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"Les différents types de cancers du sein : vers une thérapie personnalisée grâce à un nouveau marqueur biologique et informations récentes sur cancer de stade 0{" par Jacques Hallard

mercredi 4 septembre 2024, par Hallard Jacques


ISIAS Santé Cancer du sein

Les différents types de cancers du sein : vers une thérapie personnalisée grâce à un nouveau marqueur biologique et informations récentes sur cancer de stade 0

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 02/09/2024

Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur

cancer du sein

In Cancer du sein : vers une thérapie personnalisée grâce à un nouveau marqueur biologique - Publié le 1 octobre 2022 à 12:00 Modifié le 30 décembre 2022 à 10:25 Par Fleur Brosseau – Extrait : Un indice de masse corporelle (IMC) élevé est associé à un risque accru de développer un cancer du sein. Les patientes en surpoids et obèses présentent des structures en forme de couronne autour des tumeurs ; or, des chercheurs ont découvert que lorsque ces structures possèdent un certain marqueur biologique, elles nuisent à l’efficacité du trastuzumab, utilisé pour traiter certains types de cancer du sein.

Il est avéré que le surpoids et l’obésité augmentent le risque de développer un cancer du sein ; de plus, ces conditions entraînent un taux de survie plus faible par rapport aux patients ayant un poids corporel normal. L’augmentation de la masse graisseuse peut entraîner le regroupement de cellules immunitaires inflammatoires, appelées macrophages, dans le tissu adipeux du sein. En entourant les cellules graisseuses, ces macrophages peuvent ensuite former ce que les scientifiques appellent des « structures en couronne ». Ceci constitue un environnement particulièrement propice à l’apparition et à la croissance des tumeurs…

© Science-et-vie.com - Tous droits réservés - Votre abonnement Science & Vie à 2€ seulement ! J’en profite – Article complet à lire sur ce site : https://www.science-et-vie.com/corps-et-sante/cancer-du-sein-therapie-personnalisee-86924.html

Préambule {{}}

Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme. Dans 95 % des cas, il s’agit d’un adénocarcinome. Certains facteurs de risque de cancer du sein sont connus. Détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10.- 06 février 2024


Introduction {{}}

Une courte sélection d’articles pour mise à jour des connaissances sur les cancers du sein

Ces articles sont mentionnés avec leurs accès dans le sommaire ci-après

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Sommaire {{}}

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  • Le cancer du sein : points clés – Ouvrage diffusé par ‘e-cancer.fr’ en 2013{{}}

    Illustration cancer du sein

Un cancer du sein résulte d’un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment le plus souvent une masse appelée tumeur. Il en existe différents types qui n’évoluent pas de la même manière. Certains sont « agressifs » et évoluent très rapidement, d’autres plus lentement. Les cellules cancéreuses peuvent rester dans le sein. Elles peuvent aussi se propager dans d’autres organes ce qui est une situation encore plus menaçante. On parle alors de métastases. Dans la majorité des cas, le développement d’un cancer du sein prend plusieurs mois, voire plusieurs années.

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l’ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme.

Lorsqu’une anomalie est découverte lors d’un examen de dépistage ou qu’une personne présente des symptômes, plusieurs examens doivent être réalisés. C’est l’examen anatomopathologique des tissus prélevés au niveau de l’anomalie qui établit le diagnostic de cancer du sein. Ce prélèvement au niveau de l’anomalie est le plus souvent réalisé par micro ou macrobiopsies à travers la peau.

Différents types de traitements peuvent être utilisés pour traiter un cancer du sein : la chirurgie, la radiothérapie, l’hormonothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées.

Il arrive parfois qu’un seul type de traitement soit nécessaire. Dans d’autres cas, une association de traitements est utile pour mieux maîtriser la maladie. On peut ainsi, par exemple, réaliser une chirurgie et compléter ensuite le traitement uniquement par une chimiothérapie, ou uniquement par une radiothérapie.

Plusieurs thérapies ciblées sont aujourd’hui utilisées pour lutter contre le cancer du sein. Ces thérapies (trastuzumab, bévacizumab, lapatinib, évérolimus) bloquent des mécanismes spécifiques des cellules cancéreuses.

Le choix des traitements est personnalisé et adapté à votre situation. Plusieurs médecins de spécialités différentes se réunissent en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) pour discuter des meilleures solutions de traitements possibles dans votre cas. Ils se fondent, pour cela, sur des recommandations de bonnes pratiques.

Dans tous les cas, la prise en charge thérapeutique est définie en accord avec vous sur la base de l’avis rendu en réunion de concertation pluridisciplinaire.

L’équipe qui vous prend en charge comprend des professionnels de différentes spécialités : gynécologue, oncologue médical, chirurgien, oncologue radiothérapeute, pathologiste, psychiatre et psychologue, spécialiste de la douleur, infirmier, kinésithérapeute, aide-soignant, diététicien, assistant social... Ces professionnels travaillent en collaboration au sein de l’établissement de santé dans lequel vous recevez vos traitements et en lien avec votre médecin traitant.

Les traitements peuvent engendrer des effets secondaires qui font également l’objet d’une prise en charge médicale. Des conseils pratiques peuvent aussi vous aider à les atténuer.

La prise en charge du cancer est globale et comprend tous les soins et soutiens dont vous pourriez avoir besoin dès le diagnostic, pendant et après les traitements (soutien psychologique, accompagnement social, prise en charge de la douleur.)

Même durant le parcours de soins, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique. Il influence positivement la tolérance aux traitements et le pronostic de votre maladie. Et cela que votre cancer ait été diagnostiqué il y a longtemps ou tout récemment.
La pratique d’une activité physique adaptée contribue aussi à améliorer votre qualité de vie tout au long du parcours de soins et la réponse aux traitements.
Par ailleurs, le cancer et ses traitements peuvent avoir des conséquences sur votre alimentation. Un accompagnement nutritionnel peut vous être utile pour prévenir, dépister ou traiter une dénutrition ou à l’inverse un surpoids.

Les traitements des cancers du sein{{}}

Les traitements des cancers du sein (octobre 2013)

Collection Guides patients / Les cancers

Date de publication octobre 2013 - Télécharger- Commander- Mentions légales et crédits- Comment réutiliser nos contenus ?- Politique de protection des données à caractère personnel- Aide et accessibilité- Contactez l’INCa

Source : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Les-points-cles

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  • Cancer du sein - Sommaire patient – Mise à jour : 13 février 2023 - Document ‘vidal.fr’{{}}
    Sommaire :{{}}

• Les lésions bénignes

*Facteurs de risque

• Causes et prévention

• Symptômes et évolution

• Dépistage

• Diagnostic et traitement

• La chirurgie

• La reconstruction du sein

• La radiothérapie

• Les médicaments

• Sport sur ordonnance

• Suivi après traitement

• Sources et références

Cet article, destiné au grand public et rédigé par un rédacteur scientifique, reflète l’état des connaissances sur le sujet traité à sa date de mise à jour. L’évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc. Il n’a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre pharmacien.{{}}

Qu’est-ce que le cancer du sein ?{{}}

Sous le terme de cancer du sein sont regroupés plus d’une douzaine de cancer différents. Certains sont provoqués par des cellules cancéreuses dont la multiplication est favorisée par les hormones sexuelles féminines, les estrogènes. Ce sont les cancers du sein dits hormonodépendants. En France, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes, avec environ 52000 nouveaux cas chaque année. Aujourd’hui, la prise en charge des cancers du sein est efficace et environ 85 % des femmes atteintes en guérissent.

L’anatomie du sein{{}}

Un sein contient divers types de tissus :

  • les glandes, formées de petits « sacs » (les lobules) où se trouvent les cellules productrices de lait pendant l’allaitement ;
  • des canaux de lactation, qui font communiquer les lobules avec le mamelon pour permettre le passage du lait ;
  • de la graisse, pour soutenir lobules et canaux ;
  • de la peau qui enveloppe le tout.
    Les cellules du sein sont sensibles aux hormones sexuelles (estrogènes et progestérone, produits par les ovaires, les glandes surrénales et le tissu graisseux) ainsi qu’à d’autres hormones, par exemple la prolactine sécrétée par le cerveau. Les seins sont parcourus par des vaisseaux et des ganglions lymphatiques, qui participent à la protection de l’organisme contre les infections.

coupe d’un sein
Anatomie du sein

Les différents cancers du sein{{}}

Le terme « cancer du sein » correspond à la présence de cellules anormales dans un sein, cellules qui se multiplient de façon anarchique pour former une tumeur maligne (un « carcinome »). Selon le type de cancer du sein, ces cellules peuvent rester confinées dans le sein ou migrer vers les ganglions avoisinants, voire le reste du corps (métastases).

Selon le type de cellules à l’origine du cancer, et selon l’aspect de la tumeur, on distingue différents cancers du sein. Par exemple, un cancer du sein qui touche les cellules qui bordent les canaux sera dit « canalaire » et un cancer qui affecte les cellules des lobules sera dit « lobulaire ».

De plus, certains cancers du sein sont provoqués par des cellules cancéreuses dont la multiplication est favorisée par les hormones sexuelles féminines, les estrogènes. Ce sont les cancers du sein dits « hormonodépendants » ou « hormonosensibles ». En cas de sensibilité des cellules cancéreuses aux estrogènes, le médecin peut bloquer la croissance de la tumeur en supprimant ces hormones par le biais de médicaments adaptés.

Les cancers du sein non invasifs{{}}

On parle de cancer du sein « non invasif » ou « in situ » lorsque la tumeur reste dans le tissu d’origine et n’envahit pas les tissus voisins. Ces cancers sont plus facilement traités que les cancers qui envahissent les tissus voisins (« cancers invasifs », voir ci-dessous).

Dans 90 % des cas, les cancers du sein non invasifs sont de type canalaire (ils se forment à l’intérieur des canaux de lactation), les 10 % restants étant de type lobulaire.

La maladie de Paget du mamelon

La maladie de Paget du mamelon est un cancer non invasif des canaux les plus proches du mamelon. Elle se traduit par des lésions du mamelon ressemblant à de l’eczéma (rougeur, plaies, suintements, croûtes, etc.) qui ne guérissent pas. Le traitement de la maladie de Paget est chirurgical.

Les cancers du sein invasifs{{}}

Les cancers du sein sont dits « invasifs » ou « infiltrants » lorsque les cellules cancéreuses ne restent pas confinées à leur lieu d’origine et envahissent les tissus avoisinants, les ganglions locaux (dits « ganglions axillaires » et situés sous l’aisselle) et, parfois, le reste du corps. Ces cancers invasifs touchent essentiellement les canaux, rarement les lobules. Leur pronostic est moins bon que celui des cancers du sein non invasifs.

Les formes rares de cancer du sein invasif

Il existe plusieurs formes rares de cancer du sein invasif dont chacune ne représente pas plus de 1 à 2 % des cas. Ces cancers ont un meilleur pronostic que les cancers du sein canalaires invasifs les plus fréquents.

  • Le carcinome mucineux ou colloïde : ce cancer du sein se développe plutôt chez les femmes de 60 à 70 ans.
  • Le carcinome papillaire : ce cancer du sein n’est pas toujours invasif. Lorsqu’il l’est, il touche plutôt les femmes âgées.
  • Le carcinome médullaire : ce cancer du sein invasif est plutôt diagnostiqué chez les femmes de moins de 50 ans. Chez les femmes jeunes, sa présence fait suspecter une prédisposition génétique au cancer du sein.
  • Le carcinome tubuleux : ce cancer du sein invasif à tendance à être de petite taille et diagnostiqué chez les femmes de 55 ans et plus. Malgré sa nature invasive, il ne se propage que rarement hors du sein atteint.

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes{{}}

En France, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes, avec environ 52 000 nouveaux cas chaque année. Il est responsable d’environ 11 500 décès par an. C’est en France le deuxième cancer le plus fréquent, après celui de la prostate. Le plus souvent, les cancers du sein sont diagnostiqués chez des femmes de plus de 50 ans.

Le cancer du sein représente un tiers des cancers diagnostiqués chez les femmes en France chaque année. On estime que, dans les pays industrialisés, une femme sur neuf sera atteinte de cancer du sein dans sa vie, toutes formes confondues. Si le nombre de cancers du sein a tendance à augmenter chaque année depuis trente ans, les progrès du dépistage et des traitements font que le taux de survie après un cancer du sein augmente également chaque année, sauf chez les femmes âgées de plus de 85 ans.

Les hommes peuvent également souffrir de cancer du sein, même s’ils représentent moins de 1 % des cas diagnostiqués.

Source : https://www.vidal.fr/maladies/cancers/cancer-sein.html

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  • Qu’est-ce que le stade 0 du cancer du sein et comment est-il traité ? Voici ce que dit la science à la suite du diagnostic de l’actrice Danielle Fishel – Traduction du 02 septembre 2024 par Jacques Hallard d’un article de Lisa Grossman publié par ‘sciencenews.org’ le 30 août 2024 à 9h00 sous le titre What is ‘Stage 0’ breast cancer and how is it treated ? What is ’Stage 0’ breast cancer and how is it treated ? (sciencenews.org)

    A microscope image of ductal carcinoma in situ

Une image microscopique du carcinome canalaire in situ

Le carcinome canalaire in situ, l’apparition de cellules tumorales dans les canaux mammaires (illustrée ici au microscope), est la première forme de cancer du sein et touche 55.000 personnes par an aux États-Unis. droitdx / Getty Images

L’actrice Danielle Fishel a fait la une des journaux la semaine dernière lorsqu’elle a annoncé qu’elle avait un cancer du sein “très, très, très précoce”. ” C’est techniquement l’étape 0“, a déclaré la star de Boy Meets World sur son podcast,” Pod Meets World’, le 19 août. Elle prévoit de subir une intervention chirurgicale pour enlever le cancer, “et tout ira bien”, a-t-elle déclaré. Entendre une histoire aussi optimiste sur un diagnostic de cancer est réconfortant. Mais que signifie exactement ’cancer du sein de stade 0’ ? Science News a fouillé dans les détails.

Qu’est-ce qu’un cancer de stade 0 ? {{}}

Le cancer de stade 0 est une affection dans laquelle les cellules du corps ressemblent à des cellules cancéreuses au microscope, mais n’ont pas quitté leur emplacement d’origine. Il est également connu sous le nom de carcinome in situ ou cancer non invasif, car il n’a envahi aucun des tissus environnants. Parfois, cela ne s’appelle même pas du tout un cancer.

Beaucoup de gens les considèrent comme des lésions précancéreuses’, explique Julie Nangia, oncologue au Baylor College of Medicine de Houston. Il existe de nombreux types de cancer de stade 0, selon le tissu ou l’organe d’où proviennent les cellules. Certains cancers, comme les sarcomes (cancers des os ou de la peau), n’ont pas de stade 0. Le diagnostic de Fishel est appelé carcinome canalaire in situ, ou CCIS.

Cela signifie que certaines cellules des canaux galactophores du sein semblent anormales, mais que ces cellules ne se sont pas développées à l’extérieur des canaux galactophores et ne se sont pas déplacées dans le reste du tissu mammaire. Le problème, c’est qu’ils pourraient. Si les cellules anormales traversent le canal lacté, la gravité du cancer qui s’ensuit peut aller du stade 1 au stade le plus avancé 4, selon la taille de la tumeur et la distance à laquelle le cancer s’est propagé dans tout le corps.

Quelle est la fréquence du CCIS ? {{}}

Avant que les mammographies de dépistage régulières ne deviennent la norme, les CCIS ne représentaient que 5% des diagnostics de cancer du sein, explique la chirurgienne du cancer du sein Sara Javid du Fred Hutch Cancer Center à Seattle (SN : 6/13/14).

Maintenant, les CCIS représentent environ 20 pour cent des cancers du sein nouvellement diagnostiqués. Environ 50 000 cas sont diagnostiqués aux États-Unis chaque année, et cela se produit dans une mammographie sur 1 300. Pourtant, comme le cancer du sein de stade 0 ne présente pas vraiment de symptômes, il est possible de l’avoir et de ne jamais le remarquer. “Beaucoup de femmes ont des CCIS et ne le savent pas, en particulier les femmes plus âgées, car il s’agit généralement d’une maladie du vieillissement”, explique Nangia. Pour les autres cancers de stade 0, la situation est différente. Les cancers de stade 0 dans d’autres organes internes sont souvent trop petits pour apparaître sur un scanner. Des tests de dépistage généralisés dans d’autres organes peuvent être dangereux ou nécessiter trop de ressources pour être effectués sur une population entière. La principale exception est le mélanome in situ, ou cancer de la peau de stade 0, qui peut être visible sur la peau. Ce diagnostic est encore plus courant que le CCIS : près de 100 000 cas sont attendus aux États-Unis en 2024.

Comment savez-vous si vous avez un CCIS ? {{}}

La plupart des cas de CCIS sont détectés par des mammographies de dépistage régulières, celles que les personnes ayant des seins sont encouragées à subir chaque année à partir de 40 ou 45 ans. C’est comme ça que Fishel a eu son diagnostic de CCIS. “C’est exactement pourquoi nous voulons que les femmes subissent des mammographies de dépistage”, explique Nangia. ’Nous voulons attraper le cancer à ses premiers stades où il est incroyablement facile à guérir.”

An illustration of the appearance of a normal breast duct (a pinkish circle of cells), a duct with DCIS (blobby brown cells growing inside the circle), and invasive cancer (the blobby brown cells broken through the circle).

Illustration de l’apparition d’un canal mammaire normal (un cercle de cellules rosâtres), d’un canal avec des CCIS (cellules brunes blobby poussant à l’intérieur du cercle) et d’un cancer invasif (les cellules brunes blobby brisées à travers le cercle). Le carcinome canalaire in situ, ou cancer du sein de stade 0, survient lorsque des cellules normales tapissant un canal lacté du sein (à gauche) se développent en cellules cancéreuses mais ne se propagent pas plus loin (au centre).

Parfois, les CCIS peuvent se transformer en cancer invasif, lorsque les cellules cancéreuses traversent le canal et envahissent le reste du tissu mammaire (à droite). Institut du Cancer du Sein de Westmead

Comment le CCIS est-il traité ? {{}}

La plupart des CCIS sont traités par chirurgie, radiothérapie ou une combinaison des deux. La chimiothérapie n’est jamais recommandée. La chirurgie peut être une” tumorectomie’, une chirurgie localisée qui enlève simplement les morceaux ressemblant à un cancer. S’il y a plusieurs cas de CCIS dans le même sein, une mastectomie complète pourrait avoir du sens. Après cela, certains patients reçoivent une radiothérapie pour éradiquer davantage les cellules cancéreuses, et certains reçoivent une hormonothérapie pour réduire les chances de récurrence. ” Les objectifs de la thérapie sont vraiment doubles’, explique Javid. Premièrement, la thérapie peut empêcher le CCIS de se transformer en cancer invasif. Mais aussi, le traitement peut exclure d’autres cancers invasifs qui se cachaient près du CCIS mais qui ont été manqués par une biopsie. Il y a 5 à 20% de chances qu’un pathologiste examinant les tissus prélevés pendant la chirurgie y trouve déjà un cancer invasif, dit Javid. Les chances de survie sont bonnes : les personnes atteintes d’un cancer du sein de stade 0 ont une espérance de vie normale avec un taux de survie d’environ 98% après une décennie de suivi.

La chirurgie est-elle toujours le meilleur traitement ? {{}}

C’est controversé. Il n’est pas clair si l’espérance de vie élevée est due au fait que le dépistage détecte les cellules anormales avant qu’elles ne deviennent invasives, ou si ces cellules anormales n’auraient jamais envahi d’autres tissus. “Ce que nous savons maintenant, c’est que tous les cas de CCIS n’ont probablement pas la capacité de progresser vers un cancer invasif, et même ceux qui le font peuvent ne pas évoluer vers un cancer invasif au cours de la vie d’un patient”, a déclaré l’oncologue chirurgicale Shelley Hwang de la Faculté de médecine de l’Université Duke à Durham, Caroline du Nord, dans une vidéo expliquant ses recherches. ’À mesure que la technologie de dépistage s’améliore, nous sommes en mesure de détecter de plus en plus tôt des affections qui peuvent ressembler à un cancer, mais qui ne se comportent pas nécessairement comme un cancer”, a déclaré Hwang. ’Ce que cela signifie, c’est que pour la majorité des femmes diagnostiquées et traitées pour un CCIS ... ces traitements peuvent vraiment ne pas bénéficier considérablement à la patiente.”

Y a-t-il d’autres options ?{{}}

La principale alternative à la chirurgie est appelée surveillance active ou attente vigilante — en gros, gardez un œil sur les cellules et attendez de voir si elles font quelque chose d’effrayant. C’est peut-être un concept familier à quiconque a reçu un diagnostic de cancer de la prostate, qui tarde à se développer. Auparavant, chaque diagnostic de cancer de la prostate était accompagné d’une recommandation de chirurgie et de radiothérapie. Mais les essais cliniques ont montré que les patients qui surveillaient leur cancer et retardaient la chirurgie jusqu’à ce qu’elle devienne maligne avaient une espérance de vie similaire à ceux qui éliminaient les cellules cancéreuses. Pour les CCIS, des essais cliniques sont en cours au Royaume-Uni, en Europe, aux États-Unis et au Japon pour déterminer si la surveillance active a de meilleurs ou de pires résultats que la chirurgie. Au moins un de ces essais, l’étude COMET aux États-Unis, devrait publier les résultats d’ici la fin de 2024, explique le sociologue Thomas Lynch du Duke University Medical Center. “Les résultats peuvent augmenter les options de traitement pour les femmes diagnostiquées avec un CCIS à faible risque si la surveillance active s’avère être une alternative sûre et efficace à la chirurgie”, dit-il. Mais sans moyen de savoir quels cas de CCIS deviendront dangereux, les médecins recommandent généralement de traiter tous les cas comme s’ils le feraient. “Je ne pense pas non plus que vous puissiez sous-estimer les effets psychologiques du simple fait de laisser un cancer du sein là-bas et de le regarder”, dit Nangia. ’Cela cause beaucoup d’anxiété aux patients.... Il y a certainement une composante mentale à tout cela.”

Existe-t-il un moyen de savoir laquelle de ces cellules anormales deviendra un cancer invasif ? {{}}

Malheureusement, non — du moins pas encore. Les médecins disposent d’un système de classement pour classer les cellules qui, selon eux, présentent le plus grand risque de devenir invasives. De faible qualité est le moins probable, de haute qualité est le plus probable. Fishel a reçu un diagnostic de CCIS de haute qualité qui a commencé à s’étendre dans les tissus adjacents, ce qui suggère que la chirurgie est un bon ajustement. Mais de nombreux groupes de recherche à travers le monde tentent d’être plus précis. Ils recherchent des caractéristiques des cellules de stade 0 ou de leurs environnements qui sépareraient parfaitement les cas préinvasifs des cas dormants (SN : 27/09/13).

Une étude de 2022 a examiné comment les minéraux phosphatés de calcium se forment à l’intérieur des conduits avec les CCIS, dans le but de relier éventuellement ces détails à la progression de la maladie. Certaines études examinent le génome des cellules cancéreuses à la recherche de signes de danger. D’autres examinent les propriétés moléculaires des cellules elles-mêmes ou de leurs microenvironnements dans le corps.

Les annonces de célébrités comme Danielle Fishel aident-elles ? ’Oh, absolument, c’est tellement utile”, dit Nangia. ’Surtout quand ils le font de manière réfléchie”, comme Fishel l’a fait. Nangia souligne également Angelina Jolie, dont la divulgation en 2015 des antécédents de cancer de sa famille et sa décision de subir une chirurgie préventive ont déclenché une discussion nationale sur la façon dont la génétique peut affecter le risque de cancer (SN : 4/10/15).

Au-delà de la simple sensibilisation, les déclarations de célébrités peuvent encourager les personnes qui ont peut-être été sur la clôture à se présenter au dépistage. “Je pense que ce que nous verrons maintenant, c’est que certaines femmes qui n’ont pas subi de mammographie de dépistage se disent :” Oh, je devrais le faire aussi’, dit Nangia. “J’espère que nous verrons une vague de plus de personnes venir bénéficier de soins préventifs. »

Citations{{}}

F.C. Hamdy et alFifteen-year outcomes after monitoring, surgery, or radiotherapy for prostate cancerThe New England Journal of Medicine. Vol. 388, April 27, 2023, p. 1547. doi : 10.1056/NEJMoa2214122.

S. Gosling et alA multi-modal exploration of heterogeneous physico–chemical properties of DCIS breast microcalcificationsAnalyst. Vol. 147, April 21, 2022, p. 1641. doi : /10.1039/D1AN01548F.

G.M. Wilson et alDuctal carcinoma in situ : molecular changes accompanying disease progressionJournal of Mammary Gland Biology and Neoplasia. Vol. 27, March 2022, p. 101. doi : 10.1007/s10911-022-09517-7.

M. van Seijen et alDuctal carcinoma in situ : to treat or not to treat, that is the questionBritish Journal of Cancer. Vol. 121, August 19, 2019, p. 285. doi : 10.1038/s41416-019-0478-6.

C. Kanbayashi et alThe international collaboration of active surveillance trials for low-risk DCIS (LORIS, LORD, COMET, LORETTA)Journal of Clinical Oncology. Vol. 37, May 2019. doi : 10.1200/JCO.2019.37.15_suppl.TPS603.

Lisa Grossman

About Lisa Grossman E-mail X - Lisa Grossman is the astronomy writer. She has a degree in astronomy from Cornell University and a graduate certificate in science writing from University of California, Santa Cruz. She lives near Boston.

À propos de Lisa Grossman - Lisa Grossman est une rédactrice en astronomie. Elle est titulaire d’un diplôme en astronomie de l’Université Cornell et d’un certificat d’études supérieures en rédaction scientifique de l’Université de Californie à Santa Cruz. Elle habite près de Boston.

Source de l’article traduit : What is ’Stage 0’ breast cancer and how is it treated ? (sciencenews.org)

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  • Les femmes qui ont eu un cancer du sein peuvent interrompre en toute sécurité le traitement de la grossesse - Traduction du 02 septembre 2024 par Jacques Hallard d’un article de Lisa Grossman publié le 03 mai 2024 de Aimee Cunningham par ‘sciencenews.org’ sous ce titre Women who’ve had breast cancer can safely pause treatment for pregnancy (sciencenews.org)
    Les perspectives à court terme sont bonnes, mais les données à plus long terme seront importantes

Une photo d’une femme aux cheveux noirs ajustant un mobile au-dessus du berceau d’un bébé.

Une nouvelle étude suggère que les femmes qui suivent une hormonothérapie pour traiter le cancer du sein peuvent interrompre en toute sécurité le traitement pour essayer d’obtenir une grossesse. ArtisteGNDphotography/E+/Getty Images

Pour les femmes qui ont eu un cancer du sein et qui aimeraient avoir un enfant, faire une pause dans un traitement courant pour essayer une grossesse semble sûr à court terme.

Un essai clinique a étudié l’effet de l’arrêt temporaire de l’hormonothérapie, aussi appelée endo-crinothérapie, qui réduit le risque de récidive du cancer du sein. Après environ trois ans, l’incidence du cancer du sein récurrent ou nouveau chez les femmes qui ont interrompu le traitement était presque la même que dans un groupe qui ne l’a pas fait, rapportent des chercheurs dans le New England Journal of Medicine du 4 mai. Il s’agit de la première étude conçue pour évaluer l’innocuité d’une pause de traitement chez les femmes qui souhaitaient tomber enceintes.

Les femmes de l’étude avaient un cancer du sein hormono-positif, ce qui signifie que l’œstrogène, la progestérone ou les deux hormones peuvent favoriser la croissance du cancer. Environ 80% des cancers du sein sont hormonaux positifs, selon l’Institut national du cancer. Les médicaments hormonaux réduisent les niveaux de ces hormones dans le corps ou bloquent l’interaction entre les hormones et les cellules cancéreuses qui stimule la croissance (SN : 6/7/11). Le traitement est un aliment de base pour les cancers du sein hormonaux positifs et est recommandé pendant cinq à 10 ans.

Mais l’hormonothérapie, qui peut causer des malformations congénitales, ne peut pas être prise pendant la grossesse. Pour les femmes en âge de procréer qui ont eu un cancer du sein hormono-positif et qui veulent avoir un enfant, une attente de cinq à dix ans peut être intenable.

Plus de 30 000 femmes américaines âgées de 20 à 44 ans devraient recevoir un diagnostic de cancer du sein en 2023. Des études ont montré que les jeunes patientes atteintes d’un cancer du sein sont préoccupées par l’effet des traitements sur la fertilité. Pour les femmes préménopausées atteintes d’un cancer du sein hormono-positif, le médicament hormonal tamoxifène est recommandé, mais il y a une volonté réduite de commencer ou de s’y tenir dans ce groupe d’âge.

« C’est évidemment une position vraiment difficile pour ces femmes », déclare l’oncologue Nicole Christian de la faculté de médecine de l’Université du Colorado à Aurora, qui n’a pas participé à la recherche. « Elles sont traitées, espérons-le, guéries de leur cancer du sein et elles ont hâte de vivre longtemps, espérons-le, en bonne santé, et pour beaucoup de ces femmes, avoir une famille fait partie de cette vie. »

Dans la nouvelle étude, l’oncologue médicale du sein Ann Partridge du Dana-Farber Cancer Institute de Boston et ses collègues ont testé si l’interruption de l’hormonothérapie pour poursuivre la grossesse, puis la reprendre, modifierait la réduction du risque associé à la thérapie.

Les femmes de l’étude avaient 42 ans ou moins, et presque toutes avaient eu une maladie à un stade précoce, ce qui signifie des tumeurs plus petites et une propagation limitée du cancer. Les participants avaient subi une intervention chirurgicale et suivaient un traitement hormonal depuis 18 à 30 mois. Certaines femmes avaient également subi une chimiothérapie. La pause hormonothérapie devait durer environ deux ans afin de donner le temps de tenter une grossesse, d’accoucher et d’allaiter si nécessaire.

Le groupe témoin était composé de femmes atteintes d’un cancer du sein hormono-positif du même âge qui avaient participé à d’autres essais portant sur l’hormonothérapie. Mais ces femmes n’avaient pas fait de pause dans la thérapie.

L’incidence du cancer du sein nouveau ou récurrent chez les 516 femmes qui ont interrompu le traitement était d’un peu moins de 9%, contre un peu plus de 9% pour les 1 499 femmes du groupe témoin. Sur les quelque 500 femmes pour lesquelles il existait des informations sur la grossesse, 317 ont eu au moins une naissance vivante. La majorité des femmes de l’essai ont repris l’hormonothérapie.

Lors du traitement du cancer du sein chez les femmes en âge de procréer, l’une des premières choses qui se pose à de nombreuses femmes est de savoir si elles pourront avoir des enfants, explique Mary Gemignani, chirurgienne du cancer du sein au Memorial Sloan Kettering Cancer Center à New York, qui n’a pas participé à l’étude. Bien que des données à plus long terme soient nécessaires, dit-elle, « au moins, nous savons que, pour ce court terme, il semble sûr » de faire une pause.

Les chercheurs prévoient de suivre les femmes de l’étude pendant 10 ans. Pour l’instant, il est utile d’avoir ces données initiales pour étayer la décision d’essayer une grossesse, dit Partridge. « Le cancer enlève tellement de contrôle aux gens », dit-elle. « Cela leur permet de reprendre un certain contrôle dans la planification de leur avenir et de celui de leur famille. »

Une version de cet article est parue dans le numéro du 3 juin 2023 de Science News.

Référence :

A.H. Partridge et alInterrompre l’endocrinothérapie pour tenter une grossesse après un cancer du seinJournal de médecine de la Nouvelle-Angleterre. Vol. 388, 4 mai 2023, p. 1645. doi : 10.1056/NEJMoa2212856.

Aimee Cunningham

À propos d’Aimee Cunningham Courriel X - Aimee Cunningham est l’écrivaine biomédicale. Elle est titulaire d’une maîtrise en journalisme scientifique de l’Université de New York.

Référence : Women who’ve had breast cancer can safely pause treatment for pregnancy (sciencenews.org)

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