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ISIAS Psychologie Solitude Intelligence émotionnelle Solastalgie

mercredi 15 novembre 2023, par Hallard Jacques, Rédaction d’ISIAS


ISIAS Psychologie Solitude Intelligence émotionnelle Solastalgie

Une vision plus holistique aide à gérer ses sentiments autrement, un quotient émotionnel élevé facilite les relations sociales positives et les personnes déconnectées de leurs terres, habitat et mode de vie souffrent d’isolement

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 13/11/2023

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Vivre avec un éco-anxieux, mode d’emploi – « L’écoanxiété met à rude épreuve les relations humaines. Voici quelques conseils de base pour soutenir vos proches éco-anxieux et vous éviter l’épuisement émotionnel… » Jacques Tiberi juin 2020 – Source

Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur


Préambule

Tout d’abord quelques définitions préliminaires et suggestions de lecture avant de passer à l’introduction et au sommaire de ce dossier concocté à usage didactique

Holistique - L’approche holistique consiste à prendre en compte la personne dans sa globalité plutôt que de la considérer de manière morcelée. Par exemple, une vision holistique de l’être humain tient compte de ses dimensions physique, mentale, émotionnelle, familiale, sociale, culturelle, spirituelle… - 16 novembre 2020

Voir aussi l’approche holistique à la santé et au mieux-être dans ce dossier

Quotient émotionnel - Derrière le quotient émotionnel ou QE (à ne pas confondre avec le quotient intellectuel ou QI), se cache une forme d’intelligence à part entière appelée intelligence émotionnelle (IE). Le QE, crée en 1995 par Daniel Goleman, représente la mesure métrique de l’IE et permet ainsi de l’évaluer.

L’intelligence émotionnelle fait référence à la capacité d’une personne à percevoir, comprendre, gérer et exprimer ses propres émotions, ainsi que celles des autres, afin de résoudre les problèmes et réguler les comportements liés aux émotions. Wikipédia

La Solastalgie définit la souffrance psychologique de certaines personnes face à la nature modifiée et aux paysages détruits par le changement climatique. La solastalgie, c’est un « mal du pays sans exil » écrivait, en 2019, le philosophe français Baptiste Morizot. 10 mai 2023

« La solastalgie est une forme de souffrance et de détresse psychique ou existentielle causée par les changements environnementaux passés, en particulier concernant la destruction des écosystèmes et de la biodiversité, et par extension le réchauffement climatique. Elle se rapproche en cela de l’écoanxiété… » Wikipédia

L’éco-anxiété (ou écoanxiété) est un néologisme désignant l’ensemble des émotions liées au sentiment de fatalité vis-à-vis des diverses crises environnementales. Wikipédia

Pour en savoir plus, lectures suggérées :

Eco-anxiété : analyse d’une angoisse contemporaine Fondation Jean-Jaurèshttps://www.jean-jaures.org › Publications -2 nov. 2021 — L’éco-anxiété peut se définir comme « un terme qui rend compte des expériences d’anxiété liées aux crises environnementales…

Éco-anxiété et solastalgie : c’est quoi écoconsohttps://www.ecoconso.be › Accueil › Articles09 mars 2023 — L’éco-anxiété serait « une peur chronique de la catastrophe environnementale », d’après la définition donnée par l’American Psychological ...

L’éco-anxiété : entre angoisse et lucidité Cairn.infohttps://www.cairn.info › dossiers-2022-22-page-1de K Hiridjee · 2022 · Selon lui, être éco-anxieux révèle une forme de lucidité face aux changements affectant les écosystèmes. Des changements incontestables ...

Comment vivre avec l’éco-anxiété L’Etudianthttps://www.letudiant.fr › ... › Santé étudiante25 mai 2023 — L’enjeu est donc d’apprendre à mieux vivre avec’. Pour la psychologue, pas de doute : ’L’éco-anxiété est quelque chose de sain’. Elle est le ...

Qu’est-ce que l’éco-anxiété et sœur jumelle la solastalgie Sciences et Avenirhttps://www.sciencesetavenir.fr › developpement-durable- 24 mai 2022 — Issu du grec algia, il signifie une douleur, qu’elle soit physique ou morale. Ce concept est né du travail de Glenn Albrecht sur la santé ...

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Introduction

Ce dossier débute par la présentation d’un dossier de chercheurs états-uniens traduit et portant ce titre : « Pourquoi les scientifiques élargissent-ils la définition de la solitude : une vision plus holistique pourrait offrir de nouvelles façons de gérer les sentiments »

Le second article choisi de Fatma Guetary revient sur l’intelligence émotionnelle : elle développe les trois compétences innées que possèdent les personnes avec une intelligence émotionnelle élevée et leurs conséquences positives et utiles…

Puis Jenna Templeton, une éducatrice en santé et rédactrice scientifique indépendante qui vit à Salt Lake City dans l’Utah aux Etats-Unis, présente concrètement les huit piliers de l’approche holistique aidant à la santé et au mieux-être, avec des conseils utiles …

Enfin est développée par Emilie Echaroux(Journaliste à Usbek & Rica), la notion desolastalgie, proche de l’écoanxiété, avec un article titré « Comment réagir face au deuil écologique  ? »…

Autres dossiers traitant de l’intelligence émotionnelle (IE) et postés antérieurement sur ISIAS :

’Associée à l’empathie, l’intelligence émotionnelle (IE) vise la prise de conscience de soi, l’autogestion des émotions, la conscience sociale et la gestion des relations humaines avec des négociations constructives’ par Jacques Hallard

’Selon le modèle proposé par David Goleman en 1995, l’intelligence émotionnelle pour : reconnaitre les émotions, conscience et maitrise de soi, empathie, aptitudes sociales dont leadership et travail d’équipe’ par Jacques Hallard

Les 4 documents sélectionnés pour ce dossier sont indiqués avec leurs accès sur le sommaire ci-après.

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Sommaire

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  • Pourquoi les scientifiques élargissent-ils la définition de la solitude : une vision plus holistique pourrait offrir de nouvelles façons de gérer les sentiments – Traduction du 11 novembre 2023 par Jacques Hallard d’un article de Sujata Gupta du 07/11/2023 intitulé « Why scientists are expanding the definition of loneliness »  ; diffusion par ‘sciencenews.org’ – Référence : https://www.sciencenews.org/article/expanding-definition-loneliness-belonging

    An illustration of a black man in a red jacket hugging himself while several other people walk by and don’t seem to notice him.

Une illustration d’un homme noir vêtu d’une veste rouge se serrant dans ses bras pendant que plusieurs autres personnes passent et ne semblent pas le remarquer.

L’isolement social peut entraîner la solitude. D’autres types de séparation peuvent aussi. undrey/iStock / Getty Images Plus

Pendant des siècles, les pasteurs Turkana du nord du Kenya ont suivi l’eau. Les familles déménageaient autrefois environ 15 fois par an à la recherche de points d’eau pour leurs vaches, ânes, chameaux, chèvres et moutons.

Mais le mode de vie saisonnier du peuple Turkana est devenu précaire au cours des dernières décennies. Avec la sécheresse et les combats en cours dans la région, de nombreuses femmes et enfants restent sur place tandis que les hommes errent dans le paysage — souvent à leurs risques et périls. La violence a forcé de nombreuses familles à fuir pour sauver leur vie à tout moment. Séparées de leur bétail, ces familles gagnent leur vie aux abords des villes ou attendent leur heure dans des camps de déplacés entourés de clôtures tissées serrées.

Les amitiés fondées sur l’échange de bétail se désintègrent également. ’Quand personne n’a d’animaux, comment pouvons-nous nous entraider ?’, comme une femme Turkana l’a demandé lors d’un entretien à l’anthropologue Ivy Pike, qui travaille dans la région depuis 25 ans,

La souffrance au sein de ces communautés est profonde, dit Pike, de l’Université de l’Arizona à Tucson. Incapables de peigner en toute sécurité le paysage à la recherche de plantes médicinales, telles que des herbes pour endiguer les saignements post-partum ou freiner les fièvres chez les enfants, les femmes ont du mal à remplir leur rôle de nourricières. L’identité des hommes, quant à elle, est souvent tellement liée à la possession de bétail que la langue turkana a un mot pour décrire un homme sans animaux — ekebotonit.

“La solitude de ne pas avoir d’animaux tient un lieu de détresse particulier qui transcende la nourriture et les moyens de subsistance offerts par le bétail”, ont écrit Pike et l’un de ses collègues en 2020 dans ‘Transcultural Psychiatry’. ’Un ekebotonit perd non seulement son sens du but et de la compagnie offerte par les troupeaux, mais selon le Turkana, il devient effacé — un homme sans voix au chapitre dans la société.”

A young Turkana man in northern Kenya walks away from the camera while several cattle walk in front of him.image agrandie

Un jeune Turkana du nord du Kenya s’éloigne de la caméra tandis que plusieurs bovins marchent devant lui. Ce jeune Turkana emmène son bétail à un barrage pour l’eau. François Nkayo

Ces expériences de solitude chez de nombreux Turkana démontrent à quel point ce sentiment défie la simple caractérisation : c’est plus qu’une déconnexion sociale. Cette complexité est visible dans les cultures du monde entier. Dans une étude réalisée aux États-Unis pendant les confinements liés à la pandémie de COVID-19, par exemple, de nombreux répondants ont attribué leur solitude à plusieurs facteurs qui les ont laissés se sentir déconnectés. Une femme a manqué d’aller à l’épicerie, a rapporté l’anthropologue Michelle Parsons de la ‘Northern Arizona University’ à Flagstaff en 2022 dans ‘SSM-Santé mentale’. Une autre femme aspirait à parcourir les piles de la bibliothèque, une activité typiquement solitaire.

Les efforts visant à élargir la définition de la solitude pour inclure un sentiment de déconnexion des animaux, des lieux, des habitudes, des rituels et même de la météo, ont pris de l’ampleur dans les sciences sociales. En octobre 2020, par exemple, Parsons a co-écrit l’introduction d’un numéro spécial sur l’anthropologie de la solitude en psychiatrie transculturelle.

Maîtriser les constituants de la solitude — et son revers, l’appartenance — n’est pas seulement une poursuite académique ; c’est une question de santé publique, suggère la recherche. Dans un avis de mai, le chirurgien général américain Vivek Murthy a déclaré que la solitude était une épidémie de santé publique, citant les résultats de nombreuses études : La solitude semble augmenter le risque de maladie cardiaque d’une personne de 29% et le risque d’accident vasculaire cérébral de 32%. Chez les personnes âgées, la solitude chronique est associée à une augmentation de 50% du risque de développer une démence. L’isolement social peut augmenter le risque de décès prématuré de 29%.

Élargir les concepts de solitude peut aider à élargir la boîte à outils des interventions possibles, dit Parsons.

Attacher les gens au reste du monde pourrait même aider les gens à reconnaître et à lutter contre le changement climatique, suggère la géographe Sarah Wright de l’Université de Newcastle à Callaghan, en Australie. Ce processus commence, dit-elle, par “l’établissement de relations intentionnelles avec plus que des êtres humains.”

Anciennes formes d’appartenance

Pour comprendre l’appartenance et, par extension, la solitude, Wright s’est tournée vers les communautés autochtones. Bien que ces communautés s’étendent sur le globe et soient composées d’une myriade de pratiques et de langues, de manière générale, elles partagent la conviction que le bien-être découle de l’harmonie entre les gens et la planète (SN : 23/9/23, p. 14).

Wright et ses collègues ont récemment étudié les histoires que le peuple aborigène Yolŋu raconte à travers des chansons ritualisées connues sous le nom de songspirals. Cette pratique ancienne explore les liens entre le lieu, la culture, les gens et les histoires qu’ils racontent. L’équipe de Wright, comprenant des membres de la communauté Yolŋu et s’appuyant sur le travail du Groupe de femmes Gay’wu, a publié une analyse de la songspirale d’une matriarche en 2022 dans ‘’Qualitative Inquiry’. Conformément à la vision du monde Yolŋu, le pays de Bawaka, la patrie de la tribu dans le nord de l’Australie, est répertorié comme l’auteur principal.

[Addenda – Yolngu - Les Yolngu, ou Yolŋu (/ˈjol.ŋʊ/), sont un peuple aborigène habitant au nord-est de la terre d’Arnhem dans le Territoire du Nord de l’Australie. Yolngu signifie littéralement « gens » dans la langue parlée par le peuple. Environ 5.000 Yolngu vivent par groupes (clans) comme le groupe des Rrayun, des Yarrwidi ou des Dulpuynqu. Yunipingu, Munungurritj et Burarrwanga sont les principales familles de cette tribu. Culture yolngu

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d9/Aboriginal_hollow_log_tombs02.jpg/220px-Aboriginal_hollow_log_tombs02.jpgIllustration - Rondins creux utilisés par les Yolngu lors des cérémonies d’enterrement, Mémorial aborigène, Galerie nationale d’Australie. Cette culture est l’une des plus anciennes ayant existé sur Terre, avec plus de 40.000 ans d’histoire. Elle a réussi à se maintenir grâce au fait qu’elle n’est entrée en contact avec les Européens que tardivement… - Lire l’article en totalité sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Yolngu ]

Suite de l’article traduit

Alors qu’elle était allongée sur son lit de mort, la matriarche a commencé à chanter sur sa place, son sentiment d’appartenance, au sein d’un vaste réseau de relations humaines et non humaines. Conformément à la tradition de son peuple, la matriarche a vu ce dernier voyage comme l’emmenant à la mer ; elle s’est imaginée comme une baleine. “Je peux voir l’eau salée me porter, se déplacer avec le courant ; me portant plus loin dans les profondeurs de l’océan, là où se trouve le fondement de ma lignée.”

La matriarche construite à partir d’une écriture ancienne, une écriture qui sort en spirale d’une terre sans voix, expliquent les auteurs. Cette chanson commence toujours par quelque chose comme : ’Au début des temps, quelqu’un devait parler pour la terre, c’était calme, le néant. Et puis ça a commencé avec le bruit des profondeurs de l’eau, ‘Hmmm hmmm.’C’était le point de départ.…”

À partir de là, la chanson de la matriarche avance et recule d’une génération à l’autre pour ancrer les gens dans l’arc temporel plus large, dit Wright. La matriarche chante la natation aux côtés de sa grand-mère décédée ; elle chante ses filles, ses petites-filles et ses arrière-petites-filles.

La chanson ancre également le peuple Yolŋu dans sa patrie en donnant la parole aux schémas migratoires des baleines, aux zones de pêche clés et aux connexions physiques à travers la terre et la mer. La songspiral ’cartographie la terre du point de vue de la mer’, explique Wright.

Le chant spiral de la matriarche montre comment pour le peuple Yolŋu, les relations non humaines sont aussi réelles que les relations avec les humains, dit Wright. Avec de telles relations, les gens ressentent un sentiment d’appartenance au monde. Sans eux, les gens se sentent perdus.

Comme l’explique la fille de la matriarche, Merrkiyawuy, dans le journal, si les lois de l’équilibre entre les personnes et la terre, ou le pays, sont brisées, “la spirale peut s’effondrer et éclater. C’est ce que nous disons, ça va éclater et flotter et vous serez comme une feuille flottant dans l’air, rien ne vous contrôlant ... si cette spirale s’ouvre, alors les chansons disparaissent.”

La perte de place — par la migration, le développement, le changement climatique ou une autre cause — peut se manifester par la solitude dans les communautés autochtones, d’autres recherches suggèrent. Par exemple, en 1987, l’anthropologue Theresa O’Nell de l’Université de l’Oregon à Eugene, a commencé une étude de 18 mois sur la dépression chez les peuples Salish et Pend d’Oreille vivant dans la réserve de Flathead au Montana. Mais chaque fois qu’O’Nell demandait aux gens s’ils avaient déjà été déprimés, ils parlaient invariablement de solitude.

[Addenda :

Confédération Salish et Kootenai de la Nation Flathead

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e3/Flathead_Indians.jpg/170px-Flathead_Indians.jpgDélégation de Têtes-Plates à Washington, D.C., 1884.

Les Têtes-Plates, en anglais Flathead, (Confédération des tribus Salish et Kootenai) regroupent plusieurs tribus amérindiennes qui vivent entre la chaîne des Cascades et les montagnes Rocheuses, aux États-Unis dans la réserve indienne des Têtes-Plates (Flathead Reservation) sur le plateau de Fraser-Colombie dans le Montana, réserve qu’ils partagent avec les Kootenays et les Pend d’Oreilles ; la réserve compte plus de 7 000 membres. Ils parlent une langue salish (famille linguistique : mosan) du nom de leur peuple car on les a d’abord appelés Selish ou Salish. Ils vivaient autrefois de la chasse du bison. Têtes-Plate est également un terme sans véritable signification ethnique. Il désigne des tribus qui ont pour coutume de modifier le crâne des enfants en bas âge par des moyens non naturels. Pour la tribu des Têtes-Plates c’est un nom malvenu car cette déformation du crâne leur était inconnue. En dehors du nom de la réserve, le nom de la tribu a servi à désigner le comté de Flathead, la rivière Flathead, le lac Flathead, appelé autrefois le lac Salish, et la forêt nationale de Flathead.

Culture et histoire - Vie semi-nomade - Au début du XIXe siècle leur vie était fondée avant tout sur la chasse et la cueillette de plantes sauvages, principalement l’oignon-Camas (Camassia quamash) qu’ils arrachaient avec des bâtons. Les Têtes-Plates étaient semi-nomades, ils vivaient dans des tipis à quatre pieux ou des huttes couvertes de tapis. Ils vivaient en paix avec les autres tribus, excepté les Pieds-Noirs. Ils étaient entrés en conflit avec eux vraisemblablement lors d’une migration à l’Est des montagnes Rocheuses au XVIIIe siècle. Les Pieds-Noirs ou Blackfeet (appelés Blackfoot au Canada), les repoussèrent dans l’ouest du Montana, au-delà des montagnes (pour d’autres ce fut la conséquence d’une épidémie de variole) où ils s’installèrent dans la vallée de la Bitterroot. En 1805, leur chef Cheleskayimi (Trois-Aigles) rencontra l’expédition de Meriwether Lewis et William Clark ; les deux hommes notèrent dans leur journal que les Têtes-Plates avaient plus de 450 huttes et environ 500 chevaux… - Lire en totalité sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9d%C3%A9ration_Salish_et_Kootenai_de_la_Nation_Flathead

Pend d’Oreilles - Le peuple amérindiens des Pend d’Oreilles formait autrefois une tribu qui vivait à la limite de l’État de Washington, de l’État de l’Idaho et de l’État du Montana, autour du lac Pend Oreille et de la rivière Pend Oreille. Il s’unirent à la tribu des Têtes-Plates pour former la Confédération des Tribus Salih et Kootenai (Confederated Salish and Kootenai Tribes of the Flathead Nation).Le nom « Pend d’Oreille » est d’origine française. Il leur fut donné par les trappeurs et coureurs des bois français et Canadiens français à l’époque de la Louisiane française, car ce peuple portait des coquillages suspendus à leurs oreilles. La majeure partie de la réserve amérindienne des Pend d’Oreilles est située au nord-ouest de Newport, et dans le centre du Comté de Pend Oreille. La principale réserve s’étend sur 18 638 km², elle forme une bande de terre le long de la rivière Pend Oreille, à l’ouest de la frontière des États de Washington et d’Idaho. Il y a également une parcelle de terrain dans la partie occidentale de la région métropolitaine de la ville de Spokane, avec une superficie de 0,202 km². La superficie totale des terres de la réserve indienne Kalispel est de 18 840 km². Les Pend d’Oreilles étaient généralement pacifiques. Ils fabriquaient des outils et des armes avec des pierres et du silex. Pour le logement, les Pend d’Oreilles vivaient dans des tipis en été, ainsi que dans des cabanes ou cases en hiver. Ces maisons sont toutes construites avec des branches de typha, plante qui pousse en abondance dans cette région. Leur langue est rattachée au groupe linguistique Kalispel, de la famille linguistique salish.

Liens externes :

(en)http://www.kalispeltribe.com/

(en)http://en.wikisource.org/wiki/Catholic_Encyclopedia_%281913%29/Kalispel_Indians

Ce document provient de « Pend d%27Oreilles ». Catégorie : Peuple amérindien d’Amérique du Nord - Wikimedia Foundation. 2010. Source : https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/1312499 - Source : https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/1312499 ]

Suite de l’article traduit >

An image of the lyrics to an ancient song of the Yolŋu in a songspiral on a white background.Image agrandie

Une image des paroles d’une ancienne chanson des Yolŋu dans une songspirale sur fond blanc. Cet extrait d’une songspirale chantée par une matriarche Yolŋu sur son lit de mort se traduit par : “Je peux voir l’eau salée me porter, se déplaçant avec le courant. ’Pays de Bawaka et al / Enquête qualitative 2022

” À maintes reprises, j’ai posé des questions sur la ’dépression’, et à maintes reprises, on m’a parlé de ’solitude’’, a raconté O’Nell dans le numéro 2004 de Culture, Médecine et psychiatrie. À titre d’exemple, O’Nell a cité “la solitude d’un aîné déplorant la perte d’une chanson qui n’est plus chantée.”

O’Nell a attribué cette solitude à plusieurs causes, y compris un sentiment d’exclusion de la société, un sentiment existentiel de séparation entre soi et une puissance supérieure, et le deuil de la perte de rituels et de langage. Les peuples Salish et Pend d’Oreille, a-t-elle observé, ne considéraient pas leur solitude comme pathologique, mais plutôt comme une réponse naturelle à l’érosion de leur mode de vie.

” Les Indiens traditionnellement orientés sont moins sensibles à la tristesse et plus sensibles à la solitude’, explique Joseph P. Gone, psychologue à l’Université Harvard et membre de la nation tribale Aaniiih-Gros Ventre située dans le Montana.

Si la perte de terres est liée à la solitude, en particulier dans les communautés autochtones, alors le sentiment devrait croître à mesure que le changement climatique fait des ravages sur les terres ancestrales des peuples. (SN : 28/3/20, page 6).

Par exemple, les feux de brousse de 2019-20, qui ont brûlé des millions d’hectares en Australie ont causé d’énormes souffrances aux communautés autochtones, des chercheurs australiens qui ont travaillé avec ces communautés ont écrit en 2020 pour ‘the Conversation’, une organisation de presse à but non lucratif : “Pour les peuples autochtones ... qui vivent avec le traumatisme de la dépossession et de la négligence et maintenant, le traumatisme d’un incendie catastrophique, notre chagrin est incommensurablement différent de celui des non-Autochtones.”

Envie de rituels quotidiens

L’accent mis sur l’harmonie entre les personnes et la planète apparaît moins fréquemment dans les cultures industrialisées, dit Wright. “Le fait que vous puissiez avoir une relation nourrissante avec le lieu a été invalidé.”

Mais alors que la pandémie s’illumine, même dans les cultures industrialisées, le sentiment d’appartenance de nombreuses personnes repose toujours sur des liens avec le monde plus qu’humain. Plutôt qu’un lien entre la personne et le paysage, cependant, ces relations apparaissent fréquemment entre les personnes et les aspects de l’environnement bâti.

Ce besoin de relations avec l’environnement bâti se manifeste dans les entrées de journal soumises au ‘Pandemic Journaling Project’, dit Parsons. Cette initiative mondiale visant à recueillir les expériences des gens sur la crise sanitaire historique a rassemblé quelque 22.000 entrées de 1.750 personnes de mai 2020 à janvier 2022.

’La solitude m’envahit. Il apparaît hors du champ gauche. Le désir de sortir avec des amis, de sortir manger, même de parcourir les piles à la bibliothèque”, a écrit Denise, décrite comme une femme noire divorcée du Midwest dans la soixantaine.

Les outils typiques que les psychologues utilisent pour mesurer la solitude manquent probablement ces sentiments, a rapporté Parsons dans son article de 2022 dans ‘SSM-Mental Health’. Elle est parvenue à cette conclusion après avoir consulté 35 rédacteurs de revues américaines, dont beaucoup avec plusieurs entrées, qui ont utilisé des mots contenant les fragments “seul” ou “isoler” dans au moins une entrée.

Les rédacteurs de la revue ont également rempli une enquête sur la solitude en cinq déclarations parallèlement à leur première entrée, puis toutes les six semaines par la suite. Les rédacteurs de revues ont répondu ’oui’, ’plus ou moins” ou’ non “à des déclarations telles que : ’Ça me manque d’avoir des gens autour de moi.” ’Il y a beaucoup de gens sur qui je peux compter quand j’ai des problèmes.” ’Il y a assez de gens dont je me sens proche.”

Même si de nombreux répondants ont déclaré se sentir seuls dans leurs entrées, ils ont tout de même obtenu un score faible dans l’enquête sur la solitude, a constaté Parsons. Par exemple, à la même date que Taylor, décrit comme une personne blanche célibataire d’une vingtaine d’années et non binaire, a écrit qu’ils n’avaient “jamais été aussi seuls”, ils ont obtenu un 0 dans l’enquête sur la solitude.

Parsons attribue la discordance aux limites de l’enquête. L’enquête psychologique utilisée dans le projet de journalisation, appelée Échelle de solitude De Jong Gierveld, et une autre enquête largement utilisée, l’échelle de solitude de l’UCLA, définissent toutes deux la solitude comme une forme de douleur sociale provoquée par l’absence ressentie d’un réseau social ou de relations significatives.

De par leur conception, la plupart des enquêtes sur la solitude ne tiennent donc pas compte des liens des gens avec des lieux, des activités ou même des connaissances occasionnelles. Dans le projet de journalisation, les gens ont écrit sur les rituels manquants et d’autres pratiques, telles que les célébrations d’anniversaire, les vacances, les services religieux et les funérailles, ou les lieux manquants, tels que la salle de sport, l’épicerie, la bibliothèque et les maisons d’amis, note Parsons. Les gens ont également écrit sur les rencontres quotidiennes manquantes avec les autres, les interactions apparemment banales qui peuvent survenir lorsque les gens errent dans leurs communautés.

Ces sentiments de solitude apparaissent dans l’une des entrées de Taylor. Ils écrivent : ’Non seulement mes amis me manquent, mais les étrangers me manquent aussi. Les rencontres aléatoires que j’avais l’habitude d’avoir avec des gens dans la rue, dans les magasins, dans les bars me manquent. Ça me manque d’établir une connexion avec quelqu’un et ensuite de suivre nos propres chemins.”

L’échelle de solitude De Jong Gierveld est excellente pour capturer le désir de relations profondes et significatives que les gens associent généralement à la solitude, mais elle manque d’autres types de solitude, dit Parsons. “Ça ne prend pas du tout de place. Ce n’est pas ramasser des pratiques.”

Élargir la boîte à outils sur la solitude

L’inclusion de l’environnement bâti dans les évaluations de la solitude n’est pas encore courante. Mais les architectes, dont le métier repose sur la compréhension de la façon dont les gens se déplacent dans leurs communautés, réfléchissent souvent intuitivement à la façon dont la conception de l’environnement physique peut aggraver les sentiments d’isolement ou favoriser l’appartenance.

“Nous pensons généralement à la solitude comme une expérience situationnelle, sociale ou mentale singulière d’être détaché du lieu, du domicile ou d’autres êtres humains”, lit-on dans la première ligne du chapitre de l’architecte finlandais Juhani Pallasmaa dans le livre d’essais et de conférences 2021 ‘Loneliness and the Built Environment’.

De nombreux architectes, dont Pallasmaa, se sont inspirés des écrits du philosophe allemand Martin Heidegger, qui pensait que les habitations fournissaient à la fois un abri et un moyen d’expression personnelle. Les architectes conçoivent ainsi des environnements qui donnent du sens à la vie, a-t-il soutenu.

Les spécialistes des sciences sociales commencent à se joindre aux architectes pour réfléchir à la façon dont l’environnement bâti peut affecter la solitude. Dans son récent avis de santé publique, le chirurgien général Murthy a défini six piliers pour faire progresser les liens sociaux. Dans le premier pilier, il a recommandé de faciliter la connexion entre les gens grâce à une meilleure planification urbaine, par exemple en offrant aux gens un accès facile aux espaces verts et en renforçant la portée du transport en commun.

De même, en janvier, une équipe interdisciplinaire de chercheurs en Australie et en Angleterre, dont les domaines d’expertise comprennent l’urbanisme, la santé publique et la sociologie, a identifié plusieurs caractéristiques de conception urbaine susceptibles de réduire la solitude. Ces caractéristiques comprennent les espaces communs, la marche, le transport en commun, la conception des logements, le sentiment de sécurité et l’accès aux espaces naturels.

Bien que ces projets de conception urbaine visent souvent à rassembler les gens, on prend de plus en plus conscience que la connexion des gens avec le monde naturel peut également atténuer la solitude. ” Les gens peuvent être isolés socialement mais ne pas se sentir seuls’, explique Emily Rugel, épidémiologiste environnementale à l’Université de Sydney. ’Ils peuvent trouver cette capacité de puiser dans une connexion biophile et de sortir et d’observer la faune et de marcher parmi les arbres. [Cela peut être] suffisant pour qu’ils se sentent connectés au monde plus large. Ils n’ont pas nécessairement besoin d’interaction avec des amis ou des membres de la famille pour le faire.”

Prenons, par exemple, un petit projet en Nouvelle-Zélande qui vise à atténuer la solitude, en partie, en aidant les gens à renouer avec leur famille élargie et leurs terres ancestrales. Les membres d’une sous-tribu maorie, les ‘Ngāti Whātua Ōrākei’, ont développé un papakāinga de 30 maisons, un type de cohabitation communautaire maorie, sur des terres ancestrales. Achevé en 2016, ce projet a rapproché les gens en reliant les maisons via des voies partagées, des jardins communautaires et des espaces de jeux pour les enfants.

An overhead view of a community in Auckland, New Zealand. An area in the middle is colorized while areas on the outer edges are in black and white.Image agrandie

Pour favoriser les liens communautaires, un groupe Māori d’Auckland a développé une communauté de cohabitation connue sous le nom de papakāinga (zone colorée sur cette vue aérienne).C.V. Olin et al/Wellbeing, Space and Society 2022

Les promoteurs souhaitaient que les habitants aient l’impression de marcher sur les mêmes chemins que leurs ancêtres, écrivent les chercheurs dans le numéro 2022 de la revue ‘Wellbeing, Space and Society’. Ils espéraient que cette impression aiderait les résidents à se sentir enracinés dans leur culture et dans le long arc du temps. Même s’il n’est pas possible de construire sur les terres ancestrales, le fait de réunir des membres de communautés souvent très éloignées peut permettre de faire revivre des langues et des pratiques culturelles, notent les auteurs. Mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour savoir si le retour au papakāinga réduit la solitude.

En fin de compte, le fait d’élargir notre réflexion sur la solitude pourrait permettre d’élargir la boîte à outils des interventions possibles, explique Parsons. ’Nous pouvons réguler notre solitude sans nécessairement appeler un ami, mais en sortant, en nous promenant, en allant à la bibliothèque ou en nous asseyant dans un café.

A young boy on a bicycle rides pass a house.Image agrandie

Le papakāinga à Auckland comprend 30 maisons reliées par des jardins communs et des aires de jeux pour les enfants (un enfant fait du vélo dans le quartier, illustré).Les Ngāti Qutûa Ōrakéis

Solitude et changement climatique

Il y a de nombreuses années, j’ai déménagé dans une petite ville de la Nouvelle-Angleterre alors que j’étais enceinte de plusieurs mois. Je ne connaissais personne d’autre que mon mari et je passais mes journées solitaires à errer dans les bois derrière ma maison. Une fois, après la naissance de mon bébé, je l’ai attaché dans un porte-bébé et j’ai dévalé un talus escarpé. Là, au bord d’un lac, une bûche s’était logée dans la rive rocheuse. Nous passions des heures à regarder les vagues marteler l’écorce rugueuse de la bûche. Alors que j’observais les huards plonger pour pêcher en été et que j’entendais les vagues briser la glace comme du verre en hiver, ma solitude diminuait brièvement.

Je me suis souvenu de ce journal après avoir parlé avec Sarah Wright des spirales des chansons et des raisons pour lesquelles nous devrions tous cultiver des relations intentionnelles avec le monde naturel. Je n’avais jamais considéré ma relation avec le journal comme particulièrement importante, ni même comme une relation du tout. Mais Wright m’a fait réaliser que dans ce nouvel endroit inconnu, la bûche avait fourni un refuge. Ses mots expliquaient aussi la tristesse que j’ai ressentie au fil des ans lorsque les vagues ont ébréché l’écorce de la bûche — un processus accéléré sans doute par un lac qui gelait de moins en moins l’hiver venu.

Il y a un mot pour décrire ce que je ressentais. Au début des années 2000, le philosophe de l’environnement Glenn Albrecht de l’Université de Sydney a inventé le terme “solastalgiepour décrire la douleur ou la maladie qu’une personne éprouve lorsque des catastrophes naturelles ou d’origine humaine détruisent sa maison. Étymologiquement, le mot provient à la fois du réconfort et de la désolation. La désolation, écrivait Albrecht en 2007, a “des significations liées à l’abandon et à la solitude’. La Solastalgie est aussi un jeu sur la nostalgie.

A photo of a young boy standing on a log that is hanging over a body of water. Trees line the body of water’s shore.Image agrandie - De nombreuses cultures reconnaissent que les personnes déconnectées des lieux, des animaux et des modes de vie peuvent se sentir seules. L’écrivain Sujata Gupta a fait l’expérience de cette solitude lorsqu’une bûche qu’elle visitait fréquemment (son fils est représenté avec la bûche) s’est envolée.S. Gupta

M. Albrecht s’est senti obligé de créer un tel terme après avoir observé et interrogé plus de 50 personnes vivant dans la région de la Hunter Valley, au nord de Sydney, où l’exploitation minière est intensive. Les habitants ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’impact de l’exploitation minière sur leur santé et leur bien-être. ’Le fait de voir ces énormes terrils, etc... nous fait penser qu’un jour ou l’autre, il pourrait y avoir des conséquences terribles sur le mouvement de la nappe phréatique dans la vallée’, a déclaré un homme du nom de Leo. Une femme du nom d’Eve a déclaré : ’Lorsque le charbon aura disparu, les habitants de Singleton n’auront plus que le ’vide final’. ’

L’expérience des habitants est ironique, note M. Albrecht. Ces personnes descendent des colonisateurs qui ont dépossédé les communautés indigènes de leurs terres. Aujourd’hui, cette ’deuxième vague de colonisation’, écrit M. Albrecht, ’conduit à la dépossession complète pour certains et à la solastalgie pour ceux qui sont restés’. En d’autres termes : désolation, abandon et solitude.

Ces dernières années, des termes apparentés ont émergé : écoanxiété et deuil climatique (SN : 29/02/20, p. 22). Cependant, contrairement à la solastalgie, les chercheurs relient rarement ces idées à la solitude. Cela est en train de changer. En 2022, une enquête en ligne auprès de Plus de 3.000 adultes allemands, par exemple, ont montré que ceux qui avaient un score élevé de solitude sur l’échelle de solitude De Jong Gierveld avaient également tendance à avoir un score élevé d’anxiété climatique sur une échelle différente.

[Addenda – Pour en savoir plus sur ce test de solitude  :

Loneliness test AG solitudehttps://touscontrelasolitude.be › loneliness-test - Fais le test et découvre où tu te situes sur l’échelle de solitude... Le test de solitude a été développé par les professeurs Jenny De Jong-Gierveld ...

Solitudes et vieillissement Université du Québec à Montréalhttps://chairevieillissement.uqam.ca › document-de L Kirouac, échelle pour mesurer la solitude, soit le De Jong- Gierveld Loneliness Scale (de Jong Gierveld et van Tilburg, ... Pelletier (1993)… - 27 pages ]

Suite du texte traduit

Ces termes montrent clairement que construire une relation avec les éléments non-humains de notre monde est doux-amer en cette période de changement climatique rapide. Nous en venons à aimer ce que nous risquons de perdre. Pourtant, en l’absence de ces relations profondes, comment pouvons-nous prendre soin du monde dans lequel nous nous trouvons à vivre ?

L’hiver dernier, dans ma ville de Nouvelle-Angleterre, il n’a pas neigé jusqu’à la mi-février et l’eau autour de la bûche n’a jamais gelé. Ces mois de vagues déferlantes ont été durs pour la bûche. Quand j’ai marché jusqu’à cette côte rocheuse un jour de printemps boueux, mes deux enfants d’âge scolaire à la remorque, la bûche était lisse au toucher et blanche comme un os.

Quelques semaines plus tard, lors d’une promenade en solo, j’ai découvert que la bûche avait disparu : après tant d’années de rétention, elle s’était envolée.

A version of this article appears in the November 4, 2023 issue of Science News.

Une version de cet article paraît dans le numéro du 4 novembre 2023 de Science News.

Citations

M.A. Parsons. “I miss my friends, but I also miss strangers” : Pandemic loneliness and the importance of place and practice. SSM – Mental Health. Vol. 2, December 2022, p.100121. doi : 10.1016/j.ssmmh.2022.100121.

A. Hajek and H.-H. König. Climate anxiety, loneliness and perceived social isolationInternational Journal of Environmental Research and Public Health. Published online November 14, 2022. doi : 10.3390/ijerph192214991.

Bawaka Country et al. Songspirals bring country into existence : Singing more-than-human and relational creativityQualitative Inquiry. Vol. 28, June 2022, p. 435, doi : 10.1177/1077800421106819.

C.V. Olin et al. Inclusive and collective urban home spaces : The future of housing in Aotearoa New Zealand. Wellbeing, Space and Society. Vol. 3, 2022, p. 100080. doi : 10.1016/j.wss.2022.100080.

T.G. van Tilburg. Social, emotional, and existential loneliness : A test of the multidimensional concept. Gerontologist. Vol. 13, September 2021, e335. doi : 10.1093/geront/gnaa082.

I.L. Pike and R.M. Crocker. “My own corner of loneliness :” Social isolation and place among Mexican immigrants in Arizona and Turkana pastoralists of KenyaTranscultural Psychiatry. Vol. 57, October 2020, p. 661, doi : 10.1177/1363461520938286.

T.D. O’Nell. Culture and pathology : Flathead loneliness revisited. Culture, Medicine and Psychiatry. Vol. 28, June 2004, p.221. doi : 10.1023/B:MEDI.0000034412.24293.bf.

Sujata Gupta

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Sujata Gupta is the social sciences writer and is based in Burlington, Vt.

Sujata Gupta est une rédactrice en sciences sociales qui est basée à Burlington, dans le Vermont aux Etats-Unis.

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Source : https://www.sciencenews.org/article/expanding-definition-loneliness-belonging

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  • Trois compétences innées que possèdent les personnes avec une intelligence émotionnelle élevée - Publié par Fatma Guetaryle 07/11/2023 ; mis à jour le 06/11/2023 – Document ‘psychologies.com’

    Communication : 3 compétences innées que possèdent les personnes avec une intelligence émotionnelle élevée, d’après Harvard

Crédit photo : Shutterstock

Ceux qui possèdent un quotient émotionnel élevé seraient plus doués en interactions sociales selon un expert.

L’intelligence émotionnelle est la capacité de percevoir, comprendre, gérer et exprimer ses propres émotions ainsi que celles des autres. Elle facilite la prise de décision et permet de réguler les comportements liés à l’émotion. Matt Abrahams, maître de conférence en comportement organisationnel à la prestigieuse université américaine de Stanford, explique pourquoi les personnes ayant un QE (quotient émotionnel) élevé ont de meilleures interactions non seulement avec leurs amis et famille mais aussi avec les étrangers. « Une grande partie d’une conversation porte sur l’empathie et la capacité à entrer en contact avec l’autre. Les personnes ayant un quotient émotionnel élevé sont plus à même de le faire », développe cet expert en communication interpersonnelle. Selon lui, ce profil de personnalité bénéficierait de trois principales caractéristiques qui rendraient les échanges sociaux meilleurs.

  • Valider le récit d’autrui
    Les personnes dotées d’une intelligence émotionnelle élevée ont une réelle capacité d’écoute basée sur l’attention portée à l’autre. Elles entendent ce que l’autre a à dire et lui répondent d’une manière qu’il se sent compris. « Les quotients émotionnels élevés ont recours à la paraphrase ou posent des questions complémentaires pour montrer qu’ils ont entendu et qu’ils apprécient ce que l’autre raconte », indique le professeur Matt Abrahams. Autre point essentiel : ils ne ramènent pas la conversation à leur propre expérience. Ainsi si une personne évoque ses récentes vacances, son interlocuteur au QE élevé voudra en savoir plus en demandant des précisions. Alors qu’une personne dotée d’un QE plus faible commencera à parler de ses propres voyages, y voyant inconsciemment une occasion de ramener l’attention sur elle-même.
  • Refléter l’expérience de l’autre
    Une personne avec un quotient émotionnel élevé va adopter de manière inconsciente « l’effet miroir » lors d’une conversation. Cela consiste à imiter le comportement de l’autre. Par exemple, en imitant le ton de la voix ou l’expression faciale de son interlocuteur. « Ce mimétisme inconscient favorise le rapprochement avec autrui et instaure un sentiment d’empathie et de confiance mutuelles », analyse le professeur. 
  • Adopter un langage corporel ouvert
    Une autre manière de montrer son intérêt sincère à autrui réside dans notre langage corporel. « La posture des personnes ayant une intelligence émotionnelle plus élevée est naturellement plus ouverte. Le regard est franc et elles se rapprochent physiquement de leur interlocuteur », précise Abrahams. Rechercher un contact visuel, hocher souvent la tête comme pour approuver ce que dit l’autre ou bien utiliser des expressions telles que « je vois » ou « dis m’en plus » : sont tout autant de signes d’une interaction sociale sincère et effective. « Les personnes ayant un QE élevé sont plus à même de comprendre ce qui est important pour les autres. Lors d’une conversation avec un inconnu, cela s’avère un atout majeur », conclut Matt Abrahams.

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Source : https://www.psychologies.com/moi/moi-et-les-autres-moi/competences-personnes-intelligence-emotionnelle

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  • Les huit piliers de l’approche holistique à la santé et au mieux-être - Document ‘askthescientists.com/fr’, non daté – Autrice : Jenna Templeton une éducatrice en santé et rédactrice scientifique indépendante qui vit à Salt Lake City au Utah aux Etats-Unis.

    Approche holistique à la santé et au mieux-êtreIllustration agrandie

La santé est souvent considérée comme l’absence de maladie. Quoique valable, cette définition ne tient pas compte des autres facteurs d’une approche plus large. Il est maintenant temps de commencer à évaluer votre état de santé et de mieux-être par une approche plus holistique. Autrement dit, le mieux-être ne se résume pas à éviter la grippe chaque année.

L’approche holistique de la santé et du mieux-être repose sur huit piliers : la santé physique, la nutrition, les émotions, le mieux-être social, la spiritualité, la curiosité intellectuelle, l’autonomie financière et l’environnement.

Les piliers sont simplement des points de repère pour vous guider vers un mieux-être optimal, ce ne sont pas des préceptes. La voie vers le mieux-être n’est pas la même pour tous. Le cheminement est adapté aux particularités uniques de chacun.

La génétique, la personnalité et l’environnement de chaque personne déterminent la définition personnelle du mieux-être. C’est pourquoi il est important d’adopter une approche personnalisée. Le seul élément commun à tous est la pertinence d’aborder le mieux-être de manière holistique.

Découvrez chacun des piliers et apprenez ce que vous pouvez faire pour les rendre plus forts.

La santé physique

Lorsqu’on parle de « mieux-être physique », la plupart des gens pensent immédiatement à l’exercice. Faire régulièrement de l’activité physique fait assurément partie de l’équation – on ne peut l’ignorer – mais ce n’est pas le seul aspect qui mérite d’être considéré.

L’organisme n’a pas seulement besoin de bouger. Le mieux-être physique suppose également un sommeil adéquat, une bonne hygiène et une alimentation saine (plus d’info à ce sujet dans la prochaine section). Lorsque vous évaluez votre santé physique, il est important de vous poser la question suivante : obtenez-vous une quantité suffisante de sommeil de qualité ? Si ce n’est pas le cas : qu’est-ce qui vous empêche d’avoir un sommeil régulier et réparateur ?

Les chercheurs ont publié une version actualisée des recommandations de la ‘National Sleep Foundation’ (fondation nationale du sommeil aux États-Unis) à propos des besoins de sommeil des adultes. Leur étude réaffirme que les adultes devraient dormir entre sept et neuf heures chaque nuit.

Il peut être difficile pour les étudiants, les parents et les bourreaux de travail d’atteindre ce nombre d’heures. Voici quelques stratégies qui peuvent faire en sorte que le sommeil vienne aisément et qu’il soit ininterrompu.

Conseils :

  • Évitez les écrans 30 minutes avant d’aller au lit.
  • Adoptez une routine du soir relaxante. Il peut s’agir de baisser les lumières dans la maison, mettre de la musique calme ou même faire de légers étirements.
  • Éliminez les sources de lumière et de bruit non nécessaires en installant des rideaux opaques et un appareil à bruits d’ambiance.
    La nutrition

Même si la nutrition est intimement liée à la santé physique, elle est assez importante pour obtenir son propre pilier. On doit adopter une approche personnalisée à la nutrition, car les besoins sont différents selon l’âge, le sexe, le niveau d’activité et le métabolisme.

Pour avoir une alimentation équilibrée, il faut consommer des aliments nutritifs qui nourrissent le corps et l’esprit. L’USDA (département de l’Agriculture aux États-Unis) recommande que la moitié de l’assiette d’un adulte soit remplie de fruits et légumes, et l’autre moitié principalement de grains et d’une portion modeste de protéines, le tout accompagné d’un produit laitier.

Une alimentation diversifiée comprenant chacun des groupes alimentaires dans les bonnes proportions aide à acquérir les macronutriments nécessaires à la dépense quotidienne d’énergie, la croissance et la réparation des muscles, ainsi que les autres fonctions de l’organisme.

Malheureusement, en 2013, les Centers for Disease Control and Prevention aux États-Unis (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) ont rapporté [https://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/mm6426a1.htm] qu’à l’échelle nationale, 76 % des adultes ne mangeaient pas la quantité de fruits recommandée quotidiennement. Une plus grande proportion d’adultes encore – 87 % – ne consommaient pas la quantité de légumes recommandée quotidiennement. Lorsqu’il est difficile de consommer les cinq tasses quotidiennes recommandées, la prise de suppléments peut fournir les nutriments nécessaires à l’organisme.

Afin de solidifier ce pilier, il est nécessaire de porter une attention particulière à notre alimentation et de prendre les suppléments appropriés. Le stress et les échéanciers avec lesquels nous vivons peuvent nous rendre la tâche difficile, mais l’amélioration de notre alimentation aide à renforcer les sept autres piliers de l’approche holistique à la santé et au mieux-être.

Conseils :

  • Consommez une variété de fruits et légumes colorés. Une consommation diversifiée à l’intérieur de ce groupe alimentaire assure l’obtention des micronutriments nécessaires à l’organisme.
  • Soyez attentif aux portions afin d’assurer la maîtrise de votre poids. Fiez-vous aux recommandations de MyPlate (guide alimentaire de l’USDA).
  • Remplacez les grains raffinés par des grains entiers afin de consommer une quantité suffisante de fibres.
    Les émotions

Le mieux-être émotionnel englobe l’habileté à naviguer dans les eaux troubles de nos émotions, c’est-à-dire reconnaître, évaluer et partager efficacement nos émotions avec les autres.

Pourquoi la gestion des émotions est-elle importante ? Les hauts et les bas de la vie peuvent nous faire vivre une montagne russe d’émotions. Pourtant, mieux on arrive à vivre, comprendre et gérer nos émotions, moins les pentes sont abruptes.

Conseils :

  • Dressez une liste des gens qui vous soutiennent et leurs coordonnées. Comme il est parfois difficile de demander de l’aide dans les moments où l’on en aurait besoin, avoir sous la main une liste de personnes-ressources facilite le processus.
  • Trouvez un thérapeute ou un conseiller – un point de vue extérieur peut aider à y voir plus clair.
  • Tenez un journal, c’est une manière facile de reconnaître ses émotions et d’en faire le ménage, en particulier si l’on est réticent à les partager. C’est également une bonne façon d’avoir une vision d’ensemble sur son cheminement personnel. De plus, l’historique de nos difficultés et réussites reste accessible, au besoin.
    Le mieux-être social

Le mieux-être social se rattache à l’entretien de relations positives avec les autres. Il dépend également de notre capacité à gérer les conflits lorsque ces relations connaissent des difficultés.

Les relations forment un tissu social qui peut nous soutenir dans les moments difficiles de la vie. Une étude sur le développement de l’adulte (Study of Adult Development) menée à Havard a recueilli des données sur des centaines de participants sur une période de 80 ans. Une étude récente portant sur une partie de cette population (les octogénaires toujours vivants) a examiné le lien entre la satisfaction matrimoniale, la vie sociale et le bonheur. Les chercheurs ont trouvé que les participants qui passaient plus de temps en compagnie d’autrui se disaient plus heureux.

On ne doit pas sous-estimer l’impact positif de s’entourer de gens qui nous aiment. Lorsque le stress augmente avec les exigences accrues de la vie, la capacité à aller vers quelqu’un pour recevoir de l’empathie et du soutien est un atout puissant. La création et le maintien d’un réseau social demandent du temps et de l’énergie, mais ce réseau sera utile tout au long de la vie. Le jeu en vaut la chandelle.

Conseils :

  • Faites de nouvelles connaissances par le biais de réseaux sociaux comme Meetup.com ou d’activités communautaires, ou en faisant du bénévolat.
  • Réservez une plage horaire chaque semaine pour contacter un ami ou un membre de la famille qui habite loin. Choisissez une nouvelle personne chaque fois afin de maintenir des liens solides.
  • Repensez à entretenir une correspondance par la poste traditionnelle. L’échange de lettres écrites à la main avec ceux qu’on aime peut véritablement renforcer les liens.
    La spiritualité

Le pilier spirituel est très différent d’une personne à l’autre puisqu’il s’agit d’un aspect très personnel du mieux-être général. Il joue un rôle plus d’une importance variable dans la vie des gens, en fonction de la définition personnelle de la spiritualité.

La spiritualité est souvent vue comme ce qui donne un but, un sens et une direction à notre vie, sans quoi il est facile de se sentir déséquilibré et de perdre de vue nos valeurs. Bien des gens cultivent leur spiritualité par la méditation, la prière ou d’autres activités qui favorisent un rapprochement avec la nature ou avec une puissance supérieure.

Le maintien du mieux-être spirituel prend une forme différente pour chacun. La santé spirituelle est avant tout un cheminement personnel. Certaines personnes pratiquent la pleine conscience afin de comprendre leurs propres intentions, de guider leurs actions et de mener leur vie en cohérence avec leurs valeurs. La façon dont vous décidez de renforcer votre santé spirituelle vous appartient.

Conseils :

  • Consacrez un petit moment chaque jour à votre mieux-être personnel. Faites-en une priorité ; aucune distraction ou activité importante ne doit interrompre ce moment. Vous pouvez utiliser ce temps pour vous détendre, réfléchir, méditer ou prier.
  • Tenez un journal. Écrire régulièrement peut aider à se vider l’esprit et à faire le suivi des objectifs que l’on s’est fixés.
  • Choisissez les trois valeurs qui sont les plus importantes pour vous et notez-les. Prenez souvent le temps d’y réfléchir. Le fait de garder ces valeurs vivantes dans votre esprit permettra de vous guider dans vos décisions quotidiennes, les petites comme les grandes. Cette pratique vous aidera aussi lorsque viendra le temps de dire « oui » aux choses importantes pour vous et « non » aux choses qui ne correspondent pas à vos valeurs.
    La curiosité intellectuelle

Le mieux-être intellectuel s’améliore par la stimulation continuelle de l’esprit. Cette habitude permet par la même occasion d’acquérir de nouvelles connaissances et de nouvelles compétences, ce qui inspire et incite à se dépasser. Il existe différentes façons de garder son esprit vif, selon l’humeur du moment. Certaines personnes aiment les jeux intellectuels et les casse-têtes, d’autres étudient pour le plaisir. Le fait de simplement entretenir des conversations ou des débats stimulants sur le plan intellectuel peut aussi être bénéfique.

Pour certains, le bonheur intellectuel vient de la découverte de soi et du cheminement personnel. Vous pouvez entre autres essayer les études, les activités communautaires et différentes activités de croissance personnelle.

Conseils :

  • Renseignez-vous sur les cours offerts aux étudiants libres dans les universités près de chez vous.
  • Devenez membre d’un club de lecture ou d’une bibliothèque de votre quartier.
  • Tenez un journal ou pratiquez une autre activité introspective.
    L’autonomie financière

Être en santé financièrement signifie vivre selon ses moyens et bien planifier pour l’avenir. Cela peut sembler difficile à accomplir, mais le fait de poser de petits gestes maintenant peut s’avérer payant plus tard.

Le mieux-être financier peut sembler être le moins intéressant des piliers de l’approche holistique à la santé et au mieux-être, mais faire l’effort de l’améliorer va certainement solidifier les autres. Il faut bien dire que les ennuis financiers constituent une des principales sources de stress rapportées par les citoyens américains. En procédant par étapes pour réduire les dépenses et économiser, on peut alléger la vie quotidienne.

Conseils :

  • Payez vos dettes en priorité.
  • Créez un budget à l’aide d’un logiciel en ligne, comme Mint ou tout autre planificateur financier personnel.
  • Mettez de côté un montant prédéterminé tous les mois pour les dépenses non essentielles comme les divertissements, les repas à l’extérieur et les loisirs.
    L’environnement

Le mieux-être environnemental comprend l’environnement personnel immédiat ainsi que le milieu de vie et le milieu de travail. Plus précisément, le mieux-être environnemental dépend de la relation entre une personne et son environnement. Qu’avez-vous à apporter à votre environnement ? Et en retour, comment votre environnement soutient-il votre santé, votre mieux-être et votre sécurité ?

Les effets de l’amélioration du mieux-être environnemental ont un impact sur vous, votre voisinage et votre communauté. Plus vous respectez vos environnements naturels et fabriqués et plus vous en prenez soin, plus ils seront susceptibles de vous soutenir au quotidien.

Conseils :

  • Sur le plan individuel : Gardez votre espace de travail dégagé. Un environnement immédiat sans encombrement favorise la créativité et la productivité.
  • Voisinage : Participez à l’effort écologique collectif : gaspillez moins, recyclez et ramassez les déchets dans les rues de votre quartier.
  • Communauté : Diminuez l’utilisation de la voiture, soit en faisant plusieurs courses en une seule fois ou en utilisant un autre mode de transport quand c’est possible. Les petits efforts s’accumulent et peuvent faire une différence marquée.
    Solidifiez vos piliers de santé et de mieux-être

La définition du mieux-être varie d’une personne à l’autre, et le fait de se sentir bien donne à chacun la capacité d’atteindre ses buts. Lorsque nous prenons soin de notre corps, de notre esprit et de notre âme de manière holistique, nous sommes en mesure de poursuivre et d’atteindre nos buts avec moins de résistance.

Afin de déterminer votre propre manière d’aborder le mieux-être, prenez le temps de réfléchir aux huit piliers de l’approche holistique à la santé et au mieux-être. Déterminez lesquels ont le plus besoin de votre attention. Surtout, rappelez-vous qu’en renforçant chacun des piliers, vous pourrez poser les fondations d’une vie saine et satisfaisante.

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une éducatrice en santé et une rédactrice scientifique indépendante qui vit à Salt Lake City dans l’état de l’Utah. Après avoir obtenu un baccalauréat en chimie à la ‘Virginia Tech’, Jenna a passé cinq ans à faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intérêt pour le mieux-être personnel, ce qui l’a amenée à obtenir un diplôme d’études supérieures en santé, promotion et éducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chère et les randonnées dans les monts Wasatch.

Hirshkowitz M et al. “National Sleep Foundation’s sleep time duration recommendations : methodology and results summary”.Sleep Health 1 (2015). 1(1) : 40-43.

Moore LV and Thompson FE. “Adult Fruit and Vegetable Intake Recommendations – United States, 2013”. Morbidity and Mortality Weekly Report.

Waldinger RJ, Schulz MS. “What’s love got to do with it ? Social functioning, perceived health, and daily happiness in married octogenarians”.Psychology and Aging(2010). 25(2) : 422-431.

Tags : healthy habits

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Source : https://askthescientists.com/fr/pillars-of-wellness/

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  • Solastalgie : comment réagir face au deuil écologique  ? – Par Emilie Echaroux- 12 septembre 2022 - Document ‘usbeketrica.com/fr’

    Solastalgie : comment réagir face au deuil écologique ?Image d’illustration © Piyaset, Shutterstock

Quel impact la solastalgie, ce sentiment souvent associé à tort à l’éco-anxiété, a sur notre santé physique et mentale  ? Usbek & Rica a posé la question à Alice Desbiolles, médecin spécialisée en santé environnementale, pour comprendre comment la disparition des paysages nous affecte.

Plus de 62.000 hectares de forêts ont brûlé cette année en France. Un record absolu après un été de mégafeux qui a ravagé la Gironde, les Landes et la forêt de Brocéliande, transformant profondément les paysages boisés de ces régions. Face à ces changements environnementaux brutaux, les cas d’éco-anxiété ne font qu’augmenter, affectant santé mentale et physique des populations dont les lieux de vie ont été bouleversés. 

Le concept de solastalgie trouve un écho tout particulier dans ce contexte de chambardement de notre environnement quotidien. Défini par le philosophe Glenn Albrecht comme un sentiment de détresse et d’angoisse ressenti par certains individus face aux transformations négatives subies par l’environnement, la solastalgie est à la convergence de notre sensibilité intime et des désordres globaux, selon Alice Desbiolles, médecin spécialisée en santé environnementale et autrice de l’ouvrage L’éco-anxiété : Vivre sereinement dans un monde abîmé (éditions Fayard). Dans un entretien avec Usbek & Rica, elle revient sur la manière dont cet état d’âme peut affecter notre santé mentale et physique.

Usbek & Rica : Selon Glenn Albrecht, l’inventeur du terme « solastalgie », ce concept renvoie à la douleur ressentie lorsque le lieu qu’on habite et qu’on aime est victime d’une agression immédiate, provoquant une transformation profonde de nos paysages quotidiens. Là où la nostalgie naît d’un regret d’un passé, la solastalgie est-elle son équivalent pour le futur  ? 

Alice Desbiolles

La définition de Glenn Albrecht est très centrée sur les lieux, leurs changements subis – qu’ils soient d’origine anthropique ou climatique – et toutes les émotions que ces modifications peuvent générer chez des personnes attachées à ces espaces. J’en propose pour ma part une définition plus large, laquelle n’est pas liée uniquement aux lieux. La solastalgie est un peu comme un « mal de terre », un « mal du pays ». Mais, alors que la notion de « mal du pays » renvoie au pays que l’on quitte, dans le cas de la solastalgie, c’est le pays qui nous quitte. Et ce, pour de nombreuses raisons liées aux dérèglements environnementaux globaux. La solastalgie reflète cette conscience ancrée dans tous les dérèglements du monde et leurs conséquences pour les sociétés humaines, nos démocraties, notre bien-être, notre santé individuelle et collective. La solastalgie incarne finalement la résonance entre sensibilité intime et désordres globaux.

Elle renvoie également à la nostalgie d’une part sauvage du monde, auparavant foisonnante, qui est en train d’être abîmée et de disparaître. Mais on peut également parler de nostalgie du futur, du fait de la perception d’un avenir perçu comme étant en péril.

Enfin, pour permettre une appropriation plus simple de ce néologisme qu’est la solastalgie, on peut se référer au terme d’éco-anxiété, qui est quant à lui plus ancré dans le futur. Cette notion est davantage axée sur les inquiétudes eschatologiques, de « fin du monde ».

Qu’est-ce qui différencie la solastalgie de l’éco-anxiété ?

Alice Desbiolles

Le terme d’éco-anxiété peut paraître réducteur, en ce qu’il renvoie d’abord au sentiment d’angoisse ou de stress. Mais, en réalité, il est similaire à la solastalgie en ce qu’il induit tout un panel d’émotions, lequel s’étend de la colère à la tristesse, en passant par la culpabilité ou encore le sentiment d’impuissance. Cet état d’âme débouche également sur des questionnements, parfois existentiels. Ces questionnements résultent de constats, qu’ils soient d’origine scientifique, avec les rapports du GIEC ou de l’IPBES, ou plus empirique et personnelle. Par conséquent, les causes, les émotions et les questionnements de l’éco-anxiété sont communs à la solastalgie.

Ce qui différencie ces deux termes est leur temporalité. Là où l’éco-anxiété est axée sur le futur, la solastalgie renvoie davantage au présent et au passé. Par ailleurs, il est intéressant de noter que le créateur du terme « solastalgie », Glenn Albrecht, est philosophe et que la créatrice du terme éco-anxiété, Véronique Lapaige, est médecin. Cette pluridisciplinarité dans les termes illustre leurs nombreuses dimensions. En tant que médecin de santé publique, je rassemble ces différentes approches et origines pour proposer un fil conducteur commun entre ces deux notions.

Peut-on parler de deuil écologique dans le cas de la solastalgie ?

Alice Desbiolles

D’une certaine manière, on peut faire un parallèle entre solastalgie et deuil écologique. Lorsqu’on découvre son éco-anxiété ou qu’on se l’approprie, on peut être amené à faire le deuil d’une certaine vision du futur et des espérances que l’on pouvait avoir pour l’avenir.

Pour autant, le deuil est une perte ponctuelle et circonstanciée. À l’inverse, quand il s’agit de l’environnement, il faut faire face à une succession quasiment ininterrompue de pertes et de catastrophes. C’est pourquoi il convient de nuancer ce parallèle entre deuil et deuil écologique.

Au-delà de cette question, la souffrance ressentie peut donner lieu à une forme de renaissance. Bien que la solastalgie puisse conduire à enterrer une certaine vision du futur, des aspirations, des désirs et des besoins, elle peut aussi nous pousser à réinventer nos imaginaires, nos aspirations, nos désirs et espérances.

La solastalgie est-elle une maladie ?

Alice Desbiolles

À l’heure actuelle, la solastalgie n’est pas considérée comme une maladie mentale. J’espère qu’il en restera ainsi puisqu’il est normal de ressentir des émotions, même inconfortables. Une personne triste du fait du décès d’un proche ne va pas être considérée comme malade– un deuil peut être considéré comme pathologique s’il dure plus d’un an. L’équivalent est valable pour la solastalgie, qui est un état d’âme et non une maladie. Dans la plupart des cas, la solastalgie est même vécue de manière « adaptative », comme une réponse saine à l’évolution du monde. 

Cependant, on peut parfois développer une forme de solastalgie pathologique. Un tel diagnostic peut être posé si la souffrance morale est jugée trop importante et qu’il y a un retentissement significatif sur le bon fonctionnement de l’individu dans son quotidien, sa vie personnelle et professionnelle. Dans ces cas-là, il est possible de développer des troubles anxieux ou d’expérimenter des symptômes proches de la dépression, avec une perte de motivation, une perte de plaisir, une absence de prise de décision, ou encore une tristesse extrême. Mais cette situation ne constitue pas la majorité des cas.

« Quand on est solastalgique, en général, on le reste »

Alice Desbiolles, médecin spécialisée en santé environnementale

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Que peut-on faire pour apprivoiser sa propre solastalgie ?

Alice Desbiolles

Quand on est solastalgique, en général, on le reste. L’enjeu est donc d’apprendre à vivre avec cet état d’âme, puisque la seule manière de le faire disparaître serait de résoudre les causes globales et systémiques du dérèglement écologique. Or, cette résolution dépasse la seule échelle d’intervention d’un individu.

À défaut, il existe plusieurs leviers pour dépasser, voire transcender son éco-anxiété. D’abord des leviers « prosaïques », comme apprendre à gérer le flux d’informations pour ne pas trop se focaliser sur les constats anxiogènes mais plutôt se tourner vers les solutions et des pistes d’actions concrètes. Ensuite, on peut changer sa manière de consommer, de s’alimenter, réfléchir à sa destination de vacances, à sa profession ou à ses études pour enclencher une forme d’engagement personnel. On peut également s’épanouir en s’engageant au niveau communautaire, à l’échelle de son quartier, de l’école de ses enfants. Enfin, un engagement plus politique est également possible. L’engagement, quelle que soit son échelle, est une manière d’apprivoiser la solastalgie.

Les émotions que l’on peut ressentir du fait de la solastalgie sont finalement vectrices d’action. Rappelons qu’émotion vient du latin motio qui veut dire mouvement, mise en mouvement. C’est d’ailleurs un des leviers que l’on retrouve assez spontanément chez les personnes solastalgiques. L’éco-anxiété agit comme un hapax existentiel, une « révélation » les poussant à agir en cohérence avec leur perception et leur rapport au monde. Cette forme de renaissance est très positive pour les individus eux-mêmes.

Selon les chercheurs Carlos Guerrero-Bosagna et Per Jensen, les hauts niveaux de stress, observés en cas de guerre ou de catastrophe climatique, sont associés à des effets épigénétiques. Ils pourraient donc être transmis sur plusieurs générations. Qu’en est-il pour la solastalgie  ? 

Alice Desbiolles

Je n’ai pas la réponse. À ma connaissance, on ne dispose pas encore d’études approfondies sur cet aspect-là. Mais, une chose est sûre : on ne naît pas éco-anxieux, on le devient. Il n’y a donc pas de prédisposition génétique à la solastalgie. Il s’agit davantage d’un cheminement personnel effectué par rapport à des informations et des ressentis. 

En revanche, en partageant sa prise de conscience écologique avec ses proches, on peut créer des « clusters » d’éco-anxiété – clusters qui sont positifs puisque la solastalgie représente davantage une opportunité qu’une névrose. De là à dire qu’on a des marqueurs au niveau épigénétique, il me semble délicat de l’affirmer à l’heure actuelle. Mais comme ce phénomène est profondément social et d’origine exogène à l’individu, tout le monde peut être touché par cette sensibilité.

« La solastalgie est un état d’âme qui concerne tout le monde »

Selon une étude publiée en 2021, 59 % des jeunes âgés de 16 à 25 ans souffrent d’éco-anxiété – déclarant être « extrêment inquiets » face au réchauffement climatique. Toutes les catégories d’âge sont-elles affectées de la même manière par la solastalgie  ? 

Alice Desbiolles

La solastalgie est un état d’âme qui concerne tout le monde. Il n’y a pas de raison qu’une partie de la population se sente plus concernée qu’une autre par ces enjeux. Il faudrait mener d’autres études avec un échantillonnage représentatif de la population, afin de savoir comment sont impactées les différentes couches sociales. 

On ne peut pas prendre non plus pour argent comptant toutes les études qui existent déjà, du fait de leur faiblesse méthodologique, notamment concernant l’échantillonnage. Mais, en attendant, elles donnent tout de même des indices. Tout le monde peut être impacté par la solastalgie. La spécificité des populations plus jeunes est que leur horizon temporel est plus long que celui de personnes âgées. Toutes les prévisions scientifiques et les conséquences à moyen et long terme sur le climat et l’environnement les concernent donc directement. D’où un sentiment de colère et d’injustice qui peut être très fort chez les plus jeunes, qui peuvent aussi ressentir un sentiment de trahison de la part des personnes censées les protéger. Ce sentiment peut être renforcé du fait de l’absence de participation aux décisions politiques.

Doit-on s’attendre à voir le nombre de solsatalgiques augmenter à l’avenir, alors que les phénomènes météorologiques extrêmes devraient se multiplier selon les conclusions du GIEC  ?

Alice Desbiolles

Potentiellement, oui. En parlant davantage de ces sujets, il devrait y avoir de plus en plus de prises de conscience écologique. Par ailleurs, nous avons été particulièrement percutés par les vagues de chaleur en France et par d’autres événements météorologiques extrêmes dans le monde. D’une certaine manière, cela peut provoquer un sursaut et mener à des choix de société et politiques que j’espère appropriés, démocratiques et efficaces.

Cet article s’inscrit dans notre série sur la solastalgie, en partenariat avec Nouvelles Écoutes et Les Others. 

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1. Solastalgie : comment réagir face au deuil écologique  ?
2. Solastalgie : quand la disparition des sons de la nature nous rend éco-anxieux
3. Agriculteurs, scientifiques… Comment le réchauffement climatique affecte leur santé mentale
4. Solastalgie : dix changements de paysages qui impactent notre santé mentale
5. Solastalgie : comment militer soulage notre éco-anxiété
6. La solastalgie, cette souffrance qui ronge les peuples autochtones

Retrouvez tous les épisodes du podcast « Solastalgie » de Nouvelles Écoutes :
1. Le mal des montagnes
2. Le paradis sous les eaux
3. Une vague perdue au pays des surfeurs
4. Ciels étoilés en voie de disparition
5. Peur blanche dans le lagon
6. Un printemps silencieux

Emilie EcharouxEmilie Echaroux- 12 septembre 2022

Voir également : Solastalgie : dix changements de paysages qui impactent notre santé mentale sur ce site : https://usbeketrica.com/fr/article/solastalgie-dix-changements-de-paysages-qui-impactent-notre-sante-mentale

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Source : https://usbeketrica.com/fr/article/solastalgie-comment-reagir-face-au-deuil-ecologique

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