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"Des rapports sur la pathologie des premières vaches nourries avec du maïs Bt176 (OGM) de 1997 à 2002" par Gottfried Glöckner & Gilles-Éric Séralini

Traduction et compléments de Jacques Hallard

dimanche 31 janvier 2016, par Glöckner Gottfried , Séralini Gilles-Éric

ISIAS OGM Santé

Des rapports sur la pathologie des premières vaches nourries avec du maïs Bt176 (OGM) de 1997 à 2002

Traduction : Jacques HALLARD, Ing. CNAM – SiteISIAS – 27/01/2016

Avec un communiqué de EELV et des compléments historiques sur le maïs Bt,àl’annexe


Titre original : Pathology reports on the first cows fed with Bt176 maize (1997–2002). Auteurs : Gottfried Glöckner1 and Gilles-Éric Séralini2*
1,2 CRIIGEN, 81 rue Monceau, 75008 Paris, France – 2 University of Caen, Institute of Biology, Network on Risks, Quality and Sustainable Environment, MRSH, Esplanade de la Paix, 14032 Caen cedex France

Publié dans la revue scientifique ‘Scholarly Journal of Agricultural Science’, Vol. 6 (1), pp. 1-8, January 2016 [Abstract] [Full Article-PDF] - Available on line at http:/www.scholarly-journals.com/SJAS

Résumé

Sur une ferme moderne gérée de manière indépendante et suivie par des vétérinaires agréés, les vaches laitières (une moyenne de 62 par an) ont été maintenues chacune dans des conditions propices à la production optimale de lait pendant 3 ans. De 1997 à 2002, soit juste après la sortie commerciale du premier OGM (Organisme Génétiquement Modifié) en Europe, le maïs Bt176 (génétiquement modifié ou OGM) a été cultivé sur la ferme ; il a été introduit progressivement dans les régimes alimentaires contrôlés pour nourrir les vaches sur place.

Les résultats des observations effectuées sont décrits dans un rapport [dans la version complète de l’article en anglais]. Ils ont une valeur historique car c’est la première et la plus longue série d’observations qui ont été enregistrées sur une ferme et portant sur une espèce de mammifères : des vaches laitières.

Ces observations ont été faites et enregistrées par un agriculteur expérimenté et par des vétérinaires, pendant une période au cours de laquelle des problèmes pathologiques inhabituels ont été rencontrés chez les vaches recevant un régime alimentaire riche en OGM. Ce travail n’a donc pas été conçu au départ comme une véritable expérience scientifique.

Au fil des ans, il a été observé que des augmentations régulières dans la teneur en OGM de l’alimentation (de 0 à 40%), coïncidaient avec l’apparition d’une proportion de vaches en bonne santé chez lesquelles le rendement élevé du lait produit avait diminué de 70% (taux normal) à seulement 40%.

Un pic de mortalité a été noté en 2002 : 10% des vaches sont mortes, ce qui a été précédé par un syndrome de paralysie à long terme, sans que ne se manifeste une hypocalcémie ni une fièvre quelconque, mais avec une insuffisance rénale de nature biochimique et des problèmes de la muqueuse et des anomalies épithéliales. Aucune origine microbienne n’a pu être identifiée, bien que des recherches poussées aient été conduites dans ce sens.

Le maïs génétiquement modifié Bt176 (un OGM), a été par la suite retiré du marché. Ce maïs constituait à l’époque le seul changement appliqué dans la façon de gérer l’alimentation des vaches sur la ferme. Il est donc été proposé l’hypothèse selon laquelle ce maïs était susceptible d’avoir provoqué des effets toxiques à long terme sur les mammifères (vaches), et que ces manifestations pathologiques ne sont pas observables dans les conditions les plus courantes qui sont celles d’une agriculture intensive, pratiquée avec une rotation élevée et rapide des animaux élevés et sans étiquetage spécifique pour les aliments issus de plantes génétiquement modifiées ou OGM, c’est-à-dire une identification précise montant l’identité et la teneur en OGM. Donc d’autres évaluations doivent être effectuées sur le long terme, avec des expériences portant sur une alimentation des produits alimentaires issus d’OGM. 

Key words / mots clefs : GMO ; pesticides ; dairy farm ; toxicity ; Bt176 maize. Lire l’article complet en anglais ici : [Full Article - PDF]

Extrait de la publication scientifique de Glöckner et Séralini,2016, page 3

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Figure 1 - Observations et calcul des pourcentages sur la ferme : courbe en pointillé : % des vêlages chez les vaches ; courbe en tirets : % des vaches en bonne santé ; courbe en trait plein noir : % de maïs Bt dans l’alimentation (échelle sur l’axe de gauche) et courbe en trait plein rouge : % des décès (échelle sur l’axe de droite). Percentage on the farm of calving cows, healthy cows, Bt maize in feed (left axis) and on the right axis percentage of deaths.

La nouvelle étude du Professeur Séralini montre les dangers du maïs Bt176

Communiqué de eelv - 26 janvier 2016 OGM

Michèle RIVASI et José BOVÉ présentaient ce mardi 26 janvier 2016 au Parlement européen à Bruxelles la nouvelle étude du Professeur Séralini concernant l’impact sanitaire du maïs Bt 176 sur les vaches. L’étude a porté sur 70 vaches pendant 5 ans et rend public des analyses de sang et d’urine, alors que les études produites par l’industrie dans le même domaine portent sur des périodes de 2 semaines en gardant ces analyses secrètes.

Réaction de Michèle Rivasi, député européenne écologiste et membre de la commission environnement et santé au Parlement européen :

Après son travail sur les impacts à long terme des OGM sur les rats, le Pr. Séralini montre avec cette nouvelle étude qu’il est grand temps que le principe de précaution s’applique partout en Europe concernant les OGM. Nous demandons que la procédure d’autorisation des OGM au niveau européen soit revue. Dans le système actuel, il est très difficile pour un État de refuser l’autorisation d’un OGM à l’importation, quand bien même la mise en culture serait, elle, interdite. Par ailleurs, les scientifiques de l’EFSA se basent trop souvent sur des études commanditées par les industriels, entraînant des situations de conflit d’intérêts extrêmement dommageables et déjà dénoncées par le passé.

Pour José Bové, député européen écologiste membre de la Commission agriculture du Parlement européen :

Aujourd’hui, la procédure d’évaluation et d’autorisation des OGM à l’importation en Europe n’a plus aucun sens puisqu’elle a été désavouée par le Parlement européen puis très récemment par le Conseil. J’avertis la Commission européenne qu’à l’avenir, lorsqu’elle voudra passer en force pour autoriser un OGM, elle trouvera encore et toujours les écologistes sur son chemin : nous ferons systématiquement voter des objections par le Parlement européen, comme ce sera à nouveau le cas lors de la prochaine plénière en février. Pour sortir de cette impasse scientifique et institutionnelle, il faut que l’EFSA mette en œuvre un protocole d’évaluation de long terme pour les OGM, comme cela a été demandé en 2012 par nombre de chercheurs indépendants. Sans cette approche de long terme, on met en péril la santé publique, y compris lorsque seuls les animaux de ferme mangent des OGM.

Lien vers l’étude

Source : http://europeecologie.eu/OGM-la-nouvelle-etude-du-Professeur-Seralini-montre-les-dangers-du-mais-Bt176?lang=fr


Annexe – Compléments historiques sur le maïs Bt

Maïs Bt – Introduction d’un article Wikipédia

Les maïs Bt sont des variétés de maïs qui ont été modifiées génétiquement par l’ajout du gène leur conférant une résistance aux principaux insectes nuisibles du maïs, entre autres une pyrale : la pyrale du maïs Ostrinia nubilalis. Le terme Bt fait référence au Bacillus thuringiensis dont on a extrait le gène codant la toxine Cry1Ab 1. En 2009, la surface totale de maïs transgénique Bt (Bt uniquement ou Bt/HT combinant le caractère Bt et la tolérance à un herbicide, le glyphosate), occupe 40,4 millions d’hectares, correspondant à 37 % de la surface totale d’OGM cultivés dans le monde2.

Article complet à lire sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ma%C3%AFs_Bt

Maïs résistant aux insectes Bt 176 – Document Santé Canada - Date de modification : 1999-10-01. Ce contenu a été archivé le 24 juin 2013.

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Version PDF

Santé Canada a prévenu CIBA-Geigy Canada Ltd. (maintenant Novartis Inc.) que le Ministère ne s’oppose pas à l’utilisation alimentaire de la lignée de maïs transgénique 176, que l’on a mise au point pour qu’elle résiste aux insectes, et en particulier à la pyrale du maïs. Le Ministère a effectué une évaluation détaillée de la lignée 176 conformément à ses Lignes directrices relatives à l’évaluation de l’innocuité des aliments nouveaux (septembre 1994). Ces lignes directrices sont fondées sur des principes internationaux d’évaluation de l’innocuité des aliments dérivés d’organismes modifiés génétiquement.

Contexte :

Le texte qui suit résume l’avis que CIBA-Geigy Canada Ltd. a donné à Santé Canada et ne contient aucun renseignement commercial confidentiel.

1. Introduction

On a mis au point la lignée de maïs (Zea mays) 176 par une modification génétique spécifique pour la rendre résistante à la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis). La variété nouvelle produit une version tronquée de la protéine insecticide CryIA(b) dérivée du Bacillus thuringiensis. Les delta-endotoxines, comme la protéine CryIA(b) exprimée dans le maïs 176, agissent en se fixant de façon sélective à des récepteurs spécifiques qui se trouvent sur le plateau strié de l’épithélium de l’intestin moyen des espèces d’insectes vulnérables. Après la fixation, il y a formation de pores spécifiques aux cations qui perturbent les échanges ioniques dans l’intestin moyen et provoquent ainsi la paralysie et la mort. La protéine CryIA(b) et les endotoxines connexes ne sont insecticides que pour les lépidoptères et la spécificité de leur action est attribuable directement à la présence de récepteurs spécifiques chez les insectes visés. Il n’y a pas de récepteur des delta-endotoxines du B. thuringiensis à la surface des cellules intestinales chez les mammifères et c’est pourquoi les bestiaux et les êtres humains ne sont pas vulnérables à ces protéines. La lignée de maïs modifié est protégée contre la pyrale du maïs, insecte parasite important dans la culture du maïs.

2. Mise au point de la plante modifiée

On a mis au point la lignée de maïs 176 par transformation directe de l’ADN d’embryons immatures provenant de la lignée consanguine CG00526 en les bombardant au moyen de microprojectiles constitués de particules d’or recouvertes d’ADN et en régénérant les plantes par culture tissulaire sur un milieu sélectif. On a utilisé pour la transformation deux plasmides dont un contenait deux copies d’un gène 3’ tronqué cryIA(b), dont chacune était contrôlée par des séquences différentes du promoteur. On a modifié le cadre de lecture ouvert cryIA(b), qui correspond à la séquence codant les acides aminés 658 N-terminal de la protéine cryIA(b) d’origine, pour produire une expression optimale dans les cellules végétales.

L’expression dans un tissu vert d’une copie du gène cryIA(b) a été contrôlée par le promoteur de la phosphoénolpyruvate carboxylase pendant que l’expression de l’autre gène cryIA(b) était contrôlée par un promoteur spécifique pour le pollen isolé du maïs. Les deux gènes employaient des séquences 3’-polyadénylation provenant du transcrit 35S du virus de la mosaïque du chou-fleur (CaMV). Ce SODVPLGH. FRQWHQDLW. DXVVL. XQH. FRSLH. GH. OD. -lactamase codant le gène bla contrôlé par un promoteur bactérien. Le gène bla n’était pas exprimé dans les cellules de la plante, mais il a servi de caractéristique sélectible pour analyser des colonies bactériennes afin de dépister la présence du vecteur du plasmide. Le deuxième plasmide contenait une copie du gène bar provenant de Streptomyces hygroscopicus, bactérie contenue dans le sol qui code l’enzyme phosphinothricine N-acétyle transférase (PAT). Cette enzyme sert de marqueur sélectible et confère la résistance à l’herbicide au glufosinate-ammonium. Le promoteur 35S du CaMV contrôlait l’expression constitutive du gène bar. Outre les séquences codant le gène CryIA(b) et l’enzyme PAT, on n’a introduit dans le génome de la plante aucune autre séquence d’ADN traductible dans la plante. Des données tirées de plusieurs générations de rétrocroisements ont démontré la stabilité héréditaire des gènes cryIA(b) et bar et leurs liens serrés.

3. Information concernant le produit

On a déterminé le niveau d’expression de la protéine CryIA(b) dans les feuilles, le pollen, les racines et les grains du maïs transgénique. On a observé les concentrations les plus élevées de CryIA(b) dans les feuilles des plantes au stade végétatif ou à celui de l’antithèse (0,53 - 3,03 µg/g de tissus frais) et ces concentrations ont diminué avec la maturation et la sénescence de la plante. La protéine CryIA(b) était présente à des concentrations de 1,14 et 2,35 µg/g de tissus frais et l’on a pu en déceler des traces (<0,008 µg/g de poids frais) dans les racines et les grains. Même si la technique d’analyse Southern a confirmé la présence du gène bar dans tous les tissus de la plante, on n’a pu détecter de protéine PAT exprimée dans les feuilles, le pollen, les racines ou les grains du maïs transgénique à un seuil de détection de 0,2 ppm. L’acide hydroxamique, 2,4-dihydroxy-7-méthoxy-2H- 1,4-benzoxazin-2(4H)-un (DIMBOA) est la seule toxine endogène hypothétique provenant du maïs et l’on suppose qu’elle joue un rôle de protection contre des agents pathogènes fongiques et bactériens particuliers, ainsi que contre des insectes parasites. Le niveau de DIMBOA est normalement le plus élevé dans le tissu des feuilles de jeunes plantes et il n’y en a pas dans les grains. Les concentrations mesurées de DIMBOA dans les tissus de la feuille du maïs transgénique 176 et de plantes témoins non transformées cultivées dans des conditions identiques étaient identiques sur le plan statistique. On n’a observé aucune différence significative entre des hybrides tirés de lignées élites originales et la lignée 176 choisie en ce qui concerne les caractéristiques agronomiques que constituent le rendement, l’humidité au moment de la récolte, l’évaluation de la verse racinaire, la taille des épis, la taille de la plante, les degrés jour jusqu’à la floraison femelle ou à la libération du pollen. Outre la résistance à la pyrale et la tolérance à l’herbicide au glufosinate-ammonium, les caractéristiques relatives à la maladie, aux parasites et à l’agronomie du maïs 176 étaient comparables à celles de lignées non transgéniques de maïs.

4. Exposition alimentaire

La modification génétique du maïs 176 n’entraînera pas de modification des tendances de la consommation de ce produit. C’est pourquoi on prévoit que l’exposition alimentaire des Canadiens à ce produit sera la même qu’à d’autres lignées de maïs disponibles sur le marché.

5. Nutrition

L’analyse des nutriments provenant du maïs transgénique 176 et du maïs non transgénique n’a pas révélé de différences significatives quant aux niveaux de protéines, de matières grasses, de fibres et d’amidon. De même, les niveaux de micronutriments, y compris le calcium, le phosphore, le potassium et le magnésium, s’établissaient à l’intérieur des plages établies pour le maïs. La consommation de produits tirés du maïs 176 n’aura pas d’incidence significative sur la qualité nutritive de l’approvisionnement en aliments au Canada.

6. Innocuité

a) Toxicité possible :

Des études de toxicité directe réalisées au moyen de matériel d’essai de CryIA(b) et de PAT n’ont pas révélé d’effets nuisibles. La séquence des acides aminés de la protéine CryIA(b) tronquée exprimée dans le maïs 176 ressemble de près à celle des mêmes protéines présentes dans des souches de B. thuringiensis qu’on utilise depuis plus de 30 ans comme insecticides microbiens organiques disponibles sur le marché. Une analyse des séquences des acides aminés de la protéine CryIA(b) et de l’enzyme PAT insérées n’a pas révélé d’homologie avec des toxines protéiques connues de mammifères et ne pose aucun risque de toxicité pour les êtres humains.

b) Allergénicité possible :

La protéine CryIA(b) tronquée et l’enzyme PAT exprimée dans le maïs 176 ne possèdent pas de caractéristiques typiques des allergènes protéiques connus. Il n’y avait pas de région d’homologie entre la séquence de ces protéines introduites et les séquences d’acides aminés d’allergènes protéiques connus. Contrairement aux allergènes protéiques connus, ces deux protéines sont dégradées rapidement par les acides ou l’hydrolyse enzymatique lorsqu’elles sont exposées à des liquides gastriques simulés. Il est extrêmement improbable que les protéines CryIA(b) et PAT soient allergènes.

Conclusion :

Après avoir étudié les renseignements présentés à l’appui de l’utilisation alimentaire du maïs 176 résistant aux insectes, Santé Canada a conclu que ce maïs ne soulève aucune préoccupation en ce qui concerne l’innocuité. Santé Canada est d’avis que les produits tirés du maïs 176 sont aussi sécuritaires et nutritifs que ceux qui proviennent de variétés de maïs actuellement disponibles sur le marché. L’avis de Santé Canada ne porte que sur l’utilisation alimentaire de ce maïs résistant aux insectes. Les processus réglementaires de l’Agence canadienne d’inspection des aliments s’appliquent aux enjeux liés à la production de maïs résistant aux insectes au Canada et à son utilisation comme provende.

Le présent document d’information sur des aliments nouveaux résume l’avis donné sur le produit visé par la Direction des aliments, Direction générale de la protection de la santé, Santé Canada. Cet avis est fondé sur l’analyse détaillée des renseignements fournis par le pétitionnaire conformément aux Lignes directrices relatives à l’évaluation de l’innocuité des aliments nouveaux.

Pour obtenir plus de renseignements, prière de communiquer avec : Bureau de la biotechnologie alimentaire. Direction des aliments. Direction générale de la protection de la santé. Santé Canada - Parc Tunney Ottawa (Ontario) K1A 0L2
Téléphone : (613) 941-5535 - Télécopieur : (613) 952-6400

Source : http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/gmf-agm/appro/ofb-095-353-a-fra.php

Brebis nourries avec ou sans maïs Bt176 : pas de différences significatives mais... Auteur : Eric MEUNIER, avril 2008 - Accueil > Actualités > ACTU n°9 - mai 2008

Une étude publiée par l’équipe du Pr. Trabalza-Marinucci (Université de Pérouse) conclut qu’un régime alimentaire à base de maïs Bt176 n’induit pas d’effets négatifs sur la santé de brebis, malgré quelques différences [1]. Les scientifiques ont nourri 106 brebis pendant trois années avec soit du maïs Bt176, soit du maïs non transgénique. Aucune différence n’a été observée en termes de performance, de capacité de reproduction, de caractéristiques hématologiques, immunitaires ainsi qu’au niveau des populations microbiennes du rumen des brebis, ou encore des tissus.

Cependant des analyses cyto-chimiques ont montré que des cellules de l’épithélium du rumen se multiplient plus dans le cas des brebis ingurgitant le maïs transgénique. Par ailleurs des résultats préliminaires indiquent que des cellules du foie et du pancréas auraient des noyaux plus petits contenant des granules de chromatine en plus grand nombre. Aucune précision n’est apportée quant aux implications de ces différences et aucune explication n’est donnée quant à savoir pourquoi l’étude a été publiée alors que les scientifiques annoncent que certains de ces résultats sont encore préliminaires. Pour l’association galloise GM Free Cymru, cette étude présente plusieurs lacunes [2] :

la quantité de maïs Bt176 dans le régime alimentaire était trop faible (5,6% - les analyses conduites dans les dossiers d’autorisations contiennent couramment des quantités de 11 et 33%), des différences sur les paramètres sanguins étaient proches d’être statistiquement significatives mais n’ont pas été relevées par les auteurs.
A noter que Syngenta, qui a produit le maïs Bt176, avait signifié en 2005 à la Commission européenne son absence de volonté de continuer à commercialiser ce maïs [3], démarche devenue officielle en 2007 puisqu’aucune demande de renouvellement d’autorisation n’a été déposée. Ces résultats provisoires n’auront donc aucune conséquence pratique dans l’UE.

Source : http://www.infogm.org/Brebis-nourries-avec-ou-sans-mais

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Auteur : Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 27/01/2016

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Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier : ISIAS OGM Santé Des rapports sur la pathologie des premières vaches nourries avec du maïs Bt176 (OGM) de 1997 à 2002.2

Remerciements à Michel Maleplate, Professeur de Sciences de la Vie et de la Terre pour son appui technique et à Alex Risso pour l’indication bibliographique.

Mis en ligne par Pascal Paquin de Yonne Lautre, un site d’information, associatif et solidaire(Vie du site & Liens), un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti,

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