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"Découvertes des fresques, peintures murales et mosaïques ensevelies sous les cendres volcaniques de la ville antique romaine de Pompéi dans la région italienne de Campanie détruite en 79 de note ère par l’éruption du Vésuve" par Jacques Hallard
samedi 2 novembre 2024, par
Découvertes des fresques, peintures murales et mosaïques ensevelies sous les cendres volcaniques de la ville antique romaine de Pompéi dans la région italienne de Campanie détruite en 79 de note ère par l’éruption du Vésuve
Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 31/10/2024
Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur
Un nouvel exemple de fresques avec des amoureux chastes, issu des recherches en cours dans l’Insula dei Casti Amanti de Pompéi… - Détails dans ce dossier
Préambule Quelques informations préliminaires
La fresque est une technique particulière de peinture murale dont la réalisation s’opère sur un enduit appelé intonaco, avant qu’il ne soit sec. Le terme vient de l’italien affresco qui signifie « dans le frais ». Le fait de peindre sur un enduit qui n’a pas encore séché permet aux pigments de pénétrer dans la masse, et donc aux couleurs de durer plus longtemps qu’une simple peinture en surface sur un substrat. Son exécution nécessite une grande habileté, et se fait très rapidement, entre la pose de l’enduit et sa prise complète. Dans le langage courant, le terme est souvent utilisé, par synecdoque, pour désigner la peinture murale en général1, plus rarement la technique a fresco proprement dite… - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fresque
La peinture murale est une peinture monumentale dont le support est un mur intérieur ou extérieur, une voûte ou un plafond1, par opposition à la peinture de chevalet qui est transportable. Cette peinture est en relation avec l’architecture2. L’artiste-peintre qui se spécialise dans cet art est appelé « peintre muraliste ».
La fresque est une technique historique importante de peinture murale dans laquelle l’artiste applique la couleur très rapidement sur un enduit de chaux encore frais, technique dite a fresco en italien3. La peinture murale classique est réalisée a secco (sur un enduit sec). Par métonymie, le langage courant désigne par « fresque » la peinture murale en général et tout ouvrage de grandes dimensions. La peinture à l’huile, qui domine la peinture classique, peut s’appliquer sur des murs spécialement préparés. Au XXIe siècle, la plus grande partie de la peinture murale se trouve en extérieur, dans les créations plus ou moins éphémères de l’art urbain… - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Peinture_murale
Quel âge ont les fresques de Pompéi ? - Le style de la fresque s’est développé au fil du temps à Pompéi, à partir de 150 avant J.-C. jusqu’à sa fin en 79 après J.-C.
Il existait quatre styles principaux à noter : l’incrustation, l’architecture, l’ornementation et l’illusionnisme…
Mosaïque – C’est un art décoratif dans lequel on utilise des fragments de pierre (marbre, granito), de pierres colorées, d’émail, de verre, ou encore de céramique, assemblés à l’aide de mastic ou d’enduit, pour former des motifs ou des figures. Quel que soit le matériau utilisé, ces fragments sont appelés des tesselles. Très utilisée pendant l’Antiquité romaine, la mosaïque reste en usage tout au long du Moyen Âge, en particulier chez les Byzantins, continuateurs des Grecs et des Romains (basilique Saint-Vital de Ravenne), et tout au long de la Renaissance. Après avoir quasiment disparu pendant plusieurs siècles, cet art est réapparu au grand jour en France avec les mosaïques de l’opéra Garnier à Paris, par Giandomenico Facchina. Le mouvement Art nouveau amplifiera par la suite cette large diffusion. Aujourd’hui, la mosaïque est utilisée tant par des artistes du mouvement Op Art tels que Carlos Cruz-Diez, Vasarely1 que pour des décors du quotidien en architecture et décoration intérieure ou extérieure.. - Source.
Ce dossier retrace un certain nombre de découvertes archéologiques faites sur le site de Pompéi recouvert de cendres volcaniques au cours du 1er siècle de notre ère, plus précisément au cours de l’automne 79, peu après qu’un puissant séisme en 62 mit hors d’état de fonctionnement plusieurs édifices thermaux et une bonne partie du réseau d’eau courante de la ville….
Des travaux de fouilles ont été entrepris à partir du 18ème siècle : ils ont permis de mettre à jour des éléments de l’urbanisme et d’éclairer la civilisation de la Rome antique, à partir de cette cité florissante établie sur un territoire fertile (dont la culture de la vigne) et stratégique (par l’accès à la mer), un lieu situé au pied du Vésuve au sud de Naples ; ces fouilles continuent de faire revivre toute la société d’alors et la richesse de l’histoire du lieu…
Des technologies actuelles sont aussi été mises en oeuvre, notamment l’Intelligence Artificielle (IA), la tomodensitométrie (TDM, dite aussi scanographie, tomographie axiale calculée par ordinateur), et l’imagerie par résonance magnétique (ou IRM, sui est un examen de radiologie utilisant un appareil émettant des ondes électromagnétiques, grâce à un gros aimant ; soumis à ces ondes, les atomes d’hydrogène composant les tissus de l’organisme se mettent à vibrer…) - Des chercheurs sont ainsi parvenus à déchiffrer de mystérieux rouleaux antiques de papyrus, découverts à Herculanum, une ville située à environ 15 km à l’ouest de Pompéi, ceci deux mille ans après l’éruption volcanique historique…
Au plan esthétique, une très grande variété de sujets artistiques (fresques, peintures murales et mosaïques…) ont également été découvertes – Quelques reproductions issues d’un remarquable site très illustré : [ http://terra.antiqua.free.fr/mosaiques.html ]
http://terra.antiqua.free.fr/mosaiques/pastoral%20et%20chasse/autel%20Diane%20Armerina_web.jpg
http://terra.antiqua.free.fr/fresques/mythes/Amour%20puni_%20Pompei.jpg
http://terra.antiqua.free.fr/mosaiques/pastoral%20et%20chasse/mos%20Ecija,%20Espagne.jpg
http://terra.antiqua.free.fr/mosaiques/agriculture/bardo_0015.jpg
En 2024, d’immenses fresques de 15 mètres de long et 6 mètres de haut, inspirées de la guerre de Troie, viennent encore d’être découvertes dans un parfait état de conservation…
La guerre de Troie est un conflit légendaire de la mythologie grecque, dont l’historicité est controversée. C’est le prince troyen Pâris qui la déclenche en enlevant Hélène, épouse du roi de Sparte, Ménélas. En rétorsion, Ménélas, l’époux bafoué, lève avec son frère Agamemnon une expédition rassemblant la plupart des rois grecs, qui assiège Troie et remporte finalement la victoire. La guerre de Troie et ses conséquences forment le sujet d’un vaste cycle épique, le « Cycle troyen », dont les œuvres sont aujourd’hui perdues à l’exception de l’Iliade et l’Odyssée d’Homère. Elle représente une pierre fondatrice de la culture grecque, puis de la culture romaine, et constitue encore une source d’inspiration pour les artistes et écrivains des cultures occidentales postérieures. Elle est parfois appelée deuxième guerre de Troie en référence à l’expédition menée contre la cité par Héraclès que certains nomment première guerre de Troie… - Wikipédia
Les articles sélectionnés pour ce dossier sont mentionnés avec leurs accès dans le sommaire ci-après
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- Extrait d’un long article de Wikipédia sur le site de Pompéi
- À Pompéi, de nouveaux indices ensevelis sous les cendres - De Rubén Montoya- Publication 30 juil. 2020, 09:00 CEST – Document ‘nationalgeographic.fr’
- Archéologie : à Pompéi, une « boulangerie-prison » mise au jour - Le Monde avec AFP - Publié le 09 décembre 2023 à 13h58, modifié le 09 décembre 2023 à 17h15 – Lecture complète conditionnelle
- Les amphores de Lipari découvertes dans la tannerie de Pompéi - Emmanuel Botte – Livre p. 197-199 – Publications du Centre Jean Bérard - Document ‘books.openedition.org – (Non daté)
- Un mur de Pompéi vandalisé, un touriste kazakh interpellé - Par Euronews - Publié le 22/06/2024 - 17:59 UTC+2 - Cet article a été initialement publié en italien
- Un sanctuaire aux murs bleus retrouvé à Pompéi - Par Euronews avec AP - Publié le 04/06/2024 - 10:42 UTC+2
- Une boulangerie où les esclaves et les ânes étaient exploités mise au jour à Pompéi - Par Theo Farrant - Publié le 08/12/2023 - 20:26 UTC+1 Cet article a été initialement publié en anglais – Document ‘fr.euronews.com’
- À Pompéi, les archéologues découvrent des croquis de gladiateurs réalisés par des enfants - Par Le Figaro avec Reuters - Publié le 08/06/2024 à 10:00 - Document ‘lefigaro.fr’
- Pompéi : y a-t-il eu des survivants à l’éruption du Vésuve ? - De Parissa DJangi - Publication 26 février 2024, 14:44 CET – Document ‘nationalgeographic.fr’
- À Pompéi, cinq nouvelles trouvailles d’un chantier qui n’en finit pas de fasciner - Par Virginie Félix - Réservé aux abonnés - Publié le 28 septembre 2024 à 19h00 – Document ‘telerama.fr’
- Plongée en archéologie : cette IA lit des parchemins romains ensevelis par l’éruption du Vésuve - Par Erin Carson - Publié le 10/02/2024 à 09:00 – Document ‘zdnet.fr’
- Pompéi - Quand le grand art entrait aussi dans les petites maisons : des fouilles en cours dans l’insula avec des amoureux chastes donnent un nouvel exemple d’une maison sans atrium richement décoré – Traduction du 20 octobre 2024 par Jacques Hallard d’un document intitulé « Pompei : quando la grande arte entrava anche nelle piccole case », publié le 24 octobre 2024 - Document ‘pompeiisites.org’ – Avec diaporama final
- Pour découvrir une très grande variété de sujets reproduits < parcourir le site ‘Terra Antiqua’
- Livre - La minute antique : au miroir de Pompéi - Par Christophe Ono-dit-Biot - Publié le 27/10/2024 à 09h55 – Document ‘lepoint.fr’
- Pompéi révèle la découverte de fresques de 15 mètres de long en parfait état, inspirées de la guerre de Troie - Par Maïlys Celeux-Lanval • le 12 avril 2024 à 15h33 – Document ‘beauxarts.com’
- À Pompéi, d’immenses fresques inspirées de la guerre de Troie viennent d’être découvertes dans un parfait état de conservation - Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP - France Télévisions - Rédaction Culture - Publié le 11/04/2024 16:34 - Document ‘francetvinfo.fr’
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Extrait d’un long article de Wikipédia sur le site de Pompéi{{}}
40° 45′ 04″ nord, 14° 29′ 24″ est
Cet article concerne l’ancienne cité romaine. Pour la ville italienne actuelle, voir Pompei. Pour les autres significations, voir Pompéi (homonymie).
Présentation | Type | Site archéologique, ville antique | |||
Civilisation | Rome antique | ||||
Fondation | VIe siècle av. J.-C. | ||||
Destruction | 79 | ||||
Surface | 980 500 m2 | ||||
Directeur des fouilles | Gabriel Zuchtriegel (d) (à partir de 2021) | ||||
Site web | www.pompeiisites.org |
Localisation | |
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Localisation | Pompéi https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/03/Flag_of_Italy.svg/20px-Flag_of_Italy.svg.png Italie |
Coordonnées | 40° 45′ 02″ N, 14° 29′ 23″ E |
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Pomp%...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pomp%...
Zones archéologiques de Pompéi, Herculanum et Torre Annunziata * Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial de l’UNESCO | |
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Image illustrative de l’article Pompéi Célèbre moulage (selon la technique développée par Giuseppe Fiorelli) du corps d’une victime à Pompéi. | |
Coordonnées | 40° 45′ 04″ nord, 14° 29′ 24″ est |
Pays | Drapeau de l’ItalieItalie |
Subdivision | Province de Naples, Campanie |
Type | Culturel |
Critères | (iii) (iv) (v) |
Superficie | 98 ha |
Zone tampon | 24 ha |
Numéro
d’identification |
829 |
Région | Europe et Amérique du Nord ** |
Année d’inscription | 1997 (21e session) |
Géolocalisation sur la carte : Italie |
< |
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO |
Pompéi (Pompeii en latin et Pompei en italien) est une ville et cité antique située dans la région italienne de Campanie. Elle est célèbre pour avoir été ensevelie à l’automne 79 lors d’une éruption du Vésuve, volcan situé à 9 km au nord-ouest.
Les origines de la cité sont mal connues. On suppose qu’elle fut fondée par une communauté locale issue des groupes osques qui occupèrent la région aux côtés des Grecs et des Étrusques, à la suite du mouvement de colonisation grecque de la côte tyrrhénienne au VIIIe – VIIe siècle av. J.-C. ; les Étrusques s’emparèrent ensuite vraisemblablement de la ville au VIe siècle av. J.-C., et y élevèrent sa première muraille en pierre de pappamonte vers 570 av. J.-C. Par la suite, Pompéi est très certainement conquise par les Samnites vers 425 av. J.-C., comme l’attestent les très nombreuses inscriptions en langue osque découvertes dans les fouilles de la ville. Elle tombe dans l’escarcelle romaine avec le reste du territoire samnite en 290 av. J.-C., sans pour autant devenir une cité romaine à proprement parler. Pompéi demeure une communauté oscophone et italique jusqu’au tournant de la Guerre sociale, au cours de laquelle elle est assiégée et prise par le général romain Lucius Cornelius Sylla, qui y fonde une colonie romaine en y installant près de 2 000 vétérans. La romanisation et surtout la latinisation de la cité s’accélèrent alors au détriment vraisemblable, dans les premiers temps, de la communauté samnite originelle.
Menant une vie relativement prospère au sein d’une région fertile, la Campanie, Pompéi est atteinte par plusieurs catastrophes naturelles au cours du Ier s. de notre ère : d’abord, un puissant séisme en 62 qui met hors d’état de fonctionnement plusieurs édifices thermaux et une bonne partie du réseau d’eau courante. Enfin, Pompéi est détruite en même temps qu’Herculanum, Oplontis et Stabies lors de l’éruption du Vésuve survenue au cours de l’automne 79.
Enfouie sous plusieurs mètres de sédiments volcaniques, la ville est l’objet de brèves tentatives de récupération de divers matériaux et richesses au cours de l’Antiquité, notamment sous le règne de Titus. La grande quantité de matériaux éruptifs rend cependant impossible un pillage systématique du site, ce qui paradoxalement va le protéger de toutes les spoliations courantes dont furent atteintes les villes antiques au cours du Moyen Âge. La ville sombre dans un relatif oubli pendant quinze siècles. Malgré quelques mentions dans les poèmes de Stace et de Martial (Ier siècle), l’oubli recouvre rapidement le plateau de Civita où la ville se situe. Une première fois, en 1592, les vestiges sont touchés par l’activité humaine, lors de la construction du canal du Sarno. Mais Pompéi n’est réellement redécouverte qu’au XVIIe siècle. L’ancienne cité romaine s’avère dans un état de conservation remarquable. Les fouilles entreprises à partir du XVIIIe siècle, notamment à partir de 1748, permettent d’exhumer une ville qui constitue un précieux témoignage de l’urbanisme et de la civilisation de la Rome antique. Depuis 1997, le site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, de même que ceux d’Herculanum et d’Oplontis à Torre Annunziata.
Le site{{}}
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/70/Pompeji2.JPG/220px-Pompeji2.JPG
Pompéi : terre fertile au pied du Vésuve.
Le site archéologique de Pompéi est situé sur la côte ouest de l’Italie, au sud de Naples sur la baie du même nom. La ville antique de Pompéi était au cœur d’une riche région, la Campanie, que les Romains qualifiaient de « Terre des dieux » pour sa fertilité, sa proximité avec la mer et son climats 1. Aujourd’hui, une municipalité de la ville métropolitaine de Naples porte toujours ce nom (Pompei) ; le site antique (Pompei Scavi) en est un hameau.
Une terre fertile{{}}
Pompéi est construite sur un plateau volcanique formé par une ancienne langue de lave et escarpé sur trois côtés. Le côté sud-ouest domine la mer Tyrrhénienne, mais le tout est surplombé au nord par le volcan Vésuve. Strabon décrivait le Vésuve au Ier siècle av. J.-C. comme « entièrement couvert de champs fertiles sauf au sommet partiellement plat, mais totalement stérile et d’aspect cendreux »s 2.
Le volcan, éteint depuis plusieurs siècles, n’était pas une source d’inquiétude pour les habitants de la région. Ils n’en ignoraient toutefois pas complètement la nature, comme en témoignent ces quelques lignes de Vitruve (Ier siècle av. J.-C.) : « … on dit que les feux qui brûlent sous cette montagne ont autrefois éclaté avec une grande force, et jeté beaucoup de flammes dans tous les lieux d’alentour1. » La terre, riche comme le sont tous les sols d’origine volcanique, permettait, en particulier, la culture de la vigne et donc favorisait l’afflux de population. Le nombre d’habitants de Pompéi au moment de sa destruction se situait, selon une étude approfondie datant de 2017, dans une fourchette comprise entre 7 500 et 13 500 personnes2.
Un site stratégique{{}}
Pompéi est située près de l’embouchure du fleuve Sarno (it) (sud-est) dont la navigabilité fait de la ville, toujours selon Strabon, « un port à Nola, Nocera et Acherra »s 1, villes situées à l’intérieur des terres. La situation élevée de la ville construite sur un plateau (33 m) en fait un poste stratégique pour la surveillance du déplacement des navires dans la baie de Napless 2. Mais la ville n’est pas entourée de sources et c’est un inconvénient. Les Romains ont donc construit des citernes d’eau pluviale, puis un aqueduc partant du fleuve Sarno pour assurer l’approvisionnement de la ville3.
Pompéi était donc une terre prospère quand elle fut entièrement dévastée par une éruption du Vésuve. La date du 24 août 79, déduite du récit de Pline le Jeune, témoin direct de l’éruption, est celle communément retenue (notamment par l’UNESCO) mais des recherches récentes indiquent que l’éruption a certainement été plus tardive dans l’année, probablement le 24 octobre4 (cf. infra).
Cette fin tragique explique en partie la renommée de la ville ; quant aux fouilles archéologiques5, elles ont permis de mettre au jour une cité florissante, de faire revivre toute une société et la richesse de son histoire.
De la fondation de Pompéi à sa destruction{{}}
Fondation{{}}
Pompéi fut fondée avant le VIe siècle av. J.-C. (peut-être au VIIe ou VIIIe siècle av. J.-C.), probablement par le synœcisme de cinq villages sarrastes et osques (pumpe signifie cinq en osque6) passés sous influence étrusque, sur une route commerciale importantes 3, débouché maritime probable de Nucérie7. La ville se développe d’abord vers l’est puis dans les directions nord-ouest et sud-est jusqu’à atteindre près de 66 hectares7, dont 44 d’habitations, le reste étant constitué de jardins et de champs se concentrant principalement au nord de la voie d’Abondance.
Influences diverses{{}}
Au VIe siècle av. J.-C., les Grecs introduisent le culte d’Apollon (construction du temple d’Apollon ; construction du temple dorique sur l’agora triangulaire). Pompéi n’est qu’une base pour contrôler les débouchés de l’arrière-pays, très fertile.
La cité fut sujette des Étrusques pendant presque cinquante ans (jusqu’en 474 av. J.-C.) lorsque ceux-ci occupèrent la partie intérieure de la Campanie, comme le confirment les plus anciennes inscriptions trouvées à Pompéi en langue étrusque, avant d’être englobée dans la zone d’expansion des Samnites. Ces derniers agrandirent notoirement la ville, édifiant alors le centre historique dont les vestiges sont aujourd’hui encore très importants. On le reconnaît notamment grâce à sa muraille d’enceinte plus ancienne, à l’architecture de certaines maisons (celles qui sont caractérisées par l’atrium de type toscan), aux édifices publics du Forum Triangulaire et au Temple d’Apollon dans le Forum civil.
De 474 à 424, les Grecs reprennent le contrôle de la ville, restaurent les temples, développent un quartier au plan géométrique (région VI), et entourent Pompéi de nouvelles murailles.
En 424, Pompéi est reconquise par les Samnites qui prennent le nom de Campani en arrivant dans les plaines8. On se remet à parler l’osque, langue commune aux plus anciens occupants de source indo-européenne, les Osques, et aux nouveaux occupants, les Samnites qui étendent les murailles de la ville.
Conquête romaine{{}}
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7b/Pompei-ma1.jpg/220px-Pompei-ma1.jpg
Sylla utilise des catapultes à lancer des pierres pour ébrécher les murailles de Pompéi dont les blocs de tuf gravés aux lettres osques gardent les empreintes des boulets (porte du Vésuve au nord).
Pendant ce temps, Rome avait entrepris son avancée progressive vers l’Italie du Sud et avait commencé à mettre à mal la résistance des populations italiques. Les peuples samnites durent eux aussi se soumettre à l’Urbs, après cinquante longues années de guerre. Avec la conquête de la Campanie, Pompéi connut donc la domination des Romains, devenant socia, statut qui comportait le maintien d’une autonomie locale.
Entre 214 et 210 av. J.-C. se déroule la deuxième guerre punique : Hannibal part à la conquête de Rome avec ses éléphants. Pompéi, contrairement aux autres villes samnites, reste fidèle à Rome.
Cette longue période de prospérité s’interrompt avec la guerre9 menée contre Rome par les cités italiques — dont Pompéi — afin d’obtenir la citoyenneté romaine. En mars 90, les villes samnites se révoltent contre Rome lors de la Guerre sociale. Cette fois, Pompéi se joint à elles. La guerre est dure et les Romains conduits par Sylla prennent Pompéi. Ils donnent l’assaut entre la porte d’Herculanum et la porte du Vésuve. Dans ce secteur, la muraille porte encore les traces des projectiles tirés par les machines de guerre romaines10. Il nous reste un autre témoignage du siège de la ville : on a retrouvé à différents endroits des inscriptions en osque — six au total —, appelées inscriptions eituns à cause d’un mot qui s’y retrouve régulièrement11 et destinées à permettre aux défenseurs de la ville de rejoindre leur poste rapidement sans se perdre au moment d’un assaut.
Les Romains ne reconstruisent pas une nouvelle ville sur celle des Samnites, mais s’installent dans Pompéi telle qu’elle était au temps des Samnites.
Colonie romaine{{}}
En 80 av. J.-C., Pompéi, prise d’assaut et conquise par les troupes de Lucius Cornelius Sulla, est transformée en colonie romaine. L’ère romaine commence. De nombreuses anciennes familles samnites disparaissent remplacées par d’anciens combattants romains qui occupent les habitations précédentes en les rénovant avec des fresques caractérisées par des représentations réalistes d’architectures influencées par des scènes théâtrales.
Comme par le passé, Pompéi continua à s’agrandir et à se développer dans tous les domaines, en particulier dans le secteur économique, largement favorisée par son arrière-pays fertile et par sa position géographique enviable. Toutes les activités liées au des fresques caractérisées par des représentations réalistes d’architectures influencées par des scènes théâtrales
progressèrent. La richesse de Pompéi provenait de la terre. Les fertiles sols volcaniques étaient propices à la culture de la vigne (l’un des vignobles réalisé à partir du cépage Holconianote 1, près de l’amphithéâtre, suggère que le propriétaire, la famille des Holconii, vendait directement son vin aux spectateurs12), et la mer était poissonneuse. Même les pierres de la région rapportaient de l’argent aux gens du cru : elles faisaient les meilleures meules de moulin à huile de tout le pays. Le résultat de ce remarquable développement fut immédiat : à l’extérieur, il conduisit à un accroissement de Pompéi par rapport aux autres villes de Campanie ; à l’intérieur, la conséquence fut l’augmentation générale de la qualité de vie d’une grande partie des différentes classes sociales. C’est ainsi que la classe des commerçants et des entrepreneurs, qui avaient fait la fortune de Pompéi, ne cessa de se développer, favorisée par l’exportation de l’huile, du vin et des parfums issus de fleurs (rose, giroflée, crocus), feuilles (myrte, vigne), racines (iris, valériane) ou fruits (coing, myrte, laurier)13.
Via dell’Abbondanza, la rue principale de Pompéi
L’économie florissante entraîna un accroissement démographique considérable, une augmentation du niveau de vie de la population ainsi qu’un embellissement de la ville. Les nouveaux riches, désireux de prévaloir sur la classe aristocratique traditionnellement détentrice du pouvoir, entrèrent en compétition pour faire étalage de leur opulence par le biais de somptueuses demeures, d’objets et de bijoux précieux. Les tremblements de terre les années précédentes ayant à plusieurs reprises endommagé les villae des riches familles patriciennes, beaucoup de ces familiae étaient parties s’installer dans des régions moins sismogènes et avaient vendu leurs propriétés à ces nouveaux riches, notamment des esclaves affranchis ayant amassé de coquettes sommes dans le négoce, l’agriculture ou d’autres activités plus ou moins louches14. L’expansion urbaine se réalisa surtout le long de la voie de l’Abondance (via dell’Abbondanza), centre symbolique de la nouvelle classe émergente.
Sur les plans politique et culturel, l’importance de Pompéi restait moindre. La cité doit sa célébrité tardive au fait d’être restée dans l’état même où elle se trouvait au moment de la catastrophe. Elle nous offre ainsi un aperçu direct de la vie des Romains de cette époque dans une petite ville de province.
En 59, survient un événement suffisamment notable pour que l’historien Tacite le juge digne d’être relaté (Annales, XIV, 17) : à l’occasion d’un spectacle de gladiateurs à l’amphithéâtre, une rixe sanglante éclate entre les habitants de Pompéi et ceux de la ville voisine de Nocera, causant des morts et des blessés. Les autorités impériales interviennent et tout spectacle de gladiateurs est interdit à Pompéi pour une durée de dix ans. Une fresque de Pompéi retrouvée dans la maison I, 3, 23 en conserve le témoignage15.
La fin{{}}
Articles détaillés : séisme du 5 février 62 à Pompéi, éruption du Vésuve en 79 et destruction de Pompéi.
Destruction de Pompéi (située à 10 km du cratère) et des villes avoisinantes atteintes par le nuage éruptif poussé par des vents soufflant vers le sud-est.
Le 5 février 62note 2, Pompéi et les nombreux établissements à proximité du Vésuve sont endommagés par un important tremblement de terre qui détruit une grande partie des édifices publics et privés18,19. La date fait encore débat, certains auteurs pensant que le séisme a eu lieu en 6320. Les bas-reliefs retrouvés dans la Maison de Lucius Cæcilius Jucundus illustrent la catastrophe de manière saisissante. Des travaux de restauration sont immédiatement entrepris, nombre d’entre eux s’achevant rapidement — surtout ceux qui concernent les édifices privés. La classe sociale la plus défavorisée subit de graves conséquences car ses maisons sont détruites. La plupart des édifices publics et privés étaient encore en phase de consolidation et de restauration lors de l’éruption du Vésuve21.
Vers 70, la cité subit une nouvelle série de secousses telluriques : une partie des habitants — ceux qui en ont la possibilité — quittent la ville pour des lieux plus sûrs, vendant leurs possessions à très bas prix à d’autres habitants, qui acquièrent ainsi de grandes propriétés.
En 79, l’éruption du Vésuve entraîne la destruction de la ville. Pline le Jeune, qui était à Misène, décrit l’éruption dans deux de ses Lettres à Tacite : « Un nuage d’une taille et d’un aspect inhabituel… Sa forme rappelait celle d’un arbre et, plus exactement, celle d’un pin. Il se dressait comme un tronc gigantesque et s’élargissait dans les airs en rameaux. » Le Vésuve commence par déverser sur la ville et sur celles d’Herculanum et de Stabies, toutes proches, une énorme masse de scories volcaniques, en particulier de la pierre ponce qui recouvre les édifices sur une couche de près de 3 m, ce qui correspond à un dépôt de 15 cm/h22. Puis la ville est ensevelie sous une épaisse couche de matériaux éruptifs, jusqu’à 2,8 m de scories (lapilli) et quelque 1,8 m de cendres volcaniques23. À Herculanum, les dépôts de matériaux éruptifs atteignent plus de 20 m. Les habitants qui n’ont pas pris la fuite trouvent la mort à la suite de l’écroulement de leurs maisons sous le poids des pierres ponces ou par asphyxie, du fait des nuées ardentes.
Un auteur plus tardif, Dion Cassius (IIe-IIIe), relate les événements de manière plus succincte et mentionne les prodiges qui les auraient accompagnés (des géants ressemblant à des Titans seraient apparus avant et pendant l’éruption)24.
La catastrophe fut longtemps datée du 24 août 79, la plupart des manuscrits de la correspondance de Pline mentionnant le neuvième jour précédant les calendes de septembre. Toutefois, quelques manuscrits portent des dates différentes ; en particulier l’un d’entre eux indique les calendes de novembre (1er novembre). Autrement dit, l’éruption aurait eu lieu le 24 octobre 79. Longtemps négligée, cette datation a suscité à nouveau l’intérêt des historiens au regard des indices de plus en plus nombreux qui conduisent à placer l’événement en automne : dolia (grandes amphores) semblant contenir du vin fraîchement pressé, braseros allumés le jour de l’éruption, végétation (noix, figues) correspondant à l’automne25. Selon des travaux publiés en 2006, en particulier ceux de l’archéologue italienne Grete Stefani, l’analyse d’une monnaie trouvée en 1974 dans la Maison du Bracelet d’or et datant de la quinzième salutation impériale de Titus survenue début septembre 79, donc nécessairement postérieure au début de septembre 79, vient appuyer cette datation26. Enfin, en 2018, lors des fouilles de la région V de la ville menées par Massimo Osanna, une inscription est découverte, datant du 16e jour avant les calendes de novembre, soit le 17 octobre, éliminant définitivement la possibilité que l’éruption ait pu avoir lieu en été27,28. La ville longtemps prospère était en déclin économique (le vin pompéien était de plus en plus concurrencé par le vin gaulois, ce qui entraînait la reconversion des terres moins rentables). Cette crise et la ruine durable de Pompéi expliquent en partie qu’elle ne fut pas reconstruite29.
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Source majeure : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pomp%C3%A9i
À Pompéi, de nouveaux indices ensevelis sous les cendres - De Rubén Montoya- Publication 30 juil. 2020, 09:00 CEST – Document ‘nationalgeographic.fr’
Un artefact vient valider l’hypothèse d’une éruption plus tardive, survenue en octobre et non en août comme l’affirment certains historiens.{{}}
Un travailleur retire les fragments de lave (lapilli) de l’atrium de la maison d’Orion dans la ...
Un travailleur retire les fragments de lave (lapilli) de l’atrium de la maison d’Orion dans la région V de Pompéi. Les peintures découvertes font partie d’un art décoratif appelé le premier style (200 à 80 avant J.-C.). PHOTOGRAPHIE DE Cesare Abbate, Epa, Efe
Il y a quelques siècles, une ancienne ville romaine fut découverte : Pompéi. Depuis, très peu de sites archéologiques fascinent autant le monde. Les fouilles continuent de révéler d’innombrables trésors bien enfouis et les nouvelles découvertes sont le fruit d’un travail considérable dans une petite zone, la région V, qui permet désormais de mieux comprendre les derniers jours de la ville dévastée.
En plus des fouilles exhaustives menées dans la maison au jardin et la maison d’Orion, des fresques, des peintures murales, des mosaïques représentant des figures mythologiques aux couleurs extraordinaires, des squelettes qui racontent des histoires, des pièces de monnaie, des amulettes et des chevaux de course dans l’étable d’un riche propriétaire foncier furent déterrés.
Ces nouvelles trouvailles relancent le débat sur l’histoire tragique de Pompéi. Avant l’éruption du Vésuve qui ensevelit la ville sous une pluie de cendres et de pierres en 79 après J.-C., un travailleur griffonna quelques mots sur un mur. « Il s’est bâfré », peut-on lire. Une inscription drôle qu’il prit cependant soin de dater : le 17 octobre. Ce graffiti vint donc valider l’hypothèse d’une éruption plus tardive, survenue en octobre et non en août comme l’affirment certains historiens.
Préserver le passé{{}}
Ces remarquables découvertes ne furent pas mises au jour dans le cadre de fouilles mais lors de travaux d’entretien d’urgence du site. De 2012 à décembre dernier, Pompéi fut l’équivalent archéologique d’une unité de soins intensifs. Financé par l’Union européenne au coût de 114,8 millions de dollars (environ 98 millions d’euros), le « Grand Projet Pompéi » répond à un appel lancé par l’UNESCO pour éviter d’inscrire Pompéi sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Depuis les années 1960, le site fut constamment ravagé par la négligence, le mauvais drainage, les tremblements de terre, le tourisme de masse, le vol et le vandalisme. En 2010, de fortes pluies conduisirent à l’effondrement de la Schola Armaturarum, un édifice emblématique où les gladiateurs avaient l’habitude de s’entraîner avant les combats. Pompéi tomba en ruines. Seuls dix des bâtiments de la ville restèrent ouverts au grand public contre 64 en 1956. Plus de 70 % du site était désormais fermé aux visiteurs.
Les efforts de préservation ont jusqu’ici été couronnés de succès. 40 édifices sont maintenant ouverts, y compris la Schola Armaturarum et les monuments qui n’ont jamais fermé leurs portes comme le forum, les bâtiments environnants, les théâtres et l’amphithéâtre. Selon Massimo Osanna, directeur du parc archéologique de Pompéi, le Grand Projet Pompéi « a permis de sécuriser tout le site archéologique, de le restaurer et de rouvrir des sections entières, des rues et des bâtiments auxquels l’accès a été trop longtemps interdit au public. Aujourd’hui, Pompéi est incontestablement dans un meilleur état que par le passé. »
Archéologie : à Pompéi, une « boulangerie-prison » mise au jour - Le Monde avec AFP - Publié le 09 décembre 2023 à 13h58, modifié le 09 décembre 2023 à 17h15 – Lecture complète conditionnelle
« Des esclaves et des ânes étaient enfermés et exploités pour moudre le grain nécessaire à la production du pain », pensent les archéologues.
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Des marquages au sol de la « boulangerie-prison » de Pompéi, sur une photo diffusée par le site archéologique, le 8 décembre 2023.
Des marquages au sol de la « boulangerie-prison » de Pompéi, sur une photo diffusée par le site archéologique, le 8 décembre 2023. HANDOUT / AFP
Des esclaves enfermés, des ânes aux yeux bandés dans un espace confiné : des archéologues ont mis au jour une « boulangerie-prison » dans la cité antique de Pompéi, a annoncé le site archéologique dans un communiqué publié vendredi 8 décembre. Ces excavations menées dans une maison ont permis de découvrir « une pièce étroite sans vue extérieure, dotée de petites fenêtres avec des barreaux en fer pour laisser passer la lumière ».
Les archéologues ont conclu à la présence d’une « boulangerie-prison, où les esclaves et les ânes étaient enfermés et exploités pour moudre le grain nécessaire à la production du pain ». Les recherches ont aussi révélé la présence de « gravures au sol pour coordonner le mouvement des animaux, obligés de tourner pendant des heures avec les yeux bandés ».
La maison était « divisée – comme c’est souvent le cas – en un secteur résidentiel orné de fresques raffinées et une zone de production destinée à la fabrication du pain », ajoute le communiqué.
« Violence brutale »{{}}
Vue aérienne de la boulangerie-prison de Pompéi, diffusée par le site archéologique, le 8 décembre 2023.
Vue aérienne de la boulangerie-prison de Pompéi, diffusée par le site archéologique, le 8 décembre 2023. HANDOUT / AFP
Dans l’une des pièces de la boulangerie, trois squelettes avaient déjà été retrouvés ces derniers mois, confirmant que le site était habité.
« Il faut imaginer la présence de personnes au statut servile dont le propriétaire a ressenti le besoin de restreindre la liberté de mouvement », a souligné le directeur du site de Pompéi, Gabriel Zuchtriegel, dans un article scientifique publié par le site archéologique.
« C’est l’aspect le plus choquant de l’esclavage antique, celui dépourvu à la fois de relations de confiance et de promesses d’affranchissement », ajoute M. Zuchtriegel, évoquant une impression de « violence brutale », « confirmée par la sécurisation des fenêtres avec des barreaux de fer ».
La cendre volcanique crachée en l’an 79 par le Vésuve en éruption s’est sédimentée sur la plupart des habitations de Pompéi, ce qui a permis de les préserver presque intégralement, tout comme de nombreux corps parmi les milliers victimes que fit la catastrophe.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Pompéi, inépuisable trésor archéologique
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Les amphores de Lipari découvertes dans la tannerie de Pompéi - Emmanuel Botte – Livre p. 197-199 – Publications du Centre Jean Bérard- Document ‘books.openedition.org – (Non daté)
Texte intégral - Depuis 2001, le Centre Jean Bérard effectue la fouille de la tannerie de Pompéi (Regio I, Ins. 5) 11. Au cours des campagnes de fouilles menées dans l’îlot et dans les rues qui l’entourent, quelques amphores de Lipari ont été découvertes. Leur nombre est limité car les niveaux contemporains de l’éruption du Vésuve ont été enlevés lors du dégagement de l’îlot en 1873 sans que le mobilier céramique soit préservé.
Les contextes de découvertes (fig. 1){{}}
Des fragments d’amphores de Lipari ont été découverts dans quatre couches de la rue bordant l’îlot vers l’est (US 100001, 100008, 100013 et 100029). Dans les deux dernières, seuls des fragments de panse ont été mis au jour et l’on ne peut déterminer à quel groupe ces amphores appartiennent. En revanche, des fragments de cols proviennent des deux premières couches, et sont attribuables à la forme 1 b de la typologie de Ph. Borgard2 (fig. 2). La datation des US 100008 à 100029 est à situer dans la troisième quart du Ier siècle de notre ère, comme l’atteste la présence dans ces niveaux d’amphores du type Pompéi XIII, Agora M254, Crétoise 2 (AC2), mais également de sigillée sud-gauloise (forme Drag. 29b). Il en va de même pour l’US 100001 qui correspond au niveau de circulation de la rue au moment de l’éruption. Sur ce niveau, une dizaine de fragments de panse ont également été découverts. Certains possédaient encore des traces d’inscriptions peintes à l’encre rouge, mais dans un état illisible. La datation donnée pour ces quatre unités stratigraphiques correspond à la fourchette chronologique établie par Ph. Borgard pour la diffusion des amphores de type 1b (30-40/90 ap. J.-C.).
Les amphores découvertes sur le niveau de circulation de 79 devaient être plus ou moins complètes au moment de l’éruption et lors leur découverte à la fin du XIXe siècle. Durant les grandes fouilles de Pompéi et des autres cités vésuviennes, les amphores étaient nombreuses et ne constituaient pas un intérêt pour les archéologues de l’époque. Aussi sont-elles longtemps restées à l’emplacement de leur découverte et les ravages du temps en ont eu raison. Ce phénomène peut être constaté de nos jours dans de nombreuses demeures de la cité antique où des amphores complètes au moment de leur découverte ne sont aujourd’hui qu’un tas de tessons.
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Fig. 1-Plan de la tannerie de Pompéi, Regio I, Ins. 5 (plan Centre J. Bérard).
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Fig. 2-Amphores de Lipari trouvées dans la rue est (échelle 1 :3 ; dessin E. Botte) : type 1 b (1-2 : US 100001 ; 3 : US 100008).
Le triclinium
Le triclinium de la tannerie a été re-dégagé en 2003. Il était recouvert par plus d’un mètre de déblais provenant de fouilles anciennes effectuées dans la tannerie et les îlots voisins et de gravats des murs environnants. La fouille a montré que le triclinium a été construit en maçonnerie après le tremblement de terre de 62 après J.-C. et appartient bien à la demeure du tanneur. La découverte d’une amphore de Lipari remployée à la fois dans la maçonnerie comme pot de fleur et dans le remblai du triclinium confirme que l’alun de Lipari était utilisé dans la tannerie à la fin des années 60 de notre ère (fig. 3).
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Fig. 3-Cols d’amphores utilisés comme pots de fleur dans la bordure du triclinium aestivum de la tannerie (cliché Centre J. Bérard).
Le col d’une amphore de type I b (fig. 4) a été scié et emboîté sur le col d’une amphore crétoise de type AC3, pour constituer un pot de fleurs. Cette technique a été employée à trois autres reprises dans le triclinium, avec d’autres types amphoriques (Pompéi VII, Dressel 2-4, Dressel 7-11).
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Fig. 4-Amphore de Lipari de type 1 b remployée comme pot de fleur et insérée dans la bordure du triclinium. L’inscription est peinte en rouge (échelle 1 :3 ; dessin E. Bouilly).
Les autres fragments appartenant à l’amphore de Lipari ont été retrouvés dans le remblai des banquettes du triclinium, attestant ainsi que l’ouvrage a été effectué en une seule fois. L’amphore présente une inscription peinte en rouge, composée de deux lignes. Sur la première est inscrite une lettre, vraisemblablement un êta grec en majuscule (H), et sur la seconde ligne est inscrit le chiffre latin XXIIII. Sur une amphore de type 1b découverte à Rennes3, on peut lire une inscription avec un dzéta majuscule et en – dessous le chiffre latin XVII. La lettre grecque pourrait-elle indiquer la place de l’amphore dans un lot ? Le chiffre latin est-il une indication de volume ou de quantité d’alun ? À l’heure actuelle les interprétations de ce type d’inscription sont incertaines car on ne connaît que très peu de tituli picti sur amphores de Lipari.
Les données chronologiques fournies par Ph. Borgard pour la circulation du type Ib oscillent entre les années 30-40 et 90 ap. J.-C., cadre qui concorde avec la construction du triclinium.
L’alun de Lipari dans les activités de tannerie 4
L’utilisation de l’alun en tannerie est attestée dans diverses phases de la chaîne opératoire. Son emploi dans le tannage, dit tannage minéral, permet au cuir, en complément du tannage végétal (tanin), d’acquérir plus de souplesse et de stabilité. En revanche, le tannage à l’alun sans tannage végétal rend le cuir très sensible à l’eau. Son utilisation se fait donc principalement pour les travaux de ganterie ou pour la confection d’objets non exposés à l’eau.
L’alun est également employé dans l’étape du corroyage, qui consiste à assouplir, lustrer le cuir avant qu’il ne soit traité par les cordonniers. Après battage et étirage, les peaux sont parfois enduites d’un mélange d’eau, d’alun et d’huile. Enfin, l’alun est également employé dans la teinture des cuirs. Son utilisation dans la phase de tannage donne au cuir une couleur très pâle, qui permet ainsi une teinture. Mais il sert également de mordant, car après être plongé dans un bain d’alun, le cuir subit les effets de l’alumine qui a la particularité de fixer les colorants.
La présence de fragments d’amphores de Lipari dans la tannerie de Pompéi confirme l’utilisation de ce produit dans cet artisanat. L’état de conservation de l’îlot au moment de la reprise des fouilles par le Centre Jean Bérard ne permet pas de savoir dans quelle proportion l’alun était employé. La faible quantité d’amphores aujourd’hui connues n’est pas représentative du mobilier qui devait se trouver dans la maison au moment de son dégagement.
Notes de bas de page :{{}}
1 La fouille est dirigée par Jean-Pierre Brun et Martine Leguilloux, Centre Jean Bérard CNRS/EFR, 86 via Crispi, Naples.
2 Ph. Borgard, L’alun de l’Occident romain, Production et distribution des amphores romaines de Lipari, thèse de 3° cycle soutenue à Aix-en-Provence en 2001, p. 111-120.
3 Ph. Borgard, L’alun de l’Occident romain, cit., p. 116-117, pl. XXXVI.
4 Pour ces questions nous renvoyons à l’ouvrage de M. Leguilloux, Le cuir et la pelleterie à l’époque romaine, Paris, Errance, 2004, p. 31-33 et 35-36 ; et idem, L’identification des tanneries antiques par l’archéologie et l’archeozoologie, in : Metodi e approcci archeologici : l’industria e il commercio nell’Italia antica, Oxford, 2004 (BAR International Series 1262), p. 38-48.
Auteur Emmanuel Botte . Table des matières - Cette publication numérique est issue d’un traitement automatique par reconnaissance optique de caractères. Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books - . Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Source : https://books.openedition.org/pcjb/592?lang=fr
Un mur de Pompéi vandalisé, un touriste kazakh interpellé - Par Euronews - Publié le 22/06/2024 - 17:59 UTC+2 - Cet article a été initialement publié en italienInscription sur la maison des Ceii à Pompéi
Tous droits réservés Parco Archeologico di Pompei - Ministero della Cultura
Un touriste kazakh a été arrêté après avoir écrit ’ALI’ sur un mur de la Maison des Ceii dans le parc archéologique de Pompéi. L’homme devra payer pour la restauration des dégâts.
Un touriste kazakh a été interpellé samedi matin par le personnel de sécurité et d’accueil alors qu’il gravait les lettres ’ALI’ sur un enduit de couleur claire dans la Maison des Ceii du Parc archéologique de Pompéi.
Il devra répondre des dommages causés au patrimoine. Des restaurateurs et du personnel de coordination sont sur place pour des évaluations techniques.
’Acte incivil, grâce à la nouvelle loi voulue par le ministre Gennaro Sangiuliano, le contrevenant devra payer pour la restauration du mur. Bravo aux employés du ministère et à la société Ales qui sont intervenus rapidement. Excellente collaboration avec les carabiniers, que nous remercions pour leur rapidité’, a déclaré le directeur du parc, Gabriel Zuchtriegel.
Qu’est-ce que la Maison des Ceii à Pompéi ?{{}}
La maison des Ceii, fouillée entre 1913 et 1914, selon le site web du parc archéologique, est l’un des rares exemples d’habitation antique de la fin de la période samnite (IIe siècle av. J.-C.). La domus a été attribuée au magistrat Lucius Ceius Secundus, sur la base d’une inscription électorale peinte sur la façade extérieure de la maison.
La façade de la domus, avec ses lambris de stuc blanc et son haut portail couronné de chapiteaux cubiques, illustre l’aspect sévère que devait avoir une maison bourgeoise de la fin de la période samnite (IIe siècle av. J.-C.). Au centre de l’atrium tétrastyle, se trouve le bassin à impluvium, fait de fragments d’amphores placés en coupe, selon une technique répandue en Grèce mais dont Pompéi ne trouve qu’une seule autre comparaison dans la Maison de la Chasse Antique.
Image sous-marine de l’épave, montrant le bateau coulé enterré sous une couche de cruches anciennes.
Navire Energean au large des côtes israéliennes
Des experts examinent les cruches cananéennes qui se trouvent sur le bateau
Source : https://fr.euronews.com/culture/2024/06/22/un-mur-de-pompei-vandalise-un-touriste-kazakh-interpelle
Un sanctuaire aux murs bleus retrouvé à Pompéi - Par Euronews avec AP - Publié le 04/06/2024 - 10:42 UTC+2
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Un sanctuaire aux murs bleus découvert à Pompéi : l’espace servait à entreposer des objets sacrés.
De nouvelles fouilles mettent au jour à Pompéi un sanctuaire aux murs bleus. Les archéologues ont retrouvé sur place des coquilles d’huîtres qui semble-t-il devaient être broyées pour un mélange de plâtre ou de mortier. Le bleu est une couleur assez rarement utilisée dans les fresques de Pompéi.
La pièce de huit mètres carrés devait être utilisée pour des rituels ou pour entreposer des objets sacrés. Sur les murs, des figures féminines représentent les quatre saisons de l’agriculture. Quinze amphores de transport ont également été retrouvées sur place.
Voir la vidéo à la source : https://fr.euronews.com/2024/06/04/un-sanctuaire-aux-murs-bleus-retrouve-a-pompei
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Une boulangerie où les esclaves et les ânes étaient exploités mise au jour à Pompéi - Par Theo Farrant - Publié le 08/12/2023 - 20:26 UTC+1 Cet article a été initialement publié en anglais – Document ‘fr.euronews.com’La boulangerie était isolée du monde extérieur et la seule voie de sortie menait au hall principal de la maison.
Tous droits réservés Credit : Pompeii archaeological park
Cette découverte s’inscrit dans la lignée des récits poignants d’Apulée, écrivain du IIe siècle après J.-C., dont les Métamorphoses décrivent le travail harassant enduré par les hommes, les femmes et les animaux dans les moulins et les boulangeries de l’Antiquité.
Les archéologues qui travaillent sur les fouilles en cours dans la Région IX, Insula 10, près des pentes de l’ancienne ville de Pompéi, ont découvert un site inquiétant : une boulangerie-prison où des travailleurs réduits en esclavage et des ânes aveuglés étaient confinés et exploités pour produire du pain.
L’espace de travail exigu, doté de petites fenêtres haut placées dans les murs et sécurisées par des barres de fer, a été découvert dans le cadre d’un vaste projet visant à sécuriser et à consolider les zones non fouillées de Pompéi.
On suppose que la résidence contenant la boulangerie était en cours de rénovation lorsque l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C. a entraîné sa destruction.
Cependant, la découverte de trois victimes dans l’une des pièces de la boulangerie au cours des derniers mois suggère que la propriété abritait encore des individus au moment de l’éruption.
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La boulangerie-prison vue d’en haut
La boulangerie-prison vue d’en haut Credit : Pompeii archaeological park
Dépourvue de portes et de toute communication avec l’extérieur, la zone de production ne disposait que d’une sortie donnant sur l’atrium de la maison, ce qui limitait la circulation des individus à l’intérieur.
’Il s’agit, en d’autres termes, d’un espace dans lequel il faut imaginer la présence de personnes de condition servile dont le propriétaire ressentait le besoin de restreindre la liberté de mouvement’, note Gabriel Zuchtriegel, directeur du Parc archéologique de Pompéi, dans un article sur les fouilles à Pompéi cosigné et publié aujourd’hui dans l’E-Journal.
Il ajoute : ’c’est la face la plus choquante de l’esclavage antique, celle dépourvue à la fois de relations de confiance, où l’on était réduit à la violence brute, impression entièrement confirmée par la sécurisation des quelques fenêtres par des barreaux de fer.’
Adjacente à l’écurie, l’aire de mouture présentait des échancrures semi-circulaires dans les dalles de basalte volcanique, peut-être des sculptures délibérées pour coordonner le mouvement des animaux et les empêcher de glisser et de former un ’sillon circulaire’, comme l’a décrit Apulée, un écrivain du deuxième siècle de notre ère.
L’usure de ces empreintes suggère des cycles synchronisés autour des meules, comme les engrenages d’un mécanisme d’horlogerie.
La triste réalité de la vie quotidienne dans cet espace complète le récit présenté dans l’exposition à venir, ’L’autre Pompéi : Ordinary Lives in the Shadow of Vesuvius’, qui ouvrira ses portes le 15 décembre à la Palestra Grande de Pompéi.
L’exposition met en lumière les individus oubliés, tels que les esclaves, qui, bien que souvent négligés par les sources historiques, constituaient la majorité de la population et contribuaient de manière significative à l’économie, à la culture et au tissu social de la civilisation romaine.
À Pompéi, les archéologues découvrent des croquis de gladiateurs réalisés par des enfants - Par Le Figaro avec Reuters - Publié le 08/06/2024 à 10:00 - Document ‘lefigaro.fr’
Les esquisses représentent des gladiateurs combattant des animaux. MIC - Archaeological Park of Pompeii
Le directeur du site a déclaré que ces esquisses, tracées au fusain, découvertes sur le mur d’une maison, ont probablement été réalisés par des enfants âgés de six à sept ans.
Des archéologues de l’ancienne cité romaine de Pompéi, près de la ville de Naples, ont mis au jour des croquis au fusain réalisés par des enfants âgés d’à peine six ans, décrivant des combats violents auxquels ils ont pu assister. Les croquis de figures de gladiateurs ont été découverts lors de fouilles effectuées ces derniers mois à Pompéi, une ville autrefois prospère qui a été détruite par l’éruption du Vésuve il y a près de 2000 ans.
Les archéologues ont également trouvé les contours de trois petites mains, deux personnages jouant avec un ballon, une scène de chasse mettant peut-être en scène un sanglier, et deux combattants, dont l’un allongé sur le sol. Le directeur du site, Gabriel Zuchtriegel, a déclaré que ces dessins au trait naïfs, découverts sur le mur d’une maison connue sous le nom de « Cénacle à colonnades », ont probablement été réalisés par des enfants âgés de six à sept ans.
Les psychologues de l’université Federico II de Naples pensent que les croquis représentent des événements dont les enfants ont été témoins, plutôt qu’imaginés. « À Pompéi, même les jeunes enfants ont été exposés à une violence extrême entre humains, et entre humains et animaux dans les sables de l’amphithéâtre de la ville antique », a déclaré M. Zuchtriegel.
Dernières fouilles{{}}
Parmi les autres découvertes de cette semaine figure un portrait unique d’un enfant encapuchonné avec un petit chien à ses pieds, trouvé dans la « Maison des peintres au travail ». À l’entrée de cette maison, les squelettes d’un homme et d’une femme ont été découverts, un couple âgé qui avait probablement cherché en vain un refuge contre la pierre ponce et les cendres qui ont rapidement submergé la ville lors de l’éruption volcanique.
Le mois dernier, les autorités de Pompéi ont révélé un réfectoire aux murs noirs orné de peintures inspirées de la guerre de Troie, tandis qu’en mars, un chantier a été mis au jour, qui a permis d’en savoir plus sur les techniques de construction antiques.
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Pompéi : y a-t-il eu des survivants à l’éruption du Vésuve ? - De Parissa DJangi - Publication 26 février 2024, 14:44 CET – Document ‘nationalgeographic.fr’
En suivant la trace des survivants de l’éruption dévastatrice, des historiens modernes ont été amenés dans différentes villes de Campanie. {{}}
Des archéologues ont retrouvé les dépouilles mortelles de plus d’un millier d’habitants de Pompéi, morts lors ...
Des archéologues ont retrouvé les dépouilles mortelles de plus d’un millier d’habitants de Pompéi, morts lors de l’éruption du Vésuve. Les moulages en plâtre de leurs corps, préservés par les cendres, sont devenus des images emblématiques de la catastrophe antique. PHOTOGRAPHIE DE David Hiser, Nat Geo Image Collection
Cette éruption volcanique est sans doute la plus célèbre de l’histoire. En l’an 79 de notre ère, la ville de Pompéi a été ensevelie sous une avalanche de débris volcaniques. Bien qu’il n’y ait toujours pas de consensus chez les historiens concernant la date exacte de l’éruption du Vésuve, elle est traditionnellement identifiée comme étant le 24 août.
On s’est longuement intéressé aux victimes de la colère du volcan, dont les derniers soubresauts ont été préservés d’abord par les cendres, puis dans des moulages en plâtre créés au 19e siècle.
Pourtant, si Pompéi est considérée comme une ville figée dans le temps, tout le monde n’a pas péri dans la catastrophe. En réalité, les chercheurs ont trouvé des preuves que des survivants étaient parvenus à quitter Pompéi et à reconstruire leur vie dans des communautés voisines.
Pompéi à l’aube de sa destruction{{}}
Pompéi n’était peut-être pas le centre du monde romain antique dans son ensemble, mais elle était néanmoins un centre important de la Campanie, région qui borde la baie de Naples. Elle abritait entre 6 400 et 30 000 habitants et attirait également les élites antiques, qui achetaient des propriétés dans les environs.
Les tremblements de terre faisaient partie du quotidien des Campaniens. En l’an 79, Pompéi était encore en phase de reconstruction à la suite d’un puissant séisme qui avait secoué la ville dix-sept ans plus tôt et endommagé, voire détruit de nombreux bâtiments.
Aussi, lorsque le sol se mit à trembler à plusieurs reprises à la fin du mois d’août, la plupart des citoyens ne s’inquiétèrent pas immédiatement.
Toutefois, le 24 août, il devint évident que le Vésuve s’agitait.
Dans cette illustration d’une peinture de l’artiste suisse Angelica Kauffman, Pline le Jeune consigne ses observations ...
Dans cette illustration d’une peinture de l’artiste suisse Angelica Kauffman, Pline le Jeune consigne ses observations au moment où le Vésuve entre en éruption dans la baie de Naples. Les écrits de Pline ont permis aux historiens de mieux comprendre ce qui s’était passé à Pompéi. PHOTOGRAPHIE DE Bettmann, Contributor, Getty Images
Fuir la catastrophe{{}}
Lors de l’éruption, Pline le Jeune, dont les écrits sont un aperçu direct de la vie du monde romain antique, avait environ dix-huit ans. Il se trouvait alors avec sa mère dans la villa de son oncle à Misène, une ville située de l’autre côté de la baie de Pompéi et à trente kilomètres à l’ouest du mont Vésuve.
Dans ses textes, Pline expliqua avoir vu un nuage de gaz et de débris s’échapper du Vésuve le 24 août. Il compara ce curieux panache de fumée à « un pin ».
Les habitants de Pompéi, à dix kilomètres du volcan, auraient vu le même nuage étrange et inquiétant. S’ils avaient complètement ignoré les secousses des jours précédents, ils ne pouvaient pas faire abstraction de ce panache. Ceux qui fuirent immédiatement Pompéi à ce moment-là avaient encore une chance de survivre. Pour ceux qui hésitèrent ou restèrent en arrière, la mort était assurée.
Dans l’après-midi, il se mit à pleuvoir des pierres ponces sur Pompéi. Elles détruisirent les bâtiments et frappèrent tous ceux qui tentaient de s’échapper à la dernière minute. Dès le lendemain, des cendres, des gaz toxiques et des débris avaient enseveli la ville.
Pline et sa mère firent partie de ceux qui fuirent vers la baie de Naples. Il raconta le chaos qui régnait alors que l’obscurité et la cendre s’installaient sur les survivants.
On pouvait « entendre les cris perçants des femmes, les appels au secours des enfants, les cris des hommes ; les uns recherchaient en criant des parents, d’autres leurs enfants, d’autres encore leur conjoint, et tentaient de les reconnaître à la voix. »
La scène était probablement similaire à ce que vécurent les personnes qui s’échappaient de Pompéi.
Une fois le volcan apaisé, Pline et sa mère retournèrent à Misène. Ils avaient eu de la chance. Les survivants de Pompéi n’avaient, eux, plus de maison.
Le mont Vésuve anéantit complètement Pompéi, notamment sa zone centrale, en photo ici, avec de la ...
Le mont Vésuve anéantit complètement Pompéi, notamment sa zone centrale, en photo ici, avec de la cendre, des pierres, des gaz toxiques et des débris. Celles et ceux qui avaient eu la chance de survivre à l’éruption n’avaient plus rien. PHOTOGRAPHIE DE David Hiser, Nat Geo Image Collection
Sur les pas des survivants{{}}
On estime que l’éruption a fait 2 000 morts à Pompéi. Des milliers d’autres personnes ont donc survécu. Où sont-elles allées ?
Les autres villes de Campanie constituaient des destinations évidentes pour les survivants. Ils y retrouvaient des amis et des membres de leur famille qui pouvaient leur offrir un toit.
Neapolis, l’actuelle Naples, était probablement l’une d’entre elles. L’une des preuves venant appuyer cette hypothèse est un ancien autel commémoratif situé en actuelle Roumanie, qui rend hommage aux soldats tombés au combat. Un officier militaire dont le nom a été perdu y figure. Il est identifié comme ayant vécu à Pompéi et à Naples, ce qui peut laisser supposer qu’il s’est installé dans la ville après la catastrophe.
Ces dernières années, le spécialiste des lettres classiques Steven L. Tuck a découvert qu’au moins cinq familles de Pompéi s’étaient installées à Neapolis après l’éruption. Il a minutieusement retracé la migration des potentiels survivants grâce à leurs noms de famille, propres à Pompéi. Ces noms figuraient également sur des inscriptions de tombes à divers endroits de la Campanie après l’an 79 de notre ère. Cumes et Pouzolles font partie des communautés ayant accueilli des survivants de Pompéi.
Tuck a également trouvé des preuves que des familles de Pompéi sans lien de parenté s’étaient mariées après l’éruption. Les familles Licinii et Lucretii, par exemple, semblent s’être unies par le mariage à Cumes, ce qui suggère qu’elles faisaient peut-être partie de la communauté pompéienne de cette ville.
Les ruines de l’ancien temple romain dédié à la déesse Isis, à Pompéi. Encore aujourd’hui, les ...
Les ruines de l’ancien temple romain dédié à la déesse Isis, à Pompéi. Encore aujourd’hui, les historiens trouvent des preuves de la migration des survivants vers d’autres villes alentours où ils purent refaire leurs vies. PHOTOGRAPHIE DE Avsinn, Getty Images
L’aide humanitaire{{}}
Le gouvernement romain fournit également de l’aide aux survivants de Pompéi.
Quand la nouvelle de l’éruption du Vésuve atteignit Rome, Titus, empereur de 79 à 81 de notre ère, réagit immédiatement. Selon Suétone, biographe antique, Titus « n’était pas seulement inquiet en tant qu’empereur, mais il exprima également un amour paternel, en offrant sa sympathie ainsi que toute l’aide financière possible [aux victimes]. »
Tuck mentionne également le soutien de Titus à des projets de reconstruction permettant d’accueillir l’afflux de survivants partout en Campanie. Parmi ces projets, l’édification d’un temple dédié à des dieux comme Vulcain et Isis, que les citoyens de Pompéi avaient l’habitude de vénérer.
Bien que la lave du Vésuve ait détruit la vie qu’ils connaissaient, les survivants pompéiens parvinrent à en recréer une après la catastrophe.
Qui étaient les fugitifs pétrifiés de Pompéi ?
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.
À Pompéi, cinq nouvelles trouvailles d’un chantier qui n’en finit pas de fasciner - Par Virginie Félix- Réservé aux abonnés - Publié le 28 septembre 2024 à 19h00 – Document ‘telerama.fr’
Lors de récentes fouilles, la cité antique a mis au jour des merveilles inattendues, que l’on découvre dans “Pompéi, ses nouveaux secrets”, une série documentaire d’Elena Mortelliti, sur Arte ce samedi et sur Arte.tv.{{}}
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Dans la chaleur de juillet, une poignée de cumulus cotonneux caressent le Vésuve. Avec sa silhouette ronde, inoffensive et lointaine, le colosse au crâne pelé se découpe dans le ciel turquoise de Pompéi. Toisant placidement les 66 hectares de la cité qu’il noya sous des torrents de feu il y a deux mille ans. Il est 8 heures, et les pinceaux des archéologues frottent déjà le sol poussiéreux. L’équipe de chercheurs italiens vient de dégager de la cendre le squelette d’un habitant piégé par la catastrophe. Trouvaille empreinte d’émotion. Et nouvelle pièce à ajouter au puzzle infini de Pompéi, cette histoire inachevée qui fascine touristes et scientifiques depuis le XIXe siècle, et dont 20 hectares restent toujours inexplorés.
Il y a un an et demi, les fouilles ont repris au nord-ouest de la cité, dans l’îlot 10. Travaux engagés par nécessité, pour éviter des effondrements de terrain. Ce nouveau chantier a amené son lot de surprises et d’émerveillement, qui ont pu être filmés au plus près par Elena Mortelliti, familière du site depuis dix ans. Dans Pompéi, ses nouveaux secrets, série documentaire à voir sur Arte, la réalisatrice déroule ce jeu de piste riche en rebondissements. À l’occasion du tournage du dernier épisode, nous avons pu visiter ce fascinant chantier. Et découvrir avec les archéologues quelques-uns des trésors exhumés.
Des tuiles et des pioches{{}}
L’îlot 10, où les recherches ont repris depuis 2023. Lion Télévision
Face aux préfabriqués qui servent de coin cuisine aux équipes, une ruelle couverte d’échafaudages descend en pente raide vers la zone de fouilles. Six mètres de hauteur séparent le sol de la cité antique et l’épaisse couche herbeuse qui a recouvert le site. Un sandwich géologique dont on prend ici la mesure, superposition de pierres ponces et de roches volcaniques propulsées par le Vésuve qui ont figé la ville dans un éternel sommeil. Patiemment, depuis février 2023, les excavateurs ont dégagé de la gangue minérale un ensemble résidentiel et commercial appartenant probablement à un Pompéien aisé.
Et où avaient été engagés des travaux de restauration peu avant l’éruption. « En 79, Pompéi était une ville en chantier car de nombreuses maisons avaient été détruites par un récent tremblement de terre », explique Gennaro Iovino, archéologue en chef. Dans l’atrium, des tas de tuiles et de briques, intactes, patientent depuis deux mille ans, des amphores emplies de chaux sont stockées contre un mur, au côté d’outils de maçonnerie dont certains n’ont rien à envier à ceux d’aujourd’hui. « Nous avons là une illustration assez inédite des techniques et matériaux de construction de l’époque. Tout semble prêt à l’emploi. Ce qui rend la découverte encore plus émouvante. »
Une boulangerie-prison{{}}
Vue aérienne de la boulangerie-prison. Archaeological Park of Pompeii
Sous l’épaisse couche de lapilli (ces fragments de pierre ponce qui ont recouvert les bâtiments), a surgi un imposant four à pain. Taillé pour un usage commercial, estiment les chercheurs. Dans une pièce attenante, des meules à grain destinées à la production de farine. Si le propriétaire de la demeure cossue menait une vie prospère, c’était certainement grâce au commerce du pain. Business qui avait sa face sombre comme l’ont constaté les archéologues en découvrant ce qu’ils qualifient de « boulangerie-prison » : un espace clos où des esclaves menaient une activité aliénante, dans l’obscurité, la chaleur du four et l’air saturé de poussière. Reclus derrière des fenêtres à barreaux, ils auraient été piégés ici le jour du drame, comme en témoignent les trois corps retrouvés sur place.
La première “pizza”{{}}
La première « pizza », peinte sur un mur de l’atrium. Archaeological Park of Pompeii
Est-ce à Pompéi, à deux pas de Naples, berceau de la margherita, qu’on trouverait les premières traces de la pizza ? La rumeur a excité les esprits après la mise au jour en juin 2023, sur un mur du tablinum (une pièce donnant sur l’atrium), d’une étonnante fresque représentant un plateau argenté couvert de fruits, d’une coupe de vin et d’une curieuse galette garnie. La nature morte, aux couleurs éclatantes, semblait avoir été peinte la veille.
Dans l’enthousiasme de la découverte, Gennaro Iovino se souvient avoir écrit au directeur du site : « Après le four, nous avons trouvé la pizza ! » La phrase est devenue virale, réduisant à cette formule un peu abusive ce qui serait en réalité « une focaccia », rectifie l’archéologue avec le sourire… Dans la Rome antique, celles-ci étaient traditionnellement utilisées comme support à offrandes. Et la fresque découverte dans la villa pourrait en être la savoureuse traduction décorative.
Qui sont ces serpents ?{{}}
Les serpents, gages de prospérité, gardent l’autel. Archaeological Park of Pompeii
Deux reptiles ont pointé le bout de leur langue fourchue lorsque les équipes ont dégagé les murs d’une petite pièce attenante à la boulangerie. Un bas-relief orné de serpents ondulants au pied duquel se trouvait un autel. « Un espace dédié aux lares, les dieux protecteurs de la maison, explique Gennaro Iovino. Les serpents symbolisaient l’abondance et la prospérité, ce à quoi devait aspirer le propriétaire des lieux. »
Sur le sol, des traces d’offrandes ont été retrouvées : fruits secs, pignons de pin, mais aussi, plus rares, fragments d’os de porc, arêtes de poisson. Les chercheurs s’interrogent : un ultime geste désespéré au moment de la catastrophe, pour apaiser la colère des dieux ?
La guerre de Troie a eu lieu (dans la salle à manger){{}}
Hélène et Paris, sur la fresque dévoilée dans la chambre noire. Archaeological Park of Pompeii
Des murs noirs comme le charbon où se détachent des dessins d’une délicatesse d’orfèvre : deux scènes de l’Iliade représentant Pâris et Hélène et, en vis-à-vis, Cassandre et Apollon. Le clou des découvertes, c’est certainement ces magnifiques fresques révélées dans le triclinium, immense salle à manger qui servait de pièce de réception. « Ceux qui vivaient ici voulaient afficher leur éducation, leur connaissance de la mythologie grecque, très à la mode alors chez les élites, analyse Gabriel Zuchtriegel, directeur du site antique. Le propriétaire des lieux, un commerçant ou un entrepreneur, appartenait probablement à la classe moyenne supérieure, une sorte de bourgeoisie désireuse de s’élever socialement. À travers cette demeure, on perçoit deux faces de la société pompéienne. Le faste d’une vie de représentation mais aussi, de l’autre côté du mur, l’âpreté de la condition d’esclave. »
À lire aussi : À Pompéi, des fresques inspirées de la guerre de Troie ressurgissent du passé
Voir Pompéi, ses nouveaux secrets, samedi à 20h50 sur Arte et sur Arte.tv
Trois siècles de fouilles : {{}}
1748 Charles III de Bourbon, roi de Naples, lance les premières fouilles.
1861 Giuseppe Fiorelli trace le plan de la cité, divisé en régions et îlots. Le site devient un parc archéologique ouvert au public.
Années 1960-1980 Deux tiers du site ont été excavés, a priorité est désormais donnée à leur préservation plutôt qu’à de nouvelles explorations.
2008 À la suite de l’effondrement de plusieurs bâtiments, le gouvernement italien déclare l’état d’urgence et nomme un commissaire extraordinaire pour sauver Pompéi d’une « situation d’incurie et d’abandon ».
2023 Lancement des fouilles dans l’îlot 10 de la région.
Voir la vidéo 2 minutes 23 - Portes ouvertes - Cet article est en accès libre cette semaine - Abonnez-vous pour en profiter tous les jours
Plongée en archéologie : cette IA lit des parchemins romains ensevelis par l’éruption du Vésuve - Par Erin Carson - Publié le 10/02/2024 à 09:00 – Document ‘zdnet.fr’
Technologie : 20 ans d’efforts ont été nécessaire pour décoder les parchemins d’Herculanum, carbonisés et rendus illisibles par la fameuse éruption volcanique survenue il y a deux mille ans. Illisibles jusqu’à présent. Car une IA déchiffre désormais ce que les historiens ne pouvaient voir.
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Rouleau d’Herculanum en cours de numérisation à l’Institut de France par Brent Seales et son équipe. EduceLab.
Deux mille ans après une éruption volcanique historique, des chercheurs sont parvenu à déchiffrer de mystérieux rouleaux antiques avec de l’IA. Ils savent à présent ce qu’au moins un philosophe romain épicurien avait en tête : de la nourriture.
La preuve sans nul doute que les humains, bien que pleins de surprises, peuvent être attachants et prévisibles.
Cette révélation est l’aboutissement du Défi du Vésuve, un concours lancé en mars 2023 par Brent Seales, chercheur à l’université du Kentucky et Nat Friedman, ancien PDG de GitHub.
Trois étudiants gagnent 700.000 dollars {{}}
L’objectif était de prendre des tomographies de ce que l’on appelle les parchemins d’Herculanum. Ensuite, des logiciels basés sur l’apprentissage automatique (Machine Learning) devaient procéder à une analyse fine. Et le tout devait être mis dans les mains de fins limiers. L’idée ? Que quelqu’un puisse lire enfin les parchemins, sans même les toucher.
Les organisateurs ont fait miroiter - avec le soutien d’acteurs de la Silicon Valley - un prix en monnaie sonnante et trébuchante pour inciter à l’action. 700.000 dollars seront donc répartis entre les trois membres de l’équipe gagnante : Youssef Nader, Luke Farritor et Julian Schilliger, tous trois étudiants.
Ils ont déchiffré 15 colonnes de texte issues du manuscrit, dont l’analyse préliminaire suggère qu’il s’agit d’un texte qui tente de répondre à la question de savoir si la rareté ou l’abondance de biens tels que la nourriture influe sur le plaisir.
200 nouveaux livres antiques grâce à l’IA {{}}
Le défi du Vésuve marque un tournant dans la quête du déchiffrement de ces parchemins. C’est également un moment important pour Brent Seales, qui tente d’y parvenir depuis vingt ans.
Les contributions, selon M. Seales, représentent environ 10 années de travail humain. Elles ont été réalisées en... trois mois seulement. ’Il est stupéfiant de ressentir ce pouvoir que nous détenons désormais grâce à l’IA, à la tomographie et à l’informatique’, a déclaré M. Seales.
Michael McOsker, un chercheur qui a étudié les parchemins, estime que tous ces efforts pourraient aboutir à la création d’environ 200 nouveaux livres. Des ouvrages particulièrement rares puisque cette collection est également la seule bibliothèque de l’Antiquité qui ait survécu.
’Nous possédons probablement moins de 1 % de toute la littérature qui a été écrite’, a-t-il déclaré. ’Tout progrès dans nos connaissances est important’.
L’histoire déroulée sous nos yeux{{}}
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Brent Seales et Seth Parker (chef de projet de la restauration numérique) en train de scanner une réplique du rouleau d’Herculanum. Photo UK
Brent Seales est un spécialiste de l’imagerie qui s’intéresse à l’IA. Le problème, c’est qu’il n’y a pas eu grand-chose a se mettre sous la dent en matière d’IA pendant 20 ans. La vision par ordinateur (computer vision) a toutefois progressé peu à peu.
Au milieu des années 1990, il a rencontré un professeur qui travaillait sur un manuscrit du poème épique anglo-saxon Beowulf. C’était la période ou des efforts étaient déployés pour numériser les bibliothèques. Ayant lu Beowulf au lycée, Seales a été piqué au vif. Il a réfléchi au pouvoir de la numérisation de ce texte, le seul manuscrit existant qui témoigne de l’histoire.
Et la numérisation s’est transformée en restauration. Une fois le texte numérisé, la qualité de l’image peut être améliorée. Faire une copie n’est pas forcément une fin en soi. Et si l’on pouvait aplatir numériquement un document froissé, ne pouvait-on pas aussi dérouler numériquement un rouleau manuscrit ?
La technologie a été inventée avant de trouver le cas d’usage {{}}
En clair, comme souvent, la technologie a été inventée avant de trouver le cas d’usage.
Mais en 2004, M. Seales a finalement trouvé quelque chose à dérouler. Un spécialiste des lettres classiques, Richard Janko, lui a dit qu’il avait trouvé la solution idéale pour explorer les rouleaux d’Herculanum.
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Les caractères grecs, πορφύραc, révélés comme le mot ’pourpre’, font partie des nombreux caractères et lignes de texte qui ont été extraits par Luke Farritor, candidat au concours Vesuvius Challenge.
Déterrer le passé {{}}
De nos jours, l’éruption du Vésuve évoque certainement l’image de corps ensevelis sous la cendre, qui se serrent les uns contre les autres alors que leur monde s’achève. Cet événement historique est à la fois fascinant, tragique et un peu effrayant.
Le seul témoignage de l’époque provient des lettres de l’auteur et juriste romain Pline le Jeune, qui décrit des foules paniquées et un ’épais nuage noir’ qui a consumé la terre. ’Certaines personnes étaient si effrayées à l’idée de mourir qu’elles priaient pour la mort’, écrit-il.
Lorsque le nuage s’est aminci suffisamment pour laisser passer la lumière du jour, Pline le Jeune voit une couche de cendre qui a tout enseveli, et cela lui rappelle la neige.
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Le défi du Vésuve{{}}
À Herculanum, une ville située à environ 15 km à l’ouest de Pompéi, encore plus proche du volcan en éruption, les cendres et les débris engloutissent une villa ayant appartenu au beau-père de Jules César. La villa abritait une bibliothèque de rouleaux de papyrus.
Bien qu’une épaisseur de 2 mètres de cendres chaudes puisse sembler fatidique aux papyrus, la chaleur a carbonisé les rouleaux, les préservant ainsi des effets naturels de détérioration de l’air.
Ce n’est que dans les années 1700 qu’un fermier, en creusant un puits, trouve du marbre, ce qui donne le coup d’envoi des fouilles qui permettent de retrouver plus de 600 parchemins.
Il ne s’agit pas d’une ’expérience’ {{}}
Aujourd’hui, les parchemins sont conservés dans plusieurs endroits en Europe, la plus grande partie se trouvant à la Bibliothèque nationale de Naples, en Italie.
Il a fallu à M. Seales des années pour monter un dossier et obtenir l’accès à ces documents.
M. Seales, qui avait une expérience en matière d’innovations chirurgicales - comme la laparoscopie -, souhaitait utiliser la tomographie assistée par ordinateur pour scanner les parchemins, puis créer un logiciel permettant d’envelopper ces scans.
En 2005, M. Seales a présenté un papyrus encastré dans une sphère de polyuréthane, qu’il avaient scanné et virtuellement déroulé. La réaction a été positive, mais aux oreilles des conservateurs, cela ressemblait encore beaucoup à une expérience, et ’expérience’ est un gros mot lorsqu’il s’agit de quelque chose d’aussi rare et d’aussi ancien.
Après quatre ans de travail acharné, en 2009, Seales et son équipe se sont rendu à l’Institut de France pour effectuer leurs premiers scans micro-CT des papyrus.
’J’étais à la fois terrifié et incroyablement excité’, a déclaré M. Seales. Les rouleaux étaient tout petits et ressemblaient à du charbon de bois. ’Il s’agit d’un livre entier de l’Antiquité... mais ce n’est qu’une petite chose minuscule parce qu’elle a rétréci lors de la carbonisation’.
Tâtonnements{{}}
Ces 20 dernières années, l’équipe de recherche de Seales a eu l’occasion de travailler sur d’autres manuscrits.
En 2006, l’équipe de Seale a déroulé une copie médiévale du Livre de l’Ecclésiaste écrit en hébreu. Un an plus tard, en 2007, M. Seales faisait partie d’une équipe qui s’est rendue à Venise pour numériser la plus ancienne copie complète de l’Iliade d’Homère.
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Rouleau d’Herculanum en train d’être numérisé au Diamond Light Source à l’intérieur de son boîtier de numérisation. EduceLab
’Chacun des projets que j’ai mené à bien a renforcé ma crédibilité en tant que chercheur et m’a permis d’acquérir les connaissances nécessaires pour approcher les décideurs de ces musées et bibliothèques’, dit-il.
En 2013, il a passé un an à Paris en tant que scientifique invité à l’Institut culturel de Google. Ce séjour lui a permis de se familiariser avec de nouvelles personnes et de nouvelles idées, au moment même où Google était sur le point d’acquérir le laboratoire de recherche en intelligence artificielle DeepMind.
C’est à cette époque que M. Seales a commencé à étudier la possibilité d’effectuer des scans dans un accélérateur de particules, ce qui permettrait d’améliorer considérablement la résolution des images.
Discerner le gris du gris {{}}
L’un des principaux problèmes réside dans ce que l’on appelle la segmentation. Bien que les parchemins soient assez petits, les scans sont détaillés. Le responsable technique Stephen Parsons, décrit les efforts déployés pour séparer numériquement les couches de papyrus partiellement écrasées et le réseau de fibres visibles dans les scans. Cela ressemble un peu à une coupe transversale d’un tronc d’arbre quelque peu écrasé.
Un autre défi a été de lire l’encre sur le papyrus. Selon M. Parsons, la meilleure technologie d’imagerie dont ils disposent pour voir à l’intérieur des parchemins est le micro scanner à rayons X. Le problème ? Le contraste n’est pas suffisant pour lire l’encre.
Pourquoi ? Parce que les rouleaux d’Herculanum ont été écrits avec de la suie provenant de lampes à huile, qui est chimiquement du carbone presque pur. Le papyrus étant lui aussi chimiquement composé de carbone, l’équipe s’est retrouvée face à du gris sur du gris.
D’autres projets n’ont pas rencontré ce problème. Le rouleau d’En-Gedi en 2016 - le plus ancien rouleau du Pentateuque (relatif aux cinq premiers livres de la Bible) depuis les rouleaux de la mer Morte - dont le déballage numérique réussi a été une étape majeure pour l’équipe de Seales - a une encre contenant du fer. Et ce fer apparaît sous forme de points brillants aux rayons X.
Pour les rouleaux d’Herculanum, Parsons explique avoir émis l’hypothèse qu’il pourrait encore y avoir une différence détectable entre l’encre et le papier. Il compare cela à des lignes peintes en noir sur l’asphalte. Peut-être qu’un modèle d’apprentissage automatique pourrait être entraîné à voir l’encre s’est-t-il demandé.
Il a fallu des années de travail pour tester cette idée. Les tests ont eu lieu sur des parchemins réalisés par l’équipe de recherche, et sur des fragments de parchemins d’Herculanum.
’C’est à ce moment-là que tout est devenu clair. Même s’il faut de nombreuses années pour la développer et l’affiner, cette approche finira par porter ses fruits’, a déclaré M. Parsons. Un an plus tard, c’était chose faite.
Un problème de logiciel {{}}
Mais la segmentation et la détection de l’encre n’est qu’une partie du défi global que représentent la lecture de ces parchemins. L’exploitation des données et leur tri algorithmique sont une autre aire de manches.
Après plusieurs itérations, l’équipe de Seales a créé le Volume Cartographer, développé principalement par le chef de projet Seth Parker, qui a rejoint l’équipe en 2012. Il s’agit d’un logiciel libre utilisé pour cartographier l’intérieur des rouleaux et donner un sens à la ’soupe de mots flottants’, comme l’a dit Parker.
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Les 12 pezzi, ou ’morceaux’, du rouleau de papyrus d’Herculanum ouvert, connu sous le nom de P.Herc.118. Cette compilation d’images est la propriété de la Bodleian Library de l’Université d’Oxford. Le défi du Vésuve…
Continuez à dérouler {{}}
Si 15 colonnes de texte représentent plus que ce à quoi Seales s’attendait, ce n’est pas la fin de l’histoire.
À plus long terme, Parker et Parsons imaginent que leurs travaux pourraient également inspirer d’autres domaines utilisant l’imagerie dimensionnelle.
Les tomodensitogrammes et les IRM sont déjà très performants, mais qu’en est-il des informations cachées à l’œil nu des médecins qui pourraient améliorer la détection des tumeurs, par exemple ? ’Il existe des moyens de transformer ces données pour les rendre plus faciles à interpréter par un être humain’, a déclaré M. Parker.
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’Il n’y a aucune raison de ralentir. Lisons toute la bibliothèque’, a déclaré Luke Farritor, étudiant et membre de l’équipe. Le défi du Vésuve…
Et il y a encore des textes anciens à lire. Parallèlement, ils travaillent sur un manuscrit médiéval, un évangile copte dont les pages ont été fusionnées. Ils ont effectué de nombreux scanners et tentent à nouveau de démêler virtuellement ce qui est écrit à l’intérieur.
L’objectif à court terme pour 2024 est de lire 90 % du rouleau commencé par Nader, Farritor et Schilliger. Et oui, il y aura encore plus d’argent en jeu. ’Nous faisons la fête en ce moment, mais il n’y a pas de raison de ralentir. Lisons toute la bibliothèque !’ a déclaré Farritor dans un communiqué.
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Pompéi - Quand le grand art entrait aussi dans les petites maisons : des fouilles en cours dans l’insula avec des amoureux chastes donnent un nouvel exemple d’une maison sans atrium richement décoré – Traduction du 20 octobre 2024 par Jacques Hallard d’un document intitulé « Pompei : quando la grande arte entrava anche nelle piccole case », publié le 24 octobre 2024 - Document ‘pompeiisites.org’ - Avec diaporama final{{}}Agrandir l’image
Les Britanniques les appelleraient ’Tin House ’ : de petites maisons autonomes, de petite taille mais dans ce cas, avec des décorations extrêmement raffinées. C’est le cas de l’un des logements les plus récents apparus lors des enquêtes en cours sur le chantier de construction ‘Insula dei casti Amanti’, dans le quartier central de l’ancienne ville de Pompéi, le long de la Via dell’Abbondanza.
Une maison avec un espace étroit, sans l’atrium traditionnel. Une particularité étant donné que, malgré la petite taille de la maison, il n’aurait pas été impossible d’insérer un petit atrium avec le bassin classique (impluvio) pour la collecte des eaux de pluie, typique de l’architecture des riches maisons pompéiennes, et qui dans ce cas est absent. Un choix probablement à mettre en relation avec les changements qui traversaient la société romaine, et pompéienne en particulier, au cours du 1er siècle de notre ère et que cette découverte permet d’étudier et d’approfondir.
Un premier cadre scientifique est rapporté dans le dernier article de la revue scientifique numérique du Parc https://pompeiisites.org/e-journal-degli-scavi-di-pompei/ .
L’habitation impressionne par le haut niveau de décorations murales, qui n’a rien à envier à la plus grande et la plus riche maison de peintres au travail, avec laquelle elle borde. Grâce à la découverte d’une fresque bien conservée, représentant le mythe d’Hippolyte et de Phèdre, elle fut provisoirement appelée la Maison de Phèdre. Les deux pièces actuellement à l’étude sont situées à l’arrière de la maison. Dans la première, en plus du tableau mythologique avec Hippolyte et Phèdre, les murs joliment décorés dans le style IV montrent d’autres scènes du répertoire des mythes classiques : une représentation d’un ‘sm plegma’ (amplexus) entre satyre et nymphe, un tableau avec un couple divin, peut-être Vénus et Adonis, ainsi qu’une scène, malheureusement endommagée par les explorations des Bourbons, dans laquelle on peut probablement reconnaître un Jugement de Paris.
Une fenêtre, à côté du tableau avec Hippolyte et Phèdre, s’ouvre sur une petite cour, où au moment de l’éruption des travaux de construction étaient en cours, caractérisée à l’entrée par la présence d’un petit lararium (autel domestique) avec une riche décoration peinte de motifs végétaux et animaux sur fond blanc.
La cour a une zone couverte qui précède une grande baignoire aux murs peints en rouge. Autour courait un canal, qui permettait d’acheminer l’eau de pluie jusqu’à l’embouchure d’un puits relié à une citerne en contrebas. Dans la décoration du lararium se détache dans la partie supérieure un oiseau de proie en vol, probablement un aigle, tenant une branche de palmier dans ses griffes, et dans la partie inférieure la scène principale composée de serpents à deux faces, qui encadrent un autel avec une tige circulaire et cannelée sur laquelle sont disposées les offrandes.
On les reconnaît de gauche à droite : la pomme de pin, un élément surélevé qui supporte un œuf, ce qui semblerait être une figue et une datte. Pour remplir le bas de la scène deux arbustes à feuilles lancéolées et baies jaunes et rouges sur lesquels se déplacent trois moineaux. À l’intérieur de la niche, des objets rituels ont été retrouvés, laissés avec la dernière offrande avant l’éruption de 79 après JC qui a détruit Pompéi : un brûleur à fumée en céramique acroma avec d’anciennes lacunes et une luzerne, tous deux avec des traces évidentes de brûlure. L’analyse en laboratoire a permis d’identifier les restes de brindilles d’essences odorantes, tandis que deux parties d’une figue séchée ont été récupérées derrière les deux objets. Au niveau de l’autel ont également été trouvés deux bandes de marbre colorées et un troisième élément, vraisemblablement en marbre rouge, avec une représentation d’un visage attribuable à la sphère dionysiaque, probablement un silène. Enfin, dans la partie avant de l’autel, nous avons identifié une base quadrangulaire et moulée en marbre, avec un boîtier central et à gauche un couteau en fer dont le manche se termine par un crochet à œillet pour la suspension. Le chantier en cours à l’Insula dei casti amanti fait l’objet d’un projet complexe - divisé en deux lots différents – qui a prévu plusieurs phases, dont certaines sont déjà terminées et qui ont permis de rendre l’utilisation du complexe au public, à travers un système de passerelles surélevées. Les différentes phases ont impliqué : la vérification, la conception et la construction du nouveau toit ; les fouilles archéologiques ; le reprofilage des fronts de fouille ; la sécurité des hauts murs ; la restauration des surfaces et des éléments archéologiques. Actuellement, les archéologues du parc opèrent dans le secteur nord-est du bloc, dans une série d’environnements accessibles depuis l’allée est. L’apport des investigations en cours permet de définir de plus en plus précisément la disposition planimétrique de l’Insula, de manière à permettre d’identifier ce nouveau logement. ’C’est un exemple d’archéologie publique ou, comme je préfère l’appeler, d’archéologie circulaire : conservation, recherche, gestion, accessibilité et plaisir forment un circuit vertueux - explique le directeur du Parc, Gabriel Zuchtriegel - Creusez et restaurez sous les yeux des visiteurs, mais aussi publiez des données en ligne sur nos e-our open.pompeiisites.org cela signifie redonner à la société qui finance nos activités par le biais de billets, d’impôts et de parrainages une transparence totale de ce que nous faisons, non pas pour le bien d’un cercle restreint de chercheurs, mais pour tout le monde. L’archéologie doit appartenir à tous car ce n’est qu’ainsi que nous créerons une compréhension envers les archéologues qui travaillent dans toute l’Italie sur les chantiers de construction dans le cadre de l’archéologie dite préventive. Si le chantier de construction du métro ou d’une route retarde en raison de découvertes archéologiques, visiter Pompéi et observer le travail des archéologues et des restaurateurs peut nous aider à comprendre pourquoi il vaut la peine de documenter et de sauvegarder les traces des générations qui ont vécu avant nous.” Il y a quelques semaines aussi Alberto Angela et ’ de retour dans l’Insula des Amoureux Chastes pour réaliser un service sur ces nouveaux environnements. Présenté en première au Festival du film de Rome, le service sera diffusé en version intégrale sur Raiuno le samedi 26 octobre vers 15h05 dans la transmission Passaggio a Nord Ovest. Réalisateur de la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=s0lqVaoS5CU Lien vers l’E-notre https://pompeiisites.org/e-journal-degli-scavi-di-pompei/ infos : pompei.info@cultura.gov.it pec : pa-pompei@pec.cultura.gov.it point d’information : +39 081 8575 347 Navigation dans la Tarte * Parc archéologique de Pompéi * Administration transparente * Structure organisationnelle-Zones archéologiques * Charte de Services * Police Privée * Site précédent • • • • •
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Pour découvrir une très grande variété de sujets reproduits < parcourir le site ‘Terra Antiqua’
Bienvenue sur le site Terra Antiqua, consacré au paysage vu et représenté par les Romains et à la géographie romaine - Vous trouverez ici une base de sources iconographiques romaines (pinacotheca) avec des commentaires ponctuels thématiques, consacrés aux éléments du paysage, sur les mosaïques, les fresques, les monnaies impériales romaines, les ’cartes’ antiques, les miniatures des traités d’arpenteurs, etc...
Bon voyage à la découverte de la ’Terre antique’ !
Sommaire de la page par hyperliens :
- La géographie des Romains
Contenu du site Terra Antiqua et mode d’utilisation{{}}
Ce site est :
– une mise à disposition d’analyses personnelles fondées sur ma recherche historique sur la perception, la connaissance et l’utilisation du paysage par les Romains (menus et sous-menus par hyperliens rouges, visibles en permanence à gauche de votre fenêtre, et rappelés en bas de chaque page).
– une base de données iconographiques antiques de la période impériale romaine sur les éléments du paysage : fresques, mosaïques, monnaies, reliefs, miniatures de traités d’arpenteurs, ’cartes’ antiques telles que la Tabula Peutingeriana, la mosaïque de Madaba, rassemblées sous le type ’cartes antiques’, ou encore Notitia Dignitatum (page principale : pinacotheca, avec des sous-liens par type de sources romaines, toujours visibles en sous-menu de la page concernée et accessibles par hyperliens :
[fresques][mosaïques][miniatures d’arpenteurs][reliefs][Tabula Peutingeriana][monnaies][Notitia Dignitatum][Cadastres d’Orange][Mosaïque de Madaba]
– des cartes (médiévales et ’modernes’) de représentation du monde par les grands auteurs de l’Antiquité
J’espère enrichir ce site par la suite, tant iconographiquement que littérairement, avec des textes antiques et leur commentaire.
Source : http://terra.antiqua.free.fr/index.html
Livre - La minute antique : au miroir de Pompéi - Par Christophe Ono-dit-Biot - Publié le 27/10/2024 à 09h55 – Document ‘lepoint.fr’
Pour répondre à la question « Pourquoi l’Antiquité nous intéresse-t-elle aujourd’hui ? », il suffit de lire « Pompéi, la magie des ruines », de Gabriel Zuchtriegel.
Les vestiges de Pompéi, cité romaine ensevelie sous une épaisse couche de cendres en 79 de notre ère, ne prennent pas la poussière. On y mène des recherches et on y fait des fouilles archéologiques sous la houlette de Gabriel Zuchtriegel, qui dirige le site antique depuis 2021. © Yannis Vlamos/Sipa
« Pompéi comme toutes les autres villes. La même vieille humanité », écrivait Melville dans son journal. En ajoutant, provocateur : « Préfère Pompéi à Paris. » Semaine après semaine, ici, nous regardons l’actualité à travers le prisme de l’Antiquité.
Pourquoi ? Par plaisir, d’abord, car c’est très amusant de relever des correspondances entre nos mêmes « vieilles humanités », mais pour y trouver aussi des idées face aux défis contemporains – après tout, les Anciens ont réfléchi sur des sujets qui nous sont toujours actuels : l’amour, la justice, la guerre, l’État, la fiscalité… et même le monde virtuel, à travers la caverne de Platon.
Un passé jamais révolu{{}}
On peut adopter ou rejeter leurs thèses, mais c’est déjà ça de pris pour avancer… Aussi vous recommandons-nous le livre que consacre au site de Pompéi son jeune (43 ans) directeur, Gabriel Zuchtriegel : Pompéi, la magie des ruines (Alisio, 210 p., 21,90 €).
En plus de nous offrir une promenade passionnante (pleine d’observations et d’anecdotes, c’est encore ça de pris) dans les rues de la ville assommée par la cendre en 79 de notre ère, il constitue une réponse à la question « Pourquoi l’Antiquité nous intéresse-t-elle aujourd’hui ? ».
Parce qu’il montre que, si nous sommes, toutes et tous, le fruit de décisions prises par des êtres humains voilà plusieurs siècles, nos façons de raconter l’histoire ont encore, on le voit tous les jours à travers les conflits du moment, un effet sur notre présent et notre futur. Ainsi le passé n’est-il jamais révolu : nous sommes même, constamment, en plein dedans…
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Le Kangourou du jour Répondre
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« Pompéi, la magie des ruines », de Gabriel Zuchtriegel, Alisio, octobre 2024, 210 pages, 21,90 euros.
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Source : https://www.lepoint.fr/culture/la-minute-antique-au-miroir-de-pompei-27-10-2024-2573767_3.php
Pompéi révèle la découverte de fresques de 15 mètres de long en parfait état, inspirées de la guerre de Troie - Par Maïlys Celeux-Lanval • le 12 avril 2024 à 15h33 – Document ‘beauxarts.com’
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À Pompéi, d’immenses fresques inspirées de la guerre de Troie viennent d’être découvertes dans un parfait état de conservation - Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP - France Télévisions - Rédaction Culture - Publié le 11/04/2024 16:34 - Document ‘francetvinfo.fr’
Cet ensemble magnifique de 15 mètres de long présente des décorations raffinées de récits mythologiques et témoigne du mode de vie luxueux régnant dans la cité antique ensevelie. {{}}
Photo diffusée par le parc archéologique de Pompéi, le 11 avril 2024, montrant des fresques représentant des personnages mythologiques. (AFP PHOTO / PARCO ARCHEOLOGICO DI POMPEI PRESS OFFICE)
Photo diffusée par le parc archéologique de Pompéi, le 11 avril 2024, montrant des fresques représentant des personnages mythologiques. (AFP PHOTO / PARCO ARCHEOLOGICO DI POMPEI PRESS OFFICE)
De splendides fresques inspirées de la guerre de Troie ornant une salle de banquet ont été découvertes à Pompéi, a annoncé jeudi 11 avril le célèbre site archéologique situé près de Naples, dans le sud de l’Italie.
Cette pièce aux dimensions imposantes (15 mètres sur 6) présente des décorations raffinées de sujets mythologiques ressortant sur des murs au fond noir ainsi que des mosaïques, témoignant du mode de vie luxueux régnant dans la cité antique détruite et ensevelie sous les cendres en l’an 79 par l’éruption du Vésuve.
Des fresques à fonction sociale{{}}
Le thème dominant des fresques est l’héroïsme, à travers des représentations des couples de héros et de divinités protagonistes de la guerre de Troie, mais ces peintures évoquent aussi le destin et les manières dont les humains peuvent le modifier.
Parmi les personnages représentés figurent notamment Hélène et Pâris, le prince troyen qui enleva cette dernière, femme du roi de Sparte Ménélas, déclenchant la guerre de Troie. On y découvre aussi Cassandre, sœur de Pâris, et le dieu Apollon, dont elle a reçu le don de dire l’avenir, même si ses prédictions ne seront jamais crues, y compris de sa famille. Elle avertit ainsi en vain ses compatriotes que le cheval offert par les Grecs était un subterfuge qui conduirait Troie à sa perte. ’La présence fréquente de figures mythologiques sur les fresques dans les pièces de réception des maisons romaines avait justement la fonction sociale de divertir les invités et convives, en fournissant des sujets de conversation et de réflexion sur le sens de l’existence’, a expliqué la direction de Pompéi.
Pompéi : terre de surprise{{}}
Détail pratique et fascinant : les murs étaient peints en noir pour éviter que l’on voit les traces de fumée des lanternes. Dans cette pièce, ’on se réunissait pour des banquets après le coucher du soleil, la lumière tremblante des lanternes donnait l’impression que les images peintes s’animaient, surtout après quelques verres de bon vin’, a noté poétiquement le directeur de Pompéi, l’Italo-Allemand Gabriel Zuchtriegel.
La fresque découverte mesure 15 mètres de long sur 6 de haut. (AFP PHOTO / PARCO ARCHEOLOGICO DI POMPEI PRESS OFFICE)
La fresque découverte mesure 15 mètres de long sur 6 de haut. (AFP PHOTO / PARCO ARCHEOLOGICO DI POMPEI PRESS OFFICE)
Pompéi ’ne finit jamais de nous surprendre parce que chaque fois que nous creusons, nous trouvons quelque chose de beau et de significatif’, s’est réjoui de son côté le ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano. La cendre volcanique crachée il y a 2 000 ans par le Vésuve s’est sédimentée sur la plupart des habitations de Pompéi, ce qui a permis de les préserver presque intégralement, tout comme nombre des corps des 3 000 morts que causa la catastrophe. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, Pompéi, deuxième site touristique le plus visité d’Italie après le Colisée de Rome, recouvre une superficie totale d’environ 22 hectares, dont un tiers est encore enterré sous les cendres.
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Collecte de documents et agencement, traduction, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 31/10/2024
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