Accueil > Pour en savoir plus > Médecine, Santé > Maladies & Épidémies > "Le traitement du diabète avec un peptide proche du glucagon" par le Prof (…)

"Le traitement du diabète avec un peptide proche du glucagon" par le Prof Joe Cummins

samedi 15 septembre 2012, par Cummins Professeur Joe

ISIS Santé Alimentation
Le traitement du diabète avec un peptide proche du glucagon
Il semble prometteur pour certaines personnes, selon le Prof Joe Cummins
Treating Diabetes with a Glucagon-like Peptide

Rapport de l’ISIS en date du 26/10/2011
La version originale en anglais, avec toutes les références, s’intitule Treating

Diabetes with a Glucagon-like Peptide ; elles est accessible aux membres de l’ISIS sur le site http://www.i-sis.org.uk/Treating_Diabetes_with_a_Glucagon-like_Peptide.php
S’il vous plaît, à diffuser largement et à rediffuser, mais veuillez donner l’adresse de l’original et conserver tous les liens vers des articles sur notre site ISIS

L’insuline et le glucagon réguler la glycémie

Peter Saunders a résumé les fondamentaux concernant le diabète et il a expliqué comment la glycémie est régulée dans l’organisme par deux hormones [1] (Diabetes, New Cures from Old Foods, SiS 52) *
* Version en français "Des aliments connus depuis longtemps constituent de nouveaux remèdes pour soigner les diabètes" par le Professeur Peter Saunders. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article225&lang=fr

Quand il y a trop de sucre dans le système sanguin, les cellules bêta, situées dans le pancréas, sécrètent plus d’insuline : cela stimule les cellules adipeuses du corps pour absorber le glucose ; quand il y en a trop peu, les cellules alpha du pancréas sécrètent plus de glucagon : cela stimule le foie pour libérer plus de glucose dans le sang.

Comme cet auteur l’a expliqué, la différence entre le diabète de type 1 (insulino-dépendant) et le diabète de type 2 (insulino-résistant), est que ce dernier apparaît généralement à un âge plus avancé et qu’il peut être traité avec succès par un programme de régime suivi et des exercices physiques. Si cela échoue, des médicaments sont nécessaires pour contrôler la glycémie. Après des années d’utilisation satisfaisante, cependant, le médicament devient souvent moins efficace. Actuellement, de nouveaux médicaments sont développés pour faire face à l’épidémie mondiale de diabète de type 2 [2] (voir Global Diabetes Epidemic Rages On, SiS 52) *
* Version en français "Une épidémie de diabète fait rage à travers le monde" par le Dr Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article186&lang=fr

Les nouveaux médicaments proche du glucagon

Parmi les produits pharmaceutiques nouvellement développés, les protéines recombinantes (biologiques) semblent présenter un intérêt énorme. En particulier un peptide proche du glucagon, le liraglutide (spécialié commerciale ‘Victoza’) s’avère utile dans le traitement du diabète de type 2.
Le liraglutide est actuellement commercialisé dans le monde entier, mais il est encore l’objet d’essais cliniques supplémentaires, appelés ‘essai de phase IV’, également connu sous le nom d’essai de pharmacovigilance, au moins en partie en raison des préoccupations concernant le risque d’apparition de cancer thyroïdien, soulevées par des études réalisées chez la souris et le rat (voir [3] New Diabetes Drug and Cancer Risk, SiS 52), mais pas chez les primates [4] *
* Version en français "Un nouveau médicament contre les diabètes et des risques de cancer" par le Dr Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur le site http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article192&lang=fr
Les essais de phase IV impliquent une surveillance en matière de sécurité et un soutien technique continu pour un médicament donné, après qu’il ait reçu l’autorisation de mise sur le marché et de commercialisation. La surveillance de la sécurité est conçue pour détecter d’éventuels effets rares ou négatifs à long terme sur une population beaucoup plus grande de patients et sur une plus longue période de temps que celle qui est requise pendant les phases I à III des essais cliniques réalisés en vue de la diffusion commerciale.
La participation à ce type d’expérimentation consiste à prendre une seule injection quotidienne des concentrations du médicament concerné et à enregistrer la glycémie sur une période d’un ou deux ans, et à assurer le suivi et le signalement de tout effet indésirable. L’utilisation de l’injection de liraglutide est accompagnée de l’utilisation continue des pilules qui se sont montrées progressivement inefficaces pour contrôler la glycémie.
Le liraglutide est un analogue à action prolongée du peptide-1(GLP-1(7-37), proche du glucagon humain, présentant une homologie de 97 pour cent, et avec un substituant lipophile pour prolonger sa demie-vie. Le récepteur GLP-1 est la cible du GLP-1 natif, une hormone incrétine endogène qui potentialise la sécrétion d’insuline glucose-dépendante à partir des cellules bêta du pancréas.
Le liraglutide est produit comme un précurseur de polypeptide dans la souche de Saccharomyces cerevisiae YES2085 génétiquement modifiée [OGM] ; il est un fragment de la séquence humaine naturelle du peptide-1 proche du glucagon en position 7-37 (GLP-1[7-37]), avec une substitution d’un acide aminé et avec l’addition d’une chaîne d’acides gras [5].

De nombreux avantages enregistrés

Des études en laboratoire ont révélé de nombreux avantages potentiels du traitement avec le liraglutide [3] bien que son mécanisme d’action ne soit pas complètement compris.
Il a été démontré que des concentrations plasmatiques d’adiponectine, une protéine spécifique de l’adipose, nouvellement découverte et ayant des effets anti-athérogènes et anti-inflammatoires, avaient un taux plus faible chez les personnes souffrant d’obésité, de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires, toutes maladies qui sont associées à la résistance à l’insuline.
Une hypo-adiponectinémie(à faible taux d’adiponectine) s’est montrée associée à une alimentation riche en graisses qui induit une résistance à l’insuline. Des souris rendues résistantes à l’insuline, chez lesquelles une hypo-adiponectinaemie a été induite par un traitement avec un ARNi, en plus d’un régime riche en graisses, ont reçu un traitement avec le liraglutide deux fois par jour [6].
Le traitement empêche la détérioration par une hypo-adiponectinémie induite pour la sensibilité à l’insuline périphérique et hépatique, ainsi que des altérations dans les principaux facteurs de régulation des métabolismes glucidique et lipidique ; cela suggère que le liraglutide peut venir en aide à l’insulino-résistance induite par une hypoadiponectinemie et un régime riche en graisses.
Le liraglutide a contrôlé non seulement les niveaux de sucre sanguin, mais il a aussi été noté une amélioration des facteurs de risque cardiovasculaire. Il abaisse le poids corporel, le taux de l’hémoglobine glyquée, la pression artérielle, les triglycérides et la protéine C réactive (une mesure de l’inflammation) chez les patients diabétiques [7].
Le liraglutide a été jugé rentable par rapport à d’autres médicaments tels que les sulfonylurées ou la sitagliptine, en combinaison avec la metformine pour le traitement des cas de diabète de type 2 [8]. Le liraglutide a été également noté comme un traitement possible pour les patients en surpoids, à cause de son effet dans la réduction du poids corporel [9].
Plusieurs peptides proches du glucagon et ayant une longue demi-vie, on achevé les expérimentations de la phase III lors des essais cliniques. Ces peptides sont tous semblables au liraglutide, mais ils ont été conçus de telle manière qu’ils nécessitent des injections hebdomadaires plutôt que des injections quotidiennes [9]. Ces injections de longue durée seront bien accueillies par les personnes concernées par le diabète de type 2.
Ma propre expérience avec le liraglutide montre qu’il a été administré jusqu’ici pendant plus de sept mois, avec un excellent contrôle de la glycémie et sans effets secondaires néfastes évidents.

© 1999-2011 L’Institut de Science dans la société
Contactez l’Institut de science dans la société
MATÉRIEL SUR CE SITE NE PEUVENT ETRE REPRODUITE SOUS QUELQUE FORME SANS AUTORISATION EXPLICITE. POUR OBTENIR SON APPROBATION, S’IL VOUS PLAÎT CONTACTEZ-ISIS

Définitions et compléments :

Le traitement du diabète avec un peptide proche du glucagon

Traduction, définitions et compléments en français :

Jacques Hallard, Ing. CNAM, consultant indépendant.
Adresse : 19 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France
Courriel : jacques.hallard@wanadoo.fr
Fichier : ISIS Santé Alimentation Treating Diabetes with a Glucagon-like Peptide French version.3 allégée.