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"Avec Internet, smartphones et centres de données, le numérique est un gouffre énergétique : la consommation d’énergie croissante doit être maîtrisée pour aider à la création d’une économie plus sobre visant la neutralité carbone" par Jacques Hallard

dimanche 6 novembre 2022, par Hallard Jacques



ISIAS Numérique Gouffre énergétique Economies d’énergies

Avec Internet, smartphones et centres de données, le numérique est un gouffre énergétique : la consommation d’énergie croissante doit être maîtrisée pour aider à la création d’une économie plus sobre visant la neutralité carbone

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 04/11/2022

Le titre est constitué d’extraits puisés dans les articles sélectionnés pour ce dossier

Plan du document : Préambule Introduction Sommaire Auteur


Préambule

Centre de données ou centre informatique

En anglais, un data center’ oudata centre’ est une infrastructure composée d’un réseau d’ordinateurs et d’espaces de stockage. Cette infrastructure peut être utilisée par les entreprises, [administrations, associations et particuliers] pour organiser, traiter, stocker et entreposer de grandes quantités de données. En règle générale, une entreprise repose fortement sur les applications, les services et les données contenues dans un centre de données. Il s’agit donc d’une part essentielle de l’entreprise au quotidien. C’est un ensemble d’éléments regroupant des serveurs, des sous-systèmes de stockage, des commutateurs de réseau, des routeurs, des ‘firewalls’, et bien entendu des câbles et des ‘racks’ physiques permettant d’organiser et d’interconnecter tout cet équipement numérique, informatique… - Source de cet extrait amendé : https://www.lebigdata.fr/definition-data-center-centre-donnees

« Un centre de données est un lieu (et un service) où sont regroupés les équipements constituants d’un système d’information (ordinateurs centraux, serveurs, baies de stockage, équipements réseaux et de télécommunications, etc.). Ce regroupement permet de faciliter la sécurisation, la gestion (notamment l’exécution de calculs et le refroidissement) et la maintenance des équipements et des données stockées. Techniquement un centre de données fournit des services informatiques en environnement contrôlé (climatisation, poussières, alimentation, etc.) et sécurité (système anti-incendie, contre le vol et l’intrusion, etc.), avec une alimentation d’urgence et redondante ».

« Enjeux - Le gigantesque développement des centres de données ces dernières années (notamment pour le compte de sociétés de services comme Google, Amazon ou OVH en France) a rapidement créé des enjeux environnementaux, notamment liés :

  • à leur consommation de métaux rares ou précieux et de terres rares ;
  • à une consommation croissante d’électricité de l’ensemble des centres de données.
    Pour des raisons économiques (coproduction) et commerciale (image de marque), la chaleur produite, notamment par les serveurs et les systèmes de stockage, peut être ensuite récupérée et exploitée. Les centres de données sont responsables de 0,3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les centres informatiques représentent moins de 15 % de l’impact environnemental du numérique à l’échelle mondiale, tandis que les équipements utilisateurs en concentrent les deux tiers, et le réseau la part restante3. Selon l’association française The Shift Project, le numérique dans son ensemble était responsable de 3,7 % des émissions de CO2 mondiales en 2018, contre 2,5 % en 2013 … »

Lire l’article en entier sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_de_donn%C3%A9es .

« L’énergie grise constitue l’essentiel du bilan complet énergétique des équipements des utilisateurs. L’extraction des minerais rares et leur transformation représentent une part bien supérieure à l’énergie consommée au cours de la durée de vie des appareils… » - Voir dans ce rapport ’Energie grise ou intrinsèque, blockchain (chaîne de blocs), Internet des objets (IdO) ou Internet of Thinks (IoT), réseaux électriques et villes intelligentes (Smart cities) : nécessité de limiter le gaspillage énergétique du numérique’ par Jacques Hallard

La neutralité carbone

« En climatologie et en matière de politique climatique, la neutralité carbone à l’intérieur d’un périmètre donné est un état d’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine et leur retrait de l’atmosphère par l’homme ou de son fait. La différence entre les gaz émis et extraits étant alors égale à zéro, la neutralité carbone est également désignée par l’expression « zéro émissions nettes » (ZEN) ou encore « zéro net » (en anglais net zero). Le retrait de gaz à effet de serre de l’atmosphère — on parle également d’émissions négatives — concerne essentiellement le dioxyde de carbone. On distingue généralement les méthodes utilisées par l’homme pour restaurer, sauvegarder ou renforcer la capacité d’absorption des puits de carbone naturels (forêts, sols et océans) et les méthodes faisant appel à la technologie, appelées « technologies d’émissions négatives » (TEN) ».

« Le concept de neutralité carbone fait l’objet de différentes interprétations et les questions de méthodologie sont nombreuses. On relève ainsi des différences dans les gaz pris en compte (CO2 seul ou tous), dans le périmètre des émissions considérées (approche « territoire » ou « empreinte »), dans les facteurs d’émission utilisés pour les inventaires et dans les puits de carbone pris en compte, car il est difficile d’établir une frontière nette entre ce qui ressort de la main de l’homme ou de celle de la nature. Dans la mise en œuvre, certains font appel aux technologies d’émissions négatives, d’autres non. Il en est de même pour la compensation carbone, qui est pratiquée ou non. Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, atteindre la neutralité carbone au niveau mondial avant la fin du siècle est présenté par de nombreuses institutions (GIEC, CCNUCC, etc.) comme une nécessité pour limiter la hausse des températures à 2 °C, voire 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, un des objectifs majeurs de l’accord de Paris de 2015. Ainsi, le rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C de 2018 montre que les émissions nettes anthropiques (causées par l’homme) de CO2 doivent tomber à zéro d’ici à 2050 pour un réchauffement global limité à 1,5 °C, ou d’ici à 2075 pour un réchauffement limité à 2 °C. L’accord de Paris a été le premier accord international utilisant la notion de neutralité carbone à l’échelle mondiale. Mais auparavant, et dès le début des années 2000, l’objectif de neutralité carbone a été décliné à l’échelle de pays, de territoires, de villes, d’entreprises, de produits ou d’événements, en faisant le plus souvent appel, en partie ou exclusivement, à des mécanismes de compensation carbone. De ce fait, la neutralité carbone a souvent été confondue avec la compensation carbone ».

« Le concept de neutralité carbone » est critiqué pour le flou qui l’entoure et son potentiel d’interprétation. Certains redoutent d’autre part que la prise en compte d’émissions négatives dans les scénarios visant à atteindre la neutralité carbone ne conduise à négliger ou retarder les efforts de réduction des émissions. Selon eux, ces scénarios ne sont pas crédibles car les technologies d’émissions négatives ne sont pas encore prouvées ou sont d’un coût très élevé, et que la restauration ou le renforcement des puits naturels de carbone (forêts, sols et océans) fait l’objet de nombreuses critiques… » - Source pour l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Neutralit%C3%A9_carbone

Pour une mise à jour, voir Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) (Jeudi 21 juillet 2022 – Gouvernement français) et pour un emise en œuvre le communiqué Stratégie climat : vers la neutralité carbone planétaire avec ‘Carbone4’…

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Introduction

Après un court préambule, ce dossier revient sur la consommation énergétique liée aux développements cfroissants des technologies du numérique :

* Il expose les problèmes quant à la neutralité carbone (voir dans le préambule ci-dessus),

* Il propose des idées et solutions, des éco-gestes à adopter pour un numérique responsable, afin de faire des économies d’énergie dans les usages courants,

* Il décrit « Le potentiel des modèles commerciaux numériques dans la nouvelle économie de l’énergie afin d’accélérer les gains d’efficacité et accroître la flexibilité du côté de la demande »,

* Il reprend des mesures politiques avec les « projets de propositions de l’UE exigeant des fabricants de téléphones qu’ils fournissent des Pièces de Rechange pendant 5 ans et garantissent une autonomie plus longue de la batterie,

* Il évoque les usages abusifs du numérique et en particulier « l’enfermement mental induit par certains réseaux sociaux comme une question majeure de santé publique »…

Des articles étiquetés « Numérique  » sont notamment à lire sur les sites suivants :

Sur ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales >

https://isias.lautre.net/spip.php?page=recherche&recherche=num%C3%A9rique

Sur ‘Yonne Lautre’ >

https://yonnelautre.fr/spip.php?page=recherche&recherche=num%C3%A9rique

Les articles sélectionnés pour ce dossier sont indiqués avec leurs accès dans le Sommaire ci-après.

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Sommaire

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  • Numérique et consommation énergétique – Document officiel ‘Ministère de la Transition écologique’ France
    NB. Ce portail est conçu pour être le point d’accès national à l’information liée à l’environnement et au développement durable. Il s’agit d’un site gouvernemental, produit par le Commissariat général au développement durable (CGDD), direction du ministère de la Transition écologique.

Ordinateurs, tablettes, capteurs et autres objets connectés, smartphones, réseaux sociaux, 3G, 4G, fibre, monnaies cryptographiques, blockchain, intelligence artificielle, démarches dématérialisées et autres portails web… Les services que propose à tous cette « révolution numérique », sont en très forte augmentation et demandent de l’énergie pour fonctionner.

De quoi parle-t-on ?

Ordinateurs, tablettes, capteurs et autres objets connectés, smartphones, réseaux sociaux, 3G, 4G, fibre, monnaies cryptographiques, blockchain, intelligence artificielle, démarches dématérialisées et autres portails web… Les services que propose à tous cette « révolution numérique », sont en très forte augmentation. Cela crée une demande supplémentaire en énergie pour les faire fonctionner.

  • les appareils à disposition des utilisateurs : ordinateurs, tablettes, smartphones, écrans, objets connectés, box internet, décodeurs TV, etc. ;
  • les infrastructures du réseau qui permettent le transport des données nécessaires aux services numériques : antennes relais (3G, 4G), câbles sous-marins, fibres optiques, routeurs, répartiteurs, firewall, etc. ;
  • les serveurs et appareils de stockage de données qui fournissent les différents services numériques : grandes entreprises du numérique, administrations, entreprises, PME, start-up ; ces serveurs étant globalement regroupés dans d’importants centres d’hébergement (les data centers).
    La consommation énergétique du numérique est celle liée à la consommation électrique de ces différents équipements.

À cette consommation liée aux usages, il faut ajouter, dans une analyse en cycle de vie (ACV), la consommation d’énergie nécessaire à la fabrication des équipements et à leur traitement en fin de vie.

Le numérique représente 3 % de la consommation d’énergie finale

En France, la consommation énergétique est de 476 TWh et l’électricité représente environ 25 % de l’énergie finale.

GreenIT estimait qu’en 2015 le numérique consommait environ 56 TWh, ce qui représente environ 12 % de la consommation électrique du pays et 3 % de la consommation d’énergie finale.

Sur les 56 TWh :

Et d’ici 25 ans ?

NégaWatt estime que la consommation électrique du numérique devrait augmenter de 15 TWh d’ici à 2030, soit +25 % par rapport à 2015 et porterait ainsi la part du numérique à environ 15 % de la consommation électrique du pays.

Avec le déploiement de la 4G, qui consomme 23 fois plus d’énergie qu’une connexion ADSL, la consommation du réseau devrait, selon NégaWatt, augmenter de 10 % par an sur les 15 prochaines années.

Évolution de la consommation énergétique mondiale du numérique entre 2010 et 2036, rapportée à la consommation énergétique mondiale totale

Évolution de la consommation énergétique mondiale du numérique entre 2010 et 2036, rapportée à la consommation énergétique mondiale totale

Source : Scénarios et calculs ‘The Shift Project’ 2018, à partir de Andrae & Edler 2015

L’énergie grise représente la quantité d’énergie consommée lors du cycle de vie d’un appareil, à l’exception de son usage. Cela intègre notamment la production, l’extraction des matériaux, le transport et le recyclage. C’est une énergie « cachée », car le consommateur n’en a pas connaissance.

[Le sujet de l’énergie grise a été traitée dans le document suivant : ’Energie grise ou intrinsèque, blockchain (chaîne de blocs), Internet des objets (IdO) ou Internet of Thinks (IoT), réseaux électriques et villes intelligentes (Smart cities) : nécessité de limiter le gaspillage énergétique du numérique’ par Jacques Hallard ].

L’énergie grise constitue l’essentiel du bilan complet énergétique des équipements des utilisateurs.

L’extraction des minerais rares et leur transformation en composants électroniques peuvent représenter une part bien supérieure à l’énergie consommée au cours de la durée de vie des appareils. Pour un smartphone, cela représente cinq fois la consommation de l’appareil, dont la durée de vie est estimée en moyenne à 18 mois. Selon le livre blanc numérique et environnement, « la fabrication d’un téléphone portable requiert 60 métaux différents, dont une vingtaine seulement sont actuellement recyclables, et seulement 16 % des téléphones sont collectés pour être dépollués ».

Des efforts sont donc nécessaires auprès des fabricants pour les rendre plus durables, réparables et recyclables, mais aussi auprès des consommateurs pour allonger la durée d’usage. The Shift Project estime que l’empreinte numérique, en progression annuelle de 9 %, n’est pas soutenable au regard des besoins en énergie et à l’approvisionnement en matériaux rares.

Distribution de la consommation énergétique du Numérique par poste en 2017

Distribution de la consommation énergétique du Numérique par poste en 2017

Source : Lean ICT Materials Forecast Model. Produit par The Shift Project à partir des données publiées par Andrae & Edler 2015

Un marqueur du numérique : l’explosion de l’équipement en smartphone

Le smartphone constitue l’un des marqueurs emblématiques du développement du numérique. Comme mentionné, son impact provident en partie de la consommation d’énergie lors de son utilisation mais de façon beaucoup plus importante de l’énergie nécessaire à sa fabrication. Selon The Shift Project, 90 % des Gaz à effet de serre (GES) associés à un smartphone proviennent de la phase de fabrication.

Taux d’équipement en téléphone mobile et smartphone et accès au réseau 4G

Taux d’équipement en téléphone mobile et smartphone et accès au réseau 4G

Champ : Ensemble de la population de 12 ans et plus - Source : CREDOC, Enquête sur les « Conditions de vie et les Aspirations »

Et quand j’envoie un mail, ça consomme combien ?

La quantification de l’impact environnemental des actions numériques a une portée illustrative en proposant des ordres de grandeur pertinents qui permettent de donner une quantification physique à des actions « virtuelles ».

Le visionnage d’une vidéo en ligne de dix minutes induit par exemple une consommation électrique équivalente à la consommation propre d’un smartphone sur dix jours. Dit autrement, l’impact énergétique du visionnage de la vidéo est environ 1 500 fois plus grand que la simple consommation électrique du smartphone lui-même.

Consommation d’énergie des actions numériques

Consommation d’énergie des actions numériques

Source : Lean ICT Materials REN”, onglet “REN Run Phase”. Produit par The Shift Project

En résumé :

  • Le numérique consomme 56 TWh par an en France, ce qui représente 12 % de la consommation électrique et 3 % de la consommation d’énergie finale.
  • Les équipements des utilisateurs (ordinateurs, tablettes, smartphones, box internet) représentent les trois-quarts de la consommation d’énergie du numérique (45 TWh).
  • Présentés comme des ogres énergétiques par la presse, les datacenters ne représentent que 18 % de la consommation d’énergie du numérique. C’est le résultat d’un investissement important des constructeurs depuis près de dix ans dans le développement d’équipements à basse consommation, le refroidissement des salles, etc.
  • L’architecture réseau du numérique (antennes relais 3G/4G, câbles, routeurs) consomme 3,5 TWh, soit 6 %, mais selon des experts de l’association NégaWatt, avec le déploiement exponentiel des objets connectés et l’utilisation sans limite des accès 4G pour visionner des vidéos, l’augmentation pourrait être d’environ 10 % par an pendant les 15 prochaines années, soit une multiplication par 4 de la consommation. En France, les opérateurs seront probablement amenés à maîtriser la consommation électrique en investissement dans la recherche, comme pour les data centers.
  • L’énergie grise constitue l’essentiel du bilan complet énergétique des équipements utilisateurs. L’extraction des minerais rares et leur transformation représentent une part bien supérieure à l’énergie consommée au cours de la durée de vie des appareils. Pour un smartphone, cela représente cinq fois la consommation de l’appareil, dont la durée de vie est estimée en moyenne à 18 mois. Des efforts sont donc nécessaires auprès des fabricants pour les rendre plus durables, réparables et recyclables, mais aussi auprès des consommateurs pour allonger la durée d’usage.
    NOTA : Ces chiffres, provenant principalement des travaux du think tank The Shift Project et de la communauté GreenIT, constituent des estimations, ce qui explique que d’autres chiffres peuvent circuler. Ils constituent cependant un ordre de grandeur pertinent.

République Française - Liberté, Égalité, Fraternité - Le portail est conçu pour être le point d’accès national à l’information liée à l’environnement et au développement durable. Il s’agit d’un site gouvernemental, produit par le Commissariat général au développement durable (CGDD), direction du ministère de la Transition écologique.

Ministère de la Transition Ecologique - VNF

Source : https://www.notre-environnement.gouv.fr/rapport-sur-l-etat-de-l-environnement/themes-ree/pressions-exercees-par-les-modes-de-production-et-de-consommation/prelevements-de-ressources-naturelles/energie/article/numerique-et-consommation-energetique

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  • Le numérique, trop grand consommateur d’énergie ? - Document ‘vie-publique.fr’ - Par La Rédaction - Publié le 30 octobre 2020
    L’utilisation croissante de l’internet conduit à une forte consommation d’énergie des outils du numérique. Une étude de France Stratégie montre que cette croissance ne pourra pas se poursuivre sans ignorer son impact sur l’environnement.

Montage visuel du globe terrestre surmonté de nuages et de racks de serveurs.

Illustration - Les innovations technologiques sur les réseaux télécoms et les centres de données ne suffisent pas pour contenir la consommation énergétique. © vectorfusionart - stock.adobe.com

Après avoir étudié dans un document de travail (nouvelle fenêtre) de juin 2020 les problèmes liés à la consommation croissante de métaux divers (approvisionnement, empreinte carbone, accès à l’eau, émission de gaz à effet de serre) essentiels pour la production des équipements numériques, France stratégie évalue l’impact des usages du numérique sur la consommation d’énergie(nouvelle fenêtre).

Une forte croissance de l’utilisation d’internet

Près de 90% des Français sont équipés d’un accès à Internet. Ils étaient 52% en 2005 et 88% en 2019. Ils sont 80% à se connecter quotidiennement et y consacrent en moyenne 21 heures par semaine, soit 1/6e de leur temps hebdomadaire éveillé. A Flourish chart

La même tendance est observée au plan mondial avec une augmentation du nombre d’internautes (51,2% de la population mondiale soit 3,9 milliards d’individus), une explosion des équipements et de l’utilisation des mobiles. Le trafic des data center, avec la croissance des données stockées, devrait être multiplié par trois dans les cinq prochaines années.

Une consommation d’énergie croissante qui doit être maîtrisée

La forte augmentation des usagers du numérique entraîne une augmentation de la consommation d’énergie liée à l’utilisation des outils numériques mais aussi à l’extraction des matières premières nécessaires pour les composants des équipements numériques, à la production de ces équipements, à leur transport et à la gestion ou au recyclage de leurs déchets. 

Les prévisions annoncent un doublement de la consommation d’énergie par le numérique entre 2017 et 2025. La production des équipements est le segment le plus consommateur d’énergie (plus de 40% de la consommation totale du secteur). Le numérique totaliserait 3,4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2017 et 7,6% en 2025. Le secteur aérien, réputé secteur très pollueur, représente 2% de ces émissions.

Deux technologies émergentes, comme les cryptomonnaies ou les objets connectés, risquent d’accroître encore cette consommation d’énergie. Dans ce contexte, France Stratégie recommande la mise en oeuvre de politiques publiques centrées sur les usages et l’écoconception pour atteindre l’objectif de réduction de la consommation énergétique.

Protection de l’environnement : quel respect des règles par les pays... 16/09/2022

Vie publique : au coeur du débat public

Vie-publique.fr — Wikipédia

Source : https://www.vie-publique.fr/en-bref/276920-le-numerique-trop-grand-consommateur-denergie

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  • Numérique : 10 idées pour faire des économies d’énergie - Écrit par Moctar Kane - Publié le 5/03/2021 à 15h50, mis à jour le 5/03/2021 à 15h51 – Document ‘femmeactuelle.fr’
    Appareils et usages numériques prennent de plus en plus de place dans nos vies. Nos conseils pour ne pas les laisser devenir des gouffres énergétiques.

Restez informée internet

A l’échelle de la planète, l’empreinte environnementale du numérique est trois fois plus importante que celle d’un pays comme la France, toutes activités confondues. Et selon le récent rapport de la mission d’information du Sénat, sans modification de nos usages, la part du numérique dans l’empreinte carbone de la France pourrait passer de 2 à 7% d’ici 2040. Pour éviter cela, la mission sénatoriale préconise avant tout de limiter le suréquipement et d’opter pour des matériels durables et réparables, afin de les renouveler moins souvent. Nous pouvons également limiter cet impact en adaptant nos usages. Et en prime préserver nos appareils et réaliser des économies d’énergie.

Vidéo : adaptez la qualité

Le visionnage de 10 mn d’images en haute définition sur un smartphone équivaut à utiliser un four électrique de 2000W à pleine puissance pendant 5 minutes. Compte tenu de la taille de l’écran, optez plutôt pour une image en définition standard, largement suffisante. Et chaque fois que c’est possible, préférez le téléchargement au streaming.

Smartphone : maîtrisez sa consommation

Tous les smartphones disposent, dans le menu paramètres ou réglages, d’une fonction permettant de mesurer la consommation d’énergie et de l’optimiser, par exemple en raccourcissant le délai de mise en veille, en fermant certaines applications, en ajustant les paramètres d’affichage ou encore en se mettant en mode d’économie d’energie.

Applications : faites le tri

Une appli de shopping inutilisée depuis plusieurs mois, un jeu terminé… Sur votre smartphone, supprimez régulièrement les applications dont vous n’avez plus l’utilité. Vous éviterez la consommation de data et d’énergie liées à leur mises à jour automatiques, voire à leur activité en arrière-plan.

Notifications : limitez-les

Nombre de sites internet et d’applications mobiles nous proposent de nous alerter à chaque nouvelle info ou promo. Réservez cette fonction de notification aux informations que vous jugez réellement indispensables. De plus vous serez moins souvent distrait par votre smartphone.

Recharge : utilisez le câble

Les chargeurs sans fil ont un rendement plus faible que les chargeurs filaires, car ils perdent davantage d’énergie sous forme de chaleur. Pour éviter ce gaspillage, rechargez votre smartphone avec un câble. Et quel que soit l’appareil, smartphone ou ordinateur, ne le laissez pas branché toute la nuit.

Ordinateur : réglez sa puissance et sa luminosité

Le mode économie d’énergie de votre ordinateur assure une puissance suffisante pour faire des recherches sur internet et travailler avec un traitement de texte ou d’autres logiciels de bureautique. Sélectionnez-le dans le menu paramètres. Et dans un environnement plus sombre diminuez la luminosité de l’écran.

Mails surtout : ne gardez pas tout

Pour conserver vos e-mails, les services de messagerie utilisent des data centers (centre de stockage de données) gourmands en énergie. Jetez les courriers inutiles, et pour les pubs et lettres d’info intrusives, utilisez une application comme Cleanfox, qui fera le nettoyage pour vous.

Stockage : préférez le local au cloud

Le problème est le même pour les vidéos, photos et autres fichiers conservés en ligne dans les services du cloud. Ne gardez que les souvenirs qui valent la peine, et conservez-les plutôt en local : sur l’ordinateur, un disque dur externe, ou dans votre smartphone.

Box internet : mettez-la au repos dès que possible

Inutile de laisser la box distribuer le wifi chez vous lorsque vous n’y êtes pas, à fortiori pendant plusieurs jours. En cas d’absence, débranchez votre box internet. Ainsi d’ailleurs que tous les appareils qui, même éteints, restent en veille (la télévision notamment).

3 applis pour limiter sa consommation

Forest. Lancez l’appli et posez votre smartphone. Si vous n’y touchez pas pendant un certain temps, vous plantez un arbre. Bon pour l’économie d’énergie et la concentration. Gratuit.

Mobile Carbonalyser. Visualisez en équivalent carbone ou en trajet automobile ce que vous coûtent les échanges de données effectués avec votre smartphone. Gratuit.

Fing. L’appli détecte tous les appareils branchés sur votre réseau Wifi. Pratique pour se rappeler d’éteindre ceux qui sont inutilisés. Gratuit.

Les appareils les plus gourmands

Part des émissions de gaz à effet de serre des principaux appareils numériques en 2019 ( Source : mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique, Sénat. )

23 % téléviseur
14 % ordinateur portable
13 % smartphone
12 % box internet + TV
11 % écran d’ordinateur
10 % ordinateur fixe

L’avis d’expert

Jean-Michel Houllegatte, sénateur de la Manche, co-rapporteur de la mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique.

Si on souhaite télécharger des vidéos à la maison, ce qui est légitime, notamment en période de confinement, mieux vaut utiliser le Wifi de la box internet plutôt que le réseau mobile de son smartphone. L’utilisation de la fibre en termes de données transportées est dix fois moins consommatrice d’énergie que les réseaux de téléphone portable. Ce constat fait, il est nécessaire d’assurer la couverture totale du territoire avec la fibre. Ce service universel est prévu à l’horizon 2025. Par ailleurs, il nous incombe de relocaliser des data centers sur le sol français. D’autant que les nouvelles générations sont dotées de récupérateurs de chaleur qui peuvent jouer un rôle dans les systèmes énergétiques locaux.’

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Je suis devenue électrosensible’ - Femme Actuelle - 18/05/2014

Source : https://www.femmeactuelle.fr/vie-pratique/high-tech/numerique-10-idees-pour-faire-des-economies-denergie-2109551

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  • Le numérique, gouffre énergétique ? Attention aux raccourcis - Par Gwénaëlle Avice-Huet, membre du comité exécutif de Schneider Electric, directrice générale stratégie et développement durable - Publié le 07/07/2022 à 08:00, mis à jour le 29/07/2022 à 12:22 – Document ‘L’Expresse.fr’ dans l’hebdo du 13 Juillet 2022
    La consommation énergétique du numérique est vouée à progresser inexorablement. Pour autant, le potentiel du numérique pour aider à la création d’une économie plus sobre en carbone est formidable.

La consommation énergétique des data-center va s’envoler dans les années à venir.

Illustration - La consommation énergétique des data-center va s’envoler dans les années à venir. REUTERS/Sigtryggur Ari/File Photo

Le rapport annuel sur les risques mondiaux 2022 du Forum économique mondial classe les risques climatiques et environnementaux en tête et conclut que seuls un effort mondial unifié et une approche plus agressive pour accélérer la transition énergétique peuvent éviter à long terme une catastrophe climatique. Mais ce rapport fait également apparaître au septième rang le risque cybersécurité et dépendance digitale. 

La coexistence de ces deux dangers à des positions très élevées pour l’humanité est paradoxale. Une lecture nuancée paraît nécessaire. Par essence, le numérique consomme de l’énergie et la digitalisation croissante de l’économie va être gourmande en électricité. Mais si la contribution du numérique aux émissions de gaz à effet de serre est en forte accélération et devrait doubler d’ici 2025, elle n’en représente aujourd’hui que 4% à l’échelle mondiale, bien loin derrière le transport, l’industrie ou encore le bâti. 

L’activité numérique qui semble être le plus en contradiction avec la sobriété et la décarbonation est le minage des cryptomonnaies. La consommation pour créer les bitcoins aurait ainsi représenté le volume colossal de 143 térawattheures [NDLR : 143 milliards de kilowattheures] en 2021, soit rien de moins que l’équivalent de la consommation énergétique de la Pologne ! Toutefois, les plateformes de cryptominage se sont engagées à explorer des processus de calcul plus sobres. 

Avoir les bons ordres de grandeur

Des ordres de grandeur à avoir en tête et à savoir réutiliser, lorsqu’on entend émerger des discours brocardant par exemple l’usage des e-mails. Bien plus triviaux et indispensables que le minage des bitcoins, leur transfert et leur stockage ne représentent au niveau mondial que 0,2% des émissions totales du numérique. Même si elle est de bon sens, l’autodiscipline individuelle pour réduire le nombre d’e-mails ne va pas significativement changer la donne ! 

Mais il y a plus essentiel pour évaluer le risque de dépendance numérique au regard du risque climatique. Les solutions numériques sont indispensables pour accompagner la décarbonation de l’économie et la sobriété énergétique. Alors que l’une des voies les plus efficaces pour réduire l’usage des énergies fossiles est de les remplacer par une électricité bas-carbone, ce sont les équipements de mesure numérisés et les outils d’intelligence artificielle qui offrent la possibilité d’optimiser la consommation électrique au plus près des besoins. Les innovations dans ce domaine sont nombreuses pour améliorer la performance du pilotage. 

Ensuite, un des enseignements majeurs de la pandémie de Covid a été que les solutions numériques permettent de repenser les modalités de l’activité professionnelle de beaucoup. Le travail à distance a très fortement réduit les déplacements pendulaires domicile-travail et les déplacements internationaux. Une étude de 2021 calculait qu’une heure de réunion virtuelle émet environ 150 grammes de CO2 à comparer aux 6 kilos émis en moyenne pour un trajet d’une trentaine de kilomètres en voiture. La combinaison dans la durée du travail à distance et présentiel sera un facteur déterminant pour réduire les émissions du secteur du transport. 

Cybersécurité, un combat nécessaire

Qui dit numérique dit enfin risque cybersécurité. Plus d’équipements et d’usages numériques augmentent la surface d’attaque et les vulnérabilités potentielles. Le développement de l’Internet des objets pour l’optimisation des flux d’énergie conduit à décupler le nombre de points d’entrée des pirates dans les systèmes d’information. Les attaques contre les infrastructures critiques, la désinformation, la fraude mettent les entreprises et les Etats sous pression. Elles ont un impact sur la confiance que nous plaçons dans le numérique et sapent la capacité de résilience opérationnelle et financière des organisations. 

Pour autant, l’exposition accrue au risque de cyberattaque ne doit pas mettre en péril les efforts en matière d’expansion du numérique. La cybersécurité et la protection des données doivent être des priorités, elles sont complètement en lien avec les fameux critères de développement durable, ou ESG. 

Attention donc aux raccourcis. Le potentiel du numérique pour aider à la création d’une économie plus sobre en carbone est formidable. La dépendance au numérique peut avoir du bon ! Envisager de limiter leur expansion et les innovations serait contre-productif pour atteindre nos objectifs climatiques. Mais cela n’interdit en rien, par ailleurs, d’en faire un usage raisonnable. 

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Source : https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/le-numerique-gouffre-energetique-attention-aux-raccourcis_2176476.html

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  • La trajectoire inquiétante de la consommation d’énergie par le numérique - 28 Mai 2020 – Traduction du 30 septembre 2022 par Jacques Hallard d’un article de Fabrice Flipo, Institut Mines-Télécom Business School
    Les émissions de gaz à effet de serre générées par la technologie numérique peuvent être ventilées comme suit : 25% en raison des centres de données, 28% en raison de l’infrastructure de réseau et 47% en raison des appareils grand public.

En novembre, le Conseil Général de l’Économie, de l’Industrie, de l’Énergie et de la Technologie (CGEIET) a publié un rapport sur la consommation énergétique du numérique en France. L’étude dresse un état des lieux des équipements et répertorie les consommations, en faisant une estimation du volume total.

Les résultats sont plutôt rassurants, à première vue. Par rapport à 2008, ce nouveau document constate que la consommation numérique semble s’être stabilisée en France, tout comme l’emploi et la valeur ajoutée dans le secteur.

Les transformations massives en cours (croissance des usages de la vidéo, ’numérisation de l’économie’, utilisation accrue des plateformes, etc.) ne semblent pas avoir d’impact sur la quantité d’énergie dépensée. Ce constat s’explique par l’amélioration de l’efficacité énergétique et le fait que l’augmentation de la consommation des smartphones et des datacenters a été compensée par la baisse des téléviseurs et des PC. Cependant, ces conclusions optimistes méritent un examen plus approfondi.

61 millions de smartphones en France

Tout d’abord, voici quelques chiffres donnés par le rapport pour aider à comprendre l’étendue de l’équipement numérique en France. Le pays compte 61 millions de smartphones utilisés, 64 millions d’ordinateurs, 42 téléviseurs, 6 millions de tablettes, 30 millions de routeurs. Bien que ces chiffres soient élevés, les auteurs du rapport estiment avoir largement sous-estimé le volume d’équipements professionnels.

Le rapport prévoit que dans les années à venir, le nombre de smartphones (en particulier chez les personnes âgées) augmentera, le nombre de PC diminuera, le nombre de tablettes se stabilisera et le temps d’écran atteindra la saturation (actuellement à 41 heures par semaine).

Néanmoins, le rapport suggère de rester attentif, notamment en ce qui concerne les nouveaux usages : la 4K puis la 8K pour la vidéo, les jeux cloud via la 5G, les voitures connectées ou sans conducteur, le nombre croissant de data centers en France, le stockage de données, etc. Une augmentation de 10% de la vidéo 4K en 2030 seulement produirait une augmentation de 10% du volume global d’électricité utilisé par la technologie numérique.

Nous pensons que ces conclusions rassurantes doivent être tempérées, pour le moins, pour trois raisons principales.

L’efficacité énergétique n’est pas éternelle

Le premier est l’efficacité énergétique. En 2001, le célèbre spécialiste de l’énergie Jonathan Koomey a établi que la puissance de traitement informatique par joule double tous les 1,57 ans.

Mais la “loi’ de Koomey est le résultat d’observations sur seulement quelques décennies : une éternité, à l’échelle du marketing. Cependant, le principe de base de la technologie numérique est resté le même depuis l’invention du transistor (1947) : utiliser le mouvement des électrons pour mécaniser le traitement de l’information. La principale cause de la réduction de la consommation est la miniaturisation.

[Addenda – « La loi de Koomey décrit une tendance à long terme dans l’histoire des ordinateurs. Selon cette loi, le nombre de calculs par joule (unité d’énergie) dépensé double tous les 18 mois environ. Il s’avère que cette tendance a été remarquablement stable depuis les années 1950, le nombre de calculs par joule dépensé ayant doublé environ tous les 1,57 ans. Cette loi énoncée par Jonathan Koomey aurait été énoncée comme suit : la quantité d’énergie dont une machine a besoin pour effectuer un nombre donné de calculs va diminuer d’un facteur deux chaque année et demi1. « The idea is that at a fixed computing load, the amount of battery you need will fall by a factor of two every year and a half. »2 - Elle établit un parallèle avec la loi de Moore3.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/59/Koomeys_law_graph%2C_made_by_Koomey.jpg/220px-Koomeys_law_graph%2C_made_by_Koomey.jpg

Voir le schéma agrandi - Nombre de calculs effectués par kWh, de 1946 à 2009

Source de l’article complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Koomey

Suite de l’article traduit

Pourtant, il existe un seuil minimum de consommation d’énergie physique requis pour déplacer un électron, connu sous le nom de “principe de Landauer”. En termes technologiques, nous ne pouvons que nous rapprocher de ce minimum. Cela signifie que les gains d’efficacité énergétique ralentiront puis s’arrêteront. Plus la technologie se rapproche de ce minimum, plus les progrès seront difficiles. D’une certaine manière, cela nous ramène à la loi des rendements décroissants établie par Ricardo il y a deux siècles, sur la productivité des terres.

La seule façon de surmonter la barrière serait de changer de paradigme technologique : déployer l’ordinateur quantique à grande échelle, car sa puissance de calcul est indépendante de sa consommation d’énergie. Mais cela représenterait un bond énorme et prendrait des décennies, si cela devait se produire.

Croissance exponentielle des données

La deuxième raison pour laquelle les conclusions du rapport doivent être mises en perspective est la croissance du trafic et de la puissance de calcul nécessaires.

Selon la société informatique américaine Cisco, le trafic est actuellement multiplié par dix tous les 10 ans. Si nous suivons cette ’loi’, elle sera multipliée par 1 000 d’ici 30 ans. De tels débits sont actuellement impossibles : l’infrastructure en cuivre 4G ne peut pas les gérer. La 5G et la fibre optique permettraient un tel développement, d’où les débats actuels.

Regarder une vidéo sur un smartphone nécessite que des machines numériques – téléphones et centres de données-exécutent des instructions pour activer les pixels à l’écran, générer et modifier l’image. Les usages du numérique génèrent ainsi de la puissance de calcul, c’est-à-dire un certain nombre d’instructions exécutées par les machines. La puissance de calcul requise n’a aucun lien évident avec le trafic. Un simple SMS peut tout aussi bien déclencher quelques pixels sur un vieux Nokia ou un supercalculateur, même si bien sûr la consommation d’énergie ne sera pas la même.

Dans un document datant d’il y a quelques années, l’industrie des semi-conducteurs a développé une autre “loi” : la croissance régulière de la quantité de puissance de calcul requise à l’échelle mondiale. L’étude a montré qu’à ce rythme, d’ici 2040, la technologie numérique nécessitera la quantité totale d’énergie produite dans le monde en 2010.

Ce résultat s’applique aux systèmes ayant le profil de performance moyen de 2015, lorsque le document a été rédigé. L’étude prend également en compte l’hypothèse d’un équipement global avec une efficacité énergétique 1 000 fois supérieure. La maturité ne serait décalée que de 10 ans : 2050. Si toute la gamme d’équipements atteignait la limite du “principe de Landauer”, ce qui est impossible, alors d’ici 2070, toute l’énergie mondiale (à partir de 2010) serait consommée par la technologie numérique.

Numérisation sans limites

Le rapport ne dit pas que les utilisations énergivores se limitent aux pratiques de quelques consommateurs isolés. Elles impliquent également des investissements industriels colossaux, justifiés par la volonté d’utiliser les incroyables vertus “immatérielles” du numérique.

Tous les secteurs sont passionnés par l’IA. L’avenir de l’automobile semble voué à se tourner vers les véhicules autonomes. Microsoft prévoit un marché de 7 milliards de joueurs en ligne. L’e-sport se développe. L’industrie 4.0 et l’Internet des objets (IoT) sont présentés comme des évolutions irréversibles. Le big data est le pétrole de demain, etc.

Maintenant, regardons quelques chiffres. Strubell, Ganesh et McCallum ont montré, à l’aide d’un réseau de neurones commun utilisé pour traiter le langage naturel, que l’entraînement consommait 350 tonnes de CO₂, soit l’équivalent de 300 allers-retours de New York à San Francisco et retour. En 2016, Intel a annoncé que la voiture autonome consommerait 4 pétaoctets par jour. Sachant qu’en 2020 une personne génère ou transite 2 Go/jour, cela représente 2 millions de fois plus. Le chiffre annoncé en 2020 est plutôt de 1 à 2 To / heure, soit 5 000 fois plus que le trafic individuel.

Une caméra de surveillance enregistre 8 à 15 images par seconde. Si l’image fait 4 Mo, cela signifie 60 Mo/s, sans compression, soit 200 Go / heure, ce qui n’est pas négligeable dans l’écosystème de l’énergie numérique. Le rapport de l’AIE sur l’ADNE met en évidence ce risque. La ’vidéo volumétrique’, basée sur des caméras 5K, génère un flux de 1 To toutes les 10 secondes. Intel estime que ce format est “l’avenir d’Hollywood’ !

En Californie, les jeux d’argent en ligne consomment déjà plus que la puissance requise pour les chauffe-eau électriques, les machines à laver, les lave-vaisselle, les sèche-linge et les cuisinières électriques.

Hausse des émissions dans tous les secteurs

Tout ça pour quoi, exactement ? Cela nous amène au troisième point. Comment le numérique contribue-t-il au développement durable ? Réduire les émissions de gaz à effet de serre ? Pour sauver les sols, la biodiversité, etc.?

Le rapport Smart 2020 promettait une réduction de 20% des gaz à effet de serre en 2008, grâce au numérique. En 2020, nous voyons que cela ne s’est pas produit. Le secteur des TIC est responsable de 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ce qui correspond plus ou moins aux prévisions du rapport. Mais pour les autres secteurs, rien ne s’est passé : si le numérique s’est largement répandu, les émissions sont également en hausse.

Cependant, les techniques mises en avant se sont répandues : les moteurs “intelligents” se sont démocratisés, le secteur de la logistique s’appuie fortement sur le numérique, et bientôt l’intelligence artificielle, sans oublier la généralisation de la visioconférence, du e-commerce et des logiciels d’orientation dans les transports. Les réseaux d’énergie sont contrôlés électroniquement. Mais les réductions n’ont pas eu lieu. Au contraire, aucun ’découplage’ des émissions de la croissance économique n’est en vue, ni du point de vue des gaz à effet de serre ni dans d’autres paramètres, tels que la consommation de matériaux. L’OCDE prévoit que la consommation matérielle triplera presque d’ici 2060.

Effet rebond

Le coupable, selon le rapport Smart 2020, est “l’effet rebond’. Ceci est basé sur le “paradoxe de Jevons” (1865), qui stipule que tout progrès dans l’efficacité énergétique entraîne une augmentation de la consommation.

Curieux paradoxe. Les différentes formes d’ ’ effet rebond ’(systémique, etc…) rappellent quelque chose que nous connaissons déjà : ils peuvent prendre des gains de productivité, comme l’ont constaté par exemple Schumpeter ou même Adam Smith (1776).

Un article peu connu montre également que dans le contexte de l’analyse néoclassique, qui suppose que les agents cherchent à maximiser leurs gains, le paradoxe devient une règle, selon laquelle tout gain d’efficacité couplé à un gain économique se traduit toujours par une croissance de la consommation. Pourtant, les gains d’efficacité évoqués jusqu’à présent (’Loi de Koomey’, etc…) ont généralement cette propriété.

Un rapport de General Electric illustre très bien la difficulté. L’entreprise se réjouit que l’utilisation des réseaux intelligents lui permette de réduire les émissions de CO2 et d’économiser de l’argent ; la réduction des gaz à effet de serre est donc rentable. Mais que va faire l’entreprise de ces économies ? Il ne fait aucune mention de cela. Réinvestira-t-il dans la consommation ? Ou se concentrera-t-il sur d’autres priorités ? Il n’y a aucune indication. Le document montre que les priorités générales de l’entreprise restent inchangées, il s’agit toujours de ’satisfaire les besoins’ qui vont évidemment augmenter.

Le numérique menace la planète et ses habitants

Déployer la 5G sans questionner et réguler ses usages ouvrira donc la voie à toutes ces applications néfastes.

L’économie numérique pourrait être catastrophique pour le climat et la biodiversité, au lieu de les sauver. Allons-nous assister à l’effondrement le plus important et le plus surveillé de tous les temps ? Elon Musk parle de se réfugier sur Mars, et les plus riches achètent des propriétés bien défendues dans les zones qui seront les moins touchées par la catastrophe mondiale. Comme le réchauffement climatique menace l’agriculture, il faudra choisir entre manger et surfer. Ceux qui ont capté de la valeur grâce aux réseaux numériques sont tentés de les utiliser pour échapper à leurs responsabilités.

Que faut-il faire ? Sans doute, exactement le contraire de ce que prévoit l’industrie : interdire la 8K ou, à défaut, décourager son utilisation, réserver l’IA à des usages restreints ayant une forte utilité sociale ou environnementale, limiter le niveau drastique de puissance requis par l’e-sport, ne pas déployer la 5G à grande échelle, assurer une infrastructure numérique restreinte et résiliente avec un accès universel permettant de maintenir des usages low-tech et une faible consommation de calcul et de bande passante. Privilégier les systèmes mécaniques ou prévoir un numérique débrayable, ne pas rendre inopérantes les ’ techniques de secours ’. Prendre conscience de ce qui est en jeu. Se réveiller.

Cet article a bénéficié des échanges avec Hugues Ferreboeuf, coordinateur du volet numérique du Shift Project (projet Shift).

Fabrice Flipo, professeur de philosophie sociale et politique, d’épistémologie et d’histoire des sciences et des techniques à l’Institut Mines-Télécom Business School.

Cet article a été republié depuis ‘The Conversation’ sous la licence Creative Commons. Lisez l’article original ici > original article .

Cet article a été publié dans le cadre du cycle de veille 2020 de la Fondation Mines-Télécom, consacré au numérique durable et à l’impact du numérique sur l’environnement. A travers un carnet de veille, des conférences et débats, et une animation scientifique en coordination avec l’IMT, ce cycle examine les incertitudes et les enjeux qui pèsent sur les transitions numérique et environnementale.

En savoir plus sur le site de la Fondation Mines-Télécom

This article was republished from The Conversation under the Creative Commons license. Read the original article here.

This article has been published in the framework of the 2020 watch cycle of the Fondation Mines-Télécom, dedicated to sustainable digital technology and the impact of digital technology on the environment. Through a monitoring notebook, conferences and debates, and science promotion in coordination with IMT, this cycle examines the uncertainties and issues that weigh on the digital and environmental transitions.

Voir également : How long can we continue to exceed planetary limits ? 21 September 2022

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  • Énergie Durable - Énergie numérique : l’intelligence des données pour la neutralité carbone – Traduction du 1er octobre 2022 par Jacques Hallard d’un article suisse titré « Sustainable Energy - Digital Energy : Data intelligence for carbon neutrality » - Communiqué ‘CSEM SA’
    La numérisation, la décentralisation et la décarbonisation sont les trois facettes de la transformation massive des systèmes énergétiques mondiaux.

Bien que les changements soient déjà visibles, l’ampleur et le rythme du changement nécessaires pour parvenir à une économie neutre en carbone sont uniques dans l’histoire. L’intelligence des données peut fournir des ressources essentielles pour accélérer cette transition en réduisant la consommation d’énergie, en plaçant les énergies renouvelables au cœur du réseau et en tirant le meilleur parti des actifs de production d’énergie renouvelable.

CSEM * transforme les dernières recherches en science des données et en intelligence artificielle en solutions productives pour les industries de l’énergie et de l’énergie.

[CSEM Centre suisse d’électronique et de microtechnique, un centre suisse de recherche et développement]

L’énergie numérique est à l’interface de la numérisation et de l’énergie durable et elle s’appuie sur l’expertise internationalement reconnue du CSEM dans ces domaines : solaire photovoltaïque, gestion de l’énergie des bâtiments, calcul ultra-basse consommation, systèmes IoT sécurisés. Nous comprenons les besoins uniques des industries de l’énergie et de l’énergie en termes de fiabilité, de sécurité, d’évolutivité et d’observabilité.

Nos solutions reposent sur une science solide, suivent les meilleures pratiques en matière de développement de logiciels et sont testées dans des applications réelles exigeantes pour démontrer leur valeur ajoutée.

Ce que nous faisons :

Identification des pannes et maintenance prédictive : pour augmenter le temps de disponibilité et réduire les coûts de maintenance et de pièces de rechange des actifs d’énergie renouvelable.

Estimation et activation de la flexibilité : pour gérer les congestions locales du réseau.

Prévision : avec des résolutions temporelles et spatiales élevées pour soutenir la gestion de l’énergie locale, les réseaux et les opérations de marché.

Traitement des séries chronologiques : prétraitement, stockage, analyse et prévision. Par exemple, nous utilisons l’apprentissage automatique graphique pour reconstruire les données défectueuses de la production photovoltaïque et pour prévoir les valeurs de la génération future.

Modèles pilotés par les données : de systèmes techniques tels que des bâtiments complets ou des éoliennes. Nous adaptons la conception du modèle à son utilisation prévue et notre boîte à outils comprend des modèles linéaires d’espace d’état avec des régresseurs non linéaires et des architectures basées sur des réseaux de neurones récurrents, par exemple des cellules de mémoire longue à court terme (LSTM), des architectures codeur-décodeur ou des transformateurs.

Déployer des architectures de collecte de données basées sur un mélange de solutions commerciales et de développements personnalisés. Un exemple de cette capacité est l’instrumentation, avec un temps de disponibilité très élevé, de dizaines de vannes de radiateur dans des bâtiments opérationnels pour l’estimation de l’état et le contrôle optimal.

Personnalisation des algorithmes numériques pour améliorer l’applicabilité, l’évolutivité et la robustesse des calculs exigeants. Les applications incluent la formation de modèles pilotés par les données et la résolution de problèmes d’optimisation tels que notre solution en instance de brevet pour un contrôle optimal des onduleurs photovoltaïques, ou l’agrégation et la répartition de la flexibilité fournie par les bâtiments.

Qui peut en bénéficier ?

CSEM peut aider les opérateurs de réseau et les fournisseurs d’énergie à créer de nouveaux services, à améliorer la gestion des actifs et à créer de la valeur à partir des données qu’ils collectent en exploitant la science des données de pointe. En améliorant les portefeuilles de produits grâce à des solutions efficaces basées sur les données, nous pouvons également aider les clients à mieux bénéficier des services fournis par les intégrateurs de systèmes et les fournisseurs. De plus, nous pouvons aider les start-ups en leur fournissant un support technique professionnel pour accroître l’attrait de leur innovation sur le marché dans ce secteur exigeant.

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Pour utiliser les accès aux documents en anglais, voir à la source du document d’origine : https://www.csem.ch/DigitalEnergy?lg=fr

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  • La bataille de la technologie et de la consommation d’énergie – Traduction du 1er octobre 2022 par Jacques Hallard d’un article de Carl Smith en date du 28 janvier 2020 intitulé « The Battle Over Technology and Energy Consumption » - Document ‘governing.com’ - The Future of What’s Next
    La demande insatiable de données a déclenché des projections surprenantes sur la quantité d’électricité consommée pour alimenter Internet. Mais la technologie elle-même — ainsi que les réglementations stratégiques-pourraient contrôler nos besoins énergétiques.

Chaque mois, les Américains diffusent plus de 8 milliards d’heures de contenu sur leurs écrans numériques. D’ici 2025, le nombre d’appareils connectés à Internet devrait passer de 9,2 milliards à 28 milliards et le déploiement des réseaux 5G pourrait pousser un utilisateur mobile individuel à consommer 200 Go de données par mois. La quantité de chiffres, de mots, d’images et de vidéos générés par la technologie numérique augmente de façon exponentielle, mais cela risque de submerger les efforts pour réduire les émissions.

L’estimation du chercheur suédois Anders Andrae selon laquelle les technologies de l’information et de la communication pourraient représenter plus de 20% de la consommation mondiale d’énergie d’ici 2025 a attiré une large attention. “Nous avons un tsunami de données qui approche”, a-t-il déclaré. ’Tout ce qui peut l’être est en train d’être numérisé. C’est une tempête parfaite. La 5G arrive ... et toutes les voitures et machines, les robots et l’intelligence artificielle sont numérisés, produisant d’énormes quantités de données qui sont stockées dans des centres de données.”

Pour faire un point sur ce que cela signifie pour la consommation d’énergie, Fortune a noté que lorsque le clip “Despacito” a atteint un record Internet de 5 milliards de vues sur YouTube en avril 2018, il avait brûlé autant d’énergie que 40.000 foyers américains en un an.

Nous avons tous entendu dire que l’informatique se déplace vers le cloud, qui consiste en d’énormes installations pour stocker et transférer des données pour des milliers de clients à la fois. Ces centres de données nécessitent d’énormes quantités d’électricité pour alimenter les ordinateurs et les maintenir au frais. Un rapport de 2016 du ‘Lawrence Berkeley National Laboratory’ prévoyait que les centres de données aux États-Unis consommeraient 73 milliards de kWh en 2020, soit environ autant que 6,7 millions de foyers moyens.

Malgré les projections surprenantes, des questions ont été soulevées sur la façon d’interpréter les besoins futurs en électricité de la technologie. Jonathan Koomey, Ph.D., étudie la consommation d’énergie et la technologie depuis plus d’un quart de siècle. Il a travaillé comme scientifique et chercheur au ‘Lawrence Berkeley National Laboratory’ pendant plus de deux décennies et a enseigné à Stanford, Berkeley et Yale.

’De nombreux analystes bien intentionnés — et moins bien intentionnés-aiment extrapoler les taux de croissance de la technologie numérique dans le futur pour obtenir des résultats époustouflants”, explique Koomey. ’Presque toutes les projections au-delà de quelques années sont absurdes. De plus, ces analystes ont tendance à choisir des cas extrêmes pour attirer l’attention.”

Des Systèmes Plus Intelligents

Un contrepoids à la demande croissante d’énergie consiste à exploiter la puissance de calcul elle — même pour rendre les appareils et les systèmes “plus intelligents” — voitures, maisons, réseaux, compteurs et villes - afin de réduire la consommation d’énergie et son empreinte. Déjà, les gestionnaires d’installations d’immeubles utilisent la technologie pour repérer les systèmes qui perdent en efficacité et nécessitent une attention particulière, ou pour éteindre à distance les lumières ou la climatisation dans des pièces vides. Les appareils connectés à Internet pourront communiquer avec le réseau et recevoir de l’énergie uniquement lorsqu’ils en auront besoin.

Un rapport du Fonds mondial pour la nature a estimé que d’ici 2030, l’efficacité des appareils et systèmes intelligents peut potentiellement réduire les émissions de CO2 jusqu’à 8 gigatonnes, un chiffre approchant le quart des émissions mondiales totales en 2018. Les systèmes numériques en réseau ont le potentiel d’aider les gouvernements à s’adapter aux impacts du changement climatique, en améliorant leur capacité à prévoir les tempêtes, à gérer les pénuries de nourriture et d’eau, à surveiller l’état des sols et la qualité de l’eau, etc…

Au niveau matériel, les réalisations en matière d’efficacité informatique sont la seule raison pour laquelle la croissance spectaculaire du flux de données numériques n’a pas déjà mis le réseau électrique à genoux. Le scientifique suisse Bernard Aebischer a estimé que sans ces développements, d’ici 2015 [?], la totalité de l’approvisionnement mondial en énergie aurait été nécessaire pour alimenter la base installée d’ordinateurs en Suisse seulement.

La loi de Moore - la prédiction que tous les deux ans, il sera possible d’emballer deux fois plus de transistors dans le même espace — a soutenu ce progrès. Bien que cette stratégie atteigne ses limites, les innovateurs technologiques trouvent encore de nouvelles façons d’améliorer l’efficacité énergétique grâce à une meilleure conception du matériel, des logiciels et des systèmes.

[Les lois de Moore sont des lois empiriques qui ont trait à l’évolution de la puissance de calcul des ordinateurs et de la complexité du matériel informatique. La première de ces lois est émise par le docteur Gordon E. Moore en 1965, lorsque celui-ci postule sur une poursuite du doublement de la complexité des semi-conducteurs tous les ans à coût constant. Dix ans plus tard Moore ajusta sa prédiction à un doublement du nombre de transistors présents sur une puce de microprocesseur tous les deux ans. Ce second postulat se révéla particulièrement exact, et popularisa le terme de « loi de Moore », si bien que ce dernier a fini par s’étendre au doublement d’une capacité quelconque en un temps donné.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a4/Loi_de_Moore.png/400px-Loi_de_Moore.png

Croissance du nombre de transistors dans les microprocesseurs Intel par rapport à la loi de Moore. En vert, un doublement tous les 18 mois… » - Lire l’article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Moore ].

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Par exemple, Xilinx, basé à San Jose, a développé du matériel pour répondre à l’une des préoccupations concernant les réseaux 5G. “Avec la 5G, vous avez une fréquence plus élevée, et vous avez donc besoin de plus de puissance pour envoyer le signal ou pour recevoir le signal”, explique Gilles Garcia, directeur commercial du groupe Filaire et sans fil de l’entreprise. “Nous avons conçu des puces dédiées pour la radio qui peuvent réduire le nombre de puces nécessaires d’un facteur cinq et réduire la consommation d’énergie jusqu’à 60%”, explique-t-il. “La même puce peut également être utilisée par l’industrie du câble et entraîner une réduction de la puissance dans les nouvelles infrastructures de câbles.”

Les gouvernements et les groupes industriels peuvent également utiliser des versions mises à jour des outils réglementaires traditionnels tels que le Code international de conservation de l’énergie et les normes de conception pour exercer un contrôle sur l’utilisation efficace de l’électricité. L’American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers a publié une norme énergétique pour les centres de données qui fournit “un cadre pour la conception économe en énergie des centres de données avec une attention particulière à leurs exigences de charge uniques par rapport à d’autres bâtiments.”

À ce jour, Washington est le seul État à adopter le code, mais les groupes de l’industrie des centres de données en ont pris note. ” Les commentaires ont été très positifs’, déclare Rick Zbin, directeur des installations de Kaiser Permanente et président du comité qui a élaboré la norme. “Un certain nombre d’acteurs majeurs des centres de données ont décidé d’ajouter la norme (énergétique) 90.4 à leurs normes de conception pour leurs entreprises.”

Centres de Données Zéro Émission

Allant bien au-delà de l’efficacité, le plus grand centre de données des États-Unis est une installation à zéro émission. Le campus principal de Switch à Las Vegas est une installation de 3,5 millions de pieds carrés qui s’étend à 4,6 millions de pieds carrés [soit 42,74 Hectares (ha) ]. Il est entièrement alimenté par des énergies renouvelables, comme toutes les installations de commutation depuis 2016.

’Switch est devenu l’un des opérateurs de centres de données les plus agressifs pour faire pression en faveur des changements de politique nécessaires à la transition vers une économie alimentée par des énergies renouvelables, à la fois d’un point de vue économique et écologique”, selon ‘Greenpeace’ dans son dernier rapport ‘Click Clean’. http://www.clickclean.org/france/fr/

D’autres acteurs majeurs partagent cet engagement. Google, qui se décrit comme le ’plus grand acheteur d’énergie renouvelable au monde’ ” s’est fixé pour objectif de s’approvisionner suffisamment en énergie renouvelable pour correspondre à l’électricité nécessaire à toutes ses opérations mondiales, y compris les centres de données. Apple a annoncé en 2018 que non seulement ses centres de données, mais toutes ses installations dans le monde entier sont désormais alimentés par des énergies renouvelables.

Alors que l’énergie propre pourrait éventuellement sauver la situation, il n’est pas certain que ce jour pourrait arriver. L’Energy Information Administration des États-Unis a estimé que d’ici 2050, les énergies renouvelables représenteraient 31% de la production d’énergie aux États-Unis et la moitié de la production mondiale d’électricité. Un certain nombre de dirigeants gouvernementaux et du secteur privé ont fixé leurs objectifs beaucoup plus élevés, avec l’objectif d’une électricité 100% sans carbone d’ici cette date. La bonne combinaison de volonté politique et d’économie pourrait accélérer leurs progrès.

[Addenda – « Énergie propre - Définition et Explications - Source : Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0. La liste des auteurs est disponible ici.

Une énergie propre ou énergie verte est une source d’énergie dont l’exploitation ne produit que des quantités négligeables de polluants par rapport à d’autres sources plus répandues et considerées comme plus polluantes. Le concept d’énergie propre est distinct de celui d’énergie renouvelable : le fait qu’une énergie se reconstitue n’implique pas que les déchets d’exploitation de cette énergie disparaissent, ni le contraire…

Les sources d’énergie suivantes sont généralement citées comme énergie propre :

Le statut de l’énergie nucléaire comme ’ énergie propre ’ reste sujet à débat. En effet, si celle-ci présente l’un des plus bas taux d’émission de gaz à effet de serre, elle est génératrice de déchets nucléaires dont l’élimination n’est pas résolue. Selon la définition actuelle de déchet, ce n’est donc pas une énergie propre. Mais une voiture électrique est considéré comme propre tant dit le recharchement de la batterie peut se fait avec de l’électricité nucléaire(lien).

L’énergie la plus propre étant celle que l’on ne consomme pas, les négawatts sont une énergie propre qui ne produit aucun déchet. La production de négawatt est rendue possible grâce au développement de l’efficacité énergétique et de la sobriété énergétique… » – Source cet extrait : https://www.techno-science.net/definition/10420.html ].

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L’électricité produite à partir du vent et du soleil est déjà moins chère que celle produite à partir de centrales au charbon : elle devient compétitive par rapport à l’électricité produite à partir du gaz naturel. Les télécoms et les centres de données se tourneront vers l’achat ou la production d’énergie verte dans la mesure du possible, même si le climat n’est pas une préoccupation majeure de l’entreprise. De même, la volonté de réduire les coûts créera une préférence pour une technologie plus efficace, comme c’est le cas dans d’autres secteurs.

Les incitations pour les équipements économes en énergie des services publics et du gouvernement ont également joué un rôle dans le développement et la mise en œuvre de technologies économes en énergie, de la climatisation aux ordinateurs, tout comme les directives d’achat durable et les codes de l’énergie.

Compte tenu de tout cela et du potentiel des appareils intelligents pour nous aider à prendre de meilleures décisions en matière de conservation de l’énergie (souvent en les retirant de nos mains), la vigilance peut être plus appropriée que l’alarme.

Après des années d’études et de recherches, Jon Koomey est optimiste quant à ce qui l’attend. “La consommation d’électricité [de la technologie numérique] est modeste et, à mon avis, une utilisation assez rentable de cette modeste quantité d’électricité.”

En ce qui concerne l’impact net des technologies de la communication sur le climat, le message transmis par l’ancien secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, à un rassemblement de dirigeants mondiaux de gouvernements, d’entreprises technologiques et d’agences internationales était sans équivoque. ’En effet, [les technologies numériques] font partie de la solution”, a-t-il déclaré. “Ces technologies sont déjà utilisées pour réduire les émissions et aider les pays à s’adapter aux effets du changement climatique.”

Carl Smith - Carl Smith est rédacteur principal pour ‘Governing’ et couvre un large éventail de questions touchant les États et les localités. Il peut être joint à carl.smith@governing.com ou sur Twitter à @governingwriter. Voir plus d’histoires de Carl Smith See More Stories by Carl Smith

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Source : https://www.governing.com/next/the-battle-over-technology-and-energy-consumption.html

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  • Le potentiel des modèles commerciaux numériques dans la nouvelle économie de l’énergie : accélérer les gains d’efficacité et accroître la flexibilité du côté de la demande – Traduction du 1er octobre 2022 par Jacques Hallard d’un article intitulé « The potential of digital business models in the new energy economy… ». En date du 07 janvier 2022 - Document ‘iea.org’ – Auteurs > Authors and contributors
    Le rythme de la numérisation dans le secteur de l’énergie s’est accéléré rapidement ces dernières années, entraînant une transformation de nombreux modèles commerciaux traditionnels.

Grâce à des technologies innovantes et à l’accès à de nouveaux types de données, de nouvelles sources de revenus et de nouveaux services sont apparus, les coûts ont été réduits et les obstacles aux nouveaux entrants sur le marché ont été réduits. Les entreprises du secteur de l’énergie continuent de trouver de nouvelles façons de faire des affaires et d’interagir avec leurs clients.

Cet article met en évidence le potentiel des modèles commerciaux numériques pour faciliter les transitions vers les énergies propres, en mettant particulièrement l’accent sur la manière dont ils peuvent améliorer l’efficacité énergétique et la flexibilité du côté de la demande. Il identifie également un ensemble de recommandations générales à l’intention des gouvernements pour soutenir la mise à l’échelle de modèles commerciaux innovants.

Le système énergétique subit de profonds changements structurels à mesure que l’électrification devient plus répandue dans toutes les industries et que les modèles de demande d’énergie changent. Selon le scénario d’émissions nettes nulles d’ici 2050 (NZE) de l’AIE, 240 millions de systèmes solaires photo-voltaïques sur les toits et 1,6 milliard de voitures électriques sont intégrés au système électrique d’ici le milieu de ce siècle, tandis que plus de 85% du parc immobilier existant dans le monde est modernisé pour répondre aux normes zéro carbone.prêt.

Le taux annuel moyen d’amélioration de l’efficacité énergétique à l’échelle de l’économie double jusqu’en 2030, par rapport à la moyenne des dix dernières années jusqu’en 2020, en Nouvelle-Zélande. Pour y parvenir, la flexibilité des futurs systèmes électriques à faible émission de carbone (basés sur les besoins de montée en puissance d’heure en heure) quadruple pour s’adapter à des sources variables d’énergie renouvelable. Les batteries et une plus grande réponse du côté de la demande fournissent environ la moitié des améliorations de la flexibilité NZE. Ainsi, l’accélération de l’action au cours de la décennie en cours est cruciale pour atteindre ces objectifs climatiques.

Dans le cadre de la NZE, les investissements annuels dans les énergies propres atteignent environ 4 billions de dollars d’ici 2030. Près de 70% de cette somme est supportée par le secteur privé – consommateurs et investisseurs, qui réagiront aux signaux de prix et aux politiques gouvernementales. Les mesures requises - y compris la modernisation des bâtiments, l’installation d’infrastructures de recharge pour véhicules électriques (VE) et d’autres initiatives – impliquent toutes des investissements initiaux importants. Atteindre ce niveau d’engagement financier est un énorme défi, en particulier – mais pas exclusivement – dans les marchés émergents et les économies en développement.

[Addenda - Net Zero Emissions by 2050 Scenario (NZE) – IEA Traduction

Traduction Jacques Hallard – « Le scénario ’émissions nettes nulles d’ici à 2050’ (NZE).

Il s’agit d’un scénario normatif de l’AIE qui montre une voie étroite mais réalisable pour que le secteur énergétique mondial atteigne des émissions nettes de CO2 nulles d’ici 2050, les économies avancées atteignant des émissions nettes nulles avant les autres. Ce scénario répond également aux principaux objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies en matière d’énergie, notamment en assurant l’accès universel à l’énergie d’ici à 2030 et en améliorant considérablement la qualité de l’air. Ce scénario est compatible avec la limitation de l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C sans dépassement de température (avec une probabilité de 50 %), conformément aux réductions évaluées par le GIEC dans son rapport spécial sur le réchauffement climatique de 1,5 °C.

Il existe de nombreuses voies possibles pour parvenir à des émissions nettes de CO2 nulles à l’échelle mondiale d’ici 2050 et de nombreuses incertitudes qui pourraient affecter chacune d’entre elles ; la NZE est donc une voie, et non la voie vers des émissions nettes nulles. Beaucoup dépend, par exemple, du rythme de l’innovation dans les technologies nouvelles et émergentes, de la mesure dans laquelle les citoyens sont capables ou désireux de changer de comportement, de la disponibilité de la bioénergie durable et de l’étendue et de l’efficacité de la collaboration internationale. Le scénario ’émissions nettes nulles d’ici à 2050’ repose sur les principes suivants :

L’adoption de toutes les technologies et options de réduction des émissions disponibles est dictée par les coûts, la maturité des technologies, les préférences politiques et les conditions du marché et des pays.

Tous les pays coopèrent pour atteindre des émissions nettes nulles à l’échelle mondiale. Cela implique que tous les pays participent aux efforts déployés pour atteindre l’objectif de zéro émission nette, qu’ils travaillent ensemble de manière efficace et mutuellement bénéfique, et qu’ils reconnaissent les différents stades de développement économique des pays et des régions, ainsi que l’importance d’assurer une transition équitable.

Une transition ordonnée dans le secteur de l’énergie. Il s’agit notamment de garantir la sécurité des approvisionnements en carburant et en électricité à tout moment, de minimiser les actifs échoués dans la mesure du possible et d’éviter la volatilité des marchés de l’énergie.

Ces dernières années, le secteur de l’énergie était responsable d’environ trois quarts des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).

Atteindre des émissions nettes de CO2 liées à l’énergie et aux processus industriels nulles d’ici 2050 dans les NZE ne dépend pas d’actions dans des domaines autres que le secteur de l’énergie, mais limiter le changement climatique nécessite de telles actions. C’est pourquoi nous examinons en outre les réductions des émissions de CO2 liées à l’utilisation des sols qui seraient proportionnelles à la transformation du secteur de l’énergie dans les NZE, en collaboration avec l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués (IIASA)].

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Compte tenu de l’ampleur des investissements nécessaires et du rythme rapide des changements requis, de nombreux modèles commerciaux existants dans le secteur des services énergétiques pourraient ne pas être à la hauteur du défi. Par exemple, il est difficile d’adapter rapidement leur équipement physique et leur infrastructure aux besoins changeants des clients, et leurs méthodes analogiques de collecte de données demandent beaucoup de main-d’œuvre et donnent des informations limitées.

En revanche, les modèles commerciaux numériques sont pilotés par logiciel. L’accès à des données plus granulaires, associé à des capacités d’analyse avancées, permet aux entreprises dotées de la technologie numérique de quantifier plus précisément les avantages que leurs solutions apportent aux clients. Cela peut également aider à accélérer le développement de nouveaux produits et services. Les outils et plateformes numériques peuvent faciliter et accélérer la transition énergétique en facilitant l’efficacité et la flexibilité de la demande. Dans le même temps, la numérisation crée de nouvelles opportunités commerciales et de nouvelles sources de revenus pour les fournisseurs de services énergétiques, tout en aidant les consommateurs à mieux comprendre leur consommation d’énergie et à réduire leurs factures.

Atteindre le ‘zéro émission nette’ est un défi majeur, mais la numérisation peut faciliter la transition

Principales caractéristiques des modèles d’affaires traditionnels et numériques

Modèles d’affaires traditionnels Modèles d’affaires numériques

Produit * Basé sur les ventes de produits physiques ou d’unités.

* Incitations limitées pour les producteurs à améliorer l’efficacité de leurs produits. * Basé sur les ventes de services.

* De fortes incitations pour les fournisseurs à investir dans l’efficacité et la maintenance en tant que stratégie pour augmenter directement les bénéfices.

Collecte de données * Méthodes traditionnelles de collecte de données telles que les enquêtes et les analyses de marché. Points de données limités qui prennent du temps à analyser. * Accès à des données granulaires et à des analyses avancées pour de nouvelles informations. Facilite le développement de produits et les services et offres personnalisés.

Délai de mise sur le marché * Défini par le matériel.

* Relativement inflexible en raison du temps nécessaire pour développer de nouveaux équipements et ajuster les processus de production. * Piloté par logiciel.

• Plus réactif et flexible, plus de possibilités de s’adapter aux changements du marché en raison de délais de développement plus courts.

Open- IEA – International Energy Agency

International Energy Agency (IEA) Logo Vector Download - (.SVG + .PNG) - Logovectordl.Com

Source : https://www.iea.org/articles/the-potential-of-digital-business-models-in-the-new-energy-economy

Addenda – IEA – « L’Agence internationale de l’énergie (AIE, en anglais International Energy Agency, IEA) est une organisation internationale fondée à l’OCDE en 1974, basée à Paris.

« L’AIE est reconnue mondialement pour la publication de son rapport annuel, le World Energy Outlook (WEO), ainsi que ses rapports ‘Energy Technology Perspectives’ et ses rapports sur les perspectives à moyen terme sur les marchés du pétrole, du gaz naturel, du charbon, et plus récemment des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Missions - En 2019, ses quatre grandes missions sont :

Sécurité énergétique (par la promotion de la diversité, l’efficacité, la flexibilité et la fiabilité des carburants et sources d’énergie) ;

Développement économique (par le soutien aux marchés libres, pour favoriser la croissance économique et éliminer la pauvreté énergétique) ;

Sensibilisation à l’environnement (en analysant les options politiques permettant de compenser l’impact de la production et de la consommation d’énergie sur l’environnement, en particulier pour lutter contre le changement climatique et la pollution de l’air) ;

Engagement mondial (en travaillant en étroite collaboration avec les pays partenaires, notamment les grandes économies émergentes, pour trouver des solutions aux préoccupations énergétiques et environnementales… » -

Lire l’article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_internationale_de_l%27%C3%A9nergie

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  • Les projets de propositions de l’UE exigent des fabricants de téléphones qu’ils fournissent des Pièces de Rechange pendant 5 ans et garantissent une autonomie plus longue de la batterie - Traduction du 1er octobre 2022 par Jacques Hallard d’un article de Tim Hardwick en date du 1e septembre 2022 03:44 PDT – Titre : EU Draft Proposals Require Phone Makers to Provide Spare Parts for 5 Years and Ensure Longer Battery Life – Référence : https://www.macrumors.com/2022/09/01/eu-proposals-spare-phone-parts-battery-life/
    Les fabricants de smartphones approvisionnant l’UE seront tenus de fournir des pièces de rechange pendant au moins cinq ans à compter de la date d’introduction d’un appareil et d’assurer une autonomie plus longue de la batterie, selon un nouveau projet de propositions publié par la Commission européenne.

Commission Européenne

Le Financial Times rapporte que les propositions nécessiteraient la mise à disposition d’au moins 15 composants différents et que les batteries devraient survivre à au moins 500 charges complètes sans se détériorer à moins de 83% de leur capacité.

Les téléphones vendus dans l’UE devraient également afficher une étiquette d’efficacité énergétique, similaire à celles utilisées pour les machines à laver et les lave-vaisselle, indiquant la durée de vie prévue de la batterie et d’autres caractéristiques telles que la résistance aux chutes de l’appareil.

Le projet de règlement couvre les tablettes et les téléphones mobiles, et est basé sur l’affirmation selon laquelle en rendant le matériel plus réparable et recyclable, la consommation d’énergie impliquée dans la production et l’utilisation d’un appareil serait réduite d’un tiers.

Actuellement, les propriétaires de produits iPhone, iPad, iPod, Mac ou Apple TV peuvent obtenir un service et des pièces auprès des fournisseurs de services Apple, y compris les magasins Apple et les réparateurs indépendants, pendant au moins cinq ans à compter de la dernière distribution du produit à la vente.

Après cinq ans, les iPhones sont généralement classés par Apple comme ’vintage’ et Apple peut toujours entretenir ces appareils s’il en a les pièces. Après sept ans, les appareils sont classés comme ’obsolètes’ et l’entretien du matériel n’est plus disponible.

Apple a lancé en avril son propre programme de réparation en libre-service, qui permet aux utilisateurs d’effectuer leurs propres réparations via une nouvelle boutique en ligne dédiée aux pièces et outils, mais le service n’est actuellement disponible qu’aux États-Unis, bien qu’il s’étendra à d’autres pays, y compris l’Europe, plus tard en 2022.

Les nouvelles propositions couvrent également les logiciels et obligent les fabricants à fournir des mises à jour de sécurité pendant cinq ans après la sortie des appareils du marché et des mises à jour de fonctionnalités pendant trois ans. Apple a généralement offert une assistance logicielle aux iPhones pendant près d’une décennie après leur sortie, mais les propriétaires de téléphones Android ne reçoivent généralement que quelques années de mises à jour logicielles, de sorte que la réglementation risque d’avoir un impact considérable sur Google.

Les fabricants de smartphones critiques à l’égard des projets de propositions ont fait valoir que la mise à disposition de plus de pièces augmente en fait la consommation de plastique, ce qui entraîne un gaspillage de ressources, mais l’UE a averti que les produits qui ne répondent pas à ses exigences de durabilité ’disparaîtront du marché.’

Les derniers projets de propositions de l’UE font suite à une exigence introduite en juin pour les smartphones d’utiliser un chargeur standardisé d’ici 2024, malgré des années d’opposition de la part d’Apple.

Remarque : En raison de la nature politique ou sociale de la discussion sur ce sujet, le fil de discussion se trouve dans notre forum d’actualités politiques. Tous les membres du forum et les visiteurs du site sont invités à lire et à suivre le fil de discussion, mais la publication est limitée aux membres du forum ayant au moins 100 messages.

Tags : Union européenne, Commission européenne

Plus : Apple’s Self Service Repair Store Now Taking Orders for MacBook Air and MacBook Pro - Tuesday August 23, 2022 7:32 am PDT by Tim Hardwick - Apple is now accepting orders through its Self Service Repair Store website for MacBook Air and MacBook Pro models, as per its announcement on Monday. The online store briefly became unavailable on Tuesday morning while the website was updated to reflect the expansion of Apple’s Self Service Repair program to Macs. Owners of MacBook Air and MacBook Pro models with chips from the M1 family ... - Read Full Article

MacRumors : Apple News and Rumors

Source : https://www.macrumors.com/2022/09/01/eu-proposals-spare-phone-parts-battery-life/

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    Vingt éco-gestes à adopter pour un numérique responsable - Publié le 15 février 2022 par Nadege Ladouce – Document ‘apc-paris.com’
    A la fois outils de travail, sources de divertissement, mais aussi moyen pour stocker ses données, les usages du numérique se multiplient : aujourd’hui la part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre continue d’augmenter tout comme la consommation d’énergie liée à ces usages en hausse de 9 % chaque année.

Pour inverser la donne, il est indispensable d’apprendre à modérer ses usages et adopter des bonnes pratiques pour tendre vers la sobriété numérique. Quelques conseils pour vous aider à réduire votre impact carbone lié au numérique.

Allonger la durée de vie de son matériel informatique : une priorité

De leur production à leur fin de vie, les smartphones, tablettes et ordinateurs ont un impact considérable sur l’environnement : avec l’extraction de métaux et terres rares, la consommation croissante d’énergie et les déchets électroniques pas toujours recyclés… Ces équipements représentent 47% des émissions de gaz à effet de serre générées par le numérique. La surconsommation de produits numériques n’est donc pas soutenable or, 88 % des Français changent de téléphone alors que celui-ci est toujours en état de fonctionner, et certains fabricants continuent d’utiliser des procédés d’obsolescence programmée pour inciter au rachat (source : ADEME). La loi de transition énergétique de 2015 condamne d’ailleurs ces pratiques d’obsolescence programmée.

Extraction de métaux rares

Photo - La production d’équipement électronique nécessite l’extraction de métaux et terres rares.

Allonger la durée de vie de ses appareils électroniques est le geste le plus important pour diminuer son impact : utiliser un ordinateur durant 4 ans au lieu de 2 améliore de 50 % son bilan environnemental. Pour cela, il est primordial de bien choisir son matériel :

1 - Privilégier le matériel reconditionné ou d’occasion, ou en en faisant le choix d’appareils économes, pouvant être réparés.

Le matériel reconditionné ou d’occasion permet de prolonger la durée de vie des équipements. Des recycleries spécialisées, et certaines ressourceries peuvent proposer des équipements électroniques d’occasion.

Dans le cas de l’achat d’un appareil neuf, il est judicieux de se tourner vers un appareil économe en énergie et durable (réparables, résistants aux chocs, recyclables). Pour s’y retrouver, des labels existent garantissant la durabilité des appareils numériques, tels que l’Ecolabel européen, l’EPEAT, l’Ecolabel Nordique, l’Ange bleu ou la certification TCO. Gage de durabilité, ces labels indiquent également la présence ou non de substances nocives pour la santé.

Labels appareils numériques

Source : La face cachée du numérique, ADEME

2 - Eviter de multiplier les appareils

Il est préférable d’avoir un appareil multifonction qui permet à la fois d’imprimer, photocopier et scanner plutôt que trois appareils indépendants consommant trois fois plus.

3 - Privilégier les imprimantes qui permettent de remplacer chaque couleur indépendamment.

4 - Bien entretenir son matériel avec des protections anti-virus pour éviter les pannes.

5 - Recycler son matériel informatique 

Vos anciens appareils peuvent contenir des composants dangereux pour la santé et l’environnement, mais également des matériaux précieux pouvant être réutilisés ; la collecte et le traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) sont donc obligatoires.

Il existe plus de 1 200 points de collectes en France de déchets d’équipements électriques et électroniques, et une cinquantaine dans Paris intra-muros. Il est possible de déposer ses DEEE dans de nombreux magasins, ainsi que dans des ressourceries comme La Ressourcerie Créative (14ème arrondissement), La Petite Rockette (11ème arrondissement), 1000 Collectes (17ème arrondissement) et la ressourcerie L’Alternative gérée par Emmaüs (2ème arrondissement).

Une carte qui répertorie tous les points d’apport (lien externe) est en ligne sur le site d’Ecologic (un éco-organisme agréé par l’Etat pour la gestion des DEEE).

Photo - Les composants d’un smartphone

Aller vers la sobriété : un moyen de réduire sa facture d’électricité

Les appareils électriques peuvent être très énergivores, même lorsqu’ils sont éteints. Pour y remédier, des comportements plus sobres permettent de limiter les pertes d’énergie tout en faisant des économies sur sa facture d’électricité.

6 - Une astuce pour limiter la perte d’énergie est de brancher ses équipements sur une multiprise à interrupteur et de l’éteindre lorsque qu’ils ne sont pas utilisés.

7 - Penser à activer le « mode économie d’énergie » sur son ordinateur, ou le « mode avion » pour son smartphone, cela augmentera leur autonomie.

8 - Bien penser à fermer ou supprimer les applications inutilisées sur son smartphone

9 - Désactiver le wifi de la box internet lorsque celui-ci n’est pas utilisé.

10 -  En cas d’absence, veiller à éteindre l’interrupteur d’alimentation de la box internet.

Mieux naviguer : pour un usage responsable du numérique

Illustration - Un éco-geste simple : saisir l’adresse web dans la barre d’adresse

Lorsque l’on saisit directement l’adresse web dans la barre d’adresse, on divise par quatre les émissions de gaz à effet de serre générées. L’utilisation d’un moteur de recherche augmente la consommation énergétique de la requête web.

Il faut donc veiller à :

11 - Utiliser des mots-clés pour ses recherches : plus la recherche est précise, plus vous trouverez rapidement la page qui vous intéresse ! 

12 - Penser à consulter son historique et à enregistrer dans les favoris ses sites préférés pour y accéder plus rapidement.

13 - Préférer un navigateur moins énergivore

D’après une étude (lien externe) du Green Code Lab pour l’ADEME, Chrome consomme plus d’énergie qu’Internet Explorer ou Firefox par exemple. Il est important également de bien penser à vider le cache de son navigateur.

14 - Maîtriser ses usages

Le visionnage en ligne d’une vidéo en haute définition de 10 minutes sur un smartphone équivaut à utiliser à pleine puissance un four électrique de 2000W pendant 5 minutes, or la vidéo en ligne représente plus de 60 % du trafic internet. Pour un film que l’on va regarder plusieurs fois, il est préférable d’opter pour le téléchargement, de même que pour la musique que l’on écoute en boucle. Cela permet d’éviter de solliciter à outrance les data center qui stockent ces données.

15 - Limiter son temps d’écran 

Moins de temps devant les écrans et plus de modération dans ses usages, c’est bon pour la planète et pour soi ! Il existe des outils qui permettent de prendre conscience de ses usages et du temps passé sur son smartphone au quotidien.

Stockage des données

Le stockage des données peut se faire soit en local, c’est-à-dire sur la mémoire de vos appareils ou en externe grâce aux Cloud, ces espaces de stockage sont souvent gratuit mais très énergivores.

16 - Il est donc important de trier, classer et supprimer vos données régulièrement. Privilégier le stockage de ses données en local est plus eco-responsable. 

Nettoyer sa boîte mail

Contrairement à certaines idées reçues, l’impact des mails est assez faible et les efforts pour réduire son empreinte carbone numérique doivent se concentrer en priorité sur l’allongement de la durée de vie de son matériel. S’il est important de nettoyer régulièrement sa boîte mail, il faut savoir que l’envoi d’un mail a un impact plus important que son stockage.

17 - Envoyer un mail uniquement lorsque c’est nécessaire  : pour demander une information à son collègue de bureau, il est préférable d’aller le voir directement, d’autant plus que cela permet de créer du lien social. Réduire le nombre de destinataires : lorsque ce n’est pas nécessaire, éviter de cliquer sur « répondre à tous »

18 - Alléger les mails envoyés  : privilégier les fichiers compressés, en basse définition et penser à supprimer les pièces jointes dans les mails de réponse. On privilégie les liens hypertextes pour transmettre un document. Ne pas inclure systématiquement une signature électronique à votre mail, celle-ci alourdit le mail à chaque envoi.

19 - Conserver uniquement les mails importants et nettoyer régulièrement sa boîte mail permet d’éviter de surcharger les data center qui stockent les mails.

20 - Installer un anti-spam pour éviter de recevoir des mails indésirables, et penser à se désinscrire des newsletters ou publicités que vous ne lisez pas.

Le conseil pour les professionnels 

Pour la création de votre site web, vous pouvez demander au développeur de maîtriser le référentiel Green IT. Cet outil permet de guider le développeur dans une démarche d’éco-conception web (des sites et des services en ligne), avec une certification permettant d’attester du niveau de maîtrise des pratiques responsables.

Des acteurs mobilisés pour un numérique responsable : quelles solutions ?

Présents lors du Café-Climat sur le numérique, dont vous pouvez retrouver le résumé illustré sur le site de l’APC, les associations Point M.I.R, Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP) et le think tank The Shift Project, prônent tous un usage du numérique responsable ainsi qu’une meilleure longévité des outils informatiques.

La plateforme Produits Durables (lien externe) guide les utilisateurs dans leur choix de produits électroniques en identifiant les produits fiables et durables pouvant être réparés et recyclés.

The Shift Project travaille sur la création d’un Référentiel Environnemental Numérique (REN) ; l’objectif d’un tel outil est de rendre concret l’impact du numérique en donnant des ordres de grandeurs aux utilisateurs. The Shift Project émet également des recommandations et identifient les leviers d’actions pour les entreprises dans son rapport pour une sobriété numérique. (lien externe)

Pour en savoir plus :

  • La Maison de l’Informatique responsable, située dans le 9ème arrondissement de Paris, accueille des ateliers et des sessions de formation, organisés par l’association Point de M.I.R (lien externe), pour guider le public et les professionnels dans l’adoption d’éco-gestes informatiques. Point de M.I.R propose également des projections et des conférences-débats pour sensibiliser le grand public à ces thématiques.
  • GreenIT (lien externe) est une source d’informations pour les professionnels et les particuliers sur les enjeux du numérique responsable et durable.
  • L’ADEME propose également dans son guide (lien externe) de découvrir la face cachée du numérique et donne quelques clés pour agir.
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Nos GEStes Climat : un outil pour permettre à chacun·e de calculer son empreinte carbone ! – Particulier - A l’occasion de la Journée mondiale du Climat le 8 décembre dernier, l’ ADEME et l’ ABC -Association Bilan Carbone- ont dévoilé « Nos GES tes Climat... Lire la suite

Agence Parisienne du Climat - L’Agence Parisienne du Climat est une agence opérationnelle pour la transition écologique du Paris de 2050. Elle accompagne les particulier·ères, les institutions et les acteurs économiques sur les sujets de rénovation, mobilité, adaptation au changement climatique et zéro déchet. Son dispositif CoachCopro lui permet d’être l’experte de la rénovation énergétique en copropriétés.

Agence Parisienne du Climat – Bon pour le climat

Source : https://www.apc-paris.com/actualite/20-eco-gestes-a-adopter-pour-numerique-responsable

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  • « Il est temps de considérer l’enfermement mental induit par certains réseaux sociaux comme une question majeure de santé publique » - Par Philippe Bernard Editorialiste - Publié le 04 septembre 2022 à 04h00 - Read in English– Document ‘lemonde.fr’ complet réservé aux abonnés - Chronique - Débats- Réseaux sociaux
    Etudes et témoignages s’accumulent pour démontrer la dangerosité d’un usage immodéré des réseaux sociaux, pour les jeunes en particulier. Un phénomène dans lequel les géants du Web ont une grande responsabilité, explique dans sa chronique Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ».

C’était à la mi-août juste après le dîner dans un refuge de montagne des Hautes-Alpes. Les bols de soupe en Duralex avaient été empilés et le gratin de crozets raclé jusqu’à la dernière miette dans les plats en inox par des randonneurs affamés. La nuit allait tomber, mais, avant de gagner les dortoirs, les occupants du lieu posé dans un site somptueux sont restés un moment autour des tables de bois, comme pour goûter encore un peu le plaisir d’être ensemble dans cet endroit hors du monde.

Et c’est là que le miracle s’est produit. Un groupe d’adolescents a sorti un jeu de tarot, leurs aînés un plateau de Scrabble, un atelier de massage cervical s’est improvisé sur un banc et, surtout, les conversations ont redoublé. Un vrai déluge de sociabilité. Une scène digne de Retour vers le futur, plongée collective vers une époque pré-smartphone où l’idée de communiquer avec les autres avec un boîtier plutôt qu’avec son voisin ne venait à personne.

Les écrans n’avaient pas disparu par enchantement. Le refuge, seulement alimenté en électricité par quelques panneaux solaires et une turbine à eau, ne permet pas la recharge des portables. D’ailleurs, le réseau n’y passe pas. Bien nommé, le « refuge » serait-il l’un des derniers sanctuaires de la « vie ensemble » délivrée de la dictature du numérique ?

Une tendance antérieure

On repensait à ce moment de magie collective en altitude en lisant le préoccupant dossier deL’Obs sur le stress et l’anxiété qui pourrissent la vie de bien des lycéens et submergent les services de pédopsychiatrie. « Les réseaux sociaux mettent une pression inédite sur les adolescents. Ils sont constamment assujettis à l’angoisse de l’image, se doivent de mettre en scène leur vie quitte à la fantasmer. (…) Ils n’ont plus le droit d’être moyens, y témoigne Laurent Pinel, psychiatre spécialisé dans la prise en charge des lycéens et étudiants. La perte de sens et le manque de confiance dont souffrent nos patients sont en grande partie liés à la numérisation et (…) à une forme de déshumanisation de leurs relations sociales. » Le médecin, dont les malades sont astreints à un sevrage du téléphone portable, conseille aux parents de « réintroduire des activités partagées sans écran », un peu comme dans un refuge de montagne.

Paul, un collégien nantais emporté par la spirale addictive d’Instagram, réseau de partage de photos, qui incite à guetter sans cesse des signes de reconnaissance quitte à infliger de lourdes humiliations, a dû être hospitalisé en psychiatrie. A 13 ans, il y était connecté douze heures par jour. « On parle de réseau “social”, s’indigne son père dans le documentaire percutant que vient de diffuser Arte. Mais Paul, ça l’a complètement enfermé. Il est presque obligé de réapprendre à vivre avec les autres. »

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Source : https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/04/il-est-temps-de-considerer-l-enfermement-mental-induit-par-certains-reseaux-sociaux-comme-une-question-majeure-de-sante-publique_6140123_3232.html

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