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"Constats, idées, propositions et appels pour tenter de convaincre à combiner d’urgence l’écologie et l’économie afin de limiter les dérèglements climatiques qui affectent la planète terre" par Jacques Hallard

mardi 11 septembre 2018, par Hallard Jacques



ISIAS Climat Ecologie Economie
Constats, idées, propositions et appels pour tenter de convaincre à combiner d’urgence l’écologie et l’économie afin de limiter les dérèglements climatiques qui affectent la planète terre
Jacques HALLARD, Ing. CNAM – Site ISIAS – 07/09/2018

PLAN  : Introduction Sommaire Auteur


Introduction

Fin août 2018, l’écologie a été pendant quelques jours remise au premier plan de l’actualité avec la démission soudaine et surprenante de Nicolas Hulot de son poste de Ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, au sein des gouvernements Philippe I et II, sous la présidence française d’Emmanuel Macron. Belle aubaine pour les médias ! Voir par exemple ce qui suit.

Léa Salamé : sa réaction très imagée après la démission de Nicolas Hulot - Article publié le jeudi 6 septembre 2018 à 13:47 par La Rédaction - VOICI - Nicolas Hulot annonce sa démission du gouvernement en direct de France Inter - Current Time 1:19 - Duration 2:24. « Après que Nicolas Hulot a annoncé sa démission du gouvernement au micro de France Inter, Léa Salamé s’est fendue de quelques mots auprès des journalistes de la rédaction. Et elle s’était montrée (trop  ?) enthousiaste. C’était le 28 août dernier, au micro de France Inter. Après s’être brièvement entretenu avec Léa Salamé avant son entrée dans les studios pour ‘Le grand entretien de la matinale’, Nicolas Hulot lâchait une bombe. En direct, et sans même avoir prévenu ni son épouse ni le président de la République ou son Premier ministre de la décision qu’il avait prise quelques heures plus tôt, le ministre de la Transition écologique et solidaire démissionnait en direct. Un « moment unique et de grâce », comme l’avait qualifié Léa Salamé dans une vidéo, ce qui lui avait valu, tout comme à Nicolas Demorand, quelques railleries. Même Edouard Baer, nouveau venu sur les ondes de la station (et qui était venu faire un petit passage promo dans la matinale de ses collègues) n’a pas manqué de les étriller. « Ici, ils sont devenus fous, avouait-il dans Le Parisien. Quand Hulot démissionne, au lieu de dire : “Merde, on est en train de perdre une chance de sauver la planète”, on dit “C’est génial, il l’a dit chez nous…” On devient fous  ! ». Et le nouvel animateur radio des dimanches soirs ne croit pas si bien dire. Comme on l’apprend dans Le Canard Enchaîné de cette semaine, Léa Salamé aurait eu une réaction beaucoup moins mesurée que celle qu’elle a publiquement affichée à la fin de la matinale. Une fois micros coupés, caméras éteintes et le futur ex-ministre parti, elle se serait exclamée : « On les a bien niqués  ! On a niqué les autres matinales  ! » Ses collègues apprécieront… ».

Un résumé très vivant est accessible ici > VIDEO. Nicolas Hulot démissionne : retrouvez l’intégralité de l’entretien https://www.francetvinfo.fr › Politique › Nicolas Hulot 28 août 2018.

Après un moment de grande émotion télévisuelle, la vie reprend son cours – Voir par exemple Les larmes de Nicolas Hulot lors de son départ du ministère.

Fait surprenant, selon un sondage exclusif du ‘Huffpost’ « Nicolas Hulot est au top de sa popularité après sa démission » - 06/09/2018 05:03 CEST | Actualisé 06/09/2018 05:03 CEST – « Après un départ salué par les Français, l’ancien ministre de la Transition écologique reprend la première place de personnalité politique préférée ». Par Alexandre BoudetPhoto.

Toute cette actualité nous incité a ouvrir à nouveau un dossier sur le sujet brûlant du « Le réchauffement climatique, réchauffement planétaire, réchauffement global2,N 1 ou dérèglement climatique. Si vous le souhaitez, vous pouvez sauter l’article suivant que Wikipédia consacre à ce sujet en tapant ici.

Le réchauffement climatique est, d’après Wikipédia, « le phénomène d’augmentation des températures moyennes océaniques et de l’air, induit par la quantité de chaleur piégée à la surface terrestre, mesurée depuis plusieurs décennies, du fait des émissions de gaz à effet de serre (CO2, etc.). Ce terme désigne communément le réchauffement global observé depuis le début du XXe siècle. En 1988, l’ONU crée le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour synthétiser les études scientifiques sur le climat. Dans son quatrième rapport, auquel ont participé plus de 2 500 scientifiques de 130 pays3, le GIEC affirme que le réchauffement climatique depuis 1950 est « très probablement »c 1 dû à l’augmentation des gaz à effet de serre liés aux activités humaines (d’origine anthropique). Les conclusions du GIEC ont été approuvées par plus de quarante sociétés scientifiques et académies des sciences, y compris l’ensemble des académies nationales des sciences des grands pays industrialisés4. »

« Les dernières projections du GIEC sont que la température de surface du globe pourrait croître de 1,1 à 6,4 °C supplémentaires au cours du XXIe siècle. Les différences entre projections viennent des sensibilités différentes des modèles pour les concentrations de gaz à effet de serre et des différentes estimations pour les émissions futures. La plupart des études ont 2100 comme horizon, mais le réchauffement devrait se poursuivre au-delà car même si les émissions s’arrêtent, les océans ont déjà stocké beaucoup de calories, des puits de carbone sont à restaurer, et la durée de vie du dioxyde de carbone et des autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère est longue ».

« Des incertitudes subsistent sur l’ampleur et la géographie du réchauffement futur, du fait de la précision des modélisations, de l’imprévisibilité du volcanisme, mais aussi des comportements étatiques et individuels (présents et futurs). Les enjeux socioéconomiques, politiques, sanitaires, environnementaux, voire géopolitiques ou moraux, étant majeurs, ils suscitent des débats nombreux, à l’échelle internationale, ainsi que des controverses. Néanmoins depuis 2000 un consensus émerge sur le fait que les effets du réchauffement se font déjà sentir de manière significative, et devraient s’accroître à moyen et long terme5 et qu’il serait irréversible sauf actions concertées, locale et globale »… Article complet ici.


Une réaction attendue : l’APPEL de la Fondation pour la Nature et l’Homme en date du 04/09/18 pour une Grande marche pour le climat, le samedi 8 septembre 2018 dans de nombreuses villes de France.

Par ailleurs, 200 personnalités réunies par l’actrice Juliette Binoche et l’astrophysicien Aurélien Barreau, lancent un appel face au ’plus grand défi de l’humanité’  : « elles réclament une action politique ’ferme et immédiate’ face au changement climatique ». 

Et puis encore, ce lundi 03 septembre 2018, c’est un autre appel plus politique, intitulé Libérons l’investissement vert !https://www.alternatives-economique...(Collectif04/09/2018) et signé par plus de 100 personnalités - députés (Delphine Batho, Yannick Jadot, Barbara Pompili, François Ruffin, Boris Vallaud...), économistes, militants syndicaux et associatifs... – qui a été publié dans ’Alternatives Economiques’ : « cet appel, quant à lui, au gouvernement français ’de lancer d’urgence un grand programme d’investissement public en faveur de la transition écologique’. Pour les signataires, son montant devrait être ’isolé du déficit budgétaire’ ».

La présent dossier, constitué dans un but documentaire à visée pédagogique, regroupe une trentaine de documents écrits et/ou sonores et portant sur le climat, d’une part, ainsi que sur une combinaison souhaitée de l’écologie et de l’économie, d’autre part. Tout cela est réuni et ordonné dans le sommaire ci-dessous.

On y retrouve notamment des exposés de Hervé le Treut (« climatologue français, spécialiste de la simulation numérique du climat, membre de l’Académie des sciences, et directeur de l’Institut Pierre-Simon-Laplace) et de Jean Jouzel (climatologue et glaciologue français : directeur de recherches au CEA et directeur de l’Institut Pierre-Simon-Laplace jusqu’en 2008, il est membre de l’Académie des sciences).

Avec une ribambelle de constats, de rapports, d’articles et de témoignages qui indiquent la gravité de la situation écologique actuelle. Des contributions sur les mises en garde et des propositions sont formulées pour inciter les responsables politiques et tous les acteurs qui peuvent avoir un influence quelconque sur les dérèglements climatiques en cours, ont été sélectionnées, ce qui invite aussi à revisiter, en les passant en revue, les notions de croissance économique, l’économie de l’environnement et l’économie écologique. Et puis faut-il encore parler de la croissance ou bien plutôt de « l’accroissance » [anciennement, croissance, selon ‘Universalis.fr’, mais ici exprimé pour désigner une absence de croissance ou une croissance zéro : une théorie selon laquelle toutes les activités économiques devraient tendre à un état d’équilibre, un état stable. Le rapport Halte à la croissance ? (ou « rapport Meadows ») peut être considéré comme fondateur de ce concept], comme le souligne François Ruffin (journaliste, essayiste, réalisateur et homme politique français, fondateur et rédacteur en chef du journal Fakir, député siégeant à l’Assemblée nationale dans le groupe La France insoumise).

On passe encore sur quelques remarques de climato-sceptiques en leur donnant en forme de réponses, des déclarations et des démonstrations maintes fois exprimées sur le climat, ses variations historiques et présentes, ses causes, et sur les désastres qui guettent nombre de terriens…

Et nous invitons les lecteurs et lectrices à découvrir in fine Trois mesures pour sortir du désastre écologique  : dans une tribune, le professeur de développement durable Claude Henry* propose des changements radicaux mais nécessaires à notre survie. * [Professeur, Sciences Po et Université Columbia [Président du Conseil scientifique de l’ Iddri, Institut du développement durable et des relations internationales ].

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Sommaire

1. La Terre transformée en étuve à cause du réchauffement climatique ? Par Futura avec l’AFP-Relaxnews – Publié le 07/08/2018 - Document ‘futura-sciences.com’

2. Réchauffement climatique : une inquiétude étude prédit un possible point de non-retour - Orange avec AFP, 08 août 2018

3. La transition écologique est-elle vraiment possible ? Julie Gacon reçoit Hervé Le Treut 08/08/2018 - Dans le cadre de l’émission L’Invité des Matins d’été (1ère partie)par Olivia Gesbert et Julie Gacon du lundi au vendredi de 7h37 à 8h – Enregistrement de 18 minutes

4. Entretien avec Jean Jouzel : ’Il y a un risque qu’il ne soit trop tard pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique’ - Par Tara Schlegel et Eric Chaverou - 25.07.2018 – Document ‘France Culture’ Savoirs

5. Moussons, inondations, montée de la mer : les deltas face aux aléas du climat 06/03/2018 dans le cadre de l’émission Cultures Mondepar Florian Delorme du lundi au vendredi de 11h à 11h55 - Enregistrement de 59 minutes - Une émission préparée par Garance Munoz et Camille Humbert. 

6. Batasan, petite île des Philippines qui s’adapte au réchauffement climatique - Le reportage de Thibaut Cavaillès -15/11/2017 – Document ‘franceculture.fr’

7. Avec le dégel du permafrost, le réchauffement climatique va largement dépasser les 4°C – Par Ludovic Dupin, @LudovicDupin por Novéthic - Publié le 22 février 2018.

8. Après trois ans de stagnation, les émissions mondiales de CO2 repartent à la hausse - Par Axel DE TARLÉ - 23 mars 2018 – Document ‘europe1.fr’ – Texte et vidéo.

9. Dérèglement climatique la santé mondiale en danger - Par Aurélie Delmas — 31 octobre 2017 à 07:13 – Document ‘iberation.fr’

10. Le réchauffement climatique est-il lié à l’activité humaine - Emission dans le cadre des ‘Idées Claires’, Sylvie Joussaume à France Culture - 16.05.2018

11. Vers un refroidissement de l’Atlantique nord... à cause de réchauffement climatique ? Par Rémi Lévêque Image à la Une : Extrait du film Le Jour d’Après de Roland Emmerich – Document Usbek & Rica

12. Une vérité qui dérange : le réchauffement climatique ralentit - L’alarmisme climatique ne doit pas être inscrit dans la Constitution – Par Dov Kravi - 10 août 2018 – Document ‘causeur.fr’

13. Climato-sceptiques ; Les âneries de Werner Munter – Message de Roger Walker http://www.walker-france.com

14.Controverse sur le réchauffement climatique selon Wikipédia

15. Réponses aux climatosceptiques – Document ‘Réseau Action Climat’ - Certaines contre-vérités sur les changements climatiques sèment la confusion. Voici nos réponses aux climato-sceptiques

16. Tribune pour sauver la planète : ’A nous d’arrêter d’être spectateurs de la catastrophe, il faut être acteurs’, plaide Juliette Binoche - Mis à jour le 03/09/2018 23:44. Publié le 03/09/2018 19:43. Document ‘Franceinfo’ ‘Radio France’

17. Entretien radiophonique entre Léa Salamé journaliste et et François Ruffin député

18. Ruffin, Salamé, les hirondelles et le mépris – Document ‘Arrêt sur images

19. Point de vue de la Commission mondiale sur l’économie et le climat

20. La croissance économique introduite selon Wikipédia

21. L’économie de l’environnement introduite par Wikipédia

22.L’économie écologique introduite par Wikipédia

23. La lutte contre le changement climatique peut être source de croissance Publié le 05 septembre 2018 à 00h12

24. Les bénéfices économiques de la lutte contre le changement climatique sont sous-estimés, selon une étude – Mis à jour le 05/09/2018

25. Changement climatique un enjeu politique et budgétaire pour l’Europe - Novéthic Mai 2018. Anne-Catherine Husson-Traore, @AC_HT, Directrice générale de Novethic

26. Réchauffement climatique entre politiques d’atténuation et d’adaptation – Document ‘Vie publique ‘ le 30 04 2018

27. Comment éviter que la taxe carbone pénalise les plus pauvres Par Laurence Caramel LE MONDE

28. « Aidons les perdants de la transition énergétique » Tribune LE MONDE à 14h00 | Par Christian Brodhag (Président de « Construction 21 », média social international consacré à la construction et à la ville durables)

29. Claude Henry : « Trois mesures pour sortir du désastre écologique » 5 septembre 2018, par Yonne Lautre

30. APPEL - Grande marche pour le climat samedi 8 septembre 2018 dans de nombreuses villes de France - Message de la Fondation pour la Nature et l’Homme - 04/09/18 22:00

31. Climat : 200 personnalités lancent un appel face au ’plus grand défi de l’humanité’ Par R. F. pour ‘L’Obs’ - Publié le 03 septembre 2018 à 12h41

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1.
La Terre transformée en étuve à cause du réchauffement climatique ? Par Futura avec l’AFP-Relaxnews – Publié le 07/08/2018 - Document ‘futura-sciences.com’

Les émissions de gaz à effet de serre et la dénaturation des sols risquent de pousser notre Planète bleue dans un état durablement dangereux « d’étuve », alertent des chercheurs. Pour eux, nous sommes proches d’un point de non-retour.

Si les calottes polaires continuent de fondre, les forêts d’être décimées et les émissions de gaz à effet de serre de battre chaque année des records (+ 2 % en 2017 pour le CO2 avec 41 milliards de tonnes émises), la Terre va franchir un point de rupture. Un basculement qui pourrait intervenir « dans quelques décennies seulement », ont prévenu les scientifiques qui ont publié leur étude dans la revue Pnas (Proceedings of the National Academy of Sciences) du 6 août 2018. Passer ce seuil signifie, selon eux, « une température de 4 à 5 °C plus élevée qu’à la période préindustrielle et un niveau de la mer 10 à 60 mètres plus haut qu’aujourd’hui ».

« Une Terre étuve est probablement incontrôlable et dangereuse pour beaucoup », selon les conclusions de scientifiques de l’université de Copenhague, de l’université nationale australienne et de l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique en Allemagne. Les rivières déborderaient, les ouragans feraient des ravages sur les côtes et les récifs de corail disparaîtraient, le tout avant la fin de ce siècle, voire plus tôt. Les températures moyennes mondiales dépasseraient celles de toute période interglaciaire — ces cycles séparant deux glaciations — depuis 1,2 million d’années. La fonte des calottes polaires provoquerait à elle seule une hausse très importante du niveau des océans, engloutissant des régions côtières où habitent des centaines de millions de personnes. « Des endroits sur Terre deviendront inhabitables si la ’Terre étuve’ devient une réalité », met en garde Johan Rockström, directeur du Stockholm Resilience Centre.

Sur ce graphique, le nombre de journées de grosses chaleurs dans le monde entier depuis 1950. © NOAA 

L’idée qu’une hausse de 2 °C est un point de non-retour est nouvelle

Les chercheurs suggèrent que le point de rupture pourrait être atteint lorsque la température de la Terre sera supérieure de 2 °C à celle de l’ère préindustrielle. Elle l’est déjà de 1 °C et continue d’augmenter à un rythme de 0,17 degré par décennie. « Un réchauffement de 2 °C pourrait activer d’importants éléments de rupture, augmentant ainsi encore davantage la température, ce qui pourrait activer d’autres éléments de rupture par un effet domino qui pourrait entraîner la Terre vers des températures encore plus élevées », prévient le rapport. Les experts s’inquiètent également de phénomènes comme les feux de forêt qui se multiplieraient à mesure que la planète se réchauffe et s’assèche.

Voir aussi :Pourquoi limiter le réchauffement climatique à 2 °C et pas plus ?

Cette étude a exploité de précédents travaux scientifiques sur les points de rupture de la Terre. Les scientifiques ont également examiné des périodes lointaines, comme l’ère du Pliocène il y a cinq millions d’années quand le niveau de CO2 dans l’atmosphère était de 400 parties par million, comme aujourd’hui (405 ppm en 2017). Durant le Crétacé — la dernière période des dinosaures — il y a quelque 100 millions d’années, le CO2 a même atteint 1.000 ppm, en grande partie à cause de l’activité volcanique.

Déterminer qu’une hausse de 2 °C est un point de non-retour « est nouveau », selon Martin Siegert, codirecteur du Grantham Research Institute on Climate Change de Londres, qui n’était pas impliqué dans l’étude.

Pour accéder au schéma  : Les « points de bascule » du climat, bombes à retardement. © Simon Malfatto, AFP, Pnas 

Comment empêcher un emballement  ?

Il est nécessaire de changer immédiatement de mode de vie pour protéger la Terre, ont averti les chercheurs, expliquant que les énergies fossiles devaient être remplacées par des sources à faibles, voire sans, émissions de CO2. Ils ont notamment préconisé une meilleure gestion des sols, de meilleures pratiques agricoles, la protection des terres et des côtes ou encore le développement de techniques de capture du gaz carbonique, planter des arbres et arrêter la déforestation.

Mais, même en cas d’arrêt des émissions de gaz à effet de serre (principalement le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d’azote), la tendance actuelle de réchauffement pourrait déclencher d’autres processus du système terrestre — appelés rétroactions —, faisant davantage monter les températures. Parmi ces processus : la fonte du pergélisol, la déforestation, l’absence de couverture neigeuse dans l’hémisphère nord, de banquise et de calottes polaires.

Ce qu’il faut retenir

  • Une nouvelle étude alerte sur le risque de dépasser le seuil des 2 °C, si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas ralenties significativement à court terme.
  • Selon leurs recherches, +2 °C serait un point de bascule au-delà duquel le réchauffement climatique en cours deviendrait irréversible.
  • Les scientifiques redoutent les effets de rétroactions qui pourraient déjà être à l’œuvre et accélérer le réchauffement global.
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« L’histoire du réchauffement climatique en 35 secondes En intégrant graphiquement les mesures de températures dans presque tous les pays du Globe entre 1900 et 2016, cette animation montre de façon saisissante l’augmentation du nombre d’« anomalies de température », donc des écarts par rapport à une moyenne. On constate qu’en un peu plus d’un siècle, la proportion vire au rouge ». 

Lien externe : Trajectories of the Earth System in the Anthropocene

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Sources : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-terre-transformee-etuve-cause-rechauffement-climatique-72334/

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2.
Réchauffement climatique : une inquiétude étude prédit un possible point de non-retour - Orange avec AFP, publié le mercredi 08 août 2018 à 07h00

Une équipe de chercheurs internationaux tire un énième signal d’alarme quant à l’évolution du climat sur notre planète, qui pourrait se transformer en ’étuve’. La transition vers une économie verte est plus que jamais urgente pour la Terre, la pollution due aux énergies fossiles risquant de pousser la planète Bleue dans un état durable et dangereux ’d’étuve’, alertent des chercheurs internationaux. Si les calottes polaires continuent de fondre, les forêts d’être décimées et les émissions de gaz à effet de serre de battre chaque année des records, la Terre va franchir un point de rupture.

Basculement imminent

Un basculement qui pourrait intervenir ’dans quelques décennies seulement’, ont prévenu des scientifiques dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Passer ce seuil signifie, selon eux, ’une température de 4 à 5 degrés Celsius plus élevée qu’à la période préindustrielle et un niveau de la mer 10 à 60 mètres plus haut qu’aujourd’hui.’

’Une Terre étuve est probablement incontrôlable et dangereuse pour beaucoup’, selon les conclusions de scientifiques de l’université de Copenhague, de l’Université nationale australienne et de l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique en Allemagne. Les rivières déborderaient, les ouragans feraient des ravages sur les côtes et les récifs de corail disparaîtraient, le tout avant la fin de ce siècle, voire plus tôt. Les températures moyennes mondiales dépasseraient celles de toute période interglaciaire (ces cycles séparant deux glaciations) depuis 1,2 million d’années.

La Terre pourrait glisser vers un climat incontrôlable par Wibbitz French

La fonte des calottes polaires provoquerait à elle seule une hausse très importante du niveau des océans, engloutissant des régions côtières où habitent des centaines de millions de personnes. ’Des endroits sur Terre deviendront inhabitables si la ’Terre étuve’ devient une réalité’, met en garde Johan Rockström, directeur du Stockholm Resilience Centre.

Conférence sur le climat : agir vite contre le réchauffement de la Terre - Vidéo à la source

Climat : craignez-vous que la Terre devienne ’incontrôlable’ ? Sondage Orange : 5233 personnes ont voté. Photo : Une vue des incendies en Californie, prise depuis la Station spatiale internationale, le 7 août 2018. ©Alexander GERST / EUROPEAN SPACE AGENCY / AFP

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Le changement climatique risque de transformer la Terre en ’étuve’

Sources https://actu.orange.fr/question-du-jour-2018-08-08-CNT0000015vdny.html

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3.
La transition écologique est-elle vraiment possible ? Julie Gacon reçoit Hervé Le Treut 08/08/2018 - Dans le cadre de l’émission L’Invité des Matins d’été (1ère partie)par Olivia Gesbert et Julie Gacon du lundi au vendredi de 7h37 à 8h – Enregistrement de 18 minutes – Document ‘franceculture.fr’

La transition écologique est-elle vraiment possible ?

Alors que la planète subit cet été de longs épisodes d’une canicule intense et généralisée, la question du changement climatique se pose de manière accrue. Si une transition écologique apparaît indispensable, celle-ci est-elle vraiment possible ?

Illustration - Crédits : Abdulhamid Hosbas / Anadolu Agency AFP

Dans une étude publiée ce lundi, des chercheurs internationaux annoncent un point de rupture dans le changement climatique : le réchauffement est tel qu’il entraîne un effet domino, sans retour en arrière possible.

Selon un rapport annuel publié le 1er août par l’Agence nationale américaine océanique et atmosphérique, les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse en 2017, après 3 ans de stagnation. L’étude démontre aussi que 2017 a été une année noire pour le climat en général. 

Alors que la planète subit cet été de longs épisodes d’une canicule intense et généralisée, la question du changement climatique se pose de manière accrue. Si une transition écologique apparaît indispensable, celle-ci est-elle vraiment possible ?

Julie Gacon reçoit Hervé Le Treut, climatologue, professeur à Sorbonne Université et à l’Ecole polytechnique, directeur de l’institut Pierre Simon-Laplace et membre de l’Académie des Sciences. 

Il a dirigé une équipe de travail de scientifiques, qui vient de réaliser un rapport sur la question de l’anticipation des changements climatiques au niveau régional, à partir de l’étude du territoire de la Nouvelle Aquitaine. 

Hervé Le Treut : Dans les crises de canicule il se passe deux choses : l’effet du réchauffement graduel de la planète, associé aux gaz à effets de serre qui font une chape invisible qui petit à petit empêche la planète de se refroidir. Et cela se superpose au réchauffement naturel.

La tendance des gaz à effets de serre est très difficile à inverser car l’économie mondiale est très influencée par les énergies fossiles. 80% de l’énergie mondiale est produite par le pétrole, le charbon ou le gaz naturel. Les éoliennes et le solaire n’en représentent que 1% de l’énergie produite. 

La part des différents types d’énergie n’a pas beaucoup changé en 40 ans, or an a multiplié par 2 l’énergie produite. Il y a quand même des progrès, mais on est très loin de ce qu’il faudrait, avec une planète qui n’attend pas.

On a tendance a répéter des discours d’alerte mais les problèmes évoluent. La dette climatique est beaucoup plus grande qu’il y a 20 ans. On a émis depuis beaucoup de gaz à effets de serre qui sont dans l’atmosphère et qui vont y rester. On engage le futur à chaque fois plus.’

Extrait de l’émission en vidéo 01:51 à la source

À lire aussi :

Savoirs Jean Jouzel : ’Il y a un risque qu’il ne soit trop tard pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique’

Intervenant : Hervé Le Treut. Climatologue, membre de l’Académie des sciences, directeur de recherches au CNRS, directeur de l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL) où il dirige le laboratoire de météorologie dynamique.

Tags : actualité Aménagement du territoire réchauffement climatique pollution Écologie et environnement

L’équipe – Production : Olivia Gesbert, Julie Gacon – Réalisation : Benjamin Hû, Miléna Aellig - Avec la collaboration de Pauline Chanu, Charles Thibout, Jean-ChristopheBrianchon, Marine Beccarelli, Cédric Fuentes, Léa Capuano, Aurélie Clément, Cosima Mezidi Alem

France Culture : Actualité & Info Culturelle, Sciences, Arts, Littérature

Image associée

Source : [https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins-dete-1ere-partie/invite-actu-1ere-partie-du-mercredi-08-aout-2018#xtor=EPR-2-LaLettre08082018]

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4.
Entretien avec Jean Jouzel : ’Il y a un risque qu’il ne soit trop tard pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique’ - Par Tara Schlegel et Eric Chaverou - 25.07.2018 (mis à jour à 23:27) – Document ‘France Culture’ Savoirs

Entretien | Canicule en France, en Suède ou au Japon, avec des records de chaleur dans le monde entier et des incendies meurtriers. ’Le réchauffement climatique est bien là’, explique le climatologue Jean Jouzel, qui détaille son mécanisme et son évolution.

Photo - Incendie à Kineta, près d’Athènes, le 24 juillet 2018. La Grèce n’avait pas connu autant de victimes (80 morts, au moins 187 blessés) depuis 2007 • Crédits : Valérie Gache - AFP

Un record absolu de chaleur a été battu en Suède, près du cercle polaire, à Kvikkjokk, le 17 juillet dernier avec 32.5°C ! Plus largement, la Scandinavie vit des températures inédites et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) prévoit des températures supérieures à la normale jusqu’à début août, de l’Irlande aux pays Baltes, en passant par la Scandinavie. La canicule a aussi investi le Japon, la Grèce, la Sibérie ou Los Angeles, avec des dizaines de morts, notamment liées à des incendies géants. En décembre dernier, pour la première fois, une étude publiée dans le ’Bulletin of the American Meteorological Society’ concluait que le réchauffement était le seul responsable du record de chaleur global pour 2016 et d’une canicule extrême en Asie.
Climatologue et glaciologue, ancien vice Président du groupe scientifique du GIEC, Jean Jouzel revient sur les causes de ce réchauffement climatique et ce que l’on peut en attendre.

Etes-vous surpris par l’ampleur de ces incendies ? 

Non. C’est malheureusement ce qui est envisagé en cas de réchauffement climatique et le réchauffement climatique est bien là. Dans le cas de la Grèce, ce sont des périodes de sécheresse autour de la Méditerranée, avec on l’a vu, malheureusement, pas mal de morts. Et c’est une situation assez exceptionnelle dans le Grand Nord, en Scandinavie. Mais elle va normalement devenir de plus en plus fréquente.
On est vraiment dans le contexte du réchauffement climatique lié aux activités humaines, et ces événements – feux de forêts en Europe et décès liés aux canicules - vont se multiplier.

Dans le Nord de l’Europe, les températures sont inégalées. Comment cela peut-il s’expliquer ?

Oui, ce sont des records. Des températures qui vont au-delà de 30 degrés, voire 35 degrés, au Nord du cercle polaire sont inédites dans ces régions. C’est lié à un système de hautes pressions qui se maintient et qui risque de se maintenir jusqu’à la fin de ce mois. S’y ajoute une période de sécheresse extrêmement longue. Nous avons donc tous les ingrédients pour des feux de forêts. En plus, ces pays ne sont pas du tout préparés aux incendies.

Il faut voir aussi que le réchauffement climatique en Scandinavie est en moyenne deux fois plus rapide qu’il ne l’est à l’échelle de la planète. Il y a donc une amplification des températures dans les hautes latitudes nord qui est très visible depuis un siècle et qui va se poursuivre.

Cela est lié en particulier à la fonte des glaces de mer et des surfaces enneigées. Il y a moins de zones enneigées actuellement qu’il y a trente, quarante, cinquante ans. Or ces surfaces ont la propriété de renvoyer une large partie du rayonnement solaire vers l’atmosphère. Ce n’est pas le cas des zones de forêts, de toundra ou de l’océan libre qui ont remplacé la neige. Elles absorbent au contraire largement la chaleur et les rayonnements solaires. Cela explique en partie le fait que les températures augmentent deux fois plus rapidement dans les régions de l’Arctique qu’elles n’augmentent en moyenne globale.

Ces zones de hautes pressions qui stagnent sur la Scandinavie sont conjoncturelles, mais sommes-nous aussi face à un phénomène de long terme ?

C’est effectivement la question. Tout le problème est de savoir si ces zones de haute pression sont liées au réchauffement climatique global. D’après les météorologues, elles devraient se prolonger toute la semaine. En tous cas, elles s’inscrivent dans un réchauffement climatique que nous décrivons depuis longtemps. 

A l’échelle planétaire, 2018 est la troisième année la plus chaude que nous ayons connue, après 2016 et 2017. On reste bien dans un contexte de réchauffement global avec des records qui sont battus. Et cela va devenir de plus en plus fréquent dans le monde, à mesure que le réchauffement climatique va se mettre en place.

Il va falloir s’y habituer. C’est ce que nous disons, nous, climatologues depuis trente ans. Par exemple en France, même d’ici 2025, on aura des températures record de 2 à 3 degrés plus chaudes qu’elles ne le sont actuellement. Aujourd’hui, les températures record tournent autour de 42, 43 degrés en France. A l’échelle d’une dizaine d’années, elles pourraient arriver à 45 degrés. Et si le réchauffement climatique n’était pas maîtrisé, on pourrait aller au-delà de 50 voire 55 degrés dans certaines régions de l’Hexagone, dès la deuxième moitié de ce siècle.

Et en Europe, si rien n’est fait pour lutter contre le réchauffement climatique, pratiquement deux tiers des habitants auront à faire face à des extrêmes climatiques. En cas de réchauffement non maîtrisé, il risque d’y avoir d’ici la deuxième moitié du siècle, 50 fois plus de décès liés aux catastrophes climatiques qu’actuellement. Aujourd’hui, on déplore 3 000 décès par an, on risque d’avoir 150 000 décès par an, en Europe, liés essentiellement aux périodes de canicule.

On a ce sentiment que l’Europe est un continent moins vulnérable que d’autres, ce qui est bien le cas. Mais l’Europe est quand même très vulnérable au réchauffement climatique. On le vit actuellement avec le problème de ces feux de forêts très importants. Ces risques vont aller en s’amplifiant. Ce sont des choses que nous répétons continuellement, depuis vingt ans, trente ans. Mais il faut vraiment que les gens aient à faire face à ces difficultés pour qu’ils en prennent conscience. Et malheureusement, il y a un risque qu’il ne soit trop tard pour lutter contre le réchauffement climatique de façon efficace. C’est aussi très clair. On rentre dans un autre monde, c’est maintenant qu’il faut agir.

Voir les cartes donnant le réchauffement de la Planète de 1890 à 2016 - Crédits : Visactu

Sommes-nous entrés dans la phase d’emballement du réchauffement climatique qui est très redoutée ?

Non. Ce qui se produit en Europe actuellement est dans la ligne de ce qu’on anticipe. Il n’y a pas de déraillement du train, et on en est bien loin. Le problème est que même sans être sortis des clous en matière de climat, la montée normale des températures que l’on envisage se traduit forcément par des extrêmes plus extrêmes et en particulier des vagues de chaleur qui deviennent de plus en plus fortes. Cette année, c’est en Europe. En 2010, c’était plutôt en Russie. On battra de plus en plus fréquemment des records, c’est inhérent au réchauffement moyen des températures.

Tout ce réchauffement est-il attribuable aux gaz à effet de serre ?

L’essentiel de ce réchauffement est attribué aux activités humaines. En premier lieu, notre utilisation de combustible fossile, qui dégage du gaz carbonique – premier contributeur à l’augmentation de l’effet de serre. Les activités agricoles contribuent aussi aux émissions de méthane et de protoxyde d’azote. Mais pour 80%, il s’agit des gaz carboniques qui sont liés à notre utilisation du pétrole et du gaz. Et, si nous voulons être en mesure de tenir l’objectif de l’accord de Paris, il faut aller très rapidement vers une transition énergétique qui nous amène vers une société bas carbone. 

Il faut voir que nous sommes partis pour des réchauffements de 3 degrés et demi en moyenne globale, donc des étés de plus en plus chauds et des décès de plus en plus importants, y compris en Europe. Il faut prendre la mesure de ces projections qui sont à la disposition de tous les citoyens et de tous les médias. Mais ce sont des choses, je le répète, que l’on dit depuis trente, quarante ans.

À lire aussi :

Le réchauffement climatique est-il lié à l’activité humaine ?

Notre pays ne semble pas tenir ses objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Oui, la France s’est fixée comme objectif de diminuer ses émissions polluantes de 20% en 2020 et de 40% en 2030. Or si l’on regarde 2017, les émissions ont augmenté de 3% par rapport à l’année précédente. Nous ne sommes pas du tout sur la trajectoire dans laquelle un pays comme le nôtre devrait s’inscrire. Alors que nous sommes – à travers l’accord de Paris – aux avant-postes de la lutte contre le réchauffement climatique.

Voir les schémas : si la terre se réchauffe de plus de 2°C, les rétroactions risquent d’être incontrôlables - Crédits : Sophie Ramis, Kun Tian, Gillian Handyside, Iris de Véricourt - AFP

Tags : réchauffement climatique Jean Jouzel Sciences - France Culture : Actualité & Info Culturelle, Sciences, Arts, Littérature

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Source : https://www.franceculture.fr/sciences/jean-jouzel-il-y-a-un-risque-qu-il-ne-soit-trop-tard-pour-lutter-contre-le-rechauffement-climatique-de-facon-efficace

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5.
Moussons, inondations, montée de la mer : les deltas face aux aléas du climat 06/03/2018 dans le cadre de l’émission Cultures Mondepar Florian Delorme du lundi au vendredi de 11h à 11h55 - Enregistrement de 59 minutes - Une émission préparée par Garance Munoz et Camille Humbert. 

Dans les méandres des fleuves (2/4)

Si le changement climatique accélère les crues dévastatrices, renforce les cyclones et fait monter le niveau de la mer sur toute la planète, les deltas sont les premiers touchés par ces évolutions. Alors, comment s’organisent les populations de ces régions densément peuplées face aux cataclysmes ?

Photo - Les eaux détruisent un barrage en bois dans le delta du Gange-Brahmapoutre, au Bangladesh, le 28 août 2017 - Crédits : Sushavan Nandy / NurPhoto - AFP

Inondations, cyclones, sécheresses, fonte des glaciers : le dérèglement climatique perturbe les ressources hydriques du monde, en particulier dans les régions des deltas où l’eau y est omniprésente.

Habitations détruites, exploitations agricoles balayées, une biodiversité altérée : des conséquences néfastes qui appauvrissent considérablement les populations. Comme au Bangladesh notamment, pays hautement vulnérable face aux bouleversements climatiques.

A cause des inondations, on estime que plus de 20% du territoire pourrait disparaître sous les eaux dans les années à venir. Ce qui entraînerait la migration de 60 millions de personnes d’ici à 2050.

Et pourtant, malgré ces risques ; les populations font preuve d’une extraordinaire résilience, prouvant leurs grandes capacité d’adaptation.

En réalité l’organisation sociale et sociétale de ces régions deltaïques sont conditionnées, depuis longtemps, par les aléas du climat. C’est même un élément structurant de leur histoire politique.

Nous allons nous intéresser au delta du Gange - formé par la confluence du Brahmapoutre, du Gange et de la Meghna - mais aussi à d’autres deltas de la région : le delta du fleuve rouge et de la rivière des Perles en Chine, ou encore du Mékong au Vietnam.

Quels enjeux les désastres environnementaux posent-ils aux habitants, comment s’organisent-t-ils et quelles réponses apportent les politiques sur place ?

Crédits musicaux - Musique de début :« Sheer Khan » de Fakear (Pantheon) - Musique de fin : « Be water » de François & the Atlas Mountain (label : Talitres)

Intervenants : Sylvie Fanchette, géographe, spécialiste des deltas à forte population, directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (l’IRD). Yves Duchère, géographe et chercheur associé au Centre Populations et Développement, Paris Descartes (CEPED). Edouard Boinet, chargé de projet à l’Office International de l’Eau et au Réseau International des Organismes de Bassin.

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Dans les méandres des fleuves (1/4) : Nil, Indus, Ravi : le complexe de l’aval

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Dans les méandres des fleuves (4/4) : De l’Amazone au Whanganui, l’identité sacrée des peuples

L’équipeRéalisation : Benjamin Hû, Luc-Jean Reynaud – Production : Florian Delorme - Production déléguée : Tiphaine de Rocquigny - Avec la collaboration de Samuel Bernard, Marguerite Catton

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Source : [https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/culturesmonde-du-mardi-06-mars-2018#xtor=EPR-2-LaLettre07032018].

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6.
Batasan, petite île des Philippines qui s’adapte au réchauffement climatique - Le reportage de Thibaut Cavaillès - 15/11/2017 – Document ‘franceculture.fr’

Aux Philippines, les habitants aux revenus modestes de l’île de Batasan expérimentent les conséquences de la montée des eaux. Et ils arrivent, semble-t-il, à s’en accommoder… Photo - L’île de Batasan• Crédits : Arthur Perset

Le réchauffement climatique sera-t-il forcément synonyme de ’réfugiés climatiques’. Pas si sûr. Car certains ont choisi de s’adapter. C’est le cas sur la petite île des Philippines de Batasan. L’archipel aux 7000 îles est l’un des pays les plus concernés par la montée des eaux. Mais là c’est à cause d’un tremblement de terre que désormais Batasan est régulièrement inondée selon la puissance des marées.

Le niveau de la mer ne cesse d’augmenter. Maintenant, je ne sais pas si c’est le niveau de la mer ou l’île qui s’affaisse. Ainsi, les 800 habitants aux revenus modestes expérimentent les conséquences de la montée des eaux. Cette situation, ils la vivent en moyenne 135 jours par an. A chaque marée un peu forte et depuis 4 ans. Depuis en fait le 15 octobre 2013 et un tremblement de terre qui a fait s’affaisser l’île d’une trentaine de centimètres.

Photo - Pilaria, 78 ans, balaie des détritus devant chez elle • Crédits : Arthur Perset

A cet événement s’ajoute la montée des eaux due au changement climatique, 15 millimètres en plus chaque années dans l’archipel des Philippines, quand la moyenne mondiale est de 3 millimètres supplémentaires par an. Et ces hommes et femmes arrivent semble-t-il, à s’en accommoder.

Le reportage sur l’île de Batasan de Thibaut Cavaillès. Photo - Laurena, 65 ans, les pieds dans l’eau dans son salon• Crédits : Arthur Perset À.

Lire aussi : Alerte de 15 000 scientifiques : leurs 9 indicateurs de dégradation de la planète analysés

Tags : actualité Écologie et environnement

L’équipe – Journaliste : Rédaction - Avec la collaboration de Eric Chaverou, Abdelhak El Idrissi

Source : https://www.franceculture.fr/emissions/le-choix-de-la-redaction/batasan-petite-ile-des-philippines-qui-sadapte-au-rechauffement-climatique

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7.
Avec le dégel du permafrost, le réchauffement climatique va largement dépasser les 4°C – Par Ludovic Dupin, @LudovicDupin por Novéthic - Publié le 22 février 2018.

Le permafrost renferme deux fois plus de carbone que l’atmosphère terrestre. Avec le réchauffement climatique, une partie de ce carbone est remis en circulation sous forme de CO2 ou pire sous forme de méthane. Un cercle vicieux qui fait que le dégel de ces terres gelées s’auto- alimente et accélère. Sans y mettre rapidement fin, le réchauffement risque de passer hors de contrôle.

Photo- Le permafrost couvre 12 millions de km² et renferme le double de carbone de l’atmosphère. Adiran Wojcik – Sous-titres :

Des stocks de carbone vertigineux

Mercure, méthane et méga-virus…

NB. *Le méthane a un pouvoir réchauffant 30 fois supérieur à celui du CO2. Or, lors de son dégel, le permafrost émet principalement du méthane.

© 2018 Novethic - Tous droits réservés – Lire le contenu à la source : https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/avec-le-degel-du-permafrost-le-rechauffement-climatique-va-largement-depasser-les-4-c-et-entrainer-une-catastrophe-145492.html?utm_source=Abonnes+Novethic&utm_campaign=61cb801cea-NL+Recap+23%2F02%2F2018&utm_medium=email&utm_term=0_2876b612e6-61cb801cea-171059761

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8.
Après trois ans de stagnation, les émissions mondiales de CO2 repartent à la hausse - Par Axel DE TARLÉ - 23 mars 2018 – Document ‘europe1.fr’ – Texte et vidéo.

L’édito économique d’Axel de Tarlé est une chronique de l’émission Deux heures d’info diffusée le vendredi 23 mars 2018

Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l’économie. Après trois années de stagnation, les émissions mondiales de C02 repartent à la hausse. Il y a néanmoins un bon élève plutôt surprenant : Les États-Unis.

Grosse déception parce qu’au niveau mondiale, les émissions de C02 stagnaient depuis trois ans. On espérait y voir une inflexion, le début de la baisse mais pas du tout. En 2017, les émissions sont reparties de l’avant avec une augmentation de 1,4%.
L’explication c’est que la croissance mondiale est repartie, entrainant une hausse des émissions, notamment en Asie. En Inde et en chine, elles progressent de 1,7%. En Europe, on constate une augmentation de 1,5%.

Et puis, il y a le bon élève. C’est très surprenant parce qu’il est plutôt turbulent, c’est l’Amérique de Donald Trump. Malgré une croissance robuste de 2,5% l’an dernier, les États-Unis ont vu leurs émissions de C02 baisser de 0,5%. C’est le meilleur chiffre jamais enregistré dans le pays. C’est surprenant car Donald Trump veut sortir des Accords de Paris et relancer les énergies fossiles.

Ce paradoxe s’explique : l’essor spectaculaire du gaz de schistes aux États-Unis est techniquement une bonne nouvelle. Parce que partout, les centrales à gaz ont remplacé les centrales à charbon. Or, le gaz émet deux fois moins de C02 que le Charbon.
L’autre raison, c’est le développement des énergies propres, partout, notamment en Californie.

Au point que la ville de San Francisco a décidé d’attaquer en justice les pétroliers !

San Francisco accuse les cinq majors (Exxon, BP, Shell, Chevron, et ConocoPhilipps) d’avoir menti. Elles savaient parfaitement que le pétrole réchauffait la planète, mais n’ont rien dit. Pire, ces majors ont discrédité les études qui nous alertaient.
Donc, aujourd’hui, ces pétroliers doivent assumer et payer pour les dégâts liés au changement climatique.

San Francisco veut notamment que les pétroliers payent les travaux visant à renforcer la digue qui protège la ville pour une facture de 500 millions de dollars.
Un procès très suivi car il pourrait faire jurisprudence. Imaginez demain, les propriétaires en bord de mer dont les maisons sont menacées par la montée des eaux pourraient, à leur tour, se retourner contre les pétroliers. Tout cela rappelle un peu les procès contre les géants du tabac, les fabricants de tabacs qui sont devenus en quelques années des pestiférés. Bref, on le voit, l’Amérique est peut etre en train de nous écrire ’la fin du Pétrole’ !

Source : http://www.europe1.fr/emissions/axel-de-tarle-vous-parle-economie/apres-trois-ans-de-stagnation-les-emissions-mondiales-de-co2-repartent-a-la-hausse-3607091

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9.
Dérèglement climatique la santé mondiale en danger - Par Aurélie Delmas — 31 octobre 2017 à 07:13 – Document ‘iberation.fr’

Photo - Paris noyée dans la pollution, le 29 décembre 2016. Photo Lionel Bonaventure. AFP

Les chiffres mis en lumière par ce rapport intitulé « Lancet Countdown » donnent le tournis : en moyenne 125 millions de personnes supplémentaires ont été touchées par des vagues de chaleur depuis 2000. Les moins responsables du réchauffement en sont les premières victimes.

Dérèglement climatique : la santé mondiale en danger

Vingt-quatre institutions et organisations intergouvernementales, dont l’Organisation mondiale de la santé, la Banque mondiale et plusieurs universités, publient ce mardi un premier rapport complet sur les enjeux sanitaires liés au climat. Intitulée Lancet Countdown (pour « compte à rebours », ndlr), et réalisée en partenariat avec la revue médicale britannique The Lancet, l’initiative s’appuie sur les travaux de la « Commission on Health and Climate Change » de la revue qui concluait dès 2015 que le changement climatique menaçait de saper les avancées des cinquante dernières années en matière de santé publique, et sur l’Accord de Paris, la même année. Ce bilan est amené à être reproduit chaque année jusqu’en 2030.

Blessures ou morts liées à des événements météorologiques extrêmes, pénuries, maladies transmises par des moustiques, risques sécuritaires, migrations liées à des sécheresses répétées ou à la montée du niveau des océans, les auteurs du rapport recensent les nombreux liens entre le changement climatique et la santé. « Le rapport du ’Lancet Countdown’ met à nu l’impact que le changement climatique a sur notre santé aujourd’hui. Cela montre aussi que s’attaquer au changement climatique directement, sans équivoque et immédiatement, peut améliorer la santé mondiale. C’est aussi simple que ça », résume la présidente du conseil consultatif du Lancet Countdown et ex-secrétaire de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Christiana Figueres.

Les travailleurs ruraux, premières victimes du changement climatique

Premier constat : au vu de leurs zones d’installation, les populations humaines subissent un réchauffement bien plus élevé (0,9°C entre 2000 et 2016) que la hausse de la température moyenne mondiale (0,4°C sur la même période). En moyenne, 125 millions d’adultes supplémentaires ont été touchés par des vagues de chaleur depuis 2000. Ce nombre atteint 175 millions de personnes en 2015. Or, « l’augmentation des températures peut exacerber des problèmes sanitaires existants et introduire de nouvelles menaces (y compris des maladies cardiovasculaires et rénales) », précise le rapport.

S’il est indiqué que la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes a augmenté de 46% entre 2007 et 2016 (en comparaison avec la période 1990-1999), l’augmentation du nombre de morts lié à ces événements à travers le monde n’est pas précisée. Toutefois, « compte tenu de sa population et de sa superficie, l’Asie est le continent le plus touché par les catastrophes météorologiques : 2 843 événements ont été enregistrés entre 1990 et 2016, affectant 4,8 milliards de personnes et faisant 505 013 morts ».

Premières victimes du dérèglement climatique : les travailleurs ruraux, qui ne bénéficient pas d’un lieu de travail abrité, et dont la productivité a baissé de 5,3% depuis 2000, par rapport à la période 1986-2008, note le rapport. En 2016, pas moins de 920 000 personnes ont été exclues du marché du travail dans ce secteur, dont 418 000 rien qu’en Inde. C’est ainsi la capacité des plus pauvres à assurer leur subsistance qui est particulièrement menacée.

La sous-nutrition est d’ailleurs présentée comme une des conséquences directe du changement climatique au XXIe siècle : le rapport évoque notamment une baisse de 6% des rendements mondiaux de blé et une chute de 10% des rendements de riz pour chaque hausse de 1°C de la température mondiale. Une nouvelle fois, l’accent est mis sur le fait que les impacts sont ressentis en premier lieu par les communautés les plus vulnérables… et celles qui sont les moins responsables du dérèglement du climat. « Le changement climatique exacerbe inégalités sociales, économiques et démographiques, avec des impacts ressentis au final par toutes les populations », résume le rapport.

Plus de 800 000 morts évitables liées à la pollution de l’air, en Asie

Autre cause de problèmes sanitaires : la pollution de l’air. Au niveau mondial, 71% des 2 971 villes suivies par l’OMS sont au-dessus du seuil conseillé par l’organisme, concernant la concentration moyenne annuelle de particules fines dans l’air. En France, la concentration moyenne annuelle des particules dites PM 2,5, les plus fines, est de 12 microgrammes par m3 – avec un pic à 22 à Pantin, en région parisienne –, au-dessus de la limite conseillée par l’OMS fixée à 10. Et la situation s’est nettement détériorée, puisque l’exposition de la population mondiale à ces particules a globalement augmenté de 11,2% depuis 1990. En 2015, la pollution de l’air liée au charbon et aux combustibles fossiles aurait été à l’origine de 803 000 morts « prématurées et évitables » dans 21 pays d’Asie, précise encore le texte.

Malgré la gravité des faits mis en lumière par ce rapport, les auteurs estiment que des gains « substantiels » en termes de santé publique peuvent être réalisés en améliorant la prévention et en luttant contre le dérèglement climatique : amélioration de la qualité de l’air des villes, amélioration de la sécurité alimentaire, énergétique et d’accès à l’eau, réduction de la pauvreté et des inégalités. Le rapport se félicite notamment d’une nette augmentation de la couverture médiatique de ces thématiques et d’une multiplication par trois du nombre d’études scientifiques depuis 2007. Autre exemple cité : en 2016, 9,8 millions de personnes travaillaient dans le secteur des énergies renouvelables, soit un million de plus que dans l’extraction d’énergies fossiles.

« Nous espérons que les gouvernements feront un effort pour s’attaquer à la cause et aux impacts du changement climatique. Nous avons besoin d’une action urgente pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les bénéfices sanitaires et économiques en jeu sont énormes. Le coût de l’inaction serait des morts évitables, à grande échelle », met en garde le professeur Anthony Costello, coprésident du Lancet Countdown et membre de l’OMS.

Journal Libération (France). Les Unes des journaux de France

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Source : http://www.liberation.fr/planete/2017/10/31/dereglement-climatique-la-sante-mondiale-en-danger_1606789

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10.
Le réchauffement climatique est-il lié à l’activité humaine Emission dans le cadre des ‘Idées Claires’, Sylvie Joussaume à France Culture - 16.05.2018

Les Idées claires | Cette semaine dans les Idées Claires, Sylvie Joussaume, climatologue et directrice de recherche au CNRS, nous explique pourquoi le réchauffement climatique actuel est lié aux activités humaines et comment les scientifiques en ont la preuve.

Photo - Le réchauffement climatique est-il d’origine humaine ? • Crédits : Radio France

Le réchauffement climatique est l’une des controverses de la décennie. Certains, comme Donald Trump, confondent même météo et climat. Des personnes qui confondent le temps qu’il fait à court terme et les moyennes à long terme de différents paramètres météorologiques (température, pluviométrie, ensoleillement, etc.).

L’homme a-t-il une responsabilité dans le réchauffement climatique ? La question fait débat depuis des années. En dépit des nombreux rapports publiés, certains estiment encore que l’évolution observée du climat n’est que le prolongement des évolutions du passé. Autrement dit, l’homme n’y serait pour rien.
Mais les climato-sceptiques oublient que les changements climatiques passés se sont produits sur des milliers ou millions d’années, non pas sur une centaine d’années tel que nous le vivons actuellement.

La climatologue, directrice de recherche au CNRS, Sylvie Joussaume répond à ces questions. Existe-t-il une corrélation entre le début de l’ère industrielle et le réchauffement climatique ? Quelles sont les preuves scientifiques ? Et si ces modèles numériques se trompaient ? La faute aux énergies fossiles ? Et le Petit Âge de glace que l’hémisphère nord a traversé au XVIIe siècle ? 1° de plus, 1° de moins, qu’est-ce que ça change ?

On observe un réchauffement depuis le milieu du XIXe siècle, on atteint 1 degré de réchauffement global.

La présence des gaz à effet de serre participe au changement de la composition de l’atmosphère et contribue certainement à accélérer le processus de réchauffement climatique. Comment réussit-on aujourd’hui à le prouver ?

Ce réchauffement est global, plus marqué sur les continents que sur les océans, plus marqué dans les hautes latitudes que dans les régions tropicales. Il a une signature qui nous permet de dire que le réchauffement est lié aux activités humaines.

On observe déjà des dérèglements sur un degré, maintenant devant nous, si on ne fait rien, ce n’est pas un degré de réchauffement mais trois, quatre, cinq, degrés de plus et là ce sont des changements énormes surtout en un siècle.

Ecoutez et abonnez-vous au podcast : Les Idées claires, c’est aussi une version à écouter d’une dizaine de minutes. A découvrir ici même ou en vous abonnant pour ne pas rater un épisode.

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Tags : réchauffement climatique Écologie et environnement Les Idées claires

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Source : [https://www.franceculture.fr/ecologie-et-environnement/le-rechauffement-climatique-est-il-lie-a-lactivite-humaine#xtor=EPR-2-LaLettre16052018]

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11.
Vers un refroidissement de l’Atlantique nord... à cause de réchauffement climatique ? Par Rémi Lévêque Image à la Une : Extrait du film Le Jour d’Après de Roland Emmerich – Document Usbek & Rica

D’après deux études publiées le 11 avril dans le magazine Nature, le ralentissement des courants de l’océan Atlantique (AMOC) pourrait entraîner un refroidissement climatique local, via le Gulf Stream, un de ses courants principaux. Cette baisse de débit significative constatée par les scientifiques pourrait paradoxalement être causée par le réchauffement climatique et contribuer à l’accélérer.

Les climato-sceptiques qui, commeDonald Trump, nient le réchauffement climatique avec des arguments tels que : « Les températures sont fraîches, cela prouve bien qu’il n’y a pas de réchauffement  », vont être décontenancés par les dernières recherches menées sur le sujet.

Nous vous parlions déjà il y a un an d’une étude franco-britannique qui alertait sur le risque de refroidissement brutal de l’Atlantique Nord. Deux nouvelles études publiées le 11 avril dans la revue Nature appuient ces inquiétudes et estiment que le réchauffement global pourrait engendrer une baisse des températures en Europe de l’Ouest et une montée plus rapide des eaux à cause de la fonte des glaces. Un scénario digne du film catastrophe Le jour d’après de Roland Emmerich, sorti en 2004, mais tout ce qu’il y a de plus sérieux.

Pour avoir un élément de comparaison, cette diminution équivaut au débit de 15 fleuves de la taille de l’Amazone

La première, menée par l’équipe de David Thornalley, du département de géographie de l’université de Londres, affirme que les courants océaniques de l’Atlantique qui influencent notre climat tempéré n’ont jamais été aussi faibles depuis 1600 ans. Les scientifiques estiment que ces courants ont diminué de plus de 15 %, soit plus de 3 millions de mètres cubes par seconde en moins. À titre de comparaison, cette diminution équivaut au débit de 15 fleuves de la taille de l’Amazone.

Une circulation bien rodée

Or, ces courants océaniques de l’Atlantique Nord aussi appelés AMOC (Atlantic meridional overtuning circulation) dont le Gulf Stream fait partie, influencent particulièrement notre climat. Ils prennent racine dans les zones tropicales de l’océan Atlantique (au large de le Floride et des Caraïbes) et remontent par le biais du Gulf Stream vers les pays d’Europe de l’Ouest qu’ils réchauffent. Ensuite ils continuent leur chemin vers la mer Arctique où leur température diminue. Devenant de plus en plus froids, donc lents et lourds, ces derniers passent sous les eaux plus chaudes sur place pour repartir vers le sud et recommencer ce trajet encore et encore.

Voir le Schéma de l’itinéraire des courants océanique de l’Atlantique et de leur lieux de refroidissement et de réchauffement © Nature

Et c’est justement sur ce dernier point que le bât blesse. Cette mécanique bien huilée est fortement mise à mal par la fonte des glaces : l’eau fraîche et peu salée délivrée par les glaciers ne permet plus aux courants de plonger et d’opérer leur retour vers le sud. L’ensemble du cycle des AMOC risque ainsi de s’enrayer.

« Si le système continue de faiblir, cela pourrait perturber les conditions météorologiques depuis les États-Unis et l’Europe jusqu’au Sahel »

Selon la Woods Hole Oceanographic Institutionqui a participé à l’étude de Thornalley : « Si le système continue de faiblir, cela pourrait perturber les conditions météorologiques depuis les États-Unis et l’Europe jusqu’au Sahel et provoquer une hausse plus rapide du niveau des mers sur la côte est des États-Unis  ».

Un constat similaire mais pas au même moment

Ce constat est étayé par la seconde étude publiée dans Nature, menée par Levke Caesar et Stefan Rhamstorf, de l’Institut de recherche de Potsdam, qui constate un ralentissement des courants atlantiques depuis les années 1950 et qui pointe du doigt l’activité humaine comme responsable de l’accélération de la fonte des glaces, et donc du ralentissement des courants.

Voir la représentation : Visualisation de la température et des trajets des différents courants de l’Océan Atlantique © Nasa

La première étude, elle, fait commencer encore plus tôt le phénomène de ralentissement des AMOC. Les chercheurs ont étudié les grains de sable déposés par les courants dans les fonds marins à proximité des côtes canadiennes dans l’océan atlantique. Ils se sont alors aperçu que plus ces derniers étaient gros, plus le courant devait être fort.

Ainsi en comparant les sédiments datant de différentes époques, ils ont réussi à démontrer que le courant avait été plutôt stable entre l’an 400 et 1850. Pour eux, les courants Atlantique ont donc commencé à ralentir dès le milieu du XIXe siècle. Plutôt que d’incriminer le réchauffement climatique causé par l’homme, ils évoquent le rôle possible de la fin de « petit âge glaciaire » qui s’acheva dans la région atlantique nord à cette période et libéra dans l’océan de l’eau fraîche issu de la fonte des glaciers.

Des hypothèses confirmées

Quelle que soit la cause ayant initié le phénomène, la fonte actuelle des glaces pourrait accentuer le problème. En 2015, une autre étude menée le climatologue Stefan Rahmstorf et publiée dans la revue Nature Climate Change expliquait déjà que le refroidissement progressif de l’océan Atlantique pouvait s’expliquer par le réchauffement climatique.

Les pays bordant l’Océan Atlantique pourraient notamment voir leur température diminuer de 2°C

Grâce à plusieurs simulations, ils étaient arrivés à la conclusion qu’il y avait 50 % de chances qu’un refroidissement global des températures frappe l’Europe de l’Ouest au cours du XXIe siècle. Les pays bordant l’océan Atlantique pourraient voir leur température diminuer de 2°C, voire plus. 

Pour Stefan Rahmstorf, la fonte des glaces au Groenland va s’accélérer dans le futur, ce qui rend la perspective d’un ralentissement du système océanique encore plus probable. « Je pense que cela va nous affecter tous, fondamentalement, d’une manière négative  », ajoute-t-il à la fin de son étude.

David Thornalley souligne de son côté le rôle de ces courants dans l’absorption et le stockage du dioxyde de carbone, principal responsable du réchauffement climatique. Si ces courants océaniques faiblissent, ils absorberont moins de carbone, lequel restera dans l’atmosphère, accélérant le réchauffement et alimentant encore le processus.

Sur le même sujet :

> Comment maintenir le réchauffement climatique sous 1,5°C

> Changement climatique : les 8 apocalypses à venir

> Chers climatosceptiques, le réchauffement ne s’est pas stabilisé

> Limiter le réchauffement à 2°C : c’est mort (ou presque)

https://usbeketrica.com/bundles/app/img/usbek.jpg?v1.5.1

Usbek & Rica - Usbek & Rica est le média qui explore le futur. Tous les futurs : ceux qui nous font peur et ceux dont on rêve.

Source ; https://usbeketrica.com/article/vers-un-refroidissement-de-l-europe-malgre-le-rechauffement-climatique

Selon Wikipédia, ‘Usbek et Rica’ est un magazine trimestriel français de journalisme de récit, fondé en 2010 par Jérôme Ruskin1. Il s’est donné comme slogan « Le magazine qui explore le futur » et s’inscrit dans le champ de la prospective2… ».

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12.
Une vérité qui dérange : le réchauffement climatique ralentit - L’alarmisme climatique ne doit pas être inscrit dans la Constitution – Par Dov Kravi - 10 août 2018 – Document ‘causeur.fr’. Photo - Un champ d’éoliennes en mer du Nord, 2012. ©SIPA, Numéro de reportage : 00647144_000011.

Déjà modeste au siècle dernier, le réchauffement de la planète a considérablement ralenti depuis vingt ans malgré le triplement de nos émissions de CO2 ces cinquante dernières années. 

Alors que l’Assemblée nationale vient de donner son feu vert pour que la préservation de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques soient inscrits à l’article 1 de la Constitution, des scientifiques s’élèvent contre une mise sous tutelle idéologique de la pensée rationnelle.

La météo nous rend hystériques

Depuis une trentaine d’années, il nous est demandé de croire que nous vivons un épisode de réchauffement planétaire inquiétant causé par les émissions humaines de gaz carbonique (CO2). Chaque événement météorologique est désormais pesé à l’aune de cette prétendue menace, au prix d’exagérations qui seraient vite dénoncées si leur contexte n’était parfois si tragique. Ainsi de l’ouragan Irma sur lequel des chercheurs persuadés de l’apocalypse climatique ont cédé à l’affirmation de la culpabilité humaine, coupant court à toute réflexion sur ces événements qui ne sont pourtant ni nouveaux, ni statistiquement plus nombreux ou intenses qu’aux siècles passés.

Niveau des océans, températures, sécheresses, inondations, événements extrêmes, état de la banquise… Les données chiffrées précises sur l’état de la planète sont à la fois récentes et nombreuses. Il sera donc facile encore de nombreuses années de s’alarmer ici d’un « niveau jamais atteint », là d’une « conjoncture inédite ». Le tableau d’ensemble montre pourtant que nous ne vivons pas un épisode climatique si remarquable au regard d’une histoire dont l’échelle minimale est celle des siècles ou des millénaires.

Les prévisions d’Al Gore fondent plus que la banquise

Déjà modeste au siècle dernier, le réchauffement de la planète a considérablement ralenti depuis vingt ans, contrairement aux prévisions des modèles et malgré le triplement de nos émissions de CO2 ces cinquante dernières années. Seule la survenue en 2015 d’un phénomène météorologique (et non climatique) parfaitement naturel, El Niño, dont le pouvoir réchauffant est maintenant dissipé, a permis encore une fois aux marchands de peur de vendre leurs frissons de « records de température globale ».

Il faut se souvenir des prévisions d’Al Gore, formulées lors de sa réception du prix Nobel de la Paix en 2007, selon lesquelles la banquise arctique aurait dû fondre en totalité moins de dix ans plus tard. L’étendue de celle-ci a pourtant été de plus de 4,6 millions de kilomètres carrés lors de son minimum estival de septembre 2017, confirmant une tendance redevenue assez stable ces dernières années.

Des analyses satellitaires publiées en 2016 confirment par ailleurs un important verdissement de notre planète, essentiellement grâce à l’accroissement de la teneur atmosphérique en CO2. En trente ans, les feuilles des arbres et des plantes ont colonisé 18 millions de kilomètres carrés supplémentaires, l’équivalent de deux fois le Sahara. Une excellente nouvelle qui n’avait rien d’inattendu : il est connu depuis longtemps que, via le cycle de la photosynthèse, le gaz carbonique est le gaz de la vie.

Le climat a toujours varié

On pourrait multiplier les exemples à l’envi. Face à un climat qui varie comme il a toujours varié, tout indique que la politique la plus sage est celle de la simple adaptation progressive. Or les « solutions » proposées par l’orthodoxie dominante ont en commun leur coût pharaonique pour la société, leur aberration économique et, triste paradoxe, leurs effets délétères sur l’environnement.

La transition énergétique proposée en France a tout d’une impasse, qui va renchérir le prix de l’électricité au profit de sources d’approvisionnement intermittentes, donc instables et coûteuses. Les exemples de l’Australie (dont la vigoureuse politique d’énergies intermittentes a récemment conduit à plusieurs blackouts) et de l’Allemagne (dont l’électricité est deux fois plus chère que chez nous suite à l’Energiewende tandis que les émissions de CO2 par habitant y sont deux fois plus élevées) montrent que l’enthousiasme actuel pour la transition énergétique relève d’une pensée magique et non rationnelle.

Quel défenseur de l’environnement peut se satisfaire de ce que la loi sur la préservation de la biodiversité ne s’applique pas à l’installation d’éoliennes ? Comment justifier qu’un permis de construire soit nécessaire pour un abri de jardin de 6 m2, alors qu’il ne l’est pas pour une éolienne de 150 m de hauteur — trois fois l’Arc de triomphe ?

Des politiques climatiques vouées à l’échec

Enfin, selon les propres critères de ses promoteurs, les ambitieuses « politiques climatiques » n’ont aucune chance d’aboutir. Les efforts les plus coûteux de l’Union Européenne sous l’impulsion de son plan climat (au moins 20% du budget communautaire 2014-2020 !) ne peuvent avoir qu’un impact dérisoire compte tenu de la part modeste des émissions de l’UE, même en prenant pour argent comptant les scénarios et modèles climatiques en vogue. Un pays comme la Chine, qui émet autant que l’UE et les États-Unis réunis, aura d’ailleurs tôt fait de noyer nos malheureux efforts : rappelons que ce pays devenu le plus gros émetteur de gaz carbonique s’est, bon prince, engagé lors de l’Accord de Paris à limiter l’augmentation de ses émissions à partir… de 2030.

Il est donc temps de donner de la voix pour que cesse enfin l’alarmisme actuel. Le « consensus » proclamé est loin d’être démontré par la science. La planète en général, et nos pays en particulier, ont assez à faire avec de nombreux et graves problèmes bien réels pour que l’on évite de se focaliser sur une question encore scientifiquement si incertaine.

L’Assemblée gagnée par la peur

Chaque citoyen ne peut donc être qu’effaré autant qu’inquiet en constatant que l’affolement irrationnel ambiant a conduit la commission des lois de l’Assemblée nationale à proposer l’inscription de la lutte « contre les changements climatiques » dans l’emblématique article premier de la Constitution. Illustrant la triste confusion entre scientifique et politique qui s’est installée au sujet du climat, ce projet de révision doit sans tarder être combattu par tous ceux pour qui la Constitution n’a pas pour fonction de servir à afficher sa vertu, ni de se faire le réceptacle des peurs du moment. Il nous revient à tous d’interpeller le pouvoir législatif pour que ne soit pas défiguré ainsi le fronton de notre loi fondamentale.

Climat Investigation - Price : EUR 18,00

Signataires :

Jean-Claude Bernier (chimiste, professeur émérite à l’université de Strasbourg)
Pierre Darriulat (physicien, membre de l’Académie des sciences)
Reynald Du Berger (géophysicien, professeur titulaire retraité de l’université du Québec à Chicoutimi)
Jacques Duran (physicien, directeur honoraire des études à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris)
François Gervais (physicien, professeur émérite à l’université de Tours)
Richard Lindzen (physicien de l’atmosphère, membre de l’Académie américaine des sciences, ancien titulaire de la chaire Alfred Sloan au Massachusetts Institute of Technology)
Henri Masson (spécialiste en gestion et technologies environnementales et énergétiques, professeur émérite à l’université d’Anvers)
Jean-Robert Pitte (géographe, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques)
Jean-Claude Pont (historien et philosophe des sciences, professeur honoraire à l’université de Genève)
Alain Préat (géologue, professeur à l’université libre de Bruxelles)
Rémy Prud’homme (économiste, professeur émérite à l’université Paris-Est)
Benoît Rittaud (mathématicien, maître de conférences à l’université Paris-13 Sorbonne Paris Cité)
Isabelle Rivals (statisticienne, maître de conférences à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris)

À lire aussi : « Paris aura bientôt le climat de Tanger »

Causeur.fr - Surtout si vous n’êtes pas d’accord -

Résultat de recherche d’images pour ’causeur.fr’

Source : https://www.causeur.fr/revision-constitutionnelle-alarmisme-climatique-153552?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=5e04b8d5fe-Recap+de+la+semaine_COPY_02&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-5e04b8d5fe-57862017

Selon Wikipédia, « Causeur est, initialement, un journal en ligne. Se présentant comme un « salon de réflexions », il a été créé le 15 novembre 20072 par la journaliste Élisabeth Lévy, l’historien Gil Mihaely et l’éditeur François Miclo. Une version mensuelle sur papier est publiée depuis juin 20083, et distribuée chez les marchands de journaux depuis le 4 avril 2013… »

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13.
Climato-sceptiques ; Les âneries de Werner Munter – Message de Roger Walker http://www.walker-france.com

Selon Wikipédia, « Werner Munter (né en 1941 à Lohnstorf) est un guide de haute montagne suisse spécialisé dans les avalanches qui a donné son nom à une méthode de réduction de risques d’avalanches dite méthode de Munter ou 3×3. Il a popularisé l’usage du nœud de demi-cabestan également appelé nœud de Munter. Munter vit à Vernamiège près de Sion… »

A propos de Roger - notre-planete.info - https://www.notre-planete.info/services/membres/membre.php?id=31744 17 mai 2016

January 9, 2015 Changement climatique, Climate & the media rogerwalker@orange.fr

Un article faisant valoir les idées saugrenues de Werner Munter, paru dans Le Matin, le 3 mai 2014, a refait surface et circule sous forme de courriels. C’est dommage : ça oblige un honnête blogueur à prendre du temps pour y mettre de l’ordre. Aussi c’est décevant de constater qu’il existe encore un public pour ce genre de seudoscience, dont certains se félicitent comme s’il s’agissait d’un véritable samizdat.

Voici d’abord ce que dit Munter, “spécialiste reconnu des avalanches, [qui] planche nuit et jour depuis trois ans sur le réchauffement climatique”, selon le journaliste Laurent Grabet :

Précisons tout d’abord que je ne conteste pas le réchauffement lui-même. […] Ce que je remets en cause, ce sont les causes de ce réchauffement. Elles n’ont rien à voir avec l’homme ou avec le CO2 comme on nous le serine. Je suis arrivé à cette conclusion pour trois raisons.

La première, c’est tout simplement l’analyse des données climatiques reconstituées sur des millions d’années. Rien que dans les 10 000 dernières années, il y a eu cinq pics de températures comparables à celui que nous vivons. Ces optima correspondent à des cycles naturels. Au Moyen Age, il était par exemple possible d’aller en vallée d’Aoste depuis Arolla avec les troupeaux car le glacier n’existait plus. Lors des deux premiers optima, le Sahara était une savane avec des lacs, des arbres et des éléphants. Avant cela, pendant des centaines de milliers d’années, il a fait plus chaud qu’aujourd’hui. Et parfois jusqu’à 7 degrés plus chaud ! Or le GIEC se concentre sur les 150 dernières années. Autant dire qu’il regarde autour de son nombril. Les reconstructions paléoclimatiques montrent aussi que, pendant des centaines de millions d’années, il n’y a pas eu de corrélations entre le CO2 dans l’atmosphère et la température sur terre.

[La deuxième] La concentration de CO2 – qui est soit dit en passant un gaz vital et non pas un poison – dans l’atmosphère est négligeable. Il y en a un peu moins de 0,5‰ dans l’atmosphère, et au maximum 5% de cette quantité est imputable à l’homme. Pour un million de molécules d’air, il y a seulement 20 molécules de CO2 produites par l’homme. Et chaque année, notre industrialisation rajoute 4 molécules de CO2 pour chaque million de molécules d’air, mais la moitié est absorbée par les océans et les plantes. Et on veut nous faire croire que cette infime proportion due à l’homme est une catastrophe ? J’ai beaucoup de peine à le croire (rires).

Ces théories visent à nous culpabiliser. Quand des scientifiques comme ceux du GIEC disent qu’ils veulent sauver la planète, je dis qu’ils ne sont pas crédibles. Ils mentent pour préserver des intérêts économiques dont les leurs. Car il y a tout un business derrière la lutte contre le réchauffement. Il y a une volonté de faire peur aux gens par exemple en dramatisant la montée des océans, alors que ceux-ci ne s’élèvent que de 2 à 3 mm par an ! C’est aussi une manipulation intellectuelle de parler de CO2 en tonnes plutôt qu’en proportion. Des tonnes, ça impressionne, mais rappelons que l’atmosphère pèse 5 000 000 000 000 000 tonnes !

[La troisième] Celle de la thermodynamique en particulier. Pour faire simple : la terre fait 15° en moyenne. L’atmosphère censément polluée de CO2 est grosso modo à -30° à 10 km d’altitude. Qu’elle réchauffe la Terre qui est bien plus chaude qu’elle est une aberration. La thermodynamique nous dit que la chaleur va toujours vers le froid et jamais dans le sens inverse, ce que correspond à notre expérience quotidienne.

[Comment expliquer le réchauffement ?] Je n’ai pas de réponse car trop de facteurs entrent en jeu. Par contre, j’ai des hypothèses. Je soupçonne par exemple les variations de l’intensité du rayonnement solaire – qui répondent à des cycles – de jouer un rôle central, tout comme les processus nucléaires complexes et méconnus qui sont à l’œuvre au centre de notre Terre. Quoi qu’il en soit, c’est de l’arrogance de croire qu’en 150 ans d’industrialisation nous avons changé le climat. La nature est bien plus forte que l’homme, nous ne sommes pas les maîtres de la Terre !

Commençons par la fin, car c’est là que nous voyons le niveau scientifique du bonhomme. J’ai le souvenir d’avoir lu quelque part un conseil aux jeunes scientifiques, disant à peu de choses près : “Poursuis tes idées. Fonce ! Peu importe si tes hypothèses bousculent Einstein, Dirac, Maxwell et compagnie. Tant que les résultats expérimentaux ne te contredisent pas, on s’en fout. Toute théorie existe pour être infirmée. C’est ça, la méthode scientifique. Mais sache que le jour où tu te trouves avec la deuxième loi de la thermodynamique en travers de ta route, là — très probablement — tu t’es planté.” Munter, qui n’est ni jeune ni scientifique, a dû pourtant comprendre qu’on ne plaisante pas avec la deuxième loi de la thermodynamique et il semble penser qu’en la brandissant il va désarmer toute critique éventuelle. Hélas, il n’a rien compris du tout ! Aucun climatologue n’a jamais dit que “l’atmosphère réchauffe la Terre”. Ce serait en effet “une aberration”. Ce qui se passe dans l’atmosphère est à la fois plus subtile et plus précis. Un lecteur scandalisé (et, à juste titre, méprisant) l’a très bien résumé dans son commentaire : “Lorsqu’un rayon réfléchi ou émis par le sol frappe une molécule de CO2, il est renvoyé, notamment vers le sol. Qu’il y ait 5% de CO2 en plus implique un effet de serre dû au CO2 augmenté de 5%.” Et d’ajouter : “Un élève de licence en physique pourrait déboulonner cet argument en 5 min. Ce soi-disant expert autodidacte ne sait pas de quoi il parle.” Pour conclure, on peut dire, certes, que l’atmosphère constitue une sorte de couverture chauffante pour la Terre, mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit là d’une métaphore. L’atmosphère ne réchauffe pas la Terre pour autant, pas plus que le verre ne réchauffe la serre !

Voilà qui nous situe les connaissances scientifiques de Werner Munter et sa capacité à dire n’importe quoi. A vrais dire, cela pourrait suffire pour nous épargner l’analyse de ses autres “arguments”. Mais bon… pour la forme, allons-y.

— “…il y a eu cinq pics de températures comparables à celui que nous vivons.”
Certes, mais il faut savoir les relativiser à l’échelle de la tendance générale.

Blips on graphe 1

Blips 2

Blips 3

— “Avant cela, pendant des centaines de milliers d’années, il a fait plus chaud qu’aujourd’hui. Et parfois jusqu’à 7 degrés plus chaud !”

Il mélange tout ! Depuis “des centaines de milliers d’années” la Terre connaît la glaciation plus ou moins permanente, ponctuée par de courtes périodes interglaciaires. Sur “des centaines de milliers d’années” la corrélation entre CO2 atmosphérique et température ne fait aucun doute, grâce à l’analyse des carottages de glace. Pour retrouver des températures “jusqu’à 7 degrés plus chaud”, il faut remonter des dizaines de millions d’années en arrière, à une époque où les continents étaient disposés autrement et les grands courants marins n’avaient pas démarré. Or, la mise en place de la configuration actuelle des plaques tectoniques a eu lieu il y a 2,5 millions d’années seulement et ce qui passait à la surface de la Terre auparavant relevait, à toutes fins utiles, d’une autre planète.

— “Quand des scientifiques comme ceux du GIEC disent qu’ils veulent sauver la planète, je dis qu’ils ne sont pas crédibles. Ils mentent pour préserver des intérêts économiques dont les leurs.”

C’est une calomnie ahurissante ! Il y aurait donc un complot parmi les milliers de chercheurs contribuant aux travaux du GIEC et — indirectement, de par leur silence — des dizaines de milliers d’autres ? Qui est-ce qui manque de crédibilité ? Qu’il y ait des intérêts financiers en jeu, nul ne le doute ; mais de quel côté ? C’est plutôt l’industrie des énergies fossiles qui dépense des milliards pour intimider les scientifiques et les politiques, dans le but de protéger ses revenus obscènement élevés. Et allez me trouver un article sérieux sur les travaux du GIEC qui n’ajoute “…dont les prévisions sont souvent critiquées pour être trop optimistes”.

— “Ces théories visent à nous culpabiliser.”

Euh… pardon, mais quelles théories ? Sait-il même différencier une théorie, une hypothèse, une mesure, une probabilité ? Le langage scientifique peut manquer d’élégance, mais jamais de précision. 

Enfin, n’oublions pas le bon sens. Il a beau être parfaitement inutile en physique quantique, le bon sens est plutôt assez fiable dans le monde newtonien. Il suffit de regarder l’évidence en face pour voir “un truc qui cloche”. Prenez deux minutes pour regarder cette petite animation publiée par la NOAA. C’est un peu long à démarrer, mais ça vaut la peine de la regarder plusieurs fois, afin d’absorber toutes les informations qu’elle présente.

NOAA animated graphic(NB. Vidéo non activable le 06/09/2018 JH)

— “…c’est de l’arrogance de croire qu’en 150 ans d’industrialisation nous avons changé le climat.”

Pas du tout, c’est chose faite. Bon sang, mais c’est d’une évidence monumentale ! Auparavant, la température déterminait le niveau de CO2 atmosphérique. Désormais ce sera l’inverse. C’est un bouleversement à l’échelle géologique et plus rien ne sera jamais comme avant. 

La désinformation sur le changement climatique n’est pas ce qui manque. Les propos de Werner Munter n’en sont qu’un exemple particulièrement stupide. Je n’aurais pas pris une journée pour y répondre s’ils ne m’étaient pas parvenus par le biais de gens que je tiens pour raisonnables et raisonnablement informés. Qu’ils aient pu gober toute crue une telle sottise sur la thermodynamique, je n’en reviens pas. Quant au Matin, publier un tel amalgame de pseudoscience, d’approximation cavalière et de « moi-je-n’y-crois-pas » sans prévenir le lecteur que, scientifiquement, ça ne tient pas debout, est impardonnable. Un article comme celui de Graber, une fois publié, reste longtemps accessible dans l’infosphère. Même si les inexactitudes sont démontrées le lendemain de sa publication, il peut ressortir plusieurs mois plus tard sans les corrections et être pris pour une information fiable par un public dont les connaissances scientifiques sont tristement inadéquates. D’où l’importance pour les médias d’agir de manière responsable.

J’espère que mes amis vont faire circuler ce poste parmi leurs correspondants. Et je leur conseille, très vivement, de lire le chapitre sur les stratégies du dénie dans Requiem pour l’espèce humaine de Clive Hamilton.

Ce débat est devenu stérile. Je ne publierai plus de commentaires au sujet de cet article. Beaucoup de choses ont changé. Voir plutôt ici.

Autres informations

« Réchauffement climatique : les experts du GIEC durcissent leur diagnostic » September 29, 2013 In ’Changement climatique’

Climat : La conférence de Paris serait déjà un échec February 7, 2015 In ’Changement climatique’

Changement climatique : l’AAAS sort de ses gonds March 28, 2014 In ’Changement climatique’

Changement climatique : l’Atlantique nord deviendra un véritable ... www.2012un-nouveau-paradigme.com/.../changement-climatique-l-atlantique-nord-d... 11 mai 2016

Source : http://walker-france.com/climat-les-aneries-de-werner-munter/ (non activé le 06/09/2018 JH)

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14.
Controverse sur le réchauffement climatique selon Wikipédia

Les controverses sur le réchauffement climatique concernent le débat public sur l’existence, les causes et les conséquences du réchauffement climatique. Au sein de la communauté scientifique, l’existence n’est plus mise en doute, mais l’ampleur du réchauffement l’est davantage, notamment par rapport à d’autres périodes de réchauffement plus anciennes. En 2007, le GIEC estimait la « probabilité » que le réchauffement soit dû aux activités humaines « supérieure à 90 % ». La certitude n’est cependant pas absolue et cette question est encore l’objet de recherches faisant intervenir aussi bien des mesures et observations que des modélisations en climatologie.

Même parmi les scientifiques s’accordant à considérer le réchauffement climatique comme causé par l’activité humaine, deux sujets suscitent des débats importants. D’une part, les conséquences du réchauffement climatique sont très débattues, puisque dépendantes de l’ampleur du réchauffement. Le niveau actuel des connaissances dans ce domaine est de surcroît très faible. D’autre part, les actions à mener pour lutter contre le réchauffement climatique font l’objet de nombreux débats, puisqu’il s’agit très fréquemment de reconsidérer nos choix politiques à de multiples niveaux (social, économique, technologique, environnemental, sanitaire, moral)… Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Controverse_sur_le_r%C3%A9chauffement_climatique

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15.
Réponses aux climatosceptiques – Document ‘Réseau Action Climat’

Certaines contre-vérités sur les changements climatiques sèment la confusion. Voici nos réponses aux climato-sceptiques. Photo

« Le climat a déjà changé, ce n’est pas grave ! »

Réponse : Le climat a toujours changé, quel que soit le moteur de ses changements. Or aujourd’hui, la force motrice dominante provient des activités humaines.

Plusieurs forces différentes peuvent influencer le climat. Quand l’activité solaire augmente, la planète reçoit plus d’énergie et se réchauffe. Lorsque des volcans entrent en éruption, ils émettent des particules dans l’atmosphère qui renvoient la lumière du soleil et la planète se refroidit. Quand il y a plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la planète se réchauffe.

Aujourd’hui, la force motrice dominante provient des activités humaines et des émissions de gaz à effet de serre additionnelles provoquées par ces activités. Les changements climatiques passés ne nous disent pas que les humains ne peuvent pas influer sur le climat, au contraire, ils nous disent que le climat est très sensible aux gaz à effet de serre dont nous contribuons à fortement augmenter la présence dans l’atmosphère terrestre.

Comparaison des modèles

« Les températures n’augmentent plus depuis 1998 ! »

Réponse : Comparer les données climatiques par rapport à une seule année n’a pas de solidité statistique. Des périodes de référence plus longues (au moins 30 ans) permettent de mieux appréhender les phénomènes.

Même si la température moyenne globale augmente moins vite depuis 10 ans, la décennie 2000-2009 a été la plus chaude jamais enregistrée depuis 1850 ! Le 5è rapport du GIEC rappelle aussi que depuis 1980, chaque décennie a été significativement plus chaude que n’importe quelle décennie passée depuis 1850. De plus, l’explication du réchauffement climatique repose sur plusieurs facteurs. S’il est naturel de commencer par la température de l’air, un examen plus approfondi devrait aussi inclure la couverture neigeuse, la fonte des glaces, les températures au sol, au-dessus des mers et même celle de la mer elle-même. Aujourd’hui, chacun de ces indicateurs atteste d’un réchauffement global des températures.

How skeptics view global warming – Les paliers du réchauffement

« Avec l’hiver et le printemps froids que l’on vient de subir, on parle encore de réchauffement climatique !? »

Réponse : Une journée froide, ou une année froide en un lieu donné, n’a rien à voir avec les tendances de long terme (les variations du climat s’évaluent sur au moins 30 ans) qui montrent une hausse des températures à l’échelle planétaire.

La climatologie s’intéresse aux évolutions longues du système climatique, sur des périodes d’au moins 30 ans. De la même manière qu’à la plage, où il est difficile de savoir si la marée est montante ou descendante en observant les vagues pendant quelques minutes, on ne peut pas analyser les évolutions du climat seulement à partir des évolutions de quelques années.

Lorsqu’il analyse les tendances de long terme, le GIEC montre par exemple qu’entre 1880 et 2012, la température moyenne globale a augmenté de 0,85°C. De même, la période 1981-2010 a été la plus chaude depuis 1400 ans.

« Il faisait plus chaud au Moyen Âge »

Réponse : Les températures moyennes globales sont aujourd’hui plus élevées que celles connues au Moyen-Âge.

Même si dans certaines régions (dans l’Atlantique Nord par exemple) on a observé que la température au Moyen Âge était plus élevée qu’aujourd’hui, si l’on étudie les températures atmosphériques globales, on voit qu’il fut une période plus froide que la période actuelle. De plus, des phénomènes naturels permettent d’expliquer la relative chaleur de l’époque : au Moyen Âge, l’activité volcanique (qui contribue à refroidir le climat) était très faible ; à l’inverse, l’activité solaire (qui réchauffe le climat lorsqu’elle est importante) était très forte. Ces phénomènes, bien connus, sont moins intenses aujourd’hui ; seules les activités humaines et les émissions de gaz à effet de serre permettent d’expliquer le réchauffement constaté depuis 1950.

« Le Groenland était vert, recouvert d’herbe (lorsqu’il a été découvert par les Vikings il y a 1000 ans) ! »

Réponse : Les carottages sur place montrent que la calotte glaciaire du Groenland existe depuis au moins 400000 ans !

Certaines régions côtières du sud du Groenland (littéralement la « Terre Verte ») sont plus froides aujourd’hui qu’elles ne l’étaient il y a 1000 ans, ce qui expliquerait que les Vikings y aient vu des zones « vertes ». Même si ce phénomène est vrai, cela ne contredit en rien le phénomène de réchauffement planétaire. Comme précisé dans l’argumentaire sur le Moyen Âge, on a observé dans certaines régions (l’Atlantique Nord) que la température était plus élevée au Moyen Âge qu’aujourd’hui. Mais si l’on observe les températures actuelles à l’échelle mondiale, elles sont globalement plus élevées qu’au Moyen Âge.

« Il n’y a pas de consensus scientifique sur le réchauffement climatique »

Réponse : 97 % des scientifiques de la planète compétents en matière climatique s’accordent à dire qu’il y a bien un réchauffement climatique et que ce phénomène est d’origine humaine.

Le fait que les activités humaines soient la cause du réchauffement planétaire est la position prise par les académies des sciences de 19 pays (dont la France), en plus des organismes scientifiques qui étudient la climatologie (dont le GIEC). Plus particulièrement, 97 % des climatologues actifs en recherche appuient le consensus.

« Le GIEC est trop alarmiste, son jugement est biaisé »

Réponse : Les publications officielles du GIEC sont une synthèse des connaissances scientifiques, qui incluent des publications qui font l’unanimité ainsi que celles qui sont contestées.

Le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) a été créé en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme pour l’Environnement des Nations Unies (PNUE) ; il représente tous les gouvernements. Il évalue et synthétise les travaux publiés de milliers de climatologues sous forme de rapports, analysant les tendances et prévisions mondiales en matière de changements climatiques. Un rapport du GIEC est donc une compilation des travaux scientifiques réalisés depuis le précédent rapport. Il fait la synthèse de nombreuses analyses et modélisations ; en cela il ne s’agit pas d’un travail partisan et orienté, mais bien d’une analyse pondérée.

« Les espèces (animales et végétales) vont s’adapter »

Réponse : On assiste déjà à l’extinction d’un grand nombre d’espèces, celles-ci ne pouvant pas s’adapter assez vite à des changements climatiques aussi rapides.

Historiquement, les extinctions massives d’espèces ont été très souvent causées par des changements climatiques trop rapides. Le mode d’adaptation le plus classique d’une espèce est la migration. Aujourd’hui, la vitesse à laquelle le climat évolue, ainsi que certaines activités humaines dévastatrices pour les habitats (changement d’usage des sols avec leur artificialisation par exemple) pourraient ne pas laisser suffisamment de temps aux espèces pour migrer et donc survivre aux changements imposés. Il faut généralement plusieurs milliers d’années pour que se consolide une biodiversité.

« Fixer des limites d’émission de CO2 est suicidaire dans le contexte économique »

Réponse : Le coût d’une action aujourd’hui (tant qu’il est encore temps) est minime, comparé à ce que les changements climatiques nous coûteront à l’avenir si on ne fait rien.

Agir aujourd’hui, c’est dépenser un petit peu pour ne pas avoir à le faire beaucoup ensuite pour panser les plaies des changements climatiques. En effet, le coût de l’inaction serait bien supérieur au coût qu’aurait une politique volontariste de réduction des émissions de gaz à effet de serre aujourd’hui.

« Le responsable, c’est le Soleil ! »

Réponse : Durant les 35 dernières années, au cours desquelles le climat s’est réchauffé, l’activité du soleil a eu tendance à diminuer.

Graphique du changement de température et des radiations solaires du 19èmesiècle à 2005

Le soleil « cause du réchauffement climatique » est l’un des mythes les plus tenaces et les plus communément répandus. Effectivement, sur les périodes passées, l’activité solaire a souvent influencé le climat. Mais si l’on tient compte des dernières décennies, les deux divergent. Le 5è rapport du GIEC montre comment les différentes variations naturelles, comme celles de l’activité solaire, peuvent expliquer les variations de températures constatées dans le passé, jusqu’à la moitié du XXè siècle. Mais depuis 1950, le réchauffement constaté est explicable principalement du fait des activités humaines.

« C’est la faute d’El Nino ! »

Réponse : El Niño est un phénomène influant sur la température moyenne globale, mais ce phénomène est éphémère et n’a donc pas d’impact sur la tendance de long terme.

El Nino Carte mondial du phénomène El Nino

Le phénomène El Niño désigne un phénomène climatique particulier qui se caractérise par des températures de l’eau anormalement élevées dans la partie est de l’océan Pacifique équatorial. Lorsque ce phénomène se manifeste, on assiste à une forte hausse des températures annuelles. Cependant, ce phénomène ne perdure pas (d’où le terme d’« oscillation »), et ne peut pas expliquer les tendances de long terme.

« C’est la faute de la chaleur urbaine »

Réponse : Bien que les zones urbaines soient sans conteste plus chaudes que les zones rurales avoisinantes, cela n’a que peu d’effets, voire aucun, sur la tendance au réchauffement global observée.

Lorsqu’ils compilent les enregistrements de température, les scientifiques tiennent compte de l’influence des Îlots de Chaleur Urbains (ICU). Ils comparent les tendances climatiques des zones urbaines à celles des zones rurales voisines et corrigent l’influence des ICU sur les mesures de température à long terme (Hansen 2001). Le GIEC conclut que les effets non corrigés des îlots de chaleur urbains n’affectent pas de plus de 10 % la tendance estimative moyenne de la température de l’air à la surface du globe à une échelle planétaire et centennale. Il tient compte de cet aléa dans la fourchette possible d’augmentation de la température pour la fin du XXIè siècle.

« Il n’y a pas à s’inquiéter, c’est un phénomène naturel, un cycle »

Réponse : Un cycle naturel répond à un forçage, une force motrice elle même naturelle. Or aucune force motrice connue ne peut expliquer le réchauffement observé, si ce n’est les émissions de gaz à effet de serre provoquées par les activités humaines.

Des épisodes de réchauffement / refroidissement, connus sous le nom d’événements de Dansgaard-Oeschger, sont observés dans les enregistrements de la dernière période glaciaire (entre -100 000 et -10 000 ans approximativement) avec une durée de retour de l’ordre de 1500 ans. Ils se caractérisent par un réchauffement rapide de l’Atlantique Nord accompagné d’un refroidissement plus lent de l’Antarctique et d’une migration des zones pluvieuses tropicales. Ainsi ces cycles montrent plutôt une réorganisation des gradients de température, et l’hypothèse la mieux étayée pour les expliquer est une variation de la circulation océanique et du transport de chaleur associé.

A l’inverse, le réchauffement climatique observé depuis 1850 concerne l’ensemble des deux hémisphères et notamment la totalité des océans de la planète, ce qui indique un déséquilibre énergétique global d’importance et pas seulement une réorganisation des transports de chaleur ou un phénomène régional. Et ceci alors que les gaz à effet de serre, au cours de cette même période, ont eu nettement plus d’impacts que le rayonnement solaire, les aérosols (fines particules en suspension dans l’atmosphère) et les éruptions volcaniques.

« C’est la faute de la vapeur d’eau »

Réponse : La vapeur d’eau n’est pas un moteur des changements climatiques ; elle ne fait qu’y réagir, et peut l’amplifier.

Précisons ici le rôle croissant de la vapeur d’eau (H2O) qui, à cet état gazeux dans l’air, est de loin le plus important quantitativement des gaz à effet de serre. Mais son taux est contrôlé par la température (+7 % par °C) et non par les émissions directes d’H2O. Contrairement au CO2, elle se condense et retombe au sol sous forme de pluie ou de neige : sa durée de vie est donc courte. Cela fait que les panaches de fumée la contenant ou l’irrigation ont un rôle négligeable.

Avec le réchauffement (+0.85°C depuis 1880), l’air de la basse atmosphère (de 0 à 8 à 15 km d’altitude) contient plus d’humidité, ce qui provoque une absorption supplémentaire de rayons infrarouges et amplifie l’augmentation initiale de température provoquée par les gaz à effet de serre à longue durée de vie (CO2, CH4…). La vapeur d’eau de la basse atmosphère est donc un effet amplificateur du réchauffement et non sa cause. Celle de la haute atmosphère est un effet du méthane (CH4), deuxième gaz à effet de serre qualitativement le plus important après le CO2.

Par ailleurs, cet air plus chaud et plus humide confère une énergie accrue aux épisodes de précipitations qui deviennent plus intenses.

Réseau Action Climat - Conception & Réalisation : Yann Rolland + Thibaut CaroliNous contacter - Pour mieux répondre à vos questions, avant de nous contacter… Si votre question concerne…

La science des changements climatiques

Les enjeux environnementaux en général

Les politiques ou les réseaux climat en Europe, en Afrique francophone ou ailleurs

La rénovation énergétique de votre logement

Pour toute autre question… Pensez à consulter nos rubriques thématiques :

Résultat de recherche d’images pour ’Réponses aux climatosceptiques – Document ‘Réseau Action Climat’’

Source : https://reseauactionclimat.org/reponses-climatosceptiques/

Voir également Comprendre l’urgence climatique https://reseauactionclimat.org/urgence-climatique/

D’après Wikipédia, « Réseau Action Climat – France (RAC-F) est une association loi de 1901 spécialisée sur le thème des changements climatiques fondée en 1996. Il est le représentant français du Climate Action Network International (CAN-I), réseau mondial de plus de 700 ONG dans 90 pays dont le but est d’inciter les gouvernements et les citoyens à prendre des mesures pour limiter l’impact des activités humaines sur le climat.

Les missions du RAC-F sont :

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16.
Tribune pour sauver la planète : ’A nous d’arrêter d’être spectateurs de la catastrophe, il faut être acteurs’, plaide Juliette Binoche - Mis à jour le 03/09/2018 23:44. Publié le 03/09/2018 19:43. Document ‘Franceinfo’ ‘Radio France’ LA NEWSLETTER ACTU Nous la préparons pour vous chaque matin. Photo : Juliette Binoche en février 2018. (JULIA REINHART / GETTY IMAGES)

L’actrice Juliette Binoche appelle, lundi 03 septembre 2018 sur ‘franceinfo’, le pouvoir politique à ’se réveiller’ et estime que ce qui est fait dans le domaine de l’écologie ’n’est pas suffisant’.

Deux cents personnalités signent une tribune dans Le Monde, lundi 3 septembre 2018, pour appeler le gouvernement à agir contre ’le cataclysme planétaire’, dans le sillage de la démission de Nicolas Hulot du ministère de la Transitions écologique. Un appel à sauver la planète signé en majorité par des artistes, comme Marion Cotillard, Alain Delon, ou encore Juliette Binoche, à l’initiative du texte. L’actrice appelle, lundi sur franceinfo, le ’pouvoir’ à ’se réveiller’ et à arrêter de ’se tourner les pouces en regardant les catastrophes arriver’.

franceinfo : La démission de Nicolas Hulot a-t-elle été un déclic pour vous ?

Juliette Binoche : La démission de Nicolas Hulot, c’est quand même un énorme évènement. On avait l’espoir qu’il y ait des choses qui se passent avec lui, parce que c’est quelqu’un du terrain qui a consacré toute sa vie à l’environnement. Il y a donc une envie de dire : ’Ce n’est pas possible.’ Le pouvoir politique doit se réveiller, doit mettre la priorité sur l’environnement. Il y des solutions concrètes à apporter, au niveau des transports, de l’agriculture, de l’économie. Il faut que les politiques travaillent dans le même sens, mais en attendant, nous, on se tourne les pouces et on regarde les catastrophes arriver. On ne peut pas être aussi passifs. Cette vie industrielle nous pousse à une forme de suicide, ce n’est pas possible, on ne peut pas rester comme cela.

Êtes-vous d’accord avec Nicolas Hulot qui parle d’une démocratie en danger à cause des lobbys ?

Bien sûr. Emmanuel Macron est quelqu’un de brillant. Il est certainement sincère concernant l’environnement, mais à un moment donné ça ne sert à rien. Il faut prendre des décisions, faire face, parler avec les lobbys, faire en sorte que les choses soient adaptées à ce qui est en train de se passer. Il y a des phénomènes qui sont inquiétants : la sécheresse, les épidémies, les incendies, les inondations, la santé. Ce n’est pas possible, il y a de plus en plus de gens malades.

« Ce qui est fait ce n’est pas suffisant ». Juliette Binoche

On dit que dans 20 ans, si on ne prend pas de vraies décisions, il y aura des changements qui seront certainement irréversibles. D’ici là, on peut faire des choses. On a les cartes en main, mais il faut que chaque personne se remette en question, parce que ce ne sont pas seulement les politiques qui doivent faire les choses, c’est nous aussi. Dans notre vie de tous les jours, on doit changer d’attitude.

Vous dites dans la tribune que si les politiques n’agissent pas, ils seront discrédités. Est-ce qu’il faut employer des mots forts comme cela selon vous ?

Oui, parce que ce n’est pas sérieux, vu ce que la nature nous dit – c’est un langage quand même, ce qu’il se passe. C’est à nous de détecter, de comprendre et d’arrêter d’être spectateurs de la catastrophe. Il faut être acteurs, pas spectateurs, et là on n’arrête pas de reporter les résolutions à prendre. À un moment donné, les pollutions du sol, de l’eau et de l’air devraient être suffisantes pour que l’on bouge. Alors c’est vrai, l’ampleur est immense parce que c’est mondial, mais il faut commencer chez nous, en France, et on doit initier des choses nouvelles.

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DIRECT. Remaniement : François de Rugy remplace Nicolas Hulot à l’Ecologie et l’ancienne nageuse Roxana Maracineanu est nommée aux Sports à la place de Laura Flessel

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Source : https://www.francetvinfo.fr/politique/nicolas-hulot/tribune-pour-sauver-la-planete-a-nous-d-arreter-d-etre-spectateurs-de-lacatastrophe-il-faut-etre-acteurs-plaide-juliette-binoche_2923653.html

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17.
Entretien radiophonique entre Léa Salamé journaliste et François Ruffin député

François Ruffin : ’François de Rugy [à l’écologie], c’est une pitrerie’

Ecouter l’émission de 11 minutes

Photo - François Ruffin, député La France insoumise de la Somme, est l’invité de Léa Salamé à 7h50. François Ruffin © Radio France / Anne Audigier

François Ruffin insiste sur deux chiffres : 

  • 30 % d’oiseaux ont disparu des campagnes françaises en quinze ans
  • 70 % des insectes volants ont disparu en 30 ans.
    Mes gosses verront-ils des hirondelles ? Elles ne font plus ni le printemps ni l’annonce des orages… 

Selon lui, Hulot offre une chance et ’Je la saisis aujourd’hui’

François de Rugy, c’est une pitrerie… Hulot a porté avec une certaine conviction une voix inquiète sur la planète. Rugy n’est pas habité par une ambition pour la planète.

François Ruffin et la nomination de F. de Rugy : ’C’est une pitrerie’ #le79interpic.twitter.com/xhcBKh16lT

— France Inter (@franceinter) September 5, 2018

Selon le député, ’l’exigence de profit doit passer derrière la préservation de la nature… Ça ne veut pas dire sortir de l’économie de marché mais du capitalisme à tout va’. 

Tous les projets gouvernementaux devraient passer par l’écologie. Il faut renoncer à la croissance car ce n’est plus elle qui apporte un supplément de bien-être.

François Ruffin : ’Tous les projets gouvernementaux devraient passer par l’écologie et non par Bercy’ #le79interpic.twitter.com/AeKl3a8jD8

— France Inter (@franceinter) September 5, 2018

François Ruffin, l’une des personnalités les plus médiatiques de La France insoumise, a préféré rester en vacances en famille plutôt que de venir à Marseille pendant l’université d’été du mouvement. L’absence a été remarquée. Pour autant, il estime que Jean-Luc Mélenchon n’est pas en train de devenir ’nationaliste’ et, sur la question européenne, il ne défend pas l’idée d’une sortie française de l’Union européenne. 

Je ne suis pas pour le ’Frexit’ car ce serait un destin solitaire. Je suis pour la construction, avec des pays du Sud, d’une autre solidarité. 

L’invités : François Ruffin

L’équipe : Léa Salamé Journaliste (7/9, 7h50, interactiv)

Mots-clés : Info Société Politique Environnement gouvernement français Editions médiateur mentions légales annonceurs fréquences OJD

Source : https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-05-septembre-2018

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18.
Ruffin, Salamé, les hirondelles et le mépris – Document ‘Arrêt sur images

Rugy ministre : ’Il faut vraiment perdre de la salive et du temps à parler de ça ?’ demande François Ruffin à Léa Salamé. Ruffin vient d’évoquer la disparition des hirondelles. Il se demande si ses enfants verront encore des hirondelles. Mais on n’est pas au micro le plus écouté de France pour parler de la disparition des hirondelles. Salamé sait bien qu’elle ne décrochera aucune reprise AFP sur les hirondelles. Salamé à Ruffin : ’C’est un peu méprisant de dire ça. Je ne suis pas le porte-parole de François de Rugy, mais c’est son engagement premier, l’écologie. Vous le disqualifiez d’avance’. 

C’est peu dire que le mépris n’est pas médiatique. Le mépris est mal porté. Le mépris, c’est le mistigri. Il importe, dans toute polémique publique, de soigneusement le dissimuler, et de le refiler à l’adversaire. Il faut donc examiner sans mépris ce reproche de Léa Salamé. Sans doute un certain nombre d’auditeurs de France Inter (et peut-être d’abonnés à ASI) se disent-ils aussi, au fond d’eux-mêmes, qu’il serait bon de ’donner sa chance’ au nouveau ministre. Mais ce n’est pas ’disqualifier d’avance’ une personnalité, que de faire une analyse élémentaire des rapports de force politiques et économiques. Avec tout le poids de sa popularité, Hulot a pu faire illusion, y compris à ses propres yeux. Sans aucune popularité, sans mouvement politique derrière lui, portant au contraire le poids de sa trahison personnelle de Hamon à la présidentielle, Rugy n’est rien, et la seule nomination de cette personnalité insignifiante (soit dit au sens étymologique, sans mépris aucun) montre assez que le macronisme est nu. Pas besoin d’ailleurs d’avoir recours à la biographie de François de Rugy, ni aux escarmouches Ruffin-Rugy à l’Assemblée(voir notre émission sur le sujet avec François Ruffin), pour savoir que toute minute passée à écouter Rugy est une minute perdue. Pas besoin de rappeler sa trahison de Hamon. Il suffit d’écouter ses premiers mots de ministre.

’Je suis convaincu que l’écologie est une opportunité’ dit-il sur le perron de son ministère, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs. Une opportunité. Blague ? Non. Ce sont bien ses premiers mots : ’je suis convaincu que l’écologie est une opportunité’, lance-t-il, dans le lourd silence qui suit les éloquentes larmes de Hulot. Quel chance historique, que cette forte conviction ! Il faut imaginer, sur le pont du Titanic, un Monsieur sérieux, pondéré, pragmatique, constructif : ’je suis convaincu que les gilets de sauvetage sont une opportunité. Quant aux canots, ils devraient être plus confortables. Et sur la couleur des bancs, il faudrait faire une vaste consultation démocratique, combler le fossé qui oppose parfois les partisans de la couleur bois à ceux de la peinture blanche.’ Qu’ajouter ?

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Arrêt sur images

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Sourced : https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/ruffin-salame-les-hirondelles-et-le-mepris

D’après Wikipédia, « Arrêt sur images (aussi abrégé sous le sigle ASI ou @si) est un site web qui se consacre à la déconstruction des narrations médiatiques, sur tous supports. Il a été fondé, et est toujours dirigé par le journaliste Daniel Schneidermann1. Arrêt sur images est reconnu service de presse en ligne d’information politique et générale par la Commission paritaire des publications et des agences de presse (CPPAP)2.

« Arrêt sur Images » a d’abord été une émission de télévision française hebdomadaire de décryptage des médias, créée et présentée par Daniel Schneidermann, diffusée sur La Cinquième à partir de 1995 (chaîne renommée France 5 en janvier 2002). Elle est produite par Carrere group. Sa diffusion est arrêtée brusquement en 2007 par décision du directeur de l’antenne et des programmes de France 5 Philippe Vilamitjana.

À la suite de cette suppression, le concept a donné naissance au site web arretsurimages.net (désigné lui aussi par le sigle « @SI »). Après une forme provisoire en septembre 2007, la version définitive est mise en ligne en janvier 2008. La campagne d’abonnement sur Internet lancée à cette occasion a rencontré un franc succès en dépit d’un silence quasi complet des médias classiques3.

Disponible sur abonnement, « arrêt sur images.net » propose des articles quotidiens (enquêtes, observatoires, chroniques) ainsi que des émissions dont Arrêt sur images (hebdomadaire), D@ns le texte, @ux Sources et 14h42. En 2017, 28 000 abonnés sont dénombrés par le site… »

Lire la totalité sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Arr%C3%AAt_sur_images

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19.
Point de vue de la Commission mondiale sur l’économie et le climat

La Commission mondiale sur l’économie et le climat, menée par l’ex-président mexicain Felipe Calderón et l’économiste britannique Nicholas Stern, comprend des anciens chefs de gouvernement et des ministres des Finances, ainsi que des chefs d’entreprise et des économistes.

Ses livres : La nouvelle économie climatique. Une meilleure croissance, un meilleur climat (Auteur)

Dans la presse - Le Monde

« La stimulation de la croissance et la lutte contre le risque climatique ne sont pas simplement des objectifs compatibles : elles peuvent être conçues pour se renforcer mutuellement », peut-on lire dans le dernier rapport de la Commission sur l’économie et le climat, présidée par l’ancien président mexicain Felipe Calderon et l’économiste britannique Nicholas Stern ». Valérie Second – Source : http://www.lespetitsmatins.fr/collections/la-nouvelle-economie-climatique-une-meilleure-croissance-un-meilleur-climat/

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20.
La croissance économique introduite selon Wikipédia

La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. En pratique, l’indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut (PIB). Il est mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l’inflation. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de l’amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau de vie.

La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, reposant sur le développement des facteurs de production, lié notamment à la révolution industrielle, à l’accès à de nouvelles ressources minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire...) ainsi qu’au progrès technique1. Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de biens et de services. À long terme, la croissance a un impact important sur la démographie et le niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont le cadre. De même, l’enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la pauvreté2 [réf. nécessaire] de cette même société.

Certaines conséquences de la croissance économique comme la pollution et les atteintes à l’environnement, l’accentuation des inégalités sociales ou l’épuisement des ressources naturelles (pétrole, métaux notamment) sont souvent considérés comme des effets pervers qui obligent à distinguer croissance et progrèsnotes 1.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance_%C3%A9conomique

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21.
L’économie de l’environnement introduite par Wikipédia

L’économie de l’environnement est une branche de l’économie qui traite d’un point de vue théorique des relations économiques entre les sociétés humaines et l’environnement.

Elle constitue un champ voisin, mais distinct, de l’économie écologique.

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22.
Léconomie écologique introduite par Wikipédia

L’économie écologique est une branche de l’économie en interface avec l’écologie, étudiant l’interdépendance et la coévolution entre les sociétés humaines et les écosystèmes dans le temps et l’espace. L’intérêt de ces recherches est de pouvoir guider l’action des acteurs économiques (publics et privés) afin d’assurer un développement durable, c’est-à-dire conciliant progrès économique, justice sociale, et préservation de l’environnement, tout en mettant la priorité sur ce dernier point. Il faut distinguer l’économie écologique de l’économie environnementale qui vise à évaluer le coût économique des atteintes à l’environnement (en termes d’externalités) et la valeur monétaire des services écosystémiques dans le cadre de la théorie néoclassique. L’économie écologique a un caractère résolument holistique et transdisciplinaire, surmontant les barrières existantes entre les disciplines scientifiques.

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Les ressources naturelles traversent l’économie et finissent comme des déchets et de la pollution

Lire la totalité de cet article sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_%C3%A9cologique

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23.
La lutte contre le changement climatique peut être source de croissance Publié le 05 septembre 2018 à 00h12 | Mis à jour à 00h12 - Source canadienne ‘La Presse’

Photo - La transformation de notre modèle économique vers une économie peu émettrice de CO2 « recèle de nombreuses occasions », avance la Commission mondiale sur l’économie et le climat, créée en 2013 et soutenue par d’anciens dirigeants politiques, des chefs d’entreprises ou encore des économistes. PHOTO BERNARD BRAULT, archives LA PRESSE - Agence France-Presse PARIS

La lutte contre le changement climatique sera source de croissance et créatrice de richesses, plaide un rapport d’experts internationaux publié mercredi, qui veut, en évaluant les gains potentiels, convaincre les États et les entreprises de s’engager plus activement.

La transformation de notre modèle économique vers une économie peu émettrice de CO2 « recèle de nombreuses occasions », avance ce rapport de la Commission mondiale sur l’économie et le climat, créée en 2013 et soutenue par d’anciens dirigeants politiques, des chefs d’entreprises ou encore des économistes.

Grâce à l’émergence de villes moins polluées, au développement d’une énergie propre, d’infrastructures et d’une agriculture plus compatibles avec l’environnement, « nous obtiendrons une productivité plus élevée, des économies et une plus grande inclusion sociale », ajoutent les auteurs du rapport.

Selon eux, les bénéfices d’un changement de modèle pourraient représenter 26 000 milliards de dollars de gains économiques d’ici 2030, et générer 65 millions d’emplois de plus par rapport à la tendance actuelle.

Les États pourraient également engranger 2800 milliards de recettes par an en 2030 (soit le PIB actuel de l’Inde) en supprimant les subventions aux énergies fossiles d’ici 2025 et en instaurant un prix du carbone efficace, entre 40 et 80 dollars la tonne en 2020, alors qu’il est beaucoup plus faible actuellement dans les différents mécanismes mis en place ou envisagés par 70 États ou juridictions.

Mais, « le rythme de ces transformations n’est pas assez soutenu » par rapport à l’enjeu, estiment les auteurs de l’étude, dans la lignée du discours de nombreux scientifiques.

« Nous sommes à un moment charnière décisif. Les responsables politiques devraient lever le pied du frein et donner un signal clair », affirme l’ancienne ministre des Finances du Nigeria Ngozi Okonjo-Iweala, coprésidente de la Commission mondiale sur l’économie et le climat, aux côtés du PDG d’Unilever, Paul Polman, et de l’ancien vice-président de la Banque mondiale Nicholas Stern.

Le rapport défend notamment une accélération des investissements dans les infrastructures durables (réseau d’énergie, de transports, d’eau, bâtiments). À ce titre, les banques multilatérales et de développement doivent doubler leurs investissements, à 100 milliards par an d’ici 2020.

Enfin, les entreprises privées doivent aligner leurs stratégies avec l’impératif climatique et être encore plus encouragées à innover en faveur du climat, à l’image du soutien public, qui a permis l’essor des énergies renouvelables ces dernières années.

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Les bénéfices économiques de la lutte contre le changement climatique sont sous-estimés, selon une étude – Mis à jour le 05/09/2018
07:47 - publié le 05/09/2018 06:57 - LA NEWSLETTER ACTU Nous la préparons pour vous chaque matin - Document ‘francetvinfo.fr’Ces bénéfices sont estimés à 26.000 milliards de dollars d’ici à 2030 dans le monde, selon la Commission mondiale sur l’économie et le climat.Photo - Des écologistes déposent une bannière ’Stoppons le réchauffement climatique’, le 13 août 2018 sur le glacier Aletsch (Suisse). (FABRICE COFFRINI / AFP) - franceinfo avec AFPFrance TélévisionsIls veulent convaincre les Etats et les entreprises de s’engager plus activement en évaluant les gains potentiels. La lutte contre le changement climatique sera source de croissance et créatrice de richesses, plaide un rapport d’experts internationaux publié mercredi 5 septembre. La transformation de notre modèle économique vers une économie peu émettrice de CO2 ’recèle de nombreuses opportunités’, avance ce rapport de la Commission mondiale sur l’économie et le climat, créée en 2013 et soutenue par d’anciens dirigeants politiques, des chefs d’entreprises ou encore des économistes.Grâce à l’émergence de villes moins polluées, le développement d’une énergie propre, d’infrastructures et d’une agriculture plus compatibles avec l’environnement, ’nous obtiendrons une productivité plus élevée, des économies et une plus grande inclusion sociale’, ajoutent encore les auteurs du rapport. Selon eux, les bénéfices d’un changement de modèle pourraient représenter 26 000 milliards de dollars (22 000 milliards d’euros) de gains économiques supplémentaires d’ici à 2030, et générer 65 millions d’emplois en plus par rapport à la tendance actuelle.’Un moment charnière décisif’Les Etats pourraient également engranger 2 800 milliards de dollars (2 414 milliards) de recettes par an en 2030 (soit le PIB actuel de l’Inde) en supprimant les subventions aux énergies fossiles d’ici à 2025 et en mettant en place un prix du carbone efficace, entre 40 et 80 dollars la tonne en 2020, alors qu’il est beaucoup plus faible actuellement dans les différents mécanismes mis en place ou envisagés par 70 Etats ou juridictions. Mais ’le rythme de ces transformations n’est pas assez soutenu’ par rapport à l’enjeu, estiment les auteurs de l’étude, dans la lignée du discours de nombreux scientifiques.’Nous sommes à un moment charnière décisif. Les responsables politiques devraient lever le pied du frein et donner un signal clair’, affirme l’ancienne ministre des Finances du Nigeria Ngozi Okonjo-Iweala, coprésidente de la Commission mondiale sur l’économie et le climat, aux côtés du PDG d’Unilever Paul Polman et de l’ancien vice-président de la Banque mondiale Nicholas Stern.Le rapport défend notamment une accélération des investissements dans les infrastructures durables (réseau d’énergie, de transports, d’eau, bâtiments). A ce titre, les banques multilatérales et de développement doivent multiplier par deux leurs investissements, à 100 milliards de dollars (86 milliards d’euros) par an d’ici à 2020. Enfin, les entreprises privées doivent aligner leurs stratégies avec l’impératif climatique et être encore plus encouragées à innover en faveur du climat, à l’image du soutien public qui a permis l’essor des énergies renouvelables ces dernières années.A lire aussi

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Comment éviter que la taxe carbone pénalise les plus pauvres Par Laurence Caramel LE MONDE
10.07.2009 à 10h07 • Mis à jour le 30.07.2009 à 11h36 - LE MONDE 10.07.2009 à 10h07 Les partisans du dispositif donnent la priorité à l’équité sociale. Les plus riches seraient mis à contribution.Est-il possible de créer une taxe bon,e écologiquement, efficace et socialement acceptable ? Alors que l’idée d’introduire ce nouvel instrument dans la fiscalité française ne rencontre plus d’obstacle sur le principe, le débat se focalise désormais sur cette double interrogation.La taxe carbone aussi appelée contribution climat énergie, vise, en renchérissant les prix de l’énergie fossile (fioul, essence, gaz...) utilisée dans les transports et les bâtiments, à faire baisser le niveau des émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. Elle s’appliquerait aux entreprises et aux ménages.Le gouvernement qui envisage de lancer cette réforme dès le projet de loi de finances 2010 a promis qui ni la compétitivité des premières, ni le pouvoir d’achat des seconds ne seraient affectés.S’agissant des ménages, Michel Rocard, président de la conférence des experts chargée de faire des recommandations au gouvernement d’ici au 24 juillet, avait laissé filtrer sa préférence il y a quelques jours en évoquant un ’chèque vert sous condition de ressources’.Les personnalités réunies pour la dernière fois autour de l’ancien premier ministre, jeudi 9 juillet, ont convergé vers cette idée d’une compensation financière accordée uniquement aux ménages les plus modestes. ’Si l’on veut que le signal sur les prix de l’énergie soit efficace, il ne faut pas l’annuler pour tout le monde’, explique Fabienne Keller (UMP), présidente du groupe de travail du Sénat sur la fiscalité écologique qui avait remis, la veille, un rapport favorable à la taxe carbone.’Trouver un équilibre acceptable socialement’Jusqu’à quel niveau de revenus faudrait-il aller ? ’Le curseur n’est pas arrêté mais, pour que la taxe atteigne son but, il me semblerait raisonnable de limiter les mesures de compensation au quart des Français les plus pauvres’, avance Yves Martin, ancien président de la mission interministérielle sur l’effet de serre et bras droit de Michel Rocard dans cette opération.Outre le revenu, d’autres critères pourraient être pris en compte, comme le nombre de personnes par famille, ou le fait d’habiter en milieu rural qui introduit, comme l’ont montré les études de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), une vraie inégalité face à l’impôt.A 32 euros la tonne de CO2 en 2010, la taxe ponctionnerait 300 euros en moyenne à un ménage vivant à la campagne – tributaire de son véhicule pour se rendre à son travail et chauffant sa maison individuelle au fioul –, contre 80 euros pour un parisien résidant dans un immeuble collectif.L’animateur Nicolas Hulot, qui porte cette proposition de taxe carbone depuis la campagne présidentielle de 2007, avait suggéré de reverser l’intégralité de l’impôt collecté auprès des ménages sous forme d’un ’chèque vert’ identique pour tous et correspondant à la facture énergétique moyenne d’un Français.Jeudi, il se montrait satisfait de la tournure des débats : ’Nous avions fait cette suggestion car elle permet d’effacer totalement l’impact de la hausse de l’énergie sur les foyers les plus modestes en pénalisant de plus en plus lourdement ceux qui ne font pas d’efforts pour changer leurs comportements. Mais que ce chèque ne soit pas versé à tout le monde ne nous pose pas de problème. L’important est de trouver un équilibre acceptable socialement qui permette d’enclencher dans notre société des comportements collectifs vertueux.’L’Ademe a calculé qu’avec un ’chèque vert’ de 160 euros, les ménages modestes seraient bénéficiaires nets de la taxe carbone. Les 10 % des ménages ruraux les plus modestes ’gagneraient’, par exemple, 19 euros une fois payées leurs factures de chauffage et de carburant. En milieu urbain, 50 % des ménages – c’est-à-dire ceux situés en dessous du revenu médian qui s’élevait à 27 150 euros en 2006 – resteraient encore gagnants de 15 euros.’Nous avons travaillé très finement. Il n’est pas question d’affaiblir ceux qui ont déjà le plus de mal à s’en sortir. Ils sont locataires, n’ont pas toujours accès au crédit pour changer leurs équipements’, souligne Gaël Callonnec, économiste à l’Ademe.L’enjeu est ailleurs. ’Il faut que les plus aisés qui par leur mode de vie émettent le plus de gaz à effet de serre modifient leurs habitudes. Ils en ont les moyens. Cela est d’autant plus important qu’ils structurent les désirs de consommation du reste de la population’, souligne Yves Martin. Les ’riches’ devront montrer l’exemple sous peine d’être de plus en plus lourdement ponctionnés puisque la taxe carbone a vocation à augmenter progressivement.Pas de hausse du niveau d’impositionAu Centre d’analyse stratégique, où se tenait la réunion, l’idée semblait agréer le député PS Jean-Yves Le Déaut comme la sénatrice UMP Fabienne Keller. De la même façon que le bonus-malus automobile a permis d’identifier les véhicules les plus polluants, la taxe carbone doit permettre de cibler les modes de vie cohérents avec la lutte contre le réchauffement.Quelle que soit la forme que prendra au final la compensation, il est par ailleurs acquis aux yeux des experts que la création de la taxe carbone ne doit pas entraîner une hausse du niveau actuel d’imposition et donc se traduire par la baisse d’autres prélèvements. Lesquels ? Le débat reste ouvert.Les partisans d’une suppression de la taxe professionnelle - un temps évoqué par le président de la République - se sont trouvés isolés car ’il serait particulièrement inacceptable de faire financer par les ménages la baisse d’un impôt jusqu’alors payé par les entreprises’, a fait valoir Jean-Yves Le Déaut (PS).En revanche, la nécessité de mener de front la création de la taxe carbone avec une mise à plat de l’ensemble de la fiscalité semble faire l’unanimité. ’Nous sommes d’accord sur le fait que la création d’une taxe carbone marquerait le début d’un basculement ambitieux d’une fiscalité qui pénalise le travail vers une fiscalité qui protège l’environnement’, se réjouit Nicolas Hulot.Le chemin sera long. La fiscalité environnementale représente aujourd’hui 3,8 % du produit intérieur brut, soit dix fois moins que la fiscalité pesant sur le travail.

Image associéeSource : https://www.lemonde.fr/planete/article/2009/07/10/taxe-carbone-comment-eviter-qu-elle-penalise-les-plus-pauvres_1217368_3244.htmlRetour au sommaire28.
« Aidons les perdants de la transition énergétique » Tribune LE MONDE

04.09.2018 à 14h00 Par Christian Brodhag (Président de « Construction 21 », média social international consacré à la construction et à la ville durables) Photo - La mise en œuvre d’une vraie politique environnementale suppose de financer l’adaptation de ceux qui en seront les victimes estime, dans une tribune au « Monde », l’ancien élu écologiste Christian Brodhag.Tribune. La canicule mondiale, la prolifération des incendies, les tensions sur les ressources en eau ou l’anticipation des périodes de vendange ont rendu tangible la question du changement climatique auprès de l’opinion publique. De nombreux commentaires dans les médias ont noté l’inévitable augmentation de la température et donc la nécessité de l’adaptation, tout en oubliant l’impérieuse nécessité de diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Comme le disait Nicolas Hulot en annonçant sa démission, on ne peut pas se limiter à des petits pas.Contrairement à l’idée reçue, il n’y a pas de problème de limite des ressources fossiles. C’est la capacité de l’atmosphère à absorber le CO2 dégagé par leur combustion qui est limitée L’inertie des phénomènes climatiques fait que, même si l’on cessait d’émettre des gaz à effet de serre aujourd’hui, la température et le niveau des mers augmenteraient. Mais réduire les émissions aujourd’hui limitera les effets et l’importance de ces phénomènes. L’accord de Paris avait pour ambition de limiter cette augmentation à un niveau acceptable de 2 °C, voire 1,5 °C. Nous sommes loin de tenir ce cap.Dans le même temps, les mêmes médias s’inquiètent de l’impact économique de l’augmentation du prix du pétrole, relayant les plaintes des automobilistes contre les hausses des prix du carburant, mais sans établir de lien avec les changements climatiques. Or, pour rester dans la limite des 2 °C, il ne faudrait consommer qu’un tiers des réserves prouvées de combustibles fossiles d’ici à 2050, selon l’Agence internationale de l’énergie (World Energy Outlook, 2012). Contrairement à l’idée reçue, il n’y a pas de problème de limite des ressources fossiles. C’est la capacité de l’atmosphère à absorber le CO2 dégagé par leur combustion qui est limitée.Economies « shootées » au pétrole …L’accès à la totalité de l’article est protégé - Déjà abonné ? Identifiez-vous - Il vous reste 68% de l’article à lire Achetez cet article 2 €Abonnez-vous à partir de 1 €—[BLOC_RESTREINT_ABO]]Découvrez l’édition abonnés—[BLOC_RESTREINT_DECOUVRIR]]- © Le Monde.fr  CGV  Fréquentation certifiée par l’OJD  Politique de confidentialité  Mentions légales  Qui sommes-nous ?  Charte groupe  Publicité  Aide (FAQ) - Journal d’information en ligne, Le Monde.fr offre à ses visiteurs un panorama complet de l’actualité. Découvrez chaque jour toute l’info en direct (de la politique à l’économie en passant par le sport et la météo) sur Le Monde.fr, le site de news leader de la presse française en ligne.

Image associéeSource : https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/09/04/aidons-les-perdants-de-la-transition-energetique_5350087_3232.html29.
Claude Henry : « Trois mesures pour sortir du désastre écologique » 5 septembre 2018, par Yonne Lautre Année après année, on espère voir s’amorcer une décroissance des émissions de gaz à effet de serre – et du CO2 en particulier ; année après année, l’espoir est déçu. A ce rythme, il y aura dans moins de vingt-cinq ans une telle accumulation de ces gaz dans la haute atmosphère que la température moyenne de la Terre sera supérieure de plus de 2 °C à ce qu’elle était avant la révolution industrielle, et l’humanité sera confrontée aux désordres majeurs attendus du franchissement de ce seuil. Comme elle n’aura entre-temps pas cessé de gaspiller le capital naturel (diversité biologique, eau douce, air, sols fertiles), dont elle devrait au contraire préserver l’héritage pour des générations à venir plus nombreuses, elle se trouvera complètement désarmée face à un chaos généralisé alimenté par trois facteurs.

Source : https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/09/05/claude-henry-trois-mesures-pour-sortir-du-desastre-ecologique_5350348_3232.html

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Grande marche pour le climat samedi 8 septembre 2018 dans de nombreuses villes de France - Message de la Fondation pour la Nature et l’Homme - 04/09/2018 22:00 Chère Madame, Cher Monsieur, Selon un sondage publié dans le JDD de ce week-end, près de 80% des Français veulent que l’écologie soit érigée en une priorité du gouvernement. Pourtant ces voix unanimes, convergentes, venant de tous horizons politiques, sociaux ou économiques ne sont pas prises en compte. Alors, pour que le président de la République entende enfin la voix de la raison, rassemblons-nous samedi 8 septembre dans les différents points de ralliement prévus à Paris et dans les grandes villes de France !Le 28 août dernier, à la surprise générale, Nicolas Hulot prenait la décision de quitter le gouvernement. Interrogé sur France Inter à propos de la stratégie des ’ petits pas ’, il répondait par une autre question : ’ Où sont mes soutiens ? ’ ’ Est-ce que j’ai une société structurée qui descend dans la rue pour défendre la biodiversité ? Est-ce que j’ai une union nationale sur un enjeu qui concerne l’avenir de l’humanité et de nos propres enfants ?’.L’appel était lancé et la société civile y a répondu ! Depuis, de nombreuses initiatives ont germé un peu partout en France.Le point d’orgue de cette mobilisation spontanée se tiendra samedi 8 septembre dans plusieurs villes de France à l’occasion d’une marche pour le climat (Avignon, Bordeaux, Chamonix, Clermont, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Montpellier, Paris, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse et même Bruxelles, Génève et Montréal).Pour que la biodiversité cesse d’être massacrée, pour que nos terres cessent d’être empoissonnées, pour que l’on respecte enfin l’Accord de Paris sur le climat, pour que nos enfants puissent manger sainement et respirer un air non pollué, venez faire entendre la voix du bon sens !Je m’inscris à la mobilisation du 8 septembre 2018- Je soutiens la FNHMerci et à bientôt, Audrey Pulvar, Présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme Retour au sommaire31.
Climat : 200 personnalités lancent un appel face au ’plus grand défi de l’humanité’ Par R. F. pour ‘L’Obs’ - Publié le 03 septembre 2018 à 12h41Photo : De la terre séchée après une vague la chaleur du mois d’août 2018, dans le sud de la France. (KONRAD K./SIPA). « Réunies par l’actrice Juliette Binoche et l’astrophysicien Aurélien Barreau, elles réclament une action politique ’ferme et immédiate’ face au changement climatique ». « Alain Delon, Patti Smith, Josiane Balasko, Pedro Almodovar, Jude Law, Ibrahim Maalouf, Antoine de Caunes... Quelques jours après la fracassante démission de Nicolas Hulot, qui ne voulait ’plus se mentir’, 200 personnalités du cinéma, de la musique et du monde de la physique, réunies par l’actrice Juliette Binoche et l’astrophysicien Aurélien Barrau, signent un appel à une action politique ’ferme et immédiate’ face au ’plus grand défi de l’histoire de l’humanité’ : le changement climatique.’Il est temps d’être sérieux’, écrivent les signataires dans une tribune publiée par ’le Monde’. ’Nous vivons un cataclysme planétaire. Réchauffement climatique, diminution drastique des espaces de vie, effondrement de la biodiversité, pollution profonde des sols, de l’eau et de l’air, déforestation rapide : tous les indicateurs sont alarmants. Au rythme actuel, dans quelques décennies, il ne restera presque plus rien. Les humains et la plupart des espèces vivantes sont en situation critique.’ Un appel de plus, nécessaire face à l’urgence : ’L’effondrement est en cours. La sixième extinction massive se déroule à une vitesse sans précédent.’ Son objectif : faire pression sur la classe politique : ’Nous considérons donc que toute action politique qui ne ferait pas de la lutte contre ce cataclysme sa priorité concrète, annoncée et assumée, ne serait plus crédible. Nous considérons qu’un gouvernement qui ne ferait pas du sauvetage de ce qui peut encore l’être son objectif premier et revendiqué ne saurait être pris au sérieux.’Et de conclure, lapidaire : ’De très nombreux autres combats sont légitimes. Mais si celui-ci est perdu, aucun ne pourra plus être mené.’ Les signataires comptent parmi eux de nombreux acteurs et actrices (Pierre Arditi, Niels Arestrup, Laetitia Casta, Nathalie Baye, Romain Duris, Marion Cotillard, Camille Cottin, Catherine Deneuve), des chanteurs et chanteuses (Charles Aznavour, Manu Dibango, Jane Birkin, Benjamin Biolay, Nana Mouskouri) et des personnalités du monde de la physique et de l’astrophysique : Françoise Combes, Alain Benoit, Michel Cassé, Bernard Castaing, Hervé Dole.Un autre appel, plus politiqueCe lundi, [03/09/2018], un second appel, signé par plus de 100 personnalités - députés (Delphine Batho, Yannick Jadot, Barbara Pompili, François Ruffin, Boris Vallaud...) économistes, militants syndicaux et associatifs... - et publié dans ’Alternatives Economiques’, demande, lui, au gouvernement ’de lancer d’urgence un grand programme d’investissement public en faveur de la transition écologique’. Pour les signataires, son montant devrait être ’isolé du déficit budgétaire’.’Cette lutte pour un développement vert et riche en emplois requiert de mettre en mouvement de nombreux leviers. [...] Pour la France, les investissements publics et privés nécessaires à l’atteinte de ces objectifs climatiques ont été estimés par le think tank I4CE entre 45 et 75 milliards d’euros par an (entre 2 % et 3 % du PIB).’’Or aujourd’hui, nous ne dépensons que 31 milliards d’euros répartis à part égales entre ménages, entreprises et acteurs publics : le compte n’y est pas. [...] C’est pourquoi il est urgent de mettre en place un grand programme d’investissement vert.’ L’Obs - Actualités du jour en direct - TéléObs BibliObs ’O’ Rue 89 Newsletters Services Index Plan du site Mentions légales Publicité Politique de confidentialité Contact FAQ

Image associéeSource : https://www.nouvelobs.com/planete/20180903.OBS1701/climat-200-personnalites-lancent-un-appel-face-au-plus-grand-defi-de-l-humanite.html

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Auteur : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 07/09/2018

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Climat Ecologie Economie Constats, idées, propositions et appels pour tenter de convaincre à combiner d’urgence l’écologie et l’économie pour limiter les dérèglements climatiques.3

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti,

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