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"Comment la nourriture affecte les gènes" par le Dr Mae-Wan Ho

Traduction et compléments de Jacques Hallard

lundi 5 décembre 2011, par Ho Dr Mae-Wan

ISIS Biologie Génétique OGM
Comment la nourriture affecte les gènes
How Food Affects Genes
De minuscules molécules d’ARN contenues dans les aliments consommés, peuvent circuler dans le sang et rendre les gènes silencieux chez les êtres vivants ; quelles sont les implications lorsque la nourriture contient des aliments génétiquement modifiés [issus d’OGM] ? Dr Mae-Wan Ho


Rapport de l’ISIS en date du 30/11/2011
Une version entièrement référencée de ce rapport en anglais est accessible par les membres de l’ISIS sur le site ci-après sous le titre How Food Affects Genes : http://www.i-sis.org.uk/How_Food_Affects_Genes.php
S’il vous plaît diffusez largement et rediffusez, mais SVP donnez l’URL de l’original et conservez tous les liens vers les articles sur notre site ISIS

Les acides nucléiques circulant dans le sang et la théorie de Darwin sur la pangenèse

Le vieil adage selon lequel « vous êtes ce que vous mangez », a pris un tour inattendu dans la ruée sur des résultats scientifiques surprenants, depuis que le séquençage du génome humain a été annoncé il y a 10 ans : ces résultats renversent tous les préceptes de l’idéologie du déterminisme génétique qui avait fait du projet du génome humain une entreprise qui semblait convaincante (voir [1, 2] ] Living with the Fluid Genome * , ISIS publications ; Death of the Central Dogma, publications ISIS et d’autres articles dans la série, SiS 24).
* On peut se reporter à la version en français de l’article ‘La vie après le cauchemar des manipulations génétiques… Comment vivre avec le génome fluide » du Docteur Mae-Wan Ho, traduction de Jacques Hallard ; acessible sur http://www.i-sis.org.uk/isp/LifeAfterGEFR.php

En 2009, nous avons rapporté des informations sur les acides nucléiques circulant dans le sang, qui offrent des opportunités en or pour le diagnostic des maladies, et qui peuvent également jouer un rôle dans la communication entre les cellules dans un organisme vivant [3] ((Intercommunication via Circulating Nucleic Acids, SiS 42) *.
* Version en français "Communication entre les cellules par les acides nucléiques circulants" par le. Dr. Mae-Wan Ho, traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur http://yonne.lautre.net/spip.php?article4853

Mais on doit se poser la question suivante : les acides nucléiques circulants sont-ils capables de franchir les barrières biologiques entre les espèces ?
Oui, selon Liu Yongshen de l’Institut de Sciences et des Technologies du Henan, à Xinxiang en Chine [4]. Par ailleurs, Charles Darwin fut vraiment la première personne à avoir proposé un mécanisme sur ce sujet dans sa théorie de la pangenèse.

La théorie de Darwin sur la pangenèse suggérait que toutes les cellules d’un organisme comprenaient de minuscules particules, les gemmules, qui circulaient dans le corps et étaient transmises à la génération suivante à travers les cellules germinales. De cette façon, les caractéristiques des parents étaient transmises à leurs descendants. Et si les cellules des parents subissaient des changements au cours de leur durée de vie, ces changements seraient également transmis à la descendance.

Liu Yongshen a décrit en détail la théorie de Darwin sur la pangenèse et examiné à la fois les preuves historiques et les éléments les plus récents à l’appui, concernant celle-ci, y compris les découvertes fascinantes sur la transmission des caractéristiques d’une transfusion sanguine qui a été exprimée en dépit de courant scientifique dominant. Il a conclu ceci [4] : ​​ « une révision considérable de nos conceptions sur la pangenèse selon Darwin doit se produire avant qu’une nouvelle théorie génétique globale ne puisse être réalisée ».

Dans mon article sur le sujet [5] ] Darwin’s Pangenesis, the Hidden History of Genetics, & the Dangers of GMOs (SiS 42), j’ai soulevé les dangers potentiels des acides nucléiques des organismes génétiquement modifiés (OGM) présents dans les aliments, car ces éléments génétiques peuvent être absorbés par les cellules de notre corps.

Maintenant, une équipe de chercheurs scientifiques chinois ont tout simplement argumenté sur cette possibilité. Ils ont démontré que les acides nucléiques végétaux pouvaient survivre lors la digestion dans l’intestin, s’échapper dans la circulation sanguine et être repris dans les cellules du foie pour cibler un gène très spécifique qui est réduit au silence [6].

Les microARN constituent une nouvelle classe de molécules pour la signalisation et la communication entre les cellules

Zhang Yu Chen et ses collègues de l’Université de Nanjing, de l’Université Nationale de des Technologies de la Défense à Changsha, et de la Tianjin Medical University, l’Université Médicale de Tianjin, ont fait des recherches sur les microARN (miRNA) stables, qu’ils ont trouvés en circulation dans le sang des mammifères et qui sont activement sécrétés par les tissus et les cellules dans le corps.

Dans un article publié en 2008 [7], l’équipe a présenté des résultats suggérant que les miARN pourraient servir comme une nouvelle classe de biomarqueurs pour des maladies, et ils ont démontré plus tard que ces miARN pouvaient agir en tant que molécules de signalisation dans la communication intercellulaire [8].
Les microARN (miARN) sont une classe d’ARN non-codants, de 19 à 24 nucléotides de long, qui ‘éteignent’, réduisent au silence environ 30 pour cent des gènes codant des protéines chez les mammifères, après que les gènes aient été transcrits.

Ils le font par un appariement, généralement avec des séquences complémentaires dans les régions 3’ non traduites (UTR) des transcripts du gène ciblé. Les gènes ciblés sont impliqués dans une série de fonctions vitales, y compris la différenciation cellulaire, l’apoptose (mort cellulaire programmée), la prolifération cellulaire, la réponse immunitaire et le maintien de l’identité cellulaire et tissulaire.

La dérégulation des miARN est liée au cancer et à d’autres maladies, et des profils miARN spécifiques dans le sang sont des biomarqueurs potentiels pour le diagnostic médical.

Zhang et ses collègues ont caractérisé les transporteurs possibles des miARN circulants : des microvésicules émises et dégagées à partir de presque chaque type de cellule, dans des conditions normales et pathologiques (un peu comme les gemmules de Darwin). Les microvésicules portent des ligands et des récepteurs de surface des cellules d’origine et elles ont le potentiel d’interagir de façon sélective avec des cellules cibles spécifiques pour le transport des lipides, des ARNm, des protéines ou d’autres molécules de signalisation entre les cellules.

Beaucoup de microvésicules contiennent également des miARN qui pourraient être sélectivement conditionnés et délivrés dans les cellules réceptrices où elles régulent l’expression des gènes cibles et la fonction des cellules destinataires. En d’autres termes, les miARN peuvent servir comme une nouvelle classe de molécules de signalisation entre les cellules dans le même organisme vivant.
À leur grande surprise, Zhang et ses collègues ont constaté des miARN végétaux dans le sérum et le plasma d’êtres humains et d’autres mammifères [6]. Plus de la moitié des miARN végétaux détectés sont présents dans des microvésicues. Dans une grande série d’expériences, ils ont montré qu’un miARN végétal particulièrement abondant, MIR168a, peut passer à travers l’intestin de souris et pénétrer dans le sang, et se retrouver ensuite dans divers organes, notamment dans le foie, où il régule une protéine spécifique, LDLRAP1, impliquée dans l’absorption des lipoprotéines de faible densité.

Des miARN [microARN] végétaux ont été détectés dans le sang d’individus chinois adultes et en bonne santé, ainsi que chez des animaux

En étudiant en détail le profil des miARN totaux dans le sérum humain, Zhang et ses collègues ont toujours trouvé des miARN végétaux chez des hommes et des femmes chinois en bonne santé.

Leur séquençage a révélé environ 30 miARN végétaux connus chez des sujets sains chinois, parmi lesquels les microARN MIR156a et MIR168a ont été les plus abondants ; la plupart proviennent probablement de riz consommé par tous les sujets examinés. Des miARN végétaux ont aussi été détectés dans le sérum d’autres animaux comme des veaux. Les miARN de plantes sont généralement présents à un taux équivalent au dixième du niveau des miARN endogènes qui sont les plus abondants chez les mammifères, et leur présence a été confirmée par les techniques PCR de transcription inverse et de Northern blot.

Les miARN de plantes sont 2’-O-méthylés sur leur nucléotide terminal, ce qui les rend résistants à des traitements avec du periodate. En revanche, les miARN présents chez les mammifères, avec des groupements hydroxyles libres, sont sensibles à un traitement au periodate. Ceci est une autre méthode pour distinguer entre les miARN végétaux et animaux.

Alors que les microARN MIR156a et MIR168a dans le riz et dans le sérum sont très résistants au periodate, le microARN ‘miR-16’ était oxydé et non détectable après un traitement au periodate dans le foie et le sérum chez les mammifures.

Des microARN [miARN] végétaux qui sont présents dans les aliments, peuvent passer à travers l’intestin de souris et entrer dans le sérum et dans les organes

Chez la souris, les miARN MIR168a et MIR156a ont été détectés dans différents tissus d’organes comme le foie, l’intestin grêle et le poumon, tandis que MIR166a, un autre miARN végétal, n’a pas été détecté dans les tissus de souris, bien qu’il ait été présent dans le sérum.

Le régime ‘chow’ ordinaire de la souris avait les microARN MIR168a, MIR156a et MIR166a à des concentrations inférieures à 1 fm / g (fm, femtomole est 10-15 mole), soit une concentration 30 à 10 fois plus élevée que dans le riz frais. Les même microARN végétaux sont également présents dans le chou chinois, dans le blé et dans la pomme de terre et ils ne sont pas détruits par la cuisson.

Les souris qui avait suivi un régime ‘chow’ n’ont pas montré des niveaux élevés de MIR168a et MIR156a. En revanche, les miARN de plantes ont été considérablement augmentés tant dans le sérum et dans le foie des souris après qu’elles ont été nourries avec du riz frais pendant au moins 6 heures. Il semble que seul le microARN simple brin et mature MIR168a a été repris dans le flux sanguin, en tant que précurseur, et des formes double brin données dans la nourriture aux souris, n’ont pas pu être détectées par la suite dans le sérum. Ces microARN végétaux, étant 2’-O méthylés, sont également protégés contre la dégradation par l’acidité dans l’estomac.

Des gènes spécifiques chez les mammifères ont été réduits au silence [éteints] par le microARN MIR168a contenu dans le riz

Étant donné que les miARN végétaux fonctionnels dans les aliments peuvent entrer dans le sang des mammifères, Zhang et ses collègues ont voulu savoir s’ils peuvent aussi provoquer le silence * des gènes de mammifères, de la même façon qu’ils réduisent au silence les gènes de la plante.

[* Nous avons gardé dans cette traduction la connotation de l’anglais ‘silencing’, mais l’expression plus correcte en français est inactivation génique ou répression génique, ou encore : Extinction de gène ; voir sous ce nom dans la partie ‘Définitions & Compléments’ in fine].

Une analyse bioinformatique a permis d’identifier 50 gènes qui pourraient être la cible pour l’action de MIR168, pour rendre silencieux des gènes dans les génomes des souris, des êtres humains et des rats. La séquence la plus hautement conservée est située dans l l’exon 4 de l’apoprotéine 1 réceptrice des lipoprotéines de basse densité ou LDLRAP1 ; cette dernière LDLRAP1 est présente à un taux élevé dans le foie : elle y joue un rôle crucial dans l’élimination des lipoprotéines de basse densité (LDL) de la circulation.

La transfection de cellules HepG2 (une lignée cellulaire carcinome de foie) avec le précurseur de MIR168a, a abouti à une augmentation de mille fois la concentration en MIR168a, indiquant que le précurseur peut être synthétisé au stade mature en donnant le microARN dans le foie. Concomitamment, la protéine LDLRAPI a été significativement réduite, mais le niveau d’ARNm n’a pas été affecté, ce qui est conforme avec l’action post-transcriptionnelle de MIR168a pour la réduction au silence de l’ARNm.

La liaison de MIR168a avec la séquence de codage de LDLRAPI a été confirmée par une expérience de dosage du gène rapporteur de la luciférase, dans laquelle un mutant ou un type humain ‘sauvage’ de l’exon 4 LDLRAPI, et la séquence codant pour la LDLRAPI, ont été clonés dans un plasmide du rapporteur de la luciférase et transfectés dans les cellules HepG2 avec un pré-MIR168a.
Comme attendu, l’activité luciférase du type sauvage a été considérablement réduite par la liaison avec MIR168a, alors que l’activité luciférase du mutant n’a pas été affectée.

Les cellules de l’intestin absorbent le microARN MIR168a et assurent le conditionnent pour son transport

La possibilité que les cellules épithéliales, qui tapissent l’intestin, pourraient absorber les microARN et les conditionner dans des microvésicules en vue de leur transport, a été étudiée dans des cellules Caco-2 de l’intestin humain, qui ont été transfectées avec MIR168a simple-brin mature, puis les microvésicules libérées ont été recueillies et ajoutées à des cellules HepG2.

Le niveau de MIR168a a été stimulé et synthétisé de l’ordre de 200 fois dans les cellules Caco-2 après la transfection, et il a augmenté de 100 fois dans les cellules HepG2 traitées avec les microvésicules libérées par les cellules Caco-2.
En conséquence, la protéine LDLRAP1 dans les cellules HepG2 a été significativement diminuée, sans affecter le niveau des ARNm de la protéine LDLRAP1 Le répression de l’expression de LDLRAP1 dans les cellules HepG2 a été dépendante de la dose : les microvésicules des cellules Caco-2, contenant plus de microARN MIR168a, ont, en conséquence, conduit à une plus grande dépression des niveaux de la protéine LDLRAPI.

La protéine Argonaute 2 (AGO2) est présente dans les microvésicules et elle facilite la liaison à son gène cible, via le complexe de mise au silence [extinction du gène] induit par l’ARN (RISC) (voir [7] Subverting the Genetic Text, SiS 24)
Pour voir si le microARN MIR168a végétal est associé à la protéine AGO2 des mammifères et à l’ARNm de la protéine LDLRAPI, les chercheurs ont utilisé des anticorps anti-AGO2 pour précipiter les protéines des cellules HepG2 traitées avec les vésicules émises par les cellules. Ils ont détecté à la fois le microARN MIR168a et l’ARN de la protéine LDLRAP1, ainsi que la protéine Argonaute 2 (AGO2). .

Le microARN MIR168a inhibe l’expression de la protéine LDLRAPI dans le foie des souris et il augmente les concentrations plasmatiques du choléstérol LDL

Les lipoprotéines de basse densité (LDL) sont les principales lipoprotéines porteuses du cholestérol dans le plasma humain, et on admet généralement qu’elles jouent un rôle essentiel dans la pathogenèse de l’athérosclérose (durcissement des artères). Toutefois, le lien entre le cholestérol et l’athérosclérose est ténu [10].

Au lieu de cela, des preuves substantielles sont apparues, indiquant que c’est l’oxydation des lipoprotéines de basse densité (LDL) qui déclenchent la réponse inflammatoire qui est responsable de l’athérosclérose [11].

La probabilité d’oxydation augmente avec le temps de circulation dans le sang, ce qui explique pourquoi la protéine LDLRAPI est importante pour la compensation des LDL de la circulation.

Les souris ont été nourries avec un régime ‘chow’ ou avec du riz frais pendant 7 jours, après 12 h de jeûne [6]. Il n’y avait aucune différence dans le poids corporel des souris, bien que le groupe nourri avec du riz avait mangé davantage. Le taux sérique de MIR168a dans le groupe de souris alimentées avec un régime ‘chow’ n’a pas été sensiblement modifié, tandis que les souris nourries avec du riz frais, présentaient une augmentation significative des niveaux de MIR168a circulants dans le sérum pendant toute la période. Les niveaux de MIR168a dans le foie ont été augmentés de façon similiaire chez les souris nourries avec du riz, par rapport aux souris alimentées avec le régime ‘chow’, après un jour.

Concomitamment, l’expression de la protéine LDLRPI a considérablement diminuée chez les souris nourries avec du riz au bout d’un jour, tandis que les taux de LDL dans le plasma étaient significativement plus élevés au bout de 3 et 7 jours.

Fait intéressant, le niveau de la protéine LDLRAPI du foie n’était pas lié à des niveaux de cholestérol ou de triglycérides plasmatiques. Mais le niveau de cholestérol plasmatique a diminué, tandis que les concentrations de l’ApoA, la protéine des lipoprotéines de basse densité, ainsi que celles des triglycérides, sont restées inchangées.

De profondes implications pour la santé, en particulier avec des aliments dérivés d’OGM et destinés aux êtres humains et aux animaux

Les résultats de l’équipe de Zhang [6] ont des implications sanitaires profondes en matière de nourriture. Les aliments fournissent non seulement de l’énergie, des composés pour la formation corporelle, ainsi que les vitamines et les minéraux habituels, mais aussi de « l’information » à partir des molécules d’acides nucléiques qui influencent l’expression de nos gènes, à travers tous les genres d’êtres vivants.

Zhang, le leader du groupe de recherche, est prompt à être d’accord avec moi [12], à savoir que leur étude ne dit rien sur l’état physiologique de riz, et certainement pas que le riz est mauvais pour la santé. Après tout, les hommes et les femmes chinois en bonne santé ont tous des microARN (miARN) d’origine végétale qui circulent dans leur sang.

Ces travaux révèlent la relation intime qui existe entre notre alimentation traditionnelle et notre biologie : toutes deux ont co-évolué et se sont co-adaptés depuis des millénaires, sinon plus.

Nous sommes, dans une certaine mesure, ce que nous mangeons. Une base, comme le riz, est particulièrement importante, car elle forme la majeure partie de l’alimentation [dans beaucoup de populations mondiales], et l’alimentation à base de riz est donc profondément ancrée dans notre physiologie.

Cela soulève la question-clé de la sécurité des organismes génétiquement modifiés (OGM), que le Professeur Zhang a refusé de commenter. La sécurité des aliments dérivés d’OGM est tout à fait d’actualité, depuis qu’une preuve claire a maintenant émergé sur les risques sanitaires des aliments génétiquement modifiés (voir [13] GM Feed Toxic, New Meta-Analysis Confirms, SiS 52) *.
* Version en français Une nouvelle méta-analyse confirme que les aliments issus d’OGM sont toxiques pour les animaux" par le Dr Eva Sirinathsinghji, traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur http://isias.transition89.lautre.net/spip.php?article181

Nous avons déjà mis en garde contre les dangers potentiels des acides nucléiques circulants [5]. Le plus pertinent des nouveaux résultats de l’équipe de Zhang concerne une expérience de thérapie génique qui utilise un précurseur de microARN (miARN). Elle s’est avérée d’avoir tant d’effets non intentionnels qu’elle a tué plus de 150 des souris expérimentales (voir [14] Nightmare thérapie génique pour les souris , SiS 31) *.
* Version en français intitulée ‘Thérapie génique : un cauchemar pour les souris ! Ne pourrait-il pas aussi bientôt en devenir un pour les êtres humains ? Une percée de la thérapie génique de précision s’avère avoir beaucoup d’effets inattendus et elle est responsable de la mort de plus de 150 souris. Il est grand temps que les spécialistes de la thérapie génique adoptent une vue claire de la génétique et de la biologie, avant d’entrer en action dans leurs travaux de recherche, nous dit le Dr. Mae-WAN Ho , traduction et compléments de Jacques Hallard ; accessible sur http://www.i-sis.org.uk/GeneTherapyMicefr.php

La modification génétique des plantes et des animaux est connue pour être totalement imprévisible et incontrôlable, ainsi qu’instable (voir [15] FAQ sur le génie génétique , ISIS tutoriel). Cela s’applique en plus des nouvelles et imprévisibles modifications que les miARN qui pourraient entraîner, modifications pour lesquelles les êtres humains (pas plus que d’autres animaux) ne sont absolument pas préparés. Ces modifications génétiques pourraient bien être à prendre en compte dans les cas de certaines maladies et de décès qui ont été observés dans les champs cultivés ainsi que dans des expériences de laboratoire [13, 16] (voir GM Science Exposed , ISIS e-book).

Les profils des microARN (miARN) de tous les aliments dérivés d’OGM et destinés aux êtres humains et aux animaux doivent être soigneusement analysés et documentés dès maintenant, surtout si les partisans [de ces biotechnologies] ont toujours l’intention de les introduire dans notre chaîne alimentaire, en dépit de toutes les preuves accablantes sur leurs impacts négatifs, sanitaires et environnementaux.

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Définitions et compléments en français :

Comment la nourriture affecte les gènes

Traduction, définitions et compléments :

Jacques Hallard, Ing. CNAM, consultant indépendant.
Relecture et corrections : Christiane Hallard-Lauffenburger, professeur des écoles
honoraire.
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