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"Chevaux, poneys, ânes, zèbres possèdent un panel varié de couleurs de la peau, des poils et des crins (à partir des robes noire, Bai ou Alezan) - Diversification à partir des steppes du Kazakhstan et du Caucase" par Jacques Hallard

jeudi 25 janvier 2024, par Hallard Jacques


ISIAS Famille des équidés Partie 1

Chevaux, poneys, ânes, zèbres possèdent un panel varié de couleurs de la peau, des poils et des crins (à partir des robes noire, Bai ou Alezan) - Diversification à partir des steppes du Kazakhstan et du Caucase

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 24/01/2024

Série ‘Famille des équidés’

Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur


Préambule

Ce dossier – réalisé dans un but didactique – est la Partie 1 de la Série ‘Famille des équidés’  ; cette Partie 1 est orientée vers la distinction des différentes espèces et races, avec leurs caractéristiques biologiques, ainsi que la coloration des robes de ces animaux, les contrôles génétiques des couleurs de la peau, des poils et des crins… - La synthèse d’études récentes en paléogénétique éclaire l’évolution conjointe des êtres humains et des espèces d’équidés au cours du temps...

Tout d’abord quelques informations de base dans ce préambule

La famille des Équidés : un ensemble d’animaux qui forment une famille de mammifères comptant plusieurs dizaines de genres fossiles, et huit espèces sauvages actuelles appartenant à un seul genre, Equus. Les espèces de cette famille sont les chevaux, ânes et zèbres…. Wikipédia

Equidés – Ces animaux constituent une famille de l’ordre des périssodactyles, appartenant à la classe des mammifères. On distingue 10 espèces d’équidés comprenant le cheval, l’âne, le zèbre mais aussi le kiang (âne sauvage du Tibet) et l’onagre, également appelé hémione (âne sauvage d’Asie). Ils se caractérisent par un unique sabot à chaque patte, une large poitrine, une crinière, une longue queue, des naseaux et des lèvres mobiles. Ils ont une excellente vision grâce à la position de leurs yeux de chaque côté de la tête et une pupille allongée. Leurs longues oreilles pivotent pour capter les bruits. Ce sont des animaux herbivores qui assimilent rapidement leur nourriture. Ils ne ruminent pas et ont besoin de grandes quantités d’herbe, écorces, feuilles, bourgeons ou fruits. L’âne, descendant de l’âne sauvage, a été domestiqué au Moyen Orient il y a 5.000 ans. D’une aide précieuse pour l’homme pour l’agriculture et le transport notamment, on lui a ensuite préféré le cheval, domestiqué un peu plus tard, et qui se décline aujourd’hui en près de 400 races ! – Source : https://www.anigaido.com/animaux/equides

Robe noire du cheval : le noir est une couleur de robe du cheval, où la peau et le pelage de l’animal sont complètement noirs. C’est aussi une robe de base chez le cheval, différents gènes tels que le Dun ou le Silver pouvant en modifier l’apparence. Lorsqu’elle est totalement dépourvue de poils blancs, elle est dite zain…

Description de cette image, également commentée ci-aprèsWikipédia

Robe Bai des équidés  : dans le domaine de l’hippologie, c’est l’une des couleurs de robes les plus fréquentes. Le pelage est dans les tons roux, marron à chocolat. La crinière, la queue, le contour des oreilles et le bas des membres sont noirs, c’est essentiellement ce qui différencie les chevaux bais des alezans…

Bai (cheval) — WikipédiaWikipédia

Robe Alezan des équidés : c’est l’une couleur de robe de base du cheval. Très fréquente, elle est caractérisée par un pelage composé de poils roux à brun plus ou moins foncés - d’alezan clair à alezan brûlé, couleur du café torréfié, ou quasiment marron - ; les crins et les extrémités sont de la même couleur ou d’une nuance plus claire que la robe, mais jamais plus foncés que celle-ci, contrairement à la robe baie

Alezan doré.

Wikipédia

Paléogénomique : c’est une discipline récente, issue des développements technologiques qui ont permis l’essor de la paléogénétique. Elle a pour but la reconstitution des génomes anciens : animaux, végétaux ou encore microbiens. Son utilité est décisive pour la phylogénétique moléculaire… Wikipédia

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Introduction

Après un court Préambule, la Partie 1 de la Série ‘Famille des équidés’ commence par des documents qui exposent la diversité des espèces et des races d’équidés et des classifications permettant de s’y retrouver …

Le bien-être et la protection des chevaux font l’objet de textes réglementaires en France qui sont ensuite rappelés, avant de poursuivre la riche documentation et la longue histoire des équidés, à partir des sources Wikipédia et de livres consacrés à ces animaux…

La suite des documents choisis proposent des informations de génétique qui traitent des robes des chevaux, des ânes et des poneys, à partir d’éléments scientifiques qui ont été approfondis au cours des dernières décennies…

Sont notamment détaillés les divers gènes et les composés biochimiques qui sont responsables de la coloration de la peau, des poils et des crins des animaux équidés, selon différentes modalités des combinaisons génétiques…

 

Les autres documents retenus ici concernent des travaux de recherches collaboratifs – impliquant plusieurs centaines de chercheurs au niveau mondial : des technologies d’analyse des résidus d’ADN dans des carcasses mises à jour et datées par des archéologues, des géologues, etc… ont permis de montrer comment 5.000 ans d’histoire ont façonné le génome des chevaux modernes, à partir de deux centres d’origine dans les steppes du Kazakhstan et du Caucase …

L’Asie centraleSource

Ces découvertes scientifiques ont bénéficié en particulier des travaux de paléogénomique coordonnés par Ludovic Orlando qui a présenté un remarquable séminaire au Collège de France en mars 2023 ; l’accès à l’enregistrement de ce séminaire – d’une durée d’une heure 32 - est indiqué dans ce dossier

https://cagt.cnrs.fr/wp-content/uploads/2020/12/Photo-LO.jpgCredit: Nicola Lo Calzo

Contact : Email : ludovic.orlando@univ-tlse3.fr - Phone : 00 33 6 18 27 95 10

Skype : lorlando1369 | Twitter : LudovicLorlando - Researcher ID A-8932-2013

Ludovic Orlando est un ancien étudiant de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon (1996-2000), l’une des 5 meilleures universités françaises. D’abord formé en tant que biologiste moléculaire, il s’est rapidement intéressé à l’application de techniques de calcul aux données de séquences d’ADN. Il est diplômé en génétique moléculaire de l’Université de Lyon, en 2003, vingt ans après le séquençage de la première molécule d’ADN ancienne. Il a été nommé Professeur Associé permanent à l’ENS Lyon, où il a enseigné et effectué des recherches entre 2005 et 2010. Il a créé son propre groupe de recherche en 2010 au Centre de géogénétique de l’Université de Copenhague, au Danemark, où il a été nommé professeur ordinaire en ’Archéologie moléculaire’ jusqu’en 2020. Il est devenu directeur de recherche CNRS en 2016. Il a fondé le Centre d’anthropobiologie et de génomique (CAGT) en 2020, et en a été le directeur depuis. Il est également à la tête du Programme de Recherche International ‘AnimalFarm’ CNRS, regroupant 4 grands laboratoires d’ADN ancien à l’Univ of Oxfort, Trinity College Dublin et LMU Munich, tous axés sur la reconstruction de l’histoire de la domestication des espèces animales domestiques.

Parmi ses réalisations en début de carrière figurent (1) le séquençage du premier génome du Pléistocène moyen, (2) la caractérisation du premier épigénome ancien et (3) l’identification des patries de domestication du cheval et de l’âne.

Il a fait partie de plusieurs comités d’organisation et scientifiques de réunions internationales, notamment pour la ‘Society of Molecular Biology and Evolution’, le Symposium International sur l’Archéologie Biomoléculaire, l’Union Internationale pour la Recherche Quaternaire et l’Union Internationale des Sciences Protohistoriques et Préhistoriques. Il a été rédacteur académique et / ou rédacteur en chef de plusieurs revues scientifiques, dont PLoS One, Scientific Reports, Peer J et STAR. Il a publié plus de 200 articles de recherche scientifique et plusieurs livres. Il a participé à plusieurs comités nationaux de recherche, notamment pour l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) (2012 et 2013), l’Institut Universitaire de France (2015 et 2016), l’INRAE Génomique (2020 -) et le Conseil Scientifique de France Génomique (2021 -).

Ses recherches ont reçu de multiples financements nationaux et internationaux, notamment de plusieurs programmes Marie-Curie, et deux bourses prestigieuses du Conseil européen de la Recherche (CoG PEGASUS et SyG Horsepower). Il a reçu la Médaille d’argent du CNRS en 2023 « pour l’originalité, la qualité et l’importance de (ses) travaux, reconnus au niveau national et international… » - Source : https://cagt.cnrs.fr/orlando-ludovic/

Cette Partie 1 de la Série ‘Famille des équidés’ s’achève par un enregistrement d’une émission de ‘Radio France ‘, provenant du podcast ‘Carbone 14’, le magazine de l’archéologie : « 
La conquête du cheval : une révolution !  » (26 août 2023, première diffusion le samedi 20 mai 2023)

Les documents sélectionnés pour ce dossier sont indiqués avec leurs accès dans le sommaire ci-joint

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Sommaire

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  • Quelles sont les espèces qui composent la famille des équidés parmi les mammifères ? - Par La Rédaction - Publié le 15/11/2019 – Document ‘emagdesanimaux.ouest-france.fr/dossier’

La grande famille des équidés intègre des ongulés à un doigt. Du cheval à l’âne, en passant par le mulet, le bardot et le zèbre, découvrons ces animaux dont certains sont considérés depuis la nuit des temps comme les meilleurs amis de l’Homme, superbes montures capables de courir vite et longtemps sans être particulièrement essoufflées. D’autres sont des espèces sauvages que l’on aimerait pouvoir admirer encore longtemps dans leur milieu naturel, mais il est plus fréquent de les voir dans des parcs animaliers car ils font l’objet d’une menace. Zoom sur les équidés encore vivants de nos jours.

Qu’est-ce qu’un équidé ?

Les équidés sont de grands mammifères qui appartiennent à l’Ordre des Perissodactyla ou Périssodactyles. Ce sont des ongulés à un seul doigt recouvert d’un sabot en corne. Les principales caractéristiques des équidés sauvages et domestiques sont les suivantes.

  • Mammifères herbivores,
  • Chaque membre se termine par un pied à un seul doigt que protège un sabot kératinisé,
  • Poids : plusieurs centaines de kg,
  • Longueur entre les naseaux et la queue : de 2 à 3 m,
  • Non ruminants
  • Queue longue,
  • Crinière épaisse composée de crins,
  • Yeux situés sur les côtés de la tête,
  • Faible dimorphisme sexuel.
    Les dimensions communiquées précédemment ne concernent pas celles des poneys.

Les équidés sont capables d’effectuer de grands déplacements sur différents types de sol, même arides. Ils sont adaptés à la course de vitesse grâce à leurs longues jambes musclées et d’une grande robustesse.

Equidés : une grande famille d’ongulés

La famille des équidés (Equidae) compte actuellement des espèces sauvages et des espèces domestiquées, toutes du genre Equus. Il s’agit :

  • Du Kiang (Equus klang) : c’est l’Âne sauvage du Tibet,
  • De zèbres, un nom vernaculaire désignant des équidés d’Afrique tels que :
    • Le zèbre de Grévy (Equus grevyi),
    • Le zèbre de montagne (Equus zebra),
    • Le zèbre de Burchell (Equus quagga).
  • De l’Hémione (Equus Hemionus), un équidé en danger,
  • De l’Âne sauvage d’Afrique ou Onagre (Equus africanus), qui n’est autre que l’ancêtre de notre âne domestique,
  • Du Cheval de Przewalski (Equus przewalskii). En mongol, ce cheval est appelé Takh. C’est la plus ancienne population de chevaux encore vivante de nos jours. Le Cheval de Przewalski fut domestiqué il y a environ 5 millénaires puis il a par la suite retrouvé la vie sauvage. Massif, il possède une tête imposante, une encolure puissante et ne dépasse guère 130 cm au garrot. Il ne s’agit pas pour autant d’un poney.
    Ces sept équidés sont des animaux sauvages que l’on peut encore croiser aujourd’hui, mais qui sont, pour certains d’entre eux, très gravement menacés.

Parmi les espèces domestiques d’équidés, on retrouve :

  • L’âne commun ou âne domestique (Equus asinus) : il est repérable à son échine particulièrement saillante, à ses longues oreilles portées bien droites et à sa vocalisation si singulière que l’on nomme braiement (ou braiment).
  • Le cheval (Equus ferus caballus ) : c’est un animal sauvage que l’homme a très tôt domestiqué pour les travaux de la terre (cheval de trait), le transport puis pour la chasse et les loisirs (cheval de selle). Le glossaire concernant le cheval est le suivant :
    • étalon (cheval mâle entier),
    • jument (femelle),
    • hongre (cheval mâle castré),
    • poulain et pouliche (mâle et femelle juvéniles)
  • Le poney (dont la femelle est la ponette) est originaire de chevaux sauvages ayant essentiellement grandi dans des zones géographiques et/ou climatiques rudes, où la nourriture était rare ou inappropriée. C’est un cheval de petite taille à la queue fournie et longue, à la crinière épaisse, aux caractéristiques spécifiques, dont il existe de nombreuses races.
  • Le mulet et la mule, issus d’un croisement entre la jument et l’âne, dont le cri est proche de celui de l’âne,
  • Le bardot que l’on écrit également bardeau, né du croisement entre une ânesse et un étalon. Cet équidé hennit et possède des caractéristiques plus proches de celles du cheval que de celle de l’âne,
  • Le zébrule (Zorse) est le produit obtenu après le croisement entre une jument et un zèbre,
  • Le zébrâne est né du croisement entre un zèbre et un âne (ou ânesse). Il porte de nombreux autres noms comme par exemple âne-zèbre, zonkey, donzèbre ou encore donzed.

Le cheval peut vivre soit à l’état sauvage soit en tant qu’animal domestique.

Aujourd’hui, selon la FEN (Fédération Equestre Nationale) un cheval dont la hauteur au garrot est inférieure à 148 cm est considéré comme un poney. Toutefois, quelques races d’équidés sont, malgré leur petite taille, classées parmi les chevaux comme c’est le cas du petit cheval islandais. A noter que le tarpan serait l’ancêtre de tous les équidés encore vivants de nos jours.

Qui sont les équidés hybrides ?

Zèbres, chevaux et ânes pouvant tous se reproduire entre eux, il existe aussi des équidés hybrides …

Il convient de noter que les hybrides sont statistiquement stériles même si des accouplements peuvent engendrer des naissances. Ce sont des espèces moins réputées que les autres, qui présentent des caractéristiques moins marquées que celles des espèces dont elles sont pourtant en descendance directe.

Sur le plan économique par exemple, les bardots principalement ne suscitent aucun intérêt particulier bien que leur aptitude à diverses utilisations soit théoriquement possible. En ce qui le concerne, il est – selon les éleveurs d’équidés – le résultat d’un « accident ». Quant au zébrule, il serait plutôt le résultat d’un croisement recherché par l’Homme. Dans la grande majorité des cas, les hybrides ont une espérance de vie très limitée.

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Source : Haut du formulaire

https://lemagdesanimaux.ouest-france.fr/dossier-149-equides.html

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1bis.
Le cheval nain ou Poney d’après Wikipédia

Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu : l’appellation « Poney » s’applique en français à plusieurs taxons distincts.

Description de cette image, également commentée ci-après

Un poney de race Shetland

Taxons concernés

Un poney (féminin : ponette), appelé cheval nain en Louisiane1, est, selon la définition courante, un cheval de petite taille, avec une conformation et un tempérament particuliers. Il appartient à la même sous-espèce que le cheval domestique (Equus ferus caballus). Il existe de nombreuses races de poneys. Par rapport aux chevaux, les poneys présentent souvent une crinière épaisse, une queue et un pelage fournis, ainsi que des jambes proportionnellement plus courtes, un corps plus large, une ossature plus lourde, une encolure plus courte et épaisse, et une tête plus courte avec le front plus large. La Fédération équestre internationale (FEI) ne prend en considération que la taille pour définir ce qu’est un poney. Selon ses normes, tout cheval de moins d’1,48 m au garrot (ou 1,49 m ferré) est classé « poney », afin de faciliter les compétitions officielles.

Les poneys entraînés par des personnes inexpérimentées, ou seulement montés par des débutants, peuvent se révéler trop gâtés, car leurs cavaliers ne disposent généralement pas de l’expérience de base pour corriger leurs mauvaises habitudes. Les poneys correctement entraînés sont des montures appropriées pour les enfants qui apprennent l’équitation. Les poneys de grande taille peuvent être montés par les adultes, puisque ces animaux sont souvent très forts malgré leur taille.

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Poney de race Halflinger Fohlen.

Le poney trouve ses origines dans des populations de chevaux sauvages qui se sont développées en marge de l’habitat favori du cheval, dans des zones où la nourriture est rare ou le climat rigoureux, leur petite taille résulterait donc d’une sélection naturelle et d’une adaptation à leur environnement. Ces animaux ont été domestiqués et élevés en captivité à des fins diverses, partout dans l’hémisphère nord. Les poneys ont été utilisés par le passé pour la conduite et le transport de marchandises, ainsi que pour la monte des enfants, l’équitation de loisir, et plus tard en tant que montures de concours ou de spectacle. Pendant la révolution industrielle, en particulier en Grande-Bretagne, un nombre important de poneys de mines ont été utilisés pour tracter le charbon dans les galeries étroites.

Étymologie et terminologie

Le terme « poney » existe en français depuis le XIXe siècle2. Il est lié à l’anglais pony et le mot anglais vient du scots3,2, lui-même issu de l’ancien français poulenet, qui signifie « petit poulain ». Ce mot a pour origine le latin pullus, qui désigne le petit d’un animal en général. La femelle du poney est souvent appelée « ponette »4,5. Le terme de « poney » peut être utilisé en général pour nommer tout cheval de petite taille, quelle que soit sa taille ou sa race.

Origine et histoire

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Taille comparée entre poney Shetland et cheval de selle.

Le poney trouve ses origines dans des populations de chevaux sauvages qui se sont développées en marge de l’habitat favori du cheval. Des races de poneys se sont développées partout dans le monde, en particulier dans l’hémisphère nord, sous les climats difficiles, dans des zones où la nourriture est rare. Le poney est donc le fruit d’une sélection naturelle et d’une adaptation à l’environnement, mais ces petits animaux ont été domestiqués et élevés en captivité à des fins diverses, et une sélection pouvait être opérée par l’homme quand un animal de travail rustique et solide était nécessaire. La théorie moderne dite « des quatre lignées fondatrices » suggère que les poneys, en particulier en Europe, descendent d’une sous-espèce d’Equus ferus6.

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Poney attaché, vers 1860 probablemnt
Rosa Bonheur Collection privée, Vente 2008

Historiquement, la plupart des races de chevaux peuvent être considérées comme de grands poneys. En France, c’est Colbert qui insista auprès des éleveurs particuliers pour que ceux-ci produisent des chevaux de grande taille, destinés à l’armée. L’intérêt des éleveurs leur faisait préférer les petits chevaux rustiques, qui nécessitaient moins de nourriture et effectuaient des travaux variés. La peintre animalière Rosa Bonheur possédait un poney dans les années 18607. Les Haras nationaux furent créés dans le but de contrôler les saillies et de faire évoluer le modèle des chevaux élevés en France vers celui d’un animal utile aux militaires.

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Le cheval de Mérens a la taille d’un petit cheval, mais fut nommé « poney » dans les années 1960.

Il fallut attendre les années 1960 et la popularité des poney-clubs grâce à Louis de Pas pour que le statut du poney soit reconsidéré. L’appellation « poney » était même si vendeuse que des races de petits chevaux rustiques furent nommées « poney » avant de reprendre leur nom de « cheval », c’est le cas notamment du cheval de Mérens.

Les poneys ont aussi été utilisés pour la conduite et le transport de marchandises. Pendant la révolution industrielle, en particulier en Grande-Bretagne, un nombre important de poneys de mines a été utilisé pour tracter le charbon dans les galeries étroites. En France, le poney pottok est également connu pour son passé dans les galeries minières… - Source pour l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Poney

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  • La classification des équidés en France - Par Cécile ARNAUD | 02.03.2021 | Document ‘equipedia.ifce.fr’
    Le Règlement européen 2016/1012, dit « Règlement Zootechnique », a pour objectif d’harmoniser la gestion des livres généalogiques en Europe afin de favoriser la libre circulation des reproducteurs ainsi que de leurs produits germinaux. Si du temps est nécessaire pour adapter les dispositions du Code rural, la France dispose néanmoins d’un arsenal juridique national conséquent pour assurer la gestion des races.

Troupeau au galop

Sommaire

Les races gérées

Poulain de sang avec sa mère © L. Launay

https://equipedia.ifce.fr/index.php...© L. Launay

Il s’agit des races ayant un stud-book français dont la gestion est assurée par un organisme de sélection agréé ou par l’IFCE.

L’IFCE est garant de la mise en œuvre du règlement du stud-book, certifie les origines et effectue la tenue matérielle du livre généalogique. Il assure l’émission des documents d’identification pour les animaux de ces races. En 2021, elles étaient au nombre de 56 et elles peuvent être réparties selon le type des équidés : chevaux de selle, poneys, chevaux de trait et ânes.

Les conventions - races co-gérées

Les races à procédure simplifiée

Cheval né en France avec un document émis par un autre organisme que l’IFCE

Les « Origines Constatées »

Les « Origines Non Constatées »

Les registres

Les conséquences de cette classification

Textes juridiques de référence

https://equipedia.ifce.fr/typo3conf/ext/bi_ifce_fiche_equipedia/Resources/Public/Images/totop.png

En savoir plus sur nos auteurs : Cécile ARNAUD Responsable juridique SIRE et déléguée nationale Sport & Loisirs – IFCE

Télécharger en PDF

Source : https://equipedia.ifce.fr/economie-et-filiere/reglementation/identification/la-classification-des-equides-en-france

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La filière équine regroupe à la fois les chevaux, les poneys et les ânes. Elle est très complexe en raison des nombreux usages qui sont faits des équidés (loisir, sport, enseignement, courses, élevage, travail agricole, viande). Les chevaux de selle et les poneys constituent la grande majorité des équidés présents en France.

En 2018, la France comptait environ 1,2 million d’équidés présents sur le territoire pour 140 000 détenteurs Cependant, l’effectif du cheptel équin français est en baisse depuis quelques années. Même si ce cheptel est principalement jeune, le nombre de chevaux âgés (de plus de 20 ans) est en hausse. En France, l’équitation se classe comme le 4ème sport national en 2017, bien que ce sport connaisse dernièrement une baisse quant au nombre de licenciés.

Comment se caractérise la filière équine en France ?

Les équidés présents sur le territoire français sont répartis en plusieurs catégories selon leur activité (chiffres obtenus suite à une enquête de l’Observatoire économique et social du cheval) :

  • 68% des équidés sont destinés au loisir (33%), au sport (27%) et à l’enseignement (8%). Ils sont représentés par les chevaux de selle, les poneys et les équidés dits ONC (origine non constatée). À noter que le CSO (concours de saut d’obstacles) est la discipline équestre qui compte le plus grand nombre de cavaliers français ;
  • 13% des équidés sont destinés aux courses. Ils sont représentés par les chevaux de course (trotteurs et galopeurs) ;
  • 12% des équidés sont des reproducteurs (étalons et poulinières) destinés à l’élevage ;
  • 5% des équidés ne sont destinés à aucun usage particulier, ils sont alors appelés « équidés d’agrément » ;
  • 2% des équidés sont destinés au travail (principalement aux travaux agricoles). Ils sont représentés par les chevaux de trait et les ânes.
    En France, divers acteurs, professionnels ou particuliers, interviennent dans l’élevage d’équidés.

Focus sur la filière viande chevaline

Il existe 2 filières bouchères chevalines distinctes : une filière de jeunes chevaux de trait (autour de 2 ans) également appelés « poulains lourds », majoritairement présente en France, et une filière de chevaux de courses réformés, c’est-à-dire des chevaux qui ne sont pas (ou plus) performants lors des courses ou qui ont terminé leur carrière. C’est cette viande qui est habituellement consommée en France mais l’offre est insuffisante pour répondre à la demande française. De ce fait, 80% de la viande chevaline consommée en France est importée.

Ces dernières années, la production française de viande chevaline est en diminution constante du fait de la diminution de la demande à l’étranger. En 2017, on compte une baisse de 23% du nombre d’équidés abattus en France. Parallèlement, la consommation française de viande chevaline est elle aussi en baisse. En 2013 en France, on compte une diminution de 15% du nombre de foyers qui achètent de la viande de cheval. Parallèlement, de plus en plus de chevaux de courses se voient offrir une seconde vie en étant réformés pour le loisir au lieu d’être envoyés à l’abattoir.

Quelle est la réglementation qui encadre l’élevage d’équidés ?

Tous les animaux d’élevage sont protégés par la directive européenne 98/58/CE relative à la protection des animaux dans les élevages, transposée en droit français par l’arrêté ministériel du 25 octobre 1982 modifié.

À la différence d’autres espèces animales, il n’existe pas de réglementation proposant des critères spécifiques de bien-être pour l’élevage et la détention des équidés.
Le bien-être des équidés doit être respecté aussi bien au repos qu’au travail. Le transport d’équidés est également soumis au règlement (CE) n°1/2005 du Conseil du 22 décembre 2004, relatif à la protection des animaux pendant le transport et les opérations annexes.

Comment évaluer le bien-être des équidés au repos ?

Il existe plusieurs manières d’évaluer le bien-être d’un animal au repos. Parmi elles, on peut citer l’utilisation d’indicateurs de bien-être, basés sur les 5 libertés individuelles, qui traduisent les besoins fondamentaux des animaux. Pour évaluer le bien-être des équidés, le protocole AWIN (Animal Welfare Indicators) a été élaboré.

Le tableau suivant récapitule les 31 indicateurs de bien-être utilisables chez les chevaux permettant d’évaluer les 12 critères des 4 grands principes du programme AWIN.

À noter que des formations sont aujourd’hui accessibles aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers concernant les bonnes pratiques en matière de bien-être et protection des équidés.

Comment évaluer le bien-être des équidés au travail ?

Le bien-être des équidés est également à prendre en compte avant, pendant et après le travail. Cependant, il n’existe pas encore de grilles d’évaluation du bien-être des équidés au travail comme celle vue précédemment au repos. Il est donc de la responsabilité de chaque propriétaire et détenteur d’équidé de bien observer son équidé au cours des séances de travail afin de détecter un éventuel état de mal-être.

L’IFCE(Institut Français du Cheval et de l’Équitation), a établi une série de recommandations quant à l’évaluation du bien-être chez les équidés lors du travail :

  • Avant le travail : un pansage régulier et correctement exécuté avant le travail permet déjà de savoir si le cheval souffre d’une douleur particulière. De plus, le pansage participe à l’amélioration du bien-être du cheval et à l’entretien d’une bonne relation Homme-animal.
  • Pendant le travail : une fois en selle, plusieurs indices, comportementaux ou non, permettent de détecteur une douleur, un stress ou un inconfort comme la présence éventuelle d’une boiterie, d’une raideur, des mouvements de têtes inhabituels, des grincements de dents etc. Aujourd’hui, divers objets connectés présents sur le marché permettent de mesurer certaines constantes physiologiques (comme la fréquence cardiaque) ou encore d’avoir des informations sur les séances de travail permettant ainsi de détecter un état de mal-être chez les équidés.
  • Après le travail : après la monte, il faut effectuer une observation de l’ensemble du cheval pour voir s’il ne s’est pas blessé et pour détecter la présence éventuelle d’une blessure sur une zone de frottement avec le harnachement. Il est donc important d’avoir un harnachement correctement ajusté et régulièrement entretenu pour prévenir ces blessures.

La lutte contre le dopage est également un point à prendre en compte dans le bien-être des équidés de sport. Le dopage est une modification des capacités et des performances sportives de manière artificielle. Cela a donc des répercussions sur le bien-être des équidés.

En France, de nombreux contrôles sont effectués lors des courses et des compétitions équestres chez les équidés de sport. Bien que la lutte contre le dopage soit importante en France, des réflexions sont toujours en cours afin de trouver des moyens de détection des nouvelles méthodes de dopage. C’est le cas, par exemple, de la névrectomie chirurgicale, qui consiste à retirer le fragment d’un nerf du pied du cheval sportif pour ainsi l’insensibiliser. Cette pratique est réalisée par un vétérinaire en traitement curatif de certaines affections douloureuses du pied des équidés. Ces derniers sont alors exclus des compétitions et courses hippiques.

Deux guides de bonnes pratiques sur la protection des chevaux et des ânes ont été rédigés entre 2018 et 2019 par un groupe de travail d’initiative volontaire, issu de la plateforme européenne ’Bien-être animal’ ( lien : https://ec.europa.eu/food/animals/welfare/eu-platform-animal-welfare_en ). Divers experts des États membres ont participé à leur rédaction. Ces guides présentent les bonnes pratiques à respecter afin d’assurer le bien-être des chevaux, des ânes et de leurs hybrides ; ils n’ont pas pour objectif de remplacer la réglementation, mais de la compléter. Ils sont mis à la disposition de tous les détenteurs européens .

Télécharger ces guides (version française) :

Une bonne gestion de la fin de vie des équidés

En France, le nombre de chevaux âgés (de plus de 20 ans) ne cesse d’augmenter ces dernières années. Les propriétaires de chevaux sont aujourd’hui de plus en plus prêts à offrir une retraite à leur équidé. Pour assurer leur bien-être en fin de vie, l’IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Équitation) a là encore établi plusieurs recommandations à suivre :

  • Alimentation et habitat : l’équidé âgé doit avoir une alimentation adaptée à son âge et à sa condition physique pour prévenir certaines maladies chroniques auxquelles il est particulièrement sensible comme le SME (syndrome métabolique équin) ou le syndrome de Cushing. Il est important que le cheval âgé vive avec ses congénères et de préférence en extérieur, toujours dans l’objectif de diminuer le risque de maladies chroniques.
  • Une surveillance renforcée : il est très important de prendre le temps d’observer un équidé âgé au quotidien. Ces derniers étant plus sujets aux maladies chroniques et aux infections, tout signe anormal (physique, alimentaire ou comportemental) doit alerter le propriétaire ou le détenteur d’équidés et contacter son vétérinaire, en particulier en cas d’amaigrissement du vieux cheval.
  • Un suivi de santé régulier : des contrôles réguliers du vétérinaire sont importants chez l’équidé âgé. En fonction de l’état de santé du cheval, le vétérinaire va décider de la fréquence des soins préventifs. De plus, il est important de faire vérifier l’état de la dentition 2 fois par an et d’avoir un suivi régulier du maréchal-ferrant.

Le moment de l’euthanasie de l’équidé âgé est un choix difficile qui doit être pris après réflexion avec son vétérinaire pour éviter à l’animal trop de souffrances, consécutives à une maladie chronique par exemple.
Les équidés étant reconnus comme des animaux de rente par le Code rural, tout équidé est potentiellement destiné à l’abattoir. C’est au propriétaire de l’équidé de décider du devenir de son animal. S’il le souhaite, il peut à tout moment et de manière irréversible choisir de l’exclure de la filière bouchère par simple demande auprès de son vétérinaire qui l’enregistrera alors sur le livret d’identification de l’équidé. Néanmoins, cette décision définitive peut entraîner maltraitance et abandon de l’équidé exclu de la consommation si son propriétaire ne lui fournit pas les soins nécessaires jusqu’à la fin de sa vie. Il est de la responsabilité de chaque propriétaire d’équidé de s’occuper de son cheval tout au long de sa vie et d’en prévoir le coût (équarrissage notamment).

Les engagements de la filière et les perspectives pour l’avenir

En 2016, une Charte pour le bien-être équin comprenant 8 mesures relatives au bien-être des équidés a été élaborée et signée par l’ensemble des professionnels de la filière équine avec l’objectif de mettre à disposition de tous les professionnels un guide de bonnes pratiques pour le bien-être des équidés. Ce guide est actuellement en cours d’évaluation par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) en vue de sa validation par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Il vise l’application directe des engagements de la Charte pour le bien-être équin par l’ensemble des professionnels de la filière équine afin d’optimiser leurs pratiques quant au bien-être et à la protection des équidés.

Le guide de bonnes pratiques pour le bien-être des équidés, qui sera prochainement accessible, va permettre de garantir la mise en place des 8 mesures essentielles au bien-être des équidés de la Charte afin que chaque acteur, professionnel ou particulier, de la filière équine soit sensibilisé aux bonnes pratiques quant au bien-être des équidés et optimise ses pratiques.

Par ailleurs, des formations en relation avec la Charte de bien-être des équidés devraient être accessibles aux propriétaires, éleveurs et détenteurs d’équidés d’ici fin 2019.

À l’issue des États généraux de l’alimentation, un plan de filière a été rédigé et prévoit la poursuite du dialogue avec les associations de protection animale, notamment sur les solutions permettant d’assurer aux chevaux une fin de vie décente. Ce plan prévoit également l’amélioration des conditions d’abattage des chevaux avec la mise en œuvre dans tous les abattoirs en France d’un guide de bonnes pratiques d’abattage des chevaux d’ici 2022, qui est en cours de rédaction. Ce guide de bonnes pratiques vient compléter les conditions d’abattage déjà réglementées et contrôlées.

La filière envisage également une baisse du recours aux viandes d’importation et une hausse de la part de la production nationale. Elle veut offrir au consommateur français une production nationale de viande chevaline. Pour cela elle cherche à développer une filière de production nationale, dans toutes ses composantes et ses races, à destination des marchés français et export. Cela devrait permettre d’aider à préserver les 9 races de chevaux de trait actuellement présentes en France.

Enfin, aujourd’hui plusieurs labels qualité existent pour les établissements équestres. La FFE (Fédération Française d’Équitation) a notamment mis en place une charte qui garantit les engagements des établissements équestres dans une démarche qualité dont certains concernent le bien-être et la protection des équidés.

Voir aussi :

Le bien-être animal au cœur de nos élevages 17 juin 2019 Santé / Protection des animaux

Le bien-être animal, qu’est-ce que c’est ? 24 mai 2023Santé / Protection des animaux

Quand bovins et équins cohabitent sur le même pâturage13 juin 2018Production & filières

Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire -English contents

Source : https://agriculture.gouv.fr/le-bien-etre-et-la-protection-des-chevaux

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  • Avoir un équidé : quelles sont les règles en France ? - Vérifié le 20 juillet 2023 - Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)
    Vous êtes détenteur ou propriétaire d’équidés (cheval, poney, âne, mulet, bardot) ? Vous avez plusieurs obligations réglementaires. Votre animal doit être identifié, vous devez enregistrer la propriété dans le fichier central Sire et déclarer le lieu de détention de votre animal si vous l’hébergez. Si vous détenez 3 équidés ou plus, vous devez désigner un vétérinaire sanitaire auprès de la DDPP : DDPP : Direction départementale de la protection des populations de votre département. Nous vous présentons les informations à connaître.

Vous pouvez acquérir un équidé auprès d’un éleveur professionnel, d’un refuge ou d’un particulier.

Lors de l’acquisition, le vendeur, le donateur ou le refuge doit vous remettre obligatoirement les documents suivants :

  • Document d’identification original de l’animal incluant ses origines, son signalement et ses vaccinations, communément appelé papier, livret ou passeport
  • Carte d’immatriculation indiquant le nom du propriétaire du cheval ou certificat de vente si la propriété est gérée par internet
    Le vendeur, le donateur ou le refuge peut aussi éventuellement vous remettre les documents suivants :
  • Attestation de cession (contrat de vente ou de don et/ou facture d’achat)
  • Document d’information sur les caractéristiques de l’animal et ses besoins (contenant également, au besoin, des conseils d’éducation)
    En tant qu’acheteur, vous devez par la suite enregistrer le changement de propriété auprès du Système d’information relatif aux équidés (Sire).

Déclarer l’achat d’un cheval auprès du Système d’information relatif aux équidés (SIRE)

Tout équidé, présent sur le territoire français, doit être identifié par puce électronique, accompagnée d’un document d’identification original (passeport). De plus, il doit être enregistré au fichier national des équidés : le système d’information relatif aux équidés (Sire) tenu par l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE).

Le passeport de l’animal comporte un signalement de l’animal, c’est-à-dire un relevé des caractéristiques physiques visibles propres à l’animal permettant de vérifier facilement son identité ainsi que son numéro de puce.

L’enregistrement au fichier national des équidés est une obligation légale. Il donne lieu à l’attribution d’un numéro d’identification (numéro Sire) de l’animal.

Identification à la naissance

Pour être en règle, tout équidé né en France, qu’il soit de race ou d’origine non constatée (ONC), doit avoir son document d’identification édité dans les 12 mois suivant sa naissance. L’étape d’identification de terrain (relevé des caractéristiques physiques visibles propres à l’animal et pose de la puce électronique) doit être réalisée par un identificateur dans les 8 mois suivant la naissance, avant sevrage et transmis au Sire avant le 31 décembre de l’année de naissance. L’identification de l’équidé se fait par un identificateur déclaré auprès des services de l’IFCE (agent IFCE ou vétérinaire).

Trouver un identificateur d’équidés

L’enregistrement au Sire est par la suite automatique lors de la 1re identification de l’équidé pour les passeports émis par l’IFCE et les races sous accord ou doit être effectué par le propriétaire ou le détenteur de l’équidé pour les autres équidés.

Importation et introduction

Si l’animal est introduit en France depuis un autre pays membre de l’Union européenne : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lituanie, Lettonie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède ou importé depuis un pays tiers, il doit être déclaré dans les 30 jours suivants son arrivée.

Les frais d’identification, si celle-ci n’a pas été réalisée, et d’enregistrement au Sire sont à votre charge.

Cette déclaration donne lieu à la délivrance d’une carte d’immatriculation de l’animal comportant vos nom et adresse et le nom et le numéro d’identification (numéro Sire) de votre animal ou à la gestion dématérialisée de la propriété dans votre Espace Sire.

Système d’information relatif aux équidés (Sire)

Changement de propriétaire

En cas de changement de propriétaire, le vendeur doit fournir la carte d’immatriculation en format papier ou un certificat de vente si la propriété est gérée sur internet.

La déclaration de changement de propriétaire est à réaliser en ligne par le nouveau propriétaire auprès du Sire dans les 30 jours suivants l’achat.

Système d’information relatif aux équidés (Sire)

L’IFCE enregistre le changement et attribue la propriété dans l’Espace SIRE du nouveau propriétaire. Après transfert de propriété, les frais de délivrance de la nouvelle carte d’immatriculation (changement de propriétaire) sont à la charge du nouveau propriétaire.

Mort de l’animal

À la mort de l’animal, en tant que propriétaire, vous pouvez choisir de contacter l’un des services suivants pour son enlèvement :

  • Service d’équarrissage via l’association dite ATM (Animaux Trouvés Morts) Equidé-Angee permettant de déclarer en ligne la mort de votre équidé et de régler les frais d’équarrissage grâce à un tarif mutualisé
  • Autre service d’équarrissage de votre choix : contact, règlement et modalités d’enlèvement variables selon l’entreprise choisie
  • Service de crémation où l’équidé est pris en charge individuellement par un crématorium animalier

Ce professionnel prendra en charge les documents d’identification de l’équidé et les retournera pour enregistrement de la mort au Sire (ou bien l’abattoir ou la DDPP : DDPP : Direction départementale de la protection des populations si le cheval est abattu).

L’enfouissement d’un équidé est strictement interdit.

Si toutefois vous n’avez pas remis les documents de l’équidé à l’équarrisseur ou à la société d’incinération, vous devrez les renvoyer au Sire pour faire enregistrer la mort de votre animal.

Le détenteur est la personne responsable du lieu hébergeant un ou plusieurs équidés.

En tant que détenteur, vous devez attester de votre connaissance des besoins spécifiques de l’espèce.

Répondez aux questions successives et les réponses s’afficheront automatiquement

Si vous détenez un ou plusieurs équidés, vous devez déclarer leur lieu de détention auprès de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE).

La déclaration s’effectue en ligne sur le site de l’IFCE à partir de votre espace personnel (espace Sire - système d’information relatif aux équidés) ou par formulaire papier disponible sur le site internet de l’IFCE.

Système d’information relatif aux équidés (Sire)

La déclaration comporte votre nom et votre adresse et l’adresse du ou des lieux de détention des animaux si elle est différente de votre adresse.

L’IFCE identifie chaque lieu de détention par un numéro national unique.

La déclaration doit parvenir à l’IFCE avant l’arrivée du 1er équidé. .

Tout changement de détenteur et tout changement concernant le lieu de détention doit être déclaré à l’IFCE dans les 30 jours.

Si vous détenez 3 équidés ou plus sur un même site, vous devez désigner un vétérinaire sanitaire pour chaque lieu de détention dont vous êtes responsable accueillant 3 équidés ou plus.

La déclaration s’effectue auprès de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de la préfecture de chaque lieu de détention.

La liste des vétérinaires disposant de l’habilitation sanitaire dans votre département est disponible sur le site internet de votre préfecture ou sur demande auprès de la DDPP.

La désignation du vétérinaire sanitaire s’effectue au moyen du formulaire dédié, qui doit être complété et signé par le vétérinaire de votre choix, puis adressé à la DDPP.

Où s’adresser ? Direction départementale de la protection des populations (DDPP)

Il existe 2 types de formulaires selon que vous êtes détenteur des équidés ou non détenteur des équidés (responsable du centre de rassemblement temporaire ou permanent d’animaux ou de la manifestation).

Répondez aux questions successives et les réponses s’afficheront automatiquement

Tout animal est un être sensible et doit être placé dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce.

Pour être correctement informé, vous pouvez vous référer aux guides de bonnes pratiques disponibles :

Un équidé doit être maintenu en bon état de santé et d’entretien.

La détention d’un animal ne doit entraîner aucune souffrance évitable, ni aucun effet néfaste sur sa santé.

Tout animal qui paraît malade ou blessé doit être convenablement soigné sans délai.

Si son état le justifie, un vétérinaire doit être consulté dès que possible.

Les matériaux utilisés pour la construction des écuries, et notamment pour les sols, murs, parois et les équipements avec lesquels les animaux peuvent entrer en contact, ne doivent pas nuire aux animaux.

Ils doivent pouvoir être nettoyés et désinfectés de manière approfondie.

Les locaux doivent être nettoyés, désinfectés et désinsectisés autant que de besoin.

Les écuries et les équipements destinés à attacher les animaux ne doivent pas comporter de bords tranchants ou de saillies pouvant les blesser.

Les sols doivent être imperméables, maintenus en bon état et avoir une pente suffisante pour assurer l’écoulement des liquides.

Ils doivent permettre l’évacuation des déchets.

La circulation de l’air, les taux de poussière, la température, l’humidité relative de l’air et les concentrations de gaz doivent être maintenus dans des limites qui ne nuisent pas aux animaux.

Un cheval hébergé en intérieur doit, pour compenser, pouvoir bénéficier d’une activité physique régulière et des sorties quotidiennes, y compris en dehors des séances de travail, en privilégiant des moments de liberté, si possible avec des congénères, indispensables pour que le cheval puisse se détendre et se rouler.

Les animaux gardés en plein air doivent disposer d’installations qui les protègent du froid ou des grosses chaleurs.

Toutes les mesures sont prises pour minimiser les risques d’atteinte à leur santé.

Les parcs et enclos doivent être conçus de façon à éviter toute évasion des animaux.

Les parcs et enclos ne doivent pas être une cause d’accident pour les animaux.

La nuit et dans le courant de la journée, même entre 2 périodes d’utilisation, l’animal doit être libéré de son harnachement, en particulier au moment des repas.

Les harnachements utilisés ne doivent pas provoquer de blessures.

Vous devez assurer à votre animal une nourriture adaptée à son espèce et en quantité suffisante pour le maintenir en bon état de santé. Renseignez-vous auprès d’un professionnel.

Il est impératif de laisser constamment de l’eau propre et fraiche à disposition de votre animal.

Cette eau doit être renouvelée autant que de besoin et protégée du gel en hiver.

Les mangeoires et les abreuvoirs doivent être conçus de manière à limiter les risques de contamination de la nourriture et de l’eau.

Ils doivent également être conçus de manière à ce que tous les animaux puissent y accéder.

Si vous transportez votre animal, vous devez veiller à ce qu’il ne risque pas d’être blessé pendant le transport.

Vous devez en outre respecter les conditions suivantes :

  • La durée du voyage est limitée au minimum
  • L’animal est apte à entreprendre le voyage prévu
  • Le véhicule de transport et le pont de chargement sont conçus, entretenus et utilisés de façon à éviter les blessures et à assurer la sécurité de l’animal
  • Le véhicule de transport doit offrir une surface au sol et une hauteur suffisantes, compte tenu de la taille de l’animal et du voyage prévu
  • La manipulation de l’animal s’effectue sans violence et sans recourir à des méthodes pouvant l’effrayer inutilement ou le blesser
  • Les conditions de bien-être de l’animal pendant le transport sont régulièrement contrôlées et maintenues de façon appropriée
  • De l’eau, de la nourriture et des périodes de repos sont proposées à l’animal à intervalles réguliers et adaptées, en qualité et en quantité, à sa taille.

Dans le cadre d’une activité économique, tout transport d’équidés au-delà de 65 kilomètres est soumis à une réglementation spécifique. Renseignez-vous auprès de votre DDPP.

Où s’adresser ? Direction départementale de la protection des populations (DDPP)

En tant que propriétaire d’un animal, vous êtes responsable des dommages qu’il peut causer, qu’il soit sous votre garde ou qu’il se soit égaré ou échappé.

Il est interdit de laisser divaguer votre animal.

Si vous confiez votre équidé à un professionnel dans le cadre d’un contrat de dépôt ou de prêt à usage et que vous cessez de lui payer les frais de garde, il peut vous mettre en demeure de récupérer votre animal.

Cela peut aussi être le cas si votre animal est inapte ou se trouve dans l’incapacité d’accomplir les activités pour lesquelles il a été élevé.

Si vous ne récupérez pas votre équidé dans les 3 mois suivant la réception du courrier de mise en demeure, le professionnel dépositaire de votre équidé peut le vendre.

Pour cela, le professionnel présente une requête : Écrit formalisé permettant de saisir un tribunal au président du tribunal judiciaire.

Le professionnel peut demander la désignation d’un tiers à qui l’équidé sera confié si l’animal ne trouve pas d’acquéreur.

Où s’adresser ? Tribunal judiciaire

Si le président du tribunal judiciaire estime la demande justifiée, il rend une ordonnance autorisant la mise en vente forcée aux enchères publiques de l’équidé.

Le professionnel doit obligatoirement vous remettre un exemplaire de l’ordonnance du juge dans les 3 mois.

La vente ne peut intervenir qu’au moins 1 mois après que vous ayez reçu l’ordonnance du juge.

Dans ce délai d’un mois, vous pouvez récupérer votre équidé après paiement de votre dette au professionnel dépositaire.

Vous pouvez aussi vous opposer à la vente et présenter votre situation devant le juge.

Le montant de la vente est remis au professionnel dans la limite du montant que vous lui devez, tel que fixé par l’ordonnance du juge, augmenté des frais de procédure.

Le reste du montant de la vente est consigné à la Caisse des dépôts et consignations, à votre nom.

Vous pouvez demander à récupérer ce montant en application du jugement.

Où s’adresser ? Caisse des dépôts ou consignations (CDC)

Questions ? Réponses ! Comment signaler une maltraitance animale et quelles sont les sanctions ?

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  • La grande famille des équidés selon Wikipédia

Les Équidés (Equidae) forment une famille de mammifères comptant plusieurs dizaines de genres fossiles, et huit espèces sauvages actuelles appartenant à un seul genre, Equus. Les espèces de cette famille sont les chevaux, ânes et zèbres. Les sept espèces sauvages reconnues sont le Cheval de Przewalski (Equus przewalskii), le pottok, l’Hémione (E. hemionus), le Kiang (E. kiang), l’Âne sauvage (E. africanus), le Zèbre de Burchell (E. quagga), le Zèbre de Grévy (E. grevyi) et le Zèbre de montagne (E. zebra).

Les Équidés appartiennent à l’ordre des Périssodactyles (Perissodactyla), c’est-à-dire des ongulés ayant un nombre impair de doigts, en l’occurrence un doigt unique protégé par un sabot. Les membres actuels de cette famille sont répartis dans les prairies et savanes du Sud et de l’Est de l’Afrique, dans les zones montagneuses arides ou semi-arides d’Asie, notamment les déserts et terres arbustives xériques, et dans les prairies et steppes de montagne.

Description

Morphologie générale des équidés actuels

Les équidés actuels sont tous de grands mammifères, mesurant entre deux et trois mètres de long, et pesant plusieurs centaines de kilogrammes1. Ils ont tous une grosse tête, un museau allongé, avec les yeux situés haut et sur les côtés de la tête1. Ce positionnement des yeux leur permet de voir au-dessus des hautes herbes pendant qu’ils se nourrissent, ainsi que de diminuer la pression des molaires sur les globes oculaires lors de la mastication1. Leur cou est long, portant une crinière de poils généralement hérissés, ou tombants quand ils sont très longs1. Leur corps est cylindrique, bien que plus ou moins élancé selon les espèces, et se termine par une longue queue1. Les équidés se déplacent sur leurs quatre pattes très allongées, terminées par un unique doigt protégé par un sabot kératinisé1.

La morphologie générale des équidés est adaptée à la vie en milieux ouverts et aux grands déplacements sur des surfaces dures et dans des habitats secs1. Les pattes des équidés sont robustes et particulièrement adaptées à la course de vitesse, avec l’ulna (ou cubitus) et le radius fusionnés, ainsi que le tibia et la fibula (péroné)1. Cette stabilité s’accompagne en revanche de plus grandes difficultés à tourner rapidement, et d’un manque général d’habileté1. La denture des équidés est adaptée à leur régime alimentaire exclusivement herbivore1. Les incisives sont séparées des molaires par un large espace édenté appelé diastème en zoologie, ou « barre » en hippologie1. Cet agencement particulier des dents permet aux équidés de découper la végétation à l’avant de la bouche tout en mâchant en même temps avec les molaires, tout en stockant temporairement de la nourriture entre les deux qu’ils manipulent avec dextérité à l’aide de leur langue et de leurs joues1. Les équidés ne ruminent pas et leurs aliments fermentent une fois la digestion effectuée1. L’absence de rumination les rend moins performants à extraire l’énergie de leurs aliments que les ruminants pour un volume donné, mais les équidés compensent cela par leur digestion plus rapide et par le fait qu’ils peuvent consommer toutes sortes des végétaux, même de mauvaise qualité tant qu’ils sont abondants1. Pour ces raisons, ils n’entrent pas en compétition avec les ruminants avec lesquels ils partagent souvent leurs habitats1.

Mensurations des sept espèces sauvages actuelles d’équidés2
Espèce Longueur tête-corps Longueur queue Hauteur au garrot Poids
Cheval de Przewalski (E. przewalskii) 220-280 cm 99-111 cm 120-146 cm 200-300 kg
Hémione (E. hemionus) 200-250 cm 30-49 cm 126-130 cm 200-260 kg
Kiang (E. kiang) 182-214 cm 32-45 cm 132-142 cm 250-400 kg
Âne sauvage (E. africanus) 195-205 cm 40-45 cm 115-125 cm 270-280 kg
Zèbre de Burchell (E. quagga) 217-246 cm 47-57 cm 127-140 cm 175-320 kg
Zèbre de Grévy (E. grevyi) 250-275 cm 38-75 cm 140-160 cm 350-450 kg
Zèbre de montagne (E. zebra) 210-260 cm 40-55 cm 115-150 cm 240-380 kg
  • Squelette d’âne domestique au Museum of Veterinary Anatomy.
    Squelette d’âne domestique au Museum of Veterinary Anatomy.

  • Squelette de zèbre de Grevy au Museum of Veterinary Anatomy.
    Squelette de zèbre de Grevy au Museum of Veterinary Anatomy.

  • Squelette de cheval domestique au Museum of Veterinary Anatomy.
    Squelette de cheval domestique au Museum of Veterinary Anatomy.

  • Squelette de cheval domestique de race Arabe
    Squelette de cheval domestique de race Arabe

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/10/Normal_horse_teeth.svg/220px-Normal_horse_teeth.svg.png

Crâne et denture normale d’un étalon (equus caballus).

Le dimorphisme sexuel est faible chez les équidés, mais les mâles sont en moyenne 10 % plus lourds que les femelles conspécifiques1. Les mâles possèdent en outre une canine située sur le diastème séparant les incisives des molaires1. Cette canine, ou « crochet », est située à deux ou trois centimètres en arrière de la dernière incisive, et les mâles peuvent l’utiliser pour tenter de sectionner le tendon d’Achille de leurs adversaires lors de combats d’étalons1.

Trois groupes d’espèces actuelles

Les espèces d’équidés actuelles (toutes du genre Equus) se regroupent en trois groupes morphologiques distincts et faciles à distinguer : les chevaux, les ânes et les zèbres.

Le premier de ces groupes ne comprend qu’une seule espèce sauvage, le Cheval de Przewalski (E. przewalskii), et une espèce domestique, le Cheval domestique (E. caballus) comptant plusieurs centaines de races différentes. Les chevaux se caractérisent par une queue portant de très longs poils, et par leur importante crinière, tombant sur les côtés du cou chez la plupart des chevaux domestiques. Leur poil aussi est long, spécialement en hiver.

Le Cheval de Przewalski a une robe essentiellement beige, avec le bas des pattes sombres ou zébrées3, quand le Cheval domestique peut présenter des couleurs de robe et des motifs de coloration des plus divers. Les chevaux sont enfin les seuls — à l’exception de quelques races domestiques — à posséder une « châtaigne » sur leurs quatre membres, quand ces callosités situées sur le côté interne des membres, au-dessus de l’articulation, sont absentes des pattes arrière des ânes et des zèbres1.

Les ânes ont le poil court, avec le dos plus sombre que le ventre, et ont des queues courtes portant des touffes de poils. Les ânes asiatiques — l’Hémione (E. hemionus) et le Kiang (E. kiang) — sont les plus grosses espèces2, et possèdent une longue raie sombre tout le long du dos formées de poils hérissés. L’Âne sauvage africain (E. africanus), plus petit, possède souvent une fine raie noire perpendiculaire à la crinière sombre, tombant sur les côtés du corps et formant une croix au niveau du garrot1. Cette dernière espèce possède également les plus longues oreilles, et les sabots les plus étroits, lui offrant pied assuré mais mal adapté à la course de vitesse4. L’Âne domestique (E. asinus), forme domestiquée à partir de cette espèce africaine, lui ressemble fortement mais comprend de nombreuses variations de taille et de robe selon les races. Les ânes domestiques gardent souvent la « raie cruciale » (ou « croix de Saint-André ») formée par la raie dorsale et les scapulaires.

Les zèbres, enfin, sont les équidés les plus distinctifs, avec leur robe composée de rayures noires et blanches. Ils ont des crinières dressées de crins très longs, et les pattes avant plus longues que les pattes arrière. Le Zèbre de Burchell (E. quagga) a de larges bandes qui vont jusque sous le ventre où elles se rejoignent, quand les deux autres espèces — Zèbre de Grévy (E. grevyi) et Zèbre de montagne (E. zebra) — ont le ventre blanc. Le Zèbre de Grévy a les bandes les plus fines, avec une bande blanche portant la bande dorsale noire vers la base de la queue, alors que le Zèbre de montagne a des bandes plus épaisses remontant jusqu’en haut de la cuisse, et présente un motif en « moule à gaufres » sur le bas de son dos1.

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Écologie et comportement - Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

Distribution et habitat

La famille des équidés est apparue en Amérique il y a environ 55 millions d’années, où elle a connu l’essentiel de sa radiation évolutive, et ne s’est répandue que tardivement en Eurasie puis en Afrique. Tous les équidés américains ont ensuite disparu à la fin du Miocène, et les chevaux américains actuels (même « sauvages ») sont tous des descendants de chevaux européens5.

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Systématique - Article détaillé : Histoire évolutive des équidés.

Espèces sauvages actuelles

Les espèces sauvages actuelles font toujours l’objet de débats entre auteurs, et le statut d’espèce ou de sous-espèce de certains taxons est toujours discuté. Il existe 6 ou 7 espèces sauvages (selon les auteurs) encore vivantes, généralement très menacées.

Beaucoup de ces espèces ont des sous-espèces, dont certaines ont déjà disparu, et qui sont apparues du fait de la diffusion géographique assez importante de ces animaux.

Chevaux :
Sous-genre Equus :

Espèces sauvages disparues

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/84/Mesohippus.jpg/220px-Mesohippus.jpg

Reconstitution du genre Mesohippus.

Il a existé plusieurs autres espèces d’équidés aujourd’hui disparues, sans doute issues des Hyracotherium ou Eohippus de l’ère secondaire (lesquels ne sont pas eux-mêmes classés au sein de la famille des équidés).

Selon BioLib (21 septembre 2019)6 : voir détails à la source

Espèces domestiques - statut taxonomique

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4b/Pferde_im_Trab.jpg/220px-Pferde_im_Trab.jpgCheval domestique.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b7/Equus_asinus_Kadzid%C5%82owo_002.jpg/220px-Equus_asinus_Kadzid%C5%82owo_002.jpgÂne domestique.

Il existe deux espèces domestiques (ou sous-espèces, ou même simplement variétés, selon les auteurs), largement diversifiées à travers des dizaines de races aux tailles et couleurs variées :

Le statut taxonomique de ces groupes d’animaux ne fait pas consensus, certains auteurs leur reconnaissant un statut d’espèce à part, d’autres considérant qu’il ne s’agit que de sous-espèces, voire de simples variétés des espèces sauvages originelles.

On a donné aux groupes domestiques les noms scientifiques de Equus caballus (pour le cheval domestique) et de Equus asinus (pour l’âne domestique) en 1758, avant le développement de la biologie évolutive. Avec l’apparition de celle-ci, l’étroite relation entre races domestiques et espèces sauvages a été reconnue. À ce titre, le statut scientifique des « espèces » domestiques a été remis en cause et beaucoup de biologistes ne les considèrent plus désormais que comme des formes domestiquées des espèces sauvages originelles.

En effet, selon Ernst Mayr « une espèce est une communauté reproductive de populations (isolée au plan reproductif d’autres communautés)8 ». Or, les « espèces » domestiques se croisent avec leur espèce parente quand elles en ont l’occasion. Ainsi, « vu que, du moins en ce qui concerne les races d’animaux domestiques primitives, celles-ci constitueraient, en règle générale, une entité de reproduction avec leur espèce ancestrale, si elles en avaient la possibilité, la classification d’animaux domestiques en tant qu’espèces propres n’est pas acceptable. C’est pourquoi on a essayé de les définir comme sous-espèces9 ».

On donne alors à la nouvelle sous-espèce le nom de l’espèce d’origine, complété par le nom de sous-espèce (qui reprend l’épithète spécifique).

Nom commun

Nom scientifique traditionnel

Nom scientifique révisé

Chien domestique Canis familiaris Canis lupus familiaris
Cheval domestique Equus caballus Equus ferus caballus
Âne domestique Equus asinus Equus africanus asinus

Bioaccumulation de cadmium

Il semble que les équidés, peut-être en partie du fait de leur mode d’alimentation, sont davantage exposés à bioaccumuler le cadmium, élément chimique de type métal lourd particulièrement toxique, que les autres mammifères. Ils concentrent ce cadmium essentiellement dans leurs reins. De ce fait, plus un animal est vieux, plus il est susceptible d’avoir bioaccumulé du cadmium, dans les reins surtout mais aussi dans le foie, ainsi que du plomb, principalement dans les os. Aussi existe-t-il dans certains pays comme la France une législation spécifique concernant les abats des animaux « tardivement abattus »10.

Des études de teneur en cadmium des abats d’équidés (cheval, âne, mulet, baudet..) ont montré une teneur moyenne de 10 µg/g de cadmium10 (notation « Cd »). La dose journalière tolérable temporaire, ou « DJTT », ayant été réglementée à la valeur maximale de 1 µg kg−1 j−1 en Cd, toute commercialisation d’abats d’équidés tardivement abattus est interdite11. Même si ces abats étaient la seule source alimentaire de cadmium pour les humains, cette interdiction serait justifiée car une consommation moyenne hebdomadaire de seulement 100 g d’abats conduirait à exposer le consommateur à 1 000 µg/semaine, soit pour quelqu’un de 60 kg, plus que le doublement de la DJTT, laquelle le limite à une ingestion de Cd inférieure à 60 µg/jour, soit 420 µg/semaine10.

Les équidés et l’homme

Selon l′Encyclopædia Britannica, le cheval est, de tous les animaux, probablement celui qui a le plus marqué l’histoire et les progrès de l’espèce humaine12.

Dans la culture - Articles détaillés : Cheval dans la culture et Âne dans la culture.

La culture du cheval est particulièrement importante et diversifiée dans le monde entier, comptant entre autres les différentes déclinaisons de l’équitation western, des pratiques équestres propres à l’espace hispanophone telles que la doma vaquera, de nombreuses unités de police montée, ou encore l’usage de chevaux avec des skis (ski joëring) pour faciliter les déplacements dans la neige13.

En français, l’âne a une réputation plutôt péjorative, cet animal personnifiant l’ignorance, la bêtise, la folie, la disgrâce, la débauche, l’hébétude et l’entêtement14. Comme le note E. Ernout, le cheval est un animal associé au chef dans l’espace indo-européen, tandis que l’âne est méditerranéen et anatolien, ce qui fait du mot pour le désigner un mot nouveau, introduit dans ces régions15. La symbolique négative de l’âne par comparaison au cheval apparaît ainsi dès l’Antiquité, parce qu’il s’agit d’un animal de paysans16.

Menaces et protection - Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Equidae

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« La conquête du cheval, une histoire génétique » écrit par Ludovic Orlando vient en prolongement d’un article de Nature publié le 20 Octobre 2021*. 

Les conclusions des études génétiques sont claires : les chevaux domestiques descendent tous d’ancêtres ayant vécu il y a 4.200 ans dans les steppes pontiques au nord du Caucase, et la diffusion de ces chevaux a été extrêmement rapide, remplaçant totalement les populations locales qui n’ont, au contraire de Denisova ou de Néanderthal, transmis aucun gène.

https://www.depecheveterinaire.com/medias/articles/2023/158008.JPG

Le cheval est donc le dernier herbivore domestiqué, y compris après les ânes, la vache l’ayant été il y a 9.000 ans.

De nombreuses pistes existaient allant jusqu’à la péninsule ibérique en passant par l’Europe centrale et l’Anatolie.

Longtemps les chevaux de Botaï ont fait l’objet de l’attention générale, reconnus comme les premiers chevaux domestiqués au Nord centre du Kazhakstan il y a désormais 5 500 ans, mais nulle trace génétique présente dans les chevaux d’aujourd’hui partout dans le monde (à l’exception des chevaux de Przewalski qui sont revenus à l’état sauvage secondairement à leur élevage qui servait à la consommation de viande et de lait ou dérivé).

Les populations de chevaux sauvages au Paléolithique avaient chacune leur région spécifique, montrent les études génétiques et l’on peut en admirer des exemples dans les grottes de Pech Merle dans le Lot.

Si le cheval du Nord Caucase a connu son succès fulgurant de l’Atlantique à la Chine, c’est en raison de ses capacités motrices et de sa capacité au contact interspécifique et à réduire l’anxiété : Ludovic Orlando livre cette formule « Docilité et solidité » basés sur deux gènes ZFPM1 (stabilité du système sérotoninergique) et GSDMC (stabilité du dos).

Le cheval a changé l’histoire par la mobilité des populations, la capacité guerrière et les échanges commerciaux. Les chariots et la roue à rayons sont contemporains de la diffusion du cheval.

En revanche, les langues indo-européennes ont diffusé en Europe quelques centaines d’années auparavant.

Ludovic Orlando, docteur en paléogénétique, directeur de recherche du CNRS, directeur du centre d’anthropobiologie et de génomique de Toulouse à l’université Paul-Sabatier, a déjà publié « l’ADN fossile, une machine à remonter le temps » et a permis cette découverte grâce à la coopération d’une équipe de 162 scientifiques archéologues, paléogénéticiens et linguistes.

Dans ce livre, nous voyageons dans l’espace et dans le temps avec les chevaux des vikings qui vont l’amble (gène DMRT3), les pur-sang arabes ou anglais, les ânes pouvant atteindre 1,50 m au garrot en élevage, les mules, les chevaux médiévaux et les robes et les modes, les chevaux tibétains et leur aptitude exceptionnelle à l’altitude pour le commerce du thé principalement, les chevaux Iakoutes, forces de la nature affrontant des froids classiques de -40°C.

Notre regard sur l’histoire humaine est enrichi et celui sur l’actualité aussi par les études des sélections depuis trois siècles aboutissant à la consanguinité, au dopage et aux maltraitances. Les connaissances en génomique ou en biologie cellulaire pourront être utilisées pour le meilleur (la biologie de l’endurance) mais aussi pour le pire (pourquoi le syndrome HYPP et son gène homozygote n’est pas éradiqué et au contraire diffusé ? l’auteur y répond). Nous croisons Phar Lap, Secretariat et Aiken Cura et abordons le clonage dont l’auteur montre aussi les avantages potentiels au travers par exemple de la diffusion du cheval de Przewalski allégé de quelques gènes délétères ou de la repopulation plus rapide et efficace de chevaux anciens adaptés à des écosystèmes spécifiques.

« Follow the horse » a dit à l’auteur le Docteur Yvette Running Horse Collin, membre inscrite de la Nation Lakota Oglala (Tribu Sioux Oglala) qui ne s’est mise sur un cheval qu’à l’âge de 42 ans dans un centre équestre bien connu du monde vétérinaire : celui de l’ENVT ! Que peuvent nous dire les 60 millions de chevaux présents dans le monde dans le présent et pour l’avenir ?

Lire le pdf de l’article

Article paru dans La Dépêche Technique n° 207

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Source : https://www.depecheveterinaire.com/la-conquete-du-cheval-une-histoire-genetique_67975085396AA768.html

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  • Livre - Description détaillée : Génétique des robes des équidés - Robes des Chevaux, ânes et poneys – Communiqué ‘livres-medicaux.com’

Les chevaux, les poneys et les ânes possèdent un panel de couleurs extrêmement vaste qui contribue à leur succès auprès des passionnés d’équidés. Comprendre la nature de la couleur de chaque robe, ainsi que sa transmission, est un sujet qui mobilise les chercheurs, stimulés par les récents progrès en matière de génétique.

Cela suscite également un intérêt croissant auprès des professionnels, notamment les éleveurs, mais aussi d’amateurs éclairés. Cet ouvrage a pour objectif d’apporter des connaissances de base en biologie puis de faire le tour de l’échantillonnage de couleurs existant, de façon exhaustive et accessible.

Définir précisément ce qu’on voit (phénotype), ce qui est génétique (génotype), les probabilités lors de croisements pour prévoir les robes possibles d’un poulain à naître ou les potentielles pathologies associées.

Les dix chapitres abordent l’ensemble des notions depuis les robes de base jusqu’aux particularités plus ou moins fréquentes. Fruit d’observations et de synthèses de spécialistes, abondamment illustré, cet ouvrage comporte également une bibliographie faisant état des publications scientifiques les plus récentes sur ce sujet... haut en couleurs.

Coordinateur de Génétique des robes des équidés

Le coordinateur de cet ouvrage n’est autre que l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation.

À PARAÎTRE OU DERNIÈRE PARUTION DANS LA MÊME CATÉGORIE :

Auteur(s) : Génétique des robes des équidés

Institut Français du Cheval et de l’Equitation (IFCE)

Du même auteur :

Panorama economique de la filiere equine

Livraison à 0.01€ à partir de 35€

Livraison à 0.01€ à partir de 35€ d’achats en France Métropolitaine

Source : https://www.livres-medicaux.com/chevaux/20896-genetique-des-robes-des-equides.html

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  • Livre - L’histoire mondiale du cheval par la génétique racontée dans un ouvrage passionnant - Par Vincent Glavieux le 09.04.2023 à 19h00
    Le spécialiste de l’ADN ancien Ludovic Orlando livre les résultats des dix années de recherche que ses collègues et lui ont consacrées à nos compagnons équins, sous la forme d’une fresque historique captivante. L’origine des chevaux modernes a été établie en 2021 grâce au séquençage de génomes anciens.

BARBARA DOMBROWSKI/LAIF-REA

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°914, daté avril 2023.

Mouton, chien, cochon, vache et chèvre font partie des premiers mammifères domestiqués par l’humain. Et le cheval dans tout ça ?

Son histoire commune avec notre espèce débute il y a environ 4.200 ans, dans les steppes du nord du Caucase. Le succès est immédiat : ’En quelques siècles à peine, nous retrouverions ce cheval […] des côtes de l’Atlantique à celles du Pacifique, comme l’instrument d’une nouvelle ère qui venait de démarrer’, explique Ludovic Orlando.

La retentissante découverte du berceau des chevaux domestiques modernes

C’est lui qui, avec son équipe de quelque 600 chercheurs et chercheuses, est parvenu à la retentissante découverte du berceau des chevaux domestiques modernes, à l’automne 2021. L’apothéose d’une dizaine d’années de tâtonnements, d’espoirs, d’erreurs, de rebondissements, et surtout de persévérance et de travail méthodique. Quelques chiffres issus du livre donnent d’ailleurs un aperçu de l’ampleur de la tâche accomplie : au total, plus de 200 datations au carbone 14 auront été effectuées, et plusieurs centaines de milliards de séquences d’ADN auront été générées !

Une odyssée fascinante

Fin vulgarisateur, Ludovic Orlando est aussi un formidable conteur. Sa plume fait des merveilles - autant que ses séquenceurs d’ADN ! -quand il s’agit de nous faire voyager à travers le temps et l’espace à la découverte de ses recherches : sur la piste des chevaux préhistoriques, chez qui il existait une incroyable diversité génétique ; aux origines du cheval arabe, si élégant et si endurant ; ou encore à la rencontre des mulets et de leurs surprenantes capacités de résistance. Au total, son histoire mondiale du cheval par la génétique se compose de 13 chapitres. Une odyssée fascinante.

La Conquête du cheval, Ludovic Orlando, Odile Jacob, 288 p., 22,90 €

https://www.sciencesetavenir.fr/assets/inline-img/2023/03/23/w453-150991-32772-1905922-k4-k2-4406870-jpg.jpg

Crédits : Odile Jacob - Cheval ADN Génétique

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Source : https://www.sciencesetavenir.fr/decouvrir/livres/l-histoire-mondiale-du-cheval-par-la-genetique-racontee-dans-un-ouvrage-passionnant_170254

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  • Note sur la génétique équine - La génétique équine est divisée en deux disciplines :
  • la génétique moléculaire, utilisée pour l’identification (prélèvements de crins et prélèvements sanguins, pour l’identification d’ADN) des équidés et des contrôles de filiation ;
  • la génétique quantitative, utilisée depuis 1973 pour subvenir à des besoins d’évaluation de la qualité (chevaux de sport, « production » de futurs champions…).
    Le travail des généticiens est de comprendre le génome équin pour pouvoir identifier et sélectionner les « meilleurs » gènes pour « produire » des chevaux de haut niveau. La génétique est essentielle dans le domaine de l’élevage. Toutefois il faut rappeler que les performances des individus sont le résultat de l’effet génétique et de l’effet milieu.

Avec Notes et références : https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9tique_%C3%A9quine

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    Quand robe rime avec génétique chez les équidés - 14 décembre 2021 - Race / Santé / Soins et Bien être – Document ‘cheval-partenaire.fr’

« Quelle robe peut transmettre ma jument ? » Qui ne s’est pas déjà posé cette question en mettant sa jument à la reproduction. Quelle que soit la robe d’un cheval – crème, pie ou encore gris – la première chose à regarder est sa robe de base. Sont appelées « robes de base » le noir, le bai et l’alezan. Toutes les autres robes découlent en fait de ces trois robes initiales.

La robe du cheval

Crédit photo © A. Laurioux

2 pigments pour une multitude de robes

La peau, les poils et les crins sont colorés grâce à des pigments sécrétés par des cellules de la peau : les mélanocytes. Au nombre de deux, ces pigments sont responsables d’un grand nuancier de couleurs :

  • L’eumélanine donne des colorations noir/brun foncé.
  • La phéomélanine donne des colorations jaune/rouge.

La production de ces deux pigments est maîtrisée par deux gènes qui donnent les trois robes dites de base : le noir, le bai et l’alezan. Des gènes complémentaires peuvent agir pour donner des dilutions ou des adjonctions de zones blanches.

2 gènes pour 3 robes de base

Le gène Extension détermine si la robe est foncée ou claire. Il a un fonctionnement par dominance :

  • La forme dominante est notée [E] : Lorsqu’il est présent, les mélanocytes ont une production d’eumélanine. Le cheval a donc une robe foncée de par la production d’eumélanine.
  • La forme récessive est notée [e] : Lorsqu’il est présent en double exemplaire, il y a une absence de production d’eumélanine, seule la phéomélanine est synthétisée. Le cheval a donc une robe claire.

Le gène Agouti détermine quant à lui si la robe est unie ou dégradée. Il a lui aussi un fonctionnement par dominance :

  • L’allèle [A] est un allèle dominant. Il entraîne l’apparition de zones foncées aux extrémités (crins et membres) due à la restriction de la production d’eumélanine seulement en ces points. Le cheval a donc une robe non unie.
  • L’allèle [a] est un allèle récessif. S’il est présent en deux exemplaires, il entraîne une coloration uniforme de la robe : production élevée d’eumélanine au mélanocyte.
    Ainsi, la présence de l’allèle [A] pour le gène Agouti va transformer la robe noire en une robe baie. Même s’il s’agit d’un gène modificateur, la robe baie est considérée comme une robe de base à part entière. En effet, les gènes modificateurs divers vont avoir une action particulière sur le bai, qui n’est pas celle qu’on retrouvera sur le noir ou sur l’alezan.

Tableau récapitulatif de la robe de base en fonction du génotype sur les gènes Extension et Agouti

Tableau récapitulatif de la robe de base en fonction du génotype sur les gènes Extension et Agouti

Et pour les autres robes ?

L’action de plus d’une quinzaine d’autres gènes de coloration peut se combiner avec l’action des gènes Extension et Agouti pour donner un panel de robes très variées. Nous allons voir l’exemple du gris.

Le dominant : le gris

Le gris est une robe qui domine toutes les autres. L’action du gène Gris est responsable de la prolifération des mélanocytes. Cette prolifération entraîne leur épuisement. Par conséquent, la production d’eumélanine et de phéomélanine, pigments colorant les poils, est fortement diminuée voire inexistante. Les chevaux finissent donc avec une robe grise. Le gène Gris ayant une action sur les mélanocytes, il n’est observé aucune action sur la peau ni sur les yeux des chevaux. On dit donc que le gène Gris est un gène évolutif. Les poulains naissent avec une robe non grise et leurs poils vont d’abord s’assombrir puis s’éclaircir progressivement, jusqu’à obtenir un phénotype blanc.

Quelle que soit la robe de base, dès qu’il y a présence d’un allèle [G], la dénomination de la robe est la même : « Gris ». Les chevaux gris sont donc [GG] ou [Gg]. Suivant leur statut génétique, homozygote ou hétérozygote, ils ont une chance sur deux ou 100% de chances de transmettre l’allèle dominant [G] à leur poulain.

Table de croisement sur le gène gris à voir ici

Nous avons pris ici l’exemple du gris, mais plusieurs gènes de coloration sont dominants et se transmettent de la même façon : le champagne, le tobiano ou encore l’overo.

Pour en savoir plus sur la génétique des robes, rendez-vous dans le menu d’équipédia suivant : https://equipedia.ifce.fr/elevage-et-entretien/elevage/genes-majeurs.

Par Margot SABBAGH (ingénieure de projet et développement en génétique des équidés à l’IFCE)

© Crédits photos Shutterstock © A. Laurioux

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Source : https://cheval-partenaire.fr/quand-robe-rime-avec-genetique/

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https://cheval-partenaire.fr/profes...


  • {{}}
    Génétique équine : les robes, définitions et robes de base - Vendredi 06 mars 2015 – Document ‘breathofparadise.blogspot.com’
    Je m’attelle enfin à une série d’articles (parce que je pense que je serai obligée d’en faire plusieurs vu comme le sujet est vaste...) sur la génétique équine et plus précisément sur les mystères des robes.

Comme bien souvent lorsqu’on cherche des infos concernant des sujets un peu scientifiques (et encore plus quand il s’agit de sciences animales), on se rend vite compte qu’en France … on est un peu largués et en retard comparé à d’autres nations...

En matière de classification des robes, par exemple, il y a 20 ans, quand j’ai passé mon premier galop, on apprenait le fameux BANC, BIS, GAL, R, P :

 les robes simples : Blanc, Alezan, Noir, Café au lait

 les robes composées de deux couleurs séparées : Bai, Isabelle, Souris

 les robes composées de deux couleurs mélangées : Gris, Aubère, Louvet

 les robes composées de trois couleurs mélangées : Rouan

 les robes composées de deux plaques de couleurs : Pie

Image agrandie en couleurs d’une classification des robes des éqjuidés

Pour compléter le descriptif de la robe d’un cheval, on avait quelques particularités :

 les pommelures

 la raie de mulet

 les zébrures sur les membres (et encore je ne suis même pas sûre que les HN utilisaient ce terme)

 les balzanes et les marques en tête.

A l’époque, ça suffisait amplement car la plupart des chevaux étaient vêtus de robes classiques (alezans, bais, gris) ; croiser un aubère ou un louvet était rarissime ! Et puis, avec le développement de l’équitation de loisir, on a vu apparaitre de plus en plus de chevaux aux robes bizarres, impossibles à caser dans la classification des HN.

Les Haras Nationaux (cette fabuleuse institution quelque peu vieillissante et conservatrice) ont alors révisé leur classification (en 1999) afin de pouvoir décrire ces nouvelles robes. Depuis, c’est un peu du grand n’importe quoi et on se retrouve avec des chevaux qu’on ne sait toujours pas classifier parce que, malgré tous les efforts entrepris pour dépoussiérer notre vieille classification, le descriptif de la robe du cheval est toujours basé sur une observation visuelle du cheval.

Les américains, au contraire, tiennent plus compte de la génétique du cheval. Il y a donc énormément de robes différentes mais la nomenclature est plus juste d’un point de vue génétique.

Pour donner un exemple rapide, chez nous, un cheval anciennement ’bai brun foncé’ est maintenant ’noir pangaré’ sauf que la génétique conduisant à produire ce visuel de ’noir pangaré’ peut être différente d’un cheval à l’autre. Donc il semble erroné de donner à ces deux chevaux le même nom de robe alors qu’elles sont génétiquement différentes...

On va donc tenter de décrypter un peu tout ça...

1) Comment se transmet l’information génétique ?

Les différentes caractéristiques d’un individu (couleur de la robe, couleur des yeux...) sont codifiées par les gènes. Chaque gène porte sur une seule caractéristique. Les gènes sont portés par l’ADN.

L’ADN de l’individu (ce qui crée les cellules) est composé de chromosomes. Chaque chromosome porte deux allèles. Ce sont eux qui vont déterminer si le caractère du gène concerné va s’exprimer (être visible) ou pas. Pour chaque gène, il y a deux allèles. Chacun des parents transmet un seul allèle. C’est comme ça que le petit obtient ses deux allèles. 

Techniquement, chaque allèle est représenté par une lettre. Si l’allèle autorise le gène à s’exprimer, on notera la lettre en majuscule. Si l’allèle n’autorise pas le gène à s’exprimer, on notera la lettre en minuscule. Comme chaque gène est codifié par deux allèles, deux lettres seront nécessaires pour décrire chaque gène. 

Je me souviens d’un site où ils expliquaient à travers l’exemple d’un gène qui codifierait si le petit est une licorne ou pas (je n’arrive pas à retrouver ce site, si quelqu’un le connait...) donc je vais reprendre cet exemple pour rendre les choses simples.

Admettons que le gène LI indique si l’individu est une licorne ou pas.

Si on a un parent qui est LI/LI (donc ’oui’ et ’oui’ pour les deux allèles du gène), il sera visiblement licorne. L’autre parent est Li/Li (donc ’non’ et ’non’ pour les deux allèles du gène), il sera visiblement cheval sans corne. Chaque parent va donner un allèle donc le petit sera forcément LI/Li.On dit qu’il est porteur du gène LI mais est-ce que ça veut dire qu’il sera forcément une licorne ?

Ca dépend... Si le gène LI est un gène dominant alors à partir du moment où le petit aura un seul ’oui’ (LI en majuscules), il sera automatiquement licorne car l’allèle LI ’écrasera’ l’allèle Li.

En revanche, si le gène LI est un gène récessif, il faudra nécessairement deux allèles LI pour que le gène s’exprime. Si on a juste un seul LI, le poulain ne sera pas licorne.

Quand on a deux allèles ’oui’ (LI/LI), le poulain sera dit homozygote sur le gène LI.

Quand on a un seul allèle ’oui’ (LI/Li) le poulain sera dit hétérozygote sur le gène LI.

Admettons maintenant que l’on croise une jument LI/Li avec un étalon Li/Li...

Si LI est un gène dominant : la jument est licorne, l’étalon est cheval.

Le croisement des deux donnera 4 possibilités pour le poulain :

http://2.bp.blogspot.com/-JJyWO8lQuLg/VPhZ0huJHXI/AAAAAAAAA6k/JMMiPfpa4r4/s1600/g%C3%A9n%C3%A9tique1.png

On a 50% de chances d’avoir un poulain LI/Li et 50% de chance d’avoir un poulain Li/Li.

Comme LI est dominant, le poulain LI/Li sera licorne. Le poulain Li/Li sera forcément cheval sans corne.

Si LI est un gène récessif, le poulain LI/Li n’aura pas de corne car il faut nécessairement deux LI pour que le gène puisse s’exprimer. 

De même si LI est récessif, si on croise une jument LI/Li (donc non licorne) avec un étalon LI/Li (donc non licorne), on aura les possibilités suivantes :

http://4.bp.blogspot.com/-FfqdtXTj0a8/VPhbVBUuVtI/AAAAAAAAA6s/GOUejvtEXUo/s1600/g%C3%A9n%C3%A9tique2.png

On a 50% de chance d’avoir un LI/Li => poulain sans corne mais hétérozydote sur le gène LI, 25% de chances d’avoir un LI/LI => poulain licorne homozigote sur le gène LI et 25% de chances d’avoir un Li/Li => non licorne et non porteur du gène LI.

2) Les robes de base : l’alezan et le noir

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, génétiquement, il n’y a que deux robes de base : l’alezan et le noir. A partir de ces deux robes, on peut créer toutes les autres.

Ces deux robes de base sont codifiées par le gène Extension noté E. Ce gène indique la présence (ou l’absence) d’un pigment, l’eumélanine.

E est dominant donc Ee et EE donneront une robe noire alors que ee donnera une robe alezane.

Si on croise un entier EE (noir) avec une jument ee (alezane), on aura 100% de chances d’avoir un poulain Ee donc visuellement noir. 

Si on croise un entier Ee (noir) et une jument ee (alezane), on aura 50% de chances d’avoir un poulain ee (alezan) et 50% de chances d’avoir un poulain Ee (noir). Deux chevaux alezans donneront un poulain alezan.

Deux chevaux noirs donneront un cheval noir mais qui pourra être hétérozygote (Ee). Ce cheval croisé avec un alezan ou un autre cheval Ee pourra donner un poulain alezan. 

On peut donc avoir deux parents visuellement noirs (tous les deux hétérozygotes donc Ee) qui donnent un poulain alezan (ee) !

Libellés : culture équestre, culture scientifique

Source :
http://breathofparadise.blogspot.com/2015/03/genetique-equine-les-robes-definitions.html

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  • Génétique équine : les robes, définitions et robes de base - Vendredi 06 mars 2015 – Document ‘breathofparadise.blogspot.com’ La robe d’un individu est déterminée par la combinaison de ses gènes. La définition de la robe commence par la robe de base : Noir, Bai ou Alezan.

Déterminisme de la coloration

La peau, les poils, les crins sont colorés grâce à des pigments. Ils sont 2 :

  • L’eumélanine de couleur noir/brun foncé
  • La phéomélanine de couleur jaune /rouge
    Ces pigments sont synthétisés par des cellules de la peau appelées mélanocytes. La production de ces 2 pigments est maîtrisée par 2 gènes.

La synthèse d’eumélanine et de la phéomélanine dépend de l’activation/inactivation de plusieurs molécules :

  • Le récepteur pour MC1R
  • La protéine ASIP (Agouti Signaling Protein)
    • Lorsqu’elle est active, elle joue un rôle en se fixant sur le récepteur MC1R (Melanocortin 1 Receptor). Cela entraîne la synthèse de la phéomélanine.
    • Lorsqu’elle est inactive, le récepteur MC1R peut être activé par un signal hormonal : MSH (Melanocortin Stimulating Hormon). Cela entraîne la synthèse d’eumélanine en plus de celle de la phéomélanine.
      Visionner le schéma agrandi

En l’absence de signal de l’ASIP et de MSH, de la phéomélanine est synthétisée. Les combinaisons fonctionnelles de la protéine ASIP et du récepteur MC1R vont entraîner des modifications drastiques de la couleur de la robe. Ils vont agir comme des interrupteurs ou des modulateurs de production de chacun des deux pigments.

Les couleurs de base sont le bai, l’alezan et le noir. Nous allons considérer que ces trois couleurs résultent essentiellement de l’action de deux gènes : Extension et Agouti.

Gènes intervenant dans la coloration des robes de base

Génétique des robes de base

Grille de croisement

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Sur les robes de base - noir, bai ou alezan - des modifications peuvent intervenir pour donner des robes plus ou moins répandues. Les robes grises et blanches sont le résultat de l’action d’un gène sur une couleur de base.

Fonctionnement du gène Gris

Le gène STX17 (syntaxin-17), communément appelé gène Gris, est situé sur le chromosome 25. Il s’agit d’un gène ayant un fonctionnement par dominance :

  • Sa forme dominante est notée [G].
  • Sa forme non mutée, dite récessive, est notée [g].
    Le gène Gris est un gène évolutif. Les poulains naissent avec une robe non grise et leurs poils vont d’abord s’assombrir puis s’éclaircir progressivement, jusqu’à obtenir un phénotype blanc.

L’action du gène Gris est responsable de la prolifération des mélanocytes. Cette prolifération entraîne leur épuisement. Par conséquent, la production d’eumélanine et de phéomélanine, pigments colorant les poils, est fortement diminuée voire inexistante. Les chevaux finissent donc avec une robe grise.

Des études ont montré que le gène Gris est également associé à la présence de mélanomes. Ces mélanomes touchent 70 à 80% des chevaux gris de plus de 15 ans. Il semblerait cependant que les chevaux homozygotes [GG] soient plus sensibles à l’expression des mélanomes que les hétérozygotes [Gg], tout comme les chevaux homozygotes [aa] pour le gène Agouti. Il s’agit de tumeurs qui peuvent être bénignes ou malignes, jusqu’à, dans certains cas, conduire à une euthanasie.

Expression du gène Gris

Grille de croisement

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    Le motif de couleurs Pie Tobiano chez les équidés – Par Kim Périchon NaourResponsable scientifique du département R&D - Enseignante Chercheuse chez Biopraxia - Ecole d’Ostéopathie Animale - 19 mars 2018 – Document via ‘linkedin.com’

    Kim Périchon Naourhttps://www.linkedin.com/in/kim-p%C...

VAEVI - GÉNÉTIQUE ÉQUINE NORMANDE·

Photographie : Jument Shetland et son poulain Pie Tobiano noir, propriété de Mme Sophie Moquet

Races concernées : Nombreuses races : Paint Horse, Shetland, Chevaux miniatures, KWPN, SF...

Description :

Le Tobiano est un patron de robe pie (motif de blanc). Il est exprimé chez les individus portant au moins une copie d’une variation génétique nommée Tobiano et symbolisée par « To ». Cette variation génétique est particulière car il s’agit d’une inversion d’une partie du chromosome 3.

Cette inversion chromosomique provoque une perte de pigment, produisant des marques blanches sur certaines zones du cheval entourées par une pigmentation normale.

Les chevaux “Tobiano” ont généralement les yeux sombres. Les tâches de blanc sont arrondies et leur contour est net, sans déchirures. Les chevaux « Tobiano » ont généralement du blanc sur les quatre membres alors que la tête est colorée. Un cheval porteur du Tobiano peut néanmoins avoir la tête blanche mais ce ne sera pas dû à la mutation « To ». L’axe principal de la plage blanche est vertical. Cette plage coupe la ligne sagittale par le dessus (au niveau du dos).

https://media.licdn.com/dms/image/C5612AQE6nq0ulsAgpQ/article-inline_image-shrink_1500_2232/0/1521468747022?e=1710979200&v=beta&t=wm3IZMIthjcVew8A7kQ6w3fc2RNlBtd27X7y13KHHhI

Photographie de Mme Aurore Dupire

Ce caractère présente une expression variable d’un individu à un autre et se décline d’une expression minimale à une expression maximale allant des simples balzanes à un cheval presque entièrement blanc. Il est suspecté que les chevaux portant 2 copies présentent un marquage blanc plus prononcé mais cela n’a pas été mis en évidence scientifiquement.

Visionner l’image agrandie

https://media.licdn.com/dms/image/C5612AQE299DTyCZnMA/article-inline_image-shrink_1000_1488/0/1521468882402?e=1710979200&v=beta&t=ycvVbgSetemiyS5BZHCn6k11HJ_FhUXhCDP5Sg3L5ug

Déclinaison du motif pie “Tobiano” d’une expression minimale (à gauche) à une expression maximale (à droite). Equine Color Genetics, Dr Philipp Sponenberg, Wiley-Blackwell, 3ème édition

Appellation de la robe

Le terme « Tobiano » suit généralement celui de la robe des zones pigmentées, par exemple ’Bai Tobiano’ ou ’ Grullo Tobiano’.

Les chevaux porteurs du motif pie « Tobiano » associé à un motif « Frame Overo » sont appelés ’Tovero’. Dans ce cas la tête est majoritairement blanche tout comme les membres et le contour des plages est net.

Statut génétique

Le caractère de la robe appelée Tobiano est dominant et s’exprime donc dès lors où le cheval possède une copie du variant « To » ou 2 copies du variant « To ».

Vocabulaire : - Génotype : Type de gène = statut génétique - Individu homozygote : porte 2 copies identiques du gène soit deux copies « non tobiano » ou deux copies « To » - Individu hétérozygote : porte 2 copies différentes : une « To » et une classique « non tobiano »

https://media.licdn.com/dms/image/C5612AQFpkm1gh48Z7Q/article-inline_image-shrink_1000_1488/0/1521468702575?e=1710979200&v=beta&t=WJEWzJa3xZnaEx43MM8dotlupzfEEbOlr-FX2Mw9P2w

Pourquoi tester :

  • Identifier et valider la robe
    Il est parfois difficile d’identifier visuellement de quel type de motif pie il s’agit. C’est d’autant plus difficile lorsqu’un cheval est porteur de différents variants de gènes responsables d’un motif pie dont les effets se synergisent. Le test vous permet de certifier et confirmer de quel motif votre cheval est porteur et donc ce qu’il est susceptible de transmettre à sa descendance.
  • Connaitre son statut génétique
    Lorsqu’un gène est dominant, sa présence peut être facilement identifiable visuellement. Néanmoins il est impossible de savoir si le cheval est porteur d’une seule copie du gène ou des deux copies du gène. Faire tester votre cheval vous permet d’identifier avec fiabilité son statut génétique (=génotype) pour connaitre les chances qu’il présente de transmettre un caractère donné (en fonction également du partenaire).

Tableau des croisements : voir le schéma agrandi {{}}

https://media.licdn.com/dms/image/C5612AQFegxqBiJxAZQ/article-inline_image-shrink_1500_2232/0/1521468984572?e=1710979200&v=beta&t=SBcryLcc8VazL16u8xtxEIJdRiBr3f3kBfr2TGRXlIY

Pour les experts

La variation génétique “Tobiano” est une large inversion paracentrique d’une partie du chromosome 3. Les cassures n’interviennent pas à l’intérieur d’un gène et n’en modifient aucun dans sa séquence.

En revanche, la cassure distale se situe à environ 100 kb (kilobases) en amont du gène Kit. Cette variation à proximité du gène Kit aurait un impact sur celui-ci en raison de la modification des séquences régulatrices situées dans cette zone. Il a été démontré chez la souris que les variations en amont d’un gène, altérant des éléments de régulation, pouvait modifier son expression temporelle et spatiale notamment dans l’embryon, causant alors dans le cas du Tobiano, l’apparition de plages de poils blancs sur le corps.

https://media.licdn.com/dms/image/C5612AQFguksbebiIIQ/article-inline_image-shrink_1500_2232/0/1521468693018?e=1710979200&v=beta&t=1uKwlLcRfUH-V0Ljo5du96CQ7-KiUbyMXkZycCVX1Qs

Représentation du chromosome 3 équin normal et du chromosome 3 équin Tobiano. Brooks et al, 2007, Cytogenet Genome Res

Bibliographie :

Brooks SA et al, 2007 « A chromosome inversion near the KIT gene and the Tobiano spotting pattern in horses. » Cytogenet Genome Res. 2007 ;119(3-4):225-30.

Brooks, SA, RB Terry, and E. Bailey 2002 « A PCR-RFLP for KIT associated with Tobiano spotting pattern in horses. » Animal Genetics 2002:33(4):301-3

Haas et al, 2008 « An equine chromosome 3 inversion is associated with the tobiano spotting pattern in German horse breeds » Animal Genetics, 2008, 39, 306–309

Brevet Document US8,101,354 B2 : « Method for screening for a tobiano coat color genotype

Publié par Kim Périchon NaourResponsable scientifique du département R&D - Enseignante Chercheuse chez Biopraxia - Ecole d’Ostéopathie AnimaleResponsable scientifique du département R&D - Enseignante Chercheuse chez Biopraxia - Ecole d’Ostéopathie Animale

#Horse #genetics #coat_colors #génétique #chevaux #robes

Source : https://www.linkedin.com/pulse/le-motif-pie-tobiano-kim-p%C3%A9richon-naour/?originalSubdomain=fr

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    La génétique chez les chevaux - Dr Aude Lhérété - 18 mai 2022 – Document ‘lacompagniedesanimaux.com’

De mieux en mieux connue, de plus en plus étudiée, analysée, la génétique apparait comme une voie de recherche et d’étude prometteuse. Après avoir revu quelques définitions indispensables nous verrons quelles sont les conséquences pratiques de ces connaissances.

Les notions de base de la génétique

La Génétique est la science qui étudie l’hérédité, c’est-à-dire la transmission d’un patrimoine génétique des parents aux enfants.

Les supports de l’hérédité et de la transmission de l’information sont les chromosomes. Ce sont des éléments contenus dans les noyaux de l’ensemble des cellules du corps, sauf quelques cas particuliers comme les globules rouges.

Les chromosomes sont en nombre variable selon les espèces animales :

  • Cheval : 64 chromosomes (32 paires)
  • Ane : 62 (31 paires)
  • Homme : 46 (23 paires)
  • Vache : 60 (30 paires)

L’élément constitutif majeur des chromosomes est une très longue molécule, la molécule d’ADN (Acide désoxyribo-nucléique). C’est le long de cette molécule que se trouvent les séquences qui correspondent aux gènes.

Les gènes s’expriment, ou pas, et ceux qui s’expriment codent pour des caractères visibles et mesurables. Ainsi on définit :

  • Le génotype : ensemble des gènes.
  • Le phénotype : ensemble des caractères observables conséquence du génotype.

La génomique est la science qui étudie les gènes. Elle tend à se développer très vite, permettant de prédire l’expression de certains gènes lorsque ceux-ci sont présents.

Schéma récapitulatif : du chromosome à l’ADN : voir à la source

La Génomique chez les chevaux

La génomique est l’étude des gènes. Les récentes techniques de séquençage ont permis d’accéder directement au génome et de commencer à savoir prédire l’existence de caractères sans attendre les données de la descendance et les études génétiques sur population.

Si l’on connait, par études, depuis longtemps, le mode de transmission des robes chez les chevaux, la génomique ouvre des portes nouvelles.

Grille de croisement Robes : Source Equipédia

Robe des parents Père
Noir Bai Alezan
Mère Noir
  • 93,75% noir
  • 6,25% alezan
  • 23,44% noir
  • 70,31% bai
  • 6,25% alezan
  • 37,5% noir
  • 37,5% bai
  • 25% alezan
Bai
  • 23,44% noir
  • 70,31% bai
  • 6,25% alezan
  • 5,86% noir 
  • 87,89% bai
  • 6,25% alezan
  • 9,38% noir
  • 65,63% bai
  • 25% alezan
Alezan
  • 37,5% noir
  • 37,5% bai
  • 25% alezan
  • 9,38% noir
  • 65,63% bai
  • 25% alezan
  • 100% alezan
Chez les trotteurs, il est très important que les allures, qui sont chez eux symétriques, soient parfaitement synchronisées, sous peine d’être disqualifiés pour allures irrégulières, voire même partir au galop.

Actuellement très développée chez les bovins laitiers, la génomique commence à pointer son nez chez les chevaux, avec par exemple la commercialisation du test au nom barbare, le test DMRT3, ou test synchroGait - Ce test génomique permet de définir 3 types de populations :

  • Les sujets AA sont naturellement trotteurs. Très peu fautifs, ils ont un trot régulier cadencé. Effet terrain : plus faciles à entraîner et plus précoces.
  • Les sujets CA sont moins synchronisés au trot ; demandent plus de réglages, plus fautifs. Effet terrain : plus compliqués et moins précoces (sauf trot monté).
  • Les sujets CC montrent de réelles difficultés à maintenir un trot cadencé, beaucoup plus fautifs, difficiles à entraîner et pb de santé (contre nature).
    Ce test montre donc une utilité réelle pour les entraineurs qui savent ainsi à l’avance le potentiel de leur cheval et les probabilités statistiques de qualification pour pouvoir courir en courses.



Importance de la synchronisation des allures : voir à la source

Les indices

Tous les chevaux « de race », donc inscrits dans un stud book, sont indicés, sauf les Purs Sangs Anglais qui utilisent un autre système de mesure de la qualité (le système de calcul des handicaps).

Il existe 2 indices :

  • Un indice génétique : le BLUP
  • Un indice de performance
    Ces deux indices prennent des noms différents selon les ‘stud books’, mais on retombe toujours sur les deux indices génétique / performance, et ceci dans différentes espèces d’animaux de rente dont l’élevage est lié à l’obtention d’une performance, que ce soit du lait, de la viande, ou de production de performances sportives.



On peut récapituler les données essentielles :

Indice Génétique (BLUP)

Indice de Performance

  • Evolue tous les ans.
  • L’indice génétique cherche à estimer la qualité génétique d’un cheval, c’est-à-dire sa capacité à transmettre ses qualités à ses produits. Il permet de prédire la valeur de la production future du cheval, étalon ou poulinière.
  • Recalculé tous les ans.
  • L’indice de performance fait la synthèse des résultats obtenus par un cheval en courses ou en compétitions équestres sur une période donnée. Il est corrigé en supprimant les variations dues à l’environnement : année, sexe, âge, voire éventuellement cavalier ou encore entraîneur… 
  • Moyenne = 100


En conclusion, tout le travail des éleveurs est de faire naître des produits les meilleurs possibles en fonction des attendus de leur carrière sportive ou de reproducteurs.

Ils ont de nombreux outils à leur disposition : performances propres, sélection sur descendance, généalogie, caractères phénotypique. Mais se rappeler, toujours, que la génétique c’est 1/3 de l’avenir, et que les 2/3, c’est l’environnement, dont l’entrainement et l’alimentation.

Découvrez d’autres articles :

Source : https://www.lacompagniedesanimaux.com/conseil-veterinaire/la-genetique-chez-les-chevaux.html

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16.
Comment 5.000 ans d’histoire ont façonné le génome des chevaux modernes - 06 mai 2019 – Auteurs : Ludovic Orlando, Antoine Fages et Morgane Gibert - Document ‘inee.cnrs.fr’ - Résultats scientifiques écologie évolutive & Biodiversité

Le cheval est l’un des derniers grands herbivores que nous ayons domestiqué mais aussi l’animal qui a le plus influencé notre histoire. Dans une étude publiée dans Cell, une équipe internationale de 121 chercheurs comptant des chercheurs du laboratoire d’Anthropologie Moléculaire et Imagerie de Synthèse (Amis – CNRS/Univ Toulouse Paul Sabatier/Univ Paris Descartes) a réussi le tour de force de séquencer les génomes de plusieurs centaines de chevaux anciens pour retracer comment l’Homme a modifié l’ADN du cheval au cours de ces cinq derniers millénaires. Ils ont ainsi découvert des lignées aujourd’hui disparues aux confins de la Sibérie mais aussi au cœur de l’Europe, et ont révélé comment les expansions historiques des grands peuples cavaliers ont radicalement remodelé la répartition de l’animal et sa physiologie.

https://www.inee.cnrs.fr/sites/institut_inee/files/styles/article/public/image/KazakhCoatsBD_0.png?itok=9mRV0-Uc

Chevaux Kazakhs © Ludovic Orlando

Le cheval est l’un des derniers animaux à avoir été domestiqué, plusieurs millénaires après le chien, la vache, le mouton et le cochon. Et pourtant, jamais un animal domestique n’a autant bouleversé le cours de notre histoire. D’abord source de viande et de lait, le cheval a rapidement été monté et attelé, et a ainsi révolutionné l’art de la guerre, nos modes de déplacement et de transport, et la vitesse avec laquelle notre culture s’est propagée, et ce jusqu’à l’essor des véhicules à moteurs au début du XXe siècle. Pour décrypter les transformations dans le génome du cheval sous-jacentes à sa domestication au cours des cinq derniers millénaires, l’équipe signataire de l’étude, sous la direction du professeur Ludovic Orlando (Amis – CNRS/Univ Toulouse Paul Sabatier/Univ Paris Descartes) a séquencé les génomes de 278 fossiles d’équidés provenant des quatre coins du continent Eurasien.

Les auteurs ont ainsi découvert une lignée de chevaux aujourd’hui éteinte, qui existait encore dans la péninsule Ibérique, il y a tout juste 4.000 ans. Cette population n’a en revanche que très peu contribué au génome des chevaux domestiques modernes. Il en va d’ailleurs de même pour une autre lignée éteinte de chevaux de Sibérie également décrite dans l’étude. La découverte de ces deux populations aujourd’hui disparues s’ajoute aux deux ayant perduré jusqu’à nos jours – les chevaux domestiques modernes et les chevaux de Przewalski – et porte ainsi à quatre le nombre de lignées décrites qui existaient au moment où l’on domestiqua cet animal pour la première fois.

https://www.inee.cnrs.fr/sites/institut_inee/files/styles/article/public/image/ArgentinanGauchosBD.png?itok=nall_FC_

Deux gauchos argentins chevauchent deux clones du même cheval, strictement identiques génétiquement. Ces animaux illustrent le niveau extrême de contrôle de la reproduction des chevaux qu’il est possible d’atteindre aujourd’hui© Ludovic Orlando

Antoine Fages (Amis – CNRS/Univ Toulouse Paul Sabatier/Univ Paris Descartes), premier auteur de l’étude, a conduit la majorité des analyses moléculaires. Il indique que « la question de savoir si oui ou non le cheval a été domestiqué en Ibérie est sujette à débat depuis des décennies. Les génomes anciens que nous avons générés prouvent que les chevaux qui y habitaient il y a quatre à cinq millénaires ont aujourd’hui disparu et ne sont pas les ancêtres des chevaux modernes qui vivent en Ibérie aujourd’hui ».

L’étude révèle également qu’une transition majeure a eu lieu en Europe et en Asie entre le VIIe et le IXe siècle de notre ère. En quelques siècles seulement, une population de chevaux d’origine perse est devenue si populaire qu’elle s’est étendue non seulement à toute l’Europe continentale mais aussi à l’Asie Centrale. Cette population est d’ailleurs à l’origine de l’écrasante majorité des races de chevaux actuelles sur Terre, à de rares exceptions près telles que certaines races scandinaves probablement introduites en Islande et dans les Îles britanniques par les Vikings.

Afin d’identifier les raisons du succès de cette expansion de chevaux de type perse, les auteurs se sont penchés sur les génomes de chevaux byzantins. Ils ont trouvé des signatures de sélection positive dans pas moins de onze gènes impliqués dans le développement morphologique, ce qui suggère que certains traits morpho-anatomiques des chevaux perses ont été particulièrement appréciés et diffusés au cours des guerres perses et de l’expansion musulmane.

L’impressionnante collection de génomes de chevaux anciens rassemblés dans l’étude a par ailleurs permis de détecter l’apparition et l’évolution de la fréquence de mutations génétiques associées à la couleur de la robe, à la locomotion ou encore à la vitesse de course des chevaux.

https://www.inee.cnrs.fr/sites/institut_inee/files/styles/article/public/image/MongoliaLassowBD.png?itok=r7DFO6I9

Capture au lasso d’un cheval domestique mongol en vue de réaliser des prélèvements biologiques pour analyses génétique© Ludovic Orlando

Enfin, l’équipe de recherche a fait le constat que la domestication du cheval n’a pas été marquée par un déclin de diversité génétique. Elle est au contraire restée stable pendant des millénaires… jusqu’à ce qu’elle ne vienne à s’effondrer au cours des deux derniers siècles, avec l’apparition des techniques modernes de sélection intensive et d’élevage. Ludovic Orlando, principal investigateur de l’étude, conclut : « Ce n’est pas la domestication en elle-même mais bien l’avènement des races modernes à partir du XVIIIe siècle qui est à l’origine de la très faible diversité génétique observée chez les chevaux domestiques d’aujourd’hui. Cette découverte prouve que pour comprendre les phénomènes ‘domesticatoires’, il ne suffit pas de regarder le monde moderne : il faut surtout se tourner vers le passé ». Une approche pluridisciplinaire, alliant ADN ancien, histoire et archéologie est de fait indispensable pour apporter une compréhension précise des mécanismes biologiques et culturels sous-jacents à la domestication.

Référence : Antoine Fages, Kristian Hanghoj, Naveed Khan, ..., Alan K. Outram, Pablo Librado, Ludovic Orlando, ’Tracking Five Millennia of Horse management with Extensive Ancient Genome Time Series’, Fages et al., 2019, Cell, 177, 1-17

Contact - Ludovic Orlando Centre d’Anthropobiologie et de Genomique de Toulouse (CAGT - CNRS/Univ Toulouse III Paul Sabatier) - ludovic.orlando@univ-tlse3.fr

Antoine Fages Laboratoire Anthropologie Moléculaire et Imagerie de Synthèse (CNRS/Univ Toulouse III Paul Sabatier) 0606426424 antoine.a.fages@gmail.com

Morgane Gibert Correspondante communication - Centre d’Anthropobiologie et de Genomique de Toulouse (CAGT - CNRS/Univ Toulouse III Paul Sabatier) morgane.gibert@univ-tlse3.fr

Source : https://www.inee.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/comment-5-000-ans-dhistoire-ont-faconne-le-genome-des-chevaux-modernes

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      Séminaire - La conquête du cheval : une histoire génétique – Par Ludovic Orlando - Vendredi 17 mars 2023 – Enregistrement 1:31:06 – Document exceptionnel ‘college-de-france.fr’

L’histoire de l’humanité vue sous l’angle de la paléogénomique

17 Mar 2023 - 11:00 - 12:30 - Vendredi 17 mars 2023 Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot - En libre accès, dans la limite des places disponibles

11:00 - 12:30 - Sauter le player vidéo Youtube

URL de la vidéo Écouter l’audio

Résumé

Le cheval n’est plus aujourd’hui, dans les pays occidentaux qu’un animal de loisir. Il occupait cependant, hier encore, une place centrale dans nos sociétés. Rapide comme l’éclair, il transporta nos ancêtres à travers le monde, mais aussi leurs cultures, leurs langues et leurs germes, plus vite qu’ils ne l’avaient jamais pu. Dès lors que le cheval fut domestiqué, son histoire n’a jamais plus fait qu’épouser celle des humains. Cette histoire restait cependant encore largement méconnue jusque très récemment. Mais, ces dernières années, avec le décryptage du génome des chevaux anciens et modernes, les origines du cheval domestique et les grandes étapes qui ont façonné ce que Buffon considérait « la plus noble » de nos conquêtes, ont enfin dévoilé leurs mystères.

Intervenants

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Ludovic Orlando

Directeur de Recherches au CNRS CNRS UMR 5288, Université Paul Sabatier, Toulouse

Voir aussi

Cours en relation avec le séminaire : L’histoire de l’humanité vue sous l’angle de la paléogénomique

Lluis Quintana-Murci, chaire Génomique humaine et évolution

L’histoire de l’humanité vue sous l’angle de la paléogénomique

Événements

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CoursL’Asie (ou les « Asies ») : terres de contrastes et de rencontres

Lluis Quintana-Murci

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L’histoire de l’humanité vue sous l’angle de la paléogénomique

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Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot

17 Mar 2023 09:30 - 11:00

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Collège de France - Enseigner la recherche en train de se faire

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Collège de France - Enseigner la recherche en train de se faire

Source :

https://www.college-de-france.fr/fr/agenda/seminaire/histoire-de-humanite-vue-sous-angle-de-la-paleogenomique/la-conquete-du-cheval-une-histoire-genetique

Le Collège de France, anciennement nommé Collège royal, est un grand établissement d’enseignement et de recherche français, institué par François 1er en 1530. Il est situé place Marcelin-Berthelot dans le 5ᵉ arrondissement de Paris, au cœur du Quartier latin… Wikipédia

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    • La conquête du cheval : une révolution ! - Samedi 26 août 2023 (première diffusion le samedi 20 mai 2023) – Emission ‘Radio France ‘ – Provenant du podcast Carbone 14, le magazine de l’archéologie

      Cheval de Przewalski, réserve de Seer en Mongolie (Mai 2014) - © Ludovic Orlando

Cheval de Przewalski, réserve de Seer en Mongolie (Mai 2014) - © Ludovic Orlando

Désormais, plus aucun cheval ne serait sauvage. Pour autant, où et dans quel contexte se déroula sa première domestication ? Une enquête à la croisée de l’archéologie, la paléo-génomique et l’histoire des peuples…

Avec Ludovic Orlando Directeur de recherche en archéologie moléculaire au CNRS, spécialiste de l’étude des ADN anciens, et directeur du Centre d’anthropobiologie et de génomique de Toulouse (CNRS et Université de Toulouse III Paul Sabatier).

La conquête du cheval est une révolution, conquête semble-t-il tardive, mais aux résultats immédiats. Dès 1960, dans son extraordinaire roman anthropologique, « Pourquoi j’ai mangé mon père », Roy Lewis s’interrogeait sur la domestication du cheval, du moins sur l’ancêtre du cheval (l’hipparion), par un jeune pithécanthrope, dont la conclusion se révèlera par un cuisant échec. La question de la domestication du cheval a suscité nombre d’articles, de suppositions.

Si, dès le Paléolithique, il tient un rôle central dans l’art de nos cavernes (notamment dans la grotte de Pech Merle, Lot), la toute première domestication s’opère loin de l’Europe occidentale.

Ludovic Orlando ’Le cheval de Przewalski, génétiquement, diverge de la lignée qui va devenir le cheval domestique moderne. [...] Nos travaux ont montré que les chevaux de Botaï n’ont certainement pas donné naissance aux chevaux domestiques modernes, mais qu’ils ont donné naissance à la population du cheval de Przewalski, autrement dit, le cheval de Przewalski, celui que l’on pensait comme le dernier représentant des chevaux sauvages de la préhistoire, est en fait le descendant du premier cheval que l’on a domestiqué, mais qui est retourné à l’état sauvage.’

Le panneau des chevaux ponctués de la grotte de Pech-Merle dans le Lot

Le panneau des chevaux ponctués de la grotte de Pech-Merle dans le Lot - © DR

Figurine Magdalénienne de Duruthy, Abbaye d’Arthous, France

Figurine Magdalénienne de Duruthy, Abbaye d’Arthous, France - © Ludovic Orlando

Ludovic Orlando ’Les archéologues qui ont étudié ce terrain de la culture du botaï (en Asie centrale, au nord centre du Kazakhstan) nous indiquent que c’est là qu’il y a tout un faisceau d’indices qui pourraient laisser entendre que le cheval a été domestiqué pour la première fois (-5500 ans environ).’

Deux foyers : le Kazakhstan et le Caucase

Pour les archéologues, la première domestication du cheval se déroule au sein d’une culture, ’la culture de Botaï’, au cœur du Kazakhstan, il y a 5.500 ans. Le cheval est alors exploité pour sa viande (hippophagie) mais aussi en vue de produits lactés issus des juments. Toutefois, les chevaux de Botaï ne sont pas à l’origine de nos chevaux modernes. Une vaste enquête, analysant des chevaux de l’Atlantique à la Chine, est alors lancée, afin de déterminer un nouveau foyer de domestication.

Eleveurs de chevaux en Mongolie Intérieure, Chine, (Juillet 2019).

Eleveurs de chevaux en Mongolie Intérieure, Chine, (Juillet 2019). - © Ludovic Orlando

Ludovic Orlando ’Les chevaux de Botaï n’étaient pas les ancêtres directs des chevaux domestiques modernes. Donc, s’ils ont été domestiqués à Botaï, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’ils n’ont laissé aucune descendance jusqu’à nous aujourd’hui. En fait, on perd la trace de ce cheval de bataille dans les lignées archéologiques que l’on a analysées au-delà de 5 000 ans environ.’

C’est au cœur du Caucase, il y a 4.400-4.200 ans, que des communautés domestiquent à nouveau le cheval, non pas en vue de sa simple consommation, mais pour sa force motrice. Ces nouveaux éleveurs opèrent alors les prémices d’une sélection entraînant des modifications de la morphologie et de l’anatomie du cheval. Ainsi, deux gènes sont sélectionnés : le premier (ZFPM1) modifie la docilité versus l’anxiété, le second (GSDMC) réduit le risque de développer le mal de dos chronique.

Ludovic Orlando Faute du candidat de choix qu’était Botaï, il a bien fallu que l’on regarde tous les autres foyers qui nous avaient été indiqués par l’archéologie et on s’est dit que l’on n’allait surtout pas se cantonner à ne regarder que les hypothèses qui avaient été formulées, mais en fait reprendre, d’un œil neuf, l’ensemble des sites connus pour décider lequel d’entre eux serait l’ancêtre des chevaux domestiques modernes.’

Ludovic Orlando Quand on séquence l’ensemble de l’ADN de beaucoup de chevaux qui existent, depuis l’Atlantique au Pacifique, et ce, depuis le Paléolithique supérieur jusqu’à la domestication (4 000 ans à 2 000 ans), on se rend compte que les populations naturelles de cheval, avant leur domestication, sont très structurées dans l’espace, autrement dit, les chevaux qui vivaient sous nos latitudes, en France, il y a 10.000 ans de cela, ne sont pas les mêmes génétiquement que ceux qui vivaient en Roumanie, qui ne sont pas eux-mêmes les mêmes que ceux qui vivaient en Anatolie, et ainsi de suite.’

À écouter ou à réécouter : Domestication : miser sur le bon cheval- La Science, CQFD

58 min

Indienne sioux Lakota avec son cheval dans la réserve de Rosebud aux Etats-Unis (avril 2003)

Indienne sioux Lakota avec son cheval dans la réserve de Rosebud aux Etats-Unis (avril 2003) © Getty - © Robert VAN DER HILST / Gamma-Rapho

Ludovic Orlando Le peuple Lakota nous a contactés, et nous avons décidé de travailler main dans la main ensemble pour intégrer non pas que des évidences archéologiques, mais plutôt intégrer aussi les traditions orales de ces peuples, qui ne pratiquent pas la transmission de leurs connaissances sacrées ou d’autres types de connaissances par l’écriture, mais par le chant et la tradition orale.’

Les Indiens des plaines possédaient le cheval bien avant que nous le pensions !

Pour la nation Lakota, le cheval est monté depuis des temps immémoriaux. Tout au contraire, les chercheurs occidentaux supposent que les Indiens natifs auraient acquis leurs premiers chevaux lors de la révolte des Pueblos, en 1680. À la demande des aînés, gardiens du savoir, et des chefs traditionnels Oglala Lakota Oyate, une étude génomique sur le cheval américain est alors lancée. Le résultat est sans appel : trois des vingt-neuf fossiles de chevaux du Wyoming, du Nebraska et du Kansas, découverts en milieu indien, sont antérieurs à 1600.

Ludovic OrlandoC’est bien avant la révolte des Pueblos, que des Indiens ont eu accès aux chevaux. Et d’ailleurs, ils n’ont pas eu accès qu’aux chevaux puisque nos travaux archéologiques montrent que les Indiens avaient développé toute une science de vétérinaire du cheval, puisque certains des vestiges que l’on a analysés sont des crânes de chevaux qui ont survécu à des fractures qui auraient dû normalement les tuer.’

À écouter ou à réécouter : L’histoire du cheval des plaines américaines

Le Journal des sciences 6 min

Hormis ce résultat, ce programme avait pour but de prendre en compte, et à part égale, tout à la fois les sciences indigènes traditionnelles et la paléo-génomique la plus moderne. Ludovic Orlando prône ici, non pas une archéologie simplement multidisciplinaire, mais une archéologie totale.

Ludovic Orlando ’Le cheval à l’état naturel, le cheval d’avant les humains, d’avant la domestication, est un animal qui est finalement très casanier. Il vit, il naît et il meurt quasiment au même endroit, si bien que ses gènes se différencient localement et ne s’échangent pas à de très, très grande distance. Ça a été une surprise pour nous puisque aujourd’hui, l’animal qui est l’archétype de la migration, de la mobilité, c’est bien le cheval ! Donc, avant les humains, ce n’est pas du tout le cas.’

Eleveurs de chevaux Argentins, Doña Sofía, Argentine, (Décembre 2021)

Eleveurs de chevaux Argentins, Doña Sofía, Argentine, (Décembre 2021) - © Ludovic Orlando

À écouter ou à réécouter : La révolution paléo-génomique Carbone 14, le magazine de l’archéologie 29 minutes

À écouter ou à réécouter aussi : ’Inné et acquis sont dans un bateau’, quand la paléogénétique raconte notre histoire - Carbone 14, le magazine de l’archéologie -

27 minues

Fosse gauloise contenant huit chevaux et huit hommes, à proximité de l’oppidum de Gondole (Puy de Dôme)

Fosse gauloise contenant huit chevaux et huit hommes, à proximité de l’oppidum de Gondole (Puy de Dôme) - © U. Cabezuelo / Inrap

Fouille de chevaux inhumés durant la seconde guerre mondiale (Bar-le duc)

Fouille de chevaux inhumés durant la seconde guerre mondiale (Bar-le duc) - © Vincent Charpentier

Pour aller plus loin - >> Ludovic Orlando - Pages de présentation : sa page twitter, de son laboratoire CAGT/CNRS (Centre d’anthropobiologie et de génomique de Toulouse) à l’Université Toulouse III-Paul Sabatier.

Ludovic Orlando, lauréat de la médaille du CNRS 2023 en paléogénomique.

Présentation de ses ouvrages parus aux éditions Odile Jacob, La conquête du cheval, une histoire génétique (mars 2023), et, l’ADN fossile, une machine à remonter le temps (janvier 2021).

Publications : sur le site du laboratoire CAGT/CNRSResearch gate (en anglais), Cairn.info et OpenEdition Journals.

>> Quelques références

Source : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/carbone-14-le-magazine-de-l-archeologie/la-conquete-du-cheval-une-revolution-8587248

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