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"Cancer du sein : le plus fréquent chez les femmes, dépistage précoce (réduction de la mortalité), facteurs de risque (alcool, tabagisme), activité physique adaptée et accompagnement thérapeutique du Dr. Mouysset cancérologue" par Jacques Hallard
vendredi 18 octobre 2024, par
Cancer du sein : le plus fréquent chez les femmes, dépistage précoce (réduction de la mortalité), facteurs de risque (alcool, tabagisme), activité physique adaptée et accompagnement thérapeutique du Dr. Mouysset cancérologue
Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 15/10/2024
Octobre Rose - La Ville d’Aix-en-Provence poursuit son engagement - Octobre est le mois dédié à l’information et à la sensibilisation sur le dépistage et la prévention du cancer du sein, grâce à l’organisation de nombreuses manifestations sur la Ville. Source
Octobre Rose : parlons du dépistage du cancer du sein pour sauver des vies ! | Union dentaire{{}}Source
Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur
Préambule
Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme. Dans 95 % des cas, il s’agit d’un adénocarcinome. Certains facteurs de risque de cancer du sein sont connus. Détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10. 06 février 2024
Les bénéfices de l’activité physique adaptée contre le cancer - Actuellement, la pratique régulière d’une activité physique apparaît comme l’une des pistes les plus efficaces pour tempérer les effets indésirables de la maladie et ses traitements, en premier lieu la fatigue liée au cancer…
Définitions de l’oncologie intégrative - La médecine intégrative, et plus spécifiquement l’oncologie intégrative, associe les pratiques conventionnelles en cancérologie se fondant sur des preuves scientifiques majeures (chimiothérapie, immunothérapie, thérapies ciblées, chirurgie, la radiothérapie, mais aussi soins de support oncologiques médicaux ou non médicaux : antibiotiques, antalgiques, antidépresseurs, rééducation fonctionnelle, activité physique adaptée, aux pratiques non-conventionnelles à visée thérapeutique, etc …
Ce dossier est complètement axé sur le cancer du sein et les documents ont été choisis pour donner la pleine mesure aux propositions qui sont faites par les médecins et les soignants qui travaillent sur ce sujet délicat. Les situations sont amélioration constante grâce aux engagements des patientes malades, avec l’aide du corps médical et des volontaires et bénévoles qui apportent leur concours, en vue d’apporter un mieux-être aux malades qui prennent soin de leur personne face à la maladie.
En France, l’avancement des connaissances disponibles, déjà anciennes et partagées dans le monde anglo-saxon, doit beaucoup à la dynamique lancée par le Dr. Jean Loup Mouysset, oncologue médical basé à Aix-en-Provence : il y a mis en place un ‘Centre Ressource’ orignal, qui est en voie de duplication dans d’autres villes en France. Les vidéos qui s’y rapportent – indiquées dans ce dossier - sont facilement accessibles et fort utiles, à condition de se donner le temps pour bien comprendre la démarche et en sachant ce que cela demande de volonté et d’engagement par les patientes concernées…
Les articles sélectionnés pour ce dossier sont mentionnés avec leurs accès dans le sommaire ci-après
Retour au début de l’introduction
- Le cancer du sein : points clés – Document diffusé par ‘e-cancer.fr’
- Cancer du sein – Mis à jour le 30 avril 2024 - Document officiel diffusé par ‘santepubliquefrance.fr/
- La fatigue liée au cancer du sein : l’intérêt de l’activité physique adaptée - Publié : 8 octobre 2024, 11:59 CEST – Document ‘theconversation.com’
- Présentation du Centre Ressources d’Aix en Provence - Pôle mieux être - Soins esthétiques, massages, sophrologie, ostéopathie, gymnastique aquatique, musicothérapie, art thérapie… EN SAVOIR PLUS
- Dr Jean Loup Mouysset Oncologue Médical - L’oncologie intégrative - UARC 2023 – Vidéo 1:15:11 - RESSOURCE Channel - Sortie le 23 nov. 2023 CENTRE DE CONGRÈS
- Rétrospective médicale - L’oncologie intégrative Dr Jean Loup Mouysset – Vidéo 42:29 - RESSOURCE Channel - 16 décembre 2020
- L’oncologie intégrative gagne la France – Par Mireille Peyronnet - Publié le 07/06/2024 - Article réservé aux abonnés – Document diffusé par ‘lequotidiendumedecin.fr’
Retour au début du sommaire
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Le cancer du sein : points clés – Document diffusé par ‘e-cancer.fr’{{}}Illustration cancer du sein
Un cancer du sein résulte d’un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment le plus souvent une masse appelée tumeur. Il en existe différents types qui n’évoluent pas de la même manière. Certains sont « agressifs » et évoluent très rapidement, d’autres plus lentement. Les cellules cancéreuses peuvent rester dans le sein. Elles peuvent aussi se propager dans d’autres organes ce qui est une situation encore plus menaçante. On parle alors de métastases. Dans la majorité des cas, le développement d’un cancer du sein prend plusieurs mois, voire plusieurs années.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l’ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme.{{}}
Lorsqu’une anomalie est découverte lors d’un examen de dépistage ou qu’une personne présente des symptômes, plusieurs examens doivent être réalisés. C’est l’examen anatomopathologique des tissus prélevés au niveau de l’anomalie qui établit le diagnostic de cancer du sein. Ce prélèvement au niveau de l’anomalie est le plus souvent réalisé par micro ou macrobiopsies à travers la peau.
Différents types de traitements peuvent être utilisés pour traiter un cancer du sein : la chirurgie, la radiothérapie, l’hormonothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées.
Il arrive parfois qu’un seul type de traitement soit nécessaire. Dans d’autres cas, une association de traitements est utile pour mieux maîtriser la maladie. On peut ainsi, par exemple, réaliser une chirurgie et compléter ensuite le traitement uniquement par une chimiothérapie, ou uniquement par une radiothérapie.
Plusieurs thérapies ciblées sont aujourd’hui utilisées pour lutter contre le cancer du sein. Ces thérapies (trastuzumab, bévacizumab, lapatinib, évérolimus) bloquent des mécanismes spécifiques des cellules cancéreuses.
Le choix des traitements est personnalisé et adapté à votre situation. Plusieurs médecins de spécialités différentes se réunissent en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) pour discuter des meilleures solutions de traitements possibles dans votre cas. Ils se fondent, pour cela, sur des recommandations de bonnes pratiques.
Dans tous les cas, la prise en charge thérapeutique est définie en accord avec vous sur la base de l’avis rendu en réunion de concertation pluridisciplinaire.
L’équipe qui vous prend en charge comprend des professionnels de différentes spécialités : gynécologue, oncologue médical, chirurgien, oncologue radiothérapeute, pathologiste, psychiatre et psychologue, spécialiste de la douleur, infirmier, kinésithérapeute, aide-soignant, diététicien, assistant social... Ces professionnels travaillent en collaboration au sein de l’établissement de santé dans lequel vous recevez vos traitements et en lien avec votre médecin traitant.
Les traitements peuvent engendrer des effets secondaires qui font également l’objet d’une prise en charge médicale. Des conseils pratiques peuvent aussi vous aider à les atténuer.
La prise en charge du cancer est globale et comprend tous les soins et soutiens dont vous pourriez avoir besoin dès le diagnostic, pendant et après les traitements (soutien psychologique, accompagnement social, prise en charge de la douleur.)
Même durant le parcours de soins, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique. Il influence positivement la tolérance aux traitements et le pronostic de votre maladie. Et cela que votre cancer ait été diagnostiqué il y a longtemps ou tout récemment.
La pratique d’une activité physique adaptée contribue aussi à améliorer votre qualité de vie tout au long du parcours de soins et la réponse aux traitements.
Par ailleurs, le cancer et ses traitements peuvent avoir des conséquences sur votre alimentation. Un accompagnement nutritionnel peut vous être utile pour prévenir, dépister ou traiter une dénutrition ou à l’inverse un surpoids.
Les traitements des cancers du sein{{}}
Les traitements des cancers du sein (octobre 2013)
Collection Guides patients / Les cancers- Date de publication octobre 2013 - Télécharger- Commander
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Source : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Les-points-cles
Cancer du sein – Mis à jour le 30 avril 2024 - Document officiel diffusé par ‘santepubliquefrance.fr/’{{}}
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent en France et représente la première cause de décès par cancer chez la femme. Il fait l’objet d’un programme national de dépistage organisé afin d’être détecté précocement et d’en réduire la mortalité. {{}}
Nos missions{{}}
- Surveiller l’évolution épidémiologique du cancer du sein
- Evaluer le programme national de dépistage organisé du cancer du sein
- Promouvoir la lutte contre les facteurs de risque évitables
Notre action Données Publications
Cancer du sein : la maladie{{}}
Le cancer le plus fréquent chez la femme en France, dont la mortalité diminue{{}}
Le cancer du sein représente un tiers de l’ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme et la première cause de décès par cancer chez la femme. La mortalité (taux standardisé) est en baisse depuis les années 1990 alors que l’incidence (taux standardisé) est en augmentation. Toutefois, cette évolution de l’incidence n’a pas été régulière.
La survie des personnes atteintes d’un cancer du sein s’est améliorée au cours du temps.
L’étude ci-dessous concerne l’incidence des 19 cancers les plus fréquents (17 tumeurs solides et 2 hémopathies malignes) et de l’ensemble des cancers. Pour l’incidence des autres localisations cancéreuses et la mortalité par cancer, consulter le rapport sur les estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018.
Incidence des principaux cancers en France métropolitaine en 2023 et tendances depuis 1990
Incidence des principaux cancers en France métropolitaine en 2023 et tendances depuis 1990 En savoir plus
A lire aussi :{{}}
Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018 - Volume 1 : Tumeurs En savoir plus
Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018 – Sein En savoir plus
Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018- Matériel et méthodes En savoir plus
Le cancer du sein peut être découvert à un stade précoce grâce à un dépistage par mammographie. Un programme de dépistage organisé est proposé en France à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans. L’incidence de ce cancer est par conséquent influencée par l’évolution des pratiques de dépistage.
Parmi les facteurs de risque connus du cancer du sein, des facteurs modifiables ayant trait au mode de vie ont été identifiés, notamment la consommation d’alcool et le tabagisme
Dans ce contexte, les enjeux de Santé publique France sont :
- De participer à la surveillance épidémiologique du cancer du sein
- D’évaluer la performance du programme national de dépistage organisé du cancer du sein
- D’évaluer l’impact du dépistage sur la mortalité et la morbidité du cancer du sein
- De promouvoir la lutte contre les facteurs de risque évitables
Les chiffres clés produits par l’agence et ses partenaires :{{}}
(Réseau Francim des registres des cancers, Hospices Civils de Lyon, Institut national du cancer, Centres régionaux de coordination des dépistages des cancers)
Incidence | Mortalité | Survie | Prévalence | Prévention et dépistage |
---|---|---|---|---|
61 214 nouveaux cas par an | 12 146 décès par an | 88 % à 5 ans | 254 000 cas diagnostiqués lors des cinq dernières années et toujours vivants | 48,2% des femmes dépistées dans le cadre du programme de dépistage organisé |
France métropolitaine, 2023 | France métropolitaine, 2018 | Zone registres métropolitaine, personnes diagnostiquées en 2010-2015 | France métropolitaine, 2017 | France entière, 2023 |
Différents facteurs de risque identifiés {{}}
Les principaux facteurs de risque connus du cancer du sein sont :
- L’âge
- La prédisposition génétique
- Un antécédent personnel de pathologie mammaire
- Un antécédent personnel d’irradiation thoracique médicale à forte dose.
D’autres facteurs de risque sont suspectés dépendant des expositions hormonales endogènes (âge à la puberté, nombre d’enfants, âge à la première grossesse, allaitement, surpoids/obésité et exogènes (traitement hormonal de la ménopause).
De plus en plus d’études incriminent la consommation d’alcool et le tabagisme
- : en 2015, on estime en France métropolitaine, qu’environ 15,1 % des cancers du sein chez les femmes de plus de 30 ans étaient attribuables à la consommation d’alcool et 4,4 % au tabagisme [Circ 2018]. Selon cette même étude, 10,6 % des cancers du sein post-ménopausiques (femmes de plus de 50 ans) étaient attribuables au surpoids et à l’obésité.
Un dépistage organisé{{}}
Depuis 2004, la généralisation à l’échelle nationale du dépistage organisé du cancer du sein s’appuie sur un programme national de dépistage organisé qui repose actuellement sur un examen clinique des seins et une mammographie réalisés tous les deux ans chez les femmes de 50 à 74 ans ne présentant ni symptômes, ni facteur de risque particulier.
Jusqu’en 2018, le programme de dépistage organisé du cancer du sein était coordonné au niveau départemental par une structure de gestion. Depuis le 1er janvier 2019, le programme est coordonné au niveau régional par les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) qui s’appuient sur les structures de gestion de leurs départements.
Peu d’hétérogénéité géographique{{}}
Au sein de la France, les disparités régionales et départementales d’incidence du cancer du sein sont peu marquées alors que les disparités de mortalité sont plus prononcées.
En savoir plus :
Estimations régionales et départementales d’incidence et de mortalité par cancers en France, 2007-2016 En savoir plus(pdf - 4.61 Mo)
GÉODES Taux d’incidence standardisé du cancer du sein en 2007-2016 Accédez à GÉODES
En relation avec :{{}}
https://www.santepubliquefrance.fr/...© Santé Publique France - Tous droits réservés Nous contacter Presse S’abonner aux newsletters
Source : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers/cancer-du-sein
La fatigue liée au cancer du sein : l’intérêt de l’activité physique adaptée - Publié : 8 octobre 2024, 11:59 CEST – Document ‘theconversation.com’
Auteurs :{{}}
https://cdn.theconversation.com/avatars/1550015/width170/file-20240914-22-n92do3.jpgVictor PoupardDocteur en STAPS, enseignant en Activité Physique Adaptée, Le Mans Université
https://cdn.theconversation.com/avatars/1297476/width170/image-20241007-15-u4ntjv.jpgOmar Zanna
Professeur des universités en sociologie, docteur en sociologie et en psychologie, Le Mans Université
https://cdn.theconversation.com/avatars/2223886/width170/image-20240930-18-nzyptq.jpgStéphane HéasProfesseur des universités en STAPS, docteur en sociologie, Université Rennes 2
Déclaration d’intérêts - Victor Poupard est enseignant APA au sein de l’association APA, labellisée Maison Sport-Santé. Omar Zanna et Stéphane Héas ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’ont déclaré aucune autre affiliation que leur poste universitaire.
Partenaires : Le Mans Université et Université de Rennes 2 fournissent des financements en tant que membres adhérents de The Conversation FR. Voir les partenaires de The Conversation France
Nous croyons à la libre circulation de l’information - Reproduisez nos articles gratuitement, sur papier ou en ligne, en utilisant notre licence Creative -Commons. Les bénéfices de l’activité physique adaptée (APA) pour limiter les effets indésirables des cancers et des traitements associés sont aujourd’hui bien établis. À l’occasion d’Octobre rose, on s’intéresse à un travail de recherche autour de la prise en charge de la fatigue liée au cancer du sein par l’APA, aux différentes étapes de la maladie.
Si la fatigue est devenue l’un des sentiments emblématiques de nos sociétés modernes, la fatigue éprouvée par les personnes atteintes d’un cancer semble relever d’une autre nature. Symptôme le plus rapporté par les malades, souvent sous-estimée dans la prise en charge, cette fatigue inhabituelle peut devenir un véritable fardeau.
Elle constitua le point de départ d’une recherche doctorale en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS) soutenue en 2024.
Une fatigue qui affecte la qualité de vie{{}}
La fatigue liée au cancer est un phénomène complexe qui échappe, en partie, à la rationalisation médicale. Les spécialistes insistent sur le caractère subjectif et multidimensionnel de ce symptôme à part entière, et soulignent la non-proportionnalité de son intensité au regard de l’effort réalisé.
https://images.theconversation.com/files/578916/original/file-20240229-16-5yncpq.png?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip
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Contrairement à la « bonne » fatigue qui annonce un sommeil réparateur, la fatigue liée au cancer persiste malgré le repos et affecte considérablement la qualité de vie des malades. Ces difficultés à participer normalement à la vie quotidienne peuvent se poursuivre des années après le protocole de soins et suscitent, dans la plupart des cas, des incompréhensions avec les bien-portants, y compris les soignants.
Bien que la fatigue soit omniprésente dans le parcours des malades, sa prise en considération reste insuffisante, par le corps médical comme par les proches. Des solutions existent pourtant, dont l’activité physique adaptée (APA).
Les bénéfices de l’activité physique adaptée contre le cancer{{}}
Actuellement, la pratique régulière d’une activité physique apparaît comme l’une des pistes les plus efficaces pour tempérer les effets indésirables de la maladie et ses traitements, en premier lieu la fatigue liée au cancer. Aussi contre-intuitif puisse être cet énoncé, des rapports réalisés par l’Institut National du Cancer en 2017 puis par l’Inserm en 2019 ont en effet conclu à la nécessité thérapeutique de proposer des séances d’activité physique adaptée aux malades le plus tôt possible.
Prioritairement dispensées par des enseignants en activité physique adaptée (EAPA), issus de l’une des filières STAPS, ces séances ont notamment pour objectif de lutter contre la sarcopénie – c’est-à-dire une baisse progressive et généralisée de la masse musculaire. Loin de relever seulement du domaine du care, la sarcopénie est reconnue comme un facteur de pronostic indépendant. Autrement dit, une personne atteinte d’un cancer peut décéder d’un manque de muscles alors que la tumeur est médicalement maîtrisée.
Outre l’amélioration de la tolérance de l’organisme aux traitements, une pratique régulière combinant des exercices de renforcement musculaire et des efforts d’endurance réduit le risque de récidive pour certains cancers.
L’APA, désormais prescrite comme soin oncologique de support{{}}
Pour reprendre les propos de Prue Cormie, une chercheuse australienne spécialisée dans ce domaine :
« si nous avions une pilule appelée exercice, elle serait réclamée par les patients atteints de cancer, prescrite par tous les cancérologues et subventionnée par le gouvernement ».
Dans la pratique, et bien que l’APA soit désormais reconnue comme un soin oncologique de support, son adoption reste limitée. La volonté ne suffit pas pour ces malades, qui se plaignent précisément d’être trop fatigués !
Ce phénomène fut particulièrement saillant dans les récits de 25 femmes atteintes d’un cancer du sein interviewées dans le cadre de notre enquête.
À lire aussi : Alcool et cancer du sein : limiter sa consommation diminue le risque
L’analyse des discours invite cependant à conjuguer ce sentiment au pluriel, au gré des étapes de la maladie. Saisir avec davantage de précision les diverses tonalités de la fatigue permet d’envisager des propositions thérapeutiques plus ciblées, par l’activité physique adaptée notamment.
L’allégorie des saisons pour rendre compte des variations de fatigue{{}}
Afin de rendre compte des variations de la fatigue au fil des différentes étapes de la maladie, nous avons mobilisé l’allégorie des saisons. Trois saisons ont ainsi pu être dégagées :
https://images.theconversation.com/...
https://images.theconversation.com/files/623017/original/file-20241002-16-sv0qek.png?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip
L’automne, symbolisant la période de l’annonce, représente un temps de bouleversement intense durant lequel la personne apprend son nouveau « métier de patient » (une expression sociologique mobilisée durant la recherche) à un rythme effréné ; il en résulte une fatigue associée à de la saturation cognitive.
Si l’objectif de « préparer » physiquement la personne aux traitements à venir est primordial, des séances individuelles sont à privilégier lors des premières semaines en ce sens où elles permettent le recentrage sur soi nécessaire pour faire face aux perturbations relationnelles.
L’hiver représente, dans nos analyses, la période des traitements aigus : il évoque la rigueur des effets indésirables de la chimiothérapie, de la radiothérapie, et la tendance inhérente à l’isolement des malades dû à une fatigue irrépressible, décrite dans les termes de la pesanteur.
Lors de cette « saison », il apparaît cette fois-ci pertinent de privilégier des séances d’activité physique collectives et entre pairs au cours desquelles l’individu peut créer, dans la proximité avec d’autres semblables, une résonance cognitive et émotionnelle.
Le printemps représente enfin l’ambivalence de la situation des personnes en rémission. Invitées à réinvestir le dehors pour reprendre une vie « normale », elles sont néanmoins confrontées à la persistance des effets indésirables et la perspective de la récidive. Ici, la fatigue résiduelle des traitements du cancer s’entremêle à la fatigue « d’être à nouveau soi » (cette expression étant un clin d’œil à La fatigue d’être soi d’Alain Ehrenberg).
S’impose alors la nécessité de proposer des temps de pratique mixtes où cohabitent d’anciens malades et des bien-portants, et ainsi accompagner la transition vers l’après-cancer.
Indicible, le risque est grand que le fardeau de la fatigue liée au cancer demeure invisible. Sa reconnaissance, à travers des dispositifs comme l’APA, devient alors un enjeu crucial au gré des saisons non seulement pour le bien-être physique, mais aussi pour le bien-être mental et social des patientes.
Faire reconnaître sa fatigue socialement{{}}
La lutte contre la fatigue « physique » constitue l’azimut de ces séances. Cependant, l’analyse des propos rappelle que la fatigue, comme la douleur, expose les limites du langage quand il s’agit de communiquer son expérience à autrui et suggère, de fait, de considérer les conditions de son énonciation comme de sa réception.
Nombre des enquêtées soulignaient l’impossibilité de faire entendre leur fatigue par les bien-portants, révélant alors combien la cohabitation avec d’autres malades est particulièrement précieuse, pendant et après les traitements. Des activités entre pairs comme peuvent l’être, entre autres, les séances d’APA, créent les conditions favorables à un partage social de la fatigue, suscitant une forme de solidarité authentique.
Prenant acte des difficultés de ces femmes à réinscrire leur vécu dans un univers de sens partagé, alors même que la fatigue est un motif récurrent des interactions quotidiennes, ce travail aura également été l’occasion d’une réflexion sur les conséquences de la fonction phatique de la fatigue.
Comme l’a montré le psycho-sociologue Philippe Zawieja, il a fallu un véritable basculement pour que la fatigue devienne phatique, autrement dit : un sujet dont il est possible de parler sans risque, dépouillé de toutes informations significatives. De même que les banalités prononcées sur la météo ou le « Allô » d’un appel téléphonique, évoquer la fatigue fait office de rituel pour initier nos conversations : « Pas trop fatigué ? »
Adressée aux personnes aux prises avec une maladie comme le cancer, cette question peut sembler tout aussi anodine. Elle participe au contraire à l’euphémisation des fatigues spécifiques vécues par une population toujours plus nombreuse, tiraillée entre le souci de correspondre au modèle du patient résilient, et celui de voir leurs fatigues reconnues.
cancer activité physique femmes cancer du sein fatigue activité physique adaptée (APA) octobre rose
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Lionel Cavicchioli Chef de rubrique Santé
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Source : https://www.youtube.com/watch?v=H8cw0_ECqv8
Ce cancérologue soigne la maladie et le moral de ses patientsLeDr Jean-Loup Mouysset
In Ce cancérologue soigne la maladie et le moral de ses patients - Publié le 24 juin 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18) - Par One Heart
Le cancer est une épreuve à la fois physique et morale qui touche tous les ans en France 382 000 nouvelles personnes. Partant du constat qu’un bon moral et un bien-être participent activement à la non récidive et à la guérison, le Docteur Jean-Loup Mouysset, oncologue, a créé le Centre Ressource qui propose un programme personnalisé d’accompagnement thérapeutique.
Source : https://www.oneheart.fr/actualites/ce-cancerologue-soigne-la-maladie-et-le-moral-de-ses-patients
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L’oncologie intégrative gagne la France – Par Mireille Peyronnet - Publié le 07/06/2024 - Article complet réservé aux abonnés – Document diffusé par ‘lequotidiendumedecin.fr’
L’oncologie intégrative se développe en France, comme en témoigne la création d’une société savante sur le modèle anglo-saxon. Loin d’éloigner des traitements conventionnels, l’approche prône une alliance thérapeutique pour soigner le patient dans sa globalité, à l’heure où est mise en évidence l’influence de l’épigénétique et de l’écosystème de l’hôte sur la progression tumorale.
L’art-thérapeute peut intervenir en hôpital de jour et proposer ses services dans la chambre
L’art-thérapeute peut intervenir en hôpital de jour et proposer ses services dans la chambre - Crédit photo : BURGER/PHANIE
Que l’on ne s’y méprenne pas, l’oncologie intégrative (OI) n’est pas une alternative au traitement du cancer, le recours exclusif aux thérapies complémentaires (TC) est définitivement une perte de chance. Mais il faut se rendre à une autre évidence : les patients y ont souvent recours sans en informer l’équipe référente.
« C’est pourquoi il paraît préférable d’inviter le patient à ouvrir le dialogue sur cette thématique et faire avec lui une alliance thérapeutique, explique la Dr Violaine Forissier, onco-radiothérapeute à Marseille. Cela permet de limiter le risque d’interactions médicamenteuses, de repérer déviances et dérives, de proposer des TC validées. Déployons ensemble le care comme allié thérapeutique du cure ! ».
Formalisée depuis plus de vingt ans par les Anglo-Saxons au travers de la Society of Integrative Oncology (SIO) [1], l’approche, qui est aussi implantée en Europe (Suisse, Allemagne, Benelux), se développe en France avec la création en 2023 de la Société française d’oncologie intégrative (SFOI), dont le premier congrès se tiendra le 8 novembre 2024. La SIO, qui fait référence, a déjà émis, avec un panel d’experts de l’American Society of Clinical Oncology (Asco), plusieurs recommandations (prise en charge de la douleur, des symptômes anxio-dépressifs, de l’asthénie).
Alors que le patient peut vivre les traitements comme une dépossession de sa santé, les TC lui permettent de devenir acteur, d’améliorer.......
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Oncologie Médecines Complémentaires
Source d’origine : Le Quotidien du Médecin - Source : https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/cancerologie/loncologie-integrative-gagne-la-france
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