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"Défis toujours actuels et conjoints : la malnutrition, l’obésité et le surpoids" par Jacques Hallard

lundi 5 juin 2017, par Hallard Jacques


ISIAS Santé
Défis toujours actuels et conjoints : la malnutrition, l’obésité et le surpoids
Jacques HALLARD, Ing. CNAM – Site ISIAS – 30/05/2017.


Introduction

L’obésité aurait été responsable de la mort de 3,4 millions de personnes au niveau mondial en 2010, soit trois fois plus de personnes que celles qui sont touchées par la malnutrition à l’échelle du monde, et la malnutrition concernerait 805 millions de personnes qui ne mangent pas à leur faim, une estimation qui restent à peu près stable depuis les années 1970, malgré la forte pression démographique..

La faim et l’obésité sont deux états qui ont leurs racines dans une même cause : la malnutrition, un état pathologique causé par une déficience ou un excès d’un ou de plusieurs nutriments.

Pour la malnutrition comme pour l’obésité, c’set bien, selon les experts en ce domaine, le système alimentaire industrialisé qui est en cause. Au niveau mondial, ce serait 9 millions de décès par an qui seraient liés à l’hypertension artérielle et une bonne partie des cas de diabètes sont imputables au régime alimentaire qui doit être rigoureusement adapté en permanence.

Ce mauvais état sanitaire des populations humaines constitue « un défi colossal »

Selon le Global Nutrition Report, il faudrait 70 milliards de dollars pour atteindre les objectifs de réduction en matière de malnutrition sévère ou de baisse de l’anémie dans le monde… Selon certaines estimations, près de 200.000 enfants de moins de 5 ans souffriraient de « malnutrition sévère ».

L’obésité progresse pratiquement partout dans le monde, tandis que la dénutrition persiste dans les pays les plus pauvres. Bilan : « Nous vivons dans un monde où être mal nourri est la nouvelle norme. Nous devons tous dire que c’est inacceptable », estiment les auteurs du Global Nutrition Report.

L’élément clé du succès pour apporter une action corrective a cette situation difficilement acceptable au plan humain, est bien entendu l’engagement politique, au niveau des institutions bien sûr, mais aussi au niveau des collectivités territoriales qui gèrent souvent la restauration collective dans les milieux éducatifs, mais également dans les services divers de la restauration collective dans les entreprises et les administrations.

« Etre mal nourri » devient la « nouvelle norme », comme de disaient des chercheurs internationaux en juin 2016.

Pourtant ces sujets sont régulièrement abordés et certaines de ces contributions sont rapportées dans cinq documents figurant au sommaire ci-après, accompagné de 5 annexes dans lesquelles les informations de cette introduction ont été puisées.




Sommaire

1. Obésité et surpoids d’après l’OMS -Aide-mémoire N°311 Juin 2016

2. Obésité – Document INSERM Janvier 2014

3. Introduction du dossier « Obésité » de Wikipédia et associés

4. Quelques autres sources d’informations sur « Obésité et Surpoids »

5. Nouvelles de l’EUFIC : 42 million d’enfants de moins de 5 ans sont obèses ou en surpoids

Annexe 1- L’obésité tue trois fois plus de personnes que la malnutrition à l’échelle du monde

Annexe 2 -Malnutrition et obésité : le système alimentaire industrialisé en cause

Annexe 3 - Faim et obésité, deux mots pour un même mal : la malnutrition

Annexe 4 - Obésité, dénutrition... « Etre mal nourri » devient la « nouvelle norme », selon des chercheurs internationaux

Annexe 5 -Malnutrition : les défis – Document de l’Organisation Mondiale de la Santé OMS.

1.
Obésité et surpoids d’après l’OMS - Aide-mémoire N°311 Juin 2016

Principaux faits

  • À l’échelle mondiale, le nombre de cas d’obésité a doublé depuis 1980.
  • En 2014, plus de 1,9 milliard d’adultes – personnes de 18 ans et plus – étaient en surpoids. Sur ce total, plus de 600 millions étaient obèses.
  • 39% des adultes âgés de 18 ans et plus étaient en surpoids et 13% étaient obèses.
  • La plupart de la population mondiale vit dans des pays où le surpoids et l’obésité font davantage de morts que l’insuffisance pondérale.
  • En 2014, 41 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses.
  • On peut prévenir l’obésité.
    Que sont le surpoids et l’obésité ?

Le surpoids et l’obésité se définissent comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé.

L’indice de masse corporelle (IMC) est une mesure simple du poids par rapport à la taille couramment utilisée pour estimer le surpoids et l’obésité chez l’adulte. Il correspond au poids divisé par le carré de la taille, exprimé en kg/m2.

Adultes

Pour l’adulte, l’OMS définit le surpoids et l’obésité comme suit :

  • il y a surpoids quand l’IMC est égal ou supérieur à 25 ; et
  • l’il y a obésité quand l’IMC est égal ou supérieur à 30.
    L’IMC est la mesure la plus utile du surpoids et de l’obésité dans une population car, chez l’adulte, l’échelle est la même quels que soient le sexe ou l’âge du sujet. Il donne toutefois une indication approximative car il ne correspond pas forcément au même degré d’adiposité d’un individu à l’autre.

Pour les enfants, il faut tenir compte de l’âge pour définir le surpoids et l’obésité.

Enfants de moins de 5 ans

  • le surpoids est un poids par rapport à la taille debout supérieur à deux écarts-types au-dessus de la médiane des normes OMS de croissance de l’enfant ; et
  • l’obésité est un poids par rapport à la taille debout supérieur à trois écarts-types au-dessus de la médiane des normes OMS de croissance de l’enfant.

Pour les enfants âgés de 5 à 19 ans, le surpoids et l’obésité se définissent comme suit :

  • le surpoids est un IMC pour l’âge supérieur à un écart-type au dessus de la médiane de la croissance de référence de l’OMS ; et
  • l’obésité est un IMC pour l’âge supérieur à 2 écarts-types au dessus de la médiane de la croissance de référence de l’OMS.

D’après les estimations mondiales récentes de l’OMS :

  • En 2014, plus de 1,9 milliard d’adultes – personnes de 18 ans et plus – étaient en surpoids. Sur ce total, plus de 600 millions étaient obèses.
  • Globalement, environ 13% de la population adulte mondiale (11% des hommes et 15% des femmes) étaient obèses en 2014.
  • En 2014, 39% des adultes – personnes de 18 ans et plus – (38% des hommes et 40% des femmes) étaient en surpoids.
  • La prévalence de l’obésité a plus que doublé au niveau mondial entre 1980 et 2014.
    En 2014, on estimait que 41 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses. Autrefois considérés comme des problèmes spécifiques des pays à haut revenu, le surpoids et l’obésité sont désormais en augmentation dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, en particulier en milieu urbain.

En Afrique, le nombre d’enfants en surpoids ou obèses a pratiquement doublé, passant de 5,4 millions en 1990 à 10,6 millions en 2014. Près de la moitié des enfants de moins de 5 ans en surpoids ou obèses vivaient en Asie en 2014.

À l’échelle mondiale, le surpoids et l’obésité sont liés à davantage de décès que l’insuffisance pondérale. Il y a plus de personnes obèses qu’en insuffisance pondérale, et ce dans toutes les régions à l’exception de certaines parties de l’Afrique subsaharienne et de l’Asie.

Quelles sont les causes de l’obésité et du surpoids ?

La cause fondamentale de l’obésité et du surpoids est un déséquilibre énergétique entre les calories consommées et dépensées. Au niveau mondial, on a constaté :

  • une augmentation de la consommation d’aliments très caloriques riches en lipides ; et
  • une augmentation du manque d’activité physique en raison de la nature de plus en plus sédentaire de nombreuses formes de travail, de l’évolution des modes de transport et de l’urbanisation croissante.
    L’évolution des habitudes en matière d’alimentation et d’exercice physique résulte souvent de changements au niveau de l’environnement et de la société et d’une absence de politiques dans certains secteurs, comme la santé, l’agriculture, les transports, l’urbanisme, l’environnement, la transformation des aliments, la distribution, le marketing et l’éducation.

Quelles sont les conséquences les plus fréquentes du surpoids et de l’obésité ?

La hausse de l’IMC est un facteur de risque majeur pour certaines maladies chroniques comme :

  • les maladies cardiovasculaires (principalement les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux), qui étaient déjà la première cause de décès en 2012 ;
  • le diabète ;
  • les troubles musculo-squelettiques, en particulier l’arthrose – une maladie dégénérative des articulations, très invalidante ;
  • certains cancers (de l’endomètre, du sein, des ovaires, de la prostate, du foie, de la vésicule biliaire, du rein et du colon).
    Le risque de contracter des maladies non transmissibles augmente avec l’IMC.

On associe à l’obésité de l’enfant un risque accru d’obésité, de décès prématuré et d’incapacité à l’âge adulte. Mais, en plus de ces risques pour l’avenir, les enfants obèses peuvent avoir des difficultés respiratoires, un risque accru de fractures, une hypertension artérielle, une apparition des premiers marqueurs de maladie cardiovasculaire, une résistance à l’insuline et des problèmes psychologiques.

Une double charge de morbidité

De nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire sont aujourd’hui confrontés à une « double charge » de morbidité.

  • Alors qu’ils continuent de faire face aux problèmes des maladies infectieuses et de la dénutrition, ils connaissent également une augmentation rapide des facteurs de risque pour les maladies non transmissibles, comme l’obésité et le surpoids, notamment en milieu urbain.
  • Il n’est pas rare d’observer simultanément la dénutrition et l’obésité dans un même pays, une même communauté, voire une même famille.
    Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les enfants risquent davantage de ne pas recevoir une alimentation adaptée à leur âge, que ce soit au stade prénatal, à celui du nourrisson ou du jeune enfant. Parallèlement, ils sont exposés à des aliments riches en lipides, en sucre, en sel, très caloriques, mais pauvres en micronutriments, qui tendent à être moins chers, mais aussi de qualité nutritionnelle inférieure. Ces habitudes alimentaires, associées à la sédentarité, entraînent une augmentation marquée de l’obésité chez l’enfant alors que les problèmes de malnutrition ne sont toujours pas résolus.

Comment réduire la charge du surpoids et de l’obésité ?

Le surpoids et l’obésité, ainsi que les maladies non transmissibles qui y sont associées, peuvent être en grande partie évités. Des environnements et des communautés propices sont cruciaux pour induire les choix des populations, en facilitant celui d’aliments plus sains et d’une activité physique régulière en termes d’accessibilité, de disponibilité et de coût, et ainsi agir en prévention du surpoids et de l’obésité.

Au niveau individuel, on peut :

  • limiter l’apport énergétique provenant de la consommation des lipides totaux et de sucres ;
  • consommer davantage de fruits et légumes, de légumineuses, de céréales complètes et de noix ;
  • avoir une activité physique régulière (60 minutes par jour pour un enfant et 150 minutes par semaine pour un adulte).
    La responsabilité individuelle ne peut pleinement jouer son rôle que si on a accès à un mode de vie sain. Il est donc important qu’au niveau de la société, l’individu soit aidé à appliquer les recommandations énoncées ci-dessus, par la mise en œuvre durable de politiques reposant sur des bases factuelles à l’échelle des populations qui rendent les choix de l’activité physique régulière et de meilleures habitudes alimentaires disponibles, financièrement avantageux et facilement accessibles pour tout un chacun, y compris les plus pauvres.

Une taxe sur les boissons sucrées est un exemple de ce type de politiques.

L’industrie agro-alimentaire peut jouer un rôle important de promotion des régimes alimentaires sains :

  • en réduisant la teneur en graisse, en sucre et en sel des aliments préparés ;
  • en proposant à tous les consommateurs des produits sains et nutritifs à un prix abordable ;
  • en limitant la commercialisation d’aliments riches en lipides, en sel et en sucre, notamment ceux qui sont destinés aux enfants et aux adolescents ; et
  • en veillant à proposer des aliments sains et à favoriser la pratique d’une activité physique sur le lieu de travail.
    Action de l’OMS

Adoptée par l’Assemblée mondiale de la Santé en 2014, la Stratégie mondiale de l’OMS pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé décrit les mesures nécessaires pour encourager les gens à avoir une alimentation saine et à faire régulièrement de l’exercice. La stratégie demande à toutes les parties prenantes d’agir aux niveaux mondial, régional et local pour améliorer les habitudes alimentaires et favoriser la pratique d’une activité physique dans la population.

Dans la Déclaration politique de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles, adoptée en septembre 2011, il est reconnu qu’il importe au plus haut point de réduire le degré d’exposition de l’individu et des populations à une alimentation malsaine et au manque d’exercice physique.

L’engagement y est pris de promouvoir la mise en œuvre de la Stratégie mondiale de l’OMS pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé y compris, le cas échéant, en adoptant des politiques et mesures visant à encourager dans l’ensemble de la population des habitudes alimentaires saines et la pratique accrue d’activités physiques.

L’OMS a élaboré le Plan d’action mondial pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2020, qui a pour but de concrétiser les engagements pris dans la Déclaration politique des Nations Unies sur les maladies non transmissibles, approuvée par les Chefs d’État et de gouvernement en septembre 2011.

Ce plan d’action contribuera à la réalisation progressive des 9 cibles concernant les maladies non transmissibles à atteindre d’ici 2025, notamment une baisse relative de 25% de la mortalité prématurée due aux MNT et l’arrêt de la progression des taux mondiaux d’obésité à leur niveau de 2010.

En 2016, l’Assemblée mondiale de la Santé a salué le rapport de la Commission pour mettre fin à l’obésité de l’enfant et les 6 recommandations pour s’occuper des environnements obésogènes et des périodes cruciales au cours de la vie afin de lutter contre l’obésité de l’enfant. L’Assemblée a prié le Directeur général d’élaborer un plan de mise en œuvre pour orienter de nouvelles actions.

Pour plus d’informations :

WHO Media centre
Courriel : mediainquiries@who.int

Adultes

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2.
Obésité – Document INSERM Janvier 2014

Dossier réalisé en collaboration avec Arnaud Basdevant, nutritionniste et chercheur, unité Inserm U872, Institut hospitalo-universitaire ICAN (Institute of cardiology metabolism and nutrition), Paris, président du Plan National Obésité 2010-2013 - Janvier 2014.


L’obésité correspond à un excès de masse grasse qui entraîne des inconvénients pour la santé et réduit l’espérance de vie. Ses causes sont complexes : au-delà de la nutrition et de la génétique, de nombreux facteurs environnementaux semblent en effet impliqués dans le développement et l’installation de cette maladie chronique.

© Fotolia

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Maladie de l’adaptation aux récentes évolutions des modes de vie, l’obésité résulte d’un déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques. Ce déséquilibre aboutit à une inflation des réserves stockées dans le tissu graisseux qui entraîne elle-même de nombreuses complications.

L’obésité concerne aujourd’hui la quasi-totalité de la planète, y compris de nombreux pays émergents : selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 35 % des adultes dans le monde sont atteints d’obésité ou de surpoids. Les complications associées, en particulier le diabète et les maladies cardiovasculaires, entraînent le décès d’au moins 2,8 millions personnes chaque année. En France, l’obésité concernait 15 % des adultes en 2012, contre seulement 6,1% en 1980. Toutefois, les données les plus récentes, datant de 2012, sont porteuses d’espoir : pour la première fois en plus de 30 ans, la progression de l’obésité ralentit enfin dans notre pays.

L’obésité, une maladie aux multiples conséquences
L’obésité entraîne des troubles de santé dont les principaux sont le diabète de type 2 (dans 80 % des cas, la maladie est associée à une obésité), l’hypertension artérielle, l’excès de lipides dans le sang (dyslipidémie), les atteintes cardiovasculaires, le syndrome d’apnée du sommeil et d’autres maladies respiratoires, ainsi que des maladies articulaires telles que l’arthrose. L’obésité est en outre associée à un risque accru de certains cancers, en particulier de cancer de l’endomètre (utérus). Il faut également souligner le retentissement psychologique et social de la maladie, qui conduit de nombreux patients à venir consulter.


Mesurer l’excès de masse grasse

Le diagnostic de l’obésité passe notamment par le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC), méthode qui reste à ce jour le seul moyen simple pour estimer la masse grasse d’un individu. L’IMC correspond au poids (en kg) divisé par le carré de la taille (en mètres). Selon la classification de l’OMS, on parle de surpoids lorsque l’IMC est supérieur à 25 et d’obésité lorsqu’il dépasse 30. Chez l’enfant, il faut se référer aux courbes de croissance présentes dans les carnets de santé.

IMC en kg/m2

Classification de l’OMS

Moins de 16,5 Dénutrition
Entre 16,5 et 18,5 Maigreur
Entre 18,5 et 25 Valeurs de référence
Entre 25 et 30 Surpoids
Entre 30 et 35 Obésité modérée
Entre 35 et 40 Obésité sévère
Au-delà de 40 Obésité massive

IMC : poids (en kg) / taille au carré (en mètres)

Gouttelettes lipidiques de cellules adipocytaires. Image réalisée au Centre de Recherche des Cordeliers, équipe 7, Paris. © Inserm, D. Lacasa

© Inserm, D. Lacasa

Gouttelettes lipidiques de cellules adipocytaires.

Il faut toutefois rester prudent à la lecture de ce tableau : pour un même IMC, la composition corporelle peut en effet varier d’un individu à l’autre. Ainsi, une femme enceinte ou un sportif de haut niveau auront un IMC élevé sans pour autant présenter d’excès de masse grasse.

Un autre critère est également pris en compte pour estimer si un patient est atteint d’obésité : le tour de taille. L’excès de masse grasse localisé autour du ventre est en effet associé à un risque accru de diabète et de maladies cardiovasculaires, indépendamment de l’IMC. Lorsque le tour de taille est supérieur à 100 cm chez l’homme et à 88 cm chez la femme (en dehors de la grossesse !), on parle d’obésité abdominale.


Des causes multiples

Les origines de l’obésité sont multiples et l’identification des facteurs impliqués dans son développement et son installation est loin d’être achevée.

Les modifications de l’alimentation et la réduction de l’activité physique jouent un rôle incontestable dans l’émergence récente de l’obésité. L’augmentation de la taille des portions, la plus grande densité énergétique, la disponibilité de l’alimentation, et l’évolution des prix alimentaires sont des éléments qui favorisent les consommations caloriques excessive. Les loisirs tels que la télévision ou les jeux vidéo, l’utilisation de la voiture et des transports en commun dans les déplacements du quotidien induisent quant à eux une diminution des dépenses énergétiques.
Mais ces facteurs influençant le bilan d’énergie, et donc le statut nutritionnel, ne suffisent pas pour expliquer l’augmentation de la fréquence de l’obésité, ni ’l’inégalité’ des individus vis-à-vis de la prise de poids : certaines personnes prennent en effet plus de poids que d’autres, alors qu’elles ont les mêmes modes de vie.

Une prédisposition génétique à la prise de poids peut rendre compte de ces différences de susceptibilité individuelle à l’obésité. Plusieurs équipes françaises de l’Inserm et du CNRS ont identifié de nombreux gènes impliqués dans la prise de poids, l’obésité sévère et/ou les complications de l’obésité.

Le rôle de l’environnement semble largement aussi important. Le stress, le sommeil, certains médicaments, des virus, la composition de la flore intestinale, l’exposition à des polluants sont vraisemblablement autant de facteurs à incriminer. Des expositions et des événements précoces ont manifestement leur importance, y compris ceux qui surviennent avant la naissance, voire avant la gestation. L’influence de l’alimentation maternelle sur la survenue de l’obésité est notamment analysée dans le cadre de l’étude Elfe.

Accéder à une meilleure compréhension des causes et des mécanismes biologiques conduisant à l’obésité est aujourd’hui un des plus grands enjeux de la recherche. Comme toutes les maladies chroniques, l’obésité devient en effet irréversible lorsqu’elle est installée : prévenir son développement est donc primordiale si l’on veut enrayer l’épidémie mondiale.


Au cœur de l’obésité

L’obésité est une maladie des tissus adipeux (’le gras’). Ces tissus contiennent des cellules qui stockent des réserves énergétiques sous la forme de graisses : les adipocytes. Ces cellules s’hypertrophient (augmentent de volume) au fur et à mesure qu’elles accumulent des lipides. Lorsqu’elles ont atteints leur volume maximal, elles ont la capacité de recruter de nouvelles cellules ’vides’ prêtes à se charger en graisse. Ainsi, la masse du tissu adipeux peut s’accroitre non seulement par l’augmentation du volume des adipocytes, mais aussi par l’augmentation du nombre d’adipocytes qui le compose. Des recherches en cours visent à étudier la capacité du tissu adipeux à recruter de nouveaux adipocytes sous l’influence de certains nutriments, d’agents infectieux ou de polluants, de facteurs nerveux ou hormonaux.

Adipocytes en culture obtenus à partir de cellules souches mésenchymateuses (gouttelettes lipidiques en jaune, noyaux en bleu). © Inserm, F. Blanchard

© Inserm, F. Blanchard

Adipocytes en culture obtenus à partir de cellules souches mésenchymateuses (gouttelettes lipidiques en jaune, noyaux en bleu).

Par ailleurs, il a récemment été découvert que les adipocytes ne constituent qu’un tiers des cellules qui composent les tissus adipeux. Dans les deux tiers restants, on trouve des cellules souches, des lymphocytes et d’autres cellules du système immunitaire, des cellules vasculaires, des terminaisons nerveuses… Le rôle du tissu adipeux ne se limite donc pas stockage des graisses : il reçoit des informations, en particulier en provenance du cerveau et du tube digestif ; il est aussi capable de produire de nombreuses substances, les adipokines, qui sont autant de signaux qu’il adresse au système nerveux central, au foie, aux muscles, au cœur, aux vaisseaux, à l’intestin… Chez la personne atteinte d’obésité, ce dialogue entre le tissu adipeux et le reste de l’organisme est altéré avec une double conséquence : une dérive du poids de plus en plus difficile à contrôler et la survenue de complications hépatiques, cardiaques, respiratoires, articulaires...

Une des anomalies majeures caractérisant le tissu adipeux des personnes atteintes d’obésité est une inflammation liée à l’infiltration du tissu adipeux par des cellules du système immunitaire, les macrophages. Ce phénomène est au cœur des mécanismes par lesquels l’obésité entraîne son cortège de complications. Il est associée à une production anormale d’adipokines qui vont contribuer à générer des complications au niveau des autres organes. De plus, l’inflammation conduit à de la fibrose du tissu qui constitue un facteur de résistance à la perte de poids. Reste à comprendre ce qui déclenche l’infiltration du tissu adipeux par des cellules pro-inflammatoires et le bouleversement qui s’en suit.

Un autre champ considérable de la recherche sur l’obésité vise à identifier les mécanismes qui conduisent le système nerveux central, en particulier l’hypothalamus, à ne plus être en mesure de freiner la prise alimentaire et d’augmenter la dépense énergétique face à un excès de masse grasse. Les neurosciences sont ici en première ligne.

Par ailleurs, les chercheurs s’intéressent au rôle de l’intestin, des hormones sécrétées par le tube digestif, et de la flore intestinale dans les mécanismes conduisant à la prise de poids. Concernant ce dernier point, de récents travaux ont permis de mettre en évidence que la qualité de la flore intestinale peut être associée à une susceptibilité plus ou moins importante de développer des maladies métaboliques liées à l’obésité.

Enfin l’obésité étant une source d’inégalité sociale de santé, les sciences humaines et sociales sont sollicitées pour comprendre les déterminants sociétaux (économiques, comportementaux, sociaux) de cette maladie de la transition économique qui touche plus particulièrement les personnes en situations de vulnérabilité.


Quelle prise en charge ?

Les progrès récents réalisés dans la prise en charge de l’obésité tiennent à une approche plus globale, prenant en compte les dimensions comportementales mais aussi environnementales. La prévention et le traitement des complications est au centre de cette prise en charge.

Si les traitements médicamenteux spécifiques de cette pathologie sont très limités, la chirurgie de l’obésité connaît un développement important. Elle est réservée aux formes les plus sévères associées à des complications. De nombreux programmes de recherche cliniques portent sur cette chirurgie dont l’efficacité (et les effets secondaires) peut être une source d’informations importantes sur les mécanismes en cause dans le développement de la maladie et sa résistance aux traitements conventionnels.

Une prise en charge globale et personnalisée des patients atteints d’obésité est nécessaire face à une entité clinique si hétérogène : toutes les données accumulées montrent en effet que le retentissement de l’inflation de la masse grasse sur la santé dépend non seulement de l’importance de cet excès, mais aussi de sa nature (degré d’inflammation, taille des cellules), de sa distribution (abdominale, autour du foie, du cœur…) et des complications qu’elle entraîne...
Il n’y a pas de traitement standard ou de ’recette miracle’, mais une nécessité d’adapter la stratégie thérapeutique à la situation individuelle.

Des centres de soin adaptés
Le Plan Obésité 2010-2013 a conduit à la mise en place de centres spécialisés et de centres intégrés pluridisciplinaires. Au nombre de 37, les centres spécialisés sont répartis dans toutes les régions de France. Ils disposent d’équipes médicales multidisciplinaires et de l’équipement adapté à la prise en charge des patients atteint d’obésité sévère. Les cinq centres intégrés ont en outre la capacité d’effectuer des diagnostics et des traitements très spécialisés (i.e. génétiques, maladies rares) et sont engagés dans la recherche (grâce à des collaborations avec des unités de recherche Inserm), la formation, l’enseignement et l’innovation.


Pour aller plus loin


Expertises collectives

  • Le microbiote et l’obésité, film extrait de la plateforme Corpus, réalisé par Gérard Lafont, produit par Canopé-CNDP, Universcience, la MGEN, l’Inserm et EDUCAGRI
  • Le microbiote se met à table ! - Suffirait-il de modifier le microbiote pour réduire les risques d’obésité ? Réponse avec Gilles Mithieux et Karine Clément. Universcience 2014
    Accès à la source ci-après pour ces remarquables vidéos : :

Le mini cerveau de la faim, interview de Raphaël Moriez.
Production : Yak+ prod (2012)

L’obésité - Émission Révolutions médicales (France Culture) du 4 février 2014, avec Karine Clément

© Inserm – Source : https://www.inserm.fr/thematiques/physiopathologie-metabolisme-nutrition/dossiers-d-information/obesite

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3.
Introduction du dossier « Obésité » de Wikipédia et associés

L’obésité est l’état d’un individu ayant un excès de poids par augmentation de la masse adipeuse1. L’obésité se définit par un indice de masse corporelle égal ou supérieur à 30.

L’obésité humaine a été reconnue comme une maladie chronique en 19972,3 par l’OMS. Cette organisation définit « le surpoids et l’obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé. » Sa prévention est un problème de santé publique dans les pays développés. Elle peut avoir des répercussions importantes sur la santé de l’individu.

Cette maladie multifactorielle est considérée aujourd’hui par métaphore comme une pandémie, bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie infectieuse4.

Sommaire

Obésité — Wikimini, l’encyclopédie pour enfants

fr.wikimini.org/wiki/Obésité

27 juil. 2013 - Obésité » défini et expliqué aux enfants par les enfants. ... L’obésité est l’excès de poids qui est dû à l’augmentation de la masse de ... Wiki valide XHTML 1.0 Wiki valide CSS 3 Wiki valide WCAG1A Flux de syndication RSS et ...

Obésité - Vikidia, l’encyclopédie des 8-13 ans

https://fr.vikidia.org/wiki/Obésité

L’obésité est une maladie. Elle se manifeste par un surpoids important du malade (c’est-à-dire qu’une personne obèse est trop grosse par rapport à la masse ...

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4.
Quelques autres sources d’informations sur « Obésité et Surpoids »

Surpoids et obésité : définition, causes et risques - ameli-santé

www.ameli-sante.fr/surpoids...obesite.../surpoids-et-obesite-definition-causes-et-risque...

3 mars 2017 - Le surpoids et l’obésité correspondent à un excédent de graisse dans le corps. Ils sont liés à une alimentation trop riche, à une activité ...

OMS

www.who.int/mediacentre/factsheets/fs311/fr/

Principaux repères sur l’obésité et le surpoids. Principaux faits et chiffres, définitions, causes et conséquences sur la santé des individus, morbidité, ...

Obésité, Surpoids : définition - Obésité-Santé

www.obesite-sante.com › Accueil › Comprendre l’obésité

Il est très important de bien identifier si nous avons un peu de surpoids ou si nous souffrons d’obésité. Pour ce faire, sachez que le surpoids est défini comme la ...

Santé : un Français sur deux est en surpoids - Le Monde

www.lemonde.fr/planete/.../un-francais-sur-deux-est-en-surpoids_5019615_3244.html

25 oct. 2016 - Le suivi de près de 30 000 personnes montre que l’obésité reste un problème majeur de santé publique, en particulier chez les plus pauvres.

Obésité (surpoids) - Les Solutions Possibles - Passeport Santé

www.passeportsante.net › ... › Maladies endocriniennes-métaboliques

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’obésité se caractérise par « une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à ...

G.R.O.S. - Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids

www.gros.org/

Thérapeutes proposant une approche psycho-sensorielle pour l’accompagnement des personnes obèses, en souffrance avec leurs poids ou comportements ...

Obésité : L’eau gazeuse pourrait ouvrir l’appétit et donc favoriser le surpoids

France Soir · Il y a 1 jour

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Obésité et surpoids : facteurs de risque, chirurgie bariatrique, obésité ...

https://www.topsante.com › Médecine › Maladies chroniques

Vous ou votre entourage êtes sujet à l’obésité ? Comment lutter contre les dangers du surpoids ? Top Santé vous dévoile toutes les réponses...

Obésité et surpoids - Qu’est-ce que c’est ? - Fiches santé et

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D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Le surpoids et l’obésité se définissent comme une accumulation anormale ou excessive de graisse ...

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Obesity : (EUFIC)

www.eufic.org/en/healthy-living/category/obesity

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One of the most common problems related to lifestyle today is being overweight. Severe overweight or obesity is a key risk factor in the development of many ...

Prévention de l’obésité infantile – Des initiatives fructueuses ... - EUFIC

www.eufic.org/article/fr/Maladiesregime-alimentaire/obesite/artid/obesite-enfant/?...

Depuis plusieurs années, nombreux sont les pays qui proposent des programmes de prévention du surpoids et de l’obésité chez l’enfant axés sur la ...

Prévenir l’obésité infantile par le biais d’initiatives de proximité (EUFIC)

www.eufic.org/.../obesite/.../Preventing-childhood-obesity-through-community-based-in...

La prévention est reconnue dans une large mesure comme le moyen le plus efficace et le plus économique d’enrayer l’épidémie d’obésité. Les approches les ...

Obesity and overweight : (EUFIC)

www.eufic.org/en/healthy-living/article/obesity-and-overweight

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8 juin 2006 - Obesity and overweight are serious problems that pose a huge and growing financial burden on national resources.

Current trends in obesity research : (EUFIC)

www.eufic.org/en/food-today/.../current-trends-in-obesity-research

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1 juin 2006 - The burden of obesity threatens the health and quality of life of an increasing number of Europeans. For this reason national governments and ...

Prévention de l’obésité infantile – résultats de l’étude IDEFICS (EUFIC)

www.eufic.org/article/fr/artid/Prevention-obesite-infantile-resultats-IDEFICS/?...p=5

Inciter les enfants à pratiquer une activité physique en aménageant autour d’eux suffisamment d’espaces verts, de gymnases et de terrains de jeu, pourrait être ...

How to prevent childhood obesity - news from the IDEFICS ... - EUFIC

www.eufic.org/.../how-to-prevent-childhood-obesity-news-from-t...

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Stimulating children to exercise by creating an environment with enough green space, sports facilities and playgrounds may be a simple means to combat ...

EUFIC

www.obesite-en-reseau.fr/tag/eufic/

24 août 2013 - Extrait de Toxic Food, le livre de William Reymond : « En somme, peut-être sans s’en rendre compte, en présentant sous ses labels et caution ...

L’obésité - causes et conséquences - Caducee.net

www.caducee.net › Dossiers de synthèse › Nutrition

L’obésité - causes et conséquences. par EUFIC Partager. Si vous êtes du sexe masculin, que vous mesurez 1,80m et que vous pesez plus de 100 kg ou si ...Retour au sommaire5.
Nouvelles de l’EUFIC : 42 million d’enfants de moins de 5 ans obèses ou en surpoids Message circulaire du 17/05/17 08:30 ’EUFIC’
Click here Ce mois-ci :Stoppons la croissance de l’obésité !

Chercheurs sur l’obésité

Obésité chez l’enfant : causes et conséquences

Qu’est-ce que l’obésité infantile ?On lit, on partage, on en profite ! Stoppons la croissance de l’obésité !L’Europe grandit. Pas seulement par son nombre d’habitants mais également par le poids de ceux-ci. L’Organisation Mondiale de la Santé estime que le nombre d’obèses en Europe a triplé depuis les années 80 et qu’un enfant sur trois entre 6 et 9 ans est en surpoids ou obèse. Diabètes, maladie cardiovasculaire et autres problèmes de santé sont clairement liés à cet excès de poids, provoquant une menace croissante sur la santé publique.Rejoignez le combat conte l’ #obesite ! 

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Obésité chez l’enfant : causes et conséquencesQuels sont les dernières trouvailles scientifiques en termes de causalité, facteur de risque, santé et conséquence économique ? Quelles sont les méthodes de prévention et de traitement possibles ? EUFIC’s review vous révèle tout ! Découvres-en plus

Qu’est-ce que l’obésité infantile ?Des réponses au travers de faits, de chiffres et d’astuces pour les parents et l’école afin de réduire le surpoids et l’obésité infantile.Découvres-en plus

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Annexe 1

L’obésité tue trois fois plus de personnes que la malnutrition à l’échelle du monde - 17/12/2012 18:08 CET | Actualisé 05/10/2016 01:06 CEST – Par Stanislas Wang-Genh- Etude publiée par ‘Le HuffPost’.

OBÉSITÉ - C’est le monde à l’envers. D’après une étude internationale sur l’état de santé du monde publiée dans The Lancet, l’obésité tuerait trois fois plus que la malnutrition. Récoltées dans 187 pays au total, ces données révèlent ce paradoxe sanitaire : aujourd’hui, dans le monde, on meurt plus du manger trop, que de ne pas manger assez.

’En 20 ans, on n’est passé d’un monde où les gens souffrait de malnutrition à un monde où les gens souffrent de maladies liées à une alimentation trop grasse et trop riche’, rapporte l’un des auteurs de l’étude, le Docteur Majid Ezzati, président de laGlobal environment health de l’Imperial College London, au Daily Telegraph.

L’obésité tue 3,4 millions de personnes en 2010

Ces 20 dernières années, la lutte contre la faim dans les pays du sud a connu un succès considérable. La mortalité due à la malnutrition a baissé de deux tiers depuis 1990, soit moins d’un million de morts en 2010.

À l’inverse, dans l’ensemble des pays du nord, l’obésité a été responsable de la mort de 3,4 millions de personnes en 2010. Un chiffre qui représente presque le double des victimes tués par la malnutrition infantile.

À noter que de nombreux pays émergents commencent aussi à être touchés par le fléau de l’obésité. Cependant, ce chiffre ne devrait pas nous faire oublier que l’ensemble de l’humanité a gagné dix ans d’espérance de vie entre 1970 et 2010 (12 années de plus pour les femme, contre 11 années pour les hommes).

9 millions de décès par an liés à l’hypertension artérielle

Outre les maladies cardiovasculaires et le diabète de type II, liés à l’obésité, les experts montrent du doigt les mauvais chiffres de l’hypertension artérielle.

Sur le baromètre des facteurs de risques de mort, elle a sauté de la quatrième à la première position entre 1990 et 2010. Elle serait à l’origine de près de 9 millions de décès par an.

Autres chiffres révélateurs de ce rapport, le tabac et l’alcool.

Avec près de 6,3 millions de décès en 2010, le tabagisme est passé de la troisième à la deuxième position dans le classement des facteurs de risques de mort. De son côté, l’alcool a causé le décès de près de 4,9 millions de personnes.

Le principal objectif de cette étude périodique intitulée Globen Burden of Diseases et mise en place à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est d’établir une image de l’état de santé du monde. Les différentes causes de mortalité ainsi que l’évolution des maladies y sont évaluées de manière exhaustive à travers toutes les régions du globe.

Lire aussi :

 » Surpoids, obésité : les mauvaises habitudes des jeunes

 » Alimentation : la France se rapproche des États-Unis. Faut-il en faire un fromage ?

 »BLOG. Obésité : face à l’épidémie du siècle, que la France se bouge !

 » PHOTOS. Alimentation : 10 snacks que les nutritionnistes conseillent

 »Alimentation : manger 9 fois par jour serait bon pour perdre du poids

 » PHOTOS. Les 10 additifs alimentaires les plus mauvais pour la santé

PLUS : AlimentationDanger ObésitéFléau ObésitéMalbouffeMalnutritionObèseObésitéObésité Tue Trois Fois Plus MalnutritionSantéSanteTrop Manger

© 2017 Le Huffington Post SAS. Tous droits réservés. Une partie de HPMG News – Source : http://www.huffingtonpost.fr/2012/12/17/obesite-tue-trois-fois-plus-malnutrition_n_2315445.html

D’après Wikipédia, « La malnutrition désigne un état pathologique causé par la déficience ou l’excès d’un ou plusieurs nutriments. L’apport alimentaire anormal peut provenir d’une nourriture en quantité inadaptée au besoin (apport calorique insuffisant ou, au contraire, excessif) ou de mauvaise qualité (carences nutritionnelles ou excès de graisses…) ; d’autres facteurs, notamment psychologiques et pathologiques, interviennent également. Dans les pays en développement, le plus grand problème nutritionnel est la « sous-alimentation », due à un apport calorique insuffisant. Mais partout dans le monde, diverses formes de malnutrition existent, débouchant notamment sur l’obésité et sur de graves carences. La malnutrition a ainsi été appelée la « faim invisible » ou « faim cachée » (« hidden hunger » en anglais) par l’Organisation des Nations unies1, affectant deux milliards de personnes souffrant de carences en sels minéraux et en vitamines, pouvant provoquer des maladies mortel … »

Article complet àlire sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Malnutrition

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Annexe 2

Malnutrition et obésité : le système alimentaire industrialisé en cause

Le 20.11.2014 à 11h00 | Mis à jour le 20.11.2014 à 11h00 – Document ‘Sciences & Avenir’.

Paradoxalement, notre système alimentaire actuel encourage l’obésité tout en ne parvenant pas à éradiquer la faim, selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Explications.

Photo. - Dans le monde, deux milliards de personnes souffrent de carences en vitamines, en iode, en fer... © JOSEPH EID / AFP

COMBATS. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont pointé du doigt mercredi 19 novembre 2014 à Rome un système alimentaire trop industrialisé qui ne parvient pas à éradiquer la faim et encourage l’obésité, nouveau défi pour la communauté internationale.

805 millions de personnes ne mangent pas à leur faim

’Une partie de notre monde déséquilibré meurt encore de faim. Et une autre partie se gave jusqu’à l’obésité à tel point que l’espérance de vie recule à nouveau’, a souligné Margaret Chan, directrice générale de l’OMS à l’ouverture de la deuxième Conférence internationale sur la nutrition (CIN2).

Lors de la dernière conférence de ce genre en 1992, plus d’un milliard d’êtres humains ne mangeaient pas à leur faim. Aujourd’hui, ce total est tombé à 805 millions, alors que la population mondiale a augmenté.

CARENCES. Mais ce sont aussi les deux milliards de personnes souffrant de carences en vitamines, en iode, en fer... - la ’faim invisible’ -, et surtout les 500 millions d’adultes et 42 millions d’enfants en surpoids qui ont mobilisé l’attention.

Pour en savoir plus, se rapporter aux textes sur le site : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/malnutrition-et-obesite-le-systeme-alimentaire-industrialise-en-cause_19749

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Annexe 3

Faim et obésité, deux mots pour un même mal : la malnutrition - Mercredi, 19 Novembre 2014 16:51 – Document des Nations Unies. Photo.Haut du formulaire

Bas du formulaire

Plus de la moitié de la population mondiale souffre des conséquences de la malnutrition et dans les pays en voie de développement, 5 millions d’enfants meurent chaque année à cause d’un manque d’accès à une alimentation équilibrée et suffisante.

Ces chiffres choquants ont poussé l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à créer en 1992 une conférence internationale sur la nutrition.

Depuis 1992 les progrès sont stables, par exemple, la malnutrition a baissé de 21%. Pourtant, le travail est loin d’être fini ! D’ici 2050, il y aura 9,2 milliards de personnes sur terre, et l’accès à la nourriture devra augmenter de 60 % pour pouvoir tous les nourrir.
Les pays en développement en Afrique, Asie, Amérique latine et au Moyen-Orient ont la plus grande partie d’enfants rachitiques pour cause de malnutrition.

Un pas en avant

Pour résoudre ce problème, le FAO, l’OMS et d’autres organisations internationales animent une réunion sur la deuxième Conférence internationale sur la nutrition à Rome (du 19 au 21 novembre). Tous les participants se réuniront pour évaluer les progrès fait depuis 1992, mais aussi pour élaborer de nouvelles règles qui lieront les acteurs ensemble dans un partenariat international dédié à résoudre les problèmes de nutrition du 21ème siècle.

La malnutrition, ce n’est pas seulement la faim c’est aussi la « mal bouffe » ; Selon un rapport de l’OMS, 50% de la population européenne de plus de 20 ans est en surpoids et 20% souffre de problème d’obésité.

Quelques statistiques :

 En Belgique 56,4% des adultes sont en surpoids et 14 à 15% des jeunes âgés de 11 ans.
- En France, ils sont 46% à être en surpoids ou obèses parmi les adultes 9% chez les jeunes.
- L’Afrique n’est pas épargnée, elle abrite le plus d’enfants dénutris mais aussi des obèses, essentiellement dans les villes. En Afrique du Sud, 1 femme sur 2 est obèse et 1 homme sur 3.

Ne plus se coucher le ventre vide

La conférence actuelle sur la nutrition fait partie du Défi « Faim Zéro » créé par le Secrétaire général, Ban Ki-moon. Le but du défi est que les politiciens, les organisations internationales, les ONG et la population mondiale s’engagent dans ce mouvement pour qu’aucun homme, femme ou enfant n’aille se coucher en aillant faim, ce qui est encore le cas pour une personne sur neuf.

Ecouter la déclaration en anglais de Kofi Annan Former UN Secretary-General Kofi Annan à partir de ce site : http://www.unric.org/fr/actualite/3005-faim-et-obesite-deux-mots-pour-un-meme-mal-la-malnutrition

Vous pouvez aussi devenir le porte-parole de cette cause et participer au Défi. Une des solutions élémentaires pour réduire le faim dans le monde et l’obésité, serait de réduire le gaspillage de nourriture et promouvoir l’agriculture familiale en se focalisant sur des produits sains. En France, le Programme national de la santé (PNNS) a pour but d’améliorer les habitudes alimentaires des français et de lutter contre la malnutrition.

Plus d’information :

Deuxième conférence internationale sur la nutrition

le Défi ’Faim Zéro’

FAO : nutrition maternelle et infantile

L’obésité en France

Le programme national de la santé (PNNS)

UNITED NATIONS Copyright 2016 - Centre régional d’information des Nations Unies pour l’Europe occidentale (UNRIC) Résidence Palace, Rue de la Loi, 155, Bloc C2, 1040 Bruxelles, Belgique - Tél. : +32 2 788 84 84 / Fax : +32 2 788 84 85

Source : http://www.unric.org/fr/actualite/3005-faim-et-obesite-deux-mots-pour-un-meme-mal-la-malnutrition

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Annexe 4

Obésité, dénutrition... « Etre mal nourri » devient la « nouvelle norme », selon des chercheurs internationaux - 14 juin 2016 – Document ’20 minutes.fr’.

ETUDE - Selon le Global Nutrition Report, il faudrait 70 milliards de dollars pour atteindre les objectifs de réduction en matière de malnutrition sévère ou de baisse de l’anémie dans le monde…- Photo - Selon certaines estimations, près de 200 000 enfants de moins de 5 ans souffriraient de « malnutrition sévère ». - S. POUZET / 20 MINUTES avec agences - Publié le 14.06.2016 à 16:11 - is à jour le 14.06.2016 à 16:11

L’obésité progresse pratiquement partout dans le monde, tandis que la dénutrition persiste dans les pays les plus pauvres. Bilan : « Nous vivons dans un monde où être mal nourri est la nouvelle norme. Nous devons tous dire que c’est inacceptable », estiment les auteurs du Global Nutrition Report.

Responsable de près de la moitié des décès des enfants de moins de cinq ans

Ces chercheurs internationaux ont passé à la loupe 129 pays et observés qu’au moins 57 d’entre eux présentaient des niveaux élevés tant de sous-nutrition (retard de croissance et anémie) que d’obésité et de surpoids chez l’adulte. « Une personne sur trois soufre de malnutrition », résume ainsi Lawrence Haddad, coprésident du groupe auteur de ce rapport et chercheur associé à l’International Food Policy Research Institute.

Selon les chiffres tirés du Global Nutrition Report, financé par des fondations philanthropiques et des organisations publiques, la malnutrition est responsable de près de la moitié des décès des enfants de moins de cinq ans. Conjuguée à des régimes alimentaires inadaptés, elle constitue le premier risque de santé publique.

L’obésité et le surpoids représentent « un défi colossal »

De leur côté, les experts soulignent que l’obésité et le surpoids représentent « un défi colossal ». Pour preuve, le nombre d’enfants de moins de 5 ans en surpoids approche désormais le nombre de ceux qui affichent un trop faible poids par rapport à leur taille.

« Nous sommes mal partis pour atteindre les objectifs en matière de nutrition », concluent les scientifiques dans leur état des lieux annuels des objectifs de nutrition pris en 2013, rappelant que l’ONU avait fixé de « mettre fin à toute forme de malnutrition » d’ici à 2030.

« L’élément clé du succès est l’engagement politique »

Exemple du retard pris, la baisse de l’anémie est si lente que l’objectif ne sera atteint qu’en 2130 au lieu de 2030. Ceci alors que les membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) visent une baisse de 50 % de l’anémie chez les femmes d’ici à 2025.

>> A lire aussi : Afrique : Près d’un million d’enfants souffrent de malnutrition à cause de la sécheresse

Reste que des changements modestes pourraient mettre de nombreux pays sur les bons rails pour atteindre les objectifs en matière de nutrition, ajoutent Lawrence Haddad qui assure que « l’élément clé du succès est l’engagement politique ». Un effort « significatif » puisque, selon nos experts, il faudrait débloquer 70 milliards de dollars pour atteindre les objectifs de réduction en matière de retard de croissance, de malnutrition sévère, d’allaitement et de baisse de l’anémie dans le monde.

Mots-clés : Santé, obésité, enfant - La fréquentation de 20minutes.fr est certifiée par l’OJD - Conditions générales - d’utilisation - © Copyright 20 Minutes – Source : http://www.20minutes.fr/sante/1865487-20160614-obesite-denutrition-etre-mal-nourri-devient-nouvelle-norme-selon-chercheurs-internationaux

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Annexe 5

Malnutrition : les défis – Document de l’Organisation Mondiale de la Santé OMS.

Quelle que soit la forme qu’elle adopte, la malnutrition représente une menace importante pour la santé humaine. Aujourd’hui, le monde doit faire face à une double charge de malnutrition comprenant à la fois les cas de dénutrition et de surnutrition, en particulier dans les pays en développement.

La faim et une alimentation inadaptée contribuent à la mortalité précoce des mères, des nourrissons et des jeunes enfants et nuisent au développement physique et cérébral des jeunes. Dans le même temps, l’accroissement des taux de surpoids et d’obésité dans le monde entier s’accompagne d’une augmentation de la fréquence des cancers, des maladies cardiovasculaires et des diabètes – pathologies potentiellement mortelles et très difficiles à traiter dans les endroits où les ressources sont limitées et les systèmes de santé surchargés.

Dénutrition

  • Près de 115 millions d’enfants dans le monde présentent une insuffisance pondérale.
  • La dénutrition intervient dans environ un tiers des décès d’enfants.
  • Le retard de croissance (un indicateur de la dénutrition chronique) entrave le développement de 171 millions d’enfants de moins de 5 ans.
  • Treize millions d’enfants viennent au monde avec un petit poids de naissance ou prématurément en raison de la dénutrition maternelle et d’autres facteurs.
  • Un manque de vitamines et de minéraux essentiels dans l’alimentation est un obstacle au bon fonctionnement du système immunitaire et à un développement sain. Plus d’un tiers des enfants d’âge préscolaire dans le monde sont carencés en vitamine A.
  • La dénutrition maternelle, courante dans de nombreux pays en développement, se traduit par un développement fœtal insuffisant et une augmentation du risque de complications de la grossesse.
  • Globalement, la dénutrition chez la mère et chez l’enfant est responsable de plus de 10% de la charge mondiale de morbidité.
    Surpoids et obésité
  • Environ 1,5 milliard de personnes sont en surpoids dans le monde, dont 500 millions d’obèses.
  • Le surpoids touche 43 millions d’enfants de part le monde.
  • la plus grande fréquence du surpoids chez les mères se traduit par un accroissement du risque de complications de la grossesse et par une augmentation du poids de naissance et de la fréquence de l’obésité chez les enfants.
  • À l’échelle mondiale, au moins 2,6 millions de personnes meurent chaque année du fait de leur surpoids ou de leur obésité.
  • Dans les pays en développement, les facteurs de risque en rapport avec le régime alimentaire, dont l’obésité et l’inactivité, interviennent dans un décès sur cinq, soit une fréquence pratiquement identique à celle relevée dans les pays à revenu élevé.
    © OMS 2017 – Source : http://www.who.int/nutrition/challenges/fr/

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Auteur : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 30/05/2017

Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

http://www.isias.lautre.net/

Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Santé Défis toujours actuels et conjoints la malnutrition, l’obésité et le surpoids.2

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti,

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