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"La matière active à effet herbicide glyphosate traverse la barrière hémato-encéphalique dans le cerveau selon une nouvelle étude" par GMWatch

Traduction et compléments de Jacques Hallard

dimanche 7 août 2022, par GMWatch



ISIAS Pesticides Glyphosate

La matière active à effet herbicide glyphosate traverse la barrière hémato-encéphalique dans le cerveau selon une nouvelle étude

Traduction du 05 août 2022 – avec ajout de compléments scientifiques - par Jacques Hallard d’un article publié le 29/07/2022 par ‘gmwatch.org’ sous le titre « New study shows glyphosate crosses blood-brain barrier  » ; référence : https://www.gmwatch.org/en/106-news/latest-news/20080-new-study-shows-glyphosate-herbicide-crosses-blood-brain-barrier

Voir un schéma explicatif complet (en anglais) de l’article d’origine

Un lien est établi avec une prévalence accrue de la maladie d’Alzheimer dans les communautés agricoles qui utilisent ce produit chimique, la matière active à effet herbicide glyphosate !

Les maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, sont parmi les plus déroutantes de la science médicale. Les causes sous-jacentes de ces maladies vont des facteurs génétiques et de la santé cardiovasculaire globale aux influences alimentaires et aux choix de mode de vie.

Divers contaminants environnementaux ont également été impliqués en tant qu’acteurs possibles dans le développement ou l’avancement des maladies neurodégénératives. Parmi ceux-ci se trouve l’herbicide au glyphosate, qui est utilisé en quantités massives sur les cultures de plantes OGM tolérantes au glyphosate. Chaque année, environ 250 millions de livres [soit 11.339.800 de kilogrammes] de glyphosate sont appliquées sur les cultures agricoles aux États-Unis seulement.

Dans une nouvelle étude, Joanna Winstone, assistante de recherche diplômée de l’Arizona State University (ASU), le professeur adjoint Ramon Velazquez et leurs collègues de l’Institut de recherche en génomique translationnelle ont exploré les effets de l’exposition au glyphosate sur le cerveau des souris.

[Pour plus de détails sur des applications, voir : Epigénomique et recherche translationnelle (EPITRANS) -https://www.ibisa.net › plateformes › epitrans-236 – « Développement et exploitation d’outils de génomique (forward et reverse) et d’épigénomique pour l’exploration et la valorisation de la diversité.. » - Ainsi que :

[Médecine translationnelle d’après Wikipédia - La notion de Médecine translationnelle (ou médecine traductionnelle) est une discipline scientifique émergente qui applique au domaine médical les principes de la science translationelle et de la « recherche translationnelle » (lesquels visent à traduire en applications concrètes (sciences appliquées) les théories scientifiques et les découvertes de laboratoire afin de réduire le nombre des besoins médicaux et pharmaceutiques encore insatisfaits)1,2. Initiée en France dans les années 1960 par le cancérologue Georges Mathé [réf. nécessaire], elle s’appuie aussi sur l’épidémiologie interventionnelle3.

Elle décrit dans les services de santé publique ou individuelle les démarches visant à combler le fossé existant entre la science médicale fondamentale et la pratique médicale clinique réelle. Dans le domaine pharmaceutique, il s’agit de faire le pont entre les découvertes théoriques et la production effective de médicaments, en s’appuyant éventuellement sur la pharmacie virtuelle, c’est-à-dire une banque de médicaments créés ou rassemblés de manière collaborative, transparente et selon les principes de l’open source, par exemple pour le traitement de maladies tropicales ou de maladies rares jugées non rentables par l’industrie pharmaceutique. La médecine translationnelle a donc une composante prospective forte. En France, c’est l’un des quatre thèmes prioritaires retenus par le Pôle de compétitivité Medicen Paris Region.

Article complet sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9decine_translationnelle ].

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Les recherches de ces auteurs démontrent pour la première fois que le glyphosate traverse avec succès la barrière hémato-encéphalique et s’infiltre dans le cerveau, selon un reportage de l’Arizona State University.

[La barrière hémato-encéphalique, découverte en 1885, a pour fonction principale d’isoler le système nerveux central (SNC) de la circulation sanguine, en empêchant que des substances étrangères/molécules potentiellement toxiques/agents pathogènes ne pénètrent dans le cerveau et la moelle épinière. 25 mai 2020].

[Voir un article dédié : https://fr.wikipedia.org/wiki/Barri%C3%A8re_h%C3%A9mato-enc%C3%A9phalique ].

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Une fois-là, il agit pour augmenter les niveaux d’un facteur critique connu sous le nom de TNF-α. Le TNF-α est une molécule à deux faces. Cette cytokine pro-inflammatoire remplit des fonctions vitales dans le système neuro-immunitaire, agissant pour améliorer la réponse immunitaire et protéger le cerveau.

[TNF - Facteur de nécrose tumorale – Ne doit pas être confondu avec Famille du facteur de nécrose tumorale.

Les facteurs de nécrose tumorale, ou TNF (de l’anglais : tumor necrosis factors), forment une superfamille de protéines dite superfamille des TNF, dont le membre type est le TNF α, également appelé cachectine, voire cachexine. Ce sont des protéines transmembranaires présentant un domaine homologue dit TNF. Le terme « facteur de nécrose tumorale » sans autre précision fait généralement référence au seul TNF α, importante cytokine impliquée dans l’inflammation systémique et dans la réaction de phase aiguë, qui sera développé dans cet article ; d’autres membres de la famille des TNF portent également d’autres noms, comme le TNF β, qui n’est autre que la lymphotoxine α.

Le TNF α est produit essentiellement par des macrophages activés, mais il peut également être produit par de nombreux autres types de cellules, comme les lymphocytes T auxiliaires, les lymphocytes NK, les granulocytes neutrophiles, les granulocytes éosinophiles, les mastocytes et les neurones. Il a principalement un rôle régulateur des leucocytes. Son action dans l’organisme déclenche la fièvre, l’apoptose, la cachexie, l’inflammation, en vue de combattre la cancérogenèse et la réplication virale ainsi que de répondre au sepsis en activant les cellules productrices d’interleukine 1 et d’interleukine 6. Le dérèglement de la production du TNF α a été impliqué dans un ensemble de maladies humaines telles que la maladie d’Alzheimer3, le cancer4, la dépression5, le psoriasis6 et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin7 (MICI). Bien que controversées, certaines études relatives à la dépression et aux MICI relient ces conditions à des niveaux élevés de TNF8,9. … - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Facteur_de_n%C3%A9crose_tumorale ].

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Cependant, lorsque les niveaux de TNF-α sont dérégulés, une foule de maladies liées à une neuro-inflammation peuvent en résulter. Parmi ceux-ci se trouve la maladie d’Alzheimer.

L’étude démontre en outre dans des expériences de culture cellulaire, que l’exposition au glyphosate semble augmenter la production de bêta-amyloïde soluble (Aß) et réduire la viabilité des neurones. L’accumulation de bêta-amyloïde soluble, la protéine collante responsable de la formation de plaques bêta-amyloïdes solubles, est l’une des caractéristiques diagnostiques centrales de la maladie d’Alzheimer.

[Lecture suggérée :

Med Sci (Paris). 2006 May ; 22(5) : 462–463. Published online 2006 May 15. doi : 10.1051/medsci/2006225462. Une liaison intraneuronale de peptide β-amyloïde et de protéine Tau solubles pour résoudre la question insoluble de la cause première de la maladie d’Alzheimer - Jacques Epelbaum* - Inserm UMR 549, IFR Broca-Sainte Anne, Universite Rene Descartes-Paris 5, 2 ter, rue d’Alesia, 75014 Paris, France - Corresponding author. *epelbaum@broca.inserm.fr – Source : https://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/5777/MS_2006_5_462.html?sequence=6&isAllowed=y ].

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D’autres preuves suggérant des dangers potentiels pour la santé neurologique ont été observées lorsque les chercheurs ont examiné les changements dans l’expression des gènes via le séquençage de l’ARN dans le cerveau des souris après une exposition au glyphosate.

Ces transcrits d’ARN laissaient entrevoir des perturbations dans l’expression des gènes liés aux maladies neurodégénératives, y compris la dérégulation d’une classe de cellules cérébrales responsables de la production de la gaine de myéline essentielle à une bonne communication neuronale. Ces cellules, appelées oligodendrocytes, sont affectées par des niveaux élevés de TNF-α.

[Lecture suggérée : La transcription de l’ADN en ARN > Dossier - Le gène, de l’ADN aux protéines - Claude Sauter - Publié le 06/12/2021 – « La vie d’un gène, de sa duplication à la fabrication d’une protéine pour laquelle il code, est une succession d’étapes cruciales. Ce dossier récapitule simplement tout ce qu’il faut savoir ! » - Source : https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/genetique-gene-adn-proteines-1130/page/4/ ].

[Selon Wikipédia, « Un oligodendrocyte est une cellule de la névroglie interstitielle. Sa principale fonction est la formation de la gaine de myéline entourant les fibres nerveuses (axones) du système nerveux central (SNC), la formation de la myéline au niveau du système nerveux périphérique étant assurée par les cellules de Schwann. La gaine de myéline permet d’augmenter la vitesse de propagation et la fréquence des influx nerveux. Un seul oligodendrocyte est capable de myéliniser jusqu’à 50 axones1. Un oligodendrocyte ainsi que la cellule de Schwann sont composés de 70 % de lipides au niveau du système nerveux central (SNC) et de 80 % de lipides au niveau du système nerveux périphérique (SNP).[pas clair][réf. souhaitée]

Voir le schéma : Réseau neural simple avec deux cellules gliales – astrocyte et oligodendrocyte].

Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7a/Neuron_glial_cells_diagram_fr.svg/440px-Neuron_glial_cells_diagram_fr.svg.png ].

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“Nous constatons une augmentation du TNF-α dans le cerveau, à la suite d’une exposition au glyphosate”, a déclaré Velazquez, auteur principal de l’article. “Alors que nous examinions la pathologie (de la maladie d’Alzheimer), cela pourrait avoir des implications pour de nombreuses maladies neurodégénératives, étant donné que la neuro-inflammation est observée dans une grande variété de troubles cérébraux.”

Velazquez et Winstone, le premier auteur de l’étude, sont des chercheurs du Centre de recherche sur les maladies neurodégénératives ASU-Banner et de l’École des sciences de la vie de l’Arizona State University.

La recherche est parue dans le numéro actuel du ‘Journal of Neuroinflammation’.

Effets toxiques

La barrière hémato-encéphalique est une couche de cellules empêchant les substances dissoutes dans la circulation sanguine de passer facilement dans le liquide extracellulaire du système nerveux central, où résident les neurones du cerveau.

Les risques pour la santé du cerveau posés par le glyphosate doivent être évalués de manière critique, en particulier pour les personnes constamment exposées à l’herbicide.

“Le lien avec la maladie d’Alzheimer est qu’il y a une prévalence beaucoup plus élevée de la maladie d’Alzheimer dans les communautés agricoles qui utilisent ce produit chimique”, a déclaré Winstone. “Nous essayons d’établir un lien plus basé sur la science moléculaire entre les deux.”

L’étude a exposé des souris à de fortes doses de glyphosate, puis elle a permis de détecter des niveaux élevés de TNF-α dans leur cerveau. Les chercheurs ont ensuite exposé des neurones de souris extraits dans des boîtes de Pétri aux mêmes niveaux de glyphosate que ceux détectés dans le cerveau des souris, observant une augmentation de la bêta-amyloïde et de la mort cellulaire dans les neurones corticaux. Des transcrits d’ARN oligodendrocytaire dérégulés, qui pourraient indiquer une perturbation de la myélinisation, ont été détectés dans les tissus cérébraux.

Pris ensemble, les résultats démontrent une corrélation entre l’exposition au glyphosate et les symptômes classiques de la maladie d’Alzheimer, bien que les auteurs soulignent que beaucoup plus de travail sera nécessaire avant qu’un lien de causalité puisse être établi.

Néanmoins, l’utilisation généralisée de ce produit chimique et les effets perturbateurs mis en évidence dans la présente étude, soulignent la nécessité d’intensifier les recherches. Parmi les questions urgentes auxquelles il reste à répondre figurent :

* Comment une exposition prolongée à faible dose au glyphosate affecte-t-elle le cerveau ?

* Le glyphosate agit-il en synergie avec d’autres produits chimiques présents dans les herbicides courants ? Et…

* Le glyphosate peut-il être détecté post-mortem chez les patients décédés de la maladie d’Alzheimer ?

Source principale : ASU - https://news.asu.edu/20220728-new-study-shows-commonly-used-agricultural-herbicide-crosses-bloodbrain-barrier - Image des auteurs de la nouvelle étude, téléchargeable via l’URL ci-dessus.

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Traduction, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 06/08/2022

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