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"La performance cognitive et le niveau de scolarité pourraient-ils expliquer le lien entre l’intelligence (exprimée par le Quotient intellectuel (QI) et les convictions ou opinions politiques (droite-gauche) ? – Héritabilité du QI" par Jacques Hallard
mercredi 19 juin 2024, par
ISIAS Psychologie sociale Politique
La performance cognitive et le niveau de scolarité pourraient-ils expliquer le lien entre l’intelligence (exprimée par le Quotient intellectuel (QI) et les convictions ou opinions politiques (droite-gauche) ? – Héritabilité du QI
Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 18/06/2024
Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur
Humour politique
Source : http://changerdebocal.free.fr/humour.htm
De vous à nous. Circulation routière : qui roule à gauche ?
Toujours quelques informations préliminaires à visée didactique !
« La performance cognitive est la capacité à reconnaître les bonnes informations pour en faire une synthèse, en ressortir l’essence dans le but d’identifier les problèmes à résoudre prioritairement ». – Suggestion pour approfondir sur ce site : https://www.myconnecting.fr/interviews/performance-cognitive/
Le Quotient intellectuel (QI) est une mesure « quantitative » de l’intelligence abstraite d’un individu. Cette mesure est obtenue par l’intermédiaire d’un test psychométrique, appelé le WISC V, pour les enfants de 6 à 16 ans 11 mois. L’expression est de nature polygénique
Le quotient intellectuel, ou QI, est le résultat d’un test psychométrique qui entend fournir une indication quantitative standardisée de l’intelligence humaine. Le QI est mesuré par un psychologue pour des raisons qui peuvent être éducatives ou psychiatriques… - Wikipédia
Comment se déroule un test de QI - Le Parisien
Pour approfondir, voir par exemple Comment se déroule un test de QI - Par Christel Brigaudeau : Georges Cognet, psychologue clinicien spécialiste des tests, qui coûtent entre 150 et 600 euros, nous les décrypte…. – Source à consulter : https://www.leparisien.fr/societe/comment-se-deroule-un-test-de-qi-26-05-2018-7736604.php
Pour mémoire et à de comparaison, Albert Einstein, avait atteint un QI total de 160, -tout comme Stephen Hawking-. Le QI moyen d’un individu est situé autour de 100. Plus impressionnant encore, il aurait passé ces tests sans la moindre préparation ! Janvier 2024 – Source >
Quotient Intellectuel - Francetests.com
Héritabilité du QI - L’héritabilité du QI dans une population donnée est la part de variance du QI attribuable aux différences génétiques entre individus de cette population divisée par la variance totale du QI dans cette population… - Wikipédia
Psychologie sociale - La psychologie sociale est la branche de la psychologie qui étudie de façon empirique comment « les pensées, les émotions et les comportements des individus sont influencés par la présence réelle, imaginaire ou implicite d’autres personnes »… - Wikipédia
On peut aussi consulter : Sociologie, psychologie et sociologie psychologique - Cairn.infohttps://www.cairn.info › revue-hermes-la-revue-2005-1... - de B Lahire · 2005 ·— Durkheim parle de « socio-psychologie » (1991, p. 341).
Où commencent et où s’arrêtent les domaines respectifs du sociologue et du psychologue ? Durkheim se montre-t-il impérialiste lorsqu’il écrit que « la psychologie est destinée à se renouveler en partie » sous l’influence de la recherche sociologique ou lorsqu’il affirme que « toute la sociologie est une psychologie », au risque de brouiller les frontières disciplinaires ? - En fait, l’évolution des perceptions concernant ce qui est sociologique et ce qui ne l’est pas soulève le délicat problème de la définition du « social ». Cet article défend l’idée selon laquelle, pour gagner en autonomie scientifique et accroître son champ d’intelligibilité, la sociologie doit accepter la diversité des échelles d’observation et intégrer à la liste des variations de comportements sociologiquement étudiables les variations interindividuelles et intra-individuelles des comportements laissées jusque-là à la psychologie.
La sociologie comme psychologie collective - Émile Durkheim écrivait en 1900 que « la psychologie [...] est destinée à se renouveler en partie » sous l’influence de la recherche sociologique, « car si les phénomènes sociaux pénètrent l’individu de l’extérieur, il y a tout un domaine de la conscience individuelle qui dépend en partie de causes sociales dont la psychologie ne peut faire abstraction sans devenir inintelligible » (Durkheim, 1975, note 5, p. 35). Puis, en 1908, il affirmait que « toute la sociologie est une psychologie, mais une psychologie sui generis » et que « cette psychologie est destinée [...] à renouveler bien des problèmes que se pose présentement la psychologie purement individuelle et même, par contrecoup, la théorie de la connaissance. » (Ibid., p. 61). La sociologie, au fond, « aboutit elle-même à une psychologie », mais à une psychologie que Durkheim juge (en 1909) « plus concrète et complexe que celle que font les purs psychologues » (Ibid., p. 185) de son époque. Où commencent et où s’arrêtent les domaines respectifs du sociologue et du psychologue ? Durkheim se montre-t-il impérialiste en intervenant de la sorte, au risque de brouiller les frontières disciplinaires ? - Il ne faudrait en tout cas pas déduire de cette présentation chronologique une montée en puissance de l’audace du sociologue corrélative à une institutionnalisation progressive de sa discipline. En 1885, alors qu’il n’a encore que 27 ans, le jeune Durkheim peut écrire, dans un compte-rendu pour la Revue philosophique d’un ouvrage (Grundriss der Sociologie) du sociologue allemand Ludwig Gumplowicz, que la société ne peut se comprendre comme un tout homogène qui déterminerait de l’extérieur les comportements individuels. En lisant ce compte-rendu, on ne peut s’empêcher de penser, d’une part, que Durkheim y développe des arguments critiques qui pourraient s’adresser à une partie de sa propre évolution scientifique future et, d’autre part, qu’il n’a cessé d’hésiter tout au long de son parcours sur la question des rapports individu/société, psychologie/sociologie, etc. : « On nous présente les sociétés comme des forces, simples et indivisibles, qui mènent et poussent violemment devant elles les individus dont elles sont composées. Mais n’est-ce pas admettre je ne sais quel principe social, fort analogue au principe vital d’autrefois, quoique moins scientifique encore ? […] Sans doute une société est un être, une personne. Mais cet être n’a rien de métaphysique. Ce n’est pas une substance plus ou moins transcendante ; c’est un tout composé de parties. […] Mais, dit-on, l’individu est un effet, non une cause ; c’est une goutte d’eau dans l’océan ; il n’agit pas, il est agi et c’est le milieu social qui le mène. Mais de quoi ce milieu est-il fait, sinon d’individus ? Ainsi nous sommes à la fois agents et patients, et chacun de nous contribue à former ce courant irrésistible qui l’entraîne. […] L’étude des phénomènes sociologiques-psychiques n’est donc pas une simple annexe de la sociologie ; c’en est la substance même. Si les guerres, les invasions, les luttes des classes ont une influence sur le développement des sociétés, c’est à condition d’agir d’abord sur les consciences individuelles. C’est par elles que tout passe, et c’est d’elles en définitive que tout émane. Le tout ne peut changer que si les parties changent, et dans la même mesure. » (Durkheim, 1975, p. 351-352. Souligné par moi)…
Poursuivre la lecture sur ce site : https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2005-1-page-151.htm
Gauche et droite en politique - En politique, le clivage gauche/droite est une manière de catégoriser les idéologies, les idées, les politiciens ou les partis selon leurs positions politiques et leurs valeurs… - Wikipédia
« La gauche prône le progressisme et le changement social, là où la droite est en faveur du conservatisme et des traditions. La gauche cherche à produire une société plus égalitaire, que cette égalité soit économique, politique, ou sociale. La droite va plutôt privilégier la hiérarchie et le mérite ». Google
Gauche et droite en politique selon Wikipédia :
Pour les autres domaines où l’on distingue gauche et droite, voir Gauche et droite.
Clivage droite-gauche classique1,2,3.
En politique, le clivage gauche/droite est une manière de catégoriser les idéologies, les idées, les politiciens ou les partis selon leurs positions politiques et leurs valeurs. L’opposition entre la droite et la gauche structure fortement l’échiquier politique, bien qu’il existe aussi des partis se définissant comme centristes, ou qui revendiquent un dépassement du clivage. Il est difficile de trouver une définition du clivage qui fonctionne quels que soient le lieu et l’époque, celui-ci changeant avec le temps. Néanmoins, les partisans de gauche accordent généralement beaucoup d’importance aux idées de progressisme et d’égalité, là où la droite valorise la tradition, la liberté, la hiérarchie et/ou la notion de mérite. Les notions de droite et de gauche étant détaillées dans des articles dédiés, cet article vise à parler de leur positionnement relatif… - Source
Ce dossier met à profit une publication scientifique qui tente d’éclairer le lien entre l’Intelligence (estimée par un test psychométrique mesurant l’intelligence (exprimée par le Quotient intellectuel (QI), d’une part, et les convictions, croyances et opinions politiques, d’autre part…
C’est aussi une opportunité pour reprendre les notions suivantes :
- Performance cognitive
- Quotient intellectuel (QI)
- Héritabilité du QI
- Psychologie sociale
- Gauche et droite en politique
Les documents retenus sont indiqués avec leurs sources dans le sommaire ci-après
Retour au début de l’introduction
- Voici le bord politique pour lesquelles les personnes avec un haut QI votent, et c’est la science qui le dit ! - Publié le 12/06/2024 Par Laura Guigou – Document ‘bibamagazine.fr’
- Tobias Edwards et ses collègues (s’expriment) sur le lien entre l’Intelligence et les convictions politiques - 24 avril 2024
- Prédire les croyances politiques avec des scores polygéniques pour la performance cognitive et le niveau de scolarité – Traduction du 17 juin 2024 par Jacques Hallard d’un article intitulé « Predicting political beliefs with polygenic scores for cognitive performance and educational attainment » - Auteurs : Edwards, Tobias, Giannelis, Alexandros, Willoughby, Emily A.
- Prédire les croyances politiques avec des scores polygéniques pour la performance cognitive et le niveau de scolarité - Traduction du 18 juin 2024 par Jacques Hallard d’un article intitulé « Predicting political beliefs with polygenic scores for cognitive performance and educational attainment » - Auteurs : Tobias Edwards, Alexandros Giannelis, Emily A. Willoughby, James J. Leees J. Lee
Annexe sur les notions de gauche et de droite en politique
Exemples - Les Imafidon : la famille la plus intelligente du monde
Retour au début de l’introduction
§§§
Voici le bord politique pour lesquelles les personnes avec un haut QI votent, et c’est la science qui le dit ! - Publié le 12/06/2024 Par Laura Guigou – Document ‘bibamagazine.fr’
L’orientation politique serait liée au QI et à l’intelligence, c’est en tout cas ce que suggère la science. On vous explique !
Le QI est un outil de mesure qui donne un aperçu des capacités cognitives d’une personne. Bien entendu, l’intelligence peut s’exprimer de bien des manières. On sait aujourd’hui qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’être brillant·e. Dans des situations différentes, certaines personnes pourront s’illustrer quand d’autres, pourtant jugées parfois plus malines que les autres, ne sauront pas trouver de solution. Certain·e·s sont des génies mathématiques, d’autres des créatif·ve·s à l’imagination sans limites tandis que quelques un·e·s ont une sensibilité naturaliste impressionnante, etc.
Néanmoins, il est admis que le QI représente une norme que la société accepte pour mesurer l’intelligence moyenne. Les plus grands cerveaux dépassent allégrement 130 quand ceux, beaucoup plus limités, atteignent péniblement la centaine, au-dessus de laquelle se situe la moyenne. Les imbéciles se situent deux fois moins haut sur la même échelle. Cela ne signifie par pour autant qu’une personne avec un QI très moyen, ne réussira rien dans la vie. Par contre, la science semble montrer une corrélation entre cette mesure et l’orientation politique.
QI et conceptions politiques
Après un énième repas de famille que vous n’avez pas pu éviter, vous vous retrouvez encore à devoir écouter (ou plutôt subir) les diatribes de tatie Chantal, bloquée sur le même refrain, aussi loin que remontent vos souvenirs. Votre tante aigrie fait porter tous les maux du monde à telle ou telle personnalité politique, s’enlisant dans un gloubi-boulga de traditions bien trop ancrées dans le passé. Oui, tata Chantal est une imbécile. Vous en être convaincu·e, une huître doit avoir un meilleur QI.
Figurez-vous que la science pourrait vous donner raison et même faire de cela une certaine généralité. Comme le partage un article publié par Les Inrockuptibles, des équipes de recherche de l’Université du Minnesota se sont penchées sur le lien entre l’intelligence et l’orientation politique d’un échantillon de personnes. Plus de 300 familles ont ainsi été interrogées et suivies. Différents critères ont permis de définir si le QI de chaque membre permettait de prédire ses opinions et le bord politique duquel elle ou il se rapproche. Les résultats ne sont pas flatteurs pour les électeurs de droite.
Quand le cerveau choisit son camp
Les conclusions de l’étude ont été publiées dans la très sérieuse revue Intelligence. On y découvre ainsi que les personnes présentant un QI et des marques d’intelligence plus élevée auraient une forte tendance à voter plutôt à gauche. À l’inverse, les personnes moins intelligentes seraient plus attirées par des concepts liés à l’autoritarisme et aux idées politiquement plus à droite de l’échiquier politique. “La variation génétique de l’intelligence peut jouer un rôle en influençant nos différences politiques”, explique ainsi l’un des auteurs de l’étude.
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Des nuances à apporter
Les responsables de l’étude reconnaissent toutefois que le QI n’est pas nécessairement une mesure absolue et qu’il est dangereux de trop caricaturer le profil d’une personne au regard de ses choix politiques. Il y a sans conteste des imbéciles qui votent à gauche tout comme des génies qui adhèrent à des idées de droite (l’histoire peut en témoigner). Cependant, l’étude montre quand même que l’intelligence semble ouvrir, entre autres, à plus de perspectives égalitaires, même au sein d’une famille dans laquelle les enfants reçoivent la même éducation.
Les chercheu·se·s rappellent par ailleurs que les facteurs environnementaux et la construction individuelle sont évidemment à prendre en compte. Au-delà du QI, d’autres éléments influencent aussi l’élaboration de la pensée politique, aussi simple soit-elle. L’exposition à certains médias et contenus peut, par exemple, fortement déformer la perception de la réalité. C’est cela qui donne ensuite différentes nuances de tata Chantal... Si la science, à travers cette étude, montre que l’intelligence se situe plutôt du côté des gens qui votent à gauche, elle n’a pas l’explication complète pour cela.
À propos de l’auteur.e Laura Guigou Passionnée par les nouvelles tendances en tout genre, j’aime écrire tout particulièrement sur les thématiques liées aux femmes et à leur quotidien.
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Tobias Edwards et ses collègues (s’expriment) sur le lien entre l’Intelligence et les convictions politiques - 24 avril 2024 – Traduction du 17 jin 2024 par Jacques Hallard d’un article intitulé « Tobias Edwards and Colleagues on the Link Between Intelligence and Political Beliefs »
Références : https://cla.umn.edu/psychology/news-events/story/tobias-edwards-and-colleagues-link-between-intelligence-and-political-beliefs
Un article sur PsyPost intitulé “Les variations génétiques aident à expliquer le lien entre la capacité cognitive et le libéralisme”, cite Tobias Edwards sur ses recherches sur l’orientation politique et l’intelligence.
Edwards et ses collègues ont récemment publié un article intitulé“ Predicting Political Beliefs with Polygenic Scores for Cognitive Performance and Educational Attainment” (’Prédire les croyances politiques avec des scores polygéniques pour la performance cognitive et le niveau de scolarité’) dans la revue Intelligence.
Ils ont découvert que le QI et les marqueurs génétiques de l’intelligence (scores polygéniques) peuvent aider à prédire lequel de deux frères et sœurs, élevés sous le même toit, a tendance à avoir des croyances plus libérales.
Les résultats ont mis en lumière la relation entre les attitudes politiques et l’intelligence, cependant, les auteurs avertissent que l’intelligence ne peut être qu’une des nombreuses influences sur les croyances politiques et que des personnes extraordinairement intelligentes ont soutenu toutes sortes de croyances.
Edwards déclare que “d’après notre étude, nous ne pouvons pas dire que les croyances des personnes à QI élevé nous disent ce qu’il est juste de croire, mais plutôt seulement ce que les gens intelligents choisissent de croire.”
Tobias Edwards est un étudiant diplômé du programme Personnalité, Différences Individuelles et Génétique du comportement (PIB) du Département de psychologie de l’Université du Minnesota. Son conseiller est le Dr James Lee. Composé par Madison Stromberg, assistante de communication.
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La bannière du bulletin hebdomadaire undergraduate Psych Scoop, avec un logo doré et trois petites photos d’étudiants et de professeurs Scoop psychologique, 6/11/24 Intéressé à participer à un laboratoire de recherche en psychologie ?
Inscrivez-vous au cours gratuit ’Pensez comme un chercheur’ sur Canvas ! Plus de détails sur le cours dans le numéro de cette semaine (De gauche à droite) Hana Kotzmuth, Jason Shulman, Marissa Puser, Grant Shipp et Gemma Gardner ont participé à l’événement Prix Capstone Borine Printemps 2024
Félicitations aux lauréats du printemps 2024 du Prix Sharon Borine ! David Weiss et Joseph Deweese se sont rencontrés sur scène. David Weiss et Joseph DeWeese récompensés pour leurs Contributions significatives à la Méthodologie de recherche David Weiss et Joseph DeWeese sont les récipiendaires des Contributions significatives 2024 à la méthodologie de recherche de l’American Educational Research Association.
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Prédire les croyances politiques avec des scores polygéniques pour la performance cognitive et le niveau de scolarité – Traduction du 17 juin 2024 par Jacques Hallard d’un article intitulé « Predicting political beliefs with polygenic scores for cognitive performance and educational attainment » - Auteurs : Edwards, Tobias, Giannelis, Alexandros, Willoughby, Emily A.
Résumé
L’intelligence est corrélée à une gamme de convictions politiques de gauche et libérales. Cela peut suggérer que l’intelligence modifie directement nos opinions politiques. Alternativement, l’association peut être confondue ou médiée par des facteurs socio-économiques et environnementaux.
Nous avons étudié l’effet de l’intelligence au sein d’un échantillon de plus de 300 familles biologiques et adoptives, en utilisant à la fois le QI mesuré et les scores polygéniques pour les performances cognitives et le niveau de scolarité.
Nous avons constaté que les scores de QI et polygéniques prédisaient de manière significative les six échelles politiques. Les scores polygéniques prédisaient le libéralisme social et un autoritarisme inférieur, au sein des familles. L’intelligence a été en mesure de prédire de manière significative le libéralisme social et la baisse de l’autoritarisme, au sein des familles, même après avoir contrôlé les variables socio-économiques.
Nos résultats peuvent fournir l’inférence causale la plus forte à ce jour des renseignements affectant directement les croyances politiques.
Citation suggérée : Edwards, Tobias & Giannelis, Alexandros & Willoughby, Emily A. & Lee, James J., 2024. ’Predicting political beliefs with polygenic scores for cognitive performance and educational attainment,’ Intelligence, Elsevier, vol. 104(C).
Handle : RePEc:eee:intell:v:104:y:2024:i:c:s0160289624000254
DOI : 10.1016/j.intell.2024.101831
IDEAS is a RePEcservice. RePEc uses bibliographic data supplied by the respective publishers.
Source : https://ideas.repec.org/a/eee/intell/v104y2024ics0160289624000254.html
Prédire les croyances politiques avec des scores polygéniques pour la performance cognitive et le niveau de scolarité - Traduction du 18 juin 2024 par Jacques Hallard d’un article intitulé « Predicting political beliefs with polygenic scores for cognitive performance and educational attainment » - Auteurs : Tobias Edwards, Alexandros Giannelis, Emily A. Willoughby, James J. Leees J. Lee – Référence : https://doi.org/10.1016/j.intell.2024.101831
Intelligence - Volume 104, May–June 2024, 101831
Faits saillants
• Au sein des familles, l’intelligence prédit les croyances, convictions ou opinions « dite de gauche ».
• Les prédicteurs du QI basés sur l’ADN prédisent également les croyances politiques au sein des familles.
• Nos résultats impliquent qu’être génétiquement prédisposé à être plus intelligent provoque des croyances de gauche.
Résumé
L’intelligence est corrélée à une gamme de convictions politiques de gauche et libérales. Cela peut suggérer que l’intelligence modifie directement nos opinions politiques. Alternativement, l’association peut être confondue ou médiée par des facteurs socio-économiques et environnementaux.
Nous avons étudié l’effet de l’intelligence au sein d’un échantillon de plus de 300 familles biologiques et adoptives, en utilisant à la fois le QI mesuré et les scores polygéniques pour les performances cognitives et le niveau de scolarité.
Nous avons constaté que les scores de QI et polygéniques prédisaient de manière significative les six échelles politiques. Les scores polygéniques prédisaient le libéralisme social et un autoritarisme inférieur, au sein des familles.
L’intelligence a été en mesure de prédire de manière significative le libéralisme social et la baisse de l’autoritarisme, au sein des familles, même après avoir contrôlé les variables socio-économiques.
Nos résultats peuvent fournir l’inférence causale la plus forte à ce jour des renseignements affectant directement les croyances politiques……..
Section snippets -
Sample - The Sibling Interaction and Behavior Study (SIBS) recruited families between 1998 and 2003 (McGue et al., 2007). State birth records and records from adoption agencies allowed for a representative sample of adoptive and biological families to be recruited. Statistics used in this study were taken at intake or follow-up 3 lasting from 2017 to 2023. The sample and political-attitude scales have previously been used and described in Willoughby, Giannelis, Ludeke, Klemmensen, et al. (2021), so our
Regressions of political beliefs on IQ - Fig. 1 is a forest plot showing the effects of phenotypic and genotypic IQ on our scales of political beliefs, using different control variables. All estimates, standard errors and relevant diagnostic test statistics for the plot are presented in the supplementary spreadsheets. IQ and political beliefs are standardized. Table 4 shows the full regression models for the composite political scale.
Across all political beliefs, phenotypic IQ significantly predicts views in a left-wing direction.
En. Discussion - Although a large literature has found associations between cognitive ability and political beliefs, the extent to which the relationship was confounded or mediated by environmental and socioeconomic factors has been unclear. We used a within-family design, finding phenotypic cognitive ability is still associated with a wide range of political beliefs, avoiding confounding from environmental factors common to siblings. We also used a novel method, associating polygenic scores with political
Fr. Discussion - Bien qu’une vaste littérature ait trouvé des associations entre la capacité cognitive et les croyances politiques, la mesure dans laquelle la relation était confondue ou médiatisée par des facteurs environnementaux et socio-économiques n’était pas claire. Nous avons utilisé une conception intra-familiale, trouvant que la capacité cognitive phénotypique est toujours associée à un large éventail de croyances politiques, évitant la confusion des facteurs environnementaux communs aux frères et sœurs. Nous avons également utilisé une nouvelle méthode, associant des scores polygéniques à des scores politiques.
Funding - This research was funded by a grant from the John Templeton Foundation as part of the Genetics and Human Agency initiative (Grant No. 60780). Data collection for the original Sibling Interaction and Behavior Study assessment was funded by the National Institutes of Health (Grant Nos. MH066140 and AA011886).
CRediT authorship contribution statement - Tobias Edwards : Conceptualization, Data curation, Formal analysis, Investigation, Methodology, Software, Visualization, Writing – original draft, Writing – review & editing. Alexandros Giannelis : Writing – original draft, Writing – review & editing, Formal analysis. Emily A. Willoughby : Data curation, Visualization, Writing – original draft, Writing – review & editing. James J. Lee : Writing – review & editing, Conceptualization.
Declaration of competing interest - The authors declare no conflicts of interest.
Références : à retrouver sur le site ci-après - About ScienceDirect – Source : (faire copier-coller) sur : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0160289624000254
Annexes sur les notions de gauche et de droite en politique
Gauche (en politique) - Pour les articles homonymes, voir Gauche.
En politique, l’usage consiste à diviser les partis politiques en catégories générales qui formalisent une division bipartisane. Dans l’ensemble du champ politique, les forces politiques sont : la gauche, la droite, le centre, l’extrême droite et l’extrême gauche.
La notion de gauche et celle de droite en politique est une construction progressive entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XXe siècle.
La gauche désigne la partie gauche de l’hémicycle d’une assemblée parlementaire et les personnes et partis qui y siègent habituellement. De ce fait, la notion de gauche (comme celle de droite) ne possède pas un contenu idéologique fixe et a priori : par exemple, l’orléanisme est à gauche du légitimisme, et ce qui était à gauche à une époque se retrouve souvent à droite à une autre époque1, ainsi le libéralisme est aujourd’hui généralement classé à droite, alors qu’il était classé à gauche du temps de Benjamin Constant.
Depuis leur apparition, les partis de gauche se rassemblent généralement dans la promotion d’idéaux progressistes et d’égalité, la critique de l’ordre social et le souci d’une plus grande justice sociale[réf. nécessaire]. La gauche comprend la social-démocratie, l’écologisme, malgré quelques nuances dans ce principe, le radicalisme, le socialisme, le communisme et la plupart des courants de l’anarchisme2,3. L’appartenance à la gauche de la cyberdémocratie pirate n’a rien de consensuel ni d’officiel. Le terme est essentiellement associé aux partis et organisations politiques, mais on parle aussi parfois de gauche syndicale ou, plus rarement, de gauche associative.
Origine - Article détaillé : Gauche et droite en politique.
La salle des Menus-Plaisirs, à Versailles, le jour de l’ouverture des États généraux, le 5 mai 1789.
La salle du Manège pendant la Révolution française.
L’origine de l’utilisation des termes droite et gauche en politique remonte à la Révolution française, bien qu’il faille un certain temps avant que cette division devienne caractéristique de la politique française4. Le 28 août 1789, lors du débat sur le veto royal à la Constituante, les députés opposés à cette mesure se regroupent à gauche du président du bureau (la salle n’avait pas encore la forme d’un hémicycle), tandis que les partisans du veto royal se placent à droite5. Toutefois, en France, c’est au début de la Troisième République et au lendemain de l’affaire Dreyfus que la distinction prend son sens actuel et devient d’usage courant6.
Bien qu’historiquement datées et géographiquement situées, les notions de gauche et droite se répandent progressivement au cours des XIXe et XXe siècles en Europe puis à travers le monde, pour ensuite structurer la vie politique de la plupart des pays démocratiques de la planète, de manière plus durable dans les pays latins, plus circonstancielle dans les pays germaniques et anglo-saxons6.
On notera toutefois que la Convention nationale française a aussi utilisé une autre disposition, même si l’on a continué à parler de « côté gauche » et de « côté droit ». À partir des conflits d’octobre 1792, les « montagnards » choisissent, dans la salle du Manège, les bancs les plus élevés à la droite du président (alors que les « patriotes » de la Constituante et de la Législative se tenaient à sa gauche) — on parle même de Crêtois en l’an III. De leur côté, les Girondins, également qualifiés de « Rolandins », de « Brissotins » ou de faction des « Hommes d’État », se placent sur les bancs à gauche du président. Enfin, le tiers parti du « Marais », également baptisé la « Plaine », occupe les rangs inférieurs (comme les Indépendants de la Législative), entre les deux autres groupes. Cette assemblée quitte ensuite le Manège et s’installe le 10 mai 1793 dans la galerie des Machines du Palais des Tuileries7.
Représentation
Valeurs
Traditionnellement, les valeurs suivantes sont considérées comme étant caractéristiques de la gauche8,9,10,11 : égalité, progressisme, insoumission, fraternité, tolérance, solidarité, protection de l’environnement, justice sociale, travail, liberté réelle.
Par opposition, les valeurs suivantes sont généralement considérées comme étant de droite : ordre social, conservatisme, autorité, identité nationale12, sécurité, tradition, justice pénale, liberté économique.
Certaines valeurs ont un caractère plus transversal et peuvent se retrouver, selon les cas, à droite comme à gauche. Il s’agit par exemple de la démocratie, de la laïcité ou de la justice10,13.
Progressisme de mœurs
Dans les pays occidentaux, conservatisme et progressisme désignent aujourd’hui plutôt le positionnement quant aux mœurs, même si les thèses critiques vis-à-vis du capitalisme n’ont pas disparu du débat politique. Le tournant social-démocrate entamé par des partis comme le PS ou le SPD a réduit le clivage droite/gauche sur les questions économiques et sociales autour de l’acceptation du capitalisme, l’Union européenne, l’insécurité ou le désendettement. Ce clivage demeure cependant prégnant quant au travail (valeur, temps hebdomadaire), à la fiscalité, à l’immigration…
Ainsi, des partis politiques sociaux-démocrates comme le PS en France mettent en avant un libéralisme des mœurs en se réclamant solidaires de causes comme la défense des femmes ou l’extension des droits des « minorités », comme ceux de la communauté homosexuelle14.
Des idées qui peuvent être contradictoires
Pour le sociologue Raymond Aron, la gauche est animée par trois idées différentes qui s’expriment plus ou moins fortement et peuvent entrer en contradiction :
- « liberté contre l’arbitraire des pouvoirs et pour la sécurité des personnes »,
- « organisation afin de substituer, à l’ordre spontané de la tradition ou à l’anarchie des initiatives individuelles, un ordre rationnel »,
- « égalité contre les privilèges de la naissance et de la richesse15. »
Pour cet auteur, la tendance libérale au sens large ou organisationnelle s’exprime le plus, selon les pays et les époques.
Dans les Mystères de la gauche (2013), Jean-Claude Michéa poursuit cette critique de la gauche, qui selon lui, « ne signifie plus que la seule aptitude à devancer fièrement tous les mouvements qui travaillent la société capitaliste moderne, qu’ils soient ou non conformes à l’intérêt du peuple, ou même au simple bon sens ». La gauche étant devenue identique à la droite, cherche à dissimuler cette proximité en mettant en avant les questions « sociétales ». Pour retrouver les classes populaires, la gauche devrait « opérer un changement complet de paradigme ».
Il est indispensable de différencier l’égalité économique et la liberté démocratique, dans l’analyse de la gauche comme la liberté économique et la liberté démocratique dans l’analyse de la droite, sinon la droite et la gauche se mélangent. Il faut aussi différencier l’ordre (conservateur) anti-progressiste qui s’oppose à la liberté démocratique, liée généralement au progrès. Il y a donc la gauche économique (égalitariste), gouvernementale (démocratie libérale ou gouvernement autoritaire), mais aussi culturelle (libérale ou conservatrice)16.
Voir les Courants idéologiques de la gauche et la suite sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gauche_(politique)
Droite (politique)
Pour les articles homonymes, voir Droite.
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En politique, le terme de droite désigne à l’origine la partie droite de l’Assemblée nationale dans l’hémicycle, vu de la place de son président, en France : à l’époque de la Révolution française, les députés favorables au régime monarchique se placèrent à droite car symboliquement la droite représente dans la tradition ce qui est préférable et doit servir de règle. On retrouve notamment ce sens dans les expressions suivantes : « Être assis à la droite du père » et « Être le bras droit de quelqu’un ». En latin, « dexter » veut d’ailleurs dire « à droite » ou « favorable », tandis que « sinister » est « à gauche » ou de « mauvais augure ».
Par la suite, l’appellation « droite » a perduré et fut utilisée pour désigner les idées de ceux qui, à des degrés divers, sont restés attachés à une vision classique de la politique, contrairement à la « gauche », tournée vers une conception moderne1. Les courants politiques dits de droite correspondent plus généralement à des courants politiques ayant une doctrine, une tradition ou une idéologie plutôt conservatrice manifestant en tout cas un certain attachement à l’ordre hiérarchique, considéré comme juste ou comme un moindre mal2,3. En effet, la droite refuse d’accorder du crédit - ou alors avec modération - à la croyance progressiste des Lumières de la perfectibilité de l’Homme, alors défendue par les socialistes et les libéraux4,5. Les conservateurs sont plutôt enclins à défendre la culture, non comme source de progrès moral collectif, mais comme moyen de brider les mauvais penchants de l’Homme ; ce dernier étant pourvu du libre arbitre6. Ce qui caractérise la droite est alors le pessimisme anthropologique, le sens du tragique et le rejet de l’utopie7,8,9,10,11. Le point commun des droites libérales et conservatrices est le spiritualisme, c’est-à-dire le rejet du matérialisme et du scientisme (marxisme, utilitarisme, réductionnisme, ...)12,13,14.
La droite inclut des familles de pensée de type réactionnaire (comme le légitimisme) mais, historiquement, elle n’a cessé depuis son apparition de perdre ses valeurs les plus conservatricesMW 1 : le phénomène est à relier au sinistrisme.
D’après Michel Winock, on ne devrait pas parler de droite au singulier, mais davantage des droites, qui, dès l’origine, ont divergé et se sont opposéesMW 1. La diversité des droites commence par la diversité des démocraties libérales : la droite espagnole n’est pas la droite françaiseMW 1. D’autres distinctions viennent ensuite.
Cependant, certains auteurs estiment qu’il est possible de donner une définition universelle (c’est-à-dire indépendante de considérations historiques ou géographiques) de l’état d’esprit philosophique qui anime la droite. Louis Le Carpentier fait ainsi état de « la reconnaissance d’un ordre naturel (ou universel) et objectif des choses, l’adhésion à ce même ordre, et la volonté effective d’agir — non seulement à l’échelle individuelle, mais aussi et surtout à l’échelle collective — en conformité avec lui, ainsi de l’actualiser dans la société politique »15.
Origine - Le traitement du roi français Louis XVI est l’objet de profondes divisions dans le paysage politique français après 1789 : la question du veto royal sur les décisions de l’Assemblée, puis celle de la condamnation à mort du roiN 1,MW 2. Ce sont les premières controverses qui vont diviser ce qui sera convenu d’appeler la Droite et la Gauche.
L’origine du terme « droite » remonte à la Révolution française, bien qu’il faille un certain temps avant que cette division devienne caractéristique de la politique françaiseMW 3. Lors des débats de l’Assemblée constituante de la monarchie constitutionnelle de 1791 et à la position occupée par les partis politiques dans l’hémicycle. Lors du vote sur la question du veto royal le 27 août 1789, les députés favorables au maintien d’un pouvoir de blocage du roi, c’est-à-dire d’un contrôle du pouvoir législatif par l’exécutifN 2, c’est-à-dire les députés favorables au veto, royalistes et conservateurs, se rangèrent à droite du président de séance, les députés hostiles au véto royal se rangèrent à gaucheMW 4. La pratique est restée et s’est ensuite largement étendue dans le reste de l’Europe[réf. nécessaire].
Il faut distinguer dès sa création deux branches de la droite : la droite contre-révolutionnaire, hostile à tous changements et réformes induits par le processus révolutionnaire, cherchant à préserver l’Ancien RégimeMW 5 ; et la droite libérale, avec à sa tête Jean-Joseph Mounier, qui recherche des réformes profondes de la France d’alors, avec comme modèle la monarchie parlementaire anglaiseMW 6.
On a aussi pu évoquer les Girondins, ancêtres de la droite, ainsi que les Montagnards (qui siégeaient haut dans l’hémicycle), qui représentaient alors la gauche, ainsi que la Plaine, sorte de centre d’alorsMW 2.
Le fait de devenir majoritaire pour les opposants d’origine, n’a pas entraîné de permutation de places dans l’Assemblée. La disparition du royalisme n’a pas non plus modifié la structuration des places de l’Assemblée.
Les mots droite et gauche sont chargés de signification symbolique. Il est constant à travers les cultures qu’il y ait une prééminence pour la droite, qui peut exprimer la droiture, la dextérité tandis que la gauche renvoie à l’idée de détour, ou d’instabilité, d’erreur[réf. nécessaire]. Il est une autre division, que le succès de la division droite-gauche met au second plan : c’est la division haut-bas. Cette dernière implique plus franchement une hiérarchie des catégories ordonnées et est pour cela rejetée par la révolution française au profit des deux pôles droite-gauche alignés sur un plan horizontal16.
L’historien Dale Van Kley considère que les origines de la droite seraient beaucoup plus lointaines que leur formalisation. Elles remonteraient au moins à la fondation du parti dévot, vers 1750, voire à la ligue ultra-catholique et gallicane des guerres de Religion du XVIe siècle. À l’inverse, les origines de la gauche seraient, selon ce même auteur, à chercher dans le jansénisme voire dans le calvinisme17.
Droite et gauche en politique - Article détaillé : Gauche et droite (politique).
Le regard de l’historiographie a évolué sur ce clivage dont les modalités restent débattues.
Version traditionnelle - Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (février 2023).
- Le clivage gauche-droite date de la Révolution française.
- Il y a un homme de gauche au XIXe siècle (Jacques Néré)[précision nécessaire].
- La Troisième République est gouvernée à gauche jusqu’en 1902 (René Rémond), cette conclusion étant « ratifiée par l’école historique française » (Jean-François Sirinelli).
Version aujourd’hui remise en question.
- La Troisième République est gouvernée au centre et non pas à gauche jusqu’en 1902. C’est le point de vue de Jean-Pierre Rioux18, qui est contesté par Jacques Julliard.
- Il n’existe pas d’homme de gauche au XIXe siècle, selon Alain Corbin19. Cela reste contesté par Jacques Julliard et Maurice Agulhon.
- Au XIXe siècle, le langage gauche-droite était réservé à la topographie parlementaire. C’est seulement vers 1900 qu’il commence à se répandre dans la population. Ce fait, établi par Marcel Gauchet20, est entériné par Jacques Julliard21, ainsi que par les nouvelles générations qui étudient le sujet22.
Valeurs
Margaret Thatcher, une des premières femmes chef de gouvernement du monde moderne, en lançant la « révolution conservatrice » de la décennie 1980, est caractéristique de la droite de la deuxième moitié du XXe siècle, tant par ses positions conservatrices que par son libéralisme économique.
En politique, les valeurs ont un caractère parfois transversal et peuvent se retrouver, selon les cas, à droite comme à gauche. Il s’agit par exemple de la liberté de la nation, de la justice ou de la tolérance. Comme le constate René Rémond, un des principaux spécialistes de la droite, la plupart des thèmes et valeurs ont circulé entre la gauche et la droite. À partir de la Révolution française, la gauche, socialiste ou libérale, fait l’apologie de la liberté individuelle et de l’égalité tandis que la droite, opposée aux idées des Lumières, lui oppose l’importance de la hiérarchie, de l’abnégation, des fins collectives, de la famille. C’est alors la droite qui défend l’importance de l’autorité contre une gauche soupçonneuse de tout pouvoir. Concernant la question de l’unité et de la diversité, les positions se sont totalement inversées : la gauche qui défendait l’unité jacobine de la France et s’attachait à faire refluer les particularités au nom de l’universalisme, qu’elles soient de langue ou de droit, défend désormais la diversité, le multiculturalisme et a fait voter les lois de décentralisation. Concernant la colonisation, les positions se sont inversées : l’effort de colonisation était soutenu par la gauche, contre une droite qui rechignait, mais à partir de 1950 et du mouvement de décolonisation, c’est la gauche qui soutient l’indépendance et la droite qui cherche à conserver ces territoires. Citons encore le cas de l’écologie, qui peut aussi bien être interprété comme un thème de gauche que comme un thème réactionnaire et donc de droite16.
Cependant usuellement, les valeurs suivantes sont considérées comme étant caractéristiques de la droite : liberté (ontologique, libre arbitre)23, hiérarchie, ordre, sécurité, tradition, conservatisme ; par opposition, les valeurs suivantes sont généralement considérées comme étant de gauche : égalité, solidarité, progressisme, insoumission, etc.
Alain de Benoist donne les valeurs communes suivantes des mouvements de droite :
- L’idée que l’homme est toujours modelé (mais pas forcément déterminé) par des valeurs qui lui sont antécédentes et dont il a hérité ;
- Une certaine aspiration à l’ordre social ;
- La tendance à pencher en faveur de la liberté (responsabilité morale) et non de l’égalité, lorsque l’une et l’autre entrent en conflit ;
- L’idée que la société est plus que l’addition des seuls individus qui la composent ;
- Une certaine tendance à privilégier le concret par rapport à l’abstrait (Joseph de Maistre), l’organique par rapport au pur intellect, le particulier par rapport au général, la puissance par rapport à la connaissance (ou la « vita activa » par rapport à la « vita contemplativa »)24.
Par la suite, Louis Le Carpentier relève que « les cinq valeurs essentielles ou fondamentales de la Droite sont […] le mérite (pour la droite républicaine, le centre droit), l’ordre, la réalité, la tradition et la force d’âme »25.
On retrouve traditionnellement à droite un goût pour la hiérarchie, la discipline et l’autorité que l’on peut expliquer par le pessimisme anthropologique 26,8.
Périmètre - Cette section adopte un point de vue régional ou culturel particulier et doit être internationalisée (novembre 2012).
Voir les Diverses familles de la droite et la totalité de l’article sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Droite_(politique)
Exemples - Les Imafidon : la famille la plus intelligente du monde - Mathilde Fulleringer-Roy - Publié le 18/06/2024 à 07h37 • Mis à jour le 18/06/2024 à 07h37 – Document ‘20minutes.fr’
Autrice : Mathilde Fulleringer-Roy
BIG BRAIN • Dans l’est de Londres, une famille pas comme les autres a été élevée. Il s’agit des enfants surdoués Imafidon, qui battent records sur records
Anne-Marie Imafidon, Samantha Imafidon et les jumeaux de 11 ans Peter et Paula Imafidon, tous les quatre ont réussis leurs études avec une très grande précocité. Photo datant d’août 2011. - MHAA/ZDS/WENN.COM/SIPA / SIPA
L’essentiel
- Paula et Peter Imafidon, surnommés les « Wonder Twins » sont les plus jeunes étudiants à avoir réussi le General Certificate of Secondary Education (GCSE) en mathématiques en Grande-Bretagne.
- C’est une histoire de famille puisque leurs trois grandes sœurs se sont également illustrées dans des disciplines.
- Leur père, Chris Imafidon, prône une éducation basée sur le développement personnel.
La pression est à son comble pour les lycéens qui passent aujourd’hui la première épreuve du baccalauréat. Si la majorité d’entre eux est âgée de 17 ou 18 ans, chaque année a son lot de records dans le domaine. En 2024 par exemple, la plus jeune candidate au baccalauréat général et technologique est âgée de seulement 9 ans.
C’est à ce même âge que Paula et Peter Imafidon, surnommés les « Wonder Twins », ont réussi le General Certificate of Secondary Education (GCSE) en mathématiques en Grande-Bretagne. Une réussite ultra-médiatisée à l’époque, qui n’est pas forcément due qu’au hasard. L’occasion de revenir sur leur histoire.
La tête et les jambes
Tout commence en 2009, lorsque les jumeaux Imafidon entrent dans les annales britanniques et même mondiales. Et pour cause, Paula et Peter sont les plus jeunes étudiants à réussir l’examen de mathématiques avancées de l’université de Cambridge après avoir participé au programme Excellence In Education…
Après ce succès, ils n’ont cessé de briller et débordent d’ambition. Peter excelle dans le sport, puisqu’il est champion sur 4x100 m et 4x400 m mais souhaite s’engager dans la politique pour devenir Premier ministre. Paula, elle, est championne du Comté en rugby et veut enseigner les mathématiques. Si aux yeux des Britanniques cela relève d’un miracle, pour eux ce n’est pas inhabituel. Peter et Paula sont rentrés dans la lignée de l’extraordinaire famille de surdoués, Imafidon.
Cinq enfants, cinq génies
Anne-Marie, l’aînée, âgée de 27 ans aujourd’hui, parle six langues, a obtenu son diplôme d’études secondaires à 10 ans et son master à l’université d’Oxford à 17 ans. Christiana, 22 ans, a été la plus jeune étudiante de l’histoire à fréquenter une université britannique à 11 ans et est aujourd’hui docteure en mathématiques pour l’université d’Oxford. Samantha, troisième de la fratrie, a coaché les jumeaux pour qu’ils réussissent. En 2005, elle était la plus jeune à réussir deux GCSE en une seule séance. Souhaitant être un exemple pour les autres jeunes filles, elle a d’ailleurs déclaré les encourager « à s’impliquer dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques, car il n’y en a tout simplement pas assez pour le moment ».
Cinq enfants et tous ont battu des records avec une réussite précoce. Elevés dans un environnement familial stimulant avec le soutien constant de leurs parents, cette fratrie de génies a suivi l’exemple du père de famille, Chris Imafidon, chercheur renommé et consultant en éducation internationale auprès de plusieurs gouvernements. Lui prône le développement personnel et l’éducation. « Si vous voulez vraiment qu’un enfant apprenne quelque chose, découvrez la meilleure façon pour qu’il l’apprenne, indique-t-il. Chaque humain a une façon unique d’apprendre. »
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Source : https://www.20minutes.fr/societe/4096663-20240618-imafidon-famille-plus-intelligente-monde
Annexe sur l’intelligence humaine et la génétique
L’intelligence humaine n’est pas réductible à la génétique - Publié : 15 mai 2018, 23:04 CEST • Mis à jour le : 16 mai 2018, 17:22 CEST – Par Boris Chaumette - Document ‘theconversation.com’
https://cdn.theconversation.com/avatars/385129/width170/file-20170619-22101-1x2a3sh.jpghttps://theconversation.com/profile...Boris ChaumettePsychiatre, neurobiologiste, McGill University
Déclaration d’intérêts - Boris Chaumette a reçu au cours des trois dernières années des rémunérations des Laboratoires Servier pour la participation à des manifestations scientifiques. Il a reçu des financements de plusieurs fondations d’intérêt public au cours de ses études : fondation Charles Nicolle, fondation Bettencourt-Schueller et fondation Deniker. Il reçoit actuellement une bourse postdoctorale de l’initiative Healthy Brain for Healthy Lives (McGill University). Il est membre de l’AJPJA (Association des Jeunes Psychiatres et des Jeunes Addictologues). Il travaille dans un laboratoire académique de génétique des maladies neuropsychiatriques de l’Université McGill (Montreal Neurological Institute).
Partenaires - McGill University apporte un financement en tant que membre adhérent de The Conversation CA. - McGill University apporte un financement en tant que membre adhérent de The Conversation CA-FR. Voir les partenaires de The Conversation France
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Le tableau Galacidalacidesoxyribonucleicacid de Salvador Dali illustre sa fascination pour l’ADN. Mais tout ne résume pas à elle… WikiArt, CC BY-SA
Alors que s’ouvrent plusieurs débats de société sur l’école, sur l’entrée à l’Université, sur l’intelligence artificielle, ressurgit également la question de savoir si notre intelligence est innée ou acquise. Dans une tribune publiée dans lesEchos, le chirurgien et homme d’affaires Laurent Alexandre explique qu’il ne faut pas nier la « différence innée de capacités » et que « l’école et la culture familiale ne pèsent pas beaucoup face au poids décisif de la génétique ».
Une tribune signée par 20 chercheurs, dont Jacques Testart, père du bébé éprouvette, paraît simultanément dans Le Monde pour dénoncer ce qu’ils appellent des « fake news génétiques ». Le généticien Axel Kahn répond également en rappelant l’histoire de cette conception qui a conduit aux « racisme, darwinisme social, eugénisme » et en proposant une autre vision basée sur des arguments scientifiques.
Dans ce débat hautement politique, comment appréhender les arguments scientifiques qui s’affrontent de part et d’autre ?
Des statistiques sur la génétique des populations ne disent rien sur l’intelligence d’un individu
Selon Laurent Alexandre, « l’ADN détermine plus de 50 % de notre intelligence ». À l’appui de ses propos, il cite les « travaux conduits par plusieurs équipes dont celle de Robert Plomin, du King’s College de Londres. » Pour savoir ce que dit exactement Robert Plomin, le mieux est de se référer directement à sa revue de la littérature publiée en janvier 2018 dans Nature Reviews Genetics. Selon ce scientifique, l’héritabilité de l’intelligence est estimée entre 20 et 50 % (moins que les chiffres avancés par Laurent Alexandre donc). Mais en outre, ce calcul ne signifie pas que le poids de la génétique dans notre intelligence est de 20 à 50 % et celui de l’environnement de 50 à 80 %.
Illustrons le raisonnement par des cas extrêmes. Un enfant avec de bonnes prédispositions génétiques mais placé dans un milieu sans aucune éducation (un enfant élevé dans la jungle par exemple) échouera à la plupart de nos tests d’intelligence car il n’aura pas appris à compter, lire, écrire… Le poids de l’environnement sera alors de 100 %. À l’inverse, dans le cas d’une maladie occasionnant une déficience intellectuelle sévère, le poids de la génétique peut être proche de 100 % (comme dans le cas des maladies liées à un seul gène ayant un effet important).
Victor, l’enfant sauvage, musée de Lacaune : comment peut se développer l’intelligence, sans interactions sociales ? Fagairolles 34/Wikimedia, CC BY-SA
L’héritabilité est une mesure statistique expliquant les différences entre individus au sein d’une population à cause des différences génétiques entre ces individus. C’est une proportion valable d’un point de vue populationnel qui ne dit rien de la part de la génétique pour un caractère d’un individu pris isolément.
L’héritabilité ne correspond pas non plus à une relation causale. En effet, ce calcul ne prend pas en compte l’exposition à un même environnement partagé. Un autre article de l’équipe du Dr Robert Plomin, publié dans Nature Human Behaviour en avril 2018, s’intéresse au poids de la génétique en fonction de la société dans laquelle évolue un individu. Le poids de la génétique dans la réussite scolaire et l’accomplissement professionnel serait deux fois plus important en Estonie actuellement qu’avant la chute de l’URSS. Les auteurs soulignent ainsi que le poids de la génétique n’est pas une donnée figée mais influencée par le type de société dans lequel évolue l’individu, avec un impact plus important de la génétique si le modèle sociétal est davantage méritocratique.
Dans L’Empire des Gènes, Histoire de la sociobiologie, le philosophe canadien Jacques G. Ruelland, nous rappelle que, d’après même les lois de la théorie darwinienne de l’évolution, « on ne peut juger de la qualité d’un patrimoine génétique que par rapport à un milieu biologique et social qui fixe des critères de normalité toujours variables. »
Le comportement humain est plus complexe qu’un QI ou qu’une molécule d’ADN
Toutes les études citées pour appuyer l’impact de la génétique dans l’intelligence humaine sont préliminaires et comportent, de l’avis même de leurs auteurs, des limitations.
Premièrement, les mesures d’intelligence sont basées sur des tests largement discutés. Les fameux tests de QI (quotient intellectuel) sont déjà une approximation de certaines caractéristiques intellectuelles. Par exemple, ils ne prennent pas en compte la cognition sociale (intelligence dans la relation aux autres). Le film Rain Man, relatant l’histoire vraie d’un autiste de haut niveau, illustre parfaitement qu’un individu peut avoir des capacités de mémorisation incroyables mais échouer dans les relations humaines. En outre, étant donné le temps nécessaire pour réaliser ces tests de QI, la plupart des études scientifiques actuelles n’utilisent qu’un petit nombre de tests, le plus souvent des tests verbaux qui ont un fort lien avec la culture d’un individu. Ensuite, ces tests sont transformés statistiquement pour obtenir un autre score (le facteur G). Cela représente un défi pour les chercheurs qui utilisent des tests différents d’une étude à l’autre mais sont contraints de les rassembler pour permettre des analyses génétiques larges.
Deuxièmement, le poids de la génétique est estimé par l’étude d’un certain type de variants : les polymorphismes, qui correspondent à des variants fréquents dans la population mais ayant un très faible effet sur l’intelligence quand ils sont pris individuellement. Ainsi, les chercheurs regroupent l’effet de ces milliers de variants dans des scores polygéniques. Cependant, ces scores sont majoritairement obtenus chez des populations européennes ce qui entraîne un biais lorsqu’on souhaite comparer plusieurs populations. De plus, les scores polygéniques groupent ces variants selon des modèles statistiques additifs. Ils ne tiennent compte ni des effets de suppléance, ni des interactions entre gènes, ni des variants rares dans la population. Ces scores polygéniques peuvent donc être mis en défaut par l’existence d’autres facteurs génétiques qui auront un effet, bénéfique ou délétère, beaucoup plus important. Ainsi, les scores polygéniques actuels expliquent moins de 4 % de la variance de l’intelligence humaine. On est loin des 50 % avancés par Laurent Alexandre.
Il est indéniable que des facteurs génétiques interviennent dans la cognition humaine. Mais de nombreux facteurs environnementaux sont nécessaires pour révéler la vulnérabilité génétique ou au contraire protéger l’individu. La conception actuelle a donc dépassé la vision réductrice génétique pour laisser place au modèle d’interaction entre gènes et environnement. Il est évident aujourd’hui que l’environnement, y compris certains comportements des parents, peut venir « allumer » ou « éteindre » un gène (augmenter ou diminuer son expression sous forme d’ARN messager).
Ces mécanismes sont dits épigénétiques (littéralement « au-dessus de » la génétique) et correspondent à des modifications de l’expression des gènes sans mutation de l’ADN. Leur transmission à travers les générations semble également possible, les enfants héritant d’une sorte de mémoire moléculaire de l’environnement dans lequel ont vécu leurs parents. Ainsi, les facteurs biologiques liés à l’intelligence ne sont pas uniquement génétiques et semblent en grande partie sous la dépendance de l’environnement.
Les gènes ne codent pas un destin mais une potentialité
Cette volonté de réduire l’intelligence à la génétique traduit une conception fixiste de l’Homme alors qu’il faudrait imaginer la biologie comme une potentialité qui ne se réalise qu’en lien avec l’environnement. Il est en effet impossible de rendre compte d’une caractéristique essentielle de l’être humain, l’adaptabilité, si on considère que notre biologie est figée. L’Homme est une entité réactive dont le cerveau, même à l’âge adulte, reste modifiable. « Comme tout organisme vivant, l’être humain est génétiquement programmé, mais il est programmé pour apprendre », écrivait le prix Nobel de médecine François Jacob, dans son livre Le jeu des possibles. « Les gènes ne codent pas un destin », résume également Axel Kahn.
Ce débat récurrent autour de l’inné et de l’acquis, autour du poids de la biologie et de l’environnement dans l’intelligence et les comportements humains doit aujourd’hui être dépassé, notamment par l’avènement de l’épigénétique. Refuser ce dépassement c’est risquer de faire ressurgir les débats qui ont conduit aux errements du XXe siècle.
Dans le dernier paragraphe de sa revue, Robert Plomin met d’ailleurs en garde sur les implications éthiques de ces recherches :
« Des problèmes de discrimination et de stigmatisation ont accompagné les recherches sur la génétique de l’intelligence dès le début, essentiellement parce que les découvertes dans ce domaine ont servi à justifier des mesures qui servaient des idéologies sociopolitiques ».
Face à ce débat, nous devons garder à l’esprit que l’instrumentalisation de la science à des fins politiques est toujours suspecte. L’utilisation de chiffres définitifs et « tape à l’œil », le réductionnisme, les avis tranchés, cachent souvent une réalité bien plus complexe qui doit être présentée pour permettre un débat dans des conditions démocratique. Ne perdons jamais de vue qu’en tant que médecins, chercheurs, scientifiques, notre mission est d’éclairer le débat public honnêtement, sans propager des visions fausses ou simplistes.
Plus que jamais, la médecine a besoin de l’apport de la génétique pour réaliser de grandes avancées, y compris dans les maladies neuropsychiatriques, pour améliorer la compréhension des déficiences intellectuelles, pour permettre une émancipation progressiste de l’être humain. Espérons que ce retour d’un débat archaïque n’accroîtra pas la défiance envers la génétique.
génétique apprentissage intelligence ADN épigénétique quotient intellectuel (QI)
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