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"Agriculture biologique ou conventionnelle : une nouvelle étude montre des différences nutritionnelles nettes entre le lait et la viande produits selon le mode de culture" par GMWATCH

Traduction et compléments de Jacques Hallard

dimanche 6 mars 2016, par GMWatch

ISIAS GMWATCH Alimentation Santé
Agriculture biologique ou conventionnelle : une nouvelle étude montre des différences nutritionnelles nettes entre le lait et la viande produits selon le mode de culture
Le lait et la viande issus de l’agriculture biologique contiennent des teneurs d’environ 50% de plus d’acides gras bénéfiques omega-3 que celles qui se trouvent dans les produits de l’agriculture conventionnelle.
Publié le 16 Février 2016 par GMWATCH
Avec compléments sur l’agriculture biologique et les Oméga-3

L’article original est intitulé New study shows clear nutritional differences between organic and non-organic milk and meat et il est accessible sur ce site : http://gmwatch.org/news/latest-news/16718-new-study-shows-clear-nutritional-differences-between-organic-and-non-organic-milk-and-meat


Une nouvelle étude publiée le 16 février 2016, dans le ‘British Journal of Nutrition’ montre que lait et la viande provenant de l’agriculture biologique [Annexe 1] contiennent environ 50% d’acides gras bénéfiques oméga-3 [Annexe 2] de plus, par rapport à ce que l’on trouve dans les mêmes produits issus de l’agriculture conventionnelle ou agriculture intensive.

Par ailleurs, les différences nutritionnelles observées sont également vérifiées et applicables à la production laitière biologique, comme le beurre, la crème, les fromages et les yaourts. Cette étude est la plus grande revue systématique [Composition differences between organic and conventional meat : a systematic literature review and meta-analysis] de ce type et elle a été menée par l’Université de Newcastle et une équipe internationale d’experts.

Principales conclusions :

* À la fois le lait et la viande, provenant de la production biologique, contiennent environ 50% de plus d’acides gras bénéfiques oméga-3, que les produits alimentaires de ce type et qui sont issus de l’agriculture conventionnelle.
* La viande d’origine biologique a des concentrations légèrement inférieures de deux graisses saturées qui prédisposent à une maladie cardiaque.
* Le lait et les produits laitiers d’origine biologique contiennent 40% de plus d’acides linoléiques conjugués (CLA) * ; ces derniers sont liés à une gamme de prestations de santé, y compris réduction du risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de l’obésité, mais la preuve est principalement en provenance d’études sur des animaux.

[* D’après Wikipédia, « Les acides linoléiques conjugués (ALC) (en anglais conjugated linoleic acids ou CLA) sont une famille d’au moins 28 isomères de l’acide linoléique qui se retrouvent spécialement dans la viande et les produits laitiers provenant de ruminants. Comme leur nom l’indique, les liens doubles des acides linoléiques conjugués sont conjugués… » Article complet sur le site suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Acide_linol%C3%A9ique_conjugu%C3%A9 ].

* Le lait et les produits laitiers d’origine biologique contiennent des concentrations légèrement plus élevés de fer, de vitamine E et de caroténoïdes
* Le lait biologique contient moins d’iode que le lait issu d’une agriculture non biologique

Parlant de ces recherches, Helen Browning, directeur général de la ‘Soil Association’, a déclaré : « Les résultats de ces travaux de recherche confirment ce que beaucoup de gens ont toujours pensé depuis longtemps : l’alimentation qui est fournie aux animaux de ferme et la façon dont les animaux sont traités, affectent la qualité de la nourriture produite, que ce soit du lait, du fromage ou un morceau de viande. Les scientifiques ont montré que tout le dur travail mis en œuvre des agriculteurs biologiques pour prendre soin de leurs animaux est payant par la qualité des aliments qu’ils produisent : cela donne une valeur réelle à l’argent ».

« Les méthodes de l’agriculture biologique exigent que tous les agriculteurs biologiques adoptent des techniques qui garantissent des aliments différents sur le plan nutritionnel. Suite à des recherches dont les résultats ont été publiés en 2014 *, les travaux rapportés ici confirmant les différences nutritionnelles entre les produits de l’agriculture biologiques, d’une part, et ceux de l’agriculture conventionnelle, d’autre part, comme les fruits et les légumes ; nous pouvons maintenant dire avec certitude que l’agriculture biologique rend la nourriture biologique différente ».

[* Organic vs non-organic food - Published on : 8 October 2015 ? « An international team of experts led by Newcastle University has shown that organic crops are up to 60% higher in a number of key antioxidants than conventionally-grown ones… » Source : http://www.ncl.ac.uk/press/news/2015/10/organicvsnon-organicfood/ ].

La différence en Oméga-3 réside dans le fait que les animaux élevés selon de mode biologique doivent recevoir une alimentation plus naturelle à base d’herbes et contenant des niveaux élevés de trèfle ; ce dernier est utilisé en l’agriculture biologique pour fixer l’azote de l’air, de sorte que les plantes cultivées cultures se développent d’une façon naturelle au lieu d’utiliser des engrais chimiques fabriqués par des industriels. Ces travaux de recherche ont permis de démontrer que le trèfle augmente également les concentrations en acides gras Omega 3 dans la viande et dans le lait. En vertu des normes de l’élevage selon le mode biologique, les vaches doivent manger une nouvelle alimentation comprenant au moins 60% de fourrages frais ou de foin conservé par ensilage *.

[* L’ensilage est, selon Wikipédia « une méthode de conservation du fourrage par voie humide passant par la fermentation lactique anaérobie. En fonction des différentes techniques utilisées, on obtient un fourrage acide dont le pourcentage d’humidité varie de 50 % à 85 % environ. En règle générale, plus le taux de matière sèche est élevé, plus l’anaérobiose nécessaire au démarrage de la fermentation lactique est difficile à mettre en œuvre. Il a permis l’industrialisation de l’agriculture et l’élevage dense, hors sol. Il est devenu au XXe siècle un élément essentiel des systèmes de polyculture-élevage. Il existe plusieurs voies de stockage et de conservation des fourrages :

  • la voie sèche, dont le résultat est le foin. La conservation est rendue possible par la dessiccation, soit uniquement sous l’action du soleil (séchage naturel), soit complétée par de l’air chaud produit par des brûleurs (séchage en grange) conduisant à un pourcentage d’humidité du fourrage autour de 15 % qui assure sa stabilité.
  • la voie humide, dénommée « ensilage », qui s’applique tant aux graminées fourragères qu’au maïs et éventuellement à des sous-produits agro-alimentaires comme la pulpe de betterave, les drêches de brasserie, etc. Elle est cependant difficile à réussir avec certains fourrages comme la luzerne, pauvre en sucres solubles et riche en azote (cf. mauvaises odeurs)… » Article complet sur le site suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ensilage ].
    Une recherche historique a souligné que le lait biologique contenait moins d’iode. Cependant, l’industrie a pris des mesures pour y remédier. L’organisme OMSCO (the Organic Milk Suppliers Cooperative), une coopérative de fournisseurs de lait biologique représente plus de 65% de l’approvisionnement au lait biologique du Royaume-Uni ; il a été annoncé qu’en 2015, le lait biologique avait atteint des niveaux comparables pour les teneurs en iode que le lait conventionnel et en 2016, suite à la récente analyse des laits en bouteille, il a été annoncé que ces niveaux plus élevés d’iode ont été maintenus.

    Richard Hampton, directeur général de OMSCO (the Organic Milk Suppliers Cooperative) a déclaré : « Nous avons lancé des projets visant à augmenter les niveaux d’iode et appliqué ceux-ci entreprises de nos membres agriculteurs et en début 2015, nous avons annoncé que nous avions atteint des niveaux comparables à ceux des laits conventionnels mis sur le marché. Nos derniers résultats ont montré qu’un an après le premier jalon, nous pouvons maintenir ces niveaux ».

    Richard Smith, directeur senior des fermes auprès des producteurs de viandes biologiques de l’organisation ‘Daylesford Organic’, a déclaré : « Nous produisons de la viande rouge qualifiée de biologique à partir d’une alimentation des animaux basée sur de l’herbe, avec des fourrages cultivés localement qui confère une excellente qualité. En plus des autres avantages de la production d’aliments élaborés dans un système biologique, ce document historique confirme également aujourd’hui ce que nous avons toujours admis : il y a bien une différence nutritionnelle significative entre les produits de l’agriculture biologique et les autres issus de l’agriculture conventionnelle ».

    Remarques

Higher PUFA and omega-3 PUFA, CLA, a-tocopherol and iron, but lower iodine and selenium concentrations in organic bovine milk : A systematic literature review and meta- and redundancy analysis”. Średnicka-Tober D et al. British Journal of Nutrition 2016. 

Composition differences between organic and conventional meat ; a systematic literature review and meta-analysis”. Średnicka-Tober D et al. British Journal of Nutrition 2016. 

Des informations générales sur l’importance des acides gras oméga-3, des acides gras saturés et de l’iode dans notre alimentation peuvent être trouvées ici .

Les recherches de l’Université de Newcastle dont les travaux ont été publiés dans le British Journal of Nutrition en 2014, avaient permis de conclure que les cultures selon le mode biologique aboutissent à une qualité nutritionnelle beaucoup plus élevée que leurs homologues de la culture conventionnelle.

L’examen de ces recherches par des pairs, travaillant sur une « méta-analyse » de 343 études antérieures, a révélé des différences significatives entre l’agriculture biologique et l’agriculture non biologique. Ces résultats apportent des preuves solides selon lesquelles le passage à la nourriture produite en utilisant les normes biologiques, peut conduire à une consommation accrue d’antioxydants qui sont nutritionnellement souhaitables, sans accroissement calorique, ainsi qu’une réduction de l’apport de cadmium et des résidus de pesticides qui sont potentiellement dangereux.

Cow in meadow at sunset

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Autre information sur le même sujet : Le lait et la viande bio beaucoup plus riches en oméga 3, selon une étude - Les oméga 3 contribuent à réduire les maladies cardiovasculaires, améliorent le développement neurologique et la fonction immunitaire. A lire ici : http://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/le-lait-et-la-viande-bio-beaucoup-plus-riches-en-omega-3-selon-une-etude_1317469.html


Annexe 1 – Agriculture biologique

L’agriculture biologique – Information officielle ‘Alim’Agri’, site du Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt - 06/01/2016

agriculture biologique Agro-écologie environnement

L’agriculture biologique constitue un mode de production qui trouve son originalité dans le recours à des pratiques culturales et d’élevages soucieuses du respect des équilibres naturels. Ainsi, elle exclut l’usage des produits chimiques de synthèse, des OGM et limite l’emploi d’intrants. Les bénéfices que la société peut retirer de l’agriculture biologique sont multiples en termes de création d’activités et d’emplois, de préservation de la qualité des sols, de la biodiversité, de l’air et de l’eau. Ce mode de production permet d’expérimenter en vraie grandeur des pratiques innovantes respectueuses de l’environnement et qui sont susceptibles d’être développées plus largement en agriculture. Ses modes de transformation privilégient la mise en valeur des caractéristiques naturelles des produits.

Pour plus de détails, consulter les rubriques suivantes à la source : Actualités - Réglementation de l’agriculture biologique - Les semences et matériels de reproduction végétative - Restauration hors-foyer à caractère commercial - Alimentation des animaux - Importations - Programme national ’Ambition bio 2017’

Pour en savoir plus

Le Réseau Mixte Technologique ’Développement de l’Agriculture Biologique’

L’institut technique de l’Agriculture Biologique (ITAB)

Agriculture biologique et protection des captages en eau potable : Outil de diagnostic territorial et fiches de recueil d’outils et d’expériences

La minute bio - 20 films pour tout comprendre de la Bio
En 2010, l’Agence BIO, structure associant les organismes publics et des partenaires professionnels, a parrainé sur la chaîne de télévision M6 une série de 20 programmes courts d’une minute sur l’agriculture biologique et l’ensemble de ses filières. (webtv du ministère)

Source : http://agriculture.gouv.fr/lagriculture-biologique-1

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Agriculture biologique – Introduction d’un article Wikipédia

Cet article provoque une controverse de neutralité (voir la discussion). Considérez-le avec précaution. (Questions courantes) -

Page d’aide sur l’homonymie Pour les articles homonymes, voir Label d’agriculture biologique et Label Agriculture biologique.

L’agriculture biologique est une méthode de production agricole qui exclut le recours aux produits chimiques de synthèse, utilisés notamment par l’agriculture industrielle et intensive depuis le début du XXe siècle, les organismes génétiquement modifiés, et l’irradiation. Elle a pour objectif de mieux respecter le vivant et l’environnement1. Elle vise à gérer de façon globale la production en favorisant l’agrosystème mais aussi la biodiversité, les activités biologiques des sols et les cycles biologiques2. Elle s’oppose à l’agriculture dite « conventionnelle ». Plusieurs définitions assez voisines ont été proposées :

« L’agriculture biologique est un système de production qui maintient la santé des sols, des écosystèmes et des personnes. Elle s’appuie sur des processus écologiques, sur la biodiversité et sur des cycles adaptés aux conditions locales, plutôt que sur l’utilisation d’intrants ayant des effets néfastes. L’agriculture biologique allie la tradition, l’innovation et la science au bénéfice de l’environnement commun [...] »

—  International Federation of Organic Agriculture Movements3

« La production biologique est un système global de gestion agricole et de production alimentaire qui allie les meilleures pratiques environnementales, un haut degré de biodiversité, la préservation des ressources naturelles, l’application de normes élevées en matière de bien-être animal et une méthode de production respectant la préférence de certains consommateurs à l’égard des produits obtenus grâce à des substances et des procédés naturels. »

—  Règlement (CE) N°834/2007 du Conseil de l’Union européenne4

Définie depuis les années 1920, l’agriculture biologique est organisée à l’échelle mondiale depuis 1972 (International Federation of Organic Agriculture Movements - IFOAM) et reconnue depuis 1999 dans le Codex Alimentarius, un programme commun de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Organisation mondiale de la santé. L’agriculture biologique est une des formes d’agriculture durable2 ; l’appellation « biologique », ou son abréviation « bio », est protégée légalement et implique une certification. Plusieurs labels internationaux de reconnaissance de ce type d’agriculture ont été définis. Pour obtenir le label, les agriculteurs biologiques doivent respecter un cahier des charges et des normes qui excluent notamment l’usage d’engrais minéraux chimiques de synthèse et de pesticides de synthèse.

Depuis 1990, le marché des aliments et autres produits biologiques a augmenté rapidement, atteignant 63 milliards de dollars dans le monde en 20125. Cette demande s’est accompagnée d’une augmentation de la surface des terres agricoles destinées à l’agriculture biologique, qui s’est accrue de 8,9 % par an en moyenne entre 2001 et 20116. Dans le monde, plus de 37,2 millions d’hectares étaient consacrés à l’agriculture biologique à la fin de l’année 20117, soit 0,9 % des terres agricoles des 162 pays pris en compte dans le calcul. L’agriculture biologique occupe près de 5 % de la superficie agricole utilisée de l’Union européenne8.

Article complet à lire sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_biologique

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Annexe 2 - Oméga-3 – Introduction d’un article Wikipédia

« Les acides gras oméga-3, notés également ω3 (ou encore n-3), sont des acides gras polyinsaturés que l’on trouve en grandes quantités dans certains poissons gras (comme le saumon), dans les graines de chia, le lin, la noix, la cameline, le colza et le soja. Des régimes alimentaires apportant une excellente quantité de ces aliments riches en oméga-3 sont le régime méditerranéen, le régime préhistorique et le régime Okinawa ».

« Les oméga-3 et les oméga-6 sont classés acides grasessentiels, car l’organisme humain en a absolument besoin mais ne peut les produire lui-même, il doit donc les retrouver tels quels dans son alimentation. On commença à les étudier dès les années 1970, époque où ils étaient appelés provisoirement « vitamine F ». Ils ne sont plus classés dans cette catégorie aujourd’hui (du fait de la quantité d’apport journalier, entre deux et trois grammes par jour en moyenne pour l’adulte, et d’action pathogène en cas d’excès). Les oméga-3 et oméga-6 sont les composants de base des thromboxanes (A2 et A3), activés par des oxygénases. Il apparaît cependant que les oméga-6 forment les TXA2, qui sont fortementthrombogènes, alors que les TXA3 sont moins fortement thrombogènes, et sont synthétisés à partir d’oméga-3. C’est pourquoi les oméga-3 sont supposés bénéfiques pour la santé quand ils ne sont pas en excès… » Article complet à lire sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Om%C3%A9ga-3

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Traduction, compléments entre […] , annexes sur l’agriculture biologique et les Oméga-3 et intégration de liens hypertextes  : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 23/02/2016

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