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"La corruption de la science " par le Dr. Nancy Swanson

Traduction et compléments de Jacques Hallard

mercredi 11 novembre 2015, par Swanson Nancy

ISIS Sciences
La corruption de la science
Nombreux sont les moyens par lesquels les pouvoirs en place font obstacle et obscurcissent nos chemins vers la connaissance, selon le Dr. Nancy Swanson

Rapport de l’ISIS en date du 19/05/2014
[Note du traducteur : nous avons ajouté in fine une sélection d’ouvrages et d’articles traitant de la notion de vérité]
Une version entièrement référencée de cet article intitulé The Corruption of Science est posté et accessible par les membres de l’ISIS sur le site http://www.i-sis.org.uk/The_Corruption_of_Science.php ; elle par ailleurs disponible en téléchargement ici
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Ils s’exprimaient en latin pour invoquer leur Dieu
Il suffit de regarder le dossier historique pour savoir que ceux qui ont soif de pouvoir ont misé sur le système de croyance des gens, dans le but de les manipuler et de les contrôler. Toutes les bonnes idées commencent assez bien mais, parfois après avoir gagné une large acceptation, elles finissent inévitablement par se corrompre.
Ceux qui gouvernaient l’Eglise catholique romaine ont utilisé cela comme un outil de contrôle absolu des masses. Les gens qui ne respectaient pas la ligne tracée, ont été menacés d’excommunication et condamnés à être brûlés éternellement en enfer. S’ils s’étaient aventurés trop loin, hors de la ligne fixée, ils étaient brûlés vifs comme hérétiques.
Une méthode de contrôle était d’utiliser le latin pour dire la messe. La structure entière a été formée autour d’un langage que les gens ne parlaient pas, ne lisaient pas et n’écrivaient pas. Ceci forçait les personnes à avoir un intermédiaire, un prêtre, destiné à intervenir auprès de Dieu en leur nom. Apparemment, Dieu ne comprenait que le latin.
Le grand crime commis par Galilée [1564-1642] n’était pas tant ce qu’il avait dit, mais c’est qu’il avait insisté pour le dire en italien, la langue de son peuple, plutôt que la langue des savants et des prêtres [1]. Kepler [1571-1630] et Copernic [1473-1543] avaient déjà publié beaucoup de ce que Galilée allait exposer. Mais ils l’avaient fait en latin et, par conséquent, ils n’avaient pas supporté les foudres de l’église. Apparemment, vous pouviez dire à peu près n’importe quoi, tant que très peu de gens étaient en état de comprendre ce que vous disiez. Non seulement Galilée fut excommunié, mais son livre fut interdit ; il fut même placé en résidence surveillée pour le restant de sa vie et il fut contraint de se rétracter.
La prêtrise, toute comme les pairs de la science, sont contre l’hérésie
Aujourd’hui, les gens ont une foi inébranlable en la science. Les articles de journaux commencent souvent par : « Les scientifiques disent que ... », sans jamais nommer « les scientifiques », comme si le mot venait d’en haut par le sacerdoce scientifique.
Lorsqu’ils sont impliqués dans un débat, les gens ont souvent recours à "La science dit ..." ou "Que dit la science ?" pour soutenir leur argument. La science, paraît-il, est l’autorité suprême. Les gens croient que la science peut nous donner la vérité. On nous dit que nous ne pouvons pas nous faire confiance, nous devons nous incliner devant la sagesse supérieure de la science : [2] « Nous avons besoin de savoir que l’instinct n’est pas un substitut pour l’évaluation neutre d’une hypothèse ». Sinon, les gens intelligents parleraient de ceci comme si de telles choses, comme la vérité absolue et l’ « évaluation neutre », existaient réellement.
D’une certaine manière, nous sommes arrivés à un moment où les théories et les données scientifiques sont complètement ignorées, sauf si elles ont été publiées dans un journal scientifique. Comme si le fait d’avoir une poignée d’autres « prêtres scientifiques » accorde en quelque sorte la sainteté à l’idée [2] : « ... le travail d’un zélé chercheur de vérité, après avoir entendu une nouvelle théorie, devrait être la recherche des revues validées par des pairs pour légitimes et pour voir si la théorie est vraie ». Cela peut alors être utilisé pour taper sur les gens, pour poursuivre ceux-ci devant une instance juridique (un tribunal pour dire le droit) et pour convaincre les gouvernements d’adopter ou d’expurger les lois et les règles.
Il est à noter ici que le premier article portant sur le laser (connu à l’époque comme un maser * optique) a été rejeté par l’éditeur de Physical Review Letters, car il était [3] « juste un autre article de plus sur le maser ». Il est bien difficile de faire publier une idée qui va contre le dogme du moment présent.

Texte complet avec compléments du traducteur