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"Le monde de l’Islam en question : de la philosophie islamique à la condition des femmes et des filles hier et aujourd’hui dans les sociétés arabes" par Jacques Hallard
jeudi 6 avril 2023, par
ISIAS Monde arabe et Islam Série Raison et Foi en Méditerranée Partie 4
Le monde de l’Islam en question : de la philosophie islamique à la condition des femmes et des filles hier et aujourd’hui dans les sociétés arabes
Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 05/04/2023
C :\Users\JH\Pictures\Jacques Hallard Noël 2022 Avignon.JPG
Plan du document : Présentation Précisions Poésie Préambule Introduction Sommaire Auteur
Représentation classique de l’étoile et du croissant. Une (ou des) étoile(s) à proximité d’un croissant de lune forme la base d’un des symboles largement répandus à travers le monde. Présent depuis l’Antiquité1,2,3, depuis l’est de la Méditerranée jusqu’à l’Inde, cette combinaison est aujourd’hui plus largement reconnue comme l’un des symboles de l’Islam ou des pays et populations musulmans, bien que cette religion interdise l’usage de symboles pour la désigner. On le trouve cependant encore aujourd’hui dans des usages qui n’ont aucun rapport avec l’Islam… - Source du symbole :
Présentation :
Ce dossier constitue la Partie 4 de la Série ‘’Raison et Foi en Méditerranée’
Partie 1 : Série ‘Raison et Foi en Méditerranée’ Partie 1 : ’Au 12ème siècle, le musulman Averroès et le juif Maïmonide traitaient de la foi et de la raison’ par Jacques Hallard, jeudi 27 mai 2021 - ISIAS
Partie 2 : ’Série ‘Raison et Foi en Méditerranée’ Partie 2 : Des grandes figures de l’Islam en quête de vérité en philosophie, en médecine et dans les sciences de leur temps, aux 9ème-10ème siècles de notre ère’ par Jacques Hallardlundi 13 septembre 2021 – ISIAS
Partie 3 : ’La philosophie islamique selon les arabes médiévaux qui furent contre le dogmatisme religieux aux 11ème–14ème siècles : Avicenne (Ibn Sina), Ibn Tufayl, Averroès (Ibn Rushd), Ibn Arabi et Ibn Khaldoun’ par Jacques Hallard - 03 avril 2023 - ISIAS Monde arabe et Islam Philosophie Série Raison et Foi en Méditerranée Partie 3
Partie 4 : Le monde de l’Islam en question : de la philosophie islamique à la condition des femmes et des filles hier et aujourd’hui dans les sociétés musulmanes
Par convention, l’islam (écrit avec une minuscule) = la religion des musulmans. L’Islam (écrit avec une majuscule) = le monde musulman, la civilisation islamique.
Comment ne plus confondre islamique, islamiste et musulman ?
La distinction entre Islam et islam, musulman et islamique est récente et ne connaît pas d’équivalent en arabe. Il s’agit d’une construction de chercheurs occidentaux s’intéressant au monde islamique, qui est de plus en plus couramment utilisée. Néanmoins, elle n’est pas toujours respectée dans les médias, ni même dans tous les livres.
Glossaire utile : Péninsule arabique Le nom des Arabes (Sarrasins, ...) Berbères/Arabes/Turcs/Persans Califes, vizirs, sultans Imam (sunnisme) Mollah/Ayatollah - Voir tout
Liens externes : L’Institut du Monde Arabe Les Webdocs de l’IMA Divas Arabes La chaine YouTube Histoire L’origine historique des Arabes L’Arabie heureuse L’expansion arabo-musulmane Damas et Bagdad supplantent Médine Un monde en mutation Le monde arabe et l’empire Ottoman La colonisation Le nationalisme, les indépendances Les enjeux contemporains Langue & écriture Une langue sémitique consonantique Quel arabe parles-tu ? L’écriture arabe La langue arabe et sa transmission L’évolution de la langue arabe Religion La confusion entre musulman et arabe Qu’est-ce que l’islam ? Sunnisme, chiisme et soufisme Dar al-Islam, le territoire de l’Islam Islam et islam, musulman, islamique ou islamiste ? Le droit musulman Les interdits Arts & science Art arabe ou arts de l’Islam ? La représentation figurée dans l’Islam La diversité architecturale et artistique L’art arabe aujourd’hui La poésie arabe Les sciences Le renouvellement de la science arabe Culture & Société La famille, ça va ? La modernité Le défi de la jeunesse La mondialisationLes loisirs Les fêtes La table Institut du Monde Arabe - Contacts – Source : https://vous-avez-dit-arabe.webdoc.imarabe.org/religion/islam-et-islam-musulman-islamique-ou-islamiste/comment-ne-plus-confondre-islamique-islamiste-et-musulman
Institut du monde arabe — Wikipédia
Retour au début des Précisions
Poésie de Assia Djebar (1936-2015) en exergue :
Écoutez ô croyants et croyantes
Oh vous qui croyez en un Dieu unique
Et vous qui pensez ne pas croire
Ni en Mohammed
Ni en Jésus fils de Marie
Ni en Abraham l’Ami
Vous qui ne savez pas plus que nous
Quand arrivera votre Heure dernière
Mais proche ou lointaine,
Elle arrivera
Écoutez, vous tous, d’aujourd’hui et d’hier
Le chant des ‘Filles d’Ismaël’
Dans le vent et la tempête !
La tempête en Arabie dite Heureuse
Mais femmes ségréguées
Le vent à Téhéran,
La flamme de l’avenir
A peine préservée
La honte à Kaboul
Pour toute femme
Dressée
La peur hier à Alger
Par des fous désespérés
Femmes et enfants trop souvent
Massacrés
La longue solitude à Sarajevo
La folie de la haine au Kosovo
Les ruines du désastre
à effacer
Écoutez, vous tous, aujourd’hui et demain,
Le chant des ‘’Filles d’Ismaël’
Dans le vent et la tempête
Allumons pour vous et pour nous
Allumons le vif du passé
Pour l’avenir
Éclairons le nid des premiers temps de l’Islam
Dans sa lumière et ses ombres
_ Ressuscitées !
Extrait du chant d’ouverture des ‘Filles d’Ismaël’ – Œuvre présentée dans ce dossier : voir ici et là - (Référence : https://www.erudit.org/fr/revues/etudlitt/2001-v33-n3-etudlitt2270/501305ar.pdf )
Assia Djebar, nom de plume de Fatima-Zohra Imalhayène, née le 30 juin 1936 à Cherchell dans l’actuelle wilaya de Tipaza et morte le 6 février 2015 à Paris, est une femme de lettres franco-algérienne d’expression française. Wikipédia
Cherchell est une commune de la wilaya de Tipaza en Algérie, située à 100 km à l’ouest d’Alger. Ville antique sur la côte méditerranéenne appelée Yol puis Césarée de Maurétanie, elle était l’une des plus importantes cités du littoral de l’Afrique du Nord et capitale de la Maurétanie césarienne. Wikipédia
Tipaza est une ville algérienne côtière et une commune de la wilaya de Tipaza dont elle est le chef-lieu, située à 61 km à l’ouest d’Alger. Tipaza est à l’origine une fondation punique en Afrique du Nord. Wikipédia
Préambule
Après cette poésie d’Assia Djebar, il est proposé quelques définitions préalables pour entrer dans le sujet. On peut soit lire la suite, soit se reporter directement à l’introduction et/ou au sommaire de ce dossier qui est Partie 4 de la Série ‘’Raison et Foi en Méditerranée’ …
Une croyance est le fait d’attribuer une valeur de vérité à une proposition ou à un énoncé. Le mot peut désigner tantôt le contenu de ce qui est cru, comme dans l’exemple donné par Pascal Engel « croire que le Père Noël existe », tantôt l’attitude ou l’état psychologique de celui qui croit. Wikipédia
Croyant, croyante - Qui a une foi religieuse (s’oppose à incroyant, à mécréant).
Mécréant – Personne qui ne professe pas de religion considérée comme vraie, et – en littérature ou par plaisanterie -, personne qui n’a aucune religion.
Non-croyant, non-croyante : Qui ne croit pas, qui n’a pas de foi religieuse. Synonymes : agnostique - athée - incroyant - sceptique - Contraires : croyant - fidèle
Libre penseur, libre penseuse - Qui s’oppose aux croyances installées et en particulier aux dogmatismes religieux, pour ne se fier qu’à ce qui est librement établi et prouvé par la raison. Synonymes : libertin (vieilli), rationaliste.
Libre-pensée selon Wikipédia : « Cet article traite du mouvement intellectuel libre-penseur et ne doit pas être confondu avec les principes de liberté d’opinion, liberté de pensée et de libre examen. Pour l’association du même nom, voir Fédération nationale de la libre pensée. La notion de libre-pensée, apparue pour la première fois dans un discours de Victor Hugo de 1850N 1, désigne un mode de pensée et d’action débarrassé des postulats religieux, philosophiques, idéologiques ou politiques, mais se fierait principalement aux propres expériences existentielles du libre-penseur, à la logique et à la raison (rationalisme, empirisme pour se faire une opinion, doute pour éviter tout dogme). Dans la pratique, même si tous les libres-penseurs s’affirment rationalistes, leur idéal est difficile à atteindre et la nature contestataire des mouvements libres-penseurs, l’opposition en particulier aux autorités et aux dogmes religieux qui y est centrale, ainsi que les divergences sur les moyens à employer pour parvenir à des sociétés moins inéquitables, ont mené à des scissions entre libres-penseurs athées, agnostiques ou déistes – Définition : il existe des liens étroits entre la libre-pensée, l’athéisme, le scepticisme, le rationalisme ou encore l’humanisme. Toutefois, la définition précise de la libre-pensée n’a jamais fait l’objet d’un consensus… » - Lire le tout sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Libre-pens%C3%A9e .
Libertin - Se disait au 17ème siècle de quelqu’un qui manifestait son indépendance d’esprit par rapport aux enseignements du christianisme, et qui refusait toute soumission à l’Église. De nos jours : « Un libertin est un adepte de la liberté de pensée, qui se permet de s’écarter des normes culturelles, intellectuelles, morales ou sexuelles de son temps… » Wikipédia
Rationaliste - Qui professe le rationalisme.
Le rationalisme est la doctrine qui pose les raisons discursives, [tirant une proposition d’une autre par un raisonnement ou une suite de raisonnements ; la connaissance discursive s’oppose à la connaissance intuitive], comme seule source possible de toute connaissance du monde. Autrement dit, la réalité ne serait connaissable qu’en vertu d’une explication par les causes qui la déterminent et non par une quelconque révélation ou intuition. Wikipédia
Selon Wikipédia, « L’Union rationaliste (UR) est une association française à but non lucratif fondée en 1930 sous l’impulsion, en particulier, du médecin Henri Roger et du physicien Paul Langevin. Elle promeut le rôle fondamental de la raison dans les capacités d’adaptation, d’organisation, d’expérimentation et de critique propres à l’espèce humaine. Elle vise à faire reconnaître que les avancées techniques, scientifiques, politiques et culturelles de l’homme sont principalement dues à la raison. Elle lutte contre les différentes formes de dogmatisme ainsi que contre le recours au surnaturel. Elle promeut une éducation laïque et républicaine. Elle anime des colloques, des conférences, une émission radio sur France Culture (un dimanche matin par mois) et publie deux revues (une bimestrielle et une trimestrielle), et distribue un prix annuel récompensant une œuvre d’inspiration rationaliste. L’Union rationaliste compte parmi ses membres des savants de renom, professeurs au Collège de France ou prix Nobel, des membres de l’Institut de France, ainsi que des écrivains célèbres… » - Lire le tout sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_rationaliste
Le rationalisme intégral dans l’histoire de la philosophie
Triangle
Du philosophe Charkes Willeime : « Sur cette page, je vous propose un rapide classement des principaux philosophes et scientifiques connus selon le degré de rationalité de leur vision du réel. Ceci permet d’évaluer leur proximité avec le rationalisme intégral ». Les principaux représentants de ce courant sont à lire sur ce site : https://www.willeime.com/classement.htm - en savoir plus > Entretien avec le philosophe Charles Willeime – Willeime - philosophe du rationalisme intégral - 04 septembre 2020 - Le philosophe Charles Willeime interrogé par Arsenio (août 2020)
Religion - Le terme « religion » peut être défini de plusieurs manières, les suivantes semblent montrer un certain consensus dans les dictionnaires : « La religion comme un ensemble de croyances qui définissent le rapport de l’homme avec le sacré, une reconnaissance par l’être humain d’un principe ou d’un être supérieur. Wikipédia
« Une religion est un ensemble de croyances, de pratiques et de rites communs à un grand nombre d’êtres humains, qui définissent le rapport de l’homme avec le sacré et, partant, une part de sa compréhension du monde ».
Religions - Cet article est à compléter. Il concerne les religions. Une religion est un ensemble de croyances, de pratiques et de rites communs à un grand nombre d’êtres humains, qui définissent le rapport de l’homme avec le sacré qui est tout ce qui reste mystérieux dans la compréhension du monde. La religion majoritaire en France est le catholicisme qui est une confession chrétienne. Certaines religions sont centrées sur la croyance en plusieurs dieux (polythéisme) ou un seul (monothéisme), mais il existe également des religions qui n’ont pas cette notion. Il a existé de très nombreuses religions polythéistes sur la Terre, avec chacune leurs caractéristiques et mythologies particulières. Origine de la religion : lorsque les êtres humains ont eu atteint un niveau de conscience et d’intelligence qui font qu’ils sont devenus véritablement supérieurs à leurs ancêtres biologiques les singes, qui ne se soucient que de se maintenir en vie et de se reproduire, alors les hommes ont observé la nature qui les entourait et ils ont commencé à se rendre compte que globalement la nature était plutôt bien faite. Alors les êtres humains se sont dit que quelque chose, ou plutôt quelqu’un, avait créé le monde dans lequel ils vivaient. Au départ ce créateur a pu être ressenti comme un être pluriel assez flou et les hommes ont alors pensé que toute chose était munie d’un esprit pensant tout comme eux-mêmes. Un arbre, une pierre, un animal, tout était pourvu d’un esprit. On peut supposer qu’un certain respect de la nature existait même si les hommes étaient obligés de tuer des animaux pour se nourrir. Puis l’idée d’esprits immatériels leur est venue. Des dieux, celui de la terre, celui du ciel, etc… ont été imaginés et une certaine crainte devait être ressentie devant les mystères du monde. La naissance, la mort, tout était mystérieux comme pour nous aujourd’hui. Il est apparu nécessaire aux êtres humains de rendre des hommages, de montrer un grand respect à ces esprits et à ces dieux et c’est ainsi que la religion est apparue… - Plus à lire sur ce site : https://fr.vikidia.org/wiki/Religion
Religions abrahamiques - Une religion abrahamique est une religion qui a pour figure importante Abraham. Il s’agit surtout du judaïsme, du christianisme, et de l’islam, trois grandes religions monothéistes. Ces religions ont de nombreux textes et croyances en commun, contenus dans la Bible hébraïque, le Nouveau Testament et le Coran. A lire sur ce site : https://fr.vikidia.org/wiki/Religions_abrahamiques
L’islam est l’une des religions abrahamiques s’appuyant sur le dogme du monothéisme absolu et prenant sa source dans le Coran, considéré comme le réceptacle de la parole de Dieu révélée, au VIIᵉ siècle en Arabie, à Mahomet, proclamé par les adhérents de l’islam comme étant le dernier prophète de Dieu. Wikipédia
L’islam (en arabe : الإسلام ; Alʾislām, « la soumission ») est une religion abrahamique s’appuyant sur le dogme du monothéisme absolu (تَوْحيد, tawhid) et prenant sa source dans le Coran, considéré comme le réceptacle de la parole de Dieu (الله, Allah) révélée, au VIIe siècle en Arabie, à Mahomet (محمّد, Muḥammad), proclamé par les adhérents de l’islam comme étant le dernier prophète de Dieu. Un adepte de l’islam est appelé un musulman ; il a des devoirs cultuels, souvent appelés les « piliers de l’islam ». Les musulmans croient que Dieu est unique et indivisible et que l’islam est la religion naturelle au sens où elle n’a pas besoin de la foi en l’unicité divine pour constater l’existence de Dieu, cette vérité étant donnée tout entière dès le premier jour et dès le premier Homme (Adam). Ainsi, elle se présente comme un retour sur les pas d’Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim), en une soumission exclusive à la volonté d’Allah… - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Islam
L’islam en 3 minutes – Vidéo COEXISTER FRANCE - 02 avril 2019 #Islam #TousUnisContreLaHaine - Cette semaine, découvre l’histoire et les pratiques religieuses de l’#Islam ! Une nouvelle vidéo pédagogique dans le cadre de notre mini-série sur les convictions. On te donne rdv dans une semaine pour découvrir l’Athéisme ! #TousUnisContreLaHaine Pour solliciter un atelier de sensibilisation Coexister en milieu scolaire : sensibilisation@coexister.fr
Source : https://www.youtube.com/watch?v=MVrqX73MG_8
Les variantes de l’islam ont été présentées sur ce site : ’Distinguo entre Islamisme, Salafisme, Soufisme, Chiisme, Sunnisme, Wahhabisme’ par Jacques Hallard
On peut aussi se référer à ce dossier : ’Des 5 piliers de l’islam à l‘exégèse coranique moderne selon Jacqueline Chabbi ; regards sur la place de la femme dans l’Islam, son statut dans les versets coraniques, et quelques réalités quotidiennes en Occident’ par Jacques Hallard
Ismaël - Prophète ‧ Fils d’Abraham - Ismaël est un personnage de la Genèse (dans la Bible) et du Coran. Il est le premier fils d’Abraham dont la femme Sarah était stérile, et il est le demi-frère d’Isaac. Sa mère Agar, esclave de Pharaon, était la servante égyptienne de Sarah qui a elle-même suggéré cette union à Abraham. Lieu de naissance : Canaan - Date de décès : 1590 av. J.-C. - Enfants : Nebaioth, Basemath, Mibsam, Adbéel, Kedma, Mischma, Naphisch, Jethur, Kédar, Dumah, Tema, Hadad, Massa - Parents : Abraham, Agar - Frères et sœurs : Isaac – Petit enfant : Reuel… - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Isma%C3%ABl
On peut aussi consulter : ’Découverte de l’identité juive, de l’état d’Israël et d’une possibilité de paix au Proche-Orient en évoquant les fils d’Abraham : Ismaël et Isaac, d’après Gérard Haddad’ par Jacques Hallard
Le christianisme est l’une des religions abrahamiques, originaire du Proche-Orient, fondée sur l’enseignement, la personne et la vie de Jésus de Nazareth, tels qu’interprétés à partir du ‘Nouveau Testament’ (Bible)... Wikipédia
Le christianisme en 3 minutes – Vidéo - COEXISTER FRANCE - 26 mars 2019 #Christianisme #TousUnisContreLaHaine - Cette semaine, découvre l’histoire et les pratiques religieuses du #Christianisme ! Une nouvelle vidéo pédagogique dans le cadre de notre mini-série sur les convictions. On te donne rdv dans une semaine pour découvrir l’Islam ! #TousUnisContreLaHaine Pour solliciter un atelier de sensibilisation Coexister en milieu scolaire : sensibilisation@coexister.fr
Source : https://www.youtube.com/watch?v=ZwRqTyVHvCA
En politique, le séparatisme est une position politique visant à la séparation d’un groupe culturel, ethnique, tribal, religieux, racial, politique ou autre, d’un groupe plus large. Comme pour la sécession, le séparatisme fait traditionnellement référence à une séparation politique complète… Wikipédia
Ce dossier élaboré avec une visée didactique est la Partie 4 de la Série ‘Raison et Foi en Méditerranée’.
Le premier document choisi d’Abdennour Bidar est, à l’occasion du Ramadan 2023, « une occasion d’un focus sur les cinq piliers de l’islam et leur sens initiatique » et 3 vidéos sont proposées pour éclairer ce sujet.
À propos d’Abdennour Bidar : né en 1971 à Clermont-Ferrand, est un philosophe et essayiste français, figure intellectuelle de l’islam libéral, il fut membre de l’observatoire de la laïcité et est toujours membre du comité consultatif national d’éthique. Depuis 2016, il est inspecteur général de l’Éducation nationale. Wikipédia
Ensuite sont indiqués plusieurs documents de ‘France Culture’ « L’esprit d’ouverture », dans le cadre des émissions dominicales intitulées « Questions d’islam », présentées et animées Ghaleb Bencheikh, dont : « Islam : en finir avec les idées fausses », « Islam - Une nouvelle histoire de l’islam (3/3) : La modernité », etc…
À propos de Ghaleb Bencheikh el Hocine : né le 27 août 1960 à Djeddah, est un islamologue franco-algérien, réputé proche de l’islam libéral. Prônant la « refondation de la pensée théologique islamique », Ghaleb Bencheikh a été élu en décembre 2018 président de la Fondation de l’islam de France. Wikipédia
Par ailleurs, place est faite aux femmes dans l’Islam. Dans une chronique, intitulée justement « Les femmes, avenir du monde », Philippe Bernard pose le sujet (voir le journal ‘Le Monde’, dimanche 02 – lundi 3 avril 2023 page 32) - Humanités – Sous-titres : « La population mondiale va amorcer sa décrue d’ici la fin du siècle »… - On sait depuis longtemps que l’éducation des filles est un levier majeur du développement »…
Dans une approche littéraire et poétique, de longs documents ont été sélectionnés sur la personnalité et les publications d’Assia Djebar, « nom de plume de Fatima-Zohra Imalhayène, née le 30 juin 1936 à Cherchell dans l’actuelle wilaya de Tipaza et morte le 6 février 2015 à Paris, une femme de lettres franco-algérienne d’expression française… » Wikipédia – L’une de ses œuvres théâtrales est notamment exposée : « Filles d’Ismaël dans le vent et la tempête »…
Puis sont rapportées les Menaces sur les droits des femmes : « En Iran et en Afghanistan, un crime contre la moitié de l’humanité » - Autrices : Marie Ladier-Fouladi Sociologue et démographe et Véronique Nahoum-Grappe Anthropologue.
À propos de Marie Ladier-Fouladi – Elle est sociodémographe, directrice de recherche au CNRS-EHESS/CETOBaC. Elle est l’auteure de différents ouvrages dont le dernier La République islamique d’Iran vue de l’intérieur, Éditions du Croquant, novembre 2020. Marie Ladier-FouladiRevue Esprit -https://esprit.presse.fr › ressources › portraits › marie-ladi... -Date de naissance : 1957 (Âge : 66 ans) - Livres : Population et politique en Iran : de la monarchie à la république islamique, PLUS…
A propos de Véronique Grappe-Nahoum , une anthropologue française née en 1949. Wikipédia - Date de naissance : 1949 (Âge : 74 ans) – Livres : Le goût des belles choses : Ethnologie de la relation esthétique, PLUS… - Parents : Edgar Morin - Ouvrages publiés : Le goût des belles choses : Ethnologie de la relation esthétique, PLUS - Grands-parents : Vidal Nahum, Luna Beressi - Fratrie : Irène Nahoum (d)…
Quelques documents concernant la politique sont ensuite rappelés à propos de ce qui est dénommé en France le séparatisme : travaux législatifs avec la Loi n° 2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, puis un premier bilan de Sonia Backès, secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté dans le gouvernement français…
À propos de Sonia Backès : née Dos Santos le 21 mai 1976 à Nouméa, est une femme politique et syndicaliste française, présidente de l’Assemblée de la Province Sud de la Nouvelle-Calédonie depuis le 17 mai 2019 et secrétaire d’État à la Citoyenneté depuis le 4 juillet 2022. Wikipédia
Un point de vue de Guylain Chevrier (titré « Entrisme islamiste et séparatisme : le gouvernement entre avancées et trompe-l’œil » est ajouté… - Puis vient une vidéo de plus d’une heure, diffusée en direct le 16 février 2023 depuis l’Elysée, présentant les résultats du Forum de l’Islam de France (FORIF), « un format de dialogue entre l’État et le culte musulman qui s’est réuni pour la première fois le 5 février 2022 au palais d’Iéna à Paris ; il rassemble des acteurs locaux du culte musulman, notamment ceux issus des Assises territoriales de l’islam de France (ATIF)1, pour travailler sur des sujets concrets concernant le culte musulman… » - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Forum_de_l%27islam_de_France
Puis vient un patchwork d’actualités qui se rapportent aux relations délicates, parfois fragiles et violentes qui touchent les communautés religieuses en général et le monde musulman en particulier : Bahreïn - Trois personnes emprisonnées pour avoir ’violé les fondements de l’islam’ ; des tranches de vie sur l’artiste humoriste, acteur et producteur franco-marocain Jamel Debbouze ; une annonce sur un colloque titré « Femmes et juifs en terre d’islam : citoyens de seconde Zone ? » ; une contribution du 19 février 2023 de James Woody (pasteur de l’Église protestante en France), intitulée « Christianisme - Paul, l’apôtre d’une société multiculturelle » ; enfin une information rapportant les tensions à Jérusalem où des affrontements entre « émeutiers » et police israélienne éclatent dans la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem…
Ce dossier se termine par une déclaration porteuse d’espoir émanant de Chems-eddine Hafiz, recteur de la mosquée de Paris, et de James Woody, pasteur de l’Église protestante à Montpellier, tous deux « Unis contre la violence de l’intolérance »…
Tous les documents choisis pour ce dossier - Partie 4 de la Série ‘’Raison et Foi en Méditerranée’ - sont indiqués avec leurs accès dans le sommaire ci-après.
Retour au début de l’introduction
- Livre - Le Ramadan, l’occasion d’un focus sur les cinq piliers de l’islam et leur sens initiatique, avec Abdennour Bidar reçu à Saphirnews - Rédigé par Hanan Ben Rhouma
- Trois Vidéos choisies, à voir le cas échéant, pour éclairer ce sujet
- Islam : en finir avec les idées fausses – Enregistrement de 55 minutes ‘France Culture’ « L’esprit d’ouverture » - Emissions Questions d’islam Épisode du dimanche 22 mai 2022 par Ghaleb Bencheikh
- Islam - Une nouvelle histoire de l’islam (3/3) : La modernité - Dimanche 19 février 2023 - Provenant du podcast Questions d’islam – Accès à d’autres documents récents de ‘France Culture’ à la suite
- Ouvrage – Théâtre - Filles d’Ismaël dans le vent et la tempête – Par Assia Djebar - Dans La pensée de midi 2001/2-3 (N° 5-6), pages 46 à 53 – Document ‘Cairn Info’
- Littérature - Assia Djebar : la femme au miroir d’un Islam biaisé - Afifa Bererhi 30 mars 2023 Assia Djebar, Livres – Document ‘Cairn Info’
- Note Wikipédia sur Assia Djebar femme de lettres franco-algérienne d’expression française
- Menaces sur les droits des femmes - « En Iran et en Afghanistan, un crime contre la moitié de l’humanité » - Autrices : Marie Ladier-Fouladi Sociologue et démographe et Véronique Nahoum-Grappe Anthropologue - Publié le 08 mars 2023, modifié le 08 mars 2023 à 08h58 – Rubrique ‘Idées’ Journal ‘Le Monde’ page 28 – Jeudi 9 mars 2023
- La notion de Séparatisme en politique selon Wikipédia - Ne doit pas être confondu avec Sécession (politique) ou Indépendantisme.
- France – Législation - Loi n° 2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République – Document officiel - Dernière modification : 25 août 2021
- Séparatisme : premier bilan de la loi – Vidéo 8:47 avec Sonia Backès, secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté - RMC - 30 mars 2023 #GGRMC #ApollineMatin #EstelleMidi
- Politique - Sonia Backès,secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté : : « L’islam politique veut mettre la République à genoux » - Par Jean Chichizola et Christophe Cornevin - Mis à jour le 30/03/2023 à 11:11 – Journal ‘Le Figaro)- Réservé aux abonnés
- Politique - Entrisme islamiste - Séparatisme : le gouvernement entre avancées et trompe-l’œil – Par Guylain Chevrier – Document ‘Atlantico’ – 31 mars 2023
- Politique - Religions en France - La réunion du Forum de l’Islam de France à l’Élysée – Vidéo 1 heure 10 minutes - Élysée - Diffusée en direct le 16 février 2023
- Bahreïn - Trois personnes emprisonnées pour avoir ’violé les fondements de l’islam’ - AFP / le 30 mars 2023 à 18h15 – Document ‘L’Orient La jour’
- Tranches de vie avec quelques informations choisies sur l’artiste humoriste, acteur et producteur franco-marocain Jamel Debbouze
- Femmes et juifs en terre d’islam citoyens de seconde Zone ? - Par LPH INFO - mars 28, 2023 – Annonce ‘lphinfo.com’
- Christianisme - Paul, l’apôtre d’une société multiculturelle – Culte du 19 février 2023 par le pasteur de l’Église protestante James Woody
- Israël – Tensions à Jérusalem : des affrontements entre « émeutiers » et police israélienne éclatent dans la mosquée Al-Aqsa – 05 avril 2023 – Document suisse ‘Le Temps’
- France - Unis contre la violence de l’intolérance – Déclaration de Chems-eddine Hafiz, recteur de la mosquée de Paris, et de James Woody, pasteur de l’Église protestante à Montpellier - 26 janvier 2023 - James Woody Culture, Spiritualité
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Livre - Le Ramadan, l’occasion d’un focus sur les cinq piliers de l’islam et leur sens initiatique, avec Abdennour Bidar reçu à Saphirnews - Rédigé par Hanan Ben Rhouma | Jeudi 30 Mars 2023 à 11:00Le philosophe et essayiste Abdennour Bidar © Capture écran Albin MichelPhoto de l’auteur - Le philosophe et essayiste Abdennour Bidar © Capture écran Albin Michel
L’avis de Saphirnews
Abdennour Bidar fait son retour sur les étagères des librairies avec Les Cinq piliers de l’Islam et leur sens initiatique. Cet ouvrage, qui tombe à point nommé à l’heure du Ramadan 2023, invite lecteurs et lectrices à dépasser ce qu’ils savent d’ordinaire sur la profession de foi, la prière, l’aumône, le jeûne et le pèlerinage à La Mecque pour toucher du doigt leurs significations profondes.
Le philosophe, auteur du Plaidoyer pour la Fraternité (Albin Michel, 2015), ne manque pas d’adresser son livre « à (ses) sœurs et frères humains qui souhaitent mieux comprendre l’islam pour nourrir leur propre démarche spirituelle, quelle qu’elle soit ». Néanmoins, il destine essentiellement son œuvre à ses coreligionnaires, à ces « musulmans exigeants (…) en quête d’autre chose que d’une description plate des piliers et de leurs règles, et des sempiternels discours religieux sur les bienfaits de la piété, sur la récompense du Paradis et la menace de l’Enfer, sur les hassanat, ces bons points » cumulés de par les actions d’obéissance à Dieu.
« Toute œuvre d’adoration a un aspect extérieur et un sens intérieur, une écorce et un noyau », disait le philosophe et mystique musulman Al-Ghazali (1058-1111). Abdennour Bidar, en « serviteur d’Allah » qui n’est pas « esclave d’Allah » mais « consacré (à Son) service », a l’humilité de dire qu’il n’a pas la prétention de connaître ce noyau, « mais nous allons essayer de l’effleurer ce cœur ensemble, avec la conviction que ’Allah est plus savant’ ».
Le Ramadan, l’occasion d’un focus sur les cinq piliers de l’islam et leur sens initiatique, avec Abdennour Bidar1èrede couverture - Un important livre pour éveiller et nourrir sa vie spirituelle
Les cinq piliers recèlent de trésors ; Abdennour Bidar relève « leurs niveaux de profondeur aujourd’hui ignorés de l’immense majorité des musulmans, très au-delà de ce qu’en disent les manuels religieux de base ou l’éducation religieuse standard ; et cela afin que la liberté spirituelle se saisisse de ces trésors cachés et y puise un surcroît de puissance comme de lumière », affirme-t-il aussi.
Tout au long des pages, l’auteur parvient ainsi à satisfaire « l’intelligence et le cœur » de tout lecteur attentif. Le tout en rappelant dès l’introduction le principe de liberté de conscience qui doit aussi guider les musulmans dans leurs choix afin, entre autres, qu’ils n’aient pas à vivre les prescriptions religieuses comme des contraintes nourries par une quelconque pression extérieure, mais plutôt comme des obligations résultant d’un « choix de sa propre conscience, une règle qu’elle se donne à elle-même, parce que son propre discernement la juge nécessaire ou féconde pour son cheminement spirituel ».
En ce mois du Ramadan, mois d’introspection par excellence, Les cinq piliers de l’Islam et leur sens initiatique s’affirme comme un très bon compagnon de méditation. Il est un appel profond à (re)mettre du sens, spirituel, dans l’exercice des rites religieux et il ne peut faire que du bien à ceux et celles qui savent en tirer profit.
Au cours du mois du Ramadan 2023, l’Institut du monde arabe (IMA) accueille, autour du livre, une série de rencontres explorant chacun des cinq piliers de l’islam, « une invitation à la réflexion, à la spiritualité et à la méditation ». Cinq piliers, cinq rencontres, cinq dates dont les lecteurs peuvent aussi prendre connaissance ici dans l’agenda de Saphirnews.
Présentation de l’éditeur
Au cœur de l’islam, comme des autres religions de l’humanité, il existe une voie d’éveil, un chemin conduisant à une conscience toujours plus subtile du secret de l’existence. Ainsi l’islam n’est pas que « loi de Dieu », il est aussi ouverture du cœur à la vision d’Allah, la Réalité une et infinie. Mais cette dimension intérieure reste largement méconnue, y compris des musulmans eux-mêmes, et ce malgré l’écho qu’en donne le soufisme, qui est historiquement la voie initiatique par excellence de l’islam.
Abdennour Bidar nous présente cette voie de libération du regard à travers les cinq piliers fondamentaux de l’islam auquel tout musulman dans le monde se réfère : le témoignage de foi, la prière, l’aumône, le jeûne et le pèlerinage. Pour chacun de ces piliers, il nous invite à découvrir, à méditer et à vivre sa signification symbolique et initiatique.
L’auteur - Abdennour Bidar, normalien, docteur et agrégé de philosophie, inspecteur général de l’Éducation nationale, est un auteur prolifique, connu pour ses interventions publiques en faveur des notions de fraternité et de laïcité. Il a notamment été le principal rédacteur de la Charte de la laïcité à l’École. Il a publié plusieurs titres chez Albin Michel, dont Plaidoyer pour la fraternité (24 000 exemplaires vendus), juste après les attentats de janvier 2015, et Quelles valeurs partager et transmettre aujourd’hui ? en 2016.
Les Cinq piliers de l’Islam et leur sens initiatique prolonge un travail commencé il y a près de 20 ans avec la publication de Un islam pour notre temps (Seuil, Paris, 2004), suivi de Self Islam, Histoire d’un islam personnel (Seuil, Paris, 2006), L’islam sans soumission, pour un existentialisme musulman (Albin Michel, Paris, 2008), L’islam face à la mort de Dieu (Bourrin, Paris, 2010) repris et développé dans L’islam spirituel de Mohammed Iqbal (Albin Michel, Paris, 2017), et sa présentation et traduction de La reconstruction de la pensée religieuse de l’islam de Mohammed Iqbal (Gallimard, Paris, 2021).
Lire aussi : Mohammed Iqbal, un révolutionnaire en islam ?
Abdennour Bidar, Les Cinq piliers de l’Islam et leur sens initiatique, Albin Michel, mars 2023, 237 pages, 8,90 €
Lire aussi :
Ramadan : Les secrets du jeûne vus par Ibn Arabi, traduit par Abdallah Penot
Huit conseils de lecture autour du Ramadan
A l’heure du Ramadan, des conseils de lecture autour du Coran
Hanan Ben Rhouma Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur
SaphirNews.com | Ramadan 2023 en France
« Saphirnews est un site en ligne d’information généraliste sur l’actualité des musulmans de France. Son créateur et directeur de la rédaction est Mohammed Colin. Sa rédactrice en chef est Hanan Ben Rhouma ». Wikipédia
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Islam : en finir avec les idées fausses – Enregistrement de 55 minutes ‘France Culture’ « L’esprit d’ouverture » - Emissions Questions d’islam Épisode du dimanche 22 mai 2022 par Ghaleb Bencheikh - Voir le podcast
Photo - Façade ouest de La Grande Mosquée d’Ispahan (Iran), inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO ©Getty - Smartshots International
Façade ouest de La Grande Mosquée d’Ispahan (Iran), inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO ©Getty - Smartshots International
Questions d’islam
Résumé
Il sera question des idées reçues, de stéréotypes, de lieux communs, de poncifs relatifs à la tradition religieuse islamique et à la civilisation de l’Islam. Le sociologue et théologien Omero Marongiu-Perria déconstruit les nombreux préjugés à propos de l’islam d’une manière objective et apaisée.
En savoir plus - Tant de stéréotypes, d’idées reçues et de poncifs circulent à propos de l’islam et des musulmans. Ils foisonnent sur fond d’ignorance et de confusion avec un mélange de ce qui relève des coutumes, des cultures et de la civilisation sous-tendue par le fait islamique. Ces nombreux préjugés masquent la réalité d’un Islam pluriel et très varié. En croisant les sources sociologiques, historiques et juridiques, Omero Marongiu-Perria brosse un large spectre d’idées convenues et d’idées fausses et propose des clés de compréhension.
Pour en parler : Omero Marongiu-Perria est sociologue des religions et de l’ethnicité et théologien. Il est l’auteur de En finir avec les idées fausses sur l’islam et les musulmans, Editions de l’Atelier, première parution en mars 2017, édition revue et augmentée en mars 2022.
La pause musicale : Terakaft - Akh Issudar Cemîl Qoçgirî - Zalâl Dhafer Youssef - Sounds Of Mirrors
Thèmes associés : Sciences et savoirs Société Religions – Spiritualité Islam
L’équipe - Ghaleb Bencheikh Production - Daphné Abgrall Collaboration - Franck Lilin Réalisation
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Islam - Une nouvelle histoire de l’islam (3/3) : La modernité - Dimanche 19 février 2023 - Provenant du podcast Questions d’islam – Accès à d’autres documents récents de ‘France Culture’ à la suite
Napoléon dans la grande mosquée du Caire en 1798 par Henry Léopold Lévy (huile sur toile, vers1890) ©Getty - DeAgostini/Getty Images
Illustration - Napoléon dans la grande mosquée du Caire en 1798 par Henry Léopold Lévy (huile sur toile, vers1890) ©Getty - DeAgostini/Getty Images
Quelles sont les racines historiques de la crise qui secoue l’islam moderne, déchiré entre réforme et radicalité ?
Avec John Tolan Historien, professeur à l’Université de Nantes
L’historien John Tolan a tenu compte des progrès considérables de l’histoire matérielle (épigraphie, archéologie, numismatique, paléographie, codicologie, …) et il a compilé une Nouvelle histoire de l’Islam avec un découpage séquentiel en trois temps qu’il viendra présenter en trois émissions : 1) des fondations jusqu’à l’an mil ; 2) le temps des expansions et des empires ; 3) la modernité avec la crise qui secoue le monde de l’Islam.
Dans cette dernière émission, notre invité passera en revue les colonisations et les résistances. De la campagne de Bonaparte jusqu’à la Grande Guerre. Ensuite, il parlera des différentes décolonisations et l’émergence de l’islamisme politique au XXe siècle. Enfin, il évoquera la crise contemporaine de l’islam entre réforme et radicalité.
Sciences et Savoirs Société Religions – Spiritualité Islam John Tolan
L’équipe - Ghaleb Bencheikh Production - François Caunac Réalisation - Thierry Beauchamp – Collaboration
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Ouvrage – Théâtre - Filles d’Ismaël dans le vent et la tempête – Par Assia Djebar - Dans La pensée de midi 2001/2-3 (N° 5-6), pages 46 à 53 – Document ‘Cairn Info’
Chapitre I
Filles d’Ismaël est le titre du drame musical en cinq actes et vingt et un tableaux que j’ai écrit puis dirigé en l’an 2000 pour le ‘Teatro di Roma.’ Je parle en effet et j’écris d’abord, depuis des décennies, en tant que “fille d’Ismaël”. Puisque née musulmane et éduquée dans cet héritage, je garde, malgré moi, cette ascendance biblique comme trace originaire – ombre, que je le veuille ou non, de cet ancêtre d’il y a des millénaires, Ismaël, frère aîné d’Isaac, premier fils d’Abraham et de la servante Agar, la concubine égyptienne que Sarah, si longtemps stérile, et jalouse, fera chasser. Or, pourquoi ne me sentirais-je, tout autant, sinon davantage, “fille d’Agar”, liée à cette épouse répudiée et qui risqua – avec son bébé – de s’asphyxier dans le désert d’Arabie ?
En amont de toute histoire islamique, autant féminine que masculine, est inscrite la marque de cette expulsion d’une femme, chassée parce que mère, elle seule soudain en charge de son enfant, et Abraham, que les musulmans surnomment “Khalil”, c’est-à-dire le tendre ami de Dieu, mais qui fut si tendre aussi avec Sarah, sa première et chère épouse, elle qui, plus tard, éclatera de rire quand l’ange lui annoncera que, malgré son âge, elle accouchera d’Isaac, l’ancêtre des douze tribus d’Israël…
Mais reprenons le déroulé de l’histoire millénaire des trois monothéismes telle que la rêvent, ou la reconstituent, les musulmans, à la suite du Prophète Mohammed qui se dit descendant direct, par cette lignée ismaélienne, d’Abraham “el khalil”.
Agar, l’abandonnée, qui ne voit comment étancher la soif de l’enfant, se met à courir d’une colline à l’autre : elle va et vient, affolée, éplorée, d’un horizon à l’autre, elle tourne autour de l’enfant qui vagit, qui s’essouffle, qui suffoque. La jeune mère s’égare vers tous les lointains, puis revient : elle voudrait crier, elle fend l’air en encerclant, en protégeant son fils, elle entre en transes autour du bébé s’agitant dans la poussière ; voici qu’elle chancelle – va-t-elle renoncer, s’affaler, s’abattre pour ne plus se relever, s’asphyxier, elle et lui, elle avec lui, Ismaël ? Non, elle court, vibrante de ses dernières forces, elle danserait presque, avec comme des cris de bête, des soupirs rauques, des râles perdus, elle va et vient encore et encore, murmurant des bribes de prières inconnues ou barbares, délirant, puis se repentant, se souvenant…
O Dieu d’Abraham, l’Ami de Dieu,
O Dieu d’Ismaël, du fils de l’Ami de Dieu !
O Dieu…
Elle s’arrête, elle ne se retourne pas, elle se fige : dans un silence de fondrière elle entend, telle une invisible rivière, une sorte d’égouttement, un filet lent de notes glissées, qui devient fontaine hésitante, son continu de cascade douce, puis, par sursauts, un débordement, mué en effervescence presque joyeuse. Elle s’arrête, Agar, Agar écartelée d’espoir, Agar dressée en plein soleil. Elle se retourne car, à cette musique éclaboussée de l’eau – de l’eau, vraiment, O Dieu des solitudes –, se mêle la source d’un rire inépuisable, celui de son enfant à terre.
Agar se précipite vers Ismaël, vers sa voix, vers son rire : il a humé, entendu l’eau. C’est comme si, goutte à goutte, sur lui, en lui, les vagues ruisselaient déjà : la jeune mère s’est penchée vers la source – tout près, si près du bébé qui gigote, qui rit, qui vit, qui revit. Agar s’agenouille, emplit ses paumes réunies du liquide miraculeux, déverse ce don en flux étincelant entre les lèvres d’Ismaël. L’enfant boit plus qu’une gorgée, plus que la suivante, comme s’il s’abreuvait, en cet instant, pour sa vie entière, de cette eau bienheureuse : ainsi, cette source de Zem Zem, jaillie dans le désert, coulera jusqu’à nos jours d’aujourd’hui.
Chapitre II
Mère d’Ismaël, la femme-ancêtre des ismaéliens, Agar revit chaque année, au cours du grand pèlerinage de La Mecque, en ombre flottante devant des millions de pèlerins de toutes races : chacun, après avoir fait plusieurs circuits autour de la Kaaba, doit s’éloigner, venir courir sept fois entre deux monticules distants de quatre cents mètres l’un de l’autre : la colline es Saffa (c’est-à-dire le Rocher) et, à l’autre bout, la colline al Marwa (c’est-à-dire la Pierre). Al Saffa et al Marwa comptent vraiment parmi les choses sacrées de Dieu, dit la sourate (ii.158). Ce rituel, entretenu sur les lieux mêmes de l’angoisse, puis de la joie d’Agar, ne préfigure-t-il pas un théâtre de la passion féminine, une célébration de la Mère étrangère, que seul Dieu a protégée ?
Ainsi éclairée, toute représentation s’approchant, de près ou de loin, de la spiritualité islamique, est d’abord re-visitation d’une angoisse, d’un dénuement, puis d’une inattendue conquête de la femme… Pour notre situation d’hier et pour la nôtre d’aujourd’hui, tout autant. Quant à Abraham, il sera prêt ensuite à sacrifier son fils pour Dieu.
Plus tard, Ismaël, grandi dans le désert, verra revenir à lui son père. Père et fils, ensemble, construiront la Kaaba, ou “Maison de Dieu” à La Mecque. Le Coran fait dire à Abraham :
Louange à Dieu !
Dans ma vieillesse, il m’a donné Ismaël et Isaac !
(xiv.39)
Si bien que les pèlerins, d’hier et d’aujourd’hui, à la “Grande Fête” (l’Aïd el Kebir) ou pour le “petit pèlerinage” les autres jours, sont invités à revivre d’abord – en faisant sept fois le tour de la Kaaba – ces retrouvailles du Père et de son premier fils. Circuits obligatoires du rituel de purification, avant de devoir aller courir, entre es Saffa et al Marwa, derrière le fantôme d’Agar en transes. Comme s’il fallait exorciser la tentation permanente de l’expulsion de la première mère ! Comme s’il ne devait pas y avoir – et risquer alors d’apparaître si cruelle – une culpabilité première : celle d’Abraham, obéissant à Sarah.
Malaise des descendants d’Ismaël, qui veulent oublier le dénuement de l’abandonnée, Agar, pour se rapprocher avant tout d’Abraham, leur père ! Il semble même que si, en Islam, Abraham est encore plus glorifié que chez les juifs et chez les chrétiens c’est en définitive au détriment de la mère, peut-être de toute mère, en tout cas, s’agissant d’Agar, au détriment de la mère étrangère.
Chapitre III
Le drame musical, Filles d’Ismaël dans le vent et la tempête, s’ouvre par un chant, qui évoque la situation actuelle des femmes dans maints pays musulmans où elles se retrouvent – en particulier elles… en pleine tempête ! Vent de la violence, au Soudan, en Iran, en Afghanistan, mais aussi hier encore en Bosnie, aujourd’hui en Tchétchénie. Femmes de religion musulmane pour la majorité, sur ces terres, elles, vulnérables dans leur corps, dans leur mouvement, dans leur liberté individuelle, parce que prises dans la spirale de la violence. Elles sont devenues en fait un enjeu pour un islamisme politique s’opposant à la laïcité (celle-ci perçue prétendument comme notion “occidentale”). Cette situation féminine inique, dans plusieurs pays (et surtout depuis la décennie 1990), est l’argument du chant d’ouverture, le vent et la tempête, qui le scande en couplets véhéments :
La peur hier, à Alger
Par des fous désespérés
Femmes et enfants trop souvent
Massacrés
La longue solitude à Sarajevo
La folie et la haine au Kosovo
Les ruines du désastre à effacer
Ecoutez, vous tous, aujourd’hui et demain,
Le chant des filles d’Ismaël
Dans le vent et la tempête
Allumons pour vous et pour nous
Allumons le vif du passé
Pour l’avenir !
Car, en effet, que prétendent les tenants de l’islamisme politique qui imposent dans leurs pays une discrimination sexuelle, sinon revenir à un modèle sommaire de l’origine ? Quelle origine ? Celle des premiers temps de l’islam – il y a un peu plus de quatorze siècles. En fait une origine caricaturée !
C’est pourquoi ce drame musical, en remontant aux jours de la mort du Prophète, se veut aussi leçon d’histoire – sur quelques mois, à Médine, première capitale de l’Etat de Mohammed. Or le premier drame est celui de la succession politique du Fondateur, et au cœur de celle-ci va surgir la figure emblématique de Fatima. La fille du Prophète devient pour nous symbole de la dépossession féminine, mais aussi de la révolte, et de la lucidité amère.
En faisant revivre cette tragédie première, au sein même de la famille du Prophète, je prétends – par l’amplification des chœurs des femmes de Médine, par l’évocation de tout un peuple féminin, yeux et ouïe ouverts devant la division irréductible –, oui, je tente de réveiller ce passé originel, et d’éclairer, par là même, notre dépossession actuelle, notre humiliation (je ne trouve pas d’autre mot), à nous, femmes, vivant à Alger, Riad ou Khartoum, et plus loin encore, jusqu’à Kaboul. Jusqu’au plus noir du déni fait, dès lors, à toutes les femmes !
Face à cette nécessité d’affronter, même par de simples mots, une telle régression collective religieuse, pourquoi vouloir se placer sur le plan si fragile, si friable, du théâtre ? Quand, précisément, il est dit si souvent qu’en Islam, justement, la représentation humaine est interdite – et, par là même, tout “jeu” théâtral concernant le domaine du sacré. Toute image du Prophète d’abord, de sa famille et de ses compagnons ensuite, serait taboue. Ces fausses croyances, le moment est venu de les dépoussiérer.
Peut-être faudrait-il rappeler qu’à propos de la représentation de Dieu, des prophètes, des saints, les débats ont une histoire mouvementée, conflictuelle, dans les trois monothéismes qui souvent ont coexisté ou rivalisé avec un monde païen, chargé de ses idoles (de même aujourd’hui, avec la laïcité et sa duplication presque à l’infini des images). Pour le passé, je n’évoquerai que la fameuse “querelle des images” au viiie siècle. L’Eglise dut s’appuyer sur le fameux concile de Nicée, en 787, où l’impératrice byzantine Irène fit réunir plusieurs centaines de prélats orthodoxes, conjointement avec des évêques catholiques. Après des jours de discussions et d’argumentations, on proclama que l’icône, image sacrée de Dieu, de Jésus-Christ et des saints, était permise, comme “support pour la prière”. Ce concile mit ainsi fin à cinquante ans de violences, de persécutions dues à un fort mouvement iconoclaste dont saint Jean Damascène dénonça, pour finir, le caractère hérétique.
J’évoque ce précédent si ancien, face à ce que l’Islam actuel connaît avec les récentes, et si tristes, proclamations iconoclastes, de soldats se disant “étudiants”, tandis qu’ils détruisent les trésors anté-islamiques d’Afghanistan. Les excès et les aveuglements fanatiques sont hélas de toutes les époques ; ils ont sévi dans de nombreuses cultures. Il est simplement à craindre que l’antidote à l’aveuglement et à “la folie iconoclaste” (l’expression est également de saint Jean Damascène) ne puisse être trouvé par des penseurs, intellectuels ou philosophes du monde musulman d’aujourd’hui. En attendant, les trésors en miniatures persanes, anatoliennes et hindoues du passé islamique dorment dans les musées de Topkapi et des capitales occidentales. Elles ont, depuis plus d’un siècle au moins, nourri et influencé l’inspiration – par leurs couleurs, leur harmonie et leur hardiesse esthétiques – des plus grands peintres contemporains.
Revenons au théâtre, ou plutôt à ce prétendu non-théâtre qui serait inscrit dans la nature même de la culture islamique. Rien n’est plus inexact. Certes, la tradition occidentale du “théâtre à l’italienne”, ainsi que de l’opéra à sujet mythologique, orientaliste ou même religieux de l’Europe, n’a pu se développer au sud de la Méditerranée, à cause de la trop prégnante ségrégation sexuelle de la vie quotidienne qui a pesé même sur les classes moyennes, depuis Casablanca jusqu’au Proche-Orient, à Riad ou à Bagdad.
Mais au Maroc, par exemple, Marrakech, avec sa célèbre place de Djemáa el-Fna, expose un théâtre traditionnel de rue, avec ses conteurs intarissables pour des cercles d’auditeurs renouvelés, le public populaire participant même à l’improvisation de quelques-uns. Dans les pays d’héritage bédouin comme en Arabie, toute poésie se déclamait au sein du désert dans des tournois où les poèmes qui remportaient la palme étaient alors “suspendus” : autre dramaturgie où la poésie inscrite devenait objet du spectacle visuel.
Enfin, et surtout dans le monde chiite, plus particulièrement en langue persane, vont annuellement se dérouler, joués par des fidèles participants, des spectacles rappelant – en de nombreux points – les “Passions” du Moyen Age chrétien où, sur le parvis des cathédrales, des fidèles fervents revivaient le chemin de croix du Christ. Un même théâtre religieux, dans cette aire islamique, va célébrer la mort en martyr d’Hossein, petit-fils du Prophète et fils de Fatima, assassiné avec ses compagnons à Kerbela, en 680 apr. J.-C., sur les ordres de Yazid, le calife omeyade.
Cet art, à partir des lamentations d’un public spontané, va se muer en théâtre spécifique – le spectacle des ‘taziyés –, il va fleurir à partir du xive jusqu’au xviiie siècle et devenir quasiment un art officiel. Il se développe en théâtre presque d’apparat, avec ses lieux consacrés, son répertoire multiple et une liturgie surabondante, théâtre essentiellement tragique, source de larmes certes, de transes, quelquefois de flagellations – participation à la souffrance revécue des héros, compagnons de Hossein. Ce ‘taziyé – qui a repris dans l’Iran de ces dernières années – est sans nul doute un théâtre de la douleur, peut-être même de la cruauté : il est en tout cas spécifique de l’aire islamique, comme en Turquie sur un autre registre, le spectacle de dérision et guignolesque des garagouz (théâtre d’ombres).
L’interdit de la représentation est donc bien un leurre : la sympathie, la symbiose et la “catharsis” inhérentes à l’art théâtral ont sollicité, d’un public de culture musulmane, des formes autres de participation émotionnelle, affective, intellectuelle. Jusqu’à la danse des derviches tourneurs, dans le sillage de l’héritage de Jalal ed dinn el Roumi, qui garde sa fascination intacte et son authenticité, depuis des siècles.
Chapitre IV
Le drame musical s’ouvre dans le patio d’Aïcha, en présence de ses amies, de ses servantes. Non loin de là, les voisins marient leur fille. L’épouse du Prophète a fait envoyer un cadeau, une robe pour la mariée, mais Mohammed a recommandé à son épouse de leur payer la meilleure chanteuse de la ville, car, dit-il avec indulgence, “les gens de Médine aiment tellement la musique !” Détails, semble-t-il, anodins, s’il n’y avait le personnage de la Rawiya (“la transmettrice de la mémoire”) qui, telle une diseuse populaire, surgit hors de la scène, s’avance vers le public d’aujourd’hui sur une esplanade, opère ainsi une véritable “propédeutique” pour spectateurs non avertis : elle brandit les textes des Hadiths, cite le Prophète, ce qu’il a dit – et qui a force de loi, aujourd’hui. Interruption joyeuse et “bon enfant”, après laquelle l’action repart, et il en sera de même dans chaque acte. La présence, les jugements, les décisions du Prophète, pourtant non visible, font, dans chacun des cinq actes, interrompre à brûle-pourpoint l’action. Et c’est ainsi que, peu à peu, le présent – avec sa carapace d’interdits – est bousculé : oui, la musique est permise, oui, le Prophète a empêché son gendre de prendre seconde épouse.
Ces détails, cette ambiance presque joyeuse, viennent avant les premières angoisses, la dernière nuit d’attente, et son issue fatale, la déchirure que représentera cette mort, le suspense du choix du successeur, puis la douleur et le dédain pour la seule fille vivante du Prophète. Ainsi la figure de Fatima, devant le double déni que celle-ci doit subir de la part du premier Calife, va se charger de juste colère, sa voix vibrante de révolte va s’amplifier, gonflée à la fois de poésie et de reproches implacables. Accompagnée par la majorité des femmes de Médine, bouleversante et affaiblie, soutenue par son amie Esma et par son mari Ali, Fatima, devant nous, s’incline peu à peu vers une mort mystique, quelques mois à peine après la disparition de son père. Et ainsi a-t-elle envahi les deux derniers actes de la pièce, elle s’est transformée devant nous, femmes de l’Islam d’aujourd’hui, en notre véritable Antigone, celle qui rappelle les “lois non écrites” face à l’étroite politique.
Filles d’Ismaël, dans le vent et la tempête a donc pour ambition de faire revivre, en vingt et un tableaux, la Passion de Fatima, dans un authentique esprit des origines. J’ai voulu reprendre, comme dans Loin de Médine, une mise en espace des Dames de cette époque, garder fidélité historique à leurs paroles, tout en réinventant une liberté de la voix qui chante, de leurs corps en mouvement, des draps, des soieries qui les embellissent, sans les ensevelir.
Je n’ai certes pas réinventé le théâtre à Rome, l’été dernier. Mais je sais que je me suis approchée d’un terrain dangereux, parce que proche du religieux. En travaillant au plus près les corps, les voix, les lumières, les masques, j’ai retrouvé une sorte de quattrocento appliqué à la culture islamique, comme une transfiguration. Tout en laissant clamer la révolte actuelle des femmes de chez moi. C’est cela, la double face de mon “engagement” d’écrivain.
Mis en ligne sur Cairn.info le 01/02/2009 - https://doi.org/10.3917/lpm.005.0046
Source : ttps ://www.cairn.info/revue-la-pensee-de-midi-2001-2-page-46.htm
Retour au poème d’Assia Djebar
Littérature - Assia Djebar : la femme au miroir d’un Islam biaisé - Afifa Bererhi30 mars 2023 Assia Djebar, Livres – Document ‘Cairn Info’https://i0.wp.com/diacritik.com/wp-content/uploads/2023/03/Capture-decran-2023-03-19-a-17.24.41.jpg?fit=1024%2C877&ssl=1Photo - Assia Djebar, Les Alouettes naïves, détail de la couverture © Actes Sud Babel
L’association Coup de Soleil a organisé à Lyon, le 4 mars 2023, un hommage à Assia Djebar avec des interventions (celle d’Afifa Bererhi est publiée ci-dessous) et la projection du film, La Nouba des femmes du Mont Chenoua. Décédée le 7 février 2015, cette écrivaine algérienne a vu sa renommée franchir les frontières jusqu’aux Etats-Unis d’Amérique où elle enseigna dans les prestigieuses universités de la Louisiane et de New York. Les traductions de ses romans sont nombreuses comme en rend compte Traduire Assia Djebar de Amal Chaouati, en 2018.
C’est au cours de mes études en licence de français à l’université d’Alger, où Assia Djebar enseignait et dirigeait le département, que j’ai découvert son parcours de vie si dense et surtout son talent d’écrivaine en lisant ses romans et en m’intéressant à sa production cinématographique grâce à Ahmed Bedjaoui, qu’on appelait alors Monsieur cinéma quand il fut en charge de l’émission Les deux écrans à la télévision algérienne. Il a publié en 2018, à Alger, Le Cinéma à son âge d’or – Cinquante ans d’écriture au service du septième art : p. 125, il analyse l’apport d’Assia Djebar. J’ai vu son film La Nouba des femmes du mont du Chenoua (1976), film présenté à la Biennale de Venise en 1979 où elle reçut le Prix de la critique internationale en tant que réalisatrice, aidée par Abdelkader Alloula. Son autre film, La Zerda ou les chants de l’oubli, moins médiatisé que le premier, écrit avec la collaboration de Malek Alloula à partir d’archives coloniales, a été présenté en 1982 à Alger et au 1er festival du cinéma arabe à Paris en 1983.
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L’itinéraire littéraire d’Assia Djebar débute avec la publication de son premier roman La Soif en 1957. Elle était alors âgée de 21 ans. Dans le contexte de l’époque, les intellectuels algériens engagés dans la révolution l’ont mal reçu, qualifiant ce roman de « décalé » parce que n’étant d’aucun apport pour la cause défendue.
Quelques années plus tard, sa réponse fut une pirouette quand, pour se justifier, elle rétorqua qu’il ne s’agissait que d’un effet de style : « Mon ambition, disait-elle, était d’arriver à saisir un air de flûte et que cet air fût bien composé ! Je n’ai pas employé le tambour. » Le tambour se fera entendre par la suite à travers notamment ses romans. Plus tard en 1968 elle s’exprimera de nouveau à propos de son roman inaugural que le critique marocain, Abdelkader Khatibi appréciera ainsi, la même année, dans son ouvrage, Le Roman maghrébin : « pour le personnage de La Soif, la découverte du corps est aussi une révolution importante ». Nul ne pourrait le contredire aujourd’hui car, sur ce point, elle était assurément en avance sur son temps. Plus tard, allant au bout de sa conviction, elle publie en 1997, Les Nuits de Strasbourg, roman où l’érotisme se déploie sans complexe aucun.
Au cours de l’année 1969 elle publie une plaquette Poèmes pour l’Algérie heureuse à la SNED et une pièce de théâtre Rouge l’Aube chez le même éditeur. La pièce montée par Mustapha Kateb sera jouée au festival panafricain de 1969 à Alger. Par ailleurs, elle se fait connaitre sur les ondes radio en Allemagne par la diffusion de sa pièce théâtrale radiophonique : La fièvre dans les villes, conçue à partir de son livre Oran langue morte de 1997. Ainsi, Assia Djebar s’inscrit dans le large éventail des genres qui s’interpénètrent lorsque l’expression romanesque se fait poésie musicale et que la construction des scènes narratives emprunte à la dramaturgie.
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Toutefois, force est de constater que la partie la plus volumineuse de son œuvre demeure sa production romanesque qui s’épanouit sous le signe d’un féminisme qui consiste à donner voix aux femmes recluses, à ces femmes « exilées de la vie ». En effet, il ne s’agissait pas, pour elle, de s’aligner sur les revendications féministes occidentales – avec lesquelles elle était manifestement en accord dans sa vie personnelle – mais d’épouser dans ses livres le sort des femmes musulmanes ses semblables moins favorisées socialement et culturellement. Dès lors son écriture entre en résonance avec le statut des femmes de son pays. Dans cette perspective elle en vient à déclarer : « Comment parler de la femme de mon pays sans parler de l’ensemble de l’Islam ». Elle pose ainsi d’emblée le sujet de ses préoccupations : la dimension existentielle de la femme d’Algérie ne saurait se lire qu’à travers le prisme de l’Islam.
Dans ses romans, Assia Djebar donne visibilité et présence aux femmes en explorant ce qui fait le tragique de leur quotidien et en pointant la cause inhérente à leur relégation, ce fruit amer né de la conjonction de l’archaïsme pérenne du modèle de société ancestral doublé du malentendu, ou du détournement voire de la dénaturation de ce qu’énonce l’Islam en sa double composante, le Coran et les Hadiths (dires du Prophète). C’est au regard de ces données tantôt ouvertement affichées, tantôt sous-jacentes, que va s’écrire la partition romanesque de l’écrivaine.
Ainsi, la condition de la femme sous l’emprise d’un Islam biaisé, jusqu’à paraître, oserais-je dire, obsolète au regard des exigences des temps modernes, imprégnera tout le cycle d’écriture d’Assia Djebar.
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Tout commence avec, ce que l’on pourrait considérer comme un essai ; il s’agit de Women of Islam, édité à Londres en 1961, et se poursuit jusqu’au drame musical, Les filles d’Ismaël dans le vent et la tempête, joué à Rome en 2005. Ce drame est immédiatement suivi de Nulle part dans la maison de mon père, en 2007, roman à dimension autobiographique, qui à son tour reprend le sujet de la dépossession de la femme. L’essai et le drame lyrique si distants dans le temps, si différents par leurs genres, ne sont que des variantes d’un même sujet thématique. L’un et l’autre se focalisent sur la relation femme/Islam.
C’est à croire et dire que malgré le temps qui s’écoule, rien ou presque n’a affecté le statut de la femme demeurée une éternelle subalterne, comme soumise à une malédiction inhérente à un Islam violé dans sa lecture et donc dans l’observation de ses préceptes. Ce qu’entreprend Assia Djebar dans ces deux œuvres est assurément inédit dans la littérature algérienne et confère à son écriture une portée véritablement novatrice et marquée d’une audace certaine.
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Par ailleurs, il y a aussi tout lieu de signaler que l’essai ainsi que le texte intégral du drame chanté avec ses didascalies, indications scéniques, jeu de lumière, interventions du chœur, etc., sont demeurés presque inédits : on peut seulement lire une scène extraite des filles d’Ismaël… au tableau 19, qui figure dans les actes du colloque de Cerisy de 2010, consacré à l’écrivaine à l’initiative de Mireille Calle Gruber.
De même c’est dans Études littéraires, (vol. 33, N°3, Automne 2001), que l’on découvre la préface de l’auteure suivie de l’ouverture et de l’acte I. Nous y reviendrons. Pour ce qui est de Women of islam, traduction de Femmes d’Islam qui est le titre de la version originale, comme mentionné en deuxième de couverture, nous supposons en avoir un écho, dans l’article « La femme en Islam ou le cri du silence », paru dans Femmes tome II, La condition féminine, aux éditions Plon, en 1967.
C’est donc de manière fragmentaire, parcimonieuse et par un jeu de recoupements avec les articles publiés par l’auteure que nous appréhenderons la matière d’une part de l’essai et d’autre part du drame lyrique ; deux opus que nous considérons, ironie du sort, ironie des conjonctures, comme étant précisément la partie « voilée » de l’œuvre d’Assia Djebar, elle qui se révolta contre le voile. De ce paradoxe précisément nous tirons un argument pour les présenter et participer à l’opération de « dévoilement » de ces écrits qui demeurent méconnus pour une majorité de son lectorat.
Women of Islam
Ce titre, nous l’avons rappelé, est la traduction de celui de la version originale en langue française « Femmes d’Islam » tel que mentionné par le traducteur Jean-Marc Gibbon. L’opuscule est édité pour la première fois en 1961 à Londres. Aujourd’hui, après avoir effectué des recherches, je voudrais préciser que le traducteur est décédé et que la maison d’édition n’existe plus. Il semble donc improbable de prendre connaissance de la version originale dans son intégralité. Reste à consulter les archives ,si la possibilité se présente.
La question qui vient aussitôt à l’esprit est : pourquoi n’y a-t-il pas eu de publication de la version originale de langue française ? Julliard le premier éditeur d’Assia Djebar, connaissant son engagement, ne se serait pas opposé à sa publication. Je me hasarde donc à émettre l’hypothèse d’une autocensure ; l’auteure n’a-t-elle pas déclaré qu’ « écrire c’est s’exposer » ? Pour autant, on s’interroge : pourquoi l’autocensure n’interdit-elle pas l’édition en langue anglaise ? La question mérite d’être posée. Et on peut émettre l’hypothèse que le texte serait moins accessible au lectorat algérien largement francophone. Peut-être aussi par égard pour le père puisque l’on sait que l’expression érotique des Nuits de Strasbourg a été censurée jusqu’après la mort du père.
Quelles que soient les hypothèses, il fallait assurément oser soumettre à la question le Livre sacré et les Hadiths, plus exactement à procéder à l’examen de ce que recèle l’Islam au sujet des femmes, quelle lecture interprétative en faire dans une société archaïque fondée sur le modèle patriarcal et par ailleurs appelée au changement au gré des évolutions de quelque nature qu’elles soient.
C’est là un sujet fort délicat d’autant qu’au cours de la colonisation la question culturelle – langues et Islam – est une revendication de taille soulevée par l’Association des Oulémas de Constantine à Tlemcen en passant par Alger, c’est un argument brandi au cours de la guerre d’Algérie.
Par ailleurs dans l’Algérie de la postindépendance, l’Islam est déclaré religion d’état à l’instar des pays du Machrek. Or, on le sait, dans les pays du Moyen-Orient la revendication des femmes s’est déjà fait entendre de manière bouillonnante, au nom de principes républicains. C’est précisément ce qui ressort de la préface que rédige Assia Djebar pour le roman Ferdaous de Nawel Saadaoui et où l’on apprend, entre autre, comment le roi Farouk plie et cède devant la gigantesque manifestation de femmes de l’Association Bent El Nil fondée par Doria Chafik : elles finissent par obtenir le droit de vote. C’était en 1951. Assia Djebar est bien instruite des frondes de femmes menées en Syrie, Irak et Egypte ; frondes annonciatrices du mouvement féministe en pays d’Islam impulsé par l’idéal républicain et qui a vite été rattrapé par l’étau de la religion.
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Par ailleurs il me semble important de rappeler dans quelles circonstances Assia Djebar aurait probablement écrit Women of islam. Elle avait rejoint la Tunisie en 1958 pour apporter sa contribution au journal El Moudjahid, organe du Front de Libération National (FLN), dirigé par Redha Malek et auquel a largement contribué Frantz Fanon avec l’épouse duquel Assia Djebar était liée. Elle y publie aussi Journal d’une maquisarde en 1959, en ayant enquêté auprès des réfugiés algériens à la frontière tunisienne. Lors de ce séjour tunisien, elle n’a pas manqué d’interviewer le Président Bourguiba, premier gouvernant en pays d’Islam, après Kamel Atatürk, à avoir fait le choix d’une laïcité absolue et, partant, à avoir fait sauter les verrous qui emprisonnaient les Tunisiennes dans les prescriptions supposées de la religion musulmane. De fait, le 13 août 1956, il signe un décret « portant promulgation du statut personnel ». Désormais le mariage exige un consentement mutuel, la répudiation et la polygamie sont interdites ; des changements qui interviennent, faut-il le préciser, avec l’assentiment des hautes instances religieuses de la Zitouna, (université de référence dans le champ culturel et religieux du monde sunnite avec El Azhar du Caire et El Quaraouiyine de Fès).
Ce défi de Bourguiba, Assia Djebar voudrait le porter à son tour et à sa manière en rédigeant Women of Islam. Voilà qui explique que l’entretien avec Bourguiba figure en annexe de l’essai désignant ainsi, de manière oblique, la politique menée par le Président tunisien comme source d’inspiration de l’auteure algérienne. Ces quelques indications mises bout à bout laissent supposer que c’est bien au cours de ces années 58/59 que serait intervenue la rédaction de ce qui sera Women of Islam, paru en 1961.
Cet essai me semble être la matrice originelle de l’ensemble de l’œuvre à venir qui va se déployer de manière rhizomique et ainsi offrir la mosaïque d’écrits romanesques et autres que nous connaissons. Une œuvre multiple, aux tons divers, bâtie sur une fondation principale qui supporte la problématique de la relation entre femme et Islam, tout au moins selon sa perception générale dans la société algérienne et plus largement dans le monde musulman.
Women of Islam est composé de deux parties, l’une scripturale, l’autre iconique. Cette dernière, la plus volumineuse, est un catalogue de photographies en noir et blanc captant exclusivement des portraits de femmes citadines et rurales, de classes sociales différentes, drapées de différentes façons de leur voile, pas toujours le même, ou au contraire exhibant la nudité des jambes, des bras, des poitrines. Cet album d’images – visions sur le féminin musulman – émet à lui seul un discours que décrypte Assia Djebar pour finalement le mettre au placard tant les photos regorgent du langage pour touristes avides de percer le mystère d’Orient, dit-elle. Ces clichés font naître en elle le trouble, car ils dépeignent, je cite « un exotisme oriental à la manière d’un Pierre Loti pour coller à une légende de tranquillité ».
Aussi, pour Assia Djebar ces photos ne disent que des mensonges. Alors, pour toucher à la vérité la concernant personnellement, elle s’interroge : comment parler des femmes musulmanes en toute conscience de femme musulmane fière de l’être. C’est ce qu’elle proclame en s’interrogeant : « Comment puis-je parler de la position des femmes d’Islam sans parler de l’ensemble de l’Islam, parler d’elles dans le passé et le présent, leur rôle dans la construction du futur ? Je devrais être sociologue, historienne, économiste et théologienne tout à la fois. Moraliste aussi pour évaluer leur influence dans la recherche de nouvelles affirmations et pourquoi pas poétesse pour chanter leur présence avec amour et gratitude. »
Vaste programme auquel elle va se plier car la grille de lecture du port du voile ne saurait se limiter au seul discours spirituel et théologique. Inévitablement, comme elle le préconise, des approches historiques – rappelons qu’elle est historienne de formation –, sociologiques, anthropologiques, économiques s’imposent d’elles-mêmes.
D’autant que l’Islam a proclamé, dès l’origine, sa vocation à régenter tout l’ordre social (la umma) et ce en interpellant à la fois les musulmans et les musulmanes, établissant ainsi l’égalité de principe hommes/femmes au regard de Dieu. S’inscrivant dans cette logique, Assia Djebar s’attaquera aux pratiques qui auraient, à ses yeux, trahi le principe égalitaire originel. Elle adoptera tour à tour, tout au long de son exposé-commentaire, différentes postures pour démontrer que l’Islam de la période de l’Egire, né dans les sables aujourd’hui couverts par les gratte-ciels et transpercés par les pipelines, l’Islam né dans une société tribale patriarcale aujourd’hui éclatée, s’avère en totale inadéquation, voire en contradiction, avec les mutations inexorables qui se produisent au cours du temps. Faut-il rappeler aussi l’arbitraire du décret de suspension définitive de la lecture interprétative polysémique du Coran. L’interruption de l’Ijtihad a été décrétée par le pouvoir politique de manière unilatérale. Ce coup d’arrêt porté à l’ébullition intellectuelle initiée par l’expansion du Texte coranique s’est transmis à une société qui s’est refermée sur elle-même, qui s’est figée comme en un bloc monolithique, entraînant le déclin de la civilisation islamique.
Assia Djebar note que la Umma cessa d’être ce que le Coran lui-même avait prescrit en se projetant comme « une nation intermédiaire ». Elle rappelle que c’est dans la perspective de renverser cet immobilisme, de permettre aux nations musulmanes de s’épanouir et d’entrer de plain-pied dans l’ère de la modernité que se produisit ce que l’on appelle la Nahda (ou Renaissance) culturelle et religieuse. On le sait, la Nahda est un mouvement survenu en Egypte au XIXe siècle et qui s’est propagé dans nombre de pays musulmans et notamment au Maghreb pour proclamer le retour à une forme de libéralisme en matière de pratique religieuse. Il s’accompagne d’un élan politique panarabe en plein essor.
Assia Djebar à sa manière, dans Women of Islam, plaide en quelque sorte pour une seconde Nahda afin que la femme musulmane des temps modernes, toujours considérée comme mineure, toujours confinée, en dépit du bouillonnement ambiant, sorte de son isolement et de sa claustration dans un monde amputé de la participation socio-politique de sa population féminine ; un monde handicapé dans son évolution par cette exclusion.
Ainsi, Assia Djebar s’inscrit dans la filiation de Kamal Atatürk proclamant que « l’avenir de la Turquie dépend de l’émancipation des femmes, et qu’un pays dont la moitié de la population reste enfermée est un pays à demi paralysé », comme le rappelle Kenizé Mourad dans son roman de 1987, De la part de la princesse morte.
Pour proposer cette analyse, je m’appuie sur une traduction de Women of islam vers le français, la langue première, non encore éditée et faite par Amina Bekkat. Ce qui vient corroborer la matière révolutionnaire de Women of Islam, c’est l’article d’Assia Djebar cité plus haut. Le titre serait la métaphore du statut de la femme musulmane réduite à une éclipse sociale totale, à une non-présence. Comme un rappel dirais-je de l’ensevelissement physique des fillettes à leur naissance qui se pratiquait en Arabie au cours de la période antéislamique ; souvenir enfoui dans l’inconscient des hommes et qui ressurgirait sous la forme d’interdits que nous connaissons.
Cet article, bien postérieur à la publication de Women of islam, ne serait-il pas plutôt la version originale en langue française de Women of Islam ? Toujours est-il qu’on décèle nombre de points communs aux deux textes. Dans cet article une même stratégie qui consiste à décrire la femme musulmane et son vis-à-vis, l’homme musulman, à l’aune de l’historicité du monde car, dit l’auteure : « Les formes de pensée qui ont servi depuis des siècles se révèlent inefficaces devant la confrontation, imposée par un voisinage machiniste et industriel ». Elle en fait la démonstration par paliers successifs.
Dans un premier temps elle s’emploie à comparer la musulmane « imbriquée dans des restrictions, dans des interdits en toile d’araignée » avec l’Européenne, telle la soviétique Valentina Terechkova première femme cosmonaute de l’histoire, ou la Française dont les traits du visage « lui viennent de la figure de Jeanne d’Arc, de celle de Madame Bovary, du chant de Ronsard et d’Eluard, de la musique de Debussy, des chiffons des couturiers… ou la femme espagnole inséparable de Vélasquez, de Goya, des corridas et des murmures de Fédérico Garcia Lorca ». De cette comparaison entre monde musulman qui se morfond et monde occidental qui vit, surgit un « dilemme pour l’Islam : se rénover ou mourir ». Et d’affirmer : « La religion, la foi islamique face à l’historicité du monde semble pâlir dans le rétrécissement de ses domaines et risquer, pour ne plus avoir plusieurs têtes, de perdre le souffle. S’affaiblir ou s’épurer, reculer ou se rénover, s’étioler ou se moderniser, tel est le dilemme à résoudre pour que l’Islam revienne à son essence qui est d’exister au cœur d’une conscience personnelle, de redevenir une pensée en mouvement, une action réfléchie, une prise de position et non une opposition, une mise en question d’habitudes et de traditions sacralisées ».
De l’ensemble de l’analyse critique d’Assia Djebar menée à différents stades (*L’homme à la dérive s’abrite à l’ombre des femmes, *Une vie squelettique à l’ombre d’un voile, *Parfois majeur à soixante ans,* La polygamie : un héritage plus vieux que l’Islam) ressort le regret d’un Islam en rupture avec ce qui a fait son essence première. Tout est synthétisé dans l’énoncé du titre de son roman de 1991, Loin de Médine, une litote pointant la disjonction entre les pratiques en cours et les prescriptions de l’Islam originel, élaboré à Médine ; point de vue développé et illustré au cours de la narration. Pour autant Assia Djebar garde en elle l’espérance. Son article s’achève sur une citation coranique : « Peut-être une partie de ce dont vous appelez la venue est-elle déjà en croupe derrière vous… »
Les filles d’Ismaël dans le vent et la tempête
Assia Djebar, dans sa démarche qui bouscule tous les interdits infondés infligés aux « fille(s) d’Ismaël » en vient à livrer l’intention qui la guide, celle précisément de « susciter un désir d’Islam ». C’est par ces mots que s’achève sa préface, publiée en 2001, qui accompagne le drame musical de 2000, Les filles d’Ismaël dans le vent et la tempête, dédié à Maria Nadotti (essayiste italienne spécialiste des questions culturelles,) qui après l’avoir traduit en italien, le fera jouer en 2005 au théâtre de Rome. C’est grâce à elle que je détiens l’intégralité du texte des Filles d’Ismaël.
Il faut attendre 2010 pour découvrir un post d’Assia Djebar sur un site électronique algérien où elle s’exprime sur le pourquoi et le comment de cette pièce chantée. Entre la préface et le post, neuf ans, se sont écoulés. L’auteur introduit en chapeau du post, par souci pédagogique, l’histoire d’Agar, la servante d’Abraham, lequel la livra avec son fils Ismaël à l’aridité du désert et au désarroi, jusqu’à ce que jaillisse l’eau de la vie et qu’éclate alors la joie.
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L’histoire tragique d’Agar et son dénouement heureux par la grâce de Dieu, habite la mémoire des musulmans. Cette histoire est sanctifiée par un rite observé par tout pèlerin à la Mecque parce qu’il compte parmi les choses sacrées de Dieu, dit une sourate. En rappelant ce rite, Assia Djebar s’interroge, « ne préfigure-t-il pas un théâtre de la passion féminine, une célébration de la Mère étrangère, que seul Dieu a protégée ». Et de poursuivre, quel sens donner à ce rite si ce n’est « exorciser la tentation permanente de l’expulsion de la première mère… oublier le dénuement de l’abandonnée Agar, pour se rapprocher avant tout d’Abraham prêt à sacrifier son fils Ismaël, leur père… au détriment de la mère ». Par la médiation du chant, la référence à l’histoire d’Agar entre en résonance avec l’image au présent des femmes en terre d’Islam, « vulnérables dans leur corps, dans leur mouvement, dans leur liberté individuelle, parce que prises dans la spirale de la violence. Elles sont devenues en fait un enjeu pour un islamisme politique s’opposant à la laïcité », comme le confirme entre autre « la décennie noire » en Algérie. Sur ce point précis relisons Le blanc de l’Algérie de 1996 et Oran langue morte de 1997.
Après l’évocation d’Agar dans la préface, le drame musical se voulant leçon d’histoire, embraye sur un autre drame, celui qui se joue lors des derniers jours du Prophète. Il s’agit de « la succession politique du Fondateur au cœur de laquelle surgit la figure emblématique de Fatima qui devient pour nous symbole de la dépossession féminine, de la révolte et de la lucidité amère ». La mort du prophète est le lieu-temps de la Rupture entre la famille du prophète et le calife Abou Bakr son successeur, désigné comme tel dans l’urgence avant même les funérailles, sans l’assentiment des plus proches de Mohammed notamment son épouse Aïcha, sa fille Fatima et son cousin et gendre Ali, le témoin direct et premier transcripteur de la parole révélée.
L’Iranienne, Fariba Hachtroudi, a édité en 2022, Ali, la parole défendue. Tous refusent cette succession. Ce front du refus, dans un même mouvement, vient en soutien à Fatima qui se découvre privée de son droit à l’héritage, et dès lors entre en dissidence. Fatima conteste la décision des hommes politiques, elle n’a eu de cesse de rappeler les déclarations insistantes du Récepteur de la parole divine qui répétait que sa fille était une partie de lui-même et que ce qui la touchait le concernait directement et le blessait. Ce que confirment invariablement les Rawiya témoins-transmetteurs des dires du prophète, les scripteurs des hadiths. Devant l’intransigeance du calife, Fatima « notre Antigone » s’insurge et devient « pour nous symbole de la dépossession féminine, mais aussi de la révolte, et de la lucidité amère ». Ainsi c’est bien le pouvoir séculier, le pouvoir politique despotique qui, au gré des circonstances et conjonctures, entrave et fait fi de la parole du Guide suprême de l’Islam. Islam offensé parce que dénaturé, devenu aujourd’hui un outil de guerre et un moyen de légitimation de l’exclusion des femmes et de leur claustration.
L’analyse, par Assia Djebar, du statut de mineures dévolu aux femmes de son pays, se fonde aussi bien sur une expérience vécue – et vécue douloureusement – que sur une connaissance d’historienne qui puise dans les sources premières fourni par Tabari par exemple. Une telle analyse trouve, par ailleurs, son illustration de nos jours dans la situation extrême des femmes afghanes ou iraniennes et dans les divers combats menés ici et là dans le monde musulman pour l’émancipation des femmes. Autant de situations évoquées, du reste, dans le chant d’ouverture de Filles d’Ismaël.
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D’un point de vue strictement esthétique, en composant ce drame musical pour dire la tragédie de Fatima, Assia Djebar en vient à s’expliquer sur l’ensemble des éléments scéniques. D’abord, le choix de l’expression théâtrale est voulu comme pour l’inscrire dans une tradition culturelle : celle du théâtre de rue avec ses conteurs formant la halqa, une assemblée sur la place publique ouverte également aux bonimenteurs, aux expressions carnavalesques semblables aux scènes rabelaisiennes, un théâtre qui aujourd’hui encore se produit au Maroc sur la fameuse place de Marrakech (Djemâa el fena). Assia Djebar signale aussi le théâtre de marionnettes des garagouz, né en Turquie et adopté en Algérie lors de l’occupation ottomane.
Toutes ces références attestent que les expressions théâtrales ne sont pas étrangères aux manifestations socio-culturelles en terre d’islam. Par ailleurs, A. Djebar bat en brèche le lieu commun de l’interdiction de figuration de la personne humaine en islam, en rappelant les miniatures persanes si précieuses qui reproduisent des portraits d’hommes et de femmes et même des scènes érotiques.
Cependant cette figuration présente des limites par le recours à l’usage des masques et des paravents, ou d’une étincelle de lumière quand il s’agit du prophète. La fonction de la musique et du chant comme paramètres qui participent du narratif sont aussi là comme pour rappeler, dit-elle, le goût du prophète pour la fête. Elle rappelle à ce sujet une anecdote selon laquelle il invita son épouse Aïcha à dépêcher auprès de leur voisine la chanteuse Djamila la « Ancariya » pour animer les festivités d’une cérémonie de mariage.
En outre, elle se réfère aux chants et danses jusqu’à la transe auxquels les derviche-tourneurs, à la suite de Jalal Eddine Rûmi, le soufi, s’adonnent dans leur recherche de l’extase qui consacre la fusion dans le divin.
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L’ensemble de ces développements étaient nécessaires à l’auteure pour justifier le choix du drame musical en tant que genre qui n’altère d’aucune manière l’esprit et la lettre du Coran et de la Sunna. Se faisant, Assia Djebar par son audace, donne l’estocade aux esprits ténébreux qui mettent en berne l’Islam des Lumières. Dès lors, l’ensemble des paramètres scéniques qui participent de la composition de ce drame lyrique, plaident aussi, de manière adjacente, pour un Islam souple propice à l’innovation donc au progrès.
Women of islam et Les filles d’Ismaël dans le vent et la tempête, si différents par leurs genres, si distants dans le temps, sont traversés par une même veine tramée par deux sujets conjoints : la femme et l’Islam.
Ces paramètres sont ceux par lesquels Assia Djebar se définit explicitement. Pour être pleinement femme et pleinement musulmane, être et exister en tant que telle, elle le démontre aux moyens d’analyses socio-historiques, socio-culturelles et en se saisissant de l’expression artistique, symbiose de l’éloquence poétique, du chant et d’une dramaturgie qui emprunte tout à la fois à la culture traditionnelle et au théâtre à l’italienne, signe de son universalité. Assia Djebar a osé et a reconnu s’être risquée sur « un terrain dangereux parce que proche du religieux ». Elle a assumé son audace sans compromis.
En conclusion, citons le chant d’ouverture des Filles d’Ismaël qui résonne comme un énième appel à la raison pour que l’Islam émancipateur des origines retrouve sa vocation première :
Écoutez ô croyants et croyantes
O vous qui croyez en un Dieu unique
Et vous qui pensez ne pas croire
Ni en Mohammed
Ni en Jésus fils de Marie
Ni en Abraham l’Ami
Vous qui ne savez pas plus que nous
Quand arrivera votre Heure dernière
Mais proche ou lointaine,
Elle arrivera
Écoutez, vous tous, d’aujourd’hui et d’hier
Le chant des Filles d’Ismaël
Dans le vent et la tempête !
La tempête en Arabie dite Heureuse
Mais femmes ségréguées
Le vent à Téhéran,
La flamme de l’avenir
A peine préservée
La honte à Kaboul
Pour toute femme
Dressée
La peur hier à Alger
Par des fous désespérés
Femmes et enfants trop souvent
Massacrés
La longue solitude à Sarajevo
La folie de la haine au Kosovo
Les ruines du désastre
à effacer
Écoutez, vous tous, aujourd’hui et demain,
Le chant des Filles d’Ismaël
Dans le vent et la tempête
Allumons pour vous et pour nous
Allumons le vif du passé
Pour l’avenir
Éclairons le nid des premiers temps de l’Islam
Dans sa lumière et ses ombres
_ Ressuscitées !
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Source : https://diacritik.com/2023/03/30/assia-djebar-la-femme-au-miroir-dun-islam-biaise/
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Description | Journal d’actualité culturelle en ligne |
Slogan | Le magazine qui met l’accent sur la culture |
Publicité | Non |
Type de site | Actualité |
Langue | Français |
Lancement | 23 septembre 2015 |
Diacritik est un journal culturel en ligne fondé en 2015.
Historique - Le journal en ligne est créé le 23 septembre 20151 par Christine Marcandier, Johan Faerber et Dominique Bry. La direction éditoriale est assurée par Christine Marcandier, Johan Faerber, Dominique Bry, Simona Crippa et Jean-Philippe Cazier 2. Les membres de sa rédaction sont ou ont été journalistes, universitaires, artistes, scientifiques : Jacques Dubois, Christine Marcandier, Johan Faerber, Jean-PhilippeCazier, Jean-Christophe Cavallin, Christiane Chaulet Achour, Marie-Odile André, Martin Rass, Christian Rosset, Aurélien Barrau3, Arnaud Jamin, Kathleen Evin, etc… - Le journal se consacre à l’actualité culturelle et commente les discours sur la culture4. Il publie quotidiennement des articles critiques sur l’actualité littéraire5, cinéma, bande dessinée, séries télé, théâtre... (Plus de 5.300 articles au 6 juin 2021) en accès libre et sans publicité. Depuis sa création, le site est également partenaire de manifestations culturelles6 (Festival America, conférences au Centre Pompidou, soirées à la Maison de l’Amérique latine, Forum des Images, etc.).
Ligne éditoriale - Diacritik se veut un laboratoire critique de la création contemporaine, par son analyse des publications et parutions récentes, ses dossiers et entretiens4 — dont des entretiens filmés disponibles sur la chaîne YouTube [archive] du journal — comme par la publication d’inédits littéraires, signés Jacques Roubaud7, Joseph Andras8, Jean-Luc Nancy9, Amy Grace Loyd, etc… - Le journal est engagé dans les débats actuels sur l’environnement, à travers sa rubrique Ecocritik et les tribunes d’Aurélien Barrau3. Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diacritik
Retour au poème d’Assia Djebar
Note Wikipédia sur Assia Djebar femme de lettres franco-algérienne d’expression françaiseAssia Djebar.jpg
Fonction |
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Fauteuil 5 de l’Académie française |
16 juin 2005 - 6 février 2015 |
Georges VedelAndreï Makine |
Biographie | |
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Naissance | 30 juin 1936 |
Cherchell (département d’Alger, Algérie française)
Décès | 6 février 2015 |
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(à 78 ans)
19e arrondissement de Paris
Nom de naissance | Fatima-Zohra Imalhayène |
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Pseudonyme | Assia Djebar |
Nationalités | française |
Formation | École normale supérieure |
Activités | Linguiste, traductrice, écrivaine, professeure, réalisatrice, historienne |
Conjoint | Malek Alloula |
Autres informations | |
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A travaillé pour | Université de New York |
Parti politique | Parti des travailleurs |
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Membre de | Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique (1999-2015)
Académie française (2005-2015) |
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Œuvres principales | |
La Femme sans sépulture (d) (2002), Nulle part dans la maison de mon père (d) (2007), Ces voix qui m’assiègent : En marge de ma francophonie (d) (1999), L’Amour, la fantasia (d) (1985), Femmes d’Alger dans leur appartement (d) (1980) |
signature d’Assia Djebar
Signature
Assia Djebar, nom de plume de Fatima-Zohra Imalhayène, née le 30 juin 1936 à Cherchell (département d’Alger) dans l’actuelle wilaya de Tipaza1 (Algérie) et morte le 6 février 2015 à Paris, est une femme de lettres franco-algérienne d’expression française.
Auteure de nombreux romans, nouvelles, poésies et essais, elle a aussi écrit pour le théâtre et a réalisé plusieurs films. Assia Djebar est considérée comme l’un des auteurs les plus célèbres et les plus influents du Maghreb. Elle est élue à l’Académie française en 2005, devenant ainsi la première écrivaine nord-africaine à y être reçue.
Biographie
Assia Djebar naît le 30 juin 1936 dans une famille de la petite bourgeoisie traditionnelle algérienne2. Son père, Tahar Imalhayène, est un instituteur (issu de l’École normale d’instituteurs de Bouzaréa) chenoui originaire de Gouraya. Sa mère, Bahia Sahraoui, appartient à la famille des Berkani, dont un aïeul a combattu aux côtés d’Abd El-Kader et l’a suivi en exil3. Assia Djebar passe son enfance à Mouzaïaville (Mitidja), étudie à l’école française, puis dans une école coranique privée. À partir de 10 ans, elle étudie au collège de Blida et, faute de pouvoir y apprendre l’arabe classique, elle commence à apprendre le grec ancien, le latin et l’anglais. Elle obtient le baccalauréat en 1953 puis entre en hypokhâgne au lycée Bugeaud d’Alger (actuel lycée Emir Abdelkader)3.
En 1954, elle entre en khâgne au lycée Fénelon (Paris). L’un de ses professeurs est Dina Dreyfus3. L’année suivante, elle intègre l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres, où elle choisit l’étude de l’Histoire. Elle est la première femme algérienne à intégrer l’École4. À partir de 1956, elle décide de suivre le mot d’ordre de grève de l’UGEMA, l’Union générale des étudiants musulmans algériens, pour protester contre la répression en Algérie, et ne passe pas ses examens. Elle est exclue de l’école de la rue de Sèvres pour avoir participé à la grève3. C’est à cette occasion qu’elle écrit son premier roman, La Soif3. Pour ne pas choquer sa famille, elle adopte un nom de plume, Assia Djebar : Assia, la consolation, et Djebar, l’intransigeance. Elle épouse l’écrivain Walid Garn, pseudonyme de l’homme de théâtre Ahmed Ould-Rouis, puis quitte la France pour l’Afrique du Nord.
Le Général de Gaulle lui-même demande sa réintégration dans l’École en 1959 en raison de son « talent littéraire »5. À partir de cette année-là, elle étudie et enseigne l’histoire moderne et contemporaine du Maghreb à la Faculté des lettres de Rabat. En parallèle, aidée par l’islamologue Louis Massignon, elle monte un projet de thèse sur Lalla Manoubia, une sainte matrone de Tunis.
Le 1er juillet 1962, elle retourne en Algérie. Elle est nommée professeure à l’université d’Alger6. Elle y est la seule professeure à dispenser des cours d’histoire moderne et contemporaine de l’Algérie. Dans cette période de transition post-coloniale, la question de la langue de l’enseignement se pose. L’enseignement en arabe littéraire lui est imposé, ce qu’elle refuse. Elle quitte alors l’Algérie3.
En 1965, elle décide d’adopter, avec Walid Garn, l’orphelin Mohamed Garne7.
De 1966 à 1975, elle réside le plus souvent en France, et séjourne régulièrement en Algérie. Elle épouse en secondes noces Malek Alloula, dont elle se sépare par la suite.
Pendant une dizaine d’années, elle délaisse l’écriture pour se tourner vers un autre mode d’expression artistique, le cinéma. Elle réalise deux films, La Nouba des Femmes du Mont Chenoua en 1978, long-métrage qui lui vaudra le prix de la critique internationale à la Biennale de Venise de 1979, et un court-métrage, La Zerda ou les chants de l’oubli, en 19823.
De 1997 à 2001, elle dirige le Centre d’études francophones et françaises, à la suite d’Édouard Glissant, à l’université d’État de Louisiane8.
En 1999, elle soutient sa thèse à l’université Paul-Valéry Montpellier 3, au sujet de sa propre œuvre9. La même année, elle est élue membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Se partageant entre la France et les États-Unis, elle enseigne à compter de 2001 au département d’études françaises de l’université de New York10.
Le 16 juin 2005, elle est élue au fauteuil 5 de l’Académie française, succédant à Georges Vedel, et y est reçue le 22 juin 20063. Elle est docteur honoris causa de l’université de Vienne (Autriche), de l’université Concordia de Montréal (Canada) et de l’université d’Osnabrück (Allemagne).
Elle meurt le 6 février 201511 à Paris12.
Distinctions - Décorations
Chevalier de la Légion d’honneurChevalière de la Légion d’honneur13
Commandeur de l’ordre des Arts et des LettresCommandeure de l’ordre des Arts et des Lettres13
Article complet sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Assia_Djebar
Menaces sur les droits des femmes - « En Iran et en Afghanistan, un crime contre la moitié de l’humanité » - Autrices : Marie Ladier-Fouladi Sociologue et démographe et Véronique Nahoum-Grappe Anthropologue - Publié le 08 mars 2023, modifié le 08 mars 2023 à 08h58 – Rubrique ‘Idées’ Journal ‘Le Monde’ page 28 – Jeudi 9 mars 2023 – Article réservé aux abonnés - Débats- Egalité femmes-hommes- Tribune
L’anthropologue Véronique Nahoum-Grappe et la sociologue et démographe Marie Ladier-Fouladi s’indignent des violences commises à l’encontre des femmes en Iran et en Afghanistan… - Read in English– « Stigmate infernal - L’exclusion des écoles, des collèges et des universités est l’arme la plus perverse de cette élimination du champ social de la moitié de la population… »
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « Le Tribunal international des crimes contre les femmes de 1976 laisse déjà apparaître l’aspect systémique des violences faites aux femmes »
La notion de Séparatisme en politique selon Wikipédia - Ne doit pas être confondu avec Sécession (politique) ou Indépendantisme.
Le séparatisme est une position politique visant à la séparation d’un groupe culturel, ethnique, tribal, religieux, racial, politique ou autre d’un groupe plus large. Comme pour la sécession, le séparatisme fait traditionnellement référence à une séparation politique complète. Les groupes qui recherchent simplement une plus grande autonomie ne sont généralement pas considérés comme étant séparatistes en tant que tels. Néanmoins, bien que le terme fasse souvent référence à la sécession politique complète1,2,3, les groupes séparatistes peuvent parfois ne rechercher qu’une autonomie accrue4. Le concept est proche et parfois interchangeable de ceux d’indépendantisme et de nationalisme.
Les facteurs économiques et politiques jouent généralement un rôle crucial dans la création de forts mouvements séparatistes, par opposition aux mouvements identitaires moins ambitieux5. Certains groupes séparatistes ont une forme d’identité politique ou d’activité politique et de théorisation fondée sur des expériences partagées d’injustice dont sont victimes les membres de certains groupes sociaux. Ces groupes pensent que les tentatives d’intégration avec les groupes dominants compromettent leur identité et leur capacité à rechercher une plus grande autodétermination6.
Motivations
Les groupes peuvent avoir une ou plusieurs motivations à la séparation, notamment7 :
- le ressentiment émotionnel et la haine des communautés rivales ;
- protection contre le génocide, et le nettoyage ethnique ;
- résistance des victimes à l’oppression, comprenant le dénigrement de leur langue, de leur culture ou de leur religion ;
- influence et propagande de ceux qui, à l’intérieur et à l’extérieur de la région, espèrent tirer profit politiquement d’un conflit et de la haine entre groupes ;
- la domination économique et politique d’un groupe qui ne partage pas le pouvoir et les privilèges de manière égalitaire ;
- motivations économiques : chercher à mettre fin à l’exploitation économique par un groupe plus puissant ou, au contraire, à échapper à la redistribution économique d’un groupe plus riche à un groupe plus pauvre ;
- préservation des traditions religieuses, linguistiques ou autres traditions culturelles menacées ;
- déstabilisation d’un mouvement séparatiste en faisant naître d’autres ;
- vide géopolitique résultat de la dislocation de grands États ou d’empires ;
- fragmentation continue alors que de plus en plus d’États se séparent ;
- le sentiment que la nation perçue a été ajoutée au grand État par des moyens illégitimes ;
- la perception que l’État ne peut plus soutenir son propre groupe ou a trahi ses intérêts ;
- opposition aux décisions politiques.
Réponse gouvernementale
L’intensité des revendications séparatistes et l’usage par certains groupes de la violence constitutionnelle et non violente ou armée dépendent de divers facteurs économiques, politiques, sociaux et culturels, notamment la direction8 du mouvement et la réponse du gouvernement5. Les gouvernements peuvent réagir de différentes manières, dont certaines s’excluent mutuellement. Certains incluent9 :
- accéder aux revendications séparatistes ;
- améliorer la situation des minorités défavorisées, qu’elles soient religieuses, linguistiques, territoriales, économiques ou politiques ;
- adopter un « fédéralisme asymétrique » lorsque différents États entretiennent des relations différentes avec le gouvernement central en fonction d’exigences ou de considérations séparatistes ;
- permettre aux minorités de remporter des différends politiques sur lesquels elles sont fermement convaincues, par le vote parlementaire, un référendum, etc ;
- mettre en place une relation de confédération où les liens entre les États sont limités.
Certains gouvernements répriment tout mouvement séparatiste dans leur propre pays, mais soutiennent le séparatisme dans d’autres pays.
Exemples
En France, il serait exact de parler de « séparatisme » breton10, même si ce terme ne regroupe pas un seul et unique mouvement11.
Au Canada, le terme séparatisme est couramment associé à divers mouvements ou partis du Québec12, les plus connus étant le Parti québécois et le Bloc québécois. Son emploi est parfois contesté au profit des termes « souverainisme » ou « indépendantisme » 13 car le Québec constitue une entité fédérée et non une région [citation nécessaire].
Article complet avec les Références sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9paratisme_(politique)
- Consulter le texte :LOI n° 2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République
- Consulter le texte :Décision du Conseil constitutionnel n° 2021-823 DC du 13 août 2021 (partiellement conforme)
- Projet de loi confortant le respect des principes de la République (INTX2030083L)
- Exposé des motifs
- Echeancier
- Etude d’impact : (PDF, 3,5 Mo).
- Avis du Conseil d’Etat : (PDF, 1,3 Mo).
- Communiqué de presse du Conseil des ministres du 9 décembre 2020
Le ministre de l’Intérieur et la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la citoyenneté, ont présenté un projet de loi confortant le respect des principes de la République. Cette présentation intervient 115 ans jour pour jour après la promulgation de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État. Fruit d’un travail juridique approfondi, de diagnostics de terrain et de larges concertations avec les élus, les représentants des cultes, des universitaires et des intellectuels, il constitue un élément structurant de la stratégie gouvernementale pour lutter contre le séparatisme et les atteintes à la citoyenneté.
Il apporte des réponses au repli identitaire et au développement de l’islam radical, idéologie hostile aux principes et valeurs qui fondent la République. Face à cette réalité du séparatisme, l’arsenal juridique demeurait insuffisant. L’ambition de ce texte est de permettre à la République d’agir contre ceux qui veulent la déstabiliser afin de renforcer la cohésion nationale. Ce texte vise à l’émancipation individuelle contre le repli identitaire. Le projet de loi s’organise autour de deux axes principaux.
Il vise d’abord à garantir le respect des lois et principes de la République dans tous les domaines exposés à des risques d’emprise séparatiste :
– dans les services publics, aussi bien pour assurer le respect du principe de neutralité par les organismes de droit privé chargés d’une mission de service public que pour prémunir les agents publics contre toutes les tentatives d’intimidation, menaces ou violences de la part de ceux qui ne veulent pas respecter les règles du service public ;
– dans le monde associatif en conditionnant l’attribution de subventions à la souscription préalable d’un contrat d’engagement républicain dont la méconnaissance entraîne notamment le remboursement de la subvention, en renforçant les moyens juridiques pour agir contre des associations qui présentent une menace grave pour l’ordre public et en donnant à l’administration fiscale davantage de leviers pour s’assurer que seules les associations qui remplissent les conditions prévues par la loi puissent bénéficier de la générosité du public et délivrer des reçus fiscaux ;
– pour favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes, en luttant contre la pratique des certificats de virginité, l’application des règles d’héritage qui défavorisent les femmes, et en refusant de prendre acte des situations de polygamie en matière de pension de réversion ou de droit au séjour ;
– en matière d’éducation, en soumettant à autorisation l’instruction en famille et en précisant de manière limitative les motifs qui peuvent la justifier, en renforçant les modalités de contrôle de l’État sur les établissements privés hors contrat et en créant un régime administratif de fermeture des établissements non déclarés ou des établissements hors contrat qui n’ont pas remédié aux défaillances constatées par l’autorité publique ;
– en matière de lutte contre les discours et les pratiques qui encouragent à la haine, en renforçant l’effectivité des mesures judicaires prises contre des sites qui relaient des contenus illicites, en créant un délit de mise en danger de la vie d’autrui par divulgation d’informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle d’une personne et en rendant applicables les procédures accélérées pour les délits de provocation afin d’apporter une réponse rapide contre ces agissements.
Le projet de loi vise ensuite à actualiser le régime d’organisation des cultes issu de la loi du 9 décembre 1905. Pour les associations cultuelles prévues par la loi du 9 décembre 1905, il en réforme l’organisation afin de les protéger des prises de contrôle malveillantes. Il prévoit des obligations déclaratives nouvelles en matière comptable, afin d’assurer une meilleure transparence sur leur situation financière et patrimoniale, tant à destination de l’État que des membres qui les composent.
Pour les associations dites mixtes qui relèvent du régime du 1er juillet 1901 et qui exercent pour partie un culte, le projet de loi aligne leurs obligations, notamment administratives et comptables, sur celles des associations cultuelles et les incite à distinguer leurs activités cultuelles du reste de leurs activités afin notamment d’assurer le principe de non-subventionnement public au culte. Il prévoit également un principe de déclaration des financements étrangers au-delà d’un certain seuil et la possibilité pour l’autorité administrative de s’y opposer lorsqu’est en jeu un intérêt fondamental de la société.
Enfin, le projet de loi actualise les dispositions de la loi du 9 décembre 1905 en matière de police des cultes et les renforce pour assurer que les lieux de culte ne soient pas détournés de leur vocation, par exemple en devenant des lieux d’activité électorale. Il fait en sorte que ces lieux ne puissent servir de relais à des propos ou des théories qui provoquent à la violence ou la haine, d’une part, en durcissant les sanctions contre les personnes qui s’en rendent coupables et, d’autre part, en créant un régime de fermeture provisoire par le préfet des lieux de culte dans lesquels de tels propos ou idées seraient diffusés. ***
Ce projet de loi vient donner une nouvelle ampleur à la lutte contre les séparatismes et l’islamisme radical engagée partout sur le territoire depuis fin 2017, menée notamment par les cellules départementales de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire (CLIR) dans chaque département. Ces cellules ont réalisé jusqu’à présent 394 fermetures de lieux ou de structures identifiées comme séparatistes, ont permis des redressements fiscaux et des saisies à hauteur de 25 millions d’euros et ont depuis un an procédé à 3 881 contrôles.
Le projet de loi est inséparable des actions menées par le Gouvernement pour l’égalité des chances et la réussite républicaine : dédoublement des classes de CP et CE1 à 12 élèves par classe pour 300 000 élèves, réforme de l’accompagnement et de l’orientation scolaires, programme de rénovation urbaine porté à 10 milliards d’euros de subventions de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine pour la transformation de 450 quartiers, mise en place des cités éducatives, police de sécurité du quotidien et prévention de la délinquance, plan d’urgence pour l’emploi des jeunes « 1 jeune 1 solution », présence des services publics dans les quartiers, etc. La reconquête républicaine est le fruit de cette lutte résolue contre le séparatisme, renforcée par le projet de loi, et du renforcement de l’action publique pour l’égalité des chances.
- Texte adopté en 1ère lecture par l’Assemblée nationale le 16 février 2021
- Texte modifié en 1ère lecture par le Sénat le 12 avril 2021 : changement de titre : ’Projet de loi confortant le respect des principes de la République et de lutte contre le séparatisme’.
- Texte adopté en nouvelle lecture par l’Assemblée nationale le 1er juillet 2021
- Texte rejeté en nouvelle lecture par le Sénat le 20 juillet 2021
- Texte adopté en lecture définitive par l’Assemblée nationale le 23 juillet 2021
- Rapport sur la mise en application de la loi transmis au Parlement par le Gouvernement le 3 août 2022 : (en application de l’article 67 de la loi n° 2004-1343 du 9 décembre 2004 de simplification du droit).
Tous les Dossiers législatifs, avec les travaux détaillés des parlementaires (Assemblée nationale et Sénat) et les compte rendus des séances sont à lire à la source
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Séparatisme : premier bilan de la loi – Vidéo 8:47 avec Sonia Backès, secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté - RMC - 30 mars 2023 #GGRMC #ApollineMatin #EstelleMidi
Sonia Backès, secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté, est au micro d’#ApollineMatin. Elle fait le premier bilan de la loi contre le séparatisme et la lutte contre l’islam radical. ’7 lieux de cultes fermés, 11 écoles, 5 associations dissoutes et 8 millions d’euros récupérés’ 📻📺📲 Info-Talk-Sport / Radio-TV-Digital | ⏰🎙👥 Nos émissions : #ApollineMatin #GGRMC #EstelleMidi ▶️ Toutes les vidéos sont à retrouver sur l’appli RMC https://bit.ly/3l0watr
Source : https://www.youtube.com/watch?v=OkN-40StDT8
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Politique - Sonia Backès, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté : « L’islam politique veut mettre la République à genoux » - Par Jean Chichizola et Christophe Cornevin - Mis à jour le 30/03/2023 à 11:11 – Journal ‘Le Figaro)- Réservé aux abonnés
« Nous nous attaquons à tous les séparatismes, à tous ceux qui mènent des actions contre la République et contre l’idée de faire nation », déclare Sonia Backès, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté. Sébastien SORIANO/Le Figaro
EXCLUSIF - Dix-huit mois après la promulgation de la loi contre le séparatisme, la secrétaire d’État à la Citoyenneté dévoile en exclusivité le premier bilan d’une lutte qui ne fait que commencer…
Le 2 octobre 2020, dans son discours des Mureaux, Emmanuel Macron avait déclaré la guerre au repli communautaire. Le Figaro en révèle les premiers résultats.
Illustration.Photo : Sonia Backès en 2022.
À propos de Sonia Backès : née Dos Santos le 21 mai 1976 à Nouméa, est une femme politique et syndicaliste française, présidente de l’Assemblée de la Province Sud de la Nouvelle-Calédonie depuis le 17 mai 2019 et secrétaire d’État à la Citoyenneté depuis le 4 juillet 2022. Wikipédia - Date/Lieu de naissance : 21 mai 1976 (Âge : 46 ans), Nouméa, Nouvelle-Calédonie - Parti : Les Républicains calédoniens - Fonction : Secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté en France depuis 2022 - Livres : Libre : ma passion calédonienne… - Source : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/sonia-backes-l-islam-politique-veut-mettre-la-republique-a-genoux-20230329
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Politique - Entrisme islamiste - Séparatisme : le gouvernement entre avancées et trompe-l’œil – Par Guylain Chevrier – Document ‘Atlantico’ – 31 mars 2023
Dix-huit mois après la promulgation de la loi séparatisme, Sonia Backès, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, a présenté un premier bilan.
Emmanuel Macron lors d’un discours sur la présentation de la proposition de loi sur le séparatisme.Photo
Guylain Chevrier est docteur en histoire, enseignant, formateur et consultant. Ancien membre du groupe de réflexion sur la laïcité auprès du Haut conseil à l’intégration. Dernier ouvrage : Laïcité, émancipation et travail social, L’Harmattan, sous la direction de Guylain Chevrier, juillet 2017, 270 pages. Voir la bio »
Séparatisme : le gouvernement entre avancées et trompe-l’œil - avec Guylain Chevrier
Atlantico : Dix-huit mois après la promulgation de la loi contre le séparatisme, la secrétaire d’État à la Citoyenneté, Sonia Backès, dévoile au Figaro son premier bilan. Que faut-il en retenir ? Va-t-on dans le bon sens ?
Guylain Chevrier : On retiendra que le discours des Mureaux du président de la République, disant déclarer la guerre au repli communautaire, au séparatisme, a fait sortir notre pays d’un certain déni, en passant de dénoncer le terrorisme à ce qui est considéré comme la racine du mal, l’islamisme. On a entendu s’y attaquer, des financements étrangers aux associations communautaristes, de l’école à la famille ou au contenu haineux du web. Ceci, avec des résultats, comme la fermeture de 187 établissements temporairement ou définitivement, dont sept lieux de culte en 2022, avec cinq associations ou regroupements islamistes dissous, 8 millions d’euros redressés ou recouvrés dans ce contexte, 47 établissements scolaires hors contrat contrôlés… Il y a, dit-elle, des résultats rapides et concrets. Certes, mais ceux-ci ne concernent qu’un domaine limité, au regard de la pénétration de l’islamisme dans notre société de façon souvent insidieuse. Ainsi, on parle d’essayer de mieux endiguer les contenus toxiques sur le web en lien avec les plateformes, mais on constate aussi que 90% des contenus de Google liés à l’islam amènent directement à des contenus liés à l’islam radical. Essaie-t-on de savoir le nombre de consultations de ces contenus, pour avoir une idée de leur succès, qui ne saurait tenir que de la source, mais aussi de l’expression d’un islam ordinaire en recherche de réponses, voire de soutiens ‘convictionnels’, dans un contexte parfois d’affrontement avec nos institutions ? Ce qui aurait pour intérêt de fournir de la matière à partir de laquelle réaliser des enquêtes pour répondre à la question du pourquoi d’un tel succès, qui est d’ailleurs indéniable, si on regarde certains chiffres. Selon les services de renseignement, on est passé de 5000 salafistes en 2004 à 100.000 salafistes et Frères musulmans en 2019. Ce qui n’est que la partie émergée de l’iceberg, on le sait bien. Aussi, du discours des Mureaux à la loi contre le séparatisme, on peut reconnaître une certaine efficacité, mais avec des limites qui tiennent sans doute à la conception même de l’action menée.
Le sujet vous intéresse ? - Mots-Clés : Réforme, Justice, bilan, islamisme, dérives, islamo-gauchisme, séparatisme, loi sur le séparatisme, entrisme islamique
Thématiques : Politique Société Justice Religion
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14.
Politique - Religions en France - La réunion du Forum de l’Islam de France à l’Élysée – Vidéo 1 heure 10 minutes - Élysée - Diffusée en direct le 16 février 2023 - Ce jeudi 16 février, le Président de la République a reçu au Palais de l’Élysée les membres du Forum de l’Islam de France. Pour en savoir plus : https://www.elysee.fr/emmanuel-macron... Pour suivre la Présidence de la République : Facebook : https://www.facebook.com/elysee.fr Twitter : https://twitter.com/elysee Instagram : https://www.instagram.com/elysee LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/pr-s...
https://yt3.ggpht.com/ytc/AL5GRJUCWm8PKUoLlMdjursrPqWpbmiRbS_G6zw3ZKI=s176-c-k-c0x00ffffff-no-rj- Source : https://www.youtube.com/watch?v=OEasut4VtPc
15.
Bahreïn - Trois personnes emprisonnées pour avoir ’violé les fondements de l’islam’ - AFP / le 30 mars 2023 à 18h15 – Document ‘L’Orient La jour’
Trois personnes emprisonnées pour avoir
Illustration- Manama, la capitale du Bahreïn, le 17 mars 2022. Photo AFP/GIUSEPPE CACACE
Trois personnes ont été condamnées à un an de prison jeudi à Bahreïn pour avoir ’violé les fondements de l’islam’, a annoncé le ministère public.
Jalal al-Qassab, Redha Rajab et Mohammed Rajab, membres de l’Association sociale et culturelle Tajdeed (renouveau), qui prône la liberté du débat religieux, ont été condamnés par un tribunal pénal pour ’violation des fondements de la foi musulmane et de ses origines et insulte aux prophètes’, selon un communiqué du ministère public.
Les accusés ont été jugés sur la base de blogs et d’une série de vidéos sur YouTube sur ’la vie des messagers et des prophètes, niant ce qui est mentionné dans le Coran à leur sujet et se moquant des écrits’, ajoute le communiqué.
Le parquet avait requis la peine maximale de deux ans de prison.
Le mois dernier, l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch a exhorté les autorités à ’abandonner immédiatement toutes les charges retenues contre ces hommes et à mettre un terme aux déclarations publiques incendiaires condamnant l’association pour des motifs religieux’.
L’association Tajdeed, qui a dénoncé un ’discours de haine’ dans les mosquées et sur les réseaux sociaux visant ses membres et leurs familles, affirme ’exercer son droit naturel et légal à s’engager dans des analyses, des études et des explications’.
logo-lOrient-le-Jour - Fondation Méditerranéenne d’Etudes Stratégiques
‘L’Orient-Le Jour’ est un quotidien francophone libanais. C’est un des principaux journaux libanais et du Moyen-Orient. Sa ligne éditoriale rejoint les positions des partis politiques dits du 14-Mars. Wikipédia
Bahreïn - Pays au Moyen-Orient - Composé d’une trentaine d’îles du golfe Persique, Bahreïn est une étape importante sur les routes commerciales, et ce depuis l’Antiquité. Sa capitale moderne, Manama, abrite le célèbre musée national de Bahreïn, où sont exposés les vestiges de l’ancienne civilisation de Dilmun, qui a prospéré dans la région pendant des millénaires. Le bazar florissant de Bab al-Bahreïn propose tout un tas de marchandises, allant des tissus colorés artisanaux et épices aux perles. ― Google
Capitale : Manama - Superficie : 760 km² - Devise : Dinar bahreïni - Population : 1,463 million (2021) Banque mondiale - Roi : Hamed ben Issa Al Khalifa - Produit Intérieur Brut : 38,87 milliards USD (2021) Banque mondiale …
https://www.axl.cefan.ulaval.ca/asie/images/bahrein-mapS.GIF
Source : Bahreïn (Dawlat al Bahrayn) sur ce site :
https://www.axl.cefan.ulaval.ca/asie/Bahrein.htm
16.Tranches de vie avec quelques informations choisies sur l’artiste humoriste, acteur et producteur franco-marocain Jamel Debbouze
« Une tranche de vie, ou slice of life est, dans le langage courant, une petite séquence de la vie d’un être caractérisée par un événement particulier, anecdotique ou capital.. ; » Wikipédia
Jamel Debbouze, né le 18 juin 1975 à Paris 10ème, est un humoriste, acteur et producteur franco-marocain. Révélé à la fin des années 1990…
Description de cette image, également commentée ci-après
Photo - Jamel Debbouze lors du Festival des Vieilles Charrues en juillet 2019. Tout lire sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jamel_Debbouze
Jamel Debbouze raconte la réaction de ses parents au prénom de son fils Léon - Par Thomas Louisy - 26/11/2018 16:50 – Document ‘Huffpost’
Léon - C’est le nom du grand-père de sa femme, Mélissa Theuriau.
TÉLÉVISION - Le choix du prénom d’un enfant est toujours source de discussion. Et ce n’est pas Jamel Debbouze qui dira le contraire. Interrogé ce dimanche 25 novembre dans l’émission ’Sept à huit’ sur TF1, il s’est notamment confié sur sa vie de famille.
Dans ce portrait intitulé ’Jamel, l’aventure d’un père’, l’humoriste de 43 ans est revenu sur le choix des prénoms de ses enfants. Le couple qu’il forme depuis 10 ans avec la journaliste Mélissa Theuriau a accueilli un garçon, Léon, en 2008. Un patronyme que l’acteur a choisi ’par amour’ pour sa femme dont le grand-père était malade à l’époque. ’Il était mal en point au moment où Léon est arrivé et ça s’est fait naturellement’, raconte-t-il.
Pourtant ce nom n’a pas immédiatement remporté l’adhésion des parents du comédien. ’Ma mère, ça l’a bousculée parce qu’effectivement elle m’a dit : ’Vous allez l’appeler Léon tous les jours ?!’, explique-t-il en l’imitant. ’Mon père, il m’a dit : ’Léon, c’est très beau ! Moi, personnellement, je l’appellerai Ali’’, enchaîne-t-il avec humour.
Pour autant, Jamel Debbouze ne renie pas du tout ses origines marocaines. ’Beaucoup de gens ont pensé que je trahissais d’une certaine manière qui j’étais’, raconte l’acteur qui a choisi Ali comme second prénom pour son fils aîné.
Le présentateur du ’Marrakech du Rire’ a opéré le même choix pour sa fille Lila (née en 2011) qui a deux autres prénoms : Fatima et Brigitte (le nom des mamans de Jamel Debbouze et Mélissa Theuriau). ’C’est aussi une manière de leur dire, soyez fiers ! Vous êtes plusieurs à l’intérieur’, conclut le comédien.
Le HuffPost : actualités et infos décalées en continu,
Fichier:HuffPost.svg — Wikipédia
Le HuffPost est un site d’actualité français lancé le 23 janvier 2012. En 2022, l’ONG, Oxfam France, précise que le site français Le HuffPost appartient au milliardaire Xavier Niel. Wikipédia
Actualités - Jamel Debbouze ouvre un restaurant marocain à Paris - La Rédaction 22/02/2023 – Document ‘vh.ma’
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Non content de nous régaler avec ses sketchs, Jamel Debbouze compte bien nous faire plaisir avec de savoureuses préparations culinaires.
L’humoriste ouvre en effet sa table dédiée à la cuisine marocaine à Paris. Et plus précisément, c’est au sein de L’Institut du Monde Arabe, en plein cœur du 5e arrondissement de la capitale française, que cette nouvelle adresse, en partenariat avec le groupe Paris Society présidé par Laurent de Gourcuff, ouvrira ses portes au printemps 2023. Un aboutissement pour l’humoriste, dont deux projets du même type n’avez pu voir le jour par le passé. Mais cette fois-ci, c’est la bonne !
Le restaurant sera par ailleurs baptisé “Dar Mima”, en hommage à la mère de Jamel Debbouze, Fatima, dont l’expertise culinaire a notamment été mise à contribution. À ce propos, l’humoriste a affirmé que sa mère s’est réellement investie dans cette aventure : “Son intervention est très importante, quitte à ce qu’elle éclipse le reste : le lieu, Jamel, Paris Society… C’est elle qui va incarner la maison”. Avec Lahcen Hafid, Chef au Ritz, ils ont élaboré des plats authentiques qui invitent aux voyages de l’autre côté de la Méditerranée…
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Tags #CuisineMarocaine #DarMima #JamelDebbouze #paris #Restaurant
La Rédaction de VH Magazine Maroc : Art de vivre
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Source : https://www.vh.ma/actualite-news-express-maroc/jamel-debbouze-ouvre-un-restaurant-marocain-a-paris/
17.
Femmes et juifs en terre d’islam citoyens de seconde Zone ? - Par LPH INFO - mars 28, 2023 – Annonce ‘lphinfo.com’
Sonya Zadig, psychanalyste et auteur et Georges Bensoussan, historien ancien directeur éditorial du Mémorial de la Shoah et auteur, donneront une conférence le Mardi 28 mars à 19h30 intitulée Femme, Juif en terre arabo musulmane, Destins croisés. Au micro de Cathy Choukroun, ils racontent la soumission et l’absence d’altérité dans les sociétés musulmanes pour les femmes et les Juifs.
La loge du B’nai Brith de Netanya et son nouveau président Francis Tsvi Attali vous attendent à l’Auditorium de la Bibliothèque 60, Sderot Binyamin Netanya : Réservations par téléphone : 0548156877 ou 0545994463
LPH INFO - https://lphinfo.com - L’info en direct d’Israël 24h/24 et 6j/7
L’info en direct d’Israël 24h/24 et 6j/7 - LPH INFO
Source : https://lphinfo.com/femmes-et-juifs-en-terre-dislam-citoyens-de-seconde-zone/
18.
Christianisme - Paul, l’apôtre d’une société multiculturelle – Culte du 19 février 2023 par le pasteur de l’Église protestante James Woody
https://espritdeliberte.leswoody.net/wp-content/uploads/2023/02/IMG_3426-360x240.jpgCliquer pour agrandir
Écouter le culte – télécharger Écouter la prédication – télécharger Romains 14/1-19 1 Faites accueil à celui qui est faible […] - Lire la suite
Source : https://espritdeliberte.leswoody.net/2023/02/19/paul-lapotre-dune-societe-multicurelle/
A propos de Paul : Paul de Tarse, ou saint Paul pour les catholiques et les orthodoxes, portant aussi le nom juif de Saul, né au début du 1ᵉʳ siècle, probablement à Tarse en Cilicie et mort vers 67 à Rome, est une personnalité du christianisme primitif. Wikipédia – Lire plus >
« Paul de Tarse, ou saint Paul pour les catholiques et les orthodoxes, portant aussi le nom juif de Saul, né au début du Ier siècle probablement à Tarse en Cilicie et mort vers 67 à Rome, est une personnalité du christianisme primitif. Juif et citoyen romain de naissance, il persécute les disciples de Jésus de Nazareth avant de se revendiquer apôtre de ce dernier, bien qu’il n’appartienne pas au cercle des Douze. Paul de Tarse devient dès lors l’une des figures majeures de la diffusion du christianisme en dehors des cercles juifs et judéo-chrétiens ainsi que dans plusieurs communautés chrétiennes primitives en Asie mineure, en Grèce et à Rome. La tradition chrétienne le surnomme l’« Apôtre des Gentils » c’est-à-dire des non-juifs, ou encore l’« Apôtre des nations ». Au cours de sa mission itinérante, qui s’étale des années 40 aux années 60, il adresse un certain nombre de lettres à ces premières communautés. Ces lettres, dites « épîtres pauliniennes », écrites avant les Évangiles, sont les documents les plus anciens du christianisme. Elles représentent l’un des fondements de la théologie chrétienne, en particulier dans le domaine de la christologie, mais aussi, d’un point de vue historique, une source majeure sur les origines du christianisme… » - Extraits :
L’Apôtre Paul par Rembrandt (v. 1633), musée d’Histoire de l’art de Vienne.
L’Apôtre Paul par Rembrandt (v. 1633), musée d’Histoire de l’art de Vienne.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1b/Voyage_Paul_1.png/260px-Voyage_Paul_1.png
Carte du premier voyage missionnaire.
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Carte du deuxième voyage missionnaire.
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Carte du troisième voyage missionnaire.
Lire l’article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse
19.
Israël – Tensions à Jérusalem : des affrontements entre « émeutiers » et police israélienne éclatent dans la mosquée Al-Aqsa – 05 avril 2023 – Document suisse ‘Le Temps’
Mardi soir, des « jeunes hors-la-loi et agitateurs masqués » ont profané la mosquée de Jérusalem en usant de feux d’artifices et de pierres, rapporte la police israélienne qui est intervenue pour les déloger. Le Hamas dénonce « un crime sans précédent »
De violents affrontements ont opposé, mercredi dans la nuit, la police israélienne à ce qu’elle a présenté comme des « émeutiers » dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, un des lieux de culte musulmans les plus emblématiques au monde.
[La mosquée al-Aqsa ou al-Aksa est la plus grande mosquée de Jérusalem. Elle a été construite au VIIᵉ siècle sur le mont du Temple et fait partie, avec le dôme du Rocher, d’un ensemble de bâtiments religieux construit sur l’esplanade des Mosquées. Wikipédia ]
Dénonçant « un crime sans précédent », le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a appelé les Palestiniens de Cisjordanie « à se rendre en masse vers la mosquée al-Aqsa pour la défendre ». Celle-ci est située sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam, à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte occupé et annexé par Israël. L’Esplanade est bâtie sur ce que les juifs appellent le mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme.
A Gaza, quelques dizaines de manifestants sont descendus dans les rues en plusieurs endroits dans la nuit, en brûlant des pneus. « Nous jurons de défendre et protéger la mosquée d’Al-Aqsa », ont-ils proclamé.
Lire aussi : En Israël, gouvernement et opposition au défi des violences à Jérusalem
Ces violences surviennent peu avant le milieu du ramadan et alors que les juifs s’apprêtent à célébrer à partir de mercredi soir la Pâque, et dans un climat de montée des tensions entre Israéliens et Palestiniens depuis le début de l’année.
Des dégâts constatés dans la mosquée
La police israélienne a publié une séquence vidéo de plus de 50 secondes montrant des explosions de ce qui semble être des feux d’artifice à l’intérieur du lieu de culte, et sur laquelle on devine des silhouettes en train de lancer des pierres. Une autre séquence vidéo de la police montre des policiers antiémeutes qui avancent dans la mosquée en se protégeant des tirs de fusées avec des boucliers. Les images montrent ensuite une porte barricadée, des batteries de feux d’artifice sur un tapis au sol, et des policiers évacuer au moins cinq personnes les mains menottées dans le dos.
« Ce soir, alors que la police oeuvrait pour permettre à un grand nombre de musulmans de célébrer le mois du ramadan et d’arriver dans la Vieille Ville de Jérusalem et sur le mont du Temple, plusieurs jeunes hors-la-loi et agitateurs masqués ont apporté à l’intérieur de la mosquée [al-Aqsa] des feux d’artifice, des bâtons et des pierres », écrit la police israélienne dans un communiqué. « Ces meneurs s’y sont barricadés plusieurs heures après [les dernières prières du soir] afin d’attenter à l’ordre public et de profaner la mosquée », tout en y scandant « des slogans incitants à la haine et à la violence », ajoute le texte.
« Après de nombreuses et longues tentatives infructueuses de les faire sortir par le dialogue, les forces de police ont été contraintes [d’intervenir] pour les déloger dans le but de permettre la tenue [des premières prières de l’aube] et d’empêcher des troubles violents », poursuit la police. Lors de l’intervention, « un groupe important d’agitateurs » a tiré des feux d’artifices et lancé des pierres à l’intérieur de la mosquée en direction des policiers, écrit encore la police, indiquant qu’un agent avait été blessé par une pierre à la jambe.
Les forces de l’ordre ont « arrêté les émeutiers », qui « ont causé des dégâts dans la mosquée et l’ont profanée », ajoute le texte sans préciser le nombre de personnes détenues.
Le ministère des Affaires étrangères égyptien a publié un communiqué « condamnant l’irruption de la police israélienne à l’intérieur [de la mosquée] Al-Aqsa et l’agression contre les fidèles ». « L’Egypte tient Israël, puissance occupante, comme responsable de cette dangereuse escalade qui pourrait saper les efforts de trêve », ajoute le texte.
Plusieurs roquettes tirées de la bande de Gaza vers Israël
Après l’annonce des affrontements à la mosquée Al-Aqsa, plusieurs roquettes ont été tirées à partir du nord de la bande de Gaza en direction du territoire israélien, selon des journalistes de l’AFP et des témoins.
L’armée israélienne a fait état du déclenchement de sirènes d’alerte dans plusieurs zones urbaines israéliennes des environs de la bande de Gaza. Elle a aussi indiqué que cinq roquettes tirées en direction du territoire israélien avaient été « interceptées par la défense anti-aérienne » dans la zone de Sderot (sud d’Israël), et que quatre autres roquettes étaient tombées dans des zones inhabitées.
Le conflit israélo-palestinien a été aspiré dans une spirale de violence depuis le début de l’année après l’entrée en fonctions fin décembre d’un des gouvernements les plus à droite de l’histoire d’Israël. Les violences ont fait près de 110 morts depuis le début de l’année et ont repris pendant le week-end après un semblant d’accalmie observé depuis le début du ramadan, le 23 mars.
Lire également : Nouveaux heurts à Jérusalem entre policiers israéliens et manifestants palestiniens
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20.
France – « Unis contre la violence de l’intolérance » – Déclaration de Chems-eddine Hafiz, recteur de la mosquée de Paris, et de James Woody, pasteur de l’Église protestante à Montpellier - 26 janvier 2023 - James Woody Culture, Spiritualité
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Déclaration commune du recteur de la Grande Mosquée de Paris et du pasteur du temple de la rue de Maguelone (Montpellier) à l’issue du dialogue sur la liberté religieuse. Montpellier, jeudi 26 janvier 2023
L’intolérance est un mal profond et ancien, celui des époques troublées, celui qui grandit par la haine la plus pernicieuse.
Ces derniers jours nous prouvent tristement la résurgence de ce mal en Europe.
À Algésiras, dans le sud de l’Espagne, un homme a attaqué deux églises, tué un sacristain et blessé grièvement un prêtre.
À Paris, plusieurs tentatives d’incendies ont visé des églises en l’espace d’une semaine.
À Stockholm, en Suède, le Coran, livre sacré des musulmans, a été brûlé lors d’un rassemblement d’extrémistes.
La multiplication de tels méfaits contre des personnes, des lieux et des symboles religieux sont insupportables et préoccupants pour notre liberté et notre avenir commun.
La situation concerne tous les citoyens de France et d’Europe.
Nous ne devons pas laissez-faire. Nous devons parler d’une même voix pour réprouver cette violence. Nous devons agir collectivement à la recherche des solutions pour y remédier.
Contre la haine et l’intolérance, offrons la force de notre unité, et la lumière de notre fraternité religieuse et humaine.
James WOODY Pasteur de l’Église protestante à Montpellier
Chems-eddine HAFIZ Recteur de la Grande Mosquée de Paris
Source : Esprit de liberté - Blog du pasteur James Woody
A propos de James Woody - D’après Wikipédia : « né le 24 août 1972 à Paris, est un théologien français du protestantisme libéral. Il est pasteur de l’Église protestante unie de France. Biographie - Né d’une mère française catholique et d’un père protestant, petit-fils de GI, il étudie d’abord le catéchisme romain avant de s’orienter vers le protestantisme1. Il étudie à l’Institut protestant de théologie de Paris et Montpellier, à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg ainsi qu’à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. En 1998 il est nommé pasteur de l’Église réformée de France à Avignon - temple Saint-Martial - où il exerce également un ministère au sein de l’aumônerie hospitalière et soutient les actions interreligieuses1. Il rejoint l’Église réformée de Marseille-Provence en 2004 et devient président du Consistoire de l’Arc Phocéen en 2005. Il participe au dialogue inter-religieux à travers Marseille-Espérance2. Membre du Pôle Formation de l’Église réformée de France, il en préside le service national catéchétique. En 2009, il devient pasteur à l’Oratoire du Louvre à Paris. Il est élu président d’Évangile et Liberté, association du protestantisme libéral et devient directeur de publication de son mensuel3,4. Depuis le 1er juillet 2016, il est pasteur de la paroisse du temple de la rue Maguelone, à Montpellier5. En 2020, il est remplacé à la présidence d’Évangile et Liberté par Pierre-Olivier Léchot. James Woody intervient régulièrement dans les émissions religieuses de France Culture6, Fréquence protestante7 et Radio Notre-Dame. Il est membre du comité directeur de la Fraternité d’Abraham8. Le 28 décembre 2017, il reçoit l’insigne de chevalier dans l’Ordre national du mérite… »
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/James_Woody
A propos de Chems-eddine Mohamed Hafiz – Selon Wikipédia : « né le 28 juin 1954 à Alger1, il est un avocat franco-algérien. Il est recteur de la Grande mosquée de Paris depuis le 11 janvier 2020 et membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH)2. Biographie - Le 17 mars 1986, Chems-eddine Hafiz devient avocat à la Cour d’Alger3 et participe à la création de l’Union des jeunes avocats du barreau d’Alger. Le 13 février 1991, il s’inscrit au barreau de Paris2 et se spécialise à la fois dans le droit international des affaires notamment entre le Maghreb et les pays arabes et le droit pénal4. Il a plaidé aux assises. D’abord l’affaire Khouas[réf. nécessaire], du nom du jeune Mohamed Khouas, abattu le 5 mai 1996, par balle par deux frères, Eric et Yann Beaufrère au pied de son immeuble, cité des Chaillots, à Sens, dans l’Yonne. Il avait 19 ans et venait d’obtenir son baccalauréat5. Ensuite, l’affaire Sohane Benziane, du nom de la jeune fille découverte inanimée le 4 octobre 2002, gravement brûlée, dans un local à poubelles de la cité Balzac, à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne. Elle meurt à l’hôpital à 17 ans tout juste 6. En 1998, il devient le conseiller de la Grande Mosquée de Paris7 qu’il représente aux côtés du recteur Dalil Boubakeur à l’occasion de la « consultation » (Istichâra) lancée par le ministre de l’intérieur Jean-Pierre Chevènement8. En 2002, pour le compte de la Grande Mosquée de Paris, il assigne devant le tribunal de grande instance de Paris l’écrivain Michel Houellebecq pour « complicité de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de son appartenance à une religion » et « injure »9. L’écrivain est finalement relaxé10. En 2006, au côté de ses confrères Francis Szpiner et Christophe Bigot, il assigne l’hebdomadaire Charlie Hebdo qui a publié les caricatures de Mahomet parues dans leJyllands-Posten et traitant de façon satirique le prophète de l’Islam11. Le journal est relaxé à la faveur du droit au blasphème, de la liberté d’expression et du droit à la satire12.
Dans un article de presse paru le 4 septembre 2020, alors recteur de la mosquée de Paris il revient sur le procès en défendant la liberté d’expression et en expliquant la démarche de cette action en justice : « Notre action visait, avant toute chose, à couper l’herbe sous les pieds des milieux extrémistes et à canaliser le débat vers les prétoires afin qu’il n’ait pas lieu dans la rue. Implicitement, elle introduisait l’idée que nous étions tous des citoyens justiciables, aptes à poursuivre et susceptibles d’être poursuivis, car les tribunaux sont les lieux, par excellence, où se règlent les conflits et les différends. Notre action était celle de citoyens français qui voulaient user d’un droit constitutionnel »13.
Vingt ans après les attentats du 11 septembre 2001, il publie Le Manifeste contre le terrorisme islamiste14. Ce livre, basé sur les arguments théologiques des imams de la Grande Mosquée de Paris, vise à contredire les thèses qui promeuvent l’amalgame entre l’ensemble des musulmans et les extrémistes, pour ainsi prendre à contre-pied les fatalistes qui estiment que la violence formerait l’ADN de la religion musulmane.
En février 2022, il est reçu au Vatican par le pape François15. e 19 avril 2022, en plein mois du Ramadan et en période électorale il organise à la Grande mosquée de Paris un Iftar républicain en soutien à la réélection d’ Emmanuel Macron avec invité d’honneur Gérald Darmanin et lance un appel aux musulmans de France à voter Emmanuel Macron16.
En juillet 2022, il crée le Prix Littéraire de la Grande Mosquée de Paris qui récompensera le meilleur roman et le meilleur essai de l’année sur la civilisation de l’islam17.
En août 2022, Chems-Eddine Hafiz est nommé par le Président au grade d’Officier dans l’ordre national de la Légion d’honneur.
En août 2022, il publie, puis efface, un tweet controversé faisant référence aux « mécréants » le lendemain de l’attaque au couteau subie par l’écrivain Salman Rushdie18. Invoquant une malencontreuse programmation de ce tweet, il adresse une lettre ouverte à l’écrivain afin de condamner son agression et lui témoigner de son plein soutien19.
La Grande Mosquée de Paris organise du 16 au 18 septembre 2022 sa première Université d’été20. La journée d’ouverture se déroule à l’Institut du Monde Arabe et réunit un panel diversifié de personnalités (représentants des différents cultes, membres de la société civile, imams...). Des tables rondes et conférences traitant de thèmes divers ponctuent ces journées.
Cette université d’été s’inscrit ainsi dans l’approche qu’a voulue Chems-Eddine Hafiz à l’inauguration de son mandat, celle d’un islam ouvert et se plaçant sous le signe du dialogue inter-religieux, de la tolérance et de son inscription pleine et entière dans la République.[réf. nécessaire]
Le 19 octobre 2022, le président de la République Emmanuel Macron se rend à la Grande Mosquée de Paris pour les célébrations du centenaire de la pose de sa première pierre, où il visite une exposition consacrée à ce sujet, se recueille à la mémoire des soldats musulmans morts pour la France et prononce un discours à l’issue duquel il remet à Chems-eddine Hafiz les insignes d’Officier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur21.
En décembre 2022, il organise, avec le ministère algérien de la Jeunesse et des Sports, une colonie de vacances en Algérie pour des enfants venus de France et d’autres pays d’Europe, avec pour volonté de créer des ponts durables entre ces pays22.
Le 19 décembre 2022, il conclut un accord avec les autorités algériennes permettant à la Grande mosquée de Paris d’assurer la certification halal des produits exportés de la France vers l’Algérie à partir du 2 janvier 202323.
Distinctions :
- 2012 :
Officier de l’ordre national du MériteOfficier de l’ordre national du Mérite 24
- 2003 :
Chevalier de l’ordre national du MériteChevalier de l’ordre national du Mérite 25
- 2003 :
- 2022 :
Officier de la Légion d’honneurOfficier de la Légion d’honneur26
- 2007 :
Chevalier de la Légion d’honneurChevalier de la Légion d’honneur 27
Vie associative - Chems-eddine Hafiz est président de l’association « Vivre l’islam », producteur sur la chaîne France 2, tous les dimanche matin, de l’émission Islam.
- 2007 :
En 2001, il crée au sein du barreau de Paris l’Association des avocats algériens de France qui regroupe des avocats originaires d’Algérie. En 2008, il en modifie la dénomination qui devient Association Euro-Maghreb des avocats de droit d’affaires (AEMADA). Il en est aujourd’hui le président d’honneur depuis 201328. Il s’exprime régulièrement à propos de l’espace juridique algérien par l’intermédiaire de son blog, dédié à la commission Paris-Alger du barreau de Paris et de l’AEMADA29. Il est désigné en 2013 par l’ordre des avocats à la cour d’appel de Paris responsable de la commission internationale Paris-Alger2. Au cours de sa carrière d’avocat il défendra, entre autres, l’Ambassade d’Algérie en France ainsi que le Front Polisario, milice armée représentant le peuple Sahraoui de la République Arabe Démocratique Sahraoui (RASD) qui lutte pour son autodétermination et contre l’occupation Marocaine.
À la suite des attentats du 13 novembre 2015 en France, il crée avec des avocats du barreau de Paris l’Association la fraternité du barreau de Paris, réunissant des avocats de diverses confessions30. Cette association a organisé des rencontres à la Mosquée de Paris, à la grande synagogue de la Victoire, à Notre-Dame de Paris et au temple protestant de l’Oratoire du Louvre 31,32.
En avril 2020, il co-fondé avec Xavier Emmanuelli l’association Les Vendredis de la Connaissance33 dans le but d’organiser des universités populaires sur des enjeux de société et de religion34. Il préside l’association Les bâtisseurs des mosquées de France35 qui a pour objet de rendre hommage et de faire connaître l’histoire de celles et ceux qui ont construit le patrimoine cultuel musulman de France.
Culte musulman - De mai 2003 à mars 2021, Chems-eddine Hafiz est membre du bureau exécutif de l’instance représentant le culte musulman : le Conseil français du culte musulman (CFCM). Il en est le vice-président de 2008 à 2021. Il est membre de la commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec les pouvoirs publics, dite commission Machelon désigné par Nicolas Sarkozy, ministre d’État, ministre de l’Intérieur36. Il est membre fondateur de la Fondation pour les œuvres de l’Islam37. Il est également membre de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF).
Le 11 janvier 2020, élu président de la Société des Habous et des Lieux Saints de l’Islam, dont il était le vice-président depuis 2001, il devient recteur de la Grande mosquée de Paris, en remplacement de Dalil Boubakeur qui a démissionné de ce poste38. Il est l’un des rédacteurs et des cinq signataires de la Charte des principes pour l’islam de France, présentée le 18 janvier 2021 au président de la République Emmanuel Macron39.
Le 17 mars 2021, il annonce que la fédération de la Grande mosquée de Paris et trois autres fédérations fondatrices quittent le bureau exécutif du CFCM40, pour former un nouvel organe de représentation de l’islam en France, ’La Coordination’41.
En avril 2021, il lance l’Observatoire des droits de la Grande Mosquée de Paris pour œuvrer sur les « grandes questions juridiques liées à la pratique de l’islam et à la vie sociale du musulman »42 et, dans la continuité, signe un partenariat avec la Licra pour lutter contre le racisme antimusulman et pour l’accès universel au droit43.
Mardi 4 mai 2021, il saisit en référé le Conseil d’État pour demander un aménagement exceptionnel du couvre-feu, alors en vigueur en France, permettant l’ouverture des lieux de culte musulman lors de la Nuit du Destin44. La demande est finalement rejetée au motif que l’impossibilité de se rendre dans un lieu de culte « ne porte pas une atteinte manifestement disproportionnée à la liberté de culte compte tenu de l’objectif de protection de la santé publique »45.
L’article complet se trouve sur ce site ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Chems-Eddine_Hafiz
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