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"De nouveaux délinquants environnementaux qui s’attaquent aux forêts à travers le monde" par Jacques Hallard

jeudi 14 juin 2018, par Hallard Jacques




ISIAS Arbres Forêts Agroécologie Climat
De nouveaux délinquants environnementaux qui s’attaquent aux forêts à travers le monde
Les déforestations sont toujours actives, notamment pour planter les palmiers à huile, pourvoyeurs de produits destinés à l’industrie des agrocarburants
Jacques HALLARD, Ing. CNAM – Site http://www.isias.lautre.net/ISIAS - 12/06/2018

NB. Le titre de cet article a été inspiré par une série d’émissions de ‘France Culture’, intitulée Cultures Mondepar Florian Delorme du lundi au vendredi de 11h à 11h55).


Informations préliminaires

Indonésie

Palmier à huile

Agrocarburants

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Plan de cette Partie 5 : De nouveaux délinquants environnementaux qui s’attaquent aux forêts à travers le monde


Indonésie – Photo ci-dessus - 01/04/2018 - PT Megakarya Jaya Raya (PT MJR) - Palm Oil Concession in Papua – Concession de palmier à huile en Papouasie (province indonésienne) ou Nouvelle-Guinée occidentale ou encore Irian Jaya - Documentation Greenpeace.

Selon Wikipédia, « la Nouvelle-Guinée occidentale est la partie occidentale de l’île de Nouvelle-Guinée appartenant à l’Indonésie, l’autre partie, orientale, étant constituée de l’État souverain de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Depuis 2003, est divisée en deux provinces, la Papouasie et la Papouasie occidentale. Elle a connu différents noms au cours du temps, Nouvelle-Guinée néerlandaise jusqu’en 1962 et, Irian Jaya jusqu’en 2000. La légitimité de l’incorporation de la Nouvelle-Guinée occidentale au territoire indonésien en 1962 demeure controversée. Cette région qui constitue 22 % du territoire indonésien n’est que très faiblement peuplée, ne comptant en 2010 que 3 593 803 habitants contre 237 millions pour l’ensemble de l’archipel indonésien (soit 1,5 % de la population totale). Elle est formée d’un ensemble de territoires le plus souvent très difficile d’accès et peuplée comme la partie orientale de l’île de populations majoritairement papoues. Sa position excentrée, ses traits culturels, historiques et géographiques en font une région à part de l’Indonésie. La population locale espère un référendum pour l’autodétermination[réf. souhaitée], comme ce fut le cas au début des années 2000 au Timor oriental occupé également par l’Indonésie, et plus récemment, pour le Soudan du Sud, en 2011, qui a fait défection du Soudan pour devenir lui aussi indépendant… » Voir la carte de cette région. Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle-Guin%C3%A9e_occidentale

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Palmier à huile

D’après le CIRAD, « Première plante oléagineuse au monde, le palmier à huile est une culture stratégique pour de nombreux pays tropicaux. Son expansion rapide génère de nouvelles questions de recherche dans de nombreux domaines, non seulement agronomiques, mais aussi environnementaux, sociaux, économiques et politiques.

https://www.cirad.fr/var/cirad/storage/images/media/import-dossiers/images-et-fichiers-palmier-a-huile/flux-huiledepalme-2016/123587-1-fre-FR/flux-huiledepalme-2016_pleine_page.jpg


Les chiffres de l’huile de palme

  • 60 millions de tonnes d’huile produites par an, 54 millions pour l’huile de palme et 6 millions pour l’huile de palmiste
  • 4 tonnes d’huile de palme et de palmiste produites par hectare et par an, soit 7 à 10 fois plus que leurs concurrents directs comme le soja, le colza et le tournesol
  • 5 millions de petits planteurs dans le monde fournissent 40 % de la production
  • 20 millions d’hectares plantés sous les tropiques humides
  • 90 % de la production mondiale proviennent de Malaisie et d’Indonésie
  • Plus de 95 % de la consommation est destinée à l’alimentation humaine dans les pays tropicaux
  • L’Europe importe de l’huile de palme comme ingrédient dans l’alimentation et, de plus en plus, pour les agro-carburants.
  • La demande mondiale en corps gras augmente de 3 % par an
  • La table ronde RSPO (Rountable for Sustainable Palm Oil) réunit plus de 2500 acteurs

    Les enjeux

Pour cette filière, qui représente plus du tiers de la production mondiale en huiles végétales, les enjeux sont nombreux :

  • Satisfaire une demande croissante en corps gras alimentaires au Sud, résultant de la croissance démographique et de l’élévation du niveau de vie des pays émergents.
  • Assurer le développement durable et responsable d’une élaéiculture respectueuse de l’environnement et des droits des populations locales ; anticiper et accompagner les recommandations de la RSPO (Roundtable for Sustainable Palm Oil).
  • Améliorer la productivité de la plante et la valorisation des sous-produits de son exploitation, en créant les conditions d’une intensification écologique.
  • Intégrer les exploitations familiales, responsables de près de la moitié de la production mondiale, aux évolutions récentes de la filière, telles que la certification.

Qui sommes-nous ? Etablissement public à caractère industriel et commercial, le CIRAD est placé sous la double tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et du ministère des Affaires étrangères et européennes. Le Cirad, en bref - Le Cirad est l’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales …

CIRAD

Source : https://www.cirad.fr/qui-sommes-nous

D’après Wikipédia : « Le palmier à huile ou éléis de Guinée (Elaeis guineensis Jacq.) est un monocotylédone de la famille des Arécacées, largement cultivé pour ses fruits et ses graines riches en huile à usage alimentaire et industriel. L’huile de palme, extraite de la pulpe du fruit, est devenue depuis quelques années la « première source de corps gras végétal sur le marché mondial »1. L’huile de palmiste, extraite des graines, est autorisée dans l’Union européenne comme substitut du beurre de cacao. Le premier occidental à le décrire et à en ramener des graines fut le naturaliste aixois Michel Adanson2… » - Voir une planche botanique - Article complet accessible sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Palmier_%C3%A0_huile

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Agrocarburants (avec Wikipédia, CIRAD et Greenpeace)

D’après Wikipédia, « Un agrocarburant ou ‘biocarburant’ [certains auteurs parlent de ‘nécrocarburant’] est un carburant (combustible liquide ou gazeux) produit à partir de matériaux organiques non fossiles, provenant de la biomasse (c’est le sens du préfixe « bio » dans biocarburant1) et qui vient en complément ou en substitution du combustible fossile. Actuellement, deux filières principales existent :

  • filière huile et dérivés, comme l’huile végétale carburant, le biogazole (ou biodiesel) ; mais aussi de graisses animales ou des acides gras divers (algues, etc.)
  • filière alcool comme le bioéthanol, à partir de sucres, d’amidon, de cellulose ou de lignine hydrolysées.
    D’autres formes moins développées, voire simplement au stade de la recherche, existent aussi : carburant gazeux (biogaz, biométhane, dihydrogène), carburant solide[Lequel ?], etc… La consommation mondiale de biocarburants a atteint 58,8 Mtep en 2011 (41,6 Mtep de bioéthanol et 17,2 Mtep de biodiesel), soit 3,1 % de la consommation mondiale des transports routiers. En Europe2, depuis juillet 2011, pour être certifié « durable » un biocarburant doit répondre à des « normes de durabilité3, via 7 mécanismes ou initiatives4 ». La consommation européenne a été de 14,4 Mtep en 2012, en hausse de 2,9 %... » Article complet à lire sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Biocarburant

La fausse bonne idée des agrocarburants - Publié en 2016 par Greenpeace.

Les agrocarburants sont des carburants produits à partir de matières organiques, à la différence des carburants fossiles (dérivés du pétrole par exemple). Le terme de biocarburants est parfois utilisé, le préfixe « bio » faisant référence à la biomasse.

Greenpeace refuse ce terme qui peut laisser croire que ces carburants seraient « bio ». Ce n’est malheureusement pas le cas. Greenpeace préfère le terme d’agrocarburants qui souligne bien le fait qu’il s’agit de carburants issus de la production agricole. Et c’est d’ailleurs tout le problème.

Des émissions de GES simplement déplacées

Remplacer les carburants fossiles, fortement émetteurs de gaz à effet de serre (GES), par ces nouveaux carburants, supposés renouvelables, a semblé être une bonne idée face aux dérèglements climatiques. Mais en réalité, cela ne fait que déplacer le problème. Pour produire plus d’agrocarburants, il faut augmenter la superficie des terres agricoles. Cela se traduit par la destruction de zones forestières, elle-même génératrice de gaz à effet de serre.

Les émissions de GES dues au secteur des transports peuvent bien baisser : celles dues à la déforestation augmentent ! Il n’y a pas réduction des émissions de GES, mais transfert (et parfois hausse) de ces émissions. Ainsi le biodiesel, en tenant compte de son impact de production, émet en moyenne 80 % plus de gaz à effet de serre que le diesel qu’il remplace, qu’il soit produit avec des huiles végétales européennes, comme le colza français, ou importées de pays du Sud et à base d’huile de palme.

De plus, ce transfert se fait aux dépends des pays en développement. Les émissions de GES ne sont plus le fait des véhicules dans les pays industrialisés, mais des zones forestières transformées en terres arables dans les pays en développement. Les pays riches se dédouanent ainsi des efforts qu’ils ont à fournir en terme de réduction de leurs émissions de GES sur le dos des pays pauvres qui voient leurs émissions augmenter !

Biodiversité et sécurité alimentaires en danger

En outre, la déforestation dans les pays en développement met en péril la biodiversité des zones forestières et le cadre de vie des populations qui y résident. Elles rapportent bien plus aux industries agro-alimentaires qu’aux pays qui voient leurs forêts partir en fumée. L’exemple de la culture du palmier à huile en Indonésie en est l’exemple le plus spectaculaire. Les terres voisines de Papouasie-Nouvelle-Guinée pourraient suivre. Enfin, l’augmentation des cultures destinées à la production des agrocarburants fait grimper les prix des produits alimentaires et diminuer les réserves alimentaires mondiales.

Un soutien politique téléguidé par les lobbies industriels

Les agrocarburants ne sont donc pas une solution face aux dérèglements climatiques. Ils créent de nouveaux problèmes sans régler les précédents. Pourtant, l’Union européenne veut qu’ils constituent 10 % de ses carburants d’ici à 2020. La Chine mise sur 15 % à la même date.

En France, cette industrie a bénéficié pendant des années de soutiens publics dont le montant s’est avéré supérieur à celui de ses investissements. Le cumul des exonérations fiscales s’est élevé entre 2005 et 2014 à 3,6 milliards d’euros dont 2,3 pour la filière biodiesel. Le groupe agro-industriel Avril, en situation de quasi-monopole sur le biodiesel, a bénéficié d’un « effet d’aubaine » et d’une « rente de situation ». Ce ne sont pas les ONG qui le disent mais la Cour des comptes.

Cette défiscalisation a seulement pris fin au 1er janvier 2016. Mais le gouvernement français a publié, en toute discrétion, un arrêté fin avril qui ouvre la voie à un vrai scandale : requalifier une partie de l’éthanol et du biodiesel, produits depuis plus de dix ans, en agrocarburants dits « avancés » pour bénéficier de nouveaux cadeaux fiscaux. En fin de compte, ce sont les contribuables français qui mettent la main au portefeuille pour financer une industrie polluante et qui plus est non rentable !

Tirer les leçons du passé

L’Union européenne doit tirer les leçons de l’échec de la politique actuelle en abandonnant les politiques contraignant les automobilistes européens à consommer des agrocarburants. Elle doit au contraire miser sur des politiques ambitieuses de transports collectifs, d’amélioration de l’efficacité des véhicules ou encore de production d’énergies réellement renouvelables, politiques beaucoup moins onéreuses et beaucoup plus pourvoyeuses en emplois. Après les grandes déclarations de l’Accord de Paris, la France, qui n’a eu de cesse de bloquer les réformes au niveau européen et de faire des cadeaux fiscaux à son industrie nationale, doit faire le bon choix pour le climat.

Source : https://www.greenpeace.fr/fausse-bonne-idee-agrocarburants/

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Les agrocarburants en question https://www.oxfam.org/fr/campagnes/les-agrocarburants-en-question

Les agrocarburants sont des carburants liquides obtenus principalement à partir de produits agricoles : maïs, blé, canne à sucre ou betterave sucrière ...

Biocarburants ou agrocarburants - notre-planete.info https://www.notre-planete.info/ecologie/energie/biocarburants.php

27 oct. 2012 - Les biocarburants ou agrocarburants : bioéthanol, biodiesel, ester... Définitions, production et conséquences sur l’environnement ...

Agrocarburants : le match huile de palme-colza en cinq questionsChallenges.fr · 11 juin 2018

Agrocarburants : « Une industrie polluante et non rentable ! » https://www.lemonde.fr/.../agrocarburants-une-industrie-polluante-et-non-rentable_4958...

27 juin 2016 - Agrocarburants : « Une industrie polluante et non rentable ! » un collectif parmi lesquels Claire Fehrenbach, directrice générale d’Oxfam ...

Agrocarburants - Encyclo-ecolo.com - l’encyclopédie écologique https://www.encyclo-ecolo.com/Agrocarburants

15 juil. 2015 - L’appellation « agrocarburants laisse souvent la place au terme de Biocarburants qui est pourtant sans doute impropre et beaucoup pensent ...

Définition https://www.futura-sciences.com/planete/.../energie-renouvelable-biocarburant-1998/

Les agrocarburants, produits à partir de la biomasse, visent à remplacer les carburants provenant d’énergies fossiles comme le pétrole. Jean-Luc Wingert ...

Agrocarburant : le potentiel et les dangers de la bioénergie ttps ://www.consoglobe.com › Energies

27 juil. 2015 - La bioénergie correspond à l’énergie produite par les cellules végétales après transformation. Le potentiel de l’agrocarburant est important…

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Série  : Contrer la déforestation par des initiatives de sauvegarde des forêts primaires et des reboisements. Réalisations plus ou moins récentes, projets et perspectives

Partie 1 : ’Méfaits des déforestations et questions sur les reboisements pour atténuer les dérèglements du climat’, par Jacques Hallard, samedi 10 septembre 2016

Partie 2 - ’Le barrage vert algérien est un exemple de lutte contre la désertification des territoires’, par Jacques Hallard, samedi 8 octobre 2016 — français

Partie 3 - ’L’Initiative Africaine de la Grande Muraille Verte pour un développement rural au Sahara et au Sahel’ par Jacques Hallard, lundi 31 octobre 2016 - français

Voir également pour le nord de l’Afrique :

’Se repérer et (re)découvrir l’espace géographique des rives de la Mer Méditerranée : Maghreb et Machrek’ par Jacques Hallard, samedi 7 janvier 2017 - français

’Historique, caractéristiques et devenir de la grande rivière artificielle en Libye et de la nappe albienne au Maghreb ’, par Jacques Hallard, vendredi 13 janvier 2017 - français

Partie 4 : ’Agriculture en milieu aride, problème de l’eau, reboisements et forêts en Israël et en Palestine –Document 1 sur 2par Jacques Hallard, vendredi 2 juin 2017 (à suivre).

Partie 4 : Agriculture en milieu aride, problème de l’eau et reboisement et forêts en Israël et en Palestine - Document 2 sur 2 (Suite et fin). Par Jacques Hallard, dimanche 18 juin 2017

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Partie 5 : De nouveaux délinquants environnementaux qui s’attaquent aux forêts à travers le monde - Les déforestations sont toujours actives, notamment pour planter les palmiers à huile, pourvoyeurs de produits destinés à l’industrie des agro-carburants

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Introduction

Le présent dossier à usage didactique comprend tout d’abord, pour commencer, une série d’informations préliminaires (traitant en particulier de l’Indonésie, du palmier à huile et des agrocarburants) et il repose sur une sélection d’une vingtaine de documents sélectionnés, qui sont accessibles à partir du sommaire ci-dessous.

Le sujet des déforestations est repris et considéré comme un énorme problème environnemental. Une vidéo de France Culture précise bien quelques territoires qui sont gravement concernés par les déforestations : Amazonie, Indonésie, Gabon. En fait, les pays qui sont aux prises avec des abattages massifs et parfois des incendies gigantesques, se trouvent en Océanie (Ile de Bornéo, Papouasie occidentale rattachée à l’Indonésie ou Irian Jaya), le bassin amazonien touchant le Brésil et le Pérou, ainsi que l’Afrique équatoriale dont le Gabon, le Congo et la Zambie).

Ces destructions massives de surfaces boisées ont aussi un impact très négatif avec une diminution de la biodiversité, et les orangs-outans sont particulièrement touchés dans certaines zones.

De nombreuses observations de terrain et celles obtenues par drones et satellites, démontrent que ces mauvaises pratiques de gestion des espaces boisés se poursuivent toujours, malgré les mises en garde souvent formulées avec insistance et répétées.

Bien que le Parlement européen ait exprimé son opposition à la promotion des agrocarburants, les diverses autorités européennes ont des avis divergents en la matière. L’autorisation donnée récemment à Total de raffiner de l’huile de palme importée dans une usine des Bouches-du-Rhône pour produire des agrocarburants en France à partir de matières premières importées, soulève un vent de colère, non seulement dans le cercle des ONG et des militants écologistes (voir ci-dessus), mais également du côté du puissant syndicat FNSEA et du mouvement syndical connexe des ‘Jeunes Agricullteurs’ :

La FNSEA dénonce la concurrence de l’huile de palme dans les biocarburants – « Les agriculteurs ont commencé à bloquer les raffineries et dépôts de carburants dimanche soir, notamment pour défendre la filière colza française… » LE MONDE ECONOMIE | 09.06.2018 à 11h28 • Mis à jour le 11.06.2018 à 09h58 | Par Laurence Girard .

L’huile de palme de Total n’est qu’un (encombrant) prétexte pour la FNSEA - L’Usine Agro , L’Usine Matières premières , Produits agricoles , Elevage - Viandes - Publié le 11/06/2018 À 06H47, mis à jour le 11/06/2018 À 15H51 - Analyse- La FNSEA et les Jeunes agriculteurs bloquent à partir du lundi 11 juin 2018 pour trois jours reconductibles 14 raffineries et dépôts de carburants. Une opération de communication aux objectifs flous… »

Unehuiledepalme’durable’ comme l’affirme Total, est-ce possible ? 11 juin 2018 – HuffPost - L’huile de palme est surtout tristement célèbre pour son impact sur la survie des orangs-outans. Car pour répondre à la demande croissante ...

Huile de palme : pourquoi Nicolas Hulot ne veut pas l’interdire - Par Sébastien Billard et Arnaud Gonzague - Publié le 11 juin 2018 à 14h02 – « Selon nos informations, le ministre de la Transition écologique renonce à bannir le produit responsable de la déforestation. Explications… »

’Huile de palme’ : le gouvernement ne reviendra pas sur l’accord avec Total qui met les agriculteurs en colère - 11/06/2018 09:21 CEST | HuffPost avec AFP – « Des agriculteurs et la FNSEA bloquent des raffineries et dépôts de carburants depuis dimanche soir. POLITIQUE - Le gouvernement ’ne reviendra pas’ sur l’autorisation donnée à Total d’importer de l’huile de palme, a déclaré, ce lundi 11 juin, le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert sur RTL, alors que les paysans se sont lancés dimanche dans un mouvement de blocage des raffineries et dépôts de carburant.

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Sommaire

1. Introduction à la déforestation parla rédaction de ‘Futura Sciences

2. La déforestation : explications sur ce problème environnemental - Julie Pilat 09 décembre 2017 - Document ‘Toutvert’

3. Amazonie, Indonésie, Gabon : les ressorts de la déforestation illégale - 04/06/2018 – Document ‘France Culture’

4. Feux de forêt et déforestation : destruction record des surfaces boisées en 2016 - Par la rédaction de ‘Futura-Sciences’ Avec AFP - 25 octobre 2017

5. Huile de palme : à Bornéo, des pratiques qui font tache - Par Laurence Defranoux — 8 juin 2018 à 19:46 – Document ‘Libération’

6. Notre addiction au grignotage tue les orangs-outans - Rencontre avec la femme qui tente de les sauver. Par Tess Riley- 11 mai 2018

7. La France donne son feu vert à une raffinerie de Total qui va accentuer la déforestation - LE MONDE 16.05.2018

8. La bioraffinerie de Total et son huile de palme interrogent - Posté le 23 mai 2018 par Iris Borel dans Entreprises et marchés – Document ‘Techniques de l’Ingénieur’

9. Loi agriculture et alimentation : des renoncements et de timides avancées - Par Coralie Schaub — 28 mai 2018

10. Les zones protégées… ne le sont pas – Document publié par ‘Le Temps’ 17 mai 2018.

11. La Norvège est le premier pays à bannir la déforestation - 27/12/2016 – Document ‘Epoch Times’

12. Huile de palme : nouvelles preuves de déforestation en Indonésie -Publié le 27 avril 2018– Document Greenpeace

13. Les ravages de la déforestation filmés par un drone en Indonésie – Par Florian 28 décembre 2015

14. Pérou : Objectif zéro déforestation pour 2021 – Par Aline Timbert - 12 janvier 2015 – Document ‘Actu Latino’

15. La déforestation au Pérou, un grave problème - Dossier - Les peuples indigènes menacés – ‘Futura-Sciences

16. Menaces sur les forêts africaines - Protégeons les forêts tropicales du Bassin du Congo – Document Greenpeace.

17. Déforestation : Kinshasa envoie une délégation en Zambie où 500 camions transpSource : ortant du bois rouge sont bloqués - Jeune Afrique 08.04.2017, diffusé par ‘mediacongo.net

18. La déforestation dans le monde en 10 données clés- Par Jean-Marie, le 21 Mars 2016, à 19 h 00 min – Document CONSOGLOBE

19. Le Parlement bannit les biocarburants à l’huile de palme - Par : Sarantis Michalopoulos | EURACTIV.com | translated by Marion Candau - 19 janv. 2018

20. Actualités relatives à l’huile de palme pour les ‘bio-caarburants

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1.
Introduction à la déforestation par la rédaction de ‘Futura Sciences’ - Document ‘Futura-Sciences

La déforestation est l’ensemble des pratiques et processus conduisant au recul irréversible des surfaces couvertes de forêts au profit d’activités non forestières, en général l’agriculture et l’urbanisation. D’après la FAO, le terme s’applique lorsque le couvert forestier atteint une densité inférieure à 10 % à l’hectare. Ce phénomène, essentiellement d’origine anthropique, existe depuis la Préhistoire. Il résulte de la pression démographique et du besoin grandissant des populations en espace pour cultiver.

Chaque année, environ 13 millions d’hectares de forêts disparaissent pour être convertis, notamment, en pâturages pour le bétail, en plantations de tabac ou de palmiers à huile, en cultures de soja, ou encore pour l’exploitation du bois de chauffage. D’après le rapport de la FAO daté de 2015, l’essentiel de la déforestation depuis 1990 touche les pays tropicaux, en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie.

Photo - On estime que 20 % de la mythique forêt amazonienne a disparu depuis 1970 en raison de la déforestation. © DR 

Les impacts de la déforestation sur le climat et la biodiversité

Pour la planète, les forêts jouent le rôle de poumons verts et de réservoirs de biodiversité. Elles atténuent l’impact du réchauffement climatique en absorbant le dioxyde de carbone. La déforestation contribue elle-même aux émissions de gaz à effet de serre, non seulement en raison de l’absence des arbres, mais aussi par la combustion et la décomposition du bois, sachant que le défrichage se fait souvent par brûlis.

Plus de la moitié des espèces animales et végétales terrestres vivent dans les forêts. Leur survie est fragilisée, voire menacée par la destruction de leur habitat naturel, mais seules 10 % environ des forêts dans le monde sont protégées. La perte de biodiversité a des impacts sur l’environnement, l’économie et le bien-être humain.

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Source : https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/developpement-durable-deforestation-4199/

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2.
La déforestation : explications sur ce problème environnemental - Julie Pilat 09 décembre 2017 - Photo – Document ‘Toutvert’

Chaque année, ce sont plus de 80.000 km² de forêt qui disparaissent. Les forêts sont donc de moins en moins nombreuses et la déforestation est la cause principale de la perte de la biodiversité.

Contenu du document

Dans cet article, retrouvez toutes les informations essentielles pour comprendre ce problème environnemental qui touche de plus en plus de forêts : définition, causes et conséquences. Les moyens pour lutter contre ce phénomène sont également expliqués dans la suite de cet article.

Déforestation : la définition

Voici un phénomène qui touche de plus en plus de forêts. Le terme « déforestation » est utilisé pour qualifier la disparition des zones couvertes de forêts.

Tous les ans, ce sont plus de 80.000 km² de forêts qui sont touchés par ce phénomène, soit l’équivalent de la superficie de l’Autriche. Les impacts sont nombreux et hautement importants :

  • La disparition de la biodiversité : des espèces animales et végétales ayant comme habitat naturel la forêt sont menacées.
  • L’apparition de maladies infectieuses : le déboisement joue un rôle majeur dans l’apparition d’agents infectieux et le développement des épidémies. Certaines zones sont d’ailleurs touchées par le paludisme.
    Photo - Les conséquences
  • L’augmentation des conséquences naturelles : dégradation des terres, érosion des sols.
  • Le changement climatique : la déforestation a un effet sur l’émission de gaz à effet de serre et par voie de conséquence sur le réchauffement climatique.
  • Le cycle de l’eau : les forêts jouent un rôle important sur le cycle de l’eau, par l’évapotranspiration. Avec la déforestation, les dégâts induits sont les inondations, les crues ou encore les coulées de boue.
    Quelles sont les zones touchées par la déforestation ?

Aujourd’hui, l’Amazonie est la principale victime de la déforestation. Depuis 1970, cette zone a perdu plus de 18% de sa surface et selon WWF (World Wide Fund for Nature), 55% disparaîtront d’ici 2030.

En Indonésie, les forêts tropicales sont également touchées par la déforestation. En Afrique, celles du Bassin du Congo font aussi partie des zones les plus touchées par ce phénomène.

En résumé, quatre zones sont principalement menacées :

  • Le Paraguay (Amérique du Sud) : importante déforestation sans aucun reboisement.
  • L’Indonésie (Asie) : forte déforestation malgré un léger reboisement.
  • La Colombie-Britannique au Canada (Amérique du Nord) : déforestations et incendies.
  • La Sibérie (Asie) : déboisement intensif et fulgurant.
    En revanche, on constate une importante aggravation dans huit états : le Brésil, l’Australie, l’Inde, la Russie, la République Démocratique du Congo, le Pérou, le Canada et les États-Unis. En Europe et en Chine, la forêt gagne de la surface ou reste stable.

Les causes de la déforestation

La principale cause de la déforestation est l’élevage et le défrichement à des fins agricoles. En effet, le développement de la culture pour nourrir les animaux (cultures fourragères), la plantation de palmiers à huile et l’exploitation minière de métaux accélèrent le déboisement des forêts.

Certains agriculteurs sont aussi responsables de la déforestation : ils brûlent des forêts pour leur culture. Au Brésil, par exemple, des forêts ont été détruites pour planter du soja alors qu’en Indonésie, elles sont détruites pour l’huile de palme.

Photo - Les causes sont multiples

L’extraction du gaz et du pétrole joue aussi un rôle majeur dans la déforestation.

Enfin, l’exploitation illégale du bois affecte également les forêts. D’ailleurs, l’Europe est la principale responsable de ce phénomène puisqu’un quart du bois importé est présumé illégal.

Comment lutter contre la déforestation ? 

Diminuer, voire stopper la déforestation à l’échelle mondiale n’est pas irréalisable. Voici les solutions pour lutter contre ce phénomène.

Protéger les forêts du Nord et du Sud 

Protéger les forêts du Nord passe par la réduction de production de pâte à papier issue d’arbres et par le développement de la filière de réutilisation ou de récupération de vieux papiers.

Pour les forêts du Sud, il est conseillé de ne pas utiliser le bois pour cuisiner, mais d’avoir recours à des solutions plus rationnelles pour l’exploitation des forêts.

Recycler

Le recyclage est une autre solution pour lutter contre la déforestation. Si tout le monde met en place cette pratique et si chacun trouve des solutions alternatives à tout ce qui est jetable (serviettes en papier, mouchoirs…), les forêts ne pourront qu’aller mieux.

Le recours aux foyers améliorés

Dans les pays émergents et pauvres, la cuisine se fait principalement au feu de bois. Ceci constitue une cause majeure de la déforestation.

Grâce aux foyers améliorés, la consommation de bois peut donc être réduite.

Modifier sa consommation au quotidien

Voilà qui est obligation pour lutter contre la déforestation :

  • réduire ou stopper sa consommation de viande
  • refuser d’acheter des produits alimentaires fabriqués avec de l’huile de palme et se tourner vers des alternatives
    Pour en savoir plus sur les forêts :

Toutvert

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A Propos : Qui est Toutvert Mentions légales Contactez Toutvert - © Copyright 2017 · TUTTOGREEN S.R.L. TOUS DROITS RÉSERVÉS - N° TVA IT07499070964 – Source : https://www.toutvert.fr/deforestation-explications/

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3.
Amazonie, Indonésie, Gabon : les ressorts de la déforestation illégale - 04/06/2018 – Document ‘France Culture’

Dans le cadre des émissions de France Culture  : Cultures Mondepar Florian Delorme du lundi au vendredi de 11h à 11h55 - Une émission préparée par Samuel Bernard. 

Vidéo de 58 minutes : Les nouveaux délinquants environnementaux (1/4)

Légale ou illégale, les effets dévastateurs de la déforestation se font sentir sur tous les continents, avec 13 à 14 millions d’hectares déboisés chaque année, malgré les diverses initiatives internationales. Alors comment combattre les conséquences de la déforestation et contrôler leurs acteurs ?

Photo - Au Brésil c’est un peu plus de 984 000 hectares qui disparaissent chaque année - malgré un recul de 16% de la déforestation entre juillet 2016 et août 2017• Crédits : Ricardo Funari/Brazil Photos - Getty

Des petits trafiquants de bois rares aux géants de l’agro-alimentaire qui parviennent à se faire représenter jusqu’au sommet des Etats, beaucoup sont ceux qui n’hésitent pas à contourner les lois et à utiliser leurs failles pour faire des profits en rasant les forêts.

Au Brésil par exemple, c’est un peu plus de 984 000 hectares qui disparaissent chaque année - malgré un recul de 16% de la déforestation entre juillet 2016 et août 2017- selon le dernier rapport quinquennal de la FAO remontant à 2015.

En Indonésie, le phénomène est également alarmant : la prédation des grandes marques de l’agroalimentaire - spécialisées dans la production d’huile de palme notamment- participe fortement à la déforestation illégale qui atteint les quelques 700 000 hectares par an toujours selon le même rapport.

Légale ou illégale, les effets dévastateurs de la déforestation se font sentir sur tous les continents. En effet, avec 13 à 14 millions d’hectares déboisés chaque année, ce phénomène se poursuit à un rythme élevé et ceci malgré les diverses initiatives internationales.

Alors comment combattre la déforestation ? Et d’ailleurs qui sont les principaux responsables ? Comment les Etats parviennent-ils à contrôler l’appétit des grands groupes industriels ? Et quelles sont les initiatives internationales en la matière et que changent-elles ?

Extraits sonores :

Sminuddin B. Tou du département provincial des forêts de Aceh (Indonésie) et Panut Hadisiswoyo, directeur du centre d’information sur les orangs outans (AFP, 22 mai 2013)

Un petit exploitant brésilien de l’Etat du Mato Grosso qui se trouvent obligés de déboiser pour cultiver des légumes (Arte, 04 août 2013)

Rasio Ridho Sani, le directeur du département juridique du ministère indonésien de l’Environnement et des Forets (Euronews, 30 décembre 2015)

Extrait de « A travers l’Amazonie nouvelle », reportage de l’émission « Signes des temps » d’Hubert Knapp et Jean-Claude Bringuier, 09 avril 1973

Wilde Rosny Ngaleskassaga, juriste de l’ONG Conservation et Justice au Gabon. (AFP, 21 juin 2015)

Crédits musicaux :

« Song of the Moth » de tarwater (compositeur et interprètes : Ronald Lippok and Bernd Jestram, label : Kitty Yo) 

« Toque de Amazonas » de Paulo Cesar Pinheiro (label : Discmedi Blau)

Bibliographie

L’Amazonie, un demi-siècle après la colonisation

L’Amazonie, un demi-siècle après la colonisationPlinio Sist Editions Quae, 2010

Peut-on sauver les forêts tropicales ?

Peut-on sauver les forêts tropicales ?Romain PirardPresses de Sciences Po, 2013

Intervenants

  • Plinio Sist
    chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), directeur de l’unité Forêts et Sociétés.
  • Romain Pirard
    consultant, spécialiste de la déforestation tropicale en Indonésie.
  • Marie-Luce Bia Zafinikamia
    docteure à l’Institut d’Etude du Développement Economique et Social (IEDES) de l’Université Paris 1.

À découvrir

Les nouveaux délinquants environnementaux (4/4) : Déchets : des objets de convoitise au Nord comme au Sud

Les nouveaux délinquants environnementaux (3/4) : Trafic d’ivoire : éléphants sans défenses

Les nouveaux délinquants environnementaux (2/4) : Du golfe de Guinée à la Thaïlande : les ravages de la pêche illégale

Indonésie, Philippines : l’archipel, talon d’Achille de la sécurité en Asie ?

Tags : actualité Amazonie indonésie Géopolitique

L’équipe – Réalisation : Benjamin Hû, Luc-Jean Reynaud – Production : Florian Delorme - Production déléguée : Tiphaine de Rocquigny. Avec la collaboration de Samuel Bernard, Marguerite Catton

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Source : https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/culturesmonde-du-lundi-04-juin-2018

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4.
Feux de forêt et déforestation : destruction record des surfaces boisées en 2016 - Par la rédaction de ‘Futura-Sciences’ Avec AFP - 25 octobre 2017

Entre déforestation et incendies de forêt, les surfaces boisées du Globe avaient beaucoup souffert en 2015 et surtout 2016, avec un record historique : une surface égale à celle de la Nouvelle-Zélande était partie en fumée. Mais l’année 2017 est en bonne voie pour pulvériser cette performance.

La perte des surfaces forestières dans le monde a atteint en 2016 un niveau record de 29,7 millions d’hectares, soit la superficie de la Nouvelle-Zélande, selon des estimations publiées lundi par le Global Forest Watch (GFW). Ce bond de 51 % sur un an s’explique surtout par les nombreux incendies ayant sévi dans le monde l’an dernier. Les récents brasiers en Californie et au Portugal devraient hisser 2017 vers un nouveau record de forêts détruites.

La forte augmentation des feux de forêt en 2015 et 2016 s’explique en partie par les effets du courant cyclique chaud du Pacifique El Niño, actif durant cette période — le second plus intense jamais enregistré —, qui a créé des conditions très sèches dans les Tropiques. Il a aussi joué un rôle dans les forêts boréales et tempérées.

Photo - Incendie au Portugal vu par le satellite européen Sentinel-2 le 7 octobre 2017. © Copernicus 2017, ESA, Pierre Markuse 

La déforestation se poursuit

Selon le GFW — un partenariat de surveillance des forêts lancé par l’organisme de recherche World Resources Institute (WRI) —, le changement climatique accroît aussi l’intensité et le coût des feux de forêt. Outre les incendies, la déforestation liée à l’agriculture, la coupe de bois et l’activité minière ont également contribué à l’importante réduction des forêts en 2016.

Le Brésil, l’Indonésie et le Portugal notamment ont subi des accroissements particulièrement importants de pertes de couverture forestière par le feu en 2016. Ainsi, elle a doublé au Brésil avec la région amazonienne qui a perdu 3,7 millions d’hectares, soit plus du triple de 2015.

Voir aussi : Déforestation en Amazonie : + 29 % en un an

Photo - Autre responsable des pertes record des surfaces boisées en 2016 : la déforestation. © TravelStrategy, fotolia 

4 % des forêts portugaises ont brûlé

Quant au Portugal, il a perdu 4 % de ses surfaces boisées, la plus grande proportion tous pays confondus et près de la moitié des forêts calcinées dans toute l’Union européenne. Selon le rapport, la prévalence d’eucalyptus — qui brûlent facilement — combinée à une mauvaise gestion des sols et au manque de mesures de prévention comme des coupe-feux, explique ce bilan.

La République du Congo a subi l’incendie de forêt le plus étendu jamais signalé en Afrique centrale avec 15.000 hectares détruits début 2016. À Fort McMurray, au Canada, les flammes ont ravagé en mai plus de 600.000 hectares et provoqué 8,8 milliards de dollars de dégâts.

Les incendies de forêt et la déforestation peuvent entraîner une hausse des décès prématurés, des maladies et avoir un impact économique très négatif, prévient le rapport. Lequel souligne qu’ils peuvent aussi affecter les sources d’eau et la biodiversité et qu’ils libèrent d’énormes quantités de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère.

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Timelapse : la vie d’une forêt en 40 secondes Vivez en 40 secondes chrono la vie d’une forêt norvégienne pendant un an. Saisissant ! © Eirik Solheim 

Lien externe : Global Forest Watch

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À voir aussi : feux de foret | feux de foret en grece | ces 2016 | deforestation | tpe deforestation | albedo deforestation | debat sur deforestation | effet de deforestation | consequences de deforestation | deforestation massive

Source : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/surveillance-forets-feux-foret-deforestation-destruction-record-surfaces-boisees-2016-69005/

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5.
Huile de palme : à Bornéo, des pratiques qui font tache - Par Laurence Defranoux — 8 juin 2018 à 19:46 – Document ‘Libération’ –Photo  : Une plantation de palmiers à huile dans l’Etat de Sabah, à Bornéo. A lui seul, cet Etat malaisien produit un cinquième de l’huile de palme mondiale. Photo Juan Carlos Munoz. Nature Picture Library. Getty Images – Extraits

« Déforestations, conditions de travail déplorables… L’île, dont le territoire est partagé entre Malaisie et Indonésie, peine à instaurer des règles de bonne conduite… »

https://medias.liberation.fr/photo/1129196-deforestation-et-huile-de-palme-a-borneo-infographie.png?modified_at=1528467670&width=750

Pour lire cet article en totalité, se reporter à la source : http://www.liberation.fr/planete/2018/06/08/huile-de-palme-a-borneo-des-pratiques-qui-font-tache_1657753

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6.
Notre addiction au grignotage tue les orangs-outans - Rencontre avec la femme qui tente de les sauver. Par Tess Riley- 11 mai 2018 - Ce texte initialement publié sur le HuffPost Canada a été traduit de l’anglais par Le HuffPost Québec.

Photo - International Animal Rescue Dr. Karmele Llano Sanchez leads a team in Indonesia that rescues and rehabilitates orangutans, many of which have fallen victim to forest destruction driven by consumers’ desire for palm oil.

Extraits

Dr Karmele Llano Sanchez exerçait la profession de vétérinaire, sur l’île indonésienne de Bornéo, lorsqu’elle fut appelée à soigner un orang-outan nommé Jojo. Cette expérience a changé sa vie à tout jamais confie le Dr Sanchez.

Jojo était détenu comme animal de compagnie, et, quand Dr Sanchez l’a rencontré, il était enchaîné par la cheville, avec des déchets et des eaux usées tout autour de lui. Elle a brisé sa chaîne et lui a administré des médicaments. Cependant, ceci fait, elle s’est trouvée dans l’obligation de l’enchaîner à nouveau et de laisser Jojo là où il était, faute d’endroit où l’on pourrait prendre soin de lui.

Cette rencontre, survenue en 2008, l’a poussée à fonder un centre pour la réhabilitation des orangs-outans. Un an plus tard, elle est revenue chercher Jojo. Après des années de mauvais traitements et d’alimentation inadaptée, il était handicapé et devenu incapable de survivre à l’état sauvage, mais jamais plus il ne serait enchaîné.

Aujourd’hui, l’équipe du Dr Sanchez, de plus de 250 personnes, de la branche indonésienne de l’International Animal Rescue est aux avant-postes de l’effort visant à sauver et réhabiliter les orangs-outans vulnérables de Bornéo avant — si possible —, de les relâcher dans la nature…

Photo - BBC/International Animal Rescue Baby orangutan Udin is rescued from the illegal wildlife pet trade.

Environ 87 pour cent des orangs-outans du monde vivent sur l’île de Bornéo, bien que leur population ait diminué drastiquement durant les vingt dernières années. Certains protecteurs de l’environnement estiment que 150.000 ont disparu des forêts de l’île, au cours des 16 dernières années seulement, si bien qu’il en resterait à peine 70.000.

Certains des animaux sauvés par l’équipe du Dr Sanchez avaient été séparés de leurs mères pour être vendus illégalement comme animaux de compagnie, ou avaient passé toute leur vie emprisonnés ou enchaînés en captivité, comme Jojo. Mais un grand nombre d’entre eux s’étaient retrouvés perdus, affamés ou orphelins, en raison de la déforestation systématique de la forêt tropicale indonésienne, pour une denrée à bas prix, produite en masse, et dont peu de consommateurs ont même entendu parler : l’huile de palme.

Photo - BBC/Alejo Sabugo/International Animal Rescue Since the explosion in the use of palm oil in 2000, Borneo has lost 20,000 square miles of forest.

Photo - BBC/International Animal Rescue Gatot, a young orphan, receives medical care. Ninety-five percent of animals arriving at the International Animal Rescue’s Indonesia center are orphaned orangutan babies.

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© 2018 Le Huffington Post SAS. Tous droits réservés. Une partie de HuffPost News – Source pour lire la totalité de cet article : https://www.huffingtonpost.fr/2018/05/11/notre-addiction-au-grignotage-tue-les-orangs-outans_a_23432450/

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7.
La France donne son feu vert à une raffinerie de Total qui va accentuer la déforestation - LE MONDE | 16.05.2018 à 17h25 • Mis à jour le 18.05.2018 à 06h41 | Par Luc Leroux (Marseille, correspondant) et Martine Valo - Le préfet des Bouches-du-Rhône a signé l’autorisation d’exploiter l’unité industrielle de La Mède, qui va traiter 300.000 tonnes d’huile de palme par an.

Photo - Réunions publiques, communiqués inquiets : voilà des mois que la raffinerie de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône, agite des ONG de défense de l’environnement et des responsables syndicaux.

Le préfet du département, Pierre Dartout, a signé, mercredi 16 mai, l’autorisation donnée à Total d’exploiter « la première bioraffinerie française de taille mondiale », l’une des plus importantes d’Europe selon le groupe pétrolier. La production de biodiesel doit démarrer cet été, dernière étape de la reconversion de l’ancienne raffinerie, ouverte en 1935 à Châteauneuf-les-Martigues, au bord de l’étang de Berre.

Fin 2016, Total y a cessé toute opération de raffinage de pétrole brut, alléguant une perte annuelle de 100 millions d’euros. Selon un plan de conversion (2015-2022) qui verra les effectifs passer de 430 à 250 salariés, le site a été progressivement transformé pour accueillir un dépôt pétrolier d’une capacité de 1,3 million de mètres cubes, une ferme solaire de 8 mégawatts (MW) qui a commencé sa production en janvier, et un grand centre de formation aux métiers du raffinage. Reste à démarrer, en juin, la fabrication d’AdBlue, un additif qui réduit les émissions d’oxyde d’azote des poids lourds.

Mais l’activité phare de La Mède, au prix d’un investissement de 275 millions d’euros, est l’installation d’une unité de raffinage d’huiles et de graisses animales, capable de traiter 650 000 tonnes par an, en vue de produire 500 000 tonnes de diesel de type HVO (hydrotraitement des huiles végétales), un biocarburant qui est censé réduire l’émission des gaz à effet de serre.

« Incohérence totale »

Problème, aux yeux des défenseurs de l’environnement : ce choix industriel nécessite un apport massif d’huiles végétales brutes – jusqu’à 450 000 tonnes, dont au moins 300 000 tonnes d’huile de palme par an.

Or, la bataille des agrocarburants se joue en réalité bien loin des stations-service et des tarmacs...

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Source : https://www.lemonde.fr/energies/article/2018/05/16/l-etat-donne-son-feu-vert-a-la-bioraffinerie-de-total_5299979_1653054.html

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8.
La bioraffinerie de Total et son huile de palme interrogent - Posté le 23 mai 2018 par Iris Borel dans Entreprises et marchés – Document ‘Techniques de l’Ingénieur’

Total transforme actuellement sa raffinerie de La Mède (13) en bio-raffinerie. Au moment où le gouvernement prépare sa stratégie contre la déforestation importée, les 300.000 tonnes d’huile de palme que le géant pétrolier compte importer interroge.

La production de la nouvelle bioraffineriede Total devrait débuter d’ici cet été. Elle sera en mesure de traiter 650.000 tonnes d’intrants pour produire 500.000 tonnes par an de biodiesel de type HVO (hydrotraitement des huiles végétales). Il s’agit d’une alternative aux carburants traditionnels d’origine fossile. La bioraffinerie « s’approvisionnera à hauteur de 60 à 70 % d’huiles végétales brutes d’origines aussi diverses que le colza, le tournesol, le soja, la palme, le maïs ou de nouvelles plantes du type carinata », fait savoir Total dans un communiqué. Le reste des intrants sera constitué de graisses animales, d’huiles alimentaires usagées et d’huiles issues de déchets et de l’industrie papetière. Cette part a vocation à « augmenter au fil des années en fonction de la disponibilité de ces ressources alternatives », précise le pétrolier.

Jusqu’à 300.000 tonnes d’huile de palme importées par an

L’autorisation accordée par le préfet de la région PACA permet à Total de traiter un maximum de 450.000 tonnes d’huile végétale brute chaque année, soit 69 % de la capacité de l’usine. Total garantit de limiter l’approvisionnement en huile de palme brute à un volume inférieur à 50 % des volumes de matières premières qui seront traitées sur le site, soit au plus 300 000 tonnes par an. « A titre de comparaison, environ 136.000 tonnes d’huile de palme alimentaire sont consommées chaque année en France », note l’association Greenpeace. Cetteimportation massive d’huile de palme interroge donc.

Selon le rapport Durabilité de l’huile de palme et des autres huiles végétales publié en décembre 2016 par le Ministère de l’écologie, 650.000 tonnes d’huile de palme sont importées en France pour faire de l’huile de palme, représentant 23% de la totalité du biodiesel importé ou produit. Ces nouvelles importations augmenteront donc la production de biodiesel à base d’huile de palme de près de 50 %. Total deviendra ainsi le premier importateur français d’huile de palme.

Des certifications qui ne garantissent pas l’absence de déforestation

Total s’engage à promouvoir un label de certification durable de haute qualité auprès de l’Union Européenne et à ce que l’approvisionnement soit issu de producteurs certifiés RSPO. « Malheureusement, aucune certification ne garantit aujourd’hui l’absence d’impacts directs ou indirects sur les forêts, estime Greenpeace. La RSPO souffre de lourdes carences dans la définition de ses critères de durabilité, de manquements répétés dans sa mise en oeuvre ou encore de faiblesse chronique sur le plan de la transparence ». Ainsi, qui dit certification RSPO ne veut pas forcément dire « absence de déforestation ».

Selon le Ministère de la transition écologique et solidaire, la modernisation de l’usine de la Mède conduira à une baisse des émissions de CO2 de 75%. Les émissions de dioxyde de soufre baisseront quant à elles de 93% et celles de poussières de 98%. Enfin, les composés organiques volatiles (COV) baisseront de 45% par rapport au fonctionnement de la raffinerie historique. De son côté, Greenpeace estime que ce biodiesel serait responsable de « trois fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que les carburants fossiles » du fait de la déforestation qu’entraîne la culture du palmier à huile. Même son de cloche chez les Amis de la Terre. « Il y a d’autant plus de risques que Total refuse de rendre public son plan d’approvisionnement, notamment sa liste de fournisseurs », estime Sylvain Angerand, Coordinateur des campagnes de l’association.

Vers davantage d’économie circulaire ?

Pour justifier ce projet, le ministère met en avant les aspects liés à l’économie circulaire. « Le projet de la Mède doit donner la priorité au recyclage des huiles usagées, et dans ce cadre l’Etat a fixé, à Total, comme objectif d’utiliser au moins 25 % de matières premières issues du recyclage des huiles (huiles alimentaires usagées, graisses animales, distillats d’acide gras) avant d’autoriser la mise en service de la bioraffinerie », précise-t-il. La bioraffinerie participerait ainsi à « à la structuration de ces filières encore trop peu utilisées en France et en Europe » pour « se substituer progressivement à d’autres sources d’approvisionnement ».

Une consultation publique d’un mois débutera bientôt sur la stratégie française de lutte contre la déforestation importée. Greenpeace invite les citoyens à y prendre part pour « en finir avec ce double discours toxique pour la lutte contre la déforestation et la protection du climat ».

En janvier 2018, le Parlement européen a voté pour l’interdiction de l’huile de palme dans les carburants d’ici 2021. « Un vote qui se heurte jusqu’à présent au refus des Etats membres, et en particulier de la France », estiment les Amis de la Terre. La pérennité même du site de la Mède serait en jeu si l’Europe décidait d’interdire prochainement l’utilisation d’huile de palme. L’association exhorte donc Total à présenter un plan alternatif prenant en compte cette interdiction potentielle.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique

Dans l’actualité (sélection d’articles)

RESSOURCES DOCUMENTAIRES : Traitement des eaux Agroalimentaire Corrosion Sécurité des systèmes d’information Tribologie Environnement Gestion des risques Innovation technologique Nanotechnologie Génie civil Chimie verte Ingénieur territorial Responsable qualité Maintenance industrielle

Automatique - Robotique | Biomédical - Pharma | Construction et travaux publics | Électronique - Photonique | Énergies | Environnement - Sécurité | Génie industriel | Ingénierie des transports | Innovation | Matériaux | Mécanique | Mesures - Analyses | Procédés chimie - bio - agro | Sciences fondamentales | Technologies de l’information | Archives | Aérospatial | Agroalimentaire | Automobile | Éco-industries | Équipements industriels | Plasturgie | Techniques de l’Ingénieur : Documentation scientifique et technique ... (https://www.techniques-ingenieur.fr/)

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Source : https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/la-bioraffinerie-de-total-et-son-huile-de-palme-interrogent-55022/

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9.
Loi agriculture et alimentation : des renoncements et de timides avancées - Par Coralie Schaub — 28 mai 2018 à 18:21 - Photo - Stéphane Travert, mercredi à l’Elysée. Ludovic Marin. AFP – Extraits et sous-titres d’un document publié par ‘Libération’

« Au terme d’une semaine de débats à l’Assemblée nationale, le texte présenté par le gouvernement a été amendé à la marge. Il est jugé « peu ambitieux » par ses détracteurs ».

Sous-titres et extraits

Loi agriculture et alimentation : des renoncements et de timides avancées

Mais au bout d’une semaine de discussions, marquées par une très forte mobilisation des élus et des lobbys, beaucoup dénoncent un projet de loi maintenant le statu quo d’une agriculture industrielle et ne permettant pas, ou alors très à la marge, d’engager l’agriculture dans un vrai changement de modèle, plus respectueux des agriculteurs, de l’environnement et de la santé.

« Sur ces questions d’agriculture, de santé, d’alimentation, c’est le lobby de l’agrochimie, c’est le lobby de l’élevage concentrationnaire, c’est le lobby de la malbouffe qui a gagné. C’est lui qui tire les ficelles de ce gouvernement avec le pantin Stéphane Travert qui est aux manettes », s’est emporté lundi l’eurodéputé Yannick Jadot sur LCP. Et d’estimer que « dans ce débat, Emmanuel Macron a très clairement tranché entre Stéphane Travert et Nicolas Hulot […], entre notre santé, l’environnement et le pire de l’agriculture ». Petit passage en revue des principaux renoncements et des très timides avancées apportées cette semaine par les députés, parfois contre l’avis du gouvernement, à un texte jugé« sans grande ambition » par 50 organisations de la société civile. Il n’y est pas fait mention, par exemple, de la promesse présidentielle d’interdire le glyphosate en trois ans.

Pas mal de renoncements …

De très timides avancées

« Contre l’avis du gouvernement, les députés ont renforcé l’étiquetage de certains aliments. Il s’agit d’y faire figurer à partir de janvier 2023 différentes mentions telles que « nourri aux OGM », le mode d’élevage, l’origine géographique, ou encore « le nombre de traitements par des produits phytosanitaires sur les fruits et légumes frais ». Ce dernier point a été salué par l’ONG Générations futures, qui demande aussi que soit indiqué le nom des molécules utilisées. Cette ONG s’est aussi félicitée de l’adoption d’un amendement gouvernemental demandant la suspension du dioxyde de titane E171, additif souvent utilisé – en particulier dans les bonbons – sous forme de nanoparticules. Les députés ont par ailleurs imposé la mention du pays d’origine d’un vin « en évidence sur l’étiquette » à partir de 2019, contre l’avis du gouvernement, là encore. Ils ont aussi voté un amendement de l’ex-socialiste Delphine Batho pour l’inscription dans le code rural et de la pêche maritime de la volonté de « promouvoir les produits n’ayant pas contribué à la déforestation importée »  : une notion consistant à pointer la déforestation via l’importation de produits tels que l’huile de palme ou le soja ».

« Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, les députés ont voté pour l’obligation progressive, d’ici juillet 2021, des « doggy-bags », pratique très courante outre-Atlantique, qui permet aux clients de restaurants de repartir avec les restes de leur repas. « Trop de réglementation tue l’initiative », a regretté lundi l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), en soulignant que le gaspillage alimentaire est « l’affaire de tous »  : « Sur les 10 millions de tonnes jetées chaque année en France, 2 millions de tonnes sont gaspillées à la maison et 700 000 dans la restauration commerciale. » Les députés ont par ailleurs souhaité en savoir plus sur la définition de la « durée de vie d’un produit alimentaire » et demandé un rapport sur le sujet ».

« Côté « équilibre des relations commerciales », l’Assemblée a voté un renforcement des sanctions pour les groupes agroalimentaires et de grande distribution qui ne publient pas leurs comptes annuels. Histoire d’éviter de réitérer ce qui s’est passé en septembre, quand des dirigeants du numéro 1 français de la viande, Bigard, ou du géant laitier Lactalis avaient refusé de divulguer les comptes de leurs groupes respectifs. Les députés ont aussi adopté un durcissement des sanctions contre les acheteurs qui ne respecteraient pas leurs obligations contractuelles vis-à-vis des agriculteurs. Les députés veulent aussi interdire l’emploi du terme « gratuit » dans les promotions alimentaires et ont autorisé le gouvernement à encadrer par ordonnance les promotions dans la grande distribution… »

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Source de l’article complet : http://www.liberation.fr/france/2018/05/28/loi-agriculture-et-alimentation-des-renoncements-et-de-timides-avancees_1654769

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10.
Les zones protégées… ne le sont pas – Document publié par ‘Le Temps’ (Le Temps : Site suisse d’information) 17 mai 2018.

L’être humain est très fort pour créer des zones protégées, beaucoup moins pour les sauvegarder. Près de 70% des 41 928 aires naturelles protégées continentales sont sous pression humaine…

Sous-titres :

Les mauvais élèves

Des proportions inquiétantes

Zones récentes mieux protégées

Lire aussi : Ecologie, au-delà des symboles

Extrait :

« Dès que l’on autorise une activité dans une aire protégée, rien ne peut empêcher la pression humaine de s’exercer. Dans une forêt, chaque voie de communication ouverte favorise ensuite la déforestation, le braconnage, l’orpaillage. On ne conservera pas la biodiversité de cette manière. »

« Pour Franck Courchamp, le tourisme peut inciter les populations locales à mieux préserver leur patrimoine naturel, à condition qu’il ne soit pas trop important. « L’écotourisme peut les aider à prendre conscience qu’un animal ou un arbre ont plus de valeur vivants que morts, par exemple. Mais cela ne suffira pas si les décideurs n’apprennent pas à dépasser les intérêts économiques et politiques à court terme pour prendre enfin en compte le bénéfice de la biodiversité pour leur population et toute l’humanité. »

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Article complet à lire sur ce site : https://www.letemps.ch/sciences/zones-protegees-ne

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11.
La Norvège est le premier pays à bannir la déforestation - 27/12/2016 – Document ‘Epoch Times’ - Photo - Les ravages de la déforestation en Indonésie. (Capture d’écran vidéo)

Les pays nordiques sont souvent pris en exemple par d’autres pays. Leur système d’éducation, leurs salaires, l’implication de l’État dans l’assistance sociale, un système d’imposition équitable, leur système de santé, leur faible taux de chômage et leurs niveaux élevés de bonheur sont une source d’admiration pour de nombreux pays. Et la liste s’allonge  : ces modèles ont maintenant décidé de s’engager pour préserver la planète.

La Norvège a fait un grand pas pour limiter l’impact humain sur l’environnement. Début 2016, elle est devenue le premier pays au monde à interdire la déforestation, comme le rapporte un communiqué de presse de l’US Climate Action Network.

« Cela représente une victoire cruciale dans le débat viser à protéger les forêts tropicales », a exprimé dans ce communiqué Nils Hermann Ranum, président de l’ONG Rainforest Foundation Norway.

Un long combat

La lutte contre la déforestation était l’un des principaux objectifs de cette ONG. Lors du Sommet sur le climat de New York en 2014, la Norvège, l’Allemagne et le Royaume-Uni se sont engagés «  à mettre en place des des comités nationaux afin de promouvoir des chaînes logistiques libres de la déforestation ».

Pour arriver à cela, ils ont dû mener une politique publique et chercher des moyens durables pour produire de l’huile de palme, du soja, de la viande, du bois et d’autres matières.

Les données sur la déforestation

Les informations disponibles sur la déforestation sont alarmantes. Selon des données compilées par l’agence Climate Action, la production d’huile de palme, d’huile de soja, de viande et de bois ont contribué dans sept pays avec des taux élevés de déforestation (l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Paraguay, L’Indonésie, la Malaisie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée) à 40 % de la déforestation tropicale et à 44 % des émissions de dioxyde de carbone entre 2000 et 2011.

Cela n’est pas la première mesure que la Norvège a prise afin de combattre la déforestation. En 2008 la Norvège avait déjà offert un milliard de dollars au Brésil afin de limiter ce fléau. Grâce à cette donation, le Brésil a pu limiter la déforestation de 75 % en 2015. Plus de 8,5 millions d’hectares de forêt amazonienne ont ainsi été épargnés, et l’émission de 3,2 millions de tonnes de CO2 a ainsi été évitée.

Le drame environnemental sur le petit écran

Le rôle et le positionnement de la Norvège contre le changement climatique, avec ses causes et ses conséquences, ont également été portés en fiction. À une époque où la conscience environnementale et la société sont en crise, la série télévisée Okkupert présente un futur dystopique abordant les thèmes de l’écologie, de la politique et des relations internationales.

Créée par Jo Nesbø et produite par la chaîne TV2 en coopération avec la chaîne franco-allemande ARTE, la série présente des situations fictives extrêmes mais facilement imaginables  : le monde n’a plus accès au pétrole du Moyen-Orient en raison de conflits incessants  ; les États-Unis ferment leurs frontières, et l’Europe se dirige vers une grave crise énergétique.

La Norvège, consciente de la crise à l’horizon, décide par son Mremier ministre « d’arrêter sur le champ l’utilisation d’énergies fossiles ». Le pays se dédie alors uniquement à la production d’énergie renouvelable.

Les réactions sont extrêmes. Les Norvégiens sont ravis à la perspective d’un futur vert, ce qui alarme le reste de l’Europe. Il s’agit bien entendu d’une approche extrême et dystopique, mais comment le monde réagirait-il si une telle décision était aujourd’hui prise à une échelle mondiale  ?

Version roumaine  : Norvegia, prima ţară care interzice defrişările

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Huile de palme : nouvelles preuves de déforestation en Indonésie - Publié le 27 avril 2018 – Document Greenpeace. Forêts.

Une nouvelle enquête de Greenpeace International démontre que ni les certifications prétendument durables, ni les engagements volontaires unilatéraux des entreprises utilisant de l’huile de palme ne sont suffisants pour stopper la destruction des forêts. C’est la preuve que les Etats, notamment la France, doivent aujourd’hui prendre leurs responsabilités en mettant en place des régulations plus contraignantes dans le secteur de l’huile de palme.

Phooto -Concession PT Megakarya Jaya Raya (PT MJR) pour la production d’huile de palme en Papouasie, Indonésie. © Ulet Ifansasti / Greenpeace

D’après des analyses satellites de Greenpeace, près de 4 000 hectares de forêts tropicales indonésiennes ont été détruits en Papouasie sur la concession de PT Megakarya Jaya Raya (PT MJR) entre mai 2015 et avril 2017 – une surface équivalente à plus de 5 500 terrains de football. La déforestation touche notamment à des zones de tourbières que le gouvernement indonésien avait identifiées comme « zones à protéger » suite aux feux de forêts dévastateurs de 2015 [1]. Toute activité de développement de plantations est censée être interdite dans ces zones.

PT MJR est une entreprise de plantations contrôlée par le groupe HSA qui fait partie des fournisseurs de multinationales comme Mars, Nestlé, PepsiCo et Unilever [2]. Depuis presque 10 ans, ces multinationales prétendent faire le ménage dans leur chaîne d’approvisionnement d’huile de palme mais continuent à se fournir auprès d’entreprises qui détruisent les forêts [3].

Pour Greenpeace France, face au laxisme des multinationales, le gouvernement français doit agir et mettre sur pied une stratégie ambitieuse pour lutter contre la déforestation importée et ses effets catastrophiques sur le climat.

« Puisque même les entreprises les plus transparentes ne tiennent pas leurs engagements, il y a urgence à ce que le gouvernement français prenne des mesures ambitieuses pour réguler les importations d’huile de palme. Les discussions en cours sur la Stratégie Nationale contre la Déforestation Importée portée par Nicolas Hulot sont cruciales : la crédibilité de la France dans la lutte contre le changement climatique est en jeu.  », analyse Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts à Greenpeace France.

Notes aux rédactions - Photos disponibles pour les médias ici.

[1] En 2016, le ministre indonésien des Forêts et de l’Environnement a adopté une nouvelle réglementation sur les tourbières (réglementation PP 57/2016) visant à redéfinir les zones de protection et de production. Sur les cartes de ce nouveau découpage, publiées en février 2017 (SK130/2017), on peut voir que certaines parties de la concession PT MJR ont été identifiées comme zones à protéger.

[2] PT MJR est détenue par le groupe Hayel Saeed Anam (HSA), un important conglomérat privé yéménite, détenu et géré par la famille de son fondateur, Hayel Saeed Anam.Sur son site, HAS affirme qu’il vient « d’acheter 160 000 acres de terres en Indonésie pour cultiver de l’huile de palme durable », sans pour autant préciser le nom ou l’emplacement de la concession. Cependant, les statuts du groupe montrent que plusieurs membres de la famille Saeed Anamgèrent quatre concessions dans la province indonésienne de Papouasie, y compris la concessions PT MJR, pour une surface totale de 154 527 hectares.

[3] Bien que la concession PT MJR ne soit pas encore en phase de production, deux autres filiales de HSA (le groupe Arma et Pacific Oils & Fats) ont fourni de l’huile de palme à Mars, Nestlé, PepsiCo et Unilever, d’après les informations publiées par ces marques plus tôt cette année. Chacune de ces multinationales a pourtant adopté une politique « zéro déforestation, zéro destruction des tourbières et zéro exploitation de la main d’œuvre », en vertu de laquelle elles ne devraient pas s’approvisionner auprès de fournisseurs qui détruisent les forêts tropicales.

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https://www.greenpeace.fr/espace-presse/huile-de-palme-nouvelles-preuves-de-deforestation-indonesie/

Voir également le document complet en PDF : Forest clearing for oil palm plantations mapped between 2015 and 2018 - PT Megakarya Jaya Raya - Papua Province - Boven Digoel Regency

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Les ravages de la déforestation filmés par un drone en Indonésie – Par Florian28 décembre 2015 Environnement – A propos de Florian : « L’écologie a longtemps été un mystère pour moi. Puis j’ai réalisé qu’avec de petites actions au quotidien et un changement des habitudes il était possible de déplacer des montagnes. J’ai créé Nature Obsession en espérant répandre ce virus vert au plus grand nombre ! ». Document ‘Nature Obsession’. Photo : Des images filmées par un drone afin de montrer à tous les dégâts de la déforestation en Indonésie.

Les ravages de la déforestation filmés par un drone en Indonésie

L’organisation ‘Forest Heroes’ a envoyé un drone survoler et filmer les forêts indonésiennes pour que le monde prenne conscience de l’ampleur des dégâts de la déforestation en Indonésie.

Lorsqu’il est question de déforestation, on agite très souvent des chiffres. On nous parle de 130 000 à 150 000 km² de forêt disparues chaque année ou de 2000 arbres coupés chaque minutes (chiffres tirés de Planetoscope.com). Mais ces statistiques restent abstraites pour la plupart des citoyens du monde.

Pour que le prise de conscience soit plus efficace, l’organisation Forest Heroes a décidé d’envoyer un drone filmer les ravages de la déforestation en Indonésie.

Les consciences devraient s’éveiller rapidement tellement le constat est accablant. Des images où chacun peut réaliser l’ampleur de la déforestation dans ce pays à cheval entre l’Asie du Sud-Est et l’Océanie.

L’huile de palme responsable de cette déforestation massive

Lorsqu’elle a envoyé son drone survoler les milliers de kilomètres carrés de forêts indonésiennes au mois d’avril, l’organisation Forest Heroes a voulu mettre en avant les ravages liés à l’exploitation des terres pour la plantation de palmiers à huile.

Photo - Les arbres sont abattus par milliers pour laisser place aux palmiers à huile

L’entreprise incriminée ici est l’Astra Agro Lestari, filiale d’une multinationale basée à Hong kong plusieurs fois mis à l’amende par les ONG pour sa politique peu respectueuse de l’environnement. Une entreprise qui détruit les forêts à grande échelle afin de faire place à des plantations d’huile de palme.

Des espèces menacées parmi les victimes de la déforestation

Parmi les dommages collatéraux de la déforestation en Indonésie on comptera, en plus de sa contribution au réchauffement climatique, la destruction de l’habitat naturel de nombreuses espèces d’animaux dont certaines déjà menacées. L’éléphant du Sumatra devrait définitivement s’éteindre d’ici une quinzaine d’année si le rythme de l’activité humaine sur son habitat naturel n’est pas freiné.

Nature Obsession en quelques mots - A travers des gestes simples, nous avons tous notre rôle à jouer pour préserver notre environnement et y évoluer dans le respect. Nature Obsession est un site qui tente de propager le virus du respect de l’environnement et de l’éco-responsabilité au plus grand nombre. Ce site est neutre en carbone ! Grâce à Petits gestes écolos, en plantant un arbre gratuitement en l’échange de l’affichage du badge je compense l’impact carbone de ce site :

http://www.nature-obsession.fr/wp-content/uploads/badge-co2_page_vert.png

Source : http://www.nature-obsession.fr/environnement/ravages-de-deforestation-filmes-drone-indonesie.html

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Pérou : Objectif zéro déforestation pour 2021 – Par Aline Timbert- 12 janvier 2015 – Document ‘Actu Latino’ Accueil » Pays » Pérou, Sciences

Le Pérou souhaite renforcer sa législation pour davantage punir les bûcherons illégaux qui pratiquent la déforestation sur le territoire en présentant un projet de loi qui les condamnerait à de la prison effective dès quatre années de condamnation. Le haut-commissaire aux affaires à la lutte contre la taille illégale, César Fourmet, a dénoncé le vide juridique qui facilite l’action des personnes et des entreprises qui prélèvent du bois de façon illicite, car les sanctions judiciaires ne sont pas assez fortes et dissuasives. Il a en effet expliqué que les condamnations sont la plupart du temps de six et neuf ans de prison pour les formes de déforestation les plus graves, mais si la condamnation est inférieure à quatre ans, il n’y a aucune peine effective.

Photo - « On doit établir un minimum de quatre ans de peine pour qu’il y ait de la prison effective, nous devons opérer un changement, nous allons le proposer en 2015. Nous ne considérons pas cette proposition comme infondée, bien au contraire, le but est d’éviter ce genre de faits ».

César Fourmet a indiqué qu’en 2014, 115 millions planches de bois ont été confisquées lors d’opérations menées contre le trafic illégal de bois, il a également réitéré l’engagement du gouvernement dans la lutte contre la déforestation clandestine.

Une mesure qui interviendrait alors que le Pérou connaît son plus haut taux de déforestation depuis ces 13 dernières années, un triste constat effectué dans le cadre de la récente conférence mondiale sur le changement climatique qui a eu lieu à Lima, COP 20. Selon des données obtenues par des images satellitaires, la moyenne historique de déforestation au Pérou entre 2000 et 2013 a été de 113 000 ha par an et ce niveau augmente encore actuellement. « En 2001, le niveau de déforestation au Pérou a été de 80 000 ha, l’an passé il a atteint plus de 145 000 ha, la tendance est donc à l’augmentation de la déforestation », a souligné Suárez de Freitas en ajoutant « c’est un scénario compliqué, car le Pérou doit faire un effort plus grand pour s’attaquer à la déforestation qui est en croissance ». Selon l’expert, 95 % de la déforestation au Pérou est due à la coupe d’arbres dans le but d’obtenir des champs pour l’agriculture commerciale, mais aussi pour la culture de subsistance.

Photo - Le fonctionnaire a souligné par ailleurs que pour le propre développement économique du pays, il est nécessaire d’ouvrir de nouvelles terres de culture, de construire des routes, d’installer des centrales énergétiques, il s’agit donc de trouver l’équilibre entre préservation de l’environnement et le développement du pays sud-américain.

Le Pérou a pour objectif d’atteindre « zéro déforestation » en 2021, différentes politiques sont donc mises en place pour obtenir un équilibre entre l’abattage des arbres et la reforestation. « Il y a un objectif fixé par le Pérou en 2009 et est que nous essayons d’atteindre : 2021 doit être l’année de la déforestation zéro, c’est une ligne claire, elle repose sur le fait que l’on doit replanter ce qui a été déboisé ». Des déclarations faites par le ministre de l’Environnement Manuel Pulgar-Vidal. Photo - Manuel Pulgar-Vidal.

Historiquement, la déforestation accumulée au Pérou oscille autour de neuf millions d’hectares en Amazonie, tandis que le taux de déforestation annuelle est d’environ 120 000 ha. La déforestation a des répercussions bien au-delà des frontières, en effet l’abattage des arbres dans l’hémisphère sud accélère le réchauffement global climatique et menace par ailleurs la production mondiale d’aliments en mettant à mal équilibre des précipitations en Europe, en Chine, et dans la zone centrale des États-Unis.

En 2050, si la déforestation se poursuit à ce rythme affolant, elle pourrait conduire à une chute de 15 % des précipitations dans les régions tropicales comme l’Amazonie en Amérique du Sud, mais aussi en Afrique centrale. Si une grande partie de la déforestation est menée pour étendre les terres de culture, paradoxalement cette attitude menace la production d’aliments au niveau mondial. Couper les arbres pour planter des cultures libère du dioxyde de carbone dans l’atmosphère ce qui favorise le réchauffement global, les zones tropicales ont moins de capacité à retenir à l’humidité ce qui altère les schémas climatiques locaux. Ainsi, si le niveau de déforestation actuelle perdure dans la forêt amazonienne, la production de soja dans la région pourrait chuter de 25 % en 2050, c’est ce que révèle une étude menée par la Fondation Thomson Reuters.

Le territoire péruvien possède un total de 70 millions d’hectares de forêt entre l’Amazonie, les Andes et la zone côtière. Les principales causes de la déforestation sont l’implantation d’activités minières illégales, avec la pollution que cela engendre, mais aussi le développement de l’agriculture essentiellement lié à la migration de la population et enfin les activités de coupe illégale d’arbres souvent véhiculées aux mafias et trafic de bois précieux.

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Source : http://www.actulatino.com/2015/01/12/perou-objectif-zero-deforestation-pour-2021/

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La déforestation au Pérou, un grave problème - Dossier - Les peuples indigènes menacés – Extrait d’un dossier ‘Futura-Sciences

Beaucoup de régions habitées par les peuples isolés sont envahies illégalement par des bûcherons, qui entrent ainsi souvent en contact avec des membres de la tribu. Nombre d’entre eux meurent des maladies transmises par les bûcherons ou sont même tués par eux. Photo - Trace de passage de bûcherons illégaux, qui représentent une menace pour la survie des Indiens isolés. ©Kletr, Fotolia 

La situation est particulièrement préoccupante au Pérou où le gouvernement péruvien a cédé plus de 70 % de sa forêt amazonienne à des compagnies pétrolières. Une grande partie de ces concessions est habitée par des Indiens isolés. La prospection pétrolière est particulièrement dangereuse pour les Indiens du fait qu’elle ouvre des régions, jusque-là isolées, à de nouveaux arrivants tels que les bûcherons ou les colons qui utilisent les routes et les pistes tracées par les équipes de prospection pour pénétrer dans ces territoires.

Les régions habitées par des Indiens non contactés abritent aussi certains des derniers massifs d’acajou encore commercialement exploitables, et des bûcherons clandestins, profitant de l’absence de tout véritable contrôle de l’État, pillent la région à leur guise.

Une partie des dernières réserves de mahogany commercialisables de la planète se trouvent dans les forêts tropicales péruviennes. L’exploitation forestière illégale de cet arbre, une essence rare, est une autre grande menace qui pèse sur les Indiens. Ce bois, dit l’« or rouge » en référence à sa couleur proche de l’acajou, atteint des prix très élevés sur le marché mondial.

Photo - Exploitation forestière à Madre de Dios, sud-est du Pérou. © Fenamad 

Malheureusement, ces essences se trouvent précisément dans les régions habitées par les Indiens isolés, de sorte qu’en pénétrant sur leurs territoires les bûcherons ne peuvent éviter d’entrer en contact avec eux.

En 1996, des bûcherons clandestins ont forcé le contact avec les Indiens murunahuas. Au cours des années qui ont suivi, plus de la moitié des Murunahuas sont morts, la plupart à la suite de rhumes, grippes ou autres affections respiratoires.

Les Murunahuas ont été décimés suite au contact avec des bûcherons et, si rien n’est fait pour arrêter l’invasion, le même sort attend les Mashco-Piros. « Les bûcherons sont arrivés et ont chassé les Mashco-Piros plus haut en amont de la rivière en direction des sources », explique un Indien qui a aperçu plus d’une fois les Mashco-Piros.

À voir aussi : tribu amazonie | tribu amazonienne | decouverte tribu | tribu africaine | deforestation de amazonie | tribu de borel | tribu engendree | tribu borelienne | peuple taupe | peuple inconnu

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©2001-2018 Futura-Sciences, tous droits réservés - Groupe MadeInFutura –Source : http://www.futura-sciences.us/

Selon Wikipédia « La déforestation au Pérou est en forte augmentation depuis le début du XXe siècle. Le pays dont la moitié est couverte par l’Amazonie, a perdu plus de 241 000 hectares de forêt entre 2001 et 2012, en grande partie pour faire place à l’agriculture et l’élevage… » Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9forestation_au_P%C3%A9rou

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Menaces sur les forêts africaines - Protégeons les forêts tropicales du Bassin du Congo – Document Greenpeace.

Vincent Bolloré : dur en affaire, pas tendre avec les forêts

Les forêts tropicales du Bassin du Congo forment aujourd’hui la nouvelle frontière de l’huile de palme : de nombreux industriels étrangers convoitent ces terres fertiles. C’est notamment le cas de la Socfin, dont le groupe Bolloré est actionnaire à plus de 38, 75 %. Cette société luxembourgeoise dispose en effet de nombreuses concessions en Afrique, dont 60 % environ ne sont pas encore plantées. Or, début 2016, la Socfin refusait toujours de prendre des engagements Zéro Déforestation.

[Mise à jour - Décembre 2016] - Votre engagement a porté ses fruits ! Après une première annonce en juillet 2016, la Socin s’est enfin engagée en faveur de mesures zéro déforestation en décembre 2016. L’entreprise a publié une politique qui va dans le bon sens. Elle doit maintenant matérialiser ses engagements pour que les dizaines de milliers d’hectares de forêts tropicales qu’elle détient puissent échapper à la destruction.

Une victoire pour les forêts africaines : la Socfin s’engage enfin sur le Zéro Déforestation – Le 8 décembre 2016 - Documentation Greenpeace Accueil Campagnes ForêtsMenaces sur les forêts africaines

Après une première annonce en juillet dernier, la Socfin a enfin publié hier une politique qui l’engage sur le chemin du “Zéro Déforestation”. Si l’entreprise matérialise les engagements pris dans sa nouvelle politique, des dizaines de milliers d’hectares de forêts tropicales détenus par l’entreprise pourraient ainsi échapper à la destruction.

Vous êtes plus de 100 000 à avoir signé une pétition de Greenpeace demandant l’adoption d’une politique Zéro Déforestation par la Socfin. Près d’un an après le lancement de la campagne de Greenpeace, votre engagement a porté ses fruits et contribue aujourd’hui à faire changer une des principales entreprises de plantations sur le continent africain. Photo.

La Socfin reprend les éléments clés d’une politique Zéro Déforestation

Les politiques Zéro Déforestation sont essentielles pour briser le lien entre plantations et déforestation, changements climatiques et conflits sociaux.

Il s’agit ainsi de préserver l’ensemble des forêts et des zones riches en carbone  : les forêts tropicales mais également les tourbières, ces zones humides colonisées par la végétation qui constituent également des puits de carbone très efficaces. Doivent aussi être protégées les zones riches en biodiversité ou d’une importance particulière pour les communautés locales.

Autre élément clé d’une politique Zéro Déforestation : l’exigence du consentement libre, préalable et informé des populations locales. Nous savons aujourd’hui que l’expansion des plantations de palmiers à huile peut priver les populations locales de leurs terres et de certaines ressources dont elles ont besoin pour vivre.

Ces populations doivent avoir leur mot à dire sur le développement de toute plantation sur leur territoire et être impliquées dans les projets. Une politique Zéro Déforestation doit permettre le respect inconditionnel des droits humains, en particulier le droit du travail et les droits fonciers coutumiers.

La politique de « gestion responsable » publiée par la Socfin* pour ses plantations de palmiers à huile et d’hévéas reprend ces éléments. Mais seule une mise en œuvre sur le terrain nous convaincra de l’engagement réel de l’entreprise. La Socfin doit donc maintenant mettre en place un plan d’action solide pour que cette nouvelle politique soit appliquée dans sa totalité sans plus tarder.

Photo - La Socfin s’aligne sur la méthodologie HCS pour protéger les forêts tropicales

Depuis février, Greenpeace avait publié les résultats de plusieurs investigations menées en République démocratique du Congo, à Sao Tomé-et-Principe, au Cameroun et au Liberia, démontrant que les concessions de la Socfin incluaient des forêts primaires, mais aussi des forêts secondaires stockant d’importantes quantités de carbone, rendant nécessaire l’adoption d’une politique Zéro Déforestation par la société.

On parle pour désigner ces zones de “High Carbon Stock” (HCS). Cette expression a donné son nom à une méthodologie, la méthodologie HCS, qui permet de différencier les terres dégradées, potentiellement propices à l’établissement de plantations et de cultures, des zones forestières qui nécessitent d’être absolument protégées.

Le document publié par la Socfin comporte des engagements basés sur cette méthodologie HCS, qui est en train de devenir la norme dans tout le secteur. C’est la seule à permettre de mettre le “Zéro Déforestation” en pratique dans les zones tropicales.

Cartographie et respect des droits humains : Greenpeace exhorte la Socfin à la transparence

Pour préserver ces zones HCS, il est essentiel de les cartographier : la Socfin devrait maintenant entreprendre un processus de cartographie participative de ses concessions. C’est avec les communautés locales que l’entreprise doit identifier les terres utilisées par les riverains, ainsi que les zones à conserver qui ne pourront pas être converties en plantations.

La Socfin s’est également engagée à ne pas développer ses activités tant que ces procédures ne seraient pas finalisées et publiques, et tant qu’il reste des conflits avec les communautés locales. L’entreprise fait toujours face à de nombreux conflits sociaux et doit y répondre. Greenpeace restera particulièrement vigilante sur le respect de ce moratoire.

Photo - Les engagements de la Socfin, qui possède plus de 180 000 hectares de plantations en Afrique et en Asie, sont une étape importante. Elle rejoint ainsi les géants de l’huile de palme en Asie du Sud-Est qui se sont déjà engagés suite à la pression de la société civile, notamment de Greenpeace. Nous exhortons maintenant la Socfin à rester transparente sur la mise en œuvre (publication des cartes et des rapports d’avancement) pour évaluer l’impact de cette politique sur la préservation des forêts africaines.

Un an après le lancement de notre campagne, la pression exercée par Greenpeace et l’implication citoyenne ont fait bouger la Socfin. Cette mobilisation participe à l’évolution de tout un secteur industriel. Ces engagements doivent maintenant se traduire sur le terrain, et nous resterons vigilants sur cette mise en œuvre.

*Pour accéder au document de la politique Gestion Reponsable de la Socfin, cliquez ici.

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Sources : https://www.greenpeace.fr/menaces-forets-africaines/ et https://www.greenpeace.fr/victoire-forets-socfin-zero-deforestation/

Voir également en complément l’article très bien documenté avec photos « AG du groupe Bolloré : et la déforestation en Afrique ? » Le 3 juin 2016

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Déforestation : Kinshasa envoie une délégation en Zambie où 500 camions transpSource : ortant du bois rouge sont bloqués - Jeune Afrique 08.04.2017, document diffusé par ‘mediacongo.netEconomie - Photo - Un camion transportant du bois rouge tombe en panne sur la route Kasenga-Pweto, dans le Haut-Katanga. (© DR)

Une délégation du ministère congolais de l’Environnement s’est rendue vendredi en Zambie pour tenter de résoudre l’affaire relative à l’interception sur le territoire zambien de près de 500 camions transportant du bois rouge congolais.

Depuis Lubumbashi, la capitale cuprifère congolaise, Mgr Fulgence Muteba applaudit des deux mains la décision des autorités zambiennes d’intercepter 500 camions chargés de bois rouge en provenance de la RDC. C’est une « prise de conscience au niveau de la région », soutient-il, ce vendredi 7 avril, à Jeune Afrique.

« Si la RDC ne parvient pas à remplir son devoir de protéger l’environnement, les autres pays de la région ont la responsabilité de décourager cette exploitation anarchique du bois rouge congolais », poursuit l’évêque du diocèse de Kilwa-Kasenga, dans l’ex-province du Katanga. C’est dans sa circonscription ecclésiastique en effet que prospère depuis plusieurs mois l’exploitation illégale du bois rouge.

Moïse Katumbi, ex-gouverneur de cette province, tirait déjà la sonnette d’alarme il y a trois semaines. À l’en croire, « plus de 100 hectares de forêts sont coupés chaque jour sur la route entre Kasenga et Pweto. Et plusieurs camions sont mobilisés pour transporter du bois rouge vers l’extérieur du pays ». Ces convois passent par la Zambie, puis le bois rejoint l’Asie, selon des sources sécuritaires locales.

Kinshasa appelé à la rescousse

Des exploitants concernés par ce blocus de leurs « marchandises » à Lusaka appellent Kinshasa à la rescousse. « Nous avons dépêché aujourd’hui même [7 avril] le vice-ministre de l’Environnement et une équipe d’experts congolais pour aller s’enquérir de la situation », fait savoir Athys Kabongo, ministre congolais de l’Environnement et du Développement durable.

« S’ils sont en règle avec la législation congolaise en la matière, ils doivent être autorisés par la Zambie à reprendre leurs camions, 499, 500 ou 1.000 soient-ils ! » tempête ce dernier. « La RDC est un pays forestier : il y a donc des espèces [du bois rouge] exploitables et celles qui sont protégées. On ne doit pas faire croire qu’il y aurait une interdiction formelle d’exploiter du bois dans notre pays », ajoute-t-il.

Peu importe pour le ministre si l’exploitation de ce bois se poursuit même dans le parc national de Kundelungu. « Dès lors qu’on respecte la méthode spécifique mise en place par la stratégie nationale d’exploitation de nos forêts pour ne pas dévaster le pays. C’est que nous appelons le Redd [un processus de réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation forestière, ndrl] », théorise Athys Kabongo. Traduction : il y donc aurait une « politique nationale de reboisement dans les concessions forestières du pays ».

« Depuis le départ de Katumbi… »

« Faux », rétorque de son côté Mgr Fulgence Muteba, très impliqué localement dans la lutte contre l’exploitation illégale du bois rouge dans le Haut-Katanga. « En 2013, nous avions alerté Moïse Katumbi, alors gouverneur de province. Ce dernier avait instruit des forces de sécurité pour remettre de l’ordre. Des exploitants illégaux avaient alors été arrêtés », raconte le membre du clergé.

Et de déplorer : « Depuis son départ, on assiste à la destruction méchante du patrimoine forestier de la région : des officiers de l’armée, des étrangers − Tanzaniens, Maliens mais surtout des Chinois venus pour construire des routes − s’adonnent, souvent sans titres, à ce trafic sans se préoccuper du reboisement. »

Mgr Muteba regrette que cette « exploitation à forte intensité du bois ne profite guère aux communautés locales ». Et invite enfin les autorités congolaises à respecter les lois du pays et leurs engagements internationaux, notamment ceux souscrits à Paris lors du COP21.

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Carte extraite de l‘article « Du Kilimandjaro aux chutes du Zambèze via Zanzibar ( de Nairobi à Victoria Falls ) » KENZAM23. Voir également : Frontière entre la république démocratique du Congo et la Zambie.

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La déforestation dans le monde en 10 données clés - Rédigé par Jean-Marie, le 21 Mar 2016, à 19 h 00 min – Document CONSOGLOBE > Ma Planète >

Le suivi de la déforestation mondiale est réalisé par plusieurs organismes et n’est souvent correctement évaluée qu’avec quelques années de recul.

Photo - Une étude apporte un éclairage complémentaire sur le recul des forêts. Entre les pertes et les gains de surfaces, de combien recule réellement la forêt dans le monde ? On a décortiqué deux études pour répondre.

Déforestation - Hectares de forêt détruits dans le monde

De 130 000 à 150 000 km2 de forêt disparaissent chaque année, soit environ 15 millions d’hectares. Cela signifie que chaque année, nous détruisons en forêt, l’équivalent de la surface de la Belgique représentant 4,1 trilliards de dollars de services écosystémiques gratuits, soit 594 $ par personne. De 1990 à 2010, la déforestation a représenté 4 fois la superficie de l’Italie. Toutes les minutes, 2400 arbres sont coupés. En 2015, ce sont 18 millions d’hectares de forêts qui ont été perdus.

Cette statistique, et bien d’autres, vous est offerte par le Planetoscope

Les forêts tropicales, toujours les plus menacées

Jusqu’à présent, le nombre de référence en matière de déforestation était le 15. En effet, on estimait que chaque année entre 13 et 15 millions d’hectares de forêts disparaissent, soit environ le ¼ de la superficie française ou l’équivalent de la Belgique. Mais cette statistique de 13 à 15 millions d’hectares est trompeur car il ne tient pas compte des surfaces replantées ni du reboisement naturel. Une nouvelle étude a mesuré les gains et les pertes nettes de surfaces boisées.

Photo - Tout d’abord, on a mesuré lors d’une campagne mondiale de télédétection que les superficies boisées totales en 2010 s’élevaient à 3,89 milliards d’hectares, soit 30 % des terres émergées de la planète. Une nouvelle campagne de mesure a été faite en croisant les infos recueillies par les satellites Landsat et par Google Earth. Elle met en évidence ou confirme les points clés de la déforestation mondiale :

1 – La déforestation mondiale touche 4 grandes nouvelles zones de forte déforestation

Reproduction - Cette carte réunit 650 000 images prises par le satellite Landsat 7. Avec sa résolution de 30 mètres, elle montre l’évolution des forêts de 2000 à 2012 et tient compte de la végétation supérieure à 5 m de hauteur

Ces zones ont apparues pendant cette période : c’est au Paraguay (plus forte déforestation sans reboisement), en Indonésie (plus forte dégradation malgré un léger reboisement), en Colombie-Britannique au Canada (déforestation, scarabées ravageurs, incendies), et surtout en Sibérie (incendies, industrie pétrolière) que le déboisement intensif est le plus flagrant.

 2 – Le Brésil reste le champion malgré un ralentissement de la déforestation

La forêt d’Amazonie est la principale zone touchée par la déforestation. Selon le WWF, elle a perdu 18 % de sa surface depuis 1970, et 55 % disparaîtront d’ici 2030. Les forêts d’Amérique du Sud ont connu un bref répit avec un rythme de déforestation qui baissé de moitié entre 2003-2004 et 2010-2011. Mais entre l’été 2012 et l’été 2013, la surface des zones déboisées atteint 5 843 km2, soit une hausse de 28 % par rapport à l’année précédente.

 3 – Globalement, les forêts tropicales restent toujours les plus touchées par la déforestation :

Les forêts du monde sont réparties ainsi : forêts tropicales (45 % du total), boréales (31 %), tempérées (16 %) et subtropicales (8 %).

 4- Les forêts replantées sont très loin de remplacer les forêts naturelles primaires

Souvent composées d’une ou deux essences dédiées à l’industrie papetière, les forêts replantées sont d’une pauvreté écologique affligeante.

D’autre part, entre 2000 et 2012, 2.300.000 km2 de forêts ont disparu quand 800.000 km2 ont été replantés. Le calcul est donc simple : ce sont 1.500.000 km2 (150.000.000 ha) soit 11.500 km2 / an de surface en moins sur 13 années. Selon une autre étude de la FAO – la première portant sur l’évolution de l’utilisation des terres forestières au cours des 20 dernières années -, les surfaces de forêts ont diminué de quelque 5,3 millions d’hectares par an ; ce qui correspond, pour la période 1990-2010, à une perte nette équivalant à près de 4 fois la taille de l’Italie ou une fois celle de la Colombie. Une estimation supérieure à celle de l’étude Landsat / Google Earth.

Toujours selon cette étude de la FAO, la réduction des terres boisées (15,5 millions d’hectares par an) du fait de la déforestation et des catastrophes naturelles entre 1990 et 2010 a été partiellement effacée par des gains de surfaces forestières obtenus grâce au boisement et à la croissance naturelle des forêts naturelles (10,2 millions d’hectares par an) :

  • 1990-2010 : 155.000 km2 – 102.000 km2 = 53.000 km2 par an
     5 – Les forêts recouvrent 30 % des terres émergées

Les conclusions d’une enquête mondiale de télédétection montrent que les superficies boisées totales s’élèvaient à 3,89 milliards d’hectares en 2010, soit 30 % des terres émergées de la planète.

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6 – Certaines zones géographiques ne subissent pas la déforestation, notamment l’Europe et la France

 En France, la forêt occupe 28 % du territoire 15 millions d’hectares de forêt en France à vocation de production de bois : croissance de la forêt en France. Pourtant, l’Aquitaine a été durement touchée par des phénomènes de déboisement et de reboisement, principalement à cause de la tempête Klaus en 2009. En Chine aussi la forêt gagne du terrain : la politique de reboisement massive menée depuis plus 25 ans porte ses fruits, notamment sur les terres menacées de désertification.

Les forêts existantes se sont étoffées d’environ 1.200 km2 par an. Au total 54 millions d’hectares reboisés, soit quasiment la surface de la France.

Les conséquences de la déforestation dans le monde

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 7 – Chaque année, la végétation terrestre absorbe 120 milliards de tonnes de dioxyde de carbone lors de la photosynthèse, soit l’équivalent de 3805 tonnes par seconde. Photo.

 8 – Cette perte de surface forestière a un impact sur le réchauffement climatique

En effet, selon WWF, le rythme de destruction des forêts, quelle qu’en soit la cause, « provoque presque 20 % des émissions globales de gaz à effets de serre » au niveau mondial. Du fait de la déforestation, les émissions de CO2 augmentent : en 2004, ces émissions avaient atteint 8.700 milliards de kilos d’équivalent CO2.

  • 580.000 kilos CO2 éq. sont émis par hectare de forêt tropicale déforestée (combustion et décomposition) selon le GIEC.
  • 50 % de toutes les espèces végétales et animales vivent dans les forêts tropicales,
  • 50 % des médicaments proviennent de la nature,
  • 50 % des forêts tropicales ont déjà disparu.
    9 – La perte de forêt, c’est aussi de la pollution atmosphérique en plus

En effet, les cuisinières à bois émettent des particules de fumées noires qui constituent des aérosols carbonés absorbant l’énergie solaire dans l’atmosphère et contribuant ainsi au réchauffement.

Selon une étude de chercheurs de l’Université de l’Illinois, ce sont 800.000 tonnes de suie qui sont diffusées dans l’air par les 400 millions de cuisinières à bois qu’utilisent 2 milliards de personnes dans le monde. Cela représente 10 % des particules émises dans l’atmosphère, soit presque autant que l’ensemble des émissions des véhicules diesel (890.000 tonnes). Photo.

10 – La déforestation, c’est aussi une perte de valeur économique.

En effet, quand un massif forestier est surexploité, il perd son potentiel et sa valeur. Il ne repousse pas et finit par être rasé par les industriels de la pâte à papier puis investi par des cultivateurs, comme en Amérique latine pour le soja par exemple.

  • Un hectare de forêt rend des services éco-systémiques estimés entre 2000 et 20 000 dollars/an. Rien qu’en prenant la moyenne de cette valeur, soit 8.000 dollars / an, sur un ratio symbolique de 40 ans, on obtient : 13 millions x 8000 x 40 = 4.160 milliards de dollars.
    Cela signifie que chaque année, de manière continue, notre modèle sociétal actuel détruit 104 milliards de dollars par an de services éco-systémiques intrinsèquement gratuits. En ramenant ces chiffres à chaque individu, cela revient à une moyenne de 594 dollars / an de services éco-systémiques gratuits brûlés par personne.

(1) Rappelons que une superficie d’1 km2 représente 100 ha, et 1 ha = 10 000 m2.
(2) * la FAO a fait travailler plus de 200 experts de 107 pays dans le cadre d’un partenariat avec ses États membres et le Centre commun de recherche de la Commission européenne (CCR).

A lire aussi :

* Il a planté une forêt à lui seul

* En Estonie, des mégaphones à l’écoute de la forêt

* 10 bonnes raisons pour planter des arbres en France

* l’Encyclo écolo : Déboisement

Rédigé par Jean-Marie Photo - Jean-Marie Boucher est le fondateur de consoGlobe en 2005 avec le service de troc entre particuliers digitroc. Rapidement, il convertit ses proches ... https://www.consoglobe.com/redacteur/jean-marie - Voir sa fiche et tous ses articlesDevenir rédacteur

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19.
Le Parlement bannit les biocarburants à l’huile de palme Par : Sarantis Michalopoulos | EURACTIV.com | translated by Marion Candau - 19 janv. 2018 - Langues : English

Photo - La production d’huile de palme engendre une déforestation massive dans certains pays en développement comme l’Indonésie. [Copyright : encikcasper/shutterstock]

« Le Parlement européen a décidé d’éliminer l’huile de palme dans les carburants d’ici à 2021 et de plafonner les biocarburants issus des cultures vivrières au niveau de la consommation de 2017. Les pays où les biocarburants issus de cultures vivrières représentent moins de 2 % du bouquet énergétique dans les transports auront plus de marge de manœuvre pour ajuster ce pourcentage à la hausse et atteindre l’objectif de 12 % d’énergies renouvelables dans les transports… » Article complet à lire sur ce site : https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/eu-parliament-ends-palm-oil-and-caps-crop-based-biofuels-at-2017-levels/

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20.
Actualités relatives à l’huile de palme pour les ‘bio-caarburants’

Energies : du pétrole à l’huile de palme, des « biocarburants » pas si ... Le Parisien-17 mai 2018

Les « bio » ou « agro » carburants, obtenus à partir de produits végétaux pour être mélangés aux carburants fossiles, soulèvent de nombreux ...

Biocarburants à l’huile de palme : le compromis entre Hulot et Total ne ...
Exhaustif-La Tribune.fr-17 mai 2018

Contre l’importation d’huile de palme pour biocarburant : la FDSEA ... France Bleu-9 juin 2018

La FDSEA appelle au blocage de 13 raffineries et dépôts de carburant à partir de ce dimanche soir….

Blocage des raffineries : ’Nous ne voulons pas importer de l’étranger ...
Exhaustif-Franceinfo-10 juin 2018

Biocarburants : des carburants respectueux de l’environnement ? Franceinfo- 11 juin 2018

Qu’est-ce qu’est le biocarburant et où en trouve-t-on ? ’On en ... La culture de l’huile de palme en tête, car souvent, ça signifie une grosse ...

Huile de palme : Hulot devrait démissionner, selon Dupont-Aignan Libération- 11 juin 2018

Huile de palme : Hulot devrait démissionner, selon Dupont-Aignan ... et européens, dont l’huile de palme utilisée dans les biocarburants.

Huile de palme : que prévoit l’accord avec Total sur le site de La Mède ? Europe1- 11 juin 2018

Ils protestent contre l’importation d’huile de palme, ingrédient principal des biocarburants, avec dans le viseur le site de La Mède ...

Essence : ’Il n’y aura pas de pénurie’, assure Stéphane Travert sur RTL
Cité à de nombreuses reprises-RTL.fr- 11 juin 2018

Production, environnement, législation : l’huile de palme en trois ... Europe1- 11 juin 2018

Les agriculteurs français bloquent plusieurs raffineries pour dénoncer l’importation de cette huile, utilisée dans la fabrication des biocarburants, ...

Combien la France importe-t-elle d’huile de palme ? Terre-net-11 juin 2018

Avec la généralisation de ce procédé depuis 2010-2011, on a ouvert grand les vannes à l’huile de palme dans les biocarburants en Europe ...

Huile de palme : ’N’importons pas ce que l’on ne veut pas manger ou ... Europe1-11 juin 2018

Pour protester contre la concurrence de l’huile de palme importée sur le marché des biocarburants, le premier syndicat agricole, la FNSEA, ...

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Auteur : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 12/06/2018

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Arbres Forêts Agroécologie Climat De nouveaux délinquants environnementaux qui s’attaquent aux forêts à travers le monde.2

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti,

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