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"La causalité ou relation de cause à effet, à ne pas confondre avec corrélation, progresse en sciences mathématiques, philosophie et psychologie : développement personnel et PNL appliquée au bouddhisme et à l’hindouisme" par Jacques Hallard

samedi 9 novembre 2024, par Hallard Jacques


ISIAS Mathématiques Sciences Philosophie Psychologie

La causalité ou relation de cause à effet, à ne pas confondre avec corrélation, progresse en sciences mathématiques, philosophie et psychologie : développement personnel et PNL appliquée au bouddhisme et à l’hindouisme

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 07/11/2024

Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur


Préambule

Quelques définitions préliminaires proposées

Comment définir la causalité ?

La causalité est la relation qui s’établit entre une cause et son effet, le lien qui les unit. La cause est ce qui produit quelque chose, ce qui en est à l’origine. L’effet est ce qui est la conséquence. Exemple : un rapport de causalité entre deux évènements (l’un est la cause de l’autre). 27 févr. 2021 - Il s’agit de la relation entre un événement (la cause) et un second événement (l’effet), où l’effet est une conséquence directe de la cause.

C’est quoi la cause à effet ?

En science, en philosophie et dans le langage courant, la causalité désigne la relation de cause à effet. la cause, corrélat de l’effet, c’est « ce qui fait qu’une chose est ou qu’elle agit ainsi qu’elle le fait ». C’est ce qui produit l’effet ; la causalité est le « rapport actuel d’une cause et d’un effet ».

Qu’entend-on par cause et effet ?

La relation de cause à effet est la relation entre deux événements ou situations, où l’un des deux est la cause de l’autre. La cause est l’événement ou la situation initiatrice, et l’effet est le résultat de la cause…

Quelle est la différence entre une corrélation et une causalité ?

La différence entre corrélation et causalité - Comme nous l’avons vu plus haut, la causalité se produit lorsqu’une variable en affecte une autre, tandis que la corrélation implique simplement une relation entre les deux variables.

Pourquoi la relation de cause à effet est-elle importante en psychologie ? - La causalité, ou cause et effet, est utilisée dans la recherche expérimentale pour déterminer si les changements d’une variable entraînent ou non des changements dans une autre. Il peut être difficile de l’établir dans la recherche psychologique car les psychologues étudient souvent des concepts abstraits et subjectifs.

C’est quoi la loi de l’effet en psychologie ? – C’est un des principes qui gouvernent l’apprentissage par conditionnement opérant. Cette loi postule qu’une réponse (comportement) est plus susceptible d’être reproduite si elle entraîne une satisfaction pour l’organisme, et d’être abandonnée s’il en résulte une insatisfaction.

Qu’est-ce que l’effet en psychologie ? - L’effet psychologique fait référence à l’impact d’un traumatisme psychologique sur la santé mentale, tant au niveau individuel que communautaire. Il comprend les conséquences de l’exposition à des événements traumatiques, tels que le syndrome de stress post-traumatique et d’autres troubles psychiatriques qui peuvent survenir après un traumatisme.

Le développement personnel est un ensemble hétéroclite de pratiques, appartenant à divers courants de pensées, qui ont pour objectif l’amélioration de la connaissance de soi, la valorisation des talents et potentiels, l’amélioration de la qualité de vie, la réalisation de ses aspirations et de ses rêves… - Wikipédia

PNL = Programmation Neuro-Linguistique (abrégée « NLP » en anglais) est un outil pseudo-scientifique de médecine alternative de communication verbale et non verbale, de développement personnel et d’accompagnement au changement. Élaborée dans les années 1970 aux États-Unis, à l’origine par John Grinder et Richard Bandler1 (qui a déposé la marque en 1976)Note 1, elle est ensuite développée par de nombreux autres contributeurs dont Robert Dilts. Cet outil est soumis à de nombreuses critiques. La PNL se présente comme l’étude des processus comportementaux acquis, considérés comme une Programmation Neurologique représentée par la Linguistique3. S’intéressant exclusivement aux informations émises sans interpréter les causes4, la PNL formalise des protocoles permettant l’exploration et l’évolution de ces structures comportementales. En s’intéressant notamment aux représentations mentales et aux automatismes, elle les identifie, les schématise et peut les proposer comme stratégie : très schématiquement, si une personne qui échoue dit se répéter « c’est dur », la « programmation » : « je peux le faire », associée à la réussite chez d’autres, peut être proposée. La PNL vise ainsi à décrire puis à reproduire les comportements efficaces5 et ses techniques préétablies6 se fondent sur des présupposés7 visant à décrire ce qui est associé à l’expérience subjective8 d’un sujet…

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Techniques variées issues de la Modélisation PNL. Leurs usages coordonnés et intégrés permettent d’explorer le « vécu subjectif », objet de la PNL…

Avec les critiques de la PNL, etc… : à lire en totalité sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Programmation_neuro-linguistique

Le bouddhisme enseigne que la loi de cause et d’effet sous-tend le fonctionnement de toute chose. En particulier, les pensées, paroles et actes positifs créent des effets positifs dans la vie des personnes qui les accomplissent, menant au bonheur

Le bouddhisme est une religion et une philosophie dont les origines se situent en Inde aux VIᵉ – Vᵉ siècles av. J.-C. à la suite de l’éveil de Siddhartha Gautama à Bodhgaya dans le Bihar et de la diffusion de son enseignement… - Wikipédia

L’hindouisme, parfois écrit indouisme, ou sanatana dharma, est l’une des plus anciennes religions du monde encore pratiquées qui n’a ni fondateur, ni dogme imposé, ni institution cléricale organisée uniformément… - Wikipédia

L’hindouisme est une religion dont les différentes divinités sont considérées comme les formes différentes d’une même expression divine sous-tendue par une réalité ultime. La question sur la nature exacte de cette dernière (immanente ou transcendante, personnelle ou impersonnelle) dépend des différents courants…

Karma ou karman en sanskrit ; de la racine verbale kṛ, signifie « acte », ou kamma en pali, est l’action sous toutes ses formes, puis dans un sens plus religieux l’action rituelle. C’est aussi une notion désignant communément le cycle des causes et des conséquences liées à l’existence des êtres sensibles… - Wikipédia – « Le Karma est le dogme central de l’hindouisme, du bouddhisme, selon lequel la destinée d’un être vivant et conscient est déterminée par la totalité de ses actions passées, de ses vies antérieures… »

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Introduction {{}}

Ce dossier est consacré aux relations de cause à effet ou causalité, termes qui sont tout d’abord rppellés

Des travaux mathématiques récents permettent de mieux comprendre la causalité : « Une nouvelle méthode de détermination de la causalité donne aux scientifiques une vision plus holistique du rôle causal que jouent les facteurs contributifs dans à peu près n’importe quel système »…

Il est ensuite rappelé que la notion de corrélation n’implique pas causalité, d’une part, et deux documentations pédagogiques sur l’esprit critique, puis la causalité et la corrélation sont passées en revue…

Suit un article sur l’importance de la loi de cause à effet dans le domaine de la psychologie pour le développement personnel

Ce dossier se termine avec une étude de Programmation neurolinguistique (PNL), qui pose la question : faut-il « Se situer du côté des causes ou des effets ? » ; ce sujet est considéré dans le cadre d’une perspective philosophique et religieuse : d’abord bouddhiste, puis hindouiste…

Les articles sélectionnés pour ce dossier sont mentionnés avec leurs accès dans le sommaire ci-après

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Sommaire {{}}

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§§§


  • R
    appel – Notion de causalité d’après Wikipédia {{}}
    Causalité{{}}

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Exemple classique de la chute d’un domino causé par la chute d’un autre.

En science, en philosophie et dans le langage courant, la causalité désigne la relation de cause à effet1.

  • la cause, corrélat de l’effet, c’est « ce qui fait qu’une chose est ou qu’elle agit ainsi qu’elle le fait »2. C’est ce qui produit l’effet ;
  • la causalité est le « rapport actuel d’une cause et d’un effet »3.
    Autrement dit, la causalité est l’influence par laquelle un événement, un processus, un état ou un objet (une cause) contribue à la production d’un autre événement, processus, état ou objet (un effet) considéré comme sa conséquence. Cette cause est un facteur responsable en partie ou totalement de l’effet, et l’effet dépend en partie ou totalement de cette cause. Dans les cas concrets, un processus dépend souvent de nombreux facteurs4. Un effet peut à son tour être la cause ou le facteur causal de nombreux autres effets se produisant dans son avenir, ou l’un de ses avenirs possibles dans le cas de l’Interprétation d’Everett. La relation de causalité, contrairement à celle d’immanence, se produit donc dans le temps. Là où le temps n’intervient pas, par exemple en mathématiques, on parle plutôt de raison que de cause, puisque toute contingence est absente. Certains écrivains scientifiques, tels Alfred Robb, Alfred North Whitehead ou David Malament ont ainsi soutenu que la causalité est antérieure aux notions de temps et d’espace.

Dans tous les cas, le principe de causalité suppose « la régularité de la nature », ce qui signifie que « les événements de cette nature ont lieu conformément à des lois »5.

La causalité suggère comment le monde progresse6. A contrario, des principes comme ceux de Fermat, de Hamilton et Maupertuis, ainsi que la téléonomie ont suggéré quelque temps l’hypothèse d’explications finalistes, envisagées par Lamarck, puis Bergson.

Histoire de la notion{{}}

Le concept de causalité est au cœur de la tradition philosophique depuis des siècles. Cependant, les philosophes antiques n’ont pas posé cette question dans les mêmes termes que les modernes ; il faut donc éviter un certain nombre d’anachronismes7.

Antiquité grecque{{}}

Platon{{}}

Platon revient souvent sur le principe de causalité. Il critique Anaxagore qui, après avoir mentionné l’Esprit universel, en reste aux causes matérielles, « actions des airs, des éthers, des eaux, qu’il invoque comme causes »8. Dans le Philèbe (27 b)9 et Le Sophiste (254-256)10, il distingue quatre genres : la cause de la décomposition (l’Autre), la cause mélangeante (le Même et le Repos), l’illimité (le mouvement), la limite (l’être). Dans le Timée (46 e)11, il développe sa pensée : « Nous sommes obligés de parler des deux sortes de causes, tout en distinguant bien entre toutes celles qui douées d’intelligence produisent des choses belles et bonnes et toutes celles qui privées de raison produisent à tout coup leurs effets au hasard et sans ordre ». « Le repos réside toujours dans l’uniformité et le mouvement est passage à l’absence d’uniformité, de plus la cause de l’absence d’uniformité c’est l’inégalité » (57 e). « Sans causes nécessaires il n’est possible ni d’appréhender les causes divines elles-mêmes, qui constituent les seuls objets de nos préoccupations, ni ensuite de les comprendre ou d’y avoir part en quelque façon » (69 a).

Aristote Article détaillé : Théorie aristotélicienne de la causalité.

Dans le système aristotélicien, le principe de causalité est central. Savoir, c’est savoir la cause (aitia). « Nous pensons connaître scientifiquement chaque chose au sens absolu lorsque nous pensons connaître la cause du fait de laquelle la chose est, savoir que c’est bien la cause de la chose et que cette chose ne peut pas être autrement qu’elle n’est »12. Aristote distingue quatre causes : la cause matérielle (ce dont la chose est faite), la cause formelle (l’essence de la chose), la cause motrice (« ce à partir de quoi il y a principe de changement ou de repos »), enfin la cause finale (ce en vue de quoi la chose est). « On appelle cause, en un premier sens, la matière immanente dont une chose est faite : l’airain est la cause de la statue... Dans un autre sens, la cause, c’est la forme et le paradigme, c’est-à-dire la définition de la quiddité ; par exemple, pour l’octave, c’est le rapport de 2 à 1, et, d’une manière générale, le nombre… La cause est encore le principe premier du changement ou du repos : l’auteur d’une décision est cause de l’action… La cause est aussi la fin, c’est-à-dire la cause finale. Par exemple, la santé est la cause de la promenade »13.

Période romaine{{}}

Les sceptiques, dont Sextus Empiricus, ont critiqué la notion de cause. « Nous nous mettons à douter des explications causales particulières, réfutant ainsi les dogmatiques qui y attachent un haut intérêt… Énésidème nous transmet huit modes bien propres selon lui à manifester la vanité de toute étiologie dogmatique »14. On ne saurait conclure des phénomènes aux causes, comme des signes aux choses signifiées, car, pour comprendre un signe, il faut déjà connaître la chose signifiée. On ne peut conclure que des phénomènes aux phénomènes, des apparences aux apparences. On ne peut saisir que leurs rapports de succession ou de simultanéité dans le temps.

Époque moderne{{}}

David Hume dit que nous voyons le mouvement d’une bille, puis le mouvement d’une seconde bille rencontrée par la première, mais nous ne voyons pas l’énergie active, la puissance efficace, la cause qui produit le mouvement. « Tous les événements semblent entièrement détachés et séparés. Un événement suit l’autre, mais nous ne pouvons jamais observer aucun lien entre eux. Ils semblent être liés par conjonction, mais jamais par connexion »15.

Époque contemporaine{{}}

À la causalité linéaire, le XXe siècle a ajouté la causalité circulaire.

Edgar Morin reprend les différentes formes de causalité utilisées en diverses sciences et annonce l’émergence de la causalité complexe. Il évoque la causalité circulaire comme une causalité, à la fois, auto-générée et générative. « La causalité circulaire, c’est-à-dire rétroactive et récursive, constitue la transformation permanente d’états généralement improbables en états localement et temporairement probables »16.

Philosophie{{}}

Principe de causalité - Article détaillé : Principe de raison suffisante.

Le principe de causalité s’énonce ainsi : « Tout phénomène a une cause ». Comme l’écrit Spinoza : « D’une cause déterminée résulte nécessairement un effet ; et, inversement, si aucune cause déterminée n’est donnée, il est impossible qu’un effet se produise »17. Kant, pour sa part, affirme : « Loi de la causalité : Tous les changements arrivent suivant la loi de liaison de la cause et de l’effet »18. Cette vision est remise en cause par des phénomènes sans ’cause’ apparente dans le domaine quantique : désintégration d’un noyau instable, apparition de paires particule-antiparticule, fluctuations quantiques, sauf à faire intervenir d’hypothétiques variables cachées (voir inégalités de Bell).

Sciences{{}}

Sciences naturelles Articles détaillés : Causalité (physique) et Causalité (biologie).

Sciences humaines Articles détaillés : Causalité (histoire) et Causalité (sciences sociales).

Articles connexes : Cause Causalité (physique) Cause première Principe de raison suffisante Régression à l’infini Corrélation Déterminisme Paralogisme

Cum hoc ergo propter hoc - Post hoc ergo propter hoc - Non causa pro causa - Inférence causale

Note de Wikipédia : Cet article est une ébauche concernant la philosophie et la science. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants. Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion. Cet article ne s’appuie pas, ou pas assez, sur des sources secondaires ou tertiaires (juin 2018). Pour améliorer la vérifiabilité de l’article ainsi que son intérêt encyclopédique, il est nécessaire, quand des sources primaires sont citées, de les associer à des analyses faites par des sources secondaires.

Source de l’article complet avec Notes et références sur > https://fr.wikipedia.org/wiki/Causalit%C3%A9

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  • Quelle est la nature de la relation entre une cause et son effet ? – Enregistrement ‘France Culture’ 58 minutes - Lundi 28 janvier 2013 - Provenant du podcast Continent sciences

    France Culture

Isabelle Drouet

Iabelle Drouet - Claire Poinsignon

La causalité met en relation deux objets dont le premier est la cause proprement dite et le second l’effet de cette cause. Par exemple, pour l’épidémiologie, l’objectif est de découvrir l’existence de relations causales de certaines substances qui affectent le corps et provoquent certaines maladies.

La compréhension du principe de causalité est une question centrale en philosophie des sciences. Pourtant les avancées dans l’analyse du concept de cause sont restées largement indépendantes des méthodes utilisées dans les sciences expérimentales pour identifier les relations causales. Aussi comment reconnecter l’analyse philosophique du concept de cause et la méthodologie scientifique ? Une première partie de la réponse se trouve dans la place majeure qu’occupent, aujourd’hui, les approches probabilistes. En effet, les théories probabilistes ont joué un rôle moteur dans le renouveau récent de la philosophie de la causalité.

Avec** Isabelle Drouet**, philosophe des sciences.

L’espace critique de Lydia Ben Ytzhak :

Le livre :A qui profitent les OGM ? Jacques Testart (CNRS Editions)- Le documentaire : ’La Malédiction du Gaz de Schiste’ le mardi 29 janvier 20h50 sur ARTE - Des informations sur la situation en France : Collectif 07 - Stop au gaz de schiste - Touche pas à mon schiste !

Toute l’actualité sur les gaz de schiste en 25 minutes. Émission réalisée et présentée par TGautier en collaboration avec Paul Reynart et Christophe Léon du collectif 07.

Agir : GoodPlanet.info - Comprendre l’environnement et ses enjeux’L’Europe demande votre avis sur l’agriculture biologique’

Sciences et Savoirs Philosophie Sciences

L’équipe - Stéphane Deligeorges Production - Claire Poinsignon Collaboration - Dany Journo Réalisation

Source : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/continent-sciences/quelle-est-la-nature-de-la-relation-entre-une-cause-et-son-effet-5456371

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  • Utiliser les mathématiques pour mieux comprendre les causes et les effets - Traduction du 06 novembre 2024 par Jacques Hallard d’un article du 1er novembre 2024 publié par ‘ScienceDaily’ sous le titre Using mathematics to better understand cause and effect
    Source de l’information : Institut de Technologie de Californie – ‘Le California Institute of Technology’, en abrégé Caltech ou plus rarement CIT, est une université privée américaine créée en 1891. Elle se situe à Pasadena, à l’est de Los Angeles, en Californie… - Wikipédia - Adresse : 1200 E California Blvd, Pasadena, CA 91125, États-Unis

Résumé : {{}}

Une nouvelle méthode de détermination de la causalité donne aux scientifiques une vision plus holistique du rôle causal que jouent les facteurs contributifs dans à peu près n’importe quel système.

Texte complet - Cause et effet. {{}}

Nous comprenons ce concept dès le plus jeune âge. Tirez sur la ficelle d’un jouet à tirer, et le jouet suit. Naturellement, les choses deviennent beaucoup plus compliquées à mesure qu’un système se développe, que le nombre de variables augmente et que le bruit entre dans l’image. Finalement, il peut devenir presque impossible de dire si une variable provoque un effet ou est simplement corrélée ou associée à celle-ci.

Prenons un exemple de la science du climat. Les experts qui étudient les grands modèles de circulation atmosphérique et leurs impacts sur le climat mondial aimeraient savoir comment ces systèmes pourraient changer avec le réchauffement des climats. Ici, de nombreuses variables entrent en jeu : la température et la pression des océans et de l’air, les courants océaniques et les profondeurs, et même les détails de la rotation de la Terre au fil du temps. Mais quelles variables provoquent quels effets mesurés ?

C’est là que la théorie de l’information entre en jeu comme cadre pour formuler la causalité. Adrián Lozano-Durán, professeur agrégé d’aérospatiale à Caltech, et des membres de son groupe à Caltech et au MIT ont mis au point une méthode qui peut être utilisée pour déterminer la causalité même dans des systèmes aussi complexes.

e nouvel outil mathématique peut déterminer les contributions de chaque variable d’un système à un effet mesuré, à la fois séparément et, plus important encore, en combinaison. L’équipe décrit sa nouvelle méthode, appelée décomposition synergique-unique-redondante de la causalité (SURD), dans un article publié aujourd’hui, le 1er novembre, dans la revue ‘Nature Communications’.

Le nouveau modèle peut être utilisé dans toutes les situations dans lesquelles les scientifiques tentent de déterminer la ou les véritables causes d’un effet mesuré. Cela pourrait être n’importe quoi, de ce qui a déclenché le ralentissement du marché boursier en 2008, à la contribution de divers facteurs de risque d’insuffisance cardiaque, à quelles variables océaniques affectent la population de certaines espèces de poissons, à quelles propriétés mécaniques sont responsables de la défaillance d’un matériau.

’L’inférence causale est très multidisciplinaire et a le potentiel de stimuler les progrès dans de nombreux domaines’, explique Álvaro Martínez-Sánchez, étudiant diplômé au MIT dans le groupe de Lozano-Durán, auteur principal du nouvel article. Pour le groupe de Lozano-Durán, SURD sera particulièrement utile dans la conception de systèmes aérospatiaux. Par exemple, en identifiant quelle variable augmente la traînée d’un avion, la méthode pourrait aider les ingénieurs à optimiser la conception du véhicule.

’Les méthodes précédentes ne vous diront que la causalité provient d’une variable ou d’une autre’, explique Lozano-Durán. ’Ce qui est unique dans notre méthode, c’est sa capacité à capturer l’image complète de tout ce qui provoque un effet.’ La nouvelle méthode évite également l’identification incorrecte des causalités. C’est en grande partie parce qu’il va au-delà de la simple quantification de l’effet produit par chaque variable indépendamment.

En plus de ce que les auteurs appellent la ’causalité unique’, la méthode incorpore deux nouvelles catégories de causalité, à savoir la causalité redondante et la causalité synergique.

La causalité redondante se produit lorsque plus d’une variable produit un effet mesuré, mais que toutes les variables ne sont pas nécessaires pour arriver au même résultat. Par exemple, un élève peut obtenir une bonne note en classe parce qu’il est très intelligent ou parce qu’il travaille dur. Les deux pourraient aboutir à la bonne note, mais une seule est nécessaire. Les deux variables sont redondantes.

La causalité synergique, d’autre part, implique de multiples variables qui doivent travailler ensemble pour produire un effet. Chaque variable seule ne donnera pas le même résultat. Par exemple, un patient prend un médicament A, mais il ne se remet pas de sa maladie. De même, lorsqu’il prend le médicament B, il ne voit aucune amélioration. Mais lorsqu’il prend les deux médicaments, il récupère complètement. Les médicaments A et B sont synergiques.

SURD décompose mathématiquement les contributions de chaque variable d’un système à ses composantes uniques, redondantes et synergiques de causalité. La somme de toutes ces contributions doit satisfaire une équation de conservation de l’information qui peut ensuite être utilisée pour déterminer l’existence d’une causalité cachée, c’est-à-dire des variables qui ne pouvaient pas être mesurées ou qui étaient considérées comme non importantes. (Si la causalité cachée s’avère trop importante, les chercheurs savent qu’ils doivent reconsidérer les variables qu’ils ont incluses dans leur analyse.)

Pour tester la nouvelle méthode, l’équipe de Lozano-Durán a utilisé SURD pour analyser 16 cas de validation - des scénarios avec des solutions connues qui poseraient normalement des défis importants aux chercheurs essayant de déterminer la causalité.

’Notre méthode vous donnera systématiquement une réponse significative dans tous ces cas’, explique Gonzalo Arranz, chercheur postdoctoral dans les Laboratoires aérospatiaux diplômés de Caltech, qui est également l’un des auteurs de l’article. ’D’autres méthodes mélangent des causalités qui ne devraient pas être mélangées, et parfois elles se confondent. Ils obtiennent un faux positif identifiant une causalité qui n’existe pas, par exemple.’

Dans l’article, l’équipe a utilisé SURD pour étudier la création de turbulences lorsque l’air circule autour d’un mur. Dans ce cas, l’air circule plus lentement à basse altitude, près du mur, et plus rapidement à haute altitude. Auparavant, certaines théories de ce qui se passe dans ce scénario suggéraient que le flux à plus haute altitude influençait ce qui se passait près du mur et non l’inverse.

D’autres théories ont suggéré exactement le contraire - que le flux d’air près du mur affecte ce qui se passe à des altitudes plus élevées. ’Nous avons analysé les deux signaux avec SURD pour comprendre de quelle manière les interactions se produisaient’, explique Lozano-Durán. ’Il s’avère que la causalité vient de la vitesse qui est lointaine.

De plus, il existe une certaine synergie où les signaux interagissent pour créer un autre type de causalité. Cette décomposition, ou rupture en morceaux de causalité, est ce qui est unique pour notre méthode.’

Référence de la revue : Álvaro Martínez-Sánchez, Gonzalo Arranz, Adrián Lozano-Durán. Decomposing causality into its synergistic, unique, and redundant components. Nature Communications, 2024 ; 15 (1) DOI : 10.1038/s41467-024-53373-4

Citer cette page : MLA APA Chicago - California Institute of Technology. ’Using mathematics to better understand cause and effect.’ ScienceDaily. ScienceDaily, 1 November 2024. <www.sciencedaily.com/releases/2024/...> .

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Source du document traduit : https://www.sciencedaily.com/releases/2024/11/241101123531.htm?utm_source=substack&utm_medium=email

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  • Corrélation n’implique pas causalité – Article Wikipédia
    La phrase « corrélation n’implique pas causalité » ou cum hoc sed non propter hoc (latin signifiant avec ceci, cependant pas à cause de ceci) réfère au raisonnement fallacieux consistant à penser ou prétendre que la corrélation de deux événements impliquerait un lien de causalité entre ceux-ci1 (en latin : Cum hoc ergo propter hoc : avec ceci, donc à cause de ceci1). Cette confusion est appelée effet cigogne en zététique (en référence à la corrélation trompeuse entre le nombre de nids de cigognes et celui des naissances humaines)2,3, et est une erreur fréquente en science et particulièrement en statistique.

Principe{{}}

L’argument fallacieux peut être résumé ainsi :

  • L’événement A est corrélé à l’événement B.
  • Donc A cause B.
    Le sophisme consiste à conclure sur la causalité seulement après avoir constaté la corrélation. En soi, affirmer de façon asymétrique que l’un des événements est corrélé à l’autre, plutôt qu’une énonciation symétrique « les deux événements sont corrélés », est déjà porteur du sophisme. Ce dernier peut en effet se résoudre selon au moins quatre autres possibilités :
  • B peut être la cause de A ;
  • Un troisième facteur, inconnu, non conscientisé ou non révélé, peut être la cause commune de A et de B ;
  • Une simple coïncidence (par exemple : il n’y a pas d’autre relation entre A et B à part qu’ils se sont produits au même moment) ;
  • B peut être la cause de A et en même temps A être la cause de B ; le système se renforce lui-même, ce qui contredit que seul A cause B (la conclusion du sophisme est dans ce cas incomplète).
    Il n’est pas possible de conclure qu’il existe une relation de cause à effet entre deux événements seulement du fait que l’un et l’autre sont corrélés. Déterminer s’il existe effectivement une causalité requiert d’autres investigations.

Exemples{{}}

Non causalité évidente{{}}

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Corrélation entre température moyenne et nombre de pirates.

  • Il y a une corrélation entre la pointure et le niveau en mathématiques chez les collégiens (le troisième paramètre est l’âge des adolescents)4.
  • Il existe une corrélation entre la vente de crème glacée et le nombre de morts par noyade5 (le troisième paramètre est la température ambiante).
  • Le pastafarisme explique que le réchauffement climatique est une conséquence directe du déclin de la population de pirates en s’appuyant sur une corrélation inverse entre la population de pirates et la température moyenne sur Terre.
  • Le site « Spurious Correlations »6 recherche et publie diverses corrélations saugrenues, dont une corrélation entre le budget américain en science, aérospatial et technologie et le nombre de suicides par pendaison, étranglement ou suffocation7, ou encore celle entre le taux de divorce dans le Maine et l’évolution de la consommation de margarine aux États-Unis8.
    Peut laisser supposer une causalité{{}}
  • Une étude scientifique annonce : « les jeunes enfants qui dorment avec une veilleuse ont plus de chance de devenir myopes plus tard. »9. Cette étude de l’Université de Pennsylvanie a été publiée le 13 mai 1999 dans la revue Nature et a fait l’objet d’une couverture médiatique10. Cependant, une autre étude de l’Université de l’Ohio réalisée plus tard n’a trouvé aucun lien entre le développement de la myopie et le fait de dormir la lumière allumée ; en revanche, elle montre un lien important entre la myopie des parents et celle de leurs enfants et remarque que les parents myopes ont tendance à laisser une lumière allumée la nuit pour leurs enfants11.
  • Une étude de 2010 publiée dans Research in Social Stratification and Mobility12 a révélé une association positive entre le nombre de livres dans une maison et les résultats scolaires des enfants. Cependant, cette même étude ne prouve pas que les livres eux-mêmes causent de meilleurs résultats scolaires, mais suggère plutôt que les familles qui valorisent les livres peuvent également offrir un environnement plus stimulant pour l’apprentissage.
    Source de l’article complet avec Notes et références : https://fr.wikipedia.org/wiki/Corr%C3%A9lation_n%27implique_pas_causalit%C3%A9

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  • Documentations pédagogiques sur l’esprit critique, puis causalité et corrélation{{}}
  • Enseigner l’esprit critique{{}}
    Tous les enseignants sont convaincus de l’importance d’éduquer l’esprit critique des élèves. Pourtant, il n’est pas évident de trouver des indications claires sur les contenus à enseigner et la manière de s’y prendre. La littérature en sciences cognitives et en sciences de l’éducation livre cependant des pistes sur des stratégies pédagogiques à mettre en place (ou à éviter) si on souhaite outiller l’esprit critique des élèves. Nous nous sommes directement inspirés de ces recherches pour vous proposer cinq documents qui nourriront votre réflexion. Suivez le guide :

https://i0.wp.com/cqfd-lamap.org/wp-content/uploads/2020/10/0-Enseigner-l-esprit-critique.png?resize=150%2C150&ssl=1

  • Avant de commencer votre enseignement de l’esprit critique, vous devriez vous débarrasser de quelques idées reçues ou mythes autour de l’esprit critique et de son enseignement.
  • Pour bien débuter votre enseignement de l’esprit critique et scientifique, vous pourriez avoir besoin de quelques conseils et réponses rapides aux questions que vous ne manquerez pas de vous poser.
  • Vous pourrez ensuite découvrir de manière concrète les objectifs pédagogiques visé par un enseignement de l’esprit critique.
  • Pour parfaire votre enseignement de l’esprit critique, nous avons produit un glossaire qui présente un ensemble de connaissances et de compétences autour des méthodes de la science. De quoi outiller l’esprit critique de vos élèves, et ce, quel que soit leur âge !
  • Enfin, pour aller encore plus loin, voici un projet de recherche consacré à l’esprit critique, dans lequel sont impliqués certains membres de la fondation.
    Mythes autour de l’esprit critique

Comment débuter ?

Objectifs pédagogiques

Compétences à maîtriser

Recherche

Source : https://cqfd-lamap.org/esprit-critique/

  • Notice pédagogique - Ne pas confondre cause et corrélation (le recours au protocole expérimental pour isoler la cause){{}}
    Deux phénomènes sont corrélés si leurs variations se font dans le même sens ou dans des sens opposés. Par exemple, il existe une corrélation positive entre la masse et la taille d’un individu, mais négative entre les dépenses que l’on fait et l’argent qu’il nous reste sur notre compte.{{}}

Faites-le vous-même ! {{}}

Observez quelques minutes le graphique suivant, qui présente le nombre de prix Nobel par pays (rapporté au nombre d’habitants) et la consommation de chocolat par habitant de chaque pays.

https://i0.wp.com/cqfd-lamap.org/wp-content/uploads/2020/09/chocolat-nobel.png?resize=624%2C542&ssl=1

Après avoir observé ce graphique, répondez à la question suivante :

Reconnaissez-vous avoir pensé à l’une des idées suivantes, même quelques secondes ?

  • 1) Le nombre de prix Nobel augmente quand la consommation de chocolat augmente.
  • 2) Le chocolat est plus consommé dans les pays où il y a plus de prix Nobel.
  • 3) Avoir plus de prix Nobel favoriserait la consommation de chocolat.
  • 4) Consommer du chocolat favoriserait l’obtention de prix Nobel.
  • 5) Consommer du chocolat rendrait plus intelligent.
    Débriefing - Ce que font les scientifiques

Bien conscients du fait que la corrélation n’implique pas forcément une causalité, les scientifiques ont recours à des méthodes qui leur permettent d’identifier les causes d’un phénomène avec le plus grand degré de certitude et, notamment, d’exclure que l’effet observé (dans notre exemple : la distribution de prix Nobel à travers les pays) ne soit à attribuer à d’autres causes possibles.

L’une de ces méthodes est le test expérimental. Prenons le cas suivant : on veut savoir si un médicament est efficace. Un protocole expérimental classique suit plusieurs règles :

  • Il faut constituer au moins deux lots : un lot test et un lot témoin, qui ne sont distincts que par une seule variable, le médicament dont on veut tester l’effet.
  • Il faut multiplier les observations : les lots doivent contenir suffisamment d’individus pour que les conclusions soient robustes.
  • Il faut répartir les individus dans ces différents lots de manière non biaisées, si possible sur la base du hasard. (Si tous les individus à qui on administre des antibiotiques sont aussi ceux qui, au départ, étaient en meilleure santé, alors on pourrait penser que les antibiotiques aident à guérir, alors qu’il ne s’agit que d’un biais de sélection.)
  • On peut ainsi observer – au bout d’un intervalle de temps défini – combien d’individus présentent une amélioration de leur condition suite à la prise du médicament (individus du lot test) et combien d’individus présentent une amélioration même sans médicament (individus du lot témoin).
    Par la suite, les scientifiques chercheront à compléter ces observations avec de nombreuses observations complémentaires – et notamment la répétition de la même expérience par d’autres chercheurs, dans d’autres laboratoires – aussi bien que par la recherche d’un mécanisme permettant de rendre compte du lien entre la variable et l’effet, et donc, à préciser le lien causal à travers des causes de plus en plus précises et non ambiguës. Toute cette procédure garantit au mieux d’exclure les variables confondantes : on augmente fortement notre confiance dans le lien causal que l’on cherche à établir entre le facteur observé et la variable suspectée. Déterminer un lien causal est l’une des étapes qui permettent aux scientifiques de parvenir à établir des connaissances scientifiques. Une expérience bien réalisée constitue une preuve de qualité assez élevée, car elle contrôle bon nombre de biais.

Une histoire de science{{}}

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Une autre histoire de science

https://i0.wp.com/cqfd-lamap.org/wp-content/uploads/2020/09/austin-bradford-hill.png?resize=197%2C253&ssl=1

Pour éduquer l’esprit critique{{}}

En cours de sciences, d’histoire-géographie ou d’éducation physique, on s’appuie souvent sur des corrélations pour établir une causalité.

Ainsi, on observe deux courbes qui varient dans le même sens et on déduit qu’une variation entraîne l’autre. Pensez à préciser aux élèves que si une corrélation est une piste intéressante pour envisager une explication causale, elle n’en constitue pas pour autant une preuve définitive. Il sera notamment important de pouvoir invalider une hypothèse causale si l’on dispose de connaissances qui la rendent peu plausible ou de preuves en faveur d’autres hypothèses.

Voici un site où il est possible de s’amuser avec des exemples loufoques de corrélations apparentes qui ne sont soutenues par aucun mécanisme causal :

La notion de protocole expérimental est régulièrement abordée en cours de sciences. Le protocole est présenté comme un ensemble de règles à respecter, mais il pourrait être utile de montrer l’intérêt associé à chaque règle (pourquoi créer un groupe témoin, pourquoi multiplier les observations, pourquoi ne faire varier qu’un facteur à la fois…). À l’issue de ces cours, il est facile de prendre des exemples de notre vie quotidienne où, au contraire, nous nous basons sur des observations limitées, sans contrôle, qui confrontent des situations où de très nombreux facteurs varient…

Quand l’enjeu n’est pas trop important (améliorer sa recette de cuisine favorite), on peut s’amuser à optimiser le protocole par soi-même (par exemple, diviser la pizza en deux pour ne faire varier qu’un seul ingrédient et faire le test d’évaluation du goût à l’aveugle !). Quand l’enjeu est important, nous devrions réaliser que de telles observations ne permettent pas de parvenir à des conclusions fiables. Il sera alors nécessaire de faire confiance à des modalités d’investigation plus expertes : celles obtenues par les scientifiques.

Activités pour la classe :{{}}

Source : https://cqfd-lamap.org/esprit-critique/competences/cause-et-correlation/

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  • Psychologie - Développement personnel - L’importance de la loi de cause à effet – Par Lise Bourbeau- Mis à jour le 25 février 2021 – Document ‘femininbio.com’

    Lise Bourbeau

Vous avez certainement entendu parler de cette grande loi universelle. Mais y croyez-vous vraiment ? La mettez-vous en pratique ?

Cette fameuse loi de cause à effet, aussi appelée loi du retour, karma, effet boomerang, on récolte ce que l’on sème, etc…, régit tout ce qui vit sur cette terre.

Elle est omniprésente, car elle a de nombreuses raisons d’être dans notre vie :
• Elle nous aide à savoir ce que nous avons semé pour récolter ce qui nous arrive.
• Elle nous aide à devenir responsables.
• Elle nous incite à vivre avec plus d’intelligence.
• Elle nous aide à accepter que seule la justice divine existe sur terre.

Combien de fois ai-je entendu des phrases telles que les suivantes ?
• Qu’ai-je pu faire au Bon Dieu pour qu’il m’envoie autant d’épreuves ?
• Ce n’est pas juste ce qui arrive à mon enfant !
• On dit qu’on récolte ce qu’on sème, mais je n’ai JAMAIS agi ainsi avec les autres !

Pourquoi est-ce si difficile de se souvenir que nous récoltons toujours ce que nous avons semé ? C’est notre ego qui ne veut pas que nous voyions la réalité telle qu’elle est. Il n’aime pas cette loi, car il préfère croire que c’est la faute des autres si ça ne va pas comme nous le voulons dans la vie. L’ego n’est que de la mémoire de tout ce que nous avons appris de bien et de mal dans le passé (cette vie et les précédentes).

Quand il nous arrive quelque chose de bien, l’ego s’enorgueillit. Il croit que c’est grâce à lui et qu’il est supérieur aux autres. Quand il nous arrive des situations déplaisantes ou douloureuses, il trouve tout de suite un coupable (soi ou les autres), car il ne veut pas être pris en défaut.

Prenons l’analogie des semences. Si, par exemple, vous n’avez pas pris le temps de marquer ce que vous avez semé dans votre jardin au printemps, il est fort possible qu’un mois plus tard vous ne vous souveniez pas de l’emplacement exact des carottes. Ce n’est que lorsque vous récolterez à l’été que vous saurez exactement ce que vous avez semé et où vous l’avez semé.

Il en est ainsi également dans notre vie. Hélas, nous sommes très peu conscients de ce que nous semons au plan psychologique. Voilà donc la raison pour laquelle nous devons attendre de récolter afin de le savoir.

Prenons l’exemple de madame qui est toujours attentive aux besoins de son mari et de son fils. Elle ne comprend pas pourquoi ils pensent à eux en premier et ne se soucient pas beaucoup de ses besoins à elle. Les deux sont sportifs et souvent absents de la maison. Quand ils reviennent, ils sont fatigués et s’affalent devant la télévision pour regarder une émission sportive. Ils ont même le culot de changer la chaîne qu’elle regardait. C’est alors qu’elle se met en colère et les accuse d’être égoïstes et insensibles. Ou bien elle se lève en étant en colère et va bouder dans une autre pièce en espérant qu’ils s’occuperont d’elle.

C’est une personne comme elle qui dira « On dit qu’on récolte ce qu’on sème », mais je n’ai JAMAIS agi ainsi avec eux. Je ne mérite pas ça après tout ce que j’ai fait pour eux. Cette dame n’applique pas du tout la loi de cause à effet (la responsabilité) qui dit que tout ce que nous attirons à nous vient de l’intérieur de nous. Nous créons sans cesse notre vie, à partir de ce que nous sommes. Si nous voulons changer la récolte, nous devons changer notre attitude intérieure.

Pour arriver à bien gérer cette loi, nous devons nous souvenir que toutes les lois spirituelles ne concernent que l’ÊTRE, ce que nous sommes. Voilà où l’ego nous joue des tours, car malheureusement celui-ci n’est pas conscient du monde spirituel. Il ne connaît que le monde physique, émotionnel et mental. L’ego se fie seulement aux actions, aux comportements. Voilà pourquoi madame se compare à son fils et à son mari seulement au niveau des comportements.

Pour savoir ce qu’elle a semé, cette personne doit se demander de quoi elle juge ces deux hommes dans leur façon d’ÊTRE. Supposons qu’elle les accuse d’être égoïstes, insensibles, irrespectueux et ingrats. Tant qu’elle ne voudra pas admettre qu’elle puisse aussi avoir des comportements pour lesquels son mari et son fils pourraient la juger de la même manière, rien ne changera dans sa vie, car elle laisse son ego la diriger. Lorsqu’elle osera admettre pouvoir être jugée tout comme elle juge, elle sera alors dirigée par son cœur et non son ego. Il ne lui restera qu’à vérifier auprès d’eux dans quelles circonstances ils la jugent de la même chose qu’elle les juge.

Le fait d’écouter son cœur est le seul moyen pour qu’une situation s’améliore. Il n’est jamais facile de faire face à ce genre de réalité, mais c’est indispensable d’avoir le courage de le faire, sinon, cette dame sera de plus en plus malheureuse et son mariage peut finir par se dissoudre. Tant qu’on écoute notre ego, on tourne en rond et rien ne change.

Prenez donc la résolution d’être plus alerte pour devenir conscient de toutes les fois où votre ego cherche à vous influencer – toutes les petites voix dérangeantes dans votre tête. Vous saurez ainsi ce que vous êtes en train de semer si vous ne changez pas votre discours intérieur et extérieur. Toutes les pensées de peur et de culpabilité viennent de l’ego. Si ce dernier vous dit que vous êtes coupable, vous allez trouver un moyen de vous punir, de vous faire souffrir pour expier votre faute.

Lorsque vous en devenez conscient, osez admettre que pour le moment votre ego cherche à vous contrôler, car il croit vous aider. Acceptez le fait qu’il ne peut pas connaître votre besoin du moment, car il n’est constitué que de mémoire du passé. Ne lui en voulez pas, mais osez écouter votre cœur et devenez responsable de votre vie.

Ce n’est qu’ainsi que vous pourrez semer et récolter davantage selon vos besoins et non selon vos peurs. Vous pourrez donc vivre d’une façon plus intelligente en étant conscient que chaque action – cause – produit un effet bénéfique ou non. Être intelligent implique de choisir ce qui est mieux pour soi, ce qui est plus bénéfique.

Lise bourbeau - Lise Bourbeau est fondatrice de l’école ‘Écoute Ton Corps’ et auteure de 25 livres dont son tout nouveau ’Écoute Ton Corps-version homme’. Découvrez son site Web à www.lisebourbeau.com et consultez le site www.ecoutetoncorps.com pour plus d’information sur les ateliers de l’école qu’elle a fondée.

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Sujets : Développement personnelPsychologieLise Bourbeau

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Source : https://www.femininbio.com/spiritualite/actualites-et-nouveautes/limportance-de-la-loi-de-cause-a-effet-56944

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  • Programmation neuro-linguistique (PNL) - Se situer du côté des causes ou des effets ? - Dans une perspective bouddhiste - Institut Repère- 24 août 2019 – Par Jean Luc Monsempès

    causes ou effets

En tant qu’êtres humains nous interagissons avec le monde qui nous entoure au travers les filtres cognitifs que sont les omissions, les généralisations et les distorsions, de façon à pouvoir ajuster au mieux nos perceptions à notre conception du monde. Distordre consiste à créer des liens entre deux expériences distinctes, donc à voir le monde en termes d’équations et de relations de causes et d’effets. Si ce que nous faisons permet d’obtenir constamment un certain résultat, nous disons que notre action en est la cause. Si un événement est constamment suivi par un second, nous allons en déduire que le premier événement cause ou détermine le second.

Cette approche déterministe est utile dans le monde de la physique et des relations simples entre matières ou objets inanimés. Enfoncer complétement un clou dans la planche dépend directement du nombre et de la puissance des coups de marteau appliquée sur la tête du clou. Si vous connaissez les conditions initiales, vous pouvez prédire exactement ce qui va se passer ensuite. On peut alors parler de déterminisme.

Cette vision déterministe du monde est bien moins utile lorsqu’on l’applique aux êtres vivants. Si vous donnez un coup de pied à un animal, la réponse est bien moins prévisible. L’animal peut fuir, vous ignorer ou vous attaquer. Entre l’événement initial (le coup de pied) et le résultat obtenu, l’animal peut traiter l’information de multiples façons. La vision déterminisme devient obsolète lorsqu’on veut l’appliquer aux êtres humains. Car entre le stimulus et la réponse, l’homme est en mesure d’ouvrir un espace dans lequel il peut choisir une réponse appropriée. L’homme est probablement le seul mammifère capable de choisir ses conditionnements, c’est-à-dire ses réponses aux stimuli de son environnement. Si tout ce qui nous arrive dans la vie devait être déterminé par les événements de notre passé, notre vie future serait alors prédéterminée par nos gènes, notre culture, notre éducation, nos expériences. Ce que nous sommes et ce que nous pouvons devenir serait alors l’effet d’une suite de causes sur lesquelles nous n’avons pas de pouvoir. Cette vision déterministe nie le libre arbitre des êtres humains et le pouvoir d’intentionnalité qui les caractérisent. “On peut toujours faire quelque chose de ce qu’on a fait de nous” dit Sartre.

Pour répondre à l’invitation de Sartre, il est utile de prendre conscience des croyances inconscientes qui gouvernent nos vies et des relations de cause à effet qui structurent ces croyances. Croire que ce que vous êtes (Effet) aujourd’hui résulte de causes intérieures (biologiques et psychologiques) ou extérieures (environnementales) va certainement limiter votre liberté. En vous positionnant du côté de la cause, vous aurez probablement la croyance que vos actions peuvent avoir un effet sur le monde qui vous entoure, y obtenir ce que vous voulez et y faire une différence proportionnelle au pouvoir que vous vous accordez. Richard Bandler, cofondateur de la NLP, posait souvent la question “Qui conduit la voiture pendant le voyage de votre vie ? ». Si c’est vous qui conduisez, vous pouvez choisir la destination, les routes à prendre, les étapes et les arrêts, les obstacles à éviter, le carburant adapté et les meilleurs mécaniciens pour entretenir votre précieux véhicule. Si c’est votre voiture, pourquoi laisseriez vous quelqu’un d’autre décider de votre destination ? Si vous ne conduisez pas votre propre véhicule, vous laissez le volant au premier venu. Et ils sont nombreux à vouloir prendre votre place : vos gènes, vos parents, votre égo, votre conjoint, votre patron, vos clients….etc.

Vous situez-vous du côté des causes ou de celui des effets ? Comme vous pourrez vous en rendre compte, la distinction est capitale en termes de conséquences sur votre vie.

Quelle est votre position sur l’équation de la vie ?{{}}

Se situer du côté de la cause de l’équation{{}}

En vous situant du côté de la cause, vous avez certainement la croyance que par votre manière de penser, de ressentir et d’agir, vous avez un pouvoir sur vous-même, et vos actions peuvent impacter le monde dans lequel vous vivez. Si vous croyez que les résultats que vous obtenez dans la vie dépendent avant tout de vous-même, les psychologues diront que vous avez un « locus de contrôle dit interne ».

Vous considérez alors que vous pouvez faire une différence dans le monde, que ” vous pouvez faire bouger les choses “, et que vous êtes responsable de ce que vous ressentez, de ce que vous faîtes et de qui vous êtes. Vous prenez l’initiative de créer ce que vous voulez dans la vie et prenez la responsabilité de ce que vous avez obtenu et réalisé.

Si les événements ne se déroulent pas comme vous le souhaitez, vous prenez cela comme un feedback pour ajuster vos comportements. Vous pouvez vous demander « Comment cela s’est-il produit ? » ; « Que puis-je faire pour changer cela ? » ; « Qu’est-ce que je souhaite pour le futur à la place de cette situation insatisfaisante ». Les sujets ayant un « locus interne » sont plus enclins à se remettre en cause en cas de crise interpersonnelle (ou organisationnelle), à condition de ne pas tomber dans le piège de la culpabilité. Le sentiment d’être la cause de ce qu’on obtient, génère plus de satisfaction personnelle et une image de soi plus positive. Le positionnement du côté de la cause vous offre le choix de votre réaction à ce qui se passe en vous, chez les autres gens et aux événements. Ce que vous obtenez dans la vie résulte de la somme des décisions que vous avez pu prendre.

Votre attention se porte plus sur ce qui se passe maintenant et ce que vous pourriez réellement faire pour changer la situation dans le futur, que sur les événements du passé. Vous vous concentrez bien plus sur les objectifs et les solutions simples à mettre en œuvre que sur les détails des problèmes et des obstacles insurmontables.

Être à la cause de ce qui nous arrive signifie se donner des choix dans notre vie, plutôt que de répéter sans cesse ce que vous avez toujours fait. Vous pouvez choisir ce qui vous convient le mieux et le plus aligné avec votre système de valeur (écologie interne). De nombreuses personnes qui réussissent leur vie disent qu’ils ont eu de la chance, en étant inconscients que cette « chance » résulte avant tout des actions qu’ils ont initiées dans le monde et en second d’une réceptivité (20 % ?) aux options/choix qui se sont présentées. Autrement dit on se prépare assidument à être chanceux.

L’idée que nous avons en nous la source de notre capacité à nous changer et changer le monde pose la question des limites et de la nature de notre influence. La question de l’écologie externe est celle de l’impact de vos actions sur les autres. Si vous avez la responsabilité de vos actes, vous n’êtes pas responsable de ce que les autres en font. Ce qui ne vous empêche pas de vous en soucier, car nous avons un besoin vital de coopération et d’entraide. Croire que vous êtes responsable du bien-être ou mal être émotionnel d’une autre personne peut être un lourd fardeau à porter et peut vous causer pas mal de stress. Pourtant la réaction émotionnelle des autres va nécessairement vous influencer en retour. L’indifférence totale à la souffrance que l’autre s’est fabriqué à partir de ce que vous avez dit ou fait, n’est pas respectueuse de l’autre. De même, vous sentir coupable de ce que les autres font de vos choix est source de stress. Il y a une frontière subtile entre responsabilité et culpabilité. Si vous voulez avoir un impact positif sur les autres, c’est avant tout par l’exemple que vous donnez aux autres, un exemple qui donne aux autres l’envie de vous suivre et d’apprendre de vous comment faire pour se situer plus du côté de la cause que des effets de l’équation. ” Soyez le modèle de ce que vous voulez obtenir dans le monde ” dirait Gandhi.

Se situer du côté de l’effet de l’équation{{}}

En vous situant du côté de l’effet, vous déléguez aux autres et aux événements de la vie le pouvoir de vous faire sentir bien ou mal, de réussir ou de ne pas réussir votre vie. Les causes de ce que vous vivez ne sont pas sous votre contrôle. Les psychologues diront que vous avez un ” locus de contrôle externe “. Vous pouvez vous réjouir ou vous lamenter de l’impact sur vous du monde dans lequel vous vivez. Les autres où les circonstances seront responsables de vos états internes, de ce que vous avez ou n’avez pas. Les causes externes font référence au hasard, à la chance, à la fatalité ou à une entité toute puissante (Spiritualité ou l’inconscient). Vous pouvez ainsi blâmer les autres, les politiques ou la météo d’être responsables de vos émotions, de ce que vous avez ou n’avez pas obtenu, atteint, réussi.

Pour vous sentir tel que vous le souhaitez, les autres ou le monde devraient se comporter autrement. “Regardes ce que tu m’as fait faire… “, “Il m’a mis en colère”, “Mon conjoint me rend dingue”, “Si j’avais de la chance”… “Si les autres (les politiques, les patrons, les collègues, les conjoints, les voisins,…) se comportaient de telle façon, la vie serait formidable”. Même les objets inanimés ont un pouvoir sur vous : “Cet ordinateur qui ne marche pas m’énerve profondément !”

Si vous êtes dans l’attente que les choses soient différentes de celles que vous vivez actuellement, vous avez fait inconsciemment le choix de vous situer du côté des effets d’événements sur lesquels vous n’avez pas de contrôle.

Quand vous vous considérez « être l’effet », vous ne vous sentez pas responsable de vos propres émotions, mais ce qui est curieux est que vous pouvez vous sentir responsable des émotions des autres. Si quelqu’un vous dit “Tu m’as vraiment énervée !”, ces propos deviennent les causes externes de ce que vous pouvez ressentir, comme de la culpabilité. Vous donnez ainsi inconsciemment aux autres le pouvoir de vous sentir mal, et donc de vous manipuler.

Devant un événement qui vous affecte, la recherche de compréhension va commencer par un pourquoi : « Pourquoi sont-ils si agressifs envers moi ? », « Pourquoi ça m’arrive toujours à moi ?” La question du “pourquoi” focalise l’attention sur la recherche des causes qui dans les événements du passé peuvent expliquer un état présent. Si vous avez la croyance que là où vous en êtes dans votre vie est entièrement causé par vos gènes, votre éducation, vos expériences du passé, des forces extérieures, il apparaît logique d’en rechercher les causes dans le passé pour comprendre le problème présent.

Et en même temps, être l’effet de causes qui vous échappent peut générer un sentiment d’impuissance, de victimisation ou de dépendance à l’égard des autres et du monde. « Je n’ai pas eu de chance ou de choix dans ma vie » ; « Je n’ai pas eu les parents, le conjoint, les enfants, les amis, les patrons, les voisins, les politiques, les gènes … qui m’auraient convenu pour être heureux ». En fait si vous n’êtes pas heureux, c’est que le monde extérieur ne vous a pas apporté ce que vous attendiez de lui. « Je n’ai jamais eu de chance » signifie que la personne a fait le choix inconscient de ne pas créer les conditions de la chance.

D’un point de vue PNL, les personnes qui se positionnent comme effet expriment un schéma de pensée « Procédure » dans lequel les enchaînements des événements du passé (les causes) déterminent ce qu’ils sont aujourd’hui (l’effet). L’attitude de victimisation peut apparaître en cas de stress, et attirer immanquablement des sauveurs ou des persécuteurs qui ne vous veulent pas toujours du bien, ce qui va confirmer vos croyances que vous n’avez pas de contrôle sur votre vie. Mais « être l’effet » de causes externes peut aussi être associé à un sentiment de grande confiance vis à vis d’une entité causale externe (spirituelle, ou l’inconscient) dont la puissance et la bienveillance sont sollicitées. Dans ce cas la question est de savoir si le sentiment de confiance non suivie d’actions, peut suffire à obtenir ce que l’on souhaite.

Nous avons le choix de notre positionnement{{}}

Le choix du positionnant du côté cause ou effet de l’équation, va donc déterminer notre réaction face aux événements de la vie.

Distinguer une information d’un stimulus{{}}

Au cours d’une journée nous sommes sans cesse bombardés d’informations sensorielles (visuelles, auditives, kinesthésiques…etc.) et certaines se comportent comme des déclencheurs (ou stimuli) d’une réaction émotionnelle. L’autre dit (mots ou tonalité de voix) ou fait (posture, geste, mimique…etc.) quelque chose, et immédiatement vous vous sentez bien ou mal. L’intervalle entre les deux événements est si rapide qu’on a l’impression “logique” que l’un est la cause de l’autre.

Mais toutes les informations sensorielles reçues ne génèrent pas les mêmes réactions, car vous pouvez réagir de façon négative, indifférente, ou positive. L’information sensorielle devient un stimulus quand elle possède un potentiel de réponses. L’information sensorielle reçue sera considérée comme un stimulus, quand votre mental l’interprète soit comme une source de plaisir et de satisfaction, soit comme une source de menace ou de provocation, en associant ce stimulus à la réactivation de souvenirs et d’expériences agréables ou désagréables du passé. Cette réactivation des souvenirs provoque la libération de neuropeptides qui vont s’adapter aux récepteurs appropriés à la surface des cellules du cerveau et générer des réactions émotionnelles. Les véritables causes ne sont donc pas extérieures mais intérieures. Les stimuli externes réactivent des stimuli intérieurs au potentiel de réponse bien plus puissant pour produire une réaction émotionnelle. Le processus se réalise en une fraction de seconde et à un niveau très inconscient. En dehors d’un travail d’introspection, cette rapidité ne facilite pas la compréhension des mécanismes internes et complexes d’interprétations qui interfèrent dans la relation de cause à effet. Et il apparaît plus aisé de résumer l’événement en le simplifiant : une cause unique provoque un effet unique. “Cet appareil m’énerve”, “Tu m’as agressé”, “Regarde ce que tu m’as fait faire”, “Tu m’as fait sortir de mon calme ou de mon état coach !”

Selon les lois de la plasticité neuronale, plus vous réagissez de la même manière, plus la réponse se renforce en rapidité et intensité. Comme pour tout apprentissage, votre cerveau va former de nouvelles voies neuronales, les élargir et les renforcer à chaque répétition, de sorte que le stimulus déclenche la réponse de plus en plus rapidement.

Dans la plupart des cas vous n’êtes pas conscient de ce processus. Vous avez donc vraiment l’impression que le stimulus est nécessairement à l’origine de votre réaction émotionnelle.

A la lumière de ces explications, nous pourrions en déduire que nous sommes des êtres conditionnés et dépourvus de liberté. En fait nous sommes à la fois conditionnés et dotés d’un considérable potentiel de liberté. Notre liberté réside dans notre capacité à évaluer l’impact des informations sensorielles entrantes (input) sur votre physiologie, à la lumière de notre système de croyances. Autrement dit à porter un regard conscient sur les croyances qui interfèrent avec les termes de la distorsion (équation) mentale “telle cause provoque tel effet”. Que vous dîtes vous dans votre tête à propos du stimulus pour pouvoir le qualifier d’agressif, d’insultant, ou de chaleureux…avant de déclencher une émotion agréable ou désagréable

Le Karma et la loi de cause à effet{{}}

Dans une perspective bouddhiste, les lois du Karma constituent une forme d’écologie de la relation de cause à effet. Ces lois disent que tout acte est le mûrissement d’une cause antérieure et que cet acte aura une conséquence dans le futur. Ce que nous sommes aujourd’hui résulte des actes passés et ce que nous réalisons maintenant, déterminera l’avenir. Cette loi de causalité du karma conditionne toute notre existence. Une personne récoltera inéluctablement le fruit de ses actes ; les actes positifs engendreront le bonheur et les actes négatifs, la souffrance. Si nous sommes prédisposés depuis la naissance, la loi de causalité ne nous détermine pas totalement. Les conditionnements ne sont pas définitifs car nous avons une certaine part de liberté et une possibilité de choisir d’interrompre le Karma. On peut se défaire du Karma passé en payant ses dettes, par l’adoption de suffisamment d’actes lumineux qui vont « compenser » (p.e. actes altruistes, soins, générosité…). Pour le Karma futur, il convient d’agir aujourd’hui,en faisant les choix que nous dicte notre coeur…

Changer nos réponses en changeant la signification des événements{{}}

Viktor Emil Frankl (1905-1997), était un médecin neuropsychiatre Juif autrichien et proche de Freud qui a été emprisonné pendant cinq ans dans divers camps de concentration. Il a été le témoin de ce qu’il y a de plus abominable dans les comportements humains de ses geôliers. La grande interrogation de ce médecin était de comprendre les raisons pour lesquelles, dans les conditions identiques d’horreur absolue, la plupart de ses compagnons de captivité mourraient rapidement en abandonnaient tout sentiment de lutte pour survivre dans le pire endroit au monde, alors que quelques-uns survivaient.

Pour Victor Frankl, la différence majeure se situait dans la capacité de certains prisonniers à trouver un sens aux pires événements qu’ils subissaient. Cette capacité à donner du sens leur permettait de continuer à se comporter comme des humains, avec courage et gentillesse envers leurs prochains. La recherche de sens est aussi une relation de cause à effet : l’événement vécu (la cause) doit nécessairement avoir une signification (effet) dans ma vie. Cette recherche de sens est un acte de créativité qui a sauvé la vie de certain de ces prisonniers. Ce dont Frankl a été témoin l’a amené à s’éloigner de la théorie de Freud selon laquelle la force motrice des actions humaines est l’instinct et les pulsions, pour adopter l’idée que le désir le plus profond de l’homme est la recherche de sens et de finalité. Victor Frankl est l’auteur de « Découvrir un sens à sa vie » et le créateur d’une nouvelle thérapie, qu’il a baptisé logothérapie et qui prend en compte le besoin de « sens » et la dimension spirituelle de la personne. Dans son ouvrage il dit : “Entre le stimulus et la réponse, il y a un espace. Dans cet espace se trouve notre pouvoir de choisir notre réponse. Dans notre réponse réside notre croissance et notre liberté.”

Dans son livre “Les 7 habitudes des gens hautement efficaces », Stephen Covey déclare comme Frankl que “la qualité de vie dépend de ce qui se passe dans l’espace entre le stimulus et la réponse”. Cet espace est celui de la créativité humaine, un espace pour donner du sens, sublimer ou transcender des événements difficiles de la vie.

Cette recherche de sens que Victor Frankl proposait, est grandement facilitée par les techniques comme celles de la PNL (Recherche de méta-objectifs, Core transformation de C. Andréas). Donner du sens à une souffrance a le pouvoir de l’atténuer ou de la dissoudre. De plus les techniques et modèles PNL proposent des présupposition (croyances) et des moyens pratiques de faire le meilleur usage de cet espace entre stimuli et réponse, de façon à générer des réponses plus appropriées à nos aspirations. Une grande partie de la technologie PNL (Ancrages de ressource, changement d’histoires personnelles, ré empreinte…etc) vise à nous libérer de nos conditionnements limitants pour en choisir de plus appropriés à la réalisation de nos buts de vie. Plus vous pratiquerez, plus votre liberté de choix augmente, et plus vous vous donnez les moyens de faire bouger votre positionnement personnel de l’effet vers la cause.

La notion d’efficacité personnelle{{}}

Le positionnement sur la cause ou l’effet est également en lien avec le sentiment d’efficacité personnelle (« self-efficacy »), un concept développé par le psychologue Albert Bandura. « Ce concept désigne les croyances d’une personne sur sa capacité à atteindre des buts ou à faire face à différentes situations. Ce sentiment constitue un déterminant important de la motivation à agir et de la persévérance vers des buts car le niveau d’effort investi est en fonction des résultats attendus. » (voir Wikipédia).

Se positionner du côté de la cause (Locus de contrôle interne) va certainement accroître l’efficacité des individus. La croyance qu’on peut être la cause de ce qu’on obtient dans le monde, amène à se fixer de meilleurs buts, à faire plus d’efforts, à persévérer d’avantage et à mieux se remettre des échecs. Un sentiment d’efficacité personnelle élevé génère une meilleure estime de soi, plus d’optimisme et une meilleure résilience. Ces personnes ont aussi tendance à avoir une meilleure vie sociale et à moins souffrir d’anxiété et de dépression.

Quelques commentaires{{}}

Identifier nos tendances en matière de positionnement{{}}

Les outils de la PNL et en particulier ceux du méta-modèle permettent d’identifier les pièges cognitifs et linguistiques qui par moment vous font choisir, par manque de ressources, le versant Effet au lieu du versant Cause. Quand vous vous dîtes « X me déprime », prenez conscience que ce n’est pas l’autre qui vous déprime, mais que c’est vous qui avez fait le choix de vous « fabriquer » une déprime à partir de ce que l’autre a dit ou fait. L’identification des pronoms et la syntaxe entre les deux événements jouent un rôle important dans l’identification des relations de cause à effet.

Posez-vous la question suivante : “Qu’est-ce qui pourrait contribuer le plus à vore réussite ?” ou “Qu’est-ce qui vous empèche le plus de réaliser ce que vous souhaitez ?” et cherchez où se trouve le “locus de contrôle” ou le centre de responsabilité.
Réponses sur les causes : “J’apprends à gérer mes émotions”, “Je vais reprendre des études” , “Je dois clarifier ce que je veux”, Décider d’équilibrer ma vie personnelle et professionnelle”…
Réponses sur les effets : “Trouver des circonstances plus favorables”, “Avoir des patrons plus bienveillants”, “Avoir plus de chance”, “Quand j’aurais eu une promotion”

Nous ne sommes pas nos équations mentales{{}}

La compréhension du mécanisme de ces croyances profondes (être la cause ou l’effet) comporte le risque d’identifier la personne à ses schémas de pensée ou sa croyance. Une personne n’est pas « Cause » ou « Effet », elle est bien plus que cela. Les tendances de positionnement cause ou Effet ne sont pas liés à la personne mais aux parties (types de personnalité ou égos) avec lesquels nous cohabitons.

La tendance « cause ou effet » exprimée à un moment donné reflète d’une part l’activation d’une partie de la personne (égo ou type de personnalité) et d’autre part d’un niveau de stress plus ou moins intense. Si nous prenons par exemple le modèle de la Process Communication, certains types de personnalité vont sous stress avoir tendance à adopter un positionnement Cause ou Effet.

Les types de personnalité « Rebelle », « Promoteur » et « Rêveur » ont en commun la croyance que les événements extérieurs déterminent leur manière de se comporter et qu’ils en sont donc l’effet, et ces croyances se retrouvent dans leur langage. Le Rebelle réagira en disant « Il me fait marrer », ou sous stress « Cela me fait “chier”, c’est pas ma faute » ; le promoteur agira en disant « Ce truc est une opportunité », ou sous stress « regardes ce que tu m’as fait faire » ; le Rêveur pensera « j’attends qu’on me dise quoi faire », ou sous stress « Cela m’a rendu triste ou heureux ».

Les types de personnalité « Empathique », « Travaillomane », « Persévérants » partagent la croyance que ce sont les actions qu’ils initient (la cause) qui vont influencer le monde extérieur (Effet). L’Empathique dira « j’ai envie de l’aider », ou sous stress « Je ne sais pas dire non et je suis nul » ; le Travaillomane dira « je suis responsable de mes résultats », ou sous stress « Je trouve que votre travail est insuffisant (par rapport à mes standards personnels) » ; le Persévérant affirmera « J’ai l’intime conviction que… », ou sous stress « Vous n’êtes pas digne de confiance ».

La tendance d’une personne à se positionner plutôt du côté de la cause ou de l’effet dépend donc des types de personnalité (ou égos) activés pour réagir à une situation précise. Dire qu’une personne EST Cause ou Effet est une distorsion ou une identification abusive, un biais cognitif qui fige la représentation que l’on a d’une personne et des possibilités de changement.

Les présupposés de la PNL vont également vous rappeler que vous disposez parfois à un niveau inconscient, de bien plus de choix que vous ne l’imaginez ; qu’il n’y a pas d’échec dans la vie mais uniquement des apprentissages ; que si les personnes ne sont jamais sans ressources, seuls certains états internes peuvent être non ressourçant. Ce qui veut dire que devant une personne qui n’est pas assez positionnée dans le versant « cause », ou « effet », vous avez la possibilité d’aller puiser dans les expériences des types de personnalité les ressources dont vous avez besoin.

Y a-t-il un positionnement plus aidant qu’un autre ?{{}}

J’ai conscience d’avoir favorisé dans cet article le positionnement Cause que celui de l’Effet, comme si il y avait une bonne manière de se positionner, ce qui est évidemment contestable. Tout dépend en fait de ce que vous recherchez dans la vie car votre intention va déterminer votre attention, vos modes de pensées (Omissions, Généralisations, Distorsions), vos ressentis, les résultats obtenus et les interprétation cognitives que vous allez en faire. Est-il préférable d’être la cause de vos réussites et échecs, de vos joies comme de vos malheurs, ainsi que des joies et des malheurs des autres et de considérer les expériences difficiles de la vie comme des sources d’apprentissage ? ; Ou est-il préférable d’être l’effet d’un mode extérieur matériel ou immatériel voire spirituel qui conspire à votre malheur ou à votre bonheur, dans lequel vos rencontres vous nourrissent ou vous dépriment, un monde qui est source de tant de ressentiment ou de gratitude ? Je pense qu’il y a plusieurs réponses possibles à ces questions autant.

Etre la cause de notre vie donne du pouvoir, autonomise, et responsabilise. Et en même temps cette responsabilité est comme une charge qui pèse sur les épaules. Dire à quelqu’un « tu es maître de ton destin et la force est en toi » c’est l’inviter à décider seul de son futur, ce qui peut être source de peur voir de panique. Cette vision de la vie s’inscrit dans un modèle très occidental de la valorisation de la performance individuelle. Etre l’effet du monde extérieur peut procurer un sentiment d’insouciance et de confort, puisque des facteurs hors de mon contrôle déterminent ma vie. Mon rôle est de favoriser les bonnes grâces de ces puissances extérieures. De nombreuses cultures au fonctionnement plus communautaire fonctionnent sur ce modèle et semblent s’en porter très bien. Et en même temps cette délégation de pouvoir peut donner le sentiment d’être « ballotté » par les circonstances. Un modèle est-il préférable qu’un autre ? Certainement pas, l’important étant d’avoir le sentiment d’être en phase avec la culture du monde auquel je souhaite appartenir.

Puisque le positionnement du côté des causes ou des effets est une question de croyance et d’intention. Pourquoi ne pas adopter la croyance que vous êtes à la fois la cause des actions bénéfiques pour vous et le monde, et l’effet d’un monde qui vous veut du bien ? C’est quand même bien plus utile que de croire que vous avez un pouvoir de nuisance et que le monde extérieur vous est hostile !

La notion de contexte est également importante pour choisir de vous positionner du côté des causes ou des effets. Quand j’anime des formations, j’aime croire à la fois que je suis en grande partie la cause (de mes connaissances, de ma pédagogie, de mon état interne) de ce qui va se passer au cours de la formation, et aussi que je suis l’effet du savoir des participants et des rencontres enrichissantes que je vais faire au cours de cette formation. Ne pas porter seul la responsabilité du résultat d’une formation allège un éventuel stress. Il est plus confortable de croire que chacun peut être la cause d’une réussite collective.

La notion de contexte (où, quand, avec qui) nous renvoi nécessairement à celle des niveaux logiques. Si j’accepte que mon environnement (la plage ou le métro) puisse avoir un réel impact sur mon état interne, mes comportements et mes capacités (être l’effet), je n’autorise pas cet environnement à impacter qui je suis. Au niveau de mes valeurs, de mes croyances et de mon identité et du monde auquel je veux appartenir, je suis la cause de ce qui est important pour moi, des permissions que je me donne, de la personne que je veux être, et de ce que je veux apporter au monde.

Seule une bonne capacité d’autoréflexion et de conscience de soi permet de choisir la position à adopter (cause ou effet) en fonction des situations. Contrairement au chien de Pavolv, nous sommes dotés d’un lobe frontal qui nous permet de comprendre les interférences du processus de cause à effet (ou stimulus-réponse) que nous utilisons pour fabriquer notre bonheur et notre malheur. La technologie PNL nous apprend à nous libérer des conditionnements qui nous nuisent et à mettre en place des conditionnements qui contribueront à la réalisation de nos buts de vie. Vous pouvez choisir en toute conscience dans le monde extérieur les facteurs (stimuli ou ancres) qui peuvent contribuer à votre bien être et la réussite de votre vie.

Entre vous et les personnes que vous admirez le plus, la différence qui fait toute la différence, tient parfois au positionnement de la personne sur cette simple équation de causes et d’effets.

Accompagner le changement, en coaching ou thérapie consiste bien souvent à aider la personne à clarifier ces notions de positionnement vers la cause ou vers l’effet. Le coaching vise souvent à aider son client à se positionner du côté de la cause dès qu’il s’agit de définir la personne qu’elle souhaite être et des résultats attendus. On parle alors d’empowerment et d’autonomisation. Une manière de prendre sa vie en main et de conduire la voiture de sa propre vie. Plus on prend conscience que nous sommes avant tout la cause de nos réussites et de nos problèmes, plus nous sommes efficaces et flexibles pour faire les ajustements nécessaires en cas de besoin.

Mais cette prise de pouvoir et de responsabilité ne doit pas être ‘enfermante’. Nous avons aussi besoin d’accepter que les autres puissent aussi par leur actions impacter ce que nous faisons et contribuer à notre réussite. Cette croyance est le tremplin de l’intelligence collective, la condition des plus grandes réussites.

Un article à suivre sur le même thème apportera des données scientifiques validant les idées proposées dans cet article.

Jean Luc Monsempès pour Institut Repère - Août 2019 - Institut Repère - Organisme de Formation Professionnelle{{}}

Source ; ttps ://www.institut-repere.com/info/se-situer-du-cote-des-causes-ou-des-effets/

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  • Religions - Que disent le bouddhisme et l’hindouisme à propos du karma et de la réincarnation ? – Par Margarita Rodríguez pour ‘BBC News Mundo’ - 06 janvier 2022 - Diffusé par ‘bbc.com’ – [NB. Les images indiquées dans le texte ci-dessous sont à voir à la source de cette étude]
    Le Bouddha a dit qu’il y a ’certaines choses qui sont impensables’ et que si les gens essaient de trop y penser, ’ils ne seront jamais capables de les résoudre’.{{}}

’L’un essaie de comprendre la loi du kamma ou du karma, un autre spécule sur l’origine de l’univers, s’il a été créé ou non’, explique le moine bouddhiste Bhikkhu Nandisena à BBC Mundo.

Kamma est le terme en pali, la langue apparentée au sanskrit dans laquelle s’exprimait le Bouddha, et karma en sanskrit.

Lorsque le bouddhisme est devenu populaire, de nombreux érudits ont commencé à utiliser le sanskrit, même si le Bouddha ne l’utilisait pas, explique Nandisena, qui fait partie de l’Institut d’études bouddhiques hispaniques (IEBH) au Mexique.

Le karma, comme la réincarnation, est donc un concept complexe à traiter. En outre, il existe plusieurs écoles et traditions au sein du bouddhisme et de l’hindouisme.

BBC World les explore avec l’aide de deux universitaires.

Dans le bouddhisme{{}}

Siddhartha Gautama, le Bouddha, est né il y a 2 500 ans dans une famille royale de l’actuel Népal.

Crédit photo, Getty Images

Il a abandonné une vie de privilège et de luxe et s’est lancé dans un processus de profonde transformation spirituelle qui a duré plusieurs années.

On estime que le bouddhisme compte aujourd’hui plus de 370 millions d’adeptes dans le monde et qu’il existe plusieurs écoles, dont la Theravada, à laquelle Nandisena appartient.

’Par le langage et le corps, nous interagissons avec les autres et pouvons faire de bonnes actions ou causer du tort et de la souffrance aux autres êtres sensibles’.

Légende image, Le vénérable Nandisena est le représentant du Mexique auprès du Conseil mondial du bouddhisme. Il s’est entretenu avec BBC World via Zoom.

La porte de l’esprit est une porte privée, qui mène au corps et au langage.

’C’est pourquoi la partie de l’éthique dans le bouddhisme a trait aux portes du corps et du langage, qui sont les portes publiques’, souligne le moine.

’Chaque fois que nous accomplissons une action par la porte du corps, la porte du langage ou la porte de l’esprit, nous générons ce que l’on appelle le kamma.

Potentialité{{}}

Le Bouddha a dit que ’des milliards de moments de conscience surgissent et cessent’ en un clin d’œil. Crédit photo, Getty Images

Légende image, Angkor Wat est un complexe de temples situé au Cambodge. C’est l’un des plus grands monuments religieux du monde. Construit à l’origine comme un temple hindou, il a ensuite été transformé en temple bouddhiste.

’Imaginez que dans une action verbale ou une action corporelle, qui peut durer un certain temps, il y a des milliards de moments de conscience impliqués qui sont ce qui, dans notre état mental, nous pousse à l’exécuter’, explique l’expert.

’Chacun de ces moments est ce que nous pourrions appeler une unité de kamma ou une unité kammique, et techniquement parlant, c’est le kamma.

C’est-à-dire que chaque fois que nous disons, faisons ou pensons quelque chose, il y a une intentionnalité et nous générons une potentialité.

Légende image, Une rangée de bouddhas au Myanmar.

Lorsque nous accomplissons une action, par exemple une action de générosité, de compassion ou qui nuit à d’autres êtres, une potentialité est produite dans notre continuum.

’Cette potentialité reste en tant que telle jusqu’à ce que les circonstances ou les conditions existent pour qu’elle produise un résultat.

C’est pourquoi les textes parlent de kamma ’asynchrone’, car l’effet de l’action peut être différé, et peut être mental ou matériel.

Le moine souligne qu’il existe certaines propriétés ou phénomènes matériels qui sont à la base des consciences que nous avons.

Crédit photo, Getty Images

’Chacun d’entre nous possède six types de conscience différents : la conscience de l’œil, la conscience de l’oreille, la conscience du nez, la conscience de la langue, la conscience du toucher et la conscience de l’esprit, qui dépendent toutes pour leur émergence de propriétés matérielles.

Lorsque ces propriétés matérielles disparaissent, la mort survient.

Mais la conscience mentale, parce qu’elle a des ’conditions préalables’, suit un processus immédiatement après la mort et est liée à l’émergence de la vie.

’Selon le bouddhisme, au moment où le spermatozoïde et l’ovule s’unissent, il y a une implantation extérieure, en dehors de la matière du père et de la mère, c’est ce qu’on appelle la reconnexion.

C’est à ce moment que surgit ’le support de la conscience’, à partir de l’évolution duquel se développent les différentes facultés sensorielles.

Pour expliquer cela, il m’invite à me poser une question : ’Êtes-vous le même que lorsque vous étiez enfant ?’

’Si on me pose cette question, je réponds : je ne suis pas le même, mais je ne suis pas non plus quelqu’un d’autre. Si cet enfant n’avait pas existé, je ne serais pas là maintenant’, dit-il.

Tout en reconnaissant que certaines branches du bouddhisme utilisent le terme réincarnation, il précise : ’Nous utilisons techniquement le terme reconnexion, qui est la traduction directe du pali. Peut-être que l’utilisation de la renaissance est un peu plus compréhensible.

Actions en tant que pro-géniteurs

Selon le moine Nandisena, le Bouddha a dit que ’les êtres sont les propriétaires de leurs actions et les actions sont leurs géniteurs’, car trois conditions sont requises pour qu’il y ait une reconnexion humaine :

  • Union du père et de la mère
  • Que ce soit la période de fertilité de la mère.
  • La force kammique de l’être à reconnecter.
    Le troisième item est fondamental, dit-il. ’Nous avons dans nos textes des choses qui sont incroyables, des reconnexions sans la première ou la deuxième condition.

Crédit photo, Getty Images

Aujourd’hui, fait-il remarquer, beaucoup de gens parlent de karma pour faire référence aux résultats : ’C’est mon karma, ceci m’est arrivé’.

’Mais en réalité, le karma est littéralement l’action, et la relation entre cette action et son résultat est ce qu’on appelle la loi du kamma ou du karma.

’Nous pouvons comprendre la loi du kamma du point de vue de notre responsabilité pour nos actions, la partie active ; c’est-à-dire que lorsque l’on fait quelque chose de mal, on est responsable de causer du tort à un autre être’, réfléchit l’universitaire.

’Quand quelque chose vous arrive : comment établir un lien entre l’effet et la cause ? C’est impossible, mais même ainsi, le Bouddha dit que si nous sommes propriétaires des actions, nous sommes également propriétaires de ce qui nous arrive.

C’est la partie la plus difficile à accepter de la loi du kamma, et selon les enseignements du Bouddha, c’est ce qu’on appelle la compréhension juste’.

Dans l’hindouisme{{}}

Inévitable est la mort de tout ce qui est né, inévitable est la naissance de tout ce qui meurt. Ainsi, dans une affaire que personne ne peut empêcher, ne vous affligez pas.{}

Bhagavad Gita, texte sacré de l’hindouisme{}

Comillas

’Au sein des principaux courants de la philosophie et de la pensée de l’Inde ancienne, il existe un consensus absolu sur l’existence de la réincarnation et du karma’, explique à BBC Mundo Óscar Pujol, sanskritiste titulaire d’un doctorat en philologie sanskrite de l’université hindoue de Varanasi (Inde) et directeur de l’Institut Cervantes de New Delhi.

Crédit photo, Getty Images

Légende image, Pèlerinage religieux sur le fleuve Gange en Inde.

’Il est curieux de constater que dans l’Inde ancienne, cela est si évident que cela n’a guère besoin d’être démontré’, explique l’auteur.

On estime que plus de 900 millions de personnes dans le monde suivent l’hindouisme, religion majoritaire en Inde et au Népal.

’Contrairement à la plupart des autres religions, l’hindouisme n’a pas de fondateur unique, pas d’écriture unique et pas d’ensemble d’enseignements communément acceptés’, explique le service des religions de la BBC.

D’une certaine manière, il s’agit de ’la plus ancienne religion vivante du monde’ ou, du moins, ses éléments remontent à plusieurs milliers d’années.

Elle est née dans la vallée de l’Indus, dans l’actuel Pakistan, et a été conceptuellement et historiquement associée à d’autres religions telles que le jaïnisme, le bouddhisme et le sikhisme.

De nombreux spécialistes parlent de l’hindouisme comme d’un ’mode de vie’ ou d’une ’famille de religions’ plutôt que d’une religion unique.

Pujol explique que le karma, dans la perspective hindoue, est une sorte de loi ’propre au monde matériel’, au monde des corps, de la matière, faisant référence au fait que nous vivons dans un monde caractérisé par la dualité.

Crédit photo, Cortesía : Óscar Pujol

Légende image, Óscar Pujol lors d’une conférence en Inde.

’Beaucoup de gens l’ont dit : c’est comme le concept de gravité dans notre physique.

’Le karma est aussi simple que la loi de cause à effet : il y a une cause, elle produit un effet, qui à son tour devient la cause d’un autre effet.

Et cette chaîne continue de causes et d’effets est ce qui constitue ’l’existence de l’univers et des êtres humains’.

Mais elle a aussi une dimension morale, souligne l’expert, car elle implique que toute action humaine ’aura une conséquence’.

’Par conséquent, une action positive aura un résultat positif et une action négative aura un résultat négatif. C’est aussi simple que cela.

Le corps subtil{{}}

Pujol explique que le concept de karma est lié à l’idée que l’être humain a trois corps.

Crédit photo, Getty Images

Légende image, Livre hindou écrit en sanskrit.

’ Mais je ne me concentrerai que sur deux d’entre eux : celui que nous voyons tous, le corps matériel, et un corps subtil.

Et c’est la clé, prévient-il, pour comprendre la théorie de la réincarnation.

Selon l’école Vedanta, le corps subtil comporte 17 parties :

  • Les 5 sens de la perception
  • les 5 capacités d’action (liées au mouvement)
  • Les 5 airs vitaux (ceux qui font fonctionner la circulation et la respiration)
  • L’esprit
  • L’intellect
    Le corps subtil est ’en quelque sorte une âme’, même si - précise-t-il - ce n’est pas tout le corps subtil qui se réincarne, mais seulement une partie de celui-ci.

’Le résultat de chaque action qu’un être humain fait avec son corps physique et avec son corps subtil, qui est essentiellement l’esprit, les sens, est enregistré dans l’esprit, et le mérite et le démérite produisent une sorte d’énergie qui est le karma lui-même’.

Ainsi, cette énergie ’est stockée dans l’esprit et c’est ce qui produit la réincarnation’.

’C’est cette partie du corps subtil, qui se réincarne à la mort, qui devient ce que déterminent les actes bons ou mauvais’.

Lorsqu’une personne meurt, souligne l’expert, ’les différentes puissances’ qu’elle possède sont ’retirées’ :

’La partie physique meurt, puis les sens à l’intérieur de l’esprit sont retirés, les airs vitaux sont retirés, jusqu’à ce que seule la partie du corps subtil qui doit être réincarnée subsiste.’

Crédit photo, Getty Images

Légende image, Le temple Hoysaleswara en Inde.

L’intellect (et non l’esprit) ainsi que le dépôt karmique, le citta, sont ce qui va migrer vers un autre corps.

’ Le citta est comme la partie où sont enregistrées toutes les actions que nous avons effectuées dans la vie. C’est comme le disque dur, tout y est stocké’.

Pour comprendre un peu mieux la théorie, explique le chercheur, il faut savoir que, du point de vue de l’école Vedanta, l’esprit est composé de quatre éléments :

  • L’intellect, qui est la capacité de connaître.
  • Une sorte de ’processeur’ qui ’n’est pas capable de connaître, c’est une partie mécanique qui se consacre à ordonner les données fournies par les sens à l’esprit et à organiser les données de la mémoire, afin de les présenter à l’intellect’.
  • Le sentiment de soi, qui nous amène à avoir une identité propre. Elle ’attribue toutes les pensées et perceptions à un moi individualisé’.
  • Le citta, qui est ’le dépôt où toutes les actions sont enregistrées et où toutes les impressions latentes sont stockées’.
    Et c’est un autre concept fondamental pour comprendre le processus de réincarnation.

Le sentiment de soi ne se réincarne pas, explique le spécialiste.

’C’est pourquoi, dans la nouvelle vie, nous ne savons pas qui nous étions avant. Nous avons perdu notre ancien sens du moi.

Crédit photo, Getty Images

Légende image, Le temple Nataraja en Inde.

Dans ce processus, ’reste’ également la partie de l’esprit comprise comme le processeur de données qui nous permet de connaître et de percevoir le monde.

’Une impression latente est ce qui est produit dans l’esprit lorsque nous avons une perception et c’est la matière première de la mémoire. Notre esprit est donc constitué d’un nombre infini d’impressions latentes, qui peuvent être modifiées en fonction de l’expérience’.

Ces impressions ’sont ce qui détermine finalement la réincarnation : si le karma est bon, elles sont chargées positivement, et s’il est mauvais, elles sont chargées négativement’.

’Les bonnes et les mauvaises actions nous enchaînent, et pour nous libérer, nous devons surmonter le bon et le mauvais karma par le karma yoga.

Il s’agit d’une pratique hindoue qui implique un service désintéressé aux autres.

Combien de fois se réincarne-t-on ?{{}}

Bien qu’il existe de nombreuses idées à ce sujet, explique Pujol, ’il est généralement admis que l’on peut se réincarner en n’importe quel type d’être, pas nécessairement humain’.

Et le cycle est ’infini’.

Crédit photo, Getty Images

Légende image, Holi, le festival des couleurs en Inde.

Parce qu’il s’agit d’une telle ’loi inéluctable, la grande obsession de la littérature sanskrite de la pensée antique est précisément de savoir comment se libérer du karma’.

Ainsi est née, ce que l’expert appelle la science de la libération : comment se libérer de ce karma ?

’Et c’est possible, mais très difficile car nous vivons comme des prisonniers de l’ignorance et surmonter cette ignorance essentielle est très compliqué’, explique-t-il.

’C’est quelque chose dont la plupart des gens ne se soucient même pas, parce que nous vivons dans le monde de la dualité, le monde du karma.

’Et si votre karma est toujours positif, seules des renaissances positives vous attendent, et que chaque action que vous faites, que vous vous fassiez prendre ou non, même si vous faites une mauvaise action et que cela se passe bien, les conséquences négatives seront inévitablement là dans votre vie.

Si - réfléchit l’expert - à certains égards, il peut sembler ’un peu cruel de considérer le mal dans le monde’, à d’autres, il a cet ’aspect profondément éthique et libérateur : nous sommes maîtres de notre destin’.

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Source : https://www.bbc.com/afrique/monde-59855411

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