-il poursuivi. Les arbres, a-t-il ajouté, ont aidé à prévenir l’érosion du sol.
Aujourd’hui, 80 à 90 % des plantations de KKL dans les forêts méditerranéennes sont des espèces de feuillus indigènes (par opposition aux conifères autrefois largement plantés et aujourd’hui tout aussi critiqués), a souligné le fonctionnaire, offrant de la place pour les plantes indigènes de cyclamens qui aiment l’ombre, les arbres pour les oiseaux de proie comme les faucons et les Circaètes Jean-le-Blanc, (une espèce de rapaces spécialisés dans la chasse aux reptiles), et un habitat pour un nombre croissant de gazelles.
Photo - Une gazelle de montagne. (CC BY-SA 3.0 Bassem18/Wikipedia)
« Il est temps que nous voyions nos forêts comme faisant partie des corridors écologiques [par lesquels la faune et les graines de la flore peuvent passer] qui traversent Israël, avec les réserves naturelles et les zones agricoles », a-t-il dit.
Le fonctionnaire a ajouté que les forêts – plantées sur seulement 5 % environ des terres d’Israël – contribuaient à la restauration des terres dégradées.
Le débat « a évolué » depuis longtemps
Shachak, l’écologiste expérimenté qui, à 83 ans, travaille encore à l’Université Ben Gurion du Néguev et est responsable des 13 sites de recherche écologique à long terme du pays (dont six sont gérés par le KKL), a déclaré que si la SPNI, le KKL et l’AINP avaient de nombreuses « bonnes personnes intelligentes, avec de bonnes intentions » et faisaient du bon travail dans leur domaine, ils étaient enfermés dans des idées obsolètes et ne suivaient plus le progrès des pensées scientifiques en Israël et ailleurs.
Photo - Le professeur Moshe Shachak de l’Université Ben Gurion. (Capture d’écran de YouTube)
« Ils doivent coopérer davantage et fonder leur travail davantage sur la science écologique. »
Bien qu’il soit légitime et courant que les scientifiques soient en désaccord, le rapport de la SPNI est « amateur » et « pas sérieux d’un point de vue scientifique », a-t-il dit. « Si on me demandait d’améliorer une centrale nucléaire, j’aurais besoin des connaissances nécessaires pour le faire. »
Et si la conversation d’il y a 15 ans portait sur la protection de la biodiversité et la préservation de certaines espèces, aujourd’hui il s’agit de services éco-systémiques, a-t-il dit – des services fournis par la nature, notamment la régulation de la température, la prévention de l’érosion des sols, la purification de l’eau et la décomposition des déchets.
« La nature qui a été perturbée par l’homme ne revient pas à ce qu’elle était – c’est une idée romantique du 19e siècle. Le système écologique est l’une des choses les plus complexes de la nature. Vous ne pouvez pas l’aborder à partir d’une seule discipline ».
« La question à se poser aujourd’hui est de savoir comment assurer les systèmes de survie à une époque où l’utilisation des terres change et où la terre se réchauffe, dans un environnement composé d’interactions complexes, adaptatives et dynamiques impliquant la roche, le sol, l’eau, l’air et les organismes vivants, y compris les êtres humains. »
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Selon Wikipédia, « ‘The Times of Israel’ est un magazine en ligne israélien lancé en 2012 et disponible en langues anglaise, française, arabe et chinoise, puis hébreu depuis 2019. Il publie des articles et des analyses sur l’actualité en Israël, au Moyen-Orient et dans le monde juif.
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Le monde se réchauffe et le CO2 atteint des niveaux record : Que fait Israël ? Par Sue Surkes 7 août 2019, 12:15 - Document ‘fr.timesofisrael.com’ Photo - Des Israéliens prennent part à une manifestation exigeant une action contre le changement climatique, Tel Aviv, le 27 avril 2018. (Tomer Neuberg/Flash90)
Israël a peu d’impact sur la planète, mais le petit pays tente de réduire la pollution et est champion en utilisation de l’eau et pour les alternatives au plastique entre autres
La planète se réchauffe à un rythme sans précédent depuis deux millénaires, et les niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère sont à leur plus haut niveau depuis trois millions d’années. Nous sommes entrés dans une nouvelle Ère d’Anthropocène (l’Ère de l’Homme), une sixième extinction, dans laquelle l’humanité tue des espèces à un rythme 100 à 1.000 fois plus élevé que les espèces naturelles.
Alors, y a-t-il de bonnes nouvelles ?
Le Times of Israel s’est entretenu avec Yacov Hadas-Handelsman, Envoyé spécial pour la durabilité et le changement climatique au ministère des Affaires étrangères.
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Ce qui suit est une transcription légèrement révisée de l’interview.
Les choses sont-elles vraiment aussi mauvaises qu’elles en ont l’air et que peut apporter Israël en termes de solutions ?
Yacov Hadas-Handelsman : Nous revenons tout juste de New York (du Forum politique de haut niveau pour le développement durable) où nous avons présenté notre rapport de durabilité, pour lequel le Premier ministre [Benjamin Netanyahu] s’est montré enthousiaste. (Lors du forum, la délégation israélienne a montré la vidéo ci-dessous mettant en vedette la journaliste israélo-arabe Lucy Aharish.)
Juste avant de le présenter, nous avons réussi à obtenir une décision gouvernementale selon laquelle à partir du prochain gouvernement [après les élections du 17 septembre], toute planification stratégique devra être compatible avec les objectifs pertinents du développement durable. En ancrant cela dans la politique gouvernementale officielle, nous avons fait plus que beaucoup d’autres pays.
La durabilité doit être un mode de vie qui relie et combine l’environnement, l’économie et la société. Aujourd’hui, nous sommes guidés par la liste des Objectifs de développement durable de l’ONU (élaborée à l’origine par l’OCDE) qui vise à atteindre le développement durable d’ici 2030 dans le monde entier grâce à 17 objectifs et 169 cibles. (Le programme est volontaire.)
Notre rapport examine où nous en sommes aujourd’hui et où nous voulons en arriver. J’ai dirigé l’équipe interministérielle qui l’a rédigé, avec Galit Cohen, directrice adjointe principale pour la planification, la politique et la stratégie au ministère de la Protection de l’environnement. Notre rapport est le plus épais et, m’a-t-on dit, le plus critique, ce qui montre que nous sommes sérieux. Nous avons consulté toutes les parties prenantes lors de sa préparation, y compris les organisations non gouvernementales.
La contribution d’Israël au réchauffement de la planète et aux problèmes environnementaux dans le monde est négligeable parce que nous sommes si petits. Mais pour relever le défi du réchauffement climatique, le gouvernement israélien a décidé en juillet 2018 (Décision 4079) d’aller de l’avant avec la mise en œuvre d’un programme national de préparation et d’adaptation au changement climatique. Nous réduisons la quantité de matières polluantes.
Je sais que le ministre de l’Energie Yuval Steinitz a des propositions très ambitieuses pour que tous les transports publics fonctionnent à l’électricité d’ici 2025, par exemple. D’ici 2030, il a l’intention d’interdire l’importation de véhicules roulant uniquement au carburant. Au cours des trois dernières années, nous avons réduit notre consommation de charbon d’environ un quart. Nous faisons maintenant partie de l’alliance internationale Powering Past Coal Alliance.
Il est vrai que nous n’avons pas encore opté pour l’énergie renouvelable parce que nous utilisons davantage de gaz naturel. Mais dans la vie, tout est relatif.
Photo - Yacov Hadas-Handelsman, Envoyé spécial pour la durabilité et le changement climatique au ministère des Affaires étrangères. (Capture d’écran YouTube)
La pression vient des entreprises. L’économie israélienne est axée sur l’exportation et les hommes d’affaires comprennent qu’il faut respecter certaines normes pour travailler dans des pays qui respectent des valeurs telles que le commerce équitable et la façon dont les entreprises traitent leurs employés. Le nouvel agenda mondial implique également de nouvelles réglementations. Ainsi, par exemple, le ministère de l’Économie édicte de nouvelles réglementations pour encourager une économie circulaire (qui vise à minimiser le gaspillage et à tirer le meilleur parti possible des ressources).
Quelle est la gravité de la situation à l’échelle mondiale ?
Je ne suis pas un scientifique. Mais je peux dire que l’esprit israélien crée des solutions. Israël est le seul pays qui peut dire que sa population ne mourra pas de soif. Aujourd’hui, 70 à 75 % de notre eau provient du dessalement, qui, grâce aux nouvelles technologies, ne produit plus de saumure nuisible à l’environnement et fonctionne désormais au gaz plutôt qu’au charbon. Nos usines produisent environ 600 millions de mètres cubes d’eau dessalée par an. Le ministre Steinitz veut doubler cette quantité en dix ans pour vendre de l’eau à nos voisins et pour restituer de l’eau à la nature – à la mer de Galilée, aux nappes phréatiques, etc. où les sources naturelles se tarissent.
Nous sommes les meilleurs utilisateurs des ressources en eau disponibles. Nous recyclons la plupart de nos eaux usées. Combien de personnes savent qu’au cours des 20 dernières années, nous avons construit un nouveau transporteur national d’eaux usées recyclées de la station de traitement des eaux usées de la région de Dan jusqu’au désert du Néguev ? En Israël, nous ne perdons en moyenne que 3 à 8 % de nos ressources en eau, grâce à des activités telles que le recyclage et l’entretien pour éviter les fuites. Nous utilisons même l’eau saumâtre sous le désert du Néguev pour produire un excellent vin et de l’huile d’olive.
Photo - Vue générale de la plus grande usine de dessalement d’Israël en Méditerranée, à Ashdod (Edi Israel /Flash90)
Les gens aiment montrer l’Allemagne comme un modèle de durabilité. Mais si vous regardez de près, vous verrez que les Allemands utilisent beaucoup d’innovations israéliennes. L’énergie solaire est une évidence. Nous travaillons également avec tous les constructeurs automobiles allemands sur des aspects tels que la programmation, la protection des systèmes et l’amélioration des batteries.
Dans quelle mesure y a-t-il une prise de conscience du lien entre le changement climatique, l’effondrement social, la migration et la sécurité ?
Les gens en sont conscients en Israël et dans le monde.
Aujourd’hui, il y a des communautés dans le monde qui sont confrontées à l’effondrement social en raison des pénuries d’eau. Prenons l’exode massif de la Syrie vers la Turquie. Les gens oublient qu’à partir de 2006, avant la guerre civile, il y a eu une terrible sécheresse qui a alimenté la migration.
Le ministre Steinitz se rend souvent en avion aux conférences régionales. Nous coopérons avec nos voisins dans des domaines tels que l’eau et le gaz naturel. Nous avons des contrats pour fournir du gaz naturel à la Jordanie et aux Palestiniens.
Mais nous n’avons pas de partenaires régionaux avec lesquels échanger des crédit-carbone (où un pays ou un organisme est autorisé à produire une certaine quantité d’émissions de carbone et à échanger les émissions qu’il n’utilise pas).
Les politiciens israéliens ne parlent pas beaucoup des questions environnementales et la société israélienne semble en retard sur l’Europe et les Etats-Unis en matière de sensibilisation à l’environnement. Voyez-vous du changement ?
Nous votons avec nos pieds. Je pense qu’il y a eu un buzz en Israël au cours des deux dernières années concernant la prise de conscience du réchauffement climatique. Les jeunes réclament des mesures contre le changement climatique et suivent Greta Thunberg (la jeune militante suédoise du climat). Il y a plus d’investissements d’impact [où l’objectif est de générer un rendement financier avec un impact social ou environnemental mesurable et bénéfique]. Il y a maintenant des sociétés d’investissement israéliennes qui n’investissent pas d’argent dans certains secteurs d’activité, non pas par charité, mais parce qu’elles réalisent que c’est le meilleur moyen de faire de l’argent.
Regardez les banques et les grandes entreprises. Elles publient aujourd’hui des rapports annuels sur le développement durable en même temps que leurs rapports financiers parce que les grands cabinets comptables internationaux leur disent que c’est ce qu’elles doivent faire.
Photo - Des Israéliens participent à une marche de protestation pour demander une action immédiate sur le changement climatique à Tel Aviv le 29 mars 2019. (Adam Shuldman/Flash90)
Mais c’est un processus lent. Prenez du plastique à usage unique. L’ONU s’est déclarée exempte de plastique à usage unique. Vous vous asseyez et buvez avec une paille en papier. Il y a des entreprises en Israël qui essaient de développer des alternatives au plastique.
Il est facile de critiquer le gouvernement pour ce qu’il n’a pas fait. Mais ces questions sont très complexes. Prenez les aliments génétiquement modifiés. L’Union européenne a une réglementation stricte sur l’importation d’aliments génétiquement modifiés, mais les OGM ont un grand potentiel pour réduire la faim dans le monde. Certaines compagnies aériennes européennes veulent réduire leurs émissions en utilisant des biocarburants, mais la production industrielle de biocarburants réduit l’offre de cultures telles que le maïs pour l’alimentation, par exemple, ce qui entraîne une hausse des prix. Ce n’est pas un jeu à somme nulle.
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A 100 ans, Lise Heisel s’investit aux côtés des plus jeunes pour le climat Par AFP 25 juillet 2019, 19:27 - Photo - Lisel Heise, âgée de 100 ans et membre du conseil municipal de Kirchheimbolanden, ville du sud-ouest de l’Allemagne, répond aux questions des journalistes de l’AFP chez elle le 4 juillet 2019. (Crédit : Daniel ROLAND / AFP)
Lors de la Nuit de Cristal, son père s’éleva devant ses pairs contre l’incendie de la synagogue locale et la persécution des Juifs
La décision de l’Allemande Lisel Heise d’entrer en politique s’est cristallisée lorsqu’on lui a coupé le micro dans une réunion publique. Cette centenaire, devenue élue locale, se bat désormais au côté des jeunes pour le climat.
Celle qui a pris sa retraite de l’enseignement il y a 40 ans défendait alors la réouverture d’une piscine extérieure.
« Quand j’ai commencé (à parler), certains ne voulaient vraiment pas m’écouter et sont allés jusqu’à débrancher la prise » du micro, raconte-t-elle à l’AFP.
« Aujourd’hui, des gens du monde entier viennent me parler. Qui rit désormais ? », plastronne-t-elle.
Ce qui a changé depuis, c’est son élection au printemps, contre toute attente, au conseil municipal de Kirchheimbolanden, en Rhénanie-Palatinat (ouest), quelques semaines à peine après avoir soufflé ses cent bougies.
Ce n’est pas un hasard si la piscine a mobilisé Mme Heise. Elle incarne deux thèmes qui lui tiennent à cœur : les jeunes et la santé publique.
De là a découlé son engagement pour le climat, inspiré par la mobilisation des jeunes du mouvement « Fridays for future », lancé par la Suédoise Greta Thunberg et très suivi par la jeunesse allemande.
« Tout le monde la respecte »
« Les jeunes me donnent vraiment de l’espoir », s’enthousiasme celle qui tempête contre l’industrie automobile allemande et se promène encore chaque jour dans la vieille ville pittoresque de Kirchheimbolanden, qui compte 8 000 habitants.
Mme Heise fait partie d’une vague montante de personnes âgées qui refusent de rester à l’écart de la vie publique, à l’image du mouvement « Oma gegen Rechts » (« Les grands-mères contre la droite »). Lancé en 2017 en Autriche et importé en Allemagne, il rassemble régulièrement des femmes âgées qui veulent tirer les leçons de l’Histoire et s’opposer au racisme.
La carrière politique de Lisel Heise a démarré en début d’année lorsqu’un membre du conseil municipal, Thomas Bock, 59 ans, a vu en elle une alliée potentielle.
M. Bock dirige un groupe politique local militant contre les partis traditionnels et pour plus de transparence. Il avait besoin d’une candidate ayant suffisamment de passion pour s’élever contre les pouvoirs en place.
Lise Heisel « a un caractère fort et beaucoup d’énergie », salue-t-il.
Et, détail non négligeable selon lui, nombre d’électeurs l’ont eue comme enseignante et « tout le monde la respecte ».
La ville a été dirigée pendant plus de deux décennies par le parti conservateur d’Angela Merkel (CDU), et, durant le dernier mandat, par une grande coalition avec les sociaux-démocrates, à l’image de celle qui dirige le pays depuis 2013.
Courage civique
Mais le succès du groupe dont fait partie Mme Heise a déplacé le centre de gravité de la ville vers la gauche.
L’ancienne enseignante n’est pas seulement une étoile montante de la politique, mais aussi le témoin d’une grande partie du tumultueux XXe siècle allemand.
Le père de Mme Heise, née au lendemain de la Première Guerre mondiale, possédait une usine de chaussures et était lui aussi membre du conseil municipal. Après le pogrom de la « Nuit de Cristal » en novembre 1938, il s’éleva devant ses pairs contre l’incendie de la synagogue locale et la persécution des Juifs.
« Les nazis parlaient toujours de liberté, mais c’était une ‘fata morgana’ « , une illusion optique, estime Lise Heisel.
Son père a passé plusieurs semaines en prison jusqu’à ce qu’un ami intervienne avec des relations bien placées à Berlin, l’empêchant d’être envoyé en camp de concentration.
Mme Heise aime à penser qu’elle a hérité d’une partie de son courage civique.
Photo - Des enfants scolarisés et autres amenés pour regarder brûler le mobilier des synagogues lors de la nuit de Cristal à Mosbach, en Allemagne (Crédit : Autorisation)
Elle vit dans l’immense maison qu’elle partageait autrefois avec ses parents, à quelques pas de l’emplacement de l’ancienne synagogue où se trouvent désormais un arbre et un monument commémoratif.
Veuve depuis quatre ans après plus de sept décennies de mariage, elle habite là avec un de ses quatre enfants et un petit-fils. Elle a huit arrière-petits-enfants.
Mme Heise aime accueillir des visiteurs dans son salon rempli de livres, y compris un volume, bien en vue, de photos de Barack Obama. « Un dirigeant politique doit avoir une vision et une pensée logique mais aussi humaniste, affirme-t-elle.
Elle ne porte pas dans son coeur Donald Trump, dont les ancêtres venaient du village proche de Kallstadt. « J’ai honte que son grand-père soit d’ici », assène la centenaire.
Lisel Heise reste en forme physiquement et intellectuellement en jardinant et en se passionnant pour des talk-shows politiques.
Sepandar Lashkari, 44 ans, venu d’Iran en Allemagne lorsqu’il était adolescent, tient un café dont Mme Heise a été une des premières clientes.
L’élue de 100 ans est une « excellente publicité pour la ville », s’enthousiasme-t-il.
« Beaucoup de gens sont devenus plus actifs politiquement grâce à elle. Elle inspire jeunes et vieux d’une manière très positive », loin du « cynisme » qui pollue selon lui la politique.
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Actualités - Fin de la « décennie de l’âge d’or », et nuages à l’horizon pour Israël ? Par Shoshanna Solomon 19/08/2019, 20:52 – Document ‘The Times of Israël’ - Photo d’illustration : des nuages à l’horizon (Crédit : Sarinyapinngam ; IStock by Getty Images)
Lire au préalable : Israël : le Parlement se dissout, nouvelles élections en septembre 2019 - Les membres de la Knesset ont voté la dissolution puisque Benjamin Netanyahu n’a pas pu créer de coalition pour former un gouvernement entre les partis vainqueurs. Source AFP et Reuters - Modifié le 30/05/2019 à 09:09 - Publié le 29/05/2019 à 23:43 | Le Point.fr.
Après le scrutin, (à l’automne 2019), le nouveau gouvernement d’Israël devra décider de politiques à long-terme pour limiter l’envolée du shekel et réduire la bureaucratie, disent les économistes.
Au cours des 13 dernières années, l’économie israélienne a vécu ce que les économistes qualifient de « décennie dorée » : Une période de forte croissance, en particulier à cause du boom technologique et de l’impact des réformes antérieures dont les résultats se font aujourd’hui sentir.
Et pourtant, affirment les économistes et alors que les élections nationales du mois de septembre 2019 se rapprochent, le gouvernement qui sera désigné – quel qu’il soit – sera dans l’incapacité de se reposer sur les lauriers des succès passés. Des nuages – qui prennent la forme d’une croissance économique revue à la baisse et de dépenses publiques plus importantes – pointent d’ores et déjà à l’horizon. Ainsi, la nation est encore à la traîne de la moyenne des autres économies avancées en ce qui concerne la facilité à lancer des affaires commerciales. De plus, les infrastructures doivent impérativement être significativement renforcées et le secteur public est encore inefficace – ce qui entraîne des coûts en hausse rapide pour le gouvernement, selon l’organisation économique internationale de l’OCDE.
Les prix du logement restent élevés, les inégalités financières – qui ont toutefois diminué – sont encore un problème et le système éducatif échoue à fournir les travailleurs qualifiés dont l’Etat juif a besoin pour garantir la continuation de sa réussite dans une économie dirigée par le secteur high-tech.
« Malgré les énormes progrès réalisés au cours de la dernière décennie, la nation est encore retardataire dans certains secteurs déterminants comme celui des infrastructures – cela concerne en particulier les routes, les transports publics, les hôpitaux et le câble à fibre optique », explique Terence Klingman, chef des investissements au sein de Heritage Family Office Partners Ltd., qui conseille les familles riches sur la destination de leurs investissements.
Klingman est également ancien directeur de recherche sell-side de la Psagot Investment House, et il a travaillé en tant que directeur du service de recherche sur les actions au principal bureau d’investissement d’UBS Wealth Management.
Photo - Une vue des tours Azrieli à Tel Aviv, la nuit, le 15 juin 2017 (Crédit : Mendy Hechtman/Flash90)
Le prochain gouvernement, disent les économistes, devra établir des politiques à long-terme – en s’assurant notamment que la devise ne continuera pas à prendre de la valeur – pour maintenir la compétitivité des exportations. Il faudra aussi augmenter les dépenses dans les infrastructures et l’éducation et effectuer des coupes drastiques dans la bureaucratie.
Israël organise ses élections nationales le 17 septembre 2019, une course houleuse dans laquelle le Premier ministre en exercice Benjamin Netanyahu, chef du parti du Likoud au pouvoir, affronte la perspective d’une inculpation pour pots-de-vin et pour fraude.
Les bonnes années
La dernière décennie a vu l’économie israélienne connaître une économie en pleine expansion, probablement au-delà des rêves les plus fous des pères fondateurs qui avaient établi l’Etat, il y a 70 ans, dans une terre aride entourée de voisins hostiles.
Le pays – la « Start-up nation », comme de nombreuses personnes s’y réfèrent – est devenu un centre global de hautes-technologies et d’innovation, avec des corporations multinationales qui ont afflué sur ses rives pour créer des firmes technologiques et mettre en place des centres de recherche et de développement. L’année dernière, une enquête annuelle réalisée par le News & World Report américain classait Israël comme la huitième nation la plus puissante au monde pour la troisième année consécutive.
Les presque neuf millions de citoyens bénéficient d’un niveau de chômage au plus bas, d’une inflation faible et d’une croissance économique plus élevée que la moyenne des économies les plus riches dans le monde. Le niveau de vie au sein de l’Etat juif est meilleur qu’en France, qu’au Japon, qu’au Royaume-Uni et qu’en Italie.
Photo - Terence Klingman — chef des investissements au sein de Heritage Family Office Partners Ltd. (Autorisation).
« Entre 2009 et 2019, l’économie israélienne a connu une décennie dorée, post-crise », déclare lors d’un entretien Klingman, de Heritage… En comparaison avec le boom des hautes-technologies de l’an 2000 qui s’était largement concentré sur les communications, la technologie s’est étendue à de nombreuses verticalités de l’industrie et nous avons vu des start-ups fleurir, ainsi que des exits records dans des domaines tels que la cybersécurité, les véhicules autonomes, la navigation, les logiciels, le Fintech ».
Le chômage en Israël s’élève à environ 4 %, l’inflation est au plus bas niveau de l’échelle visée par le gouvernement du pays – 1 à 3 % – et l’augmentation du produit intérieur brut (PIB) en 2018 a été de 3,3 % supérieure à l’année précédente, selon des données compilées par le Bureau central des statistiques et publiées le 10 mars 2019. Un chiffre qui est inférieur aux 3,5 % de croissance israélienne en 2017 mais plus élevé que la moyenne, en 2018, des Etats de l’OCDE – les plus riches du monde – qui devrait s’établir, selon les prévisions, aux environs de 3,7 %.
L’économie n’a pas connu de récession depuis 15 ans et le produit intérieur brut (PIB) en dollars a augmenté de plus de 55 % depuis 2010, a fait savoir la firme de classement international Standard & Poor (S&P) dans la mise à jour de ses recherches sur l’Etat juif, au mois de février 2019. S&P a réaffirmé sa note – AA – en termes de notation de qualité d’investissement, l’une de ses meilleures évaluations, ajoutant s’attendre à ce que la croissance économique israélienne « reste résiliente face à une croissance économique plus douce ».
Le 5 mars 2019, l’agence Moody a également maintenu sa notation de A1 pour la nation – son cinquième classement le plus élevé. Les évaluations de crédit souverain donnent aux investisseurs un aperçu sur le niveau de risque associé à l’investissement dans un pays particulier, notamment politique. Plus le risque est élevé, plus la notation est basse.
Le PIB par tête en Israël s’élevait à 40.270 dollars en 2017 contre seulement 1.229 dollars dans les années 1960 et il est dorénavant « fermement conforme à celui présenté par les nations à haut-revenu », précise Klingman. Le PIB par tête, en 2017, s’élevait à 38 477 dollars en France, à 38 428 dollars au Japon et à 31 953 dollars en Italie. La moyenne du PIB par tête pour les pays de l’OCDE était, la même année, de 38 531 dollars, selon la Banque mondiale. Aux Etats-Unis, il était de 59 532 dollars.
Photo - Des milliers de personnes lors des fêtes annuelles de la ‘gay pride’ à Tel Aviv, en juin 2012 (Crédit : Matanya Tausig/Flash90)
Au cours des 20 dernières années, la dette du gouvernement a baissé à environ 60 % du PIB alors qu’elle s’élevait à environ 90 % en l’an 2000, et ce tandis qu’elle a connu une forte hausse dans les autres pays développés avec une moyenne de 103,8 % en 2018, après l’injection par les gouvernements du monde entier de fonds considérables dans leurs économies pour promouvoir la croissance à l’issue de la crise financière de 2008.
Un certain nombre de réformes domestiques ont également ouvert la voie à des succès, explique Klingman. Une initiative déterminante a ainsi été prise en 2003 par le ministre des Finances Benjamin Netanyahu de donner un coup de couteau dans le paiement des allocations, notamment celles versées pour les enfants, pour inciter à une plus grande participation à la main-d’oeuvre nationale.
Une seconde réforme significative a été lancée après le mouvement social de protestation de 2011, durant lequel les citoyens avaient manifesté contre les coûts croissants du logement et des produits laitiers, dont le fromage blanc. Ces agitations ont mené le gouvernement à mettre en place des politiques visant à augmenter la compétition – y compris dans les secteurs des télécommunications et financier – et à briser des conglomérats très endettés qui possédaient de vastes pans de l’économie à travers des structures entrepreneuriales pyramidales.
« Le résultat net de ces réformes a entraîné une amélioration dans les inégalités de revenu en Israël », dit Klingman. « Ces réformes nationales associées à une croissance économique plus forte ont mené à un taux d’emploi plus élevé, à une baisse des inégalités et à une augmentation des salaires réels, la croissance des salaires ayant devancé l’inflation ».
Photo - De jeunes Israéliens près de tentes montées sur l’avenue Rothschild de Tel Aviv. Las des prix du logement dans le pays, des milliers de personnes ont dressé une ville de tentes en jurant d’y rester jusqu’à ce que le gouvernement présente une solution, en août 2011 (Crédit :Liron Almog/Flash90/File). Le coefficient Gini, qui mesure cette inégalité, a baissé de manière constante dans le pays – après avoir été l’une des économies les plus inégalitaires dans le monde des nations industrialisées.
Selon des données de l’OCDE, en 2016, le coefficient Gini pour Israël était de 0,35 – Zéro représentant l’égalité complète et 1 l’inégalité complète – contre 0,371 en 2011. La république slovaque était en tête du classement avec 0,24 et l’Afrique du sud y était répertoriée comme étant la société la plus inégalitaire avec un coefficient de 0,62% cette année-là. Même ainsi, les inégalités de revenus en Israël étaient encore plus fortes que la moyenne des pays de l’OCDE, selon les chiffres de l’organisation.
Israël a également bénéficié d’un calme relatif sur le front géopolitique au cours de la dernière décennie, ajoute Klingman. Suite au printemps arabe – les manifestations anti-gouvernementales et les soulèvements qui s’étaient propagés dans tout le Moyen-Orient à la fin de l’année 2010 pour protester contre les oppressions et le niveau de vie médiocre – « le monde arabe a été impliqué dans des combats internes et dans la guerre civile entre chiites et sunnites et islamistes et modérés, ce qui a eu pour conséquence que les flambées périodiques de violences dans le conflit israélo-palestinien sont restées largement contenues », explique-t-il.
Des nuages à l’horizon
Et pourtant, en regardant l’avenir, l’économie israélienne devra affronter un certain nombre de défis et la nation commence déjà à ressentir la rigueur d’un ralentissement et d’un niveau de dette gouvernemental plus élevé.
La croissance économique devrait rester plate en 2019 à 3,2 %, selon S&P, alors que les revenus des exportations et des taxes gouvernementales connaissent un déclin en raison d’un ralentissement global, que les ventes dans le secteur technologique baissent, sans oublier la menace de guerre commerciale et de protectionnisme qui plane sur le monde entier. Le ministère des Finances anticipe une croissance économique de 3,1 % en 2019 tandis que la Banque d’Israël a revu ses prévisions de croissance à la baisse – à 3,4 % au lieu de 3,6 %.
Le rapport dette/PIB – indicateur de la capacité d’un pays à rembourser sa dette – s’est élevé pour la première fois en une décennie à 61,2 %, selon des données du ministère des Finances, après avoir atteint un niveau historiquement bas de 60,5 % en 2017, après une baisse enregistrée chaque année depuis 2009 – où il était de 74,6 %.
La dette la plus importante émane des dépenses gouvernementales en augmentation alors que les ministres ont réclamé des salaires plus élevés dans le secteur public, notamment pour les responsables de la police. Il faut également prendre en compte les projets qui visaient à rendre le logement plus abordable pour les consommateurs.
Photo - Yaniv Pagot, économiste et chef de stratégie à l’Ayalon Group. (Autorisation)
« Il est clairement établi que la période de diminution du rapport dette-PIB est terminée pour cette année et pour les années à venir », déplore Yaniv Pagot, économiste et chef de stratégie à l’Ayalon Group, groupe d’investisseurs institutionnels.
Un programme-phare de logement mis en place par le ministre des Finances Moshe Kahlon, qui avait remporté l’approbation générale quand il était ministre des Communications pour avoir baissé le prix des appels cellulaires, est l’une des principales raisons de la hausse de la dette du gouvernement, selon Gil Bufman, économiste en chef de la Banque Leumi.
« Le rapport dette/PIB est un point de donnée qu’il est impossible de trafiquer », explique-t-il. « Le programme de Kahlon donne des terres appartenant au gouvernement à des développeurs résidentiels presque gratuitement ». Le gouvernement aurait, le cas échéant, généré des revenus de privatisation issus de la vente des terres aux prix du marché, ce qui aurait aidé à rembourser la dette, explique-t-il.
Le déficit du budget – la différence entre le revenu d’un gouvernement et son niveau de dépense – devrait également s’élever en 2019, contrevenant à la cible visée par le gouvernement de 2,9 % du PIB. Le déficit pour les mois de janvier et de février en 2019 s’élève à 5,6 milliards de shekels ou à 3,5 % sur une base annualisée, a fait savoir la semaine dernière le ministère des Finances, bien au-dessus de la cible annuelle de 2,9 %. C’est le chiffre le plus haut qui n’a jamais été enregistré pour ces deux mois. Si un déficit budgétaire est trop élevé, cela empêche le gouvernement d’avoir une marge de manoeuvre suffisante pour gérer un ralentissement économique potentiel, même par le biais de dépenses plus importantes, ont averti les économistes et les analystes.
En 2018, le déficit budgétaire est presque miraculeusement entré dans la fourchette établie par le gouvernement, à 2,9 % exactement du PIB, selon les données du ministère des Finances. La majorité des analystes a prédit que le déficit, en 2018, contreviendrait également à la cible sur la base des données préliminaires qui ont montré qu’il y aurait un déficit dans les revenus.
Le 12 février 2019, le contrôleur de l’Etat a fait savoir qu’il examinerait d’éventuelles irrégularités dans la manière dont le gouvernement a assuré sa gestion pour atteindre sa cible en termes de déficit budgétaire en 2018, a noté Reuters.
Le rapport dette/PIB bas et un déficit budgétaire maîtrisé sont deux indicateurs de retenue et de responsabilité fiscales, des données sur lesquelles les agences de notation internationales comme Standard and Poor ou Moody se basent pour faire leurs estimations en termes de crédit.
Les notations fournies par ces agences déterminent la facilité et le taux auxquels Israël et les autres nations peuvent lever des fonds sur le marché de la dette internationale. Une notation plus basse signifierait que les pays doivent payer des taux d’intérêts plus élevés sur l’argent qu’ils sont amenés à emprunter.
Pour le moment, Standard & Poor a maintenu son évaluation pour l’Etat juif à AA- mais averti que cette notation pourrait changer si les performances fiscales de la nation « s’affaiblissaient de façon marquée » en dessous du seuil des prévisions de S&P. Pour Moody et Fitch, la note israélienne est en-deçà de S&P, à A1.
Les défis de l’avenir
« L’un des défis auxquels doit faire face le nouveau gouvernement sera de rétablir la trajectoire en termes de déclin de la dette publique tout en maintenant en même temps les mesures de rétention des coûts favorables à la croissance », a dit S&P dans son rapport.
« Le nouveau gouvernement qui fera son entrée devra mettre au point un programme pour abaisser le déficit », selon Bufman, de la Banque Leumi.
Photo - Amir Kahanovich, économiste en chef pour Excellence Investment House (Crédit : Oded Karni)
Amir Kahanovich, économiste en chef de la firme Excellence Investment House, explique pour sa part que le déficit et la dette plus élevée ne signifient pas que le gouvernement a « perdu le contrôle » sur les coûts.
Même ainsi, le prochain ministre des Finances aura un « travail moins confortable », dit-il. Au lieu de délivrer de meilleurs salaires et autres avantages, « il va falloir qu’il serre la ceinture ». Pour maintenir conformes le déficit et la dette, le prochain gouvernement devra couper les coûts ou prendre la mesure impopulaire d’augmenter les impôts, ajoute-t-il.
Le nouveau gouvernement devra se focaliser sur la mise en place d’une vision économique à long-terme, ce que les gouvernements dirigés par Netanyahu ont été dans l’incapacité de faire ces dernières années, choisissant plutôt d’éteindre des incendies et de s’attaquer à des objectifs plus immédiats, disent les économistes.
« Nous devons profiter de la bonne situation de l’économie israélienne pour exiger la prise en charge des défis à long terme qui contribueront à une croissance plus équilibrée, plus durable et inclusive », avait noté l’ancienne gouverneur de la Banque d’Israël Karnit Flug l’année dernière.
« Il y a tant de projets à long-terme que le gouvernement devrait entreprendre mais ils ont été maintenus en marge alors qu’il s’occupait d’initiatives plus immédiates et à court-terme » comme le logement abordable, explique Bufman.
Contrebalancer l’impact négatif de la force du shekel – qui a grimpé d’environ 30 % entre 2007 et 2017 – est l’une des questions à long-terme déterminante dont le gouvernement devra se saisir, ajoute-t-il.
La hausse pendant une décennie du shekel a particulièrement nui aux firmes industrielles qui exportent leurs produits », poursuit-il, en particulier pour les formes technologiques moyennes de type low-tech ou mid-tech qui n’utilisent pas – ou que partiellement – les technologies pour augmenter leur productivité.
Photo - Gil Bufman, économiste en chef de la banque Leumi (Crédit : Banque Leumi)
Le futur gouvernement devra également établir des programmes nationaux d’innovation pour aider ces mêmes entreprises à moderniser leurs infrastructures de fabrication à l’aide de technologies nouvelles, explique Bufman, et pour former les salariés afin de leur apporter les compétences techniques nécessaires pour permettre cette modernisation, précise-t-il.
Il faut de surcroît réduire la bureaucratie, affirment les experts. Rendre plus facile l’entrepreneuriat en Israël est encore une tâche abyssale. L’Etat juif est au 49e rang sur 190 dans le rapport global Doing Business émis par la banque mondiale. Il faut accomplir quatre procédures et il faut 12 jours pour ouvrir une entreprise en Israël, et six procédures et 37 jours pour enregistrer un bien. Un chiffre à comparer aux douze heures nécessaires pour lancer une entreprise en Nouvelle Zélande – première à ce classement – et aux deux procédures et un jour pour enregistrer un bien.
Alors même que l’aubaine représentée par les ressources de gaz naturel offshore permettra à Israël de baisser ses importations de charbon et permettra également à terme au pays de réduire les coûts de l’électricité et de générer des revenus d’exportation en direction des pays voisins, toutes les firmes ne seront pas en mesure de revoir à la baisse leurs dépenses en énergie. « Se connecter aux infrastructures de gaz reste, au niveau bureaucratique, encore difficile », commente Bufman.
La compétitivité des employés continue à être faible en comparaison avec les nations développées. Selon les données de la Banque d’Israël, la productivité par heure au sein de l’Etat juif était sous le seuil de 40 dollars en 2017 en comparaison avec presque 60 dollars pour les Etats-Unis et d’environ 70 dollars pour la moyenne établie par 21 pays riches.
Les dépenses sur des projets d’infrastructure sont également médiocres. Les zones et populations défavorisées – en particulier les Arabes israéliens – souffrent de services inadéquats dans la maintenance des routes, des espaces verts et dans la collecte des ordures, entre autres.
Photo - Des ordures s’accumulent dans les rues de Jérusalem en janvier 2015 (Crédit : Times of Israel)
« La pauvreté reste largement présente », expliquait un rapport établi par l’OCDE en 2018, particulièrement parmi les Arabes israéliens et les Juifs ultra-orthodoxes, qui représenteront la moitié de la population à l’horizon 2050. L’intégration de ces populations en marge est « cruciale », disait le rapport.
Une étude accablante sur les infrastructures de transport a été rendue publique par le contrôleur de l’Etat qui indique que la planification médiocre au fil des années était à l’origine de la saturation sur les routes et de l’engorgement dans les trains et les bus – une situation qui ne peut qu’empirer.
Un trafic routier en augmentation a également résulté du manque d’alternative viable en termes de transport public, et du fait que l’acquisition d’une voiture est relativement abordable, le gouvernement n’ayant pas imposé de mesures de dissuasion, note le rapport. Les retards accumulés dans la mise en oeuvre de projets de transports publics et de services de train – et dans l’achèvement des travaux – ont pour conséquence un un entassement « intolérable » des passagers, estime l’étude.
Le prix des logements reste élevé – bien au-dessus des moyennes des pays de l’OCDE – et le ratio prix/revenu des habitations est parmi les plus élevés de tous ces pays, selon les données de l’OCDE. Ces prix forts, dit Klingman de Heritage, « ont le potentiel nécessaire pour entraîner des tensions politiques » dans la mesure où Israël, « de manière inhabituelle pour une économie développée, présente un fort taux en matière de naissances et une population croissante de jeunes adultes qui se battent pour mettre le pied sur l’échelle du logement et qui ont montré qu’ils ont la volonté d’être actifs politiquement ».
Le prix élevé du logement place « un fardeau excessif » sur les finances des foyers et ce sera particulièrement le cas si l’économie doit rentrer en récession à un moment ou à un autre, met-il en garde.
Le système d’éducation du pays échoue également à fournir les travailleurs compétents dont a besoin pour croître l’industrie technologique – principal moteur de croissance dans le pays. L’industrie manque de 12 000 à 15 000 employés qualifiés par an, selon Start-Up Nation Central, organisation à but non-lucratif qui traque l’industrie. Les étudiants israéliens sont en-dessous de la moyenne de l’OCDE en mathématiques, en sciences et en lecture, selon des données publiées par l’instance internationale en 2015. La nation dépense moins pour chaque élève du secondaire que la somme moyenne versée par les Etats de l’OCDE, précisent les données.
Les prochaines élections, dit Klingman, posent un danger encore plus grand aux finances de la nation car – indépendamment de qui sera le vainqueur – celui qui prendra la tête du nouveau gouvernement risque de payer cher ses efforts de ralliement de partenaires potentiels de coalition.
« Ça pourrait se finir par des coalitions ingérables qui seront tentées de s’engager dans des largesses fiscales et dans des politiques populistes, donnant de l’argent pour apaiser les partenaires de coalition – plutôt que de relever les défis essentiels qui devront être affrontés », explique-t-il.
Ce qui est essentiel à la continuation du succès économique d’Israël, ajoute-t-il, sera la capacité du nouveau gouvernement à « gérer les défis à long-terme comme la bureaucratie, les dépenses en termes d’infrastructure et l’amélioration des niveaux d’éducation et de productivité ».
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Auteur : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 22/08/2019
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