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"Les Fêtes des charrettes ‘Carreto Ramado’ en Provence figurent à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France : religieuses (catholiques) ou laïques, elles sont vivaces en Petite Crau, Pays d’Arles et Camargue" par Jacques Hallard

lundi 29 janvier 2024, par Hallard Jacques


ISIAS Famille des équidés Partie 2 Traditions

Les Fêtes des charrettes ‘Carreto Ramado’ en Provence figurent à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France : religieuses (catholiques) ou laïques, elles sont vivaces en Petite Crau, Pays d’Arles et Camargue

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 27/01/2024

La Feria des Saintes-Maries-de-la-Mer : quand le cheval devient roi ! Lecheval.fr

In La Feria des Saintes-Maries-de-la-Mer : quand le cheval devient roi !

Présentation de la Série ‘Famille des équidés’

Partie 1 ’Chevaux, poneys, ânes, zèbres possèdent un panel varié de couleurs de la peau, des poils et des crins (à partir des robes noire, Bai ou Alezan) - Diversification à partir des steppes du Kazakhstan et du Caucase’ par Jacques Hallard - 25 janvier 2024 - ISIAS Famille des équidés

Partie 2 - Les Fêtes des charrettes ‘Carreto Ramado’ en Provence figurent à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France : religieuses (catholiques) ou laïques, elles sont vivaces en Petite Crau, Pays d’Arles et Camargue

Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur


Préambule

Ce dossier – préparé pour un usage pédagogique – est la Partie 2 de la Série ‘Famille des équidés’  : il est axé sur l’exposé des traditions territoriales à partir d’informations d’ordre essentiellement anthropologique et
ethnologique relatives, dans un premier temps, à la Provence qui correspond approximativement à l’actuelle région Provence-Alpes-Côte d’Azur sans le département des Hautes-Alpes (anciennement Dauphiné)…

Image illustrative de l’article Provence

Drapeau de Provence-Alpes-Côte d’Azur

Provence-Alpes-Côte d’Azur

Respectivement, drapeaux de la Provence et de la région administrative Provence-Alpes-Côte d’Azur, cette dernière étant communément désignée « Région Sud » (logo type)…

« La Région Sud » - Territoire central dans l’imaginaire et l’identité française, la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur concentre de multiples atouts. Elle héberge des secteurs économiques variés et puissants dans le domaine de la parfumerie, des hautes technologies et du tourisme, renforcés par la présence de grands ports maritimes et de pôles universitaires d’excellence. Conjugués à des festivals culturels reconnus internationalement, ces caractéristiques font de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur un acteur majeur du dynamisme français. Cette réussite économique, démographique et culturelle a su se conjuguer avec une préservation des espaces naturels. La région concentre en effet 4 parcs naturels nationaux et 9 parcs régionaux. C’est la Région métropolitaine qui a su protéger la plus grande superficie de son territoire… » - Source : https://regions-france.org/la-region-sud-provence-alpes-cote-dazur/

L’anthropologie est une discipline scientifique qui est située à l’articulation entre les différentes sciences humaines (et sociologiques) et les sciences naturelles (ou sciences du vivant) ; elle étudie les êtres humains et les groupes humains sous tous leurs aspects, à la fois physiques et culturels… Wikipédia

L’ethnologie est l’étude comparative et explicative de l’ensemble des caractères culturels « les plus manifestes comme les moins avoués » des groupes humains. Les caractères culturels propres à un groupe permettent de le distinguer comme « ethnie », objet d’étude de l’ethnologie. JH2024-01-26T16:51:00J

Wikipédia

L’inventaire national du patrimoine culturel immatériel de la France, créé en mars 2008, recense un ensemble d’éléments du patrimoine culturel immatériel observés sur le territoire national… Wikipédia

Baïleou bayle nom masculin : du provençal baile, chef des travailleurs) - En Provence, maître berger conduisant les troupeaux transhumants. Source : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/ba%C3%AFle/7518

Les bayles de Provence : genèse d’une institution princière - I bayles provenzali : genesi di un’istituzione principesca - Laurent Ripart, pages 59-91 – Résumé Français Italiano - Le pouvoir provençal édifia son administration locale sur des réseaux de baylies et non sur des châtellenies, ce qui n’est guère étonnant dans une principauté où le pouvoir s’appuyait davantage sur les cités que sur les castra. Prise dans une perspective d’histoire comparée, le réseau provençal des baylies offre en tout cas un exemple, relativement bien documenté, de mise en place d’une administration princière locale dont l’histoire s’articule autour de deux césures majeures. La première, qui fut impulsée par la grande chevauchée d’Alphonse Ier en 1176 mais ne se concrétisa vraiment qu’avec l’arrivée au pouvoir de Raymond-Bérenger V, correspond à la mise en place des cours de baylies, dont les titulaires reçurent localement une pleine délégation des pouvoirs du prince justicier. La seconde, que l’on peut dater des années 1250, relève du processus de territorialisation du pouvoir, qui amena les cours de bayles à s’organiser en un réseau administratif cohérent, permettant ainsi à la principauté provençale de s’édifier sur un étroit maillage de son espace politique… - Texte intégral sur ce site : https://books.openedition.org/psorbonne/12243?lang=fr

Carreto ramado - La carreto ramado, charrette ramée ou charrette garnie est une charrette décorée de feuillages et / ou de fleurs, fruits et légumes, et tractée par des chevaux de trait à l’occasion des fêtes locales dans les rues de certaines villes de Provence… Wikipédia

Sarrasine (à la) – Se réfère à un type de harnachement du cheval de tête tirant la charrette, en référence à la population musulmane d’Afrique, d’Espagne et d’Orient au Moyen Âge… - Selon https://www.cnrtl.fr/definition/academie9/sarrasine - Sarrasins, Sarrazins ou Saracènes est l’un des noms donnés durant l’époque médiévale en Europe aux peuples arabes de confession musulmane. On les appelle aussi « Arabes », « Mahométans », « Ismaélites » ou encore « Agarènes »… selon Wikipédia

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Introduction

Après avoir réuni des informations sur les ’Chevaux, poneys, ânes, zèbres qui possèdent un panel varié de couleurs de la peau, des poils et des crins (à partir des robes noire, Baiou Alezan) et sur la diversification de ces espèces à partir des steppes du Kazakhstan et du Caucase’, dans la Partie 1 de la Série ‘Famille des équidés’, la Partie 2 est consacrée ici aux traditions liées aux chevaux en général dans certains territoires en France, à commencer par la Provence

Le premier document sélectionné est constitué d’extraits de la Fiche officielle du Ministère de la Culture français qui concerne l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel avec l’exemple des fêtes à charrettes entre Alpilles et Durance (2018). L’inventaire national du Patrimoine culturel immatériel – depuis 2008 – « vise à répertorier des pratiques vivantes grâce à l’aide de communautés, de groupes et d’individus. Il a pour objectif de répondre aux obligations de la Convention UNESCO, mais il fournit également un outil de connaissance pour les publics… »

Les articles suivants traitent des « charrettes dans la Petite Crau », territoire inclus dans le ‘Parc naturel régional des Alpilles’, ainsi qu’à tout ce qui touche au Pays d’Arles dont « L’homme et le cheval : une passion provençale dans le Pays d’Arles », et avec la curiosité locale typique et laïque de « La charrette de Madeleine, de la Société des Maraichers et son histoire » à Chateaurenard-de-Provence…

Les traditions et les fêtes provençales dans le Pays d’Arles sont principalement marquées par « Les ‘Carreto Ramado’, lors des Fêtes à caractère religieux et catholique des Saint-Eloi, Saint-Jean et Saint-Roch, dans le territoire entre Rhône, Alpilles et Durance, et réglées par la « Fédération Alpilles Durance des ‘Carreto Ramado’ [Charrettes ramées] ».

Sont encore inclus un texte en anglais sur « Feasts of the Saint Eloi around … the gates of the Camargue, the Alpilles and the Luberon, d’une part, et un rappel de la fameuse « La charrette de la Madeleine de la Société des maraichers à Châteaurenard de Provence, d’autre part…

La suite de ce dossier comprend aussi des documents qui reviennent sur la génétique de la couleur des robes chez les chevaux à propos du gène White dont une explication a été donnée récemment et qui souligne le lourd tribu biologique relatif à l’élevage des cheveux blancs, spécialement dans le territoire de la Camargue !

Puis sont donnés quelques exemples descriptifs des activités traditionnelles typiques impliquant les chevaux et les bovins en Provence, et particulièrement sur ce territoire de la Camargue.

Addenda - Saintes-Maries-de-la-Mer ou Les Saintes-Maries-de-la-Mer est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Capitale de la Camargue, elle est également un lieu de pèlerinage et une station balnéaire de Provence… Wikipédia – Mais …

Ce célèbre village de Provence se vide de ses habitants - ça dure depuis des années - Article ‘Journal des felles’ mis à jour le 24/01/24 06:50

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Ce c&eacute ;l&egrave ;bre village de Provence se vide de ses habitants - &ccedil ;a dure depuis des ann&eacute ;es{{}}Image agrandie

Paris n’est pas la seule ville de France qui se vide chaque année un peu plus de ses habitants. En plein cœur de la Camargue, ce petit village très connu voit sa population baisser de 3,8% chaque année depuis 2015. Terre d’accueil de milliers de touristes pendant la saison estivale, la Provence retrouve son calme une fois les vacances terminées et se vide peu à peu. Mais, dans l’un des petits villages de la région, ce n’est pas le départ des visiteurs qui inquiète le plus : année après année, les habitants aussi font leurs valises... - 500 habitants ont déserté en 9 ans. On pourrait trouver cela dérisoire mais quand on sait que le village en question, considéré comme la capitale de la Camargue, n’en compte à date que 2.139, cela alerte inévitablement les élus locaux et les commerçants. Sècheresse, montée des eaux, ‘surtourisme’... Rares sont ceux qui résistent aux défis environnementaux… - Ce village est celui ayant connu le plus fort taux de décroissance annuel, en termes d’habitants, sur tout le département des Bouches-du-Rhône. Célèbre pour ses paysages sauvages et ses nombreux pèlerinages, il fait face à un exode alarmant. Les raisons ? Un enchaînement de facteurs naturels. Cette région marécageuse du sud de la France connaît des épisodes de sécheresse inédits et pourrait finir submergée par les eaux d’ici 2100 selon une étude. Si l’endiguement de la Camargue, débuté au 12e siècle, était jusqu’ici une solution viable, cela ne saurait durer. L’agriculture et la pêche, piliers de l’économie du village, subissent de plein fouet ces bouleversements. Mais où est ce village ? Il s’agit de Saintes-Maries-de-la-Mer… - Source : https://www.journaldesfemmes.fr/societe/actu/3156108-village-de-provence-deserte-de-ses-habitants/

On peut aussi consulter à ce sujet https://www.lefigaro.fr/actualite-france/on-est-le-dernier-village-a-resister-christelle-aillet-maire-des-saintes-maries-de-la-mer-20230826

Ce dossier se termine par un long entretien avec Daniel Roche sur « l’Histoire sociale de la culture équestre » …

À propos de Daniel Roche : « il est né le 26 juillet 1935 à Paris et mort le 19 février 2023 dans la même ville ; c’est un historien et universitaire français, professeur au Collège de France de 1998 à 2004, dont les travaux portent essentiellement sur l’histoire culturelle et sociale de la France d’Ancien Régime… Wikipédia

Les documents choisis pour cette série ‘Famille des équidés’ Partie 2 Anthropologie Ethnologie Traditions sont indiqués avec leurs accès dans le sommaire ci-après.

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Sommaire

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  • Extraits de la Fiche officielle du Ministère de la Culture concernant l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel : les fêtes à charrettes entre Alpilles et Durance - 2018

    Harnachement « à la mode sarrasine ». © Laurent-Sébastien Fournier, 2018.

Charrette de Saint-Eloi à Mollégès. © Laurent-Sébastien Fournier, 2018.

Bannière de la fédération Alpilles Durance. © Fédération A.D., 2018.

Description sommaire

Les fêtes à charrettes sont des fêtes locales organisées dans treize villages du nord-ouest des Bouches-du-Rhône, dont l’élément central est une charrette décorée de verdure et attelée d’une file de chevaux de trait, richement harnachés pour les premiers avec des colliers dits « sarrasins » et, pour les suivants, avec des harnachements dits « cuivrés ».

Pour donner une idée de leur diversité, on peut classer ces charrettes festives en fonction de plusieurs critères signifiants : le culte ou la cause à laquelle elles sont dédiées (saint Éloi, saint Roch et saint Jean étant les principaux saints fêtés), la façon dont elles sont garnies, leur appartenance à une structure organisatrice commune.

Les quatorze charrettes dédiées à saint Éloi, saint Roch et saint Jean se sont regroupées en 1970 au sein de la Fédération Alpilles-Durance des confréries de Saint-Éloi, Saint-Roch et Saint-Jean, qui règle les modalités pratiques des fêtes et qui a été à l’origine de leur renouveau. Le groupement en fédération permet de se prêter les bêtes et les harnachements. Les chevaux sont même prêtés pour la charrette de la Madeleine et la charrette des Enclumes, [à la Crau de Châteaurenard], bien qu’elles ne soient pas organisées par la fédération.

Cette situation a conduit à une atténuation des antagonismes politiques entre confréries locales et à un étalement programmé sur l’ensemble de la saison festive des passages de la charrette dans les différents villages de la fédération…

Communauté(s) et groupe(s) associé(s) à la pratique

La pratique concerne les populations des treize villages qui organisent des fêtes à charrettes dans le nord-ouest des Bouches-du-Rhône. Les fêtes y sont organisées par des sociétés locales, ou confréries, dans chaque village concerné. Chaque confrérie, de statut « association loi 1901 », se réunit en général deux à quatre fois dans les locaux municipaux ou chez un membre de la confrérie, pour préparer la fête. Elle a une haute idée de sa spécificité et s’estime indépendante du village et de la paroisse, dont elle ne semble pas avoir besoin pour fonctionner. Une équipe est désignée pour les apéritifs, une autre pour les grillades du déjeuner, une autre encore pour la garniture de la charrette. Les femmes des prieurs s’occupent de préférence de la décoration de l’église, par de petits bouquets de blé et de lavande, et confectionnent la croix qui ornera la charrette. Certains fabriquent les drapeaux avec des rameaux d’arbres fruitiers pour hampe et d’autres réceptionnent les tortillades. Les prototypes des affiches sont réalisés par des confrères ou des sympathisants. Enfin, quatre sociétaires sont sollicités comme brancardiers pour porter le buste du saint pendant la procession, et un sociétaire porte la bannière de la confrérie.

Outre ces réunions préparatoires et cette répartition très précise des rôles — souvent, les mêmes personnes occupent les mêmes postes d’une année sur l’autre —, il existe une structure spécifique, interne à la confrérie, à laquelle il incombe de s’occuper de la fête : l’institution des prieurs, qui partage avec le président de la confrérie le souci de l’organisation et de la coordination de la fête.

Ces prieurs, appelés parfois aussi « bailes », qui honorent saint Éloi, saint Roch ou saint Jean, ont un rôle prépondérant dans la fête. En plus de responsabilités religieuses pendant la messe, ils organisent la fête, font l’affiche et conduisent les premiers chevaux de la file. Ils sont en définitive « responsables de l’organisation interne de la fête ».

Historiquement, ils achetaient leur charge en emportant aux enchères un fouet, symbole de la fête. Ils devaient alors payer la fête, loger et nourrir les musiciens, aller chercher les colliers des chevaux et inviter le bourrelier. Seuls les plus riches pouvaient ainsi être prieurs, ce qui faisait de la Saint Éloi la fête des riches ménagers. Lors de l’enquête, il a été fait référence à d’autres procédés de nomination des prieurs. Selon certains, au début du XXe siècle, on élisait le premier prieur et celui-ci désignait la personne qu’il choisissait pour collègue. De manière mieux attestée, on sait que le tirage au sort fut pratiqué dans le passé. Aujourd’hui, les prieurs sont nommés « d’après l’assentiment général ». Certains se portent candidats, on incite les autres. Le choix est approuvé par l’assemblée générale de la société. Dans certains villages, il est quelquefois difficile de trouver deux prieurs : beaucoup de sociétaires ont déjà assumé cette charge, d’autres trouvent que c’est trop de responsabilités, d’autres encore sont jugés trop jeunes.

La communauté est aussi représentée par une association, la Fédération Alpilles-Durance des ‘carreto ramado’ dédiées à saint Éloi, saint Roch et saint Jean, créée en 1970, qui réunit quatorze charrettes. Cette organisation, qui règle les modalités pratiques des fêtes, est à l’origine de leur renouveau. Pour y entrer, une période probatoire de trois ans est exigée. Treize communes en font partie, puisque Rognonas organise deux fêtes de cet ensemble.

{{}}due à la mécanisation de l’agriculture à partir des années 1950, avait posé, depuis quelques décennies, un problème pratique aux organisateurs. Le groupement en fédération permet de se prêter les bêtes et les harnachements. Les chevaux sont même prêtés pour la charrette de la Madeleine ou celle des Enclumes, bien qu’elles ne soient pas organisées par la fédération.

Cette situation a conduit à une atténuation des antagonismes politiques entre confréries locales et à un étalement programmé sur l’ensemble de la saison festive des passages de la charrette dans les différents villages de la fédération. De plus, les responsables des fêtes sont de plus en plus rarement des paysans et ne parlent pas forcément la langue de Mistral. Ces responsables, appelés priéus –prieurs – ou bayles, au nombre de deux par village et par an, sont souvent aidés par un jeune âgé de 15 à 17 ans, appelé capitaine, et, depuis quelques temps, dans certaines confréries, par une jeune fille….

Localisation physique - Lieu(x) de la pratique en France

Les fêtes se déroulent dans treize communes au nord-ouest des Bouches-du-Rhône : Barbentane, Boulbon, Châteaurenard, Eyragues, Graveson, Maillane, Maussane-les-Alpilles, Mollégès, Noves, Paluds-de-Noves, Rognonas, Saint-Étienne-du-Grès et Saint-Rémy-de-Provence.

Pratique similaire en France et/ou à l’étranger

Dans le nord-ouest des Bouches-du-Rhône, quelques fêtes à charrettes ne font pas partie de la Fédération : à Aureille, Sénas et Châteaurenard.

D’autres fêtes de Saint-Éloi existent en France, mais sous des formes différentes, notamment dans le massif de la Sainte-Baume dans le sud-est des Bouches-du-Rhône et dans l’ouest du Var.

À l’étranger, des fêtes à charrettes comparables existent en Sicile (Taormina).

D’autres parallèles sont possibles avec des fêtes écossaises (Common ridings) et slovaques (ride of the King), dont les modes d’organisation ont des caractéristiques communes.

Description détaillée

Les charrettes festives constituent un motif emblématique de la vie culturelle provençale. Elles peuvent être classées en fonction de plusieurs critères signifiants : le culte ou la cause à laquelle elles sont dédiées (saint Éloi, saint Roch et saint Jean étant les principaux saints fêtés), la façon dont elles sont garnies, leur appartenance à une structure organisatrice commune.

Sur les quelque vingt charrettes festives que connaît la région étudiée, quatorze sont consacrées à des personnages religieux. Parmi elles, onze fêtes sont consacrées à saint Éloi (en mai, Saint-Rémy, le dernier dimanche ; en juin, Noves, le 1er dimanche ; Maussane, le second ; Mollégès, l’avant-dernier ; Eyragues, le dernier ; en juillet, Châteaurenard, le 1er dimanche ; Rognonas, le second ; Maillane, l’avant-dernier ; Graveson, le dernier ; en août, Saint-Étienne-du-Grès, le second dimanche ; Boulbon, le dernier). Deux autres fêtes sont consacrées à saint Roch (Rognonas, le dimanche après le 15 août, et Les Paluds-de-Noves, le 1er dimanche de septembre). Une fête est consacrée à saint Jean (le 24 juin, à Barbentane). D’autres fêtes de la région ont des prétextes laïques et ne participent pas à la Fédération, même si elles s’appuient parfois sur cette organisation : il s’agit entre autres de la charrette de la Madeleine à Châteaurenard (1er dimanche d’août), de la charrette des Enclumes à La Crau de Châteaurenard (3e dimanche de septembre) et de la charrette de Saint-Amanet à Sénas (fin septembre)…

La plupart de ces charrettes sont garnies de verdure et portent le nom de ‘carreto ramado’ (charrette ramée). Seules les charrettes dédiées à saint Roch et celle du 15 août à Saint-Rémy sont garnies des plus beaux fruits et légumes du terroir. La charrette de la Madeleine est décorée de glaïeuls rouges, essentiellement…

Déroulement d’une fête de Saint-Éloi : l’exemple de Mollégès  : à lire la suite à la source…

Référence de la fiche complète :Les fêtes à charrettes entre Alpilles et Durance - Ministère de la Culturehttps://www.culture.gouv.fr › Media › Files- PDF 20 novembre 2018

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  • L’inventaire national du Patrimoine culturel immatériel en France
    Lancé en mars 2008, l’Inventaire national du Patrimoine culturel immatériel vise à répertorier des pratiques vivantes grâce à l’aide de communautés, de groupes et d’individus. Il a pour objectif de répondre aux obligations de la Convention UNESCO, mais il fournit également un outil de connaissance pour les publics.

L’inclusion à l’Inventaire national se fait par le biais d’enquêtes réalisées avec la collaboration des communautés faisant vivre un Patrimoine culturel immatériel (PCI), en partenariat avec des organismes de recherches et des associations culturelles à la demande des communautés patrimoniales. La demande d’inclusion en vue de la sauvegarde est soumise au comité du Patrimoine ethnologique et immatériel du ministère de la Culture.

L’Inventaire national est régulièrement mis à jour. Il est intégralement consultable et téléchargeable ci-dessous via les 7 thématiques que recoupe le PCI.

Accès aux détails à partir d’ici : https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Patrimoine-culturel-immateriel/Le-Patrimoine-culturel-immateriel/L-inventaire-national-du-Patrimoine-culturel-immateriel

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  • Les charrettes dans la « Petite Crau »  - Extraits d’un document ‘castets.pagesperso-orange.fr’
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« Dans les villages de cette partie de la Provence comprise entre Rhône, Durance et Alpilles, appelée « petite crau », il est de tradition au cours des week-end d’été de sortir une charrette décorée (carreto ramado). Certaines font partie de la fédération Alpilles Durance des sociétés et confréries de Saint Eloi, Saint Roch et Saint Jean…

Il existe deux types de décoration :

  • Les ’maraîchères’ décorées de légumes, de fruits et de fleurs,
  • Les ’fourragères’ décorées de branches d’arbres de différentes essences (buis, peuplier, ormeaux).
    Elles sont tirées par un ensemble de chevaux de trait attelés à la queue leu leu. Le nombre peut aller jusqu’à 80.

    Les chevaux de tête sont harnachés à la sarrasine c’est à dire avec un grand collier décoré de plumets multicolores, de miroirs et de clochettes. Ils portent à l’arrière du cou une peau de mouton (lou ravan).

    Chaque cheval est mené par un charretier placé à sa gauche. Chacun est donc mené de la main droite par une bride courte. Les charretiers portent un pantalon bleu, une chemise blanche et une taillole dont la couleur varie d’un village à l’autre.

    Dans la charrette un joueur de tambour joue la rampélado. Lors des tours d’honneur, les charretiers sont accompagnés par une dame ou demoiselle portant un costume traditionnel du pays d’Arles.

    La charrette fait plusieurs fois le tour du village en marchant. Elle s’arrête une fois devant l’église où elle est bénie par le curé qui vient de dire la messe en Provençal (lengo nostro).

    Dans certains villages on fait courir la charrette. Seules les fourragères courent, l’attelage est alors réduit à au plus une vingtaine de chevaux.

    Dans l’attelage il y a quatre chevaux particuliers :

http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/davans%20.jpg

Lou davans :

Cheval placé en tête, harnaché à la sarrasine mené par les bayles de l’année.

http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/limounie.jpg|{{Lou

limounié :

Cheval placé dans les limons de la charrette et qui est mené par le charretier placé à l’intérieur de celle-ci.

http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/caviho.jpg|{{Lou

caviho :

Cheval précédant lou limounié et qui est mené en rênes longues.

http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/courdie.jpg|{{Lou

courdié :

Cheval précédant lou caviho. Il a pour rôle de placer correctement l’attelage dans les virages.

L’origine remonte au 18ème siècle. L’objectif était, pour ceux qui cultivaient la terre, de montrer le fruit de leur travail.

Cette tradition est perpétrée de nos jours au cours de manifestations populaires attirant une foule considérable. Les gens du village venant admirer et applaudir leur charrette, la plus belle bien sûr, les gens des villages alentour et aussi et surtout les touristes émerveillés par les couleurs et la beauté des costumes des arlésiennes, tout cela sous un beau ciel provençal, le chant des cigales et souvent un soleil de plomb. Heureusement qu’il y a des platanes !!

Les dates de sortie des charrettes sont immuables :

http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/Saint%20Remy%20Eloi.jpg

Saint Rémy de Provence 2015 dernier week-end de mai (Saint Eloi)

http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/Noves.jpg

Noves 2009 Noves 2010 Noves 2011 Noves 2012 Noves 2013 premier week-end de juin (Saint Eloi)

http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/Maussane.jpg

Maussane les Alpilles 2010 Maussane les Alpilles 2012 2ième week-end de juin (Saint Eloi)
http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/molleges%20copie.jpg| 

Mollégès 

3ième week-end de juin (Saint Eloi)
http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/babentane%20copie.jpg| 

Barbentane

24 juin (Saint Jean)

http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/Eyragues.jpg

Eyragues 2009 Eyragues 2012 dernier week-end de juin (Saint Eloi)
http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/chateaurenard1%20copie.jpg| 

Chateaurenard 2010 Chateaurenard 2013 

1ier week-end de juillet (Saint Eloi)

http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/Rognonas%20Eloi.jpg

Rognonas 2009 Rognonas 2011 2ième week-end de juillet (Saint Eloi)

http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/Maillane.jpg

Maillane 2009 Maillane 2012 avant dernier week-end de juillet (Saint Eloi)

http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/Graveson.jpg

Graveson dernier week-end de juillet (Saint Eloi)
http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/Saint%20Etienne%20du%20Gres.jpg| 

Saint Etienne du Grès 

2ième week-end d’août (Saint Eloi)
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Aureille depuis 2015 La charrette 2016 

à mi août (Saint Roch)
http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/Rognonas%20Roch.jpg| 

Rognonas 

avant dernier week-end d’août (Saint Roch)
http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/boulbon.jpg| 

Boulbon 

dernier week-end d’août (Saint Eloi)
http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/Paluds%20de%20Noves.jpg| 

Paluds de Noves 2009 Paluds de Noves 2012 

1ier week-end de septembre (Saint Roch)

http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/Aureille.jpg

Le village d’Aureille qui ne faisait pas partie jusqu’à 2015 de la fédération sortait également une charrette dédiée à Saint Roch.

La charrette 2009 La charrette 2010 La charrette 2011 La charrette 2012 La charrette 2013 
La charrette 2014 

L’opération de garnissage prend plusieurs jours car il faut d’abord monter les colliers de légumes et les conserver au frais. La dernière demie journée avant le défilé est consacrée au montage final.

http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/Senas.jpg

Le village de Sénas termine la saison avec la charrette de Saint Amanet.
La charrette de 2009 La charrette de 2014 La charrette de 2016.

Outre ces charrettes dédiées à des Saints, donc ayant une connotation religieuse, il y a :

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La charrette de la Madeleine à Châteaurenard le premier dimanche d’août. Elle est purement laïque et républicaine. Les charretiers portent un pantalon bleu, une chemise blanche une taillole et un bérêt rouge.

Cette charrette est garnie de buis, de fruits, de légumes et de glaïeuls rouges. L’opération de garnissage débute le vendredi, se poursuit le samedi et le dimanche dès les premières lueurs du jour.

Le garnissage de 2009 Le garnissage de 2010 Le garnissage de 2011 Le garnissage de 2012 Le garnissage 2014 

Le garnissage de 2015 Le garnissage de 2016

Elle est tirée par plus de quatre-vingt chevaux. Le défilé dans les rues de la ville s’étale sur plusieurs centaines de mètres.

Le défilé de 2009 Le défilé de 2010 Le défilé de 2011 Le défilé de 2012 Le défilé de 2014 

Le défilé de 2015 Le défilé de 2016

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La charrette de Saint Rémy de Provence le jour du 15 août. Elle est purement laïque.

Elle est garnie de fleurs et de légumes.

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La charrette de La Crau de Châteaurenard appelée charrette des enclumes.

Elle est purement laïque.

On est toujours ravi d’assister aux défilés des charrettes mais ce qui donne encore plus de plaisir c’est de voir le garnissage. Il commence plusieurs jours avant le défilé pour se poursuivre le jour fatidique au petit matin. Plusieurs personnes autour de la charrette, des plus jeunes aux plus anciens travaillant dans la gaieté et la bonne humeur. Certains tendant les éléments déjà préparés, d’autres en équilibre quelque fois hasardeux, les mettent en place.

On se pose souvent la question « Va-t-elle être finie à l’heure ? ». Et pourtant si, elle est prête au bon moment et ceux qui ont contribué au montage ont même le temps de se changer pour aller l’accompagner. Malgré l’impression donnée ils bossent dur tous ces organisateurs. On n’est pas fainéant par ici, ça c’est une légende venue d’ailleurs.

Le record du monde

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Dans l’esprit des charrettes, c’est à dire avec des chevaux de trait attelés en ligne, et à l’occasion du 20ème anniversaire de l’association du cheval de trait, la ville de Chateaurenard s’est attaquée au record du monde de la plus longue attelée.

C’est ainsi que le dimanche 18 avril 2010 une attelée de 205 chevaux, d’une longueur de 676,50 mètres, tirant une charrette remplie de salades, a parcouru 7 km dans les rues de la ville. Le record a été homologué et sera inscrit dans le livre du Guiness des records.

La charrette des ânes

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Dans l’esprit des charrettes décorées, la ville de Saint Rémy de Provence sort chaque année une charrette tirée par des montures considérées comme moins nobles que le cheval à savoir des ânes, ’La Carreto dis Ases’.

Source : http://castets.pagesperso-orange.fr/Provence%20tradition/charrettes/charrettes.html

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3.bis.
Le Plateau de la Petite Crau – Documentation ‘Parc naturel régional des Alpilles’ - Près de Saint-Rémy-De-Provence, Bouches-du-Rhône 13

Photos (14)

Distance 2,2 - Dénivelé positif 209 pi Type d’itinéraire Boucle

Lancez-vous sur cet itinéraire en boucle de 3,5-km près de Saint-Rémy-De-Provence, Bouches-du-Rhône 13. Généralement considéré comme un parcours facile, il faut en moyenne 51 minutes pour le parcourir. Cet itinéraire est idéal pour la balade, et vous ne croiserez sûrement pas grand monde sur les sentiers. Vous pouvez y accéder toute l’année et l’expérience en vaut la peine en toute saison. Les chiens sont les bienvenus et peuvent être lâchés à certains endroits.

NB. Balade Chiens bienvenus Forêt Convient aux enfants Voie aménagée Rivière Convient aux poussettes Faune

Cette jolie promenade vous mène dans la campagne au nord du charmant village de Saint-Rémy-de-Provence, dans le Parc naturel régional des Alpilles, dans le département des Bouches-du-Rhône. Ce court parcours varié sur le plateau de la petite Crau alterne bois et prairies et longe les berges du Canal des Alpines. Un circuit parfait pour une balade en famille ou pour la pratique sportive.

Source : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/france/bouches-du-rhone/le-plateau-de-la-petite-crau

Adresse : Maison du Parc des Alpilles 2 boulevard Marceau 13210 Saint-Rémy-de-Provence Tél : 04 90 90 44 00

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Composition - Intercommunalités

« Missions et compétences [archive] », sur pays-arles.org (consulté le 15 mai 2014).

« Article La Provence - Mercredi 19 février 2014 [archive] », 6 mars 2014 (consulté le 15 mai 2014).

« Les missions - Pays d’Arles [archive] », sur Pays d’Arles (consulté le 19 novembre 2023).

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pays_d%27Arles_(PETR)

Archives des Etude - Pays d’Arles

Contact : contact@pays-arles.org - PETR du Pays d’Arles Impasse des Mourgues Couvent Saint-Césaire • 13200 Arles

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Avec le taureau, le cheval est sans doute l’autre grande passion des habitants du Pays d’Arles.

Le cheval de Camargue, petite monture blanche, endurante et vaillante, règne sur le delta du Rhône. Entre Durance et Alpilles, les chevaux de trait, autrefois utilisés pour les travaux agricoles, sont désormais élevés pour participer aux ‘carreto ramado’ (charrettes ramées). Le cheval occupe l’espace, le temps et les têtes : pas une fête sans cavaliers, pas une ville ou village sans centre équestre, pas une route sans élevage et, dès le printemps, pas une semaine sans manifestation équestre.

L’image de Crin Blanc et son amitié avec le jeune Folco ont assuré au cheval Camargue une notoriété internationale. Vous identifierez sans peine sa silhouette rustique dans les fêtes traditionnelles, les promenades à cheval ou dans les prés et marais bordant les routes de Camargue.

Vous le reconnaitrez à sa petite taille (entre 1,35 m et 1,50 m au garrot) et à sa robe blanche spécifique. Précieux partenaire des gardians pour la conduite et la maîtrise des troupeaux de taureaux, il est élevé en semi-liberté au sein des manades. Les chevaux y sont confrontés aux chaleurs excessives l’été et à l’humidité, aux vents et au froid mordant l’hiver. Ces conditions difficiles garantissent la pérennité de la race, sa rusticité et sa remarquable endurance. De nombreuses promenades à cheval vous permettront d’apprécier son pied sûr, sa docilité et son aisance dans les marais. Chaque année, en février, l’Association des Éleveurs de Chevaux de Race Camargue organise le salon du Cheval Camargue (Camagri), au Mas de la Cure, aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Beaucoup de manades, parfois ouvertes aux visiteurs, élèvent taureaux et chevaux camarguais sur le même domaine.

https://www.provence-pays-arles.com/images/tradition-cheval-02.jpg Photo agrandie

Si le cheval Camargue règne sur les espaces sauvages de Camargue, le cheval de trait domine lui entre Alpilles et Durance. Massif, robuste, haut, il était autrefois utilisé pour tous les travaux agricoles. Il a survécu dans la région à l’apparition du tracteur grâce à la tradition des ‘carreto ramado’.

Les carreto se succédent pendant tout l’été dans les villages de Graveson, Mollégès, Eyragues, Boulbon, Châteaurenard, Maillane, Maussane les Alpilles, Noves, Rognonas et Barbentane. Cette tradition, dédiée à saint Eloi, saint Roch ou saint Jean rend hommage aux récoltes agricoles. Elle consiste en une immense charrette décorée de feuillages, de fruits, de fleurs ou de légumes et tirée par plus de 50 chevaux magnifiquement harnachés et attelés les uns derrière les autres. L’impressionnant attelage parcourt les rues au pas ou dans un galop spectaculaire selon les villages. Découvrez notre page dédiée aux fêtes traditionnelles agricoles et la liste des Saint Eloi, Saint Roch et charrettes ramées.

Autre temps fort de l’année, la célèbre Foire aux chevaux de Fontvieille. Le 2e dimanche de mars, une centaine d’équidés de toutes races sont présentés sur le champ de foire afin d’être vendus.

Autour du 14 juillet, les Saintes Maries de la Mer deviennent le lieu de rencontre des Arts Equestres à l’occasion de la Feria ’Toros y Gipsys’. La manifestation regroupe de nombreux évènements et animations : présentation de chevaux, défilés, Salon du Livre et du Film Equestres, corrida de rejon et spectacles équestres. Point d’orgue de ces cinq jours entièrement dédiés au cheval, le spectacle son et lumières ’Songe d’une nuit en Camargue’ met en scène des centaines de figurants au cœur des marais.

La semaine suivante, toujours en Camargue, le Domaine de Méjanes accueille la Féria du Cheval et sa programmation éclectique : plus de 100 chevaux Ibériques et Camarguais, 40 artistes, près de 10 heures de spectacle, de multiples animations, des bodégas, des peñas, un acoso y derribo et bien évidemment la corrida à cheval du Rejon d’Or.

Le « Festival du Cheval  » se déroule chaque année, à Arles, en septembre, pendant les trois jours de la feria du riz. A deux pas des arènes, chevaux, éleveurs et centres équestres ont rendez-vous avec le public sur la place de la Major au sein du « Village du cheval ». Au programme : démonstrations, sauts d’obstacles, dressage, découverte des élevages et pour les plus petits, baptêmes à poney.

Autre lieu de découverte dédié au cheval : la Cité du Cheval de Tarascon. Forte de 3 siècles d’histoire, cette ancienne caserne est devenue un centre de formation équestre réputé pour les enseignants et professionnels du cheval, notamment dans le domaine de la création et du spectacle équestre. La Cité du Cheval est ouverte aux visites. Vous aurez ainsi l’occasion de découvrir un lieu historique exceptionnel avec son manège, classé aux monuments historiques. Vous assisterez à l’entraînement des apprentis enseignants et des futures étoiles de l’art équestre. Vous entrouvrirez les portes des écuries de cette Cité où se côtoient chevaux de formation, chevaux de compétition, et chevaux de spectacle.

Source : https://www.provence-pays-arles.com/l-homme-et-le-cheval-une-passion-provencale.htm

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  • Une curiosité locale : la Madeleine de la Société des Maraichers et histoire de La charrette de la Madeleine à Chateaurenard - In « Farandole » août 2012, n°336 par Claudine LABE
    Chateaurenard-de-Provence est une ville de maraîchage, elle a sa sainte patronne : Sainte Madeleine, patronne de l’eau et de l’irrigation que la ville fête chaque année au début août lors de la fête votive de la sainte Madeleine.

Des origines purement provençales

Au Moyen-Age, des chars tirés par des chevaux lourds défilaient dans les rues des villages pour fêter la fin des gros travaux des champs. C’est pour célébrer le développement de l’irrigation dans la région, donnant ainsi naissance au maraîchage et à la culture fruitière qu’est créée au XVII siècle la première charrette. Dès 1905, certains membres de la confrérie des jardiniers de Chateaurenard, des partisans de la république remettent en question la bénédiction de la charrette. C’est ainsi que la société des magdeleinens voit le jour en 1907. A l’origine, cette confrérie regroupait les petits propriétaires, les jardiniers à l’opposé des laboureurs qui possédaient les grandes terres arables et qui s’étaient regroupés au sein de la confrérie de Saint Eloi. (voir histoire de la saint Eloi)

Les héritiers de ces petits se déclarent « laïcs et républicains » avec un seul mot d’ordre « on ne fait plus bénir la charrette ». Ainsi est née la société des maraîchers qui deviendra celle des « magdaleinens » puis de la Madeleine.

P8030187.JPGPhoto agrandie

Des symboles laïcs et républicains Les premières charrettes sont couvertes de fleurs et de buis des jardins, zinnias et reines marguerites surmontées de drapeaux tricolores. Ce n’est qu’en 1957 qu’apparaissent les glaïeuls rouges. Aujourd’hui, la charrette est toujours habillée de buis rehaussé d’un rameau d’olivier (symbole de la liberté), d’une branche de chêne (symbole de longévité et de droiture). Le dimanche matin, elle est ornée de rubans rouges, de guirlandes de fruits et légumes locaux, d’un bonnet phrygien confectionné avec 100 œillets rouge, blanc et bleu et de plus de 3000 glaïeuls rouges.
L’habit traditionnel des charretiers, tous membres de la société : pantalon bleu, chemise blanche, taillole et béret rouges, cocarde tricolore ou ruban. Sur la jardinière des enfants, prend place chaque année une petite-fille habillée en Marianne. Sans oublier à l’arrière de la charrette, le « gars qui tient la figue au bout d’une canne », un symbole dont l’origine est un mystère ! Aujourd’hui, la charrette tirée par une soixantaine de chevaux de traits harnachés à la mode sarrasine, défile toujours aux accents de la Marseillaise, de la Carmagnole et du temps des Cerises en souvenir de la commune de Paris sans oublier l’Internationale.

La fête de la Madeleine est une tradition provençale bien ancrée dans les mentalités, la vitrine d’une tradition bien vivace symbole d’un art de vivre authentique. Un retour aux racines paysannes. Par son rituel, elle est unique en France, c’est aussi la seule charrette laïque et républicaine d’Europe. Un rendez-vous estival (le premier dimanche d’août à ne pas manquer.

Bas du formulaire

Source : https://lamadeleine2017.wordpress.com/a-propos/

Châteaurenard est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ses habitants sont appelés les Châteaurenardais… Wikipédia

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Ici, les traditions provençales brillent avec leur éclat originel. Villes et villages vivent au rythme de ces manifestations colorées et festives. Les courses camarguaises enfièvrent les arènes de mars à octobre. Le costume traditionnel d’arlésienne resplendit dans les grandes occasions. Les carreto ramado (charrette ramée) parcourent les villages en cavalcades spectaculaires. Ce Pays offre une culture si riche que Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature 1904, lui dédia un musée entier : le Museon Arlaten ! Fidèle à cet héritage, tous ceux qui portent en eux « la fe » vibrent de vous la faire partager !

Le costume de l’Arlésienne

Il faut partager les traditions de Provence Pays d’Arles, pour comprendre ce territoire et profiter pleinement de ses attraits. Il faut admirer le costume d’arlésienne dans les fêtes et manifestations traditionnelles. Il a sans doute beaucoup contribué à la réputation de grande beauté des arlésiennes. Reconnu pour son élégance et son originalité, il était porté, sous l’ancien régime, comme dans toutes les provinces de France et son évolution suit, de loin, la mode de Paris.

On peut suivre cette évolution sur les portraits exposés au Museon Arlaten. Une fois par an, lors de la Fèsto Virginienco (Saintes-Maries-de-la-Mer), les jeunes filles sont conviées à « prendre le ruban » et à porter le costume « de dame » pour la première fois en symbole de leur passage à l’âge adulte. Autre temps fort de l’année et véritable festival de couleurs et de matières, la Fête du costume (premier dimanche de juillet à Arles) où 500 participantes revêtent leurs plus belles et plus riches parures.

La Reine d’Arles

C’est à cette occasion que la Reine d’Arles prononce son discours annuel. Reconnue par les habitants, cette jeune femme représente officiellement la langue, les coutumes et les traditions du peuple provençal. Choisie pour trois ans, elle doit apporter la preuve de sa connaissance des us et coutumes de Provence Pays d’Arles, de la langue provençale, de la coiffure et du costume. La Reine d’Arles et ses Demoiselles d’Honneur illuminent de leur charme et de leur grâce les fêtes traditionnelles de Provence Pays d’Arles.

Les fêtes traditionnelles

https://www.provence-pays-arles.com/images/tradition-fetes-provencales-02.jpgPhoto agrandie

Certaines fêtes ont acquis une notoriété internationale et attirent chaque année des foules de spectateurs et de passionnés : les Fêtes de la Tarasque à Tarascon (Patrimoine oral et immatériel de l’Humanité par l’UNESCO en 2008), les Fêtes de la Madeleine et de la Saint-Eloi à Châteaurenard, la Fête de la Transhumance à Saint-Rémy de Provence, la Fête de la Saint-Jean à Barbentane, la Fête des Gardians à Arles, et la Pegoulado qui réunit les groupes folkloriques d’ici et d’ailleurs pour un défilé nocturne, aux lampions. Dans le nord du Pays, entre Montagnette et Durance, les Carreto Ramado se succèdent pour honorer saint Eloi, saint Roch ou saint Jean. La carreto ramado, char de verdure garni de blé, de feuillages, de fleurs ou de fruits et légumes, est emmenée par des chevaux richement harnachés et attelés en flèche (les uns derrière les autres).

Un territoire d’inspiration

Si le cœur de la Provence bat si fort en Provence Pays d’Arles, c’est que ce territoire a vu naître Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature et grand défenseur de la langue et de la culture provençale. L’auteur de « Mireio » est né à Maillane où sa dernière maison est devenue un musée. A Arles, il a imaginé et construit le Museon Arlaten, musée d’ethnographie consacré à la Provence. La statue de celui qui a écrit la Coupo Santo, véritable hymne de la Provence, trône d’ailleurs au centre de la ville, sur la Place du Forum. Près de 100 ans après sa mort, il symbolise encore la maintenance d’une culture éternelle dans le cœur des Provençaux.

Nos offices de tourisme et parcs naturels - Pôle d’Équilibre Territorial et Rural du Pays d’Arles : Cloître Saint-Césaire / Impasse de Mourgues 13200 ARLES CEDEX – France - Tél. 04 90 49 35 78 - Fax : 04 90 98 76 55

Source : https://www.provence-pays-arles.com/traditions-et-fetes-provencales.htm

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  • Les ‘Carreto Ramado’ - Les Fêtes de Saint-Eloi, Saint-Jean, Saint-Roch entre Rhône, Alpilles et Durance. 27 avril 2014 – Document ‘Fédération Alpilles Durance des ‘Carreto Ramado’ [Charrettes ramées].
    « Ces fêtes très anciennes, dont on retrouve les traces au XVIIe siècle à Maillane et Châteaurenard, ont gardé tout leur rituel et sont plus qu’une fête folklorique. Elles sont une tradition vivante que nous ont transmis nos aïeux. Essentiellement rurales, ces fêtes font une large place à la langue provençale et au costume traditionnel. Patron des orfèvres et maréchaux ferrant, Saint-Eloi devint le patron des corporations en rapport avec les chevaux et les paysans. C’est en son honneur que se donnent les cavalcades de la Carreto Ramado, char de verdure garni de blé, d’avoine, fusain, et autres céréales. D’autres confréries, ayant pris Saint-Roch pour patron, décorent leurs chars des plus beaux fruits du terroir. Celui-ci est tiré par des chevaux attelés
    en flèche (queue leu leu) et le nombre varie d’une vingtaine lors d’une cavalcade ’ en courant’ à une cinquantaine et plus pour un déplacement au pas. Les chevaux de tête sont harnachés à la mode sarrasine : brides et colliers sont ornés de houppes de laine, rubans multicolores, pompons et plumes de différentes couleurs, et sont incrustés de petits miroirs aux mille reflets. Grelots et clochettes tintent toujours au rythme des sabots qui martèlent le sol. Les suivants arborent fièrement leurs ’colliers cuivrés’, harnachement d’apparat aux cuivres rutilants. Un ’rava’, peau de mouton couvre les épaules du cheval, tandis qu’un ’tapis’ souvent brodé aux initiales de son propriétaire et complété par un filet ouvragé couvre le dos du cheval. Chaque cheval est tenu par un charretier, membre de la confrérie, qui est traditionnellement vêtu d’une chemise blanche et d’un pantalon bleu. Une ’taillole’ de couleur différente selon le village complète la tenue. Sur les chevaux, jeunes filles et dames sont parées du magnifique costume provençal d’autrefois. Quelquefois, un ’foueteur’, debout sur un cheval fait claquer son fouet. Ces fêtes se déroulent de début juin à mi-septembre dans différents villages de notre Provence Mistralienne, * entre Rhône, Alpilles et Durance… »

Enregistrer au format PDFSource : http://www.carreto-ramado.fr/spip.php?article23

[* « La norme mistralienne (appelée également « graphie moderne », « graphie mistralienne », « norme félibréenne ») est une norme linguistique (une codification), antérieure à la codification de la norme classique, qui fixe la langue occitane. Elle est apparue en 1853 dans les œuvres de Joseph Roumanille, puis dans celles de Frédéric Mistral après 1854… » Lire l’article sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Norme_mistralienne ].

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  • Feasts of the Saint Eloi around the giteWelcome to Provence, at the gates of the Camargue, the Alpilles and the Luberon  : Document Christine & Luc Barlet : Mas of the Pitchoune Cabrette 804 chemin sans issue 13750 Plan d’ Orgon E. Mail : Masdelapitchounecabrette@orange.fr
    Many traditional holidays punctuate the year in Provence. Here are a few traditional holidays which you can participate in a few miles of our gite for you initiate to the provencal culture. The villages and the cities that we are presenting to you, are located within a radius of 25 km around your rental.

The feasts of the Saint Eloi

Saint-Eloi (588-660), (bishop of Noyon in the service of King Dagobert), is especially celebrated in its quality of pâtron hardworking workers of metals such as farriers, the carters, the plowmen or still the goldsmiths and other gunsmiths. Saint-Eloi is also the protector of the mules, donkeys and horses. According to the expression provencal, Sant Cheap es a bouon sant, if festo coup in the year, which may result by : Saint-Eloi is a good Saint, is the feast twice per year. Once on the day of the religious feast, on 1 December, as well as a second time, on 25 June, the day of the transfer of his relics from the cathedral of Noyon in Paris in 1212. This is when the summer arrives that the traditional holidays of Saint-Eloi reappear. Each common provencal has adopted a specific date, based on its history, and each has its own conduct, even if the latter does varies little from on village to another… » See more here : http://fp.reverso.net/gitecharme-masdelacabrette-over-blog/3878/en/article-animations-et-fetes-pres-d-avignon-ferias-saint-eloi-108889328.html

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  • La charrette de la Madeleine - Société des maraichers à Châteaurenard de Provence. Texte Xavier Bouchet - http://la-madeleine.com/index.html
    « C’est pour célébrer le développement de l’irrigation, donnant naissance au maraîchage et a la culture fruitière, qu’est créée au XVIIème siècle la charrette des jardiniers. Elle est garnie des plus beaux fruits et légumes du terroir. A partir de 1908, suite a la séparation de l‘église et de l’état en 1905, la charrette de la Madeleine est à présent ornée de fruits et légumes, du buste de Marianne qui représente les valeurs républicaines et de 3000 glaïeuls. Cette charrette est tirée par 70 chevaux de traits, harnachés à la mode sarrasine, au travers des rues de la ville ». Source : http://attelage.org/f_article_read.php?aid=7146

Un lexique des noms utilisés localement lors des manifestations festives en Provence est donné ici : http://www.st-eloi-rognonas.fr/lexique.html

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  • Rappel - Génétique des robes chez les chevaux : le gène White – Document ‘cordis.europa.eu’
    Dans les précédents articles, nous avons parlé du gène Extension (robes alezane et noire), du gène Agouti (robe baie) et du gène Crème (cremello, perlino, isabelle, palomino et bien d’autres encore !). Aujourd’hui nous allons parler du gène White, responsable de la robe éponyme : la robe blanche.

A quoi ressemble la robe blanche ?

Les chevaux blancs sont très rares. Un cheval blanc a la peau rose et des yeux noisette, bruns ou bleus. Sa robe est blanche, tout comme le sont ses sabots et ses crins. Cette robe ne doit pas être confondue avec les chevaux cremello qui, bien qu’ils soient très clairs également, ne sont pas porteurs du gène W mais bien du gène Crème en deux exemplaires (CrCr).

Les chevaux blancs ne doivent pas non plus être confondus avec les chevaux gris qui, avec l’âge, tendent vers une couleur blanchâtre : les chevaux gris ont en effet la peau noire et sont porteurs du gène Grey (que nous verrons dans un prochain article) et non du gène White. Attention aux confusions : ce cheval a l’air d’être blanc et pourtant il s’agit d’un cheval gris : observez attentivement la couleur de sa peau (visible notamment autour des yeux et sur le bout du nez) : elle est grise et non rose…

A noter qu’à l’heure actuelle ce gène n’a pas encore été localisé sur l’ADN par les chercheurs, et qu’il n’existe donc pas de test génétique permettant de savoir si un cheval est ou non porteur du gène White.

La robe blanche et la génétique - Le gène White chez les chevaux

Le gène responsable de cette robe est le gène White, représenté W si l’allèle est dominant (actif) et w si l’allèle est récessif (non actif). Le cheval doit donc avoir, selon toute logique, au moins un allèle W pour avoir la couleur blanche.

Cependant, et c’est ce qui explique sa rareté, les poulains possédant un génotype blanc homozygote (WW) présentent des malformations au niveau de l’intestin et décèdent dans les heures ou les jours suivant leur naissance

(Voir l’article « Syndrome du poulain blanc » pour en savoir plus).

Ainsi, un cheval blanc ne peut finalement avoir que le génotype suivant : Ww.

Attention aux confusions : ce cheval a l’air d’être blanc et pourtant il s’agit d’un cheval gris : observez attentivement la couleur de sa peau (visible notamment autour des yeux et sur le bout du nez) : elle est grise et non rose...Photo agrandie

Le gène White est un gène dominant qui cache les autres gènes. Il est donc impossible de savoir quels sont les autres allèles qui constituent le génotype d’un cheval blanc, à moins d’étudier de près sa généalogie ou de réaliser un test génétique.

Du côté des croisements… - Du côté des croisements, c’est très simple !

  • Il faut au moins un parent blanc pour obtenir un poulain blanc.
  • Si les deux parents sont blancs, le poulain peut être blanc hétérozygote (Ww), blanc homozygote (WW, mais il survivra pas longtemps) ou de n’importe quelle autre robe, en fonction des parents si le poulain est ww.
    Ainsi, lorsqu’on croise deux chevaux blancs, on a seulement 50% de chance d’obtenir un poulain blanc en pleine santé (25% de risques d’obtenir un poulain victime du syndrome lethal white et 25% de chance d’obtenir une autre robe).

Sources : Wikipediavia https://www.cheval-partage.net/genetique-robes-robe-blanche/

Voie également : _Le syndrome létal du poulain blanc - équipédia – IFCE équipédia -https://equipedia.ifce.fr › ... › Elevage › Gènes majeurs-Le syndrome létal du poulain blanc (ou « Lethal White Foal Syndrome » en anglais) est une maladie génétique connue depuis les années 60 aux États-Unis...

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On vient enfin d’identifier la mutation génétique responsable de la robe si attrayante des chevaux blancs. Une équipe internationale, dirigée par des chercheurs de l’université d’Uppsala en Suède, a non seulement identifié la mutation conduisant à ce phénotype, mais également déterminé le gène unique permettant de remonter jusqu’à un ancêtre commun, qui a vécu il y a plusieurs milliers d’années.

Le cheval blanc est un symbole de haut rang social, qui a eu un fort impact sur les cultures humaines de par le monde. C’est un emblème sur de nombreux drapeaux, notamment celui de la Basse-Saxe en Allemagne, et il est fréquent en littérature. Il est même l’acteur principal de la fameuse École d’équitation espagnole de Vienne (Autriche).

Ce que beaucoup ignorent, c’est qu’un cheval blanc (tel que celui apparaissant sur l’emblème de l’École d’équitation espagnole de Vienne) ne naît pas tout blanc. Il peut être brun, châtain ou même noir. Il ne devient blanc qu’à l’âge adulte. Cette transformation constituait le sujet principal de l’étude. « Il est fascinant de penser qu’un jour, dans notre passé, un cheval est devenu gris puis blanc en grandissant. Les témoins de cette transformation ont été à ce point séduits qu’ils ont utilisé l’animal à des fins de reproduction, et la mutation s’est transmise depuis lors, de génération en génération », déclare le professeur Leif Andersson, du département de biochimie et de microbiologie médicale de l’université d’Uppsala.

Aujourd’hui, environ un cheval sur dix porte la mutation qui le fait grisonner puis blanchir avec l’âge. Le processus démarre lors des premières années de sa vie, mais ne s’achève en général que vers six à huit ans. Cependant, la peau reste pigmentée. Le phénomène ressemble au grisonnement qui se produit chez l’homme, mais il est extrêmement rapide chez ces chevaux. Les résultats de l’étude ont été publiés en ligne le 20 juillet dans la revue ‘Nature Genetics’.

Cette découverte est également d’un grand intérêt dans le domaine médical, car la mutation augmente le risque de mélanomes. Environ 75% des chevaux gris de plus de 15 ans ont un mélanome bénin, qui dans certains cas se transforme en tumeur maligne.

L’étude présentée aujourd’hui offre donc de nouvelles informations sur une voie moléculaire qui pourrait induire le développement de tumeurs. L’équipe a étudié les cellules de la couche basale de l’épiderme, et recherché si le gène de la mutation stimulait à l’excès les cellules productrices de mélanine, conduisant à l’arrêt prématuré de leur fonctionnement. « Nous avons établi l’hypothèse selon laquelle la mutation stimulait la croissance des mélanocytes, conduisant à un épuisement prématuré des cellules souches nécessaires à la pigmentation du poil, alors qu’elle favorise un élargissement de certains des mélanocytes responsables de la pigmentation de la peau », explique le professeur Andersson. « Il est très probable que des mutations régulatrices comme celles que nous avons découvert chez les chevaux blancs constituent la principale catégorie de mutations à l’origine des différences entre les races d’animaux domestiques ainsi qu’entre des espèces comme l’homme et le chimpanzé », conclut-il.

Source : https://cordis.europa.eu/article/id/29680-researchers-reveal-secrets-of-the-white-horse/fr

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    Exemples d’activités avec chevaux et bovins en Provence – Diverses sources Wikipédia
    Course camarguaise

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La course camarguaise est un sport dans lequel les participants tentent d’attraper des attributs fixés aux cornes d’un taureau. Ce jeu sportif, sans mise à mort, est pratiqué dans le Gard, les Bouches-du-Rhône, ainsi que dans quelques communes de Vaucluse et de l’Hérault. C’est au XIXe siècle qu’apparaissent les premiers jeux taurins organisés et rapidement assimilés à la course camarguaise. Ils se déroulaient dans des « plans », arènes constituées de charrettes. Au fil du temps, le taureau commence à porter des attributs. À cette période les manadiers comprennent qu’ils peuvent tirer parti de ces courses, en améliorant la race des taureaux, qui sont déjà très combatifs. Cette course était appelée « course libre »16. Le 27 février 1966, le congrès qui se déroule au Paluds-de-Noves dans les Bouches-du-Rhône adopte la mise en place du projet Vignon17. La course à la cocarde a son premier règlement, La « Charte de la course à la cocarde »18. Avec lui, l’appellation « Course libre », même si elle a continué longtemps d’être utilisée, devient caduque et cède la place à « Course à la cocarde ». En 1975, la Fédération française de la course camarguaise19 est créée sous la loi des associations de 190120,21. Le 10 octobre 1975 la Fédération française de la course camarguaise (F.F.C.C.) est agréée par le Ministère. La course camarguaise est reconnue comme sport par le Secrétariat d’État à la jeunesse et aux sports. La « Course à la cocarde » devient définitivement la « Course camarguaise ».

Abrivado

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Formation en V

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Traversée du village au galop

L’abrivado est un mot provençal signifiant « élan, hâte » 22, noté abrivada (norme classique) ou abrivado (norme mistralienne), qui désignait jadis la conduite des taureaux depuis les pâturages jusqu’aux arènes sous la surveillance de gardians. À l’origine (avant l’époque des camions transporteurs de bétail, que l’on appelle encore les chars de taureaux), l’abrivado consistait à conduire les taureaux des pâturages aux arènes où les bêtes devaient participer à des courses. Afin de faire ce trajet sans incident, les bioù ou buòus (« taureaux » en provençal) étaient encadrés par une dizaine de cavaliers disposés selon une formation en V. Lors des traversées de villages, il arrivait souvent que les jeunes villageois tentent de faire échapper les bêtes, afin de s’en amuser. Pour limiter les risques de voir les taureaux leur échapper, les gardians leur faisaient donc traverser le village au galop, à la vitesse la plus élevée possible.

Bandido

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Les atrapaïres en action

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Les atrapaïres ont saisi le taureau

La bandido est un mot provençal (du provençal bandir ou fòrabandir, « expulser » les taureaux) qui désignait jadis le retour des taureaux des arènes vers les pâturages. De nos jours, ce terme désigne une tradition taurine provençale et languedocienne consistant à simuler dans les rues fermées d’une ville ou d’un village le retour des taureaux des arènes au pré. La bandido était le contraire de l’abrivado : la course aux arènes une fois finie, les bêtes étaient ramenées par les gardians vers leurs pâturages en effectuant le chemin inverse, c’est-à-dire des arènes au pré. Comme dans le cas de l’abrivado, il arrivait que les jeunes villageois tentent de faire échapper les bêtes, afin de s’en amuser.

Ferrade

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Ferrade aux Saintes-Maries-de-la-Mer

Une ferrade est l’action de marquer au fer rouge les taureaux ou les chevaux, spécialement en Camargue et en Petite Camargue. Le but est de marquer des jeunes bêtes d’un an au fer rouge afin de les rattacher à une manade. Ce marquage se fait la fin du printemps. Outre ses gardians, le manadier y convie ses amis, et c’est l’occasion d’une fête. Après que les anoubles ont été séparés du troupeau et conduit au galop vers le lieu du marquage, un gardian, d’un coup de trident sur la hanche, fait tomber l’animal qui est alors bloqyé par les invités. L’anouble est alors escoussuré, entailles faites sur les oreilles, puis marqué au fer rouge sur la cuisse avec la marque de son propriétaire23.

Origine de cet extrait : diverses sources Wikipédia

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  • Le territoire de la Camargue en Provence mis à jour le 02/01/2023 par Terre d’Argence Tourisme
    La Camargue, entre mer et Rhône, un espace naturel unique, une terre de traditions à découvrir. Chevaux, taureaux, traditions, soleil et nature, découvrez notre territoire !

Espace naturel protégé

Cette région au bord de la Méditerranée et qui couvre les départements du Gard et des Bouches-du-Rhône est formée par le delta du Rhône. La Camargue est un paradis pour les amoureux des grands espaces. Une nature sauvage, un territoire préservé qui abrite de très nombreux oiseaux. C’est une région unique, un monde à découvrir pour les voyageurs en quête d’authenticité !

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Terre de tradition - Mais la Camargue est aussi une terre de traditions, et l’on ne saurait la découvrir sans rencontrer ses habitants et vivre les fêtes traditionnelles de ses villages : feria, bodega, course camarguaise, abrivado, encierro… Si ce vocabulaire vous est étranger, il est temps d’y remédier !
Voici quelques-unes de nos célèbres fêtes à ne pas manquer pour voir destaureaux et découvrir le monde de la bouvine :
-fête d’octobre àBellegarde
- Fête de la Madeleine à Beaucaire (juillet)
-Fête de la vannerie à Vallabrègues (août)
- Toutes les fêtes votives des villages durant les beaux jours

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Qui dit Camargue dit chevaux…

Les chevaux camarguais, ces fameux chevaux blancs qui galopent crinière au vent sur des plages à perte de vue … voici une jolie image qui nous vient immédiatement en tête ! La Réserve nationale de Camargue est un lieu préservé où vous pourrez les admirer et profiter d’un environnement calme d’une exceptionnelle beauté.
Le cheval de Camargue est petit, rustique à la robe grise ou blanche. C’est le compagnon des gardians et il joue un rôle principal dans nos fêtes traditionnelles locales : célébrations équestres, courses camarguaises, jeux équestres dans les rues de nos villages avec les taureaux.

Petit, mais costaux !
On dit que ce cheval est fait de courage, de mistral et de sel !
En effet, il est habitué au vent fort soufflant sur les terres camarguaises - le mistral - c’est un cheval endurant et très résistant.

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Découvrir les manades

Les manades sont les lieux d’élevage de chevaux ett

Source à consulter : https://www.provence-camargue-tourisme.com/page/camargue+5106.html

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14bis.
La Camargue d’après Wikipédia - Extraits

43° 32′ 00″ nord, 4° 30′ 00″ est

Image illustrative de l’article Camargue
La Camargue, la Petite Carmague et le parc naturel régional de Carmague

La Camargue (prononcé /ka.maʁg/ en français standard ; /ka.ˈmaʁ.gə/ localement) est une région naturelle française située au bord de la mer Méditerranée, dans les départements du Gard et des Bouches-du-Rhône, et formée par le delta du Rhône. Même si le véritable centre urbain de la Camargue est Arles1, les Saintes-Maries-de-la-Mer2 sont généralement reconnues comme étant la capitale de la Camargue du fait de leur position relativement centrale sur la côte.

La Camargue est une zone humide paralique de 150 000 hectares qui abrite de nombreuses espèces animales et végétales. Elle est classée comme parc naturel régional depuis 1970 et reconnue réserve de biosphère par l’Unesco depuis 19773. Depuis le XIXe siècle, elle a fait l’objet d’importants aménagements hydrauliques.

Toponymie

La Camargue en provençal s’écrit Camargo (graphie mistralienne). Selon les lexicographes Bénédicte et Jean-Jacques Fénié « Camargue […] serait un nom d’origine latine, issu probablement d’un domaine du sénateur Camars de la gens Annia fort influente à Arles, il est formé avec le suffixe -icus » (qui signifie « qui est relatif à »)4.

D’autres hypothèses — non étayées par des documents d’archives — ont été recensées par le poète camarguais Elly Rul : Caii Marii Agger (retranchement ou camp de Marius en latin), Ca-mar (champ recouvert d’eau, en dialecte celto-ligurien), cara-marca (« chère frontière », en provençal), ou n’a cap marca (« n’a pas de frontière »)5. L’hypothèse Caii Marii Agger a précédemment été soutenue par l’historien du XVIIIe siècle Louis-Pierre Anquetil6.

Fernand Benoit, après avoir rappelé que certains historiens ont fait dériver le nom de Camargue du cognomen du notable arlésien Aulus Annius Camars qui a eu une brillante carrière dans l’Empire romain au Ier siècle et important propriétaire en Camargue, fait dériver son nom de Camars du toponyme Camargue. Pour lui, le mot Camargue désigne un territoire voisin de la mer et ce mot se retrouve aux embouchures du Rhin, sur l’Adriatique, en Orient et dans de nombreuses localités citées par Alfred Holder dans Alt-celtischer Sprachschatz(t. 1, 1896 :Cama-acu-s,Camar-ica, col.709-710) [archive] : Kammerich, Kamerik, Camarsac, Chéméré ou Camargo près de Santender7.

Géographie

La Camargue forme un triangle de 150.000 hectares dont les pointes sont Arles, Le Grau-du-Roi et Fos-sur-Mer. On distingue trois parties3 :

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LA-BELLE-ET-SAUVAGE-CAMARGUE
DANS-LES-BOUCHES-DU-RHONE
(13)

Voir également : LA-BELLE-ET-SAUVAGE-CAMARGUE DANS-LES-BOUCHES-DU-RHONE (13) par ’Marie51’, avec de très belles photos sur ce site : https://www.mes-ballades.com/13/camargue-des-bouches-du-rhone-13-region-provence-rhone-alpes-cote-d-azur-en-france.htm

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La plus noble conquête que l’homme n’ait jamais faite, est celle de ce fier et fougueux animal, qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats

Extrait de l’histoire naturelle de Buffon (1707-1788) - Buffon, dans ces lignes admirables, nous rappelle l’inclination et le respect que l’homme a toujours éprouvés pour ce compagnon de combat, de travail ou de passion au fil des siècles.

En Camargue, très ancrés dans des traditions agricoles et pastorales, des hommes vouent à leurs chevaux, indispensables à leur survie et par une heureuse prédestination que l’élevage du taureau a maintenu jusqu’à nos jours, un véritable culte d’amour, plus vivace que jamais.

C’est pourquoi, non loin du village du Cailar, village reconnu comme étant la capitale de la Bouvine, face aux immenses étangs de cette petite Camargue, la mémoire locale rapporte qu’un cavalier, souhaitant rendre le plus beau des hommages à son compagnon, le fit enterrer droit, sellé, bridé, un trident à son côté, lui gardant pour l’éternité toute la fierté de sa race. Cette région immense, allant du Languedoc à la Provence, voue unanimement un soin et un respect indéfectibles à ce cheval Camargue.

D’après des ossements identiques, retrouvés en Saône et Loire, sur les bords de la mer quaternaire, en pleine région marécageuse, et après avoir suivi les rives du Rhône, il semblerait que le cheval Camargue est le digne descendant de ce cheval de Solutré, que son milieu avait façonné à son image. Comme aujourd’hui encore, les étendues sauvages et quasi-désertiques ou marécageuses de la Camargue gardent à cette race les mêmes traits originaux.

Face à une nature, où, au fil des saisons, sous les étoiles qui lui servent d’abri, se succèdent chaleur et glaciales intempéries, sa robustesse et sa résistance, se sont mariées intimement pour donner à ce cheval cette endurance que les manadiers et les gardians lui reconnaissent dans l’activité essentielle qu’ils maintiennent grâce à eux : l’élevage du taureau.

La mécanisation des terres agricoles du Delta avait, en effet, menacé, ici comme ailleurs, l’existence même de certaines races de chevaux, payant d’une injuste disgrâce ces chevaux, si mal récompensés par l’oubli de leur immuable fidélité. Mais, les hommes, pour la plupart, ont su trouver l’heureuse alternative à ce progrès frustrant et l’élevage du taureau a fait du cheval Camargue, l’auxiliaire indispensable de cette activité.

Robuste, vif et rapide dans l’action, mais aussi rustique, par les rudes tâches qui lui étaient dévolues à l’origine, ce cheval Camargue est plus séduisant que jamais. Sa courte encolure, ses membres forts, son crin fourni et sa robe blanche, que l’on dit grise aussi, en font le compagnon idéal des Camarguais, comme des amoureux de grands espaces. Car, pour aborder cette nature sauvage, pour s’imprégner de ce silence le long des marais immenses, où seuls des bruits d’ailes ou le cri des taureaux se font entendre, le cheval Camargue sera votre meilleur guide, sinon, très bientôt, votre meilleur ami.

Bercé par le choc de ses sabots sur cette terre magnifique, entre ciel et eau, vous goûterez aux instants magiques, où tout devient éternité dans cette complicité étrange et si belle de l’homme et de l’animal.

Texte Annie Montagard -

https://www.avignon-et-provence.com/sites/default/files/styles/no-style/public/incontournables/images/cheval-camargue.jpg?itok=htEbE50Z

Chevaux blancs de Camargue courrant sur le sable

camargue -

Copyright photos : Photo Passion, Uryadnikov Sergey

Source : https://www.avignon-et-provence.com/traditions/cheval-camargue

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  • Histoire sociale de la culture équestre - Entretien avec Daniel Roche - Dans Sociétés & Représentations 2009/2 (n° 28), pages 239 à 252
    2 Remi Lenoir : Pourquoi un spécialiste d’histoire sociale, comme vous, peut-il s’intéresser à la culture équestre ?

3 Daniel Roche : On peut donner différentes sortes de réponses, qui ne s’excluent pas. J’ai été cavalier. C’est utile, ça aide parce que l’on sait comment est fait un cheval et que l’on se pose le problème de ce qu’est l’équitation. Mais, ce n’est pas ça le plus important. Le plus important est lié à un questionnaire intellectuel qui a commencé avec plusieurs types de travaux, notamment sur les groupes sociaux. Aussi ai-je toujours été porté à me demander quels étaient les supports matériels du statut social et des moyens d’action de ces groupes. J’ai consacré des travaux au peuple, mais j’en ai consacré aussi, à la noblesse et à d’autres catégories sociales. À partir de là, le cheval devient intéressant pour un historien, parce qu’il est à la croisée des réponses que l’on cherche : le cheval est un moyen de manifester le statut social et, en ce sens, il renvoie à un environnement qu’on pourrait dire symbolique, et c’est en même temps un moyen de production qui suppose toute une économie. Donc, ce travail est en continuité avec ce que j’ai fait précédemment, parce que si l’on veut défendre l’histoire sociale, il faut trouver des problèmes, des ensembles de questions sur ce qui a un poids majeur dans l’évolution des sociétés. À cet égard, le cheval est un objet de ce type, parce qu’il est aussi important pour les sociétés anciennes que l’automobile pour les sociétés contemporaines, avec ce que ça entraîne autour, notamment sur la mobilité que j’avais étudiée [3][3]Voir Daniel Roche, Humeurs vagabondes. De la circulation des….

4 Contrairement à ce qui a été longtemps affirmé, la population ancienne, du Moyen Âge à l’Époque contemporaine, ne formait pas des sociétés stables. C’est le fameux sac de pomme de terre de Karl Marx. En effet, il existe une grande mobilité à l’intérieur de ces sociétés dites traditionnelles. Mais il faut l’appréhender avec les modes de représentation, avec les catégories de ces sociétés. La mobilité dans les sociétés traditionnelles se fait selon d’autres échelles, en fonction des besoins, des coutumes, qui leur sont propres : pour aller vite, on part du village et on arrive à la ville et, ainsi de suite, on arrive à l’international, et on pourrait continuer la description, ce que je n’ai pas eu le temps de faire parce qu’il m’aurait fallu d’autres volumes, qui auraient été consacrés à la conquête extérieure, à ce type de mobilité en quelque sorte conquérante, coloniale, exotique, etc.

Donc, étant lancé dans ce type d’interrogation, le problème des moyens de cette mobilité se pose nécessairement dans ce type de société, puisqu’il y a une inégalité des capacités de mobilité qui est aussi une inégalité face aux moyens de la mobilité, alors que dans notre civilisation, c’est un phénomène en voie de disparition, puisqu’on peut aller très loin à très peu de frais. Dans la civilisation traditionnelle, pour aller loin, il fallait vraiment être très riche ou alors mettre beaucoup de temps et chacun sait que le temps c’est de l’argent – c’est une autre manière de payer le déplacement. Voici, pour le premier point, en continuité avec le ressort de l’histoire sociale.

5 Le second est aussi lié à l’histoire sociale. J’ai accordé beaucoup d’importance aux déplacements et aux découvertes techniques concernant les métiers et les usages équestres surtout en ce qui regarde les moyens de la mobilité. Or l’historiographie sur le problème est presque totalement silencieuse entre la Renaissance et le xixe-xxe siècle. Il y a beaucoup de travaux, très intelligents et intéressants, liés à la question que je viens d’évoquer mais aussi à l’histoire des techniques de cheval dans l’Antiquité, par exemple, sur les problèmes liés à la question anthropologique de la domestication, au passage d’une civilisation où le cheval à l’élevage était un produit alimentaire à celle où il est devenu uniquement un animal domestique qu’on utilise à de multiples fins, ensuite à celle où il est devenu un objet militaire et où il est conçu immédiatement comme un symbole de pouvoir…

Il y a eu énormément de choses faites sur l’Antiquité et autant sur le Moyen Âge. Ce n’est pas pour rien que tout le monde connaît la chevalerie. La chevalerie est un grand phénomène qui, entre le xe et le xive siècle, a dominé l’Occident, dont la base est le type de relations d’une classe sociale militaire à un moyen, et le moyen essentiel, c’est la hiérarchisation par la possession du cheval.

Il y a le travail récent d’un historien, Dominique Barthélemy, sur la chevalerie [4][4]Voir Dominique Barthélemy, La Chevalerie. De la Germanie…, qui, à cet égard, est tout à fait formidable. Les historiens du Moyen Âge ont cent fois fait des recherches sur les techniques. Tout le monde connaît les ouvrages de Lefebvre des Noettes et leur réemploi par des historiens actuels ; de nombreux travaux ont porté sur la guerre, ceux de Philippe Contamine [5][5]Voir Philippe Contamine, Guerre, État et société à la fin du… par exemple. Partout, il y a un grand intérêt pour l’histoire du cheval liée aux techniques, à la cavalerie, au pouvoir et à d’autres phénomènes, en particulier littéraires (l’essor du roman chevaleresque manifeste la présence dans la littérature de cette classe sociale).

6 Pourtant, si l’on suit l’historiographie européenne et française entre les années Trente et la période où j’ai fait mes études, très peu d’historiens modernistes s’y sont intéressés. Dans le grand ouvrage de synthèse des années Soixante sur l’histoire de la paysannerie française entre le xvie et le xviiie siècle, il y a seulement quatre ou cinq allusions au cheval mais sur deux phénomènes très précis. Le premier, c’est le cheval comme un instrument du développement de la société moderne par l’agriculture physiocratique, les grands fermiers, etc.

C’est signalé, mais uniquement comme un phénomène naturel. Le second, c’est évidemment les transports : à ce moment-là, au xixe siècle, le cheval, croit-on, va disparaître au profit du chemin de fer. Je pense qu’il faut rompre, avec cette historiographie qui met le cheval uniquement du côté de l’histoire rurale, même si, au bout de cette histoire, est esquissée celle de la mobilité et des transports. Il faut replacer le cheval dans l’ensemble des relations sociales. On ne peut pas dire que personne n’a écrit sur le cheval. Au contraire, en français, en allemand ou en anglais, il y a une énorme production d’écrits dont la plupart sont très intéressantes à connaître, parce que n’importe quel écrivain d’hippologie au xviiie siècle, par exemple, faisait à sa façon de l’histoire du cheval. Il racontait d’où il partait et où il arrivait, dans la logique qui est encore celle de certains historiens.

7 Il y a toujours eu des historiens anglais, français ou allemands qui ont parlé de la cavalerie, mais ils ne relient pas le phénomène à ce qui est en amont et à ce qui est en aval. En amont, en particulier, avec le problème de la production et celui de la consommation : fabrique-t-on des chevaux que pour la guerre ? En réalité, ce n’est pas vrai. Quand on commence à disposer des statistiques sur les usages des chevaux, on voit bien que ça ne représente pas une proportion énorme sur la totalité des cheptels. Mais, symboliquement, c’est considérable, parce ce que c’est une production stratégique. Tout est comme ça.

Du côté de la production, les travaux sont consacrés à l’art militaire et à l’histoire de la cavalerie, d’autres à l’hippologie et l’histoire des écuyers, etc. Mais aucun n’envisage la question du cheval comme un fait social général, un problème qu’on peut analyser à plusieurs niveaux, à plusieurs échelles et c’est en découvrant les travaux de sociologues de l’entourage de Duvignaud [6][6]Voir Jean Lagoutte, Idéologie, croyances et théories de…, que je me suis demandé pourquoi l’historien ne rependrait pas lui aussi la question, en s’éloignant de ces histoires segmentées, militaires, hippologiques, etc., pour revenir à des travaux de type plus braudelien, ou plus blochien, bref, plus conforme à l’histoire des Annales.

8 Il y a eu aussi un autre déclencheur. Quand je suis revenu de l’Institut universitaire européen de Florence, je suis tombé dans le piège de l’expertise politique. Le ministère de la Culture m’a chargé, avec quelques autres, de former un groupe de travail pour restaurer ce que l’on appelle par convention l’Académie équestre de Versailles. C’est quelque chose d’un peu complexe parce qu’en réalité ça n’a jamais été une Académie au sens des anciennes Académies équestres qui visaient un public en quelque sorte payant. C’était le manège royal lui-même avec sa clientèle propre dans lequel s’est élaborée une théorie des pratiques d’équitation, celle de l’équitation française.

Cette école d’équitation qui a été supprimée à la Révolution, restaurée un moment, et qui a disparu, de sorte qu’il y avait comme un vide. Pour ne rien cacher, la France est, depuis des années et en dépit de l’effort de quelques cavaliers, dans une mauvaise situation au niveau international concernant les épreuves de dressage et la formation des cavaliers au dressage. À cela, il y a des raisons économiques, pratiques, il y a aussi des raisons de luttes institutionnelles puisque ces pratiques dépendent de nombreux ministères. Donc, c’était extrêmement compliqué.

Au début des années Quatre-vingt-dix, plusieurs ministres se sont demandé si on ne pouvait pas avoir une institution fédératrice avec des financements privés, une institution semi publique. C’est ainsi qu’a été créée cette association que j’ai organisée avec d’autres dont un grand cavalier jusqu’au début de l’année 2002. Elle a sorti un projet avec un plan de financement qui avait obtenu des banques les moyens pour payer la réfection des locaux, l’acquisition des chevaux et la restauration de cette sorte d’académie. Il était impossible de rétablir cette institution sur le modèle des grandes institutions équestres qui existent encore dans le monde, comme celle de Vienne, qui peut être considérée comme quelque chose d’assez fabuleux mais qui a sa propre histoire, qui a ses propres moyens de financement.

9 En France, on ne pouvait pas uniquement procéder ainsi, pour des raisons qui relèvent de l’histoire de la production du cheval, car il existe une institution formidable, les « Haras nationaux », qui devaient être mêlés à l’opération, et qui avaient leur mot à dire sur la fourniture des animaux. On ne pouvait pas non plus ne pas tenir compte de l’École nationale d’équitation de Saumur qui forme des cavaliers et tous les cadres de l’enseignement de l’équitation en France. Surtout la nouvelle Académie ne pouvait pas se limiter aux seuls milieux équestres. Ça devait être une institution scientifique où l’on ferait venir des maîtres et où l’on rassemblerait des spécialistes de la question hippique.

C’était une manière de respecter les origines mêmes de l’enseignement équestre dans la civilisation de la Renaissance et du classicisme. En même temps qu’on négociait avec toutes les institutions habilitées, que le projet était approuvé par les Haras et Saumur et qu’on avait mis au point avec succès un organisme scientifique organisant des rencontres internationales sur des sujets divers concernant l’équitation ancienne et moderne (les écuries, les voitures, la guerre, le loisir) [7][7]Voir Daniel Roche et Daniel Reytier, Voitures, chevaux et…, les ministres ont décidé de ne pas donner suite au projet et d’allouer les locaux et les subventions (alors que nous avions réussi à trouver des fonds propres et calculer les moyens de s’autofinancer, notamment grâce aux spectateurs) à Bartabas. Il en a fait une institution de formation des écuyers et de représentation de spectacles équestres.

C’est un choix sur lequel il n’y a pas lieu de s’étendre mais, la réflexion collective à laquelle avaient participé Jean-Pierre Digard [8][8]Voir Jean-Pierre Digard, Une histoire du cheval, Art,… qui est l’un des anthropologues et sociologues de l’animal et du cheval les plus reconnus, des historiens du cheval, des banquiers, bref des gens de milieux tout à fait différents, n’a pas abouti. Au moins, cela aura été intéressant pour comprendre ce qu’étaient les enjeux politiques et symboliques de notre civilisation ou plutôt, de ce moyen de civilisation qu’est encore le cheval.

10 R. L. : Quel type d’archives et de sources utilisez-vous ? Parmi elles, quelle est la place accordée aux représentations figurées ? Apportent-elles des informations que d’autres supports ne révèlent pas ?

11 D. R : La première difficulté pour un historien, comme d’ailleurs dans toutes les sciences sociales, c’est qu’il n’y a pas de sources particulières. On est contraint de chercher la présence du cheval et de la relation du cheval à l’homme dans toutes les sources possibles, ce qui est absolument effrayant, à commencer par les travaux qui existent déjà et qui sont très nombreux et très variés [9][9]Daniel Roche, « Les chevaux des philosophes : livres, culture…. Il faut donc sélectionner. Il y avait, par exemple, le travail de Jacques Mulliez qui s’était intéressé à l’institution des haras. Il a fait, dans les années Soixante-dix, un travail remarquable qui permettait de ne pas avoir à recommencer l’étude que posaient les problèmes liés à l’élevage, mais de partir de là pour faire d’autres choses, en particulier au xixe siècle [10][10]Jacques Mulliez, Les Chevaux du royaume. Histoire de l’élevage….

12 Il y a d’autres travaux sur les pratiques aristocratiques de l’équitation… Bref, on ne part pas de rien. Je suis parti également de ce que les Anglais considèrent comme les trois facettes du rapport de l’homme au cheval. Premièrement, l’ensemble des relations liées au cheval, l’utilité, la puissance, le pouvoir et la passion. Dans cet ensemble, on peut mettre tout ce qu’on veut, le transport comme la fourniture d’énergie pour les campagnes, la stratégie militaire, les déplacements… Se pose immédiatement un problème de chronologie puisque, traditionnellement, l’époque moderne part de la Renaissance et s’arrête à la Révolution qu’il faut dépasser car, dans le domaine des chevaux, les transformations décisives se font après. Le xixe siècle marque l’apogée de la culture équestre pour la civilisation occidentale. Si l’on accepte qu’un moderniste peut travailler sur l’époque contemporaine, s’ajoute une question supplémentaire, celle des sources qui ne sont ‘plus du tout’ les mêmes entre le commencement et la fin de la période. Alors, j’ai ramassé tout ce que je pouvais, en rassemblant les travaux sur la production et la consommation, mais aussi sur les enquêtes statistiques de toutes sortes. Entre parenthèses, il y a une très grande disparité entre les pays, et un individu seul ne peut pas encore imaginer faire quelque chose de systématique à l’échelle de l’Europe. J’ai construit de cette manière ma première interrogation utilitaire.

La seconde difficulté, et je reviens à l’historiographie anglaise, est que l’histoire de la relation au cheval est intrinsèquement liée au développement de la société politique. Pourquoi ? Parce que le cheval est un objet stratégique, et l’État moderne s’est immédiatement préoccupé de contrôler cette production militaire. Sur ce thème, il y a toute une historiographie civile et militaire tant en France qu’ailleurs où l’on voit retracée l’histoire de cette relation politique. Mais l’analyse de ce rapport du cheval au pouvoir ne passe pas uniquement par l’utilité militaire et la mobilisation cavalière, encore que ce soit un très grand sujet de comprendre comment les armées ont été organisées après la transformation de la chevalerie en cavalerie.

À propos des rapports au pouvoir, la question est la suivante : comment se construit une représentation politique de l’utilisation des chevaux ? La réponse exige de comprendre comment une classe sociale a entretenu jusqu’à la période contemporaine l’effet distinctif contenu dans l’art équestre. En effet, dès le Moyen Âge, le cheval désignait un statut, ce statut étant relativement défini clairement dans la mesure où il coïncidait avec la classe chevaleresque, même si celle-ci s’est transformée au fil du temps. À partir de la période moderne, c’est l’État qui fait la noblesse et dans la civilisation née de l’État moderne, la civilisation de cour, des pratiques vont désigner l’appartenance à la classe équestre qui relève d’une sorte de pédagogie iconologique.

Deux exemples : le roi est toujours représenté sous les traits d’un roi cavalier, la peinture ou la sculpture met dans nos musées et sur nos places les effigies de cette représentation du pouvoir (elles n’ont pas toutes disparu à l’époque de la Révolution). Les figurations, les allures de ces cavaliers royaux ne sont pas innocentes, et elles coïncident avec la conception de l’art équestre de l’époque. Ainsi Louis XIV avait-il commandé une figuration équestre de lui-même. C’est la fameuse histoire de la statue du Bernin. La statue donnait l’impression que le roi se battait avec un animal extrêmement sauvage et fougueux. Il nous est difficile de comprendre la réaction de Louis XIV, mais il a refusé le travail du sculpteur italien et la statue est restée solitaire dans un coin du Château de Versailles. Pourquoi ?

Louis XIV était l’héritier de la représentation équestre impériale romaine qui imposait que le roi soit maître de sa monture : la monture est l’incarnation de la société que le roi domine et conduit. Donc, il ne faut pas figurer un roi en lutte, il faut montrer au contraire un roi maître de lui-même et de sa monture. La relation politique est totalement figurée dans l’attitude du cheval : c’est un cheval au passage, c’est-à-dire qu’il a une allure très simple et très tranquille. Les cavaliers comprennent ce que ça veut dire, les non-initiés un peu moins : loin d’être naturelle, cette allure ne s’acquiert qu’après des années de dressage.

Le cheval tranquille est mené par un cavalier tranquille et cette figure correspond à cette représentation ternaire de la société, où le pouvoir domine les trois autres classes de la société, les nobles maîtres des chevaux, le clergé, qui est pour une grande part associé à la noblesse, et le peuple qui les supporte. Donc, on est en face d’un fait social d’une grande cohérence, parce qu’il est diffusé par les écrits et les pratiques pédagogiques depuis la Renaissance jusqu’au xixe siècle. Le pouvoir est hiérarchisé du haut vers le bas et c’est à travers l’art équestre que l’on apprend, que l’on intériorise l’ordre politique qu’il véhicule, entre autres, dans les grands spectacles.

Cette représentation commence très tôt avec les théoriciens de l’éducation de cour, plus particulièrement avec Castiglione. Le Courtisan circule dans toute l’Europe, et le thème est repris dans d’autres traités de la même époque : la noblesse fait son apprentissage de membre des classes dirigeantes en fréquentant des institutions équestres. On voit tout cela chez Pluvinel, un écuyer qui dirigeait l’enseignement de l’équitation dans ce qui était la Grande Écurie au Louvre à la fin du xvie et au début du xviie siècle. Il a écrit un grand traité sous la forme d’un dialogue avec le roi, dans lequel celui-ci apparaît comme acteur, selon les principes que je rappelais il y a un instant, mais aussi comme celui qui choisit parmi ses fidèles de la noblesse de cour et du second ordre de la noblesse française, en fonction de ce que l’équitation lui révélait comme étant les plus aptes à diriger la société.

Le problème de l’historien est aussi de comprendre comment ce type d’idéal social qui identifie un pouvoir politique avec une représentation, une mise en art d’une forme de pouvoir, survit à la proclamation des idéaux démocratiques.

J’en suis là : comprendre comment se perpétue pendant et après la Révolution française la puissance sociale qui était identifiée avec ce que l’on appelle « l’homme de cheval » ? On est passé d’une conception aristocratique qui l’identifiait par la naissance, le privilège… à une autre qui renvoie aussi à la naissance, mais sans le dire, et aux privilèges mais qui ne sont pas reconnus comme tels.

En effet, l’« homme de cheval » est aussi l’homme de la société des grands notables rétablis par Napoléon et un type de société qui a fonctionné jusqu’à la Troisième République et quelque peu au-delà. Des membres de cette société ont un accès à la pratique équestre parce qu’ils en ont les moyens, parce qu’ils en ont les habitudes, parce qu’elle fait partie de la vie mondaine. Elle a trouvé une part de son exaltation dans l’anglomanie. La manie anglaise des courses, la manie anglaise d’un certain type de réunions sportives a renforcé l’idéal de l’homme de cheval dont l’officier de cavalerie fait partie, sans être pourtant central. Cet habitus ne se comprend que si on le resitue dans cette nouvelle configuration qui s’est mise en place au xixe siècle.

R. L. : Comment intégrez-vous dans vos analyses la dimension esthétique des représentations plastiques ou picturales du monde équestre ?

D. R. : On ne peut créer une frontière entre ce qui est du ressort du figuratif, celui des arts plastiques, et les significations politiques, symboliques ou sociales. Comment intégrer les représentations, celles des arts plastiques notamment, dans une histoire qui les rassemble et leur donne sens ? Pour le moment et pour des raisons essentiellement pragmatiques, empiriques, je n’ai utilisé les représentations figurées que comme un moyen documentaire.

Lorsque j’analyse des modèles de chevaux, j’évoque certains traits de ce qu’artistes ou théoriciens du cheval désignaient comme ce qui faisait à leurs yeux les bons ou les mauvais chevaux, un peu comme, aujourd’hui, si on demandait aux spécialistes des automobiles ce qui fait une bonne ou une mauvaise voiture. La grande révolution du cheval de la période moderne, c’est que l’homme a cessé de considérer le cheval comme le seul moyen de transport : de cheval monté, le cheval est passé au cheval attelé – ce qui modifie énormément la relation à l’animal. On n’est plus assis dessus mais derrière, la conduite est confiée au cocher. Le cheval attelé peut avoir une dimension strictement utilitaire, complètement rustique, puisque ça va des moindres carrioles de paysans jusqu’aux gros fardiers. Pour parler de ces usages du cheval, je me réfère aux illustrations. J’utilise d’une manière réaliste et sans doute très critiquable le document figuré.

Par exemple, je me réfère à la grande aquarelle La Charrette de l’équarrisseur de Géricault parce qu’il montre le circuit de la consommation du cheval : dans un paysage obscur on voit dans un grand tombereau les cadavres de chevaux qui ont achevé leur carrière [ill. 1]. C’est très intéressant, mais je n’accorde pas toute la place qu’il faudrait au mérite de la découverte formelle ou à l’interrogation esthétique neuve de Géricault qui est un des plus grands peintres animalier et du cheval. Je fais la même chose avec les statues équestres.

Ill. 1

Ill. 1

13 En effet, dès les premiers grands traités, qui datent de la première moitié du xvie siècle italien, il y a des illustrations et ces illustrations ont alors une finalité beaucoup plus pédagogique qu’esthétique. Elles sont assez rudimentaires, elles montrent les mouvements que le cavalier doit savoir faire. Les mouvements, les figures, tout est codé, et cela fait partie de cette mise en code des pratiques qui étaient celles des maîtres et des cavaliers dans leur vie quotidienne.

Progressivement, des artistes, de grands graveurs et de grands illustrateurs ont donné à ces traités une dimension esthétique. Par exemple, celui de Pluvinel est composé d’une série de gravures qui illustrent les principales étapes de la formation du cavalier royal dans des situations et des cadres différents. C’est un document absolument extraordinaire, pour comprendre la formation du cavalier royal, ce qui l’entoure et ce qui lui était alors imposé, comme les spectacles où le roi est censé intervenir lui-même, notamment les carrousels de la cour. Dans le traité de Pluvinel, l’illustration est strictement pédagogique mais également politique. Avec celui de La Guerinière on franchit une étape parce qu’il s’est adressé à un des plus grands artistes de son temps, mais on retrouve toujours dans son traité les phases de la démonstration pédagogique, c’est-à-dire les postures, les positions et les moyens les plus adéquats pour parvenir au résultat recherché. Il est vrai qu’au xixe siècle se perd peu à peu cette qualité illustrative des magnifiques images des traités équestres du xviiie siècle.

Les illustrations, certes, sont maintenues, mais comme un simple accompagnement documentaire. L’utilisation que j’en fais est un exemple de la rusticité de l’historien vis-à-vis de l’image ! On lui donne de magnifiques représentations de cavaliers, de chevaux… (il y a des dizaines d’ouvrages intitulés : « Le cheval et l’art », « le cheval dans l’art »), mais il n’y a jamais eu d’étude qui mette en relation les illustrations sur lesquelles il s’appuie et leur niveau esthétique, sujet que j’ai prévu de traiter, mais dans une sorte d’introduction méthodologique plutôt que comme un objet en soi.

14 Les gravures sont devenues des instruments de diffusion, en particulier un instrument de diffusion de la mode. Par exemple, l’anglomanie est passée par la diffusion des gravures anglaises sur le continent. Elles ont été imitées par des artistes français, allemands ou autres et qui ont repris les thèmes de ce que les Anglais appellent le sporting art qui est une illustration de l’identité équestre anglaise. En effet, la manière de monter à cheval a été un enjeu de lutte, l’objet d’un conflit.

Il y avait la manière italienne qui a été reprise par les Français. Elle a été critiquée dès les xviie-xviiie siècles par les Anglais, qui tendent également d’imposer une tradition équestre identifiée à la façon de monter en Grande-Bretagne. Et c’est à ces différences et aux enjeux politiques, économiques et symboliques qu’elles constituent, que s’attache l’histoire sociale. C’est très différent de la chasse équestre en France. Voilà l’utilisation que ce type d’historien peut faire des images.

15 Il y a d’autres illustrations comme, par exemple, celles qui représentent les attelages et les voitures. Les attelages et les voitures sont une industrie de luxe, qui mobilise les plus grands artistes. Ils peignaient des panneaux de carrosses, etc. On voit apparaître ces objets eux-mêmes dans la peinture et les chevaux sont représentés dans des situations extrêmement diverses.

Dans certaines peintures, le cheval est placé dans un coin de la cour de la ferme. L’intention n’est pas de peindre le cheval lui-même, mais de représenter l’ensemble agricole, une vision idéalisée ou non de la paysannerie et de la culture dans lesquelles les chevaux ont évidemment une place, petite ou grande. Autre exemple, le portrait du cheval.

Dès la Renaissance, la relation de l’homme au cheval dans la classe aristocratique se manifeste par cette pratique. Ainsi le grand ensemble de Mantoue que les Gonzague avaient fait peindre sur les murs de leurs écuries et de leurs palais : s’y trouvaient les portraits de leurs chevaux favoris. C’était une pratique assez fréquente, en France aussi, mais moins affirmée.

16 La grande transformation de la représentation du cheval et la vision du monde qui lui était attachée, c’est en Angleterre qu’elle a lieu. En Angleterre d’abord et en Europe ensuite apparaît le pur-sang anglais. Le pur-sang est un animal qui a été fabriqué sur deux, trois siècles. Ont été importés en Angleterre des étalons arabes ou orientaux qui ont été mariés à des juments locales et de sélection en sélection, ont été constituées des lignées enregistrées, mais relativement tardivement en 1791, dans ce qu’on appelle le Studbook.

Ce type de production était inimaginable en France, où ça n’existait pas. Cette invention anglaise correspond à la montée de la classe des grands éleveurs et de tous ces grands propriétaires terriens de la haute aristocratie qui se sont engagés dans ce type d’élevage, que le peintre de génie que fut Stubb a si bien illustré. En France, le cheval moderne modèle, c’est le cheval académique d’origine souvent orientale. Alors que le pur-sang est une bête longiligne dont l’allure correspond exactement à sa finalité qui est la vitesse et la vitesse dans la course – identification totale de l’animal à son but, Race égale race (comme le traduit l’anglais mieux que le français) –, le cheval académique a une autre forme, parce que le but est de présenter une bête complètement ramassée sous la discipline réelle et symbolique du cavalier qui est dessus. Cela correspond à la conception que les Orientaux avaient du cheval, dont on trouve dans les écuries françaises des produits. Ainsi le voit-on, il ne faut pas réduire les chevaux au cheval, on ne fait pas une histoire de l’animal, on fait une histoire de la relation de l’homme ou plus exactement des catégories sociales à des animaux qu’on regroupe sous l’étiquette cheval. Cette histoire est en cours.
Propos recueillis le 19 mai 2009.

Notes :

  • [1]
    Daniel Roche, La Culture équestre de l’Occident xvie–xixe siècles, t. 1 : Le Cheval moteur. Essai sur l’utilité équestre, Paris, Fayard, 2008, 479 p.
  • [2]
    Le deuxième tome s’intitulera La Puissance et la Gloire.
  • [3]
    Voir Daniel Roche, Humeurs vagabondes. De la circulation des hommes et de l’utilité des voyages, Paris, Fayard, 2003, 1032 p.
  • [4]
    Voir Dominique Barthélemy, La Chevalerie. De la Germanie antique à la France du xiie siècle, Paris, Fayard, 2007, 522 p.
  • [5]
    Voir Philippe Contamine, Guerre, État et société à la fin du Moyen Âge. Études sur les armées des rois de France, 1337-1494, Paris, École pratique des hautes études, Mouton, 1972, 757 p., rééd. Paris, éd. de l’EHESS, 2004, 757 p.
  • [6]
    Voir Jean Lagoutte, Idéologie, croyances et théories de l’équitation et de l’art équestre en France, depuis le xviiie siècle ; leurs relations avec les classes sociales et les groupes, thèse de sociologie, Université de Tours, 1974 ; Yves Grange, Le Cheval oublié. Essai sur les aspects politiques de la relation de l’homme au cheval, thèse de 3e cycle, IEP, Grenoble, 1981.
  • [7]
    Voir Daniel Roche et Daniel Reytier, Voitures, chevaux et attelages du xvie au xixe siècle, Paris, Association pour l’académie d’art équestre de Versailles, 2002, 368 p. ; Le Cheval et la Guerre, du xve au xxe siècle, Paris, Association pour l’académie d’art équestre de Versailles, 2002, 399 p. ; À cheval. Écuyers, amazones et cavaliers, Paris, Association pour l’académie d’art équestre de Versailles, 2007, 399 p.
  • [8]
    Voir Jean-Pierre Digard, Une histoire du cheval, Art, technique, société, Arles, Actes Sud, 2004, 230 p.
  • [9]
    Daniel Roche, « Les chevaux des philosophes : livres, culture équestre et société au xviiie siècle », Dix-huitième siècle, n° 37, 2005, pp. 161-178.
  • [10]
    Jacques Mulliez, Les Chevaux du royaume. Histoire de l’élevage et de la création des haras, Paris, Belin, 1983, 398 p.

Mis en ligne sur Cairn.info le 01/06/2010

https://doi.org/10.3917/sr.028.0239

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Source : https://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2009-2-page-239.htm

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