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"Un nouveau rapport présente des alternatives efficaces au glyphosate" par GMWatch
Traduction & Compléments de Jacques Hallard
lundi 20 mars 2023, par
ISIAS Agriculture Glyphosate Alternatives
Un nouveau rapport présente des alternatives efficaces au glyphosate
Traduction du 17 mars 2023 – avec ajout de compléments sur les alternatives au glyphosate – d’un article publié le 16 mars 2023 par ‘gmwatch.org’ sous le titre « New report showcases effective alternatives to glyphosate » ; référence : https://www.gmwatch.org/en/106-news/latest-news/20196-new-report-showcases-effective-alternatives-to-glyphosate
Les agriculteurs peuvent maintenir leurs rendements et protéger leur santé
Cette année, l’UE décidera de la ‘réapprobation’ [renouvellement de l’autorisation] du glyphosate, l’ingrédient actif du Roundup, le désherbant le plus populaire et le plus controversé au monde. L’exposition à l’herbicide présente non seulement un risque pour la santé humaine et d’autres organismes vivants, mais menace également la biodiversité et l’avenir de l’agriculture.
Publié en collaboration avec les Verts européens, le nouveau rapport de PAN Europe montre qu’il existe des alternatives non chimiques beaucoup plus sûres pour toutes les principales utilisations connues des herbicides à base de glyphosate (GBH) et comment la transition vers un système agricole sans glyphosate est économiquement réalisable.
[Addenda - Le Parti Vert Européen est un parti politique européen créé le 22 février 2004 à Rome. Il est composé de 36 partis écologistes nationaux dans 32 États d’Europe, dont des états non-membres de l’Union Européenne. Il prend la succession de la Fédération européenne des Partis verts. Wikipédia ]
[Addenda – Voir aussi > L’Union paneuropéenne internationale qui est une association fondée au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1926 à Vienne, par le comte Richard Coudenhove-Kalergi qui a publié en 1923 son livre-manifeste ... Wikipédia ]
Il existe une idée fausse très répandue selon laquelle les herbicides sont sans danger pour la santé humaine et ont peu d’impact sur l’environnement. Les systèmes agricoles traditionnels dépendent désormais presque entièrement de l’utilisation d’herbicides, y compris le glyphosate.
La gestion des mauvaises herbes est l’un des défis majeurs de l’agriculture, en particulier dans les systèmes de cultures arables et maraîchères, mais il existe d’autres solutions au glyphosate.
Le Dr Charles Merfield, expert mondial de la gestion non chimique des mauvaises herbes et auteur principal du rapport, déclare : « La gestion des mauvaises herbes sans herbicides agrochimiques est tout à fait faisable. Les agriculteurs et les producteurs biologiques le font depuis plus de 70 ans ! Les scientifiques et les entreprises de machines ont accumulé une énorme expérience, expertise et science, et ont développé des techniques et de nombreuses machines pour la gestion non chimique des mauvaises herbes.’
Comme le montre le rapport, il existe des alternatives plus sûres de faible et de haute technologie au glyphosate dans la gestion des mauvaises herbes. Les agriculteurs peuvent maintenir leurs rendements, éviter que les mauvaises herbes renforcent leur résistance, protéger la santé et la biodiversité des sols et minimiser l’érosion. En parallèle, ils protègent leur propre santé et celle de leur famille et de leurs voisins.
Le Dr Merfield ajoute : « Le passage à la gestion non chimique des mauvaises herbes nécessite des changements dans le système agricole plus large, principalement la diversification, comme une gamme plus large de cultures et de bétail, dans une rotation. Cela aura de multiples avantages pour la ferme et l’environnement partagé, par exemple, la santé des sols, la biodiversité, moins de nouvelles entités (telles que les produits agrochimiques) dans l’environnement, une eau et un air plus propres, etc. Passer d’une gestion des mauvaises herbes dominée par les herbicides à une gestion intégrée des mauvaises herbes, axée sur des techniques non chimiques n’est donc pas un risque, mais plutôt une énorme opportunité d’améliorer tous les aspects des systèmes agricoles, y compris la rentabilité.
Téléchargez le rapport : https://issuu.com/pan-uk/docs/alternative_20methods_20in_20weed_2
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Ajout de compléments sur les alternatives au glyphosate
Offre d’emploi : on recherche des alternatives au glyphosate - Pierre-joseph Delorme - Publié le 15 décembre 2020 – Document ‘ENTRAID’
https://www.entraid.com/wp-content/uploads/2020/12/alternatives-glyphosate-700x388.jpg
Classement par degrés d’efficacité des alternatives au glyphosate.
Des alternatives au glyphosate existent et sont souvent connues. Mais l’efficacité des différents leviers peut parfois laisser perplexe.
Dans la gamme de produits autorisés, le glyphosate n’a pas d’équivalent et cela depuis 1974, année de son homologation. Son avis de décès est pratiquement rédigé et la cérémonie devrait avoir lieu à la fin de l’année 2022. A cette date, le prolongement de son utilisation à l’échelle européenne sera tranché. Quelles sont les alternatives au glyphosate ?
Des alternatives au glyphosate classées par efficacité
Des alternatives existent, on le voit par exemple dans l’agriculture biologique ou le labour et même le labour superficiel revient en force. Dans le tableau ci-dessous produit par Arvalis, il semble même cocher presque toutes les cases. Par contre c’est une alternative couteuse, gourmande en temps et forte consommatrice de GNR. A l’heure où l’Europe vient de fixer de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la solution parait inadéquate. Il y a aussi des situations qui rendent cette alternative difficile. Dans des sols superficiels, caillouteux ou en forte pente. Les adeptes de l’agriculture de conservation, dont pour beaucoup le glyphosate est indispensable, vont devoir changer leur fusil d’épaule.
Tableau efficacité des différents leviers par Arvalis
Tableau d’efficacité des différentes alternatives au glyphosate par Arvalis
Vers du travail superficiel
La méthode qui semble la plus adéquate est le travail superficiel sur une profondeur de 8-15 cm mais réalisé par temps séchant. Même principe que pour un binage efficace. Même constat pour le travail très superficiel entre 0-8 cm. Pour cette solution, des constructeurs se sont emparés du problème. Des outils scalpeurs font leur apparition.
Un autre éventail de solutions
D’autres alternatives existent. Les couverts végétaux pour étouffer les adventices. Des rotations plus longues à adapter. Même si cela est plus facile à écrire qu’à réaliser. Le désherbage électrique, thermique ou encore à micro-ondes semblent efficaces. A réserver à des cultures à forte valeur ajoutée. Le fauchage andainage avant récolte qui permet de couper aussi certaines adventices avant la montée à graine.
La solution passe peut être simplement par un mixe de toutes ces solutions. Suivant le climat, le type de culture ou de sol. D’ici là, des surprises peuvent arriver. Comme des dérogations pour certaines formes d’agriculture.
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Les alternatives au glyphosate pour éliminer les adventices - Posté le 17 février 2021 par Nicolas LOUIS dans Environnement
À plus ou moins longue échéance, le glyphosate risque d’être interdit d’utilisation par les agriculteurs en France. Plusieurs solutions existent pour remplacer cet herbicide, dont certaines plus innovantes que d’autres ou encore en cours d’essai.
Alors qu’Emmanuel Macron voulait interdire l’utilisation du glyphosate en France, il souhaite à présent porter la question de sa sortie au niveau européen. Cet herbicide bénéficie encore d’une homologation de la part de Bruxelles jusqu’à fin 2022. Quelle que soit l’échéance, les agriculteurs vont devoir trouver des alternatives pour détruire les adventices. « Tant que le glyphosate est autorisé, il n’y a pour l’instant aucune technique aussi efficace que lui avec une action sur la totalité de la flore, un coût de 20 euros à l’hectare et une vitesse de chantier atteignant 12 km/h, analyse Xavier Reboud, directeur de recheche à l’INRAE. Par contre, je pense qu’en l’interdisant totalement, cela va libérer beaucoup de marge de créativité et d’innovations pour trouver des solutions encore plus intéressantes que ce produit. »
Actuellement, la méthode la plus couramment pratiquée est celle du désherbage mécanique. Elle consiste à labourer la terre ou à utiliser des outils pour griffer le sol plus ou moins en profondeur afin de détruire les adventices. Étant donné que dans de nombreuses situations, les agriculteurs doivent retravailler le sol avant d’implanter une nouvelle culture, ils possèdent déjà le matériel pour mettre en œuvre cette technique. Par contre, elle est beaucoup plus lente et nécessite plus de puissance de traction et donc consomme davantage d’énergie fossile. Et parfois, elle est difficilement réalisable, car le sol est soit trop humide ou trop sec.
Semer du blé dans un champ de luzerne
La technique du couvert permanent nécessite quant à elle un niveau de technicité plus grand. Elle consiste à implanter des cultures annuelles comme du blé directement dans un couvert permanent de luzerne par exemple. L’objectif étant d’offrir un enherbement complet de la parcelle pour éliminer le problème des mauvaises herbes. Concrètement, l’agriculteur récolte la luzerne avant de semer son blé, puis le sème et celui-ci va alors prendre l’ascendant sur la première culture en trois semaines. Par contre, il est fréquent de voir des agriculteurs utiliser une faible dose d’herbicide afin d’inhiber la croissance de la luzerne pour laisser le blé se développer. Ce n’est qu’après la moisson du blé que la luzerne va pouvoir repousser rapidement. « À l’avenir, je pense qu’on peut améliorer cette méthode en améliorant le choix variétal, conseille Xavier Reboud. Il faut choisir des luzernes particulières qui ont un faible développement pour éviter la trop forte compétition entre les deux plantes. »
Plus innovante, la technique dite du relay-cropping (culture en relais) pourrait à terme offrir une belle alternative. Cette fois-ci, l’idée est de faire disparaître la période d’inter-culture en installant la culture de l’année N+1 dans la culture de l’année N. Par exemple, en implantant du soja ou du sorgho aux mois d’avril ou en mai directement dans une parcelle de blé. Ils vont alors légèrement se développer, mais sans gêner la récolte du blé. Ce n’est qu’après la moisson que le soja et le sorgho prendront le relais du blé puis seront récoltés avant l’automne. « À condition que l’on ait résolu le problème de l’apport en eau, cette technique permet de valoriser les mois de juillet, août, septembre qui sont extrêmement productifs en termes de luminosité et de température, explique Xavier Reboud. Dans le futur, on pourra par exemple implanter des cultures énergétiques puis les récolter pour alimenter des méthanisations. Ensuite, le digestat de ces unités retournera dans les champs. »
Des plantes gélives qui se détruisent automatiquement avec le gel
Le glyphosate est actuellement très largement employé pour détruire les CIPAN, ces cultures intermédiaires pièges à nitrates, implantées temporairement entre deux cultures afin de limiter les risques de pollution des eaux. L’une des alternatives à l’utilisation de cet herbicide consiste à implanter des espèces gélives qui, comme leur nom l’indique, sont sensibles au gel. On peut par exemple citer le tournesol, la phacélie, le niger, la moutarde, le millet… À condition que l’hiver soit suffisamment froid, le gel va alors se charger de détruire ces plantes. Autre technique à envisager : l’installation d’espèces annuelles montant à fleur comme la vesce, le pois, les trèfles. Ces plantes ont la particularité de mobiliser toutes leurs ressources au moment de la floraison, il suffit alors d’utiliser un rouleau hacheur pour casser le lien entre le système racinaire et la partie supérieure de la plante pour qu’elle ne se relève plus. « Les débris végétaux présents à la surface vont alors limiter l’érosion, permettre de stocker l’eau et améliorer l’activité biologique du sol. Ce couvert va se dégrader pendant l’hiver et fournir un engrais vert pour la culture suivante. »
De nombreuses autres solutions sont à la disposition des agriculteurs. Bien que classé dans la catégorie des bio-herbicides, l’acide pélargonique permet de griller la végétation même s’il n’est pas sans conséquence sur l’environnement. Plusieurs conditions sont à respecter pour qu’il soit efficace, notamment des plages de températures extérieures. Par contre, son coût d’environ 300 euros à l’hectare peut être un réel frein à son utilisation. Depuis début 2020, l’INRAE a fait le choix de ne plus utiliser de glyphosate dans l’ensemble de ses stations expérimentales. L’Institut teste plusieurs techniques alternatives comme le désherbage électrique. « Cette solution est déjà proposée aux agriculteurs, mais nous voulons mesurer son efficacité, son impact environnemental ainsi que son coût à l’hectare, ajoute Xavier Reboud. Ces travaux de recherche sont encore en cours ». Des techniques plus innovantes, faisant appel aux nouvelles technologies, sont également à l’essai, comme le repérage des plantes à détruire à l’aide d’un drone couplé au sol d’un robot qui est muni d’un bras équipé d’un outil de désherbage électrique.
Pour aller plus loin - Dans l’actualité
- L’Anses lance un appel pour évaluer la cancérogénicité du glyphosate
- Des tournesols et colza tolérants aux herbicides à surveiller
- Un nouvel herbicide d’origine naturelle
- Le plan pollinisateurs est reporté à début 2021
- PhytAtmo : la base de données des pesticides dans l’air
- Les Français toujours contaminés par les pesticides
- METEX : Des acides aminés pour une nutrition animale sans soja
Dans les ressources documentaires :
- La faune du sol pour évaluer l’impact des pratiques agricoles et la santé des sols
- Sciences participatives au service de la qualité écologique des sols
- Sols agricoles : un habitat potentiel des pathogènes humains
- Phytoremédiation des sols
- Traitement biologique des déchets
Posté le 17 février 2021 par Nicolas LOUIS
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Alternatives au glyphosate en grandes cultures - Evaluation économique
Auteurs : Carpentier A., Fadhuile A., Roignant M., Blanck M., Reboud X., Jacquet F., Huyghe C.
Ce travail d’expertise a été réalisé à la demande du Premier Ministre et des Ministres en
charge de l’Agriculture et la Transition Écologique et Solidaire, dans le cadre du plan de sortie du glyphosate. Il vise à fournir à l’Anses des éléments sur les impacts économiques du retrait du glyphosate. Document PDF 160 pages…
Ce travail d’expertise a été réalisé à la demande du Premier Ministre, et des Ministres en charge de l’Agriculture et l’Écologie, dans le cadre du plan de sortie du glyphosate. Il vise à fournir à l’Anses des éléments sur les impacts économiques du retrait du glyphosate.
Pour citer ce document : Carpentier A., Fadhuile A., Roignant M., Blanck M., Reboud X., Jacquet F., Huyghe C., Alternatives au glyphosate en grandes cultures. Evaluation économique. 2020, INRAE, 159 pages.
Disponible en ligne : https://www.inrae.fr/sites/default/files/pdf/rapport_gly_2020_Final.pdf
Désherbage - La SNCF tient son alternative au glyphosate - AFP | 18 décembre 2020 à 09:55 | Mise à jour à 12:03 – Diffusé par ‘terre-net.fr’
« On a trouvé une solution ! » Soulagement à la SNCF, qui cherchait depuis plusieurs années une alternative abordable au glyphosate, dont elle est une grande utilisatrice pour désherber ses voies et leurs abords immédiats.
La SNCF utilise actuellement entre 35 et 38 tonnes par an d’une solution à base de glyphosate pour déherber ses voies. (©Pixabay)
Photo - La SNCF utilise actuellement entre 35 et 38 tonnes par an d’une solution à base de glyphosate pour déherber ses voies. (©Pixabay)
Pour SNCF Réseau, désherber constitue un impératif de sécurité : la végétation pourrait retenir l’eau et déformer la plateforme (et donc les rails) de ses 30 000 km de lignes. Les touffes d’herbe pourraient en outre gêner les rayons laser vérifiant l’écartement des voies ou perturber les tournées d’inspection des cheminots. Quant aux pistes longeant les voies, elles doivent impérativement être dégagées pour que les agents puissent se déplacer rapidement et le cas échéant évacuer les voyageurs en cas de problème.
Pour occire cette végétation indésirable, des « trains désherbeurs » passent au printemps. Ils aspergent les voies et les pistes d’une solution à base de glyphosate, un produit accusé de provoquer des cancers. La SNCF en utilise entre 35 à 38 tonnes par an, ce qui en fait la plus grande utilisatrice de France... avec 0,4 % du total.
Un produit composé à plus de 95 % d’acide pélargonique et d’une molécule de synthèse de la famille des sulfonylurées. Le groupe public s’est lancé dans la recherche d’alternatives au glyphosate depuis 2016, dans la perspective d’une interdiction du produit. Et l’annonce de l’arrêt de son utilisation fin 2021 commençait à donner des sueurs froides à ses ingénieurs... et aux comptables, alors que SNCF Réseau manque de moyens pour entretenir le réseau.
« On a trouvé une solution qui reste herbicide », explique Jean-Pierre Pujols, responsable de la maîtrise de la végétation chez SNCF Réseau. « On va commencer à utiliser ce nouveau mélange l’année prochaine, et le généraliser en 2022 », ajoute-t-il.
Il s’agit d’un produit composé à plus de 95 % d’acide pélargonique, un produit de biocontrôle (utilisant des produits naturels) et d’une molécule de synthèse de la famille des sulfonylurées, « puisque l’acide pélargonique seul ne fonctionne pas », détaille-t-il. « Ça donne un mélange qui s’approche du glyphosate sans l’atteindre », ce qui imposera de passer deux fois par an avec des matériels plus précis.
Plan de relance
La nouvelle solution donne tout de même satisfaction, même si elle est beaucoup plus chère, plus visqueuse et exige d’embarquer de plus grands volumes. Mais elle ne suscite pour l’instant pas de polémique, indique le responsable.
Le mélange sera uniquement utilisé sur les voies et les pistes, mais pas sur leurs abords -à plus de 3 mètres, à proximité des habitations-, qu’il faudra faucher, conformément à la récente loi Égalim (pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous).
« On estime notre surcoût de maintenance lié à la sortie du glyphosate et à la loi Égalim à environ 110 millions par an », avance Jean-Pierre Pujols. Bien moins que les 300 à 500 millions d’euros un temps avancés en l’absence de solution. Cette somme devrait s’ajouter aux 150 millions actuellement dépensés pour la maîtrise de la végétation, ce qui ferait passer l’enveloppe annuelle à quelque 260 millions d’euros.
Pour couvrir la dépense, le plan de relance du gouvernement vient d’attribuer 1,5 milliard d’euros « pour sécuriser et rendre plus durables les activités du groupe SNCF », ce qui comprend la sortie du glyphosate, mais aussi l’entretien de ponts. « Les arbitrages ne sont pas totalement terminés », selon Jean-Pierre Pujols, qui note qu’il faudra acheter de nouveaux matériels -des machines intelligentes détectant automatiquement les plantes à asperger, notamment.
À plus long terme, « on essaie de trouver des solutions qui nous permettraient de sortir des produits phytosanitaires de synthèse », note Jean-Pierre Pujols.
Retrouvez aussi l’annonce de Julien Denormandie pour l’agriculture :7 M€ pour accélérer la recherche sur les alternatives au glyphosate
SNCF Réseau « regarde », avec ses voisins européens, d’autres solutions : de nouveaux produits de biocontrôle qui pourraient être utilisés seuls pour détruire les plantes, le désherbage électrique, la vapeur d’eau, des robots faucheurs...
La société publique envisage aussi une étude de faisabilité sur les ondes électromagnétiques et songe à la pose de géotextiles -des matériaux synthétiques- sur les pistes, ou à l’ensemencement choisi de certaines voies de service, en laissant délibérément pousser des plantes que l’on maîtrise.
Lire aussi pour l’agriculture :
>>>Suppression du glyphosate - Une hausse des charges entre 50 et 150 €/ha selon un rapport parlementaire
_>>>Mission d’information sur le glyphosate - Pour D. Guillaume, « demain, il s’agira dese passer des herbicides chimiques »
_>>>Enquête agriculteurs - Retrait du glyphosate : « une balance bénéfices/risques pas clairement établie »_Source : https://www.terre-net.fr/desherbage/article/174820/la-sncf-tient-son-alternative-au-glyphosate
Identification des alternatives au glyphosate pour les usages non agricoles - 28 mai 2021 - Publication CGAAER - Anne DUFOUR et Michel LARGUIER (CGAAER) et Bernard MÉNORET (CGEDD)
Une mission interministérielle, composée du CGAAER et du CGEDD, a été chargée d’identifier les alternatives non chimiques au glyphosate pour les usages non agricoles et non forestiers (zones non agricoles), en particulier pour la SNCF et les sites industriels, dans le cadre du plan de sortie de cette substance active.
À télécharger : Rapport CGAAER n° 19034 et CGEDD n° 012708-01 : Identification des alternatives au glyphosate pour les usages non agricoles pdf - 3.16 Mo….
Le ministère sur Youtube - Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
Actualités techniques - Vidéo 1:01:26 - Restriction d’usage du glyphosate et alternatives : états des ... YouTube · VignevinFrance – Février 2023
https://www.google.fr/url?sa=t&...
Quelques autres actualités sur les alternatives au glyphosate (17 mars 2023)
Food Ingredients First - PAN report finds “no obstacles” to banning glyphosate as ...
JH2023-03-17T11:17:00Jt
Retour au début du document traduit
Retour au début des compléments sur les nombreuses alternatives à l’usage du glyphosate
Collecte du document, traduction, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 20
/03/2023
Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales
Site : https://isias.info/
Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France
Courriel : jacques.hallard921@orange.fr
Fichier : ISIAS Agriculture Glyphosate Alternatives..3.docx
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