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"Une nouvelle étude confirme que le génie génétique cause d’énormes dommages hors cible dans le génome des plantes" par GMWatch

Traduction et compléments de Jacques Hallard

mercredi 6 février 2019, par GMWatch



ISIAS OGM

Une nouvelle étude confirme que le génie génétique cause d’énormes dommages hors cible dans le génome des plantes

Annexe - Epigénétique : Comment l’environnement influence nos gènes

L’article d’origine a été publié le 28 janvier 2019 par GMWatch sous le titre « New research confirms GM causes massive off-target damage to plant genomes » et il est accessible sur ce site : https://www.gmwatch.org/en/news/latest-news/18730-new-research-confirms-gm-causes-massive-off-target-damage-to-plant-genomes

child with chainsaw and DNA

GMWatch conclut que les métaphores du scalpel et des ciseaux utilisées pour décrire les méthodes nouvelles du génie génétique doivent être remplacées par un enfant avec une tronçonneuses !

[Avant-propos - Le ‘Salk Institute for Biological Studies’ (« Institut Salk pour les études biologiques ») est un institut de recherche scientifique indépendant et à but non lucratif situé à La Jolla, en Californie. L’institut emploie près de 850 chercheurs dans 60 groupes de recherche. L’institut se classe régulièrement parmi les meilleurs établissements aux États-Unis dans ses spécialités : biomédecine, biologie moléculaire et génétique, neurosciences. Les sujets de recherche incluent le cancer, le diabète, les maladies congénitales, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, le syndrome d’immunodéficience acquise et la neurobiologie. L’institut a été fondé en 1960 par Jonas Salk, le scientifique responsable du premier vaccin contre la poliomyélite. Parmi les fondateurs de l’institut se trouvent de Jacob Bronowski et Francis Crick. L’organisation March of Dimes a fourni le financement initial et continue de soutenir l’institut. La recherche actuelle est financée par une variété d’organisations, tels que le National Institutes of Health, le Howard Hughes Medical Institute et des organisations privées telles que l’Ipsen et la Waitt Family Foundation. Les bâtiments puis le campus abritant l’institut ont été construits en 1962-1963 par l’architecte Louis Kahn dans un style achitectural particulier : le brutalisme. Les plus anciens bâtiments ont été classés monuments historiques en 1991… » Source Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Salk_Institute_for_Biological_Studies ].

Un nouveau document en libre accès (résumé ci-dessous), rédigé par des chercheurs du ‘Salk Institute’ aux États-Unis confirme que le processus de transformation des plantes par les modifications génétiques est extrêmement dommageable au niveau génétique et épigénétique. Les chercheurs ont découvert que l’insertion de nouveaux gènes dans une plante utilisant la bactérie Agrobacterium tumefaciens en tant que vecteur crée des effets non voulus, non intentionnels, mais majeurs dans le génome. Les auteurs ont étudié quatre différentes lignées d’OGM de la plante modèle de laboratoire standard, l’arabette des dames, ou arabette de Thalius, ou encore Arabidopsis de Thalius, arabette rameuse ou fausse arabette, en latin : Arabidopsis thaliana (L.) Heynh.

Le groupe de pression des OGM encourage les méthodes génétiquement modifiées, en particulier les nouvelles méthodes d’édition génomique, en utilisant les métaphores des ciseaux et du scalpel pour indiquer que ces méthodes sont précises et ciblées. Mais sur la base des preuves, nous suggérons une autre métaphore plus précise - celle d’une tronçonneuse dans les mains d’un jeune enfant. D’où notre image de bannière pour cet article.

[Voir notamment ÉDITION GÉNOMIQUE - Gen Suisse[https://www.gensuisse.ch/sites/default/files/.../science_aktuelle_2016_fr_web_0.pdf ].->https://www.gensuisse.ch/sites/default/files/publikationen/science_aktuelle_2016_fr_web_0.pdf]

https://www.gensuisse.ch/sites/defa...

En plus de l’identification de multiples insertions complètes et partielles de gènes d’OGM, de nombreux grands réarrangements du génome de la plante ont été détectés. En outre, des modifications épigénétiques (régulatrices des gènes) ont également été identifiées, ce qui pourrait avoir une large gamme d’effets, allant de la désactivation du gène génétiquement modifié introduit, jusqu’aux altérations de la fonction de plusieurs systèmes de gènes hôtes.

Les auteurs du nouvel article ne discutent pas des conséquences de ces dommages au niveau génétique et épigénétique du génome. Cependant, cela entraînera des modifications substantielles de l’expression génique globale et des modifications conséquentes de la biochimie, de la composition et des caractéristiques de croissance des plantes génétiquement modifiées.

Les nouvelles techniques d’édition de gènes, qui reposent sur des outils tels que CRISPR, impliquent souvent l’utilisation d’Agrobacterium afin d’introduire ce système dans des cellules végétales et, dans certains cas, d’insérer du nouveau matériel génétique dans le génome. Ainsi, les nouvelles techniques de modification génétique génétiquement modifiées ne résoudront pas les problèmes mis en évidence par cette nouvelle étude.

En outre, il est déjà connu que le processus de culture tissulaire, qui fait partie intégrante de tous les processus génétiquement modifiés, notamment l’édition de gènes, provoque des mutations à grande échelle. Les nouvelles données des chercheurs de Salk ont ​​donc des implications sur le fait que les mutations induites par la culture tissulaire s’empileront et s’ajouteront aux dommages causés par le processus de transformation des OGM par Agrobacterium.

Desperate spin – « Vrille désespérée » (traduction littérale)

[Interprétation : d’après Wikipédia, « Le spin est, en physique quantique, une des propriétés internes des particules, au même titre que la masse ou la charge électrique. Comme d’autres observables quantiques, sa mesure donne des valeurs discrètes et est soumise au principe d’incertitude. C’est la seule observable quantique qui ne présente pas d’équivalent classique1, contrairement, par exemple, à la position, l’impulsion ou l’énergie d’une particule. Il est toutefois souvent assimilé au moment cinétique (cf paragraphe 2 de cet article, ou Précession de Thomas). Enfin, le moment cinétique intrinsèque (de spin) et le moment magnétique intrinsèque (de spin) sont tous deux confondus sous le terme de « spin ». Le spin a d’importantes implications théoriques et pratiques, il influence pratiquement tout le monde physique. Il est responsable du moment magnétique de spin et donc de l’effet Zeeman anomal (parfois incorrectement appelé anormal) qui en découle. Les particules sont classées selon la valeur de leur nombre quantique de spin (aussi appelé communément le spin) : les bosons qui ont un spin entier ou nul, et les fermions pour lesquels le spin est demi-entier (1/2, 3/2, 5/2...). Fermions et bosons se comportent différemment dans des systèmes comprenant plusieurs particules identiques ; le fait que l’électron soit un fermion est ainsi la cause du principe d’exclusion de Pauli et des irrégularités de la table périodique des éléments. L’interaction spin-orbite conduit à la structure fine du spectre atomique. Le spin de l’électron joue un rôle important dans le magnétisme. La manipulation des courants de spins dans des nano-circuits conduit à un nouveau champ de recherche : la spintronique. La manipulation des spins nucléaires par des champs radiofréquences conduit au phénomène de résonance magnétique nucléaire utilisé dans la spectroscopie RMN et l’imagerie médicale (IRM). Le spin du photon – ou plus exactement son hélicité – est associé à la polarisation de la lumière…. » Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Spin

Dans l’expression de cet article, il semble que le mot ‘spin’ se réfère tout simplement à la notion de ‘double hélice’ : voir « La structure de l’ADN : une double hélice » - Diaporama - L’ADN dans tous ses états … ].

Il convient de noter que le communiqué de presse de Salk cite l’expression « bends over backwards, forwards, and sideways… », que l’on peut traduire par « se contorsionner dans tous les sens… », pour tenter de donner une tournure positive aux conclusions de leur nouvel article ; l’intitulé ’Les nouvelles technologies permettent des détails meilleurs que jamais sur les plantes génétiquement modifiées’, indique dans le communiqué de presse, … que les résultats ’offrent de nouveaux moyens de réduire plus efficacement les effets hors cible potentiels’.

[Voir la publication New technologies enable better-than-ever details on genetically modified plants - Salk researchers used the latest DNA sequencing technologies to study exactly what happens at a molecular level when they insert new genes into plants - January 18, 2019. Photo des 5 chercheurs. ]

En réalité, toutefois, le document ne décrit que de nouvelles techniques de cartographie et de séquençage de l’ADN permettant de mieux cerner l’étendue et la nature des dommages causés par la manipulation génétique, permettant ainsi aux ingénieurs génétiques de se débarrasser plus efficacement des lignées de plantes génétiquement modifiées les plus endommagées. Comme l’a déclaré l’un des chercheurs, ’les méthodes actuelles nécessitent le criblage de centaines de lignées transgéniques pour trouver celles qui sont performantes, telles que celles qui se présentent sans insertions supplémentaires, afin que cette technologie puisse fournir une approche plus efficace.’

En d’autres termes, les nouvelles découvertes ne permettront pas aux ingénieurs en génétique de prévenir les dommages causés à l’ADN, mais seulement de repérer plus facilement les lignées dans lesquelles ils ont causé les dommages les plus imprévus.

Cependant, une efficacité accrue dans l’élimination des plantes génétiquement modifiées présentant les dommages génétiques et / ou épigénétiques les plus caractéristiques et non ciblés, ne garantira pas de bonnes performances des plantes cultivées et la sécurité alimentaire. En effet, même de petits changements dans la fonction des gènes peuvent entraîner des modifications majeures imprévisibles de la biochimie et donc de la composition des plantes. Ainsi, des tests génériques seront toujours nécessaires pour identifier les effets toxiques inattendus du processus de fabrication des OGM (à la fois par la méthode transgénique « à l’ancienne » et par la nouvelle méthode d’édition génomque).
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The complex architecture and epigenomic impact of plant T-DNA insertions [Architecture complexe et impact épigénomique des insertions de T-ADN de plantes]
Florian Jupe, Angeline C. Rivkin, Todd P. Michael, Mark Zander, S. Timothy Motley, Justin P. Sandoval, R. Keith Slotkin, Huaming Chen, Rosa Castanon, Joseph R. Nery, Joseph R. Ecker - PLOS Genetics - Published January 18, 2019 - https://doi.org/10.1371/journal.pgen.1007819 – Source :
https://journals.plos.org/plosgenetics/article?id=10.1371/journal.pgen.1007819
(open access) – Article complet avec illustrations

Résumé

La bactérie Agrobacterium tumefaciens a été le fer de lance de l’ingénierie du génome des plantes. Le remplacement personnalisé des éléments plasmidiques induisant une tumeur (Ti) native a permis l’insertion d’une séquence d’intérêt appelée Transfer-DNA (ADN-T) dans tout génome de plante. Bien que ces mécanismes de transfert soient bien compris, les technologies actuelles limitent la compréhension détaillée de la structure et du statut épigénomique des événements d’insertion. Ici, nous avons appliqué deux technologies à molécule unique et analysé les lignées d’Arabidopsis thaliana à partir de trois collections d’insertion d’ADN-T largement utilisées (SALK, SAIL et WISC).

Les cartes optiques de quatre lignées d’ADN-T sélectionnées au hasard ont révélé entre une et sept insertions / réarrangements, ainsi que la longueur des insertions individuelles de 27 à 236 kilobases. Des ensembles de novo basés sur le séquençage de nanopores pour deux lignées de ségrégation ont partiellement résolu les structures de l’ADN-T et ont révélé de multiples translocations et échanges d’extrémités de bras chromosomiques. Pour le génome de référence actuel TAIR10, les contigs de nanopores ont corrigé 83% des assemblages erronés non centromériques.

[Selon Wikipédia, « Un contig est une séquence génomique continue et ordonnée générée par l’assemblage des clones d’une bibliothèque génomique (sous forme de plasmides, cosmides, BAC ou YAC) qui se chevauchent… » Article : https://fr.wikipedia.org/wiki/Contig ].

[Selon Wikipédia, « Séquençage par nanopores - Le séquençage de l’ADN par les nanopores est une méthode utilisée depuis 19951,2. Elle permet de déterminer l’ordre dans lequel les nucléotides sont disposés sur un fragment d’ADN donné à l’aide de nanopores (trou avec un diamètre de l’ordre du nanomètre). Des protéines cellulaires transmembranaires possédant des petits pores peuvent agir comme des nanopores. Des nanopores peuvent également être construits dans un résidu de silicium simplement en y effectuant un trou d’une dizaine de nanomètres. Le morceau de silicium est par la suite rempli lentement par sculptage à l’aide de faisceau d’ions. Le graphène peut également être utilisé comme substrat synthétique pour les nanopores semi-conducteurs3. .. » Illustration d’un pore de l’alpha-hémosyline (composé de 7 sous-unités identiques, représentées par 7 couleurs). Article complet sur ce sujet sur https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9quen%C3%A7age_par_nanopores ].

La résolution sans précédent du niveau des nucléotides contigus a permis une étude approfondie de l’épigénome au niveau des sites d’insertion de l’ADN-T. Les insertions d’ADN-T de la lignée SALK_059379 ont été enrichies en petits ARN interférents (ARNsi) de 24 nt et en méthylation d’ADN cytosine dense, conduisant à un silence du transgène via la voie de méthylation de l’ADN dirigée par l’ARN. En revanche, les insertions de l’ADN-T de la lignée SAIL_232 sont principalement ciblées par des siRNA 21/22, la méthylation et le silençage de l’ADN étant limités à un rapporteur, mais pas au gène de résistance.

[Selon Wikipédia, « Les petits ARN interférents (pARNi1, ou siRNA pour small interfering RNA) sont de petits ARN pouvant se lier spécifiquement à une séquence d’ARN messagers et ainsi empêcher l’expression de gènes en clivant cet ARN. Les petits ARN interférents sont des ARN interférents au même titre que les miARN… « - Lire l’article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Petit_ARN_interf%C3%A9rent ].

De plus, nous avons profilé les environnements de chromatine H3K4me3, H3K27me3 et H2A.Z autour des insertions d’ADN-T en utilisant ChIP-seq dans SALK_059379, SAIL_232 et cinq autres lignées d’ADN-T. Nous avons découvert divers effets allant de la perte complète des marques de chromatine, jusqu’ à l’incorporation de novo de H2A.Z à la triméthylation de H3K4 et H3K27 autour des sites d’intégration de l’ADN-T.

Cette étude fournit de nouvelles informations sur l’impact structurel de l’insertion de fragments étrangers dans les génomes de plantes et démontre l’utilité des technologies de pointe pour le séquençage à longue distance afin d’identifier rapidement les changements génomiques inattendus.

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Annexe sur l’épigénétique


Epigénétique : Comment l’environnement influence nos gènes – Document ‘Encyclopédie d l’environnement’ - Voir le PDF 07-01-2019

Notre environnement a une influence sur notre génome par des modifications dites épigénétiques. Par exemple, avec des patrimoines génétiques identiques, deux jumeaux peuvent évoluer différemment en fonction de leurs environnements respectifs. Les individus, et par voie de conséquence leurs gènes, sont en effet soumis à de nombreux facteurs environnementaux : alimentation, maladies, médicaments et toxiques, stress, lieu & hygiène de vie, qui peuvent modifier autant leurs cellules que leur ADN. Ainsi dans les paires de jumeaux monozygotes, de grandes différences en ce qui concerne la trajectoire de vie ont été constatées. L’un pouvait développer une obésité et l’autre rester mince ; l’un pouvait être sain d’esprit et l’autre développer une pathologie mentale. Quelques exemples pris chez l’animal et l’homme mettent en évidence le rôle de l’épigénétique
[1] dans la transmission de caractères acquis.

1. La méthylation : clé de voûte de l’épigénétique

On sait aujourd’hui que les gènes peuvent être « allumés » ou « éteints » par plusieurs types de modifications chimiques qui ne changent pas la séquence de l’ADN comme des méthylations de l’ADN et des modifications des histones, ces protéines sur lesquelles s’enroule l’ADN pour former la chromatine
[2]. Toutes ces modifications constituent autant de « marques épigénétiques »
[3] regroupées sous le terme d’épigénome (Figures 1 & 2). Les modifications épigénétiques sont induites par l’environnement au sens large : la cellule reçoit en permanence toutes sortes de signaux l’informant sur son environnement, de manière à ce qu’elle se spécialise au cours du développement, ou ajuste son activité à la situation (Lire L’épigénétique, le génome et son environnement). Ces signaux, y compris ceux liés à nos comportements (alimentation, tabagisme, stress…), peuvent conduire à des modifications dans l’expression de nos gènes, sans affecter leur séquence. Le phénomène peut être transitoire, mais il existe des modifications épigénétiques pérennes, qui persistent lorsque le signal qui les a induites disparaît. Contrairement aux mutations génétiques qui sont irréversibles, le « marquage » épigénétique peut changer. Un simple changement d’environnement peut modifier le fonctionnement des gènes dont nous héritons à la naissance, et donc de notre « phénotype » [4].

Encyclopedie environnement -epigenome epigenetique - Schema de meethylation ADN

Figure 1. Les modifications sont matérialisées par des marques biochimiques, apposées par des enzymes spécialisées (Dnmt ou DNA méthyltransférases) sur l’ADN ou sur des protéines qui le structurent, les histones (cf. plus loin). Les marques les mieux caractérisées sont les groupements méthyle (CH3 : un atome de carbone et trois d’hydrogène) apposés sur l’ADN, ainsi que diverses modifications chimiques des histones (méthylation, acétylation…). Ces petits groupements « méthyl » suffisent à modifier l’organisation spatiale de l’ADN et empêche ainsi l’expression de certains gènes. L’effet est réversible (action de déméthylases)

Par ailleurs, il existe une autre échelle dans les processus épigénétiques puisqu’il existe un ensemble d’éléments régulateurs des processus épigénétiques eux-mêmes.Ce sont soit des structures régulatrices insérées dans la séquence d’ADN parfois à grande distance des gènes, soit des petites molécules mobiles appelées micro ARN (miRNA) ou les petits ARN interférents qui sont impliqués dans de nombreux processus chez les eucaryotes (exemple élimination de la méthylation, assemblage de la chromatine, et répression de la formation des protéines qui sont activés dans les réponses immédiates au stress). Beaucoup plus petits que les ARN messagers, ces miRNA empêchent ces derniers de véhiculer leur message, en les neutralisant ou les détruisant.

Encyclopedie environnement - epigenome epigenetique - Modification biochimique des histones

Figure 2. Modification biochimique des histones avec changement de la structure de la chromatine sous l’effet de la méthylation.

En résumé, si le chromosome est la bande magnétique d’une cassette et que chaque gène correspond à une piste enregistrée sur la bande, les modifications épigénétiques sont des morceaux de ruban adhésif repositionnables qui vont masquer ou démasquer certaines pistes, les rendant illisibles ou lisibles. En d’autres termes, si le chromosome est la bande magnétique d’une cassette et que chaque gène correspond à une piste enregistrée sur la bande, les modifications épigénétiques sont des morceaux de ruban adhésif repositionnables qui vont masquer ou démasquer certaines pistes, les rendant illisibles ou lisibles. Au sujet des modifications qui masquent, on parle d’agents méthylants, responsables de la méthylation de l’ADN et des histones (cf plus haut). A l’inverse, d’autres molécules ont pour effet de stimuler l’expression des gènes. Il s’agit des « groupes acétyles » et l’on parle dans ce cas d’agents acétylants et d’acétylation des histones.

2. Quelles conséquences dans le règne animal ?

2.1. Généralités

Certaines marques épigénétiques sont susceptibles de passer à la descendance. La transmission intergénérationnelle de marques matérialisées par la méthylation de l’ADN est très documentée chez les plantes. Chez les mammifères, l’étude du phénomène est beaucoup plus complexe et fait encore l’objet de controverses. Dans ce paragraphe et par le biais de quelques exemples pris chez l’animal (souris Agouti, yeux rouges de la drosophile et les expériences d’adoption croisée chez le rat), nous observons l’épigénétique en tant que domaine étudiant l’influence de l’environnement et de l’histoire individuelle sur l’expression des gènes.

2.2. Modèle de la souris Agouti

Encyclopedie environnement - epigenome epigenetique - exemple gene Agouti

Figure 3. La couleur du pelage dépend de l’état de méthylation d’une petite séquence dans le gène Avy présente à proximité du gène responsable de la couleur : à l’état méthylé, le gène agouti est réprimé, la couleur sera brune, mais à l’état déméthylé, le gène sera actif et la couleur, jaune. Plusieurs versions de ce gène Agouti existent, ce qui conduit à des couleurs de pelage différentes, en modifiant le niveau et le type de pigment de la fourrure.

Il a fallu attendre la fin du XXe siècle pour découvrir un type de souris qui permet aux scientifiques de mettre en évidence les connexions complexes qui lient l’alimentation à l’épigénétique.

Parmi les nombreux gènes qui contribuent à la couleur du pelage chez la souris, l’un d’entre eux se nomme « Agouti ». La version la plus intéressante du gène Agouti est connue sous le nom de «  Agouti viable yellow » ou Avy (figure 3). Si le gène Avy présente peu ou pas de méthylation, il est alors actif dans toutes les cellules, et les souris sont jaunes. Ces souris jaunes présentent une susceptibilité à l’apparition de pathologies comme l’obésité, le diabète ou certains cancers. Mais si Avy est hyperméthylé, son expression « s’éteint », ce qui implique que la souris présente une couleur brune, et n’a aucun problème de santé, même si elle possède exactement le même gène Agouti que les souris jaunes. Entre ces deux extrêmes, Avy peut être méthylé à différents degrés, ce qui affecte le niveau d’activité du gène
[5]. Il en résulte un beau dégradé de souris tachetées, chez lesquelles l’activité du gène Avy diffère même d’une cellule à une autre. Une même portée génétiquement identique varie en couleur selon ce spectre, en raison de variations épigénétiques établies dans l’utérus. De plus, indépendamment de la couleur du pelage, cela met en évidence les effets du régime alimentaire sur la méthylation.

Randy Jirtle, un chercheur américain a réussi une expérience remarquable avec ces souris porteuses du gène Agouti. En les nourrissant avec des vitamines B, il n’a pas « soigné » ces souris génétiquement malades, mais l’effet bénéfique s’est manifesté sur la descendance
[6]. En d’autres termes, les descendants de souris porteuses du gène Agouti nourries avec des vitamines B ne sont plus malades ni même beiges (le gène Agouti est toujours là, mais il n’est plus exprimé), alors que les descendants de celles qui n’ont pas reçu de vitamines B restent malades de génération en génération !

2.3. Les drosophiles et les yeux rouges

Encyclopedie environnement - epigenome epigenetique - JB LamarckFigure 4. Portrait de JB Lamarck (1744 –1829)

Les drosophiles sont des insectes communément utilisés au laboratoire. Leur génome est relativement simple à comprendre et du coup, elles sont les « stars » de la recherche génétique…En avril 2009, le Dr Renato Paro, de l’Université de Bâle, a annoncé une nouvelle découverte formidable les concernant : si un œuf de drosophile est chauffé à 37° degrés avant éclosion, la mouche a les yeux rouges. Sinon, elle a les yeux blancs…. Mieux ! Le caractère « yeux rouges » est passé de génération en génération. Il s’agit donc d’une caractéristique acquise par l’influence d’un facteur externe (la température) qui devient héréditaire
[7].

Ces études chez l’animal, comme les études suivantes, semblent soutenir la théorie scientifique que représente le Lamarckisme. Selon sa célèbre publication – l’« Influence des circonstances » – publiée en 1809-1810
[8], Lamarck soutient l’idée que des changements physiques acquis au cours de la vie d’un individu pourraient être transmis à sa descendance
[9]. Cependant chez l’homme nous n’avons pas de preuve de la persistance de ces effets épigénétiques au-delà de quelques générations. Ces résultats ne remettent donc pas réellement en cause la conception Darwinienne de l’évolution à long terme des espèces par l’action de la sélection naturelle sur les variations héréditaires fortuites. (lire Théorie de l’évolution : incompréhensions et résistances & Adaptation : répondre aux défis de l’environnement).

2.4. Le maternage chez la souris : au-delà de l’utérus

De simples caresses auraient-elles aussi le pouvoir d’influencer les gènes ? Chez le rat, le léchage remplit la même fonction que la caresse chez l’humain. Or des études montrent que les bébés rats souvent léchés par leur mère sont plus calmes. Mais à l’Université Mc Gill de Montréal, l’équipe du Pr Michael Meaney (Canada) est allée beaucoup plus loin en révélant des empreintes de ces soins maternels jusque dans le cerveau des jeunes rats, au niveau de l’hippocampe [10].

En fait c’est bien le « léchage » qui influence l’activité d’un gène prémunissant les rats contre le stress. Ce gène, appelé NRC31, produit une protéine (récepteur aux glucocorticoïdes GC) qui contribue à diminuer la concentration d’hormones de stress (cortisol) dans l’organisme
[11]. Il faut cependant activer une portion bien précise de ce gène, grâce à l’interrupteur épigénétique que représente la méthylation de l’ADN. L’analyse des cerveaux de rats qui n’ont pas reçu assez d’affection par léchage l’a démontré : l’interrupteur lié au gène NRC31 (gène codant pour le récepteur aux glucocorticoïdes) était défectueux (gène ayant subi la méthylation, donc inactif) dans les neurones de l’hippocampe des rats (zone au niveau cérébral qui intègre les stress ambiants). En conséquence, la quantité d’hormones du stress (cortisol) augmente au niveau du sang et donc, même en l’absence d’éléments perturbateurs, ils vivent dans un état de stress constant.

Encyclopédie environnement - epigenome epigenetique - Programmation epigenetique par le comportement maternel 1

Figure 5a. Expérience de Weaver et al. démontrant la programmation comportementale du statut épigénétique en fonction du comportement maternel.

Encyclopédie environnement - epigenome epigenetique - Programmation epigenetique par le comportement maternel 2

Figure 5b. Le comportement maternel de léchage, toilettage et allaitement chez la ratte va moduler en fonction de son intensité la régulation épigénétique du locus du récepteur aux glucocorticoïdes chez les petits. Des différences stables du comportement maternel durant la première semaine de vie qui est une période critique pour le développement du système nerveux, vont induire des phénotypes différents chez les petits au niveau de la réponse au stress.

3. Impact de l’alimentation sur nos gènes

Encyclopédie environnement - epigenome epigenetique - famine hollandaise

Figure 6. Durant la famine hollandaise, les habitants mangeaient en moyenne 500 calories par jour (soit environ un quart du minimum nécessaire à un être humain).

Afin de montrer le lien entre épigénétique et régime alimentaire, notamment chez l’homme, il faut remonter à l’histoire de la « famine hollandaise de 1944  » (dutch hunger famine). Elle offre en effet aux scientifiques une sorte de laboratoire grandeur nature pour tester ces hypothèses. Pendant l’hiver 1944-1945, l’ouest des Pays-Bas a été affamé suite à un blocus décrété par l’Allemagne nazie
[12].

Les études ont montré que les enfants de femmes enceintes exposées à cette famine étaient atteints de pathologies telles que le diabète, l’obésité, des maladies cardiovasculaires, la microalbuminurie (albumine dans les urines), etc… Par ailleurs, ils étaient plus petits que la normale. Devenus adultes, ils ont ensuite eu eux aussi des enfants plus petits que la moyenne ! [13].

Ces données suggèrent que la famine vécue par les mères avait provoqué des modifications épigénétiques transmise aux générations suivantes. Leur patrimoine génétique avait gardé la trace de cet événement ; de quoi accréditer la théorie selon laquelle la santé d’un individu est en partie programmée par l’environnement auquel le fœtus est exposé dans l’utérus. Nous savons aujourd’hui que ces effets sur la taille proviennent de changements au niveau de marqueurs épigénétiques présents sur leur ADN, liés aux carences en certaines molécules cruciales dans l’alimentation des grand-mères hollandaises de cette période. En effet, afin de maintenir fidèlement un bon niveau de méthylation au cours des divisions cellulaires, de nouveaux groupements méthyl doivent être ajoutés sur l’ADN nouvellement copié. Or cet apport constant en groupements méthyl provient directement de notre nourriture à partir d’acides aminés et de vitamines (ex. méthionine, bétaïne ou choline). Par ailleurs, nous pouvons aussi fabriquer des groupements « méthyl » à partir de précurseurs chimiques comme l’acide folique.

Mais en 2008, des chercheurs ont encore plus clairement élucidé ces modifications épigénétiques [14] : les individus ayant vécu et connu la famine in utero ont moins de groupes méthyles attachés au gène qui commande la fabrication d’un facteur de croissance, l’IGF-2 (insulin-likegrowth factor-2). D’autres éléments chimiques provenant de notre nourriture sont également nécessaires pour transporter des groupements méthyles à travers le corps et pour les attacher soigneusement à l’ADN : zinc, vitamine B12…

4. Quelles leçons en tirer ?

Alors que le génome est très figé, l’épigénome est bien plus dynamique. Les modifications épigénétiques permettraient aux individus d’explorer rapidement une adaptation à une modification de l’environnement, sans pour autant « graver » ce changement adaptatif dans le génome. Les enjeux de l’épigénétique concernent non seulement la médecine et la santé publique (Lire L’épigénétique, le génome et son environnement) mais aussi les théories sur l’évolution (lire Théorie de l’évolution : incompréhensions et résistances).

En effet, elle jette le soupçon sur l’environnement qui pourrait moduler l’activité de certains de nos gènes pour modifier nos caractères, voire induire certaines maladies potentiellement transmissibles à la descendance. A l’évidence la famine hollandaise de l’hiver 1944-1945 démontre que des changements permanents se sont produits dans le patrimoine génétique des femmes alors enceintes, ensuite transmis de génération en génération. Cela signifierait que les traumatismes touchent également les cellules germinales (spermatozoïdes et ovules), constituant le seul lien biologique entre les générations.

Il est désormais largement admis que des anomalies épigénétiques contribuent au développement et à la progression de maladies humaines, en particulier de cancers. Les processus épigénétiques interviennent en effet dans la régulation de nombreux évènements tels que la division cellulaire, la différenciation (spécialisation des cellules dans un rôle particulier), la survie, la mobilité… L’altération de ces mécanismes favorisant la transformation des cellules saines en cellules cancéreuses, toute aberration épigénétique peut être impliquée dans la cancérogenèse.

Des anomalies épigénétiques activant des oncogènes (gènes dont la surexpression favorise la cancérogenèse) ou inhibant des gènes suppresseurs de tumeurs ont pu être mises en évidence. De même, des mutations affectant des gènes codant pour les enzymes responsables des marquages épigénétiques ont été identifiées dans des cellules tumorales. Reste à savoir si ces phénomènes sont la cause ou la conséquence du développement de cancer. Il semble néanmoins qu’ils participent à la progression tumorale (évolution du cancer).

Par ailleurs, le rôle de l’épigénétique est soupçonné et très étudié dans le développement et la progression de maladies complexes et multifactorielles, comme les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, sclérose latérale amyotrophique, Huntington…) ou métaboliques (obésité, diabète de type 2…).

De la même manière que l’on sait aujourd’hui obtenir la séquence d’un génome complet, il est aussi possible de connaître l’ensemble des modifications épigénétiques qui le caractérise : on parle d’épigénome. C’est ce type d’approche globale et non biaisée qui permettra de mieux appréhender l’implication de l’épigénétique dans les maladies humaines.

Et les télomérases ?

En marge des processus épigénétiques abordés il y a plus de 50 ans par le biologiste britannique Conrad Waddington (1905-1975) [https://www.encyclopedie-environnem...15[]->https://www.encyclopedie-environnement.org/sante/epigenome-facteurs-environnementaux/#_ftnref14] et mentionnés plus haut, il faut citer un phénomène d’une importance cruciale, et sensible à notre environnement. Il s’agit d’une découverte majeure en biologie moléculaire qui a valu le prix Nobel de médecine à Elizabeth Blackburn et Carol Greider : l’identification par ces chercheurs d’une enzyme appelée la télomérase. Cette enzyme régule la longueur des télomères, qui sont des segments répétés d’ADN non codant, situés à l’extrémité de chaque chromosome (cf focus). On peut figurer ces télomères comme les petits bouts de plastique qui protègent les embouts de vos lacets et qu’on appelle « aglets ». Ces télomères forment des petits capuchons aux extrémités des chromosomes, empêchant le matériel génétique de « s’effilocher ». Ce sont, entre autres, les aglets du vieillissement et ils ont tendance à raccourcir avec le temps. Ainsi sous l’influence de la télomérase, les télomères peuvent cesser de se raccourcir, et même s’allonger. Le vieillissement est donc un processus dynamique qui peut être accéléré ou ralenti. Les travaux d’Elizabeth Blackburn et du médecin nutritionniste Dean Ornish ont clairement montré les effets des changements des modes vie sur l’allongement de ces télomères (cf focus) [16].

En conclusion l’importance du rôle de l’environnement dans l’hérédité épigénétique est loin d’être résolue, malgré les effets d’annonce qui ont conduit à un regain d’intérêt pour la thèse de Lamarck de « l’héritabilité des caractères acquis ». L’interrogation ultime est celle de l’importance des processus épigénétiques dans l’Évolution. La communauté scientifique reste très partagée et une question centrale demeure : les états épigénétiques sont-ils transmis sur un nombre suffisant de générations pour donner prise à la sélection naturelle ? Les médecins et les sociologues en posent une autre, qui nous intéresse à court et moyen terme : « Notre mode de vie compte-t-il plus que notre hérédité ?

Références et notes

Photo de couverture  : Ces jumelles ont le même génotype, mais leur épigénotype et leur phénotype sont différents car elles n’ont pas vécu exactement dans le même environnement. [source : Peter Voerman photography via Visual Hunt / CC BY-NC]


[1] Épigénétique : Ensemble des changements d’activité des gènes qui sont transmis au fil des divisions cellulaires ou au fil des générations sans faire appel à des mutations de l’ADN. Cette « mémoire de l’activité des gènes » se fonde sur des états chromatiniens, ou « marques épigénétiques ».


[2] Chromatine Substance de base des chromosomes constituée de la molécule d’ADN associée à des protéines nommées « histones », autour desquelles elle s’enroule.


[3] Marques épigénétiques Modifications chimiques de l’ADN ou des protéines qui lui sont associées dans la chromatine. Ces modifications (ex méthylation des cytosine ou C) participent au contrôle de l’activité des gènes sans affecter la séquence des nucléotides, les « lettres » (A, T, C ou G) qui écrivent le message des gènes sur l’ADN.


[4] Jablonka E & Lamb M (2005) Evolution in four dimensions. Cambridge MA. MIT press


[5] Morgan HD et al. (1999) Epigenetic Inheritance at the agouti locus in the mouse. Nature genetics 23 : 314-318


[6] Jirtle, RL & Tyson, FL, eds. (2013) Environmental Epigenomics in Health and Disease : Epigenetics and Complex Diseases Origins, Heidelberg : Springer


[7] Merdes G & R Paro (2009) About Combs, Notches, and Tumors : Epigenetics Meets Signaling. Developmental Cell 17 : 440-442


[8] Lamarck JB (1809-1810) Influence des circonstances sur les actions des animaux (5e leçon), Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris


[9] L’évolution selon Charles Darwin (1809-1882) : Les espèces évoluent à la suite de « variations » (changements de caractères) qui se produisent de façon aléatoire, et qui sont transmises aux descendants. Seules les variations avantageuses (« adaptatives ») sont sélectionnées par l’environnement : c’est la « sélection naturelle ». L’évolution selon Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) : L’environnement dicterait un changement bénéfique pour l’individu, qui serait transmis à sa descendance. Cette « hérédité des caractères acquis » gouvernerait l’évolution des espèces.


[10] Francis D et al. (1999) Nongenomic transmission across generations of Maternal behavior and stress in the rat. Science 1155-1158


[11] Weaver IC et al. (2004) Epigenetic programming by maternal behavior. Nature Neuroscience 7 : 847-854


[12] Lumey LH et al. (2007) Cohort profile : The dutch Hunger Winter Families Study. Int J Epidemiol. 36 : 1196-1204


[13] Stein AD et al. (2004) Intrauterine famine exposure and body proportions at birth : the Dutch Hunger Winter. Int J Epidemiol 33 : 831-836


[14] Heijmans BT et al. (2008) Persistent epigenetic differences associated with prenatal exposure to famine in humans. PNAS 17046-17049

[15] Baedke J (2013) The epigenetic landscape in the course of time : Conrad Hal Waddington’s methodological impact on the life sciences. Studies in History and Philosophy of Science Part C : Studies in History and Philosophy of Biological and Biomedical Sciences 44 : 4 Part B 756-773

[16] Ornish D et al. (2008) Increased telomerase activity and comprehensive lifestyle changes : a pilot study. Lancet Oncol. 2008 9(11):1048-57

L’Encyclopédie de l’environnement est publiée par l’Université Grenoble Alpes - www.univ-grenoble-alpes.fr - Pour citer cet article : DROUET Emmanuel (2019), Epigénétique : Comment l’environnement influence nos gènes, Encyclopédie de l’Environnement, [en ligne ISSN 2555-0950] url : https://www.encyclopedie-environnement.org/sante/epigenome-facteurs-environnementaux/. - EchoSciences Facebook Newsletter Mentions légales Contact

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Source : https://www.encyclopedie-environnement.org/sante/epigenome-facteurs-environnementaux/

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