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"Les alternatives de décroissance et de croissance verte deviennent-elles crédibles ? Les éternels débats sur croissance ou décroissance sont toujours d’actualité : visées utopiques ou vraies solutions ?" par Jacques Hallard

mardi 15 novembre 2022, par Hallard Jacques


ISIAS Croissance Décroissance

Les alternatives de décroissance et de croissance verte deviennent-elles crédibles ? Les éternels débats sur croissance ou décroissance sont toujours d’actualité : visées utopiques ou vraies solutions ?

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 15/11/2022

Le titre de ce dossier résulte d’emprunts à certains articles sélectionnés

Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur

JR, affichiste activiste la décroissance le nouveau catalogue de la Bpi Cinéma du réel hors les murs Art Spiegelman{{}}

Bpi : Bibliothèque publique d’information - Source


Préambule

« Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste  » - Kenneth Boulding (1910-1993), président de l’American Economic Association. Source – « Kenneth Ewart Boulding (18 janvier 1910 - 18 mars 1993), est un économiste, enseignant, pacifiste, poète, mystique religieux, quaker, théoricien des systèmes, et philosophe interdisciplinaire américain… » - Source

« Sobriété est l’autre nom de décroissance »- Jacques Attali, Les Échos, 02 septembre 2022. – « La sobriété et l’ivresse - Sobriété : c’est le nouveau mot d’ordre « tendance ». Pour Jacques Attali, c’est un mot aux résonances multiples, un concept positif qui ne peut pourtant pas - et ne doit surtout pas - résumer notre projet de société, ni même notre projet économique. Car il est des domaines où il faut être beaucoup plus que « sobre » et d’autres où il ne faut surtout pas l’être… » - Source

« Il y a quelque chose que je dis aujourd’hui souvent à mes étudiants c’est : “Tout ce que vous allez imaginer comme solutions, il faut que ça passe la rampe dans un monde en décroissance”. » - Jean-Marc Jancovici, RMC et BFMTV, 14 septembre 2022.- Réponse à la question d’Apolline de Malherbe : « Est-ce qu’il faut en passer par une décroissance maîtrisée ? Est-ce que c’est ça la solution, c’est-à-dire accepter qu’il n’y aura pas cette croissance infinie ?  » - Vidéo de 22 minutes - Jean-Marc Jancovici invité de RMC et BFMTV - Source : https://www.youtube.com/watch?v=k3o0aZ4IEXw&t=35s « Pour changer le monde, changeons de regard ! - Il faut interroger, être libre et conscient, engagé politiquement, culturellement, artistiquement, ne jamais se résigner »- In ‘La Lettre de Solidarité Laïque – 4ème trimestre 2022, N°79.
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Introduction

Ce dossier est réalisé dans un but didactique : il est consacré à une tentative de mise à jour sur l’économie, plus particulièrement sur les notions de croissance et de décroissance.

Après la seconde guerre mondiale (1939-1945), la France a connu, comme la grande majorité des pays développés, quelques décennies de forte croissance économique avec une augmentation du niveau de vie : ce fut « Les Trente Glorieuses », comme le dit alors l’économiste Jean Fourastié. Voir l’ Annexe sur la période des Trente Glorieuses (1945- 1975)

C’est vers cette époque, dans les années 1970, que la France, de façon presque concomitante, dû faire face à crise économique avec une inflation galopante : « Le choc pétrolier de 1973 accentua encore un peu plus la dynamique avec une hausse généralisée des prix de 13,7% l’année suivante… » - Voir l’ Annexe – La crise inflationniste des années 1970

C’est encore à la même période que naquit le concept politique, économique et social de décroissance : « il prônait une réduction de la consommation… et s’appuyait … sur l’idée que la croissance économique (mesurée par des macro-indicateurs, tels que le produit intérieur brut (PIB) ou le niveau de population), ne garantirait pas (voire contrecarrerait) l’amélioration des conditions de vie de l’humanité et la soutenabilité du développement… » - Ces nouvelles approches du concept de croissance économique, furent notamment celles défendues dans le rapport Meadows ou par Nicholas Georgescu-Roegen, nées durant les années 1970 sous la pression de la crise écologique… » -

La rapport Meadows ou « Les limites à la croissance (dans un monde fini) (The Limits to Growth) — connu sous le nom de ‘Rapport du Club de Rome’, ou encore de Rapport MeadowsN 1, du nom de ses principaux auteurs, les écologues Donella Meadows et Dennis Meadows — est un rapport commandé par le Club de Rome et publié en 1972. Des mises à jour ont été publiées en 1992, 2004 et 2012. C’est une des références des débats et critiques qui portent sur les liens entre conséquences écologiques de la croissance économique, limitation des ressources et évolution démographique. Source

Nicholas Georgescu-RoegenNicolae Georgescu (Constanța, Roumanie, 4 février 1906Nashville, Tennessee, 30 octobre 1994) est un mathématicien et économiste hétérodoxe américain d’origine roumaine dont les travaux ont servi d’inspiration au mouvement de la décroissance…. - Source

C’est ainsi que se mit en place la notion de décroissance, qui, dès lors, fit sans cesse l’objet de débats et de controverses. Voir l’ Annexe sur la notion de décroissance selon Wikipédia

Après ces rappels historiques, ce dossier suggère de passer directement à la liste des documents choisis pour cette mise à jour sur l’économie en général et de la décroissance n particulier : les informations actualisées sont données avec les accès nécessaires dans le sommaire ci-après.

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Sommaire

Annexe – La crise inflationniste des années 1970

Annexe sur la notion de décroissance selon Wikipédia

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  • Et si nous essayions la décroissance ? - Publié le : 15/09/2022 - 16:00 - Audio 48:30 - Par Anne-Cécile Bras- 1 mn - C’est pas du vent– Document ‘rfi.fr/fr/podcasts’
    Livre 1èrede couverture  : « Ralentir ou périr », de Timothée Parrique. © Éditions du Seuil

La croissance économique et sa boussole - le PIB - sont toutes deux devenues les mantras de la mondialisation dans laquelle nous baignons. Mais une croissance infinie sur une planète aux ressources finies est tout simplement impossible. Nous devons diminuer les volumes de ressources naturelles prélevées et d’énergies consommées et « inventer un système économique qui permette le bien-être pour tous dans les limites de la planète », comme nous le recommandent les scientifiques du GIEC. Mais, comment nous y prendre ? Par où commencer ? 

Invité : Timothée Parrique, chercheur en Économie écologique à la School of Economics de l’Université de Lund en Suède, auteur de Ralentir ou périr, l’économie de la décroissance, aux éditions du Seuil.

Sur le même sujet :

C’est pas du vent

La décroissance : un projet de société désirable pour tous

Livre France

« Sobriété et décroissance » de Boris Pijuan

Le débat du jour

La décroissance est-elle possible ?

RFI - Actualités, info, news en direct - Radio France ...

https://static.rfi.fr/meta_og_twcards/jsonld_publisher.png

Source : https://www.rfi.fr/fr/podcasts/c-est-pas-du-vent/20220915-et-si-nous-essayions-la-d%C3%A9croissance

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  • Entrée en matière pour la décroissance avec l’Institut d’études économiques et sociales pour la décroissance soutenable
    Ouvrage historique : « Vivre la simplicité volontaire » 1èrede couverture >

{{}}- Auteur : Nicholas Georgescu-Roegen – Photo

« Nicholas Georgescu-Roegen né Nicolae Georgescu (Constanța, Roumanie, 4 février 1906 – Nashville, Tennessee, 30 octobre 1994) est un mathématicien et économiste hétérodoxe américain d’origine roumaine dont les travaux ont servi d’inspiration au mouvement de la décroissance… » - Source

Extraits : 

« Une décroissance contrainte est à nos portes. Il n’est plus question de créer volontairement une économie de sobriété en lieu et place de celle d’abondance. Elle s’établit toute seule. Il n’est pas besoin d’être vertueux, il suffit de subir. » - Jacques Neirynck, « Accepter la décroissance ? », AGEFI, 13 septembre 2022.

Retour aux textes > La décroissance soutenable - version pdf

« La contestation de la croissance économique est un fondement de l’écologie politique. Il n’est pas de croissance infinie possible sur une planète finie. Trop dérangeante, car en rupture radicale avec notre développement actuel, cette critique fut vite abandonnée au profit de concepts plus souples, comme le ’développement durable’. Pourtant, rationnellement, il n’existe guère d’autres voies pour les pays riches (20 % de la population planétaire et 80 % de la consommation des ressources naturelles) que de réduire leur production et leur consommation afin de ’décroître’… »

« Une décroissance contrainte est à nos portes. Il n’est plus question de créer volontairement une économie de sobriété en lieu et place de celle d’abondance. Elle s’établit toute seule. Il n’est pas besoin d’être vertueux, il suffit de subir. » - Jacques Neirynck, « Accepter la décroissance ? », AGEFI, 13 septembre 2022.|
Institut d’études économiques et sociales pour la décroissance soutenable

Retour aux textes > La décroissance soutenable - version pdf

« La contestation de la croissance économique est un fondement de l’écologie politique. Il n’est pas de croissance infinie possible sur une planète finie. Trop dérangeante, car en rupture radicale avec notre développement actuel, cette critique fut vite abandonnée au profit de concepts plus souples, comme le ’développement durable’. Pourtant, rationnellement, il n’existe guère d’autres voies pour les pays riches (20 % de la population planétaire et 80 % de la consommation des ressources naturelles) que de réduire leur production et leur consommation afin de ’décroître’… »

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  • Pour une économie de la décroissance - Jeudi 15 septembre 2022 - Provenant du podcast La Terre au carré – Document ‘France Inter – Radio France’
    Résumé

Entre produire plus, et polluer moins, il va falloir choisir. Derrière le concept de croissance, il y a tout un système économique qu’il est urgent de transformer.

En savoir plus :

Dans Ralentir ou périr, essai d’économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l’une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance.

Nous n’avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités, créer de l’emploi, financer les services publics, ou améliorer notre qualité de vie. Au contraire, cette obsession moderne pour l’accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l’effondrement écologique.

Mais bonne nouvelle, Timothée Parrique montre qu’une économie peut tout à fait prospérer sans croissance, à condition de repenser complètement son organisation.

Quel serait le chemin de transition vers une économie de la post-croissance ? C’est un nouveau projet de société...

Timothée Parrique est chercheur en économie écologique à l’Université de Lund, en Suède.

Extraits de l’entretien - Ralentir ou périr livre est le titre du livre très punchy qui devrait marquer cette rentrée. Dedans, Timothée Parrique explique pourquoi un modèle économique de décroissance nous permettrait de respecter l’accord de Paris et de faire baisser les inégalités.

Crise versus tabassage - Timothée Parrique commence par dresser un constat. Nous sommes au-delà de la crise : ’Le mot crise n’est plus assez fort. ’Crise’ est ce moment où on vient de voir qu’il y a un problème et on comprend qu’il va falloir prendre une décision. En plus, il donne l’impression que nous sommes tous dans le même bateau. C’est le même problème avec le terme anthropocène : nous, l’humanité, réalisons maintenant que nous avons fait quelque chose de mal, et qu’il va falloir le résoudre.

Or, ce n’est pas cela. L’écologie politique nous montre que cela fait des décennies que l’enrichissement des pays riches se fait à travers des mécanismes d’appropriation et d’exportation des coûts environnementaux dans les pays du Sud. Plutôt qu’anthropocène, je préfère parler de capitalocène, certaines parlent de PIBocène, ou d’éconocène. Des termes qui mettent le doigt sur les problèmes de nos sociétés.

Le premier problème, c’est le capitalisme. Ensuite, c’est l’économicisme, la supériorité du mode de pensée économique. Et un troisième problème, c’est la croissance comme idéologie. On produit des voitures de plus en plus grosses, alors qu’on devrait rediriger nos efforts d’innovation pour avoir des voitures plus petites ou des absences de voiture, de la mobilité active et s’organiser culturellement pour pouvoir continuer à aller là où on veut aller, mais de manière de plus en plus efficace en terme d’environnement. J’ouvre le livre en disant quelque chose peut être un peu bête, mais une économie, ça sert à économiser des choses, à commencer par le temps de travail, l’énergie et la matière…’

L’économie de croissance aujourd’hui, une arme de destruction massive

Il poursuit : ’Quand on nous dit : il faut faire une transition écologique, et sortir des énergies fossiles, et pour cela faut faire des changements. Mais il y a toujours un économiste un peu malin qui va sortir un tableau Excel d’on ne sait où et qui va nous sortir un chiffre au doigt mouillé un chiffre et évoquer traité de Maastricht, ou un risque d’inflation. Donc on voit que l’économie, est devenue non seulement comme système, mais aussi comme mode de pensée, un obstacle à l’action. Plus on l’attend, plus ce sera dur. Moi, mon doigt mouillé, c’est le GIEC : des milliers de scientifiques, de biologistes, de climatologues, des gens qui essayent d’aller vraiment comprendre la réalité physique et biologique et qui nous disent : ’voici est l’état des choses’.’

Le PIB ne prend pas en compte le bien-être, la nature…

Timothée Parrique souhaite la disparition de cet indicateur : ’Depuis les années 1970, des gens essayent de développer de meilleurs façons d’évaluer un pays. Le PIB est que c’est une calculatrice géante qui permet de calculer tout ce qui a des valeurs monétaires. Mais qui ne prend pas en compte à la fois ce que les économistes féministes appellent la sphère reproductive (ce qui se passe dans le milieu associatif, à la maison, les tâches ménagères) et l’économie de la nature. Donc cet indicateur ne prend pas en compte les services écosystémiques.

Et puis, prenez quelque chose de très simple : vous avez un arbre en ville, il refroidit, et joue le rôle de climatiseur naturel, mais il vaut zéro dans le PIB. Vous le coupez, vous en faites une table, vous vous êtes enrichis au sens de la comptabilité nationale ! Vient ensuite la canicule, et vous vous rendez compte que vous avez cinq degrés en plus en ville comparé à si vous aviez conservé l’arbre. Là, on se rend compte que cet enrichissement monétaire s’est fait au détriment d’un appauvrissement écologique formidable.’

Décroissance versus emploi

Selon Timothée Parrique, la décroissance suppose une remise à plat : ’On peut voir la décroissance comme un régime biophysique. On va essayer de mettre l’économie au régime pour revenir sous les limites planétaires. Quand les économistes parlent de chômage, ils ne parlent que de quantité. Or il faut voir l’emploi comme une qualité. Et s’interroger : ’De quel emploi avons-nous besoin aujourd’hui ? Avec une question encore plus profonde derrière : de quoi avons-nous vraiment besoin ? Que devons-nous produire et comment ? Certains de ces emplois ne vont pas être monétaires. Il y aura une redirection écologique des emplois.’

Les mesures proposées :

  • Arrêter de calculer le PIB
  • Se débarrasser de la voiture en intégrant le poids des véhicules dans le système ‘bonus malus’ et on pourrait interdire la publicité pour les SUV
  • Interdire la publicité aussi pour les vols en avion. On pourrait avoir une taxe progressive sur la consommation des vols commerciaux, vu que de toute manière, la majorité des émissions de l’aviation commerciale, ce sont ceux qui volent beaucoup. Donc ceux qui sont les ménages les plus fortunés. Donc rendre le voyage en avion extrêmement cher qui ne serait qu’une réflexion de son véritable coût écologique. Et d’un autre côté, il faudrait investir dans la mobilité active, toutes ces alternatives qui nous permettent de satisfaire nos besoins.
  • Création de sanctuaires écosystémique,
  • Moratoire sur les forages marins,
  • Annulation de dettes,
  • Nationaliser les entreprises qui manient les énergies fossiles,
  • Interdiction des pesticides,
  • Réduction du temps de travail,
  • Taxe sur les transports routiers,
  • Plafonnement des salaires à quatre fois le revenu minimum garanti...
    La suite est à écouter...

Thèmes associés : Sciences et savoirs Environnement Sciences Climat Changement climatique Écologie politique Croissance économique Énergies fossiles

L’équipe : Mathieu Vidard Production - Valérie Ayestaray Réalisation - Chantal Le Montagner – Collaboration : Anna Massardier Lucie Sarfaty Thierry Dupin - Camille Crosnier Journaliste

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Source : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-jeudi-15-septembre-2022-8313277

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  • La décroissance par-delà l’utopie et les clichés Samedi 17 septembre 2022 - Provenant du podcast L’Invité(e) de Et maintenant ? – Enregistrement 34 minutes – Document ‘radiofrance.fr/franceculture’
    Résumé

Le principe de décroissance suscite toujours de nombreuses réticences. Mais l’économiste Timothée Parrique défend vigoureusement cette option politique.

En savoir plus >

C’est un de ces économistes qui n’a peut-être pas bondi de joie à l’annonce des récentes prévisions de croissance à la hausse. Timothée Parrique, chercheur en économie écologique à l’université de Lund en Suède, est un chaud partisan de la décroissance.

Un mouvement mal compris, sujet à l’anathème. D’ailleurs, dire de Parrique qu’il se réjouirait de taux de croissance négatifs, c’est un peu de mauvaise foi : il ne se réjouit pas de la récession et précise toute la différence entre cette dernière et une décroissance planifiée et volontaire.

Dans un nouvel ouvrage, Ralentir ou périr, Parrique s’emploie à définir la décroissance, et à répondre à ses critiques, selon lesquelles elle serait synonyme d’appauvrissement ou de frein à l’innovation.

Timothée Parrique livre tous les termes du débat autour de l’idée de décroissance et parvient à rendre cette proposition politique crédible. Mais tout un tas de questions se posent encore. Malgré un travail consacré à des pistes de transition, Parrique ne livre pas de programme vers un horizon post-croissant. Quel système cohérent permettrait d’envisager la mise en œuvre concrète de la décroissance ? Quel sera le rôle de l’Etat dans une planification de telle ampleur ? Et surtout, comment d’ici là convaincre les millions de travailleurs embrigadés dans les secteurs productifs polluants ?

Thèmes associés : Environnement Développement durable Écologie politique Croissance économique Pétrole

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Source : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-invite-e-de-et-maintenant/la-decroissance-par-dela-l-utopie-et-les-cliches-5786891

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  • Décroissance : quand l’alternative devient crédible / Apprendre à voir les fleurs, avec Estelle Zhong Mengual - Samedi 17 septembre 2022 - Provenant du podcast Et maintenant ? 7h-9h – Enregistrement total 1h49 Radio France France Culture
    Résumé

L’économiste Timothée Parrique défend une planification vers la société post-croissante, au-delà des idées reçues. L’historienne de l’art Estelle Zhong Mengual nous invite à transformer notre regard sur le vivant.

Thèmes associés : Environnement Climat Changement climatique Histoire de l’art Georgia O’Keeffe Écologie politique Beaux-Arts Arts plastiques Pétrole

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Autres articles apparentés :


  • Jacques Ellul, pionnier de la décroissance - 25 octobre 2019, par Yonne Lautre
    Patrick Chastenet, dans son « Introduction à Jacques Ellul », a pour ambition de donner un panorama complet des principales thèses d’un auteur à l’œuvre prolifique et dont l’actualité confirme le caractère prophétique. Consulter : https://reporterre.net/Jacques-Ellul-un-itineraire-singulier

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  • Qu’entend-on par croissance verte ? - Débat par rapport à la décroissance
    Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM – Site ISIAS – 07 janvier 2014 –
    « Alors que la notion de décroissance a fait l’objet, depuis le début des années 1970, de nombreux écrits, présentations et discussions, aussi bien dans les mouvements associatifs que dans les cercles académiques, le concept de croissance verte s’est mis en place plus récemment : c’est vers la fin des années 2000 que des textes ont été diffusés et que des prises de position se sont exprimées, apparemment dans les milieux des dirigeants politiques et comme une mise en forme programmatique en vue de contribuer à un développement durable, avec une plus forte visée de nature écologique.

Il semble utile de mettre cela en perspective pour examiner quelques réalisations concrètes sur des territoires, pour bien discerner les termes souvent opposés de croissance verte et de décroissance, et aussi pour rechercher les voies et moyens d’actions concrètes afin de contribuer à la transition écologique qui s’avère indispensable et urgente dans tous les domaines des activités humaines et à l’échelle planétaire.. »

(Re)lire cet article complet sur ce site : https://isias.lautre.net/IMG/pdf/qu_entend-on_par_croissance_verte_.pdf

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  • ’N’étant pas encore sur la voie de la transition, le monde doit faire des efforts de transition considérables dans de brefs délais pour contenir le réchauffement par une décarbonation très radicale, avec un rôle accru des collectivités locales et le maintien en place des écosystèmes vulnérables’ par Jacques Hallard , dimanche 16 janvier 2022 - ISIAS Climat Décarbonation Transition Collectivités locales –
    Plan du document : Définitions préliminaires Introduction SommaireAuteur – Source de l’article en entier sur : https://isias.lautre.net/spip.php?article1509

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  • Chronique - Opinion - L’éternel débat croissance, décroissance - Par Jean-Hervé Lorenzi (chroniqueur | président du Cercle des économistes), ALAIN VILLEMEUR (directeur de recherche à la chaire Transitions économiques, transitions démographiques de Paris-Dauphine) - Publié le 19 oct. 2021 à 13:54 - Mis à jour le 20 oct. 2021 à 16:30 – Document ‘lesechos.fr’
    Pour faire vivre dans les décennies à venir une population qui ne cesse de croître, nous ne pouvons pas nous passer de croissance. Mais quelle croissance ? Et aux bénéfices de qui ? s’interrogent Jean-Hervé Lorenzi et Alain Villemeur. Illustration (iStock)

La croissance fait aujourd’hui l’objet d’un débat aussi central que passionné, qui déborde le domaine des économistes pour s’inviter au coeur des sciences sociales, du politique, de l’entreprise, de tous ceux qui, dans cette période difficile, s’interrogent sur leur avenir. Mais tout cela ne date pas d’aujourd’hui. Déjà, dans les années 1970, les rédacteurs du rapport Meadows ou Ivan Illich dénonçaient les dangers mortifères de cette religion de la croissance, pour la planète comme pour la civilisation humaine. Mais il y avait également Jacques Ellul, Cornelius Castoriadis et tant d’autres… Cette dénonciation prenait d’autant plus de force qu’elle s’appuyait sur bien d’autres refus, à commencer par celui du rôle central du travail dans les sociétés.

La question fondamentale reste néanmoins de faire vivre dans les décennies à venir une population qui ne cesse de croître et de trouver les moyens de chercher du travail sans être arraché à son lieu de vie. C’est la raison pour laquelle on ne peut raisonnablement penser que la croissance doit disparaître, mais les conditions dans lesquelles elle doit se développer de manière soutenable et pérenne seront très différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui.

Un plan d’investissements massif

Rappelons-le, la croissance à venir ne peut être une simple reconduction de ce que nous avons connu durant ces dernières décennies et ce pour deux raisons. La France, actuellement bonne élève en termes d’émissions de gaz à effet serre, doit néanmoins diviser ses rejets par six d’ici à 2050, ce qui est un défi considérable. La sobriété doit bien sûr être recherchée, mais ne suffira pas. Un plan d’investissement massif, de 45 milliards d’euros supplémentaires par an durant les trente prochaines années, s’impose mais qui le financera ? Vraisemblablement les ménages, alors que ce plan de l’offre doit être accompagné par la demande, celle d’une consommation adaptée et renforcée…

Et puis, seconde condition, cette croissance doit se fonder sur quelques répartitions-clés. Tout d’abord, la répartition des revenus entre profits et salaires, la plus classique pour les économistes, doit être mesurée pour trouver un équilibre satisfaisant entre offre et demande. Mais ça ne suffit pas. Nous vivons avec l’illusion que l’innovation résoudra tous nos problèmes.

Or, la répartition des investissements entre expansion et rationalisation est majeure pour l’emploi. Les premiers permettent de diffuser de nouveaux biens et services tout en créant des emplois, quand les seconds rationalisent les processus de production et cela évidemment en supprimant des emplois…

Angoisse du déclassement

Quant à la répartition des revenus en faveur des jeunes , elle est évidemment une priorité, tant financière que sur le plan de la formation. Après 50 ans de sacrifice de ces jeunes générations, il y a urgence à augmenter leur niveau de vie, à former les « décrocheurs » et à sortir bon nombre d’entre eux du chômage.

La fracture entre générations, défi majeur de l’après-Covid pour les économistes

Enfin, la répartition des qualifications s’est faite au détriment des qualifications moyennes et en faveur des faibles et hautes qualifications, créant une angoisse du déclassement pour la classe moyenne. Une conclusion s’impose sur l’exigence de la formation tout au long de la vie, avec pour ambition de redonner vie à l’ascenseur social.

Face à la violence des temps, seule cette audace d’une croissance partagée, visant le bien-être, et fondée sur de nouvelles répartitions, peut inspirer une croissance pérenne et inclusive.

Jean-Hervé Lorenzi, président des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, membre du Cercle des économistes et Alain Villemeur, directeur scientifique de la Chaire TDTE.

Lire aussi :

Opinion

Opinion

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Fichier:Les echos (logo).svg — Wikipédia

Source : https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/opinion-leternel-debat-croissance-decroissance-1356663

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    La décroissance : utopie ou solution ? - 02 juillet 2015 – Document ‘ledrenche.ouest-france.fr’
    S’informer - Qu’est-ce que la décroissance ?

La décroissance se définit par opposition à la croissance économique. Il s’agit de remettre en cause le principe de la croissance économique et du Produit intérieur brut (le PIB), son principal indicateur, notamment pour des motifs écologiques.

Ses partisans partent du constat que l’Homme consomme des ressources naturelles de plus en plus nombreuses, et proposent la décroissance économique pour préserver ces ressources.

D’où vient ce mouvement ?

Ce mouvement est né d’un rapport de 1972 intitulé « The limits to the growth » (en français, les limites à la croissance), publié en français sous le nom « Halte à la croissance ? », et plus connu sous le nom de « rapport Meadows ».

Ce rapport, commandé au MIT par le Club de Rome (un groupe de réflexion regroupant scientifiques, philosophes, économistes et fonctionnaires de 52 pays), fut traduit en 30 langues et imprimé à plus de 12 millions d’exemplaires, ce qui est considérable pour un rapport économique.

Bien que le rapport ne parle pas de « décroissance », ni ne détaille ce concept, il pointe du doigt les limites écologiques et humaines de la croissance économique et démographique à long terme.

Se positionner

Le principe du Drenche est de présenter l’actualité sous forme de débats. Le but est qu’en lisant un argumentaire qui défend le « pour » et les arguments du camp du « contre », vous puissiez vous forger une opinion ; votre opinion.

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LE « POUR »

Vers des sociétés plus justes, plus sobres et plus heureuses - Billet rédigé par : Vincent LIEGEY, Stéphane MADELAINE, Christophe ONDET et Anne-Isabelle VEILLOT - Collectif ’Un Projet De Décroissance’
http://deshautsetdebats.wordpress.com

Le débat entre croissance et décroissance pose surtout la question de la croissance en tant que système. Quelle est la pertinence à construire et structurer nos sociétés autour de la croissance d’un indice économique, quel qu’il soit ?

Rappelons que la croissance économique consiste à l’augmentation illimitée de la production de biens, de services et d’échanges. Elle est devenue le fondement de nos sociétés, au point d’avoir façonné un imaginaire. En effet, derrière cette volonté de s’appuyer sur un critère objectif pour mener des politiques, se cache une vision de la société très subjective qui associe accumulation matérielle et technologique à progrès humain et mieux vivre.

Nos sociétés souffrent. La crise écologique ne fait plus débat : pollutions, pertes de biodiversité, raréfactions des ressources. Les inégalités sociales se creusent et la croissance économique n’a pas atteint l’avenir radieux pourtant promis. La croissance a tellement uniformisé le monde et standardisé nos vies qu’elle a contribué à nous enfermer dans un imaginaire aliénant qui nous a fait perdre le sens réel de nos vies et de nos actes.

Sortir du système ‘croissanciste’, c’est assumer une sortie du productivisme et réorienter nos modes de vie. Pour la plupart des occidentaux, il va s’agir d’imaginer un avenir permettant de vivre mieux avec moins. Pour les autres continents, il va s’agir de se désaliéner du modèle de développement occidental insoutenable. Ce chemin, nous l’avons appelé décroissance, comme un slogan provocateur, en opposition à la société de croissance, mais il serait tout aussi absurde de vouloir la décroissance pour la décroissance que la croissance pour la croissance.

Ne nous laissons pas leurrer, toutes les solutions imaginées qui permettraient de « sauver la planète » en continuant à créer de la croissance ne sont physiquement pas possibles (développement durable, croissance verte, économie verte). La création de richesses matérielles (comptées par le PIB) passe nécessairement par une consommation d’énergie, notamment de pétrole : la courbe de la croissance est corrélée à celle de la consommation de pétrole. La décroissance du PIB n’est pas un but en soi, mais la soutenabilité de nos modes de vie passe nécessairement par celle-ci, ou tout simplement par un lâcher-prise sur ce critère.

Raison de plus pour ne pas passer à côté de l’essentiel du problème : la désirabilité du projet, c’est-à-dire la décroissance des inégalités, et la croissance du bien-être. La décroissance, c’est cela : repenser les conditions de notre bien-être, les conditions du vivre ensemble, le partage des tâches et des richesses, et les déconnecter de l’accumulation de biens matériels.

Puis, imaginer un système politique permettant d’atteindre ce but ; des organisations fondées sur la relocalisation ouverte (pour des raisons énergétiques et pour renforcer le lien social), des outils de sérénité sociale (mise en place d’un revenu maximal autorisé et d’une dotation inconditionnelle d’autonomie) et une démocratie au quotidien pour une autonomie collective.

Ces solutions s’expérimentent déjà, tous les jours, dans de multiples endroits dans le monde. Elles forment une vague d’alternatives à ce système prôné par l’oligarchie, qui entretient le statuquo et nous fait espérer qu’avec la même recette à base de croissance, le gâteau sera mangeable demain.

Nous savons qu’un modèle dépendant de la croissance n’est ni soutenable, ni souhaitable, … ni faisable. Ni faisable, car la croissance, de crise en crise, n’est plus revenue depuis des années … Alors pourquoi ne pas penser l’après-croissance ? Avec la décroissance, nous proposons de déconstruire nos toxicodépendances à la croissance, qu’elles soient systémiques ou culturelles, pour mieux construire des transitions démocratiques et sereines, déjà en marche, vers de nouveaux modèles de sociétés, soutenables, conviviaux, riches de sens et de bien-être.

LE « CONTRE »

La décroissance ? Bonnes questions, mauvaise réponse - Billet rédigé par : Vianney ROBIN, Professeur de sciences économiques et sociales
http://deshautsetdebats.wordpress.com

Au-delà des modes de vie individuels propres à chacun, les partisans de la décroissance proposent, sur le plan économique, de s’orienter vers une société radicalement plus écologique dans laquelle on réduirait le volume de la consommation ainsi que celui de la production, pour atteindre une croissance plus faible ou négative, c’est-à-dire une décroissance.

Pourtant, l’approche décroissante fait fausse route. J’en donnerai trois raisons.

Primo, elle ignore la nature réelle de la croissance. La vision d’une croissance économique qui consisterait à accumuler sans cesse des biens matériels est dépassée. Depuis longtemps les économistes ont montré que la croissance dans le long terme repose principalement sur les avancées technologiques. Croître, ce n’est pas d’abord multiplier par dix le nombre de télévisions, c’est recombiner ce que nous avons déjà pour faire mieux – autrement dit, être plus productif.

Si nous menons une vie plus confortable que Louis XIV, ce n’est pas d’abord en raison du nombre de serviteurs à notre disposition ou du volume de notre compte en banque, mais, parce que nous disposons d’une médecine bien meilleure, de l’informatique, de l’électricité, de la chimie, d’Internet, etc… C’est au progrès technique, essentiellement, que nous devons la baisse du taux de pauvreté, la fin des famines en Occident, la hausse de l’espérance de vie, la réduction de la mortalité infantile, la société de loisirs, etc… Et cela se traduit concrètement par la croissance économique.

Ainsi, dire que nous allons épuiser toutes les ressources naturelles à force de croissance économique n’est vrai que si l’on pense que les technologies actuelles seront les mêmes dans 200 ans. Qui peut le croire ?

De plus, la consommation est aujourd’hui largement tertiaire : quand nous produisons (et dépensons) 100€ en France, 70 à 80€ sont des services (coiffeur, médecin, enseignant, etc…). Consommer en 2015, c’est d’abord consommer le temps et les compétences d’autrui, c’est-à-dire des services, plutôt qu’accumuler des objets. Dans l’avenir, les préférences des consommateurs évolueront et certains biens seront moins consommés (par exemple automobile diesel) et d’autres davantage (par exemple automobile électrique). Mais il s’agit de consommer moins de certaines choses, là où les décroissants proposent une réduction autoritaire de la consommation totale.

Enfin, le monde proposé par les décroissants a une conséquence négative majeure : la hausse du chômage. Toutes les études économiques démontrent la forte corrélation entre taux de chômage et taux de croissance, et cela est facile à comprendre : plus vous produisez, plus vous avez besoin de main d’œuvre, moins il y a de chômage. Chaque pays a donc un seuil de croissance à partir duquel il créé des emplois, et inversement. L’idée de « travailler moins pour partager le travail » est erronée : le marché du travail ne fonctionne pas comme un gâteau à taille fixe qu’il faudrait se partager, ce sont des flux qui varient quotidiennement. En temps de crise, plus que la hausse des licenciements, c’est l’arrêt des embauches qui entraîne la hausse du chômage. On doit alors se demander pourquoi les entreprises ne créent pas suffisamment d’emplois, plutôt que de vouloir partager un « stock » d’emplois donné.

Comme la population augmente, vouloir la décroissance sans vouloir en même temps la réduction de la population mondiale (malthusianisme) revient à vouloir plus de conflits de répartition (d’emplois, de ressources ou de richesses), ce qui est absurde.

La décroissance, ce sont donc de bonnes questions, et de mauvaises réponses.

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Mots clefs : Croissance Décroissance PIB

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    Croissance/décroissance : le débat – Dossier ‘letemps.ch’ sur une semaine de débat (Quelques contributions rapportée ci-après)
    Quels sont les défis économiques posés par la crise climatique ? Quelles solutions sont envisageables ? Doivent-elles être systémiques, se reposer sur la technologie, sur la bonne volonté ? A l’approche de la COP27, l’ancien vice-président de la BNS Jean-Pierre Danthine, et l’économiste Paula Cacault, du centre ‘Enterprise for Society’, pilotent une semaine de débats

OPINION. Retrouvez ici toutes les tribunes d’une semaine de débats spéciale, consacrée aux défis économiques du changement climatique, et pilotée par l’ancien vice-président de la Banque nationale suisse Jean-Pierre Danthine 

OPINION A Croissance/décroissance, jour 5 : Net zéro, la dernière ligne droite Publié 04.11.2022 - 10:20 - Modifié 04.11.2022 - 21:54

OPINION A La capture du CO2, un objectif collectif Publié 04.11.2022 - 10:16 - Modifié 04.11.2022 - 12:18 - La capture et le stockage de CO2 sont une solution indispensable à développer pour combattre le changement climatique. Bonne nouvelle : la communauté académique y met toutes ses forces, constate l’association d’étudiants Carbon Team, de l’EPFL 

OPINION A En route vers la circularité Publié 04.11.2022 - 10:16 - Modifié 04.11.2022 - 12:18 - Le béton restera incontournable mais l’industrie travaille vraiment à optimiser la capture et le stockage du carbone, affirme Magali Anderson, chez Holcim 

OPINION A Réductions des émissions et captation du carbone doivent aller de pair Publié 04.11.2022 - 10:11- Modifié 04.11.2022 - 12:12 - La captation du carbone est une solution qui marche et doit être développée et financée, argumente le directeur du suisse Climeworks, mais on ne fera pas l’économie d’une réduction drastique des émissions 

OPINION A Retrait du carbone, net zéro et implications pour la Suisse Publié 04.11.2022 - 10:1 - 0Modifié 04.11.2022 - 12:12 - En tant que scientifiques engagés, Sascha Nick et Philippe Thalmann, de l’EPFL, expliquent pourquoi la Suisse devrait aller plus vite que l’Accord de Paris pour réduire ses émissions, et présentent leur projet d’un Fonds suisse pour les émissions négatives, pour financer la capture du carbone 

Spécial COP27 - A La voiture électrique, solution problématique Publié 03.11.2022 - 13:32 - Modifié 03.11.2022 - 15:38 - Pour Basile Schläfli, l’un des jeunes qui ont participé à l’opération spéciale COP27 du « Temps », c’est le concept même de la voiture individuelle qui doit être repensé 

OPINION Un impératif : passer de l’économie linéaire à l’économie circulaire Publié 03.11.2022 - 08:26 - Modifié 03.11.2022 - 14:32 - Changer les comportements exige de la coordination et les processus de production linéaires coûtent généralement moins cher que les processus circulaires. Comment en sortir, se demandent Paula Cacault et Edoardo Chiarotti, du centre E4S

OPINION Pollution au plastique : mettre fin aux demi-mesures Publié 03.11.2022 - 08:18 - Modifié 03.11.2022 - 14:32 - Il faut enfin parvenir à une vraie définition de l’économie circulaire pour changer notre relation au plastique, argumente Milan Despotovic, de The SeaCleaners

OPINION La politique se saisit enfin sérieusement de l’économie circulaire Publié 03.11.2022 - 08:18 - Modifié 03.11.2022 - 14:33 - L’économie circulaire est beaucoup plus qu’une simple optimisation du recyclage, rappelle la conseillère aux Etats verte Adèle Thorens, pour qui les adaptations de la loi sur la protection de l’environnement en cours de discussion ont le pouvoir de changer la donne

OPINION Quand des étudiants choisissent la croissance sobre Publié 03.11.2022 - 08:18 - Modifié 03.11.2022 - 14:33 - Comment s’adapter au bouleversement climatique, faut-il changer brutalement ou progressivement ? La question a été posée aux étudiants du Centre Enterprise for Society, au croisement entre technologies et business. Croissance saine, croissance sobre : leur vision ……….- D’autres opinions à lire à la source ci-dssous

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Source : https://www.letemps.ch/dossiers/croissancedecroissance-debat

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    Idées - Poussée de décroissance dans le débat public - Par Nicolas Celnik publié le 14 octobre 2022 à 5h50 – Article complet de ‘Libération’ réservé aux abonnés
    Les ministres le promettent  : lappel à passer un hiver sobre en limitant la consommation d’énergie ne débouchera pas sur un futur décroissant. Mais cette notion, quelque peu déconsidérée jusqu’ici, intéresse les chercheurs et s’installe peu à peu dans les discussions.

Photo - « Shanghai 31° 13’ 22’’ N 2012-03-17 LST 14:47 », de la série « Villes éteintes » (2012) de Thierry Cohen 2012. (Thierry Cohen/Galerie Esther Woerdehoff)

« La sobriété énergétique n’est pas produire moins et faire le choix de la décroissance. » En présentant jeudi 6 octobre le plan gouvernemental censé permettre aux Français de passer l’hiver sans pénurie d’énergie, la Première ministre Elisabeth Borne a tenu à faire la distinction : non, la fermeture des robinets de gaz ou de pétrole ne nous conduira pas sur le chemin d’une baisse durable de la production économique. Si la ministre a dû clarifier, c’est que le mot « décroissance », banni du vocabulaire des ministres après avoir été un peu négligé dans le monde des écolos, se fraie peu à peu un chemin dans le débat public. Il est notamment porté par des chercheurs qui, modélisations à l’appui, voient la vie avec un PIB négatif comme un horizon économiquement réaliste et écologiquement souhaitable. La décroissance revient… mais jusqu’où ?

Pourquoi la décroissance gagne-t-elle en popularité  ?

Il n’y a pas si longtemps, ils n’étaient encore qu’une poignée à l’affirmer : la crise environnementaleactuelle est provoquée par la croissance économique. Produire plus de biens et de services, c’est utiliser plus d’énergie et de ressources, augmenter les besoins en énergie et en matières premières, et donc amplifier la dégradation du climat et des écosystèmes. Entre canicules, incendies et inondations, l’année 2022 semble …….

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Source : https://www.liberation.fr/idees-et-debats/poussee-de-decroissance-dans-le-debat-public-20221014_E7AHIIWEEVBW3CXJO4E4UMGZSA/

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Annexe sur la période des Trente Glorieuses (1945- 1975)

Pour les articles homonymes, voir Glorieuse. Ne doit pas être confondu avec Trois Glorieuses.

Les Trente Glorieuses sont la période de forte croissance économique et d’augmentation du niveau de vie qu’a connue la grande majorité des pays développés entre.

Ce chrononyme rétrospectif a été créé par Jean Fourastié en 19791, car il s’agissait d’une « révolution invisible » lente, en contraste avec la révolution rapide des Trois Glorieuses2. Comme l’a montré Pascal Ory, cette expression a vite rencontré le succès et s’est durablement installée3.

Les Trente Glorieuses sont une révolution, certes silencieuse, mais porteuse en réalité de changements économiques et sociaux majeurs, qui ont marqué le passage de l’Europe, quarante années après les États-Unis, à la société de consommation. Le cas de la France en particulier permet de saisir le sens du sous-titre du livre de Fourastié, la Révolution invisible, mais la croissance est forte aussi en Allemagne, en Italie, au Canada et au Japon, tirée à la fois par l’investissement et la consommation.

Après un début difficile, les vingt-huit ans qui séparent la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, du choc pétrolier de 1973 se caractérisent par :

  • un progrès technique élevé qui a permis un développement économique intense ;
  • la reconstruction économique de pays dévastés par la guerre ;
  • le retour vers une situation de plein emploi dans la grande majorité des pays ;
  • une croissance forte de la production industrielle (un accroissement annuel moyen de la production d’environ 5 %) ;
  • une croissance démographique importante (le baby-boom) dans certains pays européens et nord-américains (particulièrement en France, en Allemagne de l’Ouest, aux États-Unis et au Canada).
    La forte croissance industrielle est facilitée par un accès aisé à l’énergie à bas coût, les énergies fossiles en particulier ; et par le développement technologique et, au début, le rattrapage technologique (par rapport aux États-Unis) dans les pays dont le capital humain (niveau d’éducation et d’expérience des travailleurs) était important.

Les décennies suivantes, marquées par les chocs pétroliers de 1973 et de 1979, puis plus tard par la crise économique sévissant depuis 2008, furent nommées par bon nombre d’analystes « Les Vingt/Trente Piteuses »4,5. Cependant, Jacques Marseille les a qualifiées de Nouvelles Trente glorieuses 6.

Depuis le XXIe siècle, toute une historiographie s’attache à déconstruire l’expression de Trente Glorieuses7, ce qui signifie refuser le titre de glorieuses à ces années.

Déroulement général

Du point de vue productiviste, les Trente Glorieuses furent une période extrêmement brillante, le produit intérieur brut y connaît une forte augmentation.

Indice de la production industrielle en France, à prix constant (base 100 en 1938)
1938 1947 1957 1967 1973
100 99 204 338 452

De 1938 à 1973, une multiplication par 4,5, soit une croissance annuelle moyenne record de 5,9 %.

En début de période, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, les pays concernés ont des infrastructures en ruine et des économies dévastées ou orientées vers des productions à des fins militaires.

En fin de cette période, on constate globalement que la société a été profondément remodelée, devenant une société de consommation de masse et une société de loisirs ; la productivité du travail a augmenté de façon spectaculaire, ce qui a permis de produire davantage, de diminuer le temps de travail et d’augmenter le niveau de vie. Ce phénomène est en partie un rattrapage sur le style de vie des États-Unis des années 1920, sur lequel les pays européens étaient en retard. De même, le niveau du PIB parhabitant se rapproche du niveau des États-Unis, lui aussi croissant (et s’en éloigne à nouveau au cours des années 1980).

Pays concernés

Si l’on excepte l’immédiat après-guerre, période de rattrapage par excellence, les pays de l’OCDE ont un taux de croissance annuel moyen de 4 %. Mais à l’intérieur du groupe on distingue 3 sous-ensembles :

  • Croissance modérée :
    États-Unis (3,5 % l’an) et Grande-Bretagne (2,7 %).

L’économie du Royaume-Uni, minée entre autres par des problèmes de convertibilité de taux de change avec le dollar[réf. nécessaire], n’a pas connu cette forte croissance.

  • Croissance plus rapide
    en France (5,1 % en moyenne sachant que le taux de croissance est monté jusqu’à 7,9 %)

RFA (5,1 %), Suisse (5,25 % 1944-1973) et en Italie (5,5 %), en Espagne (6%) 8.

Les pays qui basculent dans le Bloc de l’Est connaissent également une croissance plus forte.]

  • Croissance exceptionnelle
    au Japon avec 10 %

Un cadre institutionnel international renouvelé…….

Lire la suite de cet article sur le site suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Trente_Glorieuses

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Annexe – La crise inflationniste des années 1970

Dès 1974, la hausse des prix fait apparaître une inflation à deux chiffres, dépassant le seuil critique des 10 % par an, ce qui place la France dans le groupe de tête des pays fortement inflationnistes. Cette accélération de l’inflation provient de plusieurs facteurs...-. 19 septembre 2022

Une manifestation importante de la crise des années 1970 : l’inflation – Vidéo 2 minutes 05 « Le Journal de 20 heures » - Proposé par Institut national de l’audiovisuel - Date de diffusion : 27 février 1976 – Document ‘INA’

Malgré les efforts du ministre de l’Economie Jean-Pierre Fourcade pour enrayer l’inflation, le phénomène reste préoccupant et ne cesse de progresser. Ses conséquences sont désastreuses sur l’ensemble de l’économie française.

Niveaux et disciplines : Lycée général et technologique Histoire

Informations et crédits - Type de ressource : INA - Page publiée en 2005, modifiée le 19 septembre 2022 - Référence : 00000000426 - Contexte historique - Par Fabrice Grenard

Contrairement à la ’grande dépression’ de la fin du XIXe siècle ou à la crise des années trente, le ralentissement de la croissance qui survient en France au milieu des années 1970 n’entraîne aucune baisse des prix et s’accompagne au contraire d’une inflation particulièrement forte. Dès 1974, la hausse des prix fait apparaître une inflation à deux chiffres, dépassant le seuil critique des 10 % par an, ce qui place la France dans le groupe de tête des pays fortement inflationnistes.

Cette accélération de l’inflation provient de plusieurs facteurs. La hausse brutale du coût des matières premières, suite au choc pétrolier de 1973, accélère une inflation qui n’avait jamais totalement disparu depuis la fin de la guerre. Mais la hausse des salaires (les salaires nominaux augmentent de 20 % en 1974 et de 16 % en 1975) et des charges sociales ont également joué un rôle important, en augmentant la pression sur les coûts de production. Malgré la crise et le chômage, le mouvement des salaires réels continue de s’exercer à la hausse, ce qui bouleverse les règles de la courbe de Phillips selon lesquelles le bond du chômage aurait dû susciter à terme le repli des salaires et de l’inflation. La volonté des entreprises de maintenir un certain niveau de profit, malgré une baisse de la production, favorise aussi la hausse des prix. Enfin, le poids économique de l’Etat et l’accroissement des dépenses budgétaires apparaissent également sources de déséquilibres inflationnistes.

Cette accélération de l’inflation exerce des effets très négatifs sur l’ensemble de l’économie. Elle fragilise la France au sein du commerce mondial et creuse le déficit de la balance extérieur. Elle entraîne également une hausse importante des taux d’intérêts. Or, des taux d’intérêts élevés renchérissent le crédit, détournent les capitaux de l’investissement au profit de la spéculation, ce qui freine l’activité économique. Les spécificités de la crise des années 1970, avec notamment le phénomène de la stagflation (inflation et ralentissement de la croissance vont de pair) bouleversent donc les schémas économiques classiques, ce qui rend illusoire toute politique de ’stop and go’ pour lutter contre la crise. C’est ce que démontrera notamment l’échec de la politique économique pratiquée par le gouvernement Chirac entre 1974 et 1976.

Après la mise en place par Jean-Pierre Fourcade d’un plan d’assainissement de l’économie en 1974 (augmentation des impôts et économies budgétaires), le gouvernement tente en 1975 de relancer l’activité économique par un ’plan de soutien à l’économie’. Mais si cette alternance de ’stop and go’ avait pu avoir des effets positifs au cours des années soixante, notamment lors des périodes de ’surchauffe économique’, elle allait s’avérer incapable d’enrayer en 1975-1976 la progression du chômage et de l’inflation.

Éclairage média - Par Fabrice Grenard

A l’aide de courbes statistiques et de schémas, le journaliste auteur du reportage cherche à expliquer les origines et les conséquences d’un phénomène particulièrement complexe, l’inflation. Il attire notamment l’attention des téléspectateurs sur les origines structurelles de l’inflation en France (le poids des salaires et leur maintien à un niveau élevé malgré la crise) ainsi que sur les conséquences négatives de l’inflation sur le commerce extérieur et le cercle vicieux qui s’ensuit (baisse des exportations, donc baisse de la production intérieure et hausse du chômage).

Lieux : Europe France – Personnalité : Jean-Pierre Fourcade

Thèmes : Le monde Economie Finance

Descriptif de la plateforme : Les acteurs de l’audiovisuel public, les établissements culturels et scientifiques partenaires, le ministère de l’Education nationale, le ministère de la Culture, La ligue de l’enseignement, Canopé, le CLEMI s’engagent dans une offre unique au service de l’éducation. Enseignants du primaire au lycée, accédez à plus de 4000 ressources indexées par niveaux, et disciplines du programme scolaire pour préparer, illustrer ou prolonger votre cours, et les partager avec vos élèves.

Qui sommes-nous ?CGUCharte pour la vie privéeMentions légalesCentre d’aideContact- Tous droits de reproduction et de diffusion réservés ©2022 Institut National de l’Audiovisuel – Source : https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000000426/une-manifestation-importante-de-la-crise-des-annees-1970-l-inflation.html

Institut national de l’audiovisuel

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Crise des années 1970 : quand la France faisait face à une inflation galopante - Le 02/04/2022 à 16:07 – Document ‘bfmtv.com’

Point de départ du chômage de masse en France, la crise des années 1970-1980 marquée par deux chocs pétroliers a donné naissance au phénomène de stagflation caractérisé par une forte hausse des prix, de plus de 10% certaines années, et une croissance faible.

A l’heure où l’inflation fait son grand retour sur fond de flambée des prix de l’énergie, le spectre des années 1970 refait surface. Avec comme principale crainte de voir ressurgir une longue période de stagflation, une forte hausse des prix conjuguée à une croissance atone, d’ampleur équivalente à celle vécue il y a 50 ans.

En préambule d’une conférence sur l’indépendance énergétique le 9 mars dernier, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a lui-même établi un parallèle entre les turbulences du présent et celles des années 1970. Le locataire de Bercy a notamment affirmé que la crise énergétique actuelle était ’comparable en intensité, en brutalité, au choc pétrolier de 1973’, année charnière qui signa la fin des Trente Glorieuses.

Avec un quadruplement du prix du baril de pétrole en quelques semaines seulement, cet événement, conséquence de la guerre du Kippour en octobre 1973, est souvent décrit comme l’élément déclencheur de la crise inflationniste qui courra jusqu’à la fin des années 1980.

Mais il n’est pas le seul. Les experts mettent aussi en avant des composantes monétaires dont l’abandon en 1971 de la convertibilité du dollar en or. Plus largement, d’autres évoquent un choc de demande sur les matières premières, voire des coûts salariaux trop élevés dans une période d’amplification de la mondialisation où les pays asiatiques à faibles coûts de main-d’œuvre et de matériaux commencent à concurrencer les pays développés.

Les schumpétériens, eux, y voient tout simplement la fin d’un cycle marqué par un taux de rentabilité qui se détériore dès la fin des années 1960 dans certains secteurs déjà en déclin, quand d’autres produits innovants commencent à émerger. Il est vrai que la tendance de plusieurs indicateurs pouvait être annonciatrice de la crise, avant même que ne survienne le choc pétrolier. Certes soutenue en partie par une croissance encore vigoureuse, l’inflation française a franchi le seuil des 5% dès 1970, avant d’accélérer jusqu’à 9,2% en 1973. Reste que le choc pétrolier accentua un peu plus la dynamique avec une hausse généralisée des prix de 13,7% l’année suivante.

A Flourish chart

Boucle prix-salaires et début du chômage de masse

Entre octobre 1973 et janvier 1974, le prix du baril de pétrole explose, passant de 2,59 dollars à 11,65 dollars. Les prix des matières premières bondissent également, de même que le prix du litre d’essence qui, à 1,69 franc en 1973, s’établit à 4,17 francs en 1980. Cette inflation galopante se diffuse plus généralement à tous les produits de consommation. La croissance, elle, ralentit, de 6,3% en 1973 à 4,3% en 1974, puis dégringole, le PIB tricolore reculant de 1% en 1975.

Face à la flambée des prix, le Smic, indexé sur l’inflation, est revalorisé plusieurs fois par an. Sa hausse est même plus importante que celle des prix car l’objectif du successeur du Smig depuis 1970 est de faire en sorte via des coups de pouce supplémentaires que le salaire minimum rattrape en partie son retard sur le salaire moyen. Fixé à 3,27 francs brut de l’heure cette année-là, il progressera rapidement pour atteindre 14 francs dix ans plus tard.

Au-delà du Smic, ce sont l’ensemble des salaires qui vont augmenter significativement dès le début de la crise des années 1970, déclenchant une boucle prix-salaires alimentant un peu plus l’inflation. Il faut dire que la dynamique des prix et la hausse des factures énergétiques attisent à l’époque un certain mécontentement social, et encouragent les syndicats à réclamer des gestes forts au patronat.

’Les revendications des syndicats étaient très fortes. Ils tenaient impérativement à l’indexation (des salaires sur les prix)’, rappelle Michel-Pierre Chélini, professeur d’histoire contemporaine spécialiste des prix à l’Université d’Artois et co-auteur de Calmer les prix, l’inflation en Europe dans les années 1970.

Les augmentations successives obtenues chaque année iront même au-delà de l’inflation. Jusqu’à la fin de la décennie, les salaires nets réels, c’est-à-dire corrigés des effets de la hausse des prix, progresseront d’environ 4% par an. Des revalorisations d’autant plus faciles à obtenir pour les syndicats que les salariés sont en position de force dans une période où la France est en situation de plein emploi.

Mais la situation va progressivement changer. A mesure que la crise s’installe, que la croissance et la productivité ralentissent, le chômage devient une nouvelle réalité, bien que tout le monde ne soit pas exposé de la même manière, les secteurs déjà en difficulté avant la crise (charbon, textile, sidérurgie) étant les premiers touchés.

A 3,5% en 1975, le taux de chômage franchit la barre des 5% quatre ans plus tard et continuera de grimper après le second choc pétrolier de 1979, jusqu’à dépasser les 9% en 1985. Cette situation étonne les économistes de l’époque alors que l’inflation persiste à un niveau très élevé. Pour la première fois, la relation mise en avant par la célèbre courbe de Philips selon laquelle l’inflation recule quand le chômage augmente (et inversement) est mise à mal.

A Flourish chart

Une période propice aux investissements immobiliers

Dans les années 1970, l’urbanisation se poursuit et de plus en plus de Français, en majorité locataires à l’époque, veulent désormais acheter leur logement. Si l’inflation provoque une remontée des taux d’intérêt susceptible de refroidir certains projets, les prix de l’immobilier ne s’effondrent pour autant. De fait, la demande reste soutenue avec des crédits qui connaissent deux phases de hausse importante en 1972-1973 et 1975-1977.

Rien de surprenant en réalité puisque les taux augmentent moins que l’inflation. Autrement dit, les taux réels demeurent faibles, voire négatifs en 1974. ’Ce n’est pas la période où les gens qui s’endettent font de mauvaises affaires. Le remboursement se fait de plus en plus facilement’, relève Michel-Pierre Chelini.

En effet, ’du milieu des années 1970 au milieu des années 1980, un ménage pouvait accepter un taux d’effort (mensualité à rembourser rapportée au revenu, ndlr) très élevé en début de prêt puisque la croissance de son revenu (approximativement indexé sur l’inflation) le réduisait très rapidement : par exemple, si son revenu croissait de 10% par an, un taux d’effort initial de 35% n’était plus que de 26% après trois années. Avant 1984, l’inflation élevée compensait donc le niveau élevé des taux d’intérêt sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages’, rappelle l’économiste Jacques Friggit, chargé de mission au Conseil général de l’Environnement et du Développement durable, dans une note publiée en 2010.

’En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées’

Le choc pétrolier de 1973 suscite aussi des inquiétudes en matière d’approvisionnement énergétique. Ce qui pousse le gouvernement à agir en misant largement sur l’atome pour la production électrique nationale. Dès mars 1974, le Premier ministre Pierre Messmer dévoile un plan visant à limiter la dépendance française au pétrole via la construction de plusieurs réacteurs nucléaires. Trois ans plus tard, le premier réacteur à eau pressurisée de Fessenheim entre en service. Au total, 54 réacteurs seront construits durant la décennie.

Dans le même temps, l’Agence pour les économies d’énergie est créée et le gouvernement annonce dès fin 1973 plusieurs mesures symboliques de court terme pour inciter les Français à la sobriété : limitation de la vitesse automobile à 90km/h sur les routes et à 120 km/h sur autoroute, fin des émissions de télévision à 23h hormis le samedi soir et pendant les fêtes, interdiction de la publicité lumineuse ainsi que de l’éclairage des monuments publics et des bureaux inoccupés de 22h à 7h, plafonnement du chauffage à 20 degrés ’dans les locaux à usage d’habitation, d’enseignement, de bureaux ou recevant du public’…

C’est aussi en 1974 que naît dans une campagne de publicité du gouvernement le célèbre slogan ’En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées’. Cette année-là, Valéry Giscard d’Estaing est élu président de la République. Deux ans après son arrivée au pouvoir, il imposera à son tour sa mesure symbolique pour réduire la consommation d’énergie avec l’instauration du changement d’heure.

Entre plans de relance et plans de contrôle

Outre les mesures visant à réduire la consommation énergétique, les gouvernements successifs de l’époque cherchent à enrayer la dynamique de l’inflation et à redonner un coup de boost à l’économie, sans trop savoir quel levier actionner : ’Il y a eu une alternance de plans de relance et plans de maîtrise des prix’, souligne Michel-Pierre Chélini.

En 1974, le gouvernement de Jacques Chirac opte dans un premier temps pour une politique de freinage de l’inflation via plusieurs dispositifs comme l’encadrement du crédit, un relèvement des taux d’intérêt et diverses mesures fiscales. Mais face au mécontentement de l’opinion, le Premier ministre du président Giscard change de braquet et annonce quelques mois plus tard un plan de relance à plusieurs dizaines de milliards de francs pour soutenir la consommation et l’investissement (déductions de TVA, crédits d’impôts pour les familles nombreuses, prêts bonifiés, etc…). Le bilan est plutôt décevant. Si la ’relance Chirac’ a permis de retrouver un niveau de croissance correct, elle a entretenu l’inflation, contribué au creusement du déficit budgétaire et dégradé les comptes extérieurs de la France.

Nouveau Premier ministre en 1976, Raymond Barre fait marche arrière et décide d’un plan d’austérité : les prix sont bloqués, des contrôles sont mis en place dans les magasins, la hausse des salaires est encadrée et les impôts sont majorés. Un second plan davantage partagé entre mesures de soutien à la consommation et mesures de freinage des prix verra le jour en 1978. Mais les résultats sont minces : l’inflation demeure très élevée et le chômage (5% en 1979) continue de grimper. L’endettement public est quant à lui passé de 8,1% du PIB en 1974 à 13,8% en 1979.

’Chasse au Gaspi’

C’est d’ailleurs en 1979 que survient le second choc pétrolier, conséquence de la révolution iranienne et de la guerre entre l’Iran et l’Irak. Ce qui oblige le gouvernement à prendre de nouvelles mesures d’économies énergétiques : le fuel est rationné, tandis qu’une nouvelle campagne est lancée : ’la chasse au Gaspi’.

Cette opération de communication marque les esprits en mettant en scène un petit personnage rose au gros ventre et à la tête en entonnoir dont le père n’est autre que celui de Bison Futé, à savoir Jean Poulit, directeur à l’époque de l’Agence pour les économies d’énergie après avoir été responsable des routes.

Vérifier les pneus, éviter les accélérations intempestives... La campagne ’Gaspi’ invite les automobilistes à adopter les bons gestes pour une conduite plus économique. L’opération est un succès : 225.000 tonnes de pétrole auraient été économisés, selon le gouvernement.

Malgré ces efforts louables, la France s’enfonce dans la stagflation : l’inflation redécolle pour atteindre 13,7% en 1980 tandis que la croissance ralentit à nouveau, à seulement 1,1% en 1981. C’est dans ce contexte que la gauche fait son retour au pouvoir après de longues années d’absence. Sera alors menée une politique de relance dirigée par le Premier ministre de François Mitterrand, Pierre Mauroy. Sans succès réel : ’La politique économique française est supposée rétablir la croissance par augmentation des revenus salariés et des dépenses de l’Etat, mais gonfle en fait déficit extérieur et déficit budgétaire’, relève Michel-Pierre Chelini.

Nouveau revirement en 1983 avec le plan de rigueur Delors qui sera particulièrement dur alors que le chômage dépasse les 7%. Afin de calmer l’inflation et restaurer la compétitivité de la France, les prix ainsi que les revenus sont bloqués : l’heure est désormais à la modération salariale. Un emprunt forcé contraindra également les contribuables payant plus de 5000 francs d’impôts à verser 10% du montant de celui-ci à l’Etat qui récupérera 14 milliards de francs avant de rembourser ces sommes à partir de 1985.

Finalement, la croissance économique repartira dès 1984 pour dépasser les 4% à la fin des années 1980. De son côté, l’inflation ralentira pour s’établir à 2,7% en 1988. Si la France sort alors de la crise et entre dans un nouveau cycle, le chômage, à plus de 8% à la fin de la décennie, s’inscrira en revanche dans la durée.

Sur le même sujet : Oubliés de la prime inflation : le mode d’emploi pour la réclamer

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco

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Source : https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/france/crise-des-annees-1970-quand-la-france-faisait-face-a-une-inflation-galopante_AV-202204020213.html

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Annexe sur la notion de décroissance selon Wikipédia

La décroissance est un concept politique, économique et social prônant une réduction de la consommation. Né dans les années 1970, il s’appuie sur l’idée que la croissance économique (mesurée par des macro-indicateurs tels que le produit intérieur brut (PIB) ou le niveau de population) ne garantit pas (voire contrecarre) l’amélioration des conditions de vie de l’humanité et la soutenabilité du développement.

Selon les acteurs du mouvement de la décroissance, le processus d’industrialisation a trois conséquences négatives : des dysfonctionnements de l’économie (chômage de masse, précarité, etc.), l’aliénation au travail (stress, harcèlement moral, multiplication des accidents, etc.) et la pollution, responsable de la détérioration des écosystèmes et de la disparition de milliers d’espèces animales. L’action de l’homme sur la planète a fait entrer celle-ci dans ce que certains scientifiques considèrent comme une nouvelle époque géologique, appelée l’Anthropocène (qui aurait succédé à l’Holocène), et cette action menacerait l’espèce humaine elle-même. L’objectif de la décroissance est de cesser de faire de la croissance un objectif.

Partant de l’axiome selon lequel, dans un monde fini, une croissance illimitée est impossible1, les « décroissants » (ou « objecteurs de croissance », même si certains considèrent ces deux dénominations comme différentes) se prononcent pour une éthique de la simplicité volontaire. Concrètement, ils invitent à réviser les indicateurs économiques de richesse, en premier lieu le PIB, et à repenser la place du travail dans la vie, pour éviter qu’il ne soit aliénant, et celle de l’économie, de sorte à réduire les dépenses énergétiques et ainsi l’empreinte écologique. Leur critique s’inscrit dans la continuité de celle du productivisme, amorcée durant les années 1930 et qui dépasse celle du capitalisme et celle de la société de consommation, menée pendant les années 1960.

Ce concept peut être abordé de plusieurs points de vue : politique, écologie, technocritique, éthique 2. Il se réfère notamment aux nouvelles approches du concept de croissance économique, notamment celles défendues dans le rapport Meadows ou par Nicholas Georgescu-Roegen, nées durant les années 1970 sous la pression de la crise écologique, quand le mot « décroissance » apparaît puis se généralise. Au sein de ce courant sont recherchées des alternatives au paradigme de la croissance (bioéconomie, localisme, basse technologie, etc…) ainsi que les moyens de les inscrire dans le champ de la politique institutionnelle, par exemple la création du Parti pour la décroissance en France en 2005.

Depuis 2001, l’adjectif « soutenable » est souvent accolé au mot « décroissance » pour mieux le faire apparaître comme l’alternative au concept du développement durable, qui bénéficie d’une plus grande reconnaissance auprès de la classe politique et des industriels mais que certains décroissants qualifient de « faux ami » 3, voire d’« imposture », tandis que d’autres considèrent simplement qu’il est trop tard pour le mettre en œuvre 4.

Histoire du mouvement

En avril 1968, un groupe de diplomates, universitaires, industriels et membres de la société civile, désireux de penser l’avenir du monde sur le long terme, s’est rassemblé sous le nom de Club de Rome. En 1970, il a passé commande d’un rapport auprès d’un groupe de chercheurs du ‘Massachusetts Institute of Technology’, mené par Dennis Meadows.

Origine

Logo du Club de Rome. Dennis Meadows (en 2012).

Intitulé The Limits to Growth (Les Limites à la croissance), le premier rapport, dit rapport Meadows, (il y en aura trois en tout) sert de véritable déclencheur au mouvement de la décroissance. Il est publié en mars 1972, trois mois à peine avant la première Conférence des Nations unies sur l’environnement, à Stockholm (qui se déroule du 5 au 16 juin). On parle alors de croissance zéro. Il constitue en effet la première étude conséquente soulignant les dangers engendrés par la société de consommation. Traduit en trente langues, il est édité à douze millions d’exemplaires 5.

Le mot « décroissance » en matière économique apparaît sous la plume d’André Gorz (utilisant le pseudonyme de Michel Bosquet) dans un article paru dans le Nouvel Observateur no 397 du 19 juin 1972 : « L’équilibre global, dont la non-croissance – voire la décroissance – de la production matérielle est une condition, cet équilibre est-il compatible avec la survie du système. » et repris au cours des années 1970 6,7.

Le 19 juin paraît un numéro hors-série du Nouvel Observateur intitulé « La dernière chance de la Terre » et tiré à 200 000 exemplaires, dans lequel le rapport est largement commenté. Y participent, entre autres, André Gorz (sous le pseudonyme de Michel Bosquet), Théodore Monod et Edgar Morin. Michel Bosquet parle de la nécessaire réduction de la consommation.

Pour Fabrice Flipo, l’objection de croissance prend ses racines dans les courants libertaires et dans la pensée de Murray Bookchin, essayiste écologiste considéré comme l’un des penseurs marquants de la Nouvelle gauche (New Left)8.

Évolution (chronologie)

Cette section n’est pas rédigée dans un style encyclopédique. Améliorez sa rédaction !

Années 1970

1973

Le mensuel écologiste Le Sauvage, fondé par Alain Hervé (également fondateur trois ans plus tôt de la section française des Amis de la Terre), constitue un support de diffusion de ses idées sur l’écologie et ses relations avec le politique.

1974

Intitulé Sortir de l’ère du gaspillage : demain, un second rapport est publié (un troisième rapport parait en 2004 : Review of Limits to Growth : The 30-Year Update9 ; il est traduit en français en 2012 sous le titre : Les limites à la croissance (dans un monde fini) : Le rapport Meadows, 30 ans après10). Les rapports Meadows ne sont pas au sens strict des textes fondateurs de la décroissance car ils défendent la « croissance zéro »11. Ces textes sont cependant les premières études présentant officiellement l’aggravation des dérèglements planétaires (pollution, pénuries de matières premières, destruction des écosystèmes, etc.) comme la résultante de l’idéologie ‘croissantiste’.

La même année en France, l’écologie fait son apparition sur l’échiquier politique lors de l’élection présidentielle en France (René Dumont est candidat mais ne recueille que 1,32% des votes). Bernard Charbonneau publie dans Foi et Vie un article intitulé « Coûts de la croissance, gains de la décroissance »12.

1975

André Gorz rassemble ses articles dans l’ouvrage Écologie et politique. L’auteur fait le constat que le développement capitaliste implique la destruction des ressources et du milieu et que seule une politique de décroissance économique (des pays à la fois les plus riches et les plus pollueurs) peut enrayer ce processus. À partir de 1972, il utilise couramment le terme de « décroissance » pour désigner son projet écologiste. Il dénonce en même temps les dangers d’une prise en compte des contraintes écologistes par le capitalisme qui profiterait ainsi de l’extension de son emprise aux domaines nouveaux de l’économie dite « verte » (recyclage, traitement des déchets et de l’eau, énergies non fossiles, produits immatériels, services à la personne, etc.). Ses thèses s’appuient en particulier sur les analyses de Georgescu-Roegen et Barry Commoner.

1977

André Gorz publie un essai intitulé Écologie et liberté.

1979

Jacques Grinevald rassemble et traduit plusieurs articles (dont les plus anciens remontent à 1971) de l’économiste et mathématicien américain d’origine roumaine Nicholas Georgescu-Roegen dans un ouvrage qui fait aujourd’hui référence : Demain la décroissance. Entropie, écologie, économie 13,14. De fait, Georgescu-Roegen est considéré comme l’inventeur du concept de décroissance 15 (sans toutefois ne jamais employer le terme) et son principal théoricien 16.

Georgescu-Roegen tente un rapprochement entre l’économie en général et un principe physique. Il estime que le modèle économique néoclassique est fondé sur le paradigme de la mécanique newtonienne17 et ne prend pas en compte les phénomènes de dégradation de l’énergie et de la matière. Il pense pouvoir fonder quant à lui son modèle économique sur le deuxième principe de la thermodynamique et la notion d’entropie selon lequel, par le biais des différents processus de production, la matière et l’énergie se dégradent de manière irréversible. Est ainsi mis en exergue l’exemple des matières premières utilisées pour la construction des ordinateurs qui sont fragmentées et disséminées à travers toute la planète, rendant pratiquement impossible la reconstitution des minerais d’origine. Quant à l’énergie utilisée pour leur fabrication, elle est dissipée en chaleur18.

Années 1980 …….

Le mouvement de la décroissance s’institutionnalise ….

Lire la suite de cet article sur le site https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9croissance

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