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"Survivre au réchauffement planétaire avec des systèmes alimentaires et énergétiques relocalisés dans l’économie circulaire de la nature" par le Dr Mae-Wan Ho

Traduction et compléments de Jacques Hallard

samedi 26 octobre 2013, par Ho Dr Mae-Wan

ISIS Energie Vers 100% d’énergies renouvelables Surviving Global Warming
Survivre au réchauffement planétaire avec des systèmes alimentaires et énergétiques relocalisés dans l’économie circulaire de la nature
Surviving Global Warming Localized Food & Energy Systems in Nature’s Circular Economy
Face à des vagues de chaleur record qui détruisent les récoltes et qui sont pires que celles qui étaient prévisibles, des systèmes relocalisés pour les productions alimentaires et la fourniture d’énergie sont nécessaires de toute urgence si nous voulons survivre au réchauffement planétaire. Dr Mae-Wan Ho

Rapport de l’ISIS en date du 25/09/2013
Une version entièrement référencée de cet article intitulé Surviving Global Warming est posté et disponible pour les membres de l’ISIS sur le site http://www.i-sis.org.uk/Surviving_Global_Warming.php ; elle est par ailleurs disponible en téléchargement ici
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Partout dans le monde dans les deux hémisphères, on assiste à des vagues de chaleur estivales exeptionnelles, des incendies sauvages qui ravagent des écosystèmes naturels et qui envoient des centaines de victimes de coup de chaleur à l’hôpital [1, 2]. Le réchauffement planétaire et le changement climatique sont de retour dans les manchettes des actualités ; des évènements climatiques pires que ce qui était prévisible avec des vagues de chaleur qui compromettent des récoltes endommagées. Des systèmes énergétiques et alimentaires relocalisés sont la solution parfaite à tout cela.

Des vagues de chaleur plus fréquentes et pires que celles qui étaient prédites

Une nouvelle étude nous prévient que les vagues de chaleur sont susceptibles de devenir plus fréquentes et plus sévères dans les décennies à venir. Dim Coumou et Alexander Robinson à l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact climatique en Allemagne et à l’Université Complutense de Madrid en Espagne ont utilisé un modèle climatique qui reproduit fidèlement les tendances spatio-temporelles observées historiquement avec une augmentation des conditions météorologiques mensuelles extrêmes de chaleur, pour prédire ce qui pourrait se passer dans le futur [3].
Leurs résultats montrent que les vagues de chaleur records actuelles – qualifiées de « trois événements sigma », avec une augmentation de la température correspondant à trois écarts types au-dessus de la moyenne – vont doubler sur la superficie mondiale des terres d’ici 2020 et elles pourraient quadrupler d’ici à 2040, c’est-à-dire sur environ 5% de la surface émergée du globe actuellement, passant à 10% et 20%, respectivement en 2020 et 2040. Même les plus graves vagues de chaleur - des événements à ‘cinq sigma’ [écarts-types] [5], avec une hausse de température de cinq écarts-types au-dessus de la moyenne - pourraient aller de zéro à environ 3% de la planète d’ici 2040.
Ces vagues de chaleur augmenteront en fréquence et en intensité jusqu’en 2040, même si la communauté internationale parvient à réduire les émissions des gaz à effet de serre, ce que nous ne faisons pas (les émissions mondiales de CO2 ont augmenté, passant à 1,4%, soit à 31,6 Gt en 2012 [4]). Dans un scénario avec de faibles émissions, la fréquence de ces vagues de chaleur serait probablement stabilisée dans la seconde moitié du siècle.
Cependant, continuer comme par le passé (« Business as usual »), signifie que les vagues de chaleur avec une variation à trois sigma, couvriraient 85% de la surface émergée du globe d’ici 2100, tandis que des évènements à ‘cinq sigma’ couvriraient 60% du globe. Pour donner une idée de ce que ça sera, Dim Coumou dit ceci [2] : « Dans de nombreuses régions, d’ici la fin du siècle, les mois les plus froids d’été seront plus chauds que les mois les plus chauds que nous connaissons aujourd’hui ».
[Voir une sélection de quelques articles sur les vagues de chaleur à la suite de l’article de l’ISIS].

Ce qu’il faut pour faire face à la crise alimentaire qui nous menace

Le 21 juillet 2013, le journal New York Times publiait un article important [5] écriit par Gary Paul Nabhan, chercheur à l’Université de l’Arizona et auteur de ‘Growing Food in a Hotter, Drier Land : Lessons from Desert Farmers in Adapting to Climate Uncertainty’, ‘La production des denrées alimentaires dans un milieu sec et plus chaud : Leçons tirées par les agriculteurs du désert pour s’adapter aux incertitudes climatiques’.
Les états de l’Ouest des États-Unis ont été au milieu d’une vague de chaleur, avec la zone géographique de Furnace Creek dans le désert de la Vallée de la Mort en Californie, où l’on a déjà enregistré des températures de 130º F, soit 54.44° C.
Gary Paul Nabhan a averti de la menace qui pèse, non seulement pour la vie de millions de personnes qui vivent dans la région en Californie, mais aussi quant à « la pierre angulaire que la situation présente pour l’approvisionnement alimentaire américain ».
Environ 40% du revenu agricole net pour les Etats-Unis est normalement fourni à partir des 17 États de l’Ouest : le bétail et la production des moutons qui constituent une partie importante, ainsi que les légumes feuilles dont les salades, les haricots secs, les oignons, les melons, le houblon, l’orge, le blé et les agrumes. Les vagues de chaleur vont réduire à la fois la qualité et la quantité de ces productions alimentaires (voir aussi [6]).
Les cultures les plus vulnérables sont constituées par les espèces à fleurs et à fruits lorsque les températures montent trop, allant de l’abricot à l’orge, du blé à la courgette. Les agriculteurs de l’Etat de l’Idaho ont vu une chute des rendements de pommes de terre du fait que les plantes n’ont pas développé un nombre normal de tubercules. Dans une grande partie de la région, les températures au niveau des cultures ont été de 105º F, soit 39.44° C, ce qui représente au moins 10 degrés de plus que le seuil de survie de la plupart des plantes cultivées de la zone tempérée.
Les températures élevées signifient aussi que les plantes et les animaux ont besoin de plus d’eau que d’habitude. La sécheresse de l’Ouest des Etats-Unis au cours des dernières années a appauvri les eaux de surface, ainsi que les réserves d’eau dans les sols et dans les nappes phréatiques, entrainant une augmentation des coûts de l’énergie consommée, parce que l’eau doit être pompée et venir d’ailleurs.
Si les coûts sont répercutés sur les consommateurs, les prix alimentaires augmenteront encore, comme ils l’ont fait en 2012, l’année la plus chaude de l’histoire américaine. La sécheresse de l’an dernier s’est étendue sur de vastes territoires : sur plus de 1.500 comtés américains – soit environ la moitié de tous les comtés du pays – qui ont été déclarés zones sinistrées par la sécheresse au niveau national, et 90% de ces comtés ont également souffert de ces vagues de chaleur.
Il existe des dizaines de stratégies éprouvées et que les meilleurs agriculteurs et éleveurs ont commencé à utiliser, Gary Paul Nabhan a déclaré [5] : « Le problème est que plusieurs organisations de défense des droits de l’agrobusiness ont fait beaucoup d’efforts pour bloquer tout effort fédéral afin d’assurer leur promotion, y compris en laissant traîner le projet de loi agricole qui était en cours, ou ce qui concerne la législation sur le changement climatique ».
Gary Paul Nabhan faisait allusion aux partisans des cultures de plantes génétiquement modifiées (OGM) qui ont également mené une campagne de désinformation concertée dans les médias populaires et autres, moins populaires, y compris un éditorial paru dans Scientific American [7] argumentant contre l’étiquetage des OGM aux Etats-Unis. C’est l’une des raisons suffisantes pour rejoindre les communautés locales et de nombreux pays qui se sont déclarés contre les OGM [8] Voir Ban GMOs Now (ISIS publication) *.
* Version en français "Il faut interdire les OGM dès maintenant à cause des risques sanitaires et environnementaux et surtout à la lumière des connaissances actuelles en génétique" par le Dr. Mae-Wan Ho et le Dr. Eva Sirinathsinghji. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur le site http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article311&lang=fr
[Voir une sélection de quelques articles sur l’étiquetage des OGM à la suite de l’article de l’ISIS].
Contrairement à la fausse déclaration d’un soit-disant « consensus scientifique » selon lequel les aliments issus d’OGM ne présentent pas plus de risques que les produits traditionnels, il y a de grandes inquiétudes en matière de sécurité sanitaire des aliments pour la santé et pour l’environnement, fondées sur des preuves réelles provenant à la fois des observations faites sur le terrain et en laboratoire. Surtout, les promoteurs et partisans des OGM constituent des entraves à la transition vers l’agriculture durable et sans OGM *, comme c’est déjà le cas dans de nombreux pays en développement, une transition qui peut vraiment nous permettre de survivre au réchauffement de la planète ([9] Food Futures Now : *Organic *Sustainable *Fossil Fuel Free , ISIS publication).
[* Dès 2003, à la suite d’une publication de l’ISIS, un résumé du ‘Dossier en faveur d’un monde durable sans OGM’ était déjà communiqué dans ce sens. Référence : The Case for a GM-free sustainable World. Independent Science Panel. 2003 – Site : http://www.indsp.org/ISPreportSummary.php Traduction : Jacques Hallard, Ing. CNAM. Septembre 2003. Source : ATT14013 - Ouvrons la recherche - Free - ouvronslarecherche.free.fr/Articles/Hallard_061203/OGM2 ].
Gary Paul Nabhan a proposé 5 stratégies pour la production alimentaire afin de faire face au changement climatique [5]. Tout d’abord, le compost produit localement devrait être utilisé pour augmenter la capacité de rétention d’eau dans les champs, les vergers et les vignobles, y compris les déchets verts des villes qui sont actuellement générateurs de méthane sur les sites d’enfouissement, au lieu d’être triés et compostés pour être distribués aux agriculteurs. Une augmentation de la matière organique dans les sols de 1% à 5% augmente le stockage de l’eau dans les zones explorées par les racines des plantes cultivées de 33 à 195 livres par mètre cube.
Deuxièmement, devraient être encouragés, d’une part, la récupération des eaux de pluie à petite et à moyenne échelle et, d’autre part, l’utilisation des eaux grises sur les terres privées (comme c’est la cas en Europe [10] Using Water Sustainsably, SiS 57 * et ailleurs [11] Water is Life, SiS 59 **), au lieu que l’eau soit limitée par des réglements et canalisée vers d’énormes et coûteux réservoirs en aval, et qui sont par ailleurs très vulnérables.
* Version en français "Pour une utilisation durable de l’eau" par le Dr Mae-Wan Ho.Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur le site http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article277&lang=fr
** Version en français "L’eau, c’est la vie" par Dinabandhu Karmakar. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur le site http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article314&lang=fr
Troisièmement, la loi d’orientation agricole devrait inclure des fonds émanant de la ‘Strikeforce Initiative’ du Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis pour aider les agriculteurs à passer à des formes d’agriculture pérenne, initialement axée sur les cultures d’arbres comestibles et les pâturages de graminées pérennes, plutôt que de fournir davantage de subventions à la production de biocarburants à partir de cultures annuelles.
Non seulement les cultures pérennes gardent 7.5 à 9.4 fois plus de carbone dans le sol que les cultures annuelles mais, en plus, leur production diminue également les combustibles et les carburants fossiles qui sont nécessaires pour cultiver la terre chaque année. Les cultures de plantes perennes ont bien d’autres avantages : elles évitent le ruissellement et l’érosion des sols, elles favorisent la conservation de l’eau et des nutriments et elles réduisent les pollutions, voir [12] Ending 10 000 Years of Conflict between Agriculture and Nature, SiS 39).
Quatrièmement, nous devons agir sur la crise qui se profile pour les graines de semences. Les récentes sécheresses et inondations ont créé la plus grande pénurie d’herbes indigènes, de fourrages, de légumineuses, ainsi que des semences d’arbres et d’arbustes dans l’histoire américaine. Mais les coupes budgétaires actuelles pourraient décimer les centres fédéraux gérant le matériel végétal dans le but de promouvoir les meilleures pratiques de conservation.
Afin de se remettre et de récupérer après les vagues de chaleur, la sécheresse et les incendies de forêt des trois dernières années, les pâturages, les forêts et les exploitations agricoles doivent être réensemencées avec des fourrages indigènes et des espèces couvre-sol, poue favoriser la repousse et le reverdissement. Le projet de loi agricole devrait accorder plus d’argent pour la collecte des semences qui esr insuffisamment financée, ainsi que pour les programmes de distribution des graines de semences.
Enfin, cinquièmement, le National Plant Germplasm System, le système national des ressources et matériels phytogénétiques, auprès de la réserve nationale des semences de plantes cultivées du Ministère de l’agriculture, devrait être financé pour évaluer les centaines de milliers d’échantillons de semences collectéess pour leur adpatation à la sécheresse et la tolérance à la chaleur, ainsi que pour d’autres adaptations climatiques. Cela coûterait une petite fraction de ce qu’il faut à une société de biotechnologie pour développer, breveter et mettre en marché un seul cultivar d’OGM soit-disant "adapté au climat", et pour donner des résultats beaucoup plus rapidement.
Gary Paul Nabhan conclut : « Investir dans l’adaptation au changement climatique sera beaucoup plus rentable que de bichonner les agriculteurs avec des milliards distribués dans le cadre des paiements d’assurance pour les cultures endommagées, comme le gouvernement l’a fait l’année dernière, pour les agriculteurs frappés par des diminutions des rendements et de mauvaises récoltes tous azimuts ».

Consensus sur les systèmes durables : des fermes agro-écologiques et des systèmes de fournitures alimentaires relocalisés sont la voie à suivre

Gary Paul Nabhan a identifié la tâche la plus cruciale à laquelle l’humanité est confrontée, et qui est tout simplement une refonte complète de notre système agricole et alimentaire, si nous voulons survivre au réchauffement climatique. Nous avons toutes les connaissances et les ressources nécessaires à notre disposition, qui sont pourtant sévèrement entravées par le manque de volonté politique et de politiques accompagnées de prises de décision, par des investissements et des subventions mal orientés, et une focalisation étroite sur des solutions technologiques inadaptées, sans parler de l’influence politique perverse qu’exercent les sociétés agro-industrielles sur les gouvernements.
Comme l’indique clairement le ‘Trade and Environment Review’, l’examen acruel du commerce et de l’environnement de la ‘United Nations Conference on Trade and Development’ (UNCTAD), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), il y a un consensus remarquable entre les scientifiques et les agences des Nations Unies, les organisations non gouvernementales et d’autres commentateurs importants, sur le fait que nous avons besoin d’une transition mondiale urgente pour une agriculture durable à plus petite échelle, avec des systèmes alimentaires relocalisés qui peuvent inverser la plupart, sinon toutes les causes sous-jacentes de la détérioration de la productivité agricole, qui peuvent également conserver en bon état les sols naturels et les ressources en eau, tout en s’adaptant et en atténuant le changement climatique (voir [13] Paradigm Shift Urgently Needed In Agriculture, SiS 60) *.
* Version en français intitulée "Les Agences des Nations Unies appellent à un changement de paradigme urgent pour mettre fin à l’agriculture industrielle et à notre système d’alimentation" par le Dr Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur le site http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article338
En outre, c’est aussi la meilleure stratégie pour éliminer et réduire la pauvreté partout dans le monde. [Voir une sélection de quelques articles sur la pauvreté à la suite de l’article de l’ISIS].
Les preuves que tout le monde peut constater sont déjà là. Les petites exploitations agro-écologiques sont non seulement plus productives et plus rentables, mais elles sont plus résilientes et résistantes aux conditions extrêmes du changement climatique : moins de dommages à cause des sécheresses, des inondations et des ouragans, ainsi qu’une récupération plus rapide après de tels évènements.
Dans le même temps, ces exploitations réduisent la consommation d’énergie et diminuent l’empreinte carbone considérablement, surtout en combinaison avec un mouvement mondial qui tend vers la consommation d’aliments produits plus localement.
Cette tendance à la relocalisation économique de la production, près des lieux de consommation des denrées alimentaires, se passe à un moment où la génération, la distribution et l’utilisation, à petite et moyenne échelle, des énergies renouvelables ont connu un tel succès, que ces dernières font reculer l’emploi des combustibles et des carburants d’origine fossile dans certains pays.

Les énergies renouvelables générées localement dépassent les sources d’énergie provenant des carburants et des combustibles d’origine fossile

L’année 2013 restera dans l’Histoire comme l’année où les énergies renouvelables auront été en concurrence avec les combustibles et les carburants fossiles, même sans conditions particulières d’achat de l’électricité [’feed-in tariffs’ en anglais] et sans autres formes de subventions, tandis que les subventions perverses accordées pour les combustibles et les carburants fossiles sont encore en place [14] (Renewable Ousting Fossil Energy, SiS 60) *.
* Version en français "Les énergies renouvelables supplantent les énergies fossiles et une transformation radicale des réseaux de distribution d’électricité est en cours" par le Dr Mae Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur le site : http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article334
Tout cela s’est passé au cours des 4 ou 5 dernières années. La ville de Londres – pourtant pas spécialement réputée pour être ‘verte’ et ensoleillée - a dévoilé de nouveaux investissements orientés dans l’énergie solaire pour un montant de l’ordre de 217 millions de £, portant le total des investissements de la Ville dans les énergies renouvelables (solaire et éolien) à 907 millions de livres sterling à ce jour. L’amélioration de l’efficacité énergétique et la chute des prix ont augmenté le nombre des installations si rapidement que les énergies renouvelables menacent la survie même des centrales électriques fonctionnant avec des sources d’énergies fossiles.
Si l’on regarde en ariière, en août 2013, E.ON AG, la plus grande compagnie d’électricité d’Allemagne a abandonné ses objectifs de rentabilité et a été amenée à blâmer la montée en puissance des énergies vertes subventionnées ; l’une de ses centrales électriques RWE AG, alimentées au gaz, n’avait fonctionné que pendant 9 jours en 2012. Une autre société allemande a mis ‘hors ligne’ 3.100 MW de sa capacité de production, tandis que les Pays-Bas ont également cédé 1.200 MW de la capacité d’une centrale électrique allemande alimentée au charbon, et que les Pays-Bas avait traité par contrat auprès du propriétaire allemand.
En Espagne et aux Etats-Unis, les entreprises des services publics veulent imposer des redevances chez les gens qui installent des panneaux solaires et qui utilisent le réseau d’électricité alors qu’is qu’ils ne paient rien pour cela. Essentiellement, c’est parce que les panneaux solaires produisent suffisamment, ou plus que nécessaire, d’énergie pour les usages propres des gens concernés, et le raccordement au réseau de distribution ne sert qu’à fournir un stockage de l’énergie excédentaire produite dans la journée, pour être ensuite réimportée à moindre coût en dehors des heures de pointe de la soirée.
Le facteur le plus important dans le succès des énergies renouvelables est qu’elles sont faciles à installer et qu’elles se présentent en modules et tailles variables : elles sont donc mieux adaptées pour une génération et une distribution d’électricté à des familles individuelles (jusqu’au 10 W dans certains pays en développement), ainsi qu’à des bâtiments publics et à les collectivités locales (voir aussi [15] Green Energies - 100% Renewable by 2050 (ISIS/TWN publication) *.
* Une sélection de nos traductions en français des articles émanant de l’ISIS et traitant des énergies renouvelables est donnée à la suite de cet article.
Les énergies renouvelables ont tiré profit des incitations appropriées qui avaient été mises en place au début de leur lancement, tels que les tarifs d’achat d’électricité et d’autres formes de subventions, alors que les prix d’installation étaient encore relativement élevés et que le retour sur investissement n’était pas forcément le premier critère retenu. Tous les signes étaient que les prix des énergies fossiles continueraient à augmenter, tandis que les prix des énergies renouvelables diminueraient en raison des améliorations technologiques dans la récupération des sources d’énergie renouvelables, notamment le solaire et l’éolien, dont la ressource et l’offre sont, par leur nature même, essentiellement gratuites et illimitées. .

La transformation du système de réseau de distribution d’électricité pourrait bénéficier énormément, à la fois à la nourriture locale et à la production d’énergie décentralisée

La nature des énergies renouvelables distribuées est désormais contrainte à une transformation du système de réseau de distribution de l’électricité, par un passage de la structure rigide actuelle, qui distribue de l’électricité à partir de quelques usines centralisées, vers à un système organique interconnecté, souple et flexible, avec de nombreux producteurs et consommateurs, certains étant également des producteurs répartis sur les différents territoires.
Le nouveau « réseau intelligent » privilégie la consommation locale ainsi que le stockage local ; il est aussi capable d’exporter de l’énergie là où elle est nécessaire pour atteindre l’équilibre global de l’offre et de la demande sur l’ensemble du réseau. Le réseau lui-même peut être connecté, en cas de besoin, à d’autres réseaux à travers les frontières des pays d’exportation et d’importation [14].
Dans le même temps, les batteries de stockage d’énergie et d’autres technologies nécessaires au niveau du réseau de distributioon d’électricité sont appelées à augmenter l’efficacité du système et donc à en diminuer le prix.
C’est le moment opportun [par excellence] de combiner l’agriculture et la nourriture distribuée localement, avec la production des énergies renouvelables pour tirer [par sunernie] le meilleur des deux secteurs d’activité.
Des fermes pourraient être situées à proximité ou même à l’intérieur des grandes villes. Une agriculture intensive, urbaine et péri-urbaine, calquée et intégrée à l’économie circulaire de la nature, peut fournir les habitants des villes avec une nourriture abondante, fraîche et bien nutritive avec les produits de l’agriculture biologique.
Cette dernière peut être couplée au tri et à la collecte des déchets organiques destinés au compostage et / ou à la digestion anaérobie [méthanisation] pour produire du biométhane : ce dernier peut produire une production combinée de chaleur et d’électricité [cogénération], ou encore, après purification, le biométhane peut srvir comme carburant propre pour les voitures et les machines agricoles.
La production de biométhane, avec d’autres énergies renouvelables à la ferme, tels que le solaire, le vent et les micro-centrales hydroélectriques, faciliteront le développement de mini-réseaux locaux et le stockage d’énergie pour l’exportation vers les centres urbains. (voir [9] et aussi [16] Living, Green and Circular, SiS * et [17] The Rainbow and the Worm, The Physics of Organisms, ISIS publication).
* Version en français "Vivre de façon vraiment écologique et avec des cycles en boucles fermées" par le Dr Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur le site : http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article204&lang=fr
La proximité des deux secteurs d’activités * : la production des denrées alimentaires, d’une part, et des énergies renouvelables, d’autre part, fournira beaucoup de nouvelles occasions d’affaires dans l’industrie agro-alimentaire, tels que les restaurants (biologiques et gastronomiques naturellement !), dans les vignobles et l’œnologie, la conservation et la transformation des aliments, ainsi que dans le secteur connexe des industries des énergies renouvelables et de l’électronique.
[* La production simultanée d’aliments et d’énergie rtenouvelable a été conceptuelisée et ptoposée sous le titre ‘Dream Farm’ (en anglais) et ‘Ferme visionnaire’ (en français). Pour plus de détails, consulter nos articles suivants :
* ‘Dream Farm’ : La ferme visionnaire - Une proposition. Dr. Mae-Wan Ho.
Traduction, définitions, compléments d’information : Jacques Hallard. Site :http://www.apreis.org/img/OGM/dreamfarm2.pdf
* Développement Durable - Mise à jour concernant la version 2 de la Ferme Visionnaire ou ‘Dream Farm 2’. Site : http://www.i-sis.org.uk/DreamFarm2fr.php
* "Esquisse d’un avant-projet ERPV" par Hallard Jacques – Site : http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article1&lang=fr
* "Petite histoire d’une proposition : Dream Farm, Ferme Visionnaire" par Jacques Hallard. Site : http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article3 ]
Enfin, l’utilisation intensive des terres péri-urbaines et urbaines pour la production alimentaire peut contribuer à libérer les terres cultivables dans les zones rurales et les campagnes pour y établir des pâturages permanents, pour soutenir la faune et la vie sauvage, ainsi que pour le secteur du tourisme et des loisirs (pour les fermes d’exploitation basées sur l’économie circulaire et qui sont prodigieusement productives [9]).
Il faut mentionner, en plus, les reboisements et le reverdissement des forêts naturelles pour absorber le dioxyde de carbone, pour stimuler la pluviométie et pour produire et régénérer l’oxygène. Ainsi, le monde entier peut espérer survivre au changement climatique avec succès et avec brio.

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Sélection d’articles traitant des vagues de chaleur

* Des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes d’ici à 2040 - Le Monde.fr avec AFP | 15.08.2013 à 00h35 • Mis à jour le 15.08.2013 à 07h33
« Des vagues de chaleurs exceptionnelles, comme celles qui ont frappé l’Europe en 2003 ou les Etats-Unis en 2012, devraient toucher deux fois plus de territoires en 2020 ». AFP/SPENCER PLATT
« Quels que soient les efforts déployés pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES), des vagues de chaleur plus fortes et plus fréquentes sont inévitables ces trente prochaines années, affirme jeudi 15 août une étude publiée dans la revue scientifique Environmental Research Letters. "Les efforts de réduction des (...) GES peuvent fortement réduire le nombre de ces épisodes extrêmes dans la seconde moitié du XXIe siècle", observe Dim Coumou, de l’Institut Potsdam sur la recherche sur l’impact climatique, qui a réalisé cette enquête avec Alexander Robinson, de l’Universidad Complutense de Madrid… »
Lire l’article complet sur : http://mobile.lemonde.fr/planete/article/2013/08/15/des-vagues-de-chaleur-de-plus-en-plus-frequentes-d-ici-2040_3461738_3244.html
* Les vagues de chaleur l’été seraient bien liées au réchauffement - Le 09/08/2012 à 15:20 - Par Quentin Mauguit, Futura-Sciences.
« Plusieurs régions de la planète ont subi des étés particulièrement chauds ces dernières années. Un lien statistique vient d’être établi entre ces anomalies de température et le réchauffement climatique ! Quelques explications s’imposent ».
Lire l’article complet sur : http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/climatologie-vagues-chaleur-ete-seraient-bien-liees-rechauffement-40564/
* Mexique- De l’eau solide pour lutter contre la pauvreté au Mexique - Emission France Inter du lundi 7 octobre 2013 - Un reportage de Patrice Gouy, à Mexico, au Mexique. Rosario Paysanne de l’état du Durango : « On n’a plus rien à donner à nos bêtes. C’est la sécheresse. Lundi, elles ont mangé des cactus, regardez, il n’y en a plus. On ne peut rien faire, elles vont mourir ».
« Au Mexique, un pays où des pans entiers de terres agricoles sont touchés par la sécheresse et le changement climatique, une solution pourrait être en passe d’être trouvée puisqu’un ingénieur chimiste de l’Institut Polytechnique national est en train de mettre au point une invention révolutionnaire : la pluie solide. Un procédé très simple et peu coûteux … »
Lire l’article sur : http://www.franceinter.fr/emission-ailleurs-de-leau-solide-pour-lutter-contre-la-pauvrete-au-mexique

Sélection d’articles traitant de l’étiquetage des OGM

* France - Traçabilité et étiquetage des OGM – Document officiel du 23/04/2012
Le règlement (CE) n°1829/2003 du Parlement européen et du Conseil du 22 septembre 2004 concernant les denrées alimentaires et les aliments pour animaux génétiquement modifiés, applicable depuis le 18 avril 2004, prévoit de nouvelles règles d’étiquetage pour la filière alimentaire.
Ce nouveau dispositif est complété par le règlement (CE) n°1830/2003 du Parlement européen et du Conseil du 22 septembre 2004 qui instaure l’obligation de traçabilité des OGM et de leurs dérivés alimentaires
Document détaillé : Étiquetage des denrées alimentaires et aliments pour animaux contenant des organismes génétiquement modifiés ou produits à partir de tels organismes (règlement (CE) n°1829/2003)
A lire sur le site : http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/consommation/Etiquetage-des-produits/OGM
* Etats-Unis - La Californie rejette l’étiquetage des OGM
Publié le 06-11-2012 –Auteures : Magali Reinert et Véronique Smée - © 2012 Novethic - Tous droits réservés.

« Le « non » l’a emporté dans le référendum organisé en Californie sur l’étiquetage OGM, malgré les campagnes organisées par plusieurs mouvements, dont « Occupy Monsanto ». Le vote sur la « proposition 37 », organisé en parallèle des élections présidentielles, a recueilli 54% de voix opposées à cette initiative, vivement combattue par les poids lourds de l’industrie agroalimentaire, qui ont été soutenus par l’administration Obama… »
Article à lire sur : http://www.novethic.fr/novethic/ecologie,environnement,ogm,etats_unis_etiquetage_dernier_recours_contre_progression_inflexible_ogm,137330.jsp

* Etats-Unis - Étiquetage des OGM aux USA : les bobos ont perdu face aux ruraux - Publié le 17/12/2012 Par Wackes Seppi.
Publié en collaboration avec le site Imposteurs.
« Alors que la Californie a rejeté par référendum l’étiquetage obligatoire des OGM, dans le Dakota du Nord, le droit des agriculteurs de s’engager dans des pratiques modernes d’agriculture a été renforcé… Aux États-Unis d’Amérique, le grand rendez-vous de l’élection présidentielle est aussi l’occasion de soumettre au peuple des initiatives locales, 172 au total cette année. Il en est deux d’importance majeure pour l’agriculture et l’alimentation… »
Lire l’article sur : http://www.contrepoints.org/2012/12/17/108227-etiquetage-des-ogm-aux-usa-les-bobos-ont-perdu-face-aux-ruraux
* Canada - Une percée pour l’étiquetage des OGM en Amérique du Nord - Publié le 13 mars 2013 à 05h00 | Mis à jour le 13 mars 2013 à 13h53 – Autuere : Claudette Samson pour ‘Le Soleil’
(Québec) - L’entreprise ‘Whole Foods Market’, géant de l’alimentation santé et huitième plus gros détaillant alimentaire américain, enfonce la porte. D’ici 2018, tous les produits contenant des organismes génétiquement modifiés vendus dans ses 300 magasins devront être étiquetés comme tels. Une première en Amérique du Nord, qui pourrait faire boule de neige, espèrent ses dirigeants. L’annonce de cette initiative a été faite le 8 mars [2013] avant l’ouverture de la 30e Natural Products Expo West à Anaheim, en Californie…
Lire l’article sur : http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/agro-alimentaire/201303/12/01-4630409-une-percee-pour-letiquetage-des-ogm-en-amerique-du-nord.php

Sélection d’articles traitant de la pauvreté

* 88 fausses affirmations sur la pauvreté – Article réservé aux abonnés du journal ‘Le Monde’.
* Pauvreté et État de Droit - UNDP.org‎ Site : www.undp.org/LegalEmpowerment‎
« 4 milliards d’individus sont exclus de l’État de droit… » Renvoi au site de l’UNDP en anglais : ‘Initiative on Legal Empowerment of the Poor’
Our Focus Areas
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Source : http://www.undp.org/content/undp/en/home/ourwork/democraticgovernance/focus_areas/focus_justice_law/legal_empowerment.html?gclid=CMXKlOfWhLoCFTMftAod_noABg

‎* - Pauvreté : qu’est-ce que c’est ? -
Etude de l’EAPN ‘Réseau européen anti-pauvreté – Pour une Europe sociale sans pauvreté’
« Lorsqu’on parle de pauvreté, un des problèmes consiste à préciser ce qu’elle signifie et à lui donner une définition. Dans l’actuel débat européen, la pauvreté se subdivise en deux catégories : la pauvreté absolue ou grande pauvreté et la pauvreté relative. »
La pauvreté absolue et la pauvreté relative
La réalité de la pauvreté
Que pensent les personnes en situation de pauvreté ?
Une lutte de tous les jours
Quelques questions clés
La pauvreté absolue et la pauvreté relative
La pauvreté absolue
La pauvreté absolue ou grande pauvreté désigne une situation dans laquelle les personnes ne disposent pas des biens de première nécessité qui assureraient leur survie. Par exemple, elles peuvent souffrir de famine, ne pas disposer d’eau propre, d’un véritable logement, de suffisamment de vêtements ou de médicaments et elles luttent pour rester en vie. C’est une situation courante, surtout dans les pays en voie de développement ; cependant, au sein de l’Union européenne, les personnes sans-abri et les populations Roms qui vivent dans des campements, se trouvent encore en situation de grande pauvreté.
L’Organisation des Nations-Unies a tendance à concentrer ses efforts sur l’élimination de la pauvreté absolue ou grande pauvreté. Le but premier des objectifs du Millénaire pour le développement des Nations-Unies consiste à éradiquer la grande pauvreté et la famine. L’éradication de la grande pauvreté se reflète dans un objectif qui dit « réduire de moitié la proportion des personnes vivant avec moins d’un dollar par jour ». Néanmoins, la pauvreté dans la plupart des Etats membres de l’UE est en général une pauvreté relative.
La pauvreté relative
La pauvreté relative désigne une situation dans laquelle le mode de vie et le revenu de certaines personnes se situent tellement en-deçà du niveau général de vie dans le pays ou la région où ces personnes vivent que celles-ci luttent pour mener une vie normale et pour participer aux activités économiques, sociales et culturelles courantes. La gravité du problème varie d’un pays à l’autre en fonction du niveau de vie de la majorité des citoyens. Bien qu’elle ne soit pas aussi extrême que la pauvreté absolue, la pauvreté relative est toujours très grave et préjudiciable.
Le processus d’inclusion sociale de l’Union Européenne se base sur une définition de la pauvreté en termes relatifs (voir encadré ci-dessous).
Qu’est-ce que la pauvreté relative ?
une personne est reconnue comme vivant dans la pauvreté si son revenu et ses ressources sont insuffisants au point de l’empêcher d’avoir un niveau de vie considéré comme acceptable pour la société dans laquelle il vit.
En raison de la pauvreté, cette personne peut se trouver défavorisée de multiples manières : chômage, faible revenu, logement insalubre, soins de santé inadéquats et obstacles à son accès à l’apprentissage tout au long de la vie, à la culture, au sport et aux loisirs. Elle est souvent marginalisée et exclue de la participation aux activités (économiques, sociales et culturelles) qui sont la norme des autres personnes, et son accès aux droits fondamentaux peut être restreint.
Commission Européenne, Rapport Conjoint sur l’Inclusion Sociale 2004
La réalité de la pauvreté
Néanmoins, ces définitions “officielles” ne reflètent que rarement la réalité de la lutte quotidienne des personnes en situation de pauvreté. Afin de mieux comprendre cette dernière, il est essentiel d’interroger les personnes concernées sur le sens de la pauvreté et de les impliquer directement dans la définition et la réalisation de solutions. EAPN s’est engagé à faire entendre la voix des personnes en situation de pauvreté lorsqu’elles décrivent et définissent la pauvreté (voir encadré ci-dessous) et à promouvoir leur participation active dans la conception, la réalisation et le suivi des politiques et des programmes destinés à éradiquer la pauvreté.
Que pensent les personnes en situation de pauvreté ?
La pénurie de biens de première nécessité
“Je ne peux me permettre que la nourriture bon marché ; les fruits et les légumes pour les repas des enfants sont trop chers ; le poisson n’est pas abordable ; “les aliments sains » sont trop chers pour moi.”
“Le problème, ce n’est pas que l’on manque d’argent à l’occasion. Le vrai problème, c’est que ce manque d’argent dure toute notre vie et que nos enfants grandissent également dans ce schéma.”
“En Espagne, les appartements pour touristes sont vides pendant la basse saison. D’un autre côté, il y a des tas de sans-abri qui n’ont pas de toit au dessus de leur tête. Comment expliquer ces injustices à nos enfants ?
L’isolement
“J’ai perdu des amis car je ne peux pas participer à leurs activités ; même la participation à des groupes d’entraide demande du temps et de l’argent ; je n’ai ni le temps ni l’argent pour participer à des discussions”
“Je ne peux pas m’offrir de journaux quotidiens ; les livres, et surtout la littérature scientifique, coûtent trop cher”
La bureaucratie et le manque d’information
“ Le système est trop compliqué, je ne sais pas où trouver quoi”
“J’ai dormi dans des cartons. J’avais le choix entre mourir dans la rue ou reprendre ma vie en main. Je me suis adressé aux services sociaux pour qu’ils m’aident à trouver un logement. Je me suis retrouvé face une très lourde bureaucratie. J’ai du raconter mon histoire plusieurs fois, la répéter encore et encore et cela a pris des années avant que je n’obtienne un logement.
“A chaque fois que je raconte ma vie à des fonctionnaires, je reçois beaucoup de compassion mais les règles font obstacle à une aide efficace”
Le manque de respect et le désespoir
“La façon dont les gens vous regardent est humiliante. On ne vous considère pas comme un être humain”
“Parfois, vous avez l’impression que les animaux sont mieux protégés car si vous battez un chien, vous serez puni et irez peut-être en prison alors que si vous battez une personne, je ne suis pas convaincu que vous soyez toujours sanctionné…. Mon sentiment est que les chiens sont mieux respectés et mieux traités que les Gitans.”
“Cela fait des années que je ne vois rien évoluer. Je n’ai pas d’avenir."
“Je me sens un peu comme Don Quichotte. Je me bats contre des moulins à vent ici et là et il n’y a plus véritablement d’espoir”.
Pas d’emploi décent
“Je n’ai pas de travail ni de logement. Comment faire ma vie si je n’ai pas d’emploi ?”
“Je dois bien admettre que je travaille dans l’illégalité et ce n’est pas parce que je ne suis pas une bonne personne. Je suis totalement conscient des conséquences, mais c’est le seul travail que j’ai trouvé.”
La crainte pour ses propres enfants
“Il m’est impossible d’inviter les amis de mes enfants à la maison, car elle est trop petite. En conséquence, mes enfants ne sont plus invités nulle part. Ils sont exclus et nous sommes obligés de vivre cachés.”
“Mes enfants ne peuvent aller en vacances scolaires de neige et ne peuvent aller à l’étranger suivre des cours de langue. La formation tout au long de la vie est inabordable et les activités culturelles coûtent trop cher”
“Mes enfants vont hériter de ma pauvreté.”
Témoignages des participants à la 6ème Rencontre européenne des Personnes en situation de pauvreté, organisée sous l’égide de la Présidence autrichienne de l’UE en 2006
Une lutte de tous les jours
En réalité, la pauvreté au sein de l’UE ressemble davantage à une lutte de tous les jours pour assurer sa vie et sa survie ; lutte qui peut s’avérer très dommageable pour la santé et le bien-être psychologique et qui peut mettre la pression sur les relations personnelles. 
Vivre en situation de pauvreté peut vouloir dire :
être isolé de sa famille et de ses amis ;
ne plus avoir d’espoir et se sentir impuissant et exclu ; n’avoir que peu d’influence sur les décisions qui affectent votre vie quotidienne ;
manquer d’informations à propos des aides et des services qui sont là pour vous ; 
avoir du mal à satisfaire ses besoins fondamentaux et à accéder à un logement décent, aux services de santé, aux opportunités scolaires et d’apprentissage tout au long de la vie ;
vivre dans un quartier dangereux où la criminalité et la violence sont élevées, où les conditions environnementales sont mauvaises ou dans une zone rurale éloignée et isolée ; 
ne pas disposer des biens de première nécessité car vous ne pouvez pas vous permettre les services de base tels que l’eau, le chauffage et l’électricité ou d’acheter des aliments sains ou de nouveaux vêtements ou encore ne pas pouvoir utiliser les transports publics ;
ne pas pouvoir acheter des médicaments ou payer une visite chez le dentiste ;
vivre au jour le jour sans économie ni bas de laine pour les moments difficiles tels qu’une perte d’emploi ou la maladie et tomber, par conséquent, dans le surendettement ;
être exploité ou placé dans des situations illégales ;
être victime de racisme ou de discrimination ;
être incapable de participer à une vie sociale ou de loisirs normale comme aller au pub ou au cinéma ou assister à des évènements sportifs ou rendre visite à des amis ou acheter des cadeaux d’anniversaire aux membres de sa famille.
En résumé, la réalité de la pauvreté au sein de l’UE est telle qu’elle touche à de nombreux aspects de la vie des gens et qu’elle limite l’accès aux droits fondamentaux des personnes concernées. Ces dernières sont souvent confrontées à toute une palette d’inégalités qui se renforcent les unes les autres pour refermer le piège de la pauvreté. Celle-ci limite les possibilités, pour les personnes concernées, de se réaliser pleinement. Par exemple, les enfants qui grandissent dans la pauvreté sont plus susceptibles de souffrir de problèmes de santé, de moins bien réussir leurs études et de devenir la génération suivante d’adultes menacés de chômage et de pauvreté de longue durée.
Quelques questions clés
Pourquoi l’UE s’intéresse-t-elle moins à la pauvreté absolue ?
La pauvreté absolue est souvent considérée comme moins problématique par les Etats membres de l’UE, ce qui n’est pas le cas des pays en voie de développement. Deux raisons l’expliquent.
Primo, le défi auquel est confrontée l’UE consiste à tenter de garantir un niveau de prospérité moyen à élevé à l’entièreté de la population ; il ne s’agit pas de garantir à la population un niveau de vie minimal, ce qui est généralement l’objectif poursuivi dans les pays les moins développées du monde. Néanmoins, ceci ne tient pas compte des niveaux de grande pauvreté qui affectent certains groupes de la population dans certains Etats membres, par exemple, les populations Roms.
En deuxième lieu, le niveau de vie que l’on considère comme minimum acceptable dépend fortement du niveau général de développement économique et social. Il est possible qu’un niveau de vie minimal nécessaire à la survie dans un pays riche soit insuffisant pour permettre aux personnes de participer à des activités sociales, culturelles et de loisirs normales. Ce qui est en contradiction avec les principes d’égalité et de solidarité sociale.
Le problème inhérent à la comparaison des niveaux de pauvreté relative
La comparaison des niveaux de pauvreté relative entre les différents pays ne tient pas suffisamment compte des différences de niveaux de vie. En réalité, il s’agit davantage d’une mesure des inégalités.
Par exemple, une personne qui est relativement pauvre dans un pays riche souffre généralement moins de privation matérielle que quelqu’un qui vit dans un pays dont le niveau de vie global est faible. Dans ce type de pays, la pauvreté peut être beaucoup plus extrême, vous serez beaucoup plus susceptible de manquer des biens de première nécessité et votre survie ressemblera davantage à une lutte ; cependant, étant donné que le niveau de vie global est inférieur, il peut y avoir moins de pauvreté relative c’est-à-dire une différence moindre entre les “pauvres” et le niveau de vie du reste de la population.
Ce constat peut donner lieu à des malentendus quant à l’étendue de la pauvreté et risque de minimiser la gravité de la pauvreté frappant certains groupes, tout particulièrement dans certains des nouveaux états membres de l’UE. Bien sûr, les pires situations sont à rechercher dans les pays de l’UE où le niveau de vie général est faible et où le niveau de pauvreté relative est élevé.
Afin de tenir compte des situations économiques différentes dans les états membres, à l’heure de l’adoption, par le Conseil Européen de Laeken de 2001, de la liste européenne des indicateurs de l’inclusion sociale, l’accent a été placé sur le fait que la valeur du seuil de risque de pauvreté devrait toujours accompagner l’indicateur concernant les personnes à risque : par exemple, qu’est-ce que cela signifie en termes pécuniaires – avec un pouvoir d’achat exprimé en euros.
Copyright © 2013 EAPN - Tous droits réservés Designed by JoomlArt.com. Joomla ! est un Logiciel Libre diffusé sous licence GNU General Public Source : http://www.eapn.eu/fr/pauvrete-dans-l-ue/pauvrete-quest-ce-que-cest

* France – La pauvreté en France - 13 septembre 2013 – Document ‘Observatoire des inégalités’
« La France compte entre 4,9 et 8,8 millions de pauvres selon la définition adoptée... Depuis 2002, le nombre de personnes concernées a augmenté d’un million ».

Lire l’étude sur le site : http://www.inegalites.fr/spip.php?article270
* Allemagne - L’Allemagne compte plus de pauvres que la France – Article de L’Expansion.com avec AFP publié le 27/03/2013 à 12:59 – Photo : REUTERS/Leonhard Foeger -
« Près de 16% des habitants en Allemagne vivent sous le seuil de pauvreté, plus qu’en France, mais moins que la moyenne européenne, selon des données publiées ce mercredi par Destatis. La France se situe en-deçà de la moyenne européenne, avec 14% de la population sous ce seuil, le même niveau qu’en Suède.. ».
En savoir plus à la source sur le site http://lexpansion.lexpress.fr/economie/l-allemagne-compte-plus-de-pauvres-que-la-france_377791.html#BvdWO0ZbAHO5rlkT.99

* Royaume-Uni - La pauvreté explose au Royaume-Uni – Article de ‘L’Echo de la Lys’ publié le mardi 07.05.2013, 08:00
« David Cameron est engagé dans une politique d’austérité drastique depuis son arrivée au pouvoir en 2010. Le nombre de bénéficiaires des banques alimentaires au Royaume-Uni a presque triplé en un an, soit la plus forte augmentation jamais constatée, a annoncé hier l’organisation Trussell Trust, qui gère le plus grand réseau de banques alimentaires du pays ».

« Au cours de l’année écoulée (avril 2012-mars 2013), 346.992 personnes se sont rendues au moins une fois dans les banques alimentaires pour recevoir l’équivalent de trois jours de denrées non périssables, contre 128. 697 l’année précédente, soit une augmentation de 170 %. « L’année 2012-2013 a été beaucoup plus difficile que beaucoup l’avaient anticipé (...). Nous avons aidé 100 000 personnes de plus que prévu », a estimé le président de Trussell Trust, Chris Mould.. . »

Lire l’article complet sur le site : http://www.lechodelalys.fr/Actualite/Pas-de-Calais/2013/05/13/la-pauvrete-explose-au-royaume-uni.shtml
* Etats-Unis - 46,5 millions de pauvres aux États-Unis – Article du journal ‘Le Figaro’ - Mis à jour le 17/09/2013 à 19:06
« Le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté aux Etats-Unis était en 2012 toujours de 46,5 millions, soit 15% de la population, des chiffres quasiment inchangés en un an, indique aujourd’hui un rapport du Census Bureau.. ».
Article complet à lire sur le site : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/09/17/97002-20130917FILWWW00554-465-millions-de-pauvres-aux-etats-unis.php

* Monde – La pauvreté dans le monde – Document officiel des Nations Unies.
Le premier des objectifs du Millénaire pour le développement est de réduire l’extrême pauvreté et la faim afin que chaque personne puisse, où qu’elle habite dans le monde, satisfaire ses besoins essentiels : nutrition, santé, logement, éducation. (voir les données 2011 )
Nutrition
Chaque jour sur Terre, 1 personne sur 7 se couche le ventre vide. La proportion d’habitants du monde en développement qui ont souffert de la faim en 2005-2007 s’est stabilisée à 16 %, en dépit d’une nette diminution de la pauvreté extrême.
En savoir plus sur la faim dans le monde
Santé
Plus du tiers de la population mondiale n’a toujours pas accès aux médicaments essentiels. Les médicaments essentiels sont les médicaments qui répondent aux besoins de santé prioritaires d’une population.
Ils devraient être disponibles en permanence dans le cadre de systèmes de santé opérationnels, en quantité suffisante, sous la forme pharmaceutique qui convient, avec une qualité assurée et à un prix abordable au niveau individuel comme à celui de la communauté.

En savoir plus sur les questions de santé

Logement
Un rapport d’ONU-HABITAT montre que les enfants des bidonvilles sont souvent victimes de racisme et de discrimination systématiques.
A cause de la pauvreté, les bidonvilles prolifèrent dans le monde entier, abritant dans des conditions précaires, environ un milliard de personnes – soit un tiers de la population urbaine mondiale.C’est en Afrique subsaharienne que les taux de croissance urbaine et de croissance des bidonvilles sont les plus élevés.
En savoir plus sur les bidonvilles
Les réfugiés ne bénéficient pas non plus d’un logement approprié, pourtant, des années après la fin d’un conflit, on trouve encore d’importantes populations de réfugiés dans les camps. Les emplois y sont limités, et les possibilités d’éducation tout comme les services de santé y sont insuffisants. Il n’est donc pas surprenant que les réfugiés deviennent souvent dépendants d’une aide de subsistance, vivent dans la pauvreté et ne réalisent jamais leur potentiel.
Éducation
L’éducation représente aussi un besoin primaire et les populations très pauvres n’y ont pourtant bien souvent pas accès. Quelque 100 millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés dans le primaire, dont 55 % de filles. Selon un rapport de l’UNESCO de 2010, 171 millions de personnes pourraient sortir de la pauvreté si l’ensemble des élèves des pays à faible revenu quittaient l’école avec des compétences de base en lecture – soit un recul de la pauvreté mondiale égal à 12 %.
Travail
Le droit à l’emploi qui ne soit pas précaire reste un moyen clé pour sortir de la grande pauvreté mais n’est malheureusement pas garanti pour une grande part de la population. La détérioration du marché du travail, déclenchée par la crise économique depuis 2007, a entraîné une baisse brutale de l’emploi.
En savoir plus sur l’emploi
Faits et chiffres (données de la Banque mondiale)
45 pays sur 84 sont en voie de réaliser l’objectif de réduction de moitié de la pauvreté.
27 % de pauvres de moins en 2015 par rapport à 1990, selon les prévisions.
25 pays sur 55 ont réduit de moitié leurs taux de malnutrition infantile ou sont en voie d’y parvenir.
1,6 milliard de personnes ont eu accès à l’eau potable entre 1990 et 2006.
Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté le 17 octobre.
Source : http://www.un.org/fr/events/povertyday/poverty.shtml

* Savoirs contre pauvreté !
François BOURGUIGNON directeur de l’Ecole d’économie de Paris. 12 janvier 2009 à 06:51 (Mis à jour : 12 janvier 2009 à 06:51)
« Quel beau thème que ce « Savoirs contre pauvreté » retenu par le Collège de France, en association avec l’Agence française du développement, pour cette nouvelle chaire internationale inaugurée dans l’affluence jeudi dernier ! Avec plus d’un milliard de pauvres dans le monde, la lutte contre la pauvreté requiert certes une volonté politique et des ressources financières supplémentaires. Mais elle demande aussi du savoir afin que ces ressources soient utilisées de façon indubitablement efficace. »
« Qui mieux qu’Esther Duflo pouvait assurer le premier enseignement de cette chaire ? Chercheuse passionnée, elle est l’une des spécialistes mondiales de l’évaluation et l’expérimentation des programmes de lutte contre la pauvreté. L’identification rigoureuse de l’impact d’un programme est essentielle pour juger et améliorer son efficacité. C’est aussi la seule façon d’accumuler un savoir transposable à d’autres contextes et participant ainsi au progrès durable des politiques de développement dans le monde. Les méthodes d’évaluation d’impact aujourd’hui disponibles résultent de l’adaptation, relativement nouvelle, à l’économie de techniques des sciences expérimentales. Esther Duflo est depuis le début à la pointe de ce mouvement… ».
Article complet à lire sur le site : http://www.liberation.fr/auteur/10453-francois-bourguignon
La Chaire thématisée ‘Savoirs contre Pauvreté’ du Collège de France invite chaque année une personnalité pour une série de cours qui sont relayés par France Culture dans le cadre de l’émission ‘Eloge du savoir’.
D’après Wikipédia, la Chaire internationale annuelle ‘Savoirs contre pauvreté’ – AFD a été créée en 2008 avec le soutien de l’Agence française de développement (AFD)14 Les personnalités suivantes ont apporté leur contribution :
 Esther Duflo : Expérience, Science et Lutte contre la Pauvreté (2008-2009)
 Peter Piot : L’épidémie du Sida et la mondialisation des risques (2009-2010)
 Ismaïl Serageldin : La faim et la sécurité alimentaire dans le monde (2010-2011)
 Manuela Carneiro-da-Cunha : Quelle nature, quels apports des savoirs autochtones ? (2011-2012)
 Dominique Kerouedan : Géopolitique de la santé mondiale (2012-2013)
Sélection de nos travaux ISIAS et de nos traductions en français des articles émanant de l’ISIS et traitant des énergies renouvelables
Travaux ISIAS
"Climat : L’Europe prend-elle la voie de la transition énergétique, de la durabilité et des énergies renouvelables ?" par Jacques Hallard
"En route pour la transition énergétique Constats et propositions - Un projet éducatif bilingue", par Jacques HALLARD
"Autour de Fribourg-en-Brisgau, ville en transition énergétique et vitrine mondiale d’une mise en œuvre de la durabilité" par Jacques Hallard
"Autour de Schladming en Autriche : un territoire en transition énergétique qui opte pour le développement durable à l’occasion des Championnats du monde de ski alpin" par Jacques Hallard
"Esquisse d’un avant-projet ERPV" par Jacques Hallard
"Petite histoire d’une proposition : Dream Farm, Ferme Visionnaire" par Jacques Hallard
Articles de l’ISIS Londres
"Les énergies renouvelables supplantent les énergies fossiles et une transformation radicale des réseaux de distribution d’électricité est en cours" par le Dr Mae Wan Ho
"On a atteint une capacité de 25% d’énergies renouvelables dans le monde" par le Dr. Mae-Wan Ho
"Éradiquer la pauvreté dans les milieux ruraux avec les énergies renouvelables" par le Dr. Mae-Wan Ho
"Le pouvoir aux populations : 100% d’énergies renouvelables d’ici 2050" par le Dr. Mae-Wan Ho
"Les énergies renouvelables coûtent moins cher" par le Dr. Mae-Wan Ho
"Une agriculture durable et des énergies renouvelables avec électricité hors réseau" par le Dr Mae-Wan Ho
ISIS Énergies Il se produit un glissement mondial vers les énergies renouvelables
"Grameen Shakti : une entreprise originale pour les énergies renouvelables au Bangladesh" par le Dr. Mae-Wan Ho
"100% d’énergies renouvelables en Allemagne d’ici 2050 : un exemple pour tous les pays industrialisés" par le Dr. Mae-Wan Ho & le Professeur Peter Saunders
"La politique des énergies vertes au Royaume-Uni" par Rt. Hon Michael Meacher
"La maîtrise du pouvoir vert, Green Power Rules" par Sam Burcher. Conférence de lancement du rapport ‘Green Energies - 100% Renewable by 2050’
"L’écologisation de la Chine : L’agriculture durable, les énergies vertes et l’économie circulaire" par le Dr. Mae-Wan Ho
"Les énergies renouvelables comparées au piégeage et au stockage du carbone " par le Dr. Mae-Wan Ho
"Piégeage et stockage du carbone : une mauvaise solution " par le Dr. Mae-Wan Ho
"Pour une Chine verte écologique : Les pousses vertes de la Chine" par Dr. Mae-Wan Ho
"Une croissance verte pour les pays en développement " par le Dr.Mae-Wan Ho
"Le biogaz dans la ‘nouvelle campagne socialiste’ en milieu rural en Chine" par le Dr. Mae-Wan Ho
"Les Villes et le Climat : Une perspective de développement et un défi international" par le Dr Siegfried Brenke
"Pour une Chine verte écologique Un recensement des pollutions en Chine" par le Dr. Mae-Wan Ho
"Pour les biocarburants, des scientifiques exposent les effets dévastateurs des prises en compte erronées relatives au carbone" par le Dr Mae-Wan Ho
"Une bactérie photosynthétique convertit le CO2 issu de la pétrochimie et génère du dioxygène O2" par le Dr Mae-Wan Ho
"Les biocarburants, c’est de l’énergie gaspillée !" par le Dr. Mae-Wan Ho
"Jusqu’où le solaire peut-il être considéré comme ‘vert’ sur le plan écologique ?" par le Dr. Mae-Wan Ho
"Energie - Le biogaz est une aubaine pour le développement du tiers monde" par le Docteur Mae-Wan Ho
"Le moyen de s’éclairer en Afrique" par le Dr. Mae-Wan Ho
"Les biocarburants et la faim dans le monde" par le Dr. Mae-Wan Ho

Traduction, compléments entre […], sélection d’articles en français sur les thèmes suivants : vagues de chaleur, étiquetage des OGM, pauvreté et énergies renouvelables, et inclusion des liens donnant accès à des informations complémentaires

Jacques Hallard, Ing. CNAM, consultant indépendant.
Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France
Courriel : jacques.hallard921@orange.fr
Fichier : ISIS Energie Vers 100% d’énergies renouvelables Surviving Global Warming French version.2
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