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"L’isolement social augmente le risque de démence – terme indigne des personnes touchées - chez les personnes âgées, mais l’isolement est indépendant de la solitude et de nombreuses autres co-variables" par Jacques Hallard

vendredi 20 janvier 2023, par Hallard Jacques


ISIAS Neurologie Psycho-Sociologie Isolement Solitude Démence

L’isolement social augmente le risque de démence – terme indigne des personnes touchées - chez les personnes âgées, mais l’isolement est indépendant de la solitude et de nombreuses autres co-variables

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 19
/01/2023

Plan du document : Avant-propos - Introduction Sommaire Auteur


Avant-propos

Paroles de déments - Parole aux déments, par Genevieve Demoures. | EVOLUTE Conseil

Source : https://www.evolute.fr/relation-aide/paroles-dements

« Il semblerait que la solitude contribue au déclin cognitif de diverses manières, notamment par l’inactivité physique, les symptômes de dépression, le manque de sommeil et l’augmentation de la pression sanguine et de l’inflammation. On a également constaté que la solitude augmentait de 20 % le risque de démence. 24 août 2020 »

« L’isolement se distingue de la solitude, par le fait qu’il est subi et non souhaité. En effet, il est perçu comme une souffrance, tandis que la solitude peut être choisie. Cependant, l’exclusion sociale peut engendrer de l’isolement… »

« La démence – ou mieux exprimée par trouble neurocognitif majeur 2 - est un terme générique pour désigner un ensemble de symptômes qui touchent les fonctions cérébrales. Il s’agit d’une condition chronique qui s’aggrave avec le temps et qui se caractérise souvent par un déclin de la mémoire… » - 1er août 2022

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Introduction

Il est généralement admis que l’isolement social augmente le risque de démence chez les personnes âgées et il est considéré, par certains, que l’usage du mot « démence » soit indigne des personnes touchées par cette souffrance pathologique lors du vieillissement chez les êtres humains. L’association entre l’isolement social, la solitude et la démence ultérieure fait toujours l’objet de travaux médicaux, notamment chez des chercheurs en neurologie basés en Chine, aux Pays-Bas et au Japon…

Les termes d’isolement social, de solitude et de démence sont abordés et explicités dans des annexes respectivement codées#AA, B et C dans ce dossier.

Les références des articles retenus sont indiquées avec leurs accès dans le sommaire ci-après.

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Sommaire

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  • L’isolement augmente le risque de démence chez les personnes âgées - Publié : 24 août 2020, 15:58 CEST – Auteurs : Karra HarringtonPostdoctoral Research Fellow, Clinical Psychologist, Penn State ; Martin J. SliwinskiProfessor of Human Development and Family Studies, Director of the Center for Healthy Aging, Penn State – Publié par ‘theconversation.com’
    Si la douleur physique est désagréable, elle n’en est pas moins vitale pour la survie, car elle nous avertit quand notre corps est en danger. C’est elle qui nous pousse à retirer notre main d’une surface brûlante ou à consulter un médecin en cas de gêne dans la poitrine. La douleur est une incitation à prendre soin de soi.

Le sentiment de solitude est l’équivalent social de la douleur physique. En fait, elle déclenche les mêmes circuits cérébraux que ceux qui sont impliqués dans le traitement des réactions émotionnelles à la douleur physique.

Tout comme la douleur physique, le sentiment de solitude et d’isolement est un signe qu’il faut prendre soin de soi en recherchant la sécurité et le réconfort de la vie en société. Mais que se passe-t-il lorsqu’on ne parvient pas à trouver de la compagnie et que la solitude persiste ?

En tant que chercheurs au Center for Healthy Aging de l’Université d’État de Pennsylvanie, nous étudions les effets du stress sur le corps et le cerveau vieillissants, y compris la manière dont il peut aggraver le déclin cognitif et les risques de démence. L’isolement social que connaissent les personnes âgées en raison de la pandémie de coronavirus soulève de nouveaux risques pour la santé mentale, mais il existe des mesures pour s’en protéger.

Les conséquences sanitaires de la solitude

La pandémie de Covid-19 a mis en suspens la vie sociale de nombreuses personnes âgées, en les exposant à un risque accru de solitude. Conscientes qu’elles courent un plus grand risque de développer des symptômes graves de la Covid-19, beaucoup d’entre elles restent à la maison. La fermeture des restaurants et les limites imposées aux visiteurs des foyers d’accueil ont rendu plus difficile la fréquentation de la famille et des amis.

Pourtant, même avant la pandémie, les experts en santé publique étaient préoccupés par la prévalence et les effets de la solitude sur la santé aux États-Unis et en Occident. La solitude touche de 19 % à 43 % des adultes de plus de 60 ans, et de nombreux adultes de plus de 50 ans pourraient voir leur santé décliner en raison d’une solitude prolongée.

Des études ont montré qu’au même titre que le tabagisme, la consommation d’alcool et l’obésité, une solitude prolongée se traduisait par un risque accru de décès prématuré. Elle a également d’autres conséquences sur la santé, notamment un risque élevé de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires, en plus d’entraîner une augmentation des visites chez le médecin et aux urgences.

La solitude peut affecter la santé cérébrale et l’acuité mentale

Les personnes âgées qui sont isolées ou qui se sentent seules ont également tendance à obtenir de moins bons résultats aux tests de raisonnement, en particulier lorsqu’elles doivent traiter des informations rapidement. Les gens qui se sentent seuls montrent une baisse accélérée de leurs performances pour ces mêmes tests après plusieurs années de suivi.

Il semblerait que la solitude contribue au déclin cognitif de diverses manières, notamment par l’inactivité physique, les symptômes de dépression, le manque de sommeil et l’augmentation de la pression sanguine et de l’inflammation.

Des niveaux anormaux de protéine bêta-amyloïde dans le cerveau forment des plaques (en brun dans cette illustration) entre les neurones, perturbant ainsi les cellules. La protéine Tau peut former des enchevêtrements (en bleu) à l’intérieur des neurones, ce qui nuit à la communication neuronale. National Institute on Aging, NIH

On a également constaté que la solitude augmentait de 20 % le risque de démence. En fait, la solitude a une influence similaire à d’autres facteurs de risque mieux reconnus, tels que le diabète, l’hypertension, l’inactivité physique et la perte d’audition.

Bien que l’on ne comprenne pas encore totalement les mécanismes neuronaux impliqués, on a établi un lien entre la solitude et les deux principaux changements cérébraux qui surviennent dans la maladie d’Alzheimer : l’accumulation des protéines bêta-amyloïdes et Tau dans le cerveau.

D’autres indicateurs de détresse psychologique, tels que la pensée négative répétitive, ont également été liés à l’accumulation de bêta-amyloïde et de Tau dans le cerveau. Selon certaines théories, la solitude et d’autres facteurs de stress psychologique agiraient comme déclencheurs chroniques de la réponse biologique au stress, qui à son tour semble augmenter l’accumulation de bêta-amyloïde et de Tau dans le cerveau.

Les conséquences de la solitude sur la santé

Des études montrent qu’un sentiment prolongé de solitude est préjudiciable à la santé. Mais comment un sentiment peut-il se transformer en maladie ?

Le sentiment de solitude et d’isolement social peut contribuer à des comportements nocifs pour la santé, tels que l’inactivité physique, la consommation excessive d’alcool et le tabagisme.

La solitude est également un facteur d’anxiété sociale important, qui peut activer les réactions de l’organisme au stress. Lorsqu’elle se prolonge, cette activation peut entraîner une augmentation de l’inflammation et une diminution de l’immunité, en particulier chez les sujets plus âgés. L’inflammation est un moyen pour l’organisme de combattre une infection ou de guérir une blessure, mais si elle se poursuit sur une longue période, elle peut avoir un effet néfaste sur la santé. Les hormones du stress jouent un rôle important pour éviter que l’inflammation ne devienne incontrôlable, mais lorsque le stress est chronique, l’organisme est moins sensible aux effets de ces hormones, ce qui engendre une augmentation de l’inflammation et, à terme, des maladies.

Chez les personnes âgées en bonne santé, la solitude est liée à une réaction hormonale de stress similaire à celle des personnes soumises à un stress chronique. Cette modification de la réaction au stress explique pourquoi les gens seuls ont une attention, une capacité de raisonnement et une mémoire affaiblies.

L’activité sociale peut servir de frein au déclin

Le maintien de relations de qualité peut être une clé pour protéger la santé du cerveau contre les effets négatifs de la solitude.

Les personnes âgées qui ressentent une plus grande satisfaction dans leurs rapports avec les autres ont un risque de démence inférieur de 23 %, tandis que celles qui se sentent soutenues par leurs relations ont un risque de démence inférieur de 55 % par rapport à celles qui se sentent insatisfaites ou non soutenues.

Le maintien d’une activité sociale permet également d’éviter un déclin des capacités de raisonnement, même pour les personnes qui vivent seules ou dont le cerveau présente des signes d’accumulation de bêta-amyloïde. Pourquoi ? Parce que le fait d’entretenir de solides liens sociaux et de cultiver des relations satisfaisantes peut aider les gens à mieux réagir au stress. Les personnes qui se sentent plus aptes à faire face aux difficultés ou à se relever après un événement stressant présentent des niveaux moins élevés de protéine Tau dans le cerveau.

C’est une bonne nouvelle, car compte tenu de l’importance de la distanciation sociale pour maîtriser la pandémie de Covid-19, la manière dont les gens abordent leurs sentiments et leurs relations est probablement plus importante pour la santé du cerveau que le fait qu’ils soient physiquement séparés les uns des autres.

Des stratégies pour mieux aborder la solitude

La solitude est une expérience humaine commune et normale. Une première étape importante consiste à le reconnaître et à accepter que ce que l’on ressent fait partie de la condition humaine.

Plutôt que de se concentrer sur ce qui n’est pas possible pour le moment, il vaut mieux mettre ses énergies sur ce que l’on peut faire pour maintenir un lien social et élaborer un plan d’action. Cela pourrait se traduire par la volonté d’entrer en contact avec des amis ou de la famille, ou d’essayer de nouvelles activités pour lesquelles on n’a normalement pas assez de temps, comme des cours en ligne ou des cercles de lecture.

Il est essentiel de prendre soin de soi en période de grand stress. En suivant les recommandations visant à maintenir des habitudes régulières d’exercice et de sommeil, une alimentation saine et la poursuite d’activités agréables, il devient plus facile de maîtriser son stress et de préserver sa santé mentale et physique.

La version originale de cet article a été publiée en anglais.

Mots clefs : vieillissement santé mentale personnes âgées Alzheimer isolement solitude Covid-19 démences déclin cognitif oublis

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Déclaration d’intérêts - Martin J. Sliwinski reçoit des fonds du National Institute on Aging, une division des U.S. National Institutes of Health. Karra Harrington ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.

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  • Associations entre l’isolement social, la solitude et la démence ultérieure - Traduction du 14 janvier 2023 par Jacques Hallard d’un article de recherche états-unien diffusé le 12/07/2022 par ‘n.neurology.org’ le 12/07/2022 sous le titre « Associations of Social Isolation and Loneliness With Later Dementia » - Auteurs : Chun Shen, Edmund T. Rolls, Wei Cheng, Jujiao Kang, Guiying Dong, Chao Xie, Xing-Ming Zhao, Barbara J. Sahakian, Jianfeng Feng
    First published June 8, 2022, DOI : https://doi.org/10.1212/WNL.0000000000200583 - Full PDF - Short Form Citation Permissions - Add to Cart ($39) Article Figures & Data Info & Disclosures - This article requires a subscription to view the full text. If you have a subscription you may use the login form below to view the article. Access to this article can also be purchased.

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Résumé

Contexte et objectifs - Étudier les associations indépendantes de l’isolement social et de la solitude avec la démence incidente et explorer les mécanismes neurobiologiques potentiels.

Méthodes - Nous avons utilisé la cohorte ‘UK Biobank’ pour établir des modèles de risque proportionnel de Cox avec l’isolement social et la solitude comme expositions distinctes. Les facteurs démographiques (sexe, âge et origine ethnique), socio-économiques (niveau d’éducation, revenu du ménage et indice de privation de Townsend), biologiques (indice de masse corporelle, génotype APOE, diabète, cancer, maladie cardiovasculaire et autres), cognitifs (vitesse de traitement et mémoire visuelle), comportementaux (fumeur actuel, consommation d’alcool et activité physique) et psychologiques (isolement social ou solitude, symptômes dépressifs et neuroticisme) mesurés au départ ont été ajustés. Ensuite, des analyses d’association à l’échelle du cerveau (voxel-wise) ont été utilisées pour identifier les volumes de matière grise (GMV) associés à l’isolement social et à la solitude. Une régression partielle des moindres carrés a été effectuée pour tester la corrélation spatiale des différences de VGM et de l’expression génique en utilisant l’Allen Human Brain Atlas.

Résultats - Nous avons inclus 462.619 participants (âge moyen au départ 57,0 ans [SD 8,1]). Avec un suivi moyen de 11,7 ans (SD 1,7), 4.998 ont développé une démence, toutes causes confondues. L’isolement social était associé à un risque de démence 1,26 fois plus élevé (IC 95 %, 1,15-1,37) indépendamment de divers facteurs de risque, dont la solitude et la dépression (c’est-à-dire après ajustement complet).

Toutefois, le ratio de risque de démence entièrement ajusté lié à la solitude était de 1,04 (IC à 95 %, 0,94-1,16) et 75 % de cette relation était attribuable aux symptômes dépressifs. Des données d’IRM structurelle ont été obtenues auprès de 32 263 participants (âge moyen 63,5 ans [SD 7,5]).

Les individus socialement isolés présentaient des VGM plus faibles dans les régions temporales, frontales et autres (par exemple, l’hippocampe). Une analyse de médiation a montré que les VGM identifiées médiatisaient en partie l’association entre l’isolement social au départ et la fonction cognitive lors du suivi. Les VGM inférieures liées à l’isolement social étaient liées à la sous-expression de gènes qui sont régulés à la baisse dans la maladie d’Alzheimer et à des gènes impliqués dans le dysfonctionnement mitochondrial et la phosphorylation oxydative.

Discussion - L’isolement social est un facteur de risque de démence qui est indépendant de la solitude et de nombreuses autres covariables. Les différences structurelles cérébrales liées à l’isolement social, associées à des fonctions moléculaires différentes, soutiennent également les associations de l’isolement social avec la cognition et la démence. L’isolement social pourrait donc être un indicateur précoce d’un risque accru de démence.

Glossaire, notes de bas de page (en anglais) sont à lire à la source..

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Letters : Rapid online correspondence - Author Response : Associations of Social Isolation and Loneliness With Later Dementia - Chun Shen, Postdoctoral research fellow, Fudan University - Jianfeng Feng, Professor, Fudan University … - Download MP3

https://n.neurology.org/sites/default/files/video-journal-club.png

Source : https://n.neurology.org/content/99/2/e164

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  • L’usage du mot « démence » est indigne des personnes touchées - Publié le 24 décembre 2022 – Par Madeleine Raemy-Richard, Villarvolard - Document ‘laliberte.ch’
    N’est-il pas outrancier d’affubler du vocable « démence » les personnes qui sont concernées par cette pathologie ? Lors des premières consultations, ce terme de démence devrait rester l’apanage exclusivement du corps médical. En présence d’un patient ou d’une patiente accompagnés de leur entourage, n’est-il pas plus prévenant, plus humain tout simplement, d’user de bon sens, alors que la détresse envahit les proches dont la mémoire part en errance ?

Dès les premiers symptômes, ces personnes très affectées par la situation se rendent à l’évidence de leurs déchéances progressives. Dans ce contexte affligeant, apportons-leur une autre interprétation à cette souffrance morale sans leur coller cette horrible étiquette de « démence ».

Certes, ces êtres humains, comme tout un chacun, ont un immense besoin affectif : juste une once de bonheur ou une petite chanson et leur visage s’éclaire ! Dans leurs yeux se reflète ce merci lorsque nous leur tenons la main. Ils ne demandent pas des infrastructures coûtant des millions de francs, mais ils souhaitent être compris, être aimés malgré la mémoire perdue.

A toutes ces familles dont un membre de l’entourage souffre de cette pathologie, je témoigne mon affectueux soutien dans l’accompagnement de leur parcours de vie.

A l’approche de la Nativité, ne laissons pas choir notre prochain sur le banc de la solitude. Ensemble, guidés par l’étoile du berger, marchons vers la crèche de Noël où repose l’Enfant Jésus source de lumière et d’espoir.

La Liberté - Quotidien romand édité à Fribourg Suisse

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Source : https://www.laliberte.ch/news/l-usage-du-mot-demence-est-indigne-des-personnes-touchees-672167

Canton de Fribourg

Canton de Fribourg/Freiburg - (Confédération suisse) - Capitale : Fribourg (en all. : Freiburg im Üchtland) - Population : 241 706 (2000) - Langues officielles : allemand et français - Groupe majoritaire : français (63,2 %) - Groupes minoritaires : allemand (29,2 %), italien (1,8 %), romanche (0,1 %), autres langues non nationales (6,2 %) ; franco-provençal (langue autochtone non nationale) - Système politique : canton souverain au sein de la Confédération suisse depuis 1481 - Articles constitutionnels (langue) : art. 2, 6, 17 et 64 de la Constitution du 16 mai 2004 – Source : https://www.axl.cefan.ulaval.ca/EtatsNsouverains/fribourg.htm

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Annexe A : l’isolement social

L’isolement social désigne un manque d’interactions sociales en raison de divers facteurs sociaux, psychologiques et physiques. Il s’agit d’une cause importante de mortalité et d’une source de souffrances analogues aux souffrances physiques. Aussi, l’isolement social n’est pas un événement prévisible, il peut survenir à n’importe quel moment dans notre vie. L’isolement social crée un fort sentiment de solitude chez la personne atteinte. De plus, l’isolement est défini par le fait d’avoir peu de contact et des contacts de faible qualité avec les autres 1. En France, 5,5 millions de personnes souffrent d’isolement social selon un rapport du CESE. 2.

Causes probables de l’isolement social

Cette condition peut survenir lorsqu’un individu vit de l’exclusion sociale, se sent à la marge face à l’importance accordée à la productivité dans les sociétés capitalistes 3,4, après un deuil, parce qu’il est éloigné géographiquement, etc… Aussi, l’isolement peut se développer à cause de facteurs divers, qu’on ne peut identifier entre eux. L’isolement peut être causé par une perte physique et une perte de mobilité soudaine. Aussi, l’isolement peut être causé par des problèmes de santé mentale ou de fonctions cognitives 5.

De plus, le fait de vivre seul et d’être dans une situation de pauvreté et de précarité peut accentuer l’isolement de la personne. D’une part, sur le plan sociétal l’isolement peut être déclenché par une période de chômage, une maladie, une rupture amoureuse et/ou des problèmes familiaux. D’une autre part, la situation socio-professionnelle et le manque d’autonomie sont les principaux facteurs de l’isolement 6

Effets de l’isolement social

Les effets de l’isolement social incluent l’anxiété, les peurs paniques, les troubles des conduites alimentaires, les addictions, les dépendances aux substances, la violence et d’autres maladies généralisées réf. nécessaire]. L’isolement social est aussi dangereux que l’obésité 7 et deux fois plus dangereux que fumer 15 cigarettes par jour 8. Il est considéré comme l’une des maladies (mentales ou physiques) les plus dangereuses 9.

Différence entre solitude et isolement

L’isolement se distingue de la solitude, par le fait qu’il est subi et non souhaité. En effet, il est perçu comme une souffrance, tandis que la solitude peut être choisie. Cependant, l’exclusion sociale peut engendrer de l’isolement 10.

Les personnes qui sont des cibles

Pour conclure, tout le monde peut être atteint de l’isolement social, elle peut apparaître à n’importe quel âge, mais il y a des statistiques qui démontrent une augmentation massive chez les personnes plus âgées. Une personne âgée sur quatre est touchée par l’isolement. Malheureusement, l’isolement a tendance à affecter davantage les personnes plus faibles 11.

Approche médicale et psychosociale

Lorsque l’isolement est causé par une maladie physique, « le facteur de risque associé à l’isolement social est comparable à celui du tabagisme et aux autres facteurs de risques biomédicaux et psychosociaux » 12.

Cet isolement pourrait, dans un premier temps, être causé par des troubles anxieux et nerveux envers soi ou face aux autres individus, changeant ainsi le comportement de l’individu concerné. La souffrance causée par l’isolement social serait comparable aux souffrances physiques, si bien que le contrôle de la douleur physique affecte favorablement cette forme de douleur et, inversement, les personnes qui sont particulièrement sensibles à la douleur seront plus sensibles à l’isolement social 13. S’il est prolongé, il peut également causer un cas sérieux de morbidité ou de mortalité 12 ; et, malgré le fait que le contact extérieur se réduit et que des modifications physiologiques s’effectuent, l’individu peut ressentir la présence de stress et d’autres risques plus ou moins nocifs pour la santé.

Bien que l’isolement social objectif puisse affecter la solitude, il est perçu que l’isolement est plus proche de la qualité que de la quantité des interactions sociales 14. C’est en partie à cause de la solitude, influencée par des facteurs qui n’ont rien à voir avec l’isolement objectif, incluant les gènes, l’environnement, les normes culturelles, les besoins sociaux, les handicaps physiques et les contradictions entre relations actuelles et désirées.

Nouvelles technologies

Il est suggéré que les nouvelles technologies telles que les téléphones portables ou Internet peuvent conduire à l’isolement social [réf. nécessaire], mais aussi favoriser certains groupes qui sont socialement isolés ou moins favorisés du point de vue du capital social 15.

Des particuliers [Qui ?] pensent que les nouvelles technologies ont contribué à une tendance vers l’isolement social notamment en Amérique, remplaçant les forts liens sociaux en faibles relations 16. D’anciennes études montrent qu’Internet affecte négativement les liens sociaux ; cependant, certaines études plus récentes disent le contraire 17,18. Une autre étude montre que l’ordinateur est plus influençable que l’activité sociale [Quoi ?]. D’autres, en revanche, croient que ces nouvelles technologies n’ont aucune influence sur l’isolement social, et pourraient au contraire, garder les relations en contact [réf. nécessaire].

Article complet avec Notes et références sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Isolement_social


Annexe B : la solitude

Solitude - Traduit de l’anglais - La solitude est un état d’isolement ou d’isolement, c’est-à-dire un manque de socialisation. Les effets peuvent être positifs ou négatifs, selon la situation. La solitude à court terme est souvent considérée comme un moment où l’on peut travailler, réfléchir ou se reposer sans être dérangé. Wikipédia (anglais)

La Solitude selon Wikipédia (cliquer sur les images pour agrandir)

Pour les articles homonymes, voir Solitude (homonymie). Ne doit pas être confondu avec Isolement.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/65/Psychedelia.JPG/220px-Psychedelia.JPG

Certains individus se sentent seuls dans un groupe ou une collectivité.

La solitude (du latin solus signifiant « seul ») est l’état, ponctuel ou durable, plus ou moins choisi ou subi, d’un individu qui n’est engagé dans aucun rapport avec autrui.

Certains auteurs parlent de solitude objective pour distinguer cet état du sentiment subjectif associé à l’isolement social.

La solitude est très différente selon qu’elle soit choisie ou subie. Un individu peut temporairement choisir intentionnellement la solitude, pour s’éloigner de problèmes interpersonnels, ou pour avoir le temps de développer une activité créative, intellectuelle, spirituelle. La solitude est alors une situation appréciée et voulue. En revanche, la situation subie de solitude chronique et intense est très douloureuse. De nombreuses études montrent que l’isolement social est associé à des risques accrus de problèmes de santé physique et mentale (dépression, suicide) et corrélé à une mortalité et un risque de maladies de longue durée accru.

La solitude est un sujet étudié sur le plan scientifique depuis la fin du XIXe siècle, avec les débuts de la sociologie (avec Durkheim et le concept d’anomie), et de la psychologie de l’enfant (Bowlby et ses études sur l’attachement), les études sur le deuil et la mortalité associée. Depuis le début du XXIe siècle, la solitude est particulièrement étudiée par les neurosciences sociales. Des études sur les moyens de remédier ou de prévenir la solitude et les problèmes qui lui sont souvent associés se multiplient.

Définitions

La langue française et d’autres langues latines utilisent le mot solitude (en espagnol, soledad) pour désigner à la fois le fait d’être seul et le sentiment douloureux qui accompagne parfois cette situation. Ces mots dérivent du latin solitudo.

Les langues germaniques distinguent deux notions : le fait d’être seul ou le fait d’en souffrir. En Allemand, « Je suis seul » se dit « Ich bin allein. » et « je me sens seul » se dit « Ich fühle mich einsam » (nom commun : Einsamkeit). En néerlandais, ces deux phrases sont traduites respectivement par : « Ik ben alleen » et « Ik voel me eenzaam » (nom commun : eenzaamheid). En langue anglaise, le sentiment douloureux de solitude est appelé loneliness (de l’adjectif lonely). À l’origine, lone signifie avoir été rejeté, exclu1. L’utilisation du mot solitude est plus récent dans la langue anglaise (il est emprunté au français) et désigne le fait d’être seul, isolé2. Ainsi, le mot solitude en anglais peut désigner la situation d’une personne heureuse d’être seule (par exemple, un artiste cherchant l’inspiration dans la solitude)3.

Psychologie sociale

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fa/Common_squirrel_monkey_Saimiri_sciureus_%C3%AElet_la_M%C3%A8re_French_Guiana_2013.jpg/220px-Common_squirrel_monkey_Saimiri_sciureus_%C3%AElet_la_M%C3%A8re_French_Guiana_2013.jpg

L’attachement augmente les chances de survie dans les espèces grégaires.

La solitude peut faire référence à un sentiment : c’est le fait de se sentir seul et d’en souffrir. Dans ce sens, elle est décrite comme une souffrance sociale — un mécanisme psychologique alertant un individu d’un isolement non désiré et le motivant à chercher une connexion sociale 4.

Le sentiment de solitude peut être douloureux. Il est souvent décrit par une douleur physique dans le langage courant de plusieurs langues (un « cœur brisé »). Depuis les descriptions de l’attachement entre l’enfant et sa mère (ou autre caretaker) par le chercheur anglais John Bowlby, la solitude a été décrite comme un état de souffrance sociale (social pain)[réf. nécessaire]. Tout comme le corps peut avoir faim ou soif car il manque de nourriture ou d’eau, la personne seule manque d’une relation à autrui qui se traduit par une douleur, jouant le rôle d’un signal d’alerte. Tout comme la soif protège l’animal de la déshydratation, la solitude est un signal qui protégerait l’individu, très précocement, contre l’abandon et favoriserait ainsi la survie des espèces animales grégaires4. Pendant l’enfance, l’objet d’attachement est la mère ou la personne qui joue ce rôle. Les attachements se diversifient ensuite. À l’adolescence commence un nouveau type d’attachement, l’attachement amoureux5.

La solitude serait une réponse normale à certaines situations, et non pas un indice de faiblesse psychologique, selon le psychologue américain Robert S. Weiss, qui s’est spécialisé sur la question dans les années 19706,5. Selon Weiss, la solitude peut être soit un isolement émotionnel, soit un isolement social. La solitude s’accompagne de sentiments de vide, d’anxiété, d’agitation et de marginalisation6.

Lorsque la solitude est de brève durée, elle augmente la motivation de l’individu à chercher de nouvelles connexions4. Cependant, si les sentiments de déconnexion se prolongent, la solitude commence à engendrer des effets négatifs sur l’individu et ses interactions sociales4.

La solitude serait associée au sentiment de peur. La connexion sociale rassure, par exemple la présence des parents rassure l’enfant et la présence du groupe de pairs rassure le jeune adolescent. Le manque de connexion sociale serait, à l’inverse, associé à un sentiment d’insécurité et de danger4. La solitude peut être utilisée comme punition, par un groupe entier contre les individus qui commettent ce qui est considéré comme des infractions ou déviances des conventions sociales. C’est l’ostracisme (observé dans les sociétés humaines et dans les groupes de grands singes), l’isolement dans les prisons, le bannissement, l’exclusion d’un groupe. L’ostracisme du groupe provoque beaucoup de douleurs, ou souffrances, chez la personne (ou l’animal) qui en est victime4.

Cognition et régulation des émotions

Au-delà des circonstances de la vie, certaines personnes se sentent seules plus que d’autres. Spécialiste en neurosciences sociales et ayant publié un grand nombre d’études sur la solitude, John Cacioppo (en), de l’Université de Chicago, défend l’idée que les personnes souffrant de solitude ne diffèrent pas beaucoup des autres sur le plan physique ou intellectuel : elles ne diffèrent pas quant à leur quotient intellectuel, quant à leur apparence physique, quant à leur âge ou à leur poids. Les personnes qui souffrent de solitude ne passent pas forcément plus de temps seules que d’autres : Cacioppo observe qu’il y a une corrélation mais une corrélation cependant assez faible entre l’isolement objectif (le fait d’être seul) et le ressenti de solitude. Selon lui, ces personnes n’auraient pas moins d’habiletés sociales que d’autres mais elles les emploieraient moins souvent.

Cacioppo défend que le sentiment douloureux de solitude a pour origine trois facteurs qui sont essentiellement d’ordre psychologique, cognitif et émotionnel4 :

  • La sensibilité à l’exclusion sociale. Cette sensibilité pourrait être d’ordre génétique. Cette sensibilité provoque des signaux de détresse, une douleur ressentie lorsqu’un besoin de connexion est ressenti. Or le seuil de douleur diffère selon les personnes. Lorsque ce seuil est bas, la personne souffre plus rapidement et plus intensément que d’autres lors de situations d’isolement (ou perçues comme telles).
  • La capacité à auto-réguler les émotions ressenties lors d’un ressenti d’isolement. Il s’agit de la capacité de résilience lorsque la solitude (objective ou ressentie) commence à se faire sentir et vient interférer avec les processus de pensée. Il s’agit de la capacité d’une personne à aller trouver des activités ou pensées qui vont soigner et apaiser ce sentiment (le sommeil par exemple ; les personnes qui souffrent de solitude ont des troubles du sommeil). Cette capacité peut aider des personnes à faire face, en attendant de retrouver de nouveaux liens sociaux (amour, amitié).
  • La capacité à raisonner, les attentes et les représentations mentales c’est-à-dire la cognition sociale en lien avec la situation de solitude. Ces représentations sont influencées par le bien-être ou la souffrance de la personne et influencent son habileté à faire face, à être résiliente. Ainsi, certaines personnes entrent dans des pensées et des comportements contre-productifs et auto-destructeurs (destructeurs de relations) : sous l’effet de la solitude, une personne sourit moins, se méfie des autres, interprète incorrectement certains signaux sociaux, etc. et finalement n’attire pas autrui autant qu’une personne sans cette souffrance.
    Cacioppo et ses collaborateurs ont mené de nombreuses études cherchant à comprendre les particularités de la cognition sociale des personnes qui se sentent seules. Cacioppo défend l’idée que la solitude engendre une distorsion cognitive et augmente la fréquence des interactions auto-destructrices, en augmentant l’agressivité et l’hostilité, lorsque la solitude est prolongée et chronique. Dans une série d’expériences menées sur des étudiants d’un campus américain, Cacioppo et plusieurs collaborateurs montrent que les personnes qui se sentent seules sont engagées dans une spirale dont il est difficile de se dégager : se sentant seule, insatisfaite, et souffrant d’une plus mauvaise estime de soi, la personne se montre plus irritée et désagréable envers les autres, voire défensive et agressive envers autrui4,7.

Mesures

Il est possible d’estimer l’intensité du sentiment de solitude ainsi que l’isolement social objectif des personnes. Des échelles standardisées permettent de comparer les résultats entre différentes études de la manière la plus objective possible et de mieux comprendre les mécanismes et les conséquences de la solitude sur de larges populations ou sur des populations expérimentales (par exemple, lorsque des interventions sont testées pour remédier aux problèmes causées par la solitude chez des personnes âgées).

L’échelle de solitude, la Loneliness Scale de l’Université de Californie et Los Angeles (UCLA) est mise au point par Daniel Russell et collaboratrices en 19788 et révisée 9. Cette échelle a été traduite et validée au Canada français sous le nom de l’Échelle de solitude de l’Université de Laval ou ÉSUL10.

D’autres mesures ont été mises au point en langue anglaise. Les échelles en langue française sont cependant un peu moins nombreuses. L’Échelle de Solitude Sociale et Émotionnelle (l’ÉSSÉ) a été traduite et validée à partir de la version courte de l’échelle Social and Emotional Loneliness Scale for Adults (SELSA-S) de DiTommaso, datant de 1993. La SELSA s’appuie sur la typologie de la solitude de Weiss (1973)11.

Certaines échelles ont été créées et validées pour être utilisées dans des contextes spécifiques. L’échelle du sentiment d’appartenance sociale (ÉSAS) est utilisée dans le milieu de travail12.

Mary Elizabeth Hugues et collaborateurs, dont John Cacioppo (en) (chercheur en psychologie qui a initié un grand nombre d’études sur la solitude) a mis au point un questionnaire très bref qui peut facilement être administré par téléphone. Ce questionnaire est destiné aux études à grande échelle13.

Conditions expérimentales

Pour étudier les processus cognitifs et les émotionnels engagés lors d’expériences subjectives de solitude, des paradigmes expérimentaux ont été mis au point. Dans certaines expériences, le niveau de solitude est mesuré par des échelles standardisées, avant l’expérience proprement dite. Les résultats (la moyenne et l’écart-type) du groupe de personnes ayant des scores élevés, peuvent être comparées aux résultats moyens du groupe de personnes ayant des scores faibles. Utilisant cette approche, des expériences ont montré que des étudiants adultes (aux États-Unis) dont les scores sont élevés sur l’échelle de solitude ont des scores plus faibles sur des épreuves d’attention sélective4.

Roy Baumeister et ses collaborateurs ont mis au point un paradigme expérimental pour provoquer la peur d’être seul dans le futur. Dans une de ses études, des étudiants devaient compléter deux questionnaires, et un piège était tendu à certains d’entre eux. On annonçait à certains étudiants qu’ils avaient de la chance, car ils avaient un type de personnalité qui allait favoriser les relations sociales durables, comme un mariage heureux et des amitiés durables, et qu’ils attireraient toujours à eux des personnes qui se soucieraient de leur bien-être. On annonce à d’autres étudiants qu’ils auront sans doute un avenir solitaire. Un troisième groupe (contrôle) reçoit une prédiction neutre sans rapport avec les relations interpersonnelles.

Pour des raisons éthiques, les participants sont informés après la passation de l’expérience de la manière dont ils ont été manipulés émotionnellement. Après cette manipulation dont ils n’ont pas conscience, les trois groupes d’étudiants doivent passer différents tests cognitifs. Sur les tests de mémoire, aucune différence n’était notable entre les groupes. Cependant sur des tests de raisonnement, les performances étaient affectées négativement par la peur de la solitude. Ce paradigme a été utilisé par Baumeister et son équipe dans une série d’expériences pour mesurer l’impact de la peur de la solitude sur l’autorégulation (maîtrise de soi, contrôle de soi) et les performances cognitives14.

Un autre paradigme des mêmes auteurs provoque plus directement un sentiment de rejet et d’exclusion. Là encore, les participants sont informés en fin d’expérience de la manipulation dont ils ont été l’objet. Dans ce paradigme, les participants doivent travailler seuls sur une tâche où des cookies au chocolat doivent être dégustés et notés. Or, avant cette tâche, les expérimentateurs font croire à chaque participant qu’il doit travailler en groupe. Puis, on lui annonce qu’en fait, il devra travailler seul : à une moitié des participants, on explique, individuellement, que c’est parce que personne ne voulait travailler avec lui ou elle (rejet social) ; à l’autre moitié des participants, on dit que les autres personnes voulaient bien travailler avec lui ou elle, mais que le groupe serait trop grand (acceptation sociale). Les résultats indiquent clairement que les étudiants se sentant rejetés ont mangé deux fois plus de cookies que ceux qui se croyaient acceptés ; ils ont également noté les cookies comme ayant un meilleur goût14.

Sur la base de ces paradigmes, Baumeister et d’autres collaborateurs et spécialistes en psychologie sociale et cognitive, ont mis en évidence que le sentiment de solitude amène les personnes à adopter des comportements dont elles savent qu’ils ne sont pas bons pour elles dans le long terme (trop manger, trop boire, se montrer agressifs...).

Ils ont mis en évidence des liens avec les seuils de douleurs ou encore les comportements agressifs. Dans des tâches cognitives (telles que mesurant des performances académiques), les personnes seules ont les mêmes scores que d’autres. Cependant, sur des tâches identiques présentées comme engageant les relations sociales, leurs scores sont plus faibles. Les auteurs expliquent ce phénomène par une anxiété plus forte chez les personnes qui se sentent seules, dans les situations sociales15.

Physiologie et neurosciences sociales

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Cortex cingulaire antérieur (CCA), animation à voir à la source.

Dans une étude utilisant l’imagerie cérébrale (IRM fonctionnel) et publiée dans la revue Science en 2003, Naomi Einsenberger et ses collaborateurs ont montré que le sentiment d’exclusion sociale, crée artificiellement pendant l’expérience, activait des zones du cerveau similaires à celles activées lorsque l’individu éprouve une douleur physique16,17. Leurs recherches sur ce problème ont continué à indiquer l’implication du cortex cingulaire antérieur dans la douleur (ou souffrance) engendrée par le rejet des pairs ou d’autres conditions d’exclusion sociale contrôlées expérimentalement18. Ces résultats sont discutés par les spécialistes en neurosciences sociales et leur interprétation n’est pas consensuelle19.

Santé mentale

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IRM montrant le cortex cingulaire antérieur (en jaune).

Depuis le travail séminal du sociologue Émile Durkheim, dans son ouvrage Le suicide (1897), qui mit en évidence un lien statistique fort entre anomie et suicide, les données épidémiologiques ont confirmé un lien fort et consistant entre l’isolement social et les problèmes de santé, physique et mentale, ainsi que le risque de suicide20,21. L’intérêt pour ce sujet en psychologie a pris son essor dans les années 1970 avec les travaux de Bowlby et les études sur le deuil22. La solitude aurait une forte corrélation avec la conscience et la représentation générale de soi : la faible estime de soi, la timidité, l’introversion et le manque d’assurance23,24.

La solitude est liée à la dépression [Comment ?] et elle est ainsi un facteur de risque pour le suicide25. Les individus désocialisés peuvent avoir une qualité de sommeil médiocre voire faible26. La solitude est également liée à un trouble schizoïde dans lequel un individu fait l’expérience d’une aliénation27.

Chez les enfants et adultes, la solitude a souvent un impact dans la compréhension et la mémoire. Dans des cas d’isolement long et total - navigateurs solitaires, etc. -, des phénomènes hallucinatoires ont été rapportés.[réf. nécessaire] La solitude peut jouer un rôle important [évasif]dans l’alcoolisme et la toxicomanie.[réf. nécessaire] Chez les enfants, un manque de connexions sociales est directement lié à de nombreux comportements antisociaux et autodestructeurs et peut notamment conduire à l’hostilité et à la délinquance. [réf. nécessaire]

Santé physique

La relation entre l’isolement social et le sentiment de solitude, d’une part, et les maladies chroniques graves et la mortalité d’autre part, a souvent été observées sur les études épidémiologiques portant sur les personnes d’âge mûr. Les raisons de ces corrélations sont l’objet de beaucoup de débats entre spécialistes. Plusieurs liens de cause à effet semblent impliqués.

Plusieurs études sur de larges cohortes montrent que des personnes adultes d’âge moyen ou des personnes âgées ont un risque de mortalité plus élevé lorsqu’elles ont moins de liens sociaux. Une étude longitudinale menée en 1979 aux États-Unis montrait que le risque de mortalité, sur une période de 9 ans, était 2,3 fois plus élevé chez les hommes et 2,8 plus élevés chez les femmes ayant peu de connexions sociales (amis, famille et voisinage)28. Des études suggèrent que la solitude et / ou l’isolement social sont corrélés au risque d’accident vasculaire cérébral et de maladie cardio-vasculaire29. Le problème est si important, qu’il en est devenu un problème de santé publique dans plusieurs pays, comme au Royaume-Uni30.

Une relation directe de cause à effet entre le sentiment de solitude et l’augmentation de la mortalité, ne semble pas démontrée : la solitude certes accompagne l’isolement social et a un impact négatif sur la qualité de vie qui est démontré. Cependant, il est possible que seul l’isolement social ait un impact négatif sur la mortalité et la santé physique31. Cette question ne fait pas l’objet d’un consensus et reste étudiée et débattue.

Plusieurs hypothèses, qui ne s’excluent pas mutuellement, peuvent expliquer les liens observés entre solitude d’une part, et problèmes de santé et mortalité due aux maladies de longue durée. L’une des hypothèses est que l’isolement social diminue la fréquence des comportements bénéfiques à la santé. Cette hypothèse repose sur les observations de la psychologie cognitive montrant que la solitude diminue le contrôle de soi et les fonctions cérébrales du contrôle exécutif, et augmente les problèmes d’estime de soi et les risques de comportements auto-destructeurs.

Au contraire, les personnes entourées bénéficient de l’influence de leur entourage pour adopter ou mieux respecter les règles d’une bonne hygiène de vie. C’est l’hypothèse du contrôle social. Chez les jeunes populations, les comportements de nutrition, activité physique ou consommation d’alcool ne semblent pas différer significativement. Avec l’âge cependant, des différences sont observées entre les personnes qui se sentent seules, et les autres. Les personnes souffrant de solitude ont moins d’activité physique vigoureuse et tendent à consommer plus de graisses (35 % de leurs calories proviendraient des graisses, contre 20 % pour le reste de la population du même âge, observations faites aux États-Unis)4.

L’isolement social et le sentiment de solitude augmente la fréquence des événements de vie stressants. Cet effet n’est pas observé chez les jeunes, mais apparaît chez les personnes plus âgées32. La solitude objective, ou isolement social, augmente modestement le risque de mortalité à cause du stress et de l’inflammation33.

Sociologie - Groupes à risque

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Les personnes âgées, en perdant leur autonomie, ont plus de mal à maintenir des relations sociales.

En sociologie, un individu peut choisir intentionnellement la solitude dans le but de s’isoler de son entourage34, ce qui diffère d’une solitude subie engendrant de l’isolement social.

La solitude peut résulter d’une rupture amoureuse, un divorce, la perte d’un proche ou plus généralement de l’exclusion sociale. Dans les sociétés développées, la solitude est plus largement répandue dans certaines catégories sociales, comme les personnes agées35, les femmes, les individus vivants dans une commune à faible densité de population36, les groupes marginalisés, les chômeurs et chez les jeunes âgés entre 18 et 35 ans37. Les causes peuvent entre autres impliquer l’arrêt brutal de la scolarité38.

Un faible capital social serait corrélé à la solitude subie39,40. Valentine de Milan pleurant la mort de son époux Louis d’Orléans, en 1407.

Solitude contagieuse - Des études sociologiques utilisant des modèles d’analyse des réseaux sociaux de Cacioppo, James H. Fowler et Nicholas A. Christakis ont apporté une nouvelle compréhension [Laquelle ?] sur la manière dont la solitude peut s’étendre dans un réseau social 41.

Réseaux sociaux en ligne

Des études menées en 200242 et en 201043 montrent que « l’utilisation d’Internet diminuerait significativement les sentiments de solitude et de déprime […] » et qu’Internet « avait un rôle important dans la vie des individus, qui leur permettent d’accéder à une liberté et un contrôle, qui ont un impact positif sur le bien-être et la joie ». Les catégories sociales habituellement plus isolées et au capital social plus faible, bénéficieraient de l’usage d’internet pour interagir avec d’autres et briser l’isolement social 44,45,46,47.

Certaines recherches montrent que les internautes seraient les plus touchés par la solitudehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip...[évasif][réf. nécessaire].

L’utilisation de réseaux sociaux peut aussi être une cause de solitude ; certains individus préfèrent passer leur temps sur les réseaux sociaux plutôt que de nouer des liens sociaux (zone de confort)48.

Prévalence

Il existe plusieurs estimations et facteurs [Quoi ?] de la solitude. Il est estimé [Quand ?] que, approximativement, 60 millions d’individus aux États-Unis (soit 20 % de la population active) se sentent seuls. Une autre étude montre que 12 % des Américains n’ont personne avec qui passer leur temps libre ou pour discuter49,50. D’autres recherches suggèrent que ces statistiques se sont accrues au fil du temps [évasif].

Une étude a suivi 45 000 individus âgés de 45 ans et plus souffrant de problèmes cardiovasculaires. L’étude montre que ceux qui vivaient seuls avaient un haut risque d’être victimes d’une crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et d’autres complications cardiovasculaires durant une période de quatre jours51. Dans cette étude, le risque est plus élevé chez 14 % des jeunes individus, ceux qui vivaient seuls. Vivre seul accroît le risque de problèmes cardiovasculaires et de mort prématurée chez 24 % des individus âgés de 45-65 ans, et chez 12 % des 66-80 ans51.

Traitements

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/45/Amiens_medail_poustevnik_DSCN3575.JPG/220px-Amiens_medail_poustevnik_DSCN3575.JPG{{Un anachorète (Amiens).

Différentes manières de traiter la solitude, l’isolement social ou la dépression clinique. La première étape que recommandent les docteurs est la thérapie. La thérapie est un moyen commun, parfois avec succès, de traiter la solitude. La thérapie à court terme, le moyen le plus commun pour traiter les patients atteints de solitude et de dépression, dure typiquement de 10 à 20 semaines. Durant la thérapie, l’emphase est de comprendre les causes de cette solitude ; tenter de déceler les pensées négatives, l’état des émotions, et explorer les différents moyens d’aider le patient. Certains docteurs recommandent également une thérapie de groupe dans le but d’aider le patient à établir un contact avec d’autres patients souffrant de la même maladie psychologique52.

Les docteurs prescrivent fréquemment des antidépresseurs aux patients en tant que traitement standard ou en conjonction avec la thérapie. Cela prend généralement du temps au patient avant de trouver l’antidépresseur adéquat. Certains patients peuvent développer une résistance à certains médicaments et ont besoin de prendre périodiquement une pause durant les prises de médicaments prescrits.

Des approches alternatives sont également suggérées pour traiter la dépression due à la solitude. Ces traitements peuvent inclure l’exercice, la diète, l’hypnose, la sismothérapie, l’acupuncture, l’herboristerie, et autres types alternatives. Un autre traitement utilisé pour traiter la solitude et la dépression est la thérapie animale, ou plus connu en tant que zoothérapie. Certaines études démontrent que la présence d’un animal de compagnie tel que les chiens, les chats, les lapins ou même les cochons d’Inde peuvent diminuer les sentiments de dépression et de solitude parmi certains malades. D’après les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, il existe un bon nombre d’effets bénéfiques à sentir la présence d’un animal.

En 2011, le gouvernement français choisit comme Grande Cause nationale la lutte contre la solitude, à la demande du collectif associatif « Pas de solitude dans une France fraternelle »53. La méditation a également été proposée pour prévenir ou lutter contre la solitude54,55.

Célébrités

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/46/Joseph_Vien_Anachor%C3%A8te_endormi_6871.jpg/220px-Joseph_Vien_Anachor%C3%A8te_endormi_6871.jpg

Anachorète endormi (1751). Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue pour dans cette section, on pourra mentionner les personnes qui ont cherché la solitude, ermites, etc… et renvoyer sur les articles détaillés sur le sujet. !

La célébrité ne protège pas de la solitude et peut même au contraire l’exacerber. Ainsi, de nombreuses personnes célèbres ont avoué avoir souffert de solitude. L’autobiographie de la reine Wilhelmina (reine des Pays-Bas), publiée en 1962, s’intitulait Einzaam, maar niet alleen, ce qui fut traduit par « Solitaire, mais pas seule »56. George Cloon ey révèle, lors d’une entrevue, avoir souffert de solitude et de troubles du sommeil57.

Spiritualité

La solitude peut être utilisée positivement pour ajouter des opportunités de méditation individuelle, de concentration, d’introspection ou de prière et pour atteindre un état de paix et de consolation. En particulier la dévotion du Rosaire « parvient ainsi à remplir de prière les journées de nombreux contemplatifs, ou à tenir compagnie aux malades et aux personnes âgées58... »

Article complet à lire à la source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Solitude

Six habitudes pour lutter contre la solitude - Mis à jour le 11 mars 2022 à 10:49 - Par Flavia Mazelin Salvi – Document ‘psychologies.com’

Pour combattre la solitude, il ne faut pas seulement multiplier les initiatives pour sortir de l’isolement, il faut également changer d’état d’esprit et adopter de nouveaux comportements…

Une vie relationnelle satisfaisante est l’un des principaux facteurs de notre épanouissement personnel. De nombreuses études ont montré qu’être entouré, pouvoir échanger et partager avait un impact positif aussi bien sur notre santé psychique que notre santé physique.

Dans notre monde qui est hyperconnecté, la solitude aurait dû perdre du terrain à mesure que les moyens de communiquer se diversifiaient et se perfectionnaient. Ce n’est pas malheureusement pas le cas. Cinq millions de Français de plus de 18 ans souffrent de la solitude, soit 12% de la population. Un phénomène qui va s’accentuant (+ 1 million par rapport à 2010) et qui pour la première fois touche les 18-29 ans, jusque-là épargnés. Ils sont désormais 6% à se sentir seuls (Source : Rapport de la Fondation de France sur les solitudes, juin 2013).

L’Américaine Gretchen Rubin, spécialisée dans le bonheur et auteure de plusieurs livres sur le sujet, considère la solitude comme l’un des principaux obstacles au bonheur….

Source : https://www.psychologies.com/Moi/Moi-et-les-autres/Solitude/Articles-et-Dossiers/6-habitudes-pour-lutter-contre-la-solitude

Je souffre de solitude affective : comment sortir de la solitude à 50 ans ? - Écrit par Émilie Morin - Publié le 21/12/2022 à 11h07 – Communiqué diffusé par ‘Femme Actuelle.fr’

Vous êtes lassé d’enchaîner les rencontres sans lendemain n’aboutissant jamais à rien de concret. Ces histoires entachent votre confiance, vous vous sentez seul et désirez avoir une vie sentimentale épanouie. Découvrez nos conseils pour sortir de la solitude à 50 ans.

Certaines personnes apprécient, voire recherchent la solitude. D’autres, en revanche, vivent très mal leur célibat ou en ont marre de la solitude amoureuse. En plus de rendre triste au quotidien, les dangers de la solitude sont réels sur le moral ou la santé. Découvrez les enjeux de la solitude affective pour mieux s’en relever.

C’est quoi la solitude affective ?

La solitude affective est un état de tristesse vécu par des personnes seules. Privées de relations amicales, familiales ou amoureuses, elles perdent peu à peu leur estime d’elle-même, faute de liens affectifs. En résulte un véritable mal-être, un manque pouvant déboucher sur une grande tristesse, de l’angoisse, voire du désespoir. Célibataires, elles n’ont pas le bonheur de partager des moments simples à deux au quotidien.

Elles vivent un vide affectif à combler très important, provoquant une tendance à se replier sur elles-mêmes. L’isolement devient difficile à assumer, le manque d’amour, de contact ou de chaleur humaine se fait ressentir. La solitude affective est un réel état de souffrance touchant de nombreuses personnes passé 50 ans, à prendre au sérieux. Les conséquences d’un sentiment de solitude profonde peuvent, en effet, impacter le moral, mais également la santé physique.

Comment savoir si l’on souffre de solitude ?

La solitude affectiveprovoque un certain nombre de désagréments sur différents aspects de la vie. Les personnes en souffrant ne tardent pas à noter des effets sur leur état d’esprit. Les symptômes de la dépression sont proches de ceux vécus lorsqu’on souffre de solitude. Le sentiment d’abandon semble insurmontable, il est difficile d’adopter une vision positive. Généralement, il est constaté une perte du goût des choses, doublée d’une grande fatigue. Une personne souffrant de solitude aura un besoin irrémédiable d’être entourée à chaque instant pour pouvoir se sentir rassurée, aimée.

Les émotions négatives de la solitude affective sont aussi intenses que celles d’une dépression, elles doivent être prises au sérieux. Elles provoquent un mal–être profond, certains affirment d’ailleurs que la solitude rend fou. Elle peut engendrer une perte d’envie, de motivation, beaucoup d’anxiété, de la tristesse, une perte d’appétit. Se lever ou s’endormir devient difficile, l’élan habituel pour vivre ses journées n’est plus le même.

Comment accepter la solitude affective ?

Pour accepter la solitude affective, il faut d’abord admettre qu’une vie est forcément traversée de moments heureux ou malheureux. Être seul n’est pas une honte, il faut arriver à adopter une posture positive pour mieux vivre cette situation. Il peut s’agir d’une passade, d’une expérience à traverser au même titre qu’une rupture, un divorce, une perte d’emploi… Personne n’est destiné à rester isolé, nous sommes tous capables d’initier de petits gestes pour parvenir à combler un vide affectif.

Pour progressivement dompter ce sentiment, il faut tout d’abord se faire violence. Au quotidien, il faut peu à peu sortir de sa bulle pour s’ouvrir au monde. Une discussion chez son caviste ou un match de tennis avec un membre de son club suffisent à faire passer un moment agréable. Initiez-donc des conversations à la boulangerie, inscrivez-vous au yoga ou pensez à passer un coup de téléphone à vos proches. Il est important d’agir pour son propre bien-être, de faire le premier pas avant les autres.

Comment vaincre la tristesse et la solitude ?

Au lieu de subir le sentiment de tristesse ou de solitude, tentez de l’apprivoiser. Le silence ou le vide ne sont pas des choses négatives, au contraire. La pratique de la méditation, notamment, repose sur ces deux concepts pour tendre vers plus de sérénité ! Il faut pouvoir les retourner à votre avantage, en profitant de ce temps d’introspection. La clé est d’apprendre à apprécier le temps passé avec vous-même.

Puis, en ressortant peu à peu, vous retrouverez le plaisir du contact avec le monde extérieur. Acceptez les événements des clubs associatifs de votre ville, participez à des brocantes le dimanche… Sortir en se confrontant aux gens décuplera votre confiance. Ainsi, vous pourrez entamer des discussions, proposer des sorties pour finalement nouer de belles amitiésou des relations amoureuses !

Cet hiver, c’est décidé, je romps avec la monotonie et la solitude ! Sur Disons Demain, partez à la rencontre de quinquas avec qui vivre des moments de partage uniques.

La rédaction de ‘Femme Actuelle n’a pas participé à la rédaction de cet article.

Source : https://www.femmeactuelle.fr/amour/couple/je-souffre-de-solitude-affective-comment-sortir-de-la-solitude-a-50-ans-2146319


Annexe C : la démence

La Démence selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) - 20 septembre 2022 - English العربية 中文 Русский Español

Principaux faits

  • La démence est un syndrome dans lequel on observe une dégradation de la mémoire, du raisonnement, du comportement et de l’aptitude à réaliser les activités quotidiennes.
  • Bien que la démence touche principalement les personnes âgées, elle n’est pas une composante normale du vieillissement.
  • On compte 50 millions de personnes atteintes de démence dans le monde et il apparaît chaque année près de 10 millions de nouveaux cas.
  • La maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l’origine de 60-70% des cas.
  • La démence est l’une des causes principales de handicap et de dépendance parmi les personnes âgées dans le monde.
  • La démence a des conséquences physiques, psychologiques, sociales et économiques pour les personnes atteintes de la maladie mais aussi pour les personnels en charge des soins, les familles et la société en général.
    La démence est un syndrome, généralement chronique ou évolutif, dans lequel on observe une altération de la fonction cognitive (capacité d’effectuer des opérations de pensée), plus importante que celle que l’on pourrait attendre du vieillissement normal. Elle affecte la mémoire, le raisonnement, l’orientation, la compréhension, le calcul, la capacité d’apprentissage, le langage et le jugement. La conscience n’est pas touchée. Une détérioration du contrôle émotionnel, du comportement social ou de la motivation accompagne souvent, et parfois précède, les troubles de la fonction cognitive.

La démence est causée par un ensemble de maladies et de traumatismes qui affectent principalement ou dans une moindre mesure le cerveau, comme la maladie d’Alzheimer ou l’accident vasculaire cérébral.

La démence est l’une des causes principales de handicap et de dépendance parmi les personnes âgées dans le monde. Elle est particulièrement éprouvante, non seulement pour les malades, mais aussi pour les soignants et les familles. La démence est une réalité méconnue et suscite l’incompréhension, ce qui engendre une stigmatisation et des obstacles au diagnostic et aux soins. La maladie a des conséquences qui peuvent être physiques, psychologiques, sociales ou économiques pour les soignants, les familles et les sociétés.

Signes et symptômes

La démence touche différemment chaque personne atteinte, selon les effets de la maladie et la personnalité d’origine du patient. Les signes et les symptômes liés à la démence peuvent être classés en 3 stades :

Stade initial : le stade initial passe souvent inaperçu, la maladie apparaissant graduellement. Les symptômes courants sont notamment :

  • avoir tendance à oublier ;
  • perdre conscience du temps ;
  • se perdre dans des endroits familiers.
    Stade intermédiaire : à mesure que la démence progresse vers le stade intermédiaire, les signes et les symptômes se précisent et deviennent plus visibles. Le malade peut entre autres :
  • oublier les événements récents et le nom des gens ;
  • se perdre à la maison ;
  • avoir plus de difficulté à communiquer ;
  • nécessiter de l’aide pour les soins d’hygiène personnelle ;
  • présenter des changements de comportement, par exemple errer ou répéter les mêmes questions.
    Dernier stade : le dernier stade de la démence est caractérisé par une dépendance et une inactivité presque totales. Les troubles de la mémoire sont importants et les signes et symptômes physiques deviennent plus évidents. Les symptômes sont notamment :
  • perdre conscience du temps et du lieu ;
  • avoir de la difficulté à reconnaître les proches et les amis ;
  • nécessiter une aide accrue pour les soins d’hygiène personnelle ;
  • avoir de la difficulté à marcher ;
  • présenter des changements de comportement, le patient pouvant aller jusqu’à l’agression.
    Formes communes de démence

Il existe de nombreuses formes de démence. La maladie d’Alzheimer est la forme la plus commune et serait à l’origine de 60-70% des cas. Les autres formes répandues sont notamment la démence vasculaire, la démence à corps de Lewy (accumulation anormale de protéines qui se développent à l’intérieur des cellules nerveuses), et la démence fronto-temporale (dégénérescence des lobes frontaux du cerveau) conséquence de plusieurs maladies. Les frontières entre les différentes formes de démence ne sont pas nettes et les formes mixtes sont fréquentes.

La démence en chiffres

La démence touche dans le monde 50 millions de personnes, dont un près de 60% vivent dans un pays à revenu faible ou intermédiaire. Chaque année, on dénombre près de 10 millions de nouveaux cas.

On estime dans l’ensemble de la population qu’entre 5 et 8% des personnes, âgées de 60 ans et plus, sont atteintes de démence à un moment donné.

Le nombre total de personnes atteintes de démence devrait atteindre 82 millions en 2030 et 152 millions d’ici 2050. Cette hausse est en grande partie due à l’augmentation du nombre de cas de démence dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Traitement et soins

À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement qui permette de guérir de la démence ou d’en modifier l’évolution. De multiples nouveaux traitements sont actuellement testés à différents stades d’essais cliniques.

Cependant, il est possible de faire beaucoup pour soutenir les personnes atteintes de démence et améliorer leur vie. Les principaux objectifs concernant la prise en charge de la démence sont :

  • le diagnostic précoce, afin de favoriser une prise en charge rapide et optimale ;
  • l’optimisation de la santé physique, de la cognition, de l’activité et du bien-être ;
  • le dépistage et le traitement des maladies physiques concomitantes ;
  • la détection et le traitement des symptômes comportementaux et psychologiques difficiles ;
  • la fourniture d’informations et de soutien à long terme aux personnes qui prodiguent les soins.
    Facteurs de risque et prévention

Bien que l’âge soit le plus grand facteur de risque connu, la démence n’est pas pour autant une conséquence inéluctable du vieillissement. Du reste, elle ne touche pas exclusivement les personnes âgées, puisque la démence d’apparition précoce (définie comme l’apparition des symptômes avant l’âge de 65 ans) représente jusqu’à 9% des cas.

Des études montrent qu’il est possible de réduire le risque de démence en faisant régulièrement de l’exercice, en ne fumant pas, en évitant l’usage nocif de l’alcool, en contrôlant son poids, en mangeant sainement et en maintenant des niveaux sains de tension artérielle, de cholestérol et de glycémie. Parmi les autres facteurs de risque, on compte également la dépression, le faible niveau de scolarité, l’isolement social et l’inactivité cognitive. 

Conséquences sociales et économiques

La démence a des conséquences sociales et économiques importantes en termes de coûts médicaux et sociaux directs, de frais engagés pour les soins informels. En 2015, le coût sociétal total de la démence dans le monde était estimé à 818 milliards de dollars (US), soit 1,1% du produit intérieur brut (PIB) mondial. Le coût total en pourcentage du PIB variait de 0,2% dans les pays à revenu faible à 1,4% dans les pays à revenu élevé.

Incidences sur les familles et les soignants

La démence est éprouvante pour les familles des personnes touchées et pour les personnes qui prodiguent les soins. Les pressions physiques, psychologiques et économiques peuvent peser lourdement sur les unes comme sur les autres, et l’appui des systèmes sanitaire, social, financier et juridique est nécessaire.

Droits de l’homme

Les personnes atteintes de démence sont souvent privées des libertés et des droits fondamentaux. Dans de nombreux pays, les services de gériatrie et de soins intensifs font largement usage de moyens de contrainte physiques et chimiques, même quand des dispositions réglementaires sont en vigueur pour faire respecter le droit des personnes à la liberté et au choix.

Un environnement législatif favorable et approprié fondé sur les normes en matière de droits de l’homme reconnues à l’échelle internationale est de rigueur pour garantir la meilleure qualité de service aux personnes atteintes de démence et à celles qui leur prodiguent des soins.

Action de l’OMS

L’OMS considère la démence comme une priorité de santé publique. En mai 2017, l’Assemblée mondiale de la Santé a approuvé le plan mondial d’action de santé publique contre la démence. Ce plan fournit un schéma directeur complet, à l’intention des décideurs, des partenaires internationaux, régionaux et nationaux et de l’OMS, dans les domaines suivants : la démence en tant que priorité de santé publique ; faire en sorte que la démence soit mieux connue et lancer des initiatives attentives aux besoins des personnes atteintes de démence ; réduire les risques de démence ; diagnostic, traitement, prise en charge de la démence ; systèmes d’information pour la démence ; soutien aux aidants ; et recherche et innovation.

Une plateforme de surveillance internationale, l’observatoire mondial de la démence (en anglais), a été créée à l’intention des responsables de l’élaboration des politiques et des chercheurs afin de faciliter le suivi et le partage d’informations sur les politiques relatives à la démence, la prestation de services, l’épidémiologie et la recherche. L’OMS met également au point une plateforme d’échange de connaissances (en anglais) pour faciliter l’échange de bonnes pratiques.

L’OMS a élaboré Towards a dementia plan : a WHO guide [Vers un plan de lutte contre la démence : guide de l’OMS], qui fournit des conseils aux États Membres pour la création et la mise en œuvre d’un plan de lutte contre la démence. Ce guide est étroitement lié à l’Observatoire mondial de la démence de l’OMS et comprend des outils connexes tels qu’une liste de contrôle pour guider la préparation, l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de lutte contre la démence. Il peut également être utilisé pour la cartographie des parties prenantes et l’établissement des priorités.

Les Lignes directrices de l’OMS sur la réduction des risques de déclin cognitif et de démence (résumé d’orientation en français) fournissent des recommandations fondées sur des données probantes concernant les interventions visant à réduire les facteurs de risque modifiables de la démence, comme la sédentarité et une mauvaise alimentation, ainsi que les problèmes de santé liés à la démence, comme l’hypertension et le diabète.

La démence est l’une des maladies prioritaires du programme d’action « Combler les lacunes en santé mentale » (mhGAP), qui aide les généralistes, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, à dispenser des soins de première intention en cas de troubles mentaux, neurologiques ou liés à l’utilisation de substances psychoactives.

L’OMS a créé iSupport, un programme de formation en ligne (en anglais seulement) pour les aidants des personnes atteintes de démence. Ce programme qui existe également sous forme de manuel a déjà été adopté par plusieurs pays. Sa version en ligne sera bientôt disponible.

Focus : Vieillissement et santé Maltraitance des personnes âgées Santé mentale  Dépression

Actualités : Le problème de la démence n’est pas résolu 2 septembre 2021 -

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Source : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/dementia

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Démence - Vue d’ensemble depuis le Canada - Date de modification : 2022-08-01

Symptômes et traitement

Conseils sur la façon d’aider

Facteurs de risque et prévention

Que fait le Canada ?

Sur cette page :

La démence est un terme générique pour désigner un ensemble de symptômes qui touchent les fonctions cérébrales. Il s’agit d’une condition chronique qui s’aggrave avec le temps et qui se caractérise souvent par :

  • un déclin :
    • de la mémoire
    • à des capacités de planification
    • du langage
    • du jugement
  • des changements physiques, notamment :
    • une perte de coordination
    • une perte de contrôle de la vessie
    • des muscles faibles et raides
    • des difficultés à se tenir debout, à s’asseoir ou à marcher
  • des changements d’humeur et de comportement
    Il existe de nombreuses formes de démence, chacune ayant sa propre cause. Nous ne comprenons pas encore entièrement ces causes, mais les chercheurs soupçonnent que certaines pourraient être attribuées à :
  • des protéines anormales dans le cerveau
  • une réduction de l’apport sanguin au cerveau
  • des cellules nerveuses du cerveau qui cessent de fonctionner correctement
    La démence est incurable pour l’instant, mais certains traitements peuvent aider à soulager les symptômes chez certaines personnes et permettre d’améliorer leur qualité de vie. La condition n’est pas contagieuse.

Environ 3 % de toutes les personnes atteintes de démence au Canada ont moins de 65 ans. C’est ce qu’on appelle la démence précoce. Puisque la démence est moins fréquente avant 65 ans, elle passe souvent inaperçue ou n’est pas diagnostiquée. Les personnes qui vivent avec une démence précoce sont confrontées à des défis uniques, car elles sont plus susceptibles :

  • d’avoir une famille à élever
  • de travailler à temps plein
  • de s’occuper de parents vieillissants
  • d’avoir l’air en forme et en bonne santé
  • d’avoir des responsabilités financières
    Chaque personne vit différemment la démence et ses conséquences sur la vie quotidienne. Après avoir reçu un diagnostic de démence, certaines personnes peuvent demeurer actives et engagées dans leur travail, leur vie familiale et leurs autres responsabilités.

Pour en savoir plus : Réduire les risques de démence

La démence au Canada

Au Canada, entre avril 2017 et mars 2018 :

  • près de 452 000 personnes de plus de 65 ans vivaient avec une démence diagnostiquée
  • près de 85 000 personnes de plus de 65 ans avaient reçu un nouveau diagnostic de démence
    Ces chiffres ne représentent seulement les personnes qui avaient reçu un diagnostic officiel d’un fournisseur de soins de santé. Par conséquent, le nombre de personnes atteintes de démence au Canada pourrait être plus élevé. Les personnes qui ont reçu un diagnostic de démence précoce ne sont pas non plus prises en compte dans ces statistiques.

On s’attend à ce que le nombre de personnes atteintes de démence continue d’augmenter avec le vieillissement de la population canadienne. Toutefois, les données montrent que le taux de nouveaux cas diagnostiqués chez les personnes de 65 ans et plus a diminué au cours des dix dernières années. En contrôlant pour l’âge, entre avril 2008 et mars 2009, on a enregistré 1 576 nouveaux cas pour 100 000 personnes dans ce groupe d’âge. Ce chiffre a diminué à 1 418 nouveaux cas pour 100 000 entre avril 2017 et avril 2018.

Pour en savoir plus : Ce que fait le Canada

Système canadien de surveillance des maladies chroniques

Formes de démence

De nombreuses maladies, blessures et affections peuvent toucher différentes parties du cerveau et entraîner une démence. Certaines affections comme la maladie de Huntington, la maladie de Creutzfeldt-Jakob et la sclérose en plaques ont été associées à la démence.

En commençant par les plus courantes, voici quelques formes de démence :

Maladie d’Alzheimer Démence vasculaire Maladie à corps de Lewy (démence à corps de Lewy) Démence mixte Démence frontotemporale Démence de Korsakoff (également appelée syndrome de Korsakoff)

Pour en savoir plus : Maladie de Creutzfeldt-Jakob

Liens connexes :

À propos de ce site : Médias sociaux Applications mobiles À propos de Canada.ca –Source : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/demence.html

Article de Wikipédia sur la Démence

Description de l’image An old man diagnosed as suffering from senile dementia. Colo Wellcome L0026689.jpg.

Traitement
Médicament (RS)-citalopram, rispéridone, perphénazine, donépézil, galantamine, tacrine, rivastigmine, olanzapine, quétiapine, pimavansérine, aripiprazole, mémantine, dihydro-α-ergocryptine (en) et dihydroergocristine (en)
Spécialité Psychiatrie et neurologie
Classification et ressources externes
CISP-2 P70
CIM-10F00-F07
CIM-9 290-294
Diseases DB 29283
Medline Plus 000739
MeSH D003704
Patient UK Dementia-pro

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La démence (du latin dementia signifiant « folie ») ou trouble neurocognitif majeur1,2 est une sérieuse perte ou réduction des capacités cognitives suffisamment importante pour retentir sur la vie d’un individu et entraîner une perte d’autonomie. Les fonctions cérébrales particulièrement atteintes peuvent être la mémoire, l’attention, et le langage. Elle peut être temporaire, à la suite d’une lésion cérébrale majeure ou d’un déclin psychologique à long terme.

Le terme de démence, en médecine, est un terme technique qui ne doit pas être confondu avec la signification commune de ce terme dans le langage courant (folie furieuse). Les démences sont synonymes de neurodégénérescences. Elle est classiquement définie comme un affaiblissement psychique profond, global et progressif qui altère les fonctions intellectuelles fondamentales et désintègre les conduites sociales. Elle atteint la personnalité en ce qui concerne le fait d’« être raisonnable », c’est-à-dire dans le système de ses valeurs logiques, de connaissances, de jugement et d’adaptation au milieu social. La démence a d’abord été définie par son caractère de déchéance progressive, incurable. Les progrès thérapeutiques depuis le début du XXe siècle (par exemple avec traitement de la paralysie générale) ont permis de relativiser cette image. Il n’en reste pas moins que « spontanément » la démence évolue vers une aggravation progressive et la déchéance psychique terminale (Henri Ey, 1970).

Historique

À la fin du XIXe siècle, la démence était un concept clinique plus étendu, qui impliquait maladie mentale et plusieurs incapacités psychosociales incluant les cas qui peuvent être réversibles3. La démence se réfère à un individu ayant perdu la « raison », et s’applique également à certaines maladies mentales, des maladies « organiques » comme la syphilis qui peuvent causer de graves séquelles cérébrales et la démence associée à l’âge gériatrique.

La démence chez les aînés, souvent appelée à tort démence sénile4 ou sénilité, reflète l’idée répandue mais fausse, que le grave déclin des facultés mentales serait liées au processus normal de vieillissement5. En 1907, une maladie organique connue sous le nom de maladie d’Alzheimer a été décrite. Elle a été associée à des changements cérébraux microscopiques.

Durant les périodes 1913-1920, la schizophrénie est définie, et le terme de démence précoce a été suggéré pour qualifier le développement de la démence de type sénile dès le plus jeune âge.

En 1976, le neurologue Robert Katzmann pense qu’il y aurait une connexion entre la « démence sénile » et la maladie d’Alzheimer6. Katzmann pense que la plupart des démences séniles qui surviennent (par définition) après 65 ans, sont pathologiquement identiques à la maladie d’Alzheimer avant l’âge de 65 ans et ne devraient néanmoins pas être traitées différemment. Il note le fait que la « démence sénile » n’était pas considérée comme une maladie, mais qu’elle fait plutôt partie de la vieillesse7. Katzmann croit ainsi que la maladie d’Alzheimer, si celle-ci survient à l’âge de 65 ans, est répandue, et non rare, et la quatrième, voire cinquième, cause principale de mortalité.

Au XXIe siècle, un nombre d’autres types de démence ont été différenciés de la maladie d’Alzheimer et des démences vasculaires (les deux formes les plus communes). Cette différence est basée sur l’examen anatomopathologique des tissus cérébraux et notamment de leur symptomatologie. Les différentes formes de démence ont un pronostic différent, et diffèrent également par leurs facteurs de risques épidémiologiques. Les causes étiologiques, incluant celles de la maladie d’Alzheimer, restent cependant inconnues.

Selon les recommandations de l’HAS, en 2018, le terme démence est remplacé par trouble neurocognitif majeur 2.

Signes et symptômes

La démence n’est pas seulement un problème de mémoire, mais aussi de désorientation, de perte de capacité à apprendre, à retenir ou à se rappeler les expériences passées. Elle cause également un trouble des pensées, des sensations et activités (Gelder et al. 2005). Ces problèmes mentaux et comportementaux peuvent gravement diminuer la qualité de vie des patients, et de l’entourage. Quand la démence empire, les individus peuvent se négliger eux-mêmes, crier, se lamenter, mettre leur santé en péril, devenir incontinents (Gelder et al. 2005).

La dépression affecte 20–30 % des individus souffrant de démence, et environ 20 % d’entre eux souffrent d’anxiété8. La psychose (souvent, sentiments de persécution) et l’agitation/humeur agressive accompagnent souvent la démence. Ces troubles de l’humeur peuvent être traités indépendamment9.

Dans les stades évolués de la démence, les individus sont généralement désorientés dans le temps (ignorant le jour, la semaine, le mois ou l’année) et dans l’espace (ignorant où ils se trouvent), ne reconnaissent plus des personnes familières, et ont des difficultés croissantes à communiquer, souvent avec des troubles du comportement. Certains troubles du comportement (rire sans raison apparente, parler tout seul, agitations, râles, cris et lamentations notamment) semblent combler un besoin, communiquer un besoin et/ou résulter d’une frustration ou d’autres affects négatifs tels qu’une intense douleur morale10.

Les symptômes sont réversibles ou irréversibles, selon l’étiologie de la maladie. Moins de 10 % des cas ont des causes pouvant être soignées par traitement. Les formes les plus communes de démence incluent : maladie d’Alzheimer, leucoaraiose, dégénérescence lobaire frontotemporale, démence sémantique et démence à corps de Lewy. Il est également possible qu’un patient puisse montrer d’autres caractéristiques de démence.

Épidémiologie

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Espérance de vie corrigée de l’incapacité concernant les démences sur 100 000 habitants en 2002 …

Une étude de 2005 estime la prévalence globale de la démence à 24,3 millions, avec 4,6 millions de nouveaux cas de démence par an. Le nombre d’individus affecté pourrait doubler à 81,1 millions d’ici 204011. La plupart se trouvent dans les pays développés. Par ailleurs, 60-70 % des individus atteints de démences souffriraient de la maladie d’Alzheimer.

Les troubles cognitifs modérés atteindraient un peu moins du quart des personnes âgées de plus de 70 ans aux États-Unis. L’évolution vers un tableau démentiel concernerait 10 % de ces personnes par an12.

Diagnostic

Diagnostic clinique

Le diagnostic repose sur les critères de démence du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV). La recherche de ces critères impose une évaluation de plusieurs fonctions cognitives. Des outils simples pouvant être utilisés en médecine non spécialisée ont été mis au point pour aider le diagnostic de démence.

Les recommandations de la Haute Autorité de santé (France)13 préconisent la réalisation du MMS pour évaluer l’état cognitif sans que cela ne préjuge du diagnostic. Toute personne présentant un trouble neurocognitif identifié par un médecin généraliste doit consulter un médecin spécialiste de la mémoire (consultation mémoire), celui-ci posera un diagnostic étiologique2.

D’autres tests de repérage, simples, peuvent être réalisés en pratique quotidienne : Le test Codex14 est un test simple et rapide, réalisable en trois minutes qui permet d’approcher avec une très bonne fiabilité le diagnostic de démence. Sa sensibilité est de 92 % et sa spécificité de 85 % par rapport aux critères de référence du DSM-IV.

Le MoCA (« Montreal Cognitive Assessment »)15 est une batterie de tests rapide (10 minutes) qui explore différentes fonctions cognitives et qui a l’avantage d’être validé dans de nombreuses langues.

Une évaluation neuropsychologique approfondie peut être réalisée par des psychologues spécialisés (neuropsychologues) permettant de caractériser précisément les fonctions psychologiques altérées et préservées (cognitions, affects, émotions, personnalité).

Il n’y a aucun examen complémentaire qui puisse aider au diagnostic de démence, qui reste un diagnostic posé sur la clinique. En particulier, ni la biologie, ni l’imagerie cérébrale n’apportent de contribution au diagnostic positif de démence.

Diagnostic différentiel

Une dépression de la personne âgée peut mimer un syndrome démentiel (on parle alors de « pseudo-démence du sujet âgé »), ou l’accompagner. Le taux de suicide est, au Danemark, trois à dix fois plus élevé chez les personnes âgées atteintes de démence, après que cette maladie a été diagnostiquée chez elles16, probablement parce qu’elles connaissent l’évolution de la maladie. Ces sujets ne veulent pas devenir un poids pour leurs proches à la suite de la perte de leurs capacités cognitives. Celui qui passe à l’acte laisse généralement préalablement entendre qu’il pense qu’il serait meilleur pour ses proches qu’il soit mort, notent les chercheurs.

Même sans diagnostic médical de démence préalable, le déclin lent des fonctions cognitives (d’origine démentielle ou non) d’un patient peut entraîner une dépression.

Causes

Elles sont potentiellement nombreuses et souvent encore mal comprises, mais toujours au moins en partie liées à une dégradation du système nerveux central dans un contexte de pathologies systémiques (lupus, maladie de Gougerot-Sjögren)17, de syndromes bien définis17 (maladies d’Alzheimer, démence frontotemporale18, maladie de Parkinson19, démence striatale ou maladie de Creutzfeldt-Jakob/maladie de la vache folle le plus souvent) ; 10 % des cas était des « démences vasculaires »20 (2e cause de démence après la maladie d’Alzheimer)21. Les symptômes peuvent cacher divers types de problème sous-jacent, génétiques, neuronaux, microbiens, alimentaires, sociopsychologiques (douleur, dépression, anxiété, ennui/isolement social, personnalité instable ou prémorbide, stress post-traumatique, déshydratation) dont certaines peuvent trouver des solutions non-pharmacologiques22... Les causes peuvent être explorées via des marqueurs biologiques (comme les marqueurs du LCR), ou par l’imagerie cérébrale (IRM ou imagerie métabolique)17. Les causes sont parfois infectieuses (ex : Neurosyphilis23), notamment chez le sujet jeune Selon Paulin & Pasquier (2012) « Plus l’âge de début est précoce, plus les causes génétiques et métaboliques, potentiellement traitables, sont fréquentes »24.

Une étude a récemment confirmé que vivre longtemps dans un environnement bruyant (souvent également pollué, le bruit étant souvent généré par la circulation ou un environnement industriel) est associé à un risque accru de développer une démence de type maladie d’Alzheimer25 récente (2020) de l’Université du Michigan qui confirme de précédents travaux26. Une hausse du bruit ambiant moyen de 10 décibels augmenterait de 36% le risque de déficience cognitive légère, et de 30 % le risque de maladie d’Alzheimer. C’est alors surtout la vitesse de perception, mais pas toujours un déclin cognitif26.

Prévention

Une vie saine, caractérisée par une alimentation saine, l’absence de tabagisme et d’alcoolisme, la pratique d’activités physiques, avec absence de diabète, d’isolement social et de dépression diminue le risque de démence, mais une étude publiée en 2019, basée sur l’incidence de la démence chez 6 352 Néerlandais de 55 ans et plus, a montré que ce bénéfice disparaît « chez les personnes présentant une prédisposition génétique élevée à la maladie »27.

Une consommation modérée d’alcool (bière, vin, ou autres boissons alcoolisées) pourrait peut-être réduire les risques de démence28,29,30 mais alors avec un risque accru de cancer.

Une alimentation humaine de type régime méditerranéen peut possiblement réduire les risques31, notamment dans le déclin cognitif lié à l’âge chez des Espagnols à forts risques cardiovasculaires où le régime méditerranéen non seulement aboutit à de meilleurs résultats cognitifs comparé à un simple régime pauvre en graisse mais aussi améliore les performances cognitives après 6 ans de régime riche en huile d’olive et noix32. L’effet semble être dû à la richesse en antioxydants qui réduisent les radicaux oxydatifs et contreraient ainsi le stress oxydatif qui est toxique pour le cerveau, que ce soit pour les vaisseaux nourriciers des neurones ou pour les neurones directement33,34.

Une étude a démontré un lien entre la pression artérielle sanguine élevée et le développement de la démence. L’étude, publiée dans le journal Lancet Neurology de juillet 2008, affirme que les médicaments baissant la pression du sang réduisaient la démence de 13 %35,36,37.

Des activités cognitives pratiquées régulièrement peuvent réduire le risque de démence vasculaire ou d’Alzheimer38 : apprentissage d’une nouvelle langue39, pratique de jeux de société40,41 ou d’un instrument de musique. En 2012, une étude a montré que les personnes âgées utilisant des ordinateurs semblent avoir un risque réduit de démence42.

Types de démences connues

Démences curables

Certaines démences sont évitables (démence alcoolique par exemple). Peu de démences sont curables une fois installées (1,5 % environ à ce jour) ;

Les traitements les plus fréquents sont alors :

  • neurochirurgicaux ; en cas de tumeurs bénignes, hydrocéphalie chronique de l’adulte (dite « à pression normale »), hématome sous-dural, causes qui sont aisément révélées par l’imagerie cérébrale ;
  • antibiotiques ou médicamenteuses ; en cas de démence infectieuse (syphilis, VIH, neuroborréliose de Lyme, maladie de Whipple) ;
  • endocriniens ou carentiels (rarement efficaces mais permettant de rendre certaines démences réversibles).
    La guérison n’est cependant pas toujours complète ou durables du malade. Il est parfois au moins possible de traiter des affections concomitantes réversibles (qui selon Michel & Sellal en 2011, aggraverait la démence dans près d’un quart des cas)45.

Divers - Depuis juillet 2007, dans le cadre du Plan national Maladies rares46 (PNMR), un centre de référence a été labellisé pour la prise en charge des personnes atteintes des démences rares suivantes : démence ou dégénérescence fronto-temporale (DFT), paralysie supranucléaire progressive (PSP), dégénérescence cortico-basale (DCB) et aphasie primaire progressive (APP). Ce centre de référence des Démences Rares47, est localisé à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris et travaille en collaboration avec 12 centres de compétence régionaux, pour améliorer la prise en charge des patients et des familles sur toute la France.

Article complet avec Notes et références sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mence

Maladie d’Alzheimer et autres démences – Document officiel ‘santepubliquefrance.fr’ - Mis à jour le 9 décembre 2022

La maladie d’Alzheimer et autres démences sont les plus fréquentes des maladies neurodégénératives. Elles représentent une cause majeure de perte d’autonomie.

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Maladie - Le nombre de personnes souffrant de démence a pu être estimé à 1 200 000 en 2014 en France. La démence est environ 2 fois plus fréquente chez la femme que chez...

Information - De récents travaux estiment à environ 24 000 le nombre de cas démence chez les moins de 65 ans en France. (Communication orale lors du congrès Alzheimer en décembre...

Evénement - Journée mondiale Alzheimer le 21 septembre

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Source : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-neurodegeneratives/maladie-d-alzheimer-et-autres-demences

La maladie d’Alzheimer – Document officiel ‘sante.gouv.fr’, publié le 15.12.15, mise à jour 19.09.22 - Maladies Personnes âgées Prévention en santé

La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro dégénérative (c’est-à-dire une atteinte cérébrale progressive conduisant à la mort neuronale) caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne.

Définition & causes

La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro dégénérative (c’est-à-dire une atteinte cérébrale progressive conduisant à la mort neuronale) caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne.

Les symptômes évoluent dans le temps. Cette évolution est variable d’un individu à l’autre.

Les troubles de la mémoire forment le symptôme le plus fréquent. Ils doivent être associés à un autre trouble des fonctions cognitives pour que le diagnostic de maladie d’Alzheimer puisse être évoqué. Il peut s’agir :

  • de troubles du langage (aphasie) ;
  • de difficultés à effectuer certains gestes (apraxie) ;
  • de la perte de la reconnaissance des objets ou des personnes (agnosie) ;
  • ou encore de la perte des fonctions exécutives, c’est-à-dire de la capacité à adapter son comportement à un contexte donné.
    Les causes précises de la maladie ne sont pas identifiées, mais les travaux de recherche en cours sur le sujet permettent de mieux en connaître les mécanismes biologiques.

Sur le plan physiopathologique, la maladie d’Alzheimer est caractérisée par l’association de 2 lésions neuro-pathologiques cérébrales : les dépôts extracellulaires de protéine béta-amyloïde et les dépôts intracellulaires de protéine tau. Ces lésions vont progresser au fil du temps de la région hippocampique vers l’ensemble du cortex cérébral expliquant la progression des troubles avec l’apparition d’une aphasie, d’une apraxie, de troubles visuo-spatiaux et de troubles des fonctions exécutives.

D’autres maladies sont source de signes cliniques proches, la démence d’origine vasculaire, la démence à corps de Lewy, la dégénérescence lobaire fronto-temporale. Ces maladies sont dites apparentées à la maladie d’Alzheimer.

>→ Pour en savoir plus consultez le dossier dédié sur le site de l’Inserm

Alzheimer en chiffres
La maladie d’Alzheimer est la plus fréquente des démences du sujet âgé, la deuxième étiologie étant la démence vasculaire (DV), les autres causes moins fréquentes sont la démence fronto-temporale et la démence à corps de Lewy

La prévalence des démences, toutes causes confondues augmente exponentiellement entre 65 et 85 ans et double environ tous les 5 ans. Après 85 ans cette augmentation est moins bien documentée, les sujets très âgés étant relativement peu nombreux dans la plupart des études et les difficultés à établir un diagnostic précis plus importantes dans cette tranche d’âge.

D’après les dernières estimations (source : BEH Santé publique France - septembre 2016 - estimation à partir d’études/échantillons), 1 200 000 personnes pourraient être touchées en France par la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, 750 000 personnes seraient diagnostiquées.

La maladie touche 23% de la population après 80 ans. Après 65 ans, elle concerne environ deux fois plus de femmes que d’hommes.

Compte tenu du vieillissement démographique, des travaux annoncent un doublement du nombre de cas d’ici à 2050.

>→ Pour en savoir plus, consultez l’étude parue dans The Lancet (en anglais)

Principaux enjeux de santé publique

La maladie d’Alzheimer est une maladie grave qui atteint un grand nombre de personnes nécessitant une prise en charge spécifique et donc une adaptation du système sanitaire et médico-social.

La maladie d’Alzheimer évolue sur plusieurs années, ce qui signifie qu’au début de la maladie, la personne qui en est atteinte reste pleinement actrice de sa vie. Pour y parvenir, elle va naturellement et progressivement développer des facultés d’adaptation (mobilisation de certaines zones du cerveau, utilisation de pense-bêtes…).

Il y a intérêt à poser un diagnostic tôt dans la maladie. Le diagnostic précoce permet d’anticiper les conséquences de la perte progressive des fonctions cognitives et ainsi de maintenir sa qualité de vie plus longtemps. Il permet aussi de faire le diagnostic d’autres maladies apparentées. Les centres de diagnostic spécialisés permettent de fiabiliser le diagnostic.

Les causes génétiques de la maladie d’Alzheimer ne sont pas les formes les plus fréquentes. Les facteurs environnementaux et comportementaux constituent un enjeu de santé publique car ils sont souvent évitables (voir chapitre sur les facteurs de risque). La prévention de la maladie d’Alzheimer n’est pas encore clairement établie mais un certain nombre de facteurs sur lesquels on peut agir commencent à être établi (la prise en charge des facteurs de risque vasculaires et les comportements protecteurs associés comme l’activité physique et une alimentation saine).

Avec l’aggravation de leurs symptômes, les personnes atteintes deviennent dépendantes. L’enjeu de santé publique concerne donc aussi l’entourage et les aidants, qui jouent un rôle très important dans la prise en charge. La maladie d’Alzheimer pose un défi sociétal et éthique devant les problèmes qu’elle pose aux individus et aux aidants qu’ils soient professionnels ou non

La prise en charge des malades Alzheimer nécessite la prise en charge et l’accompagnement de leurs aidants familiaux. Des actions spécifiques doivent aller dans ce sens.

Prévention et facteurs de risque

Facteurs de risque - La maladie est très liée à l’âge.

La maladie d’Alzheimer apparait être une pathologie multifactorielle complexe, pour laquelle la prédisposition génétique et les facteurs environnementaux entrent en interaction.

Des facteurs génétiques favorisent plus ou moins la survenue de la maladie d’Alzheimer. Il existe d’une part des facteurs génétiques qui augmentent la susceptibilité d’une personne d’être atteinte de la maladie d’Alzheimer, et d’autre part des formes familiales héréditaires rares qui se caractérisent notamment par une survenue à un âge plus précoce.

Le facteur de risque génétique le plus connu implique le gène (situé sur le chromosome 19) de l’Apolipoprotéine E (APOE), une protéine qui intervient dans le transport du cholestérol. De nouveaux gènes ont été découvert depuis dont le rôle est encore discuté.

Concernant les facteurs environnementaux, ils englobent classiquement les facteurs socio-démographiques comme l’âge, le niveau d’étude (qui renvoie à la notion de réserve cognitive), les facteurs liés au mode de vie comme la pratique d’activité physique, les habitudes alimentaires, la consommation de tabac, d’alcool mais également certains facteurs biologiques lies au mode de vie et modifiables au cours du temps tels que l’hypertension, la dyslipidémie ou le diabète.

Prévention possible
Les facteurs environnementaux sont évitables en adoptant une bonne hygiène de vie : alimentation équilibrée, activité physique, réduction du tabagisme. Les connaissances actuelles orientent vers une prévention de la maladie d’Alzheimer par le contrôle des troubles cardiovasculaires et leurs facteurs de risque (hypertension, diabète, tabagisme) : Ce qui est bon pour votre cœur est bon pour votre cerveau !

>→ Pour en savoir plus, consultez l’avis du Haut Conseil de la santé publique

Repérer les signes

Diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer
Il n’existe pas aujourd’hui, en routine, de possibilité de dépister la maladie avant les signes même si des travaux de recherche sont en cours à partir d’examens plus ou moins invasifs sur ce sujet. Un dépistage par ailleurs n’aurait de sens qui si on disposait d’un traitement efficace. L’objectif prioritaire est de diagnostiquer la maladie au plus tôt, en détectant ses premiers symptômes, afin d’anticiper et ainsi de préserver la qualité de vie et l’autonomie des personnes le plus longtemps possible. Le diagnostic permet notamment d’enclencher une prise en charge médicale et médico-sociale adaptée et évolutive et d’apporter un soutien aux aidants. Il s’agit de diagnostiquer pour agir.

Repérer les premiers signes
Une plainte de trouble de la mémoire n’est pas toujours un signe d’Alzheimer. Le médecin est le seul à pouvoir poser un diagnostic.

Les signes suivants doivent alerter, même s’ils ne sont pas spécifiques à la maladie d’Alzheimer :

  • Une modification du comportement et/ou de la personnalité ;
  • L’oubli des événements récents ;
  • La perte d’objets ;
  • Des troubles du langage (mots courants oubliés, ou utilisés à la place d’un autre) ;
  • Des difficultés pour effectuer des tâches familières ;
  • La perte de l’orientation dans l’espace et dans le temps ;
  • Des difficultés à effectuer des raisonnements abstraits ;
  • L’altération du jugement ;
  • Une perte de motivation.
    Ces signes doivent amener à consulter le médecin traitant, qui orientera la personne, si nécessaire, vers une consultation spécialisée ou un neurologue de ville.

Diagnostic
Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer repose sur plusieurs types d’examens (bilan clinique et biologique, tests neuropsychologiques, imagerie médicale,). Les médecins généralistes peuvent réaliser des premiers examens (biologiques notamment) permettant d’éliminer d’autres diagnostics.

Le suivi de l’évolution des différents symptômes est très important pour confirmer le diagnostic, et écarter d’autres maladies qui peuvent être à l’origine de troubles de la mémoire et des fonctions intellectuelles (comme les encéphalopathies vasculaires, les maladies à corps de Lewy, les dégénérescences fronto-temporales, la maladie de Creutzfeldt-Jakob…).

>→ En savoir plus : pdf Fiche bonnes pratiques : Maladie d’Alzheimer et troubles neurocognitifs Téléchargement du pdf (642.3 ko)

Annonce de la maladie
Les autorités sanitaires recommandent que le diagnostic soit annoncé de façon explicite au patient par le médecin spécialiste (neurologue, gériatre ou psychiatre) qui l’a établi. C’est aussi une demande des usagers et des familles.

L’annonce se fait en lien avec le médecin traitant. À la demande du patient, cette information peut être partagée avec une personne de son choix.

L’annonce est accompagnée d’une proposition de soins et d’aide appelée Plan Personnalisé de Santé ou Plan de Santé Personnalisé qui définira un programme personnalisé d’aides adaptées aux besoins de la personne.

Le parcours de soins ou de santé

Même si l’annonce n’est pas suivie d’un traitement médicamenteux curatif, il est possible de proposer de nombreuses interventions par des professionnels afin d’anticiper les situations à venir et assurer un maintien au domicile optimal le plus longtemps possible. Il s’agit de diagnostiquer pour agir.

Différentes solutions existent, du maintien à domicile à l’accueil en établissement, il existe un dispositif adapté à chaque stade de la maladie. Les étapes du diagnostic et de la prise en charge évoquées dans le chapitre précédent se déclinent avec les moyens et les ressources suivants.

Repérage et évaluation initiale
Face à une plainte ou un autre signe d’appel, le médecin généraliste assure une première évaluation. Cette évaluation peut permettre de rassurer la personne sur la bénignité des troubles. Elle peut dans d’autres cas conduire au diagnostic d’autres maladies comme une dépression ou d’autres maladies neurologiques.

De plus, si on veut améliorer la prise en charge des maladies dans les prochaines années, il faudra pouvoir intervenir le plus tôt possible. En effet, le repérage précoce sera essentiel quand apparaitront les premiers traitements, car ils seront efficaces aux stades précoces de la maladie.

Bénéfice de l’intervention précoce dans la maladie d’Alzheimer

Consultation mémoire
Les consultations mémoires (hospitalières ou libérales) ont pour mission :

  • d’affirmer le trouble le trouble mnésique, diagnostiquer avec fiabilité un syndrome démentiel et le type de démence ;
  • rassurer les personnes exprimant une plainte mnésique, n’ayant pas de syndrome démentiel et leur proposer un suivi ;
  • prescrire les médicaments spécifiques, les séances de réhabilitation ;
  • identifier les situations complexes justifiant le recours au CMRR (voir ci-dessous) ;
  • transmettre rapidement le résultat au médecin traitant notamment lors de l’annonce d’un diagnostic ;
  • participer à la formation des personnels impliqués dans la prise en charge des personnes souffrant de troubles démentiels.
    Centres mémoire de ressources et de recherche (CMRR)
    Les CMRR ont pour mission
  • d’être un recours pour les consultations mémoire et les spécialistes pour les diagnostics complexes atypiques qui requièrent une expertise ;
  • d’assurer les missions d’une consultation mémoire pour le secteur géographique.
    Ils assurent en outre des missions de formation, de recherche, de conseil auprès des ARS sur la labellisation des structures impliquées dans le diagnostic et le suivi de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, assurent un contrôle qualité des données exportées vers la Banque nationale Alzheimer…
    >→ Pour en savoir plus

Les centres experts/ressources-compétences
Ce sont des acteurs essentiels dans l’organisation territoriale des parcours de prise en charge des personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Labellisés par les ARS, leur rôle est prépondérant pour favoriser les collaborations entre les divers acteurs au service de la continuité et la fluidité de ces parcours.

Les CMRR et centres experts pour la maladie de Parkinson ont été consolidés dans le cadre du plan. Les centres de ressources et de compétences pour la sclérose en plaques ont été créés. Quelques informations essentielles sur leurs réalisations et projets ont été rassemblées dans un document disponible ci-dessous.

    • pdf Les centres experts/ressources-compétences - Maladies neuro-dégénératives Téléchargement du pdf (5.8 Mo)
      La consultation initiale et la visite longue
      La visite longue a été créée dans le cadre du plan Alzheimer 2008-2012 pour améliorer la prise en charge du patient à son domicile. Cette consultation, réalisée au domicile par le médecin traitant, permet de mieux évaluer les besoins du patient dans son cadre de vie et les moyens mis en place.

Ce dispositif, renforcé depuis 2017 (nouvelle convention médicale), prévoit :

  • des consultations initiales d’information du patient et de mise en place d’une stratégie thérapeutique pour une pathologie neurologique grave ou neurodégénérative réalisées au cabinet du médecin (55€). Ces consultations à caractère très complexes sont une nouveauté de la convention médicale mise en place pour certaines pathologies dont les pathologies neurologiques et neurodégénératives.
  • les visites longues (70€) : il s’agit des visites réalisées au domicile du patient atteint de maladie neurodégénérative par le médecin traitant. Les médecins généralistes peuvent désormais réaliser jusqu’à trois visites longues annuelles.
    Les traitements médicamenteux
    Actuellement, il n’existe pas de traitement médicamenteux permettant de guérir de la maladie d’Alzheimer. Les traitements actuels (inhibiteurs de l’Acétylcholine estérase) ont une efficacité très faible, inconstante et limitée dans le temps. Ils comportent un risque d’effets indésirables graves, augmentant avec la durée du traitement. Ils n’enrayent pas la progression de la maladie.

S’il n’y a pas de traitement médicamenteux permettant de guérir la maladie, il ne faut pas négliger la survenue d’effets indésirables consécutifs à la prise de certains médicaments comme les somnifères ou les anxiolytiques. Ceux-ci peuvent être responsables de confusion, de chute…. Dans tous les cas, demandez toujours conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
Déremboursement des traitements symptomatiques de la maladie d’Alzheimer : les raisons et les mesures en direction des personnes malades et de leurs aidants

Répertoire d’essais cliniques
Des essais cliniques ou thérapeutiques concernant la maladie d’Alzheimer sont en cours. Ils contribuent à la recherche sur la maladie en permettant de mieux la comprendre ou la traiter. De nombreuses recherches sont en cours sur les médicaments qui pourraient interrompre la cascade d’évènements qui conduisent par le biais de la protéine tau ou de la plaque d’amylose à la mort neuronale.
>→ Pour en savoir plus, consultez le répertoire des essais cliniques menés en France

La France, premier pays européen en recherche clinique sur les maladies neurodégénératives

Les traitements non médicamenteux
La France est actuellement le premier pays européen en termes de recherche sur les maladies neurodégénératives et notamment la maladie d’Alzheimer, une situation qui résulte de l’engagement en faveur de cette politique initié depuis les années 2000.

De nombreuses approches non médicamenteuses (musique, danse, stimulation multisensorielle, thérapie par les animaux familiers, remédiation cognitive, thérapie par réminiscence, luminothérapie, Snoezelen,..) sont proposées (le plus souvent devant des troubles du comportement mais l’efficacité de ces approches est difficile à démontrer.

La prise en charge des troubles sensoriels
L’avancée en âge est caractérisée par une diminution des fonctions sensorielles (diminution de la vue, moins bonne audition…). Celle-ci aggrave les troubles de mémoire ou d’orientation dans l’espace. La prise en charge des troubles de la vue et/ou de l’ouïe ainsi qu’une bonne hygiène bucco-dentaire sont donc indispensables pour ne pas empirer la situation.

L’orthophonie
Suite à un bilan, l’orthophoniste va mettre en place un projet de soin. Son intervention va surtout cibler la communication du patient vis-à-vis des autres. Ces séances sont prises en charges par l’Assurance maladie. Suite au plan Alzheimer 2008-2012, 12 à 15 séances de réhabilitation sont financées intégralement par l’Assurance maladie dans le cadre d’un forfait annuel et délivrées par des équipes spécialisées Alzheimer organisées au sein du SSIAD (Services de soins infirmiers à domicile). Ces séances peuvent être renouvelées une fois par an si le patient répond toujours aux critères d’éligibilité.

Éducation thérapeutique du patient
L’éducation thérapeutique permet au malade, notamment au début de la maladie, de rester le plus autonome possible par l’apprentissage de connaissances et compétences afin qu’il soit acteur de sa prise en charge et contribue lui-même à sa qualité de vie. Elle va plus loin qu’une simple information ou un conseil de prévention délivrés par un professionnel de santé à diverses occasions.

L’éducation thérapeutique fait partie de la prise en charge du patient au même titre que les traitements et la rééducation.
>→ Pour plus d’informations, renseignez-vous auprès de votre Agence régionale de santé

L’aide aux aidants
La maladie d’Alzheimer est une maladie très éprouvante pour les proches de la personne malade.

Garde de nuit, répit à domicile, accueil familial temporaire, accueil de nuit, activités sociales pour les couples aidés/aidants et vacances, autant d’initiatives qui se développent pour offrir une meilleure qualité de vie au patient et un peu de répit aux aidants. Lorsque la personne malade vit à son domicile, elle peut bénéficier ponctuellement d’un accueil de jour ou d’un hébergement temporaire, qui permettent aux aidants d’avoir un peu de répit. Plusieurs types d’organismes publics, associatifs ou privés proposent ce genre d’accueil.

Des informations peuvent être obtenues auprès des plateformes de répits, dans les structures de coordination comme les Centres locaux d’information et de coordination (CLIC) et auprès des associations.

Prise en charge de la maladie
La maladie d’Alzheimer fait partie de la liste des affections de longue durée (ALD). Le coût des soins et des traitements remboursables et en lien avec la maladie est pris en charge à 100% du tarif de la sécurité sociale par l’Assurance maladie.

Prise en charge médicosociale
Consulter la rubrique ’Vivre avec la maladie’ sur notre site.

Sites professionnels Dossier grand public du site de la Fédération française de neurologie


Dans cette rubrique :

Les grandes lignes du plan maladies neurodégénératives (MND) 2014-2019

La maladie de Parkinson

La sclérose en plaques

La Base de données Nationale française Alzheimer (BNA)

Feuille de route Maladies neuro-dégénératives

ActualitésFlash InfoLes actualités du Plan

Rapport d’activités des établissements et services médico-sociaux pour personnes avec maladies neuro-dégénératives

Vivre avec la maladie

Dans cet article :
Définition & causes
Principaux enjeux de santé publique
Prévention et facteurs de risque
Repérer les signes
Le parcours de soins ou de santé
Vivre avec
Sites professionnels

Documents et liens utiles :

Guide d’aide à l’orientation des malades et des familles- ARS

Livret de suivi destiné au patient

Consulter le dossier ’Anticiper sa fin de vie : les directives anticipées’

Sites utiles : Dossier de l’Inserm L’Assurance maladie-ameli Association France Alzheimer Accompagner les aidants - HAS - Les malades Alzheimer jeunes-CNRMAJ

Portail officiel de l’autonomie des personnes âgées et l’accompagnement de leurs proches

ContactsArchives pressewww.legifrance.gouv.fr www.service public.fr www.gouvernement.fr www.france.fr

Source : https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-neurodegeneratives/article/la-maladie-d-alzheimer

Accueil Ministère de la Santé et de la Prévention

Autre source d’information  :Feuille de route maladies neurodégénératives 2021-2022 - https://solidarites-sante.gouv.fr › pdf › plan_pmnd – PDF - (Santé publique France, 2016) et 1,2 MILLION de personnes malades (Alzheimer Europe,. Yearbook 2019), et plus de 2 MILLIONS d’aidants.

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