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"Les missions de service public d’une municipalité équine : transport scolaire, ramassage des déchets, brigade équestre de prévention et sécurité, tourisme en calèche, entretien d’espaces verts ou naturels, chemins et plages" par Jacques Hallard

samedi 20 avril 2024, par Hallard Jacques

ISIAS Famille des équidés Partie 8 Usages Cheval territorial

Les missions de service public d’une municipalité équine : transport scolaire, ramassage des déchets, brigade équestre de prévention et sécurité, tourisme en calèche, entretien d’espaces verts ou naturels, chemins et plages

Cheval territorial - Espaces Verts de la Ville de Grenoble – Entretien avec des tondeuses hélicoïdales – Détails sur https://www.grenoble.fr/2163-un-savoir-faire-au-service-du-vegetal.htm

La municipalité d’Ungersheim (Haut-Rhin) s’engage dans la transition, en initiant 21 actions, pour préparer l’après-pétrole et s’adapter aux désordres du climat. Transition Ungersheim Ed. 2015. PDF - Document Adobe Acrobat 735.7 KB - Télécharger – voir aussi > https://www.mairie-ungersheim.fr/la-transition/les-21-actions/

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 04/2024

Présentation Série ‘Famille des équidés’

Présentation

Partie 1 - ’Chevaux, poneys, ânes, zèbres possèdent un panel varié de couleurs de la peau, des poils et des crins (à partir des robes noire, Bai ou Alezan) - Diversification à partir des steppes du Kazakhstan et du Caucase’ par Jacques Hallard 25 janvier 2024 - ISIAS Famille des équidés Partie 1 axée sur la Biologie et la génétique de la couleur des robes des chevaux et autres équidés : dont Génétique de la couleur de la robe (épiderme, poils et crins) et reproduction - Caractéristiques physiologiques et aptitudes à ses usages divers de ces animaux

Partie 2 - ’Les Fêtes des charrettes ‘Carreto Ramado’ en Provence figurent à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France : religieuses (catholiques) ou laïques, elles sont vivaces en Petite Crau, Pays d’Arles et Camargue’ par Jacques Hallard 29 janvier 2024 - ISIAS Famille des équidés Partie 2 couvrant spécialement les traditions en Provence

Partie 3 - ’Des traditions festives provençales avec chevaux et taureaux, aux patrimoines multiples avec les équidés en France (dont l’équitation de tradition française), exemples en Bretagne et en Europe : Italie, Espagne, Portugal, Islande’ par Jacques Hallard 30 mars 2024 - ISIAS Famille des équidés Partie 3 Anthropologie Europe

Partie 4 ’L’Asie : berceau de la domestication des premiers équidés (cheval de Przewalski), avec chevaux et charrettes depuis 2.400 ans en Chine, cheval de Mongolie et compétitions équestres traditionnelles Bouzkashi en Ouzbékistan’ par Jacques Hallard - 03 avril 2024, par Rédaction d’ISIAS - Famille des équidés Partie 4 Anthropologie Asie

Partie 5 - ’Chevaux Dongola (Afrique subsaharienne), Oromos et Abyssinien (Ethiopie), Boerperd (Afrique du Sud), sauvage du Namib, pur-sang arabe barbe (Tiaret Algérie, Maroc : fantasia tbourida), équitation western et criollo (Amériques)’ par Jacques Hallard- 07 avril 2024 - ISIAS Famille des équidés Partie 5 Génétique Anthropologie Afrique Amériques

Partie 6 - ’Couleurs des animaux et chevaux dans le patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO : traditions d’élevage des Lipizzan et Akhal-Teke, et les chevaux des Amérindiens dont les Appaloosa à robe souvent tachetée (N-O États-Unis)’ par Jacques Hallard - 13 avril 2024 - ISIAS Famille des équidés Partie 6 Génétique Patrimoine culturel

Partie 7 - ’Les chevaux sont capables de lire les émotions humaines dont les expressions faciales et de demander de l’aide aux humains ; ils ne font aucune distinction de genre et la manipulation compétente est plus importante que le lien’ par Jacques Hallard - 19 avril 2024 - ISIAS Famille des équidés Partie 7 Ethologie Relations Humains-Chevaux

Partie 8 - Les missions de service public d’une municipalité équine : transport scolaire, ramassage des déchets, brigade équestre de prévention et sécurité, tourisme en calèche, entretien d’espaces verts ou naturels, chemins et plages

Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur


Préambule

Ce dossier – constitué pour un usage didactique – est la Partie 8 dans la Série ‘Famille des équidés’ publiée sur ISIAS  : il aborde les Usages de ces animaux (cheval, poney, âne, mulet, bardot…) sous une rubrique dénommée ‘Cheval territorial’

Tout d’abord quelques définitions et informations préalables qui peuvent paraître insolites de nos jours, mais néanmoins utiles !

Rappel - La notion de service public - Dernière modification : 9 janvier 2023 – Document ‘vie-publique.fr’ - L’essentiel - Les contours du service public peuvent évoluer avec le temps. Le service public poursuit des finalités liées à l’ordre et la régulation, la protection sociale et sanitaire, l’éducation et la culture ou encore l’économie. Aussi variés soient-ils, les acteurs du service public sont soumis à trois grands principes : la continuité du service public, l’égalité devant le service public et l’adaptabilité (ou mutabilité) de celui-ci. Le service public tel que défini en France n’a pas d’équivalent strict en droit européen. – Détails sur ce site : https://www.vie-publique.fr/fiches/20223-la-notion-de-service-public

Le service public, ces métiers qui nous font tous avancer - Publié le 04 mai 2023 | Mis à jour le 12 mai 2023 - ApprentissageCarrière et parcours professionnelEmploiRecrutement- Les services publics sont au cœur de notre quotidien : l’éducation, la santé, la préservation de l’environnement, la sécurité, la justice, la délivrance de prestations ou les services à la personne… Nous bénéficions tous de ces différents services publics, chaque jour !

Saviez-vous que la fonction publique est le 1er employeur de France, grâce à ses 5,6 millions d’agents et ses 1.000 métiers différents ? - C’est ce qui fait la richesse de la fonction publique : tout le monde y a sa place ! Enseignant, agent d’accueil et de conseil, soignant, météorologue, diplomate, travailleur social, informaticien, chercheur, chef de projet urbanisme, agent au service de la protection de la biodiversité, cuisinier, policier, juriste, technicien voirie, conservateur du patrimoine… La liste est longue ! Campagne de communication ’Ces métiers qui nous font tous avancer’ - Rejoindre le service public, c’est :

  • La promesse d’un métier qui a du sens,
  • La perspective de développer des compétences professionnelles variées,
  • La possibilité tout au long de son parcours de changer de métier, d’environnement et de territoire, tout en restant au sein de la fonction publique !
    « Si on est là, c’est pour une raison. Je sais que ce que je fais est juste » - Un agent éco-garde

L’innovation au cœur du service public - Parce qu’ils sont en première ligne face aux défis de notre société, les métiers du service public évoluent et innovent constamment : créateurs de nouveaux services, en pointe sur la transition écologique, accessibles partout et à tous, tournés vers le numérique et les nouvelles technologies… Cette ambition d’innovation détermine aussi les évolutions des conditions dans lesquelles chacune et chacun doit pouvoir mieux vivre son travail et s’épanouir : soyez directement acteurs de ces transformations !

Choisir le service public, c’est choisir de s’investir pour l’intérêt général, d’être utile aux autres, de relever les défis d’aujourd’hui et de demain et de nous faire toutes et tous avancer !

État, collectivités territoriales, établissements hospitaliers et médico-sociaux : les services publics recrutent ! Pour en savoir plus : https://choisirleservicepublic.gouv.fr/

Découvrir les témoignages des agents > https://www.fonction-publique.gouv.fr/toutes-les-actualites/le-service-public-ces-metiers-qui-nous-font-tous-avancer

Sites web - ma-fonction-publique.fr

Définitions :

Une municipalité équine est une structure administrative territoriale, de service public, qui met en œuvre une politique favorisant les usages des équidés et leur intégration dans des actions concrètes, utiles et durables, dans une optique écologique intégrée, soucieuse de l’environnement et des générations futures…

Cheval territorial - Un cheval territorial est, en France, un cheval réalisant diverses missions de service public pour le compte d’une collectivité territoriale… - Wikipédia

Les atouts du cheval territorial - ​​La Commission Nationale des Chevaux Territoriaux (CNCT), représentante légitime des collectivités, accompagne les municipalités dans tous les projets de réalisation d’un service hippomobile urbain. Selon les besoins, des membres experts de la fonction territoriale, établissent un diagnostic complet de faisabilité de mise en place, dont nous vous présentons l’essentiel dans cet article… > https://id-territoriale.fr/a/les-atouts-du-cheval-territorial

Exemple - La police nationale du Val-de-Marne a désormais son unité équestre - 07/11/2023 - Par Florent Bascoul – « Onze cavaliers et cinq jeunes chevaux arpentent le Val-de-Marne depuis juin dernier. Cette unité équestre, installée sur le domaine de Grosbois, doit prêter main forte aux équipes de la police nationale pour patrouiller et intervenir, lors de manifestations par exemple. Une première dans le département, qui restait le seul d’Ile-de-France à en être dépourvue… » - Source : https://94.citoyens.com/2023/la-police-nationale-du-val-de-marne-a-desormais-son-unite-equestre,07-11-2023.html

Exemple - L’école nationale hennebontaise de cheval territorial créée en Bretagne – « La première session de l’école nationale de cheval territorial du Haras d’Hennebont (Morbihan) se déroulera à partir du lundi 10 octobre 2022. Elle va former cochers, agents territoriaux et chevaux… - Source : https://www.ouest-france.fr/bretagne/hennebont-56700/l-ecole-nationale-hennebontaise-de-cheval-territorial-creee-76db2a0e-42f3-11ed-9726-d8dc75b8b3e5

Exemple - Plus chers mais plus légers : l’île de Ré (Charente-Maritime) mise sur les chevaux pour entretenir sa forêt - Par Amélia Blanchot - Le 23 janvier 2023 à 12h50 – « Tout au nord de l’île de Ré, la forêt de Trousse-Chemise est un espace naturel sensible classé Natura 2000. Pour entretenir ce milieu fragile et très fréquenté en été, l’ONF a opté pour le débardage à l’aide de chevaux. Une façon également de prévenir les risques d’incendies… » - Source : https://www.leparisien.fr/charente-maritime-17/plus-cher-mais-plus-leger-lile-de-re-mise-sur-les-chevaux-pour-entretenir-sa-foret-23-01-2023-XSUFC75WRNGOPKL5YZNXPIHN6Y.php

Municipalités et chevaux - Les chevaux choisis dans les municipalités sont majoritairement formés avant leur achat par les collectivités (63%). Les chevaux Ardennais représentent 35% des chevaux utilisés par les collectivités enquêtées. Les Percherons viennent en seconde position (15%) et les Bretons en troisième (9%).

L’Ardennais est une très ancienne race rustique de chevaux de trait, de taille moyenne, à la robe généralement baie ou rouanne. Il est historiquement élevé dans la région des Ardennes, qui lui a donné son nom, et par extension dans le quart nord-est de la France, le Sud et l’Est de la Belgique, et au Luxembourg… - Wikipédia - Origine : France, Belgique - Poids : 700 à plus de 1 000 kg - Caractère : Doux et docile - Morphologie : Cheval de trait - Taille : 1,52 m à 1,63 m selon le standard du pays - Utilisation : attelage, débardage, entretien des espaces verts et production de viande…

Le Percheron est un cheval de trait, et la plus connue des races de chevaux françaises. Issu, selon la légende, d’étalons arabes amenés dans le comté du Perche, il résulte plus vraisemblablement de la sélection de ses éleveurs, menée tout au long du XIXᵉ siècle… - Wikipédia - Origine : Perche - Taille : 1,60 à 1,85 m - Poids : 500 à 1200 kg - Robe : Grise ou noire - Caractère : Docile - Morphologie : Cheval de trait - Pieds : Larges et solides, avec peu de fanons - En zoologie, les fanons sont des poils rigides situés au-dessus du sabot et derrière le pied d’un mammifère ongulé. Le terme est généralement utilisé chez les chevaux. Wikipédia

Le Breton est une race de chevaux de trait originaire de Bretagne. Issu de robustes petits chevaux locaux, son élevage s’organise dès la fin du XVIIᵉ siècle sous l’influence de très nombreux croisements… - Wikipédia - Poids : 800 kg en moyenne - Origine : France - Robe : Généralement alezane, plus rarement aubère, baie, rouanne ou noire - Morphologie : Cheval de trait - Statut FAO (conservation) : Non menacé - Tête : Courte et carrée, au profil rectiligne ou camus..

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Introduction

Après le Préambule de ce dossier, la Partie 8 publiée ici par ISIAS dans la Série ‘Famille des équidés’, met en relief le rôle et les fonctions relatives au Cheval territorial dans le cadre des missions de service public pour le compte d’une collectivité territoriale….

Les documents choisis apportent des renseignements précis avec des exemples sur les mises en œuvre du cheval dans des situations variées, en place ou en cours, notamment :

* Des chevaux et des ânes dans la ville de Saumur dans le Maine-et-Loire

* Les initiatives écologiques hardies prises dans la commune alsacienne d’Ungersheim du Haut-Rhin, considérée comme un « modèle mondial de transition »…

* Le service hippomobile de la ville de Vendargues dans l’Hérault, en région Occitanie, résultant d’un collectif de travail interspécifique, longuement décrit et analysé à la fin de ce dossier de façon scientifique…

Les documents sélectionnés pour ce dossier sont indiqués avec leurs accès dans le sommaire ci-après

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Sommaire

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  • JH2024-04-09T21:53:00J

Le Cheval territorial : des missions de service public pour le compte d’une collectivité territoriale, selon Wikipédia - Vous lisez un « bon article » labellisé en 2015.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6f/Cluny_%28Sa%C3%B4ne-et-Loire%2C_Fr%29_ramassage_d%C3%A9chets_par_cheval.JPG/220px-Cluny_%28Sa%C3%B4ne-et-Loire%2C_Fr%29_ramassage_d%C3%A9chets_par_cheval.JPG

Cheval territorial et son cocher effectuant le ramassage des ordures à Cluny.

Un cheval territorial est, en France, un cheval réalisant diverses missions de service public pour le compte de la collectivité territoriale. L’originalité de la démarche, qui s’inscrit dans le développement durable et la recherche de solutions écologiques, est de recourir au cheval pour préserver l’authenticité des sites concernés. La commune de Saint-Pierre-sur-Dives est pionnière avec la jument Uranie, en 1993. La commune de Trouville-sur-Mer organise le congrès annuel et dirige la commission nationale des chevaux territoriaux. En 2012, l’activité est définie et le métier de cocher est officiellement inscrit au répertoire des métiers. En 2015, environ 300 communes de France recourent aux services d’un ou de plusieurs chevaux territoriaux. Leurs missions sont variées, mais concernent généralement le tourisme, la gestion des déchets et des espaces verts, la prévention et la sécurité, ou le transport des personnes.

Très populaire auprès du public, le cheval territorial resserre les liens entre les habitants et les services municipaux. Il devient très vite l’un des symboles de la commune. Bien que le recours au cheval puisse être vu comme passéiste, son bilan du point de vue de l’écologie et des emplois générés est considéré comme plus intéressant que celui d’un véhicule motorisé, pour un coût égal ou sensiblement inférieur. En contrepartie, les chevaux demandent davantage d’investissement en temps que les véhicules motorisés, notamment pour leurs soins.

Définition

Gros cheval roux vu de profil avec son harnais

Touzic Ar Maner, hongre de race bretonne, cheval territorial du parc des Gayeulles à Rennes.

Le cheval territorial s’est vu prêter différents noms : « cheval cantonnier », « cheval citadin », « cheval communal » ou encore « cheval citoyen ». Un colloque tenu en Avignon en 2000 est consacré au « cheval dans la ville ». Le terme de « cheval territorial » est réellement officialisé avec la tenue du premier « congrès national des chevaux territoriaux » à Trouville-sur-Mer en 20031. Fin 2012, une mission du CGAAER permet de le définir comme « un cheval utilisé par une collectivité (en régie ou en prestation de service) afin d’assurer sur son territoire des missions de service public telles que  : transport de passagers, ramassage de déchets, entretien d’espaces verts ou d’espaces naturels, prévention-sécurité2... ». En Suisse, on parle de « cheval urbain »3. Cependant, la notion de « cheval territorial » reste difficile à définir4.

Histoire Article connexe : Cheval au XXesiècle.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c1/JEM2014-ramassage-traits.JPG/220px-JEM2014-ramassage-traits.JPG

Ramassage des ordures avec deux chevaux territoriaux pendant les jeux équestres mondiaux de 2014.

Il existe peu de données pour fournir un état des lieux et des structures liées au cheval territorial, qui n’a bénéficié d’aucune étude poussée5. Avant la généralisation de la motorisation, les communes françaises possédaient des chevaux pour effectuer des travaux. La modernisation des modes de transport a entraîné l’abandon de la traction animale en France tout au long du XXe siècle6, un phénomène que Pierre Rabhi qualifie de « rupture », la civilisation perdant le lien avec la terre « en misant tout sur le pétrole »7.

Les chevaux territoriaux proviennent du concept de développement durable popularisé dans les années 1990, dans un contexte où le cheval fait un retour timide dans l’agriculture8. La première initiative de ce genre revient à la mairie de Saint-Pierre-sur-Dives, une commune rurale dont l’identité est liée au cheval de trait Percheron. Une jument grise du nom d’« Uranie » est menée par Bruno Rible depuis 1993 pour vider les corbeilles à papier, nettoyer les caniveaux, ramasser les déchets et promener les enfants en attelage. L’initiative se voit officiellement reconnue en 1995. Uranie et son cocher rencontrent un très grand succès populaire et médiatique. M. Rible popularise son activité sur des manifestations d’attelage9. Dès lors, quelques communes pionnières acquièrent un cheval comme employé municipal4. En 1999 et 2000, la commune de Trouville-sur-Mer met en place ce système pour gérer les déchets de verre. Le choix du cheval est motivé par son coût d’achat bien inférieur à celui d’un véhicule motorisé spécialisé, mais aussi par la volonté de réduire les nuisances dans cette localité très touristique. La commune acquiert un Percheron de cinq ans, « Festival de Mai10. En 2003, Trouville-sur-Mer organise le premier congrès national des chevaux territoriaux6. La même année, les Haras nationaux commandent un sondage à la Sofres pour examiner la perception qu’ont les Français du retour du cheval en ville. L’étude en conclut que la présence des chevaux rend la ville « plus humaine et plus conviviale »11. En 2005, les haras nationaux français analysent différentes initiatives communales dans le cadre du programme « Cheval et territoires »4.

À partir des années 2000, un nombre croissant de communes françaises mettent en place et développent des services publics hippomobiles12, si bien qu’un championnat des meneurs territoriaux est créé en 2009 (année où 70 communes y participent), puis une commission nationale des chevaux territoriaux en 20116. Une centaine de communes emploient alors au moins un cheval pour les missions de service public13. Fin 2012, environ 200 communes ont un cheval territorial ou prévoient d’y recourir8. L’État confie au CGAAER la mission d’analyser ce phénomène pour évaluer le développement potentiel des chevaux territoriaux14. En novembre 2013, de nombreux maires se montrent intéressés. En octobre 2015, environ 300 communes font appel à un cheval territorial, que ce soit ponctuellement ou toute l’année6. La popularité de ce type d’initiative pousse le Centre national de la fonction publique territoriale et l’institut français du cheval et de l’équitation (qui suit tout particulièrement ce dossier) à organiser plusieurs « équi-meeting » en 2015 et 2016, pour faire le point sur les initiatives existantes et aider les municipalités désireuses de mettre en place leurs propres équipes hippomobiles15,16.

La possibilité d’une mise en valeur et donc d’une sauvegarde de la race de chevaux bretonne a poussé la région Bretagne à lancer un appel à projets en septembre 2013, proposant une aide financière pour toute initiative concernant un cheval Breton17. Cet appel à projets est reconduit tous les ans depuis. Entre 8 et 12 collectivités bretonnes y répondent chaque année. Cet appel à projets leur permet d’étudier la faisabilité ou de lancer une activité faisant appel au cheval de trait breton. Le réseau Faire à cheval produit tous les ans un rapport sur l’appel à projets lancé deux ans plus tôt, afin de suivre l’évolution des usages de collectivités et d’identifier les paramètres décisifs dans la réussite des projets et activités.

Missions

Les missions d’un cheval territorial peuvent être variées : police montée, ramassage des déchets ménagers et sensibilisation au tri sélectif, transport de personnes (dans le cadre scolaire, touristique ou pour les personnes âgées), entretien d’espaces verts13 (tonte des pelouses, arrosage de la végétation, débardage)12, entretien de sites naturels protégés, surveillance de troupeaux13 et actions sociales18.

Collecte des déchets et voirie

Article connexe : Gestion des déchets en France.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/da/M%C3%BCllabfuhr_Juist_gezogen_von_Percherons.JPG/220px-M%C3%BCllabfuhr_Juist_gezogen_von_Percherons.JPG

Transport hippomobile d’un conteneur de déchets, en Allemagne.

L’utilisation du cheval pour la collecte des déchets peut avoir de nombreuses applications. Il peut s’agir du ramassage classique des ordures ménagères, de déchets particuliers issus du tri sélectif (tels que les piles, le verre et le carton), du ramassage des poubelles et des corbeilles dans les rues ou les parcs, ou même de l’acier, de l’aluminium et du plastique. La présence du cheval permet au cantonnier de communiquer plus facilement avec la population, en ce qui concerne le tri et la gestion des déchets. Par conséquent, les volumes récupérés sont souvent supérieurs. L’attelage permet aussi de faire un ramassage en porte à porte plus efficace auprès de particuliers comme de professionnels. Il existe des expériences de ramassage saisonnières, lors de marchés de Noël19 ou pour collecter les sapins de Noël usagés20 par exemple. La traction hippomobile est considérée comme plus efficace pour sensibiliser, en particulier les enfants. Elle revalorise le métier de « éboueur » (la personne chargée de ramasser les ordures). Selon certains témoignages, les employés sont plus motivés pour travailler avec un cheval, et donc plus efficaces. Les problèmes rencontrés dans le cadre de la circulation automobile sont considérés comme autant sinon moins contraignants qu’avec un camion. Enfin, le cheval est plus efficace pour passer dans les rues très étroites ou très pentues, et pour travailler en courte distance avec des arrêts fréquents19. Par contre, l’acceptation de la population en ce qui concerne l’utilisation du cheval dans ce contexte est moindre, 72 % des Français s’y disant opposés (sondage TNS Sofres 2003). Les collectivités rencontrent aussi des problèmes d’adaptation des agents et du matériel19.

Il existe aussi des expériences d’utilisation du cheval ou de l’âne pour la voirie, du type balayage mécanique, ramassage, entretien, surveillance et maintenance légère d’équipements urbains (la chaussée, le trottoir ou encore les panneaux de signalisations), entretien des chemins et des plages. Le cheval permet d’atteindre des zones difficiles d’accès et se montre complémentaire des engins motorisés21.

Entretien de la nature et des espaces verts - Article connexe : Débardage.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a0/D%C3%A9bardagehauteLoire.jpg/220px-D%C3%A9bardagehauteLoire.jpgDébardage au cheval de trait en Haute-Loire.

Le cheval est particulièrement adapté à une mise au travail dans les espaces verts et les zones naturelles sensibles (humides, instables, pentues ou fragiles), les rivières, les chemins de randonnée, les parcs régionaux ou nationaux, et les forêts gérées par l’office national des forêts. Le travail consiste en du débardage, du portage et divers autres travaux forestiers. En ce domaine, la filière équestre française a l’avantage d’être organisée et professionnalisée, ce qui se traduit par la disponibilité de matériel adapté et l’existence de formations et de compétences pour ce marché. L’avantage du point de vue écologique est important, car le cheval ne tasse pas le sol, ne dérange pas ou peu la faune et la flore, et ne risque pas de polluer avec des hydrocarbures. Le cheval est considéré comme plus souple et plus maniable que les véhicules, permettant de passer en traversant les rivières et les zones pentues, et moins coûteux. Il est par contre plus lent et de rendement plus faible qu’un véhicule motorisé22.

Pour ce qui concerne les espaces verts et les parcs en environnement urbain, l’utilisation du cheval est multiple : arrosage et irrigation des plates-bandes, des jardinières, des plantations et des massifs, entretien des chemins et des remblais par le hersage ou le nivelage, plantation et entretien des massifs végétaux, collecte des corbeilles à papier, arrachage de petit et gros œuvre forestier, portage, transport de déchets verts et diverses animations telles que de la balade ou de la prévention. Il peut aussi être simplement laissé à brouter, dans le cadre de l’écopâturage. Le cheval est très apprécié des visiteurs des parcs et jardins, qui se montrent généralement plus aimables avec les agents municipaux. De plus, il respecte davantage le calme et la nature de ces lieux, ce qui le rend cohérent avec l’utilisation en zone Natura 2000 et en site historique. Il représente un point d’attrait des lieux et participe à leur identité. Pour l’arrosage, le cheval est aussi rapide et efficace qu’un véhicule motorisé. Le matériel adapté à ce type d’activité reste toutefois difficile à se procurer23.

Transport municipal

Plusieurs communes ont mis en place un transport scolaire hippomobile, que ce soit pour les transports réguliers entre les classes et le domicile dans des régions très rurales à toutes petites classes, ou pour des sorties exceptionnelles. L’initiative soulève un large enthousiasme auprès des enfants qui apprécient la présence du cheval, et se montrent davantage motivés pour aller à l’école. C’est également une occasion d’en faire un support pédagogique pour leur expliquer l’alimentation des équidés, la maréchalerie et les soins. Le transport scolaire hippomobile se heurte cependant à des contraintes réglementaires et sécuritaires importantes, ainsi qu’à des difficultés d’ordre logistique21.

Il existe des initiatives de transport de personnes âgées (jusqu’aux clubs de retraités par exemple), de taxis et de lignes de bus hippomobiles, gratuites ou non. Ces transports posent la question de la création d’un parking hippomobile, de la gestion du trafic, ainsi que de l’accessibilité aux personnes handicapées24.

Protection et surveillance Article détaillé : Police montée.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f3/Patrouille_de_police_fran%C3%A7aise_%C3%A0_cheval.JPG/220px-Patrouille_de_police_fran%C3%A7aise_%C3%A0_cheval.JPGPatrouille de police française à cheval, à Bagnolet.

Les missions de protection et de surveillance à l’aide d’un cheval territorial peuvent être permanentes ou saisonnières, et concerner des écogardes ou des policiers municipaux. Ces initiatives sont appréciées pour le côté à la fois discret, dissuasif et plus sympathique des représentants de l’ordre à cheval, pour la possibilité de balayer une grande étendue d’un point de vue élevé, et pour la réelle efficacité de ces cavaliers pour prévenir la délinquance. De plus, cette pratique recueille là aussi une opinion très favorable, 82 % des Français approuvant l’idée de faire surveiller les jardins par des cavaliers. Les mises en place de missions de protection et de surveillance sont limitées par des problématiques de formation, de choix animal et humain, et de respect du bien-être du cheval en cas de missions dans un environnement urbain25.

Tourisme Article connexe : Tourisme équestre.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/68/Martinique_Carriage_on_Rue_Ernest_Deproge_IMG_0415_C.JPG/220px-Martinique_Carriage_on_Rue_Ernest_Deproge_IMG_0415_C.JPG

Attelage hippomobile touristique à Fort-de-France, en Martinique.

Le tourisme représente une part importante de ces initiatives, 85 % du transport hippomobile français y étant lié (chiffres de 2015). Cette situation s’explique à la fois par l’importance de l’activité touristique en France et par l’adaptation du cheval au désir de « lenteur » des visiteurs pendant leurs vacances16. Certains grands sites touristiques français ont mis en place des navettes hippomobiles permettant aux personnes de rejoindre un site patrimonial, tout en préservant le paysage environnant26. Des initiatives permettent à des touristes sans connaissances équestres préalables de monter à cheval pour la première fois4. Le développement de l’œnotourisme hippomobile est envisagé, l’attelage étant particulièrement adapté à la visite des grands vignobles27.

De plus, le tourisme hippomobile est favorablement perçu, 79 % des Français interrogés en 2003 plébiscitant l’utilisation du cheval pour faire visiter la ville21.

Actions sociales et insertion - Articles connexes : Équithérapie et Développement personnel par le cheval.

Un cheval territorial peut aussi être mis à profit pour la rééducation des personnes handicapées, une initiative qui recueille le soutien de 90 % des Français18. Ce débouché permet de favoriser l’emploi des personnes handicapées ou marginalisées et d’apaiser des conflits sociaux, mais il se heurte également à des contraintes réglementaires, des risques d’échec et des problèmes de professionnalisme28.

Liste des missions par commune

De nombreuses communes communiquent sur les missions de leurs chevaux territoriaux… [NB. Voir la liste à jour à la source Wikipédia]

Mise en place

La mise en place d’un cheval territorial repose souvent sur la mobilisation d’élus particulièrement motivés. Elle fait appel à une grande variété d’acteurs publics, associatifs et privés, qui doivent travailler ensemble pour optimiser les coûts et mener le projet à son terme8 : ce dernier passe très généralement par une phase d’expérimentation et de tâtonnements68. La Commission nationale de développement des chevaux territoriaux, située à Trouville-sur-Mer69, organise un congrès annuel. Les associations de professionnels de la traction animale agissant en France (Traits de génie, Trait d’avenir, CIVAM, PROMMATA, Hippotese...) ont également un important rôle de conseil et d’échange de compétences70. À l’échelon européen, le CERRTA (Centre européen de ressources et de recherche en traction animale) est un centre de formation agréé pour les activités de traction au cheval de trait71. La FECTU (Fédération européenne du cheval de trait pour la promotion de son utilisation), fondée en 2003, encourage la coopération en Europe pour l’utilisation des chevaux de trait72.

Il faut prévoir le dressage du cheval, la formation du cocher et la construction (ou l’acquisition) du matériel hippomobile8. Le coût d’achat du cheval et de son matériel est généralement moins élevé que pour les véhicules motorisés, mais le coût final de la mission dépend fortement de l’organisation choisie par la commune73. Il est possible de faire appel à des subventions européennes (FEDER) pour la mise en place74.

Matériel hippomobile Article connexe : Traction hippomobile.

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Remorque hippomobile destinée à la collecte des déchets à Questembert.

Trouver le matériel adéquat peut poser des difficultés. Le matériel de traction hippomobile n’est plus utilisé à grande échelle en France depuis le début du XXe siècle et celui qui a été conservé s’est souvent dégradé. De plus, ce matériel n’est plus adapté aux usages modernes du cheval territorial. Les fabricants sont désormais peu nombreux et travaillent souvent de manière artisanale75. Les progrès réalisés dans la conception du matériel et des véhicules attelés permettent de réduire les nuisances : la plupart des harnachements d’attelage sont équipés d’un système de collecte des crottins avant qu’ils ne tombent à terre, et il existe des fers réduisant le bruit causé par les sabots des chevaux73.

De nouveaux outils hippomobiles ont été développés pour répondre aux besoins particuliers de l’usage territorial du cheval. Ainsi, à Pont-Sainte-Marie, un attelage rose et vert baptisé funny garden permet d’arroser les plantes de la commune16. De même, la société Véolia a développé un attelage alliant haute technologie et énergie chevaline68.

Choix du cocher Article détaillé : Cocher.

Le syndicat national des cochers professionnels est créé le 12 avril 1999 pour faire reconnaître cette profession en France, à travers notamment la création du diplôme de cocher professionnel, reconnu par le Ministère de l’agriculture en 200270. Fin 2012, le rapport du conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux suggère de faire inscrire cette profession au répertoire des métiers. Le but est de permettre aux communes de recruter plus facilement des professionnels qualifiés. Le métier de cocher demande de nombreuses connaissances pratiques, en particulier pour conduire un attelage en environnement urbain et connaître le code de la route applicable aux véhicules hippomobiles76. En 2012, le métier de cocher représente 300 emplois en France77.

Accueil

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Cheval poitevin attelé lors du concours Trait d’avenir attelage dans l’épreuve de maniabilité, représentant les difficultés rencontrées par le cheval territorial pendant son travail urbain. Salon international de l’agriculture 2013, Paris.

La réintroduction du cheval territorial suscite beaucoup d’étonnement25, mais aussi un véritable enthousiasme populaire78,5 : environ 70 % des Français interrogés en 2003 par la Sofres sont favorables au retour de chevaux effectuant des missions de service public dans les villes79. L’exportation de ce modèle est envisagée, notamment au Québec où les chevaux tendent au contraire à disparaître des villes80. L’évaluation du potentiel de développement est difficile, certains acteurs estimant que le domaine est amené à connaître un très fort développement dans les communes de plus de 2 000 habitants, d’autres qu’il s’agit d’un secteur de niche81.

Avantages

Inscrit dans une démarche de développement durable12, le cheval présente un rendement écologique bien supérieur à celui d’un véhicule motorisé8 (35 % de CO² de moins qu’un camion68), tout en étant généralement moins cher (matériel compris) à l’achat, et donc plus rapidement amorti82. Il permet de resserrer les liens entre les habitants et les employés municipaux37, mais aussi entre ville et campagne82. Le public est sensibilisé à l’écologie. La présence du cheval suscite le respect des autorités dans le cas de la police montée13. « Catalyseur d’émotions positives », il joue donc un rôle de médiateur social37,82 tout en éveillant la responsabilité écocitoyenne83. L’utilisation du cheval dans les sites naturels protégés permet aux visiteurs de retrouver de l’authenticité sans que des véhicules motorisés ne dénaturent les lieux13, la présence du cheval améliore le cadre de vie82. Le bruit qu’il génère est moins important que celui des véhicules à moteur82. Son utilisation en ville réinsère du vivant dans les communes. Dans le cas des utilisations à la traction, le cheval territorial participe à la sauvegarde des races de chevaux de trait73, de nombreuses communes choisissant de travailler avec leurs races patrimoniales. Enfin, le cheval territorial génère davantage d’emplois que le véhicule motorisé8 et contribue à la construction de l’identité de la commune sur laquelle il est employé4.

Inconvénients

La démarche a parfois été qualifiée de « passéiste » ou « folkloriste » : d’après la mission du CGAAER en 2012, « le cheval en ville fait encore sourire certains »71. Des élus estiment que la mise en place de missions de service public montées ou attelées est coûteuse, que les chevaux demandent trop d’investissement en temps pour leur entretien, et que leur efficacité est relative. Ces aspects ont motivé la suppression d’équipes de policiers municipaux montés à Valence, Versailles et Caen, en 2014 et 201584.

Il y a également un problème d’adaptation des compétences. De nombreux jeunes sont attirés par le travail avec le cheval, mais ne disposent pas toujours des formations adéquates71, la qualité de celles-ci étant très variable en fonction de l’organisme formateur85.

De même, la caractérisation des chevaux est souvent insuffisante pour s’adapter à la demande, les éleveurs n’ayant pas toujours des objectifs (élevage de cheval lourd pour la viande...) en adéquation avec les besoins (besoin d’un cheval de traction). La prise en compte de la circulation avec le cheval en ville peut être contraignante du point de vue de la sécurité. L’attirance que suscite l’animal demande aussi une vigilance constante de la part des personnes qui travaillent avec des chevaux municipaux, pour garantir la sécurité du public71.

Article complet avec Notes et références > Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_territorial

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2.
Le cheval en ville - Document ‘Association Chevaux de Traits d’Union Sociale’

https://asso-actus.fr/wp-content/uploads/2020/11/Marie-dArles-com-actus-225x300.jpeg

Historique

Aussi connu sous l’appellation de « cheval territorial », cette pratique supplantée par les véhicules motorisés connaît un second souffle en France depuis les années 2000. Ce nouvel essor doit beaucoup aux quelques pionniers qui ont ressuscités cette alternative de travail dans les années 1990.

Le village de Saint-Pierre-sur-Dives dans le Calvados a été le premier à tenter cette expérience avec la jument Uranie dès 1993 et a continué cette aventure pendant plus de vingt ans. La même année, la ville de Rennes adopte également cette alternative au sein du parc des Gayeulles et l’histoire se poursuit encore aujourd’hui !

En France ce sont déjà plus de 300 villes qui ont fait ce choix, parmi lesquelles Rennes, Lyon, Strasbourg ou Maisons-Laffitte pour ne citer que quelques-unes des plus grandes.

Les missions - Pour un chantier d’insertion tel que chez ACTUS, les missions que permet cette pratique sont nombreuses.

En effet, les chevaux de traits assistent les salariés pour des tâches variées telles que la collecte d’encombrants, de déchets ou l’entretien des espaces verts tout aussi bien que n’importe quel véhicule motorisé.

La calèche peut également pourvoir aux transports de personnes, comme le ramassage scolaire ou des ballades ludiques dans le cadre d’événements exceptionnels ou de prestations touristiques, culturelles et patrimoniales

Las avantages 

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Dans notre société contemporaine où de plus en plus de citoyens désire prendre un virage écologique, le cheval territorial se pose en véritable alternative. Ce sont 35 % d’économies d’émission de carbone pour le seul ramassage.

Le transport hippomobile permet aussi aux usagers de tout âge de découvrir ou de renouer avec une pratique qui a bien failli disparaître. Leurs voyages sont également l’occasion pour eux d‘en apprendre plus sur le soin apporté aux équidés et la logistique.

Par son côté aussi rare que voyant, l’attelage est surtout un formidable vecteur de liens sociaux pour les salariés qui l’accompagne. L’échange avec le public se fait naturellement, et l’entretien des chevaux offre une palette de savoir-faire et le sens des responsabilités.

Lire « Le cheval se lance à la conquête des villes »

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Actus - Actus est un chantier d’insertion professionnelle créé en 2012 par Gérard Ginsburger, ancien maréchal ferrant et expérimenté en insertion socioprofessionnelle mais aussi ancien responsable de centre d’équithérapie.

Actualités :

@ Actus- Réalisation Agence de communication Canopée

Source : https://asso-actus.fr/le-cheval-en-ville/

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3.
Etat des lieux de l’utilisation du cheval attelé en ville - Par Geneviève ARDAENS - Claire CORDILHAC - M. LHOTE - Céline VIAL | 30.05.2013 | Document ‘equipedia.ifce.fr’

La présence des chevaux attelés dans les collectivités est diverse et multiforme : l’impact sur l’économie, l’environnement, l’emploi et le potentiel d’utilisation du cheval est ainsi très variable. Cet état des lieux, basé sur une enquête, a pour finalité de mieux connaître et mesurer le potentiel d’emplois et d’animaux lié à l’utilisation du cheval attelé.

Niveau de technicité :

https://equipedia.ifce.fr/typo3conf/ext/bi_ifce_fiche_equipedia/Resources/Public/Images/1etoiles.png

Ramassage scolaire

Répartition des projets étudiés

Les résultats de l’enquête montrent que les collectivités utilisant de façon régulière le cheval attelé (76) pour une intervention de service public se situent plus souvent dans le nord de la France, avec un équilibre entre l’est et l’ouest. Cette concentration des utilisateurs du cheval attelé dans le nord de la France recoupe les principaux berceaux de race du cheval de trait. 

Près de 60% des collectivités utilisant le cheval attelé sont de taille moyenne ou grande. 35% des utilisations du cheval attelé sont le fait de communes de 3 000 à 10 000 habitants, alors que, sur les 36 000 communes françaises, plus de 32 000 ont moins de 3 000 habitants.

Répartition des collectivités utilisant le cheval attelé en fonction du nombre d’habitants (Observatoire d’Equi-ressources, 2011)

Organisation en interne ou recours à un prestataire extérieur ?

Les domaines d’intervention du cheval attelé

Les ressources humaines mobilisées

Les moyens matériels mis en oeuvre

https://equipedia.ifce.fr/typo3conf/ext/bi_ifce_fiche_equipedia/Resources/Public/Images/totop.png

En savoir plus sur nos auteurs :

  • Geneviève ARDAENS Directeur de Délégation Territoriale - Ifce
  • Claire CORDILHAC Ifce
  • M. LHOTE
  • Céline VIAL Ingénieure de recherche « Économie / Sciences de gestion » IFCE
    Bibliographie : Suivi de cohortes des deux écoles de gardes à cheval (Soissons et Charente-Maritime)

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Articles en rapport

Cheval territorial : état des lieux, perspectives 30 octobre 2011

Cheval utilitaire : aspects humains 29 mai 2013

Cheval territorial

Ressources à télécharger :

Chaine YouTube IFCE : vidéothèque du cheval en ligne

Vidéo Utilisation moderne du cheval en ville

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Synthèse équi-ressources La traction animale dans les collectivités territoriales bas-normandes

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Source : https://equipedia.ifce.fr/autres-activites-equestres/attelage/cheval-territorial/etat-des-lieux-de-lutilisation-du-cheval-attele-en-ville

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4.
Les collectivités et le cheval territorial – Document ‘franceenergieanimale.fr’

Les enjeux climatiques et la protection de l’environnement sont désormais au cœur de nos sociétés. Ces grands défis du XXIème siècle ne peuvent plus être ignorés, il en va de la protection des générations futures et du vivant tel que nous le connaissons aujourd’hui.

La mobilité fait partie des secteurs pour lesquels il est désormais primordial de trouver des alternatives plus propres.

Beaucoup de solutions de mobilité s’offrent aux collectivités pour entretenir les territoires et les communes. L’une d’entre elle, très certainement la plus propre, naturelle, respectueuse, fédératrice et durable, est l’utilisation du cheval territorial (terme global qui concerne également les ânes et les mules).

Le cheval territorial, utilisé par une collectivité, va permettre d’effectuer différentes missions de service public. Il est une véritable solution alternative naturelle, au service des territoires et des politiques de développement durable.

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Les différentes activités possibles avec le cheval territorial

 Le transport de personnes : transport scolaire, visites touristiques… ;

 Le ramassage des déchets : verre, papiers, cartons, déchets ménagers, déchets verts ;

 L’entretien des espaces verts et de la voirie : balayage, arrosage, ramassage des feuilles mortes, tonte… ;

 Les missions de surveillance et de sécurité : brigade équestre, éco gardes… ;

 L’entretien des espaces naturels sensibles : nettoyage des cours d’eau, des bordures de fleuves, des plages, des dunes et littoraux, des bois et forêts communales, fauche tardive, arrachage, débardage…

En régie ou en prestation, France Énergie Animale vous accompagne

Le cheval, la mule ou l’âne territorial peut être géré par une collectivité soit en l’intégrant en régie, soit en faisant appel à un prestataire de service.

Dans les deux cas, France Énergie Animale se met à disposition des élus et des techniciens des collectivités et des territoires pour les informer, les conseiller et les accompagner dans la mise en place d’un service public de qualité, plus respectueux de l’environnement et des citoyens.

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L’accompagnement de France Énergie Animale c’est :

 un appui technique pour la constitution de votre dossier et de vos cahiers des charges ;

 un réseau d’experts indépendants pour la réalisation d’études de faisabilité ;

 un réseau de prestataires qualifiés pour une mise en place fiable et professionnelle ;

 un réseau de communes qui ont déjà recours au cheval territorial et qui peuvent vous faire partager leur expérience ;

 un accompagnement vers une démarche de qualité et le label national Énergie Animale « Cheval Territorial », qui est la seule démarche de qualité spécifiquement développée pour la filière des équidés de travail.

De plus, l’utilisation de l’énergie animale vous permettra d’être reconnu :

 pour vos pratiques environnementales à la pointe du développement durable, réduisant votre production de gaz à effet de serre, créant et soutenant des emplois locaux, renforçant la cohésion sociale ;

 pour vos bonnes pratiques en termes de bien-être animal, notion essentielle aujourd’hui.

Plusieurs solutions s’offrent donc aux collectivités qui souhaitent mettre en place cette alternative écologique, que ce soit en prestation ou en régie. France Énergie Animale vous accompagne et vous conseille dans la mise en place de cette énergie d’avenir, qui a encore beaucoup de missions à remplir et de bienveillance à partager.

Vous êtes une collectivité et souhaitez nous rejoindre ou obtenir des informations ? Rendez-vous sur notre page contact ou sur notre page adhésion.

Et pour trouver des prestataires près de chez vous, consultez notre annuaire en ligne.

Ces collectivités utilisent le cheval territorial...

Hennebont, Morbihan (FRANCE) : voir le rapport

Vendargues, Hérault (FRANCE) : voir le rapport

  • Max Rascalou, adjoint délégué Hippomobilité de la ville de Vendargues
    « Depuis plus de 15 ans, le cheval est de retour dans notre collectivité située dans la métropole de Montpellier.
    Tout d’abord,
    le cheval a été intégré dans la police municipale, facilitant le dialogue entre policiers et population. Ensuite, le cheval a été utilisé pour la collecte de déchets et nous avons constaté, à nouveau, que la présence de l’animal permettait l’instauration d’un lien entre l’employé et l’usager. Très heureux de l’impact du cheval sur notre collectivité, c’est en 2010 que nous avons débuté le ramassage scolaire en calèche. L’engouement a été immédiat. Face à la croissance de la demande, c’est actuellement 4 calèches, 6 chevaux et 8 employés qui œuvrent pour la collectivité.
    Chaque année, une attention particulière est portée sur la sécurité et le bien-être animal pour veiller à montrer jours après jours les bienfaits des équidés sur la population.
    Le label Cheval Territorial nous a permis de prendre en compte de nombreux points à présent identifiés, enregistrés et codifiés pour la sécurité de l’employé, des enfants et des animaux. Cette démarche de labellisation nous conforte, nous rassure et nous protège pour le bien-être de tous ».
  • Jean-Christophe Boutin, responsable service de la ville de Vendargues
    « La mise en place du Label Cheval Territorial au sein du service hippomobile de la ville de Vendargues a instauré une certaine ligne de conduite à respecter, notamment en matière de réglementation administrative, sanitaire et bien-être animal  ».

On parle brigade équestre avec la SARL Techniques Équestres Spécialisées

« La SARL Techniques Équestres Spécialisées est un centre de formation d’Agents Équestre de Surveillance et de Sécurisation situé à La Sauvetat, un petit village du Gers, en Occitanie.
Je suis Sébastien Mirada, gérant de la SARL Techniques Équestres Spécialisées, BPJEPS mention équitation et ancien formateur brigade équestre de la Police Nationale.

Techniques Équestres Spécialisées assure une formation professionnelle des effectifs. Le centre dispense les seules techniques reconnues pour le dressage des chevaux au service de la sécurité, dans le respect et le bien-être de l’animal. La formation intégre également l’aide à la création de brigades équestres.
Tous nos formateurs et intervenants sont des professionnels du domaine qu’ils enseignent (vétérinaire, maréchal-ferrant,...). Parmi eux, le commandant Schindler, ancien responsable des Unités équestres et rédacteur des doctrines d’emploi de la Police Nationale. Nous collaborons avec des villes partenaires ce qui nous permet de faire des mises en situation, et nous adaptons les formations aux demandes des collectivités afin de répondre au mieux à leurs besoins.

Notre structure s’étend sur un site de 25 hectares entièrement dédiés à notre activité de formation, avec un grand espace de travail extérieur, une grande carrière et, prochainement, un manège couvert. »

Revue de presse - Pas de sens interdit pour le cheval territorial d’Hennebont !

Support : Le Télégramme Par : La rédaction Publié le : 5 mai 2022 Lire l’article

Balagne : un chantier de débardage à l’aide de chevaux comtois

Support : Corse Matin Par : Jean-François Pacelli Publié le : 21 avril 2022 à 21:30

Les chevaux comtois avaient déjà fait leurs preuves pour ramasser les poubelles de recyclage dans la pinède de Calvi ou encore labourer les pieds de vigne du clos Culombu à Lumiu. Les voici désormais à l’œuvre sur chantier de débardage, sur les hauteurs de Ville di Parasu. Lire l’article

Initiative : au Mans, un cheval de trait aide à collecter les déchets

Support : France Info Par : La rédaction Publié le : 11 janvier 2022

Le nouvel éboueur du Mans (Pays-de-la-Loire) fait un drôle de bruit sur les pavés. À 10 ans, Doupette de Lucé, surnommée Nono, pèse 800 kilos. Pour elle, la collecte hebdomadaire du tri sélectif est une promenade de santé. “Elle réagit plutôt bien. Il a fallu qu’on l’habitue, quand même”, explique Christine Sallé, débardeuse et propriétaire de Nono. Lire l’article

Près de Saint-Dizier, du tri de déchets écolo… avec un cheval !

Support : Jhmo Par : Marie-Hélène Degaugues Publié le : 6 janvier 2022

Dans ce village, plusieurs habitants alertés par le bruit ont mis le nez dehors, curieux de voir cet original dispositif voulu par quelques communes situées près du lac du Der. “Depuis dix ans, notre société privée Hippo-Ecolo est spécialiste de la récolte du tri sélectif avec les chevaux, autour de Troyes. Nous avons été contactés par des collectivités haut-marnaises pour le faire ici également”, explique Rémy Leplomb, cocher et surtout responsable du site Montier-en-Der. Lire l’article

Le label cheval territorial récompensé au salon des maires

Support : Cheval Mag Par : Élodie Pinguet Publié le : 19 novembre 2021

France énergie animale se veut à l’écoute des élus, des collectivités et des territoires afin de les accompagner dans la mise en place d’un service public avec les équidés au centre. Lire l’article

Dossier : Équidés Territoriaux, le monde d’après s’invente avec eux 

Support : Sabots Magazine Par : François Durand Publié le : janvier 2021 Lire le dossier

Contact : France Énergie Animale - SFET Chambre d’Agriculture de la Gironde 17 cours Xavier Arnozan 33000 Bordeaux contact@franceenergieanimale.fr

©2021 Source : https://www.franceenergieanimale.fr/page/10/les-collectivites

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5.
Le Cheval Territorial - Carte des Commissions régionales

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Dans l’agglo Troyenne après Pont Sainte marie (5000 h) et saint André les vergers (12 000 h) ce sont 3 nouvelles communes de l’agglo qui ont adopté la collecte hippo du tri sélectif. Ainsi le nombre d’habitants desservis passe de 17 000 à près de 30 000 h. Pour ton info je fais partie du groupe d’experts « optimisation de la collecte » à l’échelle du grand Troyes.
Fiche technique : 19 communes - 130 000 habitants - Nous avons défini 4 zones
2 péri urbaines, 1 ville centre, 1 communes rurales
Nous faisons un marché pour chaque zone, donc 4 marchés au lieu de 9 précédemment.
Le premier marché (zone péri urbaine) a été attribué à Hippo ecolo.
Le second marché (zone péri urbaine) sera attribué en février.
Le troisième marché (communes rurales) pas de collecte hippo.
Pour le 4ème marché (ville centre), nous commencerons d’ici quelques mois les discussions. L’intérêt de cette démarche est d’avoir une vision globale de la gestion des déchets et d’uniformiser les pratiques qui marchent.

D’autres villes du Grand Est devraient suivre, les discussions sont en cours.

H2C Distribution – H2C Services Mercredi 15 août 2012

Collecte des corbeilles dans les parcs de Grenoble Depuis plusieurs années, le Service Espaces Verts de la Ville de Grenoble réfléchit à l’utilisation du cheval pour des actions d’entretien, et plusieurs expérimentations ont été menées. Après du broyage, et de la fauche tardive, c’est la collecte des corbeilles dans les parcs et jardins publics qui a été mise en place cet été. H2C Services a été retenu pour assurer cette prestation. Pendant une semaine, ce sont les corbeilles du Parc Mistral, de son extension, de l’Ile Verte, du Parc Michalon et du Square François Mitterand qui ont été collectées tous les jours avec un véhicule hippomobile. En fin de tournée, les déchets étaient reversés dans une benne enterrée. La manoeuvre était délicate car la benne utilisée par H2C n’est inférieure en largeur que de quelques centimètres à la benne de camion.

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L’occasion de notre présence a permis aux techniciens de la Ville d’assister à une démonstration de tonte avec les tondeuses hélicoïdales.

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La semaine suivante, ce sont les parcs Pompidou, de l’Alliance, les Bruyères et Jean Verlhac à La Villeneuve qui ont bénéficié de cette collecte.

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CHEVAUX EN VILLE Extrait d’un blog Chevaux de ville ! : Il était un blog DES NOUVELLES DE PARIS – bois de Vincennes – Des chevaux pour l’entretien du bois de Vincennes – Paris.fr ASINERIE DU BAUDET DU POITOU Programme National

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NOUVELLES DU QUEBEC

https://i0.wp.com/nouveau.courrielleur.com/editor_images/image_d5051cae/image001.jpg Numéro 29 Août 2012La Mission de la FCQ > Rassembler tous les acteurs de l’industrie du cheval au Québec pour canaliser les efforts de concertation afin d’arrimer l’élevage et l’utilisation du cheval dans le but de stimuler le développement socio-économique.

Retour sur le Salon du cheval L’organisateur, Monsieur François Pépin, a confié à la Filière que 6,500 visiteurs ont profité de l’édition 2012 du Salon du Cheval en mai dernier ! Des races, des démonstrations et des conférences ont été présentées, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Le plus difficile était de choisir à quoi assister ! Lire la suite

Retour sur la CAPERN Nous avons été invités à présenter notre mémoire à l’Assemblée Nationale par une audition publique. Notre mémoire et notre audition avaient pour mission de défendre la place de l’industrie équine au Québec, plus précisément la place des chevaux sur le …- Lire la suite et Voir le vidéo de l’audition

Bien-être animal

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Le conseil national Lire : 2e Forum du CNBEAE les 4 et 5 déc. 2012. -Faits saillants du Forum 2011 Le Code de pratique de soins aux équidés produit par le CNSAE est actuellement en révision. Lire la suite

https://i0.wp.com/nouveau.courrielleur.com/editor_images/image_d5051cae/mapaq%20couleur.JPG La stratégie québécoiseLire les recommandations émises à l’hiver

PARIS – Bois de Vincennes Un nouveau cheval ardennais recruté à la ville 

Territoire de Belfort Les Gardes Champêtres utilisent les chevaux pour les chemins qui sont inaccesibles avec les autres véhicules.

article GC

Des nouvelles de la communes de Vasles : après la venue de cette commune au dernier congré, voici l’avancement de leur projet - Notre jument de trait poitevin « Ushuaïa » a commencé son travail communal par l’aide au balayage du bourg, l’arrosage des espaces fleuris depuis plusieurs mois déjà. Aujourd’hui jeudi 21 juin, elle vient de commencer le transport scolaire dans le cadre de sortie d’école et dès lundi 25 juin, c’est le transport scolaire qui desservira le bourg et les lotissements qui va commencer. Pour cela, la commune de Vasles a acquis une calèche toute équipée et aux normes. A très bientôt pour les projets au futur proche dont le broyage des bords de chemins entre autres.

Merci à Françoise DULAC, pour son implication dans la mise en mise en place du service hippomobile au sein de la ville de SCIEZ - J‘ai connu Françoise Dulac pendant son CS « Utilisateur Professionnel de Chevaux Attelés », ou même peutêtre avant, un stage Hippotese en 2009, je ne me rappelle plus…. A l’automne 2011, Je suis retombé sur un article de journal expliquant son travail pour la ville de Sciez (Haute Savoie), nous avons échangé quelques méls et je lui ai proposé de faire pour le blog d’Hippotese, une présentation technique de son activité (plutôt que l’éternel article « que le cheval dans la ville c’est vachement bien… », on devrait dire « chevalement bien » d’ailleurs…). Mon idée étant plutôt de donner des exemples d’organisation et de solutions techniques pour une prestation à un cheval, dans une ville pas forcément plate et aider peut-être ainsi un futur prestataire à préparer son activité. Donc les photos et le texte de ce billet sont de Françoise Dulac, merci à elle…

Arrosage des massifs : Déroulement de l’activité du 1er juin au 15 septembre : Arrosage 3 matins (lundi, mercredi, vendredi) par semaine de 7h30 à 13h30 : soit 6h – 7h30 grain à Pollux, préparation du matériel, préparation du cheval pendant que la cuve se remplie. – Départ 8h15 : 720kg de benne, 800 à 1000 litres d’eau, 120kg de personnes + matériel… Soit plus d’ 1 tonne 800 à décoller au départ.

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J’ai plusieurs points d’arrosage assez longs, environ 20 mm ce qui permet à Pollux de se reposer. Je remplis 1 fois au départ, 1 fois en arrosant donc je ne perds pas de temps (et je prends juste ce qu’il me faut pour la montée de l’église afin de soulager Pollux), et 1 dernière fois pour finir donc arrêt encore de 20 mm… NB : En période de grosse chaleur je passe 2400 litres, et en moyenne 1800 litres. A Environ 12h45 Pollux est dégarni, douché et grains… Pendant qu’il mange, rangement du matériel et de la cuve.

Matériel utilisé pour l’arrosage : Pour le matériel, j’ai pris une cuve de 1000 litres que j’ai mis sur une palette sur laquelle j’ai mis des roues. J’ai mis 2 tuyaux pour arroser (à certains endroits, on arrose à deux) et 1 tuyau pour remplir.

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J’utilise une petite pompe 12v, 17 l/mm qui fonctionne avec une batterie (le tout est fixé sur la palette). J’ai fait une plateforme pour la sortir et la remettre facilement afin d’utiliser la benne pour le ramassage des poubelles et l’entretien des massifs et bacs de fleurs.

Entretien des massifs : En 2012, du 1/06 au 15/09 de 7h30 à 12h30 : soit 5h, en plus, le jeudi matin je vais faire l’entretien des fleurs que j’arrose, fleurs fanées, mauvaises herbes et j’irais vider mes déchets verts à la déchetterie.

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Ramassage des poubelles : Du 1/07 au 31/08 ramassage des poubelles au port et à la plage de 16h à 18h (les 3 après-midi où j’arrose : lundi, mercredi, vendredi). – Préparation de Pollux et de la voiture (enlever la cuve), et environ ¼ d’heure pour aller au port.

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Ramassage des sacs poubelles qui sont vidés ensuite dans les containers. Retour, Pollux est dégarni, douché et grains… Rangement du matériel et remise de la cuve en place pour le lendemain.

Gestion du cheval - Le cheval : C’est un ardennais de 9 ans et de 850 kg. Je l’ai acheté en 2007, il avait 4 ans. 3000 € (il n’avait fait que du débardage de 2 à 3 ans et ça s’était très mal passé, Il m’a fallu du temps pour rattraper ça). Il est au pré sur place (prés communaux) avec herbe et foin à volonté et du grain 3 fois par jour, ce qui lui évite les voyages. Il est en congé le mardi. Pour qu’il décompresse complètement, je le remonte le lundi à la maison et je le redescends le mercredi matin. NB : C’est moi qui le nourrit, je bosse presque tous les jours car je fais des promenades touristiques avec une voiture 10 places adaptée pour les fauteuils roulants les jours où je ne travaille pas pour la ville.

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La voiture hippomobile spéciale : Bernard (Bernard Michon Hippomobile) m’a fait une voiture sur mesure, adaptée à mes besoins, je lui ai donné les dimensions de ma palette et je lui ai expliqué ce que je voulais faire avec. Je voulais une voiture très polyvalente pour pouvoir répondre à toutes les demandes éventuelles (arrosage donc stable pour le ballant de l’eau, poubelles, ridelles amovibles, version basculante pour pouvoir transporter toutes sortes de matériaux, gravier, etc.…). Bravo à Bernard M. qui m’a fabriqué et livré ça en un mois…

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Donc sur le plan technique, c’est une voiture utilitaire à quatre roues, ossature métallique, l’essieu arrière (charge admissible 900kg) à suspension sur silentblocs et freins à tambour. L’essieu avant (charge admissible 500 kg) non freiné sur tourelle. Les marches pieds sur les roues avant sont très pratiques (sauf quand ça tourne !!!) un grand coffre de rangement sous la banquette, très pratique aussi que j’ai fermé par la suite pour l’esthétique. La caisse basculante à l’arrière fait 2 m par 1.55 m avec pompe hydraulique manuelle et vérin de basculement. Les ridelles amovibles font 42 cm. Brancards réglables et timon (pour 2 chevaux). Le poste d’attelage est bâché avec un entourage transparent sur une ossature métallique démontable, très utile par mauvais temps mais aussi pour le soleil. Feux de signalisation, gyrophare, rétroviseurs. Le poids à vide ? Env. 680 kg. Conclusion, j’en suis très contente… (Bernard l’a d’ailleurs intégrée à son catalogue depuis, je crois).

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Renseignements complémentaires, Les Attelages Dulac Françoise 76 chemin du Liège 74550 Draillant - Mobile : 0673851468 Tel fixe : 0450363916 Mél : france74@orange.fr Web : http://www.les-attelages-dulac.com

Une nouvelle utilisation - Juste pour rire :

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Actualité – SITE DU HARAS DU PIN - 18.05.2012 15:37 - Le Haras national du Pin, ce soir sur France 2. Catégorie : Normandie, Accueil Auteur : action territoriale normandie

« Emission de Solution » à 19h55 sur France 2 tournée à l’ENPH…

https://chevauxterritoriaux.wordpress.com/wp-content/uploads/2012/05/74312b6520.jpg?w=604DR J.Chevret

Ce jeudi 12 avril 2012, l’ENPH (Ecole Nationale et Professionnelle du Pin) était le théâtre d’une assemblé générale des membres de la Commission nationale des chevaux territoriaux avec en appui, divers démonstrations de l’utilisation du cheval attelé : tonte de piste, transport en nombre, hersage… Profitant de cette assemblé, une équipe de la chaîne de télévision France 2 avait fait le déplacement pour saisir quelques clichés afin de constituer un reportage pour « l’Emission de Résolution » à paraître ce vendredi 18 mai à 19h55 sur France 2. D’une durée de 5mn, cette courte émission, située avant le journal de 20h met en valeurs l’utilisation du cheval en ville, mais aussi le Haras national du Pin et ses acteurs. En photo jointe, Monsieur Linot, Directeur de la mairie de Trouville (14) s’entretien avec Anthony Gohier, Formateur à l’ENPH devant deux chevaux de race cob-normand. Cette émission est signée de Vincent Munch réalisateur, son ingénieur du son est Lionel Bounhik. En lien le calendrier des manifestations du haras national du Pin.

Fichiers :

CALENDRIER_LE_PIN_2012_v2_03.pdf

Actualité de nos amis boulonnais - Les chevaux boulonnais collectent les déchets

Depuis février, chaque jeudi matin, les chevaux Boulonnais assurent la collecte des cartons dans la ville de Desvres…

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Jeudi dernier, à l’occasion d’un point presse Mrs Cuvillier, Prudhomme et Pecron ont rappelé leur attachement au cheval Boulonnais et leur engagement pour sa sauvegarde… Vous pouvez découvrir quelques photos de la collecte iciVoici le communiqué de presse de la communauté de communes de Desvres Samer relatif à cette collecte… L’énergie cheval, moteur d’avenir Contribuer à la sauvegarde du cheval Boulonnais en soutenant le développement de nouveaux débouchés plus rémunérateurs et liés à l’utilisation de « l’énergie cheval » au service des collectivités, tel est le credo de la Communauté de Communes de Desvres-Samer, maître d’ouvrage du projet de la Maison du cheval Boulonnais. En 2012, la Communauté de Communes soutient le développement d’opérations test d’utilisation du cheval Boulonnais sur son territoire et donne l’exemple en expérimentant la collecte hippomobile des cartons des commerçants dans le centre de Desvres. Un partenariat entre la Ville de Boulogne-sur-Mer et la Communauté de Communes Cette opération pilote, qui a débuté en février, résulte d’une convention de partenariat expérimental entre la Ville de Boulogne-sur-Mer, propriétaire de chevaux Boulonnais et d’un véhicule hippomobile adapté à la collecte et la Communauté de Communes de Desvres-Samer, qui assure habituellement la collecte des cartons des commerçants desvrois au moyen de l’un des camions benne de sa flotte. La Ville de Boulogne-sur-Mer et la Communauté de Communes de Desvres-Samer ont décidé de mutualiser leurs moyens respectifs pour permettre à la Communauté de Communes de tester la collecte hippomobile sur une durée significative sans s’engager financièrement. En effet, afin d’être opérationnels en juillet-août sur les quais de Boulogne-sur-Mer, les juments Boulonnaises Rosita et Océane et leurs meneurs Philippe et Nicolas, agents de la Ville de Boulogne-sur-Mer basés au Domaine des Enfants du Boulonnais à Desvres s’entraînent régulièrement dans les rues de la cité des Potiers … mais s’entraînent habituellement à vide … Depuis le mois de février, ils s’entraînent tous les jeudis matin, jour de la collecte des cartons, et sont rejoints par Rémi, rippeur de la CCDS, qui remplit sa mission habituelle … mais à l’arrière du véhicule hippomobile. Ce qui ne semble pas pour lui déplaire ! Améliorer la qualité de vie, optimiser la collecte Cheval et camion se répartissent le travail pour optimiser la collecte : la collecte hippomobile concerne les rues du centre-ville* où les petits commerces sont concentrés tandis que le camion dessert les plus grandes enseignes implantées en périphérie et produisant un grand volume de cartons. Cette organisation complémentaire doit permettre de limiter la consommation de carburant et l’émission de gaz à effet de serre mais aussi les nuisances sonores et les embouteillages dans le centre-ville. Le test fera l’objet d’une évaluation précise des atouts et limites de cette collecte alternative. Il durera 20 semaines, jusque fin juin, date à laquelle l’équipage Boulonnais reprendra ses quartiers d’été sur les quais de Boulogne-sur-Mer. * rue de la gare, rue Minguet jusqu’au rond-point, rue des Potiers, rue du Cygne, rue de Château, place Léon Blum, rue du Louvre, rue de l’église et rue Claude En chiffres : Selon une enquête SOFRES de 2003, 73 % des Français souhaitent voir utiliser des chevaux en ville ; Le véhicule hippomobile collecte 10 % du volume de cartons, soit 200 kg par semaine en moyenne. En centre-ville où les arrêts sont fréquents, cheval et camion évoluent à une vitesse moyenne équivalente : environ 6,5 km/h Ce point presse a également été l’occasion d’aborder le thème de la Maison du Cheval Boulonnais… Nous retiendrons ces deux phrases « La maison du Cheval Boulonnais devrait voir le jour à Samer » « Excusez-moi, mais la Maison du Cheval Boulonnais verra le jour à Samer, sur le site de la ferme de la Suze » Plus d’informations dans notre prochain « Lignes de Trait »… Article mis en ligne le 23/04/2012.

Ville de Paris :

Panneaux CHVX 2012

Une brigade équestre à

Schweighouse.docx

communiqué de presse nettoyage de plages - Hazebrouck (VEOLIA) - Lorsque les industriels s’engagent à fond dans la collecte hippomobile

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http://www.youtube.com/watch?v=C0CMYb63Y0Y

PRÉVENTION A MACON - Une brigade équestre sera mise en place dans les rues de mâcon dès avril. Des chevaux pour la sécurité

Notez cet article : le 07/01/2012 à 05:00 par Laurent Bollet - À l’instar de Montélimar où l’opération est une réussite, Mâcon aura ses patrouilles à cheval avec des policiers municipaux. De quoi générer un sentiment de sécurité. Photo DR

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Proximité, prévention. La Ville de Mâcon a décidé de mettre en place une brigade équestre pour surveiller les quartiers mais aussi rassurer et renseigner la population.

C’est parce que la police municipale est un service de proximité que la ville de Mâcon a voulu initier cette idée ». C’est en ces termes que Gérard Gronfier, le directeur de la police municipale aborde le sujet. Dès le mois d’avril, mai au plus tard, le centre-ville et les quartiers seront sillonnés par une brigade équestre. « Le cheval inspire la sympathie de la population, poursuit Gérard Gronfier. La confiance aussi et la force. Ce sera aussi, pour nous, comme un médiateur ».

Sécurisation

Avec cette grande nouveauté, la ville aura également une image de marque renforcée, en termes d’écologie et de lieu accueillant notamment. Mais Jean-Patrick Courtois compte également sur ces équipes à cheval pour sensibiliser la population sur les règles en vigueur (stationnement, propreté, civisme, abords des écoles). Une mission facilitée car le cheval est un animal respecté et admiré. Il devient ainsi l’élément indispensable pour créer le lien entre la population et l’agent en uniforme. La présence des policiers à cheval aura également un caractère de dissuasion afin de réduire le sentiment d’insécurité. « Grâce à une position de hauteur, nous sommes visibles et de ce fait pouvons mieux surveiller un large rayon en pouvant nous déplacer très rapidement, que ce soit en zone urbaine ou en zone verte », expliquent les policiers de Montélimar, visités par les responsables de la police municipale de Mâcon récemment. La voie bleue par exemple sera un des lieux de patrouille.

Une formation spécifique

Les chevaux seront loués après un appel d’offres. Au nombre de trois, comme les agents de la police municipale de Mâcon, ils seront qualifiés pour ces missions avec une formation et un dressage complémentaires pour faire face au trafic routier, aux bruits divers (pétards, klaxons…), aux papiers volants, aux chiens, défilés, stations, foule, etc. La réussite de cette initiative au sein de la ville de Montélimar illustre parfaitement les effets positifs attendus. Les Mâconnais apprécieront sans doute cette présence. Rendez-vous pour la première patrouille.

Vendargues - Par manque de neige, le père noël offre les cadeaux en calèche

Tout le monde aura pu admirer la jolie calèche du Père Noël en ce soir du 24 décembre. C’est avec une grande impatience que les enfants du village l’attendaient pour recevoir de ses mains leur précieuse commande. Greli-grolo tintait le collier de QUIGNON annonçant sa prochaine halte. Aidés de ses petits lutins de vert et rouge habillés, les cadeaux ont été ainsi distribués tout au long de la soirée. Un accueil chaleureux leur a été réservé et ils ont félicité la Municipalité et le Comité des Festivités pour cette magnifique initiative. Un grand merci à tous d’avoir laissé quelques moments leur famille pour se mettre au service de la communauté. Naturellement, la Mairie organisera au Noël prochain, la même distribution de jouets, mais nous avons le temps d’y penser. Pour le moment les enfants sont encore à la découverte de leurs nouveaux jouets.

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Niort future ville équine :

L’idée avance au petit trot A titre expérimental, un agent municipal chargé du nettoiement a troqué durant deux semaines son engin à moteur contre un cheval et une remorque. « Un cheval, 0 % carburant pétrole, qui dit mieux ? Pour les émanations, faut voir… », plaisante Johnny, le lecteur qui nous a adressé ce cliché qu’il a pris il y a quelques jours durant l’expérimentation de la « benne écolo » équine. – (dr)

Elle y va certes au petit trot, mais avec autant d’allant que de conviction… Si les Niortais ont pu voir, au début de ce mois, un cheval de trait procéder au ramassage du contenu des corbeilles urbaines, c’est que leur ville a décidé d’entrer chaque année dans le cercle, un peu plus grand, des « villes équines ».  

Les automobilistes font preuve de plus de patience » C’est-à-dire des villes ayant décidé de substituer, quand c’est possible, le cheval aux engins municipaux à moteur. Une soixantaine a aujourd’hui emboîté le pas à Deauville, la pionnière en la matière. C’est d’ailleurs dans la cité normande que s’est récemment tenu le 9 e congrès des « chevaux territoriaux » auquel participait un représentant de la municipalité niortaise. « L’expérimentation que nous avons conduite durant deux semaines en faisant appel à un prestataire de Viennay – le même que celui qui assure actuellement la navette hippomobile en centre-ville – a pour but de bien déterminer ce que l’on veut et peut faire à Niort », explique Geneviève Gaillard. Le projet lui tient beaucoup à coeur. Transport de personnes – « Regardez comme elle plaît aux gens, cette navette ! », s’enthousiasme le maire -, arrosage des massifs de fleurs, nettoiement des rues, ramassage des cartons, des feuilles mortes, des encombrants abandonnés sur les trottoirs et des corbeilles publiques… les tâches pouvant être confiées à ces robustes « agents » aux souliers ferrés sont très nombreuses. Si Geneviève Gaillard espère voir aboutir le projet avant la fin de la mandature, elle veut aussi se donner les meilleures chances de réussite. « Pour que ça marche, il faut d’abord que le personnel adhère à une idée comme celle-là, estime-t-elle. Un agent municipal s’est porté volontaire et a ainsi accompagné le meneur durant les deux semaines qu’a duré cette expérimentation. » Depuis, sans doute à leur tour convaincus, d’autres agents ont fait savoir qu’ils étaient également partants. De bon augure, donc. Les arguments environnementaux (lire ci-dessous) ne sont pas les seuls avancés par les villes équines. Le cheval, c’est aussi du lien social car il facilite le contact entre l’agent municipal et les administrés. Sans parler des vertus apaisantes de son pas sur le pavé. « Les automobilistes font preuve de beaucoup plus de patience quand ils se trouvent derrière un attelage ! » remarque le maire.

PERCHERON INTERNATIONAL

Percheron, cheval du Perche, le percheron est aussi mondial. Eleveurs de percherons, ce blog est un moyen de communiquer sur l’actualité du cheval percheron en France et dans le monde. A noter : les photos publiées sur ce blog ne sont pas libres de droit. 12 DÉC. 2011

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Tiphaine Nugue et David Corbin pendant la collecte des cartons à Thury-Harcourt.

Il m’a semblé intéressant de vous présenter deux extraits du compte-rendu des débats du 9ème Congrès des chevaux territoriaux qui s’est tenu à l’hippodrome de Deauville, les 15 et 16 octobre 2011. On peut d’ailleurs s’étonner que ces événements liés à l’utilisation des chevaux de trait ne soient pas davantage suivis par les responsables de certaines races de trait. Alors que l’on évoque fréquemment les Jeux équestres mondiaux de 2014 et l’implication des races percheronne et cob, sans vraiment savoir de quoi on parle, voici un 1er extrait des débats, qui donne un éclairage particulier en ce qui concerne les chevaux de trait.

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Tiphaine et David poursuivent la collecte dans les rues de Thury-Harcourt.

Fabien Grobon, directeur général du Comité d’organisation des Jeux mondiaux : « Les Jeux équestres mondiaux, c’est un millier de couples chevaux/cavaliers, 8 disciplines en même temps, 8 championnats du monde, avec pour objectif d’attirer 500 000 personnes à Caen en 2014 sur 15 jours. Ces Jeux vont s’ouvrir au cheval de travail et la Commission nationale des chevaux territoriaux et l’association France Trait seront les chevilles ouvrières de l’organisation d’un village du cheval utile. Plus de 30 communes ont déjà confirmé leur participation autour de la Commission nationale des chevaux territoriaux ».

Olivier Linot (président de la Commission des chevaux territoriaux) : « J’ai pris l’engagement, avec messieurs Grobon et Pasdermadjian, qu’au minimum 60 collectivités territoriales de France, de Belgique ou d’ailleurs seront présentes pendant les Jeux ».

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A Argentan, Stéphane Alenne et la percheronne Laurette collectent les déchets dans les rues de la ville.

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A Laval, Jérôme Dufour (de l’ADASA, association d’insertion) participe au nettoyage des rues avec la jument percheronne Malyne.

Un autre extrait des débats du Congrès des chevaux territoriaux me semble digne d’être mis en exergue puisqu’il concerne l’association des Roulottes de la Suisse normande (association fondée en 2008 par Virginie et David Corbin). Cette association intervient avec ses chevaux percherons en milieu urbain, en particulier à Thury-Harcourt, ce qui lui donne une certaine expertise en termes de cheval territorial.

Roger Tence, vice-président en charge des finances de la Communauté de communes Suisse normande : « Nous avons 13 000 habitants sur un territoire rural. La plus grosse commune a 2 000 habitants. Nos débuts sont liés à l’implantation d’Equimarché en 2008. Equimarché a créé l’association des Roulottes de la Suisse normande pour développer une activité touristique avec roulottes, chevaux et meneurs… Outre les promenades en calèche, l’association a développé un partenariat avec un Syndicat mixte de ramassage d’ordures ménagères. L’association va de maison en maison porter les sacs poubelles et expliquer aux gens l’intérêt du tri. La 2ème opération en 2011 concerne le ramassage des cartons des commerces de Thury-Harcourt… La dernière expérience a eu lieu en juin et elle concerne le ramassage scolaire de 60 enfants, matin et soir, 4 jours par semaine ».

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Tiphaine Nugue sur le chemin de l’école à Thury-Harcourt.

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A l’intérieur de la voiture qui transporte les enfants vers l’école.

« L’association de la Commission nationale des chevaux territoriaux a donc pour projet de structurer, à terme, un centre de ressources et d’ingénierie pour accompagner les communes qui souhaitent réintroduire des services hippomobiles afin de les aider sur le volet du matériel, du choix des chevaux et des ressources humaines ».

PUBLIÉ PAR JLD À L’ADRESSE 07:06 

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Le cheval remplace le camion dans la collecte des déchets à Hazebrouck (59) - Veolia Propreté généralise en septembre la collecte hippomobile des déchets ménagers dans la ville d’Hazebrouck.

Écologique et performante, la collecte hippomobile des ordures ménagères mise en place par Veolia Propreté a su convaincre les élus et les habitants d’Hazebrouck.

Le SMICTOM des Flandres et Veolia Propreté expérimentent depuis le début de l’année un nouveau mode de collecte des déchets ménagers : le cheval de trait a pris la place du camion dans une partie de la ville d’Hazebrouck. Quelques mois plus tard, après vérification de la compatibilité avec l’environnement urbain, de la performance technique et du matériel, les élus ont décidé de valider l’expérience et d’étendre la collecte hippomobile à l’ensemble de la ville dès le mois de septembre. La collecte hippomobile des déchets concilie plusieurs exigences de développement durable :

  • réduction des nuisances sonores pour les habitants de Hazebrouk,
  • diminution des émissions de gaz à effet de serre,
  • création d’emplois (équivalent 3, 5 temps pleins) et amélioration des conditions de travail pour les ripeurs,
  • protection du cheval de trait, menacé d’extinction, qui retrouve ici une utilité.
    Pour alléger la charge du cheval, Veolia Propreté a conçu une benne ultra sophistiquée où les techniques aéronautiques ont été sollicitées pour aboutir à un matériel sur mesure performant.

Un cheval pour une ville propre - Ville de Niort –

Le service Propreté urbaine expérimente jusqu’au 9 décembre 2011 l’utilisation du cheval pour effectuer certaines tournées de nettoyage de l’espace public. Ce n’est plus une première à Niort ! Depuis 2008, la Ville teste régulièrement l’utilisation de voitures hippomobiles pour assurer des missions de service public. C’est dans le transport de personnes que les tests ont été les plus concluants puisque l’utilisation du cheval est aujourd’hui pérennisée en période estivale et dans le cadre des animations de Noël. Après le ramassage des cartons dans l’hyper-centre, la Ville cherche à développer à présent l’utilisation du cheval au sein du service Propreté urbaine. Sur une période de quinze jours, un attelage a été spécialement affecté au vidage des corbeilles de la zone piétonne, au nettoyage des canisites et à l’approvisionnement des distripoches, des missions jusque-là effectuées au moyen de véhicules motorisés. Cette voiture tractée par un trait poitevin, une race locale en déclin, est tout un symbole dans notre ville soucieuse de préserver la biodiversité et d’économiser l’énergie. Un bilan sera fait au terme de ce test d’autant plus intéressant qu’il couvre un secteur qui dépasse l’hyper-centre. L’équipage effectue sa tournée dans les rues piétonnes, mais aussi colline Saint-André, dans le secteur du CAC, quai Métayer, dans les quartiers de la Tour-Chabot Gavacherie et du Clou-Bouchet. Partout où passe il passe, des contacts se créent plus facilement entre le public et l’agent de la ville qui travaille sur le domaine public. Sur ce point, on peut déjà annoncer une réussite avant même de tirer les conclusions de cette nouvelle expérientation… (Le 6 décembre 2011) PUBLICATION SUR LE SITE DE LA VILLE DE NIORT

Vendargues (Hérault)- Une belle initiative municipale - Le ramassage scolaire en « HIPPOBUS »

La commune de Vendargues propose un service innovant !! Après le ramassage des déchets ménagers avec le célèbre QUIGNON, les promenades à la Cadoule à chaque manifestation sur ce site privilégié, voici l’Hippobus ! Sur un parcours élaboré avec le maire, Pierre DUDIEUZERE, et Cécile VEILLON, son adjointe aux affaires scolaires, un nouveau service de ramassage scolaire est proposé aux enfants du village. Dès 8 h, avec Agnès et Lesly aux guides, QUIGNON sillonne le village et moyennant 15 arrêts, préétablis sur son parcours, procède au ramassage des petits écoliers pour les accompagner dans les différentes écoles du village. Fini pour les Parents de prendre leur voiture, puisque ce service est proposé tous les jours scolaires. Quant au soir dès 17h10, le ramassage se fait en sens inverse des écoles aux arrêts desservant le domicile des enfants. Cette initiative a été accueillie avec enthousiasme par les parents, mais également et surtout par les enfants…

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http://www.ouest-france.fr/actu/actualite-video_-Une-carriole-a-cheval-remplace-le-camion-poubelle-dans-le-centre-ville-de-Caen_40780-2013669_actu.Htm

Caen : une voiture hippomobile à l’essai – Environnement – France 3 Régions – France 3

Le cheval territorial : concept éco-urbain

(Mis en ligne par Hippotese sur Youtube.com) (Mis en ligne par NormandieTV sur Youtube.com) Bas du formulaire

Articles récents :

Source : https://chevauxterritoriaux.wordpress.com/le-cheval-territorial/

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    • Saumur. Des chevaux et des ânes dans la ville - Publié le 16/07/2023
      Définie comme l’action 19 du programme municipal, ’Faire de Saumur une ville du Cheval et à Cheval’ est un objectif du Maire. On le sait tous mais on ne le voit pas assez ou du moins on ne le remarque plus, le cheval est partout autour de nous. Afin d’appuyer davantage cette présence, la Ville de Saumur a mis en place depuis 2018, une politique de « cheval dans la ville » (spectacles, animations, expositions…).

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Depuis mardi 4 juillet, pour la deuxième année, Coquelicot et Flâneur, deux ânes de race Baudet du Poitou sillonnent le centre-ville du mardi au samedi de 12h30 à 18h30. Ils sont chacun accompagnés de deux agents : un meneur et un autre chargé de ramasser les déchets laissés au sol et de faire de la pédagogie. Vous pourrez les croiser tout l’été jusqu’au 2 septembre. Ces deux ânes, âgés de 6 et 9 ans, sont nés dans la Ferme de l’Ecotay à Montreuil-Bellay, chez Sophie et Jean-Louis Bonnin. Ils en possèdent une quinzaine. Ce sont des ânes domestiqués, habitués au public. Pour leur mission dans le centre-ville, ils sont bâtés, c’est-à-dire équipés d’un matériel permettant d’accrocher des sacs dans lesquels seront mis les déchets ramassés, en respectant le tri sélectif. Un sac servira à ramasser les crottins.

Une brigade équestre

Le 4 juillet débutait également la brigade équestre pour la saison estivale. Durant deux mois, jusqu’au 2 septembre, deux cavalières et leurs montures sillonneront les rues de Saumur et des communes associées. Elles font office d’agents de surveillance afin de sensibiliser les Saumurois et les touristes à la propreté, au respect des règles et de lutter contre les incivilités. En outre, cela permet à la Ville de Saumur d’asseoir son titre de capitale de l’équitation avec la présence de chevaux et de cavaliers au cœur de la ville.

Retour de l’exposition CheVal de Loire

Installés depuis le mois de juin, vous n’avez pas pu passer en cœur de ville sans voir les panneaux photos de l’exposition CheVal de Loire. Ils ornent la place Charles de Foucauld, la rue Saint-Nicolas et la place Franklin Roosevelt. Cette exposition avait déjà été installée en 2019 sur les bords de Loire, sur l’île d’Offard. Cette année, la municipalité a décidé de l’installer en ville pour relier le Musée de la Cavalerie au cœur de ville. L’exposition est à admirer jusqu’en septembre.

Des balades en calèche

Cet été, la Ville de Saumur a souhaité lancer un nouveau service de prestations de calèches. A compter du vendredi 21 juillet jusqu’au 1er septembre, chaque vendredi au Château des balades de 30 minutes en calèche au départ de la cour du Château seront proposées. Les billets seront en vente à la boutique du Château. Par ailleurs, tous les samedis du 22 juillet au 2 septembre, des balades en calèches seront proposés, au départ de la place Charles de Foucauld afin de visiter la ville autrement.

Hippomobile

Chaque année, durant 3 mois, de juin à septembre, du lundi au samedi, un cheval de trait avec son véhicule hippomobile parcourt les rives du Thouet, la base nautique Millocheau et les rives de l’Île d’Offard afin de vider les poubelles municipales et de ramasser les déchets sauvages. Une autre action verte de collecte des déchets et une présence remarquée et appréciée du cheval dans la ville Bas du formulaireHaut du formulaireBas du formulaire

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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d’Alsace et à 15 km au nord de Mulhouse. Elle fait partie de la M2A (Mulhouse Alsace Agglomération). Elle est réputée pour son écomusée, son centre historique minier du carreau Rodolphe, son parc à thèmes Le Petit Prince et ses engagements pour l’environnement, illustrés par le film documentaire Qu’est-ce qu’on attend ? (2016).

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    • La municipalité d’Ungersheim (68 Haut-Rhin) transporte ses élèves en calèche - Publié le 1er juin 2023 par Christophe Tréhet, SCOP276 pour l’AdDIR Haut-Rhin - Retours d’expérience
      Pionnière en matière de transition écologique à l’échelle des petites communes rurales, Ungersheim organise depuis quinze ans un service de ramassage scolaire pour les élèves de son école élémentaire les plus éloignés du centre du village.

Un cheval de trait tire une calèche sur laquelle on compte une dizaine d’enfants. La calèche est suivie par une voiture blanche© Mairie d’Ungersheim

4.600 km. Voilà la distance de parcours en voiture économisée pour les parents des enfants de l’école élémentaire d’Ungersheim, grâce à une calèche. Depuis 2008, la commune a en effet mis en place un service gratuit de ramassage scolaire d’un genre nouveau, et immédiatement efficace en matière d’économie d’énergie fossile : une calèche tirée par deux chevaux de trait. D’une capacité de 20 places, accessible en s’inscrivant à l’année, la calèche effectue le trajet depuis les zones résidentielles les plus éloignées de l’école. S’il reste de la place, les élèves de l’école maternelle peuvent également être conduits, à condition d’être accompagnés par un adulte.

« Au-delà de la réduction d’émission de gaz à effet de serre, la calèche constitue un bon moyen de sensibiliser les enfants et leurs parents à l’usage des modes de transport doux, aux économies que cela permet de réaliser, analyse le maire d’Ungersheim, Jean-Claude Mensch. Le transport à cheval offre un autre rapport au temps et à l’espace, il confère plus d’humanité et crée du lien social.  » La calèche est aujourd’hui tirée par deux chevaux de trait de race comtoise, devenus mascottes des enfants du village. Depuis la création de cette ligne hippomobile, les problèmes d’engorgement du parking des écoles ont été réduits.

Trois chevaux

Dans cette commune rurale du nord de l’agglomération de Mulhouse, la question du transport est sensible « puisque cette partie du territoire est singulièrement dépourvue de transports en commun, pointe le maire. L’idée de la calèche nous est venue alors qu’il fallait remplacer un véhicule utilitaire de la commune. Soucieux d’agir en faveur de la transition écologique [la commune chauffe également sa piscine à l’énergie solaire, ndlr], nous avons décidé de réintroduire la traction animale dans les outils de la collectivité. » La commune a d’abord acheté un cheval, et elle est désormais dotée de trois chevaux. Au-delà du ramassage scolaire, ces derniers ont fourni leur force de travail pour l’activité de maraîchage municipal établie sur 10 hectares et qui fournit notamment des légumes à la cantine des écoles. Quatre employés communaux ont été formés à la conduite d’attelage, tandis que les maraîchers l’ont été à la traction équine spécifique à l’agriculture. Une autre employée est chargée du suivi du cheptel de chevaux. « Depuis, on ne déplore aucun accident ! », se félicite Jean-Claude Mensch.

Faible coût

De quoi faut-il disposer pour avoir des chevaux ? « Nos animaux sont d’une race régionale rustique, ils sont donc adaptés aux conditions climatiques locales et vivent toute l’année à l’extérieur. Nous n’avons donc pas de bâtiment d’hivernage, les chevaux ont juste un abri, détaille le maire, Pour l’alimentation des animaux, la surface agricole à prévoir varie en fonction de la région. Nous comptons 2 ha par cheval pour le pâturage et la production de foin à distribuer en hiver.  » Les prairies fauchées et la place où vivent les chevaux sont essentiellement municipales, mais des terrains supplémentaires situés dans la zone industrielle de la commune ont été mis à disposition gratuitement. Inoccupés, ils sont ainsi entretenus par le pâturage des chevaux.

Zoom sur le budget

Pour ce qui concerne le budget, «  une telle initiative n’est pas coûteuse, résume le maire d’Ungersheim, Jean-Claude Mensch. Les chevaux, sélectionnés et éduqués pour éviter les accidents et entraînés à la traction maraîchère, ont été acquis pour 6 000 €, tandis que la calèche a été achetée 8 000 €. » À cela s’ajoutent les coûts de formation du personnel communal pour l’apprentissage de la conduite de calèche.

La commune n’a reçu aucun soutien financier pour ce projet mais a pu prendre en charge ce faible investissement sans difficulté.

Commune d’Ungersheim - Nombre d’habitants : 2.422 - 1 place de la mairie - 68 190 Ungersheim - 03 89 48 11 28 - secretariat@mairie-ungersheim.fr - Jean-Claude Mensch Maire - Contacter- Source : https://www.banquedesterritoires.fr/experience/ungersheim-transporte-ses-eleves-en-caleche-68

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    • En Alsace, le village d’Ungersheim, un exemple à suivre en matière d’écologie ? Ramassage scolaire à cheval, maraîcher municipal : visite du village le plus écolo de France - Le 27/11/2018 à 12:14 - Mélanie Nunes (avec P.B.) – Article RMC BFMTV
      En plein mouvement des ’gilets jaunes’, Macron doit annoncer aujourd’hui un nouveau cap pour rendre ’acceptable et démocratique’ la transition écologique. Reportage dans une commune qui a pris les choses en main depuis longtemps, à Ungersheim dans le Haut-Rhin, la transition écologique est une réalité. Ramassage scolaire en calèche, pas de tracteur pour labourer la terre… RMC s’est rendue dans ce village modèle.

Ungersheim, commune d’un peu plus de 2.000 habitants, a pris les choses en main pour faire sa transition écologique. Ramassage scolaire en calèche, pas d’énergie fossile, pas de tracteur pour labourer la terre, mais une traction animale.

La ville possède la plus grande centrale photovoltaïque de la région et revendique une centaine d’emplois créés depuis la transition écologique.

Un cheval de 800 kg pour chauffeur scolaire… Conduit par David, il assure les 4 trajets quotidiens et fait d’économiser aux parents 4.600 km de trajet par année : ’On n’arrête pas de parler d’écologie et de retrouver ça à leur niveau, dans leur village à domicile, c’est très sensibilisant pour eux’.

’Entre 120.000 et 150.000 euros d’économies’

Un cheval qui laboure aussi le potager municipal. Kendji s’occupe des légumes biologiques plantés par la mairie, qui nourrissent tous les enfants du village, 100kg à fournir chaque semaine, et tout ramassé à la main : ’Il faut ramener la petite agriculture au plus proche des gens et que ce ne soit pas un marché de niche comme on peut l’entendre parfois pour le bio’.

Mais faire changer les habitudes prend du temps explique le maire. Les habitants avait peur que cela coûte trop cher, et de perdre leur confort de vie : ’C’est une politique du petit pas. On a entre 120.000 et 150.000 euros d’économies sur un budget de fonctionnement de fonctionnement de deux millions d’euros ce qui nous permet de ne plus augmenter la fiscalité locale’.

Un modèle inspirant : des maires lui ont même rendu visite venus de toute la France de Belgique, du Luxembourg et d’Allemagne.

Source : https://rmc.bfmtv.com/actualites/sciences-nature/ramassage-scolaire-a-cheval-maraicher-municipal-visite-du-village-le-plus-ecolo-de-france_AV-201811270402.html

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    • Ungersheim, modèle mondial de transition écologique - Par Laetitia Theunis - Publié le 30/05/2017 à 15:34 - - D.R. - Décodage – Document ‘lesoir.be’
      La commune alsacienne d‘Ungersheim est le sujet du dernier documentaire de Marie-Monique Robin. Les réalisations, surprenantes par leur nombre, leur envergure et leur audace, doivent beaucoup au maire du village, Jean-Claude Mensch. La conscientisation y commence à l’école primaire.

C’est en calèche que les enfants d’Ungersheim se rendent à l’école.

C’est en calèche que les enfants d’Ungersheim se rendent à l’école.

Sur le grand écran, les gens ont l’air profondément heureux. « Le bonheur que dégagent ceux qui participent au mouvement de la Transition et que j’ai pu filmer, c’est ce qui frappe véritablement », assure Marie-Monique Robin, réalisatrice du long-métrage « Qu’est-ce qu’on attend ? », diffusé dans nos cinémas dès le 31 mai.

Ce documentaire raconte comment Ungersheim, une petite ville d’Alsace de 2.200 habitants, est en train de parvenir à quitter l’ère du pétrole. La concentration d’actions visant à réduire l’empreinte écologique tout en rencontrant l’autonomie intellectuelle, énergétique et alimentaire des villageois y est telle que Rob Hopkins, le fondateur du mouvement des villes en transition, y voit l’exemple de transition le plus abouti au monde.

« La transition s’y est vraiment mise en place vers 2008 et, depuis, c’est une montée en puissance, poursuit la réalisatrice qui a suivi cette émulation il y a 2 ans, sur une période de 12 mois. Ce qu’il se passe là-bas, c’est exceptionnel. Un cercle vertueux est en marche pour faire face au changement climatique, à l’épuisement des ressources et de la biodiversité, aux inégalités et à l’absence de lien. »

Autonomie énergétique

La locomotive de la transition écologique, c’est le maire, Jean-Claude Mensch. En place depuis 1989, il n’a de cesse d’innover pour bâtir l’après-pétrole. En 2000, Ungersheim était pionnière en chauffant sa piscine municipale exclusivement au moyen de panneaux solaires. Depuis, un éco-hameau est sorti de terre, composés de neuf maisons passives aux murs de bois, à l’isolation de paille et à la toiture en cellules photovoltaïques. Un cadastre solaire a établi le potentiel énergétique des toitures du village et les habitants sont encouragés à installer des panneaux solaires. Enfin, grâce à la construction de la plus grande centrale photovoltaïque d’Alsace sur un terrain acheté par la mairie, l’autonomie énergétique n’est plus une utopie.

L’autonomie alimentaire du village est également en bonne voie. De même que la distribution de l’eau a été reprise en régie municipale, faisant baisser le prix de 10 %, une régie municipale agricole dotée de chevaux de trait, visant à nourrir les villageois en s’affranchissant des énergies fossiles, a été créée en 2015.

Les jardins du trèfle rouge, employant une trentaine d’ouvriers-maraîchers en insertion, sur 8 hectares et en bio, sont l’un des piliers de la filière « de la graine à l’assiette ». Ils proposent des paniers bio à petit prix que les villageois peuvent acheter en ‘radis’, la monnaie locale, née en 2013, qui devrait bientôt s’étendre jusqu’à Mulhouse, à 15 km de là !

Les Jardins du Trèfle rouge alimentent aussi à 50 % la cuisine bio et collective d’Ungersheim. Plus de 600 repas y sont préparés quotidiennement à destination de huit écoles, dont les deux du village. Les légumes en surplus ? Ils filent à la conserverie où des bénévoles les mitonnent en soupe et ratatouille. D’ici peu, une épicerie en vrac devrait voir le jour.

Selon Marie-Monique Robin, ils seraient environ 200 adultes à porter à bout de bras ces actions de transition. « Sur une commune de 2.200 habitants, dont la moitié d’enfants, ça fait 20 % des adultes, c’est énorme. Si 20 % des communes d’Europe s’engageaient ainsi, ce serait génial. »

120.000 euros d’économies

En quelques chiffres, le modèle d’Ungersheim fait pâlir d’envie. Depuis 2005, la commune a réalisé plus de 120.000 euros d’économies, n’a jamais augmenté les impôts locaux, a créé une centaine d’emplois et a réduit ses émissions de gaz à effet de serre d’environ 600 tonnes par an.

Mais la folle dynamique mise en place n’empêche pas la déferlante du FN. Marine Le Pen y est arrivée en tête des votes tant au premier tour (avec 37,6 %) qu’au second tour (56,55 %). Jean-Luc Mélenchon, pourtant rare candidat à s’intéresser aux défis environnementaux et soutenu par le maire – à en croire ses publications sur son mur Facebook –, n’est arrivé qu’en 4ème position, avec 13,75 % des voix, soit 214 votes. Faut-il y voir l’expression d’une non-adhésion d’une partie importante de la population locale à la Transition ? La réalisatrice n’y croit pas. Néanmoins, cela interpelle.

Revenons au film. Il s’ouvre sur une scène étonnante : une calèche tractée par Richelieu, l’un des deux chevaux de trait municipaux, emmène les écoliers d’Ungersheim à l’école du village. Limiter de la sorte les trajets en voiture diminue l’empreinte écologique en économisant du pétrole. Et ça percole dans les têtes blondes. « Du pétrole, il y en a partout, dans les vêtements et les chewing-gum, s’insurge un petit garçon. Il y a même des légumes qui ont besoin de pétrole pour pousser. »

Solutions citoyennes à l’école

C’est qu’à l’école d’Ungersheim, les problématiques environnementales et les solutions citoyennes pour aménager la société post-pétrole, font partie intégrante de l’éducation dispensée dans chacune des classes. Sous la houlette de leur professeur, les élèves de 4e et 5e primaire ont travaillé durant toute l’année scolaire sur une « aventure citoyenne ». « La première étape de la transition, c’est de prendre conscience de vos droits. Etre libres dans vos têtes, ça vous permettra de réfléchir par vous-mêmes », explique Jean-Claude Mensch aux écoliers venus à la mairie afin de lui remettre un document. En effet, ils devaient déterminer un droit qu’ils voudraient, par consensus, voir ajouté à la convention internationale des droits de l’enfant. Quel est-il ? « Avoir le droit de vivre sur une planète propre où la biodiversité est préservée », énonce une fillette de neuf ans.

Dans leur bien nommée école de la Transition, il y a un jardin potager, « mais aussi un programme de réduction de consommation d’énergie. Les enfants ont construit une éolienne. Dans chaque classe, un chef de l’énergie vérifie si les lampes sont bien éteintes et radiateurs fermés quand on sort de la pièce, etc. Ils ont une connaissance sur les énergies renouvelables qui est incroyable à cet âge-là. Ça m’intriguerait de savoir quels adultes ils seront dans 10 ou 15 ans », conclut Marie-Monique Robin.

Source : https://www.lesoir.be/96878/article/2017-05-30/ungersheim-modele-mondial-de-transition-ecologique

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    • Qu’est-ce qu’on attend ? Une expérience épatante – Film 119 mn de Marie-Monique Robin - Par Laetitia Theunis Journaliste au pôle Culture - Publié le 30/05/2017 à 15:34

      Fabienne Bradfer

Une petite ville d’Alsace de 2.200 habitants s’est lancée dans la démarche de transition vers l’après-pétrole en décidant de réduire son empreinte écologique. C’est ce pari fou que raconte le documentaire de Marie-Monique Robin. Au départ de ce long-métrage, un documentaire pour France 3 intitulé Sacré village qui a été gonflé pour le cinéma. La journaliste d’investigation avait la matière. Mais, sachez-le d’emblée, ici, qu’importe la forme pourvu qu’il y ait le fond.

Marie-Monique Robin est allée à la rencontre d’une poignée d’hommes et de femmes d’Ungersheim, maire de la ville en tête, pour comprendre comment s’appliquait le programme de démocratie participative, intitulé « 21 actions pour le XXIe siècle ».

L’ambition de ce programme, lancé en 2009, est de parvenir à rendre le village complètement autonome. Tous les aspects de la vie quotidienne y sont présents : l’alimentation, l’énergie, les transports, l’habitat, l’argent, le travail et l’école.

La réalisatrice filme tout cela à hauteur d’homme dans une approche concrète et quotidienne : labour à cheval, culture de blés ancestraux, plantations bio, circuits courts et repas bio pour les écoles, monnaie locale appelée le ‘radis’. C’est enthousiasmant, mais on comprend aussi que tout le monde n’y adhère pas et que rien ne se ferait sans l’énergie et le volontarisme d’une poignée de convaincus.

Ce film militant s’inscrit dans la veine écolo du documentaire phénomène Demain. Mais la réalisation plus terre à terre, fait qu’on ne sort pas du périmètre pédagogique. Reste que l’expérience est épatante et aide à l’optimisme pour les générations futures.

Source : https://www.lesoir.be/96878/article/2017-05-30/ungersheim-modele-mondial-de-transition-ecologique

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Vendargues est une commune française située dans l’est du département de l’Hérault en région Occitanie. La ville est située à l’est de Montpellier en direction de Lunel.

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Salaison, la Cadoule, le ruisseau de la Balaurie. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d’une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique.

Vendargues est une commune urbaine qui compte 7.044 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l’agglomération de Montpellier et fait partie de l’aire d’attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Vendarguois ou Vendarguoises.

Géographie

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9c/Map_commune_FR_insee_code_34327.png/350px-Map_commune_FR_insee_code_34327.pngCarte > https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9c/Map_commune_FR_insee_code_34327.png/700px-Map_commune_FR_insee_code_34327.png

Située à 12 km à l’est de Montpellier au croisement des routes nationales 110 (vers Sommières) et 113 (vers Lunel et Nîmes), cette commune a appartenu au district, puis à la communauté d’agglomération de la préfecture héraultaise.

Le territoire communal comprend une zone de garrigues au nord des routes principales. La ville elle-même et l’importante zone industrielle sont situées dans les secteurs Est et Ouest d’un « X » formé par les deux nationales et une importante route départementale (en direction du nord de l’agglomération de Montpellier). Le village s’est étendu aux limites d’un triangle formé de la N 113, la N 110 et la liaison inter-cantonale d’évitement nord (Lien) pour en occuper tout l’espace.

Source de l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vendargues

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Ramassage scolaire, collecte des déchets et diverses animations : telles sont les activités que le service hippomobile de la ville de Vendargues développe depuis 2012.

Pour étudier le travail effectué par les chevaux, les auteures ont fait le choix de ne pas suivre une approche technique et gestionnaire, comme cela est généralement fait dans de telles études, mais de privilégier l’analyse de la réalité sensible et pratique du travail fourni. Ce faisant, elles mettent l’accent sur l’implication des chevaux dans ce travail et montrent comment ces derniers constituent avec les humains un collectif de travail interspécifique. L’enjeu est de mettre en évidence ce qui, au-delà de la technique, permet d’expliquer la durabilité du service hippomobile dans cette ville.

La Rédaction

1 Dans le prolongement de ce qui a été fait de manière pionnière à Trouville (Linot, 2014), l’emploi de chevaux de trait en milieu urbain séduit un nombre croissant de collectivités. La ville de Vendargues (Hérault) fait figure d’exception dans ce domaine du fait de l’antériorité de son expérience (depuis 2009) dans l’emploi d’un nombre important de chevaux de trait (huit) pour différents travaux urbains, notamment pour le ramassage scolaire qui concerne plus d’une centaine d’enfants, et pour la collecte des déchets ménagers de plus de six cents foyers.

2 Cette antériorité fait de Vendargues un terrain particulièrement propice pour comprendre les implications de la présence de chevaux en ville et le fonctionnement concret d’un service hippomobile. Ce fonctionnement repose sur la mise en œuvre de relations de travail interspécifiques qui semblent aller de soi alors qu’elles restent encore en grande partie ignorées. Le cheval territorial reste principalement abordé de manière mécaniste sous l’angle environnemental en tant qu’énergie « propre », énergie d’avenir. Cette perception réductrice met en évidence l’enjeu d’une évolution des représentations du cheval territorial dans sa dimension de travailleur.

3 Nos résultats récents ont montré l’engagement des animaux dans le travail et la réalité d’un « travailler » animal (Porcher et Schmitt, 2010 ; Porcher, 2014 ; Porcher, 2017 ; Mouret, 2018 ; 2019 ; Lainé, 2018 ; Porcher et Barreau, 2019). Nous nous intéressons ici à la notion d’équipe et de « collectif de travail » en nous demandant comment les huit chevaux que nous avons étudiés à Vendargues parviennent à travailler ensemble et à travailler avec les humains. Cette étude s’inscrit dans le cadre du programme Acteur Cheval [1][1]Financement IFCE/Fonds Éperon (2019-2020) qui porte sur le rôle et les impacts de la présence de chevaux de traction en ville.

4 Notre objectif est de montrer que le service hippomobile de Vendargues constitue un collectif de travail interspécifique constitué d’humains et de chevaux et que ce collectif est d’abord fondé sur une rationalité relationnelle (Fiorelli et al., 2010). Après avoir présenté le cadre théorique de l’étude et la méthodologie des enquêtes du programme Acteur Cheval, nous décrirons précisément le service hippomobile de la ville et le travail des chevaux dans leurs relations avec les humains. Nous conclurons sur l’importance de ne pas se focaliser uniquement sur une approche biomécanique et énergétique du travail avec les chevaux à la fois pour des raisons scientifiques et pour informer les décideurs des enjeux de la présence des chevaux en ville.

Cadres théoriques et méthodologiques

5 Le travail animal est un impensé des sciences sociales –que ce soit en sociologie et dans ses différentes branches, y compris la sociologie rurale, l’anthropologie, la psychologie, la géographie…–tout autant qu’en sciences de la nature.

6 Dans le champ des animal studies, la place des animaux en sociologie (Peggs, 2012) et les rapports des animaux au travail sont surtout évoqués à travers le prisme marxiste de l’exploitation, de l’aliénation et celui de l’esclavage (Murray, 2011 ; Hribal, 2010 ; Blattner et al., 2020).

7 Dans les sciences du travail, l’animal est un objet ou un produit. Il n’est jamais appréhendé du point de vue de son agentivité. C’est pourquoi l’un des enjeux majeurs de nos recherches est d’intégrer les animaux dans les sciences du travail. Nous avons choisi le cadre de la psychodynamique du travail (Dejours, 2013) parce qu’elle s’intéresse au travail réel, à la centralité du travail dans la vie des individus et à leur engagement subjectif dans le travail. C’est dans ce cadre que nous avons pu interroger les rapports subjectifs des animaux au travail, c’est-à-dire leur « travailler » (Porcher, 2019) et que nous avons pu relier nos observations de terrains à un cadre théorique pertinent et opérationnel. Les enjeux théoriques du travail animal pour les sciences du travail sont extrêmement importants. Si le travail n’est pas un propre de l’Homme, en quoi le travail animal change-t-il notre manière d’appréhender et de définir le travail humain ? Que lui reste-t-il de spécifique ?

8 Nous développons dans un premier temps les différents cadres théoriques auxquels nous nous référons autour des modalités du travailler ensemble en définissant la notion d’équipe et de collectif. Nous détaillons ensuite la méthodologie empirico-inductive que nous avons utilisée.

Le travail animal

9 À partir d’enquêtes de terrain et d’études théoriques (Porcher et Estebanez, 2019), nous avons mis en évidence l’existence d’un travailler animal que nous définissons comme l’effort que doit faire un animal, au-delà de la prescription (du travail prescrit) pour atteindre les objectifs fixés. L’ensemble de nos travaux montrent la centralité du travail dans la vie des animaux domestiques. Cela est important à souligner en contrepoint de la position essentialiste qui se focalise sur le comportement « naturel » des animaux domestiques, par exemple dans le cadre du « bien-être animal ». Les animaux, ainsi les chevaux, ont bien sûr des comportements et des besoins qui correspondent à leur monde propre et au « sens de leur sens », comme l’exprime Erwin Straus (2000). Mais ils ont aussi et surtout des comportements et des besoins spécifiques à leur insertion dans le travail, notamment le besoin de reconnaissance, qui est un vecteur central, pour la psychodynamique du travail, du plaisir au travail. Ce que nous avons montré aussi pour les animaux. Il y a d’énormes différences entre une harde de chevaux sauvages où les règles de survie dépendent des relations entre animaux et un groupe de chevaux domestiques engagés dans un travail et très souvent dans un métier avec des humains.

10 Les travaux que nous avons réalisés auprès de bergers, de leurs chiens et de leurs brebis ont interrogé la notion de collectif interspécifique de travail (Porcher et Lécrivain, 2012) en mettant en évidence le fait que l’activité organisée des animaux, chiens et brebis, n’avait rien de naturel mais s’inscrivait dans le champ du travail. L’exemple le plus connu de travail animal est le travail de traction (chevaux, bœufs, éléphants…) qui répond à des apprentissages et à des règles. Il est connu mais il n’est pas réellement compris dans toute l’acception de ce que veut dire travailler pour un animal. De plus, les relations entre chevaux de traction et meneurs n’ont jamais été envisagées du point de vue du collectif de travail qui rend possible le travail.

Travailler ensemble, l’équipe, le collectif de travail

11 Les modalités du travailler ensemble ont notamment été étudiées en psychologie (Dejours, 2013 ; 2016 ; Lhuilier, 2019), en sociologie du travail (Dujarier, 2015) et en ergonomie (Caroly, 2016). Travailler ensemble, c’est faire ensemble ; faire équipe, faire collectif.

12 Qu’est-ce qu’une équipe ? « L’équipe, souvent assimilée au groupe restreint, suppose les caractéristiques suivantes : une communication bilatérale facile, la possibilité d’exprimer les désaccords et tensions, l’entraide, la suppléance d’un membre défaillant, l’élaboration en commun des objectifs, une division du travail en fonction de la tâche, une connaissance a priori des réactions, initiatives, aptitudes de tous les membres par chacun » (Lhuilier, 2019, p. 53). Le travail en équipe repose sur la coopération et l’entraide. « L’équipe est réunie pour quelque chose qui n’est pas facile et donc doit être soudée, moins en termes d’affect ou d’émotion que de collaboration » (Barus-Michel, 2019, p. 24).

13 Qu’est-ce qu’un collectif de travail humain ? On considère qu’il y a collectif lorsque plusieurs travailleurs humains concourent à une œuvre commune fondée sur des valeurs communes dans le respect de règles (Cru, 2014). Les règles, qui définissent les critères de qualité du travail, son sens et ses valeurs, ont en effet une place prépondérante dans la notion de collectif. Elles sont élaborées, et peuvent être réélaborées, collectivement. Les règles du travail sont intériorisées par les travailleurs qui les défendent si elles sont menacées. Ce qui fait que le collectif de travail déborde la hiérarchie. Le collectif, souligne Lhuilier (2019) « serait donc au cœur de la constitution et du développement d’une équipe qui dure ». L’équipe serait construite a priori en considération de ses objectifs alors que le collectif serait auto-construit sur la base de valeurs communes.

14 Ces définitions, même utilisées dans le contexte d’activités qui engagent des animaux, n’ont jamais été mobilisées pour étudier la place et le rôle des animaux dans le travail. Les animaux sont absents des sciences du travail. Notre objectif est de mettre en évidence que l’activité des humains et des chevaux construit un collectif de travail interspécifique dont il s’agit d’expliquer les dynamiques.

Méthodologie des enquêtes

15 L’étude que nous présentons ici s’inscrit dans une recherche monographique sur le travail des chevaux territoriaux à Vendargues basée sur une approche empirique-inductive. Sans volonté d’une exhaustivité impossible à tenir, nous avons cherché à rassembler un maximum de matériaux de sources diverses sur ce sujet, considérant qu’un travail monographique permet à la fois de collecter des données techniques mais aussi d’avoir une vision plus globale de la réalité du travail des chevaux en ville.

16 Un rapport du ministère de l’Agriculture a mis en lumière en 2012 le potentiel existant sur le territoire français pour développer le cheval territorial au plan national (Duriez et Fouquet, 2012) et dans certaines régions comme la Basse-Normandie (Cordilhac et Lefebvre, 2011). Par ailleurs, de nombreuses études de faisabilité ont été réalisées par la CNCT et l’IFCE [2][2]Commission nationale des chevaux territoriaux/Institut français… dans différentes villes et fournissent des données techniques et économiques, par exemple concernant les équipements nécessaires, les investissements à envisager…

17 Toutefois, il manquait ce que permet l’approche monographique, c’est-à-dire de relier les différents objets étudiés, le travail des animaux–objet du présent article –, le rôle éducatif des chevaux auprès des enfants et des familles, leur rôle social, leur place dans la mobilité urbaine, et ainsi de mettre au jour de manière inédite l’importance de la rationalité relationnelle du travail avec les chevaux en ville. C’est-à-dire la place fondamentale de la relation entre humains et chevaux dans le travail articulée avec des rationalités morale, productive, esthétique (Porcher, 2002).

18 Les enquêtes ont été réalisées de décembre 2018 à septembre 2019 auprès des personnels du ramassage scolaire et de la collecte des déchets via des enregistrements audio et vidéo. Elles rassemblent :

  • Des entretiens durant le travail auprès des six personnes les plus proches des chevaux (meneurs et grooms) ;
  • De courts entretiens (137) auprès des résidents du centre-ville sur leur perception de la collecte des déchets par les chevaux, réalisés au moment de la distribution des sacs-poubelles dans la salle polyvalente.
  • Des entretiens (18) auprès des familles des enfants prenant la calèche ;
  • Des observations participantes durant la préparation des chevaux avant et après le travail ;
  • Des observations participantes auprès des enfants dans le minibus en remplacement de la calèche les jours de pluie.
    Fig. 1

figure im1

Les équipements (© C. Mulier, 2019).

Le service hippomobile

20 Après une description des services et des équipements, nous présentons le personnel humain et animal du service hippomobile.

Équipements et services

21 Les chevaux ont un équipement spécifique en fonction de leur travail, adapté et réglé en conformité avec leur morphologie (Fig. 1).

22 Le travail du ramassage des enfants en période scolaire (du lundi au vendredi sauf le mercredi) consiste à faire une tournée le matin pour aller les chercher sur un parcours d’une dizaine de kilomètres autour de Vendargues à des arrêts identifiés par des panneaux « Hippobus ». Les calèches desservent deux à trois écoles chacune. Le ramassage est assuré aussi le soir. La municipalité dispose de 2 grandes calèches de 30 places tirées par 2 chevaux (« en paire »), d’une plus petite de 10 places tirée par un cheval (« en simple ») ainsi que de 2 minibus d’une dizaine de places. Elle vient de s’équiper, depuis 2020, d’une nouvelle calèche de 15 places pour faire face à l’accroissement de la demande. Plus d’une centaine de familles figurent en effet sur une liste d’attente pour l’accès à la calèche.

23 Le travail avec la calèche nécessite la présence de deux personnes au moins, un meneur qui conduit la calèche et un groom situé à l’arrière. Ce dernier doit assurer en premier lieu la sécurité des chevaux et du meneur au moment où celui-ci s’installe sur son siège, mais aussi pouvoir intervenir sur le matériel pour faire un réglage pendant la tournée et venir à la tête des chevaux en cas d’arrêt prolongé. C’est une extension du meneur au sol. C’est également lui qui ouvre et ferme les portes aux enfants, s’assure de leurs bons comportements et du respect des règles de la calèche.

24 L’enfant, ainsi que ses parents, signe une « charte hippobus » qui l’engage durant le transport à – respecter ses camarades ainsi que les adultes qui veillent sur lui ; – rester assis, ne pas crier, ne pas gesticuler ; – monter et descendre en avant (comme sur une échelle) ; – attendre l’ordre venant de l’adulte.

25 Pour la collecte des déchets, le travail requiert également la présence de deux personnes, un meneur et la personne au sol qui suit la calèche, collecte les sacs et les envoie dans la benne. La collecte des déchets est effectuée tous les matins sauf le mardi et le dimanche par l’entreprise Urbaser pour le compte de la mairie de Vendargues mais est rémunérée par la métropole. Le contrat passé avec l’entreprise enjoint la mairie de lui fournir des chevaux en cas d’arrêt des animaux normalement dédiés à la collecte des déchets.

Personnel humain

26 À Vendargues, aucune des personnes ne travaille à plein temps avec les chevaux. Quatre personnes sont titularisées et ont une partie de leur temps assignée aux chevaux, réactualisée en fonction des besoins (d’autant plus dans le contexte de crise sanitaire durant laquelle les calèches scolaires ont été supprimées) : le directeur hippomobile, deux meneurs (homme et femme) et une groom. Ces personnes ont par ailleurs des responsabilités dans d’autres services de la municipalité. Ainsi le responsable du service hippomobile est-il également policier au sein de la commune. La meneuse et la groom sont employées par la mairie et partagent leur temps entre la cantine et les ramassages scolaires avec les chevaux. L’autre meneur est employé par les services techniques de Vendargues et intervient à la fois sur les ramassages hippomobiles et les services espaces verts.

27 Deux autres grooms sont employés en tant que vacataires pour compléter l’équipe. Les grooms sont interchangeables en fonction des besoins des équipages. Une troisième meneuse vacataire qui conduisait l’attelage de la calèche simple aurait dû être intégrée dans l’équipe mais n’a pas pu l’être en raison de la situation sanitaire, le ramassage scolaire étant suspendu depuis le début de la crise. La plupart des employés et vacataires ont une partie de leur temps alloué à l’entretien des chevaux, des paddocks et des installations. La meneuse la plus expérimentée conduit l’attelage des plus jeunes chevaux (Favori et Espoir), tandis que l’autre meneur conduit les chevaux les plus anciens (Nougat et Vicomte).

28 En ce qui concerne la collecte des déchets, les deux personnes, meneur et suiveur à pied, sont employées par l’entreprise Urbaser en contrat avec la mairie de Vendargues.

29 Dans le cadre du travail, les chevaux sont pansés avant et après leur sortie. Le temps de préparation à l’attelage est d’environ 1 h/1 h 30. Ils sont tout d’abord nourris par l’équipe de collecte des déchets aux alentours de 4 h du matin. L’équipe part travailler vers 6 h. L’équipe du ramassage scolaire prend la suite : les chevaux, ramenés de leur paddock, sont attachés l’un à côté de l’autre. La tournée du matin se termine vers 8 h 30, heure à laquelle les chevaux sont désharnachés et pansés puis ramenés au paddock jusqu’au ramassage de l’après-midi. Durant le temps scolaire et après les soins nécessaires aux chevaux, l’équipe du ramassage est occupée à d’autres fonctions à la mairie.

30 Les membres de l’équipe sont statutairement des agents municipaux qui peuvent être affectés à différentes tâches au sein de la municipalité en plus de leur présence près des chevaux. Cela conduit certains à une charge de travail auprès des chevaux beaucoup plus importante que celle théorisée par leur hiérarchie et à un sentiment de non-reconnaissance.

Personnel animal

31 Les chevaux de Vendargues appartiennent à la mairie sauf Quintus qui appartient à l’une des personnes employées pour le ramassage des déchets. Nos observations de ces huit chevaux au travail et les informations données par les employés nous ont permis de dresser un portrait de chacun d’entre eux. Ces portraits permettent d’avoir une approche qui prend en compte la personnalité et la sensibilité des animaux.

32 En 2019, l’IFCE a effectué une étude de mesure d’efforts portant sur les chevaux de Vendargues, dont la plupart des observations vont dans le sens de ce que nous avons constaté du tempérament des chevaux.

33 Quignon (Fig. 2) a été le premier cheval employé sur la mairie de Vendargues. Il est arrivé à l’âge de 5 ans. Quignon a commencé à tirer seul la première benne de déchets en 2009, puis à tirer la première calèche d’enfants quelques années plus tard en 2011. Il a ensuite été affecté en 2018 à la collecte des déchets car le rythme imposé par le ramassage scolaire devenait trop difficile pour lui. Il a la réputation parmi les meneurs d’être un véritable bourreau de travail : « Lui, plus tu mets du poids, plus il tire ! ». Il est aussi un cheval imperturbable aux événements extérieurs et aux réactions de son binôme en paire. Son statut de doyen ainsi que son flegme et sa présence apaisante et charismatique font de lui un cheval très apprécié et d’humeur égale.

34 Quintus (Fig. 3) est arrivé à Vendargues peu après Quignon. Il est réputé pour son caractère difficile et assez agressif au travail et hors travail envers tous les autres chevaux. Il a en effet dû se battre longtemps pour sa nourriture dans un pré avec d’autres chevaux agressifs. Le seul qu’il tolère est son binôme, Quignon. Les deux avaient été vendus à deux propriétaires différents dans une foire aux chevaux alors qu’ils n’avaient que 6 mois et se connaissaient donc déjà. Il est actuellement mis à la disposition de la mairie de Vendargues par son propriétaire. Au travail, il a tendance à se reposer sur Quignon en lui laissant faire le plus gros de l’effort : « Il est malin comme un singe » ; « Il arrive à tendre les traits de manière à ce que tu puisses penser qu’il tire, mais il ne tire pas ! ». Il fait souvent l’objet de commentaires sur son mauvais caractère, mais est toutefois reconnu par les meneurs comme un bon cheval de travail lorsqu’il se met vraiment au travail.

Fig. 2

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Quignon (© C. Mulier, 2019).

Fig. 3

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Quintus (© V. Deneux, 2019).

Fig. 4

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Nougat (© V. Deneux, 2019).

35 Nougat (Fig. 4) est un cheval acheté par la mairie pour renforcer son équipe de chevaux. Présenté comme un très bon cheval, il a dû toutefois repasser par un temps d’apprentissage de deux mois chez un des meneurs, également le propriétaire de Quintus. « Il se cabrait à l’attelage ! ». Il est désormais un excellent cheval d’attelage, très travailleur et avec un caractère très compétitif : comme il cherche à être le premier, il a tendance à passer devant son binôme tout en effectuant plus de travail. D’après nos observations, il montre rapidement des signes d’agacement et a tendance à venir intimider son binôme par une mimique désagréable à chaque fois que quelque chose semble le contrarier. Dans sa vie au paddock, il est solitaire et grognon et n’apprécie pas du tout de cohabiter dans le même enclos avec l’un de ses congénères, y compris Vicomte avec qui il travaille pourtant matin et soir au ramassage scolaire. Lorsque les enfants viennent le voir à la tête de la calèche, il redevient cependant exemplaire et oublie Vicomte quelques instants.

36 Vicomte (Fig. 5) a été acquis par la mairie de Vendargues après avoir été formé et avoir travaillé au débardage en forêt. Il a donc l’habitude de faire des efforts soutenus et intenses sur de brèves périodes. Au travail, il place sa tête très bas et il a cette habitude de tirer énormément sans réfléchir, en ayant tendance à chauffer lorsqu’on le contrarie : « Même quand il a eu chopé la pyro [3][3]Le meneur de Vicomte parle ici de la pyroplasmose, maladie…, avant qu’on s’en rende compte, il était déjà malade sûrement la veille, qu’importe ! Je suis au boulot, je suis attelé, je dois travailler. Donc […] on y va ». Depuis qu’il est attelé en paire, Vicomte a cependant très bien compris que son binôme Nougat était compétitif et voulait toujours partir en premier : il le laisse donc s’exécuter en restant un peu en arrière des traits le temps que l’autre « décolle » la calèche ! Il a appris à être complètement impassible aux mines exaspérées de Nougat et sait se faire oublier pour avoir la paix. Au paddock, il vit avec Tougris, le cheval remplaçant.

Fig. 5

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Vicomte (© C. Deneux, 2019).

37 Tougris (Fig. 6) a été acquis auprès d’un cirque à titre privé par le directeur du service hippomobile de Vendargues. Il l’a ensuite revendu à la mairie de Vendargues et Tougris est devenu officiellement un cheval remplaçant. Il tire également la calèche en simple de 10 places, mais son instinct très grégaire l’incite à rester toujours en vue des autres calèches pour être rassuré. Il apprécie davantage de travailler en paire même s’il n’a pas de binôme attitré. Il est toutefois peu enclin à faire des efforts, il est parfois surnommé « l’escroc » lorsqu’il est en paire car il arrive à juste tendre ses traits sans prendre l’effort dans le collier. Son ancien propriétaire est très attaché à lui et continue à le regarder avec fierté lorsqu’il est attelé dans les rues de la ville. Avec sa robe pommelée et sa crinière de cheval magique, il est actuellement le chouchou des enfants et c’est souvent son seul nom que les enfants connaissent.

Fig. 6

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Tougris (© V. Deneux, 2019).

38 Espoir (Fig. 7) est un jeune cheval de 6 ans. Après une formation, il est arrivé à Vendargues pour renforcer l’équipe du ramassage scolaire en 2018. Ce gentil géant de près de 1 m 80 au garrot est aussi un émotif extraverti au travail, mais très tranquille à l’attache. Après un temps d’adaptation un peu difficile lié à son jeune âge et à son inexpérience, sa grande gentillesse et sa grande force de travail lui ont permis de faire sa place. « Tu l’as pas vu se lever lui, au début ! Ah ben, quand je le contredisais, il n’était pas content ». Lorsqu’il travaille, il est désormais très appliqué malgré sa sensibilité et peut s’adapter au travail avec n’importe quel autre cheval. Il garde des attitudes très juvéniles, avec son binôme Favori et avec les humains, en recherchant le contact et les câlins.

Fig. 7

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Espoir (© V. Deneux, 2019).

39 Favori (Fig. 8) a 5 ans. Il est arrivé à Vendargues avec Espoir et a été formé avec lui au même endroit. À l’inverse d’Espoir, Favori est un « émotif introverti ». Il garde apparemment son sang-froid dans presque toutes les situations et semble refouler ses inquiétudes. L’intégration dans l’équipe hippomobile a été un peu difficile pour lui car il a eu des petits problèmes de santé aujourd’hui presque stabilisés. Il reste sensible à une trop forte pression au travail et s’agace rapidement, notamment à la fin de la période scolaire. Il fait des mines agacées envers les passants et mord parfois le timon quand il est trop longtemps à l’arrêt ou en fin de tournée. « Oui, et puis, il est droit dans son travail, une fois qu’il est dans son travail… à part quand il pète un câble ». Dans la vie au paddock, Favori vit avec Espoir mais se fait dominer pour l’accès à l’eau et à la nourriture.

Fig. 8

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Favori (© V. Deneux, 2019).

40 Chocolat (Fig. 9) est nouveau venu à Vendargues depuis 2020. Il est en formation, son intégration dans l’équipe est en cours.

Fig. 9

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Chocolat (© O. Rousset).

Organisation et relations de travail

41 La présence d’un personnel animal, en plus d’un personnel humain, implique une organisation spécifique. Il s’agit d’organiser non seulement le travail entre humains mais aussi entre chevaux et entre humains et chevaux.

Schéma des relations de travail entre chevaux

42 Le schéma ci-dessous (Fig. 10) représente les relations au travail entre les chevaux à la fin de l’année 2020. Trois paires travaillent la plupart du temps ensemble : Espoir-Favori, Vicomte-Nougat au ramassage scolaire, et Quignon-Quintus à la collecte de déchets. Tougris vient en remplacement de certains chevaux lorsqu’ils sont arrêtés. Mais depuis l’ouverture en 2019 d’une troisième calèche de ramassage scolaire, il tire également la petite calèche, attelé en simple. Les meneurs attendent d’avoir testé Chocolat pour l’affecter plus spécifiquement à un poste. Ces différentes paires sont habituées l’une à l’autre, mais chaque cheval peut également être sollicité pour remplacer un animal manquant, notamment pour la collecte des ordures ménagères. L’exception reste Quintus, le seul cheval qui ne peut être attelé qu’avec Quignon et n’est donc absolument pas associable à d’autres chevaux.

Fig. 10

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Les relations de travail entre chevaux.

43 Chaque cheval de binôme se connaît et s’adapte aux attitudes de l’autre. Même lorsqu’ils n’ont jamais été attelés ensemble, les chevaux doivent apprendre à connaître leur nouveau binôme sur plusieurs plans : celui de leurs caractères respectifs, de leurs possibles réactions en extérieur, mais aussi sur le plan de leur conformation physique et de leurs façons de se mettre en mouvement. Les différences de taille, mais aussi de forme de l’épaule vont avoir un impact sur la distance parcourue à chaque pas, et chacun d’entre eux doit donc adapter son rythme à celui de l’autre.

44 Lorsqu’un nouveau cheval arrive, il a déjà suivi une formation de base à l’attelage soit par le propriétaire soit dans un centre de formation. Mais il doit reprendre une formation d’intégration et d’adaptation aux outils utilisés à Vendargues et à son travail spécifique (ramassage des enfants ou collecte des déchets). L’acquisition de règles communes, grâce à ces formations initiale et continue, permet d’asseoir un cadre commun que chacun d’entre eux reconnaît. Ce cadre est un référentiel rassurant qui leur permet de se repérer dans le travail parce qu’il pose des bornes à l’autonomie des animaux et leur permet de comprendre ce qu’ils sont autorisés à faire ou non, et par conséquent ce qu’ils doivent faire, même lorsque certains paramètres, par exemple un nouveau binôme ou un nouveau métier, changent.

Tableau des compétences communes et spécifiques des chevaux

45 Le tableau 1 montre dans le rectangle supérieur une partie du socle des compétences nécessaires aux chevaux pour assurer leurs fonctions, socle commun à la fois au ramassage scolaire et à la collecte des déchets. Ces compétences sont principalement liées à la capacité d’utiliser leur corps et leur réflexion pour mouvoir la calèche via les équipements, ainsi qu’à leur capacité à s’adapter à un milieu urbain. Des compétences spécifiques, liées aux conditions et à l’environnement d’exercice, ainsi qu’au type de matériel utilisé, émergent pour chacune des deux différentes activités.

Tab. 1

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Description

Compétences des chevaux.

46 Le travail est en effet difficile physiquement et psychologiquement. Durant le ramassage scolaire, le parcours de la calèche est le même tous les jours, matin et soir, au milieu de la circulation ordinaire, du bruit des moteurs, des klaxons, des voitures conduites de façon imprévisible. La contrainte des horaires impose aux chevaux de maintenir des rythmes assez soutenus tout au long du parcours. Ainsi Quignon, comme nous l’avons dit plus haut, a cessé de tenir le rythme du ramassage scolaire après plusieurs années et a été affecté à la collecte des déchets. Pour la collecte des déchets, les difficultés liées à la circulation sont les mêmes mais le rythme est plus lent et régulier. L’attelage est plus imposant et les passages étroits sont fréquents, notamment entre les voitures garées des deux côtés de la rue.

Compétences développées par les meneurs au contact des chevaux

47 Mener un attelage et s’occuper des chevaux au quotidien fait appel à une somme considérable de compétences. Elles relèvent avant tout de la connaissance de l’animal, de sa psychologie et de son comportement, mais également de diverses compétences techniques. Dans l’action de mener l’attelage, le juste équilibre dans le travail avec le cheval est particulièrement fin et requiert simultanément une grande sensibilité aux émotions du cheval et une capacité à rester non réactif et apaisant en toutes circonstances. D’autre part, est fréquemment évoquée la question de la « relation à la bouche ». En attelage encore plus qu’ailleurs, le lien à la bouche est précieux car une grande partie de la communication passe par là : à la fois les tensions du meneur se transmettent au cheval, et celles du cheval peuvent se transmettre au meneur. Il semble que la « qualité de la relation à la bouche » soit primordiale et relève de la « qualité de finesse » de la main du meneur. En effet, un cheval qui se met à aller « contre la main » du meneur peut enfermer son encolure, se blesser les cervicales et utiliser son corps de façon moins efficace qu’un cheval souple, détendu, et à l’écoute de son meneur, dont le corps est souple, attentif, et exempt de tensions. Comme en témoignent certains meneurs, l’absence de tensions dans son propre corps, notamment dans les épaules, les coudes, ou le poignet, permet de ressentir beaucoup plus finement les moindres tensions du cheval au travers des guides.

Le travail des chevaux, une œuvre collective ?

48 Nous avons vu que les chevaux s’engagent effectivement dans le travail de façon plus ou moins volontaire et mobilisent des compétences et des savoir-faire pour atteindre les objectifs en respectant des règles. Est-ce pour autant qu’ils constituent à eux seuls un collectif de travail « cheval » ?

Faire collectif

49 Comme nous l’avons vu plus haut, et comme l’écrit Damien Cru, on considère qu’il y a collectif lorsque plusieurs travailleurs concourent à une œuvre commune dans le respect de règles négociées entre les membres du collectif. Peut-on dire que les chevaux travaillent à une « œuvre commune » ?

Animal laborans ?

50 Nous partons de la distinction faite par Arendt (1994) entre l’œuvre (homo faber) et le travail (animal laborans) parce qu’elle conceptualise le travail laborieux humain à partir d’une certaine idée du travail animal comme relevant nécessairement de la bête de somme. Or, nous pouvons nous demander si le travail des animaux et ici des chevaux relève nécessairement du labeur, de l’animal laborans ? Lorsque Hannah Arendt écrit que le travail de l’animal laborans, le labeur, ne vise qu’à la conservation de la vie, elle l’oppose à l’œuvre dont les buts sont plus élevés et participent à construire un monde en interrogeant la question des fins et des moyens. Dans le cas des chevaux de Vendargues, peut-on parler de labeur ? Pour un observateur pressé, les chevaux peuvent effectivement et uniquement relever de l’animal laborans. L’originalité et la précision de nos recherches permettent de dépasser ce cliché et de mettre en évidence la subtilité, la finesse de leur compréhension des situations de travail, parfois meilleures que celles des humains impliqués.

51 Lorsqu’on observe les chevaux, on s’aperçoit qu’ils font preuve d’agentivité. Ils comprennent les objectifs (aller chercher des enfants, collecter des sacs de déchets) et ils connaissent leur environnement de travail. Par exemple, Quignon attend seul en liberté à côté de la remorque des poubelles pendant que la meneuse va chercher son binôme dans le hangar voisin. Celle-ci raconte comment à sa demande, les chevaux sont allés se placer d’eux-mêmes autour du timon. Le code de la route considère les chevaux et leur attelage comme un véhicule. Les chevaux ont intégré, par apprentissage et expérience, l’extension que constitue la calèche pour eux-mêmes et pour leur binôme. Par exemple, ils savent que le bruit de la porte arrière qui se referme est un signal précurseur au départ. Ils relèvent la tête et attendent les indications du meneur. Les chevaux marchent en respectant les feux de signalisation qu’ils connaissent. Peut-on dire pour autant que ces chevaux constituent à eux seuls un collectif de travail ?

Un collectif de travail ?

52 Même si les chevaux comprennent les objectifs du travail et en acceptent les règles, il nous semble qu’ils ne constituent pas à eux seuls un collectif de travail. En effet, chacun des huit chevaux connaît ces règles mais ils ne participent pas à les construire ni à les discuter. Cette non-négociation sur les règles dans les relations de travail aux animaux, par exemple avec les animaux de spectacle, n’est pas systématique.

53 Dans le cadre du travail des chevaux en ville, les règles sont principalement dictées par les principes de sécurité pour les humains comme pour les chevaux : rester immobile quand on leur demande (un simple mouvement de pied peut être dangereux) et aussi longtemps qu’on leur demande ; accepter le contact avec les passants ; être attentif aux demandes du meneur ; ne pas démarrer de sa propre initiative (très important avec les enfants qui embarquent et débarquent de la calèche) ; ne pas se chamailler avec son binôme ; dans le mouvement, tenir compte de son binôme (adapter son pas) ; rassurer son binôme en cas de peur pour ne pas céder à la panique à deux et rééquilibrer le duo…

54 De plus, les chevaux ne travaillent jamais tous ensemble, contrairement, par exemple, aux chevaux de cirque qui concourent tous au même moment au spectacle. Ici, les chevaux forment des binômes même s’ils restent toutefois conscients de la présence des autres équipages alentour. Les calèches de ramassage se suivent en effet sur une partie du parcours.

55 Les chevaux restent donc subordonnés aux humains, d’une part pour des raisons de sécurité, d’autre part parce que la relation de travail entre humains et animaux est asymétrique ; les humains y ont une position d’autorité [4][4]Rappelons que, en droit français, le lien de subordination est…. Les chevaux ne sont donc pas des bêtes de somme, ni vraiment des animal faber. Ils ne fabriquent pas les outils mais ils savent les utiliser. Ils ne font pas « œuvre commune » et ne forment pas, à eux seuls, un collectif de travail. Construisent-ils alors des relations de travail d’équipe fondées sur la collaboration comme le souligne Barus-Michel ?

Une équipe ?

56 Si nous reprenons la définition de l’équipe donnée par Lhuilier qui met l’accent sur la communication, la possibilité d’exprimer les désaccords, l’entraide, la suppléance d’un membre défaillant, le rôle attribué à chacun, la connaissance des comportements des autres membres, nous pouvons penser les relations de travail entre les chevaux en termes d’équipe même si les objectifs du travail restent imposés par les humains.

57 À titre d’exemple, nous développons la situation dans laquelle Tougris a remplacé au pied levé Espoir auprès de Favori pour le ramassage scolaire constituant ainsi une nouvelle équipe. Nous les avons observés alors que c’était la première fois qu’ils étaient attelés ensemble. Lorsque Favori et Tougris sont attachés dans la zone de pansage, ils refont connaissance dans cette configuration de binôme en se reniflant et en testant leurs limites. Par exemple, Favori essaie d’intimider Tougris en couchant les oreilles et en faisant mine de le mordre. Ce à quoi Tougris finit par répondre en couchant les oreilles également et en le repoussant de la tête. Après ces échanges, tous deux reviennent au calme, leurs têtes très proches l’une de l’autre. Une fois attelé à Favori, Tougris montre son enthousiasme : il pointe les oreilles en avant et observe toutes les allées et venues dans le hangar avec intérêt, à la différence de son binôme davantage rompu au travail en paire. Comme s’en amuse une meneuse : « Mon toutou-u-u-u-oune, il est attelé, il est content ! ».

58 Lors de la sortie, Tougris est toutefois beaucoup plus inquiet que Favori du fait de la nouveauté. Du point de vue de la meneuse, dans cette nouvelle configuration, Favori a pris un rôle inverse à celui dont il a l’habitude. En effet, dans son binôme avec Espoir, il a tendance à se faire rassurer par ce dernier alors qu’avec Tougris, il ne peut pas garder cette posture : le fait d’être en paire avec un cheval un peu plus tendu que lui l’oblige à être davantage responsable [5][5]Les recherches menées par l’équipe Animal’s Lab ont montré que… et à maîtriser ses émotions pour rassurer son compagnon.

Par ailleurs, dans la conduite de la calèche, chacun à une place à tenir pour maintenir la trajectoire de la calèche, qu’il soit situé à droite ou à gauche de la paire. Le premier démarrage du binôme a été un peu brouillon mais au fur et à mesure, les chevaux ont trouvé leur rythme ensemble en dépit de leurs différences de taille et d’expérience. Cet exemple témoigne de la capacité des chevaux à faire équipe.

Construire un collectif de travail interspécifique

59 Du fait que l’activité est réalisée à la fois par des chevaux et par des humains, la situation de travail est de facto interspécifique. Il s’agit de travailler ensemble, de respecter les règles du travail, ce qui nécessite de la coopération entre chevaux et entre humains et chevaux, de la confiance et de l’intelligence.

Coordination et coopération

60 Les théories du travail montrent qu’il existe des différences entre la coordination, qui relève de l’organisation prescrite du travail, et la coopération, qui relève du désir des individus. Ce travail de coordination requiert également, dans bien des cas, de la coopération. Ce que nous mettons ici en avant à partir d’un exemple relatif à l’organisation du ramassage scolaire pour gérer l’absence d’Espoir, en arrêt maladie pour cause d’ulcère à l’œil.

61 Il faut d’abord décider quel cheval va remplacer Espoir en tenant compte des préférences des meneurs et des compatibilités entre chevaux (Fig. 11).

62 Tougris, qui d’ordinaire tire la calèche de dix places, a été désigné comme remplaçant pour éviter de défaire l’autre paire du ramassage scolaire constituée de Vicomte-Nougat. Par conséquent, la meneuse de Tougris (meneuse 3) doit effectuer un travail de groom dans la calèche 2 afin de remplacer la groom 2, qui connaît les adresses des enfants et conduira donc le minibus en remplacement de la calèche de 10 places. Le groom 3 qui y est habituellement affecté ne vient donc pas travailler.

63 Pour assurer la réussite de cette réorganisation, il faut pouvoir compter sur la coopération entre les humains et entre humains et chevaux. Que chacun accepte pour l’intérêt du service le compromis proposé et coopère, même si cela peut s’avérer frustrant : c’est le cas de la meneuse de Tougris qui se retrouve groom.

64 On trouve dans nos observations de nombreux exemples de coopération au travail de la part des chevaux. Nous nous arrêtons sur celui-ci : lors d’un trajet de retour à vide, la calèche a croisé une zone de travaux très bruyante, générant un stress pour les deux chevaux. Favori qui d’ordinaire se contient beaucoup a été débordé par ses émotions et a réagi en se cabrant légèrement et en s’écartant d’Espoir. Ce dernier a gardé sa place et a adopté une attitude rassurante pour Favori. La situation s’est rétablie ainsi très rapidement.

Travail prescrit, travail réel

65 La psychologie du travail a montré que le travail réel ne correspond jamais vraiment au travail prescrit car les travailleurs ajoutent toujours quelque chose d’eux-mêmes aux procédures. Par exemple, Quignon reste bien à sa place, seul, à côté du timon de la calèche pendant que le meneur va chercher Quintus dans le hangar voisin. La procédure voudrait pourtant qu’une personne se tienne devant Quignon durant ce laps de temps. Pour le meneur, cette prescription est superflue parce qu’il fait confiance à Quignon pour ne pas bouger. Ce non-respect de la prescription permet d’entretenir un cercle vertueux de confiance mutuelle et accroît vraisemblablement la confiance en soi de l’animal.

66 De la même façon, dans le cadre de la collecte des poubelles, le meneur a remarqué que, contre la procédure, les chevaux prennent l’initiative de redémarrer en observant la personne au sol. Lorsqu’ils la voient, les sacs à la main, ils démarrent sans attendre l’ordre du meneur. De même, lorsque la personne au sol prend un temps de retard et siffle à l’intention du meneur pour arrêter la remorque, les chevaux s’arrêtent d’eux-mêmes sans attendre un ordre direct du meneur.

67 Plusieurs témoignages de meneurs convergent pour dire que les valeurs qu’ils accordent à leur travail avec les chevaux peuvent justifier de ne pas respecter les procédures, voire de s’opposer à des décisions hiérarchiques. Par exemple, lorsque pour la collecte, les meneurs refusent de prendre des rues trop étroites, ce qui met les chevaux en difficulté : « Il y a une rue, je leur ai dit non, je ne passe pas […] c’est large mais au bout il y a un angle droit à 90 et il y a tout le temps une voiture de garée, c’est pas possible […] je vais pas emmerder les chevaux plus que ça ».

68 Le soir de Noël, lors de la tournée de la calèche du père Noël en présence d’un élu, un meneur s’inquiète de la cadence qui risque d’être imposée au cheval : « On risque de se trouver confrontés à un problème, c’est que l’élu va vouloir finir tôt, donc il va vouloir qu’on soit à fond tout le temps et moi je vais refuser […] le cheval, je ne le rentre pas en sueur. S’il transpire, c’est normal, mais je ne veux pas lui faire faire un cardio toute la soirée ». La structuration de ce collectif de travail interspécifique mobilise donc l’expertise des humains et des animaux, mais repose aussi sur des modalités affectives et déontiques.

Fig. 11

figure im12

Remplacement d’Espoir par Tougris.

Conclusion

69 La mise en présence de chevaux et d’humains dans une ville ne laisse pas présumer de la pérennité du travail qu’ils sont supposés faire ensemble. La réussite du projet de Vendargues tient au fait que les conditions d’émergence et de durabilité d’un collectif de travail interspécifique ont pu être réunies : l’engagement et le soutien politique sur le long terme favorisant l’implication de la population ; la valeur professionnelle des meneurs et des grooms ; la confiance qui leur est accordée par la hiérarchie ; les liens positifs entretenus entre l’équipe hippomobile et la population ainsi que le sentiment ressenti par l’équipe d’être responsable de l’image de l’hippomobilité à Vendargues et plus largement des relations de travail avec les chevaux. De surcroît, la présence en interne de personnes connaissant particulièrement bien les chevaux et les composantes pratiques de leur mise au travail constitue une ressource considérable pour maintenir la cohésion et la fonctionnalité au quotidien de ce collectif de travail.

70 Au-delà de la réussite, le collectif interspécifique de Vendargues, constitué de chevaux et d’humains, est confronté à des limites dans son fonctionnement. Il est contraint par l’espace disponible pour les chevaux pour les pauses et la récupération, par la gestion financière serrée du service, et dépend beaucoup de l’engagement généreux de ses membres.

71 Ce collectif interspécifique que nous avons décrit à Vendargues s’inscrit au niveau national dans un processus de reconnaissance de l’hippomobilité principalement porté par des enjeux environnementaux et de bien-être animal. Toutefois, ce processus semble faire l’impasse sur la question du travail animal et rester en grande partie centré sur la question énergétique et sur une perception biomécanique de l’animal. Le cheval territorial serait surtout intéressant pour sa valeur écologique comme « énergie d’avenir ». Le cheval semble rester un « moteur » qualifié au XIXe siècle de « moteur animé » et aujourd’hui de « moteur d’une grande modernité » [6][[6]Énergie cheval : www.energie-cheval.fr/.->https://www.cairn.info/revue-natures-sciences-societes-2022-1-page-31.htm#no6]. La description que nous avons faite de ce collectif de travail interspécifique permet d’aller au-delà de cette approche énergétique afin d’envisager des modes d’évaluation de la présence des chevaux en ville plus intégrateurs. Il s’agirait alors de prendre en compte le travail commun des humains et des chevaux et la part propre des chevaux dans l’activité, c’est-à-dire leur engagement subjectif dans le travail, la mobilisation volontaire de leur intelligence, de leur affectivité, de leurs compétences, leur capacité à communiquer avec les humains, à analyser les situations et à s’adapter en conséquence.

72 La description que nous avons faite de ce collectif de travail interspécifique montre que le travail ne se résume pas, loin de là, à une vision normative et mécanique, et renvoie à des enjeux relationnels, entre humains et chevaux, mais aussi entre humains et entre chevaux. En ce sens, la reconnaissance du travail accompli par les humains et par les chevaux est un facteur de la durabilité de ce type d’initiative.

Remerciements

73 Tous nos remerciements vont aux financeurs de cette étude, l’IFCE et le Fonds Éperon, ainsi qu’à l’équipe du service hippomobile de Vendargues pour leur accueil et leur enthousiasme dans le cadre de cette recherche. Une attention toute particulière à Océane Rousset et Sybille Coppens pour leur relecture et leurs commentaires constructifs.

Notes

  • [1]
    Financement IFCE/Fonds Éperon
  • [2]
    Commission nationale des chevaux territoriaux/Institut français du cheval et de l’équitation.
  • [3]
    Le meneur de Vicomte parle ici de la pyroplasmose, maladie parasitaire transmise par les tiques.
  • [4]
    Rappelons que, en droit français, le lien de subordination est un critère déterminant de la relation de travail. Le salarié est placé sous l’autorité de son employeur.
  • [5]
    Les recherches menées par l’équipe Animal’s Lab ont montré que les rapports subjectifs des animaux au travail intègrent le sens de la responsabilité, par exemple dans le cas des chiens d’aveugles (Mouret, 2019).

Mis en ligne sur Cairn.info le 09/08/2022 - https://doi.org/10.1051/nss/2022020

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