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"Le tabagisme électronique est lié au risque de maladie cardiaque" par Elizabeth Eaton

Traduction et compléments de Jacques Hallard

samedi 11 février 2017, par Eaton Elizabeth


ISIAS Santé
Le tabagisme électronique est lié au risque de maladie cardiaque
Niveaux élevés d’adrénaline et stress oxydatif sont observés chez les fumeurs de cigarettes électroniques par rapport aux non-fumeurs
L’article d’origine de Elizabeth Eaton a été publié le 1er fevrier 2017 par Science Newshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Scien...Health sous le titre « E-cigarette smoking linked to heart disease risk » ; il est accessible sur le site : https://www.sciencenews.org/article/e-cigarette-smoking-linked-heart-disease-risk

Ajout en annexe d’un article intitulé « Qu’est-ce que le stress oxydant ? »

La consommation de cigarettes électroniques peut augmenter le risque de maladie cardiaque en augmentant les niveaux d’adrénaline dans le cœur, comme le suggère une nouvelle étude. Diego_cervo / iStockphoto.

[D’après Wikipédia, « La cigarette électronique (ou e-cigarette) est un dispositif électromécanique ou électronique générant un aérosol destiné à être inhalé. Elle produit une « vapeur » ou « fumée artificielle » ressemblant visuellement à la fumée produite par la combustion du tabac. Cette vapeur peut être aromatisée — arôme de tabac blond, brun, de fruits, etc. — et contenir ou non de la nicotine. À la différence de la fumée produite par une cigarette traditionnelle, cette vapeur n’a pas l’odeur du tabac brulé et, selon les premières études scientifiques, contient des quantités de particules et substances cancérigènes ou toxiques beaucoup plus faibles que cette dernière. Elle est parfois présentée comme une alternative moins nocive au tabac ou comme un substitut pour l’arrêt du tabagisme… » Article complet sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Cigarette_%C3%A9lectronique ].

Les cigarettes électroniques peuvent augmenter le risque de maladie cardiaque selon le rapport des chercheurs de l’UCLA. L’équipe a constaté que deux facteurs de risque de maladie cardiaque étaient élevés chez 16 utilisateurs de cigarettes électroniques, comparativement à 18 non-fumeurs. « Le syndrome de ‘lutte pour la vie ou l’échappement’ a bien été observé chez les patients souffrant d’une crise cardiaque et chez ceux qui sont atteints de maladies cardiaques et de diabète, dit la cardiologue Holly Middlekauff, un co-auteur de l’étude publiée en ligne le 1er février 2017 dans la revue ‘JAMA Cardiology’. 

[Voir l’article original « Increased Cardiac Sympathetic Activity and Oxidative Stress in Habitual Electronic Cigarette UsersImplications for Cardiovascular Risk ». Roya S. Moheimani, BS1 ; May Bhetraratana, MHS2 ; Fen Yin, PhD2 ; et al Kacey M. Peters, BS2 ; Jeffrey Gornbein, DrPH3 ; Jesus A. Araujo, MD, PhD2,4 ; Holly R. Middlekauff, MD2 - Author Affiliations - JAMA Cardiol. Published online February 1, 2017. doi:10.1001/jamacardio.2016.5303 – Source : http://jamanetwork.com/journals/jamacardiology/article-abstract/2600166 ].

Mais comme l’étude n’a porté que sur un petit nombre de personnes, les résultats ne sont pas définitifs : deux ou trois patients peuvent fausser les résultats, estime John Ambrose, cardiologue de l’Université de Californie à San Francisco. De plus, dit-il, certains utilisateurs de cigarettes dans l’étude fumaient du tabac, ce qui peut avoir influencé les données.

Même si, John Ambrose a qualifié l’étude d’intéressante, notant que « la communauté médicale n’a tout simplement pas assez d’informations » pour déterminer si les e-cigarettes sont dangereuses. Les consommateurs de cigarettes électroniques impliqués dans l’étude avaient des profils cardiaques qui indiquaient des niveaux élevés d’adrénaline - aussi connu sous le nom d’épinéphrine - dans le cœur, un signe de risque de maladie cardiaque.

[D’après Wikipédia, « L’adrénaline est un neurotransmetteur et une hormone appartenant à la famille des catécholamines. Cette molécule porte aussi le nom d’épinéphrine. L’adrénaline est sécrétée en réponse à un état de stress ou en vue d’une activité physique, entraînant une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la vitesse des contractions du cœur, une hausse de la pression artérielle, une dilatation des bronches ainsi que des pupilles. Elle répond à un besoin d’énergie, par exemple pour faire face au danger »... Article complet sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Adr%C3%A9naline ].

Les chercheurs ont également constaté des signes d’augmentation du stress oxydant, un déséquilibre de certaines molécules protectrices qui peuvent causer le durcissement et le rétrécissement des artères.

[Selon Wikipédia, « Le stress oxydant (ou pression oxydative) est un type d’agression des constituants de la cellule dû aux espèces réactives oxygénées1 (ROS, en anglais : reactive oxygen species) et aux espèces réactives oxygénées et azotées (RONS, N pour nitrogen en anglais) oxydantes. Ces espèces peuvent être ou non des radicaux. Les trois plus connues sont l’anion superoxyde (O2•–), le peroxyde d’hydrogène (H2O2) et le radical hydroxyle (HO•). En présence de fer (sous forme ionique, fer ferreux Fe2+), le peroxyde d’hydrogène produit des radicaux hydroxyles (réaction de Fenton) … » Article complet à lire sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Stress_oxydant ].

[Voir aussi l’ajout en annexe d’un article intitulé « Qu’est-ce que le stress oxydant ? »]


Des recherches antérieures avaient associé le stress oxydant aux cigarettes électroniques. Selon Aruni Bhatnagar, du Centre de réglementation et de lutte contre le tabagisme auprès de l’American Heart Association basé à l’Université de Louisville dans le Kentucky aux Etats-Unis, cette nouvelle étude vise l’endroit où les effets pourraient se produire et la façon dont les cigarettes électroniques pourraient contribuer aux maladies cardiaques. Être un peu de mal résiduel associé à e-cigarettes », dit Bhatnagar, dont l’éditorial sur les e-cigarettes et le risque cardiaque apparaît dans le même numéro de ‘JAMA Cardiology’. 

Des études antérieures avaient déjà associé les cigarettes électroniques à l’inflammation pulmonaire (SN : 7/12/14, p. 20) et il avait aussi été examiné la toxicité des vapeurs émises d’e-cigarette (SN : 8/20/16, p. 12).

La nicotine, la substance addictive qui se trouve dans le tabac et les cigarettes électroniques, est connue pour élever les niveaux d’adrénaline. Afin de s’assurer qu’ils mesuraient les effets à long terme de l’apparition de cette molécule et pas seulement de la présence de la nicotine, les chercheurs ont demandé à leurs sujets de ne pas utiliser les cigarettes électroniques le jour des tests.

Les résultats sont importants, dit Middlekauff, car ils montrent que les cœurs des utilisateurs d’e-cigarette sont tout le temps en mode physiologique qualifié de « lutte pour la vie ou l’échappement », et pas seulement quand ils sont fumeurs.

L’étape suivante consiste à définir exactement ce qui, dans les e-cigarettes, est responsable de ces effets sur le cœur, dit Middlekauff. Les chercheurs veulent également comparer les effets des cigarettes électroniques sur le cœur avec ceux des cigarettes à base de tabac. « Les cigarettes électroniques ne sont pas inoffensives »’, a déclaré Middlekauff. « Elles ont des effets physiologiques réels et mesurables et ces effets physiologiques, du moins d’après ce que nous avons trouvé, sont associés à des maladies cardiaques.

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Citations

R. Moheimani et al. Increased cardiac sympathetic activity and oxidative stress in habitual electronic cigarette users. JAMA Cardiology. Published online February 1, 2017. doi : 10.1001/jamacardio.2016.5303

A. Bhatnagar. Are electronic cigarette users at increased risk for cardiovascular disease ? JAMA Cardiology. Published online February 1, 2017. doi : 10.1001/jamacardio.20165550

Further Reading

J. Raloff. Vaping’s toxic vapors come mainly from e-liquid solvents. Science News. Vol. 190, August 20, 2016, p. 12.

J. Raloff. E-cigarettes proving to be a danger to teensScience News. Vol. 188, July 11, 2015, p. 18.

J. Raloff. E-cigarettes lower immunity to flu and other germsScience News. February 4, 2015.

J. Raloff. E-cigarettes may inflame lungs as much as cigarettes doScience News. Vol. 186, July 12, 2014, p. 20.

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Annexe

Qu’est-ce que le stress oxydant (ou stress oxydatif) ?

Le stress oxydant ou oxydatif est accusé d’être à la base de nombreuses maladies chroniques. Qu’est-ce que c’est exactement ? La réponse avec nos spécialistes, les auteurs du Guide des compléments antioxydants et du Guide des aliments antioxydants.

Le paradoxe de l’oxygène

L’une des théories pour expliquer le vieillissement s’appuie sur les travaux de l’Américain Denham Harman. C’est la théorie du stress oxydant (ou oxydatif), selon laquelle des molécules très réactives, liées à l’oxygène, en abîmant à chaque instant nos molécules les plus vitales finissent par nous rendre malades ou nous faire mourir à petit feu « de notre belle mort ».
Ces molécules très réactives sont appelées radicaux libres ou espèces oxygénées réactives (EOR ou ROS en anglais pour reactive oxyden species). Les EOR ne sont pas que d’abominables ennemies. Elles ont des fonctions biologiques importantes, en intervenant notamment dans la signalisation cellulaire. Nous en avons donc besoin.

Mais elles peuvent aussi s’attaquer, lorsqu’elles sont en excès, à tous les constituants du vivant et favoriser les maladies chroniques comme la cataracte, le cancer, les maladies coronariennes, le diabète, l’insuffisance rénale, Alzheimer, Parkinson...

En théorie, ces EOR sont neutralisées ou prises en charge par des mécanismes protecteurs de l’organisme, qu’on appelle antioxydants. Les antioxydants ont un rôle important : empêcher les EOR d’atteindre leurs cibles et de les endommager.

Les antioxydants les plus connus sont directement apportés par les aliments : vitamines C et E, caroténoïdes, polyphénols. Nous disposons aussi d’enzymes antioxydantes, qui ont besoin, pour être activées d’oligo-éléments issus de l’alimentation : zinc, cuivre, manganèse pour la superoxyde dismutase ; fer pour la catalase ; sélénium pour la glutathion peroxydase. D’autres antioxydants produits naturellement par l’organisme sont moins connus : comme le glutathion réduit, l’acide urique, l’acide lipoïque. 

On peut aussi mentionner la ferritine et la transferrine qui sont des protéines empêchant le fer de réagir avec son environnement immédiat. En effet, dans les cellules saines, les ions fer ne se rencontrent jamais ’nus’. Ils sont chélatés, ou si vous voulez tenus en laisse par des protéines de transport (transferrine) ou de stockage (ferritine). La raison en est que le fer libre est un missile en liberté. Il peut entrer dans des réactions appelées redox (réduction/oxydation) qui, lorsqu’elles ne sont pas contrôlées, conduisent à la peroxydation des graisses, c’est-à-dire une réaction en chaîne impliquant des radicaux libres, des acides gras insaturés (dans les membranes cellulaires) et de l’oxygène. Cette réaction en chaîne laisse derrière elle un champ de membranes cellulaires irrémédiablement altérées et de cellules mortes.

Mais dans la vraie vie, les systèmes de protection antioxydante sont souvent débordés. C’est ce qu’on appelle le stress oxydant. Le stress oxydant est tout simplement le déséquilibre entre d’un côté la production d’EOR, et de l’autre la capacité à neutraliser ces composés toxiques avant qu’ils occasionnent des dégâts.

Lorsque nous sommes jeunes, en bonne santé, que nous ne fumons pas, que nous vivons au grand air sans abuser du soleil, que nous marchons chaque jour, et que nous consommons de grandes quantités de fruits et légumes bio, nous neutralisons assez bien ces EOR et pouvons limiter les dégâts ! Dans les autres cas, le stress oxydant est à l’œuvre : les membranes cellulaires sont oxydées, les protéines dénaturées, l’ADN bombardé, bref, notre organisme vieillit. Signes les plus visibles de cette détérioration : les rides qui se creusent chaque année…
Depuis quelques années, il est possible de mesurer ce stress particulier, par un bilan biologique.

En résumé

Les antioxydants sont des molécules naturellement présentes dans les aliments qui neutralisent des particules extrêmement agressives, qu’on appelle communément (et un peu schématiquement) radicaux libres. Ces radicaux libres, qui sont fabriqués à chaque instant par le simple fait de respirer ou de s’alimenter, sont capables d’endommager tous les constituants du vivant. Il arrive que les radicaux libres débordent les défenses antioxydantes.

C’est le cas lorsqu’on prend de l’âge, lorsque l’on vit dans une atmosphère polluée, que l’on fume, que l’on consomme des pesticides, que l’on est soumis(e) à un stress chronique. Et qu’en parallèle on suit un régime alimentaire trop pauvre en antioxydants. Lorsque les radicaux libres sont en surnombre, on parle de stress oxydatif ou oxydant. Ce stress oxydant est lié à une bonne centaine de maladies chroniques, à commencer par le cancer, le diabète, la cataracte ou encore la maladie d’Alzheimer.

Les conseil de nos spécialistes : Pour se prémunir du stress oxydant, il faudrait éviter les sources de radicaux libres comme l’exposition excessive au rayonnement ultraviolet (mais un peu de soleil chaque jour est nécessaire), les examens d’imagerie dont l’utilité n’est pas évidente (radios, scanners), le tabac, l’excès d’alcool, la pollution intérieure (désodorisants, moquettes, encens, bougies parfumées, sapins parfumés dans les voitures, etc...), les pesticides, les additifs (plats industriels), les aliments trop cuits, les parties carbonisées des viandes et poissons... Il faudrait probablement consommer autour de 8 portions de légumes et fruits par jour, de préférence bio et entiers plutôt qu’en jus, en mettant l’accent sur les légumes crucifères (crus ou peu cuits en majorité) avec aussi des aromates bio comme le curcuma et le gingembre, des épices, du thé, un peu de vin rouge bio (pour les non-abstinents), un peu de café pour ceux qui le tolèrent. Et le cas échéant prendre un complément antioxydant avec des composés naturels, à doses modérées. A noter que le sport régulier, d’intensité modérée, stimule les capacités antioxydantes. Toutes ces mesures sont détaillées dans nos ouvrages.

stress oxydant radicaux libres antioxydants – Thierry Souccar Editions, 22 rue d’Entre Vignes 30310 Vergèze - Mentions légales - Conditions générales de vente - Charte cookies - Contact - Site réalisé par Palpix - Source : http://www.thierrysouccar.com/nutrition/info/quest-ce-que-le-stress-oxydant-471

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Traduction, compléments entre […], ajout d’un article sur le
stress oxydant et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 09/02/2017

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