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"Energie grise ou intrinsèque, blockchain (chaîne de blocs), Internet des objets (IdO) ou Internet of Thinks (IoT), réseaux électriques et villes intelligentes (Smart cities) : nécessité de limiter le gaspillage énergétique du numérique" par Jacques Hallard
mercredi 17 août 2022, par
ISIAS Numérique Energie Sobriété
Energie grise ou intrinsèque, blockchain (chaîne de blocs), Internet des objets (IdO) ou Internet of Thinks (IoT), réseaux électriques et villes intelligentes (Smart cities) : nécessité de limiter le gaspillage énergétique du numérique
Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 07/08/2022
Série « Vers une sobriété numérique ? » :
Partie 2 : Energie grise ou intrinsèque, blockchain (chaîne de blocs), Internet des objets (IdO) ou Internet of Thinks (IoT), réseaux électriques et villes intelligentes (Smart cities) : nécessité de limiter le gaspillage énergétique du numérique
Plan de ce document : Définitions préalables Introduction Sommaire Auteur
Source de ce rappel : http://www.paysdesaverne.fr/PCET/Chronique-Negawatt.htm
Avertissement - Ce secteur est en évolution très rapide et les sources sont vite obsolètes. Le début de cette recherche documentaire date de l’été 2021 et nécessite évidemment une mise à jour continue. Ce dossier non exhaustif est néanmoins mis en ligne en l’état car il permet déjà de se familiariser avec ce jargon technique tout à fait nouveau et de jeter les bases des travaux à poursuivre …
Quelques positions relevées au cours de ce travail de recherche documentaire :
« Il va falloir réfléchir à de nouveaux modèles économiques qui n’incitent pas à changer d’équipement comme on change de chemise » - Hugues Ferreboeuf, co-rédacteur du rapport du ‘Shift Project’.
« À partir du moment où les opérateurs [du numérique] font ce qu’ils veulent dans le respect de la réglementation actuelle, on continue d’augmenter l’empreinte carbone du numérique » - Jean-Marc Jancovici, président du ‘Shift Project’. Il ne serait pas trop tard pour empêcher le surcroît de consommation énergétique que pourrait engendrer la 5G. Le think tank ‘The Shift Project’ propose des garde-fous… »
« Organiser une autre gouvernance des ressources en ayant recours au concept de bien commun, offre une voie (qui reste à approfondir), permettant de mieux articuler entre elle les transitions numérique et écologique. Il s’agirait à la fois de placer en tête de la hiérarchie des valeurs un élément essentiel de la transition écologique, à savoir la préservation des écosystèmes et des ressources, tout en incitant les acteurs du numérique à changer de paradigme pour se penser comme des acteurs à part entière de la transition écologique. C’est ce que dessinent – encore timidement –, par exemple, l’Accord de Paris, la COP de Carthagène sur la biodiversité et les Objectifs du développement durable adoptés par l’ONU en 2015. Ces mutations nécessitent une prise de conscience urgente des défis communs à relever, mais elles peuvent aussi constituer ce projet de société auquel de nombreuses populations aspirent aujourd’hui… » - Source
« La troisième révolution énergétique est celle combinée des énergies renouvelables, du digital, et des réseaux intelligents » - Nicolas Hulot, introduction au Forum de la Transition Energétique, 28 mars 2018.
Des définitions préalables sont tout d’abord proposées pour s’immerger dans un domaine nouveau, en plein renouvellement et très innovant. Des documents intégrés dans cette première partie ouvrent le vaste champ des applications en cours et les questions en suspens, les usages actuels et potentiels, avec les avantages, les inconvénients, les dangers, les risques auxquels sont confrontés les gouvernants, les administrateurs publics et privés, les chercheurs, les entreprises et les populations visées : clients et utilisateurs plus ou moins conscients des enjeux, bénéficiaires … ou victimes de ces applications technologiques envahissantes !
Il est possible de parcourir une sélection de mots clefs à la suite pour entrer dans la matère, ou bien de passer directement à l’introduction et / ou au sommaire de ce dossier
Contenu des Définitions préalables :
- Energie grise
- Blockchain ou chaîne de blocs
- Smartgrids - Réseau électrique intelligent
- IdO ou IoT = Internet des objetsou Internet of Thinks
- The Shift Project
Energie grise
L’énergie grise est la somme des énergies nécessaires au cycle de vie d’un objet. Celui-ci est long, il débute dès l’extraction de la matière première qui permet la fabrication. 22 août 2018
L’énergie grise, ou énergie intrinsèque1, est la quantité d’énergie consommée lors du cycle de vie d’un matériau ou d’un produit : la production, l’extraction, la transformation, la fabrication, le transport, la mise en œuvre, l’entretien et enfin le recyclage, à l’exception notable de l’utilisation. L’énergie grise est en effet une énergie cachée, indirecte, au contraire de l’énergie liée à l’utilisation, que le consommateur connaît, ou peut connaître aisément. Chacune des étapes mentionnées nécessite de l’énergie, qu’elle soit humaine, animale, électrique, thermique ou autre. En cumulant l’ensemble des énergies consommées sur l’ensemble du cycle de vie, on peut prendre la mesure du besoin énergétique d’un bien.
L’affichage de l’énergie grise peut guider ou renseigner les choix d’achats, notamment en vue de réduire l’impact environnemental.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_grise
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Qu’est ce que l’énergie grise ? - Rédigé par Annabelle Kiéma, le 6 Dec 2012, à 17 h
Photo - On évoque souvent l’énergie grise pour démontrer que l’impact sur l’environnement d’un produit par exemple, ou d’un matériau, ne se limite pas à ce qui le compose. En effet, l’énergie grise, « embodied energy » en anglais désigne l’énergie qui ne se voit pas, qui est incluse dans le matériau.
L’énergie grise, une énergie cachée Photo
L’énergie grise correspond donc à la quantité d’énergie nécessaire pour produire un bien industriel ou un matériau. Elle est présente à différents niveaux :
lors de la conception du produit ou du matériau ;
- au moment de l’extraction des matières premières ;
- au moment du transport de ces matières premières ;
- lors de la transformation des matières premières et la fabrication du produit fini ;
- au moment de la commercialisation du service ;
- à l’usage du produit ou lors de la mise en oeuvre du matériau ;
- au moment du recyclage
L’Institut pour la Conception Ecoresponsable du Bâti, l’ICEB, définit l’énergie grise de la façon suivante :
« L’énergie grise d’un matériau, équipement ou service est constituée de deux énergies grises sur toute la durée du cycle de vie hors vie en oeuvre.
- l’énergie grise non renouvelable c’est-à-dire une énergie procédé (apport d’énergie nécessaire dans les processus mis en oeuvre pendant le cycle de vie) d’origine non renouvelable,
- et l’énergie grise renouvelable c’est-à-dire une énergie procédé d’origine renouvelable »
Une donnée importante pour mesurer l’impact réel d’un produit
Lire l’article en totalité sur ce site : https://www.consoglobe.com/energie-grise-cg
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Par Bercy Infos, le 12/04/2022 - Innovation et data
Saviez-vous que la blockchain est une technologie qui permet de garder la trace d’un ensemble de transactions, de manière décentralisée, sécurisée et transparente, sous forme d’une chaîne de blocs ? Vous n’y comprenez toujours rien ? Pas de panique, on vous explique tout !
La blockchain : c’est quoi ?
Développée à partir de 2008, la blockchain est, en premier lieu, une technologie de stockage et de transmission d’informations. Cette technologie offre de hauts standards de transparence et de sécurité car elle fonctionne sans organe central de contrôle.
Plus concrètement, la blockchain permet à ses utilisateurs - connectés en réseau - de partager des données sans intermédiaire.
Blockchain : définition - Dans son rapport publié en décembre 2018, la mission d’information commune de l’Assemblée nationale sur les usages des chaînes de blocs et autres technologies de certification de registre donne la définition suivante de la blockchain :
Une blockchain est un registre, une grande base de données qui a la particularité d’être partagée simultanément avec tous ses utilisateurs, tous également détenteurs de ce registre, et qui ont également tous la capacité d’y inscrire des données, selon des règles spécifiques fixées par un protocole informatique très bien sécurisé grâce à la cryptographie. Vous pouvez accéder à la synthèse du rapport [PDF ; 429 Ko].
En d’autres termes, et comme le rapporte le site lafinancepourtous.com : Pour définir la blockchain, le mathématicien Jean-Paul Delahaye donne l’image d’ « un très grand cahier, que tout le monde peut lire librement et gratuitement, sur lequel tout le monde peut écrire, mais qui est impossible à effacer et indestructible ».
La blockchain : comment ça marche ?
En pratique, une blockchain est une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. La Banque de France en explique les principales caractéristiques :
- l’identification de chaque partie s’effectue par un procédé cryptographique
- la transaction est envoyée à un réseau (ou « nœud » de stockage) d’ordinateurs situés dans le monde entier
- chaque « nœud » héberge une copie de la base de données dans lequel est inscrit l’historique des transactions effectuées. Toutes les parties prenantes peuvent y accéder simultanément
- le système de sécurisation repose sur un mécanisme de consensus de tous les « nœuds » à chaque ajout d’informations. Les données sont déchiffrées et authentifiées par des « centres de données » ou « mineurs ». La transaction ainsi validée est ajoutée dans la base sous forme d’un bloc de données chiffrées (c’est le « block » dans blockchain)
- la décentralisation de la gestion de la sécurité empêche la falsification des transactions. Chaque nouveau bloc ajouté à la blockchain est lié au précédent et une copie est transmise à tous les « nœuds » du réseau. L’intégration est chronologique, indélébile et infalsifiable.
Voir le schéma explicatif ©MEFR
La blockchain : quels sont ses avantages ?
L’utilisation de la blockchain comporte de nombreux avantages, parmi lesquels :
- La rapidité des transactions grâce au fait que la validation d’un bloc ne prend que quelques secondes à quelques minutes.
- La sécurité du système, qui est assurée par le fait que la validation est effectuée par un ensemble d’utilisateurs différents, qui ne se connaissent pas. Cela permet de se prémunir du risque de malveillance ou de détournement, puisque les nœuds surveillent le système et se contrôlent mutuellement
- Les gains de productivité et d’efficacité générés grâce au fait que la blockchain confie l’organisation des échanges à un protocole informatique.Cela réduit mécaniquement les coûts de transaction ou de centralisation existant dans les systèmes traditionnels (frais financiers, frais de contrôle ou de certification, recours à des intermédiaires qui se rémunèrent pour leur service ; automatisation de certaines prestations, etc.).
La blockchain : quelles sont les applications possibles ?
La blockchain représente une innovation majeure qui est notamment utilisée dans le secteur bancaire. En effet, historiquement, la technologie blockchain s’est développée pour soutenir des transactions réalisées via les cryptomonnaies/crypto-actifs (dont les bitcoins qui sont la forme la plus connue) et qui ont comme caractéristique principale de ne pas dépendre d’un organisme centralisateur (comme une banque centrale) et d’être internationales.
Mais son usage ne se limite pas aux cryptomonnaies. De nombreux domaines et secteurs d’activités, marchands ou non marchands, publics ou privés, utilisent déjà la blockchain ou prévoient de le faire dans les années à venir. Le rapport [PDF ; 3.7 Mo] de la mission d’information commune de l’Assemblée nationale sur les usages des chaînes de blocs et autres technologies de certification de registre, détaille quelques-uns des champs d’utilisation de la blockchain :
- Dans le secteur banque, la technologie ouvre la possibilité de valider des transactions sans l’intermédiaire d’une chambre de compensation, ce qui devrait permettre de certifier des opérations dans des délais beaucoup plus courts. La blockchain peut aussi favoriser le partage d’informations entre acteurs concurrents d’une place financière dans le respect du secret de leurs données commerciales et, ce faisant, faciliter la gestion de structures ou d’instruments communs en réduisant les coûts de contact et les frais d’administration.
- Dans le secteur de l’assurance, l’apport de la blockchain tient par exemple à l’automatisation des procédures de remboursement et à l’allégement de certaines formalités à la charge des sociétés comme de leurs clients, sous réserve que les hypothèses et les conditions d’indemnisation et de préjudice soient clairement établies.
- Dans le secteur de la logistique, la blockchain présente deux intérêts :
- assurer une traçabilité des produits, ainsi que la mémoire des différentes interventions sur une chaîne de production et de distribution
- alléger les formalités et créer les conditions d’une coopération entre les acteurs d’une filière, notamment en matière d’échange d’informations. Cet usage pourrait trouver aussi une application dans le secteur agro-alimentaire pour la traçabilité des aliments, particulièrement intéressante en cas de crise sanitaire.
- Dans le secteur énergétique, en autorisant l’échange de services et de valeurs en dehors d’une instance de gestion centrale, la blockchain crée potentiellement les conditions de la mise en place – à une plus ou moins grande échelle suivant les capacités techniques – de réseaux locaux de production, d’échange et de revente d’énergie pour équilibrer l’offre et la demande à tout moment, ce qui est une contrainte forte des réseaux d’électricité en particulier
Mais de nombreux aux secteurs sont potentiellement concernés par l’utilisation de la technologie blockchain : santé, immobilier, luxe, aéronautique, etc…
La blockchain : et si on résumait ?
- c’est une technologie de stockage et de transmission d’informations, prenant la forme d’une base de données
- qui a la particularité d’être partagée simultanément avec tous ses utilisateurs et qui ne dépend d’aucun organe central
- a pour avantage d’être rapide et sécurisée
- et dont le champ d’application est bien plus large que celui des cryptomonnaies/crypto-actifs (assurance, logistique, énergie, industrie, santé, etc.).
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- Crypto-monnaies, crypto-actifs... Comment s’y retrouver ?
- Quels sont les moyens de paiement alternatifs ?
Source : https://www.economie.gouv.fr/entreprises/blockchain-definition-avantage-utilisation-application
Blockchain selon Wikipédia
Représentation d’une chaîne de blocs. La chaîne principale (en noir) est composée de la plus longue suite de blocs après le bloc initial (vert). Les blocs orphelins sont représentés en violet.
Une blockchain, ou chaîne de blocs1,2, est une technologie de stockage et de transmission d’informations sans autorité centrale. Techniquement, il s’agit d’une base de données distribuée dont les informations envoyées par les utilisateurs et les liens internes à la base sont vérifiés et groupés à intervalles de temps réguliers en blocs, formant ainsi une chaîne3. L’ensemble est sécurisé par cryptographie. Par extension, une chaîne de blocs est une base de données distribuée qui gère une liste d’enregistrements protégés contre la falsification ou la modification par les nœuds de stockage ; c’est donc un registre distribué et sécurisé de toutes les transactions effectuées depuis le démarrage du système réparti4.
Il existe une analogie avec le réseau Internet, car dans les deux cas les technologies emploient des protocoles informatiques liés à une infrastructure décentralisée. Internet permet de transférer des paquets de données d’un serveur « sûr » à des clients distants (charge aux destinataires de vérifier l’intégrité des données transmises), alors qu’une blockchain permet à la « confiance » de s’établir entre des agents distincts du système5. Avec la technologie blockchain, le « tiers de confiance » devient le système lui-même : chaque élément réparti de la blockchain contient les éléments nécessaires pour garantir l’intégrité des données échangées (par un algorithme cryptographique).
Source de l’article comlet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Blockchain
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Smartgrids - Réseau électrique intelligent selon Wikipédia
NB. Cet article ne s’appuie pas, ou pas assez, sur des sources secondaires ou tertiaires (mars 2016). Pour améliorer la vérifiabilité de l’article ainsi que son intérêt encyclopédique, il est nécessaire, quand des sources primaires sont citées, de les associer à des analyses faites par des sources secondaires. (modifier l’article).
Un réseau électrique intelligent, ou smart grid en anglais, est un réseau de distribution d’électricité qui favorise la circulation d’information entre les fournisseurs et les consommateurs afin d’ajuster le flux d’électricité en temps réel et d’en permettre une gestion plus efficace.
Ce type de réseaux intelligents utilise des techniques informatiques pour optimiser la production, la distribution, la consommation et éventuellement le stockage de l’énergie afin de mieux coordonner l’ensemble des mailles du réseau électrique, du producteur au consommateur final. Il améliore l’efficacité énergétique de l’ensemble en minimisant les pertes en ligne et en optimisant le rendement des moyens de production utilisés, en rapport avec la consommation instantanée.
Les techniques informatiques, associées à des dispositifs de stockage d’énergie et éventuellement d’économies d’énergie, permettent notamment de lisser et tamponner les pointes de production et de consommation, en diminuant les capacités de production en pointe qui sont les plus coûteuses, avec pour effet d’accroître la sécurité du réseau et d’en réduire le coût.
Le réseau électrique « intelligent » est aussi présenté comme un moyen concourant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la lutte contre le réchauffement climatique. C’est l’une des composantes de la notion de ville intelligente.
Dans une approche de décentralisation de la production de l’électricité, par rapprochement entre les lieux de production et de consommation, le réseau électrique intelligent semble s’inscrire dans la vision du soft energy path[Quoi ?] mis en l’avant par Amory Lovins1.
S’il est associé à un système distribué de très nombreuses micro-centrales, le réseau intelligent est désigné comme l’un des cinq piliers de la « Troisième révolution industrielle » proposée et promue notamment par Jeremy Rifkin2. Mais dans l’immédiat, le développement est progressif et l’adaptation des infrastructures peu développée. En définitive, le développement des smart grids relève davantage d’une évolution dans l’optimisation des réseaux et d’un affichage marketing plutôt que d’une révolution technologique3.
Illustration - Caractéristiques d’un réseau intelligent (à droite) par rapport au système électrique traditionnel (à gauche).
Terminologie
L’expression anglophone « smart grid » est issue de « power grid » signifiant « réseau de distribution d’électricité » ; le mot « smart » met l’accent sur « l’intelligence » apportée par l’informatique à l’ensemble du réseau de la production à l’utilisateur final.
Le Grand dictionnaire terminologique propose la traduction « réseau de distribution d’électricité intelligent »4. L’Académie française a tranché en faveur d’une formule plus simple, à savoir « réseau électrique intelligent »5 ; cette expression est retenue par le « Vocabulaire de l’énergie » paru au Journal officiel français6.
D’autres expressions anglophones sont : « smart electric grid », « smart power grid », « intelligent grid », « IntelliGrid », « future grid » ou « SuperSmart Grid ».[réf. souhaitée]
Intérêt du réseau intelligent
L’électricité ne pouvant être stockée facilement, rapidement et économiquement en grandes quantités, les technologies du « réseau intelligent » cherchent à ajuster en temps réel la production et la distribution (offre et demande) de l’électricité en hiérarchisant les besoins de consommation (quantité et localisation) selon leur urgence afin de :
- optimiser le rendement des centrales et/ou petites unités de production ;
- éviter d’avoir à construire régulièrement de nouvelles lignes ;
- minimiser les pertes en ligne ;
- optimiser l’insertion de la production décentralisée et diminuer ou éliminer les problèmes induits par l’intermittence de certaines sources (énergies solaire, éolienne, marémotrice et dans une moindre mesure hydroélectrique)7.
Adaptation instantanée à la variabilité de la consommation
Le gestionnaire d’un réseau électrique cherche en permanence à adapter production et demande d’électricité. Cette adaptation en temps réel est indispensable pour préserver la stabilité du réseau en termes de puissance, de tension et de fréquence. Or, la demande varie selon des paramètres très complexes et elle ne peut être complètement anticipée malgré des incitations tarifaires dites « heures creuses » en France ou par les contrats d’effacement de consommation électrique.
Les réseaux intelligents permettent grâce à des technologies (compteur intelligent, contrat heure creuse, etc.) d’agir sur la demande. Grâce à une communication informatisée reliant producteurs, distributeurs et consommateurs, il est possible d’adapter, en partie, la consommation aux capacités instantanées de production, notamment en décalant certaines consommations en dehors des heures de pointe et en optimisant les systèmes dits d« effacement de consommation électrique »8. L’asservissement d’une partie de la consommation (industrielle et domestique) à la production disponible, permet de diminuer les pics de consommation et donc de réduire les capacités maximales de production dans une zone géographique donnée.
Optimisation de la production …….
Lire la suite sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_%C3%A9lectrique_intelligent
Introduction aux smart grids - Un système énergétique en pleine transformation
Sous l’effet principal de la transition énergétique, de la révolution numérique et de l’ouverture du secteur à la concurrence, le paysage énergétique connaît des transformations majeures qui redessinent progressivement le modèle français tel qu’il avait été construit après la Seconde Guerre Mondiale. D’une gestion des réseaux d’énergie centralisée et unidirectionnelle, allant des sites de production aux sites de consommation, on s’achemine vers une gestion répartie et bidirectionnelle. Les objectifs ambitieux de l’Union Européenne en matière de décarbonisation, de verdissement du mix énergétique et de sobriété énergétique à l’horizon 2030 traduisent cette nouvelle réalité :
- réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 ;
- au moins 32% d’EnR dans la consommation finale d’énergie de l’UE ;
- amélioration d’au moins 32,5% de l’efficacité énergétique.
Ces objectifs politiques modifient en profondeur l’utilisation de l’énergie et la gestion du système électrique. Cela constitue un changement sans précédent dans la façon de concevoir et de piloter le réseau. Parallèlement au développement des énergies renouvelables et aux efforts de sobriété énergétique, de nouveaux usages, tels que l’autoconsommation, le véhicule électrique ou encore le stockage, apparaissent et d’autres déjà existants, comme le chauffage électrique ou la climatisation, s’intensifient. Ces changements contraignent le pilotage des réseaux d’énergie car :
- la consommation d’électricité et de gaz naturel connaît de fortes variations horosaisonnières. La consommation d’énergie est plus importante en hiver qu’en été. Elle fait par ailleurs l’objet de pointes et de creux journaliers ;
- les moyens de production d’électricité et de gaz naturel sont de plus en plus variables, du fait de l’intermittence de leurs sources renouvelables ;
- le développement de la production décentralisée conduit à multiplier les sites de production, et à injecter de l’énergie sur des réseaux de distribution conçus pour l’acheminer et non la collecter.
Ces contraintes imposent de revoir les règles habituelles d’exploitation des réseaux et nécessitent des adaptations en termes d’observabilité et de conduite des réseaux d’électricité et de gaz naturel.
La généralisation des nouvelles technologies numériques est une opportunité majeure pour répondre à ces nouveaux enjeux.
Le rôle des réseaux intelligents
Pour faire face aux mutations du paysage énergétique, les réseaux d’énergie doivent se transformer. La solution qui consisterait à systématiquement renforcer les réseaux paraît sous-optimale et d’ailleurs difficilement réalisable, eu égard à la démographie croissante en ville, à la difficile acceptabilité sociale des nouvelles infrastructures et aux coûts importants des investissements à consentir. Les réseaux intelligents, aussi dits Smart grids, offrent une alternative au remplacement et au renforcement massif des réseaux, tout en garantissant une livraison d’énergie efficace, économiquement viable, sûre et de qualité.
On désigne par Smart grid un réseau d’énergie qui intègre des technologies de l’information et de la communication, ce qui concourt à une amélioration de son exploitation et au développement de nouveaux usages tels que l’autoconsommation, le véhicule électrique ou le stockage. Désormais, à la couche physique pour le transit d’énergie des réseaux vient se superposer une couche numérique qui joue un rôle de plus en plus important pour son pilotage. De nombreux points d’interface (capteurs, automates, etc...) relient ces deux couches. Les compteurs évolués de type Linky pour l’électricité et Gazpar pour le gaz naturel sont une brique essentielle de cette nouvelle architecture des réseaux en France.
Fondamentalement, les Smart grids rendent possible le pilotage de la consommation d’énergie et son optimisation pour le consommateur. Jusque récemment, l’équilibre du système énergétique était principalement obtenu en pilotant l’offre d’énergie (la production) en fonction de la demande (la consommation), aux meilleures conditions d’approvisionnement et de coûts. Avec les Smart grids, il devient possible d’adapter la consommation à la production, d’où le rôle essentiel des ’consomm’acteurs’.
Les Smart grids apportent des réponses à une multitude de défis posés par les mutations profondes du système énergétique :
- faciliter l’insertion des EnR électriques intermittentes dans les réseaux : à ce titre, le déploiement des compteurs Linky doit améliorer la connaissance du domaine basse tension et ainsi favoriser l’optimisation de solutions de raccordement grâce une meilleure compréhension du comportement en exploitation et en vraie grandeur de la production renouvelable ;
- faciliter l’insertion des gaz verts dans les réseaux : les gestionnaires de réseaux de gaz développent des rebours pour rendre l’interface entre le réseau de distribution et le réseau de transport bidirectionnel. Les surplus de biométhane pourront être remontés vers le réseau de transport de gaz naturel ;
- favoriser le développement de la mobilité électrique : il est essentiel de développer la pilotabilité de la recharge des véhicules électriques pour lisser l’appel de puissance aux heures de pointe qui créerait d’importantes contraintes sur le réseau,. Grâce à Linky, cette pilotabilité est possible à travers le compteur, avec des asservissements simples via un contact sec virtuel de Linky ;
- développer des actions de maîtrise de l’énergie et d’efficacité énergétique : les nouveaux compteurs évolués de type Linky, mais aussi les objets connectés de domotique offrent la possibilité aux consommateurs de piloter la consommation de leurs appareils énergivores ;
- améliorer l’exploitation des réseaux : le déploiement de nouveaux postes électriques intelligents, de compteurs évolués, de capteurs voire d’actionneurs fournit aux gestionnaires de réseaux des informations sur l’état des réseaux et leur permet de les piloter à distance, ce qui améliore la qualité de service pour l’utilisateur ;
- mieux exploiter les synergies entre énergies : les réseaux de gaz naturel, en particulier, peuvent participer à l’équilibre offre-demande d’électricité par le pilotage de pompes à chaleur hybrides ou de dispositifs de micro-cogénération de production d’électricité décentralisée. Avec les technologies de power-to-gas, ils pourraient même faciliter l’insertion des énergies renouvelables intermittentes sur les réseaux d’électricité.
Comprendre les réseaux intelligents dits ‘Smart grids’
Un réseau intelligent d’électricité ou de gaz naturel intègre des technologies de l’information et de la communication pour développer de nouveaux usages.
L’architecture des réseaux intelligents se compose de trois niveaux :
- le premier sert à acheminer l’électricité et le gaz naturel par une infrastructure classique d’ouvrages électriques et de gaz naturel (lignes, transformateurs, etc.) ;
- le deuxième niveau est formé par un maillage de communication fondée sur différents supports et technologies de communication (fibre optique, CPL, GPRS, 4/5G etc.) servant à collecter les données issues des capteurs installés sur les réseaux électriques ;
- le troisième niveau est constitué d’applications et de services, tels que des systèmes de dépannage à distance ou des programmes automatiques de réponse à la demande d’électricité utilisant une information en temps réel.
Objectifs du site
La Commission de régulation de l’énergie accompagne l’évolution des réseaux d’énergie vers des réseaux intelligents et s’assure que leur déploiement se fait au bénéfice de la collectivité et dans le respect des solidarités territoriales. À ce titre, le régulateur a intégré le sujet des Smart grids dans ses activités de régulation. Son attention se porte notamment sur les conditions de financement, sur les fonctionnalités Smart grids et sur le suivi et l’accompagnement des expérimentations. La CRE contribue ainsi à la réflexion sur le cadre institutionnel et de gouvernance des projets de réseaux intelligents, qu’elle a notamment initiée, pour ce qui la concerne, au travers des recommandations formulées dans ses délibérations du 12 juin 2014 et du 8 décembre 2016. Destinées à faire évoluer le cadre réglementaire, juridique et régulatoire des Smart grids, ces recommandations ont permis de préparer le déploiement à grande échelle des réseaux intelligents en France.
Dans le cadre de la démarche d’information et de partage d’expertise sur les réseaux intelligents depuis 2010, la CRE a créé en 2011 un site Internet collaboratif dédié aux Smart grids. Le présent site se veut donc une source d’information incontournable sur le déploiement des réseaux intelligents, en même temps qu’un outil de diffusion des travaux et expérimentations menés sur en France.
Ce site Internet se veut un think tank virtuel au service des réseaux intelligents et vise à :
- mieux informer les consommateurs sur l’ensemble des innovations liées aux réseaux intelligents en invitant les parties prenantes à partager leur expertise ;
- susciter la réflexion sur les Smart grids en donnant la parole aux acteurs des réseaux intelligents ;
- mettre en avant les expérimentations Smart grids menés sur le territoire français.
Les délibérations de la CRE sur les réseaux intelligents
Le site Internet dédié aux Smart grids de la Commission de régulation de l’énergie est collaboratif. Il s’élabore et s’enrichit grâce aux contributions des acteurs, qui participent, chacun à leur manière, à la construction du système énergétique de demain.
Pour toute question, l’équipe du site Smart grids est joignable par email à l’adresse suivante : smartgrids(@)cre.fr.
Dans un souci de bonne lisibilité des contenus et pour respecter de la ligne éditoriale du site, toutes les contributions mises en ligne sont relues par le comité éditorial composé exclusivement de représentants des services de la CRE, qui fait part de ses propositions de modification au contributeur.
Mentions légales Glossaire Contactez-nous - Source : https://www.smartgrids-cre.fr/introduction-aux-smart-grids
Compléments de Bastien - Voir encore ces deux sources d’information :
- Des villes intelligentes, sûres et durables et l’IdO - Ces villes intelligentes ne sont pas seulement un concept ou un rêve du futur.
Origine : Secure, sustainable smart cities and the IoT - Référence : https://www.thalesgroup.com/en/markets/digital-identity-and-security/iot/inspired/smart-cities
Grâce aux solutions très innovantes de l’internet des objets (IoT), beaucoup de ces villes sont déjà actives et se développent rapidement. Les administrations municipales tirent parti des technologies sans fil cellulaires et LPWAN (Low Power Wide Area) pour connecter et améliorer les infrastructures, l’efficacité, la commodité et la qualité de vie des résidents et des visiteurs. Penchons-nous sur le sujet….
L’article complet très documenté avec textes et vidéos en anglais, est disponible sur ce site : https://www.thalesgroup.com/en/markets/digital-identity-and-security/iot/inspired/smart-cities
- Le pari de la Chine sur les villes intelligentes > China’s Bet on Smart Cities by Jens Kastner November 25, 2019 - #Big Data, #Smart Cities
La Chine, qui abrite la moitié des villes intelligentes du monde, améliore rapidement sa technologie pour moderniser la gestion urbaine. Avec le déploiement imminent de l’internet des objets (IoT), les villes intelligentes, qui permettent un contrôle centralisé de presque tout, deviennent une réalité, et la Chine montre la voie.
A lire sur ce site (en anglais) : https://knowledge.ckgsb.edu.cn/2019/11/25/technology/smart-city-china/
NB. Le géant chinois ‘Alibaba’ concurrent de ‘Amazon’ est en plein là-dedans : voir en anglais sur https://www.alibabacloud.com/solutions/intelligence-brain
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IdO ou IoT = Internet des objets ou Internet of Thinks d’après Wikipédia
Pour les articles homonymes, voir IDO.
Différents aspects de l’Internet des objets.
L’Internet des objets ou IdO (en anglais (the) Internet of Things ou IoT) est l’interconnexion entre l’Internet et des objets, des lieux et des environnements physiques. L’appellation désigne un nombre croissant d’objets connectés à Internet permettant ainsi une communication entre nos biens dits physiques et leurs existences numériques. Ces formes de connexions permettent de rassembler de nouvelles masses de données sur le réseau et donc, de nouvelles connaissances et formes de savoirs.
Considéré comme la troisième évolution de l’Internet, baptisé Web 3.0 (parfois perçu comme la généralisation du Web des objets[réf. nécessaire] mais aussi comme celle du Web sémantique) qui fait suite à l’ère du Web social, l’Internet des objets revêt un caractère universel pour désigner des objets connectés aux usages variés, dans le domaine de la e-santé, de la domotique ou du quantified self.
L’Internet des objets est en partie responsable d’un accroissement exponentiel du volume de données généré sur le réseau, à l’origine du big data (ou mégadonnées en français). La croissance exponentielle du nombre d’objets connectés dans la première moitié des années 2020 risque d’avoir un impact durable sur l’environnement.
Selon une équipe de l’ETH de Zurich, du fait des smartphones puis du nombre croissant d’objets connectés, en dix ans (2015-2025), 150 milliards d’objets devraient se connecter entre eux, avec l’Internet et avec plusieurs milliards de personnes1. L’information issue de ces mégadonnées devra de plus en plus être filtrée par des algorithmes complexes, ce qui fait craindre une moindre protection des données personnelles, une information des personnes et de la société de moins en moins autodéterminée notamment en cas d’appropriation exclusive de filtres numériques par des entités (gouvernementales ou privées) qui pourraient alors manipuler les décisions. L’ETH plaide donc pour des systèmes d’information ouverts et transparents, fiables et contrôlés par l’utilisateur1.
Lire l’article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Internet_des_objets
Internet des objets : qu’est-ce que c’est ? – Selon ‘Futura Sciences’
Illustration - L’Internet des objets regroupe tous les objets physiques communicants dotés d’une identité numérique unique. © DP, via Pixabay
Définition de L’internet des objets : Selon l’Union internationale des télécommunications, l’Internet des objets (IdO) est une « infrastructure mondiale pour la société de l’information, qui permet de disposer de services évolués en interconnectant des objets (physiques ou virtuels) grâce aux technologies de l’information et de la communication interopérables existantes ou en évolution ». En réalité, la définition de ce qu’est l’Internet des objets n’est pas figée. Elle recoupe des dimensions d’ordres conceptuel et technique.
D’un point de vue conceptuel, l’Internet des objets caractérise des objets physiques connectés ayant leur propre identité numérique et capables de communiquer les uns avec les autres. Ce réseau crée en quelque sorte une passerelle entre le monde physique et le monde virtuel.
D’un point de vue technique, l’IdO consiste en l’identification numérique directe et normalisée (adresse IP, protocoles smtp, http...) d’un objet physique grâce à un système de communication sans fil qui peut être une puce RFID, Bluetooth ou Wi-Fi.
L’Internet des objets : applications et futur
Les objets connectés produisent de grandes quantités de données dont le stockage et le traitement entrent dans le cadre de ce que l’on appelle les big data. En logistique, il peut s’agir de capteurs qui servent à la traçabilité des biens pour la gestion des stocks et les acheminements. Dans le domaine de l’environnement, il est question de capteurs surveillant la qualité de l’air, la température, le niveau sonore, l’état d’un bâtiment, etc.
En domotique, l’IdO recouvre tous les appareils électroménagers communicants, les capteurs (thermostat, détecteurs de fumée, de présence...), les compteurs intelligents et systèmes de sécurité connectés des appareils de type box domotique.
Le phénomène IdO est également très visible dans le domaine de la santé et du bien-être avec le développement des montres connectées, des bracelets connectés et d’autres capteurs surveillant des constantes vitales. Selon diverses projections (cf. Cisco et le cabinet Gartner), le nombre d’objets connectés devrait largement augmenter au fil des ans.
L’Internet des objets c’est quoi ?
L’Internet des objets, parfois écrit IdO ou IOT (Internet of things), désigne l’ensemble des infrastructures et technologies mises en place pour faire fonctionner des objets divers par le biais d’une connexion Internet. On parle alors d’objets connectés. Ces objets sont pilotables à distance, le plus souvent à l’aide d’un ordinateur, d’un smartphone ou d’une tablette.
Ainsi, le terme Internet des objets regroupe tous les objets et appareils physiques qui possèdent une identité numérique. Il peut s’agir d’objets du quotidien omniprésents dans les logements (télévision, réfrigérateur, machine à laver, système de chauffage, porte de garage électrique), d’appareils ou de systèmes plus complexes comme des véhicules (avions, voitures autonomes) et l’éclairage d’une ville.
Les infrastructures créées permettent d’établir une passerelle entre le monde virtuel et les objets physiques grâce aux technologies de l’information et de la communication. L’interopérabilité, qui consiste à modifier le comportement d’un objet en fonction de celui d’autres objets, est l’une des principales caractéristiques de l’Internet des objets.
Comment fonctionne l’Internet des objets ?
Illustration - Chaque objet pilotable à distance détient sa propre carte d’identité qui le rend unique et reconnaissable, dans la plupart des cas une adresse IP. C’est ce numéro d’identification numérique qui va permettre de trouver cet objet et de lui donner des instructions à partir d’un ordinateur ou d’un téléphone portable.
Les instructions envoyées circulent jusqu’à l’objet en question en empruntant un canal de communication : Wi-Fi, Bluetooth, puce RFID... Par exemple, si vous voyez les gouttes de pluie glisser sur les vitres de votre bureau à l’approche de l’hiver, vous pouvez ordonner à votre plancher chauffant de se mettre en marche en appuyant sur un simple bouton depuis n’importe où pour trouver une température agréable dans votre intérieur à votre retour.
A l’échelle communautaire, l’Internet des objets permet dans certaines villes de commander les feux de circulation intelligents qui passent au vert lorsqu’ils détectent le passage d’une voiture.
À quoi servent les objets connectés ?
Sur le plan individuel, les objets connectés offrent un plus grand confort dans notre vie quotidienne. Ils entraînent un gain de temps très appréciable, parfois des économies d’énergie. Utilisé dans divers secteurs d’activité, l’Internet des objets vise également à répondre à plusieurs grands défis d’aujourd’hui et de demain.
Ils offrent par exemple la possibilité de stocker une très grande quantité de données. Les smart cities ou villes intelligentes régulent le trafic ou l’éclairage en temps réel selon les heures d’affluence. Cette technologie contribue à résoudre en partie les problèmes d’engorgement des centres-villes et de la pollution lumineuse, et à réduire l’empreinte carbone. Dans des secteurs comme l’industrie et l’agriculture, l’Internet des Objets entraîne une augmentation de la productivité et une meilleure capacité à respecter les réglementations en vigueur.
Cette technologie aide par exemple les agriculteurs à connaître en détails les prévisions climatiques et le taux d’humidité des terres. Dans les transports en commun, les nombreux capteurs transmettent des informations précieuses pour contrôler le trafic et informer les voyageurs en temps réel. Dans la sphère sanitaire, les appareils d’imagerie et les moniteurs connectés améliorent la qualité des soins proposés aux patients.
Source : https://www.futura-sciences.com/tech/definitions/internet-internet-objets-15158/
Libérer le véritable potentiel de l’IoT grâce aux communications par satellite à faible coût - Chronique de Laurent Vieira De Mello - Astrocast - Mis à jour le 20/07/22 09:47
Avec 5,2 milliards d’appareils connectés attendus d’ici 2025, l’IoT prend désormais une place prépondérante dans les politiques gouvernementales et les stratégies de digitalisation des entreprises.
Avec 5,2 milliards d’appareils connectés attendus d’ici 2025, l’IoT prend désormais une place prépondérante dans les politiques gouvernementales et les stratégies de digitalisation des entreprises. La possibilité de suivre, surveiller, enregistrer et analyser les données grâce à un large éventail de capteurs innovants a déjà transformé de nombreuses entreprises et de nombreux secteurs. Mais, jusqu’à présent, la véritable puissance de l’IoT fut freinée par les limites de la connectivité fixe et sans fil car en effet seulement 15 % de la planète est actuellement couverte par de tels moyens de connection.
Pour que les entreprises puissent réellement exploiter le potentiel et la technicité de l’IoT, la connectivité doit s’étendre au monde entier, tout en restant à la fois abordable et accessible. Pourtant, la seule alternative aux réseaux sans fil reste l’IoT par satellite (SatIoT), dont le prix est rédhibitoire pour la grande majorité des entreprises ou des cas d’usage. Mais ce n’est désormais plus le cas.
2022 est une année charnière pour le SatIoT car pour la première fois des modèles technologiques abordables et de bout en bout redéfinissent totalement le champ des possibles et la valeur ajoutée de l’IoT.
Les applications sans limites du SaIoT
L’économie post-pandémique a fait évoluer les attentes des entreprises, les organisations aussi bien privées que publiques s’attachant de plus en plus à créer de la valeur pour leurs clients, mais aussi leurs employés. Mais comment cette valeur est-elle créée, mesurée, vérifiée et communiquée dans un monde qui exige des résultats rapides et une prise de décision immédiate ?
Après deux années de bouleversements des chaines logistiques, dû à la crise sanitaire puis au conflit en Ukraine, les entreprises doivent repenser les modèles établis des chaînes d’approvisionnement pour gagner en efficacité et en robustesse. La COP26 a, quant à elle, remit la protection de l’environnement au centre des priorités pour les entreprises, qui doivent prouver leurs efforts de durabilité pour éviter d’être accusées de « greenwaching ». L’agriculture, enfin, subit une pression grandissante pour résoudre le double défi du changement climatique et de l’accroissement de la population.
La connectivité continue offerte par l’IoT est essentielle pour accompagner ces changements, mais aussi pour prouver leur réelle valeur rapidement. Des véhicules connectés au suivi des équipements industriels en passant par la surveillance de l’environnement, des capteurs IoT de plus en plus sophistiqués sont déjà déployés au niveau mondial, mais pas suffisamment. L’agriculture, par exemple, a désespérément besoin d’adopter ces technologies qui réduiront la nécessité d’une médication animale généralisée, minimiseront l’utilisation de produits chimiques et permettront de répondre efficacement aux défis posés par le changement climatique.
Un SatIoT désormais rentable
Avec l’arrivée du SatIoT à faible coût, des milliers d’actifs peuvent désormais être déployés de manière rentable dans le monde entier, même dans les régions les plus éloignées et inaccessibles du globe. Cette innovation permet d’envisager une palette d’applications extraordinaires qui accéléreront le changement et apporteront une valeur tangible aux entreprises, aux individus et à l’environnement.
La taille des appareils, leur consommation énergétique et leur fiabilité sont des préoccupations clé lors de l’évaluation des technologies disponibles. En effet, ces paramètres ont un impact direct sur la durée de vie des batteries et des appareils eux-mêmes, et par conséquent sur les coûts opérationnels. Par exemple, la combinaison des dernières technologies de stockage de l’énergie et d’un protocole de communication intelligent prolongera le cycle de vie de la solution IoT. En veillant à ce que l’appareil ne transmette que lorsque le satellite est à portée de vue, plutôt qu’en permanence, l’on augmente radicalement l’autonomie de la batterie, en particulier pour les applications qui ne nécessitent pas de mises à jour des informations en temps réel.
Une approche innovante
Pour les intégrateurs, l’accès à un service SatIoT global et rentable inspire d’ores et déjà de nouvelles pistes de réflexion. Le fret mondial par exemple, peut désormais bénéficier d’une visibilité totale et sans interruption des biens transportés grâce à l’utilisation combinée des technologies IoT terrestres et satellite. En plus d’améliorer son efficacité en réduisant les pertes financières liées aux dommages et au gaspillage des denrées, ce suivi mondial offre un potentiel encore plus intéressant : s’attaquer à l’énorme proportion de vaccins endommagés, perdus ou volés pendant leur transport. La technologie SatIoT permet non seulement de garantir l’intégrité de la chaîne du froid de bout en bout, mais aussi d’identifier les zones à risque, ce qui permet ensuite d’adapter les mesures de protections pour acheminer ces ressources vitales à certains pays.
L’IoT bidirectionnel a également un rôle important à jouer. La possibilité d’envoyer des commandes aux appareils, plutôt que de simplement recevoir leurs données permet une série de nouveaux cas d’utilisation, notamment dans la gestion à distance des équipements. Les agriculteurs peuvent par exemple contrôler les silos pour libérer des aliments, ouvrir les portes à leur bétail ou gérer des systèmes d’irrigation, sans avoir besoin d’une intervention humaine souvent coûteuse et difficile à trouver. Les entreprises de services publics quant à elles peuvent contrôler les systèmes de gestion de l’eau pour prévenir d’éventuelles inondations ou optimiser le ramassage des déchets en fonction du taux de remplissage des centenaires.
La technologie SatIoT à faible coût ouvre un nouveau monde d’opportunités pour l’IoT - de la mesure du débit des pipelines au suivi des migrations animales, en passant par l’exploration de nouvelles régions ou la livraison sécurisée de denrées, d’eau et de vaccins dans des villages reculés. Elle permet non seulement aux organisations d’envisager de nouvelles stratégies d’innovation, mais surtout d’en évaluer rapidement l’impact, voire de réaliser des améliorations continues. Elle jouera un rôle essentiel en soutenant les stratégies d’entreprise axées sur la valeur, les changements environnementaux et les politiques gouvernementales.
Les intégrateurs de systèmes et les fournisseurs de services disposant d’un portefeuille existant de solutions IoT cellulaires ont désormais la possibilité d’étendre leur champ d’action et de combler les lacunes de la connectivité terrestre pour enfin réaliser pleinement le potentiel de l’IoT.
Formations ………..
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Internet des objets = IoT. C’est Quoi Ça ? - Un aperçu de l’Internet des objets et pourquoi il est génial – Traduction du 17 juin 2022 par Jacques Hallard d’un article de Daniel Gospodinow Jun 25, 2019 – Publié sous le titre « Internet of Things. What’s That ? - An overview of the Internet of Things and why it’s awesome » - Référence : https://www.techtarget.com/iotagenda/definition/Internet-of-Things-IoT Document : techtarget.com {{}}
Qu’est-ce que l’Internet des objets ? - Voyons ce que Google a à dire à ce sujet.
L’Internet des objets est l’extension de la connectivité Internet aux appareils physiques et aux objets du quotidien.
En termes simples, l’Internet des objets représente un ensemble d’appareils avec une connexion à Internet, où les types d’appareils peuvent être l’un de ceux-ci : capteurs, actionneurs, microcontrôleurs, ordinateurs monocartes (ou appelons-les simplement “mini-ordinateurs”).
Les capteurs et les actionneurs ont pour fonction d’interagir avec le monde. Les capteurs fournissent des informations au microcontrôleur qui, à son tour, peut les transmettre à un endroit où elles peuvent être analysées. Les données peuvent être envoyées soit directement à un service Web quelque part sur Internet, soit indirectement-via une passerelle qui est généralement un mini-ordinateur.
Fondamentalement, l’idée de l’IoT est d’automatiser la vie quotidienne et d’offrir simplicité, confort, efficacité en rendant les objets du quotidien représentés numériquement.
“Si vous pensez qu’Internet a changé votre vie, détrompez-vous. L’Internet des objets est sur le point de tout changer à nouveau !’- Brendan O’Brien
Ça a l’air ennuyeux ? Eh bien, attendez … - Cette image illustre deux microcontrôleurs @ Crédits : Louis Reed
Pourquoi l’IoT est-il si beau ?
Beaucoup de projets très intéressants et innovants y vivent. Nommons un tas de segments IoT avec certains de leurs projets correspondants.
Voiture Connectée
Vous pouvez avoir le statut de votre voiture intégré dans votre téléphone mobile. Comme c’est cool ? Et si vous oubliez si vous avez verrouillé la voiture ou non ? Eh bien, vous pouvez toujours vérifier via votre téléphone portable s’il est verrouillé ou déverrouillé et effectuer une action de verrouillage/déverrouillage à distance si nécessaire. De plus, vous pouvez vérifier l’emplacement de la voiture, l’essence restante, l’état des phares, l’état des feux de signalisation, etc... En outre, vous pouvez disposer de certaines fonctionnalités de sécurité basées sur l’emplacement, par exemple – des notifications push et des alertes sur le téléphone mobile chaque fois que la voiture est déverrouillée et que vous n’êtes pas à proximité (en gros, cela signifie que vous êtes volé) et de nombreux autres cas d’utilisation utiles. Si vous aimez votre voiture, vous trouverez cela plutôt cool.
La solution de voiture connectée de Daniel Gospodinow. Un produit qui offre aux automobiles des fonctionnalités de ’voiture connectée’ au-delà de celles des plus modernes …
Maison intelligente - C’est un autre domaine intéressant de l’IoT. La maison intelligente comprend certains des projets suivants.
* Chaudière intelligente – Les chaudières à la maison ont souvent peu ou pas d’eau chaude. Imaginez que vous êtes quelque part et que vous voulez prendre une douche à votre retour à la maison. Afin d’éviter d’attendre l’eau chaude, vous devrez appeler quelqu’un à la maison pour allumer la chaudière, mais que se passe-t-il si la personne que vous appelez est également quelque part ? Vous devrez allumer la chaudière par vous-même lorsque vous rentrerez chez vous. Ensuite, vous vous asseyez et attendez de l’eau chaude pendant que votre chat est presque en train de mourir de votre puanteur, vous suppliant avec des miaulements fréquents d’aller prendre une douche, à cause de cela, les chaudières peuvent être conçues pour être accessibles sur Internet. De cette façon, à l’aide de votre téléphone portable, vous pouvez vérifier s’il y a suffisamment d’eau chaude ou non et effectuer une action à distance en fonction de cela. Certaines des actions à distance peuvent être : allumer la chaudière ; éteindre la chaudière ; programmer 1 heure d’ébullition de l’eau après 2 heures à partir de maintenant ; etc.
* Serrures de porte intelligentes – Il est très pratique de déverrouiller automatiquement vos portes à la maison lorsqu’elles sentent que vous êtes dans les parages. Cela élimine le besoin de rechercher des clés, ce qui est très utile lorsque vous avez une tonne d’épicerie entre les deux mains. Et cela rend les poussins sauvages, c’est donc un must-have 10/10. La porte peut vous détecter par votre téléphone via Wi-Fi, Bluetooth ou même NFC.
* Ampoules Wi-Fi – Oui, cela semble stupide, mais si vous êtes assez paresseux, cela peut être utile.
Bâtiment Connecté
* Ascenseurs – Les ascenseurs peuvent être facilement surveillés et entretenus à l’aide d’appareils IoT et d’IA. Cette solution consiste en la livraison continue des données des capteurs d’ascenseur vers le cloud et leur analyse. Il garantit un excellent état de santé de l’ascenseur et élimine le besoin d’un entretien régulier qui peut coûter de l’argent. La maintenance ne sera effectuée qu’au moment où un problème dans un ascenseur est prédit par l’IA.
* Emplacements de stationnement – Les espaces de stationnement gratuits dans un bâtiment peuvent être suivis et montrés aux visiteurs pour leur faire gagner du temps en se promenant à la recherche d’un emplacement gratuit. C’est un scénario parfait pour un centre commercial.
Ville intelligente
* Feux de circulation - Imaginez une ville dans laquelle les feux de circulation peuvent se réguler en fonction des routes les plus encombrées. Chacun de nous a connu une attente insignifiante à un feu de circulation, et oui ... c’est ennuyeux. Ce serait merveilleux si les feux de circulation pouvaient détecter quelles routes doivent être au feu rouge et lesquelles ne le sont pas et réguler les feux en fonction de cela. Cela peut être accompli à l’aide de caméras, de vision par ordinateur et d’apprentissage automatique.
* Lampadaires - Tout le monde sait que la nuit, toutes les lumières de la ville sont allumées, afin d’assurer une visibilité partout. Mais parfois, la plupart des lumières gaspillent de l’énergie et de l’argent pour éclairer des zones qui n’intéressent personne. Les lampadaires peuvent être conçus pour avoir une luminosité plus faible lorsque personne n’est autour et pour augmenter la luminosité au maximum dès que la présence est détectée. Chaque réverbère peut avoir un capteur de mouvement et un module sans fil, de cette façon les lumières voisines peuvent communiquer et se notifier si elles sentent la présence. Cela permet à chaque piéton, cycliste ou voiture d’avoir un cercle de lumière suffisamment large tout en gardant les zones qui ne sont pas peuplées à une lumière plus faible afin d’économiser de l’énergie. À la fin de la journée, tout le monde a de la lumière de manière très économe en énergie.
Qu’y a-t-il de si spécial dans le domaine de l’IoT ?
Si vous êtes un consommateur, l’IoT peut automatiser votre vie et rendre les tâches quotidiennes plus rapides et plus élégantes à exécuter, en appuyant simplement sur un bouton de votre téléphone portable ou en effectuant une autre action qui nécessite la même quantité d’énergie. Les exemples ci-dessus sont une bonne explication à cela. La simplicité, le confort et l’efficacité de l’IoT sont tout simplement exceptionnels. En plus de tout cela, la plupart des solutions IoT sont plus respectueuses de l’environnement.
Si vous êtes développeur, c’est l’un des domaines dans lesquels vous pouvez totalement vous déchaîner après avoir terminé un projet personnel. C’est très satisfaisant. C’est, sans aucun doute, parce que vous pouvez voir votre code faire quelque chose dans le monde réel. Vous créez ! Vous créez quelque chose que vous pouvez voir et ressentir. Votre code échappe essentiellement au moniteur 2D et se transfère dans le monde réel.
Quelles sont les compétences requises pour se développer ?
Physique
Le monde de l’IoT peut souvent nécessiter une formation en physique. Pour être plus précis, des connaissances de base aux connaissances intermédiaires en génie électrique. Vous devez en savoir un peu ou deux pour établir une connectivité fonctionnelle entre deux appareils ou plus.
Les éléments de base que tout le monde devrait garder à l’esprit sont la loi d’Ohm, les composants électriques de base (LED, transistor, relais, diode, condensateur, etc.), la lecture/écriture des schémas de câblage.
Génie Logiciel
Et, il va sans dire, vous devez également vous familiariser avec certains concepts de génie logiciel et d’informatique : Programmation, Systèmes d’exploitation, Mise en réseau, Architectures informatiques, etc.
De plus, les technologies les plus fréquemment utilisées pour l’IoT peuvent être divisées en trois catégories basées sur les trois principales branches de développement dans le monde de l’IoT.
* Programmation d’appareils : Puisque nous parlons d’appareils matériels, vous pouvez deviner que les langages C et C++ sont les principaux acteurs ici, en particulier lorsqu’il s’agit d’appareils à faible RAM et à faible capacité CPU. Cela est dû au fait qu’avec ces langages, vous pouvez écrire du code léger avec des performances élevées.
* Développement de passerelles : Les périphériques utilisés pour les passerelles sont essentiellement des mini-ordinateurs dotés d’une puissance de calcul et d’un stockage relativement bons. Juste pour être clair, les périphériques de passerelle sont des périphériques qui servent de connexion entre les capteurs d’un microcontrôleur et un service dans le cloud. Ils ont une connexion Wi-Fi/cellulaire, ils peuvent avoir une base de données et bien d’autres utilitaires. Pour le développement de logiciels de passerelle, les technologies les plus courantes sont Java en raison de sa portabilité et de son écosystème riche, Python en raison de sa simplicité, de sa maintenance facile, de son écosystème riche et C++ en raison de ses performances. Nommons quelques frameworks sympas pour quelques langages : Java, Go, JavaScript, Python, etc.
* Services cloud : Pour clarifier les choses, dans notre cas, le cloud n’est rien d’autre qu’une machine distante qui héberge un service web. Du côté du cloud, il peut se passer beaucoup de choses et en fonction de ce qui doit être fait, une technologie appropriée est choisie. S’il est nécessaire de faire de l’analyse de données ou une sorte d’intelligence artificielle sur les données collectées, Python serait le choix parfait ici en raison de son arsenal exceptionnel de bibliothèques dédiées aux statistiques, à l’IA et à l’apprentissage automatique. De plus, Java ou JavaScript peuvent être choisis s’il y a un besoin d’un service Web hautement évolutif. D’un autre côté, Go peut également être un choix très solide pour la même tâche. En conclusion, il existe de nombreuses technologies qui conviennent au cloud, mais au final, ce qui est choisi dépend principalement de ce qui doit être fait. Souvent, dans le cloud, deux technologies ou plus sont utilisées conjointement.
Enquête auprès des développeurs IoT 2017 @ Crédits : Fondation Eclipse
Comment pouvez-vous entrer dans le champ IoT ?
Aujourd’hui, Arduino et RaspberryPi sont les deux principaux appareils IoT qui sont au cœur de presque tous les projets. Si vous parvenez à apprendre comment ces deux éléments fonctionnent et comment ils interagissent avec d’autres composants, vous serez prêt à vous lancer dans votre premier projet IoT. Combinez cela avec certaines compétences en physique et en programmation mentionnées ci-dessus et vous aurez le pouvoir de créer même Optimus Prime.
Faisons maintenant une comparaison simple entre les deux appareils. Ils ont beaucoup de choses en commun, mais néanmoins, ce sont des types d’appareils totalement différents.
Arduino
On dit donc que l’Arduino est un microcontrôleur. L’objectif principal de cette carte est de gérer efficacement de nombreux capteurs et actionneurs. Il peut entraîner des moteurs, commuter des relais, utiliser des capteurs d’humidité, de température, Bluetooth, Wi-Fi et bien plus encore. L’Arduino n’est pas tout à fait le champion en matière de puissance de calcul, mais ce n’est tout de même pas pour cela qu’il est conçu. Au lieu de cela, il est conçu pour une orchestration efficace d’une grande variété de capteurs et d’actionneurs.
‘RaspberryPi’
Le ‘RaspberryPi’ est un ordinateur de type monocarte ou, comme je l’appelle, un mini – ordinateur. Il a également, comme l’Arduino, la capacité de connecter des capteurs, des actionneurs et d’autres contrôleurs à lui-même, mais ses capacités sont très limitées par rapport à un microcontrôleur. Comme nous l’avons dit, le RaspberryPi est un mini-ordinateur… il est principalement utilisé pour héberger une sorte de service qui communique à la fois avec le contrôleur et le cloud, étant essentiellement la passerelle entre eux.
Étant donné que le RaspberryPi est un ordinateur, vous pouvez deviner qu’il est suffisamment puissant pour exécuter des programmes et des services relativement lourds. C’est exactement son but. Dans l’ensemble, pour la partie plus matérielle d’un projet IoT, un Arduino est utilisé, tandis que pour la partie plus logicielle, un RaspberryPi est utilisé.
Conclusion
Pour résumer, l’IoT est une industrie en croissance rapide, pleine d’idées intéressantes qui révolutionneront la façon dont nous vivons notre vie quotidienne, et faire partie de tout cela, d’une manière ou d’une autre, peut être une expérience très agréable.
Voici d’autres documents proposés sur ce sujet par Bastien >
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Voir à partir de ceci : https://www.techtarget.com/iotagenda/definition/Internet-of-Things-IoT > Alexander S. Gillis, Technical Writer and Editor
Commentaires de Bastien sur l’IoT
La grande idée est de combiner une connexion Internet constante (avec le réseau 5G par exemple), un accès au monde réel à travers une multitude de capteurs, une grande et rapide capacité de calcul et une autonomie de fonctionnement permanente. Les boîtiers IOT intelligents communiquent entre eux et apprennent de manière décentralisée grâce à l’intelligence artificielle IA. De manière plus large, les Chinois s’en servent déjà pour faire des villes intelligentes (Smart Ciites) – (Abordé plus haut).
Exemples d’efficiacité (ou efficience) énergétique et d’économie d’énergie choisis par Bastien dans les archives des articles scientifiques :
‘Mobile Edge Computing’ est respectueux de l’environnement pour l’IoT : défis, solutions et orientations futures – Traduction du 1er juillet 2022 par Jacques Hallard de l’article intitulé « Green-aware Mobile Edge Computing for IoT : Challenges, Solutions and Future Directions » - Référence : Minxian Xu, Chengxi Gao, Shashikant Ilager, Huaming Wu, Chengzhong Xu, Rajkumar Buyya
Le développement de la technologie de l’Internet des objets (IoT) permet la croissance rapide des appareils intelligents connectés et des applications mobiles. Cependant, en raison des ressources limitées et de la capacité restreinte des batteries, l’utilisation des dispositifs intelligents se heurte à des goulots d’étranglement.
L’informatique périphérique mobile (MEC) offre un paradigme attrayant pour relever ce défi. Dans ce travail, nous nous concentrons sur l’application MEC pour l’IdO et traitons de l’objectif d’économie d’énergie en déchargeant les charges de travail entre le nuage et la périphérie. À cet égard, nous identifions tout d’abord les défis énergétiques de MEC. Ensuite, nous présentons un cadre écologique pour MEC afin de relever les défis liés à l’énergie, et nous fournissons une formulation de modèle générique pour le MEC écologique. Nous discutons également de certaines approches de pointe en matière de déchargement des charges de travail pour réaliser l’IdO vert et nous les comparons dans des perspectives complètes. Enfin, nous donnons quelques directions de recherche futures liées à l’efficacité énergétique dans les MEC.
Which authors of this paper are endorsers ? | Disable MathJax (What is MathJax ?) - Source : https://arxiv.org/abs/2009.03598
L’internet vert des objets pour un monde meilleur – Traduction du 1er juillet 2022 par Jacques Hallard de l’article intitulé « Green Internet of Things for a Better World - Auteurs : Navod Neranjan Thilakarathne, Mohan Krishna Kagita, W.D Madhuka - [Submitted on 2 Dec 2020] Priyashan
L’internet des objets (IoT) est considéré comme un nouveau paradigme technique visant à permettre la connectivité entre des milliards de dispositifs interconnectés. L’IdO est utilisé dans divers domaines, tels que les soins de santé intelligents, la surveillance du trafic, les maisons intelligentes, les villes intelligentes et diverses industries.
La principale fonctionnalité de l’IdO consiste à détecter le milieu environnant, à recueillir des données et à les transmettre à des centres de données distants ou au nuage. Ce partage de vastes volumes de données entre des milliards de dispositifs IoT génère une forte demande d’énergie et augmente le gaspillage d’énergie sous forme de chaleur.
L’idée de réduire la consommation d’énergie des appareils IoT et de préserver la sécurité et la propreté de l’environnement est envisagée par l’IoT vert. Inspiré par la réalisation d’un écosystème IoT durable et nous guidant vers la création d’une planète verte et saine, nous offrons d’abord une vue d’ensemble de l’IoT vert (GIoT), puis les défis et les orientations futures concernant le GIoT sont présentés dans notre étude.
Navod Thilakarathne [view email] - Wed, 2 Dec 2020 16:52:18 UTC (324 KB) – Source : https://arxiv.org/abs/2012.01325
Apprendre à optimiser l’efficacité énergétique dans les réseaux de capteurs sans fil à récupération d’énergie - Traduction du 1er juillet 2022 par Jacques Hallard de l’article intitulé « Learning to Optimize Energy Efficiency in Energy Harvesting Wireless Sensor Networks » - Auteurs : Debamita Ghosh, Manjesh K. Hanawal, Nikola Zlatanov - [Submitted on 30 Dec 2020]
Nous étudions la transmission de puissance sans fil par une source d’énergie à de multiples nœuds de récolte d’énergie dans le but de maximiser l’efficacité énergétique.
La source transmet de l’énergie aux nœuds en utilisant l’un des niveaux de puissance disponibles dans chaque intervalle de temps et les nœuds transmettent des informations en retour à la source d’énergie en utilisant l’énergie récoltée. La source ne dispose d’aucune information sur l’état du canal et sait seulement si un mot de code reçu d’un nœud donné a été décodé avec succès ou non.
Avec cette information limitée, la source doit apprendre le niveau de puissance optimal qui maximise l’efficacité énergétique du réseau. Nous modélisons le problème comme un problème stochastique de bandits à plusieurs bras et développons un algorithme basé sur une limite supérieure de confiance, qui apprend la puissance de transmission optimale de la source d’énergie qui maximise l’efficacité énergétique. Les résultats numériques valident les garanties de performance de l’algorithme proposé et montrent des gains significatifs par rapport aux schémas de référence.
Get status notifications via email or slack – Source : https://arxiv.org/abs/2012.15203
Conseil de Bastien sur IoT :
Pour suivre les applications diverses de l’IoT à l’intention des spécialistes (en anglais) voir par exemple à parrtir d’ici : « Showing 1–45 of 45 results for all : IOT green » - Haut du formulaire
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Exemples d’utilisation et avantages des capteurs intelligents pour l’IoT - Par Sharon Shea, rédactrice en chef - Publié : 30 avril 2019 - L’internet des objets IoT ne pourrait pas exister sans capteurs intelligents. Les capteurs intelligents sont essentiels au développement des applications IoT, car ils permettent de moderniser et de rationaliser l’analyse et la connectivité. Renseignez-vous sur les types de capteurs IoT, leurs cas d’utilisation et bien plus encore. Les capteurs intelligents sont essentiels au développement des applications IoT, car ils permettent de moderniser et de rationaliser l’analyse et la connectivité. Renseignez-vous sur les types de capteurs IoT, leurs cas d’utilisation et bien plus encore.
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‘The Shift Project’ d’après Wikipédia
NB. Cet article ne s’appuie pas, ou pas assez, sur des sources secondaires ou tertiaires (février 2022). Pour améliorer la vérifiabilité de l’article ainsi que son intérêt encyclopédique, il est nécessaire, quand des sources primaires sont citées, de les associer à des analyses faites par des sources secondaires. (modifier l’article).
The Shift Project (abrégé « TSP » ou « le Shift ») est une association française créée en 2010 et un laboratoire d’idées qui s’est donné pour objectif l’atténuation du changement climatique et la réduction de la dépendance de l’économie aux énergies fossiles, particulièrement au pétrole.
Le nom de l’association peut être traduit en français par « le projet de changement » (ou « le projet de mutation »), la devise étant Redesigning the Economy to Achieve Carbon Transition (« Redéfinir l’économie pour réaliser la transition carbone »).
Présentation, objectifs et fonctionnement
The Shift Project est une association loi de 1901TSP 1 reconnue d’intérêt général, créée en janvier 2010 à Paris, à l’initiative d’un groupe d’experts, dont Jean-Marc Jancovici, Geneviève Férone-Creuzet et Michel Lepetit1. L’objectif de l’association est de répondre à la double contrainte du carbone : changement climatique et raréfaction des ressources énergétiques fossiles. Pour cela, le « Shift » se propose de jouer un rôle de laboratoire d’idées en interface avec les acteurs économiques, politiques, académiques et associatifs. À la création de l’association, le premier directeur est Cédric Ringenbach. Il quitte son poste en 2016 pour créer, trois ans plus tard, l’association La fresque du climat2 et est remplacé par Matthieu Auzanneau.
Structure et gouvernance
L’association est dirigée par un bureau composé de trois membres (personnes physiques) agréés par son conseil d’administration. Celui-ci est composé d’administrateurs issus pour certains des entreprises membres. Un comité d’expertsTSP 2 est chargé de s’assurer de la rigueur scientifique des travaux menés par The Shift Project : il est composé d’experts (en physique, climat, économie, histoire, agronomie...) que sont Alain Grandjean, Gaël Giraud (qui se réclame d’une éthique chrétienne3), Hervé Le Treut, Jean-Pascal van Ypersele et Jacques Treiner. The Shift Project dispose d’une équipe d’une dizaine de salariés et travaille avec The Shifters (les Shifters), un large réseau d’experts bénévoles qui s’organisent en une association autonomeTSP 2.
Objectifs
The Shift Project s’intéresse à la dépendance de l’économie au pétrole sous trois angles4 : la possibilité du retour de la croissance5, les problèmes liés à la disponibilité du pétrole en quantités limitées6,7 et le changement climatique, qui rend nécessaire « un rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’environ 5 % par an en moyenne dès aujourd’hui ». Pour l’organisme, même si certains usages sont possibles, l’utilité du PIB est finalement limitéeTSP 3, notamment parce qu’il ne prend pas en compte les ressources naturelles (et ne permet pas de rendre compte de leur caractère fini) et la génération d’externalités (comme les émissions de gaz à effet de serre).
Financement
The Shift Project est financé par un système de mécénat provenant des entreprises membresTSP 1. Les membres en sont de grandes entreprises, comme Spie, la SNCF, EDF, Bouygues, Vicat, Saint-Gobain, Rockwool, Vinci ou Kingspan. L’organisme compte aussi des mécènes comme Thalys, Keolis, Asfa, l’Ademe ou EnedisTSP 4. Son budget opérationnel pour 2017 se monte à près de 600 000 eurosTSP 5. Ce budget est en croissance et atteint en 2019 environ 1 100 000 eurosTSP 6. En 2020, il lève plus de 500 000 euros pour publier un Plan de transformation de l’économie française (PTEF), grâce à un financement participatif, et reçoit le soutien de plusieurs PME8.
Les Shifters
The Shifters (« Les Shifters ») constituent une association loi de 19019 indépendante de TSP, bien que les liens avec TSP (ainsi qu’avec La fresque du climat) soient très étroits10,TSP 7. Elle contribue en effet à appuyer TSP dans ses travaux et à diffuser ses informations11.
En 2022, les shifters comptent environ 10 000 sympathisants. Ils interviennent pour faire du lobbying auprès des collectivités et des élus, surveillent les textes de loi des parlementaires, envoient aux candidats à la présidentielle de 2022 le Plan de transformation de l’économie française (PTEF), posent des questions aux candidats lors des émissions de grande écoute, mènent des actions plus discrètes comme soutenir l’arrêt du chauffage à gaz dans la réglementation de construction des bâtiments ou la re-création du Haut-Commissariat au Plan12.
L’association développe « La fresque de la Mobilité », un atelier de transition vers une mobilité bas carbone, inspiré de La fresque du climat13, ainsi que d’autres fresques.
Projets, événements, activités ….
Lire l’article complet sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Shift_Project
‘The Shift Project’ - Communiqué
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Un long développement, élaboré pour préciser certaines définitions préalables ouvre ce dossier à usage didactique qui est orienté tout d’abord sur le Numérique et la consommation énergétique qu’il entraîne : le ton est donné par l’intitulé des articles choisis : obésité numérique, numérique trop grand consommateur d’énergie, gabegie résultant du numérique en pleine croissance et trop grand consommateur d’énergie, face cachée du numérique avec ses impacts sur l’environnement, délire énergétique des applications numériques tous azimuts (Streaming, bitcoin, IA, etc…)
Emergent alors des appels à une nouvelle gouvernance du numérique, par exemple avec les travaux conduits par ‘The Shift Project’ qui appelle à une réduction de la consommation énergétique du numérique, ouvrant « Le chemin vers une sobriété numérique ».
Ce dernier terme a aussi fait l’objet des articles suivant postés antérieuremnt sur ISIAS :
Rappel - Transition écologique et transition numérique ont un point commun, elles décrivent toutes deux un processus de « transformation au cours duquel un système passe d’un régime d’équilibre à un autre » - Source : https://www.cairn.info/revue-responsabilite-et-environnement-2017-3-page-5.htm
Depuis au moins 2017, transition numérique et transition écologique sont régulièrement citées, exposées et argumentées, ainsi que des discussions sur des questions comme celle-ci : « le numérique est-il source d’économies ou de dépenses d’énergie ? ».
Face à tous ces constats, des propositions sont formulées afin de limiter le gaspillage énergétique du numérique, avec des idées concrètes du gene « 10 idées pour faire des économies d’énergie », des solutions destinées aux entreprises, aux systèmes informatique et de telécommunications, ainsi qu’aux particulers utilisateurs et consommateurs … ; ou encore « Vingt éco-gestes à adopter pour un numérique responsable »
Toutefois, les autorités gouvernementales elles-mêmes ont pris conscience qu’il faut maîtriser la consommation énergétique du numérique … et que le progrès technologique n’y suffira pas (Document de travail ‘strategie.gouv.fr’ du 22 octobre 2020)
Tout cela est écrit et répété depuis des années par des organisations comme ‘négawatts’ « une organisation sans but lucratif de promotion et de développement du concept et de la pratique négawatt dans la société française. Fondée en 2001, l’association appuie sa démarche sur la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables. Elle publie un « scénario négaWatt » qui détaille une transition énergétique permettant de se passer de l’énergie nucléaire et presque totalement des énergies fossiles à l’horizon 2050… »
Rappel :
La démarche négaWatt
Pour ce qui est de l’efficacité énergétique, des entreprises et des unités de recherche avancée se préoccupent activement de mettre au point des dispositifs et des systèmes numériques dans le but de réduire drastiquement la consommation d’énergie. Quelques documents ont été choisis pour montrer ces mesures prises chez quelques opérateurs économiques concernés.
Pour compléter ce dossier, ont été ajoutés quelques commentaires de Bastien sur le thème si important à considérer de la Cybersécurité, d’autre part, et « la mise œuvre de logiciels capables de programmer à la demande possible, comme le ‘Codex’ états-unien déjà annoncé en 2021, d’autre part.
Et alors, quelle est la place qui reste maintenant, ou qui restera dévolue demain aux êtres humains pour leur libre arbitre avec tout cela ?
Tous les documents sélectionnés pour constituer ce dossier sont accessibles avec leurs accès Internet dans le sommaire ci-après.
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- Numérique et consommation énergétique - Fiches thématiques - Mise à jour le 27 septembre 2019 – Documents officel ‘ree.developpement-durable.gouv.fr’
- Obésité numérique - Chronique parue dans L’Express du 13 février 2020 - Publié le 10 mars 2020 – Auteur : Jean-Marc Jancovici – Document ‘jancovici.com’
- Le think thank ‘The Shift Project’ publie un rapport sur le déploiement de la « sobriété numérique » - Pablo Maillé - 16 octobre 2020 – Document ‘usbeketrica.com’
- Consommation d’énergie : et si on pouvait éviter que la 5G ne se transforme en gabegie ? – Par Amélie CHARNAY Journaliste - - 31/03/2021 à 06h30 - Document ‘01net.com’
- The ‘Shift Project’ appelle à une nouvelle gouvernance du numérique - Posté le 1er avril 2021 par Matthieu Combe dans Informatique et Numérique – Document ‘techniques-ingenieur.fr’
- L’impact climatique du numérique risque de continuer à augmenter - 30 mars 2021 – Par Julien Leprovost - Document ‘goodplanet.info’
- Le chemin vers une « sobriété numérique » - Le 15 octobre 2020 à 21:50 - Par l’AFP – Document ‘cbnews.fr’
- Réduire la consommation énergétique du numérique – Rapport officiel ‘economie.gouv.fr’
- La face cachée du numérique – Réduire les impacts du numérique sur l’environnement – Novembre 2019 - Document ‘librairie.ademe.fr’
- Ouvrage - Avant-propos - Transition numerique et transition ecologique - Laurence Monnoyer-Smith – Document ‘cairn.info’ - Dans Annales des Mines - Responsabilité et environnement 2017/3 (N° 87), pages 5 à 7
- Révolution numérique : comment le digital accélère la transition énergétique ? - Par Assia Taoufik
- Le numérique, trop grand consommateur d’énergie ? Par La Rédaction - Publié le 30 octobre 2020 – Document ‘vie-publique.fr’
- Le numérique est-il source d’économies ou de dépenses d’énergie ?- Publié le 6 juillet, 2020 - Rédigé par Philippe Charlez – Document ‘institutsapiens.fr’
- Streaming, bitcoin, IA : le délire énergétique ! - 13 août 2021 à 21h00 - Par VINCENT NOUYRIGAT
- Numérique : 10 idées pour faire des économies d’énergie - le 5 mars 2021 à 15h50 – Doument ‘femmeactuelle.fr’
- Le gaspillage énergétique du numérique - 21/05/2018 - Cet article a été écrit par : Claudine d’EcoCO2 - Entreprises, Informatique et Télécoms, Particuliers
- Maîtriser la consommation énergétique du numérique : le progrès technologique n’y suffira pas - Document de travail ‘strategie.gouv.fr’ - Publié le Jeudi 22 octobre 2020
- Numérique et consommation énergétique – Document ‘notre-environnement.gouv.fr’
- Le numérique, trop grand consommateur d’énergie ? - Par La Rédaction ‘Vie Publique’- Publié le 30 octobre 2020
- Vingt éco-gestes à adopter pour un numérique responsable – Consommation Economies d’énergie – Particulier Professionnel - Publié le 30 avril 2020 par Nadege Ladouce – Document ‘apc-paris.com’
- La recette secrète d’ARM pour un traitement économe en énergie – Traduction du 30/07/2022 par Jacques Hallard d’un article communiqué By Gary Sims 20/11/2014 intiutlé « ARM’s secret recipe for power efficient processing » - Document de ‘androidauthority.com’
- Apple réduit drastiquement la consommation d’énergie du Mac Mini desktop avec le SoC M1 - Apple a décidé de franchir le cap et tester une version réduite de leur processeur -– Par Anton Shilov – Traduction Jacques Hallard jilleet 2022
- Microsoft essaye à son tour - La Microsoft Surface Pro X transcendée - Le nouveau Windows 10 ARM parviendra-t-il à résister à Apple et son M1 ? - Post published:20/12/2020 Post last modified:07/01/2021
- Commentaires de Bastien / Cybersécurité
- Cybercriminalité : la quête de la « faille » - Par Bertrand Monnet Publié le 20 août 2021 à 14h00 - Mis à jour le 22 août 2021 à 07h03 - Réservé à nos abonnés « Le Monde »
- L’entreprise américaine OpenAI a annoncé la sortie de Codex, un logiciel capable de programmer à la demande - Par David Larousserie - Publié le 24 août 2021 à 06h30 - Article réservé aux abonnés - SEVERIN MILLET
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Numérique et consommation énergétique - Fiches thématiques - Mise à jour le 27 septembre 2019 – Documents officel ‘ree.developpement-durable.gouv.fr’
Sommaire de ce document :
1.De quoi parle-t-on ?
2.Le numérique représente 3 % de la consommation d’énergie finale
3.Et d’ici 25 ans ?
4.Un marqueur du numérique : l’explosion de l’équipement en smartphone
5.Et quand j’envoie un mail, ça consomme combien ?
6.En résumé
Ordinateurs, tablettes, capteurs et autres objets connectés, smartphones, réseaux sociaux, 3G, 4G, fibre, monnaies cryptographiques, blockchain, intelligence artificielle, démarches dématérialisées et autres portails web…
Les services que propose à tous cette « révolution numérique », sont en très forte augmentation et demandent de l’énergie pour fonctionner.
De quoi parle-t-on ?
Ordinateurs, tablettes, capteurs et autres objets connectés, smartphones, réseaux sociaux, 3G, 4G, fibre, monnaies cryptographiques, blockchain, intelligence artificielle, démarches dématérialisées et autres portails web… Les services que propose à tous cette « révolution numérique », sont en très forte augmentation. Cela crée une demande supplémentaire en énergie pour les faire fonctionner.
- les appareils à disposition des utilisateurs : ordinateurs, tablettes, smartphones, écrans, objets connectés, box internet, décodeurs TV, etc. ;
- les infrastructures du réseau qui permettent le transport des données nécessaires aux services numériques : antennes relais (3G, 4G), câbles sous-marins, fibres optiques, routeurs, répartiteurs, firewall, etc. ;
- les serveurs et appareils de stockage de données qui fournissent les différents services numé-riques : grandes entreprises du numérique, administrations, entreprises, PME, start-up ; ces ser-veurs étant globalement regroupés dans d’importants centres d’hébergement (les datacenters).
La consommation énergétique du numérique est celle liée à la consommation électrique de ces différents équipements.
À cette consommation liée aux usages, il faut ajouter, dans une analyse en cycle de vie (ACV), la consom-mation d’énergie nécessaire à la fabrication des équipements et à leur traitement en fin de vie.
Le numérique représente 3 % de la consommation d’énergie finale
En France, la consommation énergétique est de 476 TWh et l’électricité représente environ 25 % de l’énergie finale.
GreenIT estimait qu’en 2015 le numérique consommait environ 56 TWh, ce qui représente environ 12 % de la consommation électrique du pays et 3 % de la consommation d’énergie finale.
Sur les 56 TWh :
- 43 TWh pour les équipements utilisateurs à usage personnel ou professionnel (ordinateurs, ta-blettes, smartphones, box d’accès à internet, etc.)
- 3,5 TWh pour le cœur du réseau (composants techniques pour relier les datacenters aux usagers, 3G, 4G, etc.)
- 10 TWh pour les « datacenters »
Et d’ici 25 ans ?
NégaWatt estime que la consommation électrique du numérique devrait augmenter de 15 TWh d’ici à 2030, soit +25 % par rapport à 2015 et porterait ainsi la part du numérique à environ 15 % de la consommation électrique du pays.
Avec le déploiement de la 4G, qui consomme 23 fois plus d’énergie qu’une connexion ADSL, la consommation du réseau devrait selon NégaWatt augmenter de 10 % par an sur les 15 prochaines années.
Évolution de la consommation énergétique mondiale du numérique entre 2010 et 2036, rapportée à la consommation énergétique mondiale totale
Évolution de la consommation énergétique mondiale du numérique entre 2010 et 2036, rapportée à la consommation énergétique mondiale totale
Source : Scénarios et calculs The Shift Project 2018, à partir d’Andrae & Edler 2015
L’énergie grise représente la quantité d’énergie consommée lors du cycle de vie d’un appareil, à l’exception de son usage. Cela intègre notamment la production, l’extraction des matériaux, le transport et le recyclage. C’est une énergie « cachée », car le consommateur n’en a pas connaissance.
L’énergie grise constitue l’essentiel du bilan complet énergétique des équipements utilisateurs. L’extraction des minerais rares et leur transformation en composants électroniques peuvent représenter une part bien supérieure à l’énergie consommée au cours de la durée de vie des appareils. Pour un smartphone, cela représente cinq fois la consommation de l’appareil, dont la durée de vie est estimée en moyenne à 18 mois. Selon le livre blanc numérique et environnement, « la fabrication d’un téléphone portable requiert 60 métaux différents, dont une vingtaine seulement sont actuellement recyclables, et seulement 16 % des téléphones sont collectés pour être dépollués ».
Des efforts sont donc nécessaires auprès des fabricants pour les rendre plus durables, réparables et recyclables, mais aussi auprès des consommateurs pour allonger la durée d’usage. The Shift Project estime que l’empreinte numérique, en progression annuelle de 9 %, n’est pas soutenable au regard des besoins en énergie et à l’approvisionnement en matériaux rares.
Distribution de la consommation énergétique du Numérique par poste en 2017
Distribution de la consommation énergétique du Numérique par poste en 2017
Note : P = Production
Source : Lean ICT Materials Forecast Model. Produit par The Shift Project à partir des données publiées par Andrae & Edler 2015
Un marqueur du numérique : l’explosion de l’équipement en smartphone
Le smartphone constitue l’un des marqueurs emblématiques du développement du numérique. Comme mentionné, son impact provident en partie de la consommation d’énergie lors de son utilisation mais de façon beaucoup plus importante de l’énergie nécessaire à sa fabrication.
Selon The Shift Project, 90 % des Gaz à effet de serre (GES) associés à un smartphone proviennent de la phase de fabrication.
Taux d’équipement en téléphone mobile et smartphone et accès au réseau 4G
Taux d’équipement en téléphone mobile et smartphone et accès au réseau 4G
Note : résultats en %.
La courbe en pointillées porte sur les 18 ans et plus ; à partir de 2003, la courbe porte sur les 12 ans et plus.
Champ : Ensemble de la population de 12 ans et plus
Source : CREDOC, Enquête sur les « Conditions de vie et les Aspirations »
Et quand j’envoie un mail, ça consomme combien ?
La quantification de l’impact environnemental des actions numériques a une portée illustrative en proposant des ordres de grandeur pertinents qui permettent de donner une quantification physique à des actions « virtuelles ».
Le visionnage d’une vidéo en ligne de dix minutes induit par exemple une consommation électrique équivalente à la consommation propre d’un smartphone sur dix jours. Dit autrement, l’impact énergétique du visionnage de la vidéo est environ 1 500 fois plus grand que la simple consommation électrique du smartphone lui-même.
Consommation d’énergie des actions numériques
Consommation d’énergie des actions numériques
Source : Lean ICT Materials REN”, onglet “REN Run Phase”. Produit par The Shift Project
En résumé
- Le numérique consomme 56 TWh par an en France, ce qui représente 12 % de la consommation électrique et 3 % de la consommation d’énergie finale.
- Les équipements des utilisateurs (ordinateurs, tablettes, smartphones, box internet) représentent les trois-quarts de la consommation d’énergie du numérique (45 TWh).
- Présentés comme des ogres énergétiques par la presse, les datacenters ne représentent que 18 % de la consommation d’énergie du numérique. C’est le résultat d’un investissement important des constructeurs depuis près de dix ans dans le développement d’équipements à basse consommation, le refroidissement des salles, etc.
- L’architecture réseau du numérique (antennes relais 3G/4G, câbles, routeurs) consomme 3,5 TWh, soit 6 %, mais selon des experts de l’association NégaWatt, avec le déploiement exponentiel des objets connectés et l’utilisation sans limite des accès 4G pour visionner des vidéos, l’augmentation pourrait être d’environ 10 % par an pendant les 15 prochaines années, soit une multiplication par 4 de la consommation. En France, les opérateurs seront probablement amenés à maîtriser la consommation électrique en investissement dans la recherche, comme pour les datacenters.
- L’énergie grise constitue l’essentiel du bilan complet énergétique des équipements utilisateurs. L’extraction des minerais rares et leur transformation représentent une part bien supérieure à l’énergie consommée au cours de la durée de vie des appareils. Pour un smartphone, cela représente cinq fois la consommation de l’appareil, dont la durée de vie est estimée en moyenne à 18 mois. Des efforts sont donc nécessaires auprès des fabricants pour les rendre plus durables, réparables et recyclables, mais aussi auprès des consommateurs pour allonger la durée d’usage.
NOTA : Ces chiffres, provenant principalement des travaux du think tank The Shift Project et de la communauté GreenIT, constituent des estimations, ce qui explique que d’autres chiffres peuvent circuler. Ils constituent cependant un ordre de grandeur pertinent.
Thèmes Énergie
Mots clés ConsommationEnergieProduction d’énergieSociété
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Ministère de la Transition écologique et solidaire – Le Mouvement associatif
Obésité numérique - Chronique parue dans L’Express du 13 février 2020 - Publié le 10 mars 2020 – Auteur : Jean-Marc Jancovici – Document ‘jancovici.com’
Le principe de cette chronique mensuelle publiée dans l’Express est de commenter un fait (mesurable), qui, le plus souvent, sera « contre-intuitif » pour le lecteur. Pour savoir jusqu’où ce fait sera contre-intuitif, un petit sondage en ligne est effectué pendant une semaine à 15 jours avant que je ne rédige mon texte, pour demander « l’avis de tou(te)s ». C’est bien entendu votre serviteur qui formule la question ainsi que les réponses possibles.
Pour cette édition de cette chronique, la question posée était la suivante : « Quelle est, selon vous, la part des émissions mondiales de gaz à effet de serre engendrées par notre usage du numérique ? ». Les réponses possibles étaient moins de 1%, environ 4%, et environ 10%. La bonne réponse est bien entendu fournie et commentée dans ce billet ; celle obtenue par le sondage fournie à la fin du billet.
Né en 1945 de l’effort de guerre américain, le premier ordinateur entièrement électronique de l’histoire pesait 30 tonnes, contenait 17 500 tubes à vide (unité logique élémentaire ensuite remplacée par le transistor), et absorbait la puissance de 80 radiateurs électriques (150 kilowatts). Il était destiné au calcul des tables de tir pour l’artillerie. En soixante-dix ans, moins qu’une vie humaine, ordinateurs, tablettes, téléphones, réseaux, écrans tactiles et/ou connectés ont envahi le moindre recoin de nos vies. Impossible de payer ses impôts, de s’informer ou de communiquer, de prendre un rendez-vous chez le médecin ou d’acheter quoi que ce soit sans ce nouveau compagnon du quotidien : le numérique.
A l’époque où la numérisation a commencé à se répandre, un mot est apparu : « dématérialisation ». C’était évident, mon cher Watson : puisqu’il n’y avait plus de papier, le support matériel de la circulation de l’information avait disparu. Disparu ? Pas vraiment : il faut consommer 2.000 kilowattheures d’énergie et émettre une demi-tonne de CO2 en moyenne pour fabriquer un ordinateur portable, qui contient 40 métaux différents, pour l’essentiel présents en quantités bien trop faibles pour être recyclés ensuite.
Même un smartphone, qui pèse 200 grammes, a demandé plusieurs dizaines de kilos de combustibles fossiles pour sa fabrication. Et ces terminaux – une famille où l’on trouve aussi les écrans tactiles de toute nature (tablettes, caisses enregistreuses, pupitres de commande en libre-service dans les magasins), les écrans connectés (nos télévisions, les écrans publicitaires du métro…), peut-être demain les objets connectés -, seraient inutiles s’il n’y avait pas, pour les relier, un réseau de télécommunications, bien matériel lui aussi. Ce dernier nécessite des câbles, des supports d’antenne, des équipements électroniques pour la gestion, et, à l’autre bout, les fameux data centers, qui ne représentent toutefois qu’un petit quart de l’empreinte globale, fabrication incluse. Enfin, il faut produire de l’électricité pour faire fonctionner tout cela. Chez nous, cette dernière est largement décarbonée, puisque ni nucléaire, ni hydroélectricité, ni éolien ne sont significativement émetteurs de CO2. Mais ce n’est pas le cas partout : si l’on prend l’ensemble des électrons produits sur terre, environ 40 % viennent d’une centrale à charbon, et 25 % d’une centrale à gaz.
Résultat : si l’on agrège fabrication et fonctionnement de ses composantes, le numérique mondial, en 2018, c’était 4% des émissions de gaz à effet de serre issues des activités humaines. C’est certes moins que les 10% supposés par la majorité des personnes interrogées par L’Express (voir infographie ci-dessous), mais c’est autant que ce qui a été émis par la flotte mondiale de camions, ou deux fois les émissions du transport aérien. Le numérique, c’est aussi désormais environ 10% de l’électricité mondiale (les serveurs en consommant 4% à eux seuls), 80 % des données qui transitent concernant de la vidéo.
Dit autrement, 80% du flux de données sur la Toile sert à transmettre des images animées, avec quatre usages d’importance à peu près égale : les vidéos en streaming, le porno, les « tubes », et enfin tout le reste… Et non seulement le numérique n’est pas dématérialisé, mais il l’est de moins en moins : son empreinte carbone augmente de presque 10 % par an, de telle sorte qu’avant 2025, une poursuite de la tendance amènerait le digital à être aussi polluant que le milliard de voitures, qui pèsent 6% des émissions mondiales…
Peut-on limiter la dérive climatique tout en disposant de la 5G, des objets – dont la voiture – connectés, de la ultra-haute définition et autres « nouveautés » que les aficionados du digital attendent avec impatience ? La réponse est malheureusement non. Il va falloir choisir.
Cadeau bonus : quelques graphiques à l’appui de cet article
Vous trouverez ci-dessous quelques graphiques non publiés avec la chronique, mais utiles pour comprendre certaines affirmations.
Génération électrique mondiale depuis 1985, discriminée par type de production. On constate que la production d’origine fossile (charbon, gaz, pétrole) augmente en valeur absolue. Données BP Statistical Review.
Génération électrique mondiale depuis 1985, discriminée par type de production. On constate que la production d’origine fossile (charbon, gaz, pétrole) augmente en valeur absolue. Données BP Statistical Review. Voir le graphique…
Articles de presse - Liens utiles Événements FAQ Remerciements Archives du site Contact
Source : https://jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/obesite-numerique/
Le think thank ‘The Shift Project’ publie un rapport sur le déploiement de la « sobriété numérique » - Pablo Maillé - 16 octobre 2020 – Document ‘usbeketrica.com’
Objectif : concilier nouveaux outils technologiques et réduction de leur empreinte écologique.
Mars 2020. Les pays européens décrètent tour à tour des périodes de confinement pour faire face à la propagation du Covid-19 sur leur territoire. Restriction des déplacements oblige, Internet est sollicité par un nombre croissant de foyers. Or, pour éviter la surcharge, l’Union européenne demande à Netflix de baisser la qualité d’image de ses contenus. Une requête inédite, à laquelle le géant américain répond favorablement en annonçant un bridage de ses séries et de ses films pour quelques semaines. Avec un débit limité à 7,62 Mb/s (au lieu des 15 Mb/s nécessaires à l’utilisation de son format 4K HDR), l’expérience de « sobriété » ne change pas grand chose pour la plupart des utilisateurs. D’autant qu’au fil des mois, tout revient progressivement à la normale : les abonnés Premium de Netflix peuvent de nouveau visionner leurs programmes comme ils l’entendent dans toute l’Europe.
Un impact environnemental « insoutenable »
Cette décision ayant surtout visé à « éviter une surcharge des réseaux de télécoms », faut-il y voir l’amorce d’une prise de conscience ? Ou, au contraire, la preuve que les grandes entreprises du numérique n’ont pas grand chose à faire de leur empreinte écologique ? Quoi qu’on pense de ce fait d’actualité passé relativement inaperçu, il aurait pu faire l’objet d’une passionnante étude de cas sur la sobriété numérique, les formats d’image de qualité supérieure nécessitant évidemment une consommation d’électricité plus importante. De plus en plus reconnu comme « insoutenable », l’impact environnemental du numérique « continue pourtant de croître » inlassablement : c’est le paradoxe que souligne le dernier rapport du Shift Project, un think tank œuvrant en faveur d’une « économie libérée de la contrainte carbone ».
Voir la représentation graphique - Distribution de la consommation d’énergie finale du numérique par poste pour la production (45 %) et l’utilisation (55 %) en 2017 © Lean ICT, The Shift Project 2018
À l’été 2019, une autre analyse du Shift Project alertait déjà sur les niveaux de pollution considérables générés par l’utilisation des nouvelles technologies, flux vidéo en tête. Comparaison éloquente à cet égard : le visionnage de vidéos en ligne avait généré en 2018 autant de gaz à effet de serre que l’Espagne. Mais le nouveau texte de 117 pages publié ce vendredi 16 octobre, disponible sur le site de l’institut, va plus loin : appelant à un véritable « changement de paradigme », il s’intéresse au « déploiement » de cette démarche, avec pour objectif de « passer d’un numérique devenu instinctif à un numérique conscient et réfléchi ».
« Il est nécessaire d’identifier les apports sociétaux du numérique à préserver et développer, afin de pouvoir leur allouer en priorité les ressources disponibles. La question de “l’utilité” d’un apport est bien entendu une question subjective, mais qu’il est nécessaire de poser collectivement si l’on veut assurer la résilience du système numérique », peut-on notamment y lire. Car les faits, eux, sont établis : d’après les estimations du think thank, en 2019, près de 4 % des émissions carbonées mondiales étaient dues « à la production et à l’utilisation du système numérique ». C’est plus que les 2 % habituellement attribués au transport aérien civil, et cette part pourrait même doubler d’ici 2025 pour atteindre 8 % – un chiffre qui serait de l’ordre des émissions actuelles des voitures et deux-roues.
Voir le graphique - Evolution 2013-2025 de la part du numérique dans les émissions de GES mondiales © The Shift Project, 2018
Concrètement, les deux auteurs du rapport, Hugues Ferreboeuf et Maxime Efoui-Hess, plaident donc pour une évaluation « systématique » de la « pertinence environnementale » des projets dits « connectés ». « Certaines innovations connectées recèlent un potentiel de gain environnemental et d’autres n’en ont structurellement pas la capacité : il n’est donc justifié ni d’avoir une attitude de rejet généralisé ni de faire montre d’une foi aveugle à leur égard, indiquent-ils dans un résumé de leur étude adressé aux décideurs politiques et administratifs (…) Construire un système résilient, c’est être en mesure d’identifier les conditions dans lesquelles il est pertinent de déployer une solution numérique. Ces conditions, propres à chaque situation, doivent être déterminées sur la base de bilans prévisionnels environnementaux. »
Pour analyser plus spécifiquement la « pertinence énergétique » des projets connectés, The Shift Project a même développé un modèle mathématique baptisé STERM (Smart Technologies Energy Relevance Model), à partir d’un code élaboré en langage de programmation Python. En prenant l’exemple d’une lampe connectée, le rapport parvient à la conclusion « qu’il n’y a pas de réponse unique », la question du cadre de pertinence d’une technologie « ne pouvant être définie que selon les situations ». Insistant sur le fait qu’il ne s’agit que d’un « embryon d’outil, qui a vocation à être repris par les acteurs privés et publics », Maxime Efoui-Hess précise : « Quand on rajoute une couche “connectée” à une lampe, ça permet dans certains cas d’économiser directement de l’énergie par rapport à ce qu’elle aurait consommé sans cette couche [par exemple si la lampe s’éteint automatiquement lorsque l’on quitte une pièce, ndlr]. Mais il faut aussi prendre en compte l’énergie qu’on aura consommé pour produire ce système et la consommation du système connecté en lui-même. Ces enjeux sont complexes, mais les outils méthodologiques pour mener ces évaluations sont là. Il faut maintenant arriver à les mettre en place. »
Pas de nouveaux usages sans nouveaux designs
Pour les deux experts, l’idée est également de « recouvrer et de conserver la maîtrise de nos interactions numériques à l’échelle collective », plutôt que de simplement « appliquer des “bonnes pratiques” individuelles ». Comprendre : au lieu de demander à l’utilisateur de modifier ses habitudes de consommation (désactivation du lecteur automatique YouTube, réduction des résolutions au minimum, utilisation du wifi plutôt que la 4G), appliquer aux outils numériques des designs profondément différents de ceux actuellement favorisés (dits « additcifs ») pour favoriser des usages plus « sobres ». Publicités ciblées, barres de likes, scroll infini… Pour le Shift Project, pas de doute, les modèles économiques actuels des GAFA tirent « mécaniquement nos consommations de données vers le haut ».
« Il va falloir réfléchir à de nouveaux modèles économiques qui n’incitent pas à changer d’équipement comme on change de chemise » - Hugues Ferreboeuf, co-rédacteur du rapport du ‘Shift Project’.
« Les plateformes exploitent un marché biface : elles gagnent de l’argent en faisant payer les entreprises pour avoir accès à des consommateurs, et elles font en sorte que ces consommateurs restent le plus longtemps sur leurs services gratuits, nous expose Hugues Ferreboeuf. Ce business model a tendanciellement besoin de multiplier les volumes d’usages pour les monétiser. Il va donc falloir réfléchir à de nouveaux modèles économiques qui pourront s’accommoder d’une consommation de données qui n’explose pas, ou qui n’incitent pas à changer d’équipement comme on change de chemise. »
Image d’illustration © PhotoMIX-Company (pixabay.com)
Mais comment contraindre les grandes plateformes à adopter une posture de sobriété dans leur quête d’attention – et donc de consommation ? Si des réflexions en Europe commencent à voir le jour (citons l’initiative GAIA-X, sorte de méta-cloud européen dans lequel on peine toutefois à trouver trace d’une dimension environnementale), aucune solution miracle ne semble émerger. D’autant que le positionnement du gouvernement français sur le sujet de la sobriété numérique se veut « non-contraignant ». En juillet dernier, le secrétaire d’État au Numérique Cédric O « encourageait » ainsi les Français à faire preuve de sobriété dans leurs usages numériques, évoquant notamment des excès dans les envois d’e-mails et le visionnage de vidéos.
Vers une prise de conscience ?
Début octobre, les ministères de l’Économie et de l’Environnement ont, de leur côté, présenté à Bercy une feuille de route structurée autour de trois axes : le changement des usages, l’impact environnemental des équipements et le soutien aux « entreprises vertes ». Le plus gros volet de ce futur dispositif (dont la traduction en textes législatifs devrait prendre plusieurs mois) concerne l’allongement de la durée de vie des appareils numériques. Comme le résume le site 01Net, il s’agira « d’inciter » à leur réparation et à leur réemploi (là où certains sénateurs proposent d’aller plus loin). Pas question « de restreindre par la force les usages des Français » : « L’idée d’interdire les forfaits mobiles avec data illimitée n’est pas sur la table. Le mot d’ordre consiste à inciter la population à changer ses pratiques en faisant preuve de pédagogie », indique le média spécialisé.
« À partir du moment où les opérateurs font ce qu’ils veulent dans le respect de la réglementation actuelle, on continue d’augmenter l’empreinte carbone du numérique » - Jean-Marc Jancovici, président du Shift Project
Suffisant pour entrer dans une « nouvelle ère » de sobriété numérique ? Invité à participer à ce colloque baptisé « Numérique et environnement : faisons converger les transitions », le président du Shift Project Jean-Marc Jancovici reste très sceptique : « Ça a été une grande série de déclarations autosatisfaites de la part du gouvernement expliquant qu’il avait tout compris et que le problème était sous contrôle, nous raconte-t-il. Les mesures “non-contraignantes” disent bien ce qu’elles sont : les opérateurs font ce qu’ils veulent. Or, à partir du moment où les opérateurs font ce qu’ils veulent dans le respect de la réglementation actuelle, on continue d’augmenter l’empreinte carbone du numérique. Si on veut être numériquement sobre, ce n’est évidemment pas suffisant. » « On en est encore au stade des déclarations de principe, ajoute Maxime Efoui-Hess. Il faudrait des chiffres clairs et des obligations de résultats, pas simplement pour faire joli mais pour s’assurer du respect de ses propres engagements et pour les objectiver. Ce n’est qu’une fois que l’on sait où l’on va que l’on peut commencer à réfléchir à la question du “comment”. »
Seule note d’espoir : la « prise de conscience » progresserait significativement en France. C’est en tout cas ce qu’observe Hugues Ferreboeuf. Selon lui, les acteurs à la fois publics et privés ont récemment « gagné en maturité » dans leur compréhension du sujet de la sobriété numérique. Mise en place d’un groupe de travail au sein du Cigref (réseau de grandes entreprises et administrations publiques françaises qui se donnent pour mission de réussir le numérique, ndlr), premières initiatives réglementaires… « Le meilleur exemple de cette tendance est l’amendement qui a été pris dans la loi relative à la lutte contre le gaspillage, qui obligera à partir de 2022 les fournisseurs d’accès à Internet à informer leurs clients non seulement du volume de données qu’ils consomment, mais également de l’empreinte carbone que cela représente », se réjouit l’intéressé. Peut-être la première pierre à l’édifice d’un projet pour le moins… titanesque.
Pablo Maillé- - 16 octobre 2020
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Consommation d’énergie : et si on pouvait éviter que la 5G ne se transforme en gabegie ? – Par Amélie CHARNAY Journaliste - - 31/03/2021 à 06h30 - Document ‘01net.com’ – Illustration 5G
Il ne serait pas trop tard pour empêcher le surcroît de consommation énergétique que pourrait engendrer la 5G. Le think tank ‘The Shift Project’ propose des garde-fous.
Jean-Marc Jancovici tape une nouvelle fois du poing sur la table concernant l’impact du numérique sur l’environnement. « L’efficacité énergétique des nouvelles technologies ne suffit pas à compenser notre consommation qui croit de façon faramineuse », a-t-il dénoncé lors d’un point presse ce mardi 30 mars. Le think tank qu’il a contribué à créer, The Shift Project, publie un nouveau rapport indiquant que le numérique représenterait aujourd’hui environ 6% des émissions de gaz à effet de serre qui sont responsables en grande partie du réchauffement climatique. Cette part devrait doubler d’ici 2030.
« Il faut encadrer nos usages » , martèle Jean-Marc Jancovici. Mais au lieu de proposer d’interdire les forfaits data illimitée ou les smartphones subventionnés, The Shift Project veut peser davantage sur « la dynamique inflationniste du système ».
La 5G va alourdir la facture énergétique des réseaux
L’association a souhaité prendre la 5G comme exemple emblématique. La consommation électrique du réseau mobile croit déjà de 30% par an et le facteur est de 1,5 avec le réseau fixe depuis 2020. Ces tendances devraient encore être dopées par la 5G.
Comme la portée des signaux sera plus faible, les fréquences 26 GHz vont obliger les opérateurs à installer de multiples petites antennes. Au même moment, le Mobile Edge Computing entraînera la création de petits data centers au plus proche des sites mobiles. Il y aussi la question de l’essor de l’IoT, la 5G promettant de connecter beaucoup plus d’appareils simultanément. Tous ces éléments vont peser. Mais il serait encore temps d’agir pour éviter le pire, selon The Shift Project.
Pour une 5G raisonnée et pas une 5G de masse
« Nous n’en sommes qu’aux débuts du déploiement. Il n’est pas trop tard », a assuré Hugues Ferreboeuf, chef de projet au Shift Project. Ce que préconise le think tank, c’est d’examiner chaque application -comme la télémédecine, par exemple- pour comprendre dans quel cadre très précis elle apporterait des bénéfices sociétaux. Cela permettrait de la circonscrire à un périmètre et de déployer la 5G en fonction.
A ce compte-là, un certain nombre d’applications pourraient se retrouver disqualifiées. « On sait que c’est principalement l’usage de la vidéo qui va croître. Or, on a quand même du mal à voir ce que va apporter à la société le fait de pouvoir regarder Netflix en 5G dans le métro », pointe, narquois, Jean-Marc Jancovici.
Conditionner les fréquences à un business plan carbone
Plus concrètement, le think tank suggère de recourir à des moyens réglementaires qui existent déjà pour mettre le système sous contrainte. Comme conditionner l’octroi des fréquences 26 GHz aux opérateurs à un business plan carbone.
Pas question pour autant de condamner la 5G. « Nous ne sommes pas pour ou contre la 5G. La vraie question, c’est : comment ? Quelle est la pertinence sociétale à utiliser la 5G ? », a souligné Maxime Efoui-Hess, coordinateur de projet au Shift Project. « Il y a bien eu un débat sur la 5G mais pas le bon. Cela a été celui du moratoire. Or, aucune étude d’impact n’a été faite. La question n’est toujours pas réglée », a-t-il ajouté.
A découvrir aussi en vidéo à la source : https://www.01net.com/actualites/consommation-d-energie-et-si-on-pouvait-eviter-que-la-5g-ne-se-transforme-en-gabegie-2039860.html
L’équipe du ‘Shift Project’ refuse la fatalité. « Les choix technologiques sont des choix politiques. Il y a une certaine mythologie de l’autonomie des technologies (..) On devrait se soumettre et gérer les conséquences. C’est oublier que les recherches sont financées bien souvent par l’Europe et qu’il est possible de les orienter », fait observer Maxime Efoui-Hess.
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The ‘Shift Project’ appelle à une nouvelle gouvernance du numérique - Posté le 1er avril 2021 par Matthieu Combe dans Informatique et Numérique – Document ‘techniques-ingenieur.fr’
The ‘Shift Project’ dévoile ses nouveaux scénarios prospectifs sur l’impact environnemental du numérique dans le monde d’ici 2025. L’association, présidée par Jean-Marc Jancovici, propose à cette occasion la construction d’une nouvelle gouvernance du numérique, française puis européenne.
« Les progrès technologiques sur l’efficacité énergétique n’ont jamais conduit à compenser l’augmentation des usages, partage The Shift Project dans sa nouvelle étude « Impact environnemental du numérique : Tendances à 5 ans et gouvernance de la 5G ». Le constat est donc indéniable : l’impact du numérique ne fera qu’augmenter si nous ne nous donnons pas les moyens de le piloter ». Les nouveaux résultats confirment les tendances identifiées en 2018. Le numérique représentait 3,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2019. Cette part pourrait doubler d’ici 2025.
L’impact carbone du numérique s’intensifie
The Shift Project a élaboré quatre scénarios prospectifs de développement à l’horizon 2025. La croissance de l’impact carbone du numérique reste préoccupante : les émissions ont augmenté de +6 % par an entre 2013 et 2019, incompatible avec la trajectoire 2°C. « Ce taux de croissance va être fortement impacté par la façon dont nous allons décider de nous servir du numérique à partir de 2021 ou 2022, prévient Hugues Ferreboeuf, chef de projet numérique à The Shift Project. Ce taux de croissance peut soit s’accélérer jusqu’à +12 % dans le scénario extrême, mais pas si extrême que ça, ou diminuer si l’on met en place un scénario de sobriété numérique. »
La tendance est similaire si l’on inspecte l’impact du numérique sous le prisme de l’énergie finale ou de la consommation d’électricité. « Si nous continuons sur la même pente, entre 2019 et 2030, nous pourrions avoir un doublement de la consommation d’énergie du numérique, c’est la magie des exponentielles, ajoute l’expert. L’électricité est liée à la phase d’usage des équipements et des services qu’ils permettent. Là aussi, on observe une hausse. »
Considérer les usages mobiles pour maîtriser l’impact du numérique
La multiplication des usages mobiles constitue une tendance jugée comme « insoutenable ». « Avec une augmentation moyenne de 34 % par an sur la période 2013-2019, la consommation électrique associée à nos usages mobiles dans le monde représente aujourd’hui 1,5 fois celle de nos usages fixes », détaille The Shift Project. Ce sont bien ces nouveaux usages qui motivent aujourd’hui le déploiement de la 5G. « Pour sortir de cette impasse, il n’y a qu’une seule solution : la sobriété, affirme Hugues Ferreboeuf. C’est une reprise de contrôle de nos usages en les priorisant et en essayant d’utiliser le moins possible nos ressources. »
Comme l’a montré récemment le Haut Conseil pour le Climat, l’impact carbone de la 5G pourrait ajouter en France entre 2,7 et 6,7 millions de tonnes de CO2 en 2030. La majeure partie proviendrait des émissions importées, le reste de l’augmentation de l’utilisation de l’électricité. L’organisme invitait à agir en amont du déploiement pour respecter les trajectoires climatiques.
La 5G : identifier le « pourquoi » et le « comment » du déploiement
Face à la contestation du déploiement de la 5G en 2020, The Shift Project propose la construction d’une nouvelle gouvernance du numérique, française puis européenne. Elle associerait les pouvoirs publics, les régulateurs, notamment l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), les opérateurs et les acteurs économiques, ainsi que la société civile.
Au niveau national, il s’agirait de définir les objectifs de décarbonation et d’harmoniser les outils d’évaluation et de suivis quantitatifs. Cette gouvernance se déclinerait au niveau des territoires en donnant aux élus les moyens d’organiser la concertation de la société civile. Ils auraient alors pour mission de déterminer les usages prioritaires et leurs modalités de déploiement.
Pour aller plus loin - Dans l’actualité :
- Quel est l’impact environnemental du numérique ?
- Écoconception : évaluer les leviers de réduction d’impact du numérique
- Passer à l’écoconception dans le numérique, quels enjeux ?
- Une loi pour réduire l’empreinte environnementale du numérique
- « Nous avons les briques technologiques pour développer un réseau 5G made in Europe »
- La 5G compatible avec les enjeux climatiques sous conditions
- 5G : un déploiement à haut risque ?
- La 5G est-elle réellement la pierre angulaire de la relance de l’industrie française ?
- « À débit équivalent, la 5G est moins énergivore que la 4G »
Dans les ressources documentaires :
- Analyse et perspectives énergétiques
- De la comptabilité carbone au management des GES
- Entreprise numérique et e-management - Du management à l’e-management
- Réseaux cellulaires - Évolution du système UMTS vers HSPA+
- CO2 (dioxyde de carbone)
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L’impact climatique du numérique risque de continuer à augmenter - 30 mars 2021 – Par Julien Leprovost - Document ‘goodplanet.info’
Auteur : Julien Leprovost - Responsable éditorial du ... – LinkedInhttps://fr.linkedin.com › julien-leprovost-redacteur -Paris et périphérie · Responsable éditorial du magazine GoodPlanet.Info · Fondation GoodPlanet
Photo - Des personnes attendent devant un magasin en février au moment du déploiement de la 5G afin d’acquérir de nouveaux équipements 5G. Bordeaux. Février 2021 © Philippe LOPEZ / AFP
Malgré une capacité à réduire l’empreinte carbone du numérique, le déploiement de la 5G risque d’augmenter de façon significative l’impact du numérique sur le climat. Le think-tank The Shift Project alerte sur ce sujet en prenant l’exemple du déploiement actuel de la 5G en France dans une étude titrée Impact environnemental du numérique : tendances à 5 ans et gouvernance de la 5G, publiée le 30 mars.
Une plus grande efficacité énergétique mais aussi une plus grande consommation d’électricité
Le numérique, entre la consommation d’énergie des réseaux et des appareils et leur fabrication, représente 3,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le président du Shift Project, Jean-Marc Jancovici, soulève le paradoxe de la révolution des technologies de l’information et de la communication. Elles ont fait de grands progrès dans leur efficacité énergétique tout en se répandant partout sur la planète et dans le quotidien, augmentant donc de fait leur consommation énergétique totale. Il note qu’il faut « savoir comment encadrer les usages car, actuellement, on ne s’est pas mis en situation de freiner l’impact carbone du numérique. Il existe un paradoxe dans ce secteur. Si on ne prend pas le problème par la maitrise des usages, la quantité d’énergie affectée à ces usages augmentera plus vite que les gains d’efficacité permis par les avancées technologiques. »
6 % de croissance par an pour les émissions de gaz à effet de serre du numérique
The Shift Project met ainsi à jour les données sur l’évolution de l’empreinte climatique du numérique. Le taux de croissance des émissions de gaz à effet de serre du secteur devrait être de 6 % par an. Mais « ce taux de croissance est fortement impacté par les usages et peut s’accélérer pour aller jusqu’à 9 %, comme il peut aussi décroitre », souligne Hugues Ferreboeuf, le co-auteur du rapport qui présente les grands scénarios. En effet, une part significative de ces émissions provient de la fabrication des appareils utilisés et l’autre de l’énergie qu’ils consomment pour fonctionner. La production des appareils représente la moitié de l’empreinte carbone du numérique dans le monde, contre 80 % en France qui bénéficie d’une électricité décarbonée avec le nucléaire.
5G, l’impact de la production de nouveaux équipements
Le déploiement de la 5G devrait redonner un coup de boost aux ventes de smartphones qui devraient repartir à la hausse avec une croissance annuelle de 3,5 % par an. Une grande majorité des 8 milliards de smartphones mis en vente entre 2021 et 2025 serviront au renouvèlement du parc dans les pays développés. De nouvelles possibilités créent de nouveaux usages comme le streaming vidéo nomade, le jeu en réseau ou la réalité virtuelle via 5G ou encore la multiplication des objets connectés, envoyant en permanence des données. Ces usages se montrent plus consommateurs de données, donc d’énergie. Ainsi, utiliser Internet en mobile consomme 1,5 fois plus d’énergie et aujourd’hui la consommation de vidéos pèse pour 80 % de la croissance du trafic.
Une nécessaire politisation de la technologie
Les auteurs de l’étude appellent donc à aller vers plus de sobriété numérique, c’est-à-dire à réfléchir aux usages des réseaux tant à titre individuel que collectif. Maxime Efoui-Hess, co-auteur du rapport de Shift Project, explique que « 2020 a montré que les choix technologiques sont devenus des choix politiques tant le numérique est omniprésent dans nos vies au quotidien ». La multiplication des appareils et des usages d’Internet augmente considérablement leur bilan carbone, quand bien même ces derniers consomment moins d’énergie à l’unité. Hugues Ferreboeuf estime alors que « la dynamique de production d’équipements et l’intensification possèdent un impact déraisonnable par rapport aux ambitions climatiques » pour parvenir à limiter le réchauffement climatique à deux degrés Celsius. Maxime Efoui-Hess ajoute que la 5G va favoriser les usages de la vidéo nomade ainsi que les objets connectés. Il se questionne sur comment utiliser autrement la 5G et pointe du doigt les écarts entre les promesses d’usage de la technologie comme la chirurgie à distance. Souvent citée en exemple, sa pratique nécessite dans les faits des moyens beaucoup plus importants et coûteux que le seul réseau mobile. Il faut donc avant tout recentrer le débat sur les usages réalistes, avérés et s’interroger sur la pertinence des choix technologiques. Or, ceux-ci devraient, selon The Shift Project, faire l’objet d’une nouvelle gouvernance impliquant notamment les gouvernements, l’ARCEP (l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes) et la société civile pour évaluer les apports sociétaux des technologies ainsi que leurs bénéfices environnementaux avant leur déploiement, tout en travaillant avec les acteurs économiques (opérateurs et fabricants) pour réduire l’empreinte écologique.
Vers la sobriété numérique
Maxime Efoui-Hess conclut que la sobriété numérique naitra d’une boucle entre les usages collectifs et individuels que nous faisons des technologies. Il pense que « quand le réseau est là, il fonctionne et la dimension collective des usages prime. Cependant à titre individuel, chacun peut réduire les besoins de production en renouvelant moins souvent ses appareils ou en ajustant ses pratiques pour consommer moins. Il n’est pas nécessaire de regarder des vidéos en haute-définition sur des petits écrans de smartphone. Le 480P peut suffire sans que cela ne dérange. »
5G : le Haut Conseil pour le Climat veut une évaluation avant toute nouvelle attribution
Alain Damasio : « aujourd’hui, on est dans l’orgie numérique »
Pourquoi la 5G gonflera notre consommation d’énergie
Le numérique : comprendre son impact sur le climat, repenser son usage
L’étude de The Shift Project Impact environnemental du numérique : tendances à 5 ans et gouvernance de la 5G
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Le chemin vers une « sobriété numérique » - Le 15 octobre 2020 à 21:50 - Par l’AFP – Document ‘cbnews.fr’ – Suivi d’autres contributions…
Un centre de réflexion a appelé jeudi à ’repenser’ les usages numériques devenus environnementalement ’insoutenables’, pour aller vers une ’sobriété numérique’, sujet qui fait l’objet d’une proposition de loi déposée au Sénat. Le ’Shift project’, think tank qui promeut ’une économie libérée de la contrainte carbone’, a publié un rapport proposant des pistes pour ’déployer la sobriété numérique’, alors que la consommation énergétique du secteur croît de 9% par an. ’La croissance de nos systèmes numériques est insoutenable et construite autour de modèles économiques qui rentabilisent l’augmentation de contenus consommés et de terminaux et infrastructures déployés’, soulignent les auteurs. ’Le numérique n’est pas du tout une chose dématérialisée,’ a insisté lors d’une présentation en ligne Jean-Marc Jancovici, directeur du Shift Project, en relevant le paradoxe d’un secteur qui a permis ’plein de gains d’efficacité mais n’arrive pas à faire baisser sa propre consommation’. Le rapport préconise notamment d’évaluer les usages en termes de ’cycle de vie’, prenant en compte les effets environnementaux de la fabrication ou de la consommation énergétique totale (fabrication, usage, fin de vie). Une vision globale importante alors que la 5G laisse entrevoir un développement massif des objets connectés, dont l’impact ’peut surpasser l’économie d’énergie venant du gain d’efficacité du système’ installé, soulignent les auteurs. Ils recommandent une ’évaluation systématique’ de la ’pertinence environnementale’ des projets - pour laquelle ils proposent un ’boîte à outils’ méthodologique ; un meilleur pilotage des systèmes d’information des acteurs publics et privés, avec là encore un ’guide’ de méthode ; et un renforcement de l’information et des politiques publiques, qui favorisent certains usages par leurs choix technologiques.
Limitation du streaming automatique
Ce débat sur la ’sobriété numérique’ a récemment été relancé avec la polémique sur un éventuel moratoire sur le déploiement de la 5G, demandé par la Convention citoyenne sur le climat ainsi que certains élus. Le gouvernement a tout de même mené les premières enchères de fréquences, mais la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a souhaité une réflexion sur les usages. Une proposition de loi ’visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France’ a par ailleurs été déposée mercredi par les sénateurs Patrick Chaize (LR), Guillaume Chevrollier (LR) et Jean-Michel Houllegatte (PS). Ils proposent notamment la lutte contre l’obsolescence programmée des matériels, la ’limitation de certaines pratiques énergivores’, streaming automatique ou forfaits data illimités ou une ’éducation à la sobriété numérique’.
206 millions d’utilisateurs actifs de Twitter au 2ème trimestre - Le 23 juillet 2021 à 14:31 - Par l’AFP Document ‘cbnews.fr’
Twitter a enregistré au deuxième trimestre un bénéfice net et un chiffre d’affaires meilleurs qu’attendu par les analystes, faisant aussi un peu mieux que prévu sur la donnée clef des utilisateurs actifs, qui sont désormais 206 millions. Séduit par cette annonce, le marché réagissait positivement, le titre gagnant 4,64% dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de Wall Street. Le nombre d’utilisateurs quotidiens dits ’monétisables’, c’est-à-dire qui sont exposés aux publicités sur la plateforme, a cru de 7 millions d’un trimestre sur l’autre, pour atteindre 206 millions fin juin, quand le marché tablait sur 205,9 millions. Le groupe à l’oiseau bleu attribue, entre autres, cette progression à des améliorations techniques qui permettent aux utilisateurs d’être davantage orientés vers les contenus et les sujets qui les intéressent, notamment grâce aux ’Topics’, tweets classés par grandes thématiques. Souvent critiqué pour la tonalité de certains échanges et la circulation de commentaires haineux, Twitter dit avoir amélioré sa capacité à détecter des messages au langage fort ou ordurier. Twitter a aussi enregistré une forte hausse de ses revenus publicitaires, de 17% par rapport au trimestre précédent, et quasiment doublés par rapport à la même période de l’an dernier (+87%), à 1,05 milliard de dollars. Le réseau social a expliqué, pour partie, cette performance par l’amélioration de ses outils de ciblage publicitaire et des outils disponibles pour les annonceurs autour de la vidéo. ’La croissance des utilisateurs pourrait continuer à ralentir parce que la base est déjà imposante, mais nous pouvons nous attendre à une autre forte croissance des revenus publicitaires au prochain trimestre’, a commenté Nazmul Islam, analyste du cabinet eMarketer. Au total, le chiffre d’affaires a atteint 1,19 milliard de dollars, contre 1,06 attendu, tandis que le bénéfice net par action a atteint 8 cents, contre 7 anticipés par le marché.
Espagne : l’état retire 995 M€ de la procédure d’attribution de fréquences 5G - Le 22 juillet 2021 à 20:38 - Par l’AFP Document ‘cbnews.fr’
L’État espagnol a retiré environ un milliard d’euros de la procédure d’attribution des fréquences de la bande 700 Mégahertz (MHz) destinée à permettre le déploiement de la nouvelle technologie mobile 5G, pour lesquelles les enchères avaient été lancées mardi. ’La somme totale cumulée pour l’ensemble des concessions attribuées atteint 1,01 milliard d’euros’, a annoncé le ministère de l’Économie dans un communiqué publié mardi soir. Ce chiffre est à peine supérieur au montant de départ des enchères, qui avait été fixé par l’État à 995 millions d’euros. Ces fréquences sont considérées comme les ’fréquences d’or’ à cause de leurs qualités en termes de couverture du territoire et de la pénétration des ondes dans les bâtiments, permettant ainsi d’offrir un internet mobile très haut débit de qualité dans diverses situations. Sur les journées de mardi et mercredi, ’un total de 12 tours d’enchères ont été menées à bien avec la participation des trois opérateurs autorisés à participer’, Orange, Vodafone et Telefonica, précise le ministère. Les concessions auront une durée minimale de 20 ans et maximale de 40 ans. Ces enchères se sont déroulées dans une ambiance apaisée en Espagne : le déploiement des réseaux 5G n’y suscite presque aucune polémique sur la question de l’impact environnemental ou sanitaire, contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays européens dont la France, où la 5G suscite l’hostilité d’une partie de l’opinion. Deux autres enchères de fréquences destinées aux réseaux 5G ont déjà été réalisées en Espagne : en 2018, pour la bande 3,6-3,8 GHz et en début d’année pour la fréquence 20 MHz, ou bande dite millimétrique, qui doit permettre de développer des services particuliers demandant une très forte capacité.
CB News - Le journal référent de la communication, du ...
Fichier:CB News 2011 logo.svg — Wikipédia
CB News (Communication & Business News) est un magazine mensuel français consacré à la communication, à la publicité, au marketing et aux médias créé en 1986 par le journaliste Christian Blachas1. D’abord édité comme hebdomadaire, sa publication a été stoppée entre novembre 2010 et juin 2011 avant de reprendre sous la forme d’un mensuel. Depuis 2012, il appartient au groupe Starinvest2… - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/CB_News
Réduire la consommation énergétique du numérique – Rapport officiel ‘economie.gouv.fr’ - Illustration
Rapport à Monsieur le Vice-président du Conseil général de l’Économie (CGE).
Au titre de ses travaux d’approfondissement, le CGE a analysé en 2019 l’impact énergétique du numérique en France. L’étude repose sur des études mondiales, sur des analyses (EDF, ADEME) et sur des statistiques de ventes d’équipements en France.Côté usage, malgré des prévisions mondiales à la hausse, la mission constate qu’en France l’impact des TIC (de 7 à 8% de la consommation électrique nationale) est en légère baisse par rapport à une étude précédente du Conseil de 2008 : la meilleure efficacité énergétique des équipements compense l’augmentation de la consommation des réseaux et des datacenters. Sur les émissions de CO2, l’impact usage (3 Mt) reste nettement inférieur à l’impact lié à la production des équipements (8 Mt) en raison de l’électricité très décarbonée de la France.Pour favoriser des usages plus sobres du numérique, la mission recommande :
- une sensibilisation des utilisateurs afin de les détourner de certains usages énergivores non indispensables et pour allonger la durée de conservation des équipements ;
- une meilleure conception des matériels et des logiciels en vue d’une meilleure réparabilité ;
- un suivi plus régulier de l’impact du numérique ;
- une exemplarité de l’Etat notamment par la commande publique.
Consulter le rapport (PDF - 3.89Mo). - Auteurs : Mireille CAMPANA - CGE. Jean CUEUGNIET - CGE. Michel SCHMITT - CGE. Cédric SIBEN - CGE.
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Source : https://www.economie.gouv.fr/cge/consommation-energique-numerique
La face cachée du numérique – Réduire les impacts du numérique sur l’environnement – Novembre 2019 - Document ‘librairie.ademe.fr’
On entend souvent que le papier a un impact négatif sur l’environnement, qu’il faut lui préférer les outils numériques, moins nuisibles. Mais qu’en est-il vraiment ? Les outils numériques sont-ils si “ecofriendly” qu’on a pu l’entendre par le passé ? Faut-il considérer les impacts environnementaux d’un produit seulement à l’aune des déchets produits ou d’idées reçues ?
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) a publié en décembre dernier un guide pratique intitulé la face cachée du numérique. Illustration 1èrede couverture.
Les outils numériques intéressent et séduisent de plus en plus de personnes pour leurs qualités intrasèques : facilitation des échanges, meilleur partage de l’information, communication instantanée, autant de nouvelles pratiques qui s’invitent dans notre vie quotidienne et notre travail…
Cependant, ces outils ont aussi des impacts sur l’environnement :
- consommations d’énergie
- consommation de matières premières
- obsoléscence programmée
- production de déchets peu collectés et mal recyclés…
Le bilan est plus contrasté qu’il n’y paraît ! Découvrez via le lien ci-dessous plus en détails ces impacts grâce à ce guide qui donne également des conseils au quotidien pour les réduire. Une version papier est disponible gratuitement auprès de l’ADEME sur simple demande !
ADEME - Grand défi écologique
Source : http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-face-cachee-numerique.pdf
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Ouvrage - Avant-propos - Transition numerique et transition ecologique - Laurence Monnoyer-Smith – Document ‘cairn.info’ - Dans Annales des Mines - Responsabilité et environnement 2017/3 (N° 87), pages 5 à 7
1 Transition écologique et transition numérique ont un point commun, elles décrivent toutes deux un processus de « transformation au cours duquel un système passe d’un régime d’équilibre à un autre » [1][1] BOURG D. et PAPAUX A. (dir.), Dictionnaire de la pensée…. Chacune dans leur écosystème, ces deux transitions entraînent une profonde mutation des modes d’action des acteurs et des infrastructures qui organisent leurs relations, perturbant fortement les systèmes complexes dans lesquels elles émergent. La transition écologique repose sur la double prise de conscience de la finitude des ressources sur lesquelles repose la croissance économique mondiale et de l’empreinte environnementale issue de notre consommation énergétique. La transition numérique résulte, quant à elle, d’innovations techniques, dont l’une des conséquences essentielles est de fonder la création de la valeur davantage sur la production et sur l’analyse des données que sur la production de biens et de services. Au-delà des caractéristiques communes à ces deux transitions, qui émanent de leur caractère disruptif et qui mettent ainsi en cause l’ensemble de la chaîne de valeur qui leur est associée, il est intéressant de s’interroger sur ce qu’elles nous apprennent l’une de l’autre.
2 Si chacune de ces transitions emporte des conséquences pour nos modes de production et de consommation, elles se nourrissent également l’une de l’autre : les valeurs qui sont portées par la transition numérique se traduisent par des attentes et des manières de faire sur lesquelles s’appuie la transition écologique. De la même manière, les contraintes qui sont prises en charge par la transition écologique s’imposent avec la même acuité à l’ensemble des acteurs du numérique. Aucune transition ne se fera sans l’autre, et c’est à la croisée de ces deux révolutions que doit s’inventer la société de demain. Faute de quoi, c’est non seulement vers une aporie que nous nous dirigerons, mais également vers un monde profondément inégalitaire, conflictuel et marqué par une détérioration irrémédiable de nos conditions de vie.
Quels fondamentaux de la transition numérique, la transition écologique doit-elle impérativement prendre en considération ?
3 Il s’agit moins, ici, d’insister sur la dimension d’innovation technologique et sur les bouleversements socioéconomiques qu’induit l’introduction de processus de numérisation dans toutes les activités humaines que de souligner les caractéristiques spécifiques de la culture numérique en tant que celle-ci décrit un ensemble de valeurs, de comportements et de pratiques. Sans du tout se situer dans une approche déterministe qui placerait dans la technologie elle-même l’origine de ces valeurs et de ces pratiques, les travaux, par exemple, de Lev Manovitch [2][2] MANOVICH L., The language of new media, Cambridge : MIT Press,…, de Robert Jenkins [3][3] JENKINS H. (2004), “The cultural logic of media convergence”,… ou de Mark Deuze [4][4] DEUZE M. (2006), “Participation, Remediation, Bricolage :… mettent en évidence une congruence entre le développement de nouveaux usages (par exemple, culturels : journalistiques, musicaux, muséaux, ludiques) et le déploiement d’outils numériques ; l’un et l’autre se renforçant mutuellement et diffusant leurs systèmes de valeurs dans tous les espaces publics et privés où se déploient ces technologies, selon les modèles de traduction bien décrits par la sociologie latourienne [5][5]Du philosophe Bruno Latour..
4 Selon Mark Deuze, la culture numérique comporte trois dimensions : elle se caractérise par :
- le bricolage [6][6] Le concept est bien sûr emprunté à Michel de Certeau et à son…, c’est-à-dire la faculté de réaliser en permanence un mélange de contenus d’origines très diverses. Le caractère manipulable des contenus numériques permet en effet des assemblages et des montages selon des logiques empruntées aux différents médias. La production expressive des générations du millénaire sur tous les réseaux sociaux en constitue un exemple frappant.
- La remédiation décrit le processus d’évolution des objets numériques comme un mélange intégrant anciens et nouveaux médias avant que ne se déploie une sémiotique spécifique au nouveau média. Ainsi, le passage du journal papier au journal électronique s’est d’abord traduit par une simple numérisation du papier, avant que ne soient inventées des interfaces entièrement nouvelles dédiées aux nouveaux supports numériques. On comprend pourquoi ce maintien des affordances anciennes permet le développement plus rapide de l’usage des nouveaux supports.
- Enfin, et cela nous intéresse tout particulièrement, la troisième caractéristique est la participation. L’ensemble des dispositifs numériques nécessitent un engagement actif pour la production de contenus, pour la mise en relation et la création de valeur (pas forcément marchande), qui naît de l’accroissement du nombre de personnes actives dans un réseau. Cette activité participative, qui contribue à construire l’environnement sociotechnique, emporte de nombreuses conséquences politiques [7][7] MONNOYER-SMITH L. (2011), « La Participation en ligne,…, notamment lorsqu’elle entre en résonance avec des formes de critiques radicales, en particulier dans le champ environnemental.
5 En effet, la transition écologique doit composer avec ces dimensions de la culture numérique qui lui parviennent tant via les dispositifs techniques que via les pratiques sociales. La critique sociale du modèle centralisateur de production de l’énergie et la customisation consécutive de sa consommation s’inscrivent très nettement dans cette volonté de réappropriation et d’autonomisation des individus vis-à-vis de monopoles institués. En témoigne l’émergence des plateformes de financement participatif, dont on voit qu’elles s’adressent à tous types de projets, du plus individuel au plus social. Faut-il revenir sur l’exemple des transports, qui subissent depuis presque une décennie une disruption au moins aussi brutale que celle que connurent les industries culturelles à la fin des années 1990 ? Les trois logiques de bricolage, de remédiation et de participation s’expriment dans l’invention des nouvelles formes de transports partagés, qui tendent à inventer un nouveau modèle d’autonomie « connectée » au sein d’un réseau social plus large.
6 À l’inverse, vouloir imposer de nouvelles pratiques écologiques en faisant fi de ce contexte, ce serait prendre le risque de rencontrer au mieux l’indifférence, et au pire l’ire collective. La question du traitement des déchets en est un bon exemple. La mise en place des procédures de tri sélectif s’est ainsi avérée d’une complexité incommensurable au regard de l’intensité de l’effort demandé aux citoyens.
On peut poser l’hypothèse qu’une politique de tri s’appuyant sur des pratiques locales (bricolage), organisées tout d’abord entre professionnels ou entre particuliers (participation) sur une aire limitée, puis s’étendant progressivement en ayant recours tant aux bennes traditionnelles qu’à d’autres types de ramassage, avant de développer une vraie filière (remédiation), aurait sans doute permis d’avancer plus vite. Et d’éviter que de grands centres urbains n’aient à ce jour toujours pas de tri sélectif.
7 On peut bien sûr s’interroger sur les limites de certaines des valeurs portées par le numérique, notamment l’individualisation des pratiques, l’ubiquité, la gratuité, la virtualité, l’immédiateté, etc…, et sur leur compatibilité avec les exigences propres à la transition écologique. C’est notamment ce qu’interroge le concept de Gaia porté par Bruno Latour (mais celui-ci dépasse de très loin le cadre de cet avant-propos…).
À quoi doivent s’attacher les acteurs du numérique s’ils veulent s’inscrire dans la transition écologique ?
8 La révolution numérique est, à maints égards, incompatible avec la transition écologique. Les logiques économiques sous-jacentes au développement de l’ensemble du secteur « IT » peuvent d’ailleurs faire craindre que l’on ne jette un voile pudique sur l’empreinte environnementale du secteur.
9 D’une part, on sait que d’énormes quantités d’énergie sont nécessaires pour fabriquer, alimenter les appareils et traiter les données que les réseaux à haut-débit nous permettent de faire circuler en nombre toujours plus élevé.
Selon un rapport de Greenpeace publié en janvier 2017, le secteur informatique représente environ 7 % de la consommation mondiale d’électricité. En France, chaque salarié consomme 50 % de la consommation électrique annuelle d’un particulier français, soit l’équivalent de 80 ampoules basse-consommation pendant 2 000 heures [8] [1] - Accédez à tous les contenus du Monde en illimité. Soutenez le journalisme d’investigation et une rédaction indépendante. Consultez le journal numérique et ses suppléments, chaque jour avant 13h.
Et puis ce docuemnt final >
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L’entreprise américaine OpenAI a annoncé la sortie de Codex, un logiciel capable de programmer à la demande - Par David Larousserie - Publié le 24 août 2021 à 06h30 - Article réservé aux abonnés - SEVERIN MILLET
En informatique, tout débutant commence par écrire un programme affichant « Hello world ! ». Mais l’entreprise américaine OpenAI, spécialiste de l’intelligence artificielle, a mis la tradition en péril le 10 août. Ce jour-là, en vidéo, ses directeurs techniques et scientifiques ont annoncé la sortie d’un logiciel, nommé Codex, qui permet de se passer d’apprendre un langage informatique puisqu’il répond à des instructions données en langage naturel. Il suffit de dire, « Ecris Hello world », pour que le programme obéisse et propose les quelques lignes de code qui vont donner le résultat traditionnel.
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Plus fort encore, cela marche pour commander l’affichage d’une image, d’un bouton cliquable, la création d’un mini serveur de pages Web… Une version liée au célèbre logiciel de Microsoft, Word, permet aussi de donner des ordres par la voix pour enlever des espaces, mettre en gras des lignes… Et le tout dans une douzaine de langages dont les plus répandus, Python, Ruby, Javascript, Php…
Ecriture automatique
En trente minutes de démonstrations, OpenAI vient-elle de mettre au chômage des millions de programmeurs ? Pas encore. Deux jours après, l’entreprise lançait un défi à des volontaires : convertir cinq problèmes en lignes de codes, le plus rapidement possible. Bon nombre d’humains ont battu le nouveau logiciel, même si ce dernier a fait plus vite que la moyenne des participants. « C’était vraiment des problèmes très simples qui ne permettent pas de mesurer l’intérêt de Codex », constate Vincent Terrasi, directeur produit chez Oncrawl, qui optimise le référencement de ses clients dans les moteurs de recherche.
Néanmoins, en quelques secondes, Codex lui a permis d’écrire un programme qui récupère tous les liens d’une page Web et les range dans un fichier. « Un développeur réinvente souvent la roue en écrivant des morceaux de codes assez répétitifs et classiques, et qui pourraient être automatisés, libérant du temps pour des tâches à valeur ajoutée. C’est une sorte d’intelligence augmentée », précise le spécialiste, qui apprécie aussi la fonction d’écriture automatique des commentaires d’un programme pour en expliciter le fonctionnement.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi La reconnaissance d’images par l’ordinateur fait un pas de géant
« Ce n’est pas vraiment de l’intelligence. La machine recrache du code logiquement par un traitement algorithmique inductif. Cela automatise certaines tâches du programmeur mais l’informatique, c’est un artisanat et de toute façon, il faudra mettre les mains dans la glaise. Je doute de l’intérêt d’un tel outil », estime François Pellegrini, professeur d’informatique à l’université de Bordeaux. « Quand je vois que même les pires étudiants sont recrutés, je suis inquiet de voir apparaître des outils qui facilitent encore l’écriture de codes », soupire Roberto Di Cosmo, professeur d’informatique à l’université de Paris…
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Et quelle est la place qui reste aujord’hui, et qui restera dévollue aux êtes humains pour leur libre arbitre avec tout cela ???
Rappel du rédacteur - Ce secteur est en évolution très rapide et les sources sont vite obsolètes. Cette recherche documentaire date de l’été 2021 et nécessite évidemment une mise à jour. Ce dossier est néanmoins mis en ligne en l’état car il permet déjà de se familiariser avec ce jargon technique et de jeter les bases de futurs travaux à poursuivre …
Retour au début de l’introduction
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Remerciements à Bastien pour ses conseils, commentaires et documentations.
Collecte de documents et agencement, traductions, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant avec l’appui de Bastien – 2021-2022
Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales
Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France
Courriel : jacques.hallard921@orange.fr
Fichier : ISIAS Numérique Energie Sobriété Blockchain Internet des objets (IoT) Smart cities Cybersécurité.21.docx
Mis en ligne par le co-rédacteur Pascal Paquin du site inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, indépendant de tout parti, géré par Yonne Lautre : https://yonnelautre.fr - Pour s’inscrire à nos lettres d’info > https://yonnelautre.fr/spip.php?breve103
http://yonnelautre.fr/local/cache-vignettes/L160xH109/arton1769-a3646.jpg?1510324931
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[1] 8] http://club.greenit.fr/doc/2017-03-ClubGreenIT-Benchmark-synthes…->https://www.cairn.info/revue-responsabilite-et-environnement-2017-3-page-5.htm#no8].
La consommation d’électricité du secteur numérique ne cesse de croître, pour atteindre des niveaux comparables à celle de certains des plus grands pays du monde. Il faudra davantage que l’engagement de grandes entreprises, comme Apple, à alimenter leurs usines à 100 % en énergies renouvelables pour être en mesure de relever le défi que suppose la croissance de notre boulimie énergétique. Autrement dit, une mobilisation importante de l’ensemble des acteurs du numérique est cruciale pour permettre de relever les défis du changement climatique. Nos choix en matière d’alimentation des infrastructures numériques conditionnent notre aptitude à respecter les engagements que nous avons pris en adoptant l’Accord de Paris sur le climat.
10 D’autre part, bien au-delà de ces enjeux énergétiques, l’empreinte environnementale du secteur est particulièrement prégnante sur certains types de ressource (métaux, eau) et conduit à de multiples pollutions du fait de l’absence de filières organisées de traitement des déchets et de recyclage.
L’explosion des infrastructures numériques s’est en effet traduit par un doublement de la production d’aluminium depuis le début des années 2000, alors que l’extraction des métaux rares nécessaires à la production informatique, aux batteries, aux écrans, aux LEDs, etc… augmente de façon exponentielle [9][9] Voir la présentation d’Olivier Vidal, CNRS Grenoble,….
Si, dans les années 1980, une dizaine de métaux étaient nécessaires à la fabrication d’un ordinateur, aujourd’hui nous ne sommes pas loin de couvrir la totalité du tableau périodique, avec une cinquantaine d’éléments. Or, nombre de ces éléments sont jugés critiques, comme l’argent, le cobalt, le cuivre, l’indium, le gallium, le germanium, le lithium, le tantale, et autres terres rares.
En effet, les réserves sont parfois très faibles (pour l’indium, par exemple), les métaux sont pour l’heure très peu recyclés, et il n’existe quasiment pas, à l’heure actuelle, de possibilité de substitution. Le coût de production de certains d’entre eux augmente de manière importante au fur et à mesure que les réserves diminuent, ce qui accroît d’autant la quantité d’énergie nécessaire à leur production.
La concurrence, enfin, est assez forte entre le secteur IT et le secteur des énergies renouvelables, qui sont, elles aussi, fortement consommatrices de terres rares (indium, gallium, sélénium et tellure), avec une augmentation de la demande allant de 5 à 10 % par an pour répondre aux engagements de notre stratégie nationale bas carbone.
11 Enfin, le modèle économique du secteur numérique reste profondément linéaire, basé sur l’obsolescence technique des matériels sans qu’un travail approfondi sur le cycle de vie des produits n’ait été réalisé. La durée de vie des ordinateurs a ainsi été divisée par 3 en 30 ans et il faut 100 fois plus d’octets pour faire tourner Windows Office aujourd’hui qu’il y a 20 ans, cela sans compter la multiplication des versions des téléphones portables (6 versions Iphone en 5 ans).
On sait que ce modèle n’est pas tenable, qu’il s’inscrit dans une dynamique de consommation excessivement productrice de déchets, dont une partie significative s’évapore dans des filières informelles, notamment en Afrique [10][10] Voir le rapport du PNUE sur l’état de l’application de la…, et qu’il repose pour l’essentiel sur un marketing de la nouveauté.
12 La transition numérique a pour l’heure fait l’impasse sur une réflexion approfondie sur les conditions de sa possible existence, à quelques exceptions près. Il y a quelque chose de surprenant dans cette industrie qui « disrupte » nombre de pratiques et de modèles, tout en s’inscrivant en profondeur dans une culture productiviste et prédatrice de l’environnement typique du siècle passé.
Vers une création de communs
13 Pour que les transitions numérique et écologique parviennent à s’articuler entre elles de manière harmonieuse et que la première ne sacrifie pas la seconde sur l’autel d’une rentabilité de courte vue, il faut concevoir une nouvelle catégorie de biens, les communs. Issus notamment des travaux de l’économiste américaine Elinor Ostrom, ce concept fait aujourd’hui l’objet de multiples recherches et propositions d’une communauté scientifique préoccupée par les modèles économiques et sociaux de la transition écologique [11][11] Voir, par exemple, GIRAUD G., Illusion financière. Des….
Il caractérise ces biens comme étant d’accès universel, mais susceptibles de devenir exclusifs, et dont la disparition ou l’appropriation menacerait directement ou indirectement certaines communautés humaines en mettant en danger les écosystèmes qui leur permettent de vivre. Il en va ainsi de la plupart des ressources naturelles, de la faune halieutique de nos océans ou des pollinisateurs. Mais il en va aussi de certaines ressources informatiques, comme les logiciels libres ou la connaissance.
14 Organiser une gouvernance de la ressource en ayant recours au concept de bien commun offre une voie (qui reste à approfondir) permettant de mieux articuler entre elle les transitions numérique et écologique. Il s’agirait à la fois de placer en tête de la hiérarchie des valeurs un élément essentiel de la transition écologique, à savoir la préservation des écosystèmes et des ressources, tout en incitant les acteurs du numérique à changer de paradigme pour se penser comme des acteurs à part entière de la transition écologique.
15 C’est ce que dessinent – encore timidement –, par exemple, l’Accord de Paris, la COP de Carthagène sur la biodiversité et les Objectifs du développement durable adoptés par l’ONU en 2015. Ces mutations nécessitent une prise de conscience urgente des défis communs à relever, mais elles peuvent aussi constituer ce projet de société auquel de nombreuses populations aspirent aujourd’hui.
Notes :
- [1]
BOURG D. et PAPAUX A. (dir.), Dictionnaire de la pensée écologique, article « Transition », 2015.
- [2]
MANOVICH L., The language of new media, Cambridge : MIT Press, 2001.
- [3]
JENKINS H. (2004), “The cultural logic of media convergence”, International Journal of Cultural Studies 71, pp. 33-43.
- [4]
DEUZE M. (2006), “Participation, Remediation, Bricolage : Considering Principal Components of a Digital Culture”, The Information Society 222, pp. 63-75.
- [5]
Du philosophe Bruno Latour.
- [6]
Le concept est bien sûr emprunté à Michel de Certeau et à son ouvrage L’Invention du quotidien, 1980. MAIGRET E. (2000), « Les Trois héritages de Michel de Certeau. Un projet éclaté d’analyse de la modernité », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 55ème année, n°3, pp. 511-549.
- [7]
MONNOYER-SMITH L. (2011), « La Participation en ligne, révélateur d’une évolution des pratiques politiques ? », Participations, vol. 1, n°1, pp. 156-185.
- [9]
Voir la présentation d’Olivier Vidal, CNRS Grenoble, « Ressources minérales pour les TIC : besoins, modélisation de la production et des réserves », http://ecoinfo.cnrs.fr/IMG/mp4/ecoinfo-3-olivier_vidal___questions.mp4
- [10]
Voir le rapport du PNUE sur l’état de l’application de la Convention de Bâle, programme e-waste, 2012. http://www.basel.int/Portals/4/download.aspx?d=UNEP-CHW-EWASTE-PUB-WeeAfricaReport.French.pdf
- [11]
Voir, par exemple, GIRAUD G., Illusion financière. Des subprimes à la transition écologique, Les Éditions de l’Atelier, 2014.
Mis en ligne sur Cairn.info le 05/07/2017 - https://doi.org/10.3917/re1.087.0005
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Révolution numérique : comment le digital accélère la transition énergétique ? - Par Assia Taoufik|dimanche, 22 avril, 2018 - Voir l’image agrandie– Document ‘mbamci.com’
« La troisième révolution énergétique est celle combinée des énergies renouvelables, du digital, et des réseaux intelligents » Nicolas Hulot, introduction au Forum de la Transition Energétique, 28 mars 2018.
Confrontée à l’épuisement des énergies fossiles et au dérèglement climatique, la France, comme de nombreux pays à travers le monde, a été contrainte de s’engager dans un processus de transition énergétique.
Au delà de la dimension environnementale, cette transition s’accompagne de mutations sociétales et technologiques. En effet, cette transition est énergétique mais elle est aussi numérique, avec l’émergence de nouvelles technologies qui modifient profondément nos modes de vie et de fonctionnement.
Dès lors, à l’heure de la révolution numérique, quels sont les défis et enjeux de la transition énergétique ? Comment les nombreux acteurs du secteur de l’énergie s’adaptent-ils ? Quels sont les impacts de la transformation digitale sur le secteur de l’énergie ?
La transition énergétique : définition, enjeux et objectifs
Née dans les années 80 en Allemagne, la transition énergétique est un concept qui désigne l’ensemble des changements à réaliser en vue d’adopter un modèle plus respectueux de l’environnement, tout en réduisant notre consommation d’énergie. Il s’agit de passer d’une consommation majoritairement basée sur l’exploitation des énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon…) à une consommation où les énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse, etc.) occupent une place prépondérante dans le mix énergétique.
Les enjeux de la transition énergétique sont nombreux :
- Économique : réduire la dépendance énergétique, créer de l’emploi et gagner en compétitivité
- Social : contrôler le prix de l’énergie pour lutter contre la précarité énergétique
- Écologique : réduire les émissions de gaz à effet de serre et diminuer l’ensemble des impacts environnementaux et sanitaires.
Le 17 août 2015, ce concept s’est concrétisé en France par la “Loi de transition énergétique pour la croissance verte”. Ce texte fixe les objectifs que la France doit atteindre à moyen terme sur le plan énergétique.
L’idée est, petit à petit, d’aboutir à une consommation d’énergie plus raisonnée et efficiente, mais aussi de gagner en indépendance. Mais un tel changement de paradigme implique une prise de conscience de l’ensemble des acteurs : politiques gouvernementales, collectivités territoriales, grandes entreprises industrielles, PME, startups et consommateurs.
La transition énergétique bouleverse l’écosystème des énergies
La transition énergétique est à l’origine de profondes mutations, aussi bien sur le plan environnementale, sociétal et politique mais aussi technologique grâce aux innovations ayant pour objectif de favoriser cette transition. Elle s’est donc imposée ces dernières années dans l’agenda du secteur des énergies avec le développement croissant des énergies renouvelables (EnR) qui sont au cœur des stratégies des acteurs historiques et des nouveaux entrants.
Avec les EnR, on passe d’un système où l’énergie est produite en grande quantité et de manière constante par quelques grands groupes de manière centralisée à un monde dual intégrant un plus grand nombre d’acteurs. La tendance est d’ailleurs à l’autoconsommation, une possibilité ouverte par la loi de transition énergétique. Depuis peu, les particuliers, les entreprises et les organismes publics peuvent se regrouper pour produire de l’électricité, la consommer et vendre l’excédent à une clientèle locale.
Face à la mutation de leur secteur, les grands énergéticiens n’ont eu d’autre choix que de se réinventer et de s’adapter aux défis majeurs auxquels ils doivent faire face.
Les acteurs historiques
Les grands groupes énergétiques français s’intéressent de plus en plus aux énergies renouvelables et reconfigurent un marché en plein essor. Les acquisitions de PME spécialisées dans ce domaine vont croissant.
EDF, le fournisseur historique sur le territoire français, reste largement le premier énergéticien de France puisqu’il couvre 84% de la population en électricité.
Porté par EDF Energies Nouvelles, sa filiale dédiée aux énergies renouvelables du Groupe, EDF vient de lancer son plan solaire et prévoit de déployer 30 GW de capacités photovoltaïques entre 2020 et 2035, multipliant par quatre la puissance électro-solaire du pays. Le groupe annonce également son Plan Stockage Électrique avec pour objectif de devenir le leader européen du secteur d’ici à 2035.
En septembre 2017, EDF lance sa pépinière à startups : EDF Nouveaux Business. A la fois fonds d’investissement et incubateur, la nouvelle entité prévoit d’investir 40 millions d’euros en 2 ans dans 10 start-up sur des projets ayant pour thème la transition énergétique.
ENGIE (ex-GDF Suez) est présente sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’énergie, dont le secteur de la production. Grâce à son héritage monopolistique, Engie détient encore 66% du marché du gaz.
Le groupe s’est donné comme ambition d’être le leader mondial de la transition énergétique, avec plus de production décarbonée et décentralisée, mais aussi plus de services, en particulier dans l’efficacité énergétique. Le digital est au coeur de cette ambition.
Le groupe Engie a ainsi acquis une participation de 95% du capital dans le producteur d’énergie solaire Solairedirect pour devenir le numéro un du secteur en France.
Par ailleurs, Engie renouvelle son partenariat avec Crédit Agricole assurances pour acquérir près de 500 MW de parcs éoliens et photovoltaïques d’ici fin 2018. Son objectif est d’atteindre une part de 25% d’énergies renouvelables dans son portefeuille de production en 2020, contre 18% en 2015.
Des nouveaux acteurs de plus en plus nombreux
Direct Energie, troisième acteur de l’électricité et du gaz et premier fournisseur alternatif de France, a déjà séduit 2,5 millions de particuliers en France depuis sa création en 2003.
L’entreprise est fortement engagée dans les énergies renouvelables : des centaines de millions d’euros sont investis dans l’éolien, le photovoltaïque et la méthanisation. Fin 2018, ce sont 800 mégawatts de renouvelable et 800 de gaz. Le fournisseur alternatif a d’ailleurs racheté en juin 2017, Quadran, l’un des premiers producteurs indépendants d’énergie renouvelable en France.
À côté des grands groupes énergétiques, les entreprises pétrolières aussi cherchent également à s’engager dans le renouvelable. En effet, si les accords de Paris sont respectés dans leur intégralité, il ne devrait plus y avoir de consommation de pétrole d’ici à 2050.
Total, le géant pétrolier et gazier, est donc contraint de concurrencer EDF et Engie. L’entreprise pétrolière française s’est déjà offert 60 % de SunPower en 2011, un producteur américain de panneaux solaires et en 2016 le fournisseur d’électricité belge Lampiris. En septembre 2017, le géant pétrolier a lancé Total Spring : une offre avec un prix inférieur à celui d’EDF avec une dimension « verte », puisqu’il s’agit d’électricité produite à partir d’énergies renouvelables.
Dernier coup d’éclat, mercredi 18 avril, Total a signé un accord pour acquérir 74 % de Direct Energie, pour 1,4 milliard d’euros. Le groupe nouvellement constitué annonce désormais vouloir viser plus de 6 millions de clients en France et plus de 1 million de clients en Belgique à l’horizon 2022. Avec cette acquisition, Total passe de 1 % de part de marché de l’électricité à 7 %.
Depuis 2017 et l’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie pour les particuliers, des opérateurs alternatifs sont autorisés à fournir directement de l’énergie au consommateur final, professionnel ou particulier. Le marché de l’énergie est sorti de la logique de tarifs réglementés, pour entrer dans celle d’une concurrence en règle.
De plus en plus d’acteurs tentent de bousculer les opérateurs historiques encore prédominants. Le crédo de ces nouveaux fournisseurs alternatifs : prix, énergie verte et digitalisation.
Pour en savoir plus sur les différents fournisseurs, http://www.energie-info.fr/En-savoir-plus-sur-l-energie-en-France
La nécessaire digitalisation du secteur de l’énergie
Dans ce contexte de plus en plus concurrentiel où chacun doit gagner en compétitivité, il était indispensable pour les nombreux acteurs de l’énergie de mettre pleinement en œuvre leur transformation digitale pour s’adapter rapidement aux nouvelles tendances du marché.
Les grands énergéticiens français s’engagent de plus en plus dans la digitalisation de leurs activités dans laquelle ils investissent de l’ordre de 20 % par an.
Sur un marché encore dominé par les monopoles historiques près de dix ans après sa libéralisation, la digitalisation est en passe de bouleverser cet ordre établis encouragé par l’évolution des attentes des consommateurs. La transformation digitale impacte l’ensemble des pratiques du secteur : que ce soit les activités liées directement à l’outil industriel, à la relation client ou encore à l’acculturation des collaborateurs.
Une transformation structurelle
La digitalisation du secteur amène les différents acteurs à repenser leurs activités :
- en proposant une nouvelle chaîne de valeur qui intervient de la production à la distribution d’énergie,
- par la maîtrise et l’intégration d’outils numériques comme l’open innovation, l’IoT, le big data, l’intelligence artificielle…,
- en identifiant et en testant de nouveaux business models par des investissements ou l’acquisition d’entreprises innovantes (cleantech, greentech, startups digitales).
Une transformation centrée sur la relation client
L’essor du digital a habitué les consommateurs, et notamment les “digital natives”, à des services très personnalisés : hyper connectés, ils sont mieux renseignés et pourraient plus facilement envisager de changer de fournisseur. La digitalisation de l’expérience client devient donc un enjeu majeur. Les clients souhaitent plus d’instantanéité, de conseil d’optimisation, et d’offres intégrées autour de la maison connectée par exemple.
Une transformation culturelle
La transformation organisationnelle se traduit par des enjeux managériaux majeurs :
- l’évolution vers un modèle plus agile qui favorise les interactions désilotées,
- le recrutement de nouvelles compétences (data scientist/analyst, UX designer, digital marketeur…)
- et la diffusion de la culture digitale dans toute l’entreprise.
Smartgrids, IoT, Blockchain : ces innovations qui accompagnent la transition énergétique
La transition énergétique est indissociable de l’innovation. Les nouvelles technologies (smartgrids, IoT, blockchain) semblent apporter les solutions pour faciliter cette transition.
« Les réseaux intelligents ou « smart grids » jouent un rôle important dans la transition énergétique. Face à la multiplicité des besoins en électricité et la nécessité de maîtriser sa consommation, les réseaux d’électricité doivent s’adapter et devenir intelligent. Les Smart grids sont des technologies informatiques qui ajustent les flux d’électricité entre fournisseurs et consommateurs. En collectant des informations sur l’état du réseau, les smart grids contribuent à une adéquation entre production, distribution et consommation.
Les compteurs intelligents, tel Linky de Enedis et Gazpar de GRDF, permettent aux ménages de calculer et suivre en temps réel le niveau de consommation d’énergie et ainsi prendre les mesures nécessaires pour réduire leurs coûts énergétiques. Après avoir rencontrer une certaine résistance au début de leurs installations, les Français sont désormais assez familiers de ces compteurs nouvelle génération et de l’opportunité qu’ils représentent : ils sont 70% à estimer que les nouveaux modèles de compteurs leur permettront de mieux suivre leur consommation d’énergie grâce à un relevé de la consommation réelle.
L’essor des objets connectés profite à la transition énergétique. Thermostat intelligent, ampoule connectée… ces objets jouent un rôle important dans la maîtrise et la réduction de la consommation en énergie.
Voir une illustration montrant les divers objets connectés dans une habitation
La technologie Blockchain permet d’effectuer des transactions (vente/achat, contrat) sans contrôle centralisé (par des banques ou tout autre intermédiaire), tout en diminuant les coûts et en accélérant la vitesse des transactions. La Blockchain appliquée à l’énergie est lié à l’échange d’électricité en « peer-to-peer » : en évitant les intermédiaires, elle permet de vendre directement de l’énergie à d’autres consommateurs, de manière fiable et sûre, en s’affranchissant des distributeurs. Avec les communautés d’énergie et le développement de l’autoconsommation, des expérimentations françaises sont désormais en cours avec le déploiement du Sunchain ou du Solarcoin.
Au-delà des consommateurs individuels ou industriels, cette révolution digitale de l’énergie offre aux villes et aux territoires de nombreuses opportunités d’amélioration de leur gestion de l’énergie. C’est l’un des premiers leviers du développement des Smart Cities. L’émergence de ces villes intelligentes est corrélée à la volonté des territoires d’engager la transition énergétique dans les politiques locales et les opportunités offertes par la révolution numérique et les smart technologies.
Aujourd’hui, le constat est unanimement partagé : bon gré mal gré, le paysage énergétique français évolue à une vitesse extraordinaire. Nous assistons à l’émergence d’un tout nouvel écosystème énergétique construit autour de quatre piliers :
- Renouvelables,
- Décentralisation,
- Digital,
- Agilité.
Autant de défis à relever pour les acteurs traditionnels de l’énergie, qui peuvent saisir les opportunités de la mutation en cours s’ils mettent en œuvre de nouveaux business models, intègrent les nouvelles technologies et adaptent leur outil de production.
Mais l’évolution n’est plus seulement indispensable, elle devient urgente. Le cabinet IDC prévoit que d’ici 2020, 2,5 GW d’électricité seront générés par 20% des 500 plus grandes entreprises mondiales…donc pas des entreprises énergétiques traditionnelles. En d’autres termes quand les géants du web (GAFAM, BATX ou NATU) se réveilleront, il sera peut-être déjà trop tard…
Pour aller plus loin :
- https://www.capgemini.com/consulting-fr/2017/10/engouement-des-utilities-pour-les-start-ups-digitales-dans-le-secteur-de-lenergie-de-nouveaux-challenges/
- http://www.lemondedelenergie.com/lemag/LME-le_mag-juillet_2017.pdf
- http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/enquete-ifop-francais-nouvelles-technologies-energie-2017-rapport.pdf
Catégories : E-Business, E-commerce - À propos de l’auteure : Assia Taoufik > Après plus de 10 ans d’expérience dans le domaine de la communication, j’ai souhaité suivre l’évolution du marché en poursuivant une formation de ‘Manager du Marketing Digital’. Grâce au MBAMCI, j’ai pu acquérir de nombreuses compétences : # Stratégie, #GestiondeProjet, #InboundMarketing, #ContentMarketing, #SEO, #SocialMedia. Mes centres d’intérêts : transition énergétique, économie circulaire, transformation digitale.
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Un commentaire - DRIS Amine - 15 novembre 2018 à 0 h 27 min
Bravo pour votre vision sur la transition énergétique accouplée à la digitalisation, les smart grids, smart cities, les compteurs intelligents etc… Votre regard porte loin, et je souhaite pour l’humanité, après le crépuscule des énergies fossiles, une aube nouvelle tel que vous la décriviez et dont je partage entièrement vos opinions. Dans mon pays, l’Algérie, je me bats depuis des années pour réussir notre transition énergétique. Ce n’est pas facile mais je ne perds pas espoir. Les mentalités commencent à évoluer positivement. Reste un passage à l’action plus réfléchit et efficace. Nos idées ne manquent pas mais la volonté politique réelle est encore faible. Je suis M. DRIS Amine, ingénieur mécanique à Sonatrach spécialisé dans les économies et les efficacités énergétiques (Port : 0550 136 007). Je me tiens à votre disposition pour un échange d’idées sur ce sujet. Cordialement.
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Le numérique, trop grand consommateur d’énergie ? Par La Rédaction - Publié le 30 octobre 2020 – Document ‘vie-publique.fr’
L’utilisation croissante de l’internet conduit à une forte consommation d’énergie des outils du numérique. Une étude de France Stratégie montre que cette croissance ne pourra pas se poursuivre sans ignorer son impact sur l’environnement. Illustration
Les innovations technologiques sur les réseaux télécoms et les centres de données ne suffisent pas pour contenir la consommation énergétique. © vectorfusionart - stock.adobe.com
Après avoir étudié dans un document de travail(nouvelle fenêtre) de juin 2020 les problèmes liés à la consommation croissante de métaux divers (approvisionnement, empreinte carbone, accès à l’eau, émission de gaz à effet de serre) essentiels pour la production des équipements numériques, France stratégie évalue l’impact des usages du numérique sur la consommation d’énergie(nouvelle fenêtre).
Une forte croissance de l’utilisation d’internet
Près de 90% des Français sont équipés d’un accès à Internet. Ils étaient 52% en 2005 et 88% en 2019. Ils sont 80% à se connecter quotidiennement et y consacrent en moyenne 21 heures par semaine, soit 1/6e de leur temps hebdomadaire éveillé.
La même tendance est observée au plan mondial avec une augmentation du nombre d’internautes (51,2% de la population mondiale soit 3,9 milliards d’individus), une explosion des équipements et de l’utilisation des mobiles. Le trafic des data center, avec la croissance des données stockées, devrait être multiplié par trois dans les cinq prochaines années.
Une consommation d’énergie croissante qui doit être maîtrisée
La forte augmentation des usagers du numérique entraîne une augmentation de la consommation d’énergie liée à l’utilisation des outils numériques mais aussi à l’extraction des matières premières nécessaires pour les composants des équipements numériques, à la production de ces équipements, à leur transport et à la gestion ou au recyclage de leurs déchets.
Les prévisions annoncent un doublement de la consommation d’énergie par le numérique entre 2017 et 2025. La production des équipements est le segment le plus consommateur d’énergie (plus de 40% de la consommation totale du secteur). Le numérique totaliserait 3,4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2017 et 7,6% en 2025. Le secteur aérien, réputé secteur très pollueur, représente 2% de ces émissions.
Deux technologies émergentes, comme les cryptomonnaies ou les objets connectés, risquent d’accroître encore cette consommation d’énergie. Dans ce contexte, France Stratégie recommande la mise en oeuvre de politiques publiques centrées sur les usages et l’écoconception pour atteindre l’objectif de réduction de la consommation énergétique.
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Source : https://www.vie-publique.fr/en-bref/276920-le-numerique-trop-grand-consommateur-denergie
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Le numérique est-il source d’économies ou de dépenses d’énergie ?- Publié le 6 juillet, 2020 - Rédigé par Philippe Charlez – Document ‘institutsapiens.fr’ – Illustration
La révolution industrielle du XIXe siècle fut une « révolution des bras » à la fois technologique et énergétique. La révolution digitale est une « révolution de la tête » surtout technologique. Et pourtant, l’énergie en est le trait d’union.
Chez l’être humain, c’est bien la tête qui commande l’efficacité des bras et des jambes, la bonne forme physique ou la fatigue résultant de signaux électriques codés envoyés par le cerveau aux membres pour en optimiser l’efficacité. Mais, parmi les systèmes naturels vivants, le cerveau humain est aussi le plus gros consommateur d’énergie : par unité de masse il en consomme trois à quatre fois plus que les bras et les jambes.
Nouveau cerveau virtuel de la société, le numérique a la réputation d’être énergétiquement sobre au point d’en oublier d’éteindre son ordinateur pendant la nuit. Et c’est vrai qu’un microprocesseur n’est soumis qu’à des tensions de quelques volts, qu’un téléphone portable, un ipad ou un laptop sont alimentés à basse tension à partir de batteries de faible capacité.
Dans un entretien récent
[1], Julien Bayou, le secrétaire national d’EELV, dénonçait l’arrivée de la 5G en Europe considérant qu’elle était « extrêmement consommatrice d’énergie et ce…pour regarder plus vite la pub ». Une vision relayée par plusieurs élus verts aux municipales comme Julie Laernoes à Nantes, Anne Vignot à Besançon ou Pierre Hurmica
[2] à Bordeaux. Tous ont proposé un moratoire sur la 5G. Alors, le numérique est-il source d’économies ou de dépenses d’énergie ?
Révolution numérique et économies d’énergie
Les technologies numériques sont aujourd’hui considérées comme l’un des premiers leviers d’optimisation de la consommation d’énergie dans ses différents usages.
Ainsi ont-elles fortement amélioré l’efficacité énergétique de nos modes de transport. Le régulateur de vitesse aujourd’hui de série dans la plupart véhicules individuels a permis de baisser leur consommation en dessous des 5 l/100 km. Dans le transport aérien, elles permettent d’optimiser la planification des itinéraires et de réduire la consommation en kérosène. Dans le transport routier, la révolution numérique a encore de larges marges de progrès notamment avec la boîte de vitesse intelligente et la voiture autonome. Selon l’AIE
[3] le numérique devrait réduire de moitié la consommation d’énergie à moyen terme.
Dans l’habitat, le numérique est particulièrement adapté pour gérer la consommation électrique des bâtiments. Si les thermostats et l’éclairage « intelligent » en sont les premiers leviers, il jouera aussi un rôle clé pour réduire les pics de demande ou stocker aux heures creuses de l’électricité via l’eau chaude. Prédire, mesurer et surveiller la performance énergétique des bâtiments permet aussi d’en optimiser la maintenance.
Les technologies numériques sont utilisées dans l’industrie depuis les années 1980 pour optimiser les procédés et améliorer la sécurité. Dans les décennies futures, elles resteront un important levier de croissance pour y améliorer l’efficacité énergétique. La robotisation associée à l’impression 3D permettra notamment d’accroitre la complexité des pièces tout en réduisant la quantité de déchets, l’espace au sol, le poids et l’énergie consommée. Selon une étude de l’AIE l’impression 3D pourrait, via la réduction du poids des pièces, diminuer la consommation des avions de 6%.
Enfin les réseaux intelligents sont l’une des clés pour accroître la part des ENR dans le mix énergétique en leur donnant davantage de flexibilité durant les intermittences.
Révolution numérique et consommation d’énergie
Si la tête permet d’optimiser l’énergie des bras et des jambes elle n’en demande pas moins de l’énergie pour fonctionner. Objets connectés en pagaille, accroissement exponentielle du flux de données, data center poussant comme des champignons quelle est la véritable gourmandise énergétique du numérique ?
En restreignant l’analyse à sa seule utilisation, le numérique consomme aujourd’hui environ 2500TWh annuel soit 10% de la production mondiale d’électricité
[4]. Sachant que le rendement moyen de la génération électrique est de 38%, le numérique absorbe donc 4% de l’énergie primaire mondiale. Sans être négligeable, cette valeur n’a rien de comparable avec l’habitat ou industrie représentant chacun entre 20% et 30% de la consommation d’énergie primaire. En 2018, elle a atteint en France 57 TWh soit 12,5% de la consommation nationale
[5],
[6]. 57 TWh c’est l’équivalent de la production électrique de 8 réacteurs nucléaire ou de 14000 éoliennes de 2MW.
En 2030 la consommation du numérique devrait atteindre 8000 TWh soit 20% de la consommation électrique mondiale
[7]. Sans représenter un point de blocage, elle comptera significativement dans le mix du futur. Parmi les différents postes, l’équipement représente les trois quarts de la consommation contre 18% pour les serveurs et 6% pour le réseau.
https://www.institutsapiens.fr/wp-content/uploads/2020/10/Article-Philippe-6-juillet-1024x440.png
Gauche – Evolution de la consommation électrique liée au numérique (Source des données Andrae & Edler) - Droite – Répartition de la consommation numériquee française
[8]
Le cycle de vie du numérique
L’appétit énergétique du numérique ne doit pas seulement s’apprécier sur sa seule phase d’utilisation mais sur l’ensemble de son cycle de vie. La fabrication des équipements est fortement consommatrice d’énergie notamment dû à l’extraction des matériaux qui les composent. Dépendante de nombreux paramètres, l’empreinte supplémentaire de cette « énergie grise » est estimée à 20%
[9].
Si le numérique s’avérera davantage gourmand en énergie au cours des prochaines décennies, cette énergie étant exclusivement électrique devrait aller dans un sens de décarbonation. Mais surtout, l’apport du numérique doit être reconnu comme le principal levier de réduction de l’intensité énergétique et donc d’efficacité énergétique de nos économies de croissance. Transport, habitat et industrie gagneront tous en efficacité grâce à la mise en œuvre digitale. Toutefois comme pour toute autre activité, le numérique ne doit pas pour autant devenir un objet inutile de consumérisme. Une des nombreuses raisons pour combattre l’obsolescence programmée et encourager la fabrication d’équipements plus durables, réparables, réutilisables, et recyclables
Références :
[1] https://www.francetvinfo.fr/internet/telephonie/video-la-5g-est-extremement-consommatrice-denergie-et-pose-des-questions-dautonomie-strategique-du-pays-selon-julien-bayou-eelv_4029733.html
[2] https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/de-nantes-a-besancon-les-candidats-anti-5g-font-irruption-aux-municipales-1218238
[3] https://www.iea.org/reports/numériqueisation-and-energy#a-new-era-in-energy
[4]file :///C :/Users/J0006540/Downloads/FacecachedunumriqueversionfinaleLEchappe2013.pdf
[5]https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/cge/consommation-energique-numerique.pdf
[6] https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2019/03/Lean-ICT-Report_The-Shift-Project_2019.pdf
[7] Andrae, A., & Edler, T. (2015). On Global Electricity Usage of Communication Technology : Trends to 2030. Challenges, 117 – 157.
[8] https://docplayer.fr/7690037-Impact-environnemental-de-la-filiere-tic-en-france.html
[9]https://decrypterlenergie.org/la-revolution-numerique-fera-t-elle-exploser-nos-consommationsenergie# : :text=Le%20r%C3%A9sultat%20est%20une%20augmentation,de%20la%20consommation%20nationale%20actuelle.
Publié dans : Analyses - Étiqueté : Belgrade, Finances, IA -
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Source : https://www.institutsapiens.fr/le-numerique-est-il-source-deconomies-ou-de-depenses-denergie/
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Streaming, bitcoin, IA : le délire énergétique ! - 13 août 2021 à 21h00 - Par VINCENT NOUYRIGAT
Photo - © SHUTTERSTOCK / CYBRAIN
Regarder Netflix, utiliser un assistant vocal… Derrière ces gestes anodins se cachent d’énormes data centers et un réseau dont les calculs absorbent 8 % de l’électricité mondiale. Et ce n’est qu’un début. Car boostés par le streaming, l’IA, la blockchain, leurs besoins pour raient dépasser notre production énergétique dès 2040 ! Une situation intenable, alertent des spécialistes.
Des besoins en calcul qui explosent
1 000 MW C’est la puissance qui sera pompée par le plus gros data center du monde, en Norvège. Le fonctionnement de cette installation record de 60 hectares, située au niveau du cercle Arctique, mobilisera ainsi l’équivalent d’un réacteur nucléaire (chiffre 2019).
10 % C’est la part d’électricité consommée en France par les activités numériques, soit environ 40 térawattheures par an (dont un quart est dû aux data centers). L’équivalent de la consommation du chauffage électrique dans l’Hexagone.
2040 C’est la date à laquelle, au vu de la croissance du numérique, l’énergie requise pour les besoins en calcul pourrait dépasser la production énergétique mondiale… si rien n’est fait pour limiter cette consommation (rapport de Cédric Villani sur l’IA, mars 2018).
2 000 TWh C’est, en térawattheures, la consommation électrique due au fonctionnement du digital dans le monde chaque année, ce qui correspond à la demande d’électricité totale de la Russie et de l’Inde réunies ; s’il était un pays, internet serait le troisième plus gros consommateur derrière les États-Unis et la Chine.
Streaming, bitcoin, ia : le délire énergétique !
PLUS DE LA MOITIÉ DE LA CONSOMMATION DU DIGITAL EST CONSACRÉE À SON FONCTIONNEMENT - SOURCE : ANDRAE & ELDER, 2015
Ce sont des gestes apparemment anodins : regarder une série sur Netflix, publier un selfie sur Facebook, payer en bitcoin, lancer des instructions à un Science & Vie vous offre la consultation de ce contenu pour en profiter, identifiez-vous ou créez votre compte gratuit - M’identifier DÉCOUVRIR L’OFFRE SCIENCE & VIE PREMIUM
Source : https://www.science-et-vie.com/societes/streaming-bitcoin-ia-le-delire-energetique-48593
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Numérique : 10 idées pour faire des économies d’énergie - le 5 mars 2021 à 15h50 – Doument ‘femmeactuelle.fr’
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Appareils et usages numériques prennent de plus en plus de place dans nos vies. Nos conseils pour ne pas les laisser devenir des gouffres énergétiques.
A l’échelle de la planète, l’empreinte environnementale du numérique est trois fois plus importante que celle d’un pays comme la France, toutes activités confondues. Et selon le récent rapport de la mission d’information du Sénat, sans modification de nos usages, la part du numérique dans l’empreinte carbone de la France pourrait passer de 2 à 7% d’ici 2040. Pour éviter cela, la mission sénatoriale préconise avant tout de limiter le suréquipement et d’opter pour des matériels durables et réparables, afin de les renouveler moins souvent. Nous pouvons également limiter cet impact en adaptant nos usages. Et en prime préserver nos appareils et réaliser des économies d’énergie.
Vidéo : adaptez la qualité
Le visionnage de 10 mn d’images en haute définition sur un smartphone équivaut à utiliser un four électrique de 2000W à pleine puissance pendant 5 minutes. Compte tenu de la taille de l’écran, optez plutôt pour une image en définition standard, largement suffisante. Et chaque fois que c’est possible, préférez le téléchargement au streaming.
Smartphone : maîtrisez sa consommation
Tous les smartphones disposent, dans le menu paramètres ou réglages, d’une fonction permettant de mesurer la consommation d’énergie et de l’optimiser, par exemple en raccourcissant le délai de mise en veille, en fermant certaines applications, en ajustant les paramètres d’affichage ou encore en se mettant en mode d’économie d’energie.
Applications : faites le tri
Une appli de shopping inutilisée depuis plusieurs mois, un jeu terminé… Sur votre smartphone, supprimez régulièrement les applications dont vous n’avez plus l’utilité. Vous éviterez la consommation de data et d’énergie liées à leur mises à jour automatiques, voire à leur activité en arrière-plan.
Notifications : limitez-les
Nombre de sites internet et d’applications mobiles nous proposent de nous alerter à chaque nouvelle info ou promo. Réservez cette fonction de notification aux informations que vous jugez réellement indispensables. De plus vous serez moins souvent distrait par votre smartphone.
Recharge : utilisez le câble
Les chargeurs sans fil ont un rendement plus faible que les chargeurs filaires, car ils perdent davantage d’énergie sous forme de chaleur. Pour éviter ce gaspillage, rechargez votre smartphone avec un câble. Et quel que soit l’appareil, smartphone ou ordinateur, ne le laissez pas branché toute la nuit.
Ordinateur : réglez sa puissance et sa luminosité
Le mode économie d’énergie de votre ordinateur assure une puissance suffisante pour faire des recherches sur internet et travailler avec un traitement de texte ou d’autres logiciels de bureautique. Sélectionnez le dans le menu paramètres. Et dans un environnement plus sombre diminuez la luminosité de l’écran.
Mails : ne gardez pas tout
Pour conserver vos e-mails, les services de messagerie utilisent des data centers (centre de stockage de données) gourmands en énergie. Jetez les courriers inutiles, et pour les pubs et lettres d’info intrusives, utilisez une application comme Cleanfox, qui fera le nettoyage pour vous.
Stockage : préférez le local au cloud
Le problème est le même pour les vidéos, photos et autres fichiers conservés en ligne dans les services du cloud. Ne gardez que les souvenirs qui valent la peine, et conservez-les plutôt en local : sur l’ordinateur, un disque dur externe, ou dans votre smartphone.
Box internet : mettez-la au repos dès que possible
Inutile de laisser la box distribuer le wifi chez vous lorsque vous n’y êtes pas, à fortiori pendant plusieurs jours. En cas d’absence, débranchez votre box internet. Ainsi d’ailleurs que tous les appareils qui, même éteints, restent en veille (la télévision notamment).
3 applis pour limiter sa consommation
Forest. Lancez l’appli et posez votre smartphone. Si vous n’y touchez pas pendant un certain temps, vous plantez un arbre. Bon pour l’économie d’énergie et la concentration. Gratuit.
Mobile Carbonalyser. Visualisez en équivalent carbone ou en trajet automobile ce que vous coûtent les échanges de données effectués avec votre smartphone. Gratuit.
Fing. L’appli détecte tous les appareils branchés sur votre réseau Wifi. Pratique pour se rappeler d’éteindre ceux qui sont inutilisés. Gratuit.
Les appareils les plus gourmands
Part des émissions de gaz à effet de serre des principaux appareils numériques en 2019
(Source : mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique, Sénat. )
23 % téléviseur
14 % ordinateur portable
13 % smartphone
12 % box internet + TV
11 % écran d’ordinateur
10 % ordinateur fixe
L’avis d’expert
Jean-Michel Houllegatte, sénateur de la Manche, co-rapporteur de la mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique.
’Si on souhaite télécharger des vidéos à la maison, ce qui est légitime, notamment en période de confinement, mieux vaut utiliser le Wifi de la box internet plutôt que le réseau mobile de son smartphone. L’utilisation de la fibre en termes de données transportées est dix fois moins consommatrice d’énergie que les réseaux de téléphone portable. Ce constat fait, il est nécessaire d’assurer la couverture totale du territoire avec la fibre. Ce service universel est prévu à l’horizon 2025. Par ailleurs, il nous incombe de relocaliser des data centers sur le sol français. D’autant que les nouvelles générations sont dotées de récupérateurs de chaleur qui peuvent jouer un rôle dans les systèmes énergétiques locaux.’
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Le gaspillage énergétique du numérique - 21/05/2018 - Cet article a été écrit par : Claudine d’EcoCO2 - Entreprises, Informatique et Télécoms, Particuliers
Claudine est notre écrivaine historique. Elle écrit pour Eco CO2 depuis 2010 et vous apporte toute l’actualité de la transition écologique.
Le gaspillage ne concerne pas que l’alimentation ou la production, il s’applique aussi à l’énergie, et particulièrement dans le domaine du numérique. Un article paru dans le Journal du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) vient nous rappeler les composants de ce gâchis : data centers surdimensionnés, utilisateurs toujours plus impatients et logiciels « obèses ».
Photo - Facebook Server Farm, Oregon
Une consommation énergétique du numérique toujours à la hausse
Le numérique engloutit près de 10 % de la consommation mondiale d’électricité et cette consommation augmente chaque année. Des scientifiques soulignent le fonctionnement peu optimisé et très énergivore de ce secteur depuis déjà longtemps.
Cette consommation électrique se divise ainsi : environ 30 % imputables aux équipements terminaux – nos ordinateurs, tablettes, smartphones et autres objets connectés ; 30 % aux data centers, ces énormes centres qui hébergent nos données ; 40 % aux réseaux – ces « autoroutes de l’information » constellées d’antennes et de routeurs.
Or un simple routeur consomme 10 kW et un très gros data center avoisine carrément les 100 MW. Tout cela pour un monde que l’on dit « virtuel » ou encore « dématérialisé » !
« Si l’on considère la totalité de son cycle de vie, le simple envoi d’un mail d’1 mégaoctet (1 Mo) équivaut à l’utilisation d’une ampoule de 60 watts pendant 25 minutes, soit l’équivalent de 20 grammes de CO2 émis », rappelle Françoise Berthoud, informaticienne au Gricad (Grenoble Alpes Recherche – infrastructure de calcul intensif et de données). « Le secteur des nouvelles technologies représente à lui seul entre 6 et 10 % de la consommation mondiale d’électricité, selon les estimations – soit près de 4 % de nos émissions de gaz à effet de serre, ajoute-t-elle. Et la tendance est franchement à la hausse, à raison de 5 à 7 % d’augmentation tous les ans. »
Des équipements surdimensionnés
Afin de préserver « l’hyperdisponibilité » du web, toutes ces infrastructures sont surdimensionnées. Pour pouvoir répondre aux « pics d’utilisation » (quelques heures par jour à peine), elles demeurent sous-utilisées une grande partie du temps : « Si un routeur fonctionne à 60 % de sa capacité, c’est un maximum« , estime Anne-Cécile Orgerie (chercheuse en informatique à l’Irisa (Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires). « Même chose pour les data centers, qui sont peu sollicités la nuit. Or, même inactifs, ces équipements sont très énergivores. »
Un serveur allumé mais inactif consomme 100 W contre 200 W en plein calcul, pour un routeur la différence est de quelques pourcents à peine. Mais ces équipements ne sont jamais éteints, même partiellement, pendant les heures creuses.
La « tyrannie » de l’utilisateur
Si aucun n’est jamais éteint alors que, selon de nombreuses recherches, une extinction partielle n’affecterait pas la performance du service, c’est parce que les administrateurs redoutent que l’utilisateur ne souffre d’un temps de latence (quelques secondes de décalage) ou, pire, d’un débit haché en cas de streaming.
Cela se retrouve même dans la conception des box internet qui n’ont pas de bouton d’arrêt et fonctionnent jour et nuit. « Il faut une minute trente pour rallumer une box éteinte ; les fournisseurs d’accès estiment que c’est un temps beaucoup trop long pour les utilisateurs impatients que nous sommes devenus« , explique Françoise Berthoud. Elles représentent désormais 1 % de la consommation électrique française.
Des logiciels ou des « obésiciels » ?
Les logiciels qui permettent à tous ces équipements de fonctionner ne sont pas plus optimisés. Et cela est vrai pour ceux que nous utilisons sur nos terminaux : « Lorsque la mémoire était comptée, les développeurs informatiques avaient l’habitude d’écrire du code synthétique et efficace. Aujourd’hui, ces préoccupations ont disparu et l’on assiste à une véritable inflation des lignes de code, ce qui signifie des calculs plus longs et plus gourmands en électricité », raconte Anne-Cécile Orgerie.
D’où l’invention du terme « obésiciels » pour désigner les logiciels « en surpoids », entre autres certaines applications pour smartphones développées à la va-vite et qui restent ouvertes. « La plupart des gens ne savent pas qu’en moyenne, 35 applis tournent en permanence sur leur téléphone, qu’ils les utilisent ou pas », signale la chercheuse. « Résultat, les batteries se vident en moins d’une journée, quand il suffirait de les éteindre en activant le mode économie d’énergie pour gagner jusqu’à plusieurs jours d’autonomie. »
Mais cela se vérifie aussi sur pour les suites logicielles utilisées couramment, où chaque nouvelle version correspond à des lignes de codes supplémentaires, les alourdissant encore un peu plus.
Optimiser la consommation du numérique : des solutions ?
Des scientifiques travaillent sur des solutions afin d’optimiser cette consommation énergétique. Certaines ont déjà été adoptées comme les centres de données refroidis par géothermie ou alimentés par les énergies renouvelables. Mais toute amélioration peut avoir des effets inattendus, et notamment l’effet-rebond, qui rend les chercheurs pessimistes.
« Réduire la consommation des voitures n’a pas permis d’utiliser moins d’essence, elle a juste permis aux automobilistes de faire plus de kilomètres », explique Anne-Cécile Orgerie. « On constate la même chose depuis des années dans le secteur des nouvelles technologies : plus on optimise les systèmes – la mémoire, le stockage, etc. –, plus on favorise de nouveaux usages. »
Source : Le Journal du CNRS 21/05/2018 - Entreprises, Informatique et Télécoms, Particuliers
Eco CO2 - Ensemble, donnons du sens à l’énergie -- Contactez-nousEgalité Hommes Femmes
Chargé d’affaires régional développement durable
Source : https://www.ecoco2.com/blog/le-gaspillage-energetique-du-numerique/
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Maîtriser la consommation énergétique du numérique : le progrès technologique n’y suffira pas - Document de travail ‘strategie.gouv.fr’ - Publié le Jeudi 22 octobre 2020
Avec un double phénomène d’augmentation du nombre des internautes et d’explosion des usages mobiles, le secteur numérique vit un âge d’or qui se traduit dans les faits par une croissance exponentielle du nombre d’équipements connectés à internet et par une explosion du trafic IP dans les réseaux télécoms et les data centers.
Cette révolution n’est cependant pas sans conséquence sur la consommation énergétique du numérique, qui croît elle aussi à un rythme soutenu.
Ainsi, selon le Shift Project, en seulement cinq ans, entre 2013 et 2017, la consommation globale du numérique a augmenté de 50 %, passant de 2 000 à 3 000 TWh par an. À titre de comparaison, sur cette même période, la consommation électrique mondiale a crû d’un peu moins de 10 % et atteignait 21 500 TWh en 2017. D’ici 2025, la consommation énergétique du numérique devrait continuer à croître à un rythme annuel de 10 % et pourrait se situer entre 5 700 et 7 300 TWh en 2025.
Si la croissance de la consommation du numérique est portée par l’ensemble de ses segments – équipements terminaux, réseaux télécoms, data centers et production desdits équipements et infrastructures –, la production a été ces dernières années et restera à horizon 2025 le principal poste de consommation du numérique : elle représente 45 % de la consommation totale du secteur et cette part devrait rester aux alentours de 40 % d’ici 2025. La croissance énergétique du numérique est particulièrement forte comparée à la croissance de la consommation énergétique mondiale tous secteurs confondus : en 2017, le numérique représente environ 2,7 % de la consommation globale d’énergie finale au niveau mondial et devrait en représenter en 2025 entre 4,7 % et 6 %, soit un quasiment doublement par rapport à 2017. La traduction de cette consommation d’énergie en émissions de gaz à effet de serre est elle aussi inquiétante : le numérique représente 3,4 % des émissions totales de GES en 2017 soit 1,8 GtCO2e et devrait représenter 7,6 % en 2025 soit 3,7 GtCO2e.
Deux technologies émergentes suscitent par ailleurs de fortes craintes en termes énergétiques : les crypto-monnaies et l’internet des objets.
Les crypto-monnaies reposant sur des blockchains publiques constituent bien un moteur de la croissance de la consommation énergétique du numérique, mais représentent à ce jour une part encore faible de la consommation totale : entre 60 et 200 TWh en 2018. Cette consommation est cependant souvent perçue comme « non efficace » au regard de l’utilité sociale actuelle des crypto-monnaies et pourrait être drastiquement réduite si les systèmes de preuve de participation étaient privilégiés.
La consommation énergétique de l’internet des objets est encore peu étudiée. On sait cependant que les équipements IoT sont ceux dont la consommation devrait croître le plus à horizon 2030. Cette croissance devrait être essentiellement portée par la consommation des dizaines de milliards d’objets attendus, tandis que la consommation supplémentaire qu’ils induisent en amont dans les réseaux télécoms et les data centers devrait rester faible. La consommation liée à la production, qui risque d’être élevée, n’est à ce stade pas documentée. Au final, l’adjonction d’une fonction de connexion à une multitude d’objets devrait avoir une incidence sur l’évolution de la consommation globale du numérique et la consommation de ce nouveau segment du numérique devrait, dès lors, être étudiée.
Face à ces enjeux, la réponse traditionnelle aux problèmes liés à la consommation énergétique croissante du numérique a reposé et repose encore essentiellement sur les gains énergétiques liés au progrès technologique. Le progrès technologique dans les grandes infrastructures numériques – réseaux télécoms et data centers – permet de réels gains énergétiques unitaires : par exemple, concernant les réseaux d’accès fixe, les réseaux en fibre optique PON consomment entre 0,2 et 0,8 W/utilisateur contre 3 et 5W/utilisateur pour les réseaux cuivre VDSl. Néanmoins, les inefficacités qui perdurent dans la gestion des infrastructures (notamment l’existence en parallèle de plusieurs générations de réseaux télécoms et la non-optimisation du taux d’utilisation des équipements dans les data centers) et surtout l’accroissement des usages et in fine du trafic internet, ne permettent pas de maîtriser la consommation globale. Par ailleurs, ce levier n’agit pas sur la consommation énergétique liée à la production des équipements et laisse donc de côté un poste majeur de la consommation du numérique.
Ce document de travail, deuxième d’une série de trois documents [1], s’appuie sur les travaux présentés lors d’un cycle de séminaires sur l’impact environnemental du numérique qui s’est tenu à France Stratégie en 2018-2019.
[1] Dedryver L. et Couric V. (2020), « La consommation de métaux du numérique : un secteur loin d’être dématérialisé », Document de travail, n° 2020-05, France Stratégie, juin.
Auteurs Liliane Dedryver Anciens auteurs de France Stratégie
À télécharger : Document de travail - Maîtriser la consommation énergétique du numérique : le progrès technologique n’y suffira pas (PDF - 2.62 Mo)
Sur le même sujet :
Document de travail - La consommation de métaux du numérique : un secteur loin d’être dématérialisé
English Articles - Digital metal consumption : a sector far from being dematerial-ized
Événement - L’éco-conception : un puissant levier pour maîtriser l’impact environnemental des produits numériques
Événement - La consommation croissante en matières premières du numérique : l’urgence d’une prise de conscience
Événement - Le défi de l’allongement de la durée de vie des terminaux numériques
Événement - La consommation énergétique des technologies disruptives
Événement - Maîtriser la consommation énergétique des infrastructures numériques
Actualités - Présentation du cycle ’L’impact environnemental du numérique’
L’impact environnemental du numérique
Tous nos travaux sur : Numérique Développement durable L’impact environnemental du numérique
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Numérique et consommation énergétique – Document ‘notre-environnement.gouv.fr’
Ordinateurs, tablettes, capteurs et autres objets connectés, smartphones, réseaux sociaux, 3G, 4G, fibre, monnaies cryptographiques, blockchain, intelligence artificielle, démarches dématérialisées et autres portails web… Les services que propose à tous cette « révolution numérique », sont en très forte augmentation et demandent de l’énergie pour fonctionner.
De quoi parle-t-on ?
Ordinateurs, tablettes, capteurs et autres objets connectés, smartphones, réseaux sociaux, 3G, 4G, fibre, monnaies cryptographiques, blockchain, intelligence artificielle, démarches dématérialisées et autres portails web… Les services que propose à tous cette « révolution numérique », sont en très forte augmentation. Cela crée une demande supplémentaire en énergie pour les faire fonctionner.
- les appareils à disposition des utilisateurs : ordinateurs, tablettes, smartphones, écrans, objets connectés, box internet, décodeurs TV, etc. ;
- les infrastructures du réseau qui permettent le transport des données nécessaires aux services numériques : antennes relais (3G, 4G), câbles sous-marins, fibres optiques, routeurs, répartiteurs, firewall, etc. ;
- les serveurs et appareils de stockage de données qui fournissent les différents services numé-riques : grandes entreprises du numérique, administrations, entreprises, PME, start-up ; ces ser-veurs étant globalement regroupés dans d’importants centres d’hébergement (les datacenters).
La consommation énergétique du numérique est celle liée à la consommation électrique de ces différents équipements.
À cette consommation liée aux usages, il faut ajouter, dans une analyse en cycle de vie (ACV), la consom-mation d’énergie nécessaire à la fabrication des équipements et à leur traitement en fin de vie.
Le numérique représente 3 % de la consommation d’énergie finale
En France, la consommation énergétique est de 476 TWh et l’électricité représente environ 25 % de l’énergie finale.
GreenIT estimait qu’en 2015 le numérique consommait environ 56 TWh, ce qui représente environ 12 % de la consommation électrique du pays et 3 % de la consommation d’énergie finale.
Sur les 56 TWh :
- 43 TWh pour les équipements utilisateurs à usage personnel ou professionnel (ordinateurs, ta-blettes, smartphones, box d’accès à internet, etc.)
- 3,5 TWh pour le cœur du réseau (composants techniques pour relier les datacenters aux usagers, 3G, 4G, etc.)
- 10 TWh pour les « datacenters »
Voir le schéma
Et d’ici 25 ans ?
NégaWatt estime que la consommation électrique du numérique devrait augmenter de 15 TWh d’ici à 2030, soit +25 % par rapport à 2015 et porterait ainsi la part du numérique à environ 15 % de la consommation électrique du pays.
Avec le déploiement de la 4G, qui consomme 23 fois plus d’énergie qu’une connexion ADSL, la consommation du réseau devrait selon NégaWatt augmenter de 10 % par an sur les 15 prochaines années.
Évolution de la consommation énergétique mondiale du numérique entre 2010 et 2036, rapportée à la consommation énergétique mondiale totale
Voir le schéma - Source : Scénarios et calculs The Shift Project 2018, à partir de Andrae & Edler 2015
L’énergie grise représente la quantité d’énergie consommée lors du cycle de vie d’un appareil, à l’exception de son usage. Cela intègre notamment la production, l’extraction des matériaux, le transport et le recyclage. C’est une énergie « cachée », car le consommateur n’en a pas connaissance.
L’énergie grise constitue l’essentiel du bilan complet énergétique des équipements utilisateurs. L’extraction des minerais rares et leur transformation en composants électroniques peuvent représenter une part bien supérieure à l’énergie consommée au cours de la durée de vie des appareils. Pour un smartphone, cela représente cinq fois la consommation de l’appareil, dont la durée de vie est estimée en moyenne à 18 mois. Selon le livre blanc numérique et environnement, « la fabrication d’un téléphone portable requiert 60 métaux différents, dont une vingtaine seulement sont actuellement recyclables, et seulement 16 % des téléphones sont collectés pour être dépollués ».
Des efforts sont donc nécessaires auprès des fabricants pour les rendre plus durables, réparables et recyclables, mais aussi auprès des consommateurs pour allonger la durée d’usage. The Shift Project estime que l’empreinte numérique, en progression annuelle de 9 %, n’est pas soutenable au regard des besoins en énergie et à l’approvisionnement en matériaux rares.
Distribution de la consommation énergétique du Numérique par poste en 2017
Voir le gaphique - Source : Lean ICT Materials Forecast Model. Produit par The Shift Project à partir des données publiées par Andrae & Edler 2015
Un marqueur du numérique : l’explosion de l’équipement en smartphone
Le smartphone constitue l’un des marqueurs emblématiques du développement du numérique. Comme mentionné, son impact provident en partie de la consommation d’énergie lors de son utilisation mais de façon beaucoup plus importante de l’énergie nécessaire à sa fabrication.
Selon The Shift Project, 90 % des Gaz à effet de serre (GES) associés à un smartphone proviennent de la phase de fabrication.
Taux d’équipement en téléphone mobile et smartphone et accès au réseau 4G
Voir le graphique - Champ : Ensemble de la population de 12 ans et plus
Source : CREDOC, Enquête sur les « Conditions de vie et les Aspirations »
Et quand j’envoie un mail, ça consomme combien ?
La quantification de l’impact environnemental des actions numériques a une portée illustrative en proposant des ordres de grandeur pertinents qui permettent de donner une quantification physique à des actions « virtuelles ».
Le visionnage d’une vidéo en ligne de dix minutes induit par exemple une consommation électrique équivalente à la consommation propre d’un smartphone sur dix jours. Dit autrement, l’impact énergétique du visionnage de la vidéo est environ 1 500 fois plus grand que la simple consommation électrique du smartphone lui-même.
Consommation d’énergie des actions numériques
Voir le schéma - Source : Lean ICT Materials REN”, onglet “REN Run Phase”. Produit par The Shift Project
En résumé
- Le numérique consomme 56 TWh par an en France, ce qui représente 12 % de la consommation électrique et 3 % de la consommation d’énergie finale.
- Les équipements des utilisateurs (ordinateurs, tablettes, smartphones, box internet) représentent les trois-quarts de la consommation d’énergie du numérique (45 TWh).
- Présentés comme des ogres énergétiques par la presse, les datacenters ne représentent que 18 % de la consommation d’énergie du numérique. C’est le résultat d’un investissement important des constructeurs depuis près de dix ans dans le développement d’équipements à basse consommation, le refroidissement des salles, etc.
- L’architecture réseau du numérique (antennes relais 3G/4G, câbles, routeurs) consomme 3,5 TWh, soit 6 %, mais selon des experts de l’association NégaWatt, avec le déploiement exponentiel des objets connectés et l’utilisation sans limite des accès 4G pour visionner des vidéos, l’augmentation pourrait être d’environ 10 % par an pendant les 15 prochaines années, soit une multiplication par 4 de la consommation. En France, les opérateurs seront probablement amenés à maîtriser la consommation électrique en investissement dans la recherche, comme pour les datacenters.
- L’énergie grise constitue l’essentiel du bilan complet énergétique des équipements utilisateurs. L’extraction des minerais rares et leur transformation représentent une part bien supérieure à l’énergie consommée au cours de la durée de vie des appareils. Pour un smartphone, cela représente cinq fois la consommation de l’appareil, dont la durée de vie est estimée en moyenne à 18 mois. Des efforts sont donc nécessaires auprès des fabricants pour les rendre plus durables, réparables et recyclables, mais aussi auprès des consommateurs pour allonger la durée d’usage.
NOTA : Ces chiffres, provenant principalement des travaux du think tank The Shift Project et de la communauté GreenIT, constituent des estimations, ce qui explique que d’autres chiffres peuvent circuler. Ils constituent cependant un ordre de grandeur pertinent.
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Le numérique, trop grand consommateur d’énergie ? - Par La Rédaction ‘Vie Publique’- Publié le 30 octobre 2020
L’utilisation croissante de l’internet conduit à une forte consommation d’énergie des outils du numérique. Une étude de France Stratégie montre que cette croissance ne pourra pas se poursuivre sans ignorer son impact sur l’environnement.
Les innovations technologiques sur les réseaux télécoms et les centres de données ne suffisent pas pour contenir la consommation énergétique. © vectorfusionart - stock.adobe.com
Après avoir étudié dans un document de travail(nouvelle fenêtre) de juin 2020 les problèmes liés à la consommation croissante de métaux divers (approvisionnement, empreinte carbone, accès à l’eau, émission de gaz à effet de serre) essentiels pour la production des équipements numériques, France stratégie évalue l’impact des usages du numérique sur la consommation d’énergie(nouvelle fenêtre).
Une forte croissance de l’utilisation d’internet
Près de 90% des Français sont équipés d’un accès à Internet. Ils étaient 52% en 2005 et 88% en 2019. Ils sont 80% à se connecter quotidiennement et y consacrent en moyenne 21 heures par semaine, soit 1/6e de leur temps hebdomadaire éveillé.
La même tendance est observée au plan mondial avec une augmentation du nombre d’internautes (51,2% de la population mondiale soit 3,9 milliards d’individus), une explosion des équipements et de l’utilisation des mobiles. Le trafic des data center, avec la croissance des données stockées, devrait être multiplié par trois dans les cinq prochaines années.
Une consommation d’énergie croissante qui doit être maîtrisée
La forte augmentation des usagers du numérique entraîne une augmentation de la consommation d’énergie liée à l’utilisation des outils numériques mais aussi à l’extraction des matières premières nécessaires pour les composants des équipements numériques, à la production de ces équipements, à leur transport et à la gestion ou au recyclage de leurs déchets.
Les prévisions annoncent un doublement de la consommation d’énergie par le numérique entre 2017 et 2025. La production des équipements est le segment le plus consommateur d’énergie (plus de 40% de la consommation totale du secteur). Le numérique totaliserait 3,4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2017 et 7,6% en 2025. Le secteur aérien, réputé secteur très pollueur, représente 2% de ces émissions.
Deux technologies émergentes, comme les cryptomonnaies ou les objets connectés, risquent d’accroître encore cette consommation d’énergie. Dans ce contexte, France Stratégie recommande la mise en oeuvre de politiques publiques centrées sur les usages et l’écoconception pour atteindre l’objectif de réduction de la consommation énergétique.
Source : https://www.vie-publique.fr/en-bref/276920-le-numerique-trop-grand-consommateur-denergie
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Vingt éco-gestes à adopter pour un numérique responsable – Consommation Economies d’énergie – Particulier et Professionnel - Publié le 30 avril 2020 par Nadege Ladouce – Document ‘apc-paris.com’ Accueil » Actualités
A la fois outils de travail, sources de divertissement, mais aussi moyen pour stocker ses données, les usages du numérique se multiplient : aujourd’hui la part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre continue d’augmenter tout comme la consommation d’énergie liée à ces usages en hausse de 9 % chaque année.
Pour inverser la donne, il est indispensable d’apprendre à modérer ses usages et adopter des bonnes pratiques pour tendre vers la sobriété numérique. Quelques conseils pour vous aider à réduire votre impact carbone lié au numérique.
Allonger la durée de vie de son matériel informatique : une priorité
De leur production à leur fin de vie, les smartphones, tablettes et ordinateurs ont un impact considérable sur l’environnement : avec l’extraction de métaux et terres rares, la consommation croissante d’énergie et les déchets électroniques pas toujours recyclés… Ces équipements représentent 47% des émissions de gaz à effet de serre générées par le numérique. La surconsommation de produits numériques n’est donc pas soutenable or, 88 % des Français changent de téléphone alors que celui-ci est toujours en état de fonctionner, et certains fabricants continuent d’utiliser des procédés d’obsolescence programmée pour inciter au rachat. La loi de transition énergétique de 2015 condamne d’ailleurs ces pratiques d’obsolescence programmée.
La production d’équipement électronique nécessite l’extraction de métaux et terres rares.
Allonger la durée de vie de ses appareils électroniques est le geste le plus important pour diminuer son impact : utiliser un ordinateur durant 4 ans au lieu de 2 améliore de 50 % son bilan environnemental. Pour cela, il est primordial de bien choisir son matériel :
1 - Privilégier le matériel reconditionné ou d’occasion, ou en en faisant le choix d’appareils économes, pouvant être réparés.
Le matériel reconditionné ou d’occasion permet de prolonger la durée de vie des équipements. Des recycleries spécialisées, et certaines ressourceries peuvent proposer des équipements électroniques d’occasion.
Dans le cas de l’achat d’un appareil neuf, il est judicieux de se tourner vers un appareil économe en énergie et durable (réparables, résistants aux chocs, recyclables). Pour s’y retrouver, des labels existent garantissant la durabilité des appareils numériques, tels que l’Ecolabel européen, l’EPEAT, l’Ecolabel Nordique, l’Ange bleu ou la certification TCO. Gage de durabilité, ces labels indiquent également la présence ou non de substances nocives pour la santé.
Labels appareils numériques
Source : La face cachée du numérique, ADEME
2 - Eviter de multiplier les appareils
Il est préférable d’avoir un appareil multifonction qui permet à la fois d’imprimer, photocopier et scanner plutôt que trois appareils indépendants consommant trois fois plus.
3 - Privilégier les imprimantes qui permettent de remplacer chaque couleur indépendamment.
4 - Bien entretenir son matériel avec des protections anti-virus pour éviter les pannes.
5 - Recycler son matériel informatique
Vos anciens appareils peuvent contenir des composants dangereux pour la santé et l’environnement, mais également des matériaux précieux pouvant être réutilisés ; la collecte et le traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) sont donc obligatoires.
Il existe plus de 1 200 points de collectes en France de déchets d’équipements électriques et électroniques, et une cinquantaine dans Paris intra-muros. Il est possible de déposer ses DEEE dans de nombreux magasins, ainsi que dans des ressourceries comme La Ressourcerie Créative (14ème arrondissement), La Petite Rockette (11ème arrondissement), 1000 Collectes (17ème arrondissement) et la ressourcerie L’Alternative gérée par Emmaüs (2ème arrondissement).
Une carte qui répertorie tous les points d’apport (lien externe) est en ligne sur le site d’Ecologic (un éco-organisme agréé par l’Etat pour la gestion des DEEE).
Les composants d’un smartphone
Aller vers la sobriété : un moyen de réduire sa facture d’électricité
Les appareils électriques peuvent être très énergivores, même lorsqu’ils sont éteints. Pour y remédier, des comportements plus sobres permettent de limiter les pertes d’énergie tout en faisant des économies sur sa facture d’électricité.
6 - Une astuce pour limiter la perte d’énergie est de brancher ses équipements sur une multiprise à interrupteur et de l’éteindre lorsque qu’ils ne sont pas utilisés.
7 - Penser à activer le « mode économie d’énergie » sur son ordinateur, ou le « mode avion » pour son smartphone, cela augmentera leur autonomie.
8 - Bien penser à fermer ou supprimer les applications inutilisées sur son smartphone
9 - Désactiver le wifi de la box internet lorsque celui-ci n’est pas utilisé.
10 - En cas d’absence, veiller à éteindre l’interrupteur d’alimentation de la box internet.
Mieux naviguer : pour un usage responsable du numérique
Un éco-geste simple : saisir l’adresse web dans la barre d’adresse
Lorsque l’on saisit directement l’adresse web dans la barre d’adresse, on divise par quatre les émissions de gaz à effet de serre générées. L’utilisation d’un moteur de recherche augmente la consommation énergétique de la requête web.
Il faut donc veiller à :
11 - Utiliser des mots-clés pour ses recherches : plus la recherche est précise, plus vous trouverez rapidement la page qui vous intéresse !
12 - Penser à consulter son historique et à enregistrer dans les favoris ses sites préférés pour y accéder plus rapidement.
13 - Préférer un navigateur moins énergivore
D’après une étude (lien externe) du Green Code Lab pour l’ADEME, Chrome consomme plus d’énergie qu’Internet Explorer ou Firefox par exemple. Il est important également de bien penser à vider le cache de son navigateur.
14 - Maîtriser ses usages
Le visionnage en ligne d’une vidéo en haute définition de 10 minutes sur un smartphone équivaut à utiliser à pleine puissance un four électrique de 2000W pendant 5 minutes, or la vidéo en ligne représente plus de 60 % du trafic internet. Pour un film que l’on va regarder plusieurs fois, il est préférable d’opter pour le téléchargement, de même que pour la musique que l’on écoute en boucle. Cela permet d’éviter de solliciter à outrance les data center qui stockent ces données.
15 - Limiter son temps d’écran
Moins de temps devant les écrans et plus de modération dans ses usages, c’est bon pour la planète et pour soi ! Il existe des outils qui permettent de prendre conscience de ses usages et du temps passé sur son smartphone au quotidien.
Stockage des données
Le stockage des données peut se faire soit en local, c’est-à-dire sur la mémoire de vos appareils ou en externe grâce aux Cloud, ces espaces de stockage sont souvent gratuit mais très énergivores.
16 - Il est donc important de trier, classer et supprimer vos données régulièrement. Privilégier le stockage de ses données en local est plus eco-responsable.
Nettoyer sa boîte mail
Contrairement à certaines idées reçues, l’impact des mails est assez faible et les efforts pour réduire son empreinte carbone numérique doivent se concentrer en priorité sur l’allongement de la durée de vie de son matériel. S’il est important de nettoyer régulièrement sa boîte mail, il faut savoir que l’envoi d’un mail a un impact plus important que son stockage.
17 - Envoyer un mail uniquement lorsque c’est nécessaire : pour demander une information à son collègue de bureau, il est préférable d’aller le voir directement, d’autant plus que cela permet de créer du lien social. Réduire le nombre de destinataires : lorsque ce n’est pas nécessaire, éviter de cliquer sur « répondre à tous »
18 - Alléger les mails envoyés : privilégier les fichiers compressés, en basse définition et penser à supprimer les pièces jointes dans les mails de réponse. On privilégie les liens hypertextes pour transmettre un document. Ne pas inclure systématiquement une signature électronique à votre mail, celle-ci alourdit le mail à chaque envoi.
19 - Conserver uniquement les mails importants et nettoyer régulièrement sa boîte mail permet d’éviter de surcharger les data center qui stockent les mails.
20 - Installer un anti-spam pour éviter de recevoir des mails indésirables, et penser à se désinscrire des newsletters ou publicités que vous ne lisez pas.
Le conseil pour les professionnels
Pour la création de votre site web, vous pouvez demander au développeur de maîtriser le référentiel Green IT. Cet outil permet de guider le développeur dans une démarche d’éco-conception web (des sites et des services en ligne), avec une certification permettant d’attester du niveau de maîtrise des pratiques responsables.
Des acteurs mobilisés pour un numérique responsable : quelles solutions ?
Présents lors du Café-Climat sur le numérique, dont vous pouvez retrouver le résumé illustré sur le site de l’APC, les associations Point M.I.R, Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP) et le think tank The Shift Project, prônent tous un usage du numérique responsable ainsi qu’une meilleure longévité des outils informatiques.
La plateforme Produits Durables (lien externe) guide les utilisateurs dans leur choix de produits électroniques en identifiant les produits fiables et durables pouvant être réparés et recyclés.
The Shift Project travaille sur la création d’un Référentiel Environnemental Numérique (REN) ; l’objectif d’un tel outil est de rendre concret l’impact du numérique en donnant des ordres de grandeurs aux utilisateurs. The Shift Project émet également des recommandations et identifient les leviers d’actions pour les entreprises dans son rapport pour une sobriété numérique. (lien externe)
Pour en savoir plus :
- La Maison de l’Informatique responsable, située dans le 9ème arrondissement de Paris, accueille des ateliers et des sessions de formation, organisés par l’association Point de M.I.R (lien externe), pour guider le public et les professionnels dans l’adoption d’éco-gestes informatiques. Point de M.I.R propose également des projections et des conférences-débats pour sensibiliser le grand public à ces thématiques.
- GreenIT (lien externe) est une source d’informations pour les professionnels et les particuliers sur les enjeux du numérique responsable et durable.
- L’ADEME propose également dans son guide (lien externe) de découvrir la face cachée du numérique et donne quelques clés pour agir.
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Source : https://www.apc-paris.com/actualite/20-eco-gestes-a-adopter-pour-numerique-responsable
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La recette secrète d’ARM pour un traitement économe en énergie – Traduction du 30/07/2022 par Jacques Hallard d’un article communiqué By Gary Sims 20/11/2014 intiutlé « ARM’s secret recipe for power efficient processing » - Document de ‘androidauthority.com’
Il existe plusieurs sociétés différentes qui conçoivent des microprocesseurs. Il y a Intel, AMD, Imagination (MIPS) et Oracle (Sun SPARC) pour n’en citer que quelques-unes. Cependant, aucune de ces sociétés n’est connue exclusivement pour son efficacité énergétique. Par contre, la société ARM spécialisée dans les processeurs économes en énergie.
Alors qu’Intel fabrique peut-être des puces nécessaires pour franchir la prochaine barrière de vitesse, ARM n’a jamais conçu de puce qui ne s’inscrive pas dans un budget énergétique prédéfini. Par conséquent, toutes les conceptions d’ARM sont économes en énergie et idéales pour fonctionner dans des smartphones, des tablettes et d’autres appareils embarqués. Mais quel est le secret d’ARM ? Quel est l’ingrédient magique qui permet à ARM de produire en permanence des processeurs à hautes performances et à faible consommation d’énergie ?
Un processeur i7 haut de gamme a un TDP (Thermal Design Power) maximal de 130 watts. La puce ARM moyenne n’utilise que deux watts maximum pour le cluster de CPU multicœurs, deux watts pour le GPU et peut-être 0,5 watts pour le MMU et le reste du SoC !
En un mot, l’architecture ARM. Basée sur le RISC (Reduced Instruction Set Computing), l’architecture ARM n’a pas besoin de transporter beaucoup de bagages que les processeurs CISC (Complex Instruction Set Computing) incluent pour exécuter leurs instructions complexes. Bien que des sociétés comme Intel aient investi massivement dans la conception de leurs processeurs, de sorte qu’ils comprennent aujourd’hui des pipelines d’instructions superscalaires avancés, toute cette logique signifie plus de transistors sur la puce, et plus de transistors signifie une plus grande consommation d’énergie. Les performances d’une puce Intel i7 sont très impressionnantes, mais il faut savoir qu’un processeur i7 haut de gamme a un TDP (Thermal Design Power) maximal de 130 watts. La puce mobile ARM la plus performante consomme moins de quatre watts, souvent beaucoup moins.
Ce n’est pas le monde des ordinateurs de bureau et des gros ventilateurs de refroidissement, c’est le monde d’ARM.
Et c’est pourquoi ARM est si spécial, il n’essaie pas de créer des processeurs de 130W, ni même de 60W ou 20W. L’entreprise ne s’intéresse qu’à la conception de processeurs à faible consommation. Au fil des ans, ARM a augmenté les performances de ses processeurs en améliorant la conception de la micro-architecture, mais le budget énergétique cible est resté fondamentalement le même. En termes très généraux, vous pouvez ventiler le TDP d’un SoC ARM (System on a Chip, qui comprend le CPU, le GPU et le MMU, etc.) comme suit. Deux watts maximum pour le cluster CPU multi-core, deux watts pour le GPU et peut-être 0,5 watts pour le MMU et le reste du SoC. Si le CPU est une conception multicœur, chaque cœur utilisera probablement entre 600 et 750 milliwatts.
Il s’agit là de chiffres très généraux, car chaque conception produite par ARM présente des caractéristiques différentes. Le premier processeur Cortex-A d’ARM était le Cortex-A8. Il ne fonctionnait que dans des configurations à un seul cœur, mais il reste un modèle populaire et on le trouve dans des appareils comme le BeagleBone Black. Puis vint le processeur Cortex-A9, qui apporta des améliorations en termes de vitesse et la possibilité de configurations à deux ou quatre cœurs. Puis vint le cœur Cortex-A5, qui était en fait plus lent (par cœur) que les Cortex-A8 et A9, mais consommait moins d’énergie et était moins cher à fabriquer. Il a été spécifiquement conçu pour les applications multi-cœurs bas de gamme, comme les smartphones d’entrée de gamme.
Illustration - À l’autre extrémité de l’échelle des performances, on trouve le processeur Cortex-A15, qui est le modèle 32 bits le plus rapide d’ARM. Il était presque deux fois plus rapide que le processeur Cortex-A9, mais toutes ces performances supplémentaires signifiaient aussi qu’il consommait un peu plus d’énergie. Dans la course aux 2.0Ghz et au-delà, de nombreux partenaires d’ARM ont poussé la conception du cœur du Cortex-A15 à ses limites. En conséquence, le processeur Cortex-A15 a un peu la réputation d’être un tueur de batterie. Mais, c’est probablement un peu injuste. Cependant, pour compenser le budget énergétique plus élevé du processeur Cortex-A15, ARM a lancé le cœur Cortex-A7 et l’architecture big.LITTLE.
Le processeur Cortex-A7 est plus lent que le processeur Cortex-A9, mais plus rapide que le processeur Cortex-A. Il a cependant un budget énergétique supérieur à celui du Cortex-A15. Cependant, il a un budget de puissance similaire à celui de ses frères bas de gamme. Lorsqu’il est associé au Cortex-A15 dans une configuration big.LITTLE, le cœur Cortex-A7 permet à un SoC d’utiliser le cœur Cortex-A7 à faible consommation d’énergie lorsqu’il effectue des tâches simples et de passer au cœur Cortex-A15 lorsqu’une tâche plus lourde est nécessaire. Le résultat est une conception qui économise la batterie tout en offrant des performances de pointe.
64 bits
ARM propose également des processeurs 64 bits. Le Cortex-A53 est le processeur 64 bits d’ARM qui permet d’économiser de l’énergie. Il ne battra pas des records de performance, mais c’est le processeur d’application le plus efficace jamais conçu par ARM. Il s’agit également du plus petit processeur 64 bits au monde. Son grand frère, le Cortex-A57, est une autre bête. Il s’agit de la conception la plus avancée d’ARM et il possède les performances les plus élevées de tous les processeurs Cortex d’ARM. Les partenaires d’ARM vont probablement sortir des puces basées uniquement sur le A53, uniquement sur le A57, et utiliser les deux dans une combinaison big.LITTLE.
Illustration - L’une des façons dont ARM a géré cette migration de 32 à 64 bits est que le processeur possède différents modes, un mode 32 bits et un mode 64 bits. Le processeur peut basculer entre ces deux modes à la volée, en exécutant du code 32 bits lorsque cela est nécessaire et du code 64 bits lorsque cela est nécessaire. Cela signifie que le silicium qui décode et commence à exécuter le code 64 bits est séparé (bien qu’il y ait une réutilisation pour économiser de la surface) du silicium 32 bits. Cela signifie que la logique 64 bits est isolée, propre et relativement simple. La logique 64 bits n’a pas besoin d’essayer de comprendre le code 32 bits et de déterminer la meilleure chose à faire dans chaque situation. Cela nécessiterait un décodeur d’instructions plus complexe. Une plus grande complexité dans ces domaines signifie généralement qu’il faut plus d’énergie.
Un aspect très important des processeurs 64 bits d’ARM est qu’ils ne consomment pas plus d’énergie que leurs homologues 32 bits. ARM a réussi à passer de 32 à 64 bits tout en respectant le budget énergétique qu’elle s’était fixé. Dans certains scénarios, la nouvelle gamme de processeurs 64 bits sera en fait plus économe en énergie que les processeurs ARM 32 bits de la génération précédente. Cela est principalement dû à l’augmentation de la largeur des données internes (de 32 à 64 bits) et à l’ajout de registres internes supplémentaires dans l’architecture ARMv8. Le fait qu’un cœur 64 bits puisse exécuter certaines tâches plus rapidement signifie qu’il peut se mettre hors tension plus vite et donc économiser la batterie.
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Pensez aux vitesses d’un vélo, plus de vitesses signifie une plus grande granularité. Cette granularité supplémentaire permet au cycliste de choisir la bonne vitesse pour la bonne route. Pour poursuivre l’analogie, les grands et petits noyaux sont comme les engrenages du pédalier, et le niveau de tension est comme les engrenages de la roue arrière - ils travaillent en tandem pour que le conducteur puisse choisir le niveau de performance optimal pour le terrain.
L’avenir s’annonce plus radieux que jamais pour l’informatique mobile. ARM continuera à optimiser et à développer ses processeurs en fonction d’un budget énergétique relativement fixe. Les processus de fabrication s’améliorent et des innovations comme big.LITTLE continueront à nous faire bénéficier de performances de pointe avec une consommation d’énergie globale réduite. Ce n’est pas le monde des ordinateurs de bureau et des gros ventilateurs de refroidissement, c’est le monde d’ARM et de son architecture économe en énergie.
ARM,SoC - About the author Gary Sims - Gary est rédacteur technique depuis plus de dix ans. Avant cela, il a eu plus de 10 ans d’expérience en tant qu’ingénieur logiciel. Si vous lisez ces lignes, vous devriez également découvrir la chaîne YouTube Gary Explains !
© 2021 Authority Media. All Rights Reserved. Source : https://www.androidauthority.com/arms-secret-recipe-for-power-efficient-processing-409850/
Plus aller plus loin, et voir de nombreux échnages entres pécialistes à partir de What makes ARM-based chips relatively power efficient, and what is the trade-off for power consumption ? [Qu’est-ce qui rend les puces ARM relativement économes en énergie, et quel est le compromis pour la consommation d’énergie ?] - Ken Masterson, Hardware Engineer ………. (En anglais)
Quora - About Careers Privacy Terms Contact Languages Your Ad Choices
What typeface is used for Quora’s logo ? - Quora
© Quora Inc. 2020 – Source : https://www.quora.com/What-makes-ARM-based-chips-relatively-power-efficient-and-what-is-the-trade-off-for-power-consumption
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Apple réduit drastiquement la consommation d’énergie du Mac Mini desktop avec le SoC M1 - Apple a décidé de franchir le cap et tester une version réduite de leur processeur -– Par Anton Shilov – Traduction Jacques Hallard jilleet 2022 – Ilustrations à voir à la source
Apple drastically cuts down power consumption of Mac Mini desktop with M1 SoC - Apple : Mac Mini M1 Consumes 3X Less Power Than Intel
Juste au cas où vous vous seriez déjà demandé combien consomme votre tout nouveau Apple Mac Mini doté du SoC M1 dans un scénario de test de rodage, Apple a dévoilé ses propres données officielles, et c’est impressionnant.
Apple a finalement publié ses chiffres officiels de consommation d’énergie du Mac Mini basé sur M1 montrant que l’unité ne consomme environ qu’un tiers de la puissance de son prédécesseur basé sur Intel. Lorsqu’Apple a annoncé la transition vers son propre système sur puce, il a expliqué le mouvement par les performances, les fonctionnalités et l’efficacité énergétique que ses SOC peuvent fournir sans donner de chiffres. Ensuite, la société a démontré des performances impressionnantes pour ses machines MacBook Pro basées sur M1 lors de leur lancement, mais a omis tout détail lié à l’alimentation directe.
Le Mac Mini M1 2020 renforcé consomme 39 W sous une charge élevée, tandis que le Mac Mini 2018 renforcé avec un processeur Intel Core i7 à six cœurs à l’intérieur peut tirer 122 W de puissance sous charge. Au ralenti, un Mac Mini 2020 aspire 7W, alors que son prédécesseur dévore 20W de puissance.
La consommation d’énergie de l’ensemble du système compte dans la consommation de tous ses composants, y compris la mémoire, le stockage, les contrôleurs de connectivité (avec le nouveau Mac Mini, nous parlons d’un tas de puces qui comprend le propre Wi-fi/Bluetooth d’Apple (et le contrôleur GbE) ainsi que la régulation de la tension) (quelque chose que nous savons des badges 80Plus dans le monde non Apple). Les mesures d’Apple sont nettement supérieures à celles obtenues par AnandTech, ce qui signifie qu’Apple utilise en effet un test de rodage qui met l’accent sur toutes les parties du système, ce qui se produit sans doute dans n’importe quelle situation réelle.
En fait, en ce qui concerne l’efficacité énergétique, le Mac Mini 2018 est le Mac Mini le plus gourmand en énergie de tous les temps. Pourtant, c’était une machine assez puissante pour l’époque. En fait, avec jusqu’à 64 Go de mémoire embarquée, il peut toujours surpasser le nouveau Mac Mini basé sur M1 dans les charges de travail gourmandes en mémoire, qui ironiquement ne nécessitent pas vraiment beaucoup de puissance CPU à tout moment, et donc sa consommation d’énergie dans ces charges de travail n’atteindra pas le plafond démontré par le test d’Apple.
L’une des parties intéressantes de la comparaison n’est pas exactement le M1 d’Apple par rapport aux processeurs de la génération précédente d’Intel. Il s’oppose à la toute première génération de Mac Mini d’Apple basée sur le processeur monocœur G4 basé sur la microarchitecture POWER. Ce modèle consommait 32W en mode veille et 85 Watts en mode actif.
Micron Demos DDR5 RDIMM, Expands DDR5 Technology Enablement Program
Intel’s Raja Koduri Shows Off Xe-HPG Gaming GPU with 512 EUs
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Microsoft essaye à son tour - La ‘Microsoft Surface Pro X’ transcendée - Le nouveau Windows 10 ARM parviendra-t-il à résister à Apple et son M1 ? - Post published:20/12/2020 Post last modified:07/01/2021 - Xavier Studer - Post comments :13 commentaires
Microsoft a lancé il y a quelques jours la version bêta de son ultime mouture de Windows 10 ARM compatible avec les applications développées en 64 bits. Enfin ! Redmond parviendra-t-il à relancer son système pour ces processeurs alors qu’Apple a lancé brillamment sa version de MacOS Big Sur avec ses machines boostées par ses puces M1 ?
Si l’on regarde le marché, on constate qu’aujourd’hui très peu d’ordinateurs personnels portables sont proposés avec Windows ARM, qui permet pourtant de faire fonctionner des machines pendant entre 15 et 17 heures, voire davantage. Jusqu’ici les machines compatibles estampillées Microsoft ne permettaient que de faire fonctionner des programmes écrits en 32 bits, un format moins performant.
Une explication très historique…
« Lorsque nous avons lancé Windows 10 sur ARM fin 2017, la longue liste des applications dont les clients avaient besoin était dominée par des applications x86 en 32 bits uniquement. Nous avons donc concentré nos efforts sur la création d’un émulateur x86 capable de faire fonctionner le vaste écosystème d’applications Windows de manière transparente », explique Microsoft sur son blog.
« Au fil du temps, l’écosystème a évolué vers des applications x64 uniquement en 64 bits et nous avons entendu les commentaires des clients qui souhaitent que ces applications x64 fonctionnent sur ARM64. C’est pourquoi nous travaillons à l’extension de la capacité de notre émulation pour inclure des applications x64 et nous partageons ce premier aperçu pour recueillir les commentaires », poursuit le géant du logiciel.
De l’émulateur à la version native…
Évidemment, ces émulateurs 32 ou 64 bits ont leurs limites, notamment en termes de performances ou de compatibilité. Comme avec MacOS, l’idéal est que ces programmes soient directement compilés pour ARM64. Et lorsqu’on regarder du côté de l’écosystème d’Apple, les choses semblent aller assez vite. On peut d’ailleurs imaginer que la pomme va jouer un rôle majeur et stimuler les développeurs à proposer des programmes directement taillés pour l’architecture ARM.
Lorsqu’on voit les performances, autonomie en tête de ces nouvelles machines, on comprend que l’architecture traditionnelle de type X86 ou x64 a probablement vécu, du moins pour certains usages. Et si Apple a frappé fort avec ses premières machines, on peut imaginer que Microsoft devrait aussi faire un carton, mais à une condition… Il faudra que son émulateur x64 soit à la hauteur de Rosetta 2 d’Apple. Le match s’annonce passionnant !
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Copyright © 2021 Le blog high-tech et telecom de Xavier Studer. Tous droits réservés. Hébergé par Infomaniak – Source : https://www.xavierstuder.com/2020/12/le-nouveau-windows-10-arm-parviendra-t-il-a-resister-a-apple-et-son-m1/
Cette architecture a connu un vrai essor ces 5 dernière année avec l’arrivé de l’IOT (internet of things) - You have 2 free member-only stories left this month. Sign up for Medium and get an extra one - Le blog high-tech & telecom de Xavier Studer
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Commentaires de Bastien / Cybersécurité :
Il existe cependant de nombreuses autres considérations sur la sécurité dont il faut être onscient ; par exemple :
Pourquoi les sonnettes Ring illustrent parfaitement la crise de la sécurité de l’IoT - Sécurité - 12 déc. 2019 4:21 PM - Une nouvelle vague de rapports sur les caméras de surveillance domestiques détournées par des creeps est douloureusement familière. Voir Why Ring Doorbells Perfectly Exemplify the IoT Security Crisis -
Lire sur ce site (en anglais) : https://www.wired.com/story/ring-hacks-exemplify-iot-security-crisis/
Exemple de Mirai : un logiciel malveillant
Mirai (未来 ?, mot japonais pour « avenir ») est un logiciel malveillant qui transforme des ordinateurs utilisant le système d’exploitation Linux en bots contrôlés à distance, formant alors un botnet utilisé notamment pour réaliser des attaques à grande échelle sur les réseaux. Il cible principalement les dispositifs grand public tels que des caméras pilotables à distance ou encore des routeurs pour la maison [1]. Un ou plusieurs botnets Mirai ont été utilisés dans certaines des plus importantes et percutantes attaques en déni de service distribué (DDoS), dont une attaque le 20 septembre 2016 sur le site de sécurité informatique du journaliste Brian Krebs, une attaque sur l’hébergeur français OVH[2] et la cyberattaque d’octobre 2016 contre la société Dyn [3],[4],[5]. Certains éléments semblent écarter un lien direct entre toutes ces attaques, si ce n’est l’utilisation de botnets de type Mirai [6]. Le code source pour le logiciel malveillant Mirai a été publié fin octobre 2016 sur des forums de hackers [7], puis sur Github. Depuis que ce code source a été publié, les mêmes techniques ont été adaptées dans d’autres projets de logiciels malveillants [8].
Sommaire et détails à découvrir sur ce site : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mirai_(logiciel_malveillant)
Cybersécurité et autres mises en garde réputées :
Botnet Miraihttps://www.cloudflare.com › learning › ddos › glossary – Déjà en septembre 2016, les auteurs du logiciel malveillant Mirai ont lancé une attaque DDoS sur le site web d’un expert en sécurité bien connu.
What is the Mirai Botnet ? – Cloudflarehttps://www.cloudflare.com › glossary
Learn how Mirai malware turns IoT devices running on the ARC processor and the Linux OS, ... a company offering mitigation services for DDoS attacks. Traduction JH : Découvrez comment le logiciel malveillant Mirai transforme les appareils IoT fonctionnant sur le processeur ARC et le système d’exploitation Linux, ... une entreprise offrant des services d’atténuation des attaques DDoS.
Qu’est-ce qu’un logiciel malveillant ?
https://www.cloudflare.com › ddos › glossary › malware
Dans les attaques DDoS, des logiciels malveillants tels que Mirai infectent ... ensuite être utilisés pour effectuer des attaques DDoS en formant un botnet. > https://www.cloudflare.com/fr-fr/learning/ddos/glossary/mirai-botnet/
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Cybercriminalité : la quête de la « faille » - Par Bertrand Monnet Publié le 20 août 2021 à 14h00 - Mis à jour le 22 août 2021 à 07h03 - Réservé à nos abonnés « Le Monde »
Enquêt e« Géopolitique des mafias » (6/6) - A travers le monde, divers groupes de pirates informatiques pratiquent le « ransomware », la version 2.0 du rapt avec demande de rançon. Le phénomène a pris un tel essor, ces dernières années, qu’Interpol vient de l’ériger en dossier prioritaire.
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« Depuis janvier, on a gagné 37 millions d’euros en cryptomonnaies. Mais l’année n’est pas finie, et l’argent tombe tous les jours ! » L’homme qui parle ainsi est installé dans une grande capitale européenne, et fait partie d’un puissant groupe de cybercriminels. Mark – appelons-le ainsi – est bien éloigné de l’image habituelle du hackeur, jeune geek à capuche arrimé devant son ordinateur dans la solitude d’une cave ou d’un grenier. Lui est cadre dans une société d’ingénierie informatique. Agé d’une trentaine d’années, il mène en quelque sorte une double vie. Et celle de cybercriminel lui rapporte bien plus que la première…
Plusieurs types de pirates informatiques coexistent sur Internet. Certains, à l’image du collectif des Anonymous, sont des « hacktivistes » ; ils affirment servir une cause sociétale en bloquant par exemple les sites d’entreprises polluantes ou en infiltrant celui de la police de Minneapolis au nom de la lutte contre le racisme. D’autres groupes de pirates, connus sous les pseudonymes d’APT 12, APT 41 ou Lazarus, sont en quelque sorte des « hackeurs d’Etat », des mercenaires numériques : ils attaquent des administrations et des entreprises par milliers pour le compte de services secrets, notamment russes, chinois et nord-coréens, soucieux de ne pas laisser de traces chez leurs rivaux occidentaux.
Voir l’infographie ‘Le Monde’ intitulée « Les cybercrimes, une machinerie tentaculaire »
Mark et ses complices relèvent d’une autre catégorie. Eux ne servent ni une cause ni un Etat. Leur seul but est l’argent, à l’image des narcos sud-américains ou des mafieux italiens. Leur spécialité ? Le « ransomware », ou rançongiciel, la version 2.0 du rapt avec demande de rançon. Cette forme de cyberattaque repose sur l’installation d’un malware – un programme malveillant – sur l’ordinateur ou les serveurs de la victime. Une fois en place, ce programme chiffre les données qui s’y trouvent et les rend inaccessibles.
Lire notre enquête sur le business du « ransomware » : Comment les cybercriminels revendent leurs lucratifs rançongiciels
Lorsqu’elles sont « hackées » de la sorte, les cibles de Mark découvrent à l’écran un message précisant : « Vos données ont été chiffrées. Ne paniquez pas, vous avez quatre-vingt-seize heures pour nous payer quarante bitcoins afin d’obtenir la clé de déchiffrement. Passé ce délai, vos données seront détruites ou publiées sur Internet. Si vous payez sous quarante-huit heures, vous avez un discount spécial de 25 %. Si vous n’avez pas de bitcoins, suivez ce lien vers le tutoriel qui vous aidera à créer votre wallet [portefeuille de cryptomonnaies ici]… »
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