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"Des relations interpersonnelles et des échanges sociaux mieux compris, mieux conduits et mieux appréciés avec les outils de l’analyse transactionnelle, notamment pour structurer son temps afin d’agir plus en conscience" par Jacques Hallard

vendredi 1er juillet 2022, par Hallard Jacques

ISIAS Psychologie Sociologie Communication

Des relations interpersonnelles et des échanges sociaux mieux compris, mieux conduits et mieux appréciés avec les outils de l’analyse transactionnelle, notamment pour structurer son temps afin d’agir plus en conscience

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 27/
06/2022

Plan du document : Définitions Introduction Sommaire Auteur


Définitions

Communication : c’est l’ensemble des interactions avec autrui qui transmettent une quelconque information. On distingue la communication interpersonnelle [ou relation interpersonnelle], la communication de groupe et la communication de masse, c’est-à-dire – dans le troisième cas - de l’ensemble des moyens et des techniques qui permettent la diffusion d’un message d’une organisation sociale auprès d’une large audience. Wikipédia

La communication verbale est la clé de la compréhension mutuelle - La communication est la base de la compréhension interpersonnelle. C’est par des signaux verbaux et non verbaux que nous établissons des relations avec les autres et développons une appréciation les uns envers les autres. Au premier abord, les signaux non verbaux sont plus déterminants que les paroles. Cependant, par la suite, la communication verbale devient l’outil principal de confirmation ou de correction de cette première impression…. – A lire sur ce site : https://www.ionos.fr/startupguide/productivite/communication-verbale/

La communication verbale est basée sur la langue (dans toutes ses formes). Au contraire, la communication non-verbale correspond à tous les signaux visibles émis par une personne, consciemment ou non. 22 juin 2020

Cela a été abordé dans le dossier suivant mis en ligne sur ISIAS : ’Comment limiter les inconvénients du port d’un masque sanitaire chez les enfants et les adultes : une bonne connaissance des formes de la communication non verbale et du langage corporel peut-être mise à profit de toute façon pour améliorer les relations interpersonnelles et sociales’ par Jacques Hallard

Relations interpersonnelles  : c’est le domaine relatif aux relations humaines, qui ont lieu lorsqu’au moins deux personnes sont en interaction. Wikipédia

Echange social : c’est une théorie sociologique et psychologique qui étudie le comportement social de l’interaction de deux agents mettant en œuvre [par exemple] une analyse coûts-avantages pour déterminer les risques et bénéfices [avec une visée stratégique]. La théorie étudie également des relations économiques. Wikipédia

Un exemple d’application est à découvrir dans cet article : « Interactions non verbales et verbales : outils de compréhension de la co-construction du savoir et du genre entre élèves » - Éliane Pautal, Martine Vinson - Dans Recherches en didactiques 2017/1 (N° 23), pages 27 à 46. Source : https://www.cairn.info/revue-recherches-en-didactiques-2017-1-page-27.htm

Analyse transactionnelle : aussi appelée aussi AT, c’est une théorie de la personnalité, des rapports sociaux et de la communication en général… [et qui traite de leurs applications concrètes]. Wikipédia

Structuration du temps : une théorie [et une méthode utile pour le développement personnel et pour améliorer les attitudes et les comportements individuels et collectifs], faisant partie de l’Analyse transactionnelle et mise en lumière par son fondateur, Éric Berne, dans un ouvrage intitulé : « Que dites-vous après avoir dit bonjour ? ».

La structuration du temps social | Neonima | Analyse Transactionnelle | Coaching | Formation

Schéma in « La structuration du temps social » par Stan Madoré 02/01/2019 - Source

Agir plus en conscience : ’Chercher à éliminer les émotions, les désirs et les besoins, c’est nier la réalité de notre nature psychocorporelle et entretenir l’illusion que nous pourrions être parfaits et nous passer des autres. Accueillir avec bienveillance sa banalité, ses imperfections et son corps, c’est commencer à s’aimer tel qu’on est et se donner les moyens de moins souffrir et d’avancer sur le chemin de la réalisation de soi en harmonie [si possible !] avec le monde qui nous entoure’. D’après Maïté Pecqueur - 13 avril 2022 - Source : https://www.agirenconscience.com/Pour en savoir plus

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Introduction

Ce dossier est axé sur une recherche documentaire qui reprend les termes concernant les la communication en général ; elle est surtout abordée ici sous l’angle des relations interpersonnelles et des échanges sociaux, avec la présentation d’un outil de l’analyse transactionnelle  : celui qui donne les clés pour structurer son temps dans la vie de tous les jours, « afin d’agir plus en conscience »…

« Les relations interpersonnelles sont diverses et variées et concernent chacun de nous, pratiquement en permanence : en couple, en famille, entre voisins, entre amis et copains, dans des échanges auprès de services publics ou lors des transactions commerciales, ou encore dans les situations du monde du travail d’une manière générale et dans les structures d’éducation et de formation, ainsi que dans les groupes sociaux d’activités sportives, culturelles, philosophiques, religieuses et thérapeutiques, enfin dans les mouvements ou les associations de la société civile, tout comme dans le monde de la politique, du syndicalisme, de la diplomatie, etc... »

Ce sujet a fait antérieurement l’objet de plusieurs recherches documentaires dans une série mise en ligne sur ISIAS sous le sigle OPDBAC.

OPDBAC est une dénomination condensée pour désigner des formes d’Organisation ad hoc afin de favoriser des actions concertées, collaboratives et collectives, par une Préparation préalable et un suivi, avec une Disponibilité résultant d’une bonne gestion du temps, avec une approche psychologique Bienveillante mais vigilante, avec des Aptitudes requises pour une communication bienveillante et non violente, ainsi qu’avec des Compétences et des Connaissances acquises.

Accès à ces documents à partir d’ici : ’Eléments d’une méthode de travail pour l’innovation, une adaptation au changement et à la transition : Partie 5 : Aptitude et rôle de leader pour entraîner un changement avec une communication bienveillante et non violente’ par Jacques Hallard

Les documents sélectionnés pour ce dossier et pour un usage didactique sont indiqués avec leurs accès dans le sommaire ci-après.

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Sommaire

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  • La relation interpersonnelle selon Wikipédia
    Les relations interpersonnelles, domaine relatif aux relations humaines, ont lieu lorsqu’au moins deux personnes sont en interaction. Il s’agit d’un sujet d’étude clé de la psychologie sociale pour la compréhension des rapports ayant lieu au sein de petits groupes de personnes ou plus largement à l’intérieur de groupes sociaux.

Ce sujet étudie comment les comportements individuels sont influencés par ceux des autres personnes et s’y opposent ou s’y adaptent.

Il intéresse aussi la sociologie au niveau de la structuration des relations humaines.

Bibliographie : Edmond Marc & Dominique Picard, Relations et communications interpersonnelles, Paris, Dunod, 2015 (coll. « Les Topos »)

Articles connexes :

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Relation_interpersonnelle

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  • Psychologie – Sociologie - Théorie de l’échange social
    La théorie de l’échange social est une théorie sociologique et psychologique qui étudie le comportement social de l’interaction de deux agents mettant en œuvre une analyse coûts-avantages pour déterminer les risques et bénéfices. La théorie étudie également des relations économiques1. La théorie de l’échange social s’applique aux relations amoureuses, amitiés, relations professionnelles et relations éphémères aussi simples que l’échange de mots avec une clientèle2. La théorie de l’échange social énonce que si les coûts de la relation sont plus élevés que les bénéfices, alors la relation peut être abandonnée3.

Histoire

Les théories les plus complètes des échanges sociaux sont celles des psychologues sociaux américains John W. Thibaut (en) (1917-1986) et Harold H. Kelley (1921-2003), des sociologues américains George C. Homans (1910-1989), Peter M. Blau (1918-2002), Richard Marc Emerson (1982) et Claude Lévi-Strauss (1908-2009)1. Homans défini l’échange social comme l’échange d’activités, tangibles ou intangibles, et plus ou moins gratifiantes ou coûteuses entre au moins deux personnes4. Après que Homans ait fondé la théorie, d’autres théoriciens ont étudié ce sujet, en particulier Peter M. Blau et Richard M. Emerson, qui, en plus d’Homans, sont généralement considérés comme les principaux fondateurs de prise en compte de l’échange en sociologie5. Les travaux de Homans ont mis l’accent sur le comportement individuel des acteurs en interaction les uns avec les autres. Bien qu’il existe divers modes d’échange, Homans a centré ses études sur l’échange binaire6. John Thibaut et Harold Kelley sont reconnus pour avoir axé leurs études sur les concepts psychologiques, et les petits groupes7. Lévi-Strauss est reconnu pour avoir contribué à l’émergence de cette perspective théorique à partir de ses travaux d’anthropologie centrés sur les systèmes d’ échange généralisés, tels que les systèmes de parenté et l’échange de cadeaux6.

Thibaut et Kelley - Article détaillé : Harold Kelley.

Thibaut et Kelley ont basé leur théorie principalement sur de petits groupes régis par des relations binaires. Ils ont utilisé les matrices bénéfices-coût de la théorie des jeux et ont explicitél’interdépendance d’individus, tels que le pouvoir d’un parti sur les autres. De plus, ils suggèrent qu’un individu peut affecter unilatéralement ses propres résultats dans une relation par le biais de comportements choisis. Ils pourraient prédire le déroulement possible d’une interaction sociale à travers l’analyse de pouvoir dans une rencontre. Ils ont également expérimenté comment les résultats obtenus dans une relation pouvaient définir les attraits d’une personne relativement aux relations1.

Homans - Article détaillé : George C. Homans.

Homans a fondé sa théorie sur les concepts d’équilibration, d’attente et de justice distributive dans l’échange binaire. Avec cela, il essaie d’expliquer l’interaction sociale en petits groupes et les bénéfices reçues proportionnellement aux coûts et investissements. Homans résume le système en trois propositions : succès, stimulus et proposition de privation-satiété7, décrites ci-dessous.

  • Proposition de réussite : lorsque l’on constate qu’ils sont récompensés pour leurs actions, ils ont tendance à répéter l’action.
  • Proposition de stimulus : plus un stimulus particulier a donné lieu à une bénéfice, plus il est probable qu’une personne soit affectée.
  • Proposition de privation-satiété : plus une personne a reçu une rétribution particulière dans un passé récent, moins toute autre unité de cet bénéfice perd de sa valeur.
    Blau - Article détaillé : Peter Blau.

La théorie de Blau est très similaire à celle de Homans. Cependant, il utilise plus de termes économiques et sa théorie se base principalement sur la structure sociale émergente dans les modèles d’échanges sociaux en petits groupes1. Sa théorie analyse le développement de la théorie des échanges en économie sans mettre l’accent sur les hypothèses psychologiques. Il a contribué à l’idée de distinguer les échanges sociaux, économiques et l’échange et le pouvoir8. L’orientation utilitariste de Blau a motivé le théoricien à se concentrer sur l’avenir, ce que l’on prévoit concernant la prochaine interaction sociale6 Emerson a été inspiré par les idées de Homans et Blau. Il s’est concentré sur l’interaction et la relation entre individus. Son point de vue sur la théorie de l’échange social met l’accent sur la disponibilité des ressources, le pouvoir et la dépendance en tant que dynamiques primaires. Il avance que les relations sont organisées de différentes manières et qu’elles peuvent différer selon le type et la valeur des ressources échangées. Il pose l’idée que le pouvoir et la dépendance sont les principaux aspects qui définissent une relation9. Selon Emerson, l’échange n’est pas une théorie, mais un cadre à partir duquel d’autres théories peuvent converger et être comparées au fonctionnalisme structurel7. Le point de vue d’Emerson est similaire à celui de Blau puisqu’ils se concentrent tous les deux sur la relation que le pouvoir entretient avec le processus d’échange6.

Lévi-Strauss - Article détaillé : Claude Lévi-Strauss.

Claude Lévi-Strauss est reconnu pour avoir contribué à l’émergence de la perspective théorique de l’échange social à partir de ses travaux d’anthropologie centrés sur les systèmes d’échange généralisé. Il s’est fondé sur les études de Mauss10.

Intérêt personnel et interdépendance

L’intérêt personnel et l’interdépendance sont des concepts centraux de l’échange social11. Ce sont les formes d’interaction de base lorsque deux ou plusieurs acteurs ont quelque chose de valeur l’un pour l’autre12. Homans utilise les concepts d’individualisme pour expliquer les processus d’échange. Pour lui, la signification de l’intérêt personnel est la résultante de besoins économiques et psychologiques13. La réalisation de l’intérêt personnel est souvent courante dans le domaine économique de la théorie de l’échange social où la concurrence et la cupidité peuvent être courantes14. Dans l’échange social, l’intérêt personnel n’est négatif ; au contraire, lorsque l’intérêt personnel est reconnu, il agira comme la force directrice des relations interpersonnelles pour l’avancement de l’intérêt personnel des deux agents - Michael Roloff (1981) 15 Thibaut et Kelley définissent l’interdépendance mutuelle des personnes comme central dans l’étude du comportement social. Ils ont développé un cadre théorique basé sur l’interdépendance des acteurs. Ils ont également mis en évidence les implications sociales de différentes formes d’interdépendance telles que le contrôle réciproque16. Selon leur définition de l’interdépendance, les résultats sont basés sur une combinaison d’efforts des agents et d’arrangements mutuels et complémentaires6.

Concepts de base

La théorie de l’échange social considère l’échange comme un comportement social qui peut avoir des conséquences économiques et sociales17. La théorie de l’échange social a été généralement analysée en comparant les interactions humaines avec le marché ; l’étude de la théorie d’un point de vue microéconomique est attribuée à Blau6. Selon lui, chaque individu essaie de maximiser ses gains. Blau a déclaré qu’une fois ce concept compris, il est possible d’observer des échanges sociaux partout, non seulement dans les marchés, mais aussi dans d’autres relations sociales comme l’amitié18. La principale différence entre l’échange social et économique réside dans la nature de l’échange. La théorie économique néoclassique considère que l’acteur n’a pas affaire à un autre acteur mais à un marché et à des paramètres environnementaux, tels que le prix du marché19. Contrairement à l’échange économique, les éléments de l’échange social sont très variés et ne peuvent être réduits à un seul taux de change quantitatif20. Selon Stafford, les échanges sociaux impliquent une connexion avec une autre personne ; de la confiance et non des obligations légales ; et impliquent rarement des négociations explicites21.

Coût et bénéfices

Les modèles d’échange social simples supposent que les bénéfices et coûts déterminent les décisions relationnelles20. Les deux agents dans un échange social assument la responsabilité l’une de l’autre et dépendent l’une de l’autre. Les éléments de la vie relationnelle comprennent :

Les coûts sont les éléments de la vie relationnelle qui ont une valeur négative pour une personne, tels que l’effort mis dans une relation et les aspects négatifs d’un partenaire22 (e.g. être du temps, de l’argent, des efforts, etc…).

Les bénéfices sont les éléments d’une relation qui ont une valeur positive (les bénéfices peuvent être un sentiment d’acceptation, de soutien et de camaraderie, etc…).

Comme pour tout ce qui concerne la théorie de l’échange social, elle a pour résultat la satisfaction et la dépendance à la relation. La perspective de l’échange social soutient que les gens calculent la valeur globale d’une relation particulière en soustrayant ses coûts des bénéfices qu’elle procure23.

Si la valeur est positive, c’est une relation positive, et inversement. Les relations positives devraient durer, tandis que les relations négatives prendront probablement fin rapidement. Dans un échange mutuellement avantageux, chaque partie satisfait les besoins de l’autre partie à un coût moindre pour elle-même que la valeur des ressources que l’autre partie fournit. Dans un tel modèle, la satisfaction mutuelle des relations assure la stabilité des relations20.

Homans a basé sa théorie sur le béhaviorisme pour conclure que les gens recherchent des bénéfices ‘minimisant’ les coûts. La « satisfaction » des bénéfices qu’un agent tire d’une relation d’échange est jugée par rapport à une norme, qui peut varier17.

Norme de réciprocité

Résumée par Gouldner, la norme de réciprocité stipule qu’un bénéfice doit être rendu et que celui qui donne ce dernier ne doit pas être lésé. Ceci est utilisé pour stabiliser les relations et identifier l’égoïsme. Cette norme suggère l’indépendance dans les relations et invite l’individu à considérer plus que son intérêt personnel24.

La théorie de la pénétration sociale

I. Altman et D. Taylor introduisent la théorie de la pénétration sociale (en), qui établit la nature et la qualité des échanges sociaux. Cela suggère qu’une fois que les individus commencent à se donner davantage les uns aux autres, les relations progressent progressivement, passant d’un échange de biens superficiels à d’autres plus significatifs. Il progresse jusqu’au point appelé « partage de soi », où les individus partagent leurs pensées et leurs sentiments les plus intimes24.

Équité et iniquité

Dans ce processus, les individus compareront leurs bénéfices avec celles des autres par rapport à leurs coûts. L’équité peut être définie comme l’équilibre entre les intrants et les résultats d’une personne au travail. L’iniquité se produit lorsque l’individu perçoit un rapport déséquilibré entre ses résultats et les résultats des autres. Le point de vue sur l’équité ou l’iniquité peut différer selon l’individu24.

Vieillissement

La base de la théorie de l’échange social est d’expliquer le changement social et la stabilité comme un processus de négociation des échanges. Ces changements peuvent se produire au cours de la vie d’une personne à travers les diverses relations et opportunités. Un exemple de ceci est le modèle utilisant des cercles concentriques pour décrire les relations autour d’un individu avec les relations les plus fortes dans le cercle les plus au centre25. Dans ce modèle, il existe différents types de soutien qu’une personne peut recevoir, ceux-ci étant intangibles, tangibles, instrumentaux et informationnels. Le soutien immatériel peut être social ou émotionnel. Les soutiens tangibles sont des dons physiques. Le soutien instrumental est un service offert à une personne dans une relation. Enfin, le soutien informationnel consiste à fournir des informations utiles à un individu26.

Propositions théoriques

Ivan Nye a proposé douze propositions théoriques explicitant les fondements de la théorie de l’échange14.

  • Les individus choisissent les alternatives dont ils attendent le plus de profit.
  • À coût égal, ils choisissent des alternatives dont ils anticipent les plus grands bénéfices.
  • À bénéfice égale, ils choisissent des alternatives parmi lesquelles ils anticipent le moins de coûts.
  • À résultats immédiats égaux, ils choisissent les alternatives qui promettent de meilleurs résultats à long terme.
  • À résultats à long terme égaux, ils choisissent des alternatives offrant de meilleurs résultats immédiats.
  • À coûts et bénéfices égaux, les individus choisissent les alternatives qui fournissent ou sont censées fournir le plus d’approbation sociale (ou celles qui engendre le moins de désapprobation sociale).
  • À coûts et bénéfices égaux, les individus choisissent les statuts et les relations qui offrent le plus d’autonomie.
  • À coûts et bénéfices égaux, les individus choisissent des alternatives impliquant le moins d’ambiguïté.
  • À coûts et bénéfices égaux, ils choisissent des alternatives qui leur offrent le plus de sécurité.
  • À coûts et bénéfices égaux, ils choisissent de s’associer, de se marier et de nouer d’autres relations avec ceux dont les valeurs et les opinions sont généralement en accord avec les leurs et rejettent ou évitent ceux avec qui ils sont en désaccord.
  • À coûts et bénéfices égaux, ils sont plus susceptibles de s’associer, de se marier et de nouer d’autres relations avec leurs égaux que ceux au-dessus ou en dessous d’eux. (L’égalité ici est considérée comme la somme des capacités, des performances, des caractéristiques et des statuts qui déterminent la désirabilité d’une personne sur le marché social.)
  • Dans les sociétés industrielles, à coûts et bénéfices égaux, les individus choisissent des alternatives qui promettent les plus grands gains financiers pour les moindres dépenses financières.
    Dans son article publié en 1978, Nye proposa à l’origine sept propositions communes à tous types de relations. Quelques années plus tard, il étendit les propositions à un total de douze. Les cinq premières propositions sont générales, autonomes dans la théorie. La proposition numéro six nécessite une hypothèse d’un besoin d’approbation sociale en tant que bénéfice et peut donc agir comme une force motrice. La proposition sept ne fonctionnera que si l’individu a la liberté d’être exclu des facteurs extérieurs. La douzième et dernière proposition porte sur la façon dont notre société accorde une valeur importante aux fonds monétaires27.

Homans - Même si Homans a adopté une approche individualiste, un objectif majeur de son travail est d’expliquer les micro-fondations des structures sociales et des échanges sociaux6. Selon Homans, les structures sociales émergent de formes élémentaires de comportement. Sa vision des fondements de la structure sociale et des formes institutionnelles est liée aux actions des individus28.

Homans a développé cinq propositions clés qui aident à structurer les comportements des individus en fonction des bénéfices et des coûts. Cet ensemble d’idées théoriques représente le noyau de la vision de Homans de la théorie des échanges sociaux6.

  • Première proposition : la proposition de réussite stipule que le comportement qui crée des résultats positifs est susceptible de se répéter.
  • Deuxième proposition : la proposition de stimulation énonce que si le comportement d’un individu est récompensé dans le passé, l’individu continuera le comportement précédent.
  • Troisième proposition : la proposition de valeur énonce que si le résultat d’une action comportementale est considéré comme précieux pour l’individu, il est plus probable que ce comportement se produise.
  • Quatrième proposition : la proposition privation-satiété énonce que si un individu a reçu plusieurs fois le même bénéfice, la valeur de ce bénéfice diminuera.
  • Cinquième proposition : ceux qui reçoivent plus que ce à quoi ils s’attendent ou ne reçoivent pas la punition prévue seront heureux6.
    Frazer - Fondée sur l’économie, la théorie de Frazer sur l’échange social met l’accent sur l’importance des différences de pouvoir et de statut dans l’échange social. La théorie de Frazer s’intéresse en particulier au mariage entre cousins croisés.

Mauss - La théorie de Mauss tente d’identifier le rôle joué par la morale et la religion dans l’échange social. Mauss soutient que l’échange est influencé par les comportements sociaux, tandis que la moralité et la religion influencent tous les aspects de la vie.

Bohannan - Bohannan concentre sa théorie sur des problèmes économiques tels que le multicentrisme, et sur les modes d’échange.

Hypothèses

La théorie de l’échange social n’est pas une théorie, mais un cadre de référence au sein duquel de nombreuses théories peuvent s’appuyer, que ce soit dans l’argumentation ou la corroboration7. Toutes ces théories reposent sur plusieurs hypothèses sur la nature humaine et la nature des relations. Thibaut et Kelley ont fondé leur théorie sur deux conceptualisations : sur la nature des individus, et sur les relations entre deux personnes. Ainsi, les hypothèses qu’ils font entrent également dans ces catégories. Les hypothèses que la théorie de l’échange social fait sur la nature humaine sont les suivantes 29 :

  • Les humains recherchent des bénéfices et évitent les punitions.
  • Les humains sont des êtres rationnels.
  • Les normes que les humains utilisent pour évaluer les coûts et les bénéfices varient dans le temps et d’une personne à l’autre.
    Les hypothèses émises par la théorie des échanges sociaux sur la nature des relations sont les suivantes 29 :
  • Les relations sont interdépendantes.
  • La vie relationnelle est un processus.
    Le dilemme du prisonnier est un exemple connu en théorie des jeux qui tente d’illustrer pourquoi ou comment deux individus peuvent ne pas coopérer l’un avec l’autre, même s’il est dans leur intérêt de le faire. Cela démontre que si la coopération donnerait le meilleur résultat, les gens pourraient néanmoins agir de manière égoïste30. Toutes les relations impliquent des échanges bien que l’équilibre de cet échange ne soit pas toujours égal.

Modes d’échange

Selon Kelley et Thibaut, les gens s’engagent dans une séquence comportementale, ou une série d’actions conçues pour atteindre un objectif. Ceci est conforme à leur hypothèse selon laquelle les êtres humains sont rationnels31. Lorsque des personnes s’engagent dans ces séquences comportementales, ils dépendent dans une certaine mesure de leur partenaire. Pour qu’une séquence comportementales conduisent à l’échange social, deux conditions doivent être réunies : « elle doit être orientée vers des fins qui ne peuvent être atteintes que par l’interaction avec d’autres personnes, et elle doit chercher à adapter les moyens pour favoriser la réalisation de ces fins »32. Le concept de réciprocité découle également de ce modèle. Le principe de réciprocité fait référence au renforcement mutuel33. Le processus commence lorsqu’au moins un participant fait un ’mouvement’, et si l’autre rend la pareille, de nouveaux cycles d’échange sont lancés. Même si la norme de réciprocité peut être un principe universellement accepté, le degré auquel les personnes et les cultures appliquent ce concept varie34.

Relations de dépendance au pouvoir

Plusieurs définitions du pouvoir ont été proposées par les théoriciens des échanges. Par exemple, certains théoriciens considèrent le pouvoir comme distinct des échanges, certains le considèrent comme une sorte d’échange et d’autres pensent que le pouvoir est un moyen d’échange35. Cependant, la définition la plus utile du pouvoir est celle proposée par Emerson36, qui a développé une théorie des relations pouvoir-dépendance37. Selon cette théorie, la dépendance d’une personne à l’égard d’une autre fait apparaître le concept de pouvoir29. La différenciation du pouvoir affecte les structures sociales en provoquant des inégalités entre membres de différents groupes, comme un individu devenant supériorité à un autre34. Les données expérimentales montrent que la position occupée par un acteur dans un réseau d’échange social détermine une dépendance relative et donc un pouvoir38.

Selon Thibaut et Kelley, il existe deux types de pouvoir : le contrôle du destin et le contrôle du comportement. Le contrôle du destin est la capacité d’affecter les résultats d’un partenaire29. Le contrôle du comportement est le pouvoir de faire changer le comportement d’autrui en changeant son propre comportement29.

Matrices

Les acteurs développent des modèles d’échange pour faire face aux différences de pouvoir et aux coûts associés à l’exercice du pouvoir29. Ces modèles décrivent des règles ou des normes de comportement qui indiquent comment les gens échangent des ressources dans le but de maximiser les bénéfices et de minimiser les coûts. Trois matrices différentes ont été décrites par Thibaut et Kelley pour illustrer les modèles que les gens développent. Celles-ci sont la matrice donnée, la matrice effective et la matrice dispositionnelle39.

  • La matrice donnée représente les choix comportementaux et les résultats qui sont déterminés par une combinaison de facteurs externes (environnement) et de facteurs internes (les compétences spécifiques que chaque agent possède)31.
  • La matrice efficace « représente une expansion de comportements alternatifs qui déterminent les choix comportementaux au sein des échanges sociaux »40
  • La matrice dispositionnelle représente la façon dont deux personnes pensent que les bénéfices doivent être échangés entre elles41.
    Il existe trois formes au sein de ces matrices : la réciprocité, l’échange généralisé et l’échange productif. Dans un échange direct, la réciprocité se limite aux deux acteurs. Un acteur social apporte de la valeur à un autre et l’autre rend la pareille. Il existe trois types différents de réciprocité42 :
  • La réciprocité comme modèle transactionnel d’échanges interdépendants
  • La réciprocité comme croyance populaire
  • La réciprocité comme norme morale
    Critiques

Katherine Miller expose plusieurs objections majeures à la théorie de l’échange social telle qu’elle est développée à partir de ces travaux fondateurs 43 :

  • La théorie réduit l’interaction humaine à un processus purement rationnel qui découle de la théorie économique.
  • La théorie favorise l’ouverture à autrui telle qu’elle a été développée dans les années 1970 lorsque les idées de liberté et le don étaient préférés, mais il peut y avoir des moments où l’ouverture n’est pas la meilleure option.
  • La théorie suppose que le but ultime d’une relation est l’intimité alors que ce n’est pas toujours le cas.
  • La théorie place les relations dans une structure linéaire, alors que certaines relations peuvent sauter des étapes ou revenir en arrière en termes d’intimité.
    Russell Cropanzano et Marie S. Mitchell expliquent comment l’un des problèmes majeurs de la théorie de l’échange social est le manque d’informations dans les études sur les différentes règles d’échange42. La réciprocité est une règle d’échange majeure discutée, mais Cropanzano et Mitchell écrivent que la théorie serait mieux comprise si davantage de programmes de recherche discutaient d’une variété de règles d’échange telles que l’altruisme, le gain de groupe et la concurrence42. Meeker souligne que dans le processus d’échange, chaque acteur prend en compte au moins les éléments suivants : réciprocité, rationalité, altruisme (responsabilité sociale), gain de groupe, statut, cohérence et compétition (rivalité)44,45.

Rosenfeld (2005) a noté des limites importantes à la théorie de l’échange social et à son application dans la sélection de partenaires. Plus précisément, Rosenfeld a examiné les limites de la théorie de l’échange social aux couples interraciaux46.

Applications

L’application la plus étendue de l’échange social a été dans le domaine des relations interpersonnelles.20 Cependant, la théorie de l’échange social se matérialise dans de nombreuses autres situations.

Anthropologie

L’anthropologie est un domaine d’application de la théorie de l’échange social, comme en témoigne un article de Harumi Befu qui traite des idées et des normes culturelles. Lévi-Strauss est considéré comme l’un des contributeurs majeurs à l’anthropologie de l’échange. Dans ce domaine, l’intérêt personnel, le sentiment humain et le processus de motivation ne sont pas pris en compte36. Lévi-Strauss utilise une approche collectiviste pour expliquer les échanges. Selon lui, un échange social est défini comme une forme de comportement régulé dans le contexte des règles et normes sociétales. Cela contraste avec les études psychologiques de l’échange dans lesquelles les comportements sont étudiés en ignorant la culture. Les échanges sociaux du point de vue anthropologique ont été analysés à partir des phénomènes du don47,36.

Relations

Une étude de Berg porte sur le développement de l’amitié entre colocataires. Celle-ci a révélé comment les processus d’échange social ont évolué au cours de l’année en mesurant l’ouverture de soi. Selon l’étude, le la valeur qu’une personne apporte à une autre devient un facteu important pour déterminer l’appréciation et la satisfaction des acteurs.48 Auld, C. et Alan C. ont mené une étude pour trouver quels processus se produisent et ce qui est vécu au cours des relations de loisirs sociaux. L’étude conclu que rencontrer de nouvelles personnes est souvent citée comme une raison majeure de participation à des activités de loisirs ; rencontrer de nouvelles personnes peut être conceptualisé comme un exercice de réciprocité. Dans ce cas, la réciprocité est perçue comme un mécanisme de départ pour de nouvelles relations sociales parce que les gens sont prêts à être aidés par les autres, s’attendant à ce que l’aide soit finalement rendue48. Une étude menée par Paul, G., intitulée Exchange and access in field work tente de comprendre les relations entre les chercheurs et les sujets.49

Mariage interracial

Les modèles de mariage interracial ont été expliqués en utilisant la théorie des échanges sociaux. Kalmijn 50 suggère que le statut ethnique est compensé par les ressources éducatives ou financières. Ce processus a été utilisé pour expliquer pourquoi il y a plus de mariages entre hommes noirs et femmes blanches qu’entre hommes blancs et femmes noires. Cette asymétrie dans les modèles de mariage a été utilisée pour soutenir l’idée d’une hiérarchie raciale. Des statistiques plus récentes témoignent d’une augmentation du nombre de femmes noires épousant des hommes blancs et une diminution de la prévalence des mariages interaciales en ce qui concerne les femmes noires.51

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Réseaux sociaux et partage de soi

Comprendre le partage interpersonnel dans les réseaux sociaux en ligne est une application idéale de la théorie des réseaux sociaux. Les chercheurs ont utilisé la théorie de l’échange social pour expliquer le partage de soi dans un contexte interculturel de professionnels français et britanniques.52 Une tendance au collectivisme augmente la révélation de soi53.

Théorie de l’affect

Les acteurs de l’échange social sont normalement considérés comme des êtres sans émotion qui ont des informations, les traitent cognitivement et prennent des décisions concernant le modèle et la nature des échanges avec les autres12. La théorie de l’affect (en) de l’échange social complète la théorie de l’échange social en incorporant l’émotion dans le cadre du processus d’échange. Formalisée par Lawler (2001), la théorie de l’affect examine les conditions structurelles d’échange qui produisent les émotions et les sentiments, puis identifie comment les individus attribuent ces émotions à différentes unités sociales (partenaires d’échange, groupes ou réseaux)12. Ces attributions d’émotion, à leur tour, dictent à quel point les individus se sentent attachés à leurs partenaires ou groupes, ce qui motive un comportement orienté collectivement et un engagement dans la relation.

Hypothèses

La plupart des modèles d’échanges sociaux ont trois hypothèses de base en commun : le comportement social est basé sur les échanges ; si un individu permet à quelqu’un de recevoir un bénéfice, la personne ressent alors le besoin de rendre la pareille en raison de la pression sociale et les individus essaieront de minimiser leur coût54. La théorie de l’affect de l’échange social est basée sur des hypothèses qui découlent de la théorie de l’échange social et de la théorie de l’affect :

  • Il y a trois personnes ou plus qui ont la possibilité de faire des échanges entre elles. Ces acteurs sont capables de prendre des décisions sur l’opportunité d’échanger, avec qui échanger et dans quelles conditions exécuter un échange.
  • L’échange social produit des émotions qui vont du positif au négatif.
  • Les émotions peuvent être interprétées comme un bénéfice ou une punition.
  • Les individus essaient d’éviter les émotions négatives et de reproduire les émotions positives dans les échanges sociaux.
  • Les individus essaieront de comprendre la source ou la cause des sentiments produits par l’échange social. De cette façon, les émotions sont attribuées à l’objet qui les a provoquées.
  • Les individus interprètent et échangent leurs sentiments par rapport aux relations sociales (ex. partenaires, groupes, réseaux). Les émotions positives produites par l’échange augmenteront la solidarité dans ces relations, tandis que les émotions négatives la diminueront.
    Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_l%27%C3%A9change_social

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3.L’analyse transactionnelle d’après Wikipédia

L’analyse transactionnelle, appelée aussi AT, est une théorie de la personnalité, des rapports sociaux1 et de la communication. Créée en 1958 par le médecin psychiatre et psychanalyste canadien Éric Berne2, elle postule des « états du Moi » (Parent, Adulte, Enfant), et étudie les phénomènes intrapsychiques à travers les échanges relationnels de deux personnes ou plus, appelés « transactions ».

Objectifs et principes

L’analyse transactionnelle vise à permettre une prise de conscience ainsi qu’une meilleure compréhension de « ce qui se joue ici et maintenant » dans les relations entre deux personnes et dans les groupes. L’analyse transactionnelle propose des grilles de lecture pour la compréhension des problèmes relationnels ainsi que des modalités d’intervention pour résoudre ces problèmes.

L’analyse transactionnelle part du principe que chaque personne est fondamentalement positive et que ce sont les décisions prises dans notre enfance qui influent sur notre comportement ; son but est d’aider à reprendre le contrôle vers l’épanouissement2.

L’exploration de la personnalité peut se réaliser à 2 niveaux (p. 5 à 14)3 :

  • L’analyse structurale est l’étude des communications personnelles (verbales et non verbales) représentatives de la structure de la personne (Comment est ce qui est ?).
  • l’analyse fonctionnelle est l’étude des comportements (comment cela fonctionne ?)
    Histoire

Eric Berne a présenté l’analyse transactionnelle comme une approche phénoménologique, ajoutant des données vérifiables à la construction philosophique de Freud. Sa théorie est bâtie sur les travaux de Wilder Penfield et René Spitz, combinés avec les idées néo-psychanalytiques de Paul Federn, Edoardo Weiss ou encore Erik Erikson.

Les origines de l’analyse transactionnelle remontent aux 5 premiers articles sur les 6 écrits par Berne sur l’intuition, qu’il a commencés en 1949. À cette époque, alors qu’il poursuivait des études pour devenir psychanalyste, ses articles attaquaient les concepts freudiens de l’inconscient.

En 1956, après 15 ans d’études de la psychanalyse, Berne s’est vu refuser l’admission à l’institut de psychanalyse de San Francisco. Il a pris la demande de plusieurs années de formation supplémentaires comme un rejet et a choisi d’abandonner la psychanalyse. Avant la fin de l’année il avait écrit deux articles fondateurs, publiés en 1957 :

  • Le premier, Intuition V : The Ego Image, expliquait comment il était arrivé au concept des « États du moi », et incluait les idées de séparation entre l’Adulte et l’Enfant.
  • Le second, Ego State in Psychotherapy, était basé sur le concept tripartite : Parent, Adulte et Enfant.
    Concepts

Outre les États du Moi, l’analyse transactionnelle propose de repérer les jeux psychologiques, des types d’échanges qui se répètent de manières semblables, et qui se terminent par un sentiment de malaise. Parmi les autres concepts de l’analyse transactionnelle, on trouve les positions de vie, des éclairages sur la gestion des signes de reconnaissance et des sentiments, la structuration du temps, les drivers ou messages contraignants, les méconnaissances et les différents degrés de passivité.

Éric Berne postulait que les grandes orientations de la vie sont décidées dès l’enfance, et peuvent prendre la forme d’un scénario de vie. Berne définit également trois critères de bonne santé psychique : conscience, spontanéité et intimité (p. 193)1.

États du Moi - Article détaillé : États du Moi.

Berne a conclu, dans le cadre des observations liées à sa pratique que, dans certains contextes, ses patients agissaient comme le faisait l’un de leurs parents, sans avoir toujours conscience de l’origine de ces comportements, ainsi que des émotions et manières de penser qui y étaient associées. À d’autres moments, des résurgences des comportements issus de l’enfance de ses patients se reproduisaient, également avec les affects et les états d’esprits d’alors. Il décrit un de ses patients, M. Segundo, un avocat, dont le rapport à l’argent était de trois types4 :

  • « Dans son activité d’homme de loi, et dans ses opérations financières, il montrait une épreuve de la réalité très sûre ». « [Il] maniait de grosses sommes d’argent avec l’assurance, le jugement et le bonheur d’un banquier et il était prêt à dépenser de l’argent pour en gagner. »
  • À d’autres moments, il « rêvait de tout prodiguer pour le bien public. » Il « imitait effectivement la conduite et l’état d’esprit de son père lors de ses activités de bienfaisance. »
  • En outre, il lui arrivait de voler « des chewing-gums et d’autres babioles dans les grands magasins. » Et il le faisait avec « la même attitude désinvolte et la même technique avec lesquelles il volait des chewing-gums étant enfant. »
    Berne a défini un État du Moi comme un « système cohérent de pensées, d’émotions, et de comportements associés5. » Du point de vue de la structure de la personne, il distingue trois types d’états du Moi6 :
  • Le Parent correspond aux pensées, émotions, et comportements d’une personne qu’elle a fait siens par imitation de figures parentales ou éducatives marquantes.
  • L’Adulte caractérise les émotions, pensées et comportements qui sont congruents avec la réalité de l’’ici et maintenant’.
  • L’Enfant correspond aux pensées, émotions, et comportements qui sont une reviviscence de notre propre enfance.
    Dans l’exemple de M. Segundo ci-dessus, Eric Berne décrit les trois types de rapport à l’argent de son patient, respectivement au droit de l’Adulte, du Parent, et de l’Enfant. Dans l’analyse de Berne, les termes Parent, Adulte et Enfant ne sont pas en relation avec l’âge de la personne. Par exemple, en contexte scolaire, un enfant qui réexplique la leçon à un de ses camarades de la même manière que le fait son maître ou sa maîtresse active son État du Moi Parent.

Enfin, Les trois États du Moi de l’analyse transactionnelle ne sont pas synonymes du « ça », du « moi » et du « surmoi » de la psychanalyse freudienne.[réf. souhaitée]

Eric Berne et ses disciples ont proposé une dynamique des États du Moi et ses dysfonctionnements : Prise de contrôle, contamination, exclusion. (p. 16)3

Transactions

Une transaction est le nom donné à un échange verbal et comportemental entre deux personnes (p. 22 et 23)3. On distingue le stimulus, ou message, envoyé d’une personne à l’autre, de la réponse de celle-ci. Les transactions peuvent ainsi être observées et analysées en termes d’États du Moi. Il existe des transactions simples (complémentaires ou croisées) où se répondent alternativement un état du moi seulement chez chacun des deux protagonistes, et des transactions doubles où se répondent en apparence des États du Moi spécifiques (exemple Parent) et en même temps, à un niveau sous-jacent, d’autres États du Moi (exemple Enfant).

Simples complémentaires

Les transactions sont complémentaires lorsque les deux partenaires s’adressent à l’État du Moi dans lequel l’autre se trouve.

  • Exemple 1 :
    • « Avez-vous pu rédiger le rapport ? »
    • « Oui - je suis sur le point de vous l’envoyer par courriel. » (Échange Adulte-Adulte)
  • Exemple 2 :
    • « Voulez-vous passer après cette réunion et aller voir un film avec moi ? »
    • « Avec plaisir - Je n’en peux plus de travailler, que pourrions-nous aller voir ? » (Échange Enfant-Enfant)
  • Exemple 3 :
    • « Tu aurais dû avoir fini de ranger ta chambre ! (Parent-Enfant) »
    • « Arrête de me pourrir la vie, je vais le faire ! (Enfant-Parent) »
      Des échanges sur ce mode peuvent continuer indéfiniment. Évidemment, ils s’arrêtent au bout d’un certain temps, mais ce mode de communication ne cause pas de conflits entre les deux partenaires, sauf dans le cas Enfant-Parent. [précision nécessaire].

Simples croisées

La communication s’arrête ou change de mode lorsque les transactions sont croisées : lorsqu’une personne s’adresse à un autre État du Moi que celui dans lequel se trouve son partenaire.

  • Exemple 1 bis
    • « Avez-vous pu rédiger le rapport ? » (Adulte-Adulte)
    • « Arrêtez de me pourrir la vie, je vais le faire ! » (Enfant-Parent)
      Cette transaction croisée est susceptible de causer des problèmes entre les personnes. « A » pourrait répondre avec une transaction de Parent à Enfant, comme : « Si vous ne changez pas d’attitude, vous serez viré ! »
  • Exemple 2 bis
    • « Est-ce que ta chambre est enfin rangée ? » (Parent-Enfant)
    • « Regarde, je suis en train de le faire. » (Adulte-Adulte)
      Cette transaction croisée change l’équilibre entre les protagonistes.

Transactions doubles ou piégées

Dans ce type de transactions, une conversation se déroule à un niveau social, explicite, et en même temps, d’autres transactions sont échangées à un niveau psychologique, non-dit (p. 23)3. Par exemple :

  • « J’ai besoin que vous restiez au bureau ce soir avec moi. » (Mots Adulte) - cette phrase étant prononcée avec un langage corporel qui suggère une intention sexuelle (Enfant flirtant).
  • « Bien sûr. » (Réponse à la déclaration Adulte) - accompagné d’un sourire ou clin d’œil (l’Enfant accepte le motif caché).
    Transactions tangentielles

L’un des interlocuteurs prend ’la tangente’ en répondant à côté du message initial. Elles évitent souvent une situation inconfortable (p. 23)3

Jeux psychologiques

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Économie des signes de reconnaissance

Éric Berne utilise un terme polysémique en anglais : « Stroke » qui signifie à la fois caresse et coup de pied. Ce terme est soit conservé tel quel dans les textes français, soit traduit par « Signe de reconnaissance ». Les signes de reconnaissance sont classés selon des critères conditionnels (portant sur le faire) ou inconditionnels (portant sur l’être), et selon deux polarités : positifs ou négatifs. L’économie des signes de reconnaissance requiert la capacité de savoir les donner, savoir les recevoir, savoir les demander, savoir les refuser et savoir se les donner à soi-même. Ces capacités sont variables d’une personne à une autre. Pour Berne, chaque individu recherche en permanence des signes de reconnaissance car ils sont vitaux pour lui. Une des lois fondamentales de l’économie des signes de reconnaissance observe qu’une personne accepte plutôt (à défaut de signes de reconnaissance positifs) des signes de reconnaissance négatifs que pas de signe de reconnaissance du tout. Le poids du conditionnement éducatif se vérifie souvent ici : une personne habituée dès le plus jeune âge à recevoir des signes de reconnaissance négatifs sera plus encline à en recevoir toute sa vie, voire à refuser les signes de reconnaissance positifs.

Il existe deux croyances limitantes, l’une concerne la rareté (exemple : il n’y en a pas assez pour tout le monde) et l’autre le contrôle (exemple : seuls quelques privilégiés peuvent en donner).

Structuration du temps

Berne observe et décrit six manières de structurer le temps. Ces différentes séquences sont classées selon leur apports quantitatif/qualitatif en signe de reconnaissance, du plus faible au plus intense. (p. 26)3

  • le retrait : la personne se met à l’écart physiquement ou psychologiquement.
  • le rituel : il s’agit de séquences normalisées, standardisées (par exemple se saluer), d’échanges codifiés socialement. Permet d’échanger des signes de reconnaissance. Chaque groupe a ses propres rituels.
  • le passe-temps : caractérise les conversations aux sujets stéréotypés telles que les conversations de salon.
  • l’activité : comme son nom l’indique, il s’agit ici de séquences dont le but est de faire quelque chose.
  • les jeux psychologiques : permettent des échanges de signes de reconnaissance intenses, mais négatifs.
  • l’intimité : correspond aux moments où la communication est ouverte, basée sur la confiance, le respect, et l’acceptation de l’autre. Permet des échanges de signes de reconnaissance positifs de grande qualité et de grande intensité.
    Positions de vie

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7f/AT_positionsDeVie.gif/350px-AT_positionsDeVie.gif

Positions de vie selon le modèle de l’analyse transactionnelle.

L’enfant acquiert des certitudes sur lui et les autres. Ces certitudes seront à la base du scénario de vie par le choix préférentiel mais pas exclusif d’une position de base parmi les positions de vie suivantes7 :

  • Je suis OK, vous êtes OK (++) : la relation idéale selon l’analyse transactionnelle
  • Je suis OK, vous n’êtes pas OK (+-) : mépris, supériorité
  • Je ne suis pas OK, vous êtes OK (-+) : sentiment d’infériorité
  • Je ne suis pas OK, vous n’êtes pas OK (—) : position de renoncement
    Gestion des sentiments

Il existe selon l’analyse transactionnelle trois formes de sentiments dont la spécificité est de brouiller les transactions par leur non congruence (p. 30 à 33)3 :

  • les sentiments accumulés ou « timbres »8. Non exprimé sur le coup et conservé, un tel sentiment peut se retrouver, avec d’autres ressentiments non gérés, comme une « collection de timbres ». Cette accumulation donne lieu à une réaction disproportionnée quand ’la coupe déborde’.
  • les sentiments parasites ou « rackets ». Depuis le cercle familial primaire où certains sentiments sont plus permis que d’autres, l’enfant puis l’adulte utilisera un sentiment « autorisé » plutôt que celui qui est « interdit » et néanmoins pertinent.
  • les sentiments réactivés ou « élastiques ». Une situation actuelle peu affective rappelant une ancienne situation fortement chargée affectivement.
    Jeux psychologiques

Les jeux psychologiques sont formés par un ensemble de transactions qui se terminent par un malaise, ils sont donc qualifiés de destructeurs9. Ce ne sont pas des jeux de rôle, ces derniers étant utilisés en psychologie dans un but analytique ou thérapeutique.

Dans la structuration du temps selon l’analyse transactionnelle, c’est la séquence qui vient juste avant l’intimité. Elle est riche en signes de reconnaissance mais négatifs (on peut envisager cette séquence comme le revers de l’intimité).

Le jeu psychologique destructeur est une transaction à double fond, composée d’un message ouvert (positif qui forme un appât), et d’un message caché (non-dit qui est le message principal). Le message caché (première transaction), contient une dévalorisation ou une survalorisation inadéquate (deuxième transaction) ; il est reçu par une personne ayant un point faible (troisième transaction), ce qui crée un malaise9.

Berne1 a intitulé de nombreuses séquences de ce type de manière imagée. Un exemple est le « Oui, mais… ». Une personne A a un problème et s’en plaint auprès d’une autre, B. Ce dernier donne des conseils à A afin de l’aider à résoudre son problème. Cependant, A trouve une raison ou un prétexte pour éluder chaque conseil donné, commençant chaque réponse à B par un « Oui, mais… ». Ceci lui permet de persévérer dans la plainte et d’éviter toute possibilité de résolution ou de changement positif d’état qui aurait lieu grâce à B. Dans une telle interaction, les transactions de surface semblent dire au premier abord « je cherche de l’aide », mais celles qui viennent par la suite de manière sous-entendue disent en même temps : « personne ne peut m’aider ».

La formule J

La première mouture de la ’Formule J’ (p. 95 à 98)10 : AN + PF = R ⇒ D ⇒ MS ⇒ B ou en clair : Attrape-Nigaud (verbal ou non verbal de Laurel, comportant un message caché) + Point Faible (de Hardy estimé par Laurel) = Réponse, qui entraîne Déclic, qui entraîne Moment de stupeur, qui entraîne Bénéfice.

Formule qu’il faut lire en chimiste et non en mathématicien ! : Quand deux éléments (AN et PF) se sont suffisamment rapprochés l’un de l’autre alors un jeu peut se mettre en route par la création d’un ’produit’ nouveau : Réponse (pouvant être composée d’une au moins ou de plusieurs transactions, plus ou moins doubles, vécues agréablement ou pas !) qui entraîne une réaction en chaîne : Le Déclic (chez Laurel et/ou Hardy) est la charnière du jeu. ’L’inattendu’ (a conscient, qui est en fait totalement prévisible, et donc repérable par Hardy) de la Réponse déclenche un Moment de Stupeur (chez Laurel) intimement lié au déclic (sentiment parasite de tristesse, de peur, de colère... de Laurel) qui entraîne le Bénéfice final du jeu (pour Laurel). La réaction en chaîne (D, MS, B) décrite séquentiellement est en fait quasiment instantanée... Le Bénéfice (de Laurel) peut être accumulé dans une Collection de Timbres (CT)... qui peut/doit donner droit à des Caresses Parentales (CP) (dues par Hardy !). Il y a donc trois phases dans la Formule J :

  • Le prélude : AN + PF =R
  • La ’réaction en chaîne’ qui est le jeu au sens strict : R ⇒ D ⇒ MS ⇒ B
  • Le finale : B ⇒ CP (ou cumul de CT)
    Le Bénéfice, c’est-à-dire le sentiment parasite, n’est pas la visée ultime du jeu. Ce qui est recherché c’est la confirmation, la justification d’une position de vie... (préalable de Laurel...)

Note 1 : Hardy peut refuser de participer au jeu après AN , et Laurel peut s’adonner alors à son autre jeu favori, solitaire lui : ’Je suis un éternel incompris !’...

Note 2 : Hardy peut contre attaquer en lançant son jeu favori à lui !!!

Le triangle de Karpman - Article détaillé : triangle de Karpman.

Stephen Karpman a élaboré une matrice de tous ces jeux : le triangle dramatique Victime-Sauveur-Persécuteur (obligatoirement avec une majuscule). À chaque pôle se trouve un rôle : une personne dans celui de la Victime, une autre dans celui de Sauveur et une troisième le rôle de Persécuteur (on peut observer que ce jeu se joue fréquemment à deux avec tiers symbolique). Il y a donc interactions entre ces trois rôles qui sont interchangeables (p. 30)3. Dans le cas du jeu « Oui, mais… » cité ci-dessus, A est Victime, B est Sauveur. Si le comportement de A évolue vers un rejet de plus en plus marqué des suggestions de B, A peut in fine adopter un rôle de Persécuteur sur le mode du reproche « tu ne m’aides pas », tandis que B deviendra Victime en essayant de se justifier sur le mode du « j’ai essayé de t’aider ».

Attention toutefois, il convient de distinguer par exemple le sauveteur qui est une personne tout à fait efficiente du Sauveur qui ne l’est pas, ou la victime qui subit un traumatisme bien réel de la Victime qui se plaint pour se plaindre (en toute méconnaissance). À ce titre, le film Oui, mais… (2001) avec Gérard Jugnot et Émilie Dequenne illustre bien ce type de situations, jonglant habilement entre la double influence de Berne et de Karpman.

Méconnaissances et passivités

La méconnaissance est une distorsion de la réalité de type euphémisme ou exagération (p. 19)3.

L’analyse transactionnelle :

  • peut repérer chez une personne trois domaines de méconnaissance : de soi, des autres et de la situation.
  • distingue trois registres de méconnaissance incluant des signes avant coureurs ou révélateurs du problème, du problème lui-même et des options de solutions ;
  • ainsi que quatre niveaux de méconnaissance :
    • de l’existence du phénomène,
    • de la signification de celui-ci,
    • des possibilités de changement de celui-ci
    • et des aptitudes personnelles vis-à-vis du phénomène.
      Chaque problème est analysé à travers ces trois classes au moyen d’une grille des méconnaissances.

L’analyse transactionnelle distingue quatre types de passivité (p. 30)3 ou ’comment faire pour échouer’ :

  • ne rien faire ;
  • se sur-adapter ;
  • s’agiter ;
  • la violence et l’incapacité contre les autres ou contre soi-même (se rend malade).
    Injonctions et permissions fondamentales

Bob et Mary Goulding discernent quatorze types d’interdits, qu’ils ont appelés « injonctions », et qui restreignent la liberté dont dispose un individu dans sa vie (p. 39)3 :

  • 10 au niveau des comportements. par exemple, n’existe pas, ne sois pas toi-même, etc.,
  • 2 au niveau de la réflexion. ex. : Ne pense pas.
  • 2 au niveau des sentiments. ex. : Ne ressens pas.
    Gysa Jaoui, quant à elle, met l’accent sur les points forts de la personne, et propose à chacun d’évaluer où il en est par rapport aux permissions fondamentales11, qui sont en lien avec notre relation à nos propres ressentis, à nous-mêmes, aux autres et au monde. Ces permissions sont les inverses des injonctions. Gysa Jaoui ajoute une 13e injonction : Ne sache pas.

Scénario de vie

Le scénario de vie est aussi appelé « style de vie » ou « plan de vie ». Il est déterminé par les injonctions, les prescriptions et le programme (ou modèle technique). Ce dernier indique comment appliquer injonctions et prescriptions dans l’existence. Le programme est hérité du parent du même sexe. Il existe plusieurs classes de scénario de vie :

gagnant - perdant ou harmatique - non gagnant ou banal

  • jamais - toujours - avant ou jusqu’à - après - sans cesse - sans but
  • sans pensée - sans amour - sans joie
    [Quoi ?]

Autonomie

Pour Eric Berne, l’objectif est de s’orienter sans cesse vers ce qu’il appelle l’autonomie et qui répond à trois critères : conscience, spontanéité et intimité1. Se diriger vers l’autonomie, c’est ainsi quitter les influences négatives de son scénario personnel. Certains spécialistes (Marie-Christine Seys, France Brécard et Laurie Hawkes dans le Grand Livre de l’analyse transactionnelle) y ajoutent la responsabilité.

  • Capacité de conscience — être en plein contact avec l’ici et maintenant, prendre la réalité telle qu’elle est, sans la filtrer, la déformer.
  • Capacité de spontanéité — développer notre faculté à ne pas réagir à l’environnement par des comportements automatiques, mais comme nous le souhaitons et d’une manière adéquate à l’environnement. Cela implique notamment d’être capable d’utiliser nos trois États du moi, et d’enrichir le panel de comportements de chacun.
  • Capacité d’intimité — être dans une relation authentique avec l’autre, c’est-à-dire vraie et appropriée. Cela exclut toutes manipulations ou jeux. Cela peut être un moment de partage amical comme une mise au point très franche. Il s’agit de développer une capacité à proposer un moment relationnel fort, comme de savoir le recevoir.
  • Responsabilité - assumer les conséquences de ses actes et propos, en tenir compte dans ses rapports avec l’autre.
    Évolution

Origine

Eric Berne a souhaité simplifier le discours psychiatrique pour permettre au praticien et au patient d’avoir un langage commun. Berne a volontairement choisi des termes simples, dans le registre courant ou métaphorique, afin que chaque patient puisse être co-acteur de son diagnostic et de sa guérison. Son idée était de créer un système de psychiatrie sociale12.

La proximité entre les concepts d’Enfant, d’Adulte et de Parent chez Berne et de Ça, Moi et Surmoi chez Sigmund Freud est évidente ; cependant l’idée d’étudier leurs interactions entre deux personnes est propre à Berne et constitue une grande partie de son apport.

L’analyse transactionnelle est sortie au fil des années 1970-80 de sa pratique thérapeutique.

Le cœur de l’approche de l’analyse transactionnelle en milieu non thérapeutique consiste à permettre, selon le champ d’application, un changement chez un individu ou une collectivité, dans le cadre d’un accord appelé contrat, conjointement accepté par l’intervenant et le client.

Application

Prises de conscience

Une des idées induites par cette approche est que la connaissance de nos propres comportements, de leurs sources peut nous aider à changer les comportements douloureux… la souffrance n’est pas inéluctable. L’analyse transactionnelle est utilisée en psychothérapie même si elle n’est pas reconnue partout comme approche unique. Une psychothérapie en analyse transactionnelle s’effectue dans le cadre d’un contrat accepté par le thérapeute et le patient. Ce contrat porte sur les objectifs à atteindre et la manière dont le thérapeute comme le patient pourront constater que le but de la thérapie est atteint.

Les techniques d’intervention portent autant sur le contenu de ce qu’apporte le client que sur le processus mis en œuvre dans la relation transférentielle avec le thérapeute (et avec les membres du groupe lorsque le traitement s’effectue en groupe). L’analyse du processus est considérée avec attention.

L’analyse transactionnelle marque aussi sa spécificité par son caractère éminemment explicite : la transparence en est une manifestation constante dans la transmission des concepts au patient comme dans l’attitude du thérapeute, considéré davantage comme une personne que comme un écran de projection. L’analyse transactionnelle intègre parfois des outils empruntés à d’autres approches (exemple Gestalt).

Champs d’application

La formation en analyse transactionnelle est une formation complémentaire liée à une activité professionnelle. La certification est assortie d’une mention indiquant le champ de spécialisation qui correspond à cette activité.

  • Psychothérapie : Concerne le développement des personnes, le traitement des dysfonctionnements par la psychothérapie individuelle ou en groupe. Le champ psychothérapie, choisi par les professionnels dont les activités visent la guérison des clients, c’est-à-dire qu’elles visent à soulager leurs symptômes et/ou à les aider à restructurer leur personnalité et/ou leur cadre de référence au sein de la société. Il s’inscrit dans le respect des implications légales de l’exercice dans ce domaine.
  • Organisation : Concerne la dynamique des personnes et des groupes au sein des organisations (manageurs, consultants, chefs de personnel et subordonnés…). Le champ organisation, choisi par les professionnels qui travaillent dans ou pour des organisations, en tenant compte à la fois du contexte institutionnel et du développement de l’organisation. Leur rôle est de favoriser la croissance et le développement des personnes ainsi que l’accroissement de l’efficacité des individus travaillant dans l’organisation.
  • Éducation : Concerne les personnes liées aux activités d’éducation et de formation (enseignants, conseillers en éducation, parents, éducateurs, et ceux à qui ils s’adressent…). Le champ éducation, choisi par les professionnels travaillant avec les enfants, les jeunes ou les adultes dans le domaine de l’éducation et de la formation, en milieu scolaire ou non, dans une optique d’éducation et/ou de développement de la personnalité et d’intégration sociale.
  • Conseil : Concerne les personnes liées aux activités d’accompagnement. Le champ conseil, choisi par les professionnels dont l’activité vise la croissance et le développement des personnes et de leur cadre de référence social : infirmiers, travailleurs sociaux, fonctionnaires de justice, avocats, médecins, pasteurs…
    Controverse historique

Dans les années 1970, une analyste transactionnelle américaine, Jacqui Schiff prétend guérir les schizophrènes en les « re parentant »13. Elle reçoit, en 1974, le prix Eric Berne Scientific Memorial Award14 de l’Association internationale d’analyse transactionnelle (ITAA). Elle est radiée de l’ITAA, en 1978, à la suite de la mort d’un patient en 1972, qui avait subi des mauvais traitements assimilables à des tortures. Les méthodes de Jacqui Schiff sont dénoncées par Patricia Crossman, une autre analyste transactionnelle américaine, dans un article paru sur le site SkepticReport15. Jacqui Schiff est parfois encore défendue par certains16, mais les dérives totalitaires de ses méthodes et de ses théories sur le reparentage ont clairement été démontrées par Alan Jacobs17, analyste transactionnel qui reçoit, en 1996, le Eric Berne Memorial Award de l’ITAA. Le cas de Jacqui Schiff est complexe, car, à côté de ses pratiques condamnables, elle propose avec les membres de son école des concepts théoriques qui restent intéressants et utiles, comme la symbiose, les méconnaissances et le cadre de référence.[réf. nécessaire]

Les pratiques de type reparentage n’existent plus aujourd’hui en analyse transactionnelle, en raison du risque d’emprise qu’elles entraînent. Dans son rapport 2006, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires reprend la controverse historique concernant certains aspects de la théorie de l’analyse transactionnelle et pointe les dérives de certains praticiens de l’analyse transactionnelle à propos des dangers qu’« une pratique inappropriée de l’analyse transactionnelle est susceptible d’engendrer18 ». Ce rapport ne remet pas en cause l’ensemble des théories et des pratiques du corpus de connaissances de l’analyse transactionnelle.

Courants actuels

Les valeurs et tendances des débuts ont intégré les racines psychanalytiques de l’analyse transactionnelle, ainsi que des approches nouvelles. On observe des tendances assez différentes dans le type de travail privilégié par les différents thérapeutes en analyse transactionnelle19. Le courant cognitivo-comportemental cherche à comprendre et à expérimenter à travers des échanges, des schémas et des explications. L’école de la redécision a été développée par Robert & Mary Goulding, à la suite de la rencontre avec la gestalt-thérapie. Le courant corporel intègre la dimension corporelle dans le travail thérapeutique.

Le courant psychanalytique met l’accent sur les phénomènes de transfert et de contre-transfert, et les processus intrapsychiques inconscients. Le courant relationnel met l’accent sur la relation entre le thérapeute et son client. Le courant intégratif se propose d’intégrer différentes approches thérapeutiques orientées vers les domaines affectif, cognitif, comportemental, psysiologique et systémique. Le courant constructiviste met l’accent sur la construction narrative suivant laquelle la personne se définit, et comment ces représentations évoluent au cours de la thérapie. Le courant Cathexis, basé sur les théories des Schiff, est tombé en désuétude depuis un certain nombre d’années.

Process Communication - Article détaillé : Process communication.

La Process communication est un modèle développé par le psychologue Taibi Kahler lui-même issu de l’école Analyse Transactionnelle. À partir de l’observation de ses patients dès les années 1970, le Dr Kahler établit une typologie aboutissant à la présentation de six types de personnalités. Ses travaux couronnés par le prix Eric berne en 1977 intéresseront la NASA qui financera une grande partie de la recherche. À ce jour en 2011 près de 800 000 personnes dans le monde ont utilisé le profil Process Communication. Les formations ou le coaching utilisant la Process Communication sont assurés par des professionnels ayant suivi un parcours certifiant. Les applications couvrent un domaine large allant du recrutement jusqu’à l’éducation en passant par les activités de l’entreprise comme la cohésion d’équipe ou le management. L’appellation « Process Com » est exploitée en France à des fins commerciales et fait l’objet d’un dépôt de marque.

Outil d’accompagnement et cadre d’exercice

Les concepts théoriques de l’analyse transactionnelle sont utilisés dans le contexte d’accompagnements en développement professionnel, personnel ou de thérapie. Les questions qui concernent l’encadrement et l’évaluation des pratiques sont capitales comme pour tout outil d’accompagnement.

Outil d’accompagnement

Les questions du fondement théorique et de l’évaluation pratique des outils d’accompagnement ne concernent pas uniquement l’analyse transactionnelle et, d’un point de vue plus large, elles font partie du débat actuel sur l’évaluation des psychothérapies. La question de la scientificité des apports théoriques a été posée également pour la psychanalyse, et fait toujours l’objet de débats20. Cette question est également en discussion chez les analystes transactionnels21.

Comme le souligne Tobie Nathan22, les méthodes de psychothérapie atteignent leurs limites quand elles ne se renouvellent pas. L’analyse transactionnelle est un courant théorique qui bénéficie de réflexions actuelles, comme celles de Helena Hargaden et Charlotte Sills23 ou celles de José Grégoire24.

Cadre d’exercice

Les structures officielles de l’analyse transactionnelle (EATA [archive] pour l’Europe) prescrivent le suivi d’un cursus de formation de longue durée et le respect d’un code de déontologie. La certification en analyse transactionnelle (CTA, premier niveau de qualification en analyse transactionnelle) correspond à la validation de 750 heures d’expérience pratique, dont 500 doivent être en analyse transactionnelle, de 600 heures de formation professionnelle, dont 300 doivent être en analyse transactionnelle, et de 150 heures de supervision, en plus d’un savoir-faire propre à son exercice professionnel initial. L’examen lui-même, qui nécessite la rédaction d’un mémoire et une épreuve orale devant un jury de professionnels, est un mode de sélection qui veut répondre à cet impératif.

Les praticiens en analyse transactionnelle sont soumis à un code de déontologie édité par l’EATA qui stipule qu’il ne peut y avoir d’interventions sans un cadre contractuel préalablement défini et librement consenti entre le professionnel et le client. Les processus de sélection, de formation et d’exercice s’inscrivent dans le droit fil des dispositions légales.

Synthèse, critiques et controverses

L’analyse transactionnelle se présente comme à la fois (p. 16)10 :

  • un corps de doctrine, qui intègre les apports de la recherche et élimine ce qui est superflu, indigeste ou incompatible,
  • et un corps de métier, constitué de praticiens, artisans du développement de l’art de la corporation.
    Eric Berne a largement contribué à la dimension groupale et au fait que le corps de doctrine de l’analyse transactionnelle soit l’œuvre d’un corps de métier.

L’analyse transactionnelle se veut un outil de diagnostic et de classement dans une catégorie psychologique et aussi un outil de thérapie du patient qui contribue à toutes les phases du diagnostic et du traitement.

Les structures internationale (ITAA) et nationales, les médias spécialisés, etc… assurent la vivacité de cette profession (Chapitres 6 et 7)10.

Critiques et controverses

Certaines dérives de praticiens utilisant l’analyse transactionnelle ont donné lieu à des procès aux États-Unis25. Ces affaires ont été compilées et révélées dans une enquête de Margareth T. Singer et Janja Lalich parue en 199626.

En France, l’analyse transactionnelle n’a pas de définition institutionnelle médicale précise, ni de formation universitaire ou hospitalière (comme les pratiques médicales par exemple). Sa recherche fondamentale est essentiellement privée, menée par des praticiens la plupart en secteur privé. On retrouve citées des pratiques inquiétantes dénoncées par la commission de l’Assemblée Nationale sur les dérives sectaires (MIVILUDES)27, entre autres dans les domaines de :

  • le management des ressources humaines de certaines entreprises et dans certains stages de formation professionnelle,
  • les formations aux techniques de vente, et à l’animation commerciale,
  • la consultance et le coaching de dirigeants,
  • certaines psychothérapies (faux souvenirs induits).
    NB. (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Transactional analysis » (voir la liste des auteurs).

Note de Wikipédia :

Si ce bandeau n’est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.Cet article présente des problèmes à corriger (liste). Vous pouvez aider à l’améliorer ou bien discuter des problèmes sur sa page de discussion. Il n’est pas rédigé dans un style encyclopédique. (Marqué depuis février 2016) - Il doit être recyclé. La réorganisation et la clarification du contenu sont nécessaires. (Marqué depuis février 2016)

Source de l’article complet avec notes et références : https://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_transactionnelle

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  • La structuration du temps - Première partie - Publié le 10 août 2015 par Richard Martens

    Schéma d’Analyse Transactionnelle par Richard Martens. 6 façons de passer le temps : l’Intimité.

AT – Intimité : schéma par Richard Martens

Nous avons tous besoin de signes de reconnaissance, de transactions, d’échanges. En Anglais, ils sont nommé “Stroke”, avec un “S” majuscule1. Cela a été traduit, dans les premiers livres consacrés à l’Analyse transactionnelle, par le terme “Caresse”, ce qui peut sembler ambigüe… C’est pourquoi nous resteront sur le groupe de mots : “signes de reconnaissance”.

Et nous avons aussi tous un fort besoin de structures, souvent de façon inconsciente. Et ce dont tout le monde dispose de façon – presque – égale, c’est du temps.

Eric Berne, le père fondateur de l’Analyse transactionnelle (ou AT), dans l’un de ses livres “Que dites-vous après avoir dit bonjour ?”2, explique que nous avons six façons de structurer le temps. Et que ces six façons impliquent des degrés différents d’implications émotionnelles…

Voyons d’abord une vue d’ensemble, puis nous entrerons dans le détail…

Nous avons, ci-dessous, une vision globale des six façons de passer le temps, selon Eric Berne, dans l’ordre où il explicite cela dans le livre cité précédemment

Schéma d’Analyse Transactionnelle par Richard Martens. Les 6 façons de passer le temps selon Eric Berne.

Schéma d’Analyse Transactionnelle par Richard Martens. Les 6 façons de passer le temps selon Eric Berne.

La soif de structuration du temps selon Eric Berne…

Notre fort désir de structurer le temps est aussi une réponse à des questions du type “comment passer le temps ?”, “comment occuper le temps ?”. Tout ceci pour éviter, refuser, obtenir, demander, donner des signes de reconnaissance. C’est en cela que ces six façons de passer le temps correspondent à de plus en plus d’engagement émotionnel.

Voyons les, un par un, plus en détail…

Le Retrait

Schéma d’Analyse Transactionnelle par Richard Martens. 6 façons de passer le temps : le Retrait.

AT – 6 façons de passer le temps : le Retrait, par Richard Martens.

Tous les auteurs, dans l’univers de l’AT, à commencer par Eric Berne, s’accordent à estimer que le Retrait est une façon de passer le temps seul.

Donc cela signifie peu ou pas de transactions, peu ou pas d’échanges. D’où cette ligne que j’ai représentée presque plate sur ce schéma…

En terme d’échanges, c’est inexistant… Pas d’énergie. C’est souvent le moment ou nous avons besoin de “recharger nos batteries” selon l’expression populaire.

Des exemples du Retrait

Quand nous observons quelqu’un, dans un transport en commun, qui a les yeux dans le vague, nous pouvons en conclure que cette personne est dans le Retrait.

En Hypnose ericksonienne, nous pourrions dire qu’il est dans un état d’auto-hypnose, et que, peut-être, cela peut aussi être, pour lui, une façon de se ressourcer.

Quand une personne procrastine3, et se réfugie dans la vision d’un spectacle télévisé, peut-on se demander si ce ne serait pas une forme de Retrait ?

Les Rituels

Schéma d’Analyse Transactionnelle par Richard Martens. 6 façons de passer le temps : le Rituel.

AT – 6 façons de passer le temps : le Rituel, par Richard Martens.

Les Rituels sont ces échanges, ces transactions qui se pratiquent à deux ou à plusieurs. Et consistent en l’utilisation de formules toutes faites, de phrases et d’actions répétitives, du type “Bonjour X”, “Comment allez-vous ?”, par exemple. Ici, nous avons donc deux transactions. Et l’autre personne va, en principe répondre de la même manière, par un “Bonjour Y”, “Ça va. Et vous ?” Ou une réponse approchante…

Le niveau d’intensité de ces échanges, les Rituels, n’est pas très fort, car, “émotionnellement”, aucun ne s’implique vraiment. D’où la ligne à peine plus sinueuse, sur ce schéma…

Des exemples du Rituel…

Il est question de sujets répétitifs et qui permettent de ne pas s’impliquer, en termes d’émotions :

  • prendre des nouvelles de la santé ;
  • parler de la météo, la pluie, le beau temps, sujets classiques ;
  • si les interlocuteurs se connaissent un peu, ils peuvent, brièvement, parler, ou plus souvent, questionner sur la famille ;
  • voire les enfants…
     Les Passe-Temps

Schéma d’Analyse Transactionnelle par Richard Martens. 6 façons de passer le temps : le Passe-temps.

AT – 6 façons de passer le temps : le Passe-temps, par Richard Martens.

Eric Berne, dans son livre “Que dites-vous après avoir dit bonjour”2, place les Activités avant les Passe-temps. Il semble que divers autres auteurs le placent après. Peu importe…

Parfois les personnes se connaissent – ou commencent à se connaître – et de ce fait, elles commencent à s’impliquer un peu plus, “émotionnellement”. Elles peuvent donner un point de vue, personnel, ou qu’elles partagent avec une tierce personne : un critique, un journaliste, un ami, un parent, etc.

Des exemples du Passe-Temps…

Les Passe-temps consistent à échanger avec des personnes qui ont une activité commune – souvent sociale, associative –, ou un centre d’intérêt commun :

  • les voitures ;
  • la mode ;
  • le football ;
  • la politique ;
  • la religion, etc…
     Les Activités

Schéma d’Analyse Transactionnelle par Richard Martens. 6 façons de passer le temps : l’Activité.

AT- 6 façons de passer le temps : l’Activité, par Richard Martens.

Les Activités peuvent se résumer au travail ou aux études. Il s’agit de mener une action précise et de l’aboutir… D’accomplir une ou plusieurs actions, seul(e), à deux ou en équipe. Et d’atteindre l’objectif… Ou pas !

Certaines Activités peuvent durer quelques minutes, voire quelques heures. certaines autres peuvent durer toute une vie…

Et ces Activités sont parfois riches en émotions…

Des exemples de l’Activité

Voici quelques Activités possibles :

  • passer le bac ;
  • réussir un concours d’entrée dans une école publique ;
  • rédiger un mémoire et obtenir son diplôme ;
  •  organiser un festival ou une exposition ;
  • recevoir à dîner un couple d’amis ;
  • rédiger un contrat ;
  •  concevoir et faire construire un immeuble…
    Les Jeux

Schéma d’Analyse Transactionnelle par Richard Martens. 6 façons de passer le temps : les Jeux.

AT – 6 façons de passer le temps : les Jeux, par Richard Martens.

La pratique des Jeux est ce qui se fait de plus intense. Et il ressort du livre d’Eric Berne, “Des Jeux et des hommes”4, qu’ils ont tendance à être négatifs, voire très négatifs. Berne explique à la fin de son livre, que selon lui, les Jeux pourraient être positifs. A ceci près, dit-il, qu’il n’en observe pas dans son cabinet, car les gens, qui vivent cela, n’ont pas de raison de le consulter.

Vous aurez peut-être noté que sur le schéma, à côté du nom en majuscules, il y a aussi un triangle pointe en bas. C’est dû au fait que les Jeux ont été décrit par Eric Berne ET Stephan Karpman. Et de façon tellement claire et complète par Karpman, que les Jeux ont été associé à ce triangle, qu’on a nommé :

  • Triangle de Karpman, ou…
  • Triangle dramatique, ou parfois…
  • Triangle SVP (qui ne signifie pas “S’il Vous Plait”, mais “Sauveur”, “Victime” et “Persécuteur”)
    Les Jeux, comme les activités, peuvent durer quelques instants, aussi bien que toute une vie… Ils sont parfois nommés Rackets. Et impliquent de la manipulation, consciente ou inconsciente. De soi-même ou des autres…

Claude Steiner, un des pères fondateurs de l’Analyse transactionnelle, nomme cela des “Froids-piquants”, dans un livre destiné aux… Enfants, “Le Conte chaud et doux des chaudoudoux”5 !

Les Jeux sont tellement riches, que je développerai beaucoup plus les Jeux dans un prochain article. A commencer par le Triangle de Karpman

Des exemples du Jeu

Eric Berne en établi une longue liste dans son livre dédié à cela. En voici des exemples :

  • les addictions à l’alcool, aux jeux d’argent, etc. ;
  • l’endettement ;
  • chercher des défauts chez l’autre…
     L’Intimité

Schéma d’Analyse Transactionnelle par Richard Martens. 6 façons de passer le temps : l’Intimité.

AT – 6 façons de passer le temps : l’Intimité, par Richard Martens.

L’Intimité est très forte, en termes d’émotions. A ceci près qu’elle est rarement pratiquée, hélas !

C’est un rapport d’échanges simples, directs, sans calculs, libres, spontanés… Cela est lié au phénomène d’empathie, d’affection, d’amitié, de sympathie… Ce que Claude Steiner nomme les “Chaudoudoux” !

Il arrive qu’une personne ne connaisse pas l’Intimité. Elle n’en ait pas vu et pas reçu.

N’en ayant pas vu, entre ses parents par exemple, elle ne peut donc pas modéliser, puisqu’il n’y a pas eu de modèle !

N’en ayant pas reçu, ou très peu, la personne les fuira. Et, de ce fait, la personne ne saura ni en demander, ni en accepter…

Des exemples de l’Intimité

Parmi les divers exemples, il y a :

  • ce que certains nomment, en Anglais, les “hughs”, des formes d’accolades ;
  • des compliments sincères ;
  • la qualité d’un regard direct ;
  • les rapports d’amitié ;
  • la capacité de vraiment voir et entendre l’autre…
    Voir le Schéma d’Analyse Transactionnelle par Richard Martens. Les 6 façons de passer le temps selon D. Jongeward et P. Seyer.

…Et les six façons de passer le temps selon d’autres auteurs

Enfin, pour clore cet article, voici une autre façon de classer les six façons de passer le temps. Autre auteur, autre point de vue. Et cependant, un classement presque identique.

Cependant, je ne partage pas tout à fait ce point de vue. Car il m’a semblé qu’un paramètre manquait… Je m’en expliquerai lors du second article, plus bref, d’ailleurs !

Et vous, qu’en pensez-vous ? Est-ce que cela vous parle ? Est-ce que c’est clair pour vous ? Est-ce que vous le sentez bien ? Merci de me faire part de votre opinion, dans les commentaires ci-après…

Richard Martens

Texte version 1.1 - Il va de soi, & c’est mieux en l’écrivant, que si vous cliquez sur l’une ou l’autre des photos de livres, donnés en référence ci-après, pour acheter l’un de ces livres, cela ne vous coûtera pas plus. et je percevrai un petit pourcentage sur cet achat. Si vous le faites merci d’avance…

 Notes

  • …avec un “S” majuscule : j’ai expliqué dans un précédent article qu’en Analyse transactionnelle, et dans d’autres courants de psychologies, il y avait beaucoup de majuscules : https://mieux-etre-et-psychologies.fr/noms-avec-majuscules-pourquoi/. Il y a une majuscule, afin de distinguer ce nom commun de celui du langage courant. Donc, ceci pour faire ressortir la différence de sens.
  • Que dites-vous après avoir dit bonjour ?, Dr Berne (Eric), Tchou éditeur, Collection Le corps à vivre, Paris, 1979, 276 p.
  • Procrastiner, v. : remettre au lendemain ce que l’on doit faire, par paresse, négligence, manque d’intérêt, etc. (Dictionnaire Antidote). procrastination ----> Réf. A FINIR
  • Des Jeux et des hommes (Games people play), Steiner (Claude), Stock, 1978, 224 p., 12 x 20 cm. C’est aussi, je suppose, un clin d’oeil (du traducteur) au livre de John Steinbeck, “Des souris et des hommes”, un classique de la littérature Américaine.
  • Le Conte chaud et doux des chaudoudoux, livre de Claude Steiner, illustré par Pef, InterEditions, Paris, 2002, 24 p., 22 x 26 cm.
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À propos de Richard Martens - Illustrateur & graphiste de formation (Ensad de Paris & Ensba de Paris). Intéressé par la psychologie dès la pré-adolescence. Passionné par l’Analyse transactionnelle dans les années 70. En 1993, formé à la PNL (à l’IFPNL, puis au Dôjô), ainsi qu’à l’hypnose ericksonienne, au PCM… A cela s’ajoute un amour pour le dessin, la peinture (Ensad et Ensba) et la prestidigitation (Afap, CMP, FFAP)…

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Une demande d’autorisation pour diffuser ce travail a été sollicitée auprès de M. Richard Martens le 24 juin 2022.

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