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"L’herbicide Roundup est toxique pour les champignons du sol à des doses bien inférieures à celles qui sont appliquées en agriculture" par Claire Robinson

Traduction et compléments de Jacques Hallard

mardi 14 juin 2016, par Robinson Claire



ISIAS GMWATCH Pesticides Santé

L’herbicide Roundup est toxique pour les champignons du sol à des doses bien inférieures à celles qui sont appliquées en agriculture

Une nouvelle étude soulève des inquiétudes sur les impacts concernant les qualités biologiques des sols et laisse planer des doutes sur la doctrine de l’équivalence substantielle des plantes génétiquement modifiées ‘GM Roundup Ready’ (OGM), par rapport aux plantes non OGM.

Article de Claire Robinson publié le 3 mai 2016 par GMWatch sous le titre « Roundup toxic to soil fungus at doses well below agricultural dilution  », accessible sur le site http://gmwatch.org/news/latest-news/16912-roundup-toxic-to-soil-fungus-at-doses-well-below-agricultural-dilution

Avec ajout d’annexes sur les notions DL50, DSENO et équivalence en substance

La spécialité herbicide ‘Roundup’ est toxique pour un champignon du sol à des doses bien inférieures aux dilutions qui sont recommandées en agriculture, selon une nouvelle étude scientifique qui a été publiée dans la revue ‘Environmental Science and Research Pollution’.

Cette étude a été réalisée sur un champignon filamenteux du sol, lAspergillus nidulans, que les chercheurs ont utilisé comme marqueur pour évaluer la santé des sols agricoles.

La dose provoquant 50% de mortalité des champignons (DL50) correspond à une dilution qui est 100 fois inférieure à celle qui est utilisée dans l’agriculture. A une dose 50 fois plus faible que celle qui est courante dans les applications agricoles, la mortalité du champignon a atteint 100%.

[Pour connaître la dose létale médiane = DL50 = DL50, se reporter à l’annexe 1].


La formulation commerciale du ‘Roundup’ s’est avéré être beaucoup plus toxiques que le glyphosate seul, soulignant une fois encore que les additifs contenus dans les pesticides ne sont pas inertes et doivent être pris en compte dans le processus d’évaluation des produits.

A la DL50 et aux doses plus faibles, les effets du ‘Roundup’ sont variés et comprennent des troubles de la croissance et des perturbations cellulaires, en particulier au niveau du métabolisme énergétique et respiratoire. La nouvelle analyse a mis en évidence un nouveau mode d’action de ‘Roundup’ sur le métabolisme énergétique, qui est différent de celui qui avait été observé précédemment dans des cultures de cellules animales.

Les microorganismes sont essentiels et cruciaux pour la santé des sols

Les micro-organismes tels que les champignons sont essentiels pour la santé des sols. Etant donné que l’herbicide ‘Roundup’ est le plus largement utilisé dans le monde, les microorganismes du sol sont exposés dans de nombreux territoires.

La nouvelle étude a été réalisée dans le cadre d’un projet de recherche participative impliquant un partenariat entre des institutions et des citoyens, un projet désigné par PICRI : ‘Partenariats Institutions-Citoyens pour la Recherche et l’Innovation’. Elle a été menée par une équipe de chercheurs dirigée par Christian Vélot, professeur et chercheur en génétique moléculaire à l’Université de Paris-Sud, France. L’équipe a étudié les effets d’une formulation commerciale du ‘Roundup’ appelé ‘GT Plus’, contenant 450 mg / L de glyphosate (la matière active de la spécialité herbicide)..

Les chercheurs ont conclu que les effets toxiques de l’herbicide à base de glyphosate sur le sol des champignons filamenteux, d’une part, et la dépréciation du potentiel des écosystèmes du sol, d’autre part, peuvent se produire à des doses qui sont bien inférieures à la dose d’application agricole recommandée. Ces résultats sont pertinents pour les agriculteurs qui souhaitent améliorer les qualités biologiques et la santé de leurs sols cultivés.

Les effets biologiques à de très faibles doses

Le métabolisme énergétique et des troubles respiratoires ont été détectés à une dose pour laquelle il n’y a pas d’effet visible à l’œil nu (DMENO pour Dose Minimale avec Effet Nocif Observé ; en anglais : NOAEL). Cela implique que les résidus de pesticides peuvent causer des effets à des niveaux d’exposition pour lesquels il n’y a pas d’effet toxique visible, comme avec les résidus provoqués par les cultures de plantes génétiquement modifiées (OGM) qui sont fabriquées pour être tolérantes aux herbicides.

[Pour la définition de DMENO (pour Dose Minimale avec Effet Nocif Observé) et de DSENO (pour Dose Sans Effet Nocif Observé), on peut se reporter à l’annexe 2 ].


« Ces perturbations métaboliques peuvent affecter la composition et donc mettre en péril la sécurité des aliments produits à partir de ces plantes (OGM) », explique Christian Vélot. « Ces données sont susceptibles de remettre en cause le principe de l’équivalence substantielle, sur lequel se fonde l’évaluation de tous les OGM agricoles dans le monde, et qui est utilisé pour déclarer que les aliments dérivés d’une plante OGM sont aussi sûrs et nutritifs que ceux provenant de plantes classiques non OGM ».

[Voir la définition du principe de l’équivalence substantielle à partir de l‘article intitulé « Le principe d’équivalence en substance » à l’annexe 3].


Les auteurs précisent que « « Puisque ce principe d’équivalence en substance a trait aux aliments (c’est-à-dire à la fin de la chaîne alimentaire), il convient également de prendre en considération les conditions rencontrées par la plante. Mais une plante tolérante à un herbicide n’a pas connu les mêmes conditions que son homologue conventionnelle [non OGM], puisque la première a subi des traitements par pulvérisation avec un herbicide qui peut s’accumuler dans ses cellules ».

« Étonnamment, dans le cas des plantes génétiquement modifiées [OGM] pour être tolérantes à l’herbicide ‘Roundup’ (qui représentent 80% des OGM agricoles cultivés), l’équivalence substantielle ne tient pas compte des effets dus à la présence de l’herbicide et de ses résidus.

Nos études montrent, cependant, qu’il serait approprié de prendre ces aspects en considération - l’interaction des herbicides chimiques avec des fonctions respiratoires et énergétiques - qui peut provoquer des dysfonctionnements graves du métabolisme général ». .

François Veillerette, [militant de la défense de l’environnement], chef de projet pour la participation de la société dans le projet PICRI et porte-parole pour les générations futures [Voir Générations futures], a déclaré : « Ces résultats renforcent les préoccupations exprimées par la société civile sur les faiblesses et les lacunes des OGM et l’approbation/autorisation des pesticides.

Au moment où la Commission européenne semble vouloir de balayer sous le tapis les données de santé sur le glyphosate, substance qui est classée comme cancérogène par le CIRC, nous demandons instamment au gouvernement français de continuer à faire preuve d’une attitude proactive sur cette question en s’engageant clairement lors du vote le 18 et le 19 mai 2016 pour le renouvellement de l’autorisation en Europe de la substance active contenue dans le ‘Roundup’ [le glyphosate], et de travailler aussi pour que les adjuvants puissent être correctement pris en compte dans l’évaluation des pesticides. Ceci est un problème de santé publique ». Source : CRIIGEN -
* A. nidulans est classé BSL-1 (niveau de biosécurité 1), ce qui signifie qu’il est considéré comme non pathogène pour les plantes et les animaux, y compris les humains.

[D’après Wikipédia, « Aspergillus nidulans est l’une des nombreuses espèces de champignons filamenteux du genre Aspergillus. Il a beaucoup été utilisé comme matériel de recherche pour des études sur les Eucaryotes1. C’est une espèce homothallique. Le génome séquencé de A. nidulans a été publié en décembre 20052. Article complet avec notes et références sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aspergillus_nidulans ].

L’étude rapportée par Claire Robinson pour GMWatch :

Titre : Multiple effects of a commercial Roundup® formulation on the soil filamentous fungus Aspergillus nidulans at low doses : evidence of an unexpected impact on energetic metabolism.
Auteurs : Nicolas V, Oestreicher N, Vélot C
Parution dans ‘Environmental Science and Research Pollution’, en abrégé : Environ Sci Pollut Res Int. 2016 Apr 11.
Source : http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs11356-016-6596-2

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Annexe 1

Dose létale médiane = DL50 = DL50 ou encore CL50

La dose létale médiane (DL50), ou concentration létale médiane (CL50), est un indicateur quantitatif de la toxicité d’une substance. Cette notion s’applique également aux irradiations.

Cet indicateur mesure la dose de substance causant la mort de 50 % d’une population animale donnée (souvent des souris ou des rats) dans des conditions d’expérimentation précises. C’est la masse de substance nécessaire pour tuer 50 % des animaux dans un lot. Elle s’exprime en milligrammes de matière active par kilogramme d’animal. Quant à elle, la DL100 est la dose létale, engendrant la mort de 100 % des individus d’une population animale donnée. Plus ce chiffre est petit, plus la substance est toxique. Cette dose n’est valable que pour une espèce précise (le plus souvent le rat) et un mode d’introduction précis dans l’organisme (ingestion, inhalation, application cutanée). Notons toutefois que la DL 50 peut varier, parfois fortement, en fonction du solvant utilisé ainsi qu’en fonction du sexe de l’animal. Ces chiffres ne sont pas directement extrapolables à l’homme.

La DL50 est le plus souvent exprimée pour une ingestion orale chez le rat. La DL50 mesurée par application dermale chez le lapin donne une information complémentaire sur le danger d’une substance. La valeur par ingestion est le plus souvent plus faible que la valeur dermale. Ces mesures ne donnent toutefois qu’une idée partielle de la toxicité d’une substance, à laquelle il faut rattacher l’existence ou non d’un antidote. Ainsi, le parathion éthyl, malgré une DL50 orale aiguë de 3,6 mg/kg, est relativement moins dangereux que le paraquat (DL50 de 236 mg/kg) car il existe un antidote efficace contre le premier mais aucun contre le second. Il est commun d’affirmer que les pesticides ayant une DL50 orale inférieure à 50 mg/kg constituent des substances chimiques extrêmement toxiques pour l’homme.

Pourquoi 50 % ?

C’est pour des raisons de représentativité statistique qu’on utilise la valeur 50 %, plutôt que 0 %, 5 %, 95 %, ou 100 %. En effet, la courbe de Gauss est « plate » vers 50 %, ce qui fait qu’un échantillon est plus représentatif lorsqu’un seuil est franchi à 50 %.

Historique

Le concept de dose létale 50 a été inventé par J.W. Trevan en 1927 et permet de classifier tous les produits par dangerosité à court et moyen termes. L’OCDE a fait de la DL50 un test officiel (ligne directrice pour les essais 401) en 1981. En 1987, elle a réduit à 20 au lieu de 30 le nombre minimal d’animaux que doit contenir l’échantillon testé. En 2001, elle a approuvé trois nouvelles méthodes1, destinées à remplacer la DL50 et à occasionner une moindre souffrance animale2. La ligne directrice 401 a finalement été abrogée par l’OCDE, le 17 décembre 20023.

Interprétation

La DL50 s’exprime en unités de masse de substance par masse corporelle, c’est-à-dire en g/kg. Exemple : Une quantité de 3200 mg d’un produit toxique ayant une DL50 de 40 mg/kg provoquerait théoriquement la mort de la moitié des humains pesant 80 kg. La DL50 permet de mesurer la toxicité d’une substance et d’établir des classes de toxicité.

Lire la suite sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dose_l%C3%A9tale_m%C3%A9diane

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Annexe 2

Dose journalière tolérable = DJT - Définition selon ‘Greenfcts’ :

Une DJT est une estimation de la quantité d’une substance dans les aliments ou dans l’eau potable qui peut être ingérée quotidiennement pendant toute une vie sans un risque appréciable pour la santé du consommateur. Elles sont calculées sur base de données de laboratoire sur la toxicité auxquelles des facteurs d’incertitude sont appliqués. Les DJT sont utilisées pour des substances chimiques autres que celles ayant une raison de se trouver dans les aliments ou l’eau de boisson (additifs, résidus de pesticides ou médicaments vétérinaires - voir dose journalière acceptable [DJA]). Source : GreenFacts

Plus de détails :

Pour la plupart des produits toxiques, on considère généralement qu’il existe un seuil, c.-à-d. une dose en-dessous de laquelle aucun effet nocif n’aura lieu. Pour les substances chimiques qui provoquent de tels effets nocifs, une dose journalière tolérable (DJT) devrait être définie de la manière suivante, en utilisant le point final le plus sensible dans l’étude la plus pertinente, de préférence par rapport à l’eau potable :

DJT = (NOAEL ou LOAEL) / FI

Où :
NOAEL = No Observed Adverse Effect Level (parfois en français DSENO pour Dose Sans Effet Nocif Observé)
LOAEL = Lowest Observed Adverse Effect Level (parfois en français DMENO pour Dose Minimale avec Effet Nocif Observé)
FI = facteur d’incertitude

Comme les DJT sont censés représenter la référence d’une dose tolérable quotidiennement sur toute une vie, elles ne sont pas à ce point précises qu’elle ne peuvent être dépassées occasionnellement pour de courts laps de temps. Une exposition à court terme à des niveaux supérieurs aux DJT ne présente pas un danger, à condition que, en moyenne, la dose ingérée par le consommateur sur de longues périodes de temps ne dépasse pas sensiblement le niveau fixé.

Les facteurs d’incertitude importants généralement utilisés dans la fixation des DJT servent à assurer qu’une exposition supérieure à la DJT sur de courtes périodes ait peu de chances d’entraîner le moindre effet nocif sur la santé. Cependant, il faut tenir compte de possibles effets aigus pouvant survenir si la DJT est largement dépassée sur de courtes périodes de temps.

Source : FAO/OMS

http://www.greenfacts.org/images/icon/ico_pdf.gif Drinking water - derivation of chemical guideline values, traduit par GreenFacts

Termes apparentés : Dose journalière acceptable - Seuil (dans un écosystème)

Source : http://www.greenfacts.org/fr/glossaire/def/dose-journaliere-tolerable.htm

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Annexe 3

Principe d’équivalence en substance ou équivalence substantielle

Le principe d’équivalence en substance (traduction de l’anglais substantial equivalence) est un principe utilisé pour réguler la production et le commerce des nouveaux aliments, comme ceux issus des biotechnologies (OGM). Il indique que, si un aliment ou un composé alimentaire est essentiellement semblable à un aliment ou à un composé alimentaire existant, il peut être traité de la même manière en ce qui concerne la sécurité1.

Ce principe appliqué à un OGM, signifie que s’il est équivalent en substance à son équivalent conventionnel, l’un sera déclaré aussi sain que l’autre.

Ce concept est utilisé entre autres par la Food and Drug Administration américaine pour apprécier et déclarer l’innocuité des OGM.

Sommaire

Les évaluations de l’équivalence en substance sont conduites pour affirmer si les nutriments ou anti nutriments dans la composition de la plante utilisée pour l’élevage ou l’alimentation ont changé. Si dans un produit issu des biotechnologies on ne trouve pas de différence dans la composition en nutriment ou anti-nutriments par rapport à son équivalent conventionnel, il est considéré comme substantiellement équivalent2.

Pour cela, on analyse les nutriments essentiels parmi les vitamines, les minéraux, les acides gras, les glucides, les acides aminés, et les toxines naturellement présentes telles que le glucosinolate, la solanine, les protéines allergisantes connues pour être présentes dans les aliments comme le soja, le blé. Le nombre de constituants à comparer est généralement limité à ceux jugés nécessaires pour assurer que la semence ou l’aliment sont équivalents2.

Pays appliquant l’équivalence pour les OGM

Aux États-Unis et au Canada, le principe est appliqué pour les OGM, et il n’existe pas de mesures particulières pour les produits génétiquement modifiés qui soient fondées sur le caractère spécifique du processus de transgenèse dont ils sont issus.

Critiques faites au principe d’équivalence en substance dans le cas des OGM

Dans les cas particulier des OGM insecticides (c’est le cas du MON810 autorisé à la culture en France), le maïs sécrète un insecticide. Mais cette plante étant substantiellement équivalente au maïs (puisque les nutriments principaux sont les mêmes) est évaluée comme une variété traditionnelle de maïs. Or, les cellules de la plante sécrètent de l’insecticide, donc cette dernière en contient. Les tenants du principe de précaution souhaiteraient donc que les OGM soient évalués selon les règles des insecticides (analyse toxicologique, etc) et non des plantes cultivées (seulement facteurs nutritionnels).

Notes et références

Bibliographie

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Traduction d’un autre article intitulé :

Dr. Vélot : Roundup is Toxic to Soil Fungus at Levels Well Below Agricultural Dilutions - Par Henry Rowlands | 3 mai 2016 | l’ Europe , Evidence Lab , Evidence Roundup |

GMO Evidence

Dr. Vélot : L’herbicide ‘Roundup’ est toxique pour les champignons du sol à des doses bien inférieures à celles qui sont utilisées dans les applications agricoles, selon une nouvelle étude scientifique publiée dans la revue ‘Environmental Science and Research Pollution’.

Effets multiples d’une formulation commerciale de ‘Roundup®’ à des doses faibles sur le champignon du sol filamenteux Aspergillus nidulans  : la preuve d’un impact inattendu sur le métabolisme énergétique

Pour lire l’article complet, tapez ici : http://link.springer.com/

Auteurs : Valérie Nicolas, Nathalie Oestreicher, Christian Vélot

Résumé en français :

Les microorganismes du sol sont très exposés aux herbicides à base de la matière active à effet herbicide glyphosate, en particulier avec sa spécialité commerciale ‘Roundup®’ qui est largement utilisée dans le monde entier. Cependant, les études sur les effets des formulations de ces produis herbicides sur les espèces microbiennes spécifiques qui vivent en dehors de la rhizosphère, sont rares.

Nous avons évalué la toxicité d’une formulation commerciale de ‘Roundup®’ (R450), contenant 450 g / l de glyphosate (GLY), sur le champignon filamenteux du sol Aspergillus nidulans, un micro-organisme servant de modèle et qui est utilisé dans les expérimentations.

La dose létale médiane (DL50) sur des supports solides est comprise entre 90 et 112 mg / L de glyphosate (GLY) qui est l’un des composants, à côté des adjuvants, qui sont également inclus dans la formulation commerciale du ‘Roundup®’) : cela correspond à un proportion de dilution qui est d’environ 100 fois inférieure à celle qui est utilisée dans l’agriculture.

Les critères d’évaluation désignés par DSENO (pour Dose Sans Effet Nocif Observé) et par DMENO (pour Dose Sans Effet Nocif Observé), et associés à la morphologie et à la croissance du champignon, étaient respectivement de 33,75 et 31,5 mg / L de glyphosate (GLY). .

La formulation R450 s’est avérée être beaucoup plus active que le glyphosate lui-même. A des DL50 et à des concentrations plus faibles, la formulation R450 cause une altération de la croissance, de la polarité cellulaire, des mitochondries (nombre moyen, volume total et métabolisme), ainsi qu’une endocytose.

En contraste avec l’épuisement des activités mitochondriales rapportées dans les études animales, la formulation R450 a provoqué une stimulation de l’activité des enzymes mitochondriales, révélant ainsi un mode d’action différent du Roundup® sur le métabolisme énergétique.

Ces perturbations mitochondriales étaient également évidentes à une faible dose correspondant à la DSENO (pour Dose Sans Effet Nocif Observé, ou NOAEL en anglais) pour les paramètres macroscopiques, indiquant que ces bio-marqueurs au niveau des mitochondries sont plus sensibles que ceux qui concernent la croissance et les aspects morphologiques du champignon.

Au total, nos données indiquent que les effets toxiques de ce type de pesticide [herbicide à base de glyphosate] sur les champignons filamenteux du sol, ainsi qu’une dépréciation potentiel des écosystèmes du sol, peuvent se produire à des doses qui sont bien inférieures à la dose d’application qui est recommandée en agriculture..

GMO Evidence

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Traductions, compléments entre […] et annexes sur DL50, DSENO, équivalence en substance, ainsi que l’intégration de liens hypertextes  : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 05/05/2016 - Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales http://www.isias.lautre.net/

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Fichier : ISIAS GMWATCH Pesticides Santé Roundup toxic to soil fungus at doses well below agricultural dilution French version.2

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