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"La divergence des chromosomes Y de Néandertal, d’une part, et des humains modernes, d’autre part" de Fernando L. Mendez , G. David Poznik, Sergi Castellano et Carlos D. Bustamante

Traduction et compléments de Jacques Hallard

samedi 2 juillet 2016, par Rédaction d’ISIAS

ISIAS Génétique humaine

La divergence des chromosomes Y de Néandertal, d’une part, et des humains modernes, d’autre part

L’article original intitulé The Divergence of Neandertal and Modern Human Y Chromosome de Fernando L. Mendez , G. David Poznik, Sergi Castellano et [Carlos D Bustamante est accessible sur le site suivant : http://www.cell.com/ajhg/abstract/S0002-9297%2816%2930033-7 Open Access - DOI : http://dx.doi.org/10.1016/j.ajhg.2016.02.023 -


Ajout d’annexes sur Néandertal, les temps géologiques et l’apparition des êtres humains, ainsi qu’une sélection d’articles sur le sujet rapporté ici

Ajout d’une vidéo sur les dernières découvertes (Document CNRS) sur Néendertal il y a 176.500 ans à la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne) et autres articles

[On peut lire sur le même sujet : « Génétique : l’homme de Néandertal et la femme moderne étaient incompatibles ». Par LEXPRESS.fr , publié le 08/04/2016 à 15:08].

Le séquençage des génomes d’hominidés éteints a remodelé notre compréhension des origines des êtres humains modernes. Nous analysons ici l’ADN ( 120 kb) du chromosome Y correspondant à l’exome capturé à partir d’un individu Neandertal * de la grotte du site d’El Sidrón** en Espagne.

[* En savoir plus sur l’Homme de Néandertal à l’annexe 1] :

[** La grotte d’El Sidrón (espagnol : Cueva de El Sidrón) est une ancienne grotte situé dans la commune de Piloña dans les Asturies au nord-ouest de l’Espagne, où de l’art pariétal paléolithique et des restes d’hommes de Neandertal ont été trouvés. Elle fait environ 600 mètres de long 1 – Lire la suite sur l’article suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Grotte_d’El_Sidr%C3%B3n ].

Nous étudions la divergence par rapport à des séquences provenant de chimpanzés orthologues * et d’êtres humains modernes, afin de trouver un appui solide pour un modèle qui place la lignée Neandertal comme un exogroupe du chromosome Y des êtres humains modernes, incluant la partie désignée ‘A00’, un haplogroupe de base très divergent. [Voir une application au Cameroun, en Afrique, sous le titre « Y-HAPLOGROUPS A, A0, & A00 sur le site : http://www.haplogroup-a.com/ ].

[* D’après ‘Futura Sciences’ « Deux gènes sont dits orthologues s’ils remplissent les deux conditions suivantes : 1. Ils sont issus d’un ancêtre commun. 2. Ils ne sont pas le résultat d’une duplication génétique (copie accidentelle d’un gène). Exemple d’orthologie : une population d’une espèce a subit une spéciation, qui donne naissance à deux nouvelles espèces b et c, dont l’ancêtre commun est donc a. Les gènes issus de a que l’on retrouve sous une forme peut-être sensiblement différente (car ils ont évolué après la spéciation) chez b et c, sont dits orthologues ». Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/genetique-orthologie-11494/ ].

Nous estimons que l’époque du plus récent ancêtre commun (en anglais « time to the most recent common ancestor » ou TMRCA) du chromosome Y de Néandertal, d’une part, et des êtres humains modernes, d’autre part, est située aux environs de 588 milliers d’années (avec une probabilité de 95% et un intervalle de confiance [IC] de 447-806 milliers d’années.

[Pour se repérer dans les temps géologiques et placer l’époque de l’évènement rapporté ci-dessus, on peut consulter la longue Histoire de la Terre et de ses peuplements successifs d’organismes vivants très variés, dont beaucoup ont disparu : se reporter à l’annexe 2].


Cette durée de temps est environ 2,1 fois plus longue (avec une probabilité de 95% et un intervalle de confiance IC = 1,7 à 2,9), que l’époque du plus récent ancêtre commun de A00, du chromosome Y des autres lignées des êtres humains modernes existantes. Cette estimation suggère que la divergence du chromosome Y reflète la divergence de la population des Néandertaliens et des ancêtres de l’homme moderne, et elle réfute d’autres scénarios d’une origine relativement récente ou super-archaïque des chromosomes Y chez le Neandertal.

Le fait que le chromosome Y de Neandertal, que nous décrivons, n’ait jamais été observé chez l’homme moderne, suggère que la lignée s’est très probablement éteinte. Nous identifions des différences pour des protéines codantes entre les chromosomes Y de Neandertal et des êtres humains modernes, y compris des changements potentiellement dommageables pour les motifs génétiques PCDH11Y, TMSB4Y, USP9Y et KDM5D. Trois de ces modifications sont des mutations de sens inversé dans des gènes qui produisent des antigènes mineurs d’histocompatibilité (H-Y) * et qui sont spécifiques des mâles.

[* Antigène HY : selon Wikipédia, « L’antigène HY ou antigène d’histocompatibilité est une molécule glycoprotéique, découverte en 1955, qui a été considérée jusqu’au milieu des années 1980 comme le facteur déterminant de la différenciation sexuelle, ou Facteur déterminant des testicules1. Plusieurs éléments ont conduit à cette hypothèse, qui est désormais presque unanimement contestée. Entre autres : a) une corrélation plus forte, chez certaines espèces, entre cette molécule et le phénotype mâle ou femelle, que la corrélation entre le chromosome Y et ces phénotypes : b) la présence de cet antigène chez des hommes ayant un caryotype XX1. Toutefois, plusieurs éléments ont réfuté cette hypothèse, dont notamment la présence de cet antigène chez des femmes de caryotype [XX], et son absence chez des hommes de même caryotype. Par ailleurs, il a été démontré que sous cette appellation, il existait en réalité deux antigènes distincts, ne s’exprimant pas forcément chez tous les individus1. Les hypothèses suivantes se sont penchées sur les gênes ZFY et SRY, ce dernier étant un candidat plus probant, mais insuffisant à lui seul pour être l’unique facteur déterminant des testicules1. Il active la formation des testicules à partir des gonades primaires chez le fœtus mâle. Vers la 7e semaine de grossesse, le gène SRY du chromosome Y produit cette molécule.[réf. nécessaire] - Article complet avec les notes et références sur le site suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Antig%C3%A8ne_HY ]. {{}}

Nous pensons par exemple que des antigènes dérivés de KDM5D peuvent induire une réponse immunitaire de la mère pendant la gestation. Il est possible que des incompatibilités à un ou plusieurs de ces gènes jouent un rôle dans l’isolement de la reproduction des deux groupes, Néandertalien et êtres humains modernes.

Figure 3 - Relationship of Neandertal Y Chromosome to Those of Modern Humans

The genealogy (red tree) can be parsimoniously explained as mirroring the population divergence (gray tree). We find no evidence for (a) a highly divergent super-archaic origin of the Neandertal Y chromosome, (b) ancient gene flow post-dating the population split, or (c) relatively recent introgression of a modern human Y chromosome into the Neandertal population. View Large Image | View Hi-Res Image | Download PowerPoint Slide

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Annexe 1 – Introduction d’un article Wikipédia

Homme de Néandertal : Homo neanderthalensis King, 1864

Description de cette image, également commentée ci-après

Crâne de Néandertalien : l’Homme de La Chapelle-aux-Saints.

L’homme de Néandertal ou Néandertalien est un représentant fossile du genre Homo ; il a vécu en Europe et en Asie occidentale et centrale au Paléolithique moyen, entre environ 250 000 et 28 000 ans avant le présent. Depuis sa découverte, les hypothèses émises à son sujet reflètent les préjugés du moment : longtemps considéré comme une sous-espèce au sein de l’espèce Homo sapiens et nommé en conséquence Homo sapiens neanderthalensis, il a été ensuite considéré par la majorité des auteurs comme une espèce indépendante nommée Homo neanderthalensis. Un séquençage partiel de l’ADN nucléaire néandertalien effectué en 2010 a conduit les auteurs à envisager un « flux de gènes » ancien entre les hommes de Néandertal et les êtres humains anatomiquement modernes d’Eurasie. Toutefois ce résultat fait encore l’objet d’un vif débat au sein de la communauté scientifique, surtout en ce qui concerne son interprétation.

Premier homme fossile reconnu, contemporain mais distinct de l’Homme actuel, l’homme de Néandertal est à l’origine d’une riche culture matérielle appelée Moustérien, ainsi que des premières préoccupations esthétiques et spirituelles en Europe (sépultures). Après une difficile reconnaissance, l’homme de Néandertal a longtemps pâti d’un jugement négatif par rapport à l’Homo sapiens. Il est encore considéré dans l’imagerie populaire comme un être simiesque, fruste, laid et attardé. En fait, les progrès de l’archéologie préhistorique et de la paléoanthropologie depuis les années 1960 ont révélé un être d’une grande richesse culturelle, plus robuste que l’Homo sapiens, avec un cerveau légèrement plus volumineux en moyenne.

De nombreux points restent encore à élucider concernant notamment la date de son apparition ainsi que la date et les causes de son extinction après plus de 250 000 années d’existence. Certains outils découverts à Gibraltar et attribués aux Néandertaliens pourraient dater de 28 000 ans avant le présent (cf. infra). Toutefois une étude parue dans la revue Nature en 2014, basée sur des datations par le carbone 14 effectuées selon un protocole amélioré, indique qu’ils pourraient avoir disparu il y a environ 40 000 ans…

Article complet sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Homme_de_N%C3%A9andertal

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Annexe 2 – Temps géologiques et apparition des Hominidés

L’histoire de la terre et de la vie...

Résumer l’histoire de la vie sur la Terre en une page est impossible... En 4,5 milliard d’années, des millions d’espèces sont apparues, se sont développées et ont finalement disparu. Et nous ne pouvons parler que des espèces animales ou végétales dont nous avons découvert des fossiles ou des traces ! Même aujourd’hui les scientifiques identifient et décrivent plus de 15.000 espèces par an... Parmi ce foisonnement, l’homme, ou Homo sapiens, n’apparaît finalement que récemment, il y a 200.000 ans. Si l’homme n’est qu’une seule des espèces sur les 8,7 millions d’espèces vivantes peuplant la Terre, c’est la seule dont les dégâts et les conséquences constituent un risque réel pour la planète et pour la vie.

Chrologie de la terre et de la vie

Schéma copyright Neekoo pour Hominides.com

Le Big Bang

Tout d’abord, le fameux Big Bang, il y a 13,7 milliards d’années, puis la formation de notre système solaire, et donc de la Terre, il y a 4,55 milliards d’années. Pas de vie, mais une intense activité sismique et vulcanologique. La Terre n’est pas très... accueillante ! La planète va très lentement se refroidir et une partie de l’eau qu’elle contient va se condenser dans l’atmosphère. Une importante couche nuageuse va se former autour du globe. 

La vie...

Dans les océans, protégés des rayons ultraviolets par la couche nuageuse, la ’vie’ apparaît il y a environ -3,85 milliards d’années. Cette première trace de vie unicellulaire est constituée de simples cellules d’organismes procaryotiques, les bactéries... Leurs descendantes sont toujours parmi nous... et on peut dire qu’elles sont vraiment les plus vieilles habitantes de notre planète ! Des structures bio-construites apparaissent il y a 3,4 milliards d’années, les stromatolithes.

A noter, plusieurs scientifiques développent une théorie selon laquelle la vie se serait développée d’abord dans le sous-sol avant de remonter à la surface de la planète. Elle aurait ainsi progressé, protégée des attaques extérieures comme les pluies de météorites, la lave ou les rayons ultraviolets...

Il y a 3 milliards d’années ce sont les algues bleues qui se développent. Elles sont les premières à produire de l’oxygène par photosynthèse. Cet oxygène est à l’origine de la couche protectrice d’ozone autour de la Terre. Dans des strates géologiques datant de - 2,1 milliard d’années (au Gabon) on a découvert les premières formes de vie complexes (pluricellulaires). Ce sont donc les premiers eucaryotes : des organismes dont les chromosomes sont protégés dans un noyau.

La vie... grouillante

L’évolution de la vie sur Terre (ou plutôt dans les mers...) va s’accélérer, se multiplier, disparaître, se reformer différemment, bref, les formes de vie vont s’enchaîner à un rythme plus soutenu. Entre - 600 et - 544 millions d’années c’est la Faune d’Ediacara qui prospère : ce sont principalement des organismes avec un corps mou, sans squelette. Les traces qui nous en parviennent sont des empreintes de l’organisme laissées sur le fond de sédiments : sortes de méduses, coraux mous.... La Faune Tommotienne, vieille de 530 millions d’années est, quant à elle, caractérisée par l’apparition de parties solides chez plusieurs organismes. Elle ne durera ’que’ quelques millions d’années et l’on retiendra surtout des animaux en forme de tube, lame, coupole... Apparue il y a 528 Millions d’années, la Faune de Burgess est d’une diversification et d’une richesse étonnante. Contrairement aux précédentes faunes, Burgess est représentée par des organismes très différents les uns des autres, dont certains ne ressemblent à rien de connu actuellement. La vie prend des formes dignes de films fantastiques ! Cette faune disparaît presque en totalité il y a 510 millions d’années. Première extinction de masse il y a 440 millions d’années (fin Ordovicien) qui touche principalement les brachiopodes et les trilobites. Vers - 420 millions d’années, des vertébrés commencent à coloniser les océans. Différentes sortes de poissons vont évoluer, avec ou sans mâchoire, dotés d’une carapace, cartilagineux ou osseux... La plupart de ces poissons ont disparu, sans descendance, mais on peut encore trouver le cœlacanthe dont les ancêtres étaient les crossoptérygiens.

La vie animale et végétale... sort de l’eau

Les plantes d’abord... 440 millions d’années en arrière, le sol est colonisé par des végétaux comme des mousses ou des lichens qui poussent à proximité de l’eau. Il faudra quelques millions d’années supplémentaires pour que ces premières plantes s’affranchissent de la proximité de l’eau en développant des racines. Les premiers animaux à se déplacer sur terre semblent être des arthropodes (famille des scorpions), des acariens, des myriapodes et d’autres insectes que l’on a retrouvés dans des couches géologiques datées de -410 millions d’années. C’est véritablement il y a 375 millions qu’on voir apparaître des modifications sur le squelette de certains poissons : les nageoires sont rigidifiées avec des éléments squelettiques. Dans un premier temps ces « débuts de pattes » devaient apporter un avantage décisif pour se déplacer dans un environnement boueux et saturé de morceaux de plantes. Acanthostega gunnari faisait certainement partie de ces premiers tétrapodes qui ont « sorti la tête de l’eau »... Deuxième extinction de masse (fin Dévonien) il y a 365 millions d’années, où de nombreux ammonoïdes, brachopodes et poissons disparaissent. Il faut attendre - 360 millions d’années pour qu’apparaissent des animaux capables de se déplacer véritablement sur terre...des sortes de reptiles colonisent les terres émergées. Sur la planète, tous les continents sont réunis en une unique masse continentale, la Pangée (-300 millions d’années).La plus importante des extinctions de masse (Permien-Trias), et la troisième, a lieu il y a 250 millions d’années. D’après les fossiles retrouvés, les scientifiques estiment que presque 90% des espèces auraient été éliminées. Si les trilobites ont définitivement été rayés de la carte, d’autres espèces ont subi des pertes importantes comme les vertébrés, les coraux et les céphalopodes...

Les premiers mammifèresIl y a 230 millions d’années, les premiers dinosaures se développent pour un règne qui va durer pendant plus de 160 millions d’années... Parmi eux, Coelophisis l’un des plus anciens dinosaures connu qui vécut entre - 230 et - 205 millions d’années.C’est à partir des reptiles mammaliens qu’émerge la branche des mammifères, il y a environ - 225 millions d’années. A cette époque, un seul prétendant au titre de premier ancêtre des mammifères, Adelobasileus, un petit animal de 10 à 11 cm de long, qui devait se nourrir d’insectes ; les caractéristiques principales étant le sang chaud et les poils (on est bien peu de choses !)...

Avant-dernière extinction de masse... Vers - 200 millions d’années, une baisse du niveau des eaux, une énorme explosion volcanique ou un événement extra-terrestre sont peut-être à l’origine de la quatrième extinction en masse (Permien-Trias-Jurassique) de nombreuses espèces. Les océans se vident de leur faune, et seuls quelques reptiles mammaliens survivent... Les continents commencent à s’écarter progressivement les uns des autres, séparant ou isolant des espèces qui vont évoluer différemment.

Les sauropsides

Eh oui.. c’est le temps des dinosaures... qui vont dominer la Terre pendant plus de 160 millions d’années. Ils occupent le terrain avec les crocodiles, les serpents et les lézards. Entre les pattes des gros dinosaures les mammifères, de très petite taille (comme celle d’un rat) semblent avoir trouvé une niche écologique.Mais une intense activité volcanique et une énorme météorite qui heurte la Terre au Yucatan (Mexique actuel) vont avoir raison des dinosaures géants et d’un grand nombre d’espèces il y a 65 millions d’années... ... C’est la cinquième extinction de masse (limite Crétacé Tertiaire) qui va éradiquer 70% des espèces.

La montée en puissance des mammifères

Sans que la disparition des dinosaures ne soit forcément la seule raison, les mammifères vont prendre possession du terrain en 10 millions d’années et conquérir de nombreuses niches écologiques, en multipliant les espèces. C’est également à partir de ce moment que les mammifères vont véritablement croître en taille et que les placentaires vont se développer. C’est vers - 60 millions d’années qu’on retrouvre les premières traces de primates ou protoprimates. Le plus ancien à ce jour est Altiatlasius, qui a été découvert dans le sud du Maroc. D’un poids estimé de 120 grammes, Altiatlasius ne laissait pas présager la diversité et la taille de l’évolution de cette famille...

Et l’homme dans tout ça ??? Eh bien l’homme, il prend son temps... et les premiers hominidés ne datent que de - 7 millions d’années.... Le titre de plus ancien hominidé est actuellement détenu par Sahelanthropus tchadensis, qui vivait dans ce qui est l’actuel Tchad. Toumaï : son surnom est bien trouvé, car il veut dire ’Espoir de vie’ dans un dialecte tchadien. Pour l’instant, une quinzaine d’espèces d’hominidés ont été décrites.

Quant à Homo sapiens, c’est-à-dire vous et moi... ses premiers pas sur Terre ont dû avoir lieu il y a environ 200.000 ans. Depuis cette époque, des espèces d’hominidés ont disparu, comme Néandertal, Homo floresiensis, ou l’homme deDénisova. Nous sommes maintenant sur Terre les seuls représentants de l’espèce humaine... Il faudrait en être digne, et ne pas continuer à saccager la faune, la flore, le climat, le sous-sol et tout simplement la Terre elle-même ! – Auteur : C.R.

Sources :

CNRS L’origine et la radiation des primates, la place des hominoïdes- Jean-Jacques Jaeger.

CNRS Dossier évolution_La vie est belle, Stephen Jay Gould_Le livre de la vie, Stephen Jay Gould_Science et Vie - Hors série - La terre cette inconnue - juin 2015 _ Grands singes / Homme Quelles origines ?© Hominidés.com - 2002-2016 - Tous droits réservés - Contact - Plan du site- Lexique Source : http://www.hominides.com/html/chronologie/chronoterre.php

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L’ère quaternaire (aujourd’hui) – [Un extrait d’une étude d’après « Hérodote »

L’être humain apparaît enfin il y a quelques millions d’années et cet événement, bien qu’insignifiant au regard des longues périodes géologiques qui l’ont précédé, a mérité d’être considéré comme le début d’une ère nouvelle : l’ère quaternaire !

– le Pléistocène

L’ère quaternaire commence avec le Pléistocène (du grec pleistos, nombreux). Cette période est marquée par une succession de glaciations (une vingtaine au total) qui auront pour certaines des incidences importantes sur le développement de l’humanité.

Les premières grandes glaciations, Donau I, II et III (du nom du Danube), surviennent il y a respectivement 3 millions d’années, 2,5 et 2 millions d’années. Elles entraînent à chaque fois une régression marine (baisse du niveau des océans), une grande partie de l’eau se figeant dans la banquise et les glaciers.

Puis surviennent les glaciations du Günz I et Günz II, il y a 1,2 million d’années et 700 000 ans ; Mindel (de 600 000 à 400 000 ans) et Riss (avec trois pics de refroidissement il y a 300 000, 200 000 et 100 000 ans). C’est à cette époque que les hommes domestiquent le feu.

Enfin les plus lourdes de conséquences :
– Würm I, il y a 80 000 ans,
– Würm II, il y a 45 000 ans ; des hommes en profitent pour traverser le détroit de Béring et peupler le continent américain,
– Würm III, il y a 32 000 ans,
– Würm IV (la plus froide) : cette glaciation se déroule 18 000 années avant nous (on écrit usuellement : 18000 Before Present en anglais ; 18000 BP en abrégé)... C’est l’époque où l’homme de Cro-Magnon peint la grotte de Lascaux.

In « 570 millions d’années BP - La Terre avant l’Homme ». © Herodote.net 2016 Tous droits réservés | Mentions légales | Crédits | XITI | Lettre | Webmestres | Plan | Nous écrire | Signaler un abus | Imprimer - Source : https://www.herodote.net/570_millions_d_annees_BP-synthese-163.php

On peut aussi finalement tirer profit de l’article que Wikipédia consacre à la Préhistoire notamment pour la période de l’Aurignacien qui est très développée à la grotte Chauvet (Vers 33.000 ans à 29.000 ans avant le présent (ou BP = Before Present en anglais)], située dans le département de l’Ardèc
he, en France.

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Accès à des articles d’actualités sur Néandertal et l’homme moderne

A quoi ressemblait l’ancêtre de Néandertal et de l’homme moderne - 11 janvier 2016, par Pierre Barthélémy

http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2016/01/11/a-quoi-ressemblait-lancetre-de-neandertal-et-de-lhomme-moderne/

Actualité > Néandertal et Homo sapiens : une preuve d ... www.futura-sciences.com/.../paleontologie-{{neandertal-homo-sapiens-pre...

3 avr. 2013 - Voilà peut-être bien les premières preuves morphologiques que l’Homme moderne, Homo sapiens, s’est reproduit avec l’Homme de ...

Un métissage tardif entre sapiens et néandertal en Europe ... www.pourlascience.fr/.../actu-un-metissage-tardif-entre-{{sapiens-et-neand...

12 juil. 2015 - Un grand père néandertalien et sa petite-fille déjà quasi anatomiquement moderne, comme le métis néandertalien-sapiens de la grotte de ...

Encore plus de Néandertal dans Sapiens - Hominidés www.hominides.com/html/.../adn-commun-{{sapiens-neandertal-0790.php

30 janv. 2014 - 20% c’est le pourcentage d’ADN néandertalien que l’on retrouve dans la population Homo sapiens actuelle (hors Afrique) alors ...

Le premier métis néandertalien reconnu - 22 juin 2015 ... www.sciencesetavenir.fr › Archéo & paléo

22 juin 2015 - Sciences > Archéo & paléo > Le premier métis néandertalien reconnu ... entre un Homo neanderthalensis et un Homo sapiens sapiens.

Ces gènes que Néandertal nous a légués - Le Monde www.lemonde.fr/.../nous-avons-20-de-genes-de-{{neandertal_4356794_1...

30 janv. 2014 - Les Homo sapiens d’ascendance africaine n’ont, eux, que peu ou pas d’ADN de Néandertal parce qu’il n’y a pas eu de croisement entre ce ...

Les différences entre Néandertal et sapiens sont-elles du ... www.museedelhomme.fr/.../differences-entre-{{neandertal-sapiens-sont-ell...

Les différences génétiques entre Homo sapiens et Neandertal sont très minimes, quelques milliers de gènes tout au plus. Mais ces différences sont beaucoup ...

L’homme de Néandertal et l’homo sapiens se sont hybridés ... www.huffingtonpost.fr/.../homme-{{neandertal-homo-sapiens-hybrides-sci...

29 janv. 2015 - SCIENCE - La découverte d’une calotte crânienne datant de 55.000 ans avant notre ère dans une grotte en Israël est la première preuve ...

Autres sources d’information

Accès à une vidéo : Bruniquel, la grotte qui bouleverse notre vision de Néandertal - Journal du CNRS-25 mai 2016 - 25.05.2016

Des humains occupaient déjà les grottes européennes il y a 176 500 ans, bien avant l’arrivée d’Homo sapiens ! La datation de stalagmites cassées puis agencées en rond dans la grotte de Bruniquel apporte une preuve formelle que l’homme de Néandertal y entretenait des feux, voire y pratiquait des comportements rituels.
Source : https://lejournal.cnrs.fr/videos/bruniquel-la-grotte-qui-bouleverse-notre-vision-de-neandertal

Néandertal s’aventurait au fond des grottes, 140.000 ans avant « Homo sapiens » - Hervé Morin - Pôle Science et Médecine Suivre - Le Monde | 25.05.2016 à 19h02 • Mis à jour le 26.05.2016 à 10h03 | Par Hervé Morin

« S’aventurer dans les profondeurs d’une grotte, y faire reculer l’obscurité, une torche à la main. Trouver une vaste salle hérissée de stalagmites. Les briser par centaines. Les assembler pour ériger de petits enclos circulaires, tout en gardant vivante la lueur vacillante du feu — pour retrouver le chemin du retour à l’air libre. « Il y a quelques années, dit Jacques Jaubert, professeur de préhistoire à l’université de Bordeaux, je n’aurais jamais cru que l’homme de Néandertal, que j’étudie depuis trente ans, en soit capable. » C’est pourtant bien ce qu’il décrit dans un article signé par une équipe internationale, et publié dans la revue Nature jeudi 26 mai : il y a 176 500 ans, l’homme de Néandertal a construit d’énigmatiques structures à plus de 300 mètres de l’entrée de la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne). Il s’agit de la plus ancienne construction jamais découverte aussi loin de la lumière du jour… »

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Disparition de Néandertal : la piste des maladies tropicales - Le 07/05/2016 à 13:35 - Laurent Sacco, Futura-Sciences

« Vivant probablement en petits groupes de quelques dizaines de personnes tout au plus, les néandertaliens n’étaient pourtant pas protégés par la propagation lente d’épidémies. Ils auraient été affaiblis par les maladies tropicales contractées au contact d’Homo sapiens ce qui expliquerait partiellement leur disparition.

L’homme de Néandertal est un représentant aujourd’hui bien connu du genre Homo. La paléoanthropologue Silvana Condemi évoque pour nous la disparition mystérieuse de cette espèce.

Ce n’est pas l’un des moindres charmes de la Science qu’un progrès dans un domaine et une discipline donnés se trouve brutalement et de façon inattendue fournir la clé d’un problème dans une autre branche de l’activité scientifique. On en a une nouvelle preuve avec une publication dans American Journal of Physical Anthropology des résultats de travaux menés par des chercheurs des universités de Cambridge et d’Oxford. Elle ouvre de nouvelles perspectives sur les causes de la disparition des néandertaliens.

Il s’agit d’une question épineuse qui a donné lieu à de multiples spéculations. On constate en effet que ces hominines déclinent puis disparaissent relativement rapidement après l’arrivée en Europe d’Homo sapiens, il y a environ 35.000 ans. En 5.000 ans, il remplace Néandertal sur l’ensemble de l’Europe et il y a 24.000 ans, il quitte la scène en laissant ses dernières traces dans la grotte de Gorham à Gibraltar… Que s’était-il donc passé ? « …

Article complet à la source : http://www.futura-sciences.com/magazines/sciences/infos/actu/d/homme-disparition-neandertal-piste-maladies-tropicales-62423/

Le changement climatique peut avoir contribué à l’extinction des Néandertaliens (13/05/16) – Document ‘Futura Sciences’

Changement de comportement alimentaire pour Néandertal il y a 40.000 ans.
Le changement climatique peut avoir contribué à l’extinction des Néandertaliens. En effet, selon cette étude, le peu de nourriture disponible a obligé les Néandertaliens à racler plus fréquemment les os des animaux qu’ils chassaient, comme les cerfs… Les Néandertaliens européens ont montré des signes de stress nutritionnel pendant les périodes de glaciation. Les chercheurs extrapolent que les conséquences sur l’alimentation du changement climatique peuvent donc être en partie en cause de la disparition de Néandertal il y a 40.000 ans.

L’étude
Jamie Hodgkins, une archéo-zoologue et professeur adjointe au Département d’anthropologie de l’Université du Colorado à Denver, a analysé les ossements des animaux chassés pendant différentes périodes (glaciaires ou non). Elle a constaté que les Néandertaliens ont dû besogner dur pour extraire et découper toute la viande et la moelle des ossements pendant les périodes les plus froides : toutes les calories comptaient ! Les résultats de l’étude ont été publiés dans le « Journal of Human Evolution » avec tous les membres de l’équipe Jamie Hodgkins, Curtis W. Mareanb, Alain Turq, Dennis Sandgathef, Shannon J.P. McPherronh, Harold Dibblei.
Illustration : restes de faune trouvée au Pech de l’Azé II -Musée de Préhistoire des Eyzies-de-Tayac.

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Des « hobbits » peuplaient une île indonésienne, il y a 700.000 ans – In LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 08.06.2016 à 19h04 • Mis à jour le 09.06.2016 à 10h29 | Par Hervé Morin

« C’est une belle victoire, posthume, pour le paléoanthropologue australien Michael Morwood, mort en 2013. Il est le principal signataire de deux articles publiés, jeudi 9 juin 2016, dans la revue Nature, selon lesquels l’homme de Flores, alias « le hobbit », qu’il avait découvert en 2003 dans une grotte de cette île indonésienne, n’était pas un Homo sapiens nain, atteint de microcéphalie ou d’autres pathologies pouvant expliquer la taille réduite de son crâne. Ce petit homme d’à peine plus d’un mètre de haut appartenait bien, comme il en était persuadé, à une espèce à part entière. Elle a subsisté dans l’île pendant plusieurs centaines de milliers d’années – jusqu’à sa disparition il y a environ 50.000 ans ».

« Les travaux publiés dans Nature présentent en effet de nouveaux restes fossiles – un fragment de mâchoire inférieure droite et six dents – retrouvés fin 2014 sur un autre site et datant de 700.000 ans. Ils montrent qu’une humanité de petite taille (au surnom emprunté aux personnages des romans de Tolkien) était déjà présente sur place alors qu’Homo sapiens n’avait pas encore vu le jour en Afrique ! »

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