Accueil > Pour en savoir plus > Sciences sociales > Histoire > "La Résistance intérieure française (1940-1944) au ‘régime de Vichy’ : (…)
"La Résistance intérieure française (1940-1944) au ‘régime de Vichy’ : Robert Birenbaum (jeune parisien résistant communiste) et commémorations des 80 ans de la Libération (maquis des Glières et du Vercors, enfants d’Izieu)" par Jacques Hallard
lundi 22 avril 2024, par
ISIAS L’esprit de résistance Histoire Guerre 39-45
La Résistance intérieure française (1940-1944) au ‘régime de Vichy’ : Robert Birenbaum (jeune parisien résistant communiste) et commémorations des 80 ans de la Libération (maquis des Glières et du Vercors, enfants d’Izieu)
Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 21/04/2024
La France coupée en quatre : zone libre, zone occupée, zone annexée (Alsace-Moselle) et zone placée sous administration militaire allemande de Bruxelles (Nord de la France). Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_libre
Série ‘L’esprit de résistance’
Présentation :
Partie 1 - ’La militante suédoise pour le climat Greta Thunberg interpellée le 6 avril 2024 à La Haye, lors d’une manifestation contre les subventions aux énergies fossiles avec le mouvement écologiste radical ‘Extinction Rebellion’ - Dérèglements’ par Jacques Hallard - 19 avril 2024 - ISIAS L’esprit de résistance Climat Greta Thunberg
Partie 2 – La Résistance intérieure française (1940-1944) au ‘régime de Vichy’ : Robert Birenbaum (jeune parisien résistant communiste) et commémorations des 80 ans de la Libération (maquis des Glières et du Vercors, enfants d’Izieu)
Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur
Quelques rappels historiques préalables
La Seconde Guerre mondiale, ou Deuxième Guerre mondiale, est un conflit armé à l’échelle planétaire qui dure du 1ᵉʳ septembre 1939 au 2 septembre 1945. Ce conflit oppose schématiquement les Alliés et l’Axe… - Wikipédia - Date : 1 sept. 1939 – 2 sept. 1945
Rappel - Chronologie de la Seconde Guerre mondiale
Vidéos :
45:092e Guerre Mondiale - 39-45, l’enfer de la guerre, la victoire ...Dailymotion· La 2e Guerre Mondiale5 déc. 2017
1:09:00La seconde Guerre Mondiale : 1944 - Documentaire completYouTube· La 2de Guerre Mondiale30 sept. 2013
Le ‘régime de Vichy’ a assuré le gouvernement de la France du 10 juillet 1940 au 9 août 1944 pendant la deuxième guerre mondiale et durant l’occupation du pays par le Troisième Reich. Le régime est ainsi dénommé car le gouvernement siégeait à Vichy, située en zone libre.
Le Troisième Reich est l’État allemand nazi dirigé par Adolf Hitler de 1933 à 1945. Ce terme est souvent utilisé en alternance avec celui d’« Allemagne nazie ». Wikipédia
Le nom de régime de Vichy désigne le régime politique autoritaire et collaborationniste instauré en France durant la Seconde Guerre mondiale. De nature traditionaliste, xénophobe et antisémite, ce régime avait à sa tête le maréchal Philippe Pétain, secondé par le chef du gouvernement Pierre Laval en 1940 et de 1942 à 1944, avec un intérim de l’amiral François Darlan. Le régime de Vichy a assuré le gouvernement de la France du 10 juillet 1940 au 9 août 1944 pendant la deuxième guerre mondiale et durant l’occupation du pays par le Troisième Reich1. Le régime est ainsi dénommé car le gouvernement siégeait à Vichy3, située en zone libre.
Selon Wikipédia, « Après le vote des pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain, le 10 juillet 1940, par l’Assemblée nationale (réunion de la Chambre des députés et du Sénat), la mention « République française » disparaît des actes officiels ; le régime est dès lors désigné sous le nom d’« État français »4. Du fait de son aspect particulier dans l’histoire de France, de son absence de légitimité5 et du caractère générique de son nom officiel, le régime est le plus souvent désigné sous les appellations « régime de Vichy », « gouvernement de Vichy », « France de Vichy » ou simplement par métonymie « Vichy »… »- Source de l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gime_de_Vichy
La résistance en France est née avec l’appel du 18 juin 1940, lancé depuis Londres par le général de Gaulle, et a pris fin avec la libération de Paris et de la France en août 1944. Entrer en résistance est alors une décision lourde de conséquences, que beaucoup ont payée de leur vie. 28 mars 2023
Ce dossier – construit dans un esprit pédagogique - est la Partie 2 de la Série ‘L’esprit de résistance’ publiée sur ISIAS. Il regroupe des documents d’actualités se référant une tranche d’histoire de France couvrant la période de la Guerre de 39-45 : l’occupation du pays par les forces armées allemandes du régime nazi, le régime politique autoritaire et collaborationniste du régime de Vichy instauré en France durant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que le rôle de la Résistance intérieure française, à l’occasion du 80ème anniversaire de la Libération de la France…
Les articles sélectionnés pour ce dossier sont indiqués avec leurs accès dans le sommaire ci-après
Retour au début de l’introduction
- Vichy et la Résistance (1940-1944) : deux légitimités concurrentes - Dernière modification : 15 janvier 2024 - Vidéo 1:49 – Document ‘vie-publique.fr’
- La Résistance intérieure française selon Wikipédia
- Emission - Robert Birenbaum, une jeunesse parisienne en résistance ‘Ep02’ - Le 17 juillet 1942 - Samedi 06 avril 2024 - Document ‘France Culture’ - Provenant du podcast Des vies françaises
- France - Macron lance son « parcours de mémoire » autour du 80e anniversaire de la Libération - Le 07 avril 2024 à 07h02 – Document ‘letelegramme.fr’
- Pourquoi Emmanuel Macron a choisi Glières et Izieu pour lancer les commémorations des 80 ans de la Libération - Par Jade Toussay - 07/04/2024 06:30 - Actualisé le 07/04/2024 07:45 – Document ‘huffingtonpost.fr’ - Politique
- France - Hommage aux combattants du maquis des Glières et cérémonie en mémoire des enfants d’Izieu - Publié le 07 avril 2024 – Document officiel ‘elysee.fr’
- Quel a été le rôle de la Résistance dans la Libération de la France ? - Marine Jeannin - Publié le 27/04/2021 à 17h00 - Mis à jour le 03/08/2023 – Document ‘geo.fr’ - Seconde guerre mondiale
- Les étrangers dans la Résistance – Document officiel ‘Chemins de Mémoire’ du Ministère des Armées
- France - 80ème anniversaire de la Libération : Macron rend hommage au maquis du Vercors - FRANCE 24 - 16 avril 2024
Retour au début du sommaire
Retour au début de l’introduction
§§§
Vichy et la Résistance (1940-1944) : deux légitimités concurrentes - Dernière modification : 15 janvier 2024 - Vidéo 1:49 – Document ‘vie-publique.fr’
L’essentiel :
- Après la signature de l’armistice par le Maréchal Pétain le 22 juin 1940, la France est divisée en deux zones, l’une libre et l’autre occupée.
- Le 10 juillet 1940, le Parlement vote les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain pour établir une nouvelle constitution. Les premiers actes constitutionnels, publiés le 11 juillet, consacrent un régime autoritaire dénommé l’État français qui mènera une politique de collaboration avec les forces d’occupation allemandes.
- Le Général De Gaulle, dans son appel du 18 juin 1940, défend une autre légitimité, incarnée dans la Résistance. La Libération marque le retour de la République, le régime de Vichy est présenté comme une parenthèse dans l’histoire politique du pays.
La IIIe République (1870-1940). Installation définitive de la République
La IVe République : un régime marqué par une forte instabilité
Mots clés : Citoyenneté - Elections Régime politiq
Source : https://www.vie-publique.fr/fiches/268978-regime-de-vichy-et-resistance-1940-1944
La Résistance intérieure française selon Wikipédia
Pour les articles homonymes, voir Résistance et RFI.
Très important dans l’histoire de la guerre
La croix de Lorraine, choisie par le général de Gaulle comme symbole de la Résistance1.
La résistance intérieure française (RIF) ou résistance française de l’intérieur (RFI), appelée en France la Résistance, englobe l’ensemble des mouvements et réseaux clandestins qui durant la Seconde Guerre mondiale ont poursuivi la lutte contre l’Axe et ses relais collaborationnistes sur le territoire français depuis l’armistice du 22 juin 1940 jusqu’à la Libération de la métropole en 1944.
Alors que Radio Londres est régulièrement et le plus souvent brouillée par les Allemands et toute la presse légale soumise à la censure allemande qui les accuse de « terrorisme », les Résistants ont pour activité première la diffusion d’une presse clandestine abondante et variée : près de 1 200 titres et plus de 10 millions d’exemplaires furent tirés entre 1940 et 19442, les trois premiers totalisant 700 000 exemplaires par jour.
Malgré les difficultés à agir, sans guère de moyens, face à un occupant massivement présent et armé, les mouvements organisés de Résistance ont rassemblé 2 à 3 % de la population française, et n’auraient pu survivre ni agir sans de multiples complicités populaires au-delà de leurs rangs. Sans en être officiellement membres, cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais font grève en mai-juin 1941 pour priver d’énergie et de transports la machine de guerre allemande, tandis que les grèves patriotiques d’octobre 1942 en France partent d’un atelier SNCF à Oullins, près de Lyon. Les actions militaires de renseignement et de sabotage sont très nombreuses aussi, tout comme, la fabrication de faux papiers pour l’évasion et sauvetage des prisonniers de guerre, des réfractaires au STO et des Juifs persécutés.
Cette « armée des ombres » a rassemblé des hommes et des femmes de tous horizons, recrutés en fonction de leur capacité à intervenir au bon endroit et au bon moment, mais aussi à échapper aux repérages, filatures, arrestations et tortures, sans dévoiler d’informations à l’ennemi : RSHA (Office central de la sécurité du Reich dont fait partie la Gestapo), Abwehr, Wehrmacht, et autorités françaises pétainistes. Elle a peu à peu trouvé des lieux isolés où dissimuler des maquis qui ont préparé la libération de nombreuses petites villes.
Le général de Gaulle, chef de la France libre réfugiée à Londres, tisse des liens avec la Résistance intérieure via les réseaux du BCRA ou d’envoyés tels que Jean Moulin, Pierre Brossolette, Jacques Bingen et Christian Pineau. La création du Conseil national de la Résistance par Jean Moulin, le 27 mai 1943, puis celle des Forces françaises de l’intérieur (FFI) par Jacques Bingen, le 1er février 1944, marquent les jalons essentiels d’un processus d’unification parfois difficile, sous l’égide de Londres puis du gouvernement provisoire d’Alger.
Organisation et unification
France libre et Résistance intérieure
Le 18 juin 1940, sur les ondes de la BBC, le général de Gaulle a appelé à la radio tous les Français qui avaient une quelconque compétence militaire à venir le rejoindre à Londres. Ceux qui ont répondu à son appel sont considérés comme membres de la « France libre » ou résistants de l’extérieur.
La résistance de l’intérieur concerne ceux qui sont restés en France, soit en zone occupée, soit en zone libre, et se sont organisés pour mener des actions contre les forces de l’Allemagne nazie et contre toutes les structures du gouvernement de Vichy. Les initiatives isolées se structurent progressivement et le mot de « résistant » s’impose d’après le nom du bulletin du réseau du musée de l’Homme, Résistance, publié dès décembre 19403.
La France libre crée en métropole des réseaux de renseignements dès octobre 1940 et les premiers contacts avec les mouvements de résistance intérieure sont établis à compter d’octobre 1941. L’unification des deux résistances sous l’égide du général de Gaulle est opérée notamment par Jean Moulin en 1942-1943. C’est pour symboliser cette résistance commune de la « France captive » et de la « France libre » que cette dernière est renommée « France combattante » en juillet 19424.
Réseaux et mouvements
Dès l’année 1941, on peut distinguer parmi les différents groupes de résistance balbutiants deux types d’organisation : les réseaux et les mouvements.
Selon Claude Bourdet, « un réseau, c’est une organisation créée en vue d’un travail militaire précis, essentiellement le renseignement, accessoirement le sabotage, fréquemment aussi, l’évasion de prisonniers de guerre et surtout de pilotes tombés chez l’ennemi… Un mouvement, au contraire, a pour premier objectif de sensibiliser et d’organiser la population de la manière la plus large possible… ».
Article détaillé : Liste des réseaux et mouvements de la Résistance intérieure française.
Unification de la Résistance
Au début de l’occupation, les réseaux et mouvements de résistance sont très isolés ; mais progressivement, la Résistance tend à s’unifier. Cependant, même si la construction de l’unité de la Résistance française peut être présentée dans un ensemble simple et linéaire, elle ne doit pas occulter certains aspects qui échappent à l’histoire de son unification :
Ainsi, les nombreux réseaux contrôlés par les Britanniques ou les Américains ne sont pas concernés par l’unification de la résistance tandis que ceux de la résistance communiste ne le sont que partiellement : le contact entre les envoyés de De Gaulle et les communistes ne s’établit qu’à la fin de 1942. De même, la libération de la Corse en septembre 1943, qui constitue un des plus grands faits d’armes de la Résistance, est surtout l’œuvre de FTP communistes qui ne sont pas encore intégrés à l’Armée secrète et de giraudistes, qui ne sont pas partie prenante dans l’unification politique de la Résistance.
Organisation géographique de la Résistance française
Arrivée de Jean Moulin à Londres
L’histoire de l’unification de la Résistance est indissociable de celle de Jean Moulin. En 1941, une Résistance intérieure commence à se former, incarnée en zone sud par des mouvements créés autour d’Henri Frenay, d’Emmanuel d’Astier de La Vigerie ou de François de Menthon, indépendamment des agents de la France libre. Pour affirmer sa légitimité, cette dernière a besoin d’être reconnue par la Résistance intérieure, qui elle-même a besoin du soutien matériel et financier de la France libre. C’est parce qu’il a compris que cette rencontre reste à faire que Jean Moulin va jouer un rôle déterminant dans le rapprochement des Résistances intérieure et extérieure.
Préfet d’Eure-et-Loir en 1939, Jean Moulin a fait partie du cabinet du ministre de l’air Pierre Cot. Il a ainsi tissé un solide réseau de relations dans les milieux antifascistes. Dès novembre 1940, il a l’idée de recenser avec son ancien collègue Gaston Cusin un certain nombre de résistants potentiels, mais ce n’est qu’au cours de l’été 1941 qu’il a les contacts les plus décisifs, notamment avec Henri Frenay dirigeant du mouvement qui ne s’appelle pas encore Combat, mais Mouvement de libération nationale. Il a également des contacts avec le mouvement Liberté, de François de Menthon et Libération d’Emmanuel d’Astier de La Vigerie[réf. nécessaire]. Dans le rapport qu’il rédige à l’intention de De Gaulle, il parle de ces trois mouvements en les regroupant sous l’acronyme LLL. C’est la fusion de Liberté et du Mouvement de libération nationale qui donnera naissance au mouvement Combat.
Jean Moulin arrive à Lisbonne le 12 septembre 1941, prend contact avec le SOE puis rejoint Londres où il rencontre de Gaulle le 25 octobre. Il parvient à se faire passer pour le représentant des trois Mouvements LLL aux noms desquels il demande une aide financière et logistique. Moulin fait également état de contacts avec le colonel Groussard, ancien cagoulard, ce qui donne à sa mission un caractère encore plus éclectique. Les contacts qu’il a eus avec les différents mouvements sont réels, mais les mandats dont il se prévaut le sont moins5.
Mission de Jean Moulin
Le courant passe bien entre les deux hommes : Jean Moulin, homme de gauche, reconnaît un démocrate en Charles de Gaulle, homme de tradition. Le général lui confie la mission de rallier et d’unir les mouvements de résistance, et de créer une armée secrète unifiée, établissant ainsi une distinction entre forces militaires et organisations politiques.
Moulin est parachuté dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942 avec des fonds (un million et demi de francs) pour les mouvements, et du matériel de transmission. Il agit avec doigté et fermeté auprès des différents chefs de mouvement pour obtenir leur allégeance à la France libre. Durant l’année 1942, Moulin, dont le pseudonyme est Rex avant de devenir Max se concentre sur la zone sud où un nouveau mouvement est apparu, le mouvement des Franc-Tireurs dont le chef est Jean-Pierre Lévy. Le rapprochement entre les deux fortes personnalités que sont Frenay et d’Astier n’est pas aisé, et Moulin et Lévy doivent souvent jouer les modérateurs pour apaiser les conflits.
D’Astier, résolument antifasciste penche pour une action politique qui prendrait appui sur les couches populaires tandis que Frenay, surtout antiallemand prône la primauté du militaire sur le politique. À partir de fin 1941, la relative clémence dont la police de Vichy a fait preuve à l’égard des mouvements clandestins non communistes prend fin et des militants des diverses organisations se font arrêter. D’Astier a beaucoup de mal à supporter que Frenay aille s’en expliquer avec le ministre de l’intérieur Pierre Pucheu.
Des services administratifs communs sont mis sur pied : en avril 1942, le Bureau d’information et de propagande, sorte d’agence de presse clandestine, et en juillet 1942, le Comité général d’études chargé d’étudier les réformes politiques et économiques à mettre en œuvre à la Libération. La coordination des mouvements de la zone sud et la fusion de leurs moyens militaires buttent sur des rivalités internes qui obligent à organiser un voyage des quatre leaders à Londres. Frenay et d’Astier de la Vigerie se rendent à Londres en septembre 1942, mais Lévy et Moulin ne peuvent traverser la Manche. De Gaulle écoute les arguments des deux présents et tranche en faveur de Jean Moulin, puis parvient à faire accepter la création d’un comité de coordination de la zone sud. Désormais, les deux principaux mouvements de résistance reconnaissent clairement l’autorité de la France libre, devenue France Combattante. Ils se mettent d’accord pour constituer l’Armée secrète, dont la responsabilité est confiée au général Delestraint. Jean Moulin est informé de ces décisions par une lettre dactylographiée du Général datée du 22 octobre 19426. La première réunion du comité aura lieu à Lyon le 27 novembre 1942.
Création des Mouvements unis de la Résistance (MUR) et de l’Armée secrète (AS)
Lire la suite sur ce site :
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sistance_int%C3%A9rieure_fran%C3%A7aise
Emission - Robert Birenbaum, une jeunesse parisienne en résistance ‘Ep02’ - Le 17 juillet 1942 - Samedi 06 avril 2024 - Document ‘France Culture’ - Provenant du podcast Des vies françaisesA 98 ans, R. Birenbaum est le dernier résistant de la M.O.I parisienne encore en vie. Il est entré dans la résistance à 16 ans, le 17 juillet 1942. ©Radio France - Charlotte Perry
A 98 ans, R. Birenbaum est le dernier résistant de la M.O.I parisienne encore en vie. Il est entré dans la résistance à 16 ans, le 17 juillet 1942. ©Radio France - Charlotte Perry
A 98 ans, Robert Birenbaum est le dernier résistant communiste de la Main d’Œuvre Immigrée parisienne encore en vie. Il est entré dans la Résistance à 16 ans, le 17 juillet 1942, au lendemain de la rafle du Vel d’Hiv’ au cours de laquelle beaucoup de ses voisins et de ses proches ont été déportés
Le 17 juillet 1942, Robert Birenbaum n’a pas encore 16 ans. Il est assis sur un banc lorsque sa tante Dora, communiste et résistante, vient lui proposer d’entrer dans la Résistance en lui faisant promettre de ne rien dire à ses parents.
Nous sommes au lendemain de la Rafle du Vel d’Hiv, la plus grande opération de police depuis les Templiers et la Saint Barthélémy, au cours de laquelle 30 000 juifs furent embarqués par la police de Vichy pour être conduits au Vélodrome d’Hiver, puis à Drancy d’où ils furent déportés vers les camps de la mort. La plupart n’en sont jamais revenus.
La rafle du 16 juillet, Robert Birenbaum s’en souvient comme si c’était hier. Rue Bellot, dans le 19ème arrondissement de Paris où ses parents tenaient une petite épicerie, il y eu énormément de déportés. Ses parents, naturalisés Français en 1935, n’ont pas été inquiétés. Mais dans l’immeuble d’en face, au 13 rue Bellot, où il n’y avait que des juifs de nationalité étrangère, tous furent embarqués.
’L’image, elle ne m’a jamais quittée : je revois tous ces mômes de tout le quartier qui passaient devant la porte de chez mes parents ; mes parents qui sortaient avec du lait, avec des gâteaux qu’ils distribuaient aux enfants qui partaient avec leurs parents, il y avait des gens qui applaudissaient dans la rue, des Polonais. Cette scène, elle est marquée pour la vie.’
Dès le lendemain, Robert Birenbaum commence ses premières actions dans la Résistance.
’Sur le coup, je croyais qu’on allait faire dérailler un train ou qu’on allait me donner un pistolet et que j’allais devoir tirer sur un officier Allemand. Je n’avais aucune idée de ce qu’on allait faire !’
Au métro Quai de la Râpée, il rencontre trois filles, résistantes elles-aussi, avec qui il fait ses premiers lancés de tracts dans le métro.
’C’était mes premières actions. C’était ça la Résistance à l’époque.’
Rapidement, Robert Birenbaum prendra la tête de la résistance communiste de la main d’oeuvre immigrée des trois arrondissements du Nord-Est parisien, où il sera chargé de recruter des FTP pour la lutte armée, et où il continuera, jusqu’à la Libération de Paris, à organiser des actions pour informer la population et freiner l’ennemi.
A lire : Robert Birenbaum, 16 ans, résistant, aux éditions Stock
Entré dans la Résistance à 16 ans, au lendemain de la rafle du Vel d’Hiv, R.Birenbaum revient sur cette épopée, lui, le dernier de la MOI encore en vie.
Entré dans la Résistance à 16 ans, au lendemain de la rafle du Vel d’Hiv, R.Birenbaum revient sur cette épopée, lui, le dernier de la MOI encore en vie. © Radio France - Inconnu
A suivre :
- Robert Birenbaum, une jeunesse parisienne en résistance. Ep03
- Robert Birenbaum, une jeunesse parisienne en résistance. Ep04
Société Sciences et Savoirs Histoire Rafle du Vel d’Hiv (16 et 17 juillet 1942) Résistance française Seconde Guerre mondiale Missak Manouchian Parti communiste français
L’équipe - Charlotte Perry Production - Maria Pasquet Réalisation
France - Macron lance son « parcours de mémoire » autour du 80e anniversaire de la Libération - Le 07 avril 2024 à 07h02 – Document ‘letelegramme.fr’
Après la panthéonisation de Missak Manouchian, l’hommage aux maquisards et aux enfants d’Izieu : Emmanuel Macron entame dimanche le « parcours de mémoire » autour du 80e anniversaire de la Libération, qui culminera en juin avec le Débarquement de Normandie.
Macron lance son « parcours de mémoire » autour du 80e anniversaire de la Libération.
Macron lance son « parcours de mémoire » autour du 80e anniversaire de la Libération. (Ludovic MARIN/AFP)
Point de départ de ce parcours de mémoire autour du 80e anniversaire de la Libération : le plateau des Glières, dans les Alpes, théâtre de combats qui opposèrent l’armée allemande et la milice française aux résistants en mars 1944.
À 12 h, Emmanuel Macron présidera une cérémonie et prononcera un discours à la nécropole de Thônes (Haute-Savoie), où reposent 105 résistants, en présence de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du ministre des Armées Sébastien Lecornu.
Il se rendra ensuite dans l’après-midi à la Maison d’Izieu (Ain), où 44 enfants juifs furent raflés par la Gestapo sur ordre de Klaus Barbie le 6 avril 1944. Tous furent déportés et assassinés dans les camps d’Auschwitz-Birkenau (Pologne) et de Reval (Estonie).
Renaissance de la France
Ce long cycle de commémorations s’est ouvert avec un hommage à Jean Moulin, chef de la Résistance, en 2023, puis l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian, résistant communiste étranger, en février. Débute maintenant celui de la « Renaissance » de la France avec la victoire sur l’Occupant nazi et le régime de Vichy en 1944.
« La mission du président, c’est de dire que nous avons une histoire particulière qui est une grande histoire mais qui comporte aussi ses zones d’ombre, qu’il faut savoir regarder en face », souligne un conseiller présidentiel, en rappelant l’implication de la milice pour lutter contre les résistants.
Hommage à la diversité des combattants
Le chef de l’Etat rendra d’ailleurs hommage à la diversité des combattants, « Français de naissance, montagnards de la région, militaires de carrière, réfractaires du Service du Travail obligatoire (…), militants antifranquistes notamment, qui se levèrent sous une même devise, ’Vivre libre ou mourir’, pour combattre le nazisme et défendre les valeurs de la République », relève l’Elysée.
À Izieu, Emmanuel Macron rappellera que « le fondement unique de l’antisémitisme, c’est la haine », poursuit la présidence, alors que la France connaît un regain d’antisémitisme depuis l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre et la riposte de l’armée israélienne à Gaza.
Emmanuel Macron rendra aussi hommage le 16 avril prochain au maquis du Vercors (Drôme), une première pour un président en activité. Suivront ensuite les célébrations pour le 80e anniversaire du Débarquement en Normandie, le 6 juin, auxquelles le président américain Joe Biden est attendu.
À lire sur le sujet Commémorations du Débarquement : Emmanuel Macron dans le Morbihan le mercredi 5 juin
Multiplication des références historiques
Puis se tiendront l’hommage à Georges Mandel, assassiné le 7 juillet 1944 en forêt de Fontainebleau, le 80e anniversaire du Débarquement de Provence et de la libération de Paris en août et enfin celle de Strasbourg en novembre.
Depuis 2017, Emmanuel Macron enchaîne les hommages nationaux et les références historiques, plus que ses prédécesseurs, exception faite peut-être du général de Gaulle.
Une manière pour lui d’invoquer une Nation rassemblée par temps de fractures, et d’esquisser, en filigrane, son propre projet politique. Après « l’itinérance mémorielle » autour de la Première Guerre mondiale en 2018, les commémorations de la Libération doivent constituer un temps fort de son second quinquennat, avec les JO de Paris.
Pour aller plus loin FranceActualités#Emmanuel Macron
Newsletters La Matinale Chaque matin, l’essentiel de l’actualité Tous les matins à 8h - Haut du formulaire
Bas du formulaire
Pourquoi Emmanuel Macron a choisi Glières et Izieu pour lancer les commémorations des 80 ans de la Libération - Par Jade Toussay - 07/04/2024 06:30 - Actualisé le 07/04/2024 07:45 – Document ‘huffingtonpost.fr’ - Politique
Le président de la République est attendu ce dimanche 7 avril dans deux lieux symboliques de l’histoire de la Résistance puis de la Libération.
Photo prise le 16 mars 2000, de la plaque commémorative portant les noms des 44 enfants juifs, de leurs directeur et éducateurs, déportés le 06 avril 1944 par les nazis et exterminés au camp d’Auschwitz, posée sur une des façades du musée mémorial des enfants d’Izieu. (Photo by ERIC CABANIS / AFP)ERIC CABANIS / AFP - Photo prise le 16 mars 2000, de la plaque commémorative portant les noms des 44 enfants juifs, de leurs directeur et éducateurs, déportés le 06 avril 1944 par les nazis et exterminés au camp d’Auschwitz, posée sur une des façades du musée mémorial des enfants d’Izieu. (Photo by ERIC CABANIS / AFP)
Politique - Après la Résistance, le temps de la Libération. Le président de la République Emmanuel Macron se lance ce dimanche 7 avril dans les premières commémorations des 80 ans de la Libération. Le chef de l’État est attendu en Haute-Savoie, non loin du plateau des Glières, et dans l’Ain, à la Maison d’Izieu.
Accompagné de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du ministre des Armées Sébastien Lecornu, le président de la République participe à partir de 12h à une cérémonie à la nécropole de Morette, près du village de Thônes, où reposent 105 résistants. Le chef de l’État y prononcera un discours avant de se rendre à une centaine de kilomètres de là, à la Maison d’Izieu, où 44 enfants juifs âgés de 4 à 12 ans furent raflés par la Gestapo en avril 1944.
« Ce premier déplacement ouvre le cycle de la renaissance du pays dans le cadre de ce que furent les combats pour la Libération du territoire français, à la fois contre l’occupant nazi mais aussi le gouvernement de Vichy », détaille l’Élysée.
À Glières, « vivre libre ou mourir »
C’est la deuxième fois qu’Emmanuel Macron se rend aux Glières après un premier déplacement très médiatisé, en compagnie de l’ex-président Nicolas Sarkozy en 2019 pour le 75e anniversaire des combats autour du plateau. « C’est un lieu particulier de la mémoire de la Résistance qui a tant fait pour la Libération du pays », fait valoir un conseiller présidentiel.
De janvier à mars 1944, 465 maquisards se regroupèrent aux Glières pour recevoir des parachutages d’armes des Alliés, dans la perspective du Débarquement de Provence (août 1944). L’armée allemande décida d’attaquer ce maquis, encadré par des militaires d’active et placé sous la devise « Vivre libre ou mourir », à la fin mars 1944. Les deux tiers des maquisards furent faits prisonniers et 124 tués lors des combats ou fusillés, neuf disparurent et 16 mourront en déportation.
Cette nouvelle cérémonie doit permettre de rendre hommage à « la diversité des combattants, Français de naissance et de préférence qui se sont battus contre le nazisme », fait valoir l’Élysée, en évoquant des profils de montagnards de la région comme militants antifranquistes. Le plateau des Glières représente aussi « une part d’ombre dans notre histoire », celle « d’une France qui ne s’aime pas », souligne l’Élysée en référence à la participation « importante » de Français aux côtés des Allemands contre les maquisards.
Après le drame d’Izieu, la « justice rendue » 40 ans plus tard
Dans l’après-midi, Emmanuel Macron est attendu à Izieu à partir de 15h15. Entre mai 1943 et avril 1944, la colonie d’Izieu, fondée par Sabine Zlatin, résistante juive d’origine polonaise, et son époux Miron Zlatin, qui avait fui la Révolution russe, a accueilli une centaine d’enfants, parfois pour quelques semaines. Mais le 6 avril 1944, une quarantaine d’entre eux et sept éducateurs sont raflés par la Gestapo de Lyon sur ordre de Klaus Barbie. Tous furent déportés dans les camps d’Auschwitz-Birkenau (Pologne) et de Reval (Estonie). Seule une éducatrice a survécu.
Longtemps oubliée parmi les drames de l’occupation nazie, l’histoire des enfants d’Izieu a été remise en avant par l’historien Serge Klarsfeld, auteur du livre Les Enfants d’Izieu, une tragédie juive (1984). L’avocat, qui a consacré une partie de sa vie à la traque de Klaus Barbie, a ensuite fait de ce drame l’un des éléments d’accusation déterminant lors du procès de l’officier nazi en fournissant une preuve déterminante de son implication dans l’arrestation et la déportation de ces enfants.
L’histoire de la Maison d’Izieu, « c’est, d’une certaine façon, l’histoire de la justice qui est rendue », avance l’Élysée. « Après que l’indicible a été commis, la République est revenue à elle-même, les institutions se sont reconstruites et la justice a été rendue au nom du peuple français et dans un contexte démocratique », ajoute-t-on de même source.
Après un moment de recueillement devant la plaque commémorative, le chef de l’État échangera avec les familles des victimes et d’anciens enfants de la colonie.
À voir également sur Le HuffPost : Lire aussi :
11-Novembre : le « bleuet de France », cette fleur symbole qui refleurit à chaque commémoration
11 novembre : Revivez l’hommage d’Emmanuel Macron devant le Soldat inconnu et son appel à l’unité
Plus : Libération de la France Seconde guerre mondiale Politique Emmanuel Macron Histoire
Gestion des cookiesQui sommes-nous ?Mentions LégalesConditions générales de ventePolitique de confidentialitéPublicité- Contactez nousFAQPlan du site le HuffPost
France - Hommage aux combattants du maquis des Glières et cérémonie en mémoire des enfants d’Izieu - Publié le 07 avril 2024 – Document officiel ‘elysee.fr’
Dans le cadre des commémorations du 80e anniversaire de la Libération, le Président Emmanuel Macron est allé ce dimanche sur le plateau des Glières et à la Maison d’Izieu.
En se déplaçant aux Glières pour la seconde fois depuis 2017, le chef de l’État a rendu hommage à la diversité des combattants, Français « de naissance » – montagnards de la région, militaires de carrière, réfractaires du STO… – et « de préférence », militants antifranquistes notamment, qui se levèrent sous une même devise, « Vivre libre ou mourir », pour combattre le nazisme et défendre les valeurs de la République.
Revoir la cérémonie :
Dans la continuité de l’hommage rendu le 8 mai 2023 à la prison de Montluc où ils furent enfermés avant leur déportation, le Président de la République a honoré une nouvelle fois la mémoire des enfants d’Izieu, raflés et déportés au printemps 1944 par pure haine antisémite.
À cette occasion, a été célébré l’engagement de ceux qui se sont dressés contre le nazisme en accueillant les victimes des persécutions, et de ceux qui ont opposé à l’abomination les valeurs républicaines, en traduisant le bourreau Klaus Barbie devant un tribunal, et en rendant justice au nom du peuple français.
À consulter également - Voir tous les articles et dossiers
Quel a été le rôle de la Résistance dans la Libération de la France ? - Marine Jeannin - Publié le 27/04/2021 à 17h00 - Mis à jour le 03/08/2023 – Document ‘geo.fr’ - Seconde guerre mondiale
Vidéo GEO : Paris, 1944 : l’occupant allemand fuit avant la libération
Le rôle de la Résistance à la Libération, survalorisé à la fin de la Seconde Guerre mondiale, a été relativisé par les historiens à partir des années 1970. Les résistants français n’ont en fait occupé qu’une place très secondaire aux côtés des Alliés.
“La Résistance française a apporté une aide indéniable aux Alliés lors de la Libération, mais son rôle est resté secondaire, souligne Fabrice Grenard, directeur historique de la fondation de la Résistance et auteur de La traque des Résistants (éd. Tallandier). Si la Résistance n’avait pas existé, le calendrier de fin de la guerre aurait été à peu près le même.”
Si on a longtemps cru que le rôle de la Résistance avait été crucial pour la Libération lors de la Seconde Guerre Mondiale, c’est parce qu’il s’agissait du discours politique dominant dans l’immédiat après-guerre. “Il fallait absolument ancrer la France dans le camp des vainqueurs, rappelle Fabrice Grenard. On a donc survalorisé le rôle de la Résistance, notamment sur le plan militaire, pour mettre en avant l’idée que la France s’était libérée d’elle-même, avec l’aide des Alliés.” Les historiens contemporains ont depuis relativisé ce rôle militaire de la Résistance, et prouvé que la Libération de la France était bel et bien le fait des Alliés.
Le rôle politique de la Résistance
Mais des travaux récents ont éclairé des aspects moins connus de la Résistance, et en premier lieu le rôle politique majeur qu’elle occupe dès le début de l’Occupation. “La Résistance engage d’abord une bataille d’opinion contre le régime de Vichy, raconte Fabrice Grenard, grâce aux tracts et aux journaux clandestins, qui apparaissent dès la fin 1940.”
L’objectif est alors de contrer la propagande allemande relayée par Vichy. “On lit que l’Axe est vainqueur sur tous les fronts, que le Royaume-Uni s’apprête à s’effondrer, raconte l’historien. Les journaux clandestins vont informer sur une autre réalité : le Royaume-Uni résiste à l’Allemagne, et une France libre se développe à Londres.”
Au début de l’Occupation, pourtant, résister ne va pas de soi. “La France est un cas à part en Europe occupée. Contrairement à la Pologne, par exemple, elle a gardé une zone dite “libre”, un gouvernement, une administration, une police… En Pologne, il est clair dès le début que la survie ne peut passer que par la résistance. Mais en France, résister, c’est désobéir deux fois : aux Allemands d’abord, à son propre gouvernement ensuite.”
Les partis et les syndicats, qui auraient pu incarner une Résistance institutionnelle, s’effondrent au début de l’Occupation ou se rallient au régime de Vichy. C’est donc à tâtons que s’invente cette nouvelle Résistance. “Pour créer un journal clandestin, raconte Fabrice Grenard, il faut une rédaction, une imprimerie, des réseaux de diffusion… D’un journal, on passe ainsi à un mouvement.” Ces mouvements sont nommés d’après leur journal : Combat, Libération Sud, Francs-Tireurs… ’À ses débuts, la Résistance n’a qu’une action politique de contre-propagande, résume l’historien. En 1940-1941, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire : les Allemands sont trop puissants, toute action militaire aurait été suicidaire.”
Les informateurs de la Résistance
“Grâce à ces journaux clandestins et à ces réseaux d’information, explique Fabrice Grenard, subsiste face à la France de Vichy, celle des collaborateurs, une France résistante, qui refuse l’armistice et poursuit la lutte.” C’est cette France résistante, en particulier les cheminots communistes de la SNCF, qui désorganisent le trafic grâce au sabotage. Elle aussi qui permet à Londres de suivre au jour le jour les mouvements de troupe et les installations militaires en France occupée.
Ce sont ainsi des agents français qui révèlent en 1943 l’existence d’une base du régime nazi dans la forteresse de Mimoyecques (Pas-de-Calais), dotée d’armes secrètes qui s’avéreront être des canons HDP destinés à viser Londres. À la suite de ces révélations, plus de 4 100 tonnes de bombes britanniques et américaines sont larguées sur Mimoyecques entre 1943 et 1944, rendant impossible la construction des canons.
Combien de résistants en France ?
Selon un mythe tenace, la majorité des Français auraient été résistants. “En réalité, souligne Fabrice Grenard. Il poursuit :
Il faut distinguer des nuances dans l’engagement. Une toute petite minorité de Français, qu’on évalue aujourd’hui à 300 000 personnes, étaient réellement engagés dans des organisations de résistance. Ces gens couraient des risques considérables, au prix de sacrifices immenses. Mais une part plus importante de la population apportait ponctuellement son soutien à la Résistance, sans s’y engager de manière aussi complète.”
La Résistance trouve ainsi différentes formes de complicité dans la population locale. Des paysans ou des cheminots font office de passeurs aux abords de la ligne de démarcation, ou organisent des chaînes de sauvetage pour ceux qui doivent quitter la France : prisonniers de guerre évadés, aviateurs alliés abattus au-dessus du territoire, Juifs en cavale ou résistants grillés… Les maquis, qui apparaissent en 1943 dans les massifs méridionaux, trouvent eux aussi des soutiens locaux pour obtenir des informations, du ravitaillement ou de l’équipement.
“Quand un maquisard est abattu, raconte Fabrice Grenard, on organise ses funérailles, contrairement aux ordres de Vichy, et tout le village y assiste. À l’inverse, s’il s’agit d’un milicien, personne ne se déplace. Plus le temps passe, et plus la population française soutient la Résistance.”
Les soulèvements militaires à la fin de la guerre
Si les débuts sont difficiles, c’est que la défaite de 1940 a démoralisé le pays tout entier. “Aux débuts de l’Occupation, relève Fabrice Grenard, la possibilité de la Libération est utopique. Le IIIe Reich est vainqueur dans toute l’Europe, les États-Unis ne sont pas encore entrés en guerre. Alors on se demande : “Résister, pour quoi faire ?” Pendant longtemps, il manque un objectif concret.”
Tout change lors du débarquement allié de juin 1944. Il fait naître l’espoir d’une Libération imminente. Des milliers de jeunes hommes prennent les armes et rejoignent le maquis. La Résistance, qui n’était jusque-là que politique, bascule dans la lutte armée. “Dans les régions du Centre de la France, raconte Fabrice Grenard, on assiste à des dizaines d’insurrections dans les petites villes. Ces soulèvements sont très symboliques, mais n’ont pas un impact militaire déterminant. On pensait alors que l’armée allemande allait s’effondrer d’un coup, comme l’armée française en 1940. Mais en réalité, la Wehrmacht va résister plusieurs mois, laissant le temps aux Allemands de reprendre les villes insurgées et d’exercer des représailles terribles, comme les massacres de Tulle le 9 juin 1944 et d’Oradour-sur-Glane le lendemain.”
Les “résistants de la dernière heure”
Il faut attendre le débarquement de Provence, le 15 août 1944, pour que Hitler ordonne le retrait des troupes allemandes. La Résistance harcèle alors la Wehrmacht dans son retrait, obtenant même la capitulation de certaines colonnes. “Les plans sont établis par les Alliés, rappelle Fabrice Grenard, et les batailles décisives sont menées par les Alliés. Mais les résistants fournissent une aide non négligeable : ce sont les résistants de la vallée du Rhône, par exemple, qui aident les Alliés dans leur progression depuis Marseille.”
Les résistants encerclent également les derniers fiefs allemands, au Havre et à Saint-Nazaire, et poursuivent la Libération de la France engagée par les Alliés.
L’objectif des Alliés, et notamment des Américains, n’était pas de libérer toute la France. C’était de faire une percée depuis la Normandie pour conquérir Berlin le plus vite possible. Cela arrangeait donc les Alliés que la Résistance s’occupe de libérer les villes, puis d’incarner le pouvoir local tandis qu’eux-mêmes poursuivaient leur route vers le Reich.
Ces ultimes opérations militaires pour aussi les plus meurtrières pour les résistants. On estime à 20 000 les pertes des Forces françaises de l’intérieur entre le 6 juin 1944 et le 8 mai 1945. “La fin de la guerre est en fait la période où les risques encourus sont les plus grands, résume Fabrice Grenard. C’est pour cela que l’expression méprisante “résistants de la dernière heure” n’a pas vraiment de sens. S’engager en résistance le 6 juin 1944, ce n’est pas rien.”
>>> Découvrez notre groupe Facebook ’Le cours de GEO’, un espace d’échanges à destination des futurs bacheliers, des étudiants ou tout simplement des passionnés d’histoire et de géographie. Ne manquez aucun article en vous abonnant à
>>> Retrouvez tous les thèmes du programme d’Histoire de Terminalehttps://www.geo.fr/evenement/bac-hi...et révisez le bac avec GEO !
Tags : résistancenazisme
Défilé des résistants ayant participé au combat de La Rivière (Lozère), le 5 juin 1944, à leur tête, trois maquisards allemands. Copyright Collection particulière
Corps 1
Durant la Seconde Guerre mondiale, la résistance au nazisme fut l’œuvre d’hommes et de femmes de toutes origines sociales mais aussi de toutes nationalités. La France est alors riche de 2,2 millions d’étrangers, venus pour des raisons politiques ou économiques. Les étrangers dans la Résistance française sont essentiellement des Allemands et Autrichiens antinazis, des républicains espagnols qui ont fui le franquisme, des Italiens antifascistes, des Polonais fuyant l’antisémitisme, des Arméniens, des Juifs d’Europe de l’Est et d’Allemagne. Parmi eux, beaucoup rejoignent la Résistance dès 1941, alors qu’ils font l’expérience de l’exclusion, de la répression, de la xénophobie. Ils entrent alors en résistance par rejet idéologique du nazisme et non en réaction à un Occupant. Mais cette lutte aux côtés de la France résistante est aussi une manière de se rallier, comme d’autres Français, à la cause de la liberté et de la justice et donc à la patrie d’adoption.
Le résistant italien Spartaco Fontano, FTP-MOI du groupe Manouchian, illustre ce réflexe patriotique de certains étrangers immigrés en France lorsqu’il répond en ces termes au président de la Cour martiale qui lui demande pourquoi il combattait aux côtés des résistants : « pour un ouvrier, la Patrie, c’est le pays dans lequel il a trouvé du travail ». Beaucoup d’autres embrassent la Résistance pour un motif plus stratégique. Pour eux, libérer la France est la première étape vers la libération de l’Europe et donc de leur pays natal. C’est notamment le cas des républicains espagnols. De nombreux combattants africains et maghrébins originaires des colonies, simples sujets de l’Empire français, entrent dans la France combattante, à l’image des 5 000 tirailleurs africains et malgaches, déserteurs ou évadés des camps de prisonniers.
Nombreux sont les communistes étrangers qui rejoignent la Résistance française. Le Parti communiste espagnol est par exemple à la base de la création de l’Union nationale des Espagnols, les combattants - les guérilleros - se regroupant dans les maquis du sud du Massif central et du Sud-Ouest (en juin 1944, le XIVe corps guérillero comprenait près de 4 000 hommes et couvrait 31 départements). L’autre grande composante fut la Main-d’œuvre immigrée (MOI), mise en place par les organisations communistes dans les années 1920. La FTP-MOI sera – jusqu’au printemps 1944 - l’instrument le plus efficace de la résistance armée urbaine du PCF clandestin. Quant aux juifs étrangers, traqués par l’Occupant et les polices spécialisées de Vichy, résister était un moyen de survivre.
Au total, les étrangers résistants s’engagent dans toutes les formes possibles que peut prendre la Résistance française : intégration aux Forces françaises libres, presse clandestine, sabotage, lutte armée, renseignement, etc. Les étrangers sont aussi parmi les premiers à se lancer dans la lutte armée contre l’Occupant aux côtés des résistants français au sein des Mouvements ou bien au sein d’organisations qui leur sont propres. A cet égard, les sections ’nationales’ de la MOI (FTP-MOI) ont joué un rôle décisif et emblématique. en témoignent en 1943 l’arrestation de Missak Manouchian et de son groupe, et la célèbre « affiche rouge » placardée par les Allemands au lendemain de leur exécution en février 1944 qui visait à exacerber la xénophobie des Français. Nombreux sont aussi, dans le Sud-Ouest, les républicains espagnols engagés dans la Résistance.
https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/sites/default/files/diaporama_fiche/013774.jpg
Défilé de guerilleros espagnols portant un drapeau républicain, lors de la libération d’Auch (Gers), août 1944. Copyright Collection particulière
Tourisme de mémoire Educ@def Histoire et mémoires Actualités Contact
Ministère des Armées — Wikipédia
Source : https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/les-etrangers-dans-la-resistance
France - 80ème anniversaire de la Libération : Macron rend hommage au maquis du Vercors - FRANCE 24 - 16 avril 2024 #Macron #France #Libération
France 24 est une chaîne du service public français. Wikipedia
Emmanuel Macron s’est rendu mardi 16 avril 2024 dans le Vercors pour un hommage inédit à ce maquis, ’incarnation d’une France indissociable de la République’ qui fut attaqué, il y a exactement 80 ans, par la milice française, avant un assaut final des troupes allemandes. #France #Macron #Libération 🔔 Abonnez-vous à notre chaîne sur YouTube : https://f24.my/YTfr 🔴 En DIRECT - Suivez FRANCE 24 ici : https://f24.my/YTliveFR 🌍 Retrouvez toute l’actualité internationale sur notre site : https://www.france24.com/fr/ Rejoignez-nous sur Facebook : https://f24.my/FBvideos Suivez-nous sur X (Twitter) : https://f24.my/Xvid Parcourez l’actu en images sur Instagram : https://f24.my/IGfr Découvrez nos vidéos TikTok : https://f24.my/TKfr Recevez votre concentré d’information sur WhatsApp : https://f24.my/WAfr et sur Telegram : https://f24.my/TGfr
https://yt3.ggpht.com/ytc/AIdro_k9aU_SRhYAWJjQ6AO7uzQDZE5mb7gmv4synLrC7hEWGjE=s88-c-k-c0x00ffffff-no-rjhttps://www.youtube.com/@FRANCE24FRANCE 24
Source : https://www.youtube.com/watch?v=dLKmI36zumg
Retour au début de l’introduction
Collecte des documents et agencement, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 21/04/2024
Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales
Site : https://isias.info/
Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France
Courriel : jacques.hallard921@orange.fr
Fichier : ISIAS L’esprit de résistance Histoire Guerre 39-45.7
Mis en ligne par le co-rédacteur Pascal Paquin via Yonnelautre.fr : un site des alternatives, d’éducation populaire, un site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, sans subvention, indépendant de tout parti, un site sans Facebook, Google+ ou autres GAFA, sans mouchard, sans cookie tracker, sans fichage, sans Facebook, Google+ ou autres GAFA, et à empreinte numérique réduite, un site entièrement géré sous Linux et avec l’électricité d’Énercoop , géré par Yonne Lautre : https://yonnelautre.fr –
Yonnelautre.fr utilise le logiciel libre SPIP et le squelette Koinós. Pour s’inscrire à nos lettres d’info > https://yonnelautre.fr/spip.php?breve103
http://yonnelautre.fr/local/cache-vignettes/L160xH109/arton1769-a3646.jpg?1510324931
— -