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"La controverse à propos de la pectine" par Susie Greaves

lundi 23 juillet 2012, par Greaves Susie

ISIS Santé Nucléaire
La controverse à propos de la pectine
The Pectin Controversy
Comment le gouvernement a orchestré une attaque sur la recherche et sur les chercheurs scientifiques afin de protéger l’industrie nucléaire. Susie Greaves

Rapport de l’SIS en date du 18/06/2012
L’article original intitulé The Pectin Controversy est accessible sur le site http://www.i-sis.org.uk/The_Pectin_Controversy.php

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Des rayonnements internes chroniques de faible niveau à partir de la nourriture contaminée

Les impacts majeurs sur la santé, au cours des 26 dernières années dans les zones contaminées par Tchernobyl, sont dus à l’irradiation interne chronique par ingestion d’aliments contaminés. Les zones rurales sont les plus touchées, car la population locale vit des produits de la terre, mange du poisson pêché dans les rivières, chasse le gibier et cueille des baies et des champignons dans les forêts : tous ces éléments sont tous contaminés par des radionucléides.

Les habitants de ces régions d’Europe ont été abandonnés à leur sort, d’abord par le gouvernement soviétique, mais peu de temps après, par l’Occident, car le lobby nucléaire a repris et il a convaincu les gouvernements que les irradiations chroniques de faible niveau de rayonnements n’ont pas d’effets sanitaires.
Le lobby nucléaire a récemment admis que la distinction doit être faite entre les effets de l’exposition externe aiguë à court terme à des niveaux élevés de rayonnements, tels que ceux d’Hiroshima, avec les rayonnements internes chroniques de faible niveau, comme dans le cas des victimes de Tchernobyl [1].
[* On peut se reporter à la version en français intitulée "Suite à l’accident de Tchernobyl, le nombre de morts atteindrait un million d’après des preuves réelles" par le Dr Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard. Accessible sur
http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article226 ]
Des scientifiques, basés dans les trois pays les plus touchés - le Bélarus, l’Ukraine et la Russie –, ont lutté dès le début contre cette désinformation. Stimulés par la situation désespérée de leurs populations, ils ont fait des découvertes uniques sur les effets des radionucléides incorporés à l’intérieur des organismes, en particulier le césium 137.
En utilisant cette information, ils ont développé une série de mesures de radioprotection, et l’une d’entre elles était l’utilisation de la pectine comme un adsorbant pour aider le nettoyage des radionucléides de l’organisme. Le récit suivant est basé sur un excellent livre : ‘Le crime de Tchernobyl : le goulag nucleaire’, par le journaliste Wladimir Tchertkoff [2].

Vassili Nesterenko

Le Professeur Vassili Nesterenko était le directeur de l’Institut de l’énergie atomique à l’Académie des Sciences de Biélorussie de 1977 à 1987. Lorsque l’accident est survenu en 1986, il a été convoqué par le gouvernement soviétique pour évaluer la situation. Il a survolé le réacteur touché à bord d’un hélicoptère, en recevant des niveaux élevés de rayonnements qui ont affecté sa santé pour le restant de sa vie.
Dès le début, Nesterenko fut une épine dans le pied des autorités soviétiques, en insistant sur la distribution d’iode, sur une plus grande évacuation, (ni l’une ni l’autre n’ont été faites assez tôt) et en produisant ses propres rapports concernant la contamination : il a contesté les données officielles et il a subi un harcèlement continuel et deux tentatives mettant sa vie en danger.
En 1989, incapable de poursuivre son travail de radioprotection à l’Institut d’État, il a créé l’Institut de radioprotection indépendant de Biélorussie (BELRAD), avec le soutien d’Andrei Sakharov, un autre physicien nucléaire, Ales Adamovitch, un écrivain et Anatoli Karpov, le champion d’échecs.

L’Institut BELRAD a mesuré le rayonnement interne chez chaque enfant avec un spectromètre de rayonnement humain (HRS), et il a utilisé cette information pour aviser les parents et les enseignants dans les villages sur la meilleure façon de réduire le fardeau de la radioactivité.
Il était vital d’utiliser des mesures HRS plutôt que de compter sur des calculs mathématiques abstraits, à la limite de l’absurde, de la dose totale supposée de rayonnements dans un secteur donné. Cette méthode ne tient pas compte de la situation réelle dans laquelle il peut y avoir des états très divers des contaminations radioactives externes, d’un endroit à un autre et, en tout cas, chaque enfant a un régime alimentaire particulier composé d’aliments qui sont plus ou moins contaminés.

En 1990, BELRAD avait mis en place 370 centres locaux de radioprotection pour les mesures HRS, et où des échantillons de nourriture pouvaient être contrôlés pour la radioactivité, et des techniques avaient été mises en place pour réduire le niveau de césium 137 dans les aliments. Avec l’aide d‘organismes de bienfaisance basés à l’étranger, certains enfants sont allés en vacances pendant trois semaines afin de réduire leur fardeau radioactif dans leur corps. BELRAD avait également introduit les cures avec de la pectine de pomme.

Il a été établi une corrélation entre la radioactivité interne et las pathologies

En 1994, Nesterenko a rencontré le Dr Yuri Bandajevsky, un pathologiste et recteur de l’Institut de médecine de Gomel. Yuri et sa femme Galina Bandajevskaya, cardiologue pédiatrique, avaient fait deux découvertes importantes. D’abord que le césium 137, ingéré par les aliments, se concentre de façon inégale dans les organes du corps. Ainsi, pour une moyenne de 50 Bq / kg dans le corps d’un enfant, il pouvait y avoir 1.000 Bq / kg dans les reins et plus de 2.500 Bq / kg dans le cœur. Leur deuxième découverte a été que les lésions irréversibles se produisaient dans tous les organes vitaux du corps à des niveaux supérieurs à 50 Bq / kg. (Ce niveau a été réduit à 20 Bq / kg, voir [3] Apple Pectin for Radioprotection, SiS 55) *.
*Version en français intitulée "La pectine de pomme est utilisable comme moyen de radioprotection" par le Dr. Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard, accessible sur le site http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article230
L’importance de ces découvertes ne doit pas être sous-estimée. La clé de voûte de l’insistance du lobby nucléaire de Tchernobyl, qui ne peut pas expliquer l’augmentation des maladies et des morts dans les territoires contaminés, repose sur l’incapacité à évaluer correctement la dose des rayonnements et donc en corrélation avec des pathologies individuelles. C’est précisément ce que Bandajevsky a fait et il a constitué une menace extrêmement importante pour le lobby nucléaire et pour le ministère de la Santé en Biélorussie.

Nesterenko et Bandajevsky, entre autres, avaient également sévèrement critiqué les 17 milliards de roubles dépensés en 1998 par le gouvernement de Biélorussie, soi-disant pour atténuer les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl. Au lieu de cela, l’argent avait été gaspillé pour la production d’un registre défectueux des doses de rayonnements, qui avait été abandonné un an plus tard.
Le Ministère de la Santé de Biélorussie a alors commencé à mettre des obstacles aux activités et aux moyens de l’organisme BELRAD. Tout au long de l’année1999, le ministère de la Santé avait harcelé l’institut pour savoir si la méthode des mesures HRS (spectromètre de rayonnement humain) constituait un examen médical ou une procédure scientifique, et avait argué que BELRAD avait besoin d’un permis du ministère de la Santé. Lorsque le gouvernement a perdu cette bataille, les fonctionnaires des services de santé se sont retournés avec un autre argument concernant l’efficacité de la pectine comme adsorbant.

L’hebdomadaire de la Fédération des médecins suisses a approuvé la pectine de pomme comme adsorbant efficace pour le césium 137

Il a été reconnu depuis des décennies que l’utilisation d’adsorbants peut améliorer l’élimination des métaux lourds et les matières radioactives de l’organisme. L’US Food and Drug Administration FDA, l’administration des Etats-Unis pour les médicaments et l’alimentation, a conseillé les industriels sur l’utilisation de ces adsorbants.
Comment pourrait s’expliquer la controverse entourant l’utilisation de la pectine de pomme, un produit naturel qui n’a pas d’effets secondaires, qui ne coûte pas cher à produire, selon une étude publiée par BELRAD dans un journal scientifique reconnu, Swiss Medical Weekly, et qui a prouvé par ses résultats, la réduction des niveaux de contamination radioactive dans le corps des enfants [par l’emploi de la pectine de pomme] ? (Les détails sont décrits dans la référence [3].)

Une guerre contre la pectine ou de la répression contre la recherche scientifique ?

Il était clair que, lorsque le ministère de la Santé de Biélorussie s’était opposé à BELRAD à propos de l’utilisation de la pectine, c’était tout simplement une tentative du lobby nucléaire pour continuer à faire taire Bandajevsky et pour arrêter le travail de BELRAD. Si les conclusions de Bandajevsky venaient à être admises, l’avenir de l’énergie nucléaire aurait été menacé.
Les effets sur la santé de ces faibles niveaux de rayonnements, contaminant d’énormes zones et mettant en danger la santé de millions de personnes, auraient eu des conséquences financières dévastatrices, telles qu’aucun gouvernement n’aurait pû envisager l’énergie nucléaire comme étant viable.

Le Ministère de la Santé de Biélorussie, avait alors enrôlé le scientifique biélorusse Dr. Jacob Kenigsberg, qui avait travaillé (et qui continue de travailler !) auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique, et le professeur Lengfelder, président du Deutscher Verbande fur Tschernobyl-Hilfe, (l’Association allemande pour l’aide à Tchernobyl) pour s’opposer à Bandajevsky et aux traitementx avec de la pectine.
Lengfelder et son vice-président Mme Frenzel ont mené une campagne de dénigrement contre Nesterenko et Bandajevsky, qui ont tous deux eu des carrières brillantes comme lorsqu’ils étaient plus jeunes,avant de se consacrer entièrement à aider les victimes de Tchernobyl. La campagne parrainée par le gouvernement contre les deux hommes a abouti au limogeage de Bandajevsky de son poste à Gomel en 1999, à son arrestation sur des accusations forgées de toutes pièces et à sa condamnation à huit ans de prison [4]. Il a été adopté comme prisonnier d’opinion par Amnesty International en 2005.

Des déclarations non fondées contre la pectine de pomme

Lengfelder, Frenzel et Kenigsberg ont affirmé que la pectine n’avait pas de propriétés utiles. Selon eux, une étude a été menée par Herbstreith et Fox en Allemagne : il a été prouvé que la pectine a été inefficace dans la ‘décorporation’ (suppression du corps humain) des radionucléides. Quand un représentant de Herbstreith et Fox a ensuite été interrogé, il a dit que seul l’effet de la pectine de pomme sur les métaux lourds a été étudiée, et non pas son effet sur les radionucléides (p.137 de [1]).

Mais dans une lettre envoyée par le ministère de la Santé de la Fédération de Russie en 2003 à l’administration des autorités sanitaires locales, le produit à base de pectine ‘Zosterine-Ultra’ a été recommandé comme « un prophylactique de masse dans l’industrie atomique [avec] la capacité d’éliminer du corps les composants toxiques comme le plomb, le mercure, le cadmium, le zinc, le manganèse et d’autres métaux lourds, ainsi que les radionucléides, y compris le plutonium ». Il a été « parfaitement toléré par les patients et il n’a pas présenté de contre-indications ».
La lettre poursuit en disant à quel point ce produit a été important dans la zone de Tchernobyl, en « abaissant les niveaux d’accumulation et de concentration de substances toxiques dans le corps, et en renforçant les mécanismes de défense de l’organisme », et que ce produit « a été approuvé et autorisé en tant qu’additif alimentaire thérapeutique et prophylactique par divers instituts de recherche médicale, les hôpitaux et les cliniques, y compris le Centre scientifique d’Etat, l’Institut de Biophysique, l’Institut de recherche de l’Académie des sciences médicales de Russie, l’Académie de Médecine Militaire Kirov, l’Institut de toxicologie auprès du ministère de la santé publique en Russie, l’Académie des cours fe Formation Médicale (à Saint Petersbourg) ». En bref, c’était une approbation retentissante venant du ministère russe de la Santé.

Les financements européens furent refusés à l’institut BELRAD

Mais Lengfelder, Frenzel et Kenigsberg ont poursuivi leur campagne contre l’efficacité de la pectine, avec des conséquences désastreuses. Au printemps 2005, le Parlement européen a refusé de donner un soutien financier à BELRAD dans le cadre du programme TACIS (programme européen qui vise à aider les pays d’Europe à faire la transition vers une économie de marché).

Il y avait eu un désaccord quant à l’efficacité de la pectine lors de la réunion du conseil d’approbation dans le cadre du TACIS, et il avait été proposé qu’une étude soit commandée pour répondre une fois pour toutes à la question. Selon le député allemand Altman Gila, Lengfelder avait aussi exercé là son influence, et il avait empêché que l’étude soit entreprise.
Depuis lors, BELRAD n’a survécu que grâce à des dons d’organismes de bienfaisance étrangers et il a rencontré beaucoup de difficultés, même pour payer les maigres salaires de son personnel. Vassili Nesterenko est mort en 2008, mais son fils Alexis poursuit le travail et BELRAD est maintenant en mesure d’offrir de l’aide et des conseils aux organisations japonaises de radioprotection.

Solange Fernex (1934-2006), député européen, a écrit, en 2000, un plaidoyer passionné à l’ambassadeur français à Minsk pour lui demander pourquoi Lengfelder « a passé tellement de temps à attaquer un collègue professeur (Bandajevsky), qui est sans défense, emprisonné, chassé de son poste et relégué au statut d’un criminel. Qu’est ce qui pouvait le motiver pour détruire l’Institut BELRAD, pour condamner le travail qu’il entreprend et en particulier ses cures de pectine ? » (Voir page 319 de l’ouvrage ‘Le crime de Tchernobyl’ [1].)

Nesterenko a répondu à cette question comme suit : "Parce que si la pectine est administrée trois ou quatre fois par an, elle peut vraiment abaisser, par un facteur de deux ou trois, la concentration annuelle de radionucléides chez l’enfant ; en d’autres termes, ils seront moins malades. Notre nourriture est contaminée. Je pense, j’espère, que si un tel événement terrible se produisait en France ou en Allemagne, les produits contaminés seraient interdits et tout le monde mangerait de la nourriture propre. Mais ici, l’Etat ne peut pas lui en fournir, et les gens ne peuvent pas se permettre de l’acheter. Ils mangent ce qu’ils cultivent ... Je pense qu’ils ne veulent pas reconnaître qu’il y avait eu contamination de masse ». (mis en italiques par le rédacteur)

Nesterenko a ajouté. « Je ne pense pas que la pectine soit une panacée universelle. Mais c’est un produit efficace et qui fonctionne, étant donné que la population n’est pas évacuée des territoires contaminés ».
« Que peut ressentir Nesterenko aujourd’hui, de voir non seulement le sort que continuent de subir les populations en Biélorussie, mais aussi maintenant au Japon, et les arguments quant à savoir s’il faut ou non évacuer » ? (voir [5] Truth about Fukushima, SiS 55) *.
* Version en français intitulée "La vérité sur Fukushima" par le Dr Mae-Wan Ho. Traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur http://isias.transition89.lautre.net/

Les ramifications en faveur de l’industrie nucléaire dans le monde entier

Voici la vérité honteuse. Si le gouvernement de Biélorussie avait convenu que la pectine était efficace, il aurait dû accepter de dire qu’il y avait eu une large contamination radioactive. Ensuite, il aurait dû dire qu’il avait permis (et l’Occident avec) à leurs populations, soit 2 millions, y compris 500.000 enfants, qu’elles mangent des aliments contaminés pendant 26 ans, que des gens tombent malades, vivent des existences misérables et meurent prématurément (90% des enfants en Biélorussie étaient en bonne santé en 1985, alors que, maintenant, ce chiffre est de 20%).
Il n’est plus besoin de préciser les ramifications de l’industrie nucléaire dans le monde entier. En 2000, Kofi Annan, avait été sollicité pour écrire la préface du rapport de l’Office pour la coordination des affaires humanitaires intitulé [6] ‘Tchernobyl, une catastrophe permanente’. Ce furent ses derniers mots.

« Les victimes les plus vulnérables étaient, en fait, les jeunes enfants et les bébés à naître au moment où le réacteur avait explosé. Ils avancent maintenant à grands pas vers l’âge adulte et leur vie est susceptible d’être gâchée depuis ce moment-là, lorsqu’ils étaient enfants. Nombreux sont ceux qui meurent prématurément. Allons-nous les laisser vivre et mourir, pensant que le monde est indifférent à leur sort ? ».

Notes et références

1. By 2007, the ICRP was at least mentioning the words internal and external in their recommendations : “An important change is that doses from external and internal sources will be calculated using reference computational phantoms of the human body based on medical tomographic images, replacing the use of various mathematical models.” (http://www.icrp.org/docs/ICRP_Publication_103-Annals_of_the_ICRP_37(2-4)-Free_extract.pdf).
2. Wladimir Tchertkoff. “Le crime de Tchernobyl : le goulag nucleaire”, Actes Sud, 2006.
3. Ho MW. Apple pectin for radioprotection. Science in Society 55 (to appear) 2012.
4. Bertell R. Avoidable tragedy post-Chernobyl. Journal of Humanitarian Medicine 2002, Vol. II, No. 3, 21 - 28.
5. Ho MW. Truth about Fukushima. Science in Society 55 2012
6. United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs “Chernobyl : A continuing catastrophe”, OCHA/99/20, 2000.

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Définitions et complements

La controverse à propos de la pectine

 Traduction, définitions et compléments :

Jacques Hallard, Ing. CNAM, consultant indépendant.
Relecture et corrections : Christiane Hallard-Lauffenburger, professeur des écoles
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