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"Syngenta échoue dans sa tentative de revendiquer son droit de propriété sur des tomates non-OGM "

Traduction et compléments de Jacques Hallard

samedi 16 février 2019, par Rédaction d’ISIAS



ISIAS Brevets

Syngenta échoue dans sa tentative de revendiquer son droit de propriété sur des tomates non-OGM

Annexe sur une petite histoire de la société Syngenta

L’article d’origine a été posté le 02 février 2019 par Sustainable Pulse sous le titre « Syngenta Fails with Attempt to Claim Possession of Non-GMO Tomatoes  » et il est accessible sur ce site : https://sustainablepulse.com/2019/02/02/syngenta-fails-with-attempt-to-claim-possession-of-non-gmo-tomatoes/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=gmos_and_pesticides_global_breaking_news&utm_term=2019-02-09

Après avoir rencontré une opposition massive, Syngenta a retiré son brevet sur les tomates. En conséquence, l’ Office européen des brevetshttps://www.google.fr/url?sa=t&...(OEB) a officiellement révoqué le brevet EP1515600.

Dans son brevet, Syngenta avait revendiqué les semences, les plantes et les fruits de tomates comme étant son invention. Cependant, toutes ces parties végétales proviennent en fait de croisements effectués classiquement avec des plants de tomates découverts au Pérou et au Chili, et supposés avoir une teneur en vitamines plus élevée. Les plantes ne sont pas génétiquement modifiées, mais sont issues de la sélection conventionnelle.

65.000 personnes de 59 pays et 32 ​​organisations ont participé à la campagne contre le brevet. « C’est un énorme succès. Les citoyens européens ne veulent plus laisser les grandes entreprises comme Bayer (Bayer (entreprise)), BASFet Syngenta prendre le contrôle de notre production alimentaire par le biais de brevets », déclare Johanna Eckhardt pour ‘No Patents on Seed !’ ». « Maintenant, les politiciens européens doivent s’assurer que de tels brevets ne soient plus délivrés en Europe ».

Étonnamment, en décembre 2018, l’OEB a ouvert la voie à la délivrance de nouveaux brevets sur des plantes et des animaux issus de la sélection conventionnelle. Cela a mis l’OEB en conflit avec ses 28 États membres qui avaient décidé en 2017 d’interdire de tels brevets.

Pas plus tard que la semaine dernière, une coalition de plus de 40 organisations a publié un appel international au président de l’OEB, António Campinos, pour qu’il mette un terme à toute décision ultérieure concernant chaque brevet. Dans une première réponse, l’OEB a déclaré que les brevets sur la sélection conventionnelle n’étaient en aucun cas expressément autorisés.

La chambre de recours technique de l’OEB a toutefois confirmé que les demandes de brevet ne pouvaient plus être rejetées en vertu de la nouvelle règle introduite par l’OEB en 2017 par les États membres. Cette décision est contraignante pour toutes les demandes de brevet pertinentes.

Maintenant, la coalition autour de ‘No Patents on Seeds !’ cherchera à accroître la pression sur l’OEB : une manifestation publique est prévue le 27 mars 2019 devant le siège de l’OEB à Munich. Le Conseil d’administration de l’OEB et ses représentants des 38 États contractants doivent se réunir ce jour-là.

‘Pas de brevets sur les semences !’ exige que le conseil prenne des mesures efficaces pour rendre les interdictions juridiquement contraignantes. Une nouvelle audience aura lieu à l’OEB le 7 mars 2019 concernant un autre brevet de Syngenta sur les poivrons.

[Concernant ce dernier point, on peut consulter les articles suivants :

Poivron de Syngenta : encore un brevet pirate (...) - Inf’OGMhttps://www.infogm.org/5889-poivron-syngenta-brevet-pirate 11 janv. 2016

Syngenta dépose un brevet sur un poivron sans graine – Reporterre][https://reporterre.net/Syngenta-depose-un-brevet-sur-un-poivron-sans-graine 26 oct. 2015 ].->C :\Users\Jacques\Documents\Syngenta dépose un brevet sur un poivron sans graine – Reporterre https:\reporterre.net\Syngenta-depose-un-brevet-sur-un-poivron-sans-graine 26 oct. 2015 ]]

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Note sur la coalition ‘No Patents on Seeds’

Pas de brevets sur les plantes et les animaux !

Les organisations constituant la coalition ‘No Patents on Seeds’ (Pas de brevets sur les semences) se sentent particulièrement concernées par le nombre important de brevets sur les plantes, les animaux de fermes et leurs impacts sur les agriculteurs, les sélectionneurs, l’innovation et la biodiversité. Ces brevets créent de nouvelles dépendances pour les agriculteurs, les sélectionneurs, les entreprises agroalimentaires et les consommateurs. Ces brevets doivent alors être considérés comme une appropriation des ressources génétiques qui sont à la base des sélections végétales pour l’agriculture et la production alimentaire. Ceci est un abus du droit des brevets. Nous appelons donc à une réflexion urgente sur le droit des brevets européens relatifs aux biotechnologies et à la sélection végétale et nous demandons une réglementation claire excluant les plantes, les animaux, le matériel génétique, les procédés de sélection des plantes et des animaux, ainsi que les aliments qui en dérivent, de toute brevetabilité.

Aucun brevet sur les semences

Les organisations membres de ‘PAS DE BREVETS SUR LES SEMENCES’ ! s’inquiètent du nombre croissant de brevets sur les plantes, les semences et les animaux d’élevage et de leur impact sur les agriculteurs, les obtenteurs, l’innovation et la biodiversité. Ces brevets sont un abus du droit des brevets et mettent en péril l’accès aux ressources de base de l’agriculture et de la production alimentaire. Par conséquent, nous demandons de repenser de toute urgence le droit européen des brevets en matière de biotechnologie et de sélection végétale, ainsi que des réglementations claires excluant la sélection conventionnelle, le matériel génétique, les animaux, les plantes et les aliments dérivés de la brevetabilité ! ».

STOP PATENTS ON PLANTS AND ANIMALS ! ARRÊTEZ LES BREVETS SUR LES PLANTES ET LES ANIMAUX !

No patents on seeds !

Etappensieg im Kampf gegen Patentierung von Lebewesen - OTS0082, 1. Feb. 2019, 11:05

Nach Masseneinspruch beim Europäischen Patentamt zieht der Saatgutkonzern Syngenta sein Patent auf Tomaten zurück

Schiltern/Wien (OTS) - Nach einem von ARCHE NOAH eingeleiteten Masseneinspruch beim Europäischen Patentamt zieht der Schweizer Konzern Syngenta jetzt sein Patent auf Tomaten (EP1515600) zurück. Dieses bezog sich auf herkömmliche Züchtungen mit Wildpflanzen aus Peru und Chile und beanspruchte sowohl das Saatgut, die Pflanzen als auch die daraus gewonnenen Früchte als Erfindung. 65.000 BürgerInnen aus 59 Ländern sowie 32 Organisationen erhoben per amtlichem Einspruch Widerstand gegen diese Aneignung von alleinigen Nutzungsrechten auf Lebewesen. Der Rückzug des mächtigen Saatgutkonzerns ist als großer Erfolg für die Kraft der Zivilgesellschaft zu werten. Das Europäische Patentamt (EPA) hat nun das Patent offiziell widerrufen.

„Das ist ein wichtiger Etappensieg für ARCHE NOAH und aller anderen im Bündnis „No patents on seeds !“ zusammengeschlossenen europäischen Organisationen. Die Öffentlichkeit nimmt es nicht länger hin, dass sich Konzerne wie Bayer, BASF und Syngenta die Kontrolle über unsere Lebensmittel aneignen“, sagt ARCHE NOAH Geschäftsführer Bernd Kajtna. „Jetzt muss auch die österreichische Politik aktiv werden, damit es nicht zu weiteren derartigen Patenten kommt.“

So hat das EPA erst im Dezember die Entscheidung der Regierungen seiner 38 europäischen Vertragsstaaten, Patente auf Pflanzen und Tiere aus herkömmlicher Zucht generell einzuschränken, wieder in Frage gestellt. Für Österreich hat der zuständige Minister Norbert Hofer bereits im Herbst in einer Pressemeldung klargestellt, dass sich Österreich dafür einsetzt, dass keine strittigen Biopatente erteilt werden können. Jetzt muss er dafür sorgen, dass diese österreichische Position vom Patentamt auch wahrgenommen wird. Er steht damit nicht alleine da. Auch die Agrarminister der deutschen Bundesländer haben aktuell den Stopp derartiger Patenterteilungen gefordert.

Das Bündnis um „Keine Patente auf Saatgut !“ will jetzt den öffentlichen Druck weiter erhöhen und plant eine Protestaktion vor dem EPA-Amtsgebäude in München. Am 27. März tagt dort der Verwaltungsrat des EPA mit hochrangigen Repräsentanten seiner 38 Mitgliedsstaaten. Diese müssen nun im Auftrag ihrer nationalen Regierungen die Weichen für wirksame, eindeutige Verbote gegen Patente auf Saatgut und andere Lebewesen stellen. Am 7. März wird bereits über ein weiteres Patent des Syngenta-Konzerns, diesmal auf Paprika, verhandelt.

Weiterführende Informationen Jetzt Nachlesen

Rückfragen & Kontakt : ARCHE NOAH, Gesellschaft zur Erhaltung und Verbreitung der Kulturpflanzenvielfalt - Bernd Kajtna, Geschäftsführer ARCHE NOAH bernd.kajtna@arche-noah.at , +43/650/322 8101 - Johanna Eckhardt, Koordinatorin für Keine Patente auf Saatgut !
johanna.eckhardt@no-patents-on-seeds.org, +43/680/212 6343 - Presseöffentliche Termine... Visual Computing Trends 2...

Source : https://www.ots.at/presseaussendung/OTS_20190201_OTS0082/etappensieg-im-kampf-gegen-patentierung-von-lebewesen-bild

Traduction - Victoire d’étape dans la lutte contre le brevetage des êtres vivants
Après l’appel de masse auprès de l’Office européen des brevets, la société semencière Syngenta retire son brevet sur les tomates - Schiltern / Vienna (OTS) - Suite à un appel de masse déposé par ARCHE NOAH auprès de l’Office européen des brevets, la société suisse Syngenta retire maintenant son brevet sur les tomates (EP1515600). Cela concernait les variétés conventionnelles à plantes sauvages du Pérou et du Chili et revendiquait à la fois les graines, les plantes et les fruits qui en dérivent comme une invention. 65 000 citoyens de 59 pays et 32 ​​organisations se sont opposés à une objection officielle contre cette appropriation du droit exclusif d’utilisation des êtres vivants. Le retrait de la puissante société semencière est un grand succès pour la force de la société civile. L’Office européen des brevets (OEB) a officiellement annulé le brevet. ’C’est une étape importante pour l’ARCHE NOAH et toutes les autres organisations européennes réunies au sein de l’Alliance’ Pas de brevets sur les semences ! ’. Le public n’accepte plus que des sociétés comme Bayer, BASF et Syngenta prennent le contrôle de nos aliments », a déclaré Bernd Kajtna, PDG d’ARCHE NOAH. ’Maintenant, la politique autrichienne doit aussi être active, pour ne pas favoriser de tels brevets.’ Par exemple, ce n’est qu’en décembre que l’OEB a mis en cause la décision des gouvernements de ses 38 États contractants européens de restreindre d’une manière générale les brevets sur les plantes et les animaux conventionnels. Pour l’Autriche, le ministre Norbert Hofer a clairement indiqué dans un communiqué de presse publié à l’automne que son pays s’efforçait de faire en sorte qu’aucun ‘brevet sur le vivant’ controversé ne soit délivré. Il doit maintenant veiller à ce que cette position autrichienne soit également reconnue par l’Office des brevets. Il n’est pas seul avec ça. Même les ministres de l’Agriculture des États fédéraux allemands ont exigé l’arrêt de tels brevets.
L’alliance pour ’pas de brevets sur les semences !’ souhaite à présent accroître la pression de l’opinion publique et prévoit d’organiser une manifestation devant les bureaux de l’OEB à Munich. Le 27 mars 2019, le Conseil des gouverneurs de l’OEB se réunira avec des représentants de haut niveau de ses 38 États membres. Ceux-ci doivent maintenant, au nom de leurs gouvernements nationaux, ouvrir la voie à des interdictions claires et efficaces des brevets sur les semences et autres êtres vivants. Le 7 mars 2019, un autre brevet du groupe Syngenta, concernant cette fois le piment, est en cours de négociation.
Plus d’informations : ARCHE NOAH, Gesellschaft zur Erhaltung und Verbreitung der Kulturpflanzenvielfalt - Bernd Kajtna, Geschäftsführer ARCHE NOAH bernd.kajtna@arche-noah.at , +43/650/322 8101 - Johanna Eckhardt, Koordinatorin für Keine Patente auf Saatgut !
johanna.eckhardt@no-patents-on-seeds.org, +43/680/212 6343 - Presseöffentliche Termine... Visual Computing Trends 2... – Source : https://www.ots.at/presseaussendung/OTS_20190201_OTS0082/etappensieg-im-kampf-gegen-patentierung-von-lebewesen-bild

Lire également :

En Autriche, l’Arche de Noah transforme la conservation des semences en création politique - 2 mai 2013 / Alter Echos - Photo

« En Autriche, plus de 6 000 variétés de légumes rares et de céréales sont conservées par l’Arche de Noah. Cette organisation à but non lucratif, forte de 10 000 membres, mise sur le travail en réseau pour faire vivre la biodiversité cultivée… » Article complet sur ce site : https://reporterre.net/En-Autriche-l-Arche-de-Noah

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Annexe sur une petite histoire de la société Syngenta

Les articles qui suivent dans l’annexe ont été choisis pour donner un bref rappel de l’évolution au cours des dernières décennies de la société d’origine suisse Syngenta et maintenant, selon Wikipédia, « propriété d’un conglomérat de chimie chinois, dirigé par le PDG Ren Jianxi, membre du Parti communiste chinois1. ChemChina est présent dans différents domaines liés à la chimie, notamment les pneus automobiles, le raffinage de produits pétroliers, ou les produits fertilisants2… » 

« Histoire : En janvier 2006, ChemChina acquiert Adisseo, une filiale de Rhône-Poulenc spécialisée dans les additifs pour la nutrition animale, pour 400 millions de dollars3, ainsi que la branche silicone de Rhodia1. En avril 2006, ChemChina acquiert Qenos, producteur australien d’éthylène4. En décembre 2010, ChemChina acquiert 60 % de Makhteshim Agan Industries, une entreprise israélienne productrice de pesticides, pour 2,4 milliards de dollars5.

En mars 2015, ChemChina, qui contrôle également Aeolus Tyres, achète Pirelli pour 7,1 milliards d’euros. Cette opération est réalisée par l’acquisition de la participation 26,2 % de la holding Camfin (détenue par Rosneft, Nuove Partecipazioni, UniCredit et Intesa Sanpaolo) dans Pirelli, puis par une OPA sur le reste du capital de Pirelli, le tout via une société (Bidco) qui regroupe ChemChina et Camfin. L’activité de pneumatique pour usage industriel de Pirelli est transférée via cette acquisition dans Aeolus Tyres6,7,8,9.

En novembre 2015, Syngenta refuse une offre d’acquisition de 42 milliards de dollars de la part ChemChina10. Ce dernier augmente sa proposition à 44 milliards de dollars, le mois suivant11. En mai 2017, l’acquisition de Syngenta est un succès, Chemchina possède 82 % du groupe12.

En janvier 2016, ChemChina annonce l’acquisition du fabriquant de machines Krauss-Maffei, aidé par les fonds Guoxin International Investment et AGIC Capital, pour 925 millions d’euros13,1. Le même mois, ChemChina a pris une participation de 12 % dans le suisse Mercuria Energy Group14. En février 2016, ChemChina annonce l’acquisition de Syngenta, une entreprise suisse de produits de pesticides et de semences, pour 43 milliards de dollars, ce qui en fera la plus grosse acquisition d’une entreprise étrangère par une entreprise chinoise1,15.

En septembre 2016, ChemChina annonce la vente d’Adama à Sanonda, une autre entreprise chinoise pour 2,8 milliards de dollars. Plus tôt dans l’année, la participation de 40 % que ne détenait pas ChemChina dans Adama a été acquise pour 1,4 milliard de dollars16.

En juin 2018, les autorités publiques chinoises annoncent la fusion entre ChemChina et Sinochem, créant un nouveau géant de la chimie au niveau mondial avec un chiffre d’affaires de 120 milliards de dollars17… » Article complet à lire sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/ChemChina


Contenu de l’annexe

1. Description de la société Syngenta d’après Wikipédia

2. A Bâle, Syngenta veut convaincre qu’il doit passer sous pavillon chinois Par Gaëlle Fleitourà Bâle (Suisse) - Publié le 03/02/2016 - Document ‘usinenouvelle.com’

3. Il pollue, il disparaît : la ruse du semencier Syngenta Seeds pour échapper à son procès - 20 octobre 2016 / par Marie Astier (Reporterre)

4. Racheté par le chinois ChemChina, ’Syngenta reste Syngenta’, assure son patron de la France {{}}Gaëlle FleitourBayer Publié le 10/05/2017 - Document ‘usinenouvelle.com’

5. Vilmorin mise sur l’ouverture de la Chine aux OGM avec le rachat de Syngenta par ChemChina - Publié le 19/10/2017 – Document ‘usinenouvelle.com’

6. Syngenta veut refinancer sa maison mère ChemChina en levant 4,8 milliards de dollars - Publié le 05/04/2018 – Document : ‘usinenouvelle.com’

7. ChemChina et Sinochem s’apprêtent à fusionner, rapporte Caixin -Publié le 01/07/2018 à 16h15 - Document ‘capital.fr’

8. La Suisse et la Chine, liées par l’économie - Modifié le 27 janvier 2019 à 17:08 – Document RTS.

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1.
Description de la société Syngenta d’après Wikipédia

« Syngenta est une société suisse spécialisée dans la chimie et l’agroalimentaire, issue de la fusion en novembre 2000 des divisions agrochimiques des sociétés AstraZeneca et Novartis. Elle est le leader mondial dans la recherche liée à l’agriculture1, en particulier la production de produits phytosanitaires et de semences. Syngenta emploie environ 25 000 personnes dans plus de 90 pays (chiffres de 2009), dont 2 500 en Suisse. Elle est cotée au SWX et au NYSE…. »

Histoire

En 2000, les divisions agrochimiques de deux groupes pharmaceutiques, AstraZeneca et Novartis, fusionnent et donnent naissance à l’entreprise Syngenta2.

En 2002, Syngenta signe un partenariat de recherche avec Diversa, une entreprise américaine spécialisée dans l’application de technologies génétiques pour le développement et l’optimisation de nouveaux produits3.

En 2004, la société acquiert Dia-Engei, une entreprise japonaise spécialisée dans le domaine semences et jeunes plants de fleurs potagères4, puis Advanta BV, avec la société Fox Payne5. Elle signe également un accord portant sur l’acquisition de 90 % du groupe Golden Harvest, renforçant sa position dans le secteur du maïs et du soja aux États-Unis6. Par ailleurs, la joint venture Dulcinea Farms GmbH est créée avec Tanimura & Antle (commercialisation de fruits aux États-Unis)7. Syngenta signe de plus un accord avec Delta and Pine Land pour la commercialisation de produits biotechnologiques pour le coton8.

En 2005, Syngenta signe un accord avec l’entreprise japonaise Sumitomo Chemical dans le domaine des herbicides9, ainsi qu’avec la société COMPO (secteur pelouse et jardin)10.

En 2006, la société achète Emergent Genetics Vegetable A/S (entreprise danoise de semences de légumes)11, ainsi que Conrad Fafard AG (fabricant leader de substrats pour le sol)12.

En 2007, Syngenta renforce son segment fleurs avec l’acquisition du groupe Fischer13.

En mai 2015, Monsanto fait une offre d’acquisition d’une valeur de 45 milliards de dollars sur Syngenta. Cette offre d’acquisition est constituée à 45 % de liquidités et à 55 % d’échanges d’actions14,15. Les cadres dirigeants de Syngenta refusent cependant l’offre, comme ils l’ont déjà fait avec une offre similaire en 201416.

Monsanto essuie deux refus consécutifs dus à une question de prix, jugé insuffisant par les directeurs, et au risque du refus d’un tel rachat par les autorités de concurrence14,17. Ainsi Syngenta souhaite une pénalité de rupture de contrat en cas de refus des autorités de la concurrence de 4,5 milliards de dollars au lieu de 2 milliards18. À la suite de ce refus, Monsanto renouvelle son offre en juin17 puis en août 2015, avec cette fois-ci une offre de 47 milliards de dollars et une indemnité de rupture de 3 milliards de dollars19,20, avant d’abandonner le même mois21. En novembre 2015, Syngenta refuse une offre d’acquisition de 42 milliards de dollars de la part de ChemChina22. Ce dernier augmente sa proposition à 44 milliards de dollars, le mois suivant23.

Le 23 octobre 2015, « à la surprise générale » selon la presse, Mike Mack, directeur de l’entreprise depuis 7 ans, annonce sa démission24. Une décision qui ferait suite au mécontentement des actionnaires qui désiraient voir la société rachetée par Monsanto24. La direction par intérim est alors assurée par John Ramsay, ancien de chez KPMG24. Le 1er juin 2016, l’Américain Erik Fyrwald lui succède en tant que nouveau CEO. Ce dernier était président et CEO de Univar, un distributeur de produits chimiques basé à Downers Grove dans l’Illinois.25,26.

En mai 2017, l’acquisition de Syngenta est un succès27. ChemChina possède 98 % du groupe28.

En octobre 2017, Syngenta annonce un accord avec la société australienne Nufarm pour lui céder un portefeuille de produits de protection de cultures moyennant une valeur de transaction de 490 millions de dollars. Cet accord s’inscrit dans le cadre des engagements pris par Syngenta auprès de la Commission européenne, pour obtenir son aval concernant son acquisition par ChemChina29. En novembre, Syngenta signe un accord pour acquérir Nidera Seeds auprès de COFCO International Ltd, branche de COFCO30.

Production

La société est citée parmi celles qui produisent les pesticides utilisés en France dans le numéro de Cash investigation du 2 février 201631.

Résultats

En 2009, le chiffre d’affaires monte à 10,9 milliards de dollars américains. En 2011, il est de 13,27 milliards de dollars (+14 % sur 2010).

Le résultat net pour 2009 est de 1,37 milliard de dollars et en 2011, il est de 1,6 milliard de dollars (+14 % sur 2010)32.

En 2012, l’entreprise réalise un chiffre d’affaires d’environ 14,2 milliards de dollars, réparti entre la protection des plantes (environ 77 % du total) et les semences (environ 23 % du total) contre 6 milliards en 2000, soit une augmentation d’environ 8 % par an.

Communication - Activité de lobbying

Auprès des institutions de l’Union européenne

Syngenta est inscrit depuis 2009 au registre de transparence des représentants d’intérêts auprès de la Commission européenne. L’entreprise déclare en 2015 pour cette activité des dépenses d’un montant de 1 510 000 euros33.

Aux États-Unis

Selon le Center for Responsive Politics, les dépenses de lobbying de Syngenta aux États-Unis s’élèvent en 2016 à 940 000 dollars34.

Critiques

Selon des médias alter-mondialistes35, Syngenta serait l’employeur d’une milice privée qui intervint au Brésil le 21 octobre 2007 contre une occupation par le mouvement des travailleurs sans terre. Cette intervention s’est soldée par la mort de deux personnes. La société est condamnée en 201536.

De nombreux scientifiques, repris par des associations, tiennent le pesticide neurotoxique Cruiser en partie responsable de la surmortalité des abeilles37. En effet, le produit « Cruiser » contient du thiaméthoxame38 qui est mis en cause dans le phénomène de surmortalité des abeilles39.

La revue Science en mars 2012, confirme des impacts négatifs des néonicotinoïdes sur deux pollinisateurs essentiels : l’abeille domestique40 et les bourdons. Présents par diffusion dans le nectar et le pollen des fleurs de cultures industrielles telles que le maïs et le colza, ils affectent le système nerveux des insectes41. Il ne s’agirait pas de la seule cause du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles, mais il y participe et accélère la régression de ces pollinisateurs42.

Article complet avec notes et références sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Syngenta

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2.
A Bâle, Syngenta veut convaincre qu’il doit passer sous pavillon chinois Par Gaëlle Fleitourà Bâle (Suisse) - Publié le 03/02/2016 À 17H39 - Photo - Crédits : Gaëlle Fleitour – Document ‘usinenouvelle.com’

Annoncé ce 3 février 2016, le rachat de l’agrochimiste Syngenta par le géant chinois ChemChina suscite bien des questions. A l’occasion de la présentation des résultats du groupe suisse, les deux partenaires ont tenté de désamorcer les inquiétudes.

C’est une véritable délégation chinoise qui s’est invitée à Bâle ce 3 février 2016, à la présentation des résultats annuels de l’agrochimiste suisse Syngenta. Et pour cause : le groupe a annoncé soutenir l’offre de rachat de China National Chemical Corporation (ChemChina).

Un passage sous pavillon chinois pour une icône de l’industrie suisse, dont les semences, pesticides et OGM sont vendus à travers le monde. L’opération coûterait 43 milliards de dollars à ChemChina. Soit la plus plus grosse acquisition jamais réalisée à l’étranger, et de loin, par un groupe chinois. Mais il faut encore convaincre les actionnaires de Syngenta et les autorités compétentes de son bien-fondé…

Passant rapidement sur les résultats du suisse en 2015, fortement pénalisé par les taux de change (lire l’encadré), la conférence de presse a donc été l’occasion pour Michel Demaré, le président de Syngenta, et Ren Jianxin, le président de ChemChina, futur président du conseil d’administration de Syngenta, de rassurer. ’Syngenta reste Syngenta !’ La direction du groupe suisse sera maintenue, tout comme la localisation à Bâle du siège du groupe et de certaines activités de production et infrastructures de R&D, martèle Michel Demaré.

Une année 2015 plombée par les taux de change, pour Syngenta
Un chiffre d’affaires en baisse de 11% à 13,4 milliards de dollars, un résultat net s’écroulant de 17% à 1,3 milliard de dollars… L’exercice 2015 s’avère décevant pour Syngenta, plombé comme ses concurrents par la chute des cours des matières premières agricoles, la volatilité des devises et l’instabilité des marchés émergents. Pourtant, ses ventes ont progressé de 1% en monnaies locales, explique-t-il. Le suisse entend poursuivre son programme d’économies de coûts lancé en 2014, afin d’économiser un milliard de dollars d’ici à 2018. Il table aussi sur son innovation, avec un portefeuille de dix produits en développement au potentiel de ventes cumulées de 4 milliards de dollars, estime-t-il.

Se renforcer auprès des agriculteurs des pays émergents

En somme, ’business as usual’ à en croire les deux dirigeants. Ils expliquent pourtant que leur vision partagée s’inscrit sur des investissements de long terme, un profil de Syngenta toujours tourné vers l’innovation, mais des opportunités de renforcement dans les pays émergents, en particulier en Asie Pacifique où le Suisse réalise plus d’un quart de ses ventes.

Sur le marché chinois de la protection des plantes, encore très morcelé, il se dit déjà numéro un avec 6% de parts de marché. L’opération sera d’autant plus intéressante que la Chine restreint encore l’accès aux OGM étrangers, dans l’espoir de développer ses propres produits maison… ’Il faut répondre au défi de nourrir 1,3 milliard de personnes en Chine, dont la majorité sont encore des agriculteurs’, insiste Ren Jianxin.

Impossible de faire cavalier seul sur un marché consolidé

’Notre industrie est entrée dans une phase de consolidation’, justifie Michel Demaré. Il y a deux mois, une fusion historique entre les chimistes américains Dow Chemical et DuPont a en effet donné naissance à un géant représentant plus de 90 milliards de dollars de chiffre d’affaires cumulé, dans ce secteur déjà très consolidé.

Le suisse avait refusé l’an passé les avances de Monsanto, son concurrent américain direct. Pourquoi lui avoir préféré ChemChina ? Pour le montant proposé (le chinois propose 480 francs suisses par action en numéraire, contre 470, dont 245 en numéraire par l’américain). Pour le financement sécurisé (principalement via du cash de ChemChina, le solde pouvant être apporté par des partenaires financiers). Pour la vision’la transaction voulue par Monsanto était basée sur la fameuse « tax inversion », qui n’est d’ailleurs plus tolérée aujourd’hui par les autorités’, estime Michel Demaré. Et enfin pour le portefeuille. Pour des raisons de concurrence, Syngenta aurait dû céder ses activités de protection des plantes et de semences au profit de celles de Monsanto, ’avec des conséquences désastreuses pour notre entreprise’, assure son président. 

Moins risqué que de se marier à Monsanto ?

Les activités de ChemChina ne risquent pas de faire doublon, assure Jon Parr, le directeur des opérations de Syngenta, à L’Usine Nouvelle. “Il dispose simplement d’une participation majoritaire dans Adama, une entreprise de produits chimiques de génériques, bien loin de nos activités basées sur la R&D et l’innovation.” ChemChina (42 milliards de dollars de chiffre d’affaires l’an dernier) s’était déjà emparé de plusieurs entreprises européennes, dont le spécialiste français des additifs pour la nutrition animale Adisseo.

Source : https://www.usinenouvelle.com/article/a-bale-syngenta-veut-convaincre-qu-il-doit-passer-sous-pavillon-chinois.N377402

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3.
Il pollue, il disparaît : la ruse du semencier Syngenta Seeds pour échapper à son procès - 20 octobre 2016 / par Marie Astier (Reporterre)

Photo - Syngenta, le géant suisse des semences et des pesticides, a réussi à éviter des poursuites judiciaires par la simple dissolution de l’une de ses filiales. Il avait enfoui dans le sol des semences avariées. Les apiculteurs voulaient le poursuivre. Impossible !

Actualisation - Le Tribunal Correctionnel de Paris a rendu son verdict, mercredi 14 décembre 2016, dans l’affaire qui opposait l’UNAF (Union nationale de l’apiculture française) et associations de défense de l’environnement, à un agriculteur ayant enfoui en grande quantité dans ses champs des semences enrobées de pesticides du groupe Syngenta.

Le syndicat apicole souhaitait poursuivre la multinationale. Mais le tribunal a validé l’abandon des poursuites. Seul l’agriculteur a été ’condamné à une forte amende correctionnelle et à indemniser notamment l’Union nationale de l’apiculture française, le Syndicat des apiculteurs du Lot-et-Garonne et le Groupement de défense sanitaire apicole’, indique l’UNAF………

Une société peut-elle disparaître du jour au lendemain afin d’échapper aux poursuites judiciaires ? C’est la question qui se pose, après le procès qui s’est tenu mardi 18 et mercredi 19 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris. Il a opposé syndicats d’apiculteurs et associations de défense de l’environnement à… un simple agriculteur. Mais celui qui aurait dû être le principal accusé, le géant suisse des pesticides et des semences Syngenta, était absent. A peine son avocate a-t-elle pointé le bout de son nez, en début de séance, pour demander au tribunal de constater l’abandon des poursuites.

Une longue enquête

L’affaire remonte à l’année 2002. Maurice Caudoin, apiculteur dans le Lot-et-Garonne, découvre qu’un agriculteur voisin répand dans ses champs d’importantes quantités de semences de maïs fournies par Syngenta, déclarées déclassées, invendables. « Ils appellent cela le semis haute densité », note l’apiculteur. Une fois que les grains ont germés, les pousses sont enfouies, faisant office d’engrais dans le champ. La technique permet d’éliminer à coût moindre des graines qui sinon devraient être incinérées.

Mais pour Maurice Caudoin, il s’agit d’un stratagème pour se débarrasser de produits dangereux à bas coût. Car ces semences sont enrobées « de produits chimiques désastreux pour les abeilles », note l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), qui énumère : « Imidaclopride (Gaucho), Fipronil (Régent), Méthalaxyl, Anthraquinone, Fludioxonil. » Les molécules actives dans le Gaucho et le Régent sont les néonicotinoïdes, des pesticides dont l’impact sur la mortalité des abeilles a été plusieurs fois décrit dans des études scientifiques.

Maurice Caudoin s’est donc inquiété de cette source de pollution. « J’ai porté l’affaire auprès de la préfète », se souvient-il. Une plainte est par ailleurs déposée par l’Abeille gasconne, syndicat local d’apiculteurs, avec le soutien de l’Unaf, et de l’association France nature environnement. L’enquête est lancée : expert judiciaire, mesures dans les champs, perquisitions. Elle établit qu’en tout, entre 1999 et 2002, 922 tonnes de ces semences de maïs déclassées auraient été déversées dans les champs de Bernard Béteille, agriculteur à Verteuil-d’Agenais (Lot-et-Garonne). Il aurait pour cela reçu plus de 70.000 euros de la part de Syngenta Seeds Holding (il déclare quant à lui 40.000 euros). Le dossier s’étoffe, au point que finalement, le 16 novembre 2011, la société est renvoyée devant le tribunal correctionnel. Chef d’accusation : « Élimination de déchets pouvant produire des effets nocifs sur l’environnement. »

Coup de théâtre : la filiale de Syngenta est dissoute…

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4.
Racheté par le chinois ChemChina, ’Syngenta reste Syngenta’, assure son patron de la France Gaëlle FleitourBayer , Céréales , L’Usine Matières premières , Produits agricoles Publié le 10/05/2017 À 12H32 - Propos recueillis par Gaëlle Fleitour - Photo - Denis Tardit, le président de Syngenta France – Document ‘usinenouvelle.com’

EntretienCe mercredi 10 mai 2017, le groupe chinois ChemChina a annoncé s’emparer définitivement du suisse Syngenta, géant des semences et des pesticides. Que sera son avenir dans un marché en pleine concentration, avec le rachat de Monsanto par Bayer et la fusion des américains DuPont et Dow ? L’Usine Nouvelle a interrogé Denis Tardit, le président de Syngenta France

L’Usine Nouvelle - Quelle sera la nouvelle organisation de Syngenta suite à son rachat par le chinois ChemChina ?

Denis Tardit - Il y aura désormais huit administrateurs : quatre nouveaux proposés par ChemChina (dont le français Olivier de Clermont-Tonnerre, un dirigeant de Bluestar) et quatre indépendants, qui devront être au moins deux à approuver d’éventuels changements importants, comme, par exemple une forte réduction du budget R&D ou un changement de localisation du siège, actuellement à Bâle.

Le groupe maintiendra-t-il sa stratégie ?

Syngenta reste Syngenta. Nous allons nous recentrer encore plus sur la satisfaction de nos clients et disposer d’une approche plus long terme que certains de nos grands concurrents qui entrent dans d’importants mouvements de concentration et vont devoir fusionner puis séparer des activités. Or, les fusions et spin-offs sont difficiles, j’en sais quelque chose pour en avoir réalisé de nombreux. Pendant ces périodes l’entreprise est focalisée sur elle-même ce qui ne sera pas le cas de Syngenta.

Comment vous situerez-vous à l’échelle mondiale dans les pesticides, les semences, et les OGM ?

Syngenta était déjà le leader mondial des produits phytosanitaires, nous voulons renforcer cette position. Nous étions numéro trois des semences et voulons nous rapprocher de la place de numéro deux. Le groupe revoit actuellement sa stratégie pour préparer notre futur et établir ses priorités.

Allez-vous introduire vos OGM en Chine, qui était réticente à ne pas disposer de sa propre technologie ?

Je ne connais pas la stratégie mise en œuvre dans les OGM par la Chine, mais Syngenta veut y développer ses activités, qu’elles soient dans les semences ou les produits phytosanitaires. Ces marchés sont trois fois plus grands en Chine qu’en France ! Nous avons récemment créé une région Chine pour nous y renforcer. L’an dernier, notre chiffre d’affaires en région Asie-Pacifique était de 1,84 milliards de dollars (sur 12,79 milliards mondialement, ndlr).

Que vous apportera ce nouvel actionnaire en France ?

Il va nous aider à poursuivre le déploiement de notre stratégie. Innover pour devenir le leader sur le marché des céréales, qui représente 45% du marché français. Ces dernières années nos ventes en céréales sont passées de 140 à plus de 200 millions d’euros. Nous comptons encore nous développer grâce au lancement du fongicide Elatus et à l’hybridation en blé et en orge. Nous voulons aussi améliorer notre performance en semences en nous focalisant sur la satisfaction client. Mais aussi consolider notre portefeuille en protection des cultures, avec un focus sur la gestion des résistances car il y a de moins en moins de matières actives, donc de modes d’action, homologuées au niveau européen.

Justement, comment répondez-vous aux injonctions anti-pesticides qui se multiplient en France comme en Europe ?

Les produits phytos sont à mon avis les plus évalués de tous les produits chimiques ! Avec un règlement européen très strict qui élimine de nombreux produits sur la base de critères de danger. L’évaluation européenne est complétée par une homologation dans chaque pays basée sur des études de risque et d’exposition.

Le risque à terme est que les agriculteurs n’aient plus suffisamment d’outils pour protéger leurs cultures. Et attention à la perte de compétitivité européenne très très forte que cela peut induire. Il faudrait aussi que ceux qui critiquent notre industrie viennent voir de beaucoup plus près comment nous travaillons aujourd’hui. J’en ai invité certains à venir au lancement de nos produits de biocontrôle, je les attends toujours. En attaquant les autres technologies, ils veulent imposer un seul modèle agricole. Or est-ce que ce sera positif pour le développement économique ? Je n’en suis pas convaincu.

Votre concurrent Monsanto va être racheté par Bayer, notamment pour son expertise dans l’agriculture de précision et le numérique. Où en êtes-vous ?

Syngenta y travaille mondialement via des partenariats avec des sociétés, mais en parle peut-être moins que ses confrères. Localement, pour répondre aux besoins du marché, grâce au réseau de fermes Ageris que nous avons lancé en 2002 pour mettre en place des bonnes pratiques, nous avons acquis beaucoup d’expérience et de données. Nous avons pu développer une application digitale, DIAGeris, qui permettra désormais à un agriculteur d’évaluer en deux heures comment améliorer la durabilité de son exploitation et répondre aux attentes sociétales.

Un nouveau centre de R&D et production de semences à Chartres

En France, Syngenta réalise un chiffre d’affaires d’environ un milliard d’euros, pour moitié sur le marché français, l’autre moitié étant des ventes à l’export ou vers d’autres filiales du groupe. A Chartres (Eure-et-Loire), ’nous sommes en train d’investir plus de 10 millions d’euros dans un centre qui couplera R&D et production de semences de base pour le colza et les céréales, annonce Denis Tardit. Nous l’inaugurerons le 21 juin, et continuons en parallèle d’investir dans nos quatre grandes usines hexagonales.’

Source : https://www.usinenouvelle.com/article/rachete-par-le-chinois-chemchina-syngenta-reste-syngenta-assure-son-patron-de-la-france.N537979

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5.
Vilmorin mise sur l’ouverture de la Chine aux OGM avec le rachat de Syngenta par ChemChina Infos Reuters , Chine , Produits agricoles , Céréales - Publié le 19/10/2017 À 13H56, mis à jour le 20/10/2017 À 07H02 – Document ‘usinenouvelle.com’

PARIS (Reuters) - Le leader français des semences Vilmorin serait très bien positionné en cas d’ouverture de la Chine à la culture des OGM grâce à un accord de licence sur le maïs avec Syngenta. Or le spécialiste suisse des semences et des pesticides à été racheté par le groupe public ChemChina, ce qui pourrait entraîner l’ouverture du marché chinois aux OGM. 

Photo - Vilmorin s’attend à ce que la Chine s’ouvre à la culture des OGM après le rachat par un groupe chinois de Syngenta. © DR

Le groupe public ChemChina a finalisé début mai le rachat de Syngenta, le spécialiste suisse des semences et des pesticides, pour un montant de 43 milliards de dollars.

’Tant que les Chinois n’ont pas leur propre technologie, ils bloqueront (la culture) des OGM’, a souligné lors d’une conférence de presse Emmanuel Rougier, directeur général de Vilmorin. ’Je prends le pari que d’ici quelque temps les OGM seront autorisés en Chine avec la technologie Syngenta. L’accord que nous avons passé avec KWS et Syngenta il y a deux ans maintenant nous donne accès à toute la technologie de Syngenta (sur le maïs OGM)’, a-t-il observé. ’Donc si ça s’ouvre en Chine, nous serons un des rares effectivement à pouvoir également commercialiser ces technologies’, explique encore le directeur général du 4e semencier mondial.

Vilmorin a conclu un accord de licence avec Syngenta

Vilmorin et le groupe allemand KWS ont conclu en octobre 2015 un accord de licence avec Syngenta portant sur le maïs OGM. Le groupe français est aujourd’hui assez peu présent en Chine, notamment par le biais d’une coentreprise dans le maïs.

Vilmorin a annoncé mercredi 18 octobre au soir une forte progression de ses résultats annuels 2016-2017 et s’est fixé un objectif de croissance organique de 5% pour l’exercice en cours. A 15h45, le titre Vilmorin accusait toutefois une baisse de 3,1% à 79,63 euros, les résultats et les objectifs étant jugés sans surprise.

Pour Reuters, Gus Trompiz, avec Jean-Michel Bélot, édité par Gilles Guillaume –

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Source : https://www.usinenouvelle.com/article/vilmorin-mise-sur-l-ouverture-de-la-chine-aux-ogm-avec-le-rachat-de-syngenta-par-chemchina.N603008

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6.
Syngenta veut refinancer sa maison mère ChemChina en levant 4,8 milliards de dollars Produits agricoles , Céréales , Chimie , L’Usine Matières premières , InfosReuters - Publié le 05/04/2018 À 06H04, mis à jour le 05/04/2018 À 08H55 – Document : ‘usinenouvelle.com’

Syngenta veut mener une levée de fonds de 4,8 milliards de dollars pour refinancer sa maison mère : ChemChina. Le groupe chinois avait racheté le spécialiste suisse de semences et des pesticides en 2017.

Photo - Syngenta, racheté par le groupe chinois ChemChina, envisage de lever jusqu’à 4,8 milliards de dollars afin de refinancer sa maison mère. © photo Pascal Guittet

Syngenta, racheté par le groupe chinois ChemChina pour un montant de 43 milliards de dollars (35,02 milliards d’euros), envisage de lever jusqu’à 4,8 milliards de dollars via une émission obligataire assortie d’un éventuel prêt bancaire afin de refinancer sa maison mère.

Le spécialiste suisse des semences et des pesticides a annoncé le jeudi 5 avril avoir mandaté les banques BNP Paribas, Citi, Credit Suisse et HSBC pour organiser une tournée auprès d’investisseurs à compter du 9 avril.

Le directeur financier, Mark Patrick, a déclaré en février que Syngenta avait l’intention de céder environ cinq milliards de dollars d’obligations après avoir conclu un accord avec des agriculteurs américains qui avaient engagé une action en justice sur un dossier de maïs génétiquement modifié.

ChemChina avait obtenu en mai 2017 un soutien suffisant des actionnaires de Syngenta pour boucler son offre annoncée en février 2016 sur le groupe suisse.

(Brenna Hughes Neghaiwi ; Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat).

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Source : https://www.usinenouvelle.com/article/syngenta-veut-lever-4-8-milliards-de-dollars-au-plus-pour-refinancer-chemchina.N676079

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7.
ChemChina et Sinochem s’apprêtent à fusionner, rapporte Caixin - Publié le 01/07/2018 à 16h15 - Document ‘capital.fr’

Les groupes publics chinois Sinochem et ChemChina vont fusionner pour créer un géant de la chimie, et le président de Sinochem, Ning Gaoning, prendra la présidence de ChemChina, a rapporté samedi le groupe d’information financière Caixin. /Photo d’archives/REUTERS/Thomas Peter Thomson Reuters

PÉKIN (Reuters) - Les groupes publics chinois Sinochem et ChemChina vont fusionner pour créer un géant de la chimie, et le président de Sinochem, Ning Gaoning, prendra la présidence de ChemChina, a rapporté samedi le groupe d’information financière Caixin.

Reuters a rapporté que les sociétés discutaient d’une fusion en vue de créer le numéro un mondial de la chimie industrielle, pesant autour de 120 milliards de dollars (107 milliards d’euros) et dirigé par le patron de Sinochem.

Le président de Sinochem Ning deviendra président et secrétaire du parti de ChemChina, tandis que Ren Jianxin, président de longue date de ChemChina, partira en retraite, a précisé Caixin samedi, citant des sources proches des sociétés.

Ces négociations se seraient accélérées à partir du mois de mai 2017, après le feu vert des autorités chinoises au rachat par ChemChina du suisse Syngenta pour 43 milliards de dollars.

Un porte-parole de Sinochem a refusé de commenter cette information et un responsable des relations avec les médias de ChemChina n’a pas répondu à une demande de commentaire.

Une fusion entre ChemChina et Sinochem avait été évoquée une première fois en octobre dernier mais les deux groupes avaient alors affirmé qu’il ne s’agissait que d’une rumeur.

Ce projet s’inscrirait dans la stratégie du gouvernement chinois qui entend diminuer le nombre de sociétés publiques, lourdement endettées, via une consolidation donnant naissance à des champions au niveau mondial.

(Kevin Yao et Chen Aizhu, Juliette Rouillon pour le service français)

A lire aussi : Chine : L’ex-patron de Sinochem condamné à 12 ans pour corruption

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© 2019 Prisma Media - Tous droits réservés - Un site du groupe Prisma Media (G+J Network) Source : https://www.capital.fr/entreprises-marches/chemchina-et-sinochem-sappretent-a-fusionner-rapporte-caixin-1295756

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8.
La Suisse et la Chine, liées par l’économie Modifié le 27 janvier 2019 à 17:08 – Document RTS.

Vidéo à écouter à la source - Les investissements chinois en Suisse en question. Exemple avec Syngenta 12h45 / 2 min. / le 27 janvier 2019

La Suisse semble privilégiée dans l’Empire du milieu. Elle est l’un des rares pays à maintenir un excédent commercial avec le géant asiatique, si peu enclin à laisser entrer les investisseurs étrangers.

’La Chine est notre troisième partenaire commercial. Nous sommes pour la Chine leur dixième partenaire. Il est donc compréhensible que nous voulions être ici avec nos entreprises, pour assurer que les relations continuent à se développer de façon positive dans le futur,’ affirme la secrétaire d’Etat à l’économie (Seco), Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch.

Des exportations pour 40 milliards de francs par an

Les relations entre les deux pays sont en effet particulièrement favorables pour la Suisse, surtout depuis la signature d’un accord de libre-échange en 2013. Cette année-là, la valeur des exportations en Chine – Hong Kong et Macao compris – explose de 27 milliards en 2012 à 67 milliards en 2013, portée notamment par l’exportation d’or. Un record absolu, enregistré toutefois avant l’entrée en vigueur de l’accord, en 2014.

Depuis, les exportations se maintiennent autour des 40 milliards de francs annuels, tandis que les valeurs des importations augmentent régulièrement, de 15 milliards en 2014, à 22 milliards en 2017.

Syngenta la chinoise

Il y a dix-huit mois, ChemChina rachetait Syngenta pour 43 milliards de francs. La multinationale suisse devenait ainsi propriété de l’Etat chinois, appelée à contribuer au développement de la production agricole du pays et de ses 1,4 milliard d’habitants. Ce rachat n’a cependant pas limité l’ambition de l’entreprise à innover et affronter ses grands concurrents comme Bayer-Monsanto.

Présidée par Jack Ning, également à la tête du géant étatique du pétrole et des engrais Sinochem, Syngenta conserve sa marge de manœuvre, a expliqué à la RTS son directeur général Erik Fyrwald. ’Ils nous laissent libres pour tout ce qui concerne notre développement dans le monde, mais ils nous aident en Chine. C’est un pays où on n’a jamais été très forts avant, où aucune multinationale étrangère n’a jamais eu de succès sur le marché agricole. Donc ils nous apprennent à faire cela et en même temps nous soutiennent pour le reste de nos activités’. Syngenta a d’ailleurs procédé ces derniers mois à quatre acquisitions, notamment dans le domaine numérique, précise Erik Fyrwald.

La souveraineté de l’économie suisse

En Suisse, l’entreprise a même renforcé ses activités de recherche et développement, explique son directeur général. Privilégier l’emploi, c’était une des raisons de choisir ChemChina pour la vente de Syngenta en 2017. Mais ce choix immédiat et face à la multiplication des participations chinoises dans les entreprises suisses ne constitue-t-il pas un risque sur la souveraineté de la Suisse et de son économie ? Posée au Parlement, la question est abordée avec prudence par le nouveau conseiller fédéral en charge de l’économie. ’C’est une politique générale où nous devons faire une nouvelle appréciation,’ répond Guy Parmelin. ’Le Conseil fédéral va se prononcer et nous verrons s’il y a des mesures à prendre’.

Approche moins nuancée pour le président d’Economiesuisse. Heinz Karrer admet une réflexion nécessaire concernant les infrastructure stratégiques mais s’en tient à l’approche très libérale adoptée jusqu’ici par la Confédération : ’La Suisse vit de tout ce qu’apporte en permanence l’innovation, et je suis très très sceptique à l’idée de mettre des restrictions à ces investissements étrangers’.

La Chine va continuer de grandir

Peur ou pas, la Chine grandira encore. Autant donc construire des ponts, plaide Erik Fyrwald : ’Syngenta, à notre petite échelle, nous pouvons aider à montrer l’exemple d’un pont entre la Chine et l’Occident, car comme les Chinois nous possèdent ils apprennent à nous connaître et vice-versa. Tout cela dans l’expérience Syngenta’.

Patron américain, basée en Suisse, propriété du gouvernement chinois : Syngenta, expérience emblématique de la mondialisation et de la place grandissante qu’y prend la Chine. Et son ambition de devenir la première puissance économique mondiale.

Pascal Jeannerat & Feriel Mestiri - Publié le 27 janvier 2019 à 13:56 - Modifié le 27 janvier 2019 à 17:08

Près d’un millier d’entreprises suisses en Chine

Selon l’ambassade de Suisse à Pékin, le nombre d’entreprises suisses et leurs succursales en Chine est estimé entre 850 et 1000. Ensemble, elles emploient 182’709 personnes.
Les flux d’investissements directs de la Suisse vers la Chine ont eux aussi fortement augmenté depuis 2004, atteignant des niveaux record en 2011 et en 2014.
Le capital-actions des investissements suisses en Chine à la fin de 2016 s’élevait à environ 21,40 milliards de francs, soit 1,8% du total des investissements directs étrangers. La Chine reste donc pour les investisseurs suisses le principal lieu d’investissement en Asie.

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RTS Radio Télévision Suisse, succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision- Source : https://www.rts.ch/info/economie/10168470-la-suisse-et-la-chine-liees-par-l-economie.html

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Traductions avec compléments entre […] et intégration de liens hypertextes : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 13/02/2019

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Brevets Syngenta Fails with Attempt to Claim Possession of Non-GMO Tomatoes french version.2

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti.

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