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"Troubles de la reproduction féminine, maladies associées et coûts d’exposition à des perturbateurs endocriniens dans l’Union européenne"

Traduction et compléments de Jacques Hallard

dimanche 7 août 2016, par Rédaction d’ISIAS


ISIAS Santé

Troubles de la reproduction féminine, maladies associées et coûts d’exposition à des perturbateurs endocriniens dans l’Union européenne

Titre de l’article original « Female Reproductive Disorders, Diseases, and Costs of Exposure to Endocrine Disrupting Chemicals in the European Union ». Auteurs :Patricia A. Hunt, Sheela Sathyanarayana, Paul A. Fowler, and Leonardo Trasande – Référence : J Clin Endocrinol Metab. 2016 Apr ;101(4):1562-70. doi : 10.1210/jc.2015-2873. Epub 2016 Mar 22. Source : http://press.endocrine.org/doi/10.1210/jc.2015-2873?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub%3dpubmed

Résumé

Le contexte :
Un nombre croissant de preuves suggèrent que les produits chimiques perturbateurs du système endocrinien ou perturbateurs endocriniens contribuent à causer des troubles de la reproduction des femmes dans les populations.

[Pour plus de détails, voir aussi l’étude « Reproduction humaine et environnement » à l’annexe 1 , l’étude « L’infertilité féminine - Causes et options de traitement » à l’annexe 2 et l’article intitulé « Infertilité : les perturbateurs endocriniens sont-ils responsables ? », avec une vidéo, à l’annexe 3]. Enfin, à l’annexe 4, figurent les accès à une série d’articles sur ce sujet en français,
qui ont été postés sur le site ISIAS].

Objectif :

Le but est de d’identifier les soins de santé combinés qui sont associés à cette pathologie, les troubles de la reproduction féminine, ainsi que de calculer les coûts économiques qui sont attribuables à des expositions spécifiques à des substances chimiques toxiques agissant comme des perturbateurs endocriniens au sein de l’Union européenne (UE).

Conception :

Un groupe d’experts a évalué la preuve de la probabilité du lien de causalité en se basant sur la méthodologie utilisée par le Groupe intergouvernemental d’experts sur les changements climatiques, pour la caractérisation du poids de la preuve.

Les relations entre les expositions aux perturbateurs endocriniens et les réponses biologiques, ainsi que les niveaux de référence qui ont été évalués, et les données de bios marqueurs ont été organisées à partir d’études soigneusement identifiées dans la littérature examinée et validée par des pairs, pour représenter les positions européennes ; la charge approximative des troubles pathologiques, tels qu’ils sont apparus en 2010, ont permis d’estimer les coûts des maladies à partir de multiples sources, validées par des pairs.

Le cadre de l’étude, les patients et les participants et les interventions : l’estimation des coûts a été réalisée à partir d’un point de vue sociétal, à savoir, la prise en compte des coûts directs (par exemple, les coûts de traitement) et les coûts indirects tels que la perte de productivité liée aux patientes malades.

Résultats :

Les données les plus robustes, liées aux perturbateurs endocriniens [1) le diphényl-dichloroéthane et 2) les phtalates] causant des troubles de la reproduction féminine, existent pour les fibromes utérins et l’endométriose en Europe. Dans les deux cas, la force de la preuve épidémiologique a été jugée faible et la preuve toxicologique modérée, avec une probabilité affectée à la causalité de l’ordre de 20% à 39%.

Dans l’Union Européenne, on estime que les cas imputables à ces deux pathologies féminines sont de 56.700 et 145.000 respectivement, avec des coûts totaux combinés de soins de santé et de pertes économiques potentielles qui peuvent atteindre 163 millions d’€ et 1,25 milliards d’€ respectivement.

Conclusions :

Les deux perturbateurs endocriniens, diphényl-dichloroéthane et phtalates, peuvent contribuer de manière substantielle aux troubles de la reproduction les plus courantes chez les femmes, que sont l’endométriose et les fibromes utérins, qui coûtent près de 1,5 milliard d’€ par an au niveau de l’Union Européenne.

Ces estimations ne représentent que les perturbateurs endocriniens pour lesquels il y avait des études épidémiologiques suffisantes et ceux qui ont la plus forte probabilité de causalité dans les maladies retenues.

Ces coûts pour la santé publique devraient être considérés alors que l’Union Européenne envisage des mesures réglementaires sur les usages des perturbateurs endocriniens.

Affiliations

School of Molecular Biosciences (P.A.H.), Washington State University, Pullman, Washington 99164 ; Center for Child Health, Behavior and Development (S.S.), Seattle Children’s Research Institute, Seattle, Washington 98145 ; Department of Pediatrics (S.S.), University of Washington, Seattle, Washington 98145 ; Division of Applied Medicine (P.A.F.), Institute of Medical Sciences, University of Aberdeen, Aberdeen, AB25 2ZD, Scotland, United Kingdom ; New York University (NYU) School of Medicine (L.T.), New York, New York 10016 ; NYU Wagner School of Public Service (L.T.), New York, New York 10012 ; and Education and Human Development (L.T.), Department of Nutrition, Food and Public Health, NYU Steinhardt School of Culture New York, New York, New York 10013 ; NYU College of Global Public Health (L.T.), New York University, New York, New York 10003

Address all correspondence and requests for reprints to : Leonardo Trasande, MD, MPP, Associate Professor, Department of Pediatrics, New York University School of Medicine, 403 East 34th Street, Room 115, New York, NY 10016. E-mail : leonardo.trasande@nyumc.org - DOI : http://dx.doi.org/10.1210/jc.2015-2873 - Received : July 14, 2015 Accepted : January 06, 2016 First Published Online : March 22, 2016 – AbstractFull TextPDFsuppl dataCited by

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Annexe 1

Reproduction humaine et environnementDocument Institut National de Veille Sanitaire INVS - Publié le 11/12/2013

Les troubles de la reproduction humaine sont très divers et le concept de santé reproductive s’impose peu à peu pour rendre compte de la diversité de ces troubles.

Si la santé reproductive inclut les questions de fertilité, elle recouvre également, selon l’OMS, de façon plus large, les processus, fonctions et systèmes reproductifs à tous les stades de la vie. Cette notion englobe notamment les pathologies des organes reproductifs dont les cancers, les malformations urogénitales, des caractéristiques biologiques (niveau des hormones reproductives) et les effets reproductifs transgénérationnels.

On sait aujourd’hui que des expositions environnementales à faibles doses peuvent avoir des effets biologiques particulièrement importants à certaines étapes de la vie, par exemple lorsque l’organisme ou les cellules d’un organe se développent rapidement : vie embryonnaire et fœtale, petite enfance, puberté notamment. Selon le concept de l’origine développementale de la santé et des maladies (en anglais ’DoHAD’ ou Developmental Origin of Health and Diseases), un retentissement sur la santé est alors possible à court terme mais aussi, de façon différée, à l’âge adulte.

Dans le cas de la reproduction humaine, l’exposition précoce à faibles doses aux perturbateurs endocriniens, substances chimiques qui interfèrent avec le fonctionnement des glandes endocrines, est suspectée de perturber le développement des organes génitaux masculins. Un retentissement sur la reproduction féminine est également suspecté.

L’exposition aux perturbateurs endocriniens est notamment suspectée de concourir au syndrome de dysgénésie testiculaire. Ce syndrome associe, à différents degrés, trois composantes : les malformations urogénitales du petit garçon, le cancer du testicule et une baisse de la qualité du sperme chez l’homme.

Ce dossier présente les travaux de l’InVS ciblés sur les troubles de la reproduction humaine, masculine et féminine, ainsi que les perspectives en termes de surveillance.

Sommaire du dossier

  • Point sur les connaissances
    Quels liens entre la santé reproductive et l’environnement ? Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ? Que sait-on de l’imprégnation de la population ? Fertilité humaine

Bibliographie

  • Dispositifs de surveillance pérennes
    Base de données médico-administrative des hospitalisations (PMSI) / Base de données Fivnat et registre de l’assistance médicale à la procréation
  • Publications  ; Rapports / Articles / Communications en congrès
  • Liens  ; Pages internet d’institutions et sites de nos partenaires
    Voir aussi
  • Biosurveillance. Dossier.
  • Cohorte Elfe. Dossier.
    5-6 décembre 2013 : Workshop international sur les troubles de la reproduction humaine et les perturbateurs endocriniens, InVS
  • En savoir plus
    Présentation vidéo : Le déclin de la qualité du sperme en France : constats, hypothèses et perspectives. Séance plénière. JInVS 2013.

présentation vidéo de Joëlle Le Moal Voir la vidéo

English version : Human Reproduction and environment

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Source : http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Environnement-et-sante/Reproduction-humaine-et-environnement

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Annexe 2

L’infertilité féminine - Causes et options de traitement –

Origine du document : http://cigognes.delanoue.pagesperso-orange.fr/sterilit/sterilif.htm

Diagnostic et pronosticCauses de l’infertilité féminine
Options de traitementRésumé|<|<|
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Diagnostic et pronosticL’évaluation de l’infertilité d’un couple est un processus progressif qui peut prendre plusieurs mois. Elle est primordiale pour permettre au médecin de choisir le traitement approprié et d’établir un pronostic sur la fertilité future du couple. A partir des informations recueillies, le médecin pourra généralement déterminer une ou plusieurs causes d’infertilité. Toutefois, chez près de 10% des couples infertiles, aucune cause particulière de leur incapacité à procréer n’est identifiée (il s’agit d’une infertilité idiopathique ou inexpliquée).

L’infertilité totale (stérilité) est rare. Il peut arriver qu’un couple n’ait aucune chance de procréer lorsque la femme connaît une ménopause précoce ou lorsqu’il y a absence totale de spermatozoïdes chez l’homme, mais le plus souvent l’infertilité est due à une certaine sous-fertilité, auquel cas il subsiste une chance de procréer naturellement, même si elle est très faible. Les principales causes d’infertilité chez la femme sont les troubles de l’ovulation, l’endométriose et les problèmes anatomiques tels que les occlusions des trompes de Fallope.
Causes de l’infertilité féminine Troubles de l’ovulation Les troubles de l’ovulation sont la cause la plus commune de l’infertilité féminine. En absence d’ovulation (expulsion d’un oeuf d’un follicule ovarien mature), la fécondation et la grossesse ne peuvent avoir lieu. Les troubles de l’ovulation se caractérisent essentiellement par une absence complète d’ovulation (anovulation) ou par une ovulation peu fréquente et/ou irrégulière. La faible fréquence des menstruations (spanioménorrhée) ou leur absence complète (aménorrhée) sont généralement le signe de troubles de l’ovulation, mais des femmes qui semblent avoir une menstruation normale peuvent également souffrir de troubles de l’ovulation.

Atteinte des trompes de Fallope Les trompes de Fallope peuvent être partiellement ou totalement obstruées, ce qui empêche les spermatozoïdes d’atteindre l’ovocyte. Les occlusions peuvent être dues à divers facteurs, notamment une infection, une endométriose ou des adhérences se formant consécutivement à une intervention chirurgicale. Les trompes de Fallope peuvent également être endommagées à la suite d’une grossesse extra-utérine. Dans les pays en voie de développement, la prévalence de l’infertilité due à des lésions des trompes de Fallope est beaucoup plus élevée que dans les pays développés ; cette situation est une conséquence directe d’un taux plus élevé d’infection des voies génitales et d’une incidence supérieure de maladies sexuellement transmissibles.

Endométriose L’endométriose est un état dans lequel du tissu utérin (muqueuse utérine) se développe en dehors de l’utérus. Les lésions endométriales peuvent bloquer les trompes de Fallope ou gêner la fonction ovulatoire. Elles peuvent être à l’origine de douleurs et de dommages importants conduisant à l’infertilité (environ 70% des femmes souffrant d’endométriose sont infertiles). Facteurs cervicaux / Facteurs utérins Les anomalies du col de l’utérus susceptibles de causer une infertilité comprennent les problèmes anatomiques, les infections du col et la qualité de la glaire cervicale (mucus). En facilitant la progression des spermatozoïdes à travers l’appareil génital, la glaire cervicale joue en effet un rôle important. Au cours du cycle menstruel, la glaire varie en quantité et en qualité sous l’action des oestrogènes et de la progestérone. Des tumeurs bénignes ou des cicatrices profondes de la paroi utérine peuvent également conduire à une infertilité.

Facteurs immunitaires Des facteurs immunitaires jouent également un rôle important dans l’infertilité mais restent, pour l’instant, difficiles à diagnostiquer et plus encore à traiter. Les deux partenaires peuvent être concernés ; des anticorps anti-spermatozoïdes peuvent être présents dans la glaire cervicale de la femme, voire même être produits par l’homme contre ses propres spermatozoïdes.Infertilité inexpliquée Après des examens médicaux approfondis, il peut arriver que l’infertilité d’un couple reste inexpliquée. Les couples présentant une infertilité inexpliquée datant de moins de trois ans sont le plus souvent normaux mais n’ont tout simplement pas eu de chance jusque là ; la plupart d’entre eux pourront procréer dans les deux ans qui suivent. Cependant, au-delà de trois ans d’infertilité inexpliquée, les chances de procréation naturelle diminuent considérablement et il convient de proposer sans plus attendre des méthodes offrant de réelles chances de succès pour ce type d’infertilité (par exemple la fécondation in vitro et autres techniques de procréation médicalement assistée).

Options de traitement La décision relative au choix du traitement le plus approprié est prise au cours du processus initial d’évaluation et peut comprendre, selon le diagnostic, un traitement hormonal visant à induire l’ovulation, une intervention chirurgicale ou des techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP), telles que la fécondation in vitro et des techniques similaires.Induction de l’ovulation Le cycle de reproduction féminin est régulé par différentes hormones libérées par les glandes endocrines. Deux de ces glandes, l’hypothalamus et l’hypophyse, interagissent pour exercer un contrôle de base sur la libération d’hormones, notamment la folliculo-stimuline (FSH) et l’hormone lutéotrope (LH), qui jouent un rôle clé dans le processus d’ovulation. Un dysfonctionnement de l’hypothalamus ou de l’hypophyse, ou des problèmes d’interaction entre ces deux glandes peuvent induire des troubles de l’ovulation. L’induction de l’ovulation, un traitement basé sur l’administration de facteurs de fertilité, vise à corriger de tels déséquilibres hormonaux et permet ainsi l’ovulation.Des troubles de l’ovulation peuvent aussi être causés par une insuffisance ovarienne, lorsque les ovaires ne répondent à aucune des stimulations de la FSH et de la LH. On ne dispose pas de traitement pour cette situation particulière, mais une grossesse reste possible par don d’ovocytes ou d’embryons. FIV et autres techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP)

Les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) comptent de nombreuses méthodes, notamment l’insémination artificielle, la FIV (fécondation in vitro), le GIFT (Gamete Intra-Fallopian Transfer ou transfert intratubaire de gamètes), le ZIFT (Zygote Intra-Fallopian Transfer ou transfert intratubaire de zygotes) et l’ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection ou microinjection).Ces techniques font couramment appel à la stimulation d’un développement folliculaire multiple. Grâce à l’usage de médicaments comme les gonadotrophines, les ovaires sont stimulées pour produire plus d’un ovocyte mature à la fois. Le développement folliculaire multiple permet aux médecins de prélever plusieurs ovocytes dans l’ovaire de la patiente. La FIV, le GIFT, le ZIFT et l’ICSI se distinguent par le lieu où se produit la fécondation (in vitro ou in vivo) et par le stade de division cellulaire auquel les ovocytes fécondés sont implantés dans l’utérus de la mère. Résultats des traitementsLe succès de tout traitement de l’infertilité dépend de facteurs majeurs tels que :

  • la durée de l’infertilité antérieure au traitement ;
  • l’âge de la femme au moment du traitement (la fécondité féminine diminue progressivement à partir de 35 ans et plus rapidement après 40 ans) ;
  • l’existence de problèmes d’infertilité chez l’homme.

Toutefois, la plupart des femmes (plus de 80%) traitées par simple induction de l’ovulation pour compenser des déséquilibres hormonaux conçoivent un enfant après quelques cycles de traitement. Les chances de succès des techniques de procréation médicalement assistée sont en constante progression depuis quelques années grâce à la simplification des modalités de traitement, à l’amélioration des protocoles et un monitorage de routine par échographie.Actuellement, pour ce qui concerne la FIV par exemple, si les femmes sont âgées de moins de 40 ans et si leur partenaire présente une bonne qualité de spermatozoïdes, on peut espérer des taux de grossesse proches de 25% par cycle de traitement. Il convient de comparer ce chiffre avec les chances de grossesse d’un couple normalement fertile ayant au cours d’un cycle menstruel des rapports non protégés au moment optimal pour la fécondation. Dans de telles conditions, il y a grossesse dans 20-25% des cas. Après un an de relations sexuelles non protégées, un couple fécond donnera naissance à un enfant dans 80% des cas.|<|<|<||
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Résumé|<|<|<|<||<|

Evaluation

L’évaluation de l’infertilité d’un couple est un processus progressif qui peut prendre plusieurs mois, mais qui est primordial pour établir un diagnostic et choisir le traitement approprié.

Causes

Les troubles de l’ovulation et les anomalies anatomiques sont les causes les plus courantes de l’infertilité féminine. D’autres causes peuvent être des occlusions des trompes de Fallope et l’endométriose.

Ovulation

Les troubles de l’ovulation se caractérisent par une absence totale d’ovulation (expulsion d’un oeuf d’un follicule ovarien mature) ou par une ovulation de fréquence faible et/ou irrégulière, et sont dus à des déséquilibres de la sécrétion des hormones de régulation du cycle menstruel.

Médicaments

Le traitement des troubles de l’ovulation est fondé sur l’administration de médicaments, notamment d’hormones de fertilité (gonadotrophines) visant à corriger des déséquilibres hormonaux et à induire l’ovulation. Plus de 80% des femmes soumises à un traitement d’induction de l’ovulation pour compenser un déséquilibre hormonal pourront concevoir après quelques cycles de traitement.

Autres options

D’autres options de traitement de l’infertilité féminine comprennent les techniques d’assistance médicale à la procréation, telles que la fécondation in vitro (FIV), une méthode utilisée principalement pour surmonter les barrières naturelles s’opposant à la fécondation, comme par exemple les occlusions des trompes de Fallope.

Facteurs de succès

Le succès d’un traitement de l’infertilité dépend de divers facteurs, comme la durée de l’infertilité antérieure au traitement, l’âge de la femme (la fertilité féminine diminuant progressivement dès 35 ans) et l’existence de problèmes d’infertilité chez l’homme.

Succès de l’AMP

Le taux de réussite des AMP a augmenté au cours des dernières dix années, grâce à la simplification des modalités de traitement, l’amélioration des schémas posologiques et l’utilisation du monitorage. Dans les conditions ’optimales’, (femmes relativement jeunes, absence de problèmes de fertilité chez le partenaire), les taux de grossesse par cycle de traitement par FIV se rapprochent des taux enregistrés pour la conception naturelle.

Source : http://cigognes.delanoue.pagesperso-orange.fr/sterilit/sterilif.htm

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Annexe 3

Infertilité : les perturbateurs endocriniens sont-ils responsables ? - Auteures : Candice Satara-Bartko avec Elisabeth Ruffinengo, qui a collaboré à l’ouvrage « Menace sur la santé des femmes », ed. Yves Michel - Article publié le 19 novembre 2012 Article mis à jour le 26 novembre 2013

Des milliers de couples consultent chaque année pour des problèmes de stérilité. Pourquoi les troubles de la fertilité sont-ils de plus en plus fréquents ?

Le rôle des produits chimiques dans les troubles de la fertilité

Des milliers de couples consultent chaque année pour des problèmes de stérilité. Et ces chiffres ne cessent de progresser. Pourquoi les troubles de la fertilité sont-ils de plus en plus fréquents ? La réponse se trouve peut-être autour de nous. Et si le premier responsable était l’environnement ?

C’est un fait. Les problèmes d’infertilité sont en constante augmentation. Entre 18 et 24 % des couples en France ne parviennent pas à avoir un enfant après douze mois sans contraception. Résultat : quelque 20.000 enfants naissent chaque année après des procréations médicalement assistées. De plus en plus d’études pointent aujourd’hui le rôle des perturbateurs endocriniens dans ces troubles de la reproduction. En septembre dernier, lors de la 3e session de la Conférence Internationale sur la Gestion des Produits Chimiques, la communauté internationale a reconnu « les effets néfastes des perturbateurs endocriniens sur la santé humaine et l’environnement ».


Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?

Les perturbateurs endocriniens sont des produits chimiques de synthèse ou d’origine naturelle, qui interfèrent sur le système hormonal et peuvent, entre autres, avoir des conséquences sur le système reproducteur féminin. Le problème, c’est que nous sommes en permanence exposés à ces perturbateurs. Maison, école, bureau, alimentation… ces substances se nichent à peu près partout. Nous les absorbons essentiellement par les voies respiratoires, alimentaires et cutanées.


Comment les perturbateurs endocriniens agissent-ils ?

Le système reproducteur féminin est régi par des hormones. Ces molécules jouent le rôle de messager et permettent à différentes parties du corps de communiquer entre elles. Certains perturbateurs endocriniens bloquent ces mécanismes naturels en brouillant les messages envoyés. En clair, la bonne information peut ainsi ne pas être transmise au moment approprié.
Les effets sont difficiles à évaluer mais les chercheurs ont montré que ces substances étaient associées à des troubles de la reproduction tels que la puberté précoce, les myomes utérins (tumeurs bénignes), l’endométriose, le syndrome de ovaires polykystiques ou encore le cancer du sein. Pendant longtemps, on a pensé que les doses d’exposition étaient trop faibles pour qu’il y ait un véritable impact. Or, des études ont prouvé que le système hormonal réagissait justement à des petites quantités de produits.


Quelques exemples de perturbateurs endocriniens :

  • Le plus ancien, dont on connaît les conséquences dramatiques aujourd’hui, est le Distilbène. Cet œstrogène de synthèse a été prescrit aux femmes enceintes pour prévenir les fausses couches. On s’est aperçu tardivement que cette molécule avait des effets secondaires sur l’appareil reproducteur du fœtus. Les filles du « DESS » ont développé des malformations de l’utérus. On a également observé des cas plus nombreux de cancer du vagin et du col de l’utérus.
  • Le Bisphénol A est utilisé depuis une cinquantaine d’années dans la fabrication de produits de consommation courante. L’Union européenne l’a interdit en 2011 dans les biberons. L’interdiction sera étendue à l’alimentation des enfants de moins de 3 ans dès le 1er janvier 2013, puis à tous les contenants alimentaires en 2015. Des travaux ont montré qu’une exposition importante à ce produit pouvait provoquer des désordres hormonaux (puberté précoce chez les filles, baisse de la production de spermatozoïdes chez les garçons…).
  • Le DDT est le pesticide qui était le plus utilisé. L’Union européenne l’a totalement interdit en 1986. Mais cette substance, très persistante, continue de contaminer l’environnement.
  • Les phtalates sont un groupe de substances utilisées entre autres comme assouplissant du PVC (vinyle) mais aussi dans les cosmétiques, les parfums, les médicaments, les tubes en plastique. Depuis 2005, plusieurs phtalates sont interdits dans les jouets et articles de puériculture. Par exemple, le DEHP, un phtalate classé toxique pour la reproduction, ne doit pas dépasser les 0,5 % dans les produits destinés au grand public.

    Comment limiter l’impact des perturbateurs endocriniens ?

Les perturbateurs endocriniens sont incontestablement liés à une multitude de troubles de la fertilité. A noter que le moment d’exposition est décisif. Le système reproducteur féminin est notamment plus vulnérable pendant la grossesse. Certains produits chimiques peuvent franchir la barrière placentaire et contaminer le fœtus. Les premières années de vie et la puberté sont également des périodes sensibles. Pour autant, pas question de tomber dans la psychose. S’il est difficile d’échapper à ces substances, quelques réflexes simples peuvent permettre de limiter leur impact :

  • Privilégier une alimentation « maison ». Éviter autant que possible les plats tout préparés. Le produits bio sont une alternative intéressante mais plus onéreuse.
  • Éviter de chauffer le plastique au micro ondes
  • Limiter les produits d’entretien. Un seul nettoyant multiusage peut faire l’affaire. Le vinaigre blanc et le jus de citron, sont très efficaces et non polluants. Limiter également les désodorisants d’intérieur
  • Être attentif à la composition des cosmétiques. Opter pour des gammes sans parabènes, sans phtalates…
    L’ONG WECF (Women in Europe for a Common Future France) a publié « Menace sur la santé des femmes », aux Editions Yves Michel. Cet ouvrage compile les nombreuses données scientifiques existantes sur le rôle de certains perturbateurs endocriniens.

A découvrir des vidéos à la source : http://www.infobebes.com/Envie-de-bebe/Infertilite/L-infertilite-feminine/Infertilite-les-perturbateurs-endocriniens-sont-ils-responsables

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Annexe 4

Articles en français sur le sujet postés sur le site ISIAS

’Contribution à la connaissance de l’effet cocktail des perturbateurs endocriniens’ par Jacques Hallard, dimanche 13 septembre 2015 par Hallard Jacques - ISIAS Toxicologie Santé - Quand, en chimie biologique, un et un font plus que deux avec une mise en synergie. Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM – Site ISIAS – 11/09/2015

Sommaire

Qu’est-ce que l’effet cocktail ?
Pour entrer dans ce sujet avec une visée pédagogique, nous faisons appel à Wikipédia, d’une part, et à un document officiel du gouvernement français, d’autre part.

L’effet cocktail est introduit ainsi par Wikipédia, dans un article intitulé ‘Synergie’. « La synergie est un type de phénomène par lequel plusieurs facteurs agissant en commun ensemble créent un effet global ; un effet synergique distinct de tout ce qui aurait pu se produire s’ils avaient opéré isolément, que ce soit chacun de son côté ou tous réunis mais œuvrant indépendamment. Il y a donc l’idée d’une coopération créative ».

« Le terme possède ainsi couramment une connoté positive, et il est utilisé pour désigner un résultat plus favorable lorsque plusieurs éléments d’un système ou d’une organisation agissent de concert. Plus prosaïquement, il y a synergie positive quand « le résultat d’une action commune est créateur ou autrement meilleur que la somme attendue des résultats individuels des parties ». Ceci est résumé très simplement par l’aphorisme un et un font trois. L’appréciation d’une synergie peut néanmoins être fortement conditionnée par le point de vue particulier (et donc potentiellement partial) de celui qui s’exprime ».

Pour lire la totalité de cette étude, se reporter au site suivant : http://www.isias.lautre.net/spip.php?article407&lang=fr

’L’obésité, le diabète et les coûts associés de l’exposition à des produits chimiques perturbateurs endocriniens dans l’Union européenne.’ Traduction et compléments de Jacques Hallard, vendredi 5 août 2016 par isias - ISIAS Santé. L’article original est intitulé « Obesity, diabetes, and associated costs of exposure to endocrine-disrupting chemicals in the European Union ». Auteurs Legler J1, Fletcher T, Govarts E, Porta M, Blumberg B, Heindel JJ, Trasande L. Référence :
J Clin Endocrinol Metab. 2015 Apr ;100(4):1278-88. doi : 10.1210/jc.2014-4326. Epub 2015 Mar 5. Source : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25742518 suite

’Troubles de la reproduction masculine, états pathologiques et coûts de l’exposition à des produits chimiques perturbateurs endocriniens dans l’Union européenne.’ Traduction et compléments de Jacques Hallard, jeudi 4 août 2016 par isias - ISIAS Santé. Titre de l’article original : « Male reproductive disorders, diseases, and costs of exposure to endocrine-disrupting chemicals in the European Union ». Auteurs : Hauser R1, Skakkebaek NE, Hass U, Toppari J, Juul A, Andersson AM, Kortenkamp A, Heindel JJ, Trasande L. – Référence J Clin Endocrinol Metab. 2015 Apr ;100(4):1267-77. doi : 10.1210/jc.2014-4325. Epub 2015 Mar 5. Source : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25742517 suite

’Déficiences neurocomportementales, différentes pathologies et coûts associés à des expositions à des produits chimiques perturbateurs endocriniens dans l’Union Européenne.’ Traduction et compléments de Jacques Hallard, mardi 2 août 2016 par isias - ISIAS Santé. L’article original est intitulé « Neurobehavioral deficits, diseases, and associated costs of exposure to endocrine-disrupting chemicals in the European Union ». Auteurs : Bellanger M1, Demeneix B, Grandjean P, Zoeller RT, Trasande L. - Author information. Référence : J Clin Endocrinol Metab. 2015 Apr ;100(4):1256-66. doi : 10.1210/jc.2014-4323. Epub 2015 Mar 5. Avec ajout d’annexes sur le sujet traité. suite

’Des médicaments et des polluants dans notre environnement sont responsables de l’obésité chez les enfants et les adultes’ par le Prof Joe Cummins – Traduction et compléments de Jacques Hallard, samedi 9 juin 2012. Français.

’L’herbicide glyphosate perturbe le développement de l’utérus’ par GMWatch. Traduction et compléments de Jacques Hallard, dimanche 10 juillet 2016 par GM Watch -
ISIAS GMWatch Pesticides. Claire Robinson fait état ​​d’une nouvelle étude qui indique que les herbicides à base de la matière active glyphosate peuvent agir comme des perturbateurs endocriniens - L’article original a été diffusé le 21 juin 2016 par GMWatch et il est intitulé Glyphosate herbicide disrupts uterine development ; il est accessible ici : http://gmwatch.org/news/latest-news/17047-glyphosate-herbicide-disrupts-uterine-development - Article en français à lire sur le site suivant : http://www.isias.lautre.net/spip.php?article515&lang=fr

’Toxicologie épigénétique’ par le Dr. Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard, dimanche 3 juin 2012 ? - ISIS Génétique Epigénétique Toxicologie épigénétique - Epigenetic Toxicology. Les substances toxiques présentes dans notre environnement modifient nos gènes et affectent nos enfants et nos petits-enfants ; ces toxiques ont d’énormes implications pour l’évaluation des risques des produits chimiques de synthèse et d’autres xénobiotiques. Sommaire :

Le ‘bisphénol A’ présent (...) Le modèle du progéniteur (...) Un fongicide est la cause (...) Un oestrogène synthétique (...) Les substances toxiques (...) Définitions et compléments Traduction, définitions et (...)

Rapport de l’ISIS en date du 21/01/2009 - Une version entièrement référencée de cet article intitulé Epigenetic Toxicology est postée et accessible par les membres de l’ISIS sur le site Web http://www.i-sis.org.uk/epigeneticT... Détails ici - Article complet à lire sur le site suivant http://www.isias.lautre.net/spip.php?article223&lang=fr

’L’herbicide ‘Roundup’ à base de glyphosate et la stérilité chez les êtres humains de sexe masculin’ par le Dr Mae-Wan Ho.Traduction et compléments de Jacques Hallard, dimanche 14 juin 2015 - ISIS Santé Pesticides. La forte baisse du nombre des spermatozoïdes chez les hommes est concomitante avec la montée des cancers au niveau des cellules germinales des testicules, avec les malformations congénitales de l’appareil reproducteur masculin et une baisse des teneurs en testostérone sérique : tous ces événements pointant vers l’exposition croissante aux herbicides Roundup à base de glyphosate, au cours des dernières décennies : cela est maintenant corroboré par les résultats de laboratoire… Article complet lire sur le site suivant : http://www.isias.lautre.net/spip.php?article360&lang=fr

’Une étude de laboratoire établit un lien entre le glyphosate et des anomalies congénitales’ par le Dr. Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard, lundi 4 octobre 2010 - ISIS OGM Santé. Une étude de laboratoire établit un lien entre le glyphosate et des anomalies congénitales - Lab Study Establishes Glyphosate Link to Birth Defects - Rapport ISIS 04/10/10 - Des biologistes du développement ont constaté que des anomalies ou malformations congénitales étaient dues à l’action du glyphosate, la matière active à effet herbicide des spécialités commerciales à base de ‘Roundup’, avec des gènes clés de la morphogénèse et de la signalisation. .. Article complet à lire sur le site suivant : http://www.isias.lautre.net/spip.php?article51&lang=fr

’Le glyphosate tue les cellules testiculaires chez le rat’ par le Dr Eva Sirinathsinghji. Traduction et compléments de Jacques Hallard, mercredi 21 mars 2012 par Sirinathsinghji Eva - ISIS Santé OGM. Un autre lien entre la stérilité chez des êtres vivants et le ‘Roundup’ [spécialité commerciale de l’herbicide à base de la matière active glyphosate]. Sommaire Des dysfonctionnements (...) Des doses plus élevées de (...) Il s’agit d’une question de (...) Pour conclure Définitions et compléments Traduction, définitions et (...) - Glyphosate Kills Rat Testis Cells. Rapport de l’ISIS en date du 27/02/2012. Une version entièrement référencée de cet article en anglais intitulé Glyphosate Kills Rat Testis Cells est accessible par les membres de l’ISIS sur le site http://www.i-sis.org.uk/glyphosate_... Article en français à lire en totalité sur le site suivant : http://www.isias.lautre.net/spip.php?article218&lang=fr

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Traduction, ajout d’ annexes et intégration de liens hypertextes  :

Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – O6/08/2016

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Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS Santé Troubles de la reproduction perturbateurs endocriniens, maladies associées et coûts d’exposition à des perturbateurs endocriniens.2

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