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"Couleurs des animaux et chevaux dans le patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO : traditions d’élevage des Lipizzan et Akhal-Teke, et les chevaux des Amérindiens dont les Appaloosa à robe souvent tachetée (N-O États-Unis)" par Jacques Hallard

samedi 13 avril 2024, par Hallard Jacques

ISIAS Famille des équidés Partie 6 Génétique Patrimoine culturel

Couleurs des animaux et chevaux dans le patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO : traditions d’élevage des Lipizzan et Akhal-Teke, et les chevaux des Amérindiens dont les Appaloosa à robe souvent tachetée (N-O États-Unis)

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 12/04/2024

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Juments et poulains Camarguais : chez le cheval de race camarguaise, les poulains naissent noirs ou bruns sombres et leur robe s’éclaircit avec l’âge, jusqu’à devenir blanche, comme chez la race des Lipizzan… - Source : XtianDuGard Licence : CC0

Série ‘Famille des équidés’

Présentation

Partie 1 - ’Chevaux, poneys, ânes, zèbres possèdent un panel varié de couleurs de la peau, des poils et des crins (à partir des robes noire, Bai ou Alezan) - Diversification à partir des steppes du Kazakhstan et du Caucase’ par Jacques Hallard 25 janvier 2024 - ISIAS Famille des équidés Partie 1 axée sur la Biologie et la génétique de la couleur des robes des chevaux et autres équidés : dont Génétique de la couleur de la robe (épiderme, poils et crins) et reproduction - Caractéristiques physiologiques et aptitudes à ses usages divers de ces animaux

Partie 2 - ’Les Fêtes des charrettes ‘Carreto Ramado’ en Provence figurent à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France : religieuses (catholiques) ou laïques, elles sont vivaces en Petite Crau, Pays d’Arles et Camargue’ par Jacques Hallard 29 janvier 2024 - ISIAS Famille des équidés Partie 2 couvrant spécialement les traditions en Provence

Partie 3 - ’Des traditions festives provençales avec chevaux et taureaux, aux patrimoines multiples avec les équidés en France (dont l’équitation de tradition française), exemples en Bretagne et en Europe : Italie, Espagne, Portugal, Islande’ par Jacques Hallard 30 mars 2024 - ISIAS Famille des équidés Partie 3 Anthropologie Europe

Partie 4 ’L’Asie : berceau de la domestication des premiers équidés (cheval de Przewalski), avec chevaux et charrettes depuis 2.400 ans en Chine, cheval de Mongolie et compétitions équestres traditionnelles Bouzkashi en Ouzbékistan’ par Jacques Hallard - 03 avril 2024, par Rédaction d’ISIAS - Famille des équidés Partie 4 Anthropologie Asie

Partie 5 - ’Chevaux Dongola (Afrique subsaharienne), Oromos et Abyssinien (Ethiopie), Boerperd (Afrique du Sud), sauvage du Namib, pur-sang arabe barbe (Tiaret Algérie, Maroc : fantasia tbourida), équitation western et criollo (Amériques)’ par Jacques Hallard- 07 avril 2024 - ISIAS Famille des équidés Partie 5 Génétique Anthropologie Afrique Amériques

Partie 6 - Couleurs des animaux et chevaux dans le patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO : traditions d’élevage des Lipizzan et Akhal-Teke, et les chevaux des Amérindiens dont les Appaloosa à robe souvent tachetée (N-O États-Unis)

Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur


Préambule

Ce dossier - réalisé à des fins didactiques - constitue la Partie 6 de la Série ‘Famille des équidés’  : il est articulé à partir de deux entrées distinctes (Rubriques A et B) :

  • Les couleurs chez les animaux et les chevaux en particulier  : le registre des différentes colorations est l’un des principaux éléments de distinction des nombreuses races chez les équidés (Chevaux, poneys, ânes, zèbres et leurs hybrides interspécifiques…) – C’est l’objet de la Rubrique A dans ce dossier
  • Le patrimoine culturel immatériel (PCI) de l’UNESCO « qui englobe des pratiques et des savoirs dont chacun hérite en commun, et qu’il s’efforce collectivement de faire vivre, recréer et transmettre. Patrimoine vivant témoin de la diversité culturelle, le PCI fait le lien entre la culture et le patrimoine matériel et naturel. C’est l’objet de la Rubrique B dans ce dossier
    Le patrimoine culturel immatériel en France

Le patrimoine culturel immatériel (PCI) englobe des pratiques et savoirs dont chacun hérite en commun, et qu’il s’efforce collectivement de faire vivre, recréer et transmettre. Patrimoine vivant témoin de la diversité culturelle, le PCI fait le lien entre patrimoine matériel et naturel. En vue de sa sauvegarde dans le respect des principes du développement durable, le ministère de la Culture pilote l’Inventaire participatif national du patrimoine culturel immatériel.

  • 500 pratiques culturelles sont inscrites à l’inventaire du Patrimoine culturel immatériel en France
  • 12 formations initiales aux méthodes et enjeux du Patrimoine culturel immatériel sont dispensées par des établissements sous tutelle du ministère de la Culture
  • 1 million d’euros d’aides ont été alloués par le ministère de la Culture pour la sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel en 2020
    Source : https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Patrimoine-culturel-immateriel

D’une part, il a été décrit dans la Partie 2 la reconnaissance des Fêtes des charrettes ‘Carreto Ramado’ en Provence : celles-ci figurent à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France …

D’autre part, il a notamment été mentionné dans la Partie 3 la citation, dans le patrimoine culturel immatériel (PCI) de l’UNESCO, de l’équitation de tradition française qui est « un art de monter un animal basé sur une relation harmonieuse de l’homme et du cheval qui exclut l’emploi d’effet de force physique ou de contrainte psychologique dans son éducation comme dans sa conduite… »

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Introduction

Dans un premier temps, ce dossier constituant la Partie 6 de la Série ‘Famille des équidés’, aborde de façon approfondie les éléments de physique et de chimie permettant de comprendre la coloration des animaux, et en particulier la robe des chevaux « génétiquement gris », dont celle des Camarguais et des Lippizan qui naissent noirs ou gris foncé et qui meurent blancs… (Rubriques A)

Dans un deuxième temps, ce dossier traite du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO et aborde successivement les cas des chevaux Lippizan d’Europe Centrale avec une origine espagnole, d’un part, les chevaux du Turkménistan dénommés Akhal-Teke qui sont caractérisés par des traditions d’élevage et d’ornements magnifiques, d’autre part… (Rubrique B)

Ce dossier se termine par un exposé de la race de Cheval Appaloosa et l’histoire du cheval chez les peuples amérindiens…

« Les Amérindiens aux États-Unis (en anglais : American Indians) sont les premiers occupants du continent américain vivant sur le territoire des États-Unis d’Amérique et reconnus par le bureau du recensement des États-Unis comme l’un des peuples autochtones des États-Unis (en anglais : Native Americans ou Indigenous Americans), qui comprend aussi les Inuits de l’Alaska et les Océano-Américains de Hawaï, des îles Mariannes et des Samoa. L’arrivée des Européens en Amérique du Nord à partir du XVIe siècle provoqua d’importantes conséquences sur les Amérindiens : leur nombre s’effondra à cause des maladies, des guerres et des mauvais traitements. Leur mode de vie et leur culture subirent des mutations. Avec l’avancée de la « Frontière » et la colonisation par des Blancs américains, ils perdirent la majorité de leur territoire, furent contraints d’intégrer des réserves. Leur situation démographique, sociale et économique ne cessa de se dégrader. Depuis les années 1970, la communauté amérindienne connaît un certain renouveau : sa population augmente, la pauvreté recule lentement, les traditions revivent. Néanmoins, bien que les Amérindiens soient reconnus par l’Indian Citizenship Act de 1924 comme des citoyens à part entière, ils restent en marge du développement américain…. » - Article complet à lire sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9rindiens_aux_%C3%89tats-Unis

Les documents sélectionnés pour réaliser ce dossier figurent avec leurs accès dans lesommaire ci-après

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Sommaire

Rubrique A

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Rubrique A


  • Couleurs chez les animaux - La coloration des animaux : éléments de physique et de chimie - Publié le 13.12.19 - Par Florent Figon, Thibault Lorin - Flickr
    Cet article se veut être une introduction pour les biologistes aux bases physiques et chimiques de la lumière et de la couleur chez les Animaux. Nous ne rentrerons donc pas dans tous les détails mécanistiques à l’origine de ces deux phénomènes, mais ceux-ci seront suffisamment explicités à chaque fois que nécessaire pour comprendre la réalité biologique.

1.  La lumière est un phénomène physique double

La lumière est un phénomène physique double, ayant à la fois une nature ondulatoire (onde électromagnétique) et corpusculaire (photons). Nous utiliserons alternativement l’une ou l’autre définition pour comprendre les phénomènes décrits ci-dessous.

Le spectre électromagnétique correspond à l’ensemble des longueurs d’onde des rayonnements électromagnétiques, depuis les rayons gammas (λ < 10−12 m) jusqu’aux ondes radio (λ > 1 m). Une partie de ce spectre, entre 400 et 800 nm de longueur d’onde, correspond à la lumière dite visible car elle perceptible par notre œil d’humain.

L’énergie d’une onde lumineuse est inversement proportionnelle à sa longueur d’onde. Ainsi, les ultraviolets (longueur d’onde entre 10 et 400 nm) sont plus énergétiques que les infrarouges (entre 800 nm et 3 mm), eux-mêmes plus énergétiques que les micro-ondes (de 3 mm à 30 cm). Du fait de leurs différences d’énergie, les ondes lumineuses n’interagissent pas toutes de la même manière avec la matière. En particulier, les UV et le visible peuvent exciter les électrons alors que les infrarouges font vibrer les liaisons chimiques des molécules.

https://planet-vie.ens.fr/sites/default/files/2019-12/Spectre%20%C3%A9lectromagn%C3%A9tique_CC-BY-SA_Philip%20Ronan%2C%20Gringer_Wikimedia.png

Figure 1 - Le spectre électromagnétique - Auteur(s)/Autrice(s) : Philip Ronan, Gringer Licence : CC-BY-SA Source : Wikimedia

2.  La couleur a une définition sensorielle, propre à chaque individu

La couleur est la façon dont chacun de nous perçoit un objet en fonction des longueurs d’onde (du visible pour les humains) qu’il nous envoie. La couleur est donc une perception d’un signal environnemental. Elle est alors propre à chaque individu : tous les êtres humains voient les couleurs différemment.

La lumière visible est définie par la gamme d’ondes lumineuses capables d’être captées par l’œil humain et pouvant induire une réponse du cerveau. Les espèces qui ont des capacités visuelles différentes peuvent voir d’autres plages de longueurs d’onde. Par exemple, les abeilles sont bien connues pour voir des signaux dans l’ultraviolet proche. De l’autre côté du spectre visible, certains serpents peuvent détecter une partie du rayonnement infrarouge, bien que l’organe sensoriel impliqué ne soit pas l’œil (Gracheva et al., 2010).

3.  Les êtres vivants ne produisent généralement pas la lumière qu’ils émettent

La couleur résulte donc de l’interaction entre un phénomène optique, la lumière, et un système sensoriel (généralement visuel). Pour qu’un objet, biologique ou non, nous apparaisse coloré, il faut donc qu’il émette de la lumière. Sauf dans le cas de la bioluminescence, où les organismes eux-mêmes émettent un nouveau photon par une réaction enzymatique (que nous ne détaillerons pas ici), tout objet biologique ne produit pas réellement de la lumière. La couleur d’un objet est due à des phénomènes d’absorption et de diffusion des rayons lumineux provenant du Soleil en milieu naturel. La couleur d’un objet vu par réflexion correspond alors aux longueurs d’onde qu’il n’absorbe pas et qu’il renvoie. Le Soleil émet un spectre de longueurs d’onde allant des ultraviolets aux infrarouges, avec un pic à 504 nm (vert). Pourquoi cette gamme de longueurs d’ondes en particulier ? Pourquoi le Soleil n’émettrait-il pas à des longueurs d’ondes inférieures ou supérieures ? La raison physique est que tout corps émet des radiations ; la loi de Wien postule ainsi que la longueur d’onde de ces radiations dépend de la température de l’objet. Les humains avec une température de 37 °C émettent principalement dans l’infrarouge (à 9 350 nm). Le Soleil, ayant une température de surface de plus de 5 000 °C, émet des longueurs d’onde plus faibles (c’est-à-dire avec des énergies plus élevées) ayant un pic très large autour de 500 nm.

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Figure 2 - Spectre de la lumière reçue à la surface de la Terre

La lumière reçue sur Terre est essentiellement composée de longueurs d’onde situées dans l’UV, le visible et l’infrarouge. Auteur(s)/Autrice(s) : Florent Figon, à partir de l’œuvre de Degreen Licence : CC-BY-SA Source : Wikimedia

Sur Terre, les êtres vivants seraient ainsi adaptés à détecter les signaux électromagnétiques de longueurs d’ondes solaires. Si seuls les Animaux disposent d’un système nerveux spécialisé dans le traitement des informations visuelles, de nombreux autres êtres vivants sont capables de percevoir et de réagir à des stimulations lumineuses (p. ex. phototropisme des Angiospermes ou phototactisme des Euglènes). Certains Champignons disposent de photorécepteurs qui captent des longueurs d’ondes du visible ou du proche ultraviolet (Tisch and Schmoll, 2010).

En conclusion, une feuille, un papillon ou un poisson, pourtant colorés, ne sont pas eux-mêmes source de leur lumière et ne renvoient qu’une partie de la lumière (solaire) qu’ils reçoivent. Ce qui les rend visibles est le résultat de leur interaction avec la lumière incidente du Soleil.

4.  Les couleurs d’origine chimique : l’absorption par un pigment

4.1.  Transparence et pigmentation

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Figure 3 - Un Cnidaire quasiment transparent, la méduse Bathykorus bouilloni - Auteur(s)/Autrice(s) : Kevin Raskoff Licence : Domaine public Source : Wikimedia

Considérons un organisme qui reçoit de la lumière solaire constituée de toutes les longueurs d’onde visibles (lumière dite blanche). Nous nous situons derrière l’organisme et sur le trajet des rayons lumineux. Si la lumière traverse totalement cet organisme de part en part, alors les longueurs d’onde que nous percevons sont inchangées. Rien dans cet organisme ne le rend différent de l’environnement dans lequel il est et notre œil ne peut pas le distinguer, ce qui le rend transparent ; c’est le cas de certains Cnidaires et de la plupart des cellules.

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Figure 4 - Paramécie phagocytée par un héliozoaire

Cette observation d’une paramécie (en bas à gauche) phagocytée par un héliozoaire aux nombreux exopodes n’a été possible que grâce à une technique de microscopie spéciale, la microscopie à contraste interférentielle. Celle-ci permet notamment de souligner les différences de densité entre compartiments, leur contenu étant transparent à la lumière visible quelle que soit la cellule. Auteur(s)/Autrice(s) : M. Linnenbach Licence : CC-BY-SA Source : Wikimedia

Supposons maintenant qu’au sein de l’organisme soit présente une molécule, qui, par sa structure, peut absorber une partie du spectre visible de la lumière incidente. Cette molécule s’appelle alors un pigment. Une partie de la lumière incidente qui traverse cet organisme est absorbée par ce pigment et nous ne percevons que l’autre partie du spectre, celle transmise à travers le tissu pigmenté. Nous avons alors une impression de couleur. Par exemple, la chlorophylle des Euglènes absorbe majoritairement le violet, le bleu et le rouge. Les longueurs d’ondes transmises correspondent à l’orange, au jaune et surtout au vert, ce qui explique que ce pigment nous paraisse vert. On note donc que la couleur d’un pigment est définie par les longueurs d’onde qu’il transmet, pas par celles qu’il absorbe.

Tableau 1 - Couleur d’un pigment en fonction des longueurs d’onde absorbées. D’après Needham, 1974.
Longueur d’onde absorbée Violet Bleu Bleu-vert Vert-bleu Vert Jaune Orange Rouge
Couleur du pigment Vert-jaune Jaune Orange Rouge Violet Bleu Bleu-vert Vert-bleu

Ce phénomène cache pourtant une subtilité. Pendant la traversée du tissu, l’absorption fait diminuer l’intensité totale de la lumière. Ainsi, un organisme chlorophyllien épais ne devrait pas nous paraître vert mais noir ! Pour qu’un organisme épais apparaisse coloré et non pas noir, il faut qu’une surface réfléchissant la lumière incidente soit présente sous la couche pigmentée. Chez les Animaux, l’ensemble des tissus conjonctifs sont réfléchissants. Cela explique notamment pourquoi les individus albinos ne sont pas transparents mais blancs : dépourvus de pigment, seul leur tissu conjonctif est visible et de couleur blanche car il réfléchit toutes les longueurs d’onde visibles de la lumière incidente. De même, chez les Oiseaux, la structure des plumes est constituée d’un mélange kératine/air qui réfléchit la lumière visible. Ainsi, bien qu’une plume isolée et dépigmentée soit fine, elle paraît blanche et non transparente.

4.2.  Bases physico-chimiques de l’absorption de la lumière par les pigments

Les bases physiques de l’absorption de la lumière par un pigment sont directement reliées à sa structure chimique. Toute molécule interagit avec la lumière mais toutes ne sont pas capables d’absorber des longueurs d’onde du spectre visible de la lumière. Pour expliquer ce phénomène, il faut comprendre comment se fait l’absorption d’un photon par une molécule, plus particulièrement lorsque ce photon a une énergie correspondant aux longueurs d’onde dans l’UV et dans le visible.

Comme nous l’avons vu précédemment, ce type de photons a une énergie suffisante pour interagir avec les électrons d’un atome ou d’une molécule. Les électrons possèdent un niveau d’énergie de base (le plus bas) et ils peuvent accéder à un nombre fini de niveaux de plus haute énergie qui sont dits excités. Un niveau excité possède une énergie bien définie et un électron ne peut l’atteindre que s’il reçoit une énergie exactement égale à la différence d’énergie entre son état de base et cet état excité. Or les photons ont eux aussi une énergie bien définie (inversement proportionnelle à la longueur d’onde). Ainsi, tous les photons (et donc toutes les longueurs d’onde) ne peuvent pas exciter un électron donné ; seuls les photons ayant la bonne énergie le peuvent, ce sont les seuls à être absorbés.

Dans le cas d’une molécule, les électrons sont partagés entre les atomes ; on dit qu’ils sont délocalisés. L’importance de cette délocalisation dépend du type d’atome (plus ou moins électronégatifs), du type de liaison (simple, double, cyclique, etc.), de leur nombre et de l’environnement direct de la molécule (solvant, interaction avec d’autres molécules, etc.). La délocalisation affecte directement les niveaux d’énergie des électrons et donc les longueurs d’onde qu’ils peuvent absorber. Généralement, plus les électrons sont délocalisés, plus les niveaux excités sont proches du niveau de base. Il faut donc peu d’énergie pour exciter des électrons très délocalisés, ce qui correspond à des longueurs d’onde relativement élevées.

Par exemple, une molécule organique composée d’atomes d’hydrogène, de carbone et d’oxygène avec des liaisons simples possède des électrons peu délocalisés ; chaque électron reste centré autour des atomes et de la liaison où il est impliqué. Ces molécules absorbent dans les UV lointains (très énergétiques) mais pas dans le visible (peu énergétiques), elles apparaissent donc transparentes ; c’est le cas du glucose en solution. À l’inverse, une molécule composée d’atomes d’hydrogène, de carbone, d’oxygène et d’azote avec des liaisons doubles alternées (conjuguées) et/ou des cycles aromatiques possède des électrons fortement délocalisées autour de toutes ces liaisons. Les électrons impliqués sont facilement excitables, ils peuvent absorber des électrons de faible énergie dans le domaine du visible. Cette région de la molécule absorbant spécifiquement les longueurs d’onde du visible s’appelle le chromophore. Le noyau tétrapyrrolique de la chlorophylle en est un exemple. Sa délocalisation électronique très prononcée permet d’absorber des longueurs d’onde dans le bleu (450 nm) et dans le rouge (> 600 nm), d’où la couleur verte de la chlorophylle.

https://planet-vie.ens.fr/sites/default/files/2019-12/Figure%205%20-%20La%20chlorophylle%20a%20d%E2%80%99Euglena%20gracilis%2C%20un%20pigment%20vert%20absorbant%20les%20longueurs%20d%E2%80%99onde%20dans%20le%20bleu%20et%20le%20rouge.png

Figure 5 - La chlorophylle a d’Euglena gracilis, un pigment vert absorbant les longueurs d’onde dans le bleu et le rouge

Chez les Euglènes, la chlorophylle est contenue dans les chloroplastes. Sa structure chimique montre de nombreuses doubles liaisons, des hétérocycles aromatiques et la présence d’un atome de magnésium qui permettent d’absorber des longueurs d’onde peu énergétiques, telles que celles dans le visible. Cette région de la molécule fait office de chromophore grâce à la délocalisation très importante de ses électrons. U.A. : unité arbitraire. Photographie d’euglène par Ellis O’Neill, Wikimedia. Auteur(s)/Autrice(s) : Florent Figon Licence : CC-BY-SA

Une fois qu’un électron a été excité, il y a plusieurs issues possibles. Nous ne les détaillerons pas toutes ici car cela dépasse le cadre de cet article. L’électron peut revenir à son niveau de base par de nombreux petits paliers ce qui transforme l’énergie correspondante en chaleur. L’électron peut aussi perdre son énergie par petits paliers puis par un plus gros saut d’énergie jusqu’à son niveau de base. Si ce saut énergétique est d’amplitude suffisante, un photon de longueur d’onde dans le visible est émis : c’est le phénomène de fluorescence. La fluorescence produit donc nécessairement de la lumière à plus haute longueur d’onde (moins énergétique) que la lumière absorbée. L’électron excité peut aussi transmettre son énergie à l’électron d’une molécule voisine de quelques nanomètres. C’est le phénomène de transfert d’énergie par résonance mis en œuvre dans les antennes collectrices lors de la photosynthèse et dans la technique du FRET (Förster resonance energy transfer). Finalement, l’énergie de l’électron excité peut être utilisée dans une réaction chimique. Puisque la lumière en est à l’origine, on parle de réaction photochimique. Un exemple est le photoblanchiment, lors duquel le chromophore est dégradé chimiquement après l’absorption d’un photon, ou encore la photoisomérisation du 11-cis-rétinal en all-trans-rétinal qui est à la base du mécanisme de la vision.

4.3.  Les couleurs pigmentaires chez les Animaux

Chez les Animaux, on dénombre près d’une dizaine de familles de chromophores et donc autant de types de pigments. Des variations existent autour de la structure chimique de ces chromophores ce qui augmente encore la diversité de couleurs que les animaux peuvent produire. Il est à noter que nous n’avons pas représenté sur la figure 6 la classe des bilines, pourtant largement répandue, car elle est basée sur un chromophore présenté plus haut : le noyau tétrapyrrolique (figure 5). Les bilines sont formées par l’ouverture du cycle tétrapyrrolique et sont associées à des protéines, appelées alors chromoprotéines. La couleur normale des bilines est le bleu-vert mais elles sont généralement associées à des pigments jaunes ce qui donne la couleur verte caractéristique des Sauterelles, des Mantes, etc.

https://planet-vie.ens.fr/sites/default/files/2019-12/Figure%206%20-%20La%20diversit%C3%A9%20de%20pigments%20et%20de%20coloration%20chez%20les%20Animaux.png

Figure 6 - La diversité de pigments et de coloration chez les Animaux

L’eumélanine et la phéomélanine, les deux principales formes de mélanine, sont des pigments hautement polymérisés. Nous n’avons représenté ici que des dimères et des trimères mais les combinaisons de polymérisation sont nombreuses et peuvent en particulier se faire au niveau des liaisons – R.

Source des photographies : Pandalus borealis : NOAA FishWatch/Wikimedia domaine public ; Vespula vulgaris : Jeroen Ruël/Wikimedia CC BY-SA ; couleur de la peau humaine : peter klashorst/Wikimedia CC BY ; femme rousse : dusdin on flickr/Wikimedia CC BY ; Papilio xuthus : Peellden/Wikimedia CC BY-SA ; Arbacia punctulata : James St. John/Wikimedia CC BY ; Sympetrum darwinianum : R78G addz/Wikimedia CC0. Auteur(s)/Autrice(s) : Florent Figon Licence : CC-BY-SA

Comme exemple de variation nette de couleur à partir d’un même chromophore, citons les ommochromes des Arthropodes qui possèdent un chromophore de type phénoxazinone. Lorsque celui-ci est à l’état oxydé, l’ommochrome est jaune car il absorbe les longueurs d’onde dans le violet et le bleu (440 nm). Lorsque le chromophore est à l’état réduit, l’ommochrome devient rouge en absorbant les longueurs d’onde dans le bleu et le vert (480 nm). Cet effet, appelé bathochrome car il va vers les longueurs d’onde d’énergies plus faibles, s’explique notamment par de nouvelles formes de résonance du chromophore (Linzen, 1974). Les électrons y sont plus délocalisés qu’à l’état oxydé, ils sont donc plus facilement excitables et ils absorbent alors dans le bleu-vert. L’effet bathochrome des ommochromes est notamment visible chez les mâles des Libellules des genres Crocothemis et Sympetrum dont le corps passe du jaune au rouge lors de la maturation sexuelle (Futahashi et al., 2012).

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Figure 7 - L’effet bathochrome de la réduction de la xanthommatine en dihydroxanthommatine et son lien avec la maturation sexuelle des mâles Sympetrum darwinianum

U.A. : unité arbitraire. Sources des photographies : R78G addz/Wikimedia CC0 et Alpsdake/Wikimedia CC BY-SA.- Auteur(s)/Autrice(s) : Florent Figon Licence : CC-BY-SA

5.  Les couleurs d’origine structurelle : la diffusion par un tissu

Dans ce qui précède, la couleur était due à une molécule, appelée pigment, qui absorbait la lumière. Toutefois, il existe d’autres processus physiques permettant de modifier la lumière incidente blanche en lumière émise avec une certaine teinte. Ces processus ne sont pas liés à l’absorption de la lumière par une molécule mais à sa diffusion par les tissus. En rencontrant un tissu, la lumière interagit avec sa structure ; les longueurs d’onde peuvent alors ne pas être toutes diffusées de la même manière (diffusion différentielle). Ces couleurs d’origine structurelle, sont, à l’instar des couleurs d’origine pigmentaire, des couleurs qui ne sont pas dues à l’émission de lumière par les tissus : les tissus sont « passifs » vis-à-vis de la lumière puisqu’ils n’en produisent pas directement. On distingue deux mécanismes physiques en fonction de la structure du tissu.

5.1.  Les couleurs dues à la diffusion incohérente

Figure 8 - La diffusion incohérente des rayons lumineux solaires par les particules de l’atmosphère explique la couleur bleue du ciel en journée

Avant d’arriver au sommet de l’atmosphère, les rayons du Soleil sont composés de toutes les longueurs d’onde dans le visible ; ils sont blancs. Lorsque ces rayons atteignent l’atmosphère, ils interagissent avec les particules qui la composent. Une partie des longueurs d’onde du rayon solaire est alors diffusée de manière incohérente dans toutes les directions. Du fait de la taille des particules, l’intensité de diffusion est plus importante pour les longueurs d’onde dans le bleu que celles dans le vert et dans le rouge. Or, lorsque nous regardons le ciel sans observer le Soleil directement en face, nous voyons la lumière diffusée et non pas transmise. Cette lumière diffusée étant plus riche en longueurs d’onde dans le bleu que dans le reste du spectre, le ciel nous apparaît bleu. À l’inverse, la lumière transmise à travers l’atmosphère est appauvrie en longueurs d’onde dans le bleu par rapport au reste du spectre électromagnétique. Le Soleil nous apparaît donc jaune. Il est à noter que la diffusion se fait dans tout le volume de l’atmosphère et pas seulement à son sommet, et que les rayons diffusés sont à leur tour diffusés par les particules qu’ils rencontrent dans l’atmosphère, ce qui accentue les couleurs respectives du ciel et du Soleil. Auteur(s)/Autrice(s) : Florent Figon Licence : CC-BY

Une structure non-ordonnée et dont les éléments ont une taille comparable à la valeur des longueurs d’onde de la lumière visible (quelques centaines de nanomètres) produit une diffusion différentielle en fonction des longueurs d’onde : c’est la diffusion incohérente. Le bleu du ciel est par exemple largement dû à la diffusion plus importante des longueurs d’ondes autour de 500 nm par les particules de l’atmosphère alors que les autres longueurs d’onde sont transmises sans être (trop) diffusées. Ainsi, la lumière provenant du ciel et arrivant au sol, donc à nos yeux, est majoritairement constituée de longueurs d’onde dans le bleu. À l’inverse, la lumière provenant directement du Soleil et qui est transmise à travers l’atmosphère s’appauvrit en bleu ; elle paraît jaune (Figure 2 et 8).

5.2.  Les couleurs dues à la diffusion cohérente

https://planet-vie.ens.fr/sites/default/files/2019-12/Figure%209%20-%20Les%20caract%C3%A9ristiques%20physiques%20des%20ondes%20et%20leurs%20interf%C3%A9rences.png

Figure 9 - Les caractéristiques physiques des ondes et leurs interférences

En A et B sont représentées deux ondes ayant la même amplitude mais des longueurs d’onde différentes. La longueur d’onde en B vaut la moitié de celle en A. En C, lorsque deux ondes de même longueur d’onde (peu importe l’amplitude) sont en décalage l’une par rapport à l’autre, on parle de déphasage. En D, deux ondes déphasées d’une demie longueur d’onde sont en opposition de phase, l’interférence correspondant à la somme des deux courbes en tout point est alors destructive : l’onde résultante a une amplitude nulle. En E, deux ondes déphasées d’une longueur d’onde sont en phase, l’interférence est constructive et leurs amplitudes s’additionnent. Auteur(s)/Autrice(s) : Florent Figon Licence : CC-BY

Une structure ordonnée, comme un cristal, un réseau de cavités ou une superposition de couches minces réfléchissantes, diffuse les longueurs d’onde en modifiant leur phase. Les ondes diffusées déphasées interagissent et interfèrent : c’est la diffusion cohérente. Certaines longueurs d’onde diffusées sont en opposition de phase, menant à des interférences destructives et donc à la disparition de ces longueurs d’onde. À l’inverse, d’autres longueurs d’onde sont en phase et deviennent prédominantes. La lumière diffusée apparaît alors colorée. Ces phénomènes d’interférence peuvent dépendre de l’angle de vision et produisent alors des couleurs iridescentes, comme à la surface d’une bulle de savon.

5.3.  Les couleurs d’origine structurelle chez les Animaux

Chez les Animaux, ces deux mécanismes de diffusion de la lumière incidente sont largement mis en jeu dans la production de la couleur bleue. Le principal mécanisme structurel dans le vivant reste la diffusion cohérente. Parmi les exemples les mieux compris, citons la structure en réseau du collagène de la peau des Mandrills (Prum and Torres, 2004), le réseau de cavités des plumes des Aras (Yin et al., 2012), l’agglomération de protéines appelées réflectines chez les Céphalopodes (Cai et al., 2019) ou encore les nanosphères du tégument des Zygoptères (Demoiselles) du genre Coenagrion (Prum et al., 2004). Il n’y aurait que chez certaines grenouilles que le bleu serait dû à de la diffusion incohérente (Bagnara et al., 2007). Cette dernière est par contre largement mise en œuvre dans la production de blancs vifs et purs, notamment chez les Céphalopodes (Mäthger et al., 2013) et les Coléoptères (Burresi et al., 2015). Les cas de couleurs iridescentes chez les Animaux sont nombreux et bien documentés. Nous pouvons citer ici les magnifiques ailes des papillons du genre Morpho (Prum et al., 2006) et des Colibris (Greenewalt et al., 1960), ou encore les écailles des élytres chatoyantes de certains Coléoptères (Seago et al., 2009), pour lesquels une iridescence a été préservée dans des fossiles vieux de 50 millions d’années ! (Parker et McKenzie, 2003). L’iridescence est également produite par les cristaux de guanine de certains copépodes du genre Sapphirina qui paraissent totalement bleus ou totalement transparents selon l’angle. On note que les couleurs d’origine structurelle peuvent s’ajouter à celles générées chimiquement par les pigments. Chez les Aras par exemple, le vert de certaines plumes provient de l’absorption par un pigment jaune et de la diffusion cohérente du bleu par les barbes.

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Figure 10 - La diversité de couleurs structurelles dues à la diffusion de la lumière par les tissus animaux

Les diffusions cohérente et incohérente de la lumière incidente peuvent produire du bleu, du blanc ou de l’iridescence (dont des effets métallisés).

Sources des images : Mandrill : Rolf Dietrich Brecher/Wikimedia CC BY-SA ; Ara : Jay Warburton/Wikimedia CC BY ; Pieuvre : Jens Petersen/Wikimedia CC BY ; Demoiselle : Gilles San Martin/Wikimedia CC BY-SA ; Seiche : Amada44/Wikimedia CC BY-SA ; Hanneton : Josve05a/Wikimedia CC BY-SA ; Morpho : Didier Descouens/Muséum de Toulouse/Wikimedia CC BY-SA ; Colibri : Sharp Photography/Wikimedia CC BY-SA ; Carabe : Michael K. Oliver/Wikimedia CC BY-SA - Auteur(s)/Autrice(s) : Florent Figon Licence : CC-BY-SA

6.  Conclusion : la coloration diffère de la pigmentation, elle provient d’une interaction entre pigment et structure du tissu

La coloration d’un organisme définit donc l’ensemble des facteurs physiques et chimiques qui produisent une couleur avec (i) l’arrivée de certaines longueurs d’ondes sur un tissu, (ii) le renvoi par celui-ci de tout ou partie de ces longueurs d’onde vers l’œil suite à des processus structuraux et/ou pigmentaires ; et (iii) la transformation, par l’œil puis par le cerveau, d’un signal physique en une perception de couleur, propre à chacun.

La pigmentation (ou coloration chimique) est un terme plus spécifique qui caractérise le rôle joué par les pigments dans l’obtention d’une couleur. On note que celle-ci n’est pas générée par les pigments seuls, mais que ces derniers agissent de concert avec la structure des tissus : le rendu d’une couleur vive requiert leur interaction physique proche avec un tissu sous-jacent qui est lui, réfléchissant. À l’échelle de l’organisme, le terme de pigmentation est donc généralement impropre puisqu’il y a quasiment toujours l’intervention physique (par réflexion) du tissu sous-jacent. De plus, la couleur perçue peut être due à une interaction entre ces pigments chimiques et des processus purement physiques dus à à la structure des tissus. Par exemple, dans les plumes oranges de certains Oiseaux, la couleur résulte de pigments absorbant la lumière (les caroténoïdes) et de la structure de la plume qui réfléchit la lumière et la rend plus vive (Shawkey and Hill 2005). Enfin, certaines cellules d’abord décrites comme pigmentaires se sont en fait révélées contenir des molécules qui induisent une couleur d’origine physique, c’est-à-dire sans absorption de la lumière par un pigment : c’est le cas des cristaux de purines au sein de cellules spécialisées de certains Vertébrés, les iridophores.

Dans les faits, la distinction entre couleurs d’origine chimique (pigmentaire) et physique (structurelle) est généralement impossible à faire chez les organismes vivants. Les deux processus agissent de concert pour produire la couleur d’un organisme, bien que l’un puisse être prédominant par rapport à l’autre. Nous verrons ainsi que la coloration des Mammifères met généralement en œuvre des pigments : le terme de pigmentation est donc souvent employé comme un synonyme de coloration. Dans d’autres lignées, comme chez les Oiseaux ou chez les Insectes, s’ajoutent aux pigments des structures tissulaires très diverses produisant de la diffusion (à l’origine du bleu, de l’iridescence, etc.) : l’emploi du terme coloration est donc plus indiqué (McGraw and Hill, 2006 ; D’Alba et al., 2012).

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Figure 11 - Les couleurs dans la nature sont d’origine physique et chimique

Les couleurs d’origine chimique sont en réalité dues à une interaction physico-chimique : l’absorption par les pigments et la réflexion par le tissu sous-jacent. Les couleurs d’origine physique sont dues à la diffusion différentielle des longueurs d’onde de la lumière incidente par la structure des tissus. Auteur(s)/Autrice(s) : Thibault Lorin Licence : CC-BY-SA

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À lire également - Fonctions adaptatives et évolution des couleurs des Animaux Lire la suite

7.  Références

  • Bagnara, J. T., Fernandez, P. J. & Fujii, R. On the blue coloration of vertebrates. Pigment Cell Research 20, 14–26 (2007).
  • Burresi, M. et al. Bright-White Beetle Scales Optimise Multiple Scattering of Light. Scientific Reports 4, (2015).
  • Cai, T. et al. Reconstruction of Dynamic and Reversible Color Change using Reflectin Protein. Scientific Reports 9, (2019).
  • D’Alba, L., Kieffer, L., & Shawkey, M. D. Relative contributions of pigments and biophotonic nanostructures to natural color production : a case study in budgerigar (Melopsittacus undulatus) feathers. Journal of Experimental Biology 215, 1272-1277 (2012).
  • Futahashi, R., Kurita, R., Mano, H. & Fukatsu, T. Redox alters yellow dragonflies into red. Proceedings of the National Academy of Sciences 109, 12626–12631 (2012).
  • Gracheva, E., Ingolia, N., Kelly, Y. et al. Molecular basis of infrared detection by snakes. Nature 464, 1006–1011 (2010).
  • Greenewalt, C. H., Brandt, W. & Friel, D. D. Iridescent Colors of Hummingbird Feathers. Journal of the Optical Society of America 50, 1005 (1960).
  • Linzen, B. The Tryptophan → Ommochrome Pathway in Insects. in Advances in Insect Physiology (eds. Treherne, J. E., Berridge, M. J. & Wigglesworth, V. B.) vol. 10 117–246 (Elsevier, 1974).
  • Mäthger, L. M. et al. Bright White Scattering from Protein Spheres in Color Changing, Flexible Cuttlefish Skin. Advanced Functional Materials 23, 3980–3989 (2013).
  • McGRAW, K. J., & Hill, G. E. Mechanics of carotenoid-based coloration. Bird coloration 1, 177-242 (2006).
  • Needham, A. E. The significance of zoochromes. vol. 3 (Springer-Verlag, 1974).
  • Parker, A. R. & McKenzie, D. R. The cause of 50 million-year-old colour. Proceedings of the Royal Society of London. Series B : Biological Sciences 270, (2003).
  • Prum, R. O. & Torres, R. Structural colouration of mammalian skin : convergent evolution of coherently scattering dermal collagen arrays. Journal of Experimental Biology 207, 2157–2172 (2004).
  • Prum, R. O., Cole, J. A. & Torres, R. H. Blue integumentary structural colours in dragonflies (Odonata) are not produced by incoherent Tyndall scattering. Journal of Experimental Biology 207, 3999–4009 (2004).
  • Prum, R. O., Quinn, T. & Torres, R. Anatomically diverse butterfly scales all produce structural colours by coherent scattering. Journal of Experimental Biology 209, 748–765 (2006).
  • Seago, A. E., Brady, P., Vigneron, J.-P. & Schultz, T. D. Gold bugs and beyond : a review of iridescence and structural colour mechanisms in beetles (Coleoptera). Journal of The Royal Society Interface 6, (2009).
  • Tisch, D., & Schmoll, M. Light regulation of metabolic pathways in fungi. Applied microbiology and biotechnology 85, 1259-1277 (2010).
  • Shawkey, M. D., & Hill, G. E. Carotenoids need structural colours to shine. Biology Letters 1, 121-124 (2005).
  • Yin, H. et al. Amorphous diamond-structured photonic crystal in the feather barbs of the scarlet macaw. Proceedings of the National Academy of Sciences 109, 10798–10801 (2012).
    Crédits - Auteur(s)/Autrice(s) Florent Figon Doctorant à l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte (IRBI), université de Tours. Thibault Lorin Agrégé de SV-STU et docteur de l’École normale supérieure de Lyon en biologie évolutive. Il enseigne actuellement en BCPST au lycée Janson de Sailly (Paris 16).

Éditeur(s)/Éditrice(s) Pascal Combemorel Professeur agrégé de SVT. Il est le responsable éditorial du site Planet-Vie depuis septembre 2016.

Licence du texte de l’article :

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Source : https://planet-vie.ens.fr/thematiques/cellules-et-molecules/biophysique/la-coloration-des-animaux-elements-de-physique-et-de

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  • Coloration de la robe chez les chevaux - Pourquoi les chevaux gris naissent noirs et meurent blancs - Publié le 24.01.19 - Par Maud Ginestet - XtianDuGard
    Certains chevaux, comme les Camarguais, naissent avec une robe sombre qui s’éclaircit avec l’âge. La détermination du locus impliqué dans ce changement de coloration a permis de proposer un mécanisme explicatif au grisonnement de ces chevaux.

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Figure 1 - Juments et poulains Camarguais - Auteur(s)/Autrice(s) : XtianDuGard Licence : CC0 - Il est bien connu que ‘Crin-Blanc’, cheval de race camarguaise du film éponyme (A. Lamorisse, 1953), était en fait… gris très clair ! Alors que les poulains camarguais naissent noirs ou bruns sombres, leur robe éclaircit avec l’âge jusqu’à devenir blanche (Figure 1).

D’autres races de chevaux arborent le même phénotype (les lipizzans, par exemple) et, d’une manière générale, cet éclaircissement de la robe est observé chez tous les chevaux gris. L’origine de la couleur grise serait due à une unique mutation, apparue il y a un peu plus de mille ans [6]. Elle a été vite sélectionnée dans les races hispaniques et notamment pour les chevaux de rois. Il semble peu probable que l’environnement dans lequel vivent ces chevaux soit la cause de leur couleur de robe, vu qu’il s’en trouve partout dans le monde.

Cependant la couleur grise est plus fréquente chez les chevaux orientaux (Pur sang Arabe et dérivés) et hispaniques : peut-être est-elle donc une adaptation aux climats chauds [1] ? Cette question demeure en suspens. Quoi qu’il en soit, il existerait un allèle responsable de la couleur grise, présent chez tous les chevaux gris, et notamment les Camarguais chez qui il a été sélectionné par les Hommes. Les chevaux non gris sont en effet interdits dans le stud-book de la race du cheval de Camargue [1].

1.  Existence d’un locus « gris »

Le croisement d’un cheval gris homozygote pour le gène responsable de cette couleur de robe (noté G) avec un cheval non-gris (homozygote pour l’autre allèle du gène G, noté g) donne des descendants hétérozygotes G//g. Ces descendants sont tous gris, ce qui signifie que l’allèle G est dominant et que g est récessif. La dominance de l’allèle G a été établie au début du XXe siècle, par les premiers généticiens s’étant intéressés à ce caractère [3].

L’existence d’un locus responsable du phénotype « robe grise » chez les chevaux a donc été établie très tôt. Mais la localisation précise de l’allèle à l’origine de cette coloration restait inconnue.

Étant donné que les chevaux possèdent trente-deux paires de chromosomes, la première étape est d’identifier le chromosome porteur du locus G. Il s’agit ensuite de réduire la taille de la région où se trouve ce locus, étant donné qu’un chromosome porte en moyenne entre cinq cents et mille gènes, afin d’identifier le gène correspondant au locus G.

2.  Localisation du locus G

La méthode historiquement utilisée pour situer un locus consiste à chercher les déséquilibres de liaison. Deux loci sont liés génétiquement s’ils sont transmis ensemble à la descendance, autrement dit s’ils ne sont pas séparés par le brassage intrachromosomique. La distance génétique entre deux allèles est définie comme le pourcentage de recombinaison entre ces allèles et exprimée en centiMorgan (1 cM = 1 % de recombinaison).

Les méthodes de localisation d’un locus

D’autres méthodes plus modernes sont mises en œuvre aujourd’hui, reposant sur les nouvelles techniques de séquençage à haut débit (NGS, Next-Generation Sequencing). Les marqueurs les plus fréquemment génotypés sont les SNP (polymorphisme mononucléotidique) et non plus les microsatellites. Des études à grande échelle (GWAS, Genome-Wide Association Study) sont désormais privilégiées, portant sur un très grand nombre d’individus (plusieurs milliers), dont les variations génétiques de l’ensemble du génome sont évaluées (plusieurs centaines de milliers de SNP). Lire par exemple à ce sujet Du génotype au phénotype : les motifs des coccinelles arlequins.

Mesurer le déséquilibre de liaison avec des marqueurs placés tout le long du génome permet de déterminer l’emplacement d’un locus. Des marqueurs couramment utilisés sont les séquences microsatellites. Ce sont des séquences d’ADN non codantes constituées d’un motif d’un à quatre nucléotides, répété cinq à cent fois, et très polymorphiques. La séquence du motif et le nombre de répétitions à une localisation donnée varient selon les individus. Le locus G est lié génétiquement à des marqueurs présents chez tous les chevaux gris, mais pas chez les autres chevaux.

Plusieurs études, menées dans des familles de chevaux gris appartenant à différentes races, ont montré que le locus G est situé sur le chromosome 25 (ECA25 pour Equus caballus 25).

Par exemple, l’étude menée par Swinburne et ses collaborateurs en 2002 est basée sur la descendance d’un étalon gris, Paris House [4]. Ayant un père gris et une mère blanche, et étant lui-même gris, Paris House est forcément de génotype G//g. Le croisement de Paris House avec des femelles non grises (donc g//g), a donné une descendance de 42 individus constitués, comme l’on pouvait s’y attendre, d’environ 50 % (19/42) d’individus gris et de 50 % (23/42) de non gris.

Parmi tous les marqueurs présents sur le génome, seuls ceux qui sont à l’état hétérozygote chez Paris House sont informatifs. En effet, si un marqueur est présent à l’état homozygote, son association au locus gris ne peut pas être détectée, puisque les deux allèles G et g sont dans ce cas associés au même variant du marqueur.

Pour savoir si un marqueur particulier est associé au locus G, on calcule un score LOD : plus celui-ci est élevé, plus la liaison du marqueur au trait est forte. Le score LOD (logarithm of odds) est une valeur statistique qui compare, pour deux modèles théoriques donnés, la probabilité que chaque modèle aboutisse aux données réelles. Dans le cas du locus G, le score LOD est calculé pour chaque marqueur i selon la formule :

LODi=logL(G associé au marqueur i)L(G non associé au marqueur i)

La fonction L est appelée vraisemblance du modèle, il s’agit de la probabilité d’observation des données (la distance génétique entre G et le marqueur i) en supposant que G est associé au marqueur i (premier modèle, au numérateur) ou non (deuxième modèle, au dénominateur).

Si G est effectivement associé au marqueur, le rapport des vraisemblances est très grand, et donc le score LOD l’est également. Si au contraire, G n’est pas associé au marqueur, le score LOD est très petit.

Le score LOD a été calculé pour différents marqueurs situés sur le chromosome ECA25 (Figure 2).

Le score est calculé pour différentes distances entre le marqueur et le locus G (première ligne). Les loci non informatifs ne sont pas considérés [4].

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Figure 2 - Localisation du locus G - Auteur(s)/Autrice(s) : Maud Ginestet, d’après Swinburne et al., 2002 Licence : CC0

L’examen du tableau montre que les scores LOD les plus importants sont obtenus pour une distance de 17 cM entre le locus G et le marqueur TKY316 et pour une distance de 13 cM entre ce locus et le marqueur UCDEQ464 (Figure 3).

Une autre étude menée sur des chevaux Quarter-Horse la même année précise ce résultat [5], et place le locus gris au niveau du marqueur COR080. Une troisième étude portant sur deux familles de chevaux Franches-Montagnes aboutit au même résultat [1].

3.  Recherche du gène causal du phénotype gris

Six ans après la localisation du locus G sur le chromosome 25, la mutation à l’origine du phénotype gris a été identifiée [6]. Quatre gènes sont présents dans cette région. Cependant, aucun polymorphisme de séquence des exons de ces gènes n’est retrouvé uniquement chez les chevaux gris. La seule différence est identifiée dans un intron du gène STX17, qui possède une insertion de 4,5 kb, soit 4 500 nucléotides (Figure 4). Il s’agit d’une duplication en tandem présente au sein de l’intron.

Une deuxième étude par séquençage précis de la région du locus gris (325 kb) a confirmé que seule cette duplication en tandem est associée au locus gris [7].

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Figure 3 - Représentation schématique du gène STX17 et de ses deux transcrits alternatifs (short et long)

Les rectangles numérotés représentent les exons. Les introns correspondent aux traits entre les exons. L’insertion présente chez les chevaux gris est en rouge. Auteur(s)/Autrice(s) : Rosengren et al., 2008 Licence : Reproduit avec autorisation

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Figure 4 - Mesure du niveau d’expression de STX17 et NR4A3 par qPCR (quantitative Polymerase Chain Reaction)

Pour le gène STX17, on mesure la quantité de transcrits longs (Long) et courts (Short) ; voir Figure 4. Le niveau d’expression de référence est celui de l’ARN 18S. Ct représente le nombre de cycles permettant d’atteindre une quantité seuil d’ADN produit, et dCt la différence entre cette valeur pour le transcrit d’intérêt et pour la référence. Plus dCt est faible, moins le transcrit est exprimé. Auteur(s)/Autrice(s) : Rosengren et al., 2008 Licence : Reproduit avec autorisation

Cette mutation peut-elle avoir des effets sur l’expression des gènes localisés à proximité ? Pour le savoir, une équipe de chercheurs a étudié le niveau d’expression de deux de ces gènes, STX17 et NR4A3, dans différents tissus (Figure 5). Les résultats montrent que si le niveau d’expression est relativement similaire dans le foie et la peau, STX17 et NR4A3 sont surexprimés dans les cellules de mélanome (tumeur provenant d’une prolifération des mélanocytes). Ces deux gènes étant des activateurs du cycle cellulaire, ils pourraient être à l’origine du développement de ces mélanomes, plus fréquemment observés chez les chevaux gris.

4.  Mécanisme explicatif hypothétique

Comment, à la lumière de ces différentes données, expliquer le changement de coloration progressif des chevaux à robe grise ? En stimulant la prolifération des mélanocytes et la synthèse de mélanine, STX17 et NR4A3 causeraient un assombrissement de la robe chez les jeunes chevaux. Mais cette hyper-prolifération épuiserait très vite le stock de cellules souches à l’origine des mélanocytes. En vieillissant, les poils seraient donc dépourvus de pigments, ce qui expliquerait l’éclaircissement progressif de la robe. De plus, l’accroissement de synthèse de mélanine par les mélanocytes et la prolifération accrue de ceux-ci pourraient causer le développement de mélanomes, ou cancers de la peau, plus fréquents en moyenne chez les chevaux gris que chez les autres chevaux (70 à 80 % des chevaux gris développent un mélanome en vieillissant). Ce mécanisme reste hypothétique et n’a pas été démontré in vivo, mais il est convaincant au vu de l’étude génétique.

5.  Conclusion

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Figure 5 - Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard - Auteur(s)/Autrice(s) : Jacques-Louis David Licence : Domaine public

Les chevaux gris sont un modèle non conventionnel d’étude du développement de mélanomes. Ils sont toutefois intéressants car les gènes majoritairement mis en cause ne sont pas les mêmes que chez d’autres modèles (la souris par exemple). La confrontation de différents modèles permet d’appréhender les différents aspects et les différentes sources de développement des mélanomes [9]. Les chevaux gris peuvent même être utilisés pour tester de nouveaux médicaments [10].

La cause de l’éclaircissement des chevaux gris est génétique. Elle est associée à un risque élevé de développer un mélanome, donc désavantageuse. Elle existe pourtant encore aujourd’hui, et domine dans certaines populations. Monter un cheval blanc était prestigieux, et l’apanage des rois et des empereurs. Les chefs, sur les tableaux, sont représentés sur des chevaux blancs (Figure 6) alors que les personnages de rang inférieur chevauchent des bais ou des alezans. Cet exemple illustre à quel point la domestication modifie le fitness des individus. Aucun caractère n’est avantageux dans l’absolu. Sa valeur sélective dépend de l’environnement et peut changer au cours du temps.

6.  Bibliographie

  • Henner, J. et al. Genetic mapping of the (G)-locus, responsible for the coat color phenotype ‘progressive greying with age’ in horses (Equus caballus). Mamm. Genome 13, 535–537 (2002).
  • Mendel, G. Experiments in plant hybridization (1865). 41
  • A.T. Bowling - The Genetics of the Horse - 2000 | Equus (Genus) | Zebra. Scribd Available at : https://www.scribd.com/document/218852255/A-T-Bowling-The-Genetics-of-the-Horse-2000. (Accessed : 5th May 2018)
  • Swinburne, J. E., Hopkins, A. & Binns, M. M. Assignment of the horse grey coat colour gene to ECA25 using whole genome scanning. Anim. Genet. 33, 338–342 (2002).
  • Locke, M. M., Penedo, M. C. T., Bricker, S. J., Millon, L. V. & Murray, J. D. Linkage of the grey coat colour locus to microsatellites on horse chromosome 25. Anim. Genet. 33, 329–337 (2002).
  • Rosengren Pielberg, G. et al. A cis-acting regulatory mutation causes premature hair graying and susceptibility to melanoma in the horse. Nat. Genet. 40, 1004–1009 (2008).
  • Sundström, E. et al. Copy number expansion of the STX17 duplication in melanoma tissue from Grey horses. BMC Genomics 13, 365 (2012).
  • Curik, I. et al. Complex Inheritance of Melanoma and Pigmentation of Coat and Skin in Grey Horses. PLoS Genet. 9, e1003248 (2013).
  • van der Weyden, L. et al. Cross-species models of human melanoma. J. Patholo. 238, 152-165 (2016)
  • Liebscher, G. et al. In vitro anticancer activity of Betulinic acid and derivatives thereof on equine melanoma cell lines from grey horses and in vivo safety assessment of the compound NVX-207 in two horses. Chem. Biol. Interact. 246, 20-29 (2016)
    Crédits - Auteur(s)/Autrice(s) Maud Ginestet Étudiante en master de biologie à l’ENS.

Relecteur(s)/Relectrice(s) Éric Barrey Directeur de recherche de l’équipe Biologie intégrative et génétique équine de l’INRA

Éditeur(s)/Éditrice(s) Pascal Combemorel Professeur agrégé de SVT. Il est le responsable éditorial du site Planet-Vie depuis septembre 2016.

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Source : https://planet-vie.ens.fr/thematiques/genetique/genetique-formelle/pourquoi-les-chevaux-gris-naissent-noirs-et-meurent-blancs

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Rubrique B

Bien que fragile, le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante. Avoir une idée du patrimoine culturel immatériel de différentes communautés est utile au dialogue interculturel et encourage le respect d’autres modes de vie.

L’importance du patrimoine culturel immatériel ne réside pas tant dans la manifestation culturelle elle-même que dans la richesse des connaissances et du savoir-faire qu’il transmet d’une génération à une autre. Cette transmission du savoir a une valeur sociale et économique pertinente pour les groupes minoritaires comme pour les groupes sociaux majoritaires à l’intérieur d’un État, et est tout aussi importante pour les pays en développement que pour les pays développés.

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Infokit 2011 - © UNESCO

Qu’est-ce que le patrimoine culturel immatériel ?

Le patrimoine culturel immatériel est :

  • Traditionnel, contemporain et vivant à la fois : le patrimoine culturel immatériel ne comprend pas seulement les traditions héritées du passé, mais aussi les pratiques rurales et urbaines contemporaines, propres à divers groupes culturels.
  • Inclusif : des expressions de notre patrimoine culturel immatériel peuvent être similaires à celles pratiquées par d’autres. Qu’elles viennent du village voisin, d’une ville à l’autre bout du monde ou qu’elles aient été adaptées par des peuples qui ont émigré et se sont installés dans une autre région, elles font toutes partie du patrimoine culturel immatériel en ce sens qu’elles ont été transmises de génération en génération, qu’elles ont évolué en réaction à leur environnement et qu’elles contribuent à nous procurer un sentiment d’identité et de continuité, établissant un lien entre notre passé et, à travers le présent, notre futur. Le patrimoine culturel immatériel ne soulève pas la question de la spécificité ou de la non-spécificité de certaines pratiques par rapport à une culture. Il contribue à la cohésion sociale, stimulant un sentiment d’identité et de responsabilité qui aide les individus à se sentir partie d’une ou plusieurs communautés et de la société au sens large.
  • Représentatif  : le patrimoine culturel immatériel n’est pas seulement apprécié en tant que bien culturel, à titre comparatif, pour son caractère exclusif ou sa valeur exceptionnelle. Il se développe à partir de son enracinement dans les communautés et dépend de ceux dont la connaissance des traditions, des savoir-faire et des coutumes est transmise au reste de la communauté, de génération en génération, ou à d’autres communautés.
  • Fondé sur les communautés : le patrimoine culturel immatériel ne peut être patrimoine que lorsqu’il est reconnu comme tel par les communautés, groupes et individus qui le créent, l’entretiennent et le transmettent ; sans leur avis, personne ne peut décider à leur place si une expression ou pratique donnée fait partie de leur patrimoine.
    Pourquoi sauvegarder le patrimoine culturel immatériel ? Réponses d’États…

En quoi la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel peut contribuer au développement durable ? Qu’est-ce qui a changé au niveau national depuis la ratification ? Quelle est la signification et l’impact pour les communautés de l’inscription du patrimoine culturel immatériel sur les listes de la Convention ?

Recueillis au cours de réunions statutaires en 2011 et 2012, ces entretiens présentent le point de vue des délégués sur ces questions.

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Domaines du patrimoine immatériel selon la Convention de 2003

La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel adoptée par l’UNESCO en 2003 propose cinq grands « domaines » dans lesquels se manifeste le patrimoine culturel immatériel :

Infokit 2011 - “Domaines du patrimoine culturel immatériel”
© UNESCO

Les exemples de patrimoine culturel immatériel ne se limitent pas à une manifestation unique et nombreux sont ceux qui peuvent comporter des éléments tirés de divers domaines. Ainsi, un rite chamanique peut comporter de la musique et de la danse traditionnelle, des prières et des chants, des vêtements et des objets sacrés, ainsi que des pratiques rituelles et cérémonielles et une conscience et une connaissance précises du monde naturel. De même, les fêtes sont des expressions complexes du patrimoine culturel immatériel, qui comportent des chants, des danses, du théâtre, des banquets, des traditions orales et des contes, des expositions d’artisanat des sports et autres divertissements. Les frontières entre les domaines sont extrêmement fluides et varient souvent d’une communauté à l’autre. Il est difficile, sinon impossible, d’imposer de l’extérieur des catégories rigides. Alors qu’une communauté pourrait considérer ses vers chantés comme une forme de rituel, une autre les interpréterait comme de la chanson. De la même manière, ce qu’une communauté définit comme du « théâtre » pourrait être interprété comme de la « danse » dans un contexte culturel différent. Il existe également des différences d’échelle et de portée : une communauté peut opérer des distinctions subtiles entre des variations d’expression, tandis qu’un autre groupe les considère comme différentes parties d’une forme unique.

Alors que la Convention définit un cadre pour l’identification des formes de patrimoine culturel immatériel, la liste de domaines qu’elle fournit est destinée à être plutôt inclusive qu’exclusive ; et elle ne prétend pas nécessairement être « complète ». Les États peuvent utiliser un autre système de domaines. Il existe déjà des variations importantes, certains pays répartissant différemment les manifestations du patrimoine culturel immatériel, tandis que d’autres utilisent des domaines globalement semblables à ceux de la Convention en leur donnant d’autres noms. Ils peuvent ajouter des domaines supplémentaires ou de nouvelles sous-catégories des domaines existants. On peut ainsi intégrer des « sous-domaines » déjà en usage dans des pays où le patrimoine culturel immatériel est reconnu, comme les « jeux et sports traditionnels », les « traditions culinaires », l’« élevage », les « pèlerinages » ou les « lieux de mémoire ».

Quelles sont les responsabilités des États qui ont ratifié la Convention ?

Au niveau national, les États parties doivent : définir et inventorier le patrimoine culturel immatériel avec la participation des communautés concernées ; adopter des politiques et établir des institutions pour le gérer et le promouvoir ; encourager la recherche ; et prendre d’autres mesures de sauvegarde appropriées, toujours avec le consentement et la participation des communautés concernées.

Six ans après avoir ratifié la Convention, puis tous les six ans, chaque État partie doit soumettre un rapport au Comité sur les mesures qu’il a prises pour mettre en œuvre la Convention au niveau national, dans lesquels ils doivent rendre compte de l’état actuel de tous les éléments présents sur leur territoire et inscrits sur la Liste représentative.
Les États sont aussi invités à proposer des éléments pour inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente et sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, et à proposer des programmes de sauvegarde pour le Registre des meilleures pratiques de sauvegarde. Les États ont aussi la possibilité de demander une assistance internationale au Fonds pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, alimenté par les contributions des États parties.

Les États parties soumettent au Comité des rapports sur l’état des éléments inscrits sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente la quatrième année qui suit l’année au cours de laquelle l’élément a été inscrit, et ensuite tous les quatre ans. Les États parties bénéficiaires de l’assistance internationale doivent également soumettre un rapport sur l’utilisation faite de l’assistance octroyée.

De tels rapports, y compris les rapports sur les mesures prises pour mettre en œuvre la Convention, sont soumis à la onzième session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (voir les points 9.a, 9.b et 9.c de l’ordre du jour).

Seuls les États parties à la Convention peuvent soumettre des dossiers de candidature, mais ces derniers ont l’obligation d’associer le plus largement possible les communautés concernées à l’élaboration des candidatures et des mesures de sauvegarde. Ils doivent également obtenir leur consentement libre, préalable et éclairé pour soumettre toute candidature. Les candidatures ou demandes d’assistance internationale présentées par plusieurs États sont vivement encouragées, car un même élément de patrimoine culturel immatériel est souvent présent sur plusieurs territoires et pratiqué par une communauté établie dans plusieurs pays, contigus ou non.

Pour plus d’information sur les rapports périodiques

Quelle est la différence entre la Convention de 1972 pour le patrimoine mondial, la Convention de 2003 pour le patrimoine culturel immatériel et la Convention de 2005 pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles ?

La Convention de 1972 s’occupe de patrimoine matériel, tangible : monuments, sites culturels et naturels. En outre, ce patrimoine doit revêtir une valeur universelle exceptionnelle et un caractère authentique. Les experts et les gestionnaires des sites sont les principaux acteurs de l’identification et de la protection.

La Convention de 2005 vise à assurer aux artistes, aux professionnels de la culture, aux praticiens et aux citoyens du monde entier la possibilité de créer, produire, diffuser et jouir d’un large éventail de biens, de services et d’activités culturels, incluant les leurs.

La Convention de 2003 est donc à la croisée de ces deux Conventions. Elle vise à sauvegarder une forme spécifique de patrimoine (immatériel) : les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire que les communautés reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Elle est également un instrument qui soutient les communautés et les praticiens dans leur pratique culturelle contemporaine, les experts y étant seulement associés comme médiateurs ou facilitateurs. En tant que forme vivante de patrimoine, les mesures de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel visent, entre autres, à sa recréation continue et à sa transmission aux générations futures.

Quel est l’impact pour les communautés et les États de l’inscription sur les listes ?

Avec 429 éléments, l’inscription des éléments contribue à mobiliser une attention inédite sur la notion de patrimoine culturel immatériel, grâce à la visibilité sans précédent dont il bénéficie. Il y a quelques années encore, le terme de « patrimoine immatériel » revêtait un caractère flou et mystérieux, parfois tourné en dérision. La couverture médiatique régulière et croissante au moment des inscriptions et au-delà a permis de vulgariser la notion, et de mobiliser un nombre croissant d’acteurs, en suscitant une dynamique indéniable de reconnaissance de l’importance fondamentale de cette forme de patrimoine pour la cohésion sociale.

Une fois que les éléments sont inscrits sur les listes, quelles mesures prend l’UNESCO pour les sauvegarder ?
La sauvegarde du patrimoine culturel immatériel relève de la responsabilité des États parties à la Convention. Les États en développement ont la possibilité de demander une assistance internationale du Fonds du patrimoine culturel immatériel, dont l’octroi est décidé par le Comité (ou son Bureau pour les montant jusqu’à 100 000 dollars des États-Unis).

Des processus de suivi régulier existent également. Tous les quatre ans, les États parties sont obligés de soumettre un rapport sur les éléments inscrits sur la Liste de sauvegarde urgente, qui doit inclure une évaluation de l’état actuel de l’élément, de l’impact des plans de sauvegarde et de la participation des communautés à leur exécution. Ils doivent également donner des informations sur les institutions et les organisations de la communauté qui sont impliquées dans l’effort de sauvegarde.

Par ailleurs, tous les six ans, les États parties doivent présenter au Comité des rapports périodiques sur les mesures prises pour la mise en œuvre de la Convention, dans lesquels ils doivent rendre compte de l’état actuel de tous les éléments présents sur leur territoire et inscrits sur la Liste représentative. Ces rapports détaillés contiennent des informations sur la viabilité et les activités déployées pour la sauvegarde des éléments inscrits.

Quels sont les risques et les menaces des inscriptions sur les listes ?

Il existe des menaces et des risques pesant sur le patrimoine culturel immatériel à cause d’activités intempestives qui sont de natures diverses. Ce patrimoine peut être « bloqué » (perte de variation, création de versions canoniques et perte conséquente d’opportunités pour la créativité et le changement), décontextualisé, son sens peut être retouché ou simplifié pour les étrangers, sa fonction et sa signification pour les communautés concernées peuvent être perdues.

Cela peut également conduire au détournement du patrimoine culturel immatériel ou au bénéfice injuste acquis par des moyens inacceptables aux yeux des communautés concernées par des membres individuels de la communauté, par l’État, les tour-operators, les chercheurs ou autres personnes extérieures, ainsi qu’à la surexploitation des ressources naturelles, au tourisme non durable ou à la commercialisation excessive du patrimoine culturel immatériel.

Si un élément est sur la Liste représentative, cela signifie-t-il qu’il est le meilleur par rapport à d’autres éléments similaires ?

L’inscription d’un élément ne signifie pas qu’il est « meilleur » ou « supérieur » à un autre ni qu’il comporte une valeur universelle, mais seulement qu’il a de la valeur pour la communauté ou les individus qui en sont les praticiens. Il a été proposé par un État qui le considère « représentatif du patrimoine culturel immatériel de l’humanité », et qui estime que son inscription va permettre de mieux faire comprendre dans le monde entier ce qu’est le patrimoine immatériel et son importance en général.

Les langues en danger ou les religions peuvent être sont-elles éligibles à l’inscription ?

Non, pas en tant que telles. Les langues ne peuvent pas être inscrites sur les listes en tant que telles, mais seulement comme véhicule d’expressions de patrimoine immatériel d’un groupe ou d’une communauté donnés. Une tradition qui nécessite l’utilisation d’une langue (connaissances relatives à la nature, artisanat, art du spectacle) peut être inscrite. Sa sauvegarde impliquera la sauvegarde de la langue concernée. Mais la syntaxe, la grammaire et le lexique entier d’une langue ne sont pas considérés comme patrimoine immatériel selon les termes de la Convention.

De la même façon, les religions organisées ne peuvent pas être proposées spécifiquement comme éléments pour inscription, bien qu’une grande partie du patrimoine immatériel comporte des aspects de nature spirituelle. Les éléments du patrimoine culturel immatériel relatifs aux traditions religieuses sont souvent proposés comme « connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers » ou bien « pratiques sociales, rituels et événements festifs ».

Que se passe-t-il dans le cas de pratiques culturelles controversées, contraires aux droits de l’homme reconnus internationalement ?

Aux fins de la Convention, seul le patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments internationaux existants relatifs aux droits de l’homme, ainsi qu’à l’exigence du respect mutuel entre communautés, groupes et individus et d’un développement durable peut être pris en considération. Les éléments considérés comme controversés peuvent néanmoins susciter des débats féconds et faire avancer la réflexion sur la valeur et le sens du patrimoine immatériel pour les communautés, mais aussi sur son caractère évolutif et dynamique, s’adaptant constamment aux réalités historiques et sociales. Au niveau national, les États peuvent inscrire ce qu’ils estiment appropriés sur leurs inventaires et l’UNESCO n’interfère pas dans leurs choix.

Source : https://ich.unesco.org/fr/qu-est-ce-que-le-patrimoine-culturel-immateriel-00003

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© Slovene Ethnographic Museum and Ethnocinema Production, 2020

Les traditions d’élevage des chevaux Lipizzan étaient initialement utilisées pour élever des chevaux destinés à la cour impériale des Habsbourg à Vienne, mais aujourd’hui, le cheval Lipizzan joue un rôle particulier dans la vie culturelle et sociale quotidienne des communautés des zones rurales. Ils sont inclus dans des événements, des célébrations et des festivités tels que les bénédictions de chevaux, les cortèges de carnaval et les défilés. Les chevaux jouent également un rôle clé dans l’équitation thérapeutique et le tourisme durable. Les personnes qui travaillent dans les haras d’État représentent les principaux porteurs de l’élément, avec les thérapeutes, les artisans, les groupes de sports équestres, les traditionalistes militaires, les communautés locales et les visiteurs des fermes. Les valeurs, les connaissances, les compétences et les pratiques sont transmises par le biais d’expériences pratiques, de séminaires et de sessions de formation, ainsi que lors de manifestations festives et sportives. La pratique fait également partie du programme de certaines écoles primaires locales et de toutes les écoles agricoles et professionnelles ainsi que des universités agricoles et vétérinaires. L’élevage de chevaux Lipizzan unit les communautés depuis plus de 450 ans, générant un fort sentiment d’identité partagée, notamment grâce à son vocabulaire spécialisé et au lien affectif étroit entre les éleveurs et les chevaux.

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© Bundesgestüt Piber GöR, 2016

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© Bundesgestüt Piber GöR, 2016

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© Bundesgestüt Piber GöR, 2016

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© Spanische Horeitschule Wien, 2014

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© Horse Club Posavko, 2009

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© Horse Club Posavko, 2009

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© Zelen gaj, 2016

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© Dražen Bpota, 2004

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© Dražen Bpota, 2018

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© Dražen Bpota, 2018

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© Hungarian Open Air Museum, 2020

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© State Stud Farm Szilvásvárad, 2020

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© Hungarian Open Air Museum, 2020

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© CREA, 2018

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© Florian Gatterdam, 2018

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© Alexandru Greavu, 2019

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© Mihail Lechkun, 2019

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© Slovak Intangible Cultural Heritage Centre, 2019

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© Slovak Intangible Cultural Heritage Centre, 2019

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© Sibil Slejko, 2015

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© Oliwia Chmielewska, 2015

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© AV Studio, 2013

Source : https://ich.unesco.org/fr/RL/les-traditions-d-elevage-des-chevaux-lipizzan-01687

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La sélection du Lipizzan remonte au XVIe siècle, lorsque la famille impériale des Habsbourg décide de fonder un nouveau haras dans la localité de Lipica, dans la région vallonnée du Karst. L’élevage de ce cheval se répand dans divers haras royaux d’Europe centrale, qui reviennent ensuite à l’Autriche-Hongrie, puis sont dispersés entre différents pays européens après 1918. Le Lipizzan est menacé de disparition lors de la Seconde Guerre mondiale, mais l’intervention du général américain George S. Patton permet de sauver 250 chevaux, assurant la préservation de cette race à la longue histoire. Depuis 1996, la Slovénie est responsable de la sauvegarde et du développement du Lipizzan. En 2012, il existe environ 10.000 sujets à travers le monde, la Croatie détenant le plus grand cheptel.

Le Lipizzan se distingue par un modèle massif et élégant, et par une robe foncée à la naissance, qui s’éclaircit le plus souvent pour devenir d’un gris très clair, souvent perçu à tort comme blanc, entre 6 et 10 ans. Ces chevaux font preuve de nombreuses qualités en dressage, et concourent en attelage, avec des résultats notables à l’échelle internationale. Bien qu’assez peu nombreux, ils se sont diffusés dans une grande partie de l’Europe et de l’Amérique du Nord, ainsi qu’en Afrique du Sud. L’élevage du Lipizzan est proposé comme un patrimoine culturel immatériel européen par l’UNESCO ; cette race de chevaux fait aussi l’objet de revendications nationales par plusieurs pays de l’Europe centrale, notamment la Slovénie et l’Autriche, ainsi que dans les Balkans, où il est présent dans les traditions populaires. Le Lipizzan est tout particulièrement présent dans les formes d’art, en particulier dans le film Le Grand Retour produit par Walt Disney, qui a fortement participé à le faire connaître.

Étymologie et terminologie

Le Lipizzan tire son nom de celui de la localité de Lipica, en Slovénie actuelle, proche de la frontière italienne1,S 1. En slovène, le nom de cette race de chevaux est lié au mot lipa, qui signifie « tilleul »S 1, et à lipica, qui signifie « petit tilleul »2. En italien, cette localité porte toujours le nom de LipizzaA 1,P 1. En allemand, ce cheval est nommé Lipizzaner3. En anglais, la race est nommée « Lipitsa », « Lipizzan » ou « Lipizzaner »4.

Lors de la création du haras qui est à l’origine de cette race de chevaux, en 1580, la localité, de langue italienne, s’appelle Lipizza et appartient à la maison de Habsbourg5,6S 2 ; on ne parle alors pas de Lipizzan mais de « Pferde der Karster Rasse Lippizaner Zucht » ce qui peut se traduire par : « lignée lipizzane de la race du Karst »7,8, ou en abrégé Spanische Karster, soit « chevaux espagnols du Karst »S 3,9.

Le terme « Lipizzan » n’apparaît qu’à la fin des années 1860, lorsque les chevaux lourds élevés dans le haras sont transférés vers celui de Kladrub en Bohême, pour ne garder que les chevaux légers à Lipizza10

Origines - Article détaillé : Cheval du Karst.

L’histoire du Lipizzan amène à évoquer d’autres races de chevaux célèbres en Europe, notamment le Barbe, l’Andalou, le Napolitain et l’Arabe31, qui ont été croisés entre elles au Haras de Lipica après sa création, afin de développer une nouvelle race de chevaux pour la Cour d’Autriche32,S 17. Au contraire du Pur-sang, qui est élevé sans croisement sur plusieurs siècles, le Lipizzan se révèle être un « melting-pot d’anciennes races de chevaux totalement ou partiellement évincées »S 18.

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Origines du Lipizzan, selon H. Nürnberg, 198833. Pour Druml (2011), il n’y a cependant pas d’influence arabe sur l’AndalouS 19

L’origine des ancêtres du Lipizzan remonte à l’arrivée de chevaux barbes (majoritairesS 19) et arabes (minoritaires) amenés d’Afrique du Nord par les Maures à Al-Andalus, et à l’influence du commerce méditerranéenS 20,S 8,34. Thomas Druml réfute cependant l’influence arabe sur le cheval espagnol, la morphologie n’étant pas la mêmeS 19, et insiste sur la filiation entre le Genet d’Espagne et le BarbeS 21.

Ces chevaux majoritairement Barbes sont croisés avec les populations ibériques locales pour donner naissance au Genet, au Villano et au cheval de parade d’EspagneS 22, souvent désignés sous le nom d’« Andalou », un terme générique désignant un cheval élevé en AndalousieN 1,S 23. Le Lipizzan descend en partie de l’Andalou35,4. Durant toute la Renaissance et jusqu’au Siècle des Lumières, ce cheval ibérique est à la mode dans l’entièreté de l’EuropeS 8,S 24. Aloïs Podhajsky démarre d’ailleurs l’un de ses célèbres ouvrages par une élégie à Al-Andalus, notant que le déclin de l’Andalou suit l’expulsion des Maures de la Péninsule Ibérique en 1492S 25. Cela a motivé des expériences d’élevage de l’Andalou en race pure dans différents pays d’EuropeS 25,36. L’Andalou est notamment transplanté en Italie, dans les régions de Polésine et de Naples, donnant la race du NapolitainS 25,36,37 qui remonte l’école napolitaine d’Art équestreS 26. Le cheval espagnol est également à la base des Haras royaux de Frederiksborg37,S 27.

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Le haras de Lipica, vu par le peintre Johann Georg de Hamilton en 1727.

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Dans une grande pièce aux nombreuses fenêtres et au sol recouvert de paille, plusieurs chevaux, aux robes allant du noir au gris clair, sont stationnés.

De jeunes Lipizzans au haras de Piber, montrant une robe encore très foncée.

Lipizzan exécutant un air relevé
Lipizzan exécutant un air relevé

Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lipizzan

On peut aussi consulter :

Historique de la race Lipizzan Elevage Philiphttps://www.elevagelipizzan.com › historique-de-race-li...

Vidéo 7:03 MEDITERRANEO – En Slovénie, à la découverte des chevaux ...YouTube· France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur -8 nov. 2023 -https://www.youtube.com/watch?v=eKUGDDRmmHo

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La Roque d’Anthéron est l’un des rares lieux en France où est élevé le fameux cheval blanc Lipizzan, espèce noble et rare.

Lipizzan, qui es-tu ?

Le Lipizzan est par son amabilité quasi un ami de famille. Gentil, il aime se faire câliner et c’est en sécurité qu’on peut le monter. Le lipizzan est très endurant, spontané, généreux et franc. Il est connu mondialement principalement grâce à l’école espagnole de Vienne où l’on a conservé les traditions de l’équitation classique.

Un élevage pas comme les autres

’Hommes de chevaux’ depuis toujours, Gérard et Christian Philip ont découvert le Lipizzan en 1982. Séduits par ce cheval impérial, alors rare en France, ils décident d’en faire l’élevage. Avec 20 juments et 5 étalons, ils s’assurent les six lignées à l’origine de la race. Quelques années plus tard : le haras des frères Philip est classé parmi les plus grands haras privés européens.

Tous leurs chevaux ont pour origine le haras de Piber, en Autriche, et sont des descendants ou proches parents des célèbres étalons de l’école espagnole de Vienne.

Infos pratiques : Conservatoire français du Cheval Lipizzan - Gérard Philip Campagne les Launes - 04 42 50 55 33 site Internet
Source : https://www.ville-laroquedantheron.fr/de-passage-a-la-roque-d-antheron_fr/pour-le-loisir_nos-chevaux-lipizzans/

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© Enver Abalkakov, Turkmenistan, 2022

L’Akhal-Teke est une race de chevaux créée sur le territoire de l’actuel Turkménistan. Se distinguant par leur grande taille, leur intelligence, leur agilité, leur force et leur robe brillante, les Akhal-Teke sont robustes et peuvent se passer de nourriture et d’eau pendant de longues périodes. Les chevaux Akhal-Teke font l’objet de nombreuses coutumes et traditions, notamment des rituels d’attribution de noms, des concours de beauté pour chevaux et des jeux de course et d’équitation. Ils sont également étroitement liés aux cérémonies de mariage, au cours desquelles le marié emmène la mariée sur un cheval Akhal-Teke paré d’ornements. Les bijoux et la dentelle utilisés pour habiller les chevaux sont principalement créés et transmis par les femmes. Les connaissances et les compétences liées à l’élevage et aux soins des chevaux Akhal-Teke se transmettent par le biais d’un apprentissage formel et informel, au cours duquel les jeunes éleveurs apprennent à établir le contact, à toiletter et à nourrir les chevaux. Ils apprennent ensuite à maîtriser les connaissances et les compétences pour monter et dresser les chevaux. Les établissements d’enseignement supérieur et les centres de formation équestre contribuent également au transfert formel des connaissances et des compétences spécifiques à l’Akhal-Teke. Les chevaux constituent une part importante de l’identité historique et culturelle du Turkménistan, et les traditions qui s’y rattachent contribuent à la cohésion sociale et à une meilleure prise de conscience de l’importance du patrimoine vivant en général.

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© Hasan Magadov, Turkmenistan, 2022

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© Hasan Magadov, Turkmenistan, 2022

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© Hasan Magadov, Turkmenistan, 2022

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© Hasan Magadov, Turkmenistan, 2022

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© Hasan Magadov, Turkmenistan, 2022

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© Enver Abalakov, Turkmenistan, 2022

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© Enver Abalakov, Turkmenistan, 2022

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© Enver Abalakov, Turkmenistan, 2022

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© Enver Abalakov, Turkmenistan, 2022

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© Enver Abalakov, Turkmenistan, 2022

Source : https://ich.unesco.org/fr/RL/l-art-de-l-elevage-du-cheval-akhal-teke-et-les-traditions-des-ornements-pour-chevaux-01978

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  • La race de Cheval Appaloosa d’après Wikipédia
    Pour les articles homonymes, voir Appaloosa (homonymie). Pour l’article ayant un titre homophone, voir Appalousa. Appalousa - Pour l’article ayant un titre homophone, voir Appaloosa.

Les ‘Appalousa’ était une tribu amérindienne qui vivait dans la région de Opelousas, en Louisiane. Le terme « Appalousa » signifierait « jambe noire »1 car d’après les premiers visiteurs européens, notamment un colon français du nom de Michel de Birotte, qui vécut plusieurs années parmi eux, cette tribu ne se peignait pas les jambes, mais celles-ci devenaient sombres par les dépôts minéraux que les Appalousas rapportaient sur la peau de leurs membres inférieurs lors des parties de pêche dans les marais environnants dont les eaux étaient chargées en minéraux.

Note - Hebert, Rev. Donald J., ’Appendix C : Rummaging through old churhc records of Opelousas’, Southwest Louisiana Records, Vol 1B, Complete Revision, 1996. p. 762.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Appalousa

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  • Race de chevaux Appaloosa aux Etats-Unis
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Cheval de race Appaloosa à la robe capée tachée

Cheval de race Appaloosa à la robe capée tachée

Région d’origine
Région

Drapeau des États-UnisÉtats-Unis

Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle médioligne
Taille 1,48 m à 1,65 m
Poids 400 kg à 450 kg
Robe Tachetée
Tête Petite tête aux ganaches prononcées
Pieds Striés
Caractère Docile, volontaire, réactif
Autre
Utilisation Équitation western, loisirs, randonnée équestre et endurance.
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Consultez la documentation du modèle

L’Appaloosa est une race de chevaux de selle originaire du nord-ouest des États-Unis. Issue des montures perdues par les colons européens, les mustangs, elle est sélectionnée traditionnellement par les Premières nations Nimíipuu (Nez-Percés) établis près de la rivière Palouse. La grande particularité de ces chevaux est d’avoir très souvent une robe tachetée, entre autres caractéristiques physiques étonnantes.

Les Nimíipuu perdent la plupart de leurs chevaux lors de leur migration de 1877 et la race connaît un déclin de plusieurs décennies, ne survivant que grâce à la ténacité de quelques éleveurs, jusqu’à la création d’un stud-book en 1938. Depuis le milieu du XXe siècle, de très nombreux croisements avec des chevaux Quarter Horses et Pur-sang sont effectués. Au début du XXIe siècle, peu de différences existent, hormis la robe, entre l’Appaloosa, le Quarter Horse et le Paint Horse, qui forment les trois races autorisées dans les concours internationaux de monte western. Désormais, l’Appaloosa est l’une des races les plus populaires aux États-Unis. Il a été nommé le cheval officiel de l’État de l’Idaho en 1975. En 1997, il est reconnu en France par les Haras nationaux. L’Appaloosa a influencé beaucoup d’autres races de chevaux, y compris des chevaux d’allures. Son schéma de couleur est d’un grand intérêt pour ceux qui étudient la génétique équine. Ce cheval est également présent dans nombre d’œuvres de la culture populaire, notamment des films.

Les Nimíipuu élèvent aujourd’hui une race appelée cheval des Nez-Percés ou cheval de Palouse, obtenue par croisement d’Appaloosas « modernes » avec des Akhal-Teké, assez ressemblants aux Appaloosas originels.

Étymologie

Au XIXe siècle, les trappeurs canadiens francophones avaient baptisé pelouse cette région des Hauts-Plateaux à herbe courte, comme ils avaient appelé prairie, les Grandes Plaines à herbe longue. La rivière Palouse procède aussi de la même étymologie. Ces trappeurs furent les premiers à avoir remarqué les chevaux colorés des indiens, à qui ils donnèrent le nom de cheval de la Palouse puis, par déformation angliciste, Appaloosa. Le « cheval de la Pelouse » devient ainsi un « palousé » qui se transforme en anglais en « Appalosey » puis en « Appaloosa »1.

Le français était alors la langue de la traite des fourrures puisque les « coureurs de bois » ou « voyageurs » étaient tous Canadiens français ou Métis-français. Toutes les compagnies (américaines, canadiennes ou anglaises) embauchaient des francophones pour leur contact amical avec les Indiens. Le français de la traite, quoique passablement déformé, est encore parlé dans certaines tribus de l’Ouest canado-américain sous le nom de michif (prononcé mitchif) qui est le mot « métis » tel que prononcé aujourd’hui. La langue mechif, autrefois appelée chinouc ou chinouk a aujourd’hui pour caractéristique de garder l’article accolé au substantif. Ainsi le premier A de appaloosa n’est que le A de l’article « la » dans l’expression « la pelouse ». Prononcé à l’anglaise, le mot « Lapelouse » a donné Appaloosa.

D’autres sources évoquent pour étymologie la traduction de « Jambes noires » en raison des méthodes de pêche de ces indiens dans les marais, brunissant la peau par l’accumulation de minéraux [réf. nécessaire].

Histoire - Articles connexes : Cheval chez les peuples amérindiens et Robe tachetée du cheval.

L’Appaloosa trouve son origine dans les nombreux chevaux amenés avec les colons sur le continent américain. Il n’est pas le premier cheval tacheté puisqu’on trouve des mentions ou des représentations de chevaux portant cette robe depuis la préhistoire jusqu’à la Renaissance.

Les chevaux à robe bariolée sont peu appréciés par les Arabes et les Espagnols selon les spécialistes. Pourtant, on retrouve des chevaux de couleur dans les livres de bord des navires qui partent vers les Amériques ; deux chevaux sont comptabilisés sur les seize embarqués, probablement des genets d’Espagne, à bord du navire d’Hernán Cortés en 15192. Les cavaliers sont répertoriés ainsi que les chevaux avec leur robe et particularités : « …Moron originaire de Vaino avec un étalon overo bien mis, Vaena de Trinidad avec un étalon noir overo et des petites taches blanches (robe snowflake), il n’a pas bien supporté le voyage… ».

L’éleveur Scott Engstrom défend l’idée selon laquelle l’origine de l’Appaloosa se trouverait en Asie et non en Espagne, ce qui a donné lieu à la réalisation d’une émission de télévision filmée au Kirghizstan, qui a permis de trouver des chevaux porteurs de la robe à complexe léopard3.

En 1604, Balbuena décrit les premiers vaqueros et des chevaux de couleur dans les élevages du Mexique. Les caractéristiques sont identiques à celles des chevaux de Cortés près d’un siècle auparavant4.

L’arrivée dans le Nouveau Monde

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Cheval andalou en 1600.

Le cheval ayant disparu du continent américain depuis la fin de la dernière période glaciaire, les Européens amènent des chevaux dans les colonies. Dès la fin du XVIe siècle les Apaches et Navajos ont parfaitement intégré le cheval. Leur goût pour ce qui est voyant les amène à préférer les animaux de couleurs5. À la fin du XVIIIe siècle, les chevaux tachetés ne sont plus à la mode en Europe, les éleveurs se débarrassent de ces chevaux qu’ils vendent vers le Nouveau Monde. Leur type est très proche de l’Appaloosa originel des Nez-Percés. Miller décrit en 1861 les caractéristiques de ces chevaux des Nez-Percés et les comparent au type andalou avec la finesse, les allures et le profil facial arqué typique du « fameux cheval d’Espagne » du temps de Charles Quint. Autre caractéristique de ces chevaux de l’Oregon, une crinière et une queue peu abondantes. On ne sait pas si ce trait génétique est apparu lors de croisements ou alors s’il est issu des chevaux dont les éleveurs et les Espagnols ont voulu se débarrasser en y voyant un signe de faiblesse.

La sélection par la tribu des Nez-Percés - Article détaillé : Nez-Percés.

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Indiens Nez-Percés et cheval Appaloosa, vers 1895.

La tradition orale veut que les Nez-Percés aient découvert le cheval chez les Cayuses vers 1730. Apprenant que ces derniers ont acquis ce nouvel arrivant chez les Shoshones au sud, ils partent pour y faire du commerce et acquérir ce nouveau venu. Ils achètent une jument pleine de couleur blanche qui constitue avec son poulain le début d’immenses troupeaux qui se développent dans un environnement de pâtures grasses et de canyons, favorable et protégé. Les chevaux se multiplient le long des vallées de la Snake River, de la Palouse River et des larges plaines de la Columbia.

Entre 1700 et 1770, les immenses troupeaux de Colonial Spanish Mustangs, directement issus des premiers chevaux des Espagnols sont au contact des élevages en liberté des chevaux canadiens français, qui eux descendent du trait breton.

En moins de cent ans, pratiquement les seuls parmi les autres tribus (et la raison reste un mystère), ils acquièrent les techniques de l’élevage sélectif. En 1806, Lewis laisse castrer un de ses chevaux par un Nez-Percé, et à son grand étonnement l’animal récupère très rapidement. Il notera dans ses carnets : « je déclare sans hésitation que la méthode de castration pratiquée par les Indiens est bien supérieure à la nôtre ». Il remarque également d’élégants chevaux de couleur « avec de larges taches blanches mélangées de façon irrégulière avec des robes noires, baies ou autres couleurs foncées ».

Contrairement à une idée répandue, tous les chevaux des Nez-Percés ne sont pas tachetés.

Les Appaloosas auraient été sélectionnés également pour une allure particulière, l’Indian shuffle, proche de l’amble et très confortable permettant de couvrir de longues distances, « chevaux aux 100 miles par jour ». Pour cette allure, chaque pied frappe la terre à un temps différent, donnant au cheval une démarche par bipède latéral à quatre battues.

Les guerres et la disparition de l’Appaloosa originel

Articles détaillés : Chef Joseph et Poursuite des Nez-Percés.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e8/Chief_Joseph_Horseback_1903.jpg/220px-Chief_Joseph_Horseback_1903.jpgChef Joseph, 1903

Après la reddition des Nez-Percés en 1877, les immenses troupeaux sont décimés par l’armée américaine qui considère ces chevaux comme des armes de guerre. Ils servent même de cibles d’entraînement.

La politique du Bureau des affaires indiennes encourage ces tribus nomades à se sédentariser et à devenir des fermiers. Elle impose le croisement avec des étalons type cheval de trait donnant des Appaloosas proches du Knabstrup.

Renaissance de la race - Article connexe : Cheval des Nez-Percés.

Des propriétaires de ranch continuent d’élever ces chevaux de couleur mais pour leur propre usage de cheval de bétail. En 1937, un historien également cavalier, Francis Haines, publie un article sur l’Appaloosa dans une revue équestre. Devant l’immense intérêt des lecteurs d’autres articles suivent et avec le soutien du public, six passionnés partent à la recherche des descendants des Appaloosas originels pour la création d’un stud-book et la sauvegarde de la race. Près de 5000 chevaux sont sélectionnés et déclarés comme fondateurs du nouvel Appaloosa. En 1938, l’Appaloosa Horse Club (ApHC) est créé, son siège est à Moscow dans l’Idaho.

Sous l’impulsion du président Thomson, l’ApHC prend des mesures pour améliorer la race en autorisant des apports de Pur Sang Arabe. Le mélange sans problème est sans doute dû au fait que l’Appaloosa a du sang Barbe et Arabe. Quand ce n’est pas possible il est recommandé d’utiliser du Morgan ou du Pur-sang avec les caractéristiques de l’Arabe et du cheval de selle6.

Parmi les Appaloosa fondations, 25 Arabes ont été enregistrés comme père ou mère de plusieurs chevaux. Tous ont comme origine Mesaoud, « Arabe pure race de lignée tachée », ce qui relie les deux races à leurs anciennes lignées orientales. Il existe un type Arabian-Appaloosa très compétitif en endurance qui réunit les qualités respectives des deux races.

Dans les années 1970, l’Appaloosa est devenu la troisième race en nombre aux États-Unis. Cependant sous la pression d’éleveurs, l’ApHC, introduit une règle dans les années1980 qui permet le croisement avec des Quarter Horses. De plus en plus « quarterisé », l’Appaloosa perd peu à peu ses caractéristiques pour devenir un Quarter Horse avec une robe tachetée, apte aux compétitions de la monte western.

Dans les années 2000 les dirigeants de l’ApHC réalisent que l’Appaloosa est sur le point de disparaître. Pour certains, il est déjà trop tard pour sauver la race de l’extinction. Certaines associations prennent des mesures drastiques, ferment des livres pour interdire tout croisement et refusent les Appaloosas solid color.

Les chevaux Appaloosa fondation sont reconnus s’ils ont comme origine un Fondateur (Candy F320, Sundance F500, Toby, Red Eagle, Simcoe’s Sarcee, Chief of Fourmile, Joker B, Juaquin, Patchy F416, Bambi E, etc.) et au moins 75 % ApHC sur cinq générations pour pouvoir être inscrit à la Foundation Appaloosa Horse Registry.

Un programme de réhabilitation de l’Appaloosa originel a aussi été mis en place dans la tribu des Nez-Percés.

Description

L’Appaloosa moderne actuel a reçu des apports de sang très importants du Quarter Horse. Mises à part les couleurs, ses traits génétiques et sa morphologie le rapprochent davantage du Quarter Horse que de l’Appaloosa originel.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Appaloosa

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Trois chefs Blackfeet et leurs chevaux.

L’histoire du cheval chez les peuples amérindiens est d’abord celle d’une longue disparition de l’espèce du continent américain, accompagnant la fin de la dernière période glaciaire. Elle recommence par l’importation de chevaux dans les navires des colons européens au XVIe siècle. Adopté par les tribus amérindiennes aussi bien au Nord qu’au Sud du continent, le cheval fait d’elles des peuples cavaliers reconnus. L’adoption de chevaux par les différents peuples amérindiens influence profondément leur manière de vivre et leur culture.

Histoire

La relation des Amérindiens avec le cheval est source de nombreux fantasmes, les opinions allant d’une vision poétique de bons sauvages capables d’incroyables et mystérieuses prouesses équestres, à celle de barbares exploitant le cheval sans vergogne1. La difficulté à connaître la vérité est en grande partie due au fait que les peuples amérindiens n’ont quasiment pas légué d’écrit : quand les premières études ethnologiques ont lieu, leur culture s’est déjà considérablement modifiée sous l’influence des colons européens et de leurs descendants2. De plus, aucune recherche n’a été faite avant le XXe siècle concernant leur maîtrise de l’élevage et de l’équitation3.

Les Amérindiens sont vraisemblablement devenus des peuples cavaliers en raison de leur mode de vie nomade, impliquant un contact étroit et permanent avec le cheval4, et de leur spiritualité tournée vers la survie.

Pour Walter Prescott Webb, « La machine à vapeur, l’électricité et le pétrole n’ont pas apporté autant de changements dans notre culture que le cheval n’en produisit dans la culture des Indiens des Plaines. »5

Disparition durant la Préhistoire

Des traces fossiles de restes d’os de chevaux datant de la Préhistoire ont été retrouvées sur le continent nord-américain6. Les chevaux sont présents lorsque les premiers hommes arrivent d’Asie par la langue de terre qui relie l’Asie et l’Amérique au niveau du détroit de Béring actuel7, et peut-être d’Europe à l’époque glaciaire, comme semblent le montrer des traits génétiques communs sur des restes fossiles humains retrouvés en Europe et sur le Nouveau Continent8, ou bien des similitudes dans la forme et la taille d’armes.

Leur disparition soudaine du continent américain reste une énigme. Les tribus indiennes sont alors soit sédentaires (avec une activité orientée vers l’agriculture), soit nomades avec un mode de vie basé sur la chasse et la cueillette, parfois les deux selon les circonstances.

Importation depuis l’Europe

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Cheval andalou en 1600.

La colonisation, notamment par les Espagnols et les Portugais au Sud, les Anglais à l’Est et au Nord, les Français en Nouvelle-France et au Québec, amène des populations de plus en plus importantes depuis l’Europe ainsi que du bétail et des chevaux en grand nombre pour l’établissement dans les colonies. Les conquistadors mettent la frayeur des autochtones vis-à-vis du cheval-dieu à leur profit pour favoriser la conquête. Les premiers contacts en Amérique du Nord se font lors des expéditions par les Espagnols depuis le Mexique dans les territoires du Texas, Nouveau-Mexique, Californie, Colorado, Arizona, Utah et Nevada actuels.

À la fin du XVIIIe siècle, les chevaux tachetés ne sont plus à la mode en Europe, les éleveurs de France, Espagne, Pays-Bas, Angleterre et Autriche se débarrassent de ces chevaux qu’ils vendent pour leur exportation vers le Nouveau-Monde, au Mexique, Californie et Orégon. Leur type est très proche de l’appaloosa originel des Nez-Percés.

Adoption par les tribus amérindiennes

Dès la fin du XVIe siècle, les Apaches ou les Navajos ont parfaitement intégré le cheval. Il est plus facile pour eux de faire des razzias et des vols de chevaux déjà dressés que d’aller capturer des chevaux revenus à l’état sauvage, ce qui demande beaucoup d’habileté pour la capture et de savoir équestre pour le débourrage. Cela sera vrai des autres tribus par la suite, les guerriers faisant d’ailleurs un titre de gloire et de reconnaissance de leur habileté à voler des chevaux chez l’ennemi. Des témoignages d’époque rapportent avoir vu des montures marquées chez les Indiens.

Vers 1670, des annales espagnoles évaluent le nombre des chevaux de colons européens disparus à plus de 100 0009. Le cheval se diffuse vers les tribus de l’Est et les Indiens des Plaines, jusqu’au Pacifique. Les peuples chasseurs et guerriers trouvent rapidement l’intérêt qu’ils peuvent tirer de ce nouvel arrivant. Les échanges, les guerres et les razzias inter-tribales10 amènent le cheval chez les Comanches au début du XVIIe siècle : ils deviennent les cavaliers de légende admirés de tous et des commerçants de chevaux11. En 1800, le cheval est présent partout et adopté sur pratiquement tout le continent américain.

Sous la pression de l’avancée des colons vers l’ouest et lorsque les grands troupeaux de bisons des plaines d’Amérique du Nord se trouvent presque anéantis, les tribus amérindiennes sont contraintes de se sédentariser dans des réserves et le rôle du cheval devient celui d’un simple animal de travail. Les petits animaux rustiques à l’endurance réputée sont croisés avec des animaux de trait12.

Dénomination

Les tribus amérindiennes donnent au cheval un nom dépendant de leur culture et des influences locales : Grand chien (Cris), Chien rouge (Gros Ventres), Dieu chien (Comanches), Chien mystérieux (Kiowas, Nez-Percés), Élan de France (Indiens du Canada français), Chien-élan (Pieds-Noirs), Étrange cerf (Cheyennes), Cavalis (Caddos), un nom inconnu pour les Apaches13.

Sélection et élevage

Leur goût pour ce qui est voyant amène les Indiens nord-américains à préférer les chevaux de couleurs. La capture d’animaux sauvages met également en valeur les qualités et la bravoure de celui qui tente l’aventure et la réussit14.

Les chevaux de l’Oregon sont caractérisés par une crinière et une queue peu abondantes. On ne sait pas si ce trait génétique est apparu lors de croisements et de sélections, ou s’il est issu de chevaux dont les éleveurs et les espagnols ont voulu se débarrasser en y voyant un signe de faiblesse.

Appaloosa Article détaillé : Appaloosa.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/2f/Nezperceindians1895ish.jpg/220px-Nezperceindians1895ish.jpgI

Indiens Nez-Percé et cheval appaloosa en 1895.

L’Appaloosa est une race originaire du nord-ouest des États-Unis, elle est sélectionnée traditionnellement par les Indiens Nez-Percés (Nimíipuu) établis près de la rivière Palouse. La grande particularité de ces chevaux est d’avoir très souvent une robe tachetée, entre autres caractéristiques physiques étonnantes. La tribu Nez-Percés perd la plupart de ses chevaux en 1877 et la race connaît un déclin de plusieurs décennies, ne survivant que grâce à la ténacité de quelques éleveurs, jusqu’à la création d’un stud-book en 1938. Depuis le milieu du XXe siècle, de très nombreux croisements avec des chevaux Quarter Horses et Pur-sang sont effectués. Au début du XXIe siècle, peu de différences existent, à part la robe, entre les Appaloosas, les Quarter Horses et les Paint Horses qui forment les trois races autorisées dans les concours internationaux de monte Western. Désormais, l’Appaloosa est l’une des races les plus populaires aux États-Unis. Les éleveurs Nez-Percés préfèrent le nom de Palouse Horse ou Nez Perce Horse pour le cheval issu de leurs élevages.

Cayuse - Article détaillé : Cayuse (cheval).

Cheval des Nez-Percés

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Un cheval à la réserve des Nez-Percés. Article détaillé : Cheval des Nez-Percés.

Le cheval des Nez-Percés est une race de chevaux de selle en cours de reconstitution afin de retrouver le type originel des anciennes montures Appaloosa des Indiens Nez-Percés. Pour cela, les Indiens de la réserve des Nez-Percés croisent les Appaloosas modernes avec des Akhal-Teke, un cheval turkmène décrit comme proche physiquement.

Mustang - Article détaillé : Mustang (cheval).

Dans la culture

La mythologie indienne permet de se représenter la place qu’a occupée le cheval pour ces peuples15. Les Amérindiens attribuent aux chevaux des qualités en fonction de leur robe, ainsi, ceux qui portent une robe pie avec juste les oreilles colorées (robe tovero) sont nommés des « medecine hat » et crédités de pouvoirs surnaturels.

L’hippophagie est généralement taboue : la tribu des Sioux Lakota, au Dakota du Sud, protège un troupeau de chevaux sacrés (Sacred horses) et le considère comme des membres de la famille16, à la manière des vaches sacrées de l’Inde.

Les Pimas de l’Arizona expliquent l’origine du cheval par un mythe, forcément postérieur à l’arrivée des Européens. Deux frères chassaient, et l’aîné, pris de pitié en voyant le cadet souffrir en chargeant cerfs et chevreuils sur son dos, lui dit : « Perce-moi par une flèche de face, puis par une flèche de côté, coupe-moi transversalement en quatre morceaux que tu jetteras à l’eau, puis reviens dans quatre jours. » Le cadet s’exécuta plein de douleur et, lorsqu’il revint, découvrit quatre animaux inconnus : des chevaux, deux mâles, deux femelles, un noir, un blanc, un bai et un couleur de cerf…17

Article complet avec Notes et références sont à lire sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_chez_les_peuples_am%C3%A9rindiens

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Remerciements à Françoise S. pour ses suggestions sur les chevaux Lippizan et Appalousa.

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