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"Théorie et perception de toutes les couleurs qui sont interprétées de façons fort diverses à travers les cultures du monde : en Occident, dans l’Islam, chez le monde amérindien, en Chine … en architecture et en design" par Jacques Hallard
lundi 22 juillet 2024, par
ISIAS Arts Psychologie Philosophie Symbolique
Théorie et perception de toutes les couleurs qui sont interprétées de façons fort diverses à travers les cultures du monde : en Occident, dans l’Islam, chez le monde amérindien, en Chine … en architecture et en design
Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 21/07/2024
Série ‘ISIAS Arts Psychologie Philosophie Symbolique’ – Partie 1
atelier lachaume - cercle chromatique
Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur
Petite entrée en matière à propos des couleurs et de différentes cultures et traditions
En psychologie - Beaucoup de gens pensent que la couleur n’est qu’une question d’apparence et est souvent rejetée comme étant purement esthétique. En des termes simples, la psychologie des couleurs est l’étude de la façon dont des teintes spécifiques affectent le comportement ou l’humeur humaine.
L’Occident ou la civilisation occidentale est une aire culturelle dont les définitions recouvrent généralement la majorité de l’Europe, l’Amérique septentrionale et l’Australasie dans sa définition la plus restrictive. Sa société contemporaine résulte de la civilisation gréco-romaine et de la religion chrétienne… - Wikipédia
La symbolique des couleurs en Occident (des interprétations possibles) - Noir : en Occident, le noir représente le luxe et l’élégance (et aussi le deuil) - Blanc : on l’associe directement aux mariages, aux naissances… (et à la pureté) - Rose : cette couleur est associée aux sentiments d’amour, à la tendresse et à la douceur - Bleu : en Occident, il est synonyme de calme et de foi, de pouvoir d’autorité … (et à une connotation commune à l’eau liquide, aux milieux aquatiques, aux mers et aux océans - 12 juin 2024
Voir aussi par exemple une application en psychologie : La méthode des Chapeaux de BONO, pour penser autrement avec les couleurs ! - Par les facilitatrices –
La méthode des Chapeaux de BONO, pour penser autrement !
Source : https://www.lafacilitation.fr/la-methode-des-chapeaux-de-bono-pour-penser-autrement/
Le symbolisme des couleurs est l’ensemble des associations mentales entre les différentes couleurs et des fonctions sociales et des valeurs morales. Ce symbolisme varie beaucoup d’une société à l’autre, dans le temps et dans l’espace…
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Monde arabe - L’expression de monde arabe désigne un ensemble de pays couvrant la péninsule arabique, l’Afrique du Nord et le Proche-Orient, ayant en commun la langue arabe…- Wikipédia
https://www.monde-diplomatique.fr/local/cache-vignettes/L640xH506/carte650-10a88.jpg?1659814690Agrandir l’image
Le monde arabe, à majorité musulmane, (carte ci-dessus) qui s’étend de l’Afrique du Nord à l’Asie centrale, a plusieurs fois cherché dans son histoire à s’unir pour défendre ses intérêts. C’est ainsi qu’a été fondée en 1945 la Ligue des Etats arabes, qui dispose notamment d’un Conseil de défense commune visant à garantir une sécurité collective. Au cours de son histoire, elle a joué un rôle important dans la décolonisation, mais a aussi souffert des divisions entre ses membres : conflits frontaliers, recherches d’hégémonie, et différences d’approches sur les modes de résolution du conflit israélo-arabe, qui constitue l’une de ses principales préoccupations… - Source
Rappel concernant l’Islam : chez certains auteurs occidentaux, on écrit avec ou sans majuscule selon le sens : l’islam (ici avec une minuscule) = la religion des musulmans ; exemple : se convertir à l’islam. L’Islam (là avec une majuscule) = le monde musulman, la civilisation musulmane. Cette distinction n’existe pas en arabe du fait que l’alphabet arabe n’utilise pas de lettres majuscules ou minuscules comme dans l’alphabet latin. Cependant, la forme de chaque lettre dépend de sa position dans un mot : initiale, médiane et finale.
L’islam est une religion abrahamique s’appuyant sur le dogme du monothéisme absolu et prenant sa source dans le Coran, considéré comme le réceptacle de la parole de Dieu révélée, au VIIᵉ siècle en Arabie, à Mahomet, proclamé par les adhérents de l’islam comme étant le dernier prophète de Dieu… - Wikipédia
Les religions abrahamiques sont les trois groupes de religions monothéistes, judaïsme, christianisme et islam, en ce qu’elles revendiquent l’héritage d’Abraham, qui est appelé Ibrahim dans l’islam. En français, cette expression est apparue vers 1950 dans des études d’islamologie pour désigner la religion d’Abraham telle que l’islam la conçoit et suppose qu’elle est le noyau commun avec le judaïsme et le christianisme. Il s’agit donc d’une expression principalement islamique qu’on ne retrouve pas dans le vocabulaire chrétien ou juif.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d7/Godreligions.png/220px-Godreligions.png
Ci-dessus : les symboles des trois religions abrahamiques, christianisme, islam et judaïsme.
Dans l’approche comparatiste des « religions abrahamiques », les musulmans parlent aussi de « religions du Livre » dans la mesure où les textes et paroles sacrés de ces religions, respectivement le Tanakh, la Bible chrétienne, et le Coran, évoquent la figure d’Abraham1. Il existe également d’autres religions abrahamiques plus minoritaires, comme le mandéisme, fondé sur l’enseignement de Jean-Baptiste, appelé Yahya en arabe, ou le samaritanisme, issu d’une rupture avec le judaïsme antique. Au cours des années 1960-1970, l’expression « religion abrahamique » est principalement employée dans les études pseudo-comparées et comparées des trois religions portant sur les liens historiques, géographiques, culturels et doctrinaux entre judaïsme, christianisme et islam, ainsi que dans le cadre du dialogue inter-religieux entre judaïsme, christianisme et islam.
Les religions abrahamiques regroupent aujourd’hui la majorité des croyants monothéistes. Cependant, étant donné que le judaïsme, le christianisme et l’islam n’ont pas les mêmes façons de se référer à Abraham ou d’être monothéiste, et qu’elles n’ont pas les mêmes livres, le problème est de savoir où trouver la norme de ce que serait une religion abrahamique, monothéiste ou du livre. La portée de l’expression « religions abrahamiques » peut ainsi être envisagée de manières sensiblement différentes, et sa pertinence peut être contestée2. La conception islamique de la religion d’Abraham est centrée sur l’exigence de la reconnaissance d’un Dieu unique et la pratique exclusive de son culte, l’islam se présente comme le rétablissement de la « religion d’Abraham ». Aujourd’hui, l’expression « religion abrahamique » peut aussi être employée pour désigner ce qui, selon les lieux, les auteurs et les époques, fut conçu comme ayant été la religion d’Abraham. Dès l’Antiquité, Abraham a été vu comme celui qui a commencé à connaître Dieu par son rapport au monde sans avoir reçu de révélation. Cette « religion d’Abraham » ou « religion abrahamique » fut un thème du prosélytisme juif puis chrétien auprès des Grecs3, thème avec lequel la philosophie était présentée comme une connaissance naturelle de Dieu, semblable à celle d’Abraham et préparatoire à l’accueil de la révélation. Le thème judéo-chrétien d’une connaissance naturelle de Dieu par Abraham a connu d’autres développements en Europe, au Moyen Âge et jusqu’à l’époque moderne, notamment chez Leibniz3.
Dans le domaine des études philosophiques, Rémi Brague emploi le terme « abrahamisme » pour désigner une forme de « sagesse du monde » fondée sur les écritures dans les religions révélées ou abrahamiques, et dont il décrit les développements en rapport à d’autres modèles de sagesse, notamment celui d’une sagesse platonicienne du monde qui se prend principalement du Timée de Platon et de ses interprétations ultérieures4. En un sens voisin, Jacques Derrida parlait d’« hybridation gréco-abrahamique » pour décrire la culture dominant le monde actuel comme résultant d’un mélange continuel de positions philosophiques grecques revues à l’aune de celles des religions abrahamiques et inversement5…. – Lire la totalité de cet article sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_abrahamique
Les couleurs dans l’islam – « Si le vert est la couleur de l’abondance, omniprésente dans la nature et sur les drapeaux des pays musulmans, le bleu est mystique dans son évocation du ciel et des océans. Cette couleur centrale invite aussi le blanc, valeur sacrée. Le noir, que se sont approprié les extrémistes, a sa propre histoire… » - Chez les musulmans – « Bien que selon les sources religieuses traditionnelles, aucune couleur ne peut être considérée comme représentante de l’islam ; le noir, le blanc et le vert ont acquis une certaine notoriété. Utilisées dans les calligraphies ou les habits, c’est sans surprise que certains drapeaux utilisent ces couleurs ».
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Amérindiens - Les populations autochtones d’Amérique constituent les peuples qui habitaient les Amériques avant la colonisation européenne, ainsi que leur descendance. Les termes Amérindiens, Indiens d’Amérique et Indiens (tout court) sont toujours utilisés pour les désigner, mais sont controversés au Canada… - Wikipédia – Exemples : Bolivie : 4,1 millions et Mexique : 11,8 – 23,2 millions d’habitants indiens…
Description de cette image, également commentée ci-après
Proportion de la population considérée comme autochtone dans les recensements nationaux par région dans les Amériques - Source.
Les couleurs chez les Amérindiens
Le blanc est un symbole de paix, de paradis, de neige et de deuil. Le bleu symbolise la confiance, la sagesse, le ciel, la lune, l’eau, la foudre et le chagrin. Le vert symbolise la guérison, l’endurance, la terre, la vie végétale et la pluie. Le jaune symbolise le soleil, l’aube, le jour et la sagesse. Enfin, le rouge symbolise le coucher du soleil…
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La Chine et sa sphère d’influence culturelle (plus de 1,6 milliard d’habitants)
Image illustrative de l’article Sphère culturelle chinoise
La sphère culturelle chinoise ou sphère culturelle d’Asie de l’est (ilustration ci-dessus) est composée de pays largement influencés par la culture chinoise ou qui l’ont été durant des étapes clés de leur histoire. Cette notion est à distinguer des zones où la culture chinoise stricto sensu domine aujourd’hui… - Source - Trois doctrines dominent en Chine. Il s’agit : du Bouddhisme, du Confucianisme et du Taoïsme. Par ailleurs, il existe en Chine un symbole fondamental qui, selon les Chinois, influence la bonne marche de l’univers : le Yin et le Yang >
Symbole du Yin et YangSource
La culture chinoise couvre un ensemble immense et complexe de réalisations dans les domaines les plus divers, dont les plus anciennes remontent à 1.000 ans, qui ont vu le jour sur le territoire de la Chine, l’une des plus vieilles entités géopolitiques du monde moderne. On peut en effet considérer l’actuelle république populaire de Chine (à laquelle certains Chinois proposeront de rattacher Taïwan, au moins sur le plan culturel), comme l’héritière directe, à travers les changements de dynasties et de régime politique, de l’empire Qin fondé en -221 par Qin Shi Huang, voire plus largement de la dynastie Shang au IIe millénaire av. J.-C. Cette continuité, qui a permis la diffusion efficace de pratiques, objets et concepts, confère à certains éléments de la culture chinoise un aspect généralisé qui transcende les différences régionales et historiques, malgré plusieurs périodes où de nombreux textes ont été perdus puis redécouverts, comme celle qui suivra l’effondrement de la dynastie des Jin au IVe siècle. On peut citer comme exemples le confucianisme, avec le régime mandarinal et la conception des rapports sociaux et familiaux qu’il a marqués de son empreinte, et le taoïsme, à l’origine de concepts philosophiques ou métaphysiques et de pratiques religieuses généralement adoptées dans le monde chinois. Le prestige de l’empire chinois a contribué à diffuser cette culture commune en Extrême-Orient et en Asie du Sud-Est ; il a également attiré de nombreux étrangers qui ont enrichi la civilisation chinoise. D’autres réalisations culturelles sont au contraire spécifiques à une région ou à une époque. À cet égard, la façon dont les divers domaines de la culture chinoise ont abordé l’influence occidentale et la modernité à partir du XIXe siècle et continuent de réagir à la mondialisation1 est une question de grand intérêt. Le développement économique de la Chine remet en cause les traditions et les arts populaires, particulièrement dans les régions de l’intérieur. De nombreuses formes de la culture, telles que la broderie ou le théâtre, sont en train de disparaître2.
En Chine, il existe cinq couleurs dites ’traditionnelles’ (五颜, wǔ yán), classées selon un ordre précis, qui n’est pas étranger à la philosophie des cinq éléments. Les couleurs nous permettent de décrire le monde qui nous entoure. Chacune revêt aussi une connotation particulière propre à une culture.
Chine - La tradition antique attribuait aussi aux couleurs un point cardinal : est, ouest, sud, nord et centre. Le jaune était assimilé au centre, et l’empereur étant celui qui contrôlait la terre du pays, il se devait d’adopter cette couleur. Le rouge 红 est la couleur la plus symbolique de la culture chinoise. 07 mars 2024
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L’architecture est l’art majeur de concevoir des espaces et de bâtir des édifices, en respectant des règles de construction empiriques ou scientifiques, ainsi que des concepts esthétiques, classiques ou nouveaux, de forme et d’agencement d’espace, en y incluant les aspects sociaux et environnementaux liés à la fonction de l’édifice et à son intégration dans son environnement, quelle que soit cette fonction : habitable, sépulcrale, rituelle, institutionnelle, religieuse, défensive, artisanale, commerciale, scientifique, signalétique, muséale, industrielle, monumentale, décorative, paysagère, voire purement artistique. C’est pourquoi l’architecture est définie comme « une expression de la culture ». Elle est reconnue comme le premier des arts majeurs dans la classification des arts, communément admise, du XXe siècle, des 9 arts majeurs et fait partie des beaux-arts.
L’architecture désigne également l’ensemble des connaissances et des techniques de cet art de concevoir et de construire des structures complexes, englobant les édifices terrestres, les espaces et les paysages modifiés par l’homme répondant à des critères architecturaux, les artefacts habitables naviguant sur l’eau et sous l’eau (architecture navale) et dans l’espace (architecture spatiale), que l’humanité a pu imaginer et réaliser au fil des millénaires. L’architecture intègre le domaine de la planification spatiale et met en pratique les méthodes de la planification au service de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. On distingue différentes échelles de la planification spatiale1 : le territoire national : l’aménagement du territoire ; la région, le massif ou une bande littorale : la planification régionale ; le quartier, la ville, jusqu’à l’agglomération : l’urbanisme ; l’îlot ou un groupe de bâtiments dont la composition n’atteint pas la superficie du quartier : la composition urbaine ; le bâtiment : l’architecture. C’est ainsi que dans le cadre des études d’aménagement et urbanisme, on retrouve l’architecte le plus souvent autour des réflexions de la composition urbaine via la pratique de la conception urbaine… - Source
Le design d’espace en architecture consiste en la conception d’espaces à but spécifique. Il repose sur des principes fondamentaux qui transcendent la simple esthétique. En intégrant la fonctionnalité, l’esthétique et l’ergonomie, cette discipline d’art, crée des espaces uniques alliant esthétisme et fonctionnalité… - Les couleurs y jouent un rôle essentiel…
Ce dossier est une contribution didactique : il est orienté sur les couleurs d’une façon générale quant aux aspects théoriques, et spécifique quant il se réfère à certaines cultures, traditions et religions - retenues parmi d’autres - au niveau mondial …
Tous d’abord des articles choisis traitent de la Théorie de la couleur et de sa perception selon quelques auteurs...
Les documents sélectionnés ensuite abordent aussi les couleurs – mais pas seulement dans le monde occidental : en islam, chez les populations amérindiennes, et plus longuement dans la culture chinoise …
Une petite tentative élargie de synthèse évoque la symbolique des couleurs à travers le monde …
Ce dossier traite enfin de la philosophie de la couleur dans l’architecture et le design, et se termine par le remarquable article Wikipédia sur le Symbolisme des couleurs…
Une annexe finale émane d’une comparaison commune dans la franc-maçonnerie qui propose d’éclaircir les notions suivantes : Symbole, Symbolique, Symbolismes …
Les documents choisis pour ce dossier sont mentionnés dans le
sommaire ci-après
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Sommaire
- La Théorie de la couleur d’après Wikipédia
- Théorie des couleurs : la psychologie de la couleur – Documentation ‘adobe.com/fr’ – [Dans la culture occidentale]
- Épisode 1/4 : La perception de la couleur, de Locke à Wittgenstein - Lundi 7 janvier 2013 – Enregistrement ‘France Culture’ de 59 minutes - Provenant du podcast Les Chemins de la philosophie - Série « De la couleur ! »
- Pourquoi les couleurs ne sont pas les mêmes pour tout le monde ? - Vendredi 7 janvier 2022 – Enregistrement ‘France Inter’ de 3 minutes -
- De la philosophie des couleurs en islam - Dimanche 14 juillet 2024 - Une rediffusion ‘France Culture’ du 12 novembre 2023) – Enregistrement provenant du podcast Questions d’islam
- La signification des couleurs chez les populations amérindiennes - Auteur Nazanine - Publié le 8 septembre 2021 – Document ‘colors-dopely-top’ (traduit par Google) - Couleur et histoire
- Concernant la Chine – Distinction des couleurs avec ce lexique bilingue - 18 Janvier 2015 - Rédigé par Patrice Levieux et publié depuis Overblog
- La symbolique des couleurs en Chine - Écrit par Le Petit Journal Shanghai - Publié le 26 janvier2 022, mis à jour le 14 mai 2024 - Comprendre la Chine
- La symbolique des couleurs - 7 Mars 2024 - Publié par ‘Jardin de Chine’
- Les couleurs en chinois : vocabulaire et symboliques - Par Océane
- Tentative de synthèse - La symbolique des couleurs à travers le monde – Document Monsieur Peinture Nos conseils Décoration - Mis à jour le 12 juin 2024 - Victor Boutelier
- La philosophie de la couleur dans l’architecture et le design – Le gris : une histoire ‘dorianesque’ (?) – Document ‘lescouleurs.ch’
- Le Symbolisme des couleurs d’après Wikipédia - Pour les articles homonymes, voir Symbolisme.
- Annexe - Symbole, Symbolique, Symbolismes - Georges Lerbet - Dans La chaîne d’union 2010/4 (N° 54), pages 18 à 21 – Diffusé par ‘cairn.info’
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Cercle chromatique inspiré de celui de Johannes Itten.
La couleur, perception humaine d’un phénomène naturel, la lumière, a suscité de nombreuses constructions théoriques.
Les philosophes s’interrogent sur la couleur, propriété de l’objet auquel elle semble attachée, ou concept de la personne qui regarde. La première approche détermine les recherches de physique sur le spectre visible. La seconde, considérant la couleur d’abord comme un concept, débouche sur l’hypothèse de Sapir-Whorf, largement réfutée par des enquêtes ethnographiques sur les champs chromatiques.
Aucune des deux approches ne permet de définir la couleur : elles ignorent la perception. L’expérience des professionnels, teinturiers et artistes, formule des règles pratiques sur le mélange des couleurs obtenues par des pigments. La phénoménologie part de ces faits pour constituer une théorie des couleurs fondée sur la perception.
À l’âge industriel, la psychologie expérimentale établit des protocoles de mesure des perceptions, qui fondent la colorimétrie, dont le but n’est pas de constituer une théorie des couleurs, mais de relier les mesures physiques à des perceptions communes, afin de pouvoir affirmer avec sûreté que deux rayonnements lumineux donnés soit sont perçus identiquement par deux êtres humains quelconques, ou non ; ou bien de déterminer que deux signaux lumineux ne peuvent être confondus par deux personnes douées d’une vision normale, en toutes circonstances. Pour remplir ces objectifs limités, la colorimétrie a dû recourir à la physique, pour l’analyse spectrale, à l’expérience pratique et à la psychologie expérimentale pour la structure trichrome de la perception colorée, et à la phénoménologie pour les raffinements des modèles qui tiennent compte de l’interaction des couleurs.
Définition
On considère généralement comme théorie de la couleur tout texte sur la couleur, quel que soit le domaine, esthétique, philosophique, scientifique. Ce qui définirait une théorie de la couleur a été peu ou pas discuté1.
Pourtant, tout texte sur la couleur n’a pas nécessairement un caractère théorique. Une théorie doit proposer des concepts et un développement d’idées2. Par exemple, Basic Color Terms : Their Universality and Evolution (1969) est une théorie anthropologique de la couleur, en ce qu’elle postule une évolution générale des termes de couleur, qu’on peut discuter, accepter ou rejeter, alors que beaucoup de publications intitulées Théorie de la couleur, sont des manuels qui compilent sans élaboration conceptuelle des systèmes existants et des conseils basés sur des choix esthétiques3.
Ainsi l’Interaction des couleurs de Josef Albers (1960) comprend essentiellement des exercices, accompagnés d’une brève appréciation des théories sur la couleur4.
Explorations physiques
Newton en 1666 a été le premier à expliquer la décomposition de la lumière par un prisme et sa recomposition avec un second prisme. Il décompose le spectre lumineux, arbitrairement, en sept couleurs. Initialement, il distingue cinq couleurs, et ajoute plus tard, dans son ouvrage majeur sur la lumière (Opticks, 1702) l’orange et l’indigo par analogie avec les sept degrés de la gamme diatonique. Les croyances ésotériques et l’importance symbolique du nombre sept dans la religion et l’histoire (les sept péchés capitaux, les sept plaies d’Égypte, les sept lampes ardentes, les sept jours de la création, les sept jours de la semaine, les sept planètes, etc.) ont certainement contribué à ce choix arbitraire5.
Constructions trichromes
Les peintres et teinturiers savent depuis longtemps
- que certains produits colorants donnent des couleurs vives, c’est-à-dire à la fois claires et fortement colorées, qu’on ne peut pas imiter en mélangeant d’autres produits ;
- que le mélange de deux couleurs aboutit toujours à une couleur moins lumineuse ;
- que le mélange de deux couleurs ennemies, comme le rouge et le vert, l’orange et le bleu, le jaune et le mauve, donne du brun foncé ou du noir ;
- que trois couleurs, qui ne soient ni proches ni ennemies, suffisent pour obtenir un ensemble très varié, englobant toutes les couleurs qui ne sont pas trop vives.
Dans l’expérience des professionnels de la couleur, ces considérations sont inévitablement mêlées à celles sur la chimie des couleurs. Mélanger des colorants, c’est permettre leur action chimique l’un sur l’autre, avec, dans certains cas, des incompatibilités aboutissant à des dégradations, rapides ou lentes, de la couleur.
Lorsque les professionnels parviennent à séparer la question de la chimie et celle de la couleur, leurs savoirs pratiques se résument dans la construction d’un cercle chromatique, dont la disposition d’ensemble est toujours identique, avec les bleus opposés aux jaunes et les rouges aux verts.
En 1725, Jacob Christoph Le Blon produit la première impression en couleurs trichrome, qu’il lance en profitant de l’actualité des âpres discussions sur l’optique de Newton.
Colorimétrie
Article détaillé : Colorimétrie.
En 1802, Young recompose la lumière blanche à partir de trois lumières, rouge, verte et bleue. Il postule l’existence de trois récepteurs différents dans l’œil humain.
Hermann von Helmholtz développe et vérifie expérimentalement les travaux de Young.
Maxwell mesure en 1853 la quantité de lumière blanche qu’il faut ajouter à une lumière monochromatique pour égaliser un mélange de deux primaires monochromatiques. Il constate que cette mesure est relativement faible.
Le triangle de Maxwell représente une première construction colorimétrique.
La Commission internationale de l’éclairage organise la coordination des recherches en photométrie et colorimétrie pour obtenir une série de systèmes de description des couleurs basés sur l’analyse spectrale de la lumière et le calcul de trois composantes.
Théories perceptives
Johann Wolfgang von Goethe s’oppose vigoureusement aux théories de la couleur (Farbentheorie) fondées sur les expériences de Newton de décomposition de la lumière blanche dans son Traité des couleurs (Farbenlehre, litt. Leçons sur la couleur) de 1810, s’appuyant sur l’expérience des professionnel et la réflexion sur ses propres perceptions6.
En 1828, puis plus systématiquement en 1839, le chimiste Michel-Eugène Chevreul énonce la loi du contraste simultané des couleurs et produit un espace de couleurs hémisphérique illustré par des échantillons.
En 1835 un autre chimiste, George Field, opposé à la trichromie, publie sa Chromatography.
Ignorant délibérément les recherches physiques sur la lumière, au profit de la psychologie expérimentale de la perception, Ewald Hering publie en 1878 son Lehre vom Lichtsinn, où il constate que la perception des couleurs s’organise selon trois axes, l’un de clarté, les deux autres opposant respectivement le bleu et le jaune et le rouge et le vert.
De 1959 à 1970, Edwin H. Land élabore sa théorie Retinex du système visuel, incluant le traitement cérébral.
Philosophies de la couleur
La difficulté à définir avec précision la couleur a engagé de nombreux philosophes à réfléchir à la question (Romano 2010).
Arthur Schopenhauer a travaillé en parallèle avec Goethe dans le premier quart du XIXe siècle.
Parmi les modernes il faut citer Ludwig Wittgenstein.
Pour l’approche écologique de la perception visuelle de James J. Gibson, la couleur est un phénomène de communication entre espèces. La perception colorée se produit lorsqu’au moins deux espèces sont en relation dans un environnement. Par exemple, les insectes pollinisateurs se nourrissent des fleurs, et les fleurs se reproduisent grâce à leur activité. La capacité des premiers à détecter les seconds profite aux deux. La production d’un spectre de réflexion favorisant la détection par une espèce pollinisatrice, et conjointement le développement d’une capacité à détecter cette caractéristique procure un avantage évolutif aux deux espèces (Thompson 1995).
Source de l’article complet avec Notes et références : https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_la_couleur
Théorie des couleurs : la psychologie de la couleur – Documentation ‘adobe.com/fr’ – [Dans la culture occidentale]
Beaucoup de gens pensent que la couleur n’est qu’une question d’apparence et est souvent rejetée comme étant purement esthétique. En des termes simples, la psychologie des couleurs est l’étude de la façon dont des teintes spécifiques affectent le comportement ou l’humeur humaine.
Demi-cerveau en noir et blanc et demi-cerveau multicolore
Sommaire :
•Qu’est-ce que la théorie des couleurs ?
•Signification des couleurs en psychologie
•Catégorisation des couleurs
•Utilisation de la théorie des couleurs dans le design
•Conseils pour utiliser la psychologie des couleurs
•Théorie des couleurs : foire aux questions
•Ces contenus pourraient également vous intéresser…
Qu’est-ce que la théorie des couleurs ?
La théorie des couleurs est à la fois la science et l’art d’utiliser la couleur. Il explique comment les humains perçoivent la couleur et les effets visuels de la façon dont les couleurs se mélangent, s’assortissent ou contrastent les unes avec les autres. La théorie des couleurs implique également les messages que les couleurs communiquent et les méthodes utilisées pour reproduire la couleur.
La théorie des couleurs vous aidera à construire votre marque. Et cela vous aidera à augmenter vos ventes. Voyons comment tout cela fonctionne.
Signification des couleurs en psychologie.
Les gens décident s’ils aiment ou non un produit en 90 secondes ou moins. 90% de cette décision est basée uniquement sur la couleur. La couleur est la perception. Nos yeux voient quelque chose (le ciel, par exemple), et les données envoyées de nos yeux au cerveau nous indiquent que c’est telle couleur (le bleu en l’occurrence).
Bourrasque de mélange de couleurs
Les objets reflètent la lumière dans différentes combinaisons de longueurs d’onde. Notre cerveau capte ces combinaisons de longueurs d’onde et les traduit en un phénomène que nous appelons la couleur. C’est pourquoi, être capable de comprendre les termes et les processus qui accompagnent la couleur vous aidera à communiquer en suscitant de l’action ou de l’émotion.
Lorsque la couleur est transmise de l’œil au cerveau, le cerveau libère une hormone qui a un impact sur les émotions, la clarté mentale et les niveaux d’énergie. Les effets psychologiques négatifs et positifs des couleurs ont été analysés chez l’homme en fonction des combinaisons dans lesquelles elles ont été présentées.
Un scientifique, Sir Isaac Newton en 1666, s’est penché sur la question. Il a démontré que la lumière blanche claire était composée de sept couleurs visibles. En établissant scientifiquement notre spectre visible, c’est-à-dire les couleurs que nous voyons dans un arc-en-ciel, Newton a ouvert la voie à d’autres pour expérimenter la couleur de manière scientifique. C’est ainsi qu’est née la première roue des couleurs, appelée également roue chromatique. Les artistes et les designers l’utilisent pour trouver l’harmonie de couleurs. Elle se compose de douze couleurs ayant pour base les 3 couleurs primaires.
En savoir plus sur la roue chromatique.
Quelles sont les couleurs positives ?
De manière générale, les couleurs joyeuses sont des couleurs vives et chaudes comme le jaune, l’orange, le rose et le rouge. Les couleurs pastel comme la pêche, le rose clair ou le lilas peuvent également avoir un effet édifiant sur votre humeur. Plus une couleur est brillante et claire, plus elle vous rendra heureux et optimiste.
Deux jeunes filles heureuses sur l’herbe couvertes d’éclaboussures multicolores
Quelles sont les couleurs négatives ?
Toutes les couleurs peuvent néanmoins être perçues de manière négative. Le blanc par exemple qui est synonyme de pureté peut aussi être interprété comme le vide ou la stérilité. Cela dépend aussi des cultures et du contexte local. En France, le noir est lié à tout ce qui est négatif : l’enterrement, l’humour noir, noir de monde, etc… Il n’y a donc pas de réponse unique à cette question.
Catégorisation des couleurs.
Newton comprenait les couleurs comme des perceptions humaines et non comme des qualités absolues des longueurs d’onde de la lumière. En catégorisant les couleurs, il définit trois groupes : primaires, secondaires et tertiaires.
Couleurs primaires.
Rouge, jaune et bleu : dans la théorie traditionnelle des couleurs, les couleurs primaires sont les 3 couleurs de pigments qui ne peuvent être mélangées ou formées par aucune combinaison d’autres couleurs. Toutes les autres couleurs sont dérivées de ces 3 teintes.
En savoir plus sur les couleurs primaires
Couleurs secondaires.
Vert, orange et violet : ce sont les couleurs formées en mélangeant les couleurs primaires.
Couleurs tertiaires.
Jaune-orange, rouge-orange, rouge-violet, bleu-violet, bleu-vert et jaune-vert : ce sont les couleurs formées en mélangeant une couleur primaire et une couleur secondaire. C’est pourquoi la teinte est un nom composé de 2 mots, comme bleu-vert, rouge-violet et jaune-orange.
Quelles sont les 3 bases de la théorie des couleurs ?
La théorie des couleurs englobe une multitude de définitions, de concepts et d’applications de conception, suffisamment pour remplir plusieurs encyclopédies. Cependant, il existe 3 fondements de base de la théorie des couleurs qui sont logiques et utiles : la roue chromatique, l’harmonie des couleurs et le contexte d’utilisation.
Peinture sur toile en rouge, bleu, rose, vert et noir
Utilisation de la théorie des couleurs dans le design.
L’harmonie des couleurs est quelque chose qui est agréable à l’œil. Cela engage le spectateur et crée un sens intérieur de l’ordre, un équilibre dans l’expérience visuelle. Quand quelque chose n’est pas harmonieux, c’est soit ennuyeux, soit chaotique. De la théorie des couleurs découle un intérêt visuel et un sens de l’ordre.
Une expérience visuelle fade fera que le spectateur n’est pas engagé. Le cerveau humain rejettera les informations sous-stimulantes. D’un autre côté, si l’expérience visuelle est chaotique, le spectateur ne supportera pas de la regarder.
Le cerveau rejette ce qu’il ne peut pas organiser, ce qu’il ne peut pas comprendre. La tâche visuelle exige que nous présentions une structure logique. En résumé, l’extrême unité conduit à la sous-stimulation, l’extrême complexité conduit à la sur-stimulation. L’harmonie est un équilibre dynamique.
Design créatif.
Pour faire un bon design et utiliser les couleurs efficacement, vous devez comprendre comment les couleurs sont formées et comment elles sont liées les unes aux autres. C’est pourquoi les étudiants des écoles d’art, des collèges et des universités étudient la science de la théorie des couleurs consacrée à la nature des couleurs.
UX/UI.
Les concepteurs utilisent la théorie des couleurs pour communiquer avec les utilisateurs par le biais de schémas de couleurs attrayants dans les interfaces visuelles. Pour choisir les meilleures couleurs à chaque fois, les concepteurs utilisent une roue chromatique et se réfèrent à des connaissances approfondies sur les capacités optiques humaines, la psychologie, la culture et plus encore.
Branding.
Les entrepreneurs doivent être conscients de l’impact que les couleurs auront sur leur marque. Les couleurs utilisées dans l’image de marque véhiculent un message très spécifique, le tout sans dire un seul mot. Ne sous-estimez jamais les couleurs, car des études ont montré à maintes reprises qu’elles ont un impact puissant sur l’image de marque. La philosophie des couleurs de la marque utilise un cadre de créativité qui utilise les couleurs pour promouvoir les émotions que les gens ressentent lorsqu’ils utilisent le produit ou le service. Chaque couleur a son propre rôle à jouer.
Frites noires dans cornet noir sur arrière-plan jaune
Logos.
Lorsque vous concevez un logo pour votre entreprise, il est important de considérer à la fois l’identité de la marque et la psychologie des couleurs. Bien que vous souhaitiez rester fidèle à l’identité de l’entreprise, ne négligez pas le pouvoir de la couleur en ce qui concerne les émotions humaines, à la fois physiques et mentales.
Conseils pour utiliser la psychologie des couleurs.
- Le rouge : étant la longueur d’onde la plus longue, le rouge est une couleur puissante. Bien qu’il ne soit pas techniquement le plus visible, le rouge à la propriété de paraître plus proche qu’il ne l’est et attire donc notre attention en premier. D’où son efficacité dans les feux tricolores du monde entier. Son effet est physique ; il nous stimule et augmente le pouls, donnant l’impression que le temps passe plus vite qu’il ne l’est. Il se rapporte au principe masculin et peut activer l’instinct de combat ou de fuite. Le rouge est fort et très basique. C’est à la fois stimulant, vivant, et très convivial. En même temps, il peut être perçu comme exigeant et agressif car il rappelle également la couleur du sang.
- Le vert : il frappe l’œil de telle manière qu’il ne nécessite aucun ajustement et est donc reposant. Étant au centre du spectre, c’est la couleur de l’équilibre. Lorsque le monde qui nous entoure contient beaucoup de vert, cela indique forcément la présence d’eau et la sécurité. Nous sommes donc rassurés par le vert à un niveau primitif. Il nous rappelle la nature, les jardins, les forêts et les plantes. Négativement, il peut indiquer une stagnation. S’il est mal utilisé, il sera perçu comme étant trop fade.
Fauteuil et sofa verts dans salon rose
- Le rose : n’étant une teinte du rouge, le rose nous affecte également physiquement, mais il apaise plutôt qu’il ne stimule. Le rose est une couleur puissante, psychologiquement. Il représente le principe féminin et la survie de l’espèce. Il nourrit et apaise physiquement. Toutefois, trop de rose est physiquement épuisant et peut être quelque peu émasculant.
- Le noir : c’est toutes les couleurs, totalement absorbé. Les implications psychologiques de cela sont considérables. Il crée des barrières protectrices, car il absorbe toute l’énergie qui vient vers vous et enveloppe la personnalité. Le noir est essentiellement une absence de lumière, car aucune longueur d’onde n’est réfléchie et il peut donc être perçu comme menaçant. En effet, beaucoup de gens ont peur du noir. Positivement, il communique une clarté absolue et fonctionne particulièrement bien avec le blanc.
- Le blanc : tout comme le noir est une absorption totale, le blanc est une réflexion totale. Il reflète toute la force du spectre dans nos yeux. Ainsi, il crée également des barrières, mais différemment du noir, et c’est souvent une contrainte à regarder. Il communique, ’Ne me touchez pas’. Le blanc est pureté et, comme le noir, sans compromis. Il est propre, hygiénique et stérile. Le concept de stérilité peut aussi être négatif. Visuellement, le blanc donne une perception accrue de l’espace. L’effet du blanc sur les couleurs chaudes leur donne un aspect criard.
- L’orange : combinaison de rouge et jaune, l’orange est stimulant. C’est une combinaison de physique et d’émotionnel. Il focalise notre attention sur les questions de confort physique et de sensualité. C’est une couleur fun. Négativement, il pourrait se concentrer sur l’exact opposé, à savoir la privation. Ceci est particulièrement vrai quand l’orange chaud est mixé avec du noir. De même, trop d’orange suggère la frivolité et un manque de valeurs intellectuelles sérieuses.
En savoir plus sur le symbolisme des couleurs.
Mélange de peinture multicolore
Théorie des couleurs : foire aux questions.
Quelle est la couleur la plus populaire ?
La majorité des sondages donnent le bleu comme couleur la plus populaire chez les hommes et les femmes. La couleur la plus impopulaire pour les hommes est le marron tandis que pour les femmes c’est l’orange. Ces données sont à prendre en considération dans la réalisation de vos designs. Toutefois, tester et collecter vos propres données est le seul moyen pratique et concret de savoir quelles couleurs conviennent le mieux à votre audience.
Quelle est la couleur de l’angoisse ?
Il n’y a pas de couleur particulière qui représente l’angoisse, bien que la couleur noir soit souvent citée car elle car c’est généralement une couleur qui représente la mort, la douleur et les ténèbres. Les gens portent du noir aux funérailles, les goths portent du noir ce qui amplifie l’association de cette couleur à l’angoisse. Néanmoins cela dépend de la culture. Au Japon par exemple, le noir n’est pas associé à la mort.
Quelle est la couleur du bonheur ?
Le jaune est largement reconnu comme la couleur du bonheur. La recherche scientifique suggère 2 raisons principales. La lumière du soleil aide à améliorer notre humeur. Le cerveau est programmé pour associer le jaune à ces effets positifs de la lumière du soleil et stimuler le système nerveux. La 2ième raison est la capacité du jaune à se démarquer des autres couleurs du spectre, ce qui a des effets stimulants sur l’humeur.
Emoji badges jaunes
Quelles sont les 10 couleurs de base ?
Les 10 couleurs de base sont :
- Les 3 couleurs primaires : rouge, jaune, bleu.
- Les 3 couleurs secondaires : orange, vert, violet.
- Les 6 couleurs tertiaires : rouge-orange, jaune-orange, jaune-vert, bleu-vert, bleu-violet, rouge-violet, qui sont formées en mélangeant un primaire avec un secondaire.
En savoir plus sur la conception graphique >
Dégradé de couleur Guide du vert Tendances de couleur Palette de couleurs - Copyright © 2024 Adobe. Tous droits réservés
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Épisode 1/4 : La perception de la couleur, de Locke à Wittgenstein - Lundi 7 janvier 2013 – Enregistrement ‘France Culture’ de 59 minutes - Provenant du podcast Les Chemins de la philosophie - Série « De la couleur ! »La couleur constitue un problème philosophique d’une grande complexité : le philosophe, dès qu’on lui parle de couleur, se met en rage. ©Getty - Artur Debat
La couleur constitue un problème philosophique d’une grande complexité : le philosophe, dès qu’on lui parle de couleur, se met en rage. ©Getty - Artur Debat
Le philosophe Claude Romano retrace les enjeux philosophiques de la couleur, véritable machine à produire des concepts.
Avec Claude Romano Philosophe, maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne et professeur au département de philosophie à l’Australian Catholic University
On a spontanément en tête l’idée que la perception de la couleur passerait toujours par le filtre d’une certaine logique à l’œuvre, que les couleurs seraient une affaire subjective : le daltonien serait un bon exemple du fait que nous ne les percevons pas tous de la même manière.
Ainsi, comme l’explique dans cette émission le philosophe Claude Romano, on aborde souvent le problème de la couleur d’une façon surdéterminée par la philosophie, puisque dans l’histoire de la philosophie s’est imposée notamment à partir de Descartes et plus encore à partir de Locke une conception qui établit une différence très forte ente les qualités premières (les propriétés intrinsèques de l’objet) et les qualités secondes (purement subjectives), dont ferait partie la couleur.
On peut néanmoins tenter de dépasser cette opposition entre couleur objective et couleur subjective en suivant l’idée de Locke tirée de son Essai sur l’entendement humain (1689), selon laquelle il existe une disposition permettant la perception de la couleur par l’œil humain : l’origine de la couleur se situerait précisément dans la rencontre entre le regard et l’objet.
Selon Claude Romano, cette idée n’est pourtant pas satisfaisante. Il faut d’après lui se demander si la question en elle-même est correctement posée : des philosophies comme celles de Locke ou de Descartes présupposent que la perception des couleurs a pour but de détecter des invariants physiques ; or, on pourrait soutenir que la perception vise plutôt à détecter des invariants ’écologiques’, c’est-à-dire qui concernent notre relation à notre environnement, dans une visée adaptative (par exemple, les animaux repèrent le rouge des baies pour pouvoir se nourrir).
Romano propose donc une conception plus pratique de la couleur, qui serait une propriété relationnelle concernant les rapports d’un animal avec son environnement vital. Dès lors, peu importe de savoir si la couleur est objective ou subjective, elle est tout simplement nécessaire à notre survie.
À lire : La couleur est-elle naturelle ou culturelle ?
Claude Romano pose aussi la question du statut de la couleur dans la mémoire (par exemple pour quelqu’un qui devient aveugle), afin d’expliquer que l’imagination humaine n’est en réalité pas vraiment libre, et qu’il existe en fait des impossibilités en termes de couleurs :
Il existe une forme de logique des couleurs. On ne peut par exemple pas imaginer un orange qui ne tendrait ni vers le jaune ni vers le rouge. Il y a des nécessités et des impossibilités dans le champ de la couleur. Ce qui rend problématique un pur objectivisme, puisque, du point de vue du spectre magnétique, il n’y a rien qui corresponde à ces impossibilités.
En savoir plus : Des goûts et des couleurs avec Michel Pastoureau (1/5) : Le bleu - Hors-champs 45 min
Le philosophe aborde enfin la question de la dimension poétique de la couleur, en s’appuyant sur les Voyelles d’Arthur Rimbaud. Selon Claude Romano, ce texte permet surtout de voir, à travers la notion de synesthésie, à quel point nos sens communiquent entre eux, et donc à quel point la couleur est partie intégrante de notre rapport au monde :
La couleur n’est pas seulement un objet de perception, c’est au fond une des dimensions de notre être au monde.
En savoir plus : Rimbaud en mille morceaux (1/5) : Rimbaud, le génie Les Grandes Traversées 1h 48
Claude Romano retrace ainsi ici les divers enjeux philosophiques de la couleur, ce concept qui donne tant de fil à retordre aux grands penseurs.
Par Adèle Van Reeth. Réalisation : Nicolas Berger. Lectures : Georges Claisse.
Lectures :
- John Locke, Essai sur l’entendement humain (Livre II, chapitre 8)
- Wittgenstein, Remarques philosophiques
- Arthur Rimbaud, Voyelles
Musiques :
- Developpement durable Die grünen, Rochell Laurent
- Noir est ta couleur, Christophe
- Threads Echoing Far Away from Sea Cost, Chihei Hatakeyama
- Die vogel sangen draussen ihre ungereinte melodie, Kammer Flimmer Kollektief
- Danse des couleurs, Pierre-Jean Crozet
Sciences et Savoirs Philosophie Idées René Descartes Ludwig Wittgenstein John Locke
L’équipe - Philippe Petit Production - Adèle Van Reeth Production, et al
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Pourquoi les couleurs ne sont pas les mêmes pour tout le monde ? - Vendredi 7 janvier 2022 – Enregistrement ‘France Inter’ de 3 minutes -Une philosophie des couleurs, qui ne sont pas les mêmes pour tout le monde ©Getty - MirageC
©Getty - MirageC
Provenant du podcast Philosophie
Une petite philosophie des couleurs qui doit nous conduire à interroger les raisons pour lesquelles elles sont en réalité le fruit d’une interprétation et de perceptions très subjectives selon chaque personne, chaque culture.
Les couleurs ne sont pas les mêmes pour tout le monde
Les couleurs sont des qualités secondes des choses. Ça veut dire qu’elles ne sont pas des propriétés objectives, mais plutôt le résultat d’une interaction entre nos yeux, notre cerveau et une certaine longueur d’onde de la lumière.
Et comme nous sommes tous différents de nos sensations sont différentes et dès lors, nous avons besoin de toute la richesse du vocabulaire pour essayer de décrire la singularité d’une sensation.
La connaissance sensible, c’est assurément une connaissance, mais une connaissance qui est relative à celui qui perçoit. Quand je décris ce que je vois, quand je décris les couleurs que je vois, j’en apprends finalement autant sur ce qui est vu que sur celui qui voit. Et ce qui est intéressant, c’est que cette relativité de la connaissance ouvre alors largement le champ de la signification symbolique de ces qualités secondes.
Il y a une symbolique des couleurs
Le rouge est la couleur signe de la violence et du vin. Ce qui rend les choses un peu plus complexes, mais aussi d’autant plus intéressantes, c’est que les couleurs, en tant que ce sont des signes, sont porteuses de significations construites par des cultures, des histoires, des résonances différentes. On se marie en blanc en Europe, mais on se marie en rouge en Chine et au sein d’une même culture, le jaune peut signifier la richesse quand il tire vers le doré, mais aussi l’envie ou la mélancolie quand il perd en intensité.
Ces significations-là encore, ne sont pas des qualités objectives des réalités auxquelles elles sont rattachées, ce sont des signes et ça ouvre le champ à une connaissance symbolique que l’on appelle la sémiologie. C’est justement l’étude de tout ce qui fait signe, de tout ce qui est porteur d’un sens ajouté par une culture, une histoire, une époque, une mode ou des comportements. Ça revient à dire qu’il n’y a pas que les mots qui ont des significations, ou plutôt que toutes les réalités sociales ont leur langage.
Roland Barthes : ’les fleurs, les couleurs, les aliments, les gestes, les sports, les voitures, les vêtements sont des signes et, en tant que tels, constituent autant de langage possible et qui racontent tout plein d’histoires’.
C’est aussi pour ça que nous ne voyons pas tous les mêmes couleurs parce qu’elles sont porteuses de significations différentes selon les cultures et les époques.
Arts et Divertissement Sciences et Savoirs Philosophie
L’équipe - Thibaut de Saint Maurice Production
De la philosophie des couleurs en islam - Dimanche 14 juillet 2024 - Une rediffusion ‘France Culture’ du 12 novembre 2023) – Enregistrement provenant du podcast Questions d’islamGeometric pattern made of individual tiles on the walls of Mosque Hassan in Rabat, Morocco - Richard Sharrocks
Motif géométrique composé de carreaux individuels sur les murs de la mosquée Hassan à Rabat, Maroc - Richard Sharrocks
Pour décoder la philosophie et les couleurs dans le monde arabo-musulman, il ne suffit pas de remonter aux premiers temps de l’Islam, il faut aussi s’intéresser aux tonalités plus récentes liées aux jardins, à l’architecture, aux livres et à la mystique...
Avec Karim Ifrak Islamologue, chercheur au CNRS
De la nature dans la révélation coranique aux allées ombragées des jardins, de la lumière spirituelle des mystiques à la beauté de l’enluminure et de l’illustration, de l’univers onirique à la géométrie ataurique dans les édifices architecturaux, la civilisation de l’Islam a usé et abusé des couleurs jusqu’à l’enchantement.
[ataurique - De l’espagnol ataurique. (Art) Arabesque de feuillage, se dit principalement dans l’art hispanomauresque et mozarabe ].
C’est ce que présentera le codicologue Karim Ifrak, docteur de l’EPHE, chercheur au CNRS, spécialiste de l’histoire des textes et de la vie de la pensée dans le monde musulman et auteur de Philosophie des couleurs dans l’islam (Orients).
Sciences et Savoirs Société Religions – Spiritualité Islam
L’équipe - Ghaleb Bencheikh Production - François Caunac Réalisation - Thierry Beauchamp Collaboration
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La signification des couleurs chez les populations amérindiennes - Auteur Nazanine - Publié le 8 septembre 2021– Document ‘colors-dopely-top’ (traduit par Google) - Couleur et histoire
Que savez-vous de l’effet des couleurs sur la reconnaissance d’une culture ? Nous connaissons tous l’effet que peuvent avoir les couleurs. L’un des plus importants est l’effet de la connaissance d’une culture et de ses habitants. Aujourd’hui, nous lisons sur la couleur des Amérindiens.
Les couleurs ont joué un rôle important pour les Amérindiens. En fait, une grande partie de leur culture est associée aux couleurs et au symbolisme.
Sans aucun doute, comprendre ce problème et utiliser des couleurs qui ont une signification particulière dans une culture peut vous inspirer pour des designs appropriés. Entrons en terre amérindienne :
Ce que vous verrez dans cet article :
1.Symbolisme des couleurs amérindiennes
2.Signification des couleurs amérindiennes
3.Couleurs amérindiennes des 4 directions
4.Signification de la couleur des perles des Amérindiens
5.Signification de la couleur des plumes des Amérindiens
6.Signification des couleurs de la peinture du visage des Amérindiens
7.Le dernier mot
Symbolisme des couleurs amérindiennes
En fait, les Amérindiens appartenaient à des tribus différentes. Chaque tribu avait des couleurs et un symbolisme différents.
Cependant, la symbolique des couleurs que nous verrons ci-dessous a été largement utilisée pour la plupart des tribus amérindiennes.
- En général, le noir symbolise la nuit, le froid, la mort et la maladie.
- Le marron est un symbole des animaux et de la mort.
- Le blanc est un symbole de paix, de paradis, de neige et de deuil.
- Le bleu symbolise la confiance, la sagesse, le ciel, la lune, l’eau, la foudre et le chagrin.
- Le vert symbolise la guérison, l’endurance, la terre, la vie végétale et la pluie.
- Le jaune symbolise le soleil, l’aube, le jour et la sagesse.
- Enfin, le rouge symbolise le coucher du soleil, la terre, la guerre, le sang et les blessures.
Signification des couleurs amérindiennes
Les couleurs ont des significations différentes dans chaque culture. Regardons la signification des couleurs dans la culture amérindienne :
I) Le rouge dans la culture amérindienne
On peut dire que le rouge a été une couleur importante pour diverses tribus amérindiennes. En fait, le rouge est la couleur de la montagne et de la terre.
Dans la tribu Pohatan, les trois couleurs rouge, blanc et noir étaient si importantes que dans les plumes des guerriers, la couleur de leur corps et de leur visage était utilisée.
La tribu Koshata en Louisiane a également utilisé le rouge comme symbole du sang vivifiant sur son drapeau. De plus, dans la langue du Montana, le nom cuivre était utilisé pour désigner le rouge.
En général, pour certains Amérindiens, le rouge représente la guerre, le courage et la victoire, et pour d’autres, la mort et la défaite.
II) Jaune, orange et or dans la culture amérindienne
Dans la culture amérindienne, les trois couleurs jaune, orange et or peuvent être regroupées. De plus, ces trois couleurs représentent la saison automnale. Voyons la signification de chacune de ces couleurs :
Jaune – Cette couleur représente le pouvoir et la divinité et crée un contrôle total sur un problème.
Orange – symbole du soleil et du pouvoir de régénération.
Or – Pour les Amérindiens, l’or était un symbole de chance avant de piller leurs terres, mais il est devenu un symbole de mort après le pillage. Cela montre également de la fierté et de la confiance en soi.
III) Le vert dans la culture des Amérindiens
Les Amérindiens utilisaient beaucoup les plantes vertes , c’est donc tout naturellement que cette couleur était importante pour eux. Ils considéraient également le vert comme la couleur de la jeunesse, de la fertilité, de la croissance, de la liberté et de l’utilité. De plus, la tribu Tonto Apache utilisait le vert comme symbole de la terre et d’autres couleurs dans son drapeau.
La plupart des tribus Sac et Fox considéraient le vert comme un symbole de paix et de printemps. Les chamans utilisaient également le vert pour améliorer la vision. Parce que la plupart des tribus croyaient que le vert guérissait.
IV) Le bleu dans la culture amérindienne
Pour certaines tribus, le bleu était un symbole de paix et de paradis, et pour d’autres, comme les chamanes, c’était un signe de défaite et de troubles. Surtout, les tribus du sud-est des États-Unis croyaient que le bleu pouvait empêcher l’entrée des mauvais esprits. C’est pour cela que la plupart d’entre eux ont peint leurs portes en bleu. De plus, la pierre bleu turquoise était leur pierre protectrice.
V) Le violet dans la culture amérindienne
Les Amérindiens n’utilisaient généralement pas le violet pour se peindre le visage et le corps. Car cette couleur indique parfois la mort. Bien entendu, dans certaines tribus, le violet est un symbole de sagesse.
VI) Le blanc dans la culture amérindienne
La plupart des Amérindiens considéraient le blanc comme la couleur de la paix et du bonheur. Ainsi, lors de leurs célébrations, ils utilisaient de la nourriture blanche et peignaient leurs maisons en blanc.
VII) Le noir dans la culture amérindienne
Certaines tribus amérindiennes considéraient le noir comme un symbole de mort. De plus, le noir était agressif et était utilisé pour indiquer la préparation à la guerre.
VIII) Brown dans la culture amérindienne
Les Amérindiens considéraient le marron comme un symbole des animaux et de la mort. Mais dans leurs langues, le mot Marron n’avait pas de signification précise et ils l’utilisaient plutôt pour désigner la couleur de la peau.
Couleurs amérindiennes des 4 directions
Dans différentes cultures, les couleurs sont généralement considérées selon 4 directions principales. Il en va de même pour la culture amérindienne. Les Amérindiens montrent généralement la direction ouest en noir parce qu’ils croient que c’est un symbole de mort et que le soleil se couche dans cette direction.
Ils montrent également la direction est en jaune car le soleil se lève dans cette direction et apporte un nouveau jour. De plus, le rouge était considéré pour le nord car les indigènes considèrent qu’il y a des vents froids, et le rouge est un symbole de la force qui peut résister à ces vents.
Enfin, les indigènes utilisaient du blanc pour la direction sud. Ils croient que les vents chauds et agréables qui apportent la paix viennent du sud et que le blanc est aussi un symbole de paix.
Signification de la couleur des perles des Amérindiens
L’un des objets artisanaux les plus beaux et les plus courants fabriqués par les Amérindiens est l’utilisation de tampons décoratifs dans une variété de couleurs.
En fait, ils utilisaient ces perles dans la décoration, les vêtements et même comme bijoux. Ils ont choisi les couleurs utilisées pour ces perles en fonction de la signification symbolique des couleurs que j’ai décrites plus tôt.
Signification de la couleur des plumes des Amérindiens
La plume fait souvent partie intégrante de la culture amérindienne. Ils ont une signification pour chaque couleur de plume. Dont nous comprenons ci-dessous les significations :
Plume violette dans la culture amérindienne
Les indigènes considéraient cette couleur comme un symbole de conscience universelle, de connexion spirituelle et de croissance spirituelle croissante.
Plume bleue dans la culture amérindienne
Ils considéraient les plumes bleues comme un symbole de paix, d’inspiration, de connexion spirituelle et de conscience psychologique.
Plume verte dans la culture amérindienne
En fait, les plumes vertes sont un symbole de santé, de guérison, d’argent, de prospérité, de réussite, de nature, de plantes et d’esprits animaux.
Plume jaune dans la culture amérindienne
Les Amérindiens utilisaient des plumes jaunes pour des symboles tels que la vigilance mentale, la vision, le bonheur, la gaieté et l’intelligence.
Plume orange dans la culture amérindienne
De plus, les Amérindiens utilisaient des plumes orange pour des symboles tels que l’énergie, le changement, l’optimisme, le succès, les nouvelles idées, la créativité et l’amour physique.
Plume rose dans la culture amérindienne
Pour les autochtones, cette couleur représentait l’amour inconditionnel, la romance, l’attention, la compassion, l’harmonie, la loyauté, la fierté et l’inspiration.
Plume rouge dans la culture amérindienne
Naturellement, la plume rouge représente la chance, la passion, les sentiments, le courage, l’argent et la sécurité pour les autochtones.
Plume blanche dans la culture amérindienne
Les plumes blanches représentent également la spiritualité, les anges, la foi, la protection, la purification et l’espoir pour les indigènes.
Plume grise dans la culture amérindienne
Bref, cette couleur de plume représente la paix et la neutralité.
Plume noire dans la culture amérindienne
Surtout, la plume noire était un symbole de protection, d’avertissement, de répulsion ou d’avertissement d’énergie négative et de sagesse mystique pour les indigènes.
Plume brune dans la culture amérindienne
Le dernier cas en date est la plume brune, qui pour les Amérindiens représente la stabilité, la fondation, l’endurance, le foyer, l’amitié et le respect.
Signification des couleurs de la peinture du visage des Amérindiens
Dans presque toutes les tribus amérindiennes, les gens se peignaient le visage pour la guerre ou d’autres cérémonies. En fait, lorsqu’elles sont utilisées pour le maquillage, les couleurs ont des symboles différents de celles utilisées à d’autres fins.
Ainsi, dans ce qui suit, nous comprendrons la signification de chaque couleur utilisée dans les peintures faciales de ces personnes :
A. La couleur violette du visage est un symbole de magie et de mystère. C’est aussi pour un acte sacré et qui demande beaucoup de puissance.
B. La couleur bleue est utilisée pour le visage d’une personne qui possède une grande sagesse et une grande intelligence et qui a également une grande confiance en elle.
C. Le vert pour le visage, qui est aussi la couleur de la nature, est en fait une couleur curative et les indigènes l’utilisaient également pour l’endurance.
D. Le jaune et l’orange étaient peints sur les visages de ceux qui ont de l’intelligence et de la détermination, ainsi que sur ceux d’un guerrier qui veut combattre l’ennemi jusqu’à la mort.
E. Le rouge est un symbole de bonheur et de beauté pour le visage. A l’inverse, lorsque cette couleur n’est pas utilisée pour le maquillage, elle est symbole de sang et de colère.
F. Le blanc pour le visage est généralement réalisé en deuil. Car le blanc était considéré comme un symbole de pureté du défunt.
G. Le noir pour le visage est un symbole de victoire et de succès.
Comment les Amérindiens ont-ils obtenu les couleurs ?
La chose intéressante à propos des couleurs utilisées par les Amérindiens est qu’ils tiraient la plupart des couleurs de matériaux naturels. Par exemple :
- L’Amérindien obtenait du noir à partir de raisins sauvages, d’écorce de caryer et d’écorce d’acajou de montagne.
- Ils sont devenus bruns à cause des coquilles de noix et de l’écorce de bouleau.
- Le violet est dérivé des myrtilles, des framboises, des mûres et du bois d’érable pourri.
- La couleur bleue provient des pétales de pied d’alouette, des fleurs de luzerne et des graines de tournesol.
- La couleur verte provenait de la mousse, des algues, des feuilles de muguet et des baies de genièvre.
- Ils ont également obtenu du jaune à cause des peaux d’oignon, des tiges et des fleurs de verge d’or, des pétales de tournesol, des racines de quai, des feuilles de pêcher, des feuilles de bouleau et de l’armoise.
- Ils tirent leur couleur rouge des baies de sumac, de l’écorce de cornouiller, des betteraves et des canneberges.
Le dernier mot - Les tribus amérindiennes sont très diverses. Mais d’un seul coup d’œil, vous pouvez voir à quel point la couleur a affecté leur vie et leurs manières. En effet, les couleurs peuvent être le début d’une connaissance d’une civilisation passée ou d’une nouvelle culture. J’espère que le contenu vous a été utile !
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C’est Nazanin. Pour moi qui aime l’arc-en-ciel après la pluie. Quoi de plus beau que d’écrire sur les couleurs ?! Eh bien, je suis ici maintenant, à Dopely, pour partager avec vous mes écrits sur les couleurs et vous emmener avec moi dans le monde des couleurs !
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Concernant la Chine – Distinction des couleurs avec ce lexique bilingue - 18 Janvier 2015 - Rédigé par Patrice Levieux et publié depuis OverblogLA CHINE lexique bilingue des couleurs
pour produire et lire des phrases, suite.
pour colorier des dessins sur le thème de la Chine : les noms des couleurs sont écrits dans les surfaces : recherches proposées en ateliers autonomes
Source : http://ecolematernellegellow.over-blog.com/2015/01/la-chine-lexique-bilingue-des-couleurs.html
La symbolique des couleurs en Chine - Écrit par Le Petit Journal Shanghai - Publié le 26 janvier 2022, mis à jour le 14 mai 2024 - Comprendre la ChineLes différents éléments en Chine et leur symbolique
La Chine est l’un des plus grands pays du monde avec l’une des cultures les plus anciennes. Dans la cosmologie chinoise, les choses sont souvent liées à des éléments symboliques qui ont des caractéristiques uniques. Nous verrons comment les couleurs sont utilisées dans le symbolisme chinois et quelles sont leurs significations.
Les couleurs permettent aux Chinois de décrire le monde qui les entoure. Chaque couleur a une signification particulière qui peut être différente d’une culture à l’autre. En Chine, il existe cinq couleurs « traditionnelles » (五 颜, wǔ yán), organisées selon un ordre spécifique, directement lié à la philosophie des cinq éléments. Certaines couleurs en chinois sont considérées comme néfastes, d’autres sont de bon augure.
Les 5 éléments en Chine
Il existe une théorie populaire sur la couleur en Chine : la couleur verte signifie bois, rouge signifie feu, jaune la terre, blanc le métal et noir l’eau.
Le noir dans la culture chinoise
Le noir représente l’eau. En Chine, comme ailleurs dans le monde, le noir 黑 symbolise quelque chose de sérieux, de très formel. C’était la couleur portée par les dignitaires impériaux, tout comme les tenues de nos avocats en Occident. Le noir exprime aussi le secret en chinois, quelque chose qui se passe dans l’ombre. C’est pourquoi la mafia est traduite comme ’société noire’ (黑社会, hēi shèhuì), l’argent sale par ’l’argent noir’ (黑钱 hēiqián) et les travailleurs clandestins par les ’travailleurs noirs’ (黑 工 hēigōng). Le noir est également considéré comme une couleur neutre. Ainsi, dans la Chine moderne, les gens portent habituellement des vêtements noirs dans leur vie quotidienne et le blanc est généralement pour les funérailles.
Le rouge dans la culture chinoise
Le rouge symbolise la chance, le bonheur et le feu. Les Chinois croient généralement que le rouge est un signe de joie et de bonne fortune. Il est la couleur commune du Nouvel An chinois et d’autres fêtes officielles ou traditionnelles. C’est pourquoi de nombreuses personnes âgées ou mariées donnent habituellement une enveloppe rouge en signe de bonne chance. Le rouge dans la culture chinoise n’est pas envisageable pour un enterrement, car il représente le bonheur. Ainsi, il peut être assez offensant de porter des vêtements rouges durant une cérémonie funéraire.
Le vert dans la culture chinoise
’Porter un chapeau vert’ signifie ’être cocu’ en chinois. En Chine, la couleur verte a généralement une signification négative. Les Chinois pensent que quelqu’un qui ne se sent pas bien a un ’visage vert’. ’Avoir un visage vert’ signifie aussi être en colère. Une autre signification populaire est de tromper quelqu’un. ’Porter un bonnet vert’ signifie être infidèle à votre mari. Généralement, ce terme est donc utilisé pour une femme qui a eu une relation adultère.
Le blanc dans la culture chinoise
La couleur blanche symbolise fortement la pureté et la luminosité du métal. C’est la couleur officielle des vêtements lors d’une cérémonie funéraire. Les Chinois sont également obsédés par la peau blanche, car elle est généralement liée à votre position dans la société, car elle signifie que vous ne voyez pas beaucoup le soleil et donc que vous travaillez plutôt dans les bureaux ou administrations.
Le jaune dans la culture chinoise
La dernière couleur est le symbole de la terre. Cette couleur, très importante dans le symbolisme chinois, représente la gloire, la sagesse, l’harmonie, le bonheur, la culture. Le jaune était réservé à l’empereur, c’était la couleur de la royauté. Plus tard, la symbolique s’est modifiée considérablement puisque le jaune est devenu la couleur du sexe et de la pornographie.
Source : https://lepetitjournal.com/shanghai/comprendre-chine/la-symbolique-des-couleurs-en-chine-224605
Les couleurs nous permettent de décrire le monde qui nous entoure. Chacune revêt aussi une connotation particulière propre à une culture. En Chine, il existe cinq couleurs dites ’traditionnelles’ (五颜, wǔ yán), classées selon un ordre précis, qui n’est pas étranger à la philosophie des cinq éléments.
Mais avant de vous faire un dessin, un point sur le mot ’couleur’ en chinois : 颜色 (yánsè). En chinois ancien, le caractère 颜 désigne le visage. Beaucoup d’expressions liant face et couleur sont employées pour désigner le teint ou l’humeur comme 脸色、面色、颜面 (liǎnsè, miànsè, yánmiàn) et on peut lancer à quelqu’un 今天脸色好! (jīntiān liǎnsè hǎo, Tu as bonne mine aujourd’hui !).
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Dès l’antiquité, une couleur a été associée à chacun des cinq éléments chinois. Le vert 青 (qīng) est ainsi associé au bois, le jaune 黄 (huáng) à la terre, le rouge红 (hóng) au feu et le blanc 白 (bái) au métal. Plus difficile à comprendre, l’analogie du noir黑 (hēi) avec l’eau, qui tire peut-être son origine du Yi Jing, dans lequel le noir correspondait à la couleur des profondeurs.
Pourquoi les Chinois associent-ils à la terre le jaune, alors que nous serions tentés d’y affilier le marron ou le vert ? Peut-être parce que le berceau de la culture chinoise se situe sur le plateau du fleuve Jaune 黄河 (huánghé), ou plateau de la terre jaune 黄土 (huángtǔ). D’ailleurs, selon les légendes antiques, le père de la nation chinoise serait un empereur jaune 黄帝 (huángdì).
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Les habits de l’empereur sont d’ailleurs traditionnellement jaunes, tout comme les tuiles de la Cité interdite. La tradition antique attribuait aussi aux couleurs un point cardinal : est, ouest, sud, nord et centre. Le jaune était assimilé au centre, et l’empereur étant celui qui contrôlait la terre du pays, il se devait d’adopter cette couleur.
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Le rouge 红 est la couleur la plus symbolique de la culture chinoise. Elle a même été consacrée par notre culture au travers de l’expression ’rouge chinois’. Et c’est d’ailleurs en rouge que s’est illuminée la tour Eiffel pour l’Année de la culture chinoise en France !
Cette couleur est utilisée pour presque toutes les grandes occasions : la fête du Printemps, les mariages et les naissances. Couleur du sang et du feu, elle symbolise la vitalité. Ainsi, on souhaite aux jeunes mariés une vie rouge et flamboyante (红红火火, hónghóng huǒhuǒ). On dira de quelqu’un qui est populaire qu’il est rouge (很红, hěn hóng). 红颜 (hóngyán, couleur rouge) ne désigne pas une personne à la peau rouge, mais une fille avec laquelle un homme possède des affinités...
Le glauque 青, un type de bleu-vert, est une couleur à connotation plutôt méliorative. Elle représente le printemps et la jeunesse. La jeunesse, qui se dit d’ailleurs ’vert printemps’ 青春 (qīngchūn), les jeunes se traduisant par 青年 (qīngnián, littéralement ’âge vert’). Le bleu se désigne par 蓝 (lán) et est plus souvent utilisé pour décrire le ciel 蓝天 (lántiān). Telle est également la couleur des tuiles du temple du Ciel.
Cité Interdite
En Chine, comme un peu partout dans le monde, le noir 黑 symbolise le caractère sérieux, cérémonial. Il s’agissait de la couleur des dignitaires impériaux et autres mandarins. Un peu comme les robes de nos avocats... Le noir exprime aussi le secret en chinois, ce qui est fait dans l’ombre. C’est pourquoi la mafia se traduit par ’société noire’ (黑社会, hēi shèhuì), l’argent sale par黑钱 (hēiqián) et les travailleurs clandestins par 黑工 (hēigōng).
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À l’inverse de notre culture, le blanc 白 est en Chine non pas la couleur de la pureté et du mariage, mais celui de la malignité et de l’enterrement. Ainsi, mariage et enterrement, les deux étapes les plus importantes de la vie, sont désignées par ’l’évènement rouge et l’évènement blanc’ (红白大事, hóng bái dàshì). Les acteurs de l’opéra de Pékin portant le masque blanc jouent le rôle des méchants, ce qui se traduit par 唱白脸 (chàng báiliǎn, ’interpréter les faces blanches’). Une personne dont les dents rayent le parquet est appelée ’un loup avec des yeux blancs’ (白眼狼, báiyǎn láng). Le blanc peut aussi vouloir dire des efforts vains, comme dans l’expression 白说了(bái shuōle, c’est comme si je n’avais rien dit).
Dans toutes les langues, les couleurs, au-delà de leur rôle descriptif, véhiculent un sens particulier. Un dernier exemple pour conclure : lorsque l’on menace un ennemi avant de se battre en Chine – bien que cela n’arrive que très rarement, on annonce ’Je vais te donner un peu de couleur pour voir !’ (给你点颜色看看 !, gěi nǐ diǎn yánsè kànkàn) –
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Source : https://www.jardindechine.com/article-la-symbolique-des-couleurs-122043440.html
Les couleurs en chinois : vocabulaire et symboliques - Par Océane | 26novembre 2020 | articlecouleurs en chinois
Connaissez-vous toutes les symboliques des couleurs (颜色, yánsè) en Chine ?
Si ce n’est pas encore le cas, il est grand temps de vous y intéresser…
Du moins, si vous voulez éviter les faux-pas et les malentendus avec les Chinois !
Les perceptions culturelles sur les couleurs sont très différentes en Chine et en France.
Par exemple, en Chine, une entreprise qui est dans le rouge, c’est bon signe !
Quant à la couleur blanche, elle n’est pas adaptée au mariage. De quoi se retourner le cerveau…
Dans ce cours sur les mots chinois à apprendre quand on débute, vous allez apprendre le vocabulaire des couleurs en chinois, mais également leurs symboliques traditionnelles et significations contemporaines.
Découvrez sans plus attendre les couleurs en mandarin !
Sommaire :
•Fiche synthèse – Les couleurs en chinois
•Les cinq couleurs traditionnelles en Chine
•Les autres couleurs en chinois et leurs symboliques
•Les couleurs plus spécifiques en chinois
Fiche synthèse – Les couleurs en chinois
Couleur |
汉子 |
Pinyin |
Élément Associé |
Symbolique Traditionnelle |
Rouge | 红 | hóng | Feu (火) | Joie, bonne fortune |
Jaune | 黄色 | huángsè | Terre (土) | Richesse, noblesse, pouvoir impérial |
Vert | 绿 | lǜ | Bois (木) | Prospérité, fertilité, espoir, harmonie |
Blanc | 白色 | báisè | Métal (金) | Pureté, luminosité, vêtements funéraires |
Noir | 黑色 | hēisè | Eau (水) | Sobriété, stabilité, secret |
Bleu | 蓝 | lán | – | Pureté, fraîcheur, mélancolie |
Orange | 橙色 | chéngsè | – | – |
Rose | 粉色 | fěnsè | – | Bonne fortune, joie |
Violet | 紫色 | zǐsè | – | Sagesse, immortalité, divinité |
Gris | 灰色 | huīsè | – | Humilité, modestie |
Autres Couleurs Spécifiques :
Couleur Spécifique |
Caractère Chinois |
Prononciation (Pinyin) |
Bleu-vert | 青色 | qīng sè |
Azur | 天蓝色 | tiānlán sè |
Safran | 橘黄色 | jú huáng sè |
Turquoise | 绿蓝色 | lǜ lán sè |
Cerise | 水红色 | shuǐ hóng sè |
Bordeaux | 栗色 | lì sè |
Lilas | 芋头色 | yùtou sè |
Brun clair | 棕褐色 | zōnghé sè |
Indigo | 靛蓝色 | diàn lán sè |
Beige | 米黄色 | mǐhuáng sè |
Doré | 金色 | jīn sè |
Violet clair | 堇色 | jǐn sè |
Les cinq couleurs traditionnelles en Chine
Selon la cosmologie chinoise, il existe 5 couleurs traditionnelles ((五 颜, wǔ yán).
Chacune de ces couleurs est associée à un des5 éléments chinois : le rouge pour le feu (火), le jaune pour la terre (土), le vert pour le bois (木), le blanc pour le métal (金) et le noir pour l’eau (水).
Ces couleurs dominantes ont également des significations particulières.
Certaines sont appréciées par les Chinois, alors que d’autres sont réputées pour être néfastes.
Il est important de comprendre que les autres couleurs sont considérées comme des nuances de ces cinq couleurs traditionnelles.
Rouge, le symbole de la joie et de la bonne fortune
Le caractère de la couleur rouge s’écrit 红 (hóng).
Si on le décompose, on peut voir qu’il est formé du radical de la soie (纟) et du radical du travail (工).
Pour retenir ce caractère, vous pouvez penser aux beaux vêtements de soie rouge chinois et à l’importance du travail dans cette culture.
Dans la cosmologie chinoise, la couleur rouge est associée à l’élément du feu (火).
C’est une couleur que les Chinois adorent et qui est très présente dans leur culture. Elle fait référence à la chance, au succès et à la réussite financière.
Si vous voyagez en Chine, vous verrez cette couleur sur les bâtiments, dans les décorations, sur les vêtements ou encore dans les publicités marketing.
Le rouge est omniprésent dans ce pays. Il s’agit même de la couleur principale du drapeau national !
Le rouge est également la couleur commune lors des fêtes traditionnelles, dont la fête du printemps, qui correspond au Nouvel An chinois.
Par exemple, lors de cette fête, les Chinois s’offrent des enveloppes rouges contenant de l’argent en signe de bonne fortune.
👉 À lire aussi : Les fêtes traditionnelles chinoises les plus importantes
Dans certains cas, le rouge peut donc avoir une signification quelque peu trompeuse pour les francophones.
Pour nous, le rouge a une signification négative, mais en Chine, cette couleur est associée au profit, à la réussite et au succès. Par exemple, quand une entreprise chinoise fait un bon chiffre d’affaires, il est noté en rouge.
Par ailleurs, si vous aimez l’opéra de Pékin, vous serez surpris d’apprendre que les personnages dont le visage est maquillé en rouge sont loyaux, honnêtes et braves.
En ce qui concerne les vêtements, notez que la robe de la mariée en Chine est de couleur rouge, et pas de couleur blanche.
En revanche, évitez d’écrire vos lettres d’amour ou le prénom de votre copine chinoise avec de l’encre rouge.
Historiquement, les noms des criminels condamnés à mort étaient écrits avec du sang de poule, et ensuite à l’encre rouge.
Vous risqueriez de faire passer le mauvais message…
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à regarder cette vidéo sur les sens cachés du rouge en Chine.
Vous y découvrirez notamment quelques expressions populaires et la légende qui se cache derrière cette couleur !
Jaune, la couleur de l’empereur et du sexe
En mandarin, le jaune se dit 黄色 (huángsè).
Le caractère peut sembler difficile à écrire, mais si vous connaissez les radicaux chinois, il est en réalité bien plus facile à mémoriser qu’il en a l’air.
De haut en bas, on peut voir le radical de l’herbe (艹), suivi du caractère de la cause (由) et du chiffre huit (八).
Selon la cosmologie traditionnelle, le jaune est associé à l’élément de la terre (土).
Les Chinois considèrent que le jaune est au centre de tout et qu’il génère le Yin et le Yang.
Cette couleur symbolise également la richesse et la noblesse en Chine.
Elle était d’ailleurs autrefois réservée à l’empereur.
Le premier empereur, qui est considéré comme le fondateur de la civilisation chinoise, est surnommé l’Empereur Jaune ou Huang Di (黄帝, Huángdì).
La Chine est d’ailleurs souvent qualifiée de terre jaune et sa rivière principale de fleuve jaune.
Dans le bouddhisme, le jaune est également important, car il symbolise l’humilité et la vacuité.
Dans le Feng Shui, il symbolise la convivialité, la confiance et le pouvoir de volonté.
Mais attention, aujourd’hui, le jaune a pris de nouveaux sens qu’il est essentiel de connaître pour ne pas embarrasser les Chinois.
Il est notamment devenu la couleur du sexe, de l’érotisme et de la pornographie.
Pour éviter les malentendus en Chine, je vous invite à regarder cette vidéo sur les différents sens de la couleur jaune.
Ce que vous allez y découvrir risque de bien vous surprendre !
Vert, la couleur de la propreté, mais aussi de l’infidélité
Le caractère de la couleur verte en chinois s’écrit 绿 (lǜ).
Encore une fois, ce caractère n’est pas aussi difficile à écrire qu’il en a l’air.
À gauche, vous avez le caractère de la soie 纟 (comme dans la couleur rouge). La partie droite est composée du museau en haut (彐), et de l’eau en bas (氺).
Facile, non ?
Selon la cosmologie chinoise, la couleur verte est liée à l’élément du bois (木).
C’est une couleur positive qui représente la prospérité, la fertilité, le renouvellement, l’espoir ou encore l’harmonie.
Attention, il existe néanmoins une situation dans laquelle le vert peut avoir une mauvaise connotation.
En Chine, l’expression 戴绿帽子 (dàilǜmào zi), traduction littérale de « porter le chapeau vert », signifie « être cocu ».
Cette expression vient d’une histoire très connue en Chine, qui raconte qu’un homme qui devait souvent s’absenter pour son travail.
Comme il n’était pas souvent à la maison, sa femme s’est trouvé un amant.
Pour prévenir ce dernier qu’il pouvait rentrer chez elle, elle avait offert à son mari un chapeau vert. Lorsque l’amant voyait le mari sortir avec le chapeau vert, il savait qu’il pouvait rentrer voir sa maîtresse.
C’est pour cette raison que je vous déconseille de porter un chapeau vert en Chine si vous ne souhaitez pas faire l’objet de moqueries !
Évitez également d’offrir un chapeau ou une casquette verte à un Chinois. Il risquerait de mal le prendre… Oui, même pour la Saint Patrick, on évite !
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Blanc, le symbole de la pureté et de la mort
En chinois, la couleur blanche se dit 白色 (báisè).
Pour retenir le caractère 白, vous pouvez simplement vous rappeler qu’il s’agit du caractère du soleil (日) avec une petite virgule par-dessus.
Dans la cosmologie chinoise, cette couleur est associée à l’élément du métal (金).
Elle symbolise la pureté et la luminosité de cet élément. Il s’agit d’ailleurs de la couleur officielle des vêtements à porter lors d’unecérémonie funéraire.
Eh oui, en Chine, on ne porte pas de noir lors des obsèques, mais du blanc !
Cette couleur signifie que les Chinois accompagnent le défunt au royaume de la pureté et des cieux.
Avez-vous déjà vu des Chinoises se promener avec un parapluie et des manches longues en été ?
C’est pour des raisons culturelles liées à la couleur blanche !
Pour les Chinois, la peau blanche représente un important critère de beauté.
Cela signifie que l’on travaille dans un bureau et que l’on a une situation sociale et financière stable. Une peau bronzée est considérée comme moins esthétique, car cela signifie que l’on passe beaucoup de temps au soleil à travailler dans les champs.
Selon les codes de l’opéra de Pékin, le blanc met en lumière ce qui est mauvais chez l’Homme. Il caractérise la méfiance et la ruse.
C’est pour cette raison que les acteurs qui jouent les méchants portent un masque blanc.
Côté business, le blanc n’a pas cette connotation négative.
Vous pouvez utiliser cette couleur si vous faites du marketing. Dans ce contexte, le blanc symbolise la propreté et l’esthétisme.
Noir, le symbole de la sobriété et de la stabilité
La couleur noire se dit 黑色 (hēisè) en chinois.
Le caractère 黑 se compose de trois parties : la moitié de la clé du champ (田), le radical de la terre (土) et celui du feu (灬) .
Pourtant, étonnamment, dans la cosmologie chinoise, le noir représente l’élément de l’eau (水).
Tout comme en Occident, la couleur noire représente des choses sérieuses et formelles.
Elle peut également symboliser le secret, comme dans le mot mafia, qui se dit société noire en chinois (黑社会, hēishèhuì).
Le noir renvoie également à la connaissance, à la stabilité et au pouvoir.
C’est pourquoi les véhicules gouvernementaux et les uniformes des forces publiques sont généralement de cette couleur.
Les autres couleurs en chinois et leurs symboliques
Bleu, une nuance de vert
En chinois, la couleur bleue s’écrit 蓝 (lán).
Le caractère chinois est composé des radicaux de l’herbe (艹), du couteau (刀) et du récipient (皿).
Le bleu n’est pas une couleur primaire en Chine, il est considéré comme une teinte de vert. Il représente la pureté, la fraîcheur et la mélancolie.
Combiné au vert et au noir, le bleu a une signification positive.
En revanche, dans l’opéra de Pékin, les personnes dont le visage est poudré de bleu sont des personnages mauvais. Dans ce cas, le bleu représente la férocité et la ruse.
Orange, une couleur peu utilisée en Chine
La couleur orange 橙色 (chéngsè) s’écrit avec le même caractère que le fruit 橙子 (chéngzi).
Il se compose de la clé de l’arbre木 et du caractère 登 signifiant grimper. Cette couleur n’a pas de symboliques particulières en chinois, vous ne la rencontrerez pas souvent.
Rose, une nuance de rouge
La couleur rose s’écrit 粉色 (fěnsè).
Le caractère est composé de deux radicaux : le riz à gauche (米) et le partage à droite (分).
Ses symboliques sont très similaires à celles de la couleur rouge : la bonne fortune et la joie.
C’est également une couleur très féminine qui est utilisée pour les produits de beauté et le maquillage.
Violet, le symbole de la sagesse et de la romance
La couleur mauve ou violette se dit en mandarin 紫色 (zǐsè).
Dans la Chine ancestrale, le violet représentait l’immortalité et la divinité. C’était également la couleur de la sagesse, car tous les conseillers de l’empereur étaient vêtus de cette couleur.
Aujourd’hui, le mauve est également la couleur de la puissance.
Gris, la couleur de l’humilité
En mandarin, le gris se dit 灰色 (huīsè).
Ce caractère est très facile à retenir : vous pouvez y voir le caractère du feu (火) avec le caractère de la main gauche par-dessus (𠂇).
Pour mémoriser ce caractère, vous pouvez vous dire que pour savoir si ces cendres (gris) sont toujours chaudes (feu), passez simplement votre main gauche par-dessus.
Je suis sûre que vous n’oublierez plus comment écrire cette couleur !
La symbolique du gris en Chine est assez similaire à la nôtre en France.
Cette couleur représente l’humilité et la modestie.
Il s’agit également de la couleur des gens ordinaires, et aussi de la mélancolie.
Les couleurs plus spécifiques en chinois
Vous voulez aller plus loin dans l’apprentissage des couleurs en chinois ?
Ces quelques mots vous permettront d’élargir votre vocabulaire en chinois.
N’hésitez pas à créer des cartes ANKI pour bien retenir ces caractères !
- 青色 (qīng sè) : bleu-vert
- 天蓝色 (tiānlán sè) : azur
- 橘黄色 (jú huáng sè) : safran
- 绿蓝色 (lǜ lán sè) : turquoise
- 水红色 (shuǐ hóng sè) : cerise
- 栗色 (lì sè) : bordeaux
- 芋头色 (yùtou sè) : lilas
- 棕褐色 (zōnghé sè) : brun clair
- 靛蓝色 (diàn lán sè) : indigo
- 米黄色 (mǐhuáng sè) : beige
- 金色 (jīn sè) : doré
- 堇色 (jǐn sè) : violet clair
Pour mémoriser plus facilement les caractères chinois, pensez à récupérer la liste des 100 radicaux les plus communs ci-dessous.
Une fois que vous maîtrisez cette liste de 100 radicaux, vous pourrez alors facilement mémoriser et écrire 90 % des caractères chinois que vous rencontrerez.
Un vrai gain de temps quand on apprend le mandarin ! Car comme pour les couleurs, vous pourrez trouver des moyens mnémotechniques pour apprendre plus rapidement vos caractères.
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Océane -Passionnée par la Chine, Océane est déjà partie étudier à Dalian et a voyagé à Pékin, Nankin, Harbin et Taïwan. Selon elle, c’est en découvrant d’autres cultures qu’on forge sa personnalité.
Des vidéos de chinois pour découvrir ma pédagogie et t’initier à la langue chinoise à ton rythme.
👉Des guides pratiques dans lesquels je te partage mes expériences ainsi que mes opinions sur la Chine et la langue chinoise.
👉Des podcasts pour mieux comprendre le fonctionnement de la société chinoise sans les biais des médias occidentaux.
Source : https://chinoistips.com/les-couleurs-en-chinois/
Tentative de synthèse - La symbolique des couleurs à travers le monde – Document Monsieur Peinture Nos conseils Décoration - Mis à jour le 12 juin 2024 - Victor BoutelierPalette couleurs
La lumière en général et les couleurs en particulier sont des phénomènes puissants qui influencent fortement nos comportements. En effet, les couleurs ont une incidence sur notre humeur, nos perceptions et nos comportements. Personne n’aurait l’idée l’idée de peindre une chambre d’enfant en rouge vif. On sait tous que se perdre dans le vert de la nature ou le bleu de l’océan a des vertus apaisantes. Cependant, la signification des couleurs est différente selon le continent ou le pays. Monsieur Peinture vous résume dans cette article la symbolique des couleurs à travers le monde.
Sommaire :
1 Les symboliques universelles
2 La symbolique des couleurs en Occident
3 Les significations des couleurs en Afrique et au Moyen-Orient
4 La symbolique des couleurs en Asie
Les symboliques universelles
La symbolique des couleurs diffère selon les régions du monde. Toutefois, il existe certaines symboliques universelles, partagées dans tous les pays.
- Le noir est généralement associé à la mort, l’affliction et le désespoir.
- Le gris a une signification assez universelle à travers le monde. Son absence de saturation induit traditionnellement l’idée de tristesse, la monotonie et la peur. Une couleur omniprésente dans les laboratoires scientifiques qui représente par ailleurs la modernité et les technologies.
- La couleur jaune est une couleur positive à travers l’intégralité du globe.
- Le blanc est toujours synonyme de paix et de pureté.
- Dans le monde entier, le rose demeure la couleur de la jeunesse et de la féminité.
- Concernant la couleur rouge. On retrouve à travers le globe les notions d’énergie, de force, de pouvoir. Le rouge est la couleur principale de l’interdiction.
- L’orange qui est également une couleur chaude et solaire rappellera les notions d’énergie et de joie de vivre.
- Le bleu est la couleur « officielle » du froid, de la tranquillité et de mélancolie. De plus, on l’associe généralement à des notions de spiritualité.
- Le vert est la couleur de la vie, de la fertilité. Omniprésent dans la nature, il met en avant l’énergie et le calme.
la symbolique du blanc dans le monde
la symbolique du rose dans le monde
la symbolique du vert dans le monde
la symbolique du orange dans le monde
La symbolique des couleurs en Occident
Ensuite, la symbolique des couleurs varie selon les continents. Voici les spécificités propres au monde occidental (Europe et Amérique du Nord).
- Noir : en Occident, le noir représente le luxe et l’élégance.
- Blanc : on l’associe directement aux mariages, aux naissances…
- Rose : cette couleur est associée aux sentiments d’amour, la tendresse et la douceur.
- Bleu : en Occident, il est synonyme de calme et de foi. Par exemple, la Vierge Marie est souvent habillée de bleu.
- Vert : le vert symbolise l’espérance et la chance. Il représente par ailleurs l’écologie et à l’inverse du rouge la permission.
la symbolique du noir en Occident
la symbolique du rose en Occident
la symbolique du bleu en Occident
la symbolique du jaune en Occident
Les significations des couleurs en Afrique et au Moyen-Orient
Ensuite, même si ces zones ne sont pas homogènes, il existe quelques symboliques communes à l’Afrique et au Moyen-Orient.
- Noir : il représente la noblesse, mais également l’illégalité, le mystère, la sournoiserie et l’escroquerie.
- Blanc : au Maghreb, le blanc est aussi associé aux sentiments de joie et de fête. Au contraire, dans une partie de l’Afrique, on le voit comme la mort, les sinistres ou la tristesse.
- Jaune : il représente l’intellect, la lumière et la clarté. En Orient, on l’associe généralement au pouvoir, au succès et à la richesse comme cette couleur se rapproche de l’or. Si l’on passe par l’Égypte, le jaune représente la joie et la prospérité, mais également le deuil.
- Bleu : en Afrique, on utilise le bleu pour dévoiler pureté et fraîcheur. Pour l’Égypte, du temps des pharaons, il portait le bonheur dans l’au-delà.
- Vert : très présent dans le monde musulman, c’est la couleur principale de l’Islam.
la symbolique du vert en Afrique et Moyen-Orient
la symbolique du rouge en Afrique et Moyen-Orient
la symbolique du bleu en Afrique et Moyen-Orient
la symbolique du rouge en Afrique et Moyen-Orient
La symbolique des couleurs en Asie
Enfin, l’Asie aussi a ses propres symboliques autour des couleurs. Là aussi, il existe des différences entre les pays, mais voici quelques exemples de symboliques.
- Blanc : en Chine, le blanc sera rattaché à l’attente et l’absence.
- Jaune : si on se concentre sur la Chine, le jaune est la couleur de l’empereur, de la naissance, la santé, mais aussi de la sociabilité, la communication, reconnaissance, c’est une couleur qui fait honneur. Au Japon, on ajoutera les notions de grâce et de noblesse.
- Rose : lorsque l’on se dirige vers l’Inde, le rose est une couleur indiquant une grande spiritualité.
- Bleu : en Chine, il représente la sagesse et l’immortalité.
- Orange : pour la Chine et l’Inde, cette teinte est synonyme de changement, de mouvement et d’un besoin de conquête.
- Vert : en Inde, il indique la pureté et harmonie. Au Japon, c’est la teinte du futur, de la jeunesse, de la vie éternelle alors qu’en Chine, on l’associe à la tromperie.
Source : https://www.monsieurpeinture.com/symbolique-couleurs-monde/
La philosophie de la couleur dans l’architecture et le design – Le gris : une histoire ‘dorianesque’ (?) – Document ‘lescouleurs.ch’
Le gris est l’une des couleurs neutres les plus répandues au monde. Parmi toutes les couleurs neutres, c’est lui qui propose certainement la variété de nuances la plus large, allant des tonalités les plus sombres aux touches les plus claires. À la différence des couleurs pastel, le rôle principal du gris est de servir de couleur de fond. Il diffuse une impression d’élégance parfaitement dosée qui se répercute sur les couleurs environnantes et les rehausse. Le gris est une couleur populaire depuis des siècles et son utilisation très fréquente pour habiller les intérieurs semble devoir perdurer encore et encore. Le gris est en quelque sorte le Dorian Gray des couleurs neutres, à la différence près que sa beauté extérieure impérissable cache une bonté intérieure, bien éloignée des influences néfastes que produit l’obsession frénétique de Dorian pour la perfection !
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Image 1 La Polychromie Architecturale de Le Corbusier propose 7 gris : 4 gris dans la collection de 1931 et 3 autres nuances ajoutées dans la collection de 1959 ©Les Couleurs Le Corbusier
Les couleurs neutres correspondent à des teintes naturellement atténuées que l’on trouve dans la nature : pensez à un paysage naturel composé de rochers, de pierres, de sable, d’un peu de terre et de galets empilés les uns sur les autres, sur une plage déserte. Concentrez-vous et remarquez de quelle manière leurs nuances achromatiques viennent équilibrer des couleurs plus claires et comment elles se marient facilement les unes aux autres dans une combinaison harmonieuse, reproduisant presque les strates de couleurs que l’on peut voir sur une roche remontée du fin fond des couches terrrestres…
La neutralité du gris signifie que la couleur ne crée pas l’événement, qu’elle n’attire absolument pas l’attention et qu’elle peut créer un climat général assez pesant. Nombreuses sont les personnes à penser que faire le choix du gris – pour des vêtements, des meubles, la couleur d’un mur, d’un tissu ou de n’importe quel autre élément – est une façon de se prononcer pour l’anonymat, en se mettant en retrait de ce et ceux qui nous entoure en quelque sorte : nous pouvons nous réfugier dans le gris, nous y fondre et nous y sentir en sécurité. Le gris est une couleur pouvant apporter réconfort, fiabilité et confort, peu importe les petites turbulences qui traversent notre vie. Cependant, après une période prolongée, le gris peut laisser une sensation de lassitude, d’épuisement, de morosité et d’énergie éteinte.
Chaque point de la Polychromie Architecturale de Le Corbusier puise son inspiration dans la nature et dans les formes et les couleurs que l’on peut y trouver. Cela explique pourquoi les couleurs de ce système se combinent entre elles de manière aussi organique, et les gris ne font pas exception à la règle. Au sein de la vaste palette de gris chaleureux et de gris plus froids, on trouve souvent des croisements qui enrichissent la perception, comme des gris chauds avec des touches de rose, de vert ou de brun. Les gris froids sont souvent liés à une idée de sophistication supérieure, et cela n’est pas étranger au fait qu’ils sont dérivés de bases de bleu, de noir ou de blanc. Le gris crée une ambiance apaisée, sophistiquée, contemporaine. Il nourrit l’âme. Son caractère élégant et intemporel en fait une couleur apaisée, facile à utiliser pour mettre en valeur certaines intentions architecturales. Le fait qu’il soit fade et sans concurrence possible explique pourquoi il se combine étonnamment bien – très bien même – avec autant de groupes de couleurs, dans des associations souvent inattendues.
Prenons quelques exemples de combinaisons harmonieuses : le gris et le bleu classiques – en règle générale, un gris froid fonctionnerait mieux avec un bleu froid, et de même, des gris chauds avec des bleus chauds. Cependant, des combinaisons inattendues peuvent fonctionner : par exemple, le 32013 Gris clair 31 de Le Corbusier complète à merveille le 32030 Bleu Céruléen 31, un bleu dynamique très riche qui attire la couleur et dégage une vraie présence, sans pour autant écraser la légèreté aérienne du Gris clair 31 ; bien au contraire, il rehausse les impressions de mystère et d’équilibre.
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Image 2 32030 Bleu Céruléen 31© Jung
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Image 3 32013 gris clair 31© Jung
Le gris et le jaune permettent un autre mariage surprenant de couleurs : la gaieté d’un jaune clair (4320W Le jaune vif) énergise n’importe quel gris sans l’étouffer ; de la même façon, la nuance 4320L Ocre jaune clair combinée au 4320U Gris foncé 59 est particulièrement sophistiquée, et cet effet est encore renforcé lorsque le 4320E noir d’ivoire est introduit dans la combinaison.
Image 4Image 4 4320U gris foncé 59 ©Les Couleurs Le Corbusier
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Image 5 4320W le jaune vif ©Les Couleurs Le Corbusier
Le gris est porteur d’une symbolique forte : imaginez les braises mourantes d’un feu de camp, la fumée grise tourbillonnant dans le ciel de l’aube, associée aux cendres d’un gris argenté et à la poussière d’un gris poudreux recouvrant le sol. La brise peut se lever à tout moment et faire danser les braises, créant une ronde fascinante – le pouvoir évocateur de cette image a de quoi faire tourner toutes les têtes ! Cette scène nous rappelle ce qui a été – c’est le « nous étions poussière et nous redeviendrons poussière » de nos cérémonies funéraires. Le gris peut dégager une force mélancolique. Il peut nous faire dégriser, bien ironiquement, et faire peser sur nous un climat oppressant.
Le gris est largement utilisé en architecture, notamment dans les zones urbaines. C’est tout simplement parce que la plupart des matériaux de construction sont de couleur grise : le béton, l’acier et le verre réfléchissant, et n’importe quelle combinaison de ces matières créent un collage urbain à la gloire du gris. L’architecture brutaliste impressionnante du Barbican Centre à Londres, classé monument historique (liste dite de « classe 2 » – « grade 2 »), est sensée perdurer par-delà le temps – en d’autres termes, elle est immortelle, tout comme l’est l’âme de Dorian Gray capturée dans la peinture. Les parallèles entre le personnage d’Oscar Wilde et la nuance grise sont très nombreux : ni Dorian ni le gris ne subissent les affres du temps qui passe, ils sont tous deux classiques et intemporels, jeunes à jamais, sans cesse convoités et jugés étranges.
« La nature humaine, ce n’est pas noir et blanc, mais noir et gris. » – Graham Greene
Pour résumer, le gris est une représentation du calme, de la sophistication et de la sagesse. Il est aussi, bien entendu, une couleur éminemment architecturale. Le gris se range parmi les couleurs neutres. L’absence implicite de couleur qui le caractérise est aussi l’un de ses plus grands atouts. C’est ce qui lui permet d’être une couleur de fond idéale, complétant les couleurs plus claires en créant des combinaisons impactantes. On retrouve le gris aussi bien dans les spectres chauds que dans les spectres froids et, en analysant correctement ses effets possibles sur la psyché, le choix de la bonne nuance de gris peut être opéré sans
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Plongez-vous ainsi dans les gris architecturaux : la palette de Le Corbusier, l’impact psychologique et la polyvalence des niveaux de gris dans le design…
Le Symbolisme des couleurs d’après Wikipédia - Pour les articles homonymes, voir Symbolisme.
Les drapeaux se fondent généralement sur une symbolique des couleurs.
Le symbolisme des couleurs est l’ensemble des associations mentales entre les différentes couleurs et des fonctions sociales et des valeurs morales. Ce symbolisme varie d’une société à l’autre, dans le temps et dans l’espace. Les associations mentales qui s’attachent à la couleur varient le plus souvent selon l’objet coloré.
La couleur, en ce qu’elle s’oppose à la grisaille, a sa symbolique. Des auteurs ont proposé des interprétations pour chaque champ chromatique. Ces associations sont fluctuantes, selon les cultures et les époques.
Constantes et variations
Les champs chromatiques décrits par les noms de couleur fondamentaux diffèrent selon les langues et les contextes culturels, et ces délimitations entre les couleurs encadrent les associations possibles. Dans une langue qui a un mot pour les teintes bleues et vertes, comme le breton, l’islandais, le chinoisa et le japonaisb, il est improbable que ces couleurs aient des associations distinctes.
Les anthropologues Brent Berlin et Paul Kay ont étudié les termes désignant proprement une couleur, en excluant ceux qui désignent une nuance par référence à un objet caractéristique, dans plusieurs dizaines de langues et ont trouvé un ordre dans ces termes1. Quand une langue n’a que deux termes, elle distingue le blanc du noir ; avec trois termes, elle distingue le blanc, le noir et le coloré, dont le rouge est le plus exemplaire. Quand elle en a plus, s’ajoutent, à peu près dans cet ordre, le jaune, le vert, le bleu, le brun, le pourpre, le rose, l’orange ou le gris.
Aussi bien les procédures que les principes implicites dans le travail de Berlin et Kay ont été critiqués2, mais personne n’a relevé de constantes dans les associations symboliques des termes. Au contraire, de nombreux auteurs ont conclu que les relations entre couleurs et significations sont contingentesc,3. Les différentes cultures tentent d’instaurer des structures, associant les couleurs selon une certaine combinatoire qui leur donne une cohérence.
Théories symboliques des couleurs
Abstraire la couleur de la perception de l’objet est un préalable à toute théorie qui attribue à cette propriété le sens diffus que peut avoir un symbole. Il faut pour cela ignorer délibérément la sensation brute, qui inclut la luminosité, la texture, le brillant4. C’est ainsi qu’on n’emploie pas les termes de couleur ordinaires pour certains objets, comme la robe du cheval, qui a son propre vocabulaire, sauf pour noir et blanc, relativement rares. Cependant, les associations symboliques appartiennent à un domaine dans lequel cette forme analytique de l’intelligence s’est révélée insuffisante5.
En 1810, Goethe fait paraître son Traité des couleurs6. Contre Isaac Newton qui ne considère que l’aspect physique, Goethe insiste sur la perception, ouvrant avec l’ouvrage de Schopenhauer Sur la vue et les couleurs, l’investigation psychophysique de la théorie des couleurs, tandis que son traité s’inscrit dans la tradition philosophique qui interroge la perception, notamment des couleurs, qui va de Démocrite à Ludwig Wittgenstein7. Dans ces conditions, avant la méthode d’objectivation de la psychologie expérimentale, les réflexions de Goethe, fondées sur la tradition et l’introspection, peuvent s’interpréter comme une symbolique, comme quand il affirme, après Aristote, que la couleur est un mélange de lumière et d’obscurité. Ce principe contient une constatation sur la perception : une image en grisaille est parfaitement compréhensible ; il exprime une classification des couleurs pures par efficacité lumineuse spectrale ; et il inclut toutes les associations d’idées implicites liées aux deux composantes du mélange.
Oppositions dans le cercle chromatique selon Goethe8 | |
---|---|
Plus | Moins |
Jaune | Bleu |
Activité | Passivité |
Lumière | Ténèbres |
Clarté | Obscurité |
Force | Faiblesse |
Chaleur | Froid |
Affinité pour les acides | Affinité pour les alcalis |
Comme le remarqueront Portal9 et au XXe siècle le structuralisme, les symboles s’organisent toujours en oppositions10, non pas isolées, mais « dans un réseau de relation avec d’autres couleurs3 ». Goethe, sans affirmer de principe général, oppose ainsi les caractères qu’il associe à des couleurs : le rouge et le jaune à l’activité, le vert et le bleu à la passivité. Il associe aussi, comme le remarquera Helmoltz, la lumière à la vérité et celle-ci à la pureté, c’est ce qui lui rend scandaleuse l’affirmation de Newton selon laquelle la lumière blanche est un mélange de toutes les couleurs11. Cependant, soucieux de rester proche des praticiens, Goethe organise les couleurs dans un cercle chromatique et dans un triangle, où leurs relations sont plus complexes.
En 1837, Frédéric Portal publie Des couleurs symboliques dans l’Antiquité, le Moyen Âge et les temps modernes. Il s’agit principalement de l’association des couleurs avec des concepts religieux dont elles sont l’emblème12.
En 1895, écrivant à l’époque du symbolisme en peinture, Paul Souriau remarque que les couleurs, dans un tableau, peuvent suggérer, par analogie ou par association, des sensations hors du domaine visuel, comme le chaud ou le froid, le parfum ou une qualité sonore, et aussi des sentiments. Plutôt que des teintes particulières, ces symboles s’exercent grâce à des qualités d’ensembles de couleurs : clarté ou obscurité ; vivacité ou atténuation ; couleurs chaudes et froides. Cependant, « la même couleur, par une très légère altération de nuance, pourra évoquer des images toutes différentes » (1895, p. 865). Mais, conclut-il « au moment de terminer cette étude, j’ai comme un remords d’avoir voulu ramener ces jeux charmants de l’imagination symbolique à des formules trop précises ». Le symbole n’exerce sa puissance que hors de la pensée logique (1895, p. 870).
Kandinsky entre 1919 et 1923, développe une symbolique (artistique, c’est-à-dire personnelle) associant des formes (carré, triangle, cercle) à des couleurs.
Au Bauhaus, Johannes Itten13, puis Paul Klee entre 1921 et 1931, consacrent une petite partie de leur enseignement à l’association des couleurs à des formes dans l’espace, d’un point de vue principalement psychologique14. Klee, dans ses « Elementare Gestaltunglehre », ateliers-cours « concepts élémentaires de création » « difficile d’accès car non rationnels » (sic), relie formes et couleurs et aboutit à son « Elementarstern » (« étoile élémentaire »15).
Au XXe siècle, la recherche en sciences sociales cherche à préciser la notion de symbole alors que la vision des couleurs continue à susciter des réflexions philosophiques, à cause de ses ambiguïtés. Claude Lévi-Strauss « a, le premier, posé les fondements d’une analyse du symbolisme enfin dégagée de l’idée absurde que les symboles signifient16 ». Il note en 1962 : « il est probable que des espèces dotées de quelque caractère remarquable : forme, couleur ou odeur, ouvrent à l’observateur ce qu’on pourrait appeler un « droit de suite » : celui de postuler que ces caractères visibles sont le signe de propriétés également singulières, mais cachées17 ». Cette association constitue l’essence du symbole, qui s’unifie quand il dépasse l’expérience personnelle pour se constituer collectivement en savoir religieux18, sans nécessairement se constituer en code19.
Le groupe μ a distingué, dans les signes visuels, le signe plastique et le signe iconique, qui peuvent l’un et l’autre avoir un signifié20. La couleur n’est pas nécessairement utilisée pour sa valeur mimétique (iconique). Si spectateur identifiait le bleu du manteau de la Vierge comme un outremer véritable, à une époque ou ce pigment coûtait plus cher que l’or, il pouvait associer cette couleur à une notion de prix et, selon le contexte, d’honneur, d’hommage ou de sacrifice, plus qu’à la couleur du ciel ; c’est aussi le cas pour le carmin21 et évidemment pour l’or des icônes. Le groupe µ a fondé « une sémiotique du pigment, qui permettrait de traiter les caractéristiques matérielles des couleurs en complétant les théorisations sur la teinte, la clarté et la saturation22 ». La liaison théorique entre le concept de couleur et le stimulus coloré — y compris celle de Goethe — révèle ses lacunes explicatives dès qu’on considère la puissance symbolique des matières colorantes23.
Groupes de couleurs
Les articles consacrés à chaque champ chromatique, blanc, noir, rouge, etc. précisent les associations généralement citées de ces couleurs avec des abstractions. Cependant, le symbolisme traite les pensées par oppositions ; ainsi une même couleur peut s’associer, selon le contexte, à deux abstractions opposées9 ; tandis que les couleurs, elles aussi, s’opposent, comme les couleurs chaudes et froides et les couleurs complémentaires, au-delà de leur sens technique.
Blanc, rouge, noir
L’Antiquité privilégie le noir, le blanc et le rouge24. Le rouge porte en lui la signification d’un tissu teint, le noir d’un tissu souillé, sale et non teint et le blanc d’un tissu non teint, pur et propre. Les codes sociaux et les systèmes de représentations s’articulent autour de ces valeurs jusqu’en plein Moyen Âge25. Dans l’aire indo-européenne, le blanc est associé aux fonctions sacerdotales — prêtres et prêtresses ; le rouge, auquel s’annexent l’orange et le jaune, à l’activité guerrière, et le noir, avec le vert et toutes les teintes foncées, aux fonctions productives26.
Le groupe des trois couleurs les plus caractéristiquement, opposées, rouge, blanc et noir, reste associé puissamment à des fonctions sociales, respectivement, celle de la production des valeurs communes, généralement religieuses ou morales, celle de l’action guerrière et de la défense, et celle de la production des biens matériels. Dans les emblèmes nationaux tricolores, on rattache facilement les couleurs à cet ensemble. L’histoire de leur invention associent fréquemment les couleurs à des fonctions apparentées aux fonctions tripartites indo-européennes. L’ensemble oriente les associations que l’on fait de chacune des couleurs et de leur rapport à la communauté imaginée que désigne l’emblème tricolore.
Noir et blanc, coloré et incolore
Durant l’Antiquité et le Moyen Âge, l’usage des couleurs est un enjeu théologique au sein du christianisme. La couleur fait en effet l’objet de débats chez les Pères de l’Église, les théologiens et les prélats. Certains considèrent qu’elle est une matière, une simple enveloppe qui recouvre les objets et dissimule leur véritable nature, ce qui en fait un décor mensonger. D’autres considèrent qu’elle est immatérielle, qu’elle représente une fraction de la lumière divine (et par là du Saint-Esprit), cette émanation de Dieu devant être incluse dans le culte. Michel Pastoureau caractérise comme « chromophobes » les prélats qui comme Bernard de Clairvaux estiment que les couleurs sont un artifice futile que l’Homme a ajouté à la Création divine. Ils les excluent de la décoration des lieux, livres, habits et ustensiles de culte. Les autres, « chromophiles » comme les clunisiens ou Suger, promeuvent son usage27. Dans cette discussion, « couleur » s’oppose au blanc, au noir, au gris, au grège et à l’écru. La couleur blanche est celle de la divinité28. Les partisans de l’usage des couleurs dominent à partir de la fin du XIIe siècle. Les couleurs principales médiévales (blanc, jaune, rouge, vert, bleu et noir) se diffusent alors sur les vêtements et dans les églises.
Le christianisme influence à cette époque profondément la symbolique des couleurs : le blanc exprime la pureté, l’humilité, la libéralité. C’est au tour du noir d’être le reflet de l’humilité et de la pénitence à partir du IXe siècle, devenant la couleur obligée du vêtement monastique. Considéré auparavant comme une simple variété de noir, le bleu acquiert à partir de la fin du XIe siècle une signification autonome : couleur céleste représentée sur le voile de la Vierged, il devient le symbole de la sérénité, de la candeur et se répand sur les vêtements et les armoiries. Le jaune, couleur à la fois de l’or et du soufre maléfique, est associé à la maladie, au déclin (le jaune est une couleur éteinte, mate, triste par rapport à l’or ou à la lumière du soleil, source d’énergie et de vie), à la trahison (couleur de la robe de Judas à partir du XIIe siècle)30. Le vert, que les teinturiers peinent à fixer, symbolise l’instabilité (associée à l’amour, l’enfance, la chance, le hasard), l’Islame ou le diable depuis le XIIIe siècle, alors qu’il représentera la nature pour les romantiques. Le noir, symbole des ténèbres et de la mort, devient « une couleur à la mode » du XIVe au XVIe siècle et une couleur royale jusqu’au milieu du XVIIe siècle. Bien qu’il reste associé à la sorcellerie ou au deuil, le noir est en effet adopté dans toutes les cours européennes à la suite des lois somptuaires qui interdisent aux aristocrates romains de porter des vêtements colorés jugés ostentatoires alors que la peste noire désole le pays31.
L’opposition primordiale entre couleurs est celle entre le blanc et le noir. Il s’entend ici qu’on ne considère pas les nuances, mais le plus blanc des blancs et le plus noir des noirs. Cette absence de nuances qui fait que ni dans l’un, ni dans l’autre on ne perçoit de détails les fait associer au vide. Ce non-être peut être celui de la naissance, de la mort, ou d’états non marqués par une histoire, l’innocence, la virginité. Selon les lieux et les époques, l’association varie. Dans l’Europe moderne, le noir marque le deuil ; en Asie, c’est le blanc32.
Des raisons matérielles peuvent avoir influencé ces changements. Le noir est difficile à atteindre en teinture, ce qui en fait une couleur peu présente au Moyen Âge. Le deuil se marque alors, comme en Asie, par le port de vêtements non teints, incolores. À partir du XIVe siècle, à la suite de la commande de couleurs sages, que les teinturiers progressent dans la gamme des noirs ; le noir profond reste une couleur difficile à atteindre, facilement déteint en brun ou en violet grisâtre. Vêtir du noir signifie alors avoir des moyens matériel, tout en renonçant à la couleur. Le clergé, les chrétiens réformés s’habillent de noir avec cols blancs.
Des auteurs opposent le coloré au noir et au blanc. Le gris, « sans couleur » partage ainsi, à un moindre degré, des caractères qui peuvent s’associer au blanc et au noir ; ainsi des cendres qu’on répandait sur la tête en signe de deuil. La grisaille dénote la pauvreté : ainsi appelle-t-on, du XVIIe au XIXe siècle, grisette une jeune ouvrière.
À un moindre degré, le gris s’associe au malheur et de l’ennui.
Pendant l’Antiquité, avec trois termes de couleur, le blanc, le noir et le rouge, cette dernière était la seule qui avait réellement le statut de « couleur », le noir étant sale et le blanc incolore [réf. nécessaire]. S’il faut une couleur pour représenter tout ce qui s’oppose à l’échelle décolorée du noir au blanc, c’est le rouge ; mais l’art de la peinture et de la teinturerie a produit d’autres couleurs vives, dont le goût populaire s’est emparé, mais que, à partir du XIXe siècle, le goût bourgeois ou relevé répudie, préférant, dans l’art et la décoration, les couleurs atténuées et les contrastes modérés.
Au XIXe siècle, les hommes du pouvoir s’habillent de costumes impeccablement noirs avec du linge impeccablement blanc, renonçant à la frivolité associée à la couleur et exprimant leurs valeurs de tempérance et de sérieux tout en exhibant leur capacité économique ; tandis que les femmes qui les accompagnent revêtent les couleurs changeantes de la mode, se conformant au proverbe « souvent femme varie ». À la fin du même siècle, les classes populaires arborent d’autant plus de couleur qu’elles s’opposent au « grand monde ». Leurs moyens ne leur permet pas une tenue entièrement colorée, mais les foulards, les châles, les gilets de tissus imprimés le sont, et l’opposition peut prendre une valeur de symbole : la couleur, « ça fait peuple ». Les meilleurs pianos sont laqués en noir profond ; au XVIIIe siècle on ornait au contraire les clavecins de vives couleurs.
Rose et bleu
En Occident, depuis la première moitié du XXe siècle, l’opposition entre rose et bleu renvoie à celle entre féminin et masculin. Cette opposition ne marque pas de rupture avec celle qui l’a précédée, hommes en noir et blanc et femmes en couleurs, d’une part, et atténuation des couleurs dans le goût relevé, d’autre part.
Le rose est considéré aujourd’hui comme une couleur nettement féminine. Il s’oppose, assez vaguement, au bleu du jeans, vêtement plutôt masculin, ce qui n’empêche pas des femmes de le porter. Les couleurs rose et bleu pâle sont associées aux bébés de sexe féminin et masculin, respectivement, vers les années 193033. Alors que certains auteurs envisagent un attrait des filles pour le rose qui remonterait à des temps préhistoriques où les femmes devaient partir à la cueillette de baies plutôt rouges34, cette préférence ne semble pas universelle, ni partout liée au sexe. La peinture montre, depuis des siècles, des hommes vêtus de rose. Vasari représente ainsi des Humanistes italiens (1554), Jacob Bunel, le roi Henri IV en Mars (1605-1606), Bronzino, Saint Sébastien (1533). L’enfant Jésus de la Madone et enfant Duccio (1280) est en rose, tandis que sa mère porte le manteau bleu caractéristique de la Vierge. Si on considère les peintures mondaines d’avant la Première Guerre mondiale, les garçons semblent plus particulièrement vêtus de rose que les filles35.
Dès l’Antiquité grecque, on associe la couleur du ciel, résidence des Dieux, aux garçons36. Le trousseau de naissance n’est cependant pas sexué pendant des siècles : jusqu’au Moyen Âge central, la layette des bébés est la même pour les deux sexes (habit bariolé, généralement une reprise de vêtements pour adultes retaillés). Les premiers trousseaux spécifiques pour les bébés apparaissent au XIIe siècle : le bleu, couleur divine de la Vierge Marie, est associé aux filles tandis que le rose, couleur considérée comme un rouge pâle viril, convient aux garçons36,f. Dès qu’il n’est plus emmailloté et qu’il peut se tenir assis, vers sept ou huit mois, on enlève le maillot à l’enfant pour lui faire revêtir une robe blanche, vêtement unisexe chez les enfants jusqu’au XIXe siècle37. Dans les familles aisées, où on a les moyens d’habiller le bébé de neuf, le blanc, symbole de l’innocence, devient peu à peu la couleur préférentielle des layettes au XIXe siècle38. Cette préférence coïncide avec le triomphe de l’hygiénisme ; on fait bouillir les vêtements souillés. Le blanc, que l’azurage rend plus éclatant, prouve la propreté de l’enfant. La chimie ne produit des roses « grand teint » résistant à ce traitement que dans la dernière décennie du XIXe siècle et des bleus seulement dans les années 192039. Dans les années 1930, le maillot tricoté cède du terrain, remplacé de plus en plus par les « barboteuses » bleues et roses selon les sexes40.
Aux États-Unis, les bébés étaient autrefois considérés comme neutres et distinguer entre garçons et filles n’avait pas de sens41, aussi les habillait-on indifféremment avec des robes blanches qu’on pouvait faire bouillir pour les nettoyer42. Les vêtements pour enfants ont commencé à « masculiniser » les garçons entre 1890 et 1910. La différence est d’abord minime, les deux sexes continuaient de porter les mêmes robes43. Entre 1920 et 1940 la distinction entre les vêtements féminins et masculins devient claire44. Les enfants sont désormais clairement identifiés comme garçons ou filles, sans que le rose ne soit considéré comme une couleur féminine. Le code de couleur de genre bleu-rose est connu depuis 1860, mais ne s’impose qu’en 1950 dans la plus grande partie des États-Unis45, sûrement parce que les vêtements des enfants étaient fabriqués à domicile à partir des tissus disponibles dans les foyers.
Paoletti décompose cette assignation du rose au champ féminin aux États-Unis en plusieurs étapes :
- Le reclassement de tout ce qui est associé à l’enfance, y compris le rose, comme féminin ;
- La perte d’intérêt pour les couleurs pastels dans les années 1960 à 1980, sous l’influence des études sur les enfants qui prouvent que les enfants préfèrent les couleurs vives : considérées comme moins stimulantes, fades, les couleurs pastels sont donc « logiquement » reconsidérées comme féminines ;
- Le mouvement de libération des femmes dans les années 1970 qui a porté le rose, déjà légèrement genré, comme couleur de revendication a parachevé d’associer le rose avec le féminin46.
Aujourd’hui le rose passe certainement pour une couleur de fille, Michel Pastoureau soupçonne la poupée Barbie de ne pas y être pour rien dans l’histoire47. Le rayon des filles d’un magasin de jouets est entièrement rose. Les jouets pour filles, poupées, accessoires domestiques permettant d’imiter maman, princesses Disney sont roses48, etc.). Les jouets initialement neutres comme les vélos sont déclinés en deux couleurs, obligeant les parents d’enfants de sexe différent à acheter en double là où auparavant on pouvait se prêter les jouets entre frère et sœurs. La différenciation chromatique se fait également pour des produits du quotidien, déclinés en rose pour les filles, s’accompagnant en général d’un design particulier, « féminin », mais aussi d’une augmentation de prix (la taxe rose), rajoutant un motif commercial à la codification genrée radicale du rose.
Or et jaune
En Occident, le jaune allant jusqu’au doré est un insigne de la gloire, de la sagesse, du bon conseil avant de voir sa symbolique dégradée49.
Durant l’Antiquité, les Romains portent le jaune lors des cérémonies et des mariages. Dans la Grèce antique et la République romaine, le jaune est ainsi une belle couleur, signe de richesse, de prospérité (couleur associée à l’or), de fertilité, de chaleur, de lumière, de joie, et est souvent associée au sacré. « Mais à Rome, à l’époque impériale, pour des raisons méconnues, le jaune se déprécie et devient dans le vêtement une couleur que l’on évite. Au théâtre, par exemple, c’est la couleur des affranchis, des parvenus, des efféminés et des hypocrites50 »
Le système médiéval repose sur les trois couleurs fondamentales de l’Antiquité (blanc, noir, rouge) et le jaune continue à se dévaloriser. « À partir du XIIe siècle, ...il ne reste au jaune ordinaire que les aspects négatifs : mensonge, hypocrisie, trahison ». Cet aspect négatif est lié au fait qu’il s’agisse de la couleur du vieillissement, de l’automne. Alors que dans la nature elle reste souvent rayonnante, elle ne parvient pas à rester éclatante aussi bien en teinture qu’en peinture51.
Dans la théorie des humeurs galénique, la bile jaune est celle de la colère. Elle tient son origine dans le foie dont les maladies donnent un teint jaunâtre. Quand le jaune est mat, terne, verdâtre, il s’associe à l’infâmie52. Ainsi dit-on que le jaune est « la couleur des cocus » et « la livrée des jaloux (...) et la couleur des traîtres en France, où l’on barbouille de jaune le portail de leurs maisons]53 ». Dans les romans médiévaux, un chevalier félon comme Ganelon s’habille de jaune54.
Synagoga (abaissée, vêtue de jaune), par Konrad Witz, Retable du Miroir du Salut, v. 1435, Kunstmuseum (Bâle).
Le quatrième concile du Latran imposa aux Juifs en territoire catholique le port d’un signe distinctif et infamant ; en France ce fut la rouelle jaune. À partir du Moyen Âge, la couleur jaune devient ainsi une marque d’infamie associée à Judas et donc à la trahison des « Juifs perfides »55. Outre la rouelle, le béret et le chapeau pointu que doivent porter les Juifs pour être reconnus depuis les XIIe et XIIIe siècles sont toujours de couleur jaune, jusqu’au début du XIXe siècle quand les ghettos s’ouvrent enfin55. En obligeant les Juifs à porter une étoile de David jaune durant la Seconde guerre mondiale, les nazis activent un code de couleur séculaire, relié aussi bien à l’or qu’à l’infamie.
En France, on remettait aux bagnards libérés un passeport jaune qui les condamnait à l’opprobre pour la vie56. Dans l’Empire russe, les prostituées devaient porter un document appelé également passeport jaune ou « billet jaune »57.
En héraldique, le jaune se dit « or ». La différence entre le vrai or et un vil métal de couleur jaune est peut-être l’origine de la dévalorisation du jaune dans la société européenne du Moyen Âge, et l’association entre la couleur jaune et la trahison peut trouver son origine dans la dénonciation des faux-monnayeurs, conduits au supplice couverts d’une robe jaune. La couleur or se trouve investie des aspects positifs liés à la richesse, tandis que le jaune ne conserve que les aspects négatifs58.
On désigne jusqu’à nos jours comme jaune un ouvrier non-gréviste, un briseur de grève, qui est, du point de vue gréviste, un « traître ». Après la création des premiers syndicats jaunes en 1899, une Fédération nationale des Jaunes de France revendique le terme de 1902 à 1912, pour montrer son opposition au rouge arboré par les syndicats socialistes. Par la suite, syndicalisme de collaboration a évité l’association à la couleur jaune, que lui assignent ses adversaires52,59.
Le langage continue à entretenir des associations négatives : le « rire jaune » s’oppose au rire franc et sincère ; il est contraint, c’est un rire nerveux déclenché par la peur, la honte ou la gêne60.
Le jaune reste la couleur la moins appréciée en France61.
Cependant, le drapeau du Saint-Siège est jaune et blanc, allusion aux Clefs d’or et d’argent de ses armoiries.
En Extrême-Orient, le jaune chinois traditionnel : 黄 ; pinyin : huáng est la couleur du pouvoir. Autrefois en Chine, le vêtement jaune était réservé exclusivement à l’empereur. Le tapis de fonction était également jaune, et non rouge. Le premier empereur, mythique, est appelé l’empereur jaune 黄帝 huángdì.
Rouge et vert
Feu rouge clignotant à la gare SNCF de Clichy - Levallois
La signalisation routière, maritime et ferroviaire a rendu l’opposition entre rouge et vert familière. Le rouge, associé depuis des siècles au sang, à l’excitation et au danger, trouve son opposé dans sa couleur complémentaire, le vert de la végétation calme et immobile. Le rouge, surtout mobile, comme dans un drapeau ou un feu clignotant, appelle à la vigilance et, par conséquent, à l’immobilisation ; le vert autorise le mouvement dans la sécurité.
Hors de ce contexte, les associations du vert sont ambigües. Les verts vifs sont d’ailleurs rares. Les costumes de bouffon ou d’Arlequin où des verts vifs côtoient des rouges, produisent plus ambigüité : méchanceté et bienveillance, vérité et mensonge mêlés.
En peinture, les reflets verts sur les carnations sont assez mal venus, donnant un teint maladif. On a ainsi une opposition secondaire, avec les couleurs atténuées.
En politique, le rouge s’est opposé au blanc et au noir ou au bleu. Associé à l’action, il est en Europe l’emblème des partisans de la révolution sociale, en Amérique du Nord celui du parti républicain, comme en Amérique du Sud où il se nomme colorado (coloré).
Les couleurs dans l’ésotérisme
Analogies et correspondances ; synesthésies
Article détaillé : Analogies et correspondances.
Couleurs et figures géométriques
Kandinsky établit une corrélation entre les trois formes géométriques élémentaires et les trois couleurs primaires : triangle jaune, carré rouge, cercle bleu. Johannes Itten et Paul Klee ont construit des analogies similaires.
Couleurs, nombres et notes
Newton (1704) était convaincu qu’il devait y avoir une correspondance entre les diverses couleurs et les notes de la gamme. Le père Castel, qui s’oppose à lui en tout quant aux couleurs, cherche cependant la même correspondance. :Voltaire, dans les Éléments de philosophie de Newton (1738), p. 182, résume : ’La plus grande réfrangibilité du violet répond à ré ; la plus grande réfrangibilité du pourpre répond à mi.’ Violet/ré, pourpre/mi, bleu/fa, vert/sol, jaune/la, orange/si, rouge/do (ut). Voltaire ajoute : ’Cette analogie secrète entre la lumière et le son donne lieu de soupçonner que toutes les choses de la nature ont des rapports cachés que peut-être on découvrira quelque jour’62.
Un occultiste du XIXe siècle, maître Philippe de Lyon, soutenait ceci : ’Les sons, comme la lumière, sont formés de couleurs qui exercent une grande influence sur l’organisme. Do (rouge) : il excite le cerveau et agit sur l’estomac et les intestins. Ré (orangé) : il agit sur l’estomac, l’abdomen, les intestins… Mi (jaune) : action sur le cœur, la rate. Fa (vert) : il contracte le diaphragme. Sol (bleu) : il agit principalement sur la partie supérieure des organes et sur les bras. La (indigo) : donne des tremblements (cœur et région cardiaque). Si (violet) : elle agit directement sur le cœur lui-même.’63
Dans son livre, Du spirituel dans l’art (1911), Kandinsky justifie les couleurs par leur musique, il assimile les couleurs à des sons. Klee compare les couleurs à des voix.
Couleurs et pierres précieuses (ou fines, transparentes)
Arbre généalogique des fusées ayant amenées au lanceur Diamant A dans le cadre du programme des Pierres Précieuses (1961-1965) - Article détaillé : Symbolisme des pierres.
: Pierres précieuses : le diamant (transparent), l’émeraude (vert), le rubis (rouge) et le saphir (bleu). Pierres fines : l’aigue-marine (bleu vert pâle), l’améthyste (violet), la citrine (jaune), le cristal de roche (clair), la cordiérite, la géode, le péridot, la tanzanite, la topaze (transparente, jaune clair à foncé), la tourmaline (vert, bleu, marron ou rouge pâle), le zircon (incolore, bleu, vert pâle à vert, brun, etc.).
Couleurs et planètes
Depuis les Mésopotamiens et le Quadripartitum Hermetis, chaque planète a sa couleur. Soleil : jaune, or ; Lune : blanche, argent ; Mars : rouge, rouille ; Mercure : multiple/orange, mercure ; Vénus : verte, cuivre ; Jupiter : bleu, étain ; Saturne : noir, plomb.
Couleurs et points cardinaux
John Dee transcrit la vision angélique d’un Palais où la porte Est est blanche, la porte Sud rouge, la porte Nord noire, la porte Ouest verte (Mysteriorum Pragensium Confirmatio, 1585 Prague)64.
Tableau de correspondances selon Papus (ABC illustré d’occultisme, posthume, 1922, Dangles, p. 247) | |||||
Corps célestes | Éléments | Signes | Pierres | Vertus | Couleurs |
Mars | Feu | Bélier | Rubis | Hardi | Rouge |
Vénus | Terre | Taureau | Emeraude | ingénieux | Vert |
Mercure | Air | Gémeaux | Chrysoprase | Ami des jeux | Jaune |
Lune | Eau | Cancer | Chrysolithe | Vagabond | Bleu clair |
Soleil | Feu | Lion | Topaze | Grande âme | Orange |
Mercure | Terre | Vierge | Saphir | Pieux | Marron |
Vénus | Air | Balance | Sardoine | Ami de la justice | Pourpre |
Mars | Eau | Scorpion | Sardonyx | Tyran | Bordeaux |
Jupiter | Feu | Sagittaire | Améthyste | Colère | Violet |
Saturne | Terre | Capricorne | Onyx | Ambitieux | Vert pomme ou noir |
Saturne | Air | Verseau | Aigue-marine | Marchand | Bleu marine |
Jupiter | Eau | Poissons | Jaspe | Fécond | Gris cendré |
En alchimie
Les phases classiques du travail alchimique sont au nombre de quatre (trois si l’on délaisse le jaunissement). Elles sont distinguées par la couleur que prend la matière au fur et à mesure. Elles correspondent aussi aux types de manipulation chimique : calcination (noir), lessivage (blanc), réduction (jaune), pour obtenir l’incandescence (rouge). On trouve ces phases dès Zosime de Panopolis, vers 300, à Alexandrie : ’En cherchant à partager exactement la philosophie (chimique) en quatre parties, nous trouvons qu’elle contient : premièrement le noircissement, secondement le blanchiment, troisièmement le jaunissement, et quatrièmement la teinture en violet’65. Suivons Jacques Bergier66, qui était ingénieur chimiste mais aussi alchimiste.
- œuvre au noir (mélansis en grec, nigredo en latin) : il y a mort, dissolution du Mercure et coagulation du Soufre. ’Notre alchimiste commence par préparer, dans un mortier d’agate, un mélange intime de trois constituants. Le premier, qui entre pour 95 %, est un minerai, un pyrite arsénieux. Le second est un métal : fer, plomb, argent ou mercure. Le troisième est un acide d’origine organique : acide tartrique, ou citrique. Il va broyer à la main et mélanger ces constituants durant cinq ou six mois. Ensuite il chauffe le tout dans un creuset… Il dissout enfin le contenu du creuset grâce à un acide… Il évapore ensuite le liquide et recalcine le solide, des milliers de fois, pendant plusieurs années… Au bout de plusieurs années, il ajoute à son mélange un oxydant, le nitrate de potasse par exemple. Il y a dans son creuset : du soufre provenant de la pyrite et du charbon provenant de l’acide organique… Il va recommencer à dissoudre, puis à calciner… Le mélange [soufre, charbon, nitrate] est placé dans un récipient transparent, en cristal de roche, fermé de manière spéciale [’fermeture d’Hermès ou hermétique’]… Le travail consiste désormais à chauffer… Le mélange change en un fluide bleu-noir [’aile de corbeau’].’
- œuvre au blanc (leukosis, albedo) : il y a purification, lavage. ’Au contact de l’air ce liquide fluorescent se solidifie et se sépare… Il reste des scories. Ces scories, il [l’alchimiste] va les laver, pendant des mois, à l’eau tri-distillée. Puis il conservera cette eau…. C’est le dissolvant universel et l’élixir de longue vie…’ Ici se termine le Petit Œuvre.
- œuvre au jaune (xanthosis, citrinitas). L’alchimiste ’va maintenant essayer de recombiner les éléments simples qu’il a obtenus.’ Michaël Maier parle de sublimation67, c’est-à-dire d’épurer, de transformer en vapeur par la chaleur.
- œuvre au rouge (iosis, rubedo) : il y a union du Mercure et du Soufre. L’alchimiste obtiendrait ’le cuivre alchimique, l’argent alchimique, l’or alchimique… Le cuivre alchimique aurait une résistance électrique infiniment faible… (Une substance, soluble dans le verre, à basse température), en touchant le verre légèrement amolli, se disperserait à l’intérieur, lui donnant une coloration rouge rubis, avec fluorescence mauve dans l’obscurité. C’est la poudre obtenue en broyant ce verre modifié dans le mortier d’agate que les textes alchimiques nomment la ’poudre de projection’ ou ’pierre philosophale’.’ Ainsi se termine le Grand Œuvre68.
En astrologie
Omraam Mikhaël Aïvanhov explique que les couleurs des signes du zodiaque peuvent changer selon le point de vue que l’on adopte. Si on adopte le point de vue correspondant à leur appartenance aux 4 éléments : feu, terre, air, eau et que l’on attribue au feu la couleur jaune, à l’air la bleue, à l’eau la verte, à la terre la rouge, la succession de ces 4 couleurs se répètera 3 fois si on suit l’ordre astrologique du Bélier aux Poissons. Ainsi le Bélier signe de feu est jaune, le Taureau signe de terre est rouge, les Gémeaux signe d’air sont de couleur bleue, le Cancer signe d’eau est vert ; Lion signe de feu est jaune ; la Vierge signe de terre est rouge, la Balance signe d’air est bleu, le Scorpion d’eau est vert, le Sagittaire signe de feu est jaune, le Capricorne signe de terre est rouge, le Verseau signe d’air est bleu, les Poissons signe d’eau sont vert.
Si on les classe selon leur fréquence en allant du Bélier aux Poissons, on aura une décomposition de la lumière en 12 couleurs : on partira du rouge dans le Bélier et, progressivement, la longueur d’onde devenant la plus courte, on obtient le violet en Poissons.
On peut aussi se référer la rose mystique aux 6 couleurs en plaçant à l’intérieur un hexagramme présentant l’union des deux principes masculin et féminin : le principe masculin, le feu, renvoie au triangle équilatéral composé par les 3 signes de feu du zodiaque : Bélier, Lion et Sagittaire et le principe féminin, l’eau, renvoie aux 3 signes d’eau du zodiaque : Cancer, Scorpion et Poissons. Le triangle de l’eau est celui des qualités du cœur, l’amour. Le triangle du feu est celui du principe actif, de la sagesse. C’est ainsi qu’Omraam Mikhaël Aïvanhov éclairait la phrase de Jésus : « Si un homme ne naît de l’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu ». Il montrait ainsi que toute démarche spirituelle suppose l’acquisition de la sagesse et de l’amour. Chacun de nous doit naître de ces deux principes – l’amour et la sagesse - pour entrer dans le Royaume de Dieu : la vérité. Car ce sont les deux principes de l’amour et de la sagesse qui produisent la vérité. (Omraam Mikhaël Aïvanhov, La deuxième naissance, Paris, Éditions Prosveta, 2000)
« Dans l’ouvrage : ’La lumière et les couleurs’ sont rassemblée des textes traitant de la lumière et des couleurs dans toutes les manifestations de la vie : physique, physiologique, psychologique, morale, spirituelle avec des références à la Kabbale, à l’astrologie et à l’alchimie. « La science de l’avenir, dit-il, sera celle de la lumière et des couleurs, car la lumière est la plus grande puissance qui existe ; c’est grâce à elle que vivent les pierres, les plantes, les animaux, les hommes et que les mondes tournent dans l’espace. Quant aux couleurs, il ne faut jamais oublier qu’elles sont des variations de la lumière… Et de même que les couleurs sont des variations de la lumière, les vertus sont des variations de la perfection divine qui les contient toutes ». »
— Omraam Mikhaël Aïvanhov, La lumière et les couleurs, puissances créatrices, Editions Prosveta, France, 2018
Dans la kabbale
Le Zohar assigne une couleur spécifique à chacune des Sephiroth : le blanc à Hokhmah (Sagesse) ; le rouge à Binah (Intelligence) ; le vert à Tiphereth (Harmonie) et le noir à Malkhuth (Royaume). Ce système kabbalistique de couleurs est mis en parallèle avec celui des quatre Mondes qui se voient également attribuer une couleur. Le monde d’Atziluth (émanation) est blanc ; le monde de Briah (création) rouge ; le monde de Yetsirah (formation) vert et le monde d’Assyah (fabrication) noir69.
Dans les arts byzantin et médiéval
Selon certains auteurs, les couleurs de l’icône répondent à des critères symboliques. Dans l’art médiéval, la couleur du vêtement des personnages, notamment des saints, aide à les identifier, sans qu’il s’agisse d’un symbolisme à proprement parler.
En Chine
En Chine, le rouge a un sens très positif. Ayant une connotation négative dans la Chine ancienne car elle évoquait le sang, cette couleur fut portée lors des mariages pour effrayer les mauvais esprits. Son sens négatif fut ainsi oublié. Le jaune, couleur des empereurs dans la Chine ancienne, se rapporte aujourd’hui à la pornographie. Le blanc, couleur du deuil, et le noir ont un sens négatif bien qu’ils se démocratisent avec l’Occidentalisation. Le vert, comme le rouge, a un sens positif mais il est d’usage de ne pas associer ces deux couleurs70.
Annexes et Bibliographie à voir sur > https://fr.wikipedia.org/wiki/Symbolisme_des_couleurs
Annexe - Symbole, Symbolique, Symbolismes - Georges Lerbet - Dans La chaîne d’union 2010/4 (N° 54), pages 18 à 21 – Diffusé par ‘cairn.info’
Chacun peut faire du symbolisme aussi aisément que M. Jourdain faisait de la prose. Cependant, il n’est pas toujours facile de faire comprendre en loge [maçonnique] le symbolisme, même si on l’emploie avec aisance. Car le symbole peut se laisser envahir par l’allégorie. Et si le regard porté sur le symbole est plus collectif, ce dernier tend à se réduire à un emblème rassembleur d’idées.
figure im1
2 Si, à la place de « symbole », l’étymologie latine avait fait souche dans notre langue, elle nous aurait offert le « cojet ». Certes, celui-ci aurait été proche du sumbolon des Grecs dont l’acception primitive évoque le rapprochement des deux parties d’un même objet pour qu’il retrouve son entièreté. Mais « cojet » aurait-il été capable d’accéder au terrain de l’esprit pour évoquer aussi, comme en grec, la convention grâce à laquelle on retient que des points de vue peuvent se rapprocher jusqu’à se réunir ?
3 En un mot, la dynamique motrice de jeter peut-elle aller au-delà de l’évocation de mouvements pouvant, ensemble, atteindre une même cible sans toutefois ne rien spécifier du trajet : divergences, convergences ou parcours parallèles ?
4 Tout change avec symbolon quand il se replace dans sa famille qui contient le verbe sumballein. S’offre alors à la pensée une très grande diversité d’acceptions pour traduire les idées de réunir, rassembler, rapprocher, se rencontrer…, voire de fermer les paupières sous l’effet du sommeil, à moins que, plus psychologiquement, il soit question de comparer, mêler, interpréter, rapprocher par la pensée, conjecturer, supputer, évaluer, mettre en commun ou bien encore jeter l’un vers l’autre, mettre aux prises…
Une authentique complexité cognitive sous-jacente
5 De tout ce foisonnement, il ressort combien nous avons affaire à des entremêlements qui témoignent d’une authentique complexité cognitive sous-jacente et dont les limites confinent à la profusion syncrétique si l’on n’y prend pas garde avec méthode.
6 Qu’est-ce donc, en effet, que cet objet qui a une valeur de première importance dans le contenu de la communication et qui, dans le même temps, laisse apparaître le support métaphorique qui, à la fois le constitue et renvoie à ce qu’il transmet ?
7 Sans grand risque d’erreur, selon un retour aux fondamentaux émerge l’idée générale, souvent encore latente, où se conjuguent échanges, attractions, réunions qui, au fil du temps vont devoir décliner simultanéités ou successions pour corser l’ambiance mentale de la gestion des enjeux ayant cours.
8 Jeux d’ouvertures, de feintes, de masquages mais aussi de dévoilements jusqu’à construire des symboles hypercomplexes comme la figure de l’oxymore qui rapproche des antonymes à l’image de l’« obscure clarté » qui « tombe des étoiles ». Dès lors, ce qui fait subjectivement sens dans l’esprit de l’auteur peut résonner chez autrui avec le ressenti d’une grande puissance et l’ouverture de voies intimes pour transmettre de l’évocable.
Le symbole contient beaucoup de sens propre
9Plus globalement, avec cette évocation limite, il apparaît que le symbole contient beaucoup de sens propre. L’ensemble marque le parcours intérieur du sujet. Il le structure morphologiquement et contribue aussi à générer une intention personnelle tournée vers le monde extérieur pour signifier des prises en considération culturelles plus ou moins recevables à l’usage. En effet, dans la pratique, la réalisation très saturée de cet ensoi laisse émerger la mise en mouvement d’un auteur chez qui un sens devient la source centrale d’une création originale (poïésis) traduite dans la symbolique. Habitée du désir (conatif) de produire du sens singulier dont la signifiance est riche de signifié, cette expression alimente directement la poésie du message.
Poésie certes, mais parfois dégradation vers le plus simple
10 Il reste enfin à considérer ce qu’il advient quand les significations culturelles viennent à primer dans l’espace symbolique. Leur puissance sociétale tend alors à prendre corps dans les symbolismes qui s’apparentent facilement à du convenu très codifiable en des doctrines qui ne peuvent pas ne pas être confrontées à l’arbitraire de l’univers des signes, ni concourir à l’idéologisation des conflits culturels comme on en rencontre dès que le symbole contribue à supporter l’institutionnalisation des subjectivités.
11 En cette affaire, la dégradation vers le plus simple se trouve renforcée. Chez l’individu, elle revient souvent à se satisfaire de la réduction du symbole à une allégorie surtout si la part du connoté – plus ou moins manifeste – se laisse envahir par le dénoté. D’autre part, quand le regard porté sur le symbole est plus collectif, ce dernier a surtout tendance à se réduire à un emblème qui sert, avant tout, à rassembler les idées communes à l’état de notions représentables plus faciles à dénoter.
Mis en ligne sur Cairn.info le 28/05/2021 - https://doi.org/10.3917/cdu.054.0018 - Source : https://www.cairn.info/revue-la-chaine-d-union-2010-4-page-18.htm
Autre source à consulter > _Symbole, symbolique et symbolisme Racines et Traditions -http://racines.traditions.free.fr › symbolrs–PDF 7 pages – « Le symbole est un signe : il permet le passage du visible à l’invisible. Le signe est un acte ou un geste du composé humain formé de deux valeurs… »
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