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"Des projets de l’Union européenne financés publiquement travaillent à abolir les recherches sur l’alimentation animale avec des OGM " par Claire Robinson

Traduction et compléments de Jacques Hallard

dimanche 27 novembre 2016, par Robinson Claire


ISIAS OGM

Des projets de l’Union européenne financés publiquement travaillent à abolir les recherches sur l’alimentation animale avec des OGM

Si les experts chargés des projets GRACE et G-TwYST, concernant l’alimentation animale avec des produits issus d’OGM, continuent sur leur lancée, les industriels concernés ne seront plus en mesure de répondre expérimentalement aux préoccupations soulevées par les essais d’alimentation des animaux avec des OGM.

L’article d’origine de Claire Robinson, intitulé « Publicly funded EU projects work to abolish animal feeding studies with GMOs  » a été publié par GMWatch le 26 september 2016 ; il est accessible sur le site : http://gmwatch.org/news/latest-news/17238-publicly-funded-eu-projects-work-to-abolish-animal-feeding-studies-with-gmos - Photo d’un animal de laboratoire.

Deux projets concernant l’alimentation des animaux, GRACE et G-TwYST, financés par l’Union Européenne, avec les aliments issus d’OGM, sont destinés à fournir des informations sur le développement des réglementations relatives aux OGM en Europe. Ces projets devraient aider les législateurs qui décident quel type d’essais d’alimentation des animaux est nécessaire, ou bien si ces essais sont vraiment indispensables.

Le premier de ces deux projets, GRACE est déjà embourbé dans une controverse sur son incapacité à déclarer les conflits d’intérêts chez les experts concernés, ainsi que sa tentative apparente de balayer du contexte les données indiquant les impacts négatifs sur la santé des rats nourris avec un régime alimentaire contenant des OGM.

Maintenant, les membres des équipes de recherche des projets GRACE et G-TwYST ont publié un document, « Les critères proposés pour l’évaluation de la qualité scientifique des essais d’alimentation des rats et des souris avec toute forme de nourriture, d’aliments dérivés de plantes génétiquement modifiées [OGM] ». Dans la revue ‘Archives of Toxicology’, ils invitent les « parties prenantes » à contribuer à développer davantage ces critères en envoyant des commentaires.

En fait, le document n’est pas tellement un espace de discussion, mais il apparaît plutôt comme une déclaration de politique claire en faveur de l’abolition des expérimentations et des essais d’alimentation des animaux avec des produits issus d’OGM.

Le document indique : ’Uniquement dans le cas d’un déclencheur est disponible à partir de la moléculaire initiale, des analyses de la composition, ou du phénotypique et / ou d’essais agronomiques, et donc la justification de l’étude avant que le test ne soit formulé sous forme d’hypothèses relatives aux effets spécifiques, aux essais d’alimentation avec des aliments entiers pour fournir une valeur scientifique ajoutée, en vue de l’évaluation des risques des plantes génétiquement modifiées (OGM) ’.

En d’autres termes, les auteurs évoquent que des essais d’alimentation des animaux avec des OGM ne sont pas nécessaires, sauf si des essais préalables réalisés par la société (par exemple des tests de composition totale analysant les teneurs en lipides, en glucides, etc.) produisent des résultats qui suggèrent que de tels essais seraient nécessaires.

Le problème avec cette approche est que les analyses de ces industriels trouvent invariablement que les plantes génétiquement modifiées (OGM) sont sensiblement équivalentes aux plantes d’origine non-GM. Donc, l’approche GRACE et/ou G-TwYST, si ces recommandations avaient été appliquées dans le passé, aurait assuré qu’il n’y a pas d’essais d’alimentation des animaux avec des plantes OGM qui auraient été réalisées par les industriels.

Supposons pour les besoins du raisonnement que, grâce à une certaine surveillance particulière, les propres données de l’industrie indiquent que les essais d’alimentation animale pourraient être nécessaires avec un OGM particulier.

Sur la base de la citation ci-dessus et d’autres éléments du nouveau rapport, si les experts GRACE / G-TwYST poursuivent leur démarche, les choses vont en effet devenir très troubles pour la santé publique. Les tests de toxicité génériques non spécifiques ne seront pas obtenus ou acceptés par les régulateurs, même si à long terme des expériences rigoureusement contrôlées de ce type sont la meilleure façon de trouver une toxicité inattendue d’un aliment donné.

Au lieu de cela, des hypothèses spécifiques devraient mises en avant et testées. Une telle approche est par définition extrêmement étroite. Elle se concentrera sur des paramètres très limités - peut-être même sur des paramètres que l’industrie connaît déjà – et qui ne montreront « aucun effet ».

L’approche préconisée par les experts du G-TwYST garantira que rien ne sera trouvé, sauf ce qui devrait être trouvé. Une toxicité inattendue pourrait passer inaperçue. Et cela, bien sûr, c’est tout ce que l’industrie veut : ne plus jamais avoir à répondre aux préoccupations soulevées par les essais d’alimentation des animaux avec des OGM. Sous le couvert d’un projet financé par l’État, le projet G-TwYST aide en fait à atteindre cet objectif.

L’influence des industriels

Est-il utile de faire des commentaires sur les propositions des projets GRACE / G-TwYST dans la revue scientifique ‘Archives of Toxicology’, tel que cela est proposé par les experts impliqués ?

C’est une question ouverte. Selon le groupe de recherche ‘Testbiotech’, il y a des affiliations étroites entre la revue ‘Archives of Toxicology’ et les experts qui travaillent dans le projet GRACE. La revue scientifique a aussi une histoire de coopération étroite avec les industriels.

‘Testbiotech’ craint que, dans ces circonstances, les conditions préalables à l’examen par des pairs rigoureux, une transparence totale dans la déclaration d’intérêts et des discussions scientifiques plus impartiales et ouvertes, ne puissent pas être satisfaites.

Christoph Then, de ‘Testbiotech’, a déclaré : « Nous croyons que les intérêts de la société civile de l’UE sont doublement compromis. Tout d’abord, ce sont les consommateurs qui supporteront les risques associés aux plantes génétiquement modifiées. Et d’autre part, l’argent des contribuables est détourné dans le but de mener des recherches sur les risques sanitaires qui sont fortement influencées par l’industrie. La manière dont la Commission européenne fait face à ce projet est susceptible de nuire à la confiance globale dans les recherches sur les risques, qui sont financés par l’État ».

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Traduction et intégration des liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 26/11/2016

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Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS OGM Publicly funded EU projects work to abolish animal feeding studies with GMOs French version.4

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