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Faisons le point sur les OGM - Note d’information

mercredi 1er février 2012, par Hallard Jacques

Faisons le point sur les OGM - Note d’information

Jacques Hallard jacques.hallard921@orange.fr. 30 janvier 2012.
"Maladies dues aux pesticides et aux sojas génétiquement modifiés (OGM) Appel pour une interdiction de l’épandage aérien des pesticides en Argentine" par Sirinathsinghji Eva, ISIS Institut de la Science dans la Société, Londres ; traduction et compléments de Jacques Hallard - 29 janvier 2012

Une coalition de médecins, de professionnels de santé et de chercheurs scientifiques demandent l’interdiction des pulvérisations aériennes de pesticides, sur la base des preuves apportées d’une augmentation des maladies qui sont liées aux pesticides depuis l’introduction des sojas génétiquement modifiés [OGM]. Les résultats de la recherche scientifique sont corrélés par les témoignages cliniques. Il est observé une utilisation énorme et toujours croissante des pesticides et des pulvérisations aériennes en Argentine. On estime que, dans ce pays, plus de 12 millions de personnes sont actuellement exposées à des produits agrochimiques pesticides, pendant que les cas de cancers, les malformations congénitales et d’autres maladies graves sont en hausse. Les médecins ont accumulé les renseignements reliant ces maladies aux pesticides, et ils appellent leur gouvernement à interdire toutes les pulvérisations aériennes, jusqu’à ce que l’absence de nocivité et leur sécurité soient prouvées de façon adéquate. Les effets dévastateurs du glyphosate et des cultures de plantes génétiquement modifiées (OGM) tolérantes au glyphosate, sur les sols, sur les plantes cultivées et sur le bétail, ont été bien décrits, notamment aux Etats-Unis où ces effets du glyphosate sur la santé et l’environnement ont pû être analysés sur une longue période. Sur la base de ces effets et impacts très négatifs, l’interdiction totale des herbicides à base de glyphosate est pleinement justifiée et doit être actée par les autorités responsables. Article complet à découvrir sur le site suivant : http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article207

"Ce que le monde peut retenir de l’expérience acquise avec les OGM par les agriculteurs nord-américains" par le Professeur E. Ann Clark, professeur agrégé au Département des productions agricoles végétales, à l’Université de Guelph, dans l’Ontario, au Canada. Traduction et compléments de Jacques Hallard. 11 avril 2008 - Dernier ajout 23 juillet 2011 - ISIS Institut de la Science dans la Société, Londres. Quelques extraits.

Environ 99 pour cent des plantes cultivées génétiquement modifiées (OGM) qui sont mises en culture sur la planète terre, correspondent à seulement deux caractères génétiques : la tolérance aux herbicides et la résistance à des insectes par le système Bt qui permet aux plantes de synthétiser leur propre insecticide. D’après l’expérience des agriculteurs canadiens, dans un classement des 10 avantages conférés par les plantes OGM, l’augmentation du rendement se situe à la sixième place et l’augmentation du revenu financier est bonne dernière.

Alors, qu’en est-il de ces fameux rendements agricoles obtenus par les OGM ?
Dans une récente rétrospective émanant du Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis, et qui portait sur les plantes OGM dans ce pays, il est précisé ceci : « Actuellement, la culture des plantes mises au point par les technologies du génie génétique (OGM), n’augmentent pas le potentiel de rendement d’une variété hybride ».

Dans l’Ouest du Canada : le colza OGM résistant à un herbicide a surpassé le colza conventionnel dans seulement 6 des 30 comparaisons effectuées, et dans des lieux et au cours d’années particulièrement problématiques pour le contrôle des ‘mauvaises herbes’. D’après les essais agronomiques publics de l’Ontario, dans lesquels la plus grande partie du blé et du soja sont cultivés au Canada, ne montrent pas une augmentation, mais une diminution de 4 pour cent du rendement en graines de soja OGM et aucun avantage concernant le rendement chez le maïs OGM. 

Un environnement mieux protégé ? Non : apparition des ‘mauvaises herbes’ devenues résistantes aux herbicides et une pollution des sols et des milieux aquatiques, mettant en danger la santé publique, la faune et la flore !
En 2008, un total de 63 biotypes de mauvaises herbes, réparties dans 13 espèces, étaient devenues tolérantes au glyphosate, la matière active de l’herbicide ‘Roundup’ de Monsanto. Parmi ces biotypes, 41 ont été détectés dans les champs de coton ou de soja OGM cultivés à partir de 2000. Sur ces 41 biotypes, 32 ont été signalés aux États-Unis, le reste principalement au Brésil et en Argentine, parallèlement depuis l’utilisation et la dissémination dans le monde de la technologie des OGM tolérants à des herbicides.

Du fait de l’évolution de la résistance des mauvaises herbes dans les champs de cultures de plantes génétiquement modifiées, le taux et la fréquence des applications des herbicides ont augmenté, et non pas diminué ; par ailleurs, il a fallu faire face aux ‘mauvaises herbes’ devenues résistantes avec l’obligation d’utiliser des mélanges avec d’autres herbicides complémentaires. Article complet à découvrir sur le site suivant : http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article130

"Echecs successifs et sans fin des plantes et produits issus d’OGM" par GM Watch, traduction et compléments de Jacques Hallard- 23 mai 2008 - Dernier ajout 23 juillet 2011.

L’industrie des plantes et produits issus d’OGM a montré ses limites depuis au moins 2005, mais elle arrive à se maintenir grâce à une campagne agressive de désinformation. L’organisation GM Watch (www.gmwatch.org) nous rapporte les derniers échecs qui sont liés aux modifications génétiques (OGM) depuis 2007. Quelques extraits.

En Inde, c’est la débâcle du coton génétiquement modifié (OGM) : il a fait l’objet d’échecs répétés depuis des années, provoquant une escalade des cas de suicides chez les agriculteurs indiens trop endettés. Malheureusement, le gouvernement de ce pays a autorisé la poursuite des cultures commerciales avec des conséquences dramatiques… Le fort coût des intrants pour cultiver le coton Bt a augmenté l’endettement des agriculteurs et une étude a indiqué que 70 pour cent des petits exploitants ont perdu leurs terres qui sont retenues au titre de garanties de prêts qu’ils ne pourront jamais rembourser… L’étude a également montré que les agriculteurs qui ont adopté le coton Bt ont obtenu un revenu financier net plus faible que les producteurs de coton non Bt….

On relève de nouveaux cas de mortalité chez du bétail qui a pâturé sur du coton Bt en fin de culture. Les symptômes rencontrés sont les suivants : des ballonnements de l’estomac, des taches noires sur les intestins, une congestion pulmonaire, un écoulement vert et rouge au niveau des narines, une urine rougeâtre, des éternuements et des allergies cutanées. On a également signalé des allergies cutanées chez les femmes qui avaient été employées pour la récolte du coton un autre problème lié au coton Bt qui avait été largement rapporté dès 2006. Le ministre de l’agriculture de l’état de l’Andhra Pradesh, en Inde, a finalement reconnu que le coton Bt n’est pas avantageux pour les agriculteurs en conditions pluviales. De nouveaux agents pathogènes attaquent le coton Bt : des phytopathologistes de l’université de l’état du Penjab en Inde ont mis en garde contre l’apparition de problèmes liés au coton Bt, qui se manifestent par des dégâts accrus, dûs à des agents pathogènes cryptogamiques et bactériens.

Aux Etats-Unis, les ‘superweeds’, ces ’mauvaises herbes’ devenues résistantes à un herbicide, se multiplient dans les cultures. Par ailleurs, des contaminations transgéniques et des pertes économiques sont chiffrées en milliards de dollars : les plaintes et réclamations autour du riz génétiquement modifié contaminé ont dépassé 1 milliard de dollars aux Etats-Unis. Des centaines d’actions judiciaires ont été engagées et d’autres sont attendues à la suite de la contamination de riz américains par des OGM. Les plantes génétiquement modifiées (OGM) tirent vers le bas les revenus des agriculteurs qui les cultivent.

Au Canada, le colza ‘canola’ génétiquement modifié (OGM) a détruit le marché des produits de l’agriculture biologique, à cause des contaminations des récoltes [co-existence impossible des deux filières]. Les méfaits du colza ‘canola’ touchent également les agriculteurs qui ne font pas de cultures biologiques. Les avantages économiques vont aux structures commerciales comme Monsanto, Cargill et Exxon. Pendant ce temps, le nombre d’exploitations agricoles au Canada continue de diminuer : moins 7 pour cent en cinq ans. Et les semences de colza OGM tombées au sol à la récolte et qui se dispersent lors des manipulations et des transports de graines, constituent une menace dans l’environnement et pour l’agriculture : le colza OGM est devenu une nouvelle espèce invasive de ‘mauvaise herbe’, et il pollue les sols cultivables pour de nombreuses années… Article complet à découvrir sur le site suivant : http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article123

"Une nouvelle méta-analyse confirme que les aliments issus d’OGM sont toxiques pour les animaux" par le Dr. Sirinathsinghji Eva, ISIS Institut de la Science dans la Société, Londres ; traduction et compléments de Jacques Hallard - 21 septembre 2011. Quelques extraits.

Une méta-analyse effectuée à partir de 19 études scientifiques confirme une toxicité rénale et hépatique chez des rats et des souris nourris avec du soja et du maïs transgéniques ; ces dernières espèces représentent plus de 80 pour cent de tous les aliments issus d’OGM et qui sont disponibles dans le commerce. Cette méta-analyse révèle également les insuffisances flagrantes qui règnent dans les circuits actuels d’évaluation des risques sanitaires.

De multiples anomalies d’organes ont été révélées par une ré-analyse des résultats des tests. Les dix-neuf études sur l’alimentation, réalisées à ce jour, ont été effectuées par l’industrie concernée et par des scientifiques indépendants sur les deux maïs Bt et le soja RR, qui constituent 83 pour cent du commerce des aliments issus d’OGM. Les variétés de maïs Bt contiennent toutes deux une protéine spécifique, à effet insecticide, synthétisée par la bactérie du sol Bacillus thuringiensis (Bt), et l’une des variétés est également tolérante à l’herbicide glufosinate ; le soja RR est tolérant à l’herbicide ‘Roundup Ready’ (dont lza matière active est le glyphosate). Les données ont été ré-analysées avec de nouvelles méthodes biologiques et statistiques, y compris la méta-analyse qui permet une évaluation plus objective de la preuve et de fournir une estimation plus précise de l’effet du traitement, ce qui donne une plus grande puissance statistique, tout en réduisant l’importance des résultats faussement positifs ou faussement négatifs.

Bien qu’aucune de ses conclusions ne soit nouvelle, la méta-analyse donne de nouvelles forces à la preuve précédente. Surtout, il a été constaté que neuf pour cent des paramètres testés ont été perturbés, ce qui est presque le double de la proportion de cinq pour cent qui pourrait être obtenue statistiquement par un simple tirage au hasard. Quarante-trois pour cent d’anomalies significatives ont été trouvées dans les reins des mâles. Le foie a été plus touché chez les femelles et les reins ont été plus touchés chez les mâles. Il ressort finalement que l’évaluation des risques par l’EFSA (l’Autorité européenne de sécurité alimentaire) est totalement inadéquate et que les expériences de toxicologie alimentaire effectuées par Monsanto sont profondément erronées et inappropriées : les études actuelles d’évaluation des risques sont insuffisantes pour la détection et la reconnaissance de la toxicité résultant de la consommation d’aliments issus d’OGM. 

De précédentes études indépendantes ont clairement indiqué les dangers des plantes génétiquement modifées (OGM) pour la santé humaine, avec des pathologies largement répandues, y compris des anomalies congénitales et des avortements spontanés. Les autres pathologies observées avec les OGM sur les animaux de laboratoire concernent l’infertilité, le rabougrissement et la mort subite, ainsi que des réactions immunitaires et une certaine allergénicité et, comme cela est signalé ici, des toxicités rénales et hépatiques. Cete mise au point sur le plan sanitaire fournit des modèles d’étude nettement améliorés par rapport aux protocoles actuels : ces modèles d’études doivent être respectées par les industriels concernés ainsi que par les instances gouvernementales au niveau de l’Union Européenne. Article complet à découvrir sur le site suivant : http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article181

Jacques Hallard, Ing.CNAM, consultant indépendant,
Collaborateur scientifique du Laboratoire APREIS auprès de l’Université Sorbonne-Panthéon Département Economie, à Paris site http://www.apreis.org/
Correspondant et traducteur pour l’Institut de la Science dans la Société, ISIS, basé à Londres www.i-sis.org.uk/

Site ISIAS Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Altarnatives Sociétales, par http://isias.transition89.lautre.net
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Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

Fichier ‘OGM Faisons le point sur les OGM - Note d’information 30.01.2012.2’