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"Le marqueur ‘mLOY’ de génotoxicité (dommages à l’ADN associés à des cancers) a été observé chez des hommes qui avaient appliqué du ‘Roundup’ et d’autres herbicides à base de glyphosate pendant leurs activités" par Claire Robinson
vendredi 22 décembre 2023, par
ISIAS Pesticides Roundup Glyphosate Marqueur Génotoxicité
Le marqueur ‘mLOY’ de génotoxicité (dommages à l’ADN associés à des cancers) a été observé chez des hommes qui avaient appliqué du ‘Roundup’ et d’autres herbicides à base de glyphosate pendant leurs activités
Traduction du 23 décembre 2023 par Jacques Hallard d’un rapport de Claire Robinson, publié par ‘gmwatch.org’ le 20 décembre 2023 sous le titre « Marker of DNA damage seen in men applying Roundup and other glyphosate-based herbicides » - Référence : https://www.gmwatch.org/en/106-news/latest-news/20350-marker-of-dna-damage-seen-in-men-applying-roundup-and-other-glyphosate-based-herbicides
Illustration : Chromosome XY à chromosome Y
Un nouvel article médical publié constitue ’une étape critique pour combler les lacunes dans les connaissances sur la cancérogénicité du glyphosate chez l’homme’.
Ce nouvel article de l’organisation états-unienne ‘National Institutes of Health’ (États-Unis) fait état d’indications de lésions de l’ADN observées chez des hommes qui avaient appliqué du ‘Roundup’ et d’autres herbicides à base de glyphosate.
Les lésions de l’ADN sont préoccupantes car elles peuvent conduire à des cancers. Un commentaire sur le nouvel article est publié dans le même numéro de la revue, intitulé ‘Important new evidence for glyphosate hazard assessment, le qualifie de ’critical step forward in filling knowledge gaps of glyphosate carcinogenicity in humans’ (une étape essentielle pour combler les lacunes dans les connaissances sur la cancérogénicité du glyphosate chez l’homme).
Les auteurs de l’étude, Vicky C. Chang et al, ont été incités à mener leur étude parce que, bien que des études mécanistes sur les cellules humaines et les animaux confirment les effets génotoxiques du glyphosate, ’les preuves dans les populations humaines sont rares’.
[Addenda – Vicky Chang, Ph.D., M.P.H., a rejoint la Direction de l’épidémiologie professionnelle et environnementale (OEEB) en tant que boursière postdoctorale en 2021. Mme Chang a obtenu son doctorat en épidémiologie à l’École de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto (Canada) en 2020. Sa thèse portait sur l’association entre le fer et le risque de cancer du sein, y compris le rôle des gènes liés au stress oxydatif. Le Dr Chang a obtenu son M.P.H. en épidémiologie à l’Université de Toronto et son B.Sc. en microbiologie et immunologie à l’Université de Colombie-Britannique. Au sein de l’OEEB, le Dr Chang travaille sur des projets examinant les effets biologiques et les risques de cancer liés à l’exposition aux pesticides chez les agriculteurs, ainsi que sur des études épidémiologiques moléculaires du risque de cancer en relation avec les contaminants chimiques environnementaux, sous le mentorat de Jonathan Hofmann, Ph.D., M.P.H., chercheur principal. Source : https://dceg.cancer.gov/fellowship-training/fellowship-experience/meet-fellows/oeeb/chang-vicky ]
Suite de l’article traduit
Les chercheurs ont analysé le sang, l’urine et les cellules buccales d’applicateurs de pesticides agréés dans l’Iowa et en Caroline du Nord. Ils ont trouvé des liens entre l’utilisation professionnelle au cours de leur vie et un marqueur de dommages à l’ADN connu sous le nom de ‘mosaic loss of chromosome Y (mLOY)’ (perte en mosaïque du chromosome Y) : mLOY est une altération chromosomique couramment détectée dans les cellules sanguines des hommes adultes, en particulier des hommes vieillissants. Elle a été associée à des cancers du sang tels que le lymphome, le myélome et la leucémie, ainsi qu’à la maladie d’Alzheimer.
Les résultats de l’étude suggèrent qu’une plus grande utilisation de glyphosate pendant leur vie était associée à une prévalence plus élevée de mLOY, affectant au moins 10% des cellules. Les associations étaient les plus fortes chez les applicateurs âgés de 70 ans ou plus, ceux qui n’avaient jamais fumé et ceux qui n’étaient pas obèses. Ce qui est particulièrement convaincant, c’est que les auteurs ont observé une relation dose-réponse, avec une probabilité plus élevée de mLOY au fur et à mesure qu’augmentait le nombre total de jours d’utilisation du glyphosate au cours de leur vie.
Les auteurs déclarent que leurs découvertes sur mLOY fournissent de nouvelles informations sur les mécanismes biologiques par lesquels le glyphosate peut contribuer à l’instabilité génomique, qui est une autre caractéristique clé des cancérogènes, au-delà des mécanismes de dommages directs à l’ADN (génotoxicité) et de stress oxydatif (un déséquilibre dans le corps qui peut endommager les organes et entraîner le cancer). Le Centre international de Recherche sur le cancer (CIRC) a classé le glyphosate comme cancérogène probable sur la base de preuves ’solides’ qu’il provoque une génotoxicité et un stress oxydatif.
Comme le dit le commentaire du nouvel article, ’Ce travail fournit un support mécanistique important pour la génotoxicité du glyphosate dans un contexte d’observation basé sur une population humaine’.
La nouvelle étude :
Chang VC et coll. (2023). Glyphosate Use and Mosaic Loss of Chromosome Y among Male Farmers in the Agricultural Health Study. Environmental Health Perspectives (Utilisation du glyphosate et perte en mosaïque du chromosome Y chez les agriculteurs de sexe masculin dans l’étude sur la santé en agriculture. Perspectives sur la santé environnementale) - 131(12). CID : 127006. https://doi.org/10.1289/EHP12834
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Source du document traduit :
Collecte de documents et agencement, traductions, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 22/12/2023
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