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"L’agriculture biologique malmenée malgré les preuves scientifiques et les mises en garde répétées sur la toxicité des pesticides « qui ravagent le vivant » touchant notamment les agriculteurs utilisateurs" par Jacques Hallard

samedi 21 mai 2022, par Hallard Jacques

ISIAS Pesticides Biocides Santé Environnement Agriculture biologique

L’agriculture biologique malmenée malgré les preuves scientifiques et les mises en garde répétées sur la toxicité des pesticides « qui ravagent le vivant » touchant notamment les agriculteurs utilisateurs

Jacques Hallard , Ingénieur CNAM, site ISIAS – 20/05/2022

Plan du document  : Préambule Introduction Sommaire#ZUSAMMENFASSUNG Auteur


Préambule

Définitions : produit phytosanitaire, produit phytopharmaceutique, pesticide, biocide

Un produit phytosanitaire, produit de protection des plantes ou produit phytopharmaceutique, est une substance ou un mélange de substances de nature chimique ou biologique (d’origine naturelle ou de synthèse) utilisé en agriculture, horticulture ou sylviculture pour protéger les plantes cultivées et les produits agricoles stockés contre les bioagresseurs (ravageurs animaux, agents phytopathogènes, plantes parasites, plantes adventices), ou pour optimiser les cultures en favorisant la croissance des plantes cultivées et en traitant leur environnement (notamment les sols)1.

L’usage des produits de protection des plantes permet d’assurer la qualité des produits et de limiter les pertes de rendement, plus importantes en l’absence de traitement. A titre d’exemple, on a estimé dans le cas du blé pour une production mondiale de 564 millions de tonnes (période 2001-2003) la perte due aux bioagresseurs à environ 394 Mt avec les traitements, très variables, pratiqués dans les diverses parties du monde, tandis qu’en l’absence de tout traitement la perte était évaluée à 534 Mt. Ces chiffres représentent, respectivement, 28,2 % et 49,8 % de la production « atteignable », celle-ci étant définie comme le maximum technique spécifique à chaque site de production, en fonction des conditions de croissance abiotiques (climat, latitude, sol, etc.), qui est en général bien inférieur au potentiel de rendement de la variété cultivée2,3.

Ces produits font partie, avec les biocides, de la famille des pesticides4. En Europe et dans la plupart des pays, ils doivent être homologués, et autorisés pour un ou plusieurs usages (qui peuvent varier selon les époques ou les pays).

Leur usage est en augmentation en France (+ 12 % en 2017), essentiellement dans l’agriculture5….

L’article complet est à lire sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_phytosanitaire

Pesticide

Un pesticide est une substance utilisée pour lutter contre des organismes considérés comme nuisibles. C’est un terme générique qui rassemble les insecticides, les fongicides, les herbicides et les parasiticides conçus pour avoir une action biocide. Les pesticides s’attaquent respectivement aux insectes ravageurs, aux champignons, aux « adventices » et aux vers parasites.

Le terme pesticide comprend non seulement les « produits phytosanitaires » ou « phytopharmaceutiques » utilisés en agriculture, sylviculture et horticulture mais aussi les produits zoosanitaires, les produits de traitements conservateurs des bois, et de nombreux pesticides à usage domestique : shampoing antipoux, boules antimites, poudres anti-fourmis, bombes insecticides contre les mouches, mites ou moustiques, colliers antipuces, diffuseurs intérieurs, etc.

Dans une acception plus large, comme celle de la règlementation européenne1 ; ce sont des produits chimiques « fabriqués ou naturels ne contenant pas d’organisme vivant » :

  • « produits phytopharmaceutiques (directives européennes 91/414/CEE)2] : les substances actives et les préparations contenant une ou plusieurs substances actives qui sont présentées sous la forme dans laquelle elles sont livrées à l’utilisateur et qui sont destinées à :
    • protéger les végétaux ou les produits végétaux contre tous les organismes nuisibles ou à prévenir leur action, pour autant que ces substances ou préparations ne soient pas autrement définies ci-après,
    • exercer une action sur les processus vitaux des végétaux, pour autant qu’il ne s’agisse pas de substances nutritives (par exemple, les régulateurs de croissance),
    • assurer la conservation des produits végétaux, pour autant que ces substances ou produits ne fassent pas l’objet de dispositions particulières du Conseil ou de la Commission concernant les agents conservateurs,
    • détruire les végétaux indésirables ou détruire les parties de végétaux, freiner ou prévenir une croissance indésirable des végétaux » ;
  • « produits biocides (directives européennes 98/8/CE)3 : les substances actives et les préparations contenant une ou plusieurs substances actives qui sont présentées sous la forme dans laquelle elles sont livrées à l’utilisateur, qui sont destinées à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les combattre de toute autre manière, par une action chimique ou biologique » ;
  • les médicaments vétérinaires et à destination humaine4,5, ce peut être des régulateurs de croissance, ou des substances qui répondent à des problèmes d’hygiène publique (par exemple les cafards dans les habitations), de santé publique (les insectes parasites poux, puces ou vecteurs de maladies telles que le paludisme et les bactéries pathogènes de l’eau détruites par la chloration), de santé vétérinaire, ou concernant les surfaces non agricoles (routes, aéroports, voies ferrées, réseaux électriques, etc.).
    En France, selon l’Institut de veille sanitaire (InVS), d’après les analyses faites en 2006-2007 chez 3 100 personnes dans le cadre du programme national nutrition santé (PNNS), le sang d’un Français moyen contient presque toujours des pesticides organophosphorés et trois fois plus de certains pesticides (pyréthrinoïdes, paradichlorobenzène) que celui des Américains ou des Allemands, alors que leur taux sanguin de métaux lourds et de pesticides organochlorés est comparable aux concentrations observées à l’étranger6.

Certains pesticides sont susceptibles de contenir des perturbateurs endocriniens et sont soupçonnés d’être responsables d’une recrudescence des cas d’infertilité7, et de provoquer une baisse du quotient intellectuel8 ou des maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson.

En juillet 2018, des chercheurs de l’INRA de Rennes montrent que l’agriculture biologique est plus efficace que la pratique conventionnelle dans la lutte contre les parasites. Pour arriver à ce résultat, l’INRA se base sur une analyse de plus de 177 études. Les chercheurs concluent : « En utilisant deux méta-analyses distinctes, nous démontrons que par rapport aux systèmes de cultures conventionnels, l’agriculture biologique favorise la lutte antiparasitaire. » […] « Les systèmes de culture conduits en agriculture biologique subissent des niveaux d’infestation par des agents pathogènes plus faibles que ceux conduits en agriculture conventionnelle. »9,10 Les fongicides de type SDHI induisent un stress oxydatif dans les cellules humaines et animales, menant à leur mort ; ce qui n’est pas le cas de l’agriculture biologique11,12,13,14,15,16,17,18,19. De plus, en juin 2019, des chercheurs du CNRS, de l’Inra et de La Rochelle Université montrent que l’agriculture biologique améliore les performances des colonies d’abeilles mellifères. Pour ce faire, l’équipe de recherche a analysé six années de données collectées dans le cadre d’un dispositif, unique à l’échelle européenne, de suivi des abeilles domestiques20.

L’expertise menée par l’Inserm en 2021 conduit à une « présomption forte d’un lien entre l’exposition professionnelle aux pesticides et (…) les lymphomes non hodgkiniens (LNH), le myélome multiple, le cancer de la prostate et la maladie de Parkinson (…) les troubles cognitifs et la bronchopneumopathie chronique obstructive », une maladie respiratoire évolutive. Elle met aussi en évidence une « présomption forte d’un lien entre les tumeurs du système nerveux central et l’exposition domestique aux pesticides (sans distinction) pendant la grossesse ou pendant l’enfance »21

Photo - Traitement au pulvérisateur manuel, dans les années 1970 (photo de l’Environmental Protection Agency).

Lire l’article en totalité sur ce site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pesticide

Produits biocides - Le Mardi 17 mai 2022 – Document ‘ecologie.gouv.fr/produits-biocides’

« Qu’ils soient utilisés par le grand public ou les professionnels, les produits biocides font partie intégrante de notre quotidien. Produits désinfectants, insecticides, produits de lutte contre les rongeurs, produits de protection du bois ou encore peintures anti-salissures pour bateaux, les exemples de la grande variété des produits biocides ne manquent pas. Ces produits peuvent, par méconnaissance ou via une mauvaise utilisation, porter préjudice à la santé ou à l’environnement et diminuer leur efficacité par l’apparition de résistances. C’est la raison pour laquelle ils font l’objet d’un encadrement réglementaire strict, aux plans européen et national. La réglementation vise à ce que chaque produit biocide mis sur le marché soit véritablement efficace et que les risques qu’il présente soient acceptables… » -

Qu’est-ce qu’un produit biocide ? - L’appellation « produits biocides » regroupe un ensemble de produits destinés à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les combattre, par une action chimique ou biologique. Bien que ciblant les organismes nuisibles, les biocides sont par définition des produits actifs susceptibles d’avoir des effets sur l’homme, l’animal ou l’environnement. Ils sont classés en quatre grands groupes, comprenant 22 types de produits différents :

  • Les désinfectants
    Types de produits 1 à 5 (ex. : désinfectants pour les mains, pour l’eau, etc…) ;
  • Les produits de protection
    Types de produits 6 à 13 (ex. : produits de protection du bois contre les insectes ou les champignons, produits de protection du cuir, etc…) ;
  • Les produits de lutte contre les nuisibles
    Types de produits 14 à 20 (ex. : rodenticides, insecticides, etc…) ;
  • Les autres produits
    Types de produits 21 et 22 (peintures anti-salissures appliquées sur les bateaux, fluides utilisés dans la taxidermie et la thanatopraxie)…
    Lire tous les détails sur le site officiel suivant : https://www.ecologie.gouv.fr/produits-biocides

RENOUVELEMENT AGREMENT PAR LE MINISTERE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE - Auréa AgroSciences, laboratoire d’analyses

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Introduction

La toxicité des pesticides ou produits phytosanitaires est un sujet lancinant, régulièrement repris ; pourtant, les effets négatifs sur la santé humaine, et des organismes vivants en général, et les dommages sur les équilibres environnementaux sont toujours là, malgré l’accumulation des preuves scientifiques depuis des décennies…

Des constats, rapportés récemment dans les média, rappellent que les agriculteurs, utilisateurs de ces produits [qualifiés par certains de ‘biocides’], en sont des victimes collatérales [au figuré, « se dit des conséquences imprévues, et généralement négatives, d’une action, d’un événement, et des personnes qui les subissent »] :

« Dans toute l’Europe, des cultivateurs sont abandonnés à leur sort : atteints de cancers ou de la maladie de Parkinson, les agriculteurs sont victimes des systèmes de reconnaissance et d’indemnisation défaillants »… - Stéphane Horel.

« Parfois, des malades meurent avant d’avoir obtenu quoi que ce soit ; la MSA [Mutualité Sociale Agricole], ne semble pas comprendre qu’elle fait face à des malades, et pas des assurés » - Claire Bourasseau, chargée de mission à l’association ‘Phyto-Victimes’.

Les pesticides constituent « la grande illusion de la protection des agriculteurs : depuis quinze ans, un groupe de chercheurs alerte en vain les autorités sur l’inefficacité des équipements censés protéger la santé des agriculteurs ; les normes, coécrites par les industriels, ignorent autant la réalité des pratiques du métier que les données scientifiques »… « Déconditionner, ouvrir un bidon, transférer dans un récipient intermédiaire sans recevoir de gouttelettes, c’est une vue de l’esprit dans la plupart des cas… » - Pierre Lebailly, épidémiologiste.

Référence : série d’articles « Agriculteurs intoxiqués » ‘Le Monde Horizons’ 17 et 18 férvier 2022.

Pour Stéphane Foucart, « Une dizaine d’Etats membres de l’UE veulent empêcher la transparence sur les quantités de produits utilisées… les pesticides (menacent) les objectifs de ‘Green Deal’…. – Référence : ‘Le Monde Planète’ 03 février 2022.

Green Deal ou Pacte vert pour l’Europe : « L’European Green Deal est un ensemble d’initiatives politiques proposées par la Commission européenne dans le but primordial de rendre l’Europe climatiquement neutre en 2050… » - Voir à cette source https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_vert_pour_l%27Europe

Voir aussi : « Un pacte vert pour l’Europe - Notre ambition : être le premier continent neutre pour le climat » - Nouveau Bauhaus européen : lancement de trois appels à propositions visant à aider les villes et les citoyens dans le cadre d’initiatives locales – Source : https://ec.europa.eu/info/strategy/priorities-2019-2024/european-green-deal_fr

Appel à projets Horizon 2020 Green Deal - Bioeconomy For Change

Ce dossier revient donc – une nouvelle fois et dans un but didactique – sur une sélection de documents qui rappellent ce que sont les pesticides ou produits phytosanitaires, leurs effets et risques sur la santé des êtres humains et de tous les organismes vivants en général.

Une émission sur les pesticides et la santé aborde une question cruciale : pourquoi les données scientifiques sont-elles ignorées ? » - Voir l’enregistrement de 53 minutes avec Mathieu Vidard dans le cadre de « La Terre au carré », du mardi 17 mai 2022…

Sont ensuite rapportés les résultats de l’expertise scientifique collective INRAE-Ifremer sur les impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques…

Puis sont présentés les résultats et les conclusions de recherches concernant l’exposition aux pesticides dans l’environnement, qui modifie les microbes intestinaux… et qui rendent plus urgente encore la transition vers l’agriculture biologique…. (Beyond Pesticides, 12 mai 2022)…

Pourtant, pendant de temps en France « L’inflation et la banalisation menacent le marché des produits bio  », selon Cécile Prudhomme dans un article publié le 17 mai 2022 à 14h00 - Mis à jour le 17 mai 2022 à 14h00, article complet ‘Le Monde’ étant réservé aux abonnés – Extrait partiel : « Confrontés à une hausse des prix et séduits par les produits locaux, les consommateurs se détournent du bio. La grande distribution et les magasins spécialisés doivent élaborer de nouvelles stratégies pour éviter une diminution des ventes – Analyse : c’était pourtant son nouvel eldorado. Ces dernières années, la grande distribution alimentaire s’est engouffrée dans le créneau du « bien manger » et du « manger sain », en se positionnant sur le marché des produits biologiques. Elle pariait sur la mutation des modes de consommation et n’avait aucune envie de laisser les magasins bio seuls sur un créneau porteur d’une croissance à deux chiffres. En quête de relais de croissance et de l’accès aux fournisseurs de produits bio, les groupes de distribution se sont rapprochés d’acteurs spécialisés. Carrefour a ainsi acquis So.bio en 2018 puis Bio c’Bon deux ans plus tard, au terme d’une âpre bataille avec ses concurrents. Le groupement Les Mousquetaires (Intermarché, Netto…) a pris une participation minoritaire en 2018 dans Les Comptoirs de la bio… En parallèle, dans les rayons de leurs supermarchés, les enseignes ont développé des produits sous leur propre marque, afin de « démocratiser le bio », assuraient-elles, en rendant son prix plus accessible. Mais la poussée inflationniste, après plusieurs années de stabilité, va-t-elle rebattre les cartes sur le marché du bio ? L’Insee a déjà chiffré, en avril, à 3,8 % sur un an la hausse des prix des produits alimentaires en France, après 2,9 % en mars. Certains distributeurs entrevoient déjà l’inflation atteindre entre 8 % et 10 % dans les mois qui viennent. Cette valse des étiquettes nuira-t-elle aux produits ‘bio’, réputés plus cher, en plaçant le budget des consommateurs au premier plan ? - Trou d’air - Les prémices du retournement se sont fait sentir fin 2021, avec l’émergence d’une offre alternative au bio. Générant de l’anxiété chez les consommateurs, perdus face aux étals proposant aussi des produits locaux, des produits labellisés « haute qualité environnementale », ou d’autres encore estampillés « sans pesticides ». On a « constitué une vraie compétition avec le bio aux yeux des consommateurs », souligne-t-on chez un distributeur. « Un mouvement s’opère vers le local, dans lequel les consommateurs ont une confiance accrue plutôt que vers le bio, qui vient parfois d’un autre pays », concède Cathy Collart Geiger, PDG de Picard. Le mouvement de déclin des ventes de produits bio s’est accéléré depuis le début de l’année 2022. Selon l’Institut de recherche et d’innovation, qui scrute les achats des consommateurs après leur passage à la caisse des supermarchés et des hypermarchés, le chiffre d’affaires du bio dans les grandes surfaces a baissé de 6,6 % au premier trimestre 2022 par rapport à l’année précédente….. »

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Source : https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/17/l-inflation-et-la-banalisation-menacent-le-marche-des-produits-bio_6126499_3232.html

Pour terminer ce dossier, est cité un extrait partiel de l’article de Lorène Lavocat, écrit pour ‘Reporterre’ et publié le 05 mai 2022 sous le titre « Pesticides - Mort des insectes, animaux malades… les pesticides ravagent le vivant ».

Rappel final : les actions menées avec la « Campagne Pesticides Générations Futures »  : EXPORIP 2022 - 15 € - Kit de prélèvement de pesticides déposés sur une surface vitrée. Campagne Nationale de Mesure des Résidus de Pesticides Agricoles. Analyses par un laboratoire indépendant. Science Participative… - Source : https://www.yootest.com/products/campagne-pesticides-generation-futures-exporip#15333709

Fichier:Logo-generations-futures.png — Wikipédia

« Générations Futures est une association française et ONG, fondée en 1996 par Georges Toutain, et François Veillerette. Elle a pour but notamment de soutenir une agriculture durable en opposition à l’agriculture intensive utilisant des pesticides et engrais de synthèse. Wikipédia

Les documents choisis pour réaliser ce dossier, figurent avec leurs accès dans le sommaire ci-après.

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Sommaire

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  • Les pesticides ou produits phytosanitaires - Dossier mis à jour le 05/03/2021 – Document ‘notre-planete.info/ - Écologie > Alimentation et santé
    Sommaire :

Illustration - © Générations Futures - Licence : Tous droits réservés

Dans les pays industrialisés, la révolution verte des années 1960 a considérablement augmenté la productivité agricole en jouant sur l’augmentation des surfaces cultivées, la mécanisation, la plantation de cultures sélectionnées et hybrides aux rendements plus élevés, le remembrement et la lutte contre toutes les nuisances.
Cette lutte passe notamment par le recours massif aux pesticides, qui sont des produits chimiques dangereux destinés à repousser ou tuer les rongeurs, champignons, maladies, insectes et ’mauvaises herbes’ qui fragilisent le mode de culture intensif.

Les pesticides ne sont pas seulement utilisés dans l’agriculture mais aussi dans le jardin du particulier, dans les parcs ouverts au public, pour l’entretien de la voirie, des voies ferrées, des aéroports, des aires de loisirs (golfs, hippodromes...).[1]

Les pesticides sont des Polluants Organiques Persistants qui perdurent dans l’environnement, s’accumulent dans les graisses et sont, d’une manière générale, dangereux pour la santé : cancers, altération du système immunitaire, problèmes de reproduction...

Les pesticides touchent aussi massivement les zones rurales des PVD (Pays en Voie de Développement) où malformations, cancers, maladies congénitales, désordres du système nerveux déciment la population.

Pesticide : définition

Le mot « pesticide » se compose du suffixe commun -cide, du latin caedo, caedere, qui signifie tuer, et du mot -pestis, qui désigne un animal nuisible, un fléau. Les pesticides sont des tueurs de parasites. Ce terme générique désigne l’ensemble des produits chimiques, naturels ou de synthèse, destinés à repousser ou détruire les nuisibles, (microbes, animaux ou végétaux), durant la production, le stockage ou la commercialisation de produits agricoles, de denrées alimentaires, ou de bois. Ils servent également à combattre les différents vecteurs de maladies humaines ou animales (Rapport d’information sur les pesticides et leur impact sur la santé, 10/2012).
Ainsi, on désigne par pesticide tout substance destinée à repousser, détruire ou combattre les ravageurs et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux. Sont également inclus les régulateurs de croissance des plantes, les défoliants (pour faire tomber les feuilles), les dessicants (pour absorber l’humidité), les agents qui réduisent le nombre de fruits ou évitent leur chute précoce ainsi que les substances appliquées avant ou après récolte pour conserver les produits pendant leur stockage et leur transport (Rapport d’information sur les pesticides - Assemblée Nationale, 02/06/2009)

Il existe près de 100 familles chimiques de pesticides : organophosphorés, organochlorés, carbamates, pyréthrinoïdes, triazines. Il existe près de 10 000 formulations commerciales composées de la matière active et d’adjuvants et qui se présentent sous différentes formes (liquides, solides : granulés, poudres,..).

Sur le même sujet :

  • les produits phytopharmaceutiques destinés à la protection des végétaux. Il en existe trois types : les herbicides, les fongicides et les insecticides.
  • les biocides destinés à la protection des éléments de construction (charpente) ou des animaux domestiques.
    Les pesticides sont généralement classés en fonction de la cible qu’ils visent, on distingue ainsi :
  • les herbicides pour lutter contre les adventices dites ’mauvaises herbes’ ;
  • les fongicides pour détruire les champignons ;
  • les bactéricides pour tuer les bactéries ;
  • les insecticides pour tuer les insectes ;
  • les corvicides contre les oiseaux ;
  • les rodenticides pour lutter contre les taupes et les rongeurs ;
  • les mollusicides contre les limaces ;
  • les nématicides contre les nématodes (petits vers) ;
  • les régulateurs de croissance.
    Les pesticides sont également regroupés en fonction de leurs composants actifs ou substance active : organochlorés (DDT, lindane...), triazines (atrazine, simazine...), acétamides (acetochlore, alachlore...)...

La substance active exerce une action générale ou spécifique sur les organismes nuisibles ou végétaux.

Au final, Un produit phytosanitaire désigne un produit phytopharmaceutique et ses adjuvants (produit ajouté pour renforcer l’action de la substance active).

Historique des pesticides…………

Lire l’article complet sur ce site : https://www.notre-planete.info/ecologie/alimentation/pesticides.php

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  • Pesticides et santé – Nouvelles données (2021) - Modifié le : 19/11/2021 - Publié le : 25/06/2021 – Document ‘inserm.fr’ - Expertises collectives
    Ce document présente la synthèse issue des travaux du groupe d’experts réunis par l’Inserm dans le cadre de la procédure d’expertise collective pour répondre à la demande de cinq directions de l’État, la Direction générale de la prévention des risques, la Direction générale de la santé, la Direction générale du travail, la Direction générale de la recherche et de l’innovation, ainsi que le secrétariat général du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ce travail s’inscrit dans le cadre de l’actualisation du rapport d’expertise collective Inserm intitulé Pesticides : Effets sur la santé, publié en 2013.

Ce travail s’appuie essentiellement sur les données issues de la littérature scientifique disponible en date du premier trimestre 2020. Plus de 5 300 documents ont été rassemblés à partir de l’interrogation de différentes bases de données (PubMed/ Medline, Scopus, Cairn...) et des recherches complémentaires ont été effectuées par les experts ou en collaboration avec le Pôle expertise collective. Le Pôle expertise collective de l’Inserm, rattaché à l’Institut thématique Santé publique, a assuré la coordination de cette expertise. 

Télécharger les documents

Les pesticides regroupent l’ensemble des produits utilisés pour lutter contre les espèces végétales indésirables et les organismes jugés nuisibles. Qu’il s’agisse de pesticides autorisés aujourd’hui ou utilisés par le passé (dont certains sont rémanents), ils suscitent des inquiétudes concernant leurs effets possibles sur la santé humaine et plus largement sur l’environnement. Afin de mieux apprécier leurs effets sanitaires, l’Inserm a été saisi en 2018 par cinq directions générales ministérielles en vue d’actualiser l’expertise collective intitulée « Pesticides : Effets sur la santé » publiée en 2013. 

L’expertise collective de 2021 dresse un bilan des connaissances dans le domaine au travers d’une analyse critique de la littérature scientifique internationale publiée depuis 2013. Plus de 5 300 documents ont été rassemblés et analysés par un groupe d’experts multidisciplinaire. L’expertise commence par une analyse sociologique de la montée des préoccupations concernant les pesticides et une présentation des connaissances sur l’exposition aux pesticides de la population française, puis elle aborde une vingtaine de pathologies dont les troubles du développement neuropsychologique et moteur de l’enfant, les troubles cognitifs et anxio-dépressifs de l’adulte, les maladies neurodégénératives, les cancers de l’enfant et de l’adulte, l’endométriose et les pathologies respiratoires ainsi que thyroïdiennes. Une dernière partie est consacrée à des pesticides ou familles de pesticides particuliers : le chlordécone, le glyphosate et les fongicides inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDHi). La présomption d’un lien entre l’exposition aux pesticides et la survenue d’une pathologie est appréciée à partir des résultats des études épidémiologiques évaluées et est qualifiée de forte, moyenne ou faible. Ces résultats sont mis en perspective avec ceux des études toxicologiques pour évaluer la plausibilité biologique des liens observés. 

Exposition en milieu professionnel

En considérant les études sur des populations qui manipulent ou sont en contact avec des pesticides régulièrement, et qui sont a priori les plus exposées, l’expertise confirme la présomption forte d’un lien entre l’exposition aux pesticides et six pathologies : lymphomes non hodgkiniens (LNH), myélome multiple, cancer de la prostate, maladie de Parkinson, troubles cognitifs, bronchopneumopathie chronique obstructive et bronchite chronique. Pour les LNH, il a été possible de préciser des liens (présomption forte) avec des substances actives (malathion, diazinon, lindane, DDT) et avec une famille chimique de pesticides (organophosphorés), et pour la maladie de Parkinson et les troubles cognitifs avec les insecticides organochlorés et les organophosphorés, respectivement. Il s’agit essentiellement de pesticides pour lesquels les études se sont appuyées sur des biomarqueurs permettant de quantifier l’exposition. Les études toxicologiques confirment que les mécanismes d’action de ces substances actives et familles de pesticides sont susceptibles de conduire aux effets sanitaires mis en évidence par les études épidémiologiques. 

Des liens ont été identifiés pour d’autres pathologies ou événements de santé avec une présomption moyenne. C’est le cas notamment pour la maladie d’Alzheimer, les troubles anxio-dépressifs, certains cancers (leucémies, système nerveux central, vessie, rein, sarcomes des tissus mous), l’asthme et les sifflements respiratoires, et les pathologies thyroïdiennes. 

Exposition pendant la grossesse ou l’enfance

Les études épidémiologiques sur les cancers de l’enfant permettent de conclure à une présomption forte de lien entre l’exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse (exposition professionnelle ou par utilisation domestique) ou chez l’enfant et le risque de certains cancers, en particulier les leucémies et les tumeurs du système nerveux central. 

Les études de cohortes mères-enfants ont permis de caractériser les liens entre l’exposition professionnelle ou environnementale (c’est‑à-dire en population générale) des mères pendant la grossesse et les troubles du développement neuropsychologique et moteur de l’enfant. Il est difficile de pointer des substances actives en particulier, mais certaines familles chimiques de pesticides sont impliquées, avec un niveau de présomption fort, notamment les insecticides organophosphorés et les pyréthrinoïdes dont l’usage a augmenté en substitution aux insecticides organophosphorés. Le lien entre les organophosphorés et l’altération des capacités motrices, cognitives et des fonctions sensorielles de l’enfant est confirmé et les nouvelles études sur les pyréthrinoïdes mettent en évidence un lien entre l’exposition pendant la grossesse et l’augmentation des troubles du comportement de type internalisé tels que l’anxiété chez les enfants. Les données expérimentales sur des rongeurs suggèrent une hyperperméabilité de la barrière hémato-encéphalique aux pyréthrinoïdes aux stades les plus précoces du développement, confortant la plausibilité biologique de ce lien. De plus, comme le montrent les études récentes d’expologie, ces insecticides, qui ont été à la fois utilisés en agriculture mais également dans les sphères domestiques, induisent une contamination fréquente des environnements intérieurs. 

Exposition des riverains des zones agricoles

Les populations riveraines des zones agricoles peuvent être concernées par la dérive des produits épandus sur les cultures. En effet, des études suggèrent une influence de la proximité aux zones agricoles sur la contamination par les pesticides du lieu de vie, variable selon les substances, leur mode d’application et la manière d’estimer l’exposition. Des études écologiques ou cas-témoins avec géolocalisation reposant sur la caractérisation de l’activité agricole au voisinage des adresses de résidences suggèrent un lien entre l’exposition des riverains des terres agricoles et la maladie de Parkinson, et également entre la proximité résidentielle à des zones d’épandages de pesticides (rayon <1,5 km) et le comportement évocateur des troubles du spectre autistique chez l’enfant. Cependant, ces études présentent des limites importantes liées à l’évaluation fine de l’exposition ou à l’absence de données individuelles, ce qui rend le niveau de présomption faible. 

Focus sur le chlordécone, le glyphosate et les inhibiteurs de la succinate déshydrogénase

Le chlordécone, insecticide utilisé aux Antilles françaises dans le passé, persiste de nos jours dans les milieux naturels insulaires. La consommation des denrées alimentaires contaminées a entraîné une contamination de l’ensemble de la population. La présomption forte d’un lien entre l’exposition au chlordécone de la population générale et le risque de survenue de cancer de la prostate a été confirmée. En considérant l’ensemble des données épidémiologiques et toxicologiques disponibles, la causalité de la relation est jugée vraisemblable. 

Concernant l’herbicide glyphosate, l’expertise a conclu à l’existence d’un risque accru de LNH avec une présomption moyenne de lien. D’autres sur-risques sont évoqués pour le myélome multiple et les leucémies, mais les résultats sont moins solides (présomption faible). Une analyse des études toxicologiques montre que les essais de mutagénicité sur le glyphosate sont plutôt négatifs, alors que les essais de génotoxicité sont plutôt positifs, ce qui est cohérent avec l’induction d’un stress oxydant. Les études de cancérogenèse expérimentale chez les rongeurs montrent des excès de cas, mais ne sont pas convergentes. Elles observent des tumeurs différentes, pour les mâles ou les femelles, qui ne se produisent qu’à des doses très élevées et uniquement sur certaines lignées. D’autres mécanismes de toxicité (effets intergénérationnels, perturbation du microbiote...) sont évoqués qu’il serait intéressant de considérer dans les procédures d’évaluation réglementaire. 

Pour les fongicides SDHi, qui perturbent le fonctionnement mitochondrial par l’inhibition de l’activité SDH, un complexe enzymatique impliqué dans la respiration cellulaire et le cycle de Krebs, il n’existe à ce jour pratiquement aucune donnée épidémiologique portant sur les effets possibles de ces substances sur la santé des agriculteurs ou de la population générale. Les études toxicologiques ou mécanistiques montrent que certains SDHi pourraient être considérés comme des perturbateurs endocriniens au moins chez les modèles animaux utilisés (poissons). Alors que les SDHi ne présentent aucune génotoxicité, certains montrent des effets cancérogènes chez les rongeurs mais ce résultat est discuté sur la base d’un mécanisme de cancérogenèse non extrapolable aux humains. Des recherches sont nécessaires pour améliorer l’évaluation du potentiel cancérogène des SDHi, et plus généralement des composés non génotoxiques, et pour combler les lacunes dans les données humaines par le renforcement de la biosurveillance et l’exploitation des cohortes existantes. 

En conclusion

L’expertise souligne l’importance de réévaluer périodiquement les connaissances dans ce domaine. La confirmation et la mise en évidence de présomptions fortes de liens entre certaines pathologies et l’exposition aux pesticides doivent orienter les actions publiques vers une meilleure protection des populations. Ces questions relatives aux liens entre une exposition aux pesticides et la survenue de certaines pathologies s’inscrivent dans une complexité croissante, la littérature faisant apparaître une préoccupation concernant les effets indirects de certains pesticides sur la santé humaine par le biais des effets sur les écosystèmes. L’interdépendance en jeu mériterait d’être davantage étudiée et intégrée, au même titre que les aspects sociaux et économiques afin d’éclairer les prises de décisions lors de l’élaboration des politiques publiques. 

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Source : https://www.inserm.fr/expertise-collective/pesticides-et-sante-nouvelles-donnees-2021/

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  • Effets sur la santé d’une exposition à des pesticides - Etat des connaissances et études en cours  ; publié le29.12.19 - Santé et environnement
    Les pesticides étant destinés à détruire des organismes vivants, ils sont susceptibles d’avoir des effets sur la santé humaine et l’environnement. Leurs effets sanitaires peuvent être aigus (immédiats) ou chroniques (à long terme).

Les principales connaissances sur les effets aigus des pesticides sont issues d’observations rapportées chez des travailleurs et de cas d’intoxications documentés par les centres antipoison et de toxicovigilance. Les manifestations peuvent se limiter à des signes locaux : irritations cutanéo-muqueuses, réactions allergiques cutanées ou oculaires, vomissements, toux, gêne respiratoire ou traduire l’atteinte d’un ou plusieurs organes ou systèmes (système nerveux, foie, rein notamment).

Concernant les effets chroniques, des études épidémiologiques ont mis en évidence des liens entre l’exposition aux pesticides et le risque d’apparition de pathologies cancéreuses, neurologiques ou encore de troubles de la reproduction, en particulier en milieu professionnel. Si les études épidémiologiques menées chez des travailleurs exposés à des doses plus élevées, de façon plus fréquente, attestent du danger, l’estimation du risque pour la population générale ne peut pas être directement transposée de ces études en raison d’incertitudes sur les relations doses-réponse (des relations entre expositions et effet sur la santé). Certains pesticides possèdent aussi des effets perturbateurs endocriniens, qui ne dépendent pas de la dose.

En outre, des études épidémiologiques identifiées dans l’expertise collective de l’Inserm ont attiré l’attention sur les effets d’une exposition, même à faible intensité, au cours des périodes sensibles du développement (in utero et pendant l’enfance).
Il est néanmoins difficile par le biais d’études épidémiologiques d’établir un lien de causalité entre l’exposition à une substance précise et l’apparition d’une maladie. Il demeure en effet complexe d’identifier précisément les substances auxquelles un individu a été exposé tout au long de sa vie – on parle d’« exposome » – et de prendre en compte les expositions cumulées à tous types de produit.

Outre l’exposition à des substances chimiques (dont les pesticides), la population est potentiellement exposée à d’autres facteurs de risque de diverses pathologies (polluants atmosphériques, médicaments, tabac, alcool, rayonnements ultraviolets, déséquilibres alimentaires, stress psychologiques et socio-économiques…). Enfin, les susceptibilités individuelles, en particulier génétiques, doivent également être prises en compte dans l’expression des effets sanitaires en lien avec les pesticides.

A savoir ! Expertise collective « Pesticides. Effets sur la santé » de l’Inserm

La Direction Générale de la Santé (DGS) a demandé à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) en 2010 de réaliser un bilan de la littérature scientifique, afin de fournir des arguments sur les risques sanitaires associés à l’exposition professionnelle aux pesticides, en particulier en secteur agricole, et sur les effets d’une exposition précoce du fœtus et du jeune enfant. L’Inserm, s’appuyant sur un groupe pluridisciplinaire d’experts, a produit en 2013 l’expertise collective « Pesticides - Effets sur la santé ».

Le groupe a analysé les données de la littérature scientifique internationale publiées au cours des 30 dernières années, ce qui a permis à l’Institut de dresser un panorama très détaillé des connaissances sur les effets sur la santé des pesticides. Les répercussions sur la santé ont surtout été étudiées chez des travailleurs, exposés à des doses plus importantes.

Ces résultats sont difficilement transposables aux expositions en population générale, toutefois, quelques études ont été consacrées aux expositions à des pesticides utilisés au domicile et à leurs effets. L’expertise de l’Inserm a rapporté des associations positives entre l’exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l’adulte comme la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et certains cancers hématopoïétiques (lymphome non hodgkinien, myélome multiple).

Par ailleurs, les expositions intervenant au cours des périodes prénatale et périnatale, ainsi que lors de la petite enfance, semblent être particulièrement à risque pour le développement de l’enfant. Le ministère chargé de la santé, ainsi que les ministères chargés de l’environnement, de l’agriculture, de la recherche et du travail ont demandé à l’Inserm en avril 2018, en lien avec les autres institutions (Anses, SpF, INCa), d’actualiser l‘expertise collective de 2013 pour prendre en compte les nouvelles données et étudier les effets sur la santé non identifiés ou non analysés, faute d’études disponibles, ainsi que les effets sur la santé des populations vulnérables et riveraines des zones agricoles. Un premier rapport d’expertise est attendu pour le début de l’année 2020.

Dans le domaine des expositions professionnelles, l’étude de cohorte Agrican permet de suivre l’état de santé des agriculteurs et d’étudier les effets de certains pesticides, afin d’établir un lien entre l’utilisation de produits chimiques et la maladie. Elle est menée depuis 2005 par des chercheurs de l’Inserm, du centre François Baclesse et de l’Université de Caen, et porte sur 180 000 personnes réparties dans onze départements. Des premiers résultats de cette étude ont été publiés en 2014. Ils révèlent que certains cancers touchent davantage les agriculteurs que le reste de la population. De nouveaux résultats seront prochainement disponibles.

Enfin, s’agissant de la population générale et compte tenu du manque de connaissance sur l’exposition des riverains des zones agricoles et sur les potentiels effets associés, le ministère chargé de la santé a impulsé dès 2016 le lancement de deux études nationales, coordonnées par Santé Publique France, en lien avec l’Anses :

- L’étude Géocap-Agri sur le lien entre cancers de l’enfant et proximité de cultures s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre SpF et l’équipe de recherche Inserm-EPICEA qui pilote le programme Géocap. Cette étude s’appuie sur les données du Registre national des cancers de l’enfant et sur un indicateur d’exposition aux cultures construit par Santé publique France. Les résultats de cette étude sont attendus pour 2020.

- Afin de mieux connaitre l’exposition des personnes vivant en zone viticole, Santé publique France et l’Anses ont lancé le 28 octobre 2019 la première phase de l’étude PestiRiv (étude d’exposition aux pesticides chez les riverains de zone agricole) dans deux régions, Nouvelle Aquitaine et Grand Est. Cette étude pilote a évalué la faisabilité opérationnelle et logistique auprès de 60 ménages riverains de viticulture avant le déploiement national de l’enquête en 2021 qui couplera des mesures d’imprégnation (chez des personnes exposées et non exposées) et des mesures environnementales (air intérieur et extérieur et poussières des lieux de vie).

Ces études sont financées en partie dans le cadre de la phytopharmacovigilance et leur suivi est assuré au sein d’un comité piloté par la Direction générale de la santé. Un conseil scientifique indépendant a en outre été constitué par Santé Publique France, en lien avec l’Anses.

Documents de référence

Rapport et synthèse de l’Expertise collective « Pesticides - Effets sur la santé », Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), 2013

Mission commune d’information sur les pesticides et leur impact sur la santé « Pesticides : vers le risque zéro », Sénat, 2012-2013

Dossier sur les pesticides, Institut national du cancer (INCa), 2015]

Fiche repère « Pesticides et risques de cancers, état des connaissances » (juillet 2014)


Dans cette rubrique

Contacts - Source : https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-microbiologiques-physiques-et-chimiques/pesticides/article/effets-sur-la-sante-d-une-exposition-a-des-pesticides

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  • Pesticides, pollutions diffuses - Le Lundi 11 avril 2022 - Ministère de la Transition écologique
    La contamination des milieux (eau, sol, air) par les pesticides est une problématique majeure qui interpelle la population et qui n’est pas sans faire écho aux inquiétudes que peuvent susciter l’usage de certaines substances et leurs conséquences pour la santé. La France s’est engagée dans une démarche de réduction de l’usage des pesticides avec le plan Ecophyto II+ réaffirmée dans le plan Biodiversité.

A quoi servent les pesticides ?

Les produits désignés comme pesticides sont des produits qui sont utilisés pour la prévention, le contrôle ou l’élimination d’organismes jugés indésirables. Ces organismes indésirables peuvent être des plantes, des animaux (insectes, acariens ...), des champignons ou des bactéries.

Le terme pesticide regroupe ainsi différents types de produits utilisés pour des usages très variés dans un cadre professionnel ou dans notre environnement quotidien (comme les prises anti-moustiques ou les traitements anti-puces de nos animaux domestiques).

Les pesticides regroupent plus de 1 000 substances très hétérogènes tant du point de vue de leur structure chimique, de leurs propriétés que de leur mode d’action sur les organismes cibles.

Ils peuvent toutefois être classés en fonction de l’espèce qu’ils combattent et de leur activité :

  • les herbicides contre les mauvaises herbes
  • les fongicides contre les champignons
  • les insecticides contre les insectes
    Les textes réglementaires utilisent selon l’usage auquel ils sont destinés, les termes de ’produits phytopharmaceutiques’, ’biocides’, ’antiparasitaires à usage humain ou à usage vétérinaire’.

Les pesticides sont très souvent réduits aux produits phytopharmaceutiques ou phytosanitaires.

L’usage des pesticides conduit à une exposition à ces produits et aux substances qu’ils contiennent, sélectionnées pour être toxiques vis-à-vis d’organismes vivants et présentant de ce fait un effet potentiel intrinsèque pour les organismes non cibles et, plus généralement l’ensemble des écosystèmes.

Cette exposition concerne non seulement les milieux et les organismes non cibles, mais aussi les populations animales et humaines.

Risques pour la santé

Certains effets des substances phytopharmaceutiques sur la santé humaine ont été mis en évidence par des effets aigus (immédiats). Des études épidémiologiques ont ensuite évoqué des liens entre l’exposition aux pesticides, en particulier en milieu professionnel, et le risque d’apparition de pathologies cancéreuses, neurologiques ou encore de troubles de la reproduction. Ceci a conduit à renforcer les exigences européennes et nationales en matière d’autorisation des pesticides et à interdire les substances les plus dangereuses.

Alors que les sources d’exposition professionnelle aux pesticides découlent directement de l’emploi qui en est fait (production, traitement des cultures ou des animaux, etc.), la population générale est essentiellement exposée au travers des contaminations de son alimentation et de son environnement. Selon l’OMS, l’alimentation et l’eau potable sont les principales sources d’exposition aux pesticides, sachant que la contribution moyenne de l’eau à l’exposition alimentaire totale est inférieure à 5%.

Toutefois, la population générale est également exposée à d’autres sources d’exposition. Ainsi, la contamination de l’air extérieur et intérieur, des sols ou des poussières intérieures par l’utilisation de pesticides dans les jardins ou par des médicaments vétérinaires destinés aux animaux domestiques constitue également une source potentielle d’exposition. La part de ces différentes sources et modalités dans l’exposition globale reste cependant à déterminer. En effet, les données produites sont très hétérogènes (contextes d’étude et objectifs très divers, populations et/ou zones géographiques d’étude particulières) et ne sont pas suffisantes pour caractériser avec robustesse les sources d’exposition réelles de la population générale aux pesticides.

Risques pour l’environnement

Les différents compartiments de l’environnement sont impactés par l’utilisation des pesticides. Les eaux continentales de surface et souterraines font l’objet d’une contamination quasi-généralisée par ces substances.

Les données relatives à la contamination de l’air et du sol demeurent fragmentaires. Toutefois, les données collectées mettent en évidence la présence de pesticides dans toutes les matrices atmosphériques et des exemples de contamination particulière des sols sont bien connus et documentés (cuivre, chlordécone...).

L’utilisation de produits phytopharmaceutiques constitue également une menace pour la biodiversité. La plupart des pesticides ne sont pas sélectifs et peuvent porter atteinte à des espèces qui ne sont pas menaçantes pour la récolte. Leur usage peut ainsi nuire au bon fonctionnement des écosystèmes en place, par exemple en éliminant des insectes utiles pour la pollinisation des fleurs, des plantes ou des insectes auxiliaires naturels de culture, ou en dégradant la qualité des sols.

Quelles réglementations encadrent leurs usages ?

Quatre réglementations distinctes en fonction de l’usage auquel ils sont destinés régissent l’utilisation les substances actives et des produits considérés comme pesticides :

Cadre réglementaire des substances et produits phytopharmaceutiques

Les produits phytopharmaceutiques sont des préparations destinées à protéger les végétaux ou les cultures. Ils peuvent protéger les végétaux contre tous les organismes nuisibles ou prévenir leur action ; détruire ou freiner la croissance de végétaux indésirables. Ils sont utilisés principalement par les professionnels du secteur agricole, par les professionnels en charge de l’entretien des espaces verts et les jardiniers amateurs. Chaque préparation se compose d’une ou plusieurs substances actives, responsables des propriétés du produit phytopharmaceutique, et de co-formulants.

La mise sur le marché et le suivi des produits phytopharmaceutiques sont encadrés et harmonisés au niveau européen. Le règlement (CE) n° 1107/2009 fixe les critères d’approbation des substances actives ainsi que la procédure de cette approbation. Ainsi, sauf dérogation, aucune denrée ne peut être traitée en Europe avec un produit phytopharmaceutique contenant une substance active non approuvée.

L’Anses est en charge de l’expertise et de l’appui scientifique et technique nécessaires à l’évaluation de ces produits, qu’il s’agisse des risques qu’ils présentent pour l’homme (personnes utilisant directement ces produits et population générale), les animaux et l’environnement, ou de leur efficacité.

L’Anses est également en charge des missions de délivrance, de modification et de retrait des autorisations de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, dans un cadre réglementaire très précis au niveau communautaire comme national.

En complément de ses missions d’évaluation des risques et de délivrance des autorisations de mise sur le marché (AMM), l’Anses est en charge de la mise en oeuvre du dispositif de phyto-pharmaco-vigilance (PPV). Ce dispositif, unique en Europe, a été introduit par la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt en octobre 2014. Il a pour objectif de surveiller les effets indésirables des produits phytopharmaceutiques disponibles sur le marché et concerne à la fois la contamination des milieux, l’exposition et les impacts sur les organismes vivants et les écosystèmes, ainsi que les phénomènes d’apparition de résistances.

Au-delà de la réglementation liée à l’autorisation des substances et à la mise en marché des produits phytopharmaceutiques, plusieurs autres dispositifs réglementaires encadrent leur utilisation.

Citons en premier lieu la loi n° 2014-110 du 6 février 2014 (dite « Loi Labbé »), modifiée en 2015 par la loi de transition énergétique pour la croissance verte, désormais codifiés au L.253-7 du CRPM qui encadre l’utilisation des produits phytopharmaceutiques sur le territoire national et restreint l’utilisation de ces produits sur certaines surfaces non agricole :

 en interdisant dès le 1er janvier 2017 de l’usage des produits phytopharmaceutiques par l’État, les collectivités locales et les établissements publics pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts et voiries. Seuls les produits de biocontrôle, les produits utilisables en agriculture biologique et les produits à faible risque demeurent autorisés ;
- en interdisant à partir du 1er janvier 2019, la vente des pesticides chimiques aux particuliers.

L’arrêté du 15 janvier 2021  complètera ce dispositif à partir du 1er juillet 2022 en interdisant l’usage des mêmes produits dans les propriétés privées, les copropriétés, les parcs et jardins privés, les résidences hôtelières, les campings, les jardins familiaux, les parcs d’attraction, les zones commerciales, les espaces verts et les zones de repos sur les lieux de travail, les aérodromes, les cimetières, les établissements d’enseignement et de santé, les établissements sociaux et médico-sociaux, les domiciles des assistants maternels, ainsi que les équipements sportifs non clôt

Ecophyto : un plan d’action national

En France, un plan d’actions vise à réduire les risques et les effets de l’utilisation des pesticides sur l’homme et l’environnement. Il s’agit du plan Ecophyto, dont l’enjeu est de réduire le recours aux produits phytopharmaceutiques de 50% d’ici 2025, par de nombreux moyens dont l’amélioration des techniques d’application des produits phytopharmaceutiques et le développement de méthodes alternatives à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques. Ce plan vient d’être renforcé par le Plan Écophyto II+

Plan Ecophyto II+ (PDF - 3.07 Mo)

Cadre réglementaire des substances et produits biocides

Les produits biocides sont des substances ou des mélanges destinées à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les combattre, par une action autre qu’une simple action physique ou mécanique.

Il existe 22 types de produits biocides répartis en 4 groupes :

  • les désinfectants (hygiène humaine ou animale, désinfection des surfaces, désinfection de l’eau potable…),
  • les produits de protection (produits de protection du bois, des matériaux de construction,…),
  • les produits de lutte contre les nuisibles (rodenticides, insecticides, répulsifs,…),
  • les autres produits biocides (fluides utilisés pour l’embaumement, produits antisalissure).
    Utilisés dans les secteurs professionnels non agricoles ou dans le cadre d’utilisations domestiques, les substances actives et les produits biocides font l’objet d’un encadrement réglementaire strict, aux plans européen (règlement (UE) n°528/2012) . En France, les autorisations de mise sur le marché (AMM) sont délivrées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) qui procède également à l’évaluation des substances et des produits. La réglementation vise à ce que chaque produit biocide mis sur le marché soit véritablement efficace et que les risques qu’il présente pour l’homme, les animaux et l’environnement soient acceptables.

Cadre réglementaire des antiparasitaires à usage humain ou vétérinaire

Certains antiparasitaires sont destinés au traitement des parasitoses externes humaines ou animales (animaux de compagnie et de rente). Les directives 2004/27/CE et 2004/27/CE instituent un cadre communautaire relatifs aux médicaments à usage humain ou vétérinaire dans lesquels certains produits anti-parasitaires s’inscrivent.

Rapport sur l’état de l’environnement

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Effluents phytopharmaceutiques

Produits biocides

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RENOUVELEMENT AGREMENT PAR LE MINISTERE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE - Auréa AgroSciences, laboratoire d’analyses

Source : https://www.ecologie.gouv.fr/pesticides-pollutions-diffuses

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En juin dernier, l’Inserm a publié une expertise collective sur le thème « Pesticides et santé ». Cette analyse s’appuie sur plus de 5.300 études analysées par un groupe d’experts pluridisciplinaire. Elle appelle à une meilleure protection des populations les plus à risque.

Les agriculteurs sont les premiers concernés par ces risques. Quels sont-ils précisément ?

L’expertise collective confirme qu’il existe une présomption forte de lien entre l’exposition professionnelle aux pesticides et sept pathologies : le myélome multiple (un cancer du sang), le cancer de la prostate, la maladie de Parkinson, les troubles cognitifs, les lymphomes non hodgkiniens (un autre cancer du sang), la bronchopneumopathie chronique obstructive et la bronchite chronique. Des liens sont suspectés pour d’autres maladies, mais les preuves sont moins fortes. Il s’agit notamment de la maladie d’Alzheimer, des troubles anxio-dépressifs, de certains cancers touchant notamment la vessie ou le rein, de l’asthme et des sifflements respiratoires, et enfin des pathologies de la thyroïde.

https://www.frm.org/upload/publications/actualites/2022/question-sante-pesticides-og.jpg

Quels sont les risques lorsque l’exposition aux pesticides a lieu in utero ou durant la petite enfance ?

Là aussi, il existe de nombreuses études, notamment de type épidémiologique, qui permettent de conclure à une présomption forte de lien entre une exposition in utero ou durant l’enfance et le risque de certains cancers, notamment les leucémies et les tumeurs du système nerveux central, qui sont les cancers pédiatriques les plus fréquents. Par ailleurs, un certain nombre d’études suggèrent que l’exposition à certains insecticides augmente le risque de troubles du comportement et d’altération des capacités motrices, cognitives et des fonctions sensorielles de l’enfant.

Qu’en est-il pour les personnes habitant à proximité de zones agricoles ?

Il est beaucoup plus difficile de déterminer un niveau de risque avec de fortes preuves. En effet, ces personnes peuvent être contaminées par des substances répandues sur les cultures, mais ce niveau de contamination est beaucoup plus difficile à évaluer précisément. On suspecte cependant un lien entre l’exposition des riverains des terres agricoles et la maladie de Parkinson. De la même façon, certains comportements évoquant un trouble du spectre autistique chez l’enfant pourraient être liés à la proximité résidentielle à des zones d’épandage de pesticides (moins de 1,5 km).

Pesticides : de quoi parle-t-on ?

Les pesticides sont des produits phytosanitaires utilisés en agriculture pour lutter soit contre des espèces végétales jugées indésirables dans les cultures, soit contre des organismes nuisibles. Ces produits, qu’il s’agisse de produits encore autorisés aujourd’hui ou désormais interdits mais qui persistent dans l’environnement, suscitent de nombreuses inquiétudes concernant leurs effets possibles sur la santé humaine et plus largement sur la biodiversité.

Santé mentale et environnement

Longtemps stigmatisées, les maladies mentales sont pourtant fréquentessévères et le plus souvent chroniques. Elles peuvent débuter à tout âge, et affecter ainsi sévèrement les malades, leur trajectoire de vie et leurs proches.
Si la recherche médicale a tardé à s’y intéresser sérieusement, elle s’est depuis rattrapée et multiplie les études pour comprendre l’influence de l’environnement sur leur survenue.

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Source : https://www.frm.org/nos-publications/questions-de-sante/effets-pesticides-sur-la-sante

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  • Pesticides et risques pour la santé - Dernière mise à jour : 14 février 2022 – Document canadien diffusé par ‘quebec.ca’

Les pesticides sont des substances utilisées pour lutter contre des organismes considérés comme indésirables ou nuisibles. Ils sont généralement classés en grandes catégories en fonction de leur usage :

  • les insecticides (lutte contre les insectes nuisibles) ;
  • les rodenticides (lutte contre les rongeurs) ;
  • les herbicides (lutte contre les mauvaises herbes) ;
  • les fongicides (lutte contre les maladies des végétaux causées par des champignons), etc.
    Les pesticides sont principalement utilisés dans les domaines suivants :
  • en agriculture, pour protéger les productions végétales et animales ;
  • en gestion parasitaire (extermination), pour lutter contre les organismes nuisibles à l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments, par exemple :
  • en horticulture ornementale et en entretien paysager, pour protéger les arbres, les arbustes, les fleurs, les pelouses, etc.
    Les pesticides peuvent aussi être utiles dans le domaine de la santé publique. Ils servent par exemple à lutter contre les moustiques responsables de la transmission du virus du Nil occidental (VNO) ou les tiques transmettant la maladie de Lyme. Les pesticides ont des effets toxiques sur les organismes vivants. Lorsque leur toxicité est élevée, ces produits peuvent donc poser certains risques pour la santé et l’environnement. Ils sont toutefois généralement considérés comme sécuritaires lorsqu’ils sont utilisés judicieusement et selon les directives du fabricant.

Pour plus de détails sur la composition des pesticides et leurs utilisations, consultez la page À savoir sur les pesticides.

Sites d’intérêt

Santé Canada

Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
À consulter aussi

Des fiches d’information faciles à comprendre, présentées sous forme de questions et de réponses, couvrent une vaste gamme de sujets liés à la santé et à la sécurité au travail, des dangers aux maladies, en passant par l’ergonomie et la promotion de milieux de travail sains. PLUS SUR >

Informations et services Gouvernement - Nous joindre- À propos de Québec.ca - © Gouvernement du Québec, 2022

Fichier:Québec.svg — Wikipédia

Source : https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/sante-et-environnement/pesticides-et-risques-pour-la-sante

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  • Quels sont les effets sur la santé associés aux pesticides ? - Dernière mise à jour du document le 1er décembre 2017 – - Document canadien ‘cchst.ca’
    Les pesticides sont conçus pour tuer les « organismes nuisibles », mais certains pesticides peuvent également avoir des effets néfastes sur la santé des humains. La probabilité de subir des effets néfastes sur la santé dépend du type de pesticide et des autres produits chimiques qu’il contient, de la quantité à laquelle vous êtes exposé, de la durée et de la fréquence de l’exposition.

Plus souvent, les pesticides ont une incidence sur le système nerveux (le système de notre organisme qui contrôle les nerfs et les muscles). Les effets généraux sur la santé d’une exposition aiguë (court terme) ou d’une intoxication sont énumérés dans le tableau ci-après.

NOTE : Le terme « pesticide » désigne une grande variété de produits chimiques ou de produits antiparasitaires. Il importe de toujours obtenir des renseignements précis concernant le produit particulier que vous utilisez.

Tableau

Symptômes généraux pouvant indiquer une intoxication par des pesticides

Intoxication légère Intoxication modérée Intoxication grave
Un ou plusieurs des symptômes suivants :

  • irritation des voies nasales, de la gorge, des yeux ou de la peau
  • céphalées
  • étourdissements
  • perte d’appétit
  • soif
  • nausées
  • diarrhée
  • transpiration
  • faiblesse ou fatigue
  • agitation
  • nervosité
  • humeur changeante
  • insomnie
Un ou plusieurs des symptômes d’intoxication légère et des symptômes suivants :
  • vomissements
  • salivation excessive
  • toux
  • sensation de constriction au niveau de la gorge et du thorax
  • crampes abdominales
  • vision trouble
  • pouls rapide
  • transpiration excessive
  • grande faiblesse
  • tremblement
  • incoordination motrice
  • confusion
  • Un ou plusieurs des symptômes d’intoxication légère, des symptômes d’intoxication modérée et des symptômes suivants :
  • incapacité de respirer
  • sécrétions abondantes (mucosité) dans les voies respiratoires
  • rétrécissement des pupilles (micropupilles)
  • brûlures chimiques sur la peau
  • augmentation du rythme respiratoire
  • perte de réflexes
  • secousses musculaires irrépressibles
  • perte de conscience
  • mort
  • Certains effets néfastes sur la santé dus à l’exposition à un pesticide peuvent se faire sentir immédiatement. Certains symptômes peuvent apparaître plusieurs heures après l’exposition. D’autres effets peuvent se manifester après plusieurs années, par exemple le cancer.

    Certains symptômes dus à l’exposition à un pesticide cessent dès la fin de l’exposition. D’autres peuvent mettre un certain temps à disparaître. Chez les personnes exposées régulièrement à des pesticides, les effets à long terme sur la santé sont plus préoccupants.

    Les femmes enceintes ou qui allaitent doivent vérifier auprès de leur médecin si elles peuvent utiliser des pesticides dans le cadre de leur travail, étant donné que certains peuvent être dangereux pour le foetus (l’enfant à naître) ou le nourrisson.

    On recommande aux opérateurs certifiés pour l’application de pesticides ou aux personnes qui utilisent des pesticides dans le cadre de leur travail d’obtenir un bilan de santé régulièrement. Ces personnes doivent informer leur médecin des pesticides qu’elles utilisent ou auxquels elles sont exposées.

    Comment les pesticides pénètrent-ils dans votre organisme ?

    Les pesticides peuvent entrer dans votre organisme lors du mélange du produit, de son application ou de son nettoyage. Un produit ou une substance chimique peut pénétrer dans votre organisme de trois façons :

    • par la peau (contact dermique,
    • par les poumons (inhalation), ou
    • par la bouche (ingestion).
      Contact dermique (absorption par la peau ou les yeux)

    Dans la plupart des situations de travail, l’absorption par la peau est la voie d’exposition aux pesticides la plus courante. Une personne peut être exposée à un éclaboussement ou à un nuage de particules lors du mélange, du chargement ou de l’application d’un pesticide. Le contact avec la peau peut également survenir lorsqu’on touche à une pièce d’équipement, à des vêtements de protection ou à une surface sur laquelle se trouvent des résidus de pesticide.

    Les pesticides peuvent aussi être absorbés par les yeux. En outre, ils peuvent endommager l’œil lui-même.

    Inhalation (absorption par les poumons)

    L’inhalation peut se produire lorsqu’on travaille près de poudres, de gouttelettes en suspension dans l’air (brouillards) ou de vapeurs. Le risque lié à une application à basse pression est assez faible, étant donné que les gouttelettes sont trop grosses pour demeurer en suspension dans l’air. L’application d’un pesticide à l’aide d’un équipement à haute pression, à très faible volume ou de type brumisateur peut augmenter le risque parce que les gouttelettes sont plus fines et qu’elles peuvent voyager dans l’air sur des distances considérables. Les pesticides qui présentent un risque d’inhalation élevé portent une étiquette où figurent des instructions concernant le port d’un appareil de protection respiratoire.

    Ingestion (absorption par la bouche)

    L’ingestion (par la bouche) est la voie d’exposition la moins courante. Cependant, elle donne lieu aux intoxications les plus graves. Il existe de nombreux rapports sur des personnes ayant bu accidentellement un pesticide qui a été versé dans une bouteille non étiquetée ou une tasse/un contenant servant à boire (y compris des canettes ou des bouteilles de boissons gazeuses). Les travailleurs qui manipulent des pesticides peuvent également ingérer accidentellement ce dernier en mangeant ou en fumant s’ils n’ont pas pris la précaution de se laver les mains au préalable.

    (Tiré de : Ministère de l’agriculture de la Colombie-Britannique, 2017. « Pesticide Toxicity and Hazard »

    Pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon dont les produits chimiques peuvent pénétrer dans votre organisme, consultez la fiche d’information Réponses SST intitulée Comment les produits chimiques des lieux de travail pénètrent dans l’organisme.

    Comment peut-on savoir si un pesticide présente un danger ?

    Comme il existe de nombreux types de pesticides, leur toxicité peut varier grandement. La probabilité d’être malade à la suite d’une exposition à un pesticide dépend d’un certain nombre de facteurs, à savoir :

    • le type de pesticide (certains pesticides sont plus nocifs que d’autres),
    • la quantité de pesticide à laquelle on est exposée,
    • la concentration/le titre (force/dose),
    • la durée d’exposition (période/temps),
    • la « voie de pénétration » dans l’organisme (absorption par la peau, ingestion ou inhalation), et
    • les autres matières inertes ou produits chimiques contenus dans le pesticide.
      En général, le risque de maladie augmente en fonction de la concentration (force) du pesticide et de la durée d’exposition. La « quantité ou dose » et le « temps d’exposition » nécessaires pour induire une maladie dépendent du type particulier de pesticide.

    Pour obtenir de plus amples renseignements concernant les voies d’exposition et les types de toxicité, consultez la fiche d’information Réponses SST intitulée Pourquoi un produit chimique est-il toxique ?.

    Peut-on devenir allergique aux pesticides ?

    Dans certains cas, oui. Il existe deux types de sensibilisation allergique : cutanée et respiratoire. Les symptômes d’une sensibilisation cutanée se manifestent notamment par une tuméfaction, de la rougeur, des démangeaisons, de la douleur et la formation de vésicules. La sensibilisation respiratoire peut comprendre les symptômes suivants : respiration sifflante, difficulté à respirer, serrement de poitrine, toux et essoufflement. Dans certains cas, la sensibilisation respiratoire peut produire une crise d’asthme grave.

    Au fur et à mesure que les allergies apparaissent, la réaction peut s’aggraver à chaque exposition. Finalement, même une courte exposition à une faible concentration de pesticide peut causer une réaction très grave. Il est important de se rappeler que les pesticides peuvent causer des réactions allergiques qui peuvent mettre la vie de certaines personnes en danger. Cette situation est toutefois rare.

    Les pesticides peuvent-ils causer le cancer ?

    Santé Canada n’accordera pas une homologation à un pesticide connu comme étant cancérigène ou pouvant causer d’autres maladies lorsqu’il est employé conformément au mode d’emploi de l’étiquette. Le Ministère recommande d’acheter des pesticides portant un numéro d’homologation sur leur étiquette. Ces produits ont été testés et approuvés par Santé Canada.

    Avant de permettre l’utilisation ou la vente d’un produit antiparasitaire au Canada, Santé Canada le soumet à un processus d’évaluation scientifique rigoureux afin de s’assurer qu’il ne présentera aucun danger s’il est utilisé conformément au mode d’emploi qui apparaît sur l’étiquette du produit. Tous les pesticides homologués au Canada, y compris les produits antiparasitaires destinés à des usages agricoles, forestiers et domestiques, sont soumis à un examen d’une telle rigueur.

    De nombreux ingrédients sont utilisés dans la préparation des pesticides. Comme pour toutes les expositions aux produits chimiques, il est préférable de recourir le moins possible aux pesticides (de ne pas les utiliser du tout) ou d’utiliser une substance moins toxique. Si vous devez utiliser un pesticide, suivez toujours les instructions relatives à l’utilisation et à l’entreposage sécuritaires de ce dernier.

    Ajoutez un badge à votre site Web ou à votre intranet afin que vos travailleurs puissent trouver rapidement des réponses à leurs questions sur la santé et la sécurité.

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    Produits et services connexes Les produits et les services connexes du CCHST qui suivent pourraient aussi vous intéresser :

    Databases : « (M)SDS » (fiches signalétiques) « CHEMINFO »

    OH&S Programs and Management Systems CANManage

    Des fiches d’information faciles à comprendre, présentées sous forme de questions et de réponses, couvrent une vaste gamme de sujets liés à la santé et à la sécurité au travail, des dangers aux maladies, en passant par l’ergonomie et la promotion de milieux de travail sains. PLUS SUR >

    © Droit d’auteur 1997-2022 Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail - Date de modification : 2022-05-18 - Informations sur le site Avis Transparence - Ce que fait le CCHST Salle de rédaction Contactez-nous

    Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail

    Source : https://www.cchst.ca/oshanswers/chemicals/pesticides/health_effects.html

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    • Pesticides et santé : pourquoi les données scientifiques sont-elles ignorées ?- Enregistrement de 53 minutes – Emission La Terre au carrédu mardi 17 mai 2022 - Par Mathieu Vidard
      De nouvelles données publiées le 5 mai dernier par l’INRAE et de l’IFREMER attestent d’une contamination de tous les milieux par les produits phytosanitaires. Comment a-t-on pu aussi longtemps méconnaître les effets sanitaires de ces substances sur les écosystèmes et les populations ?

    Pesticides et santé : pourquoi les données scientifiques sont-elles ignorées ?

    Photo - Pesticides et santé : pourquoi les données scientifiques sont-elles ignorées ? © Getty / Chris Griffiths

    Depuis plus d’un demi-siècle les pesticides constituent un pilier technologique de la modernisation de l’agriculture. Parce qu’ils sont dangereux par définition, ces produits comptent parmi les substances chimiques les plus surveillées depuis des décennies.

    Des données épidémiologiques attestent la sur-incidence de pathologies chroniques – maladies neurodégénératives, hémopathies malignes, cancers – parmi les populations humaines les plus exposées, en particulier les agriculteurs. Pourquoi des résultats aussi inquiétants ont-ils si peu de répercussions sur l’utilisation encore massive de ces produits dans notre pays ? Comment expliquer l’inertie des pouvoirs publics sur la question ?

    Dans son ouvrage Pesticides. Comment ignorer ce que l’on sait, Jean-Noël Jouzel montre que la production d’ignorance résulte de facteurs qui ne sont pas tous intentionnels et en démêle les rouages.

    La toxicologue Laurence Huc réagira notamment par rapport à la situation actuelle d’évaluation des produits phytosanitaires tels que les fongicides SDHi.

    Les invités :

    Jean-Noël Jouzel sociologue au CNRS, centre de sociologie des organisations de Sciences Po

    Laurence Huc Toxicologue et directrice de recherche en toxicologie à INRAE

    Les références : Pesticides, comment ignorer ce que l’on sait écrit par Jean-Noël Jouzel(Presses de Sciences Po)

    L’équipe : Thierry Dupin Programmateur musical - Valérie Ayestaray Réalisatrice - Chantal Le Montagner Chargée de programmes - Lucie Sarfaty Chargée de programmes - Anna Massardier Attachée de production - Camille Crosnier Journaliste et chroniqueuse

    Contact : FacebookTwitterContact

    Thèmes associés : SciencesécologiesantéagriculturePremière image du trou noir de notre galaxie !

    La Terre au carré en direct de Lille3000 - Comment renouer avec le vivant ?

    France Inter – Info, Culture, Humour, Musique

    France Inter – Centre Culturel Canadien – Paris

    Source : https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-mardi-17-mai-2022

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    • Impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques : résultats de l’expertise scientifique collective INRAE-Ifremer - Publié le 05 mai 2022
      COMMUNIQUE DE PRESSE - Dans le cadre du programme Ecophyto II+, les ministères en charge de la transition écologique, de l’agriculture et de la recherche ont confié en 2020 à INRAE et l’Ifremer le pilotage d’une expertise scientifique collective sur les impacts de ces produits sur la biodiversité et les services écosystémiques, depuis leurs zones d’épandage jusqu’au milieu marin, en France métropolitaine et en Outre-Mer.

    Les conclusions de cette expertise, présentées ce 5 mai 2022 lors d’un colloque public, confirment que l’ensemble des milieux terrestres, aquatiques et marins – notamment côtiers – sont contaminés par les produits phytopharmaceutiques. Des impacts directs et indirects de ces substances sont également avérés sur les écosystèmes et les populations d’organismes terrestres, aquatiques et marins. La contamination tend néanmoins à diminuer pour les substances interdites depuis plusieurs années.

    Ces travaux mettent aussi en avant des besoins de recherche complémentaires pour mieux quantifier l’impact de ces produits sur l’environnement. Ils soulignent par ailleurs l’existence de plusieurs leviers, liés à la réglementation, aux pratiques d’utilisation des produits et à la structure des paysages agricoles, efficaces pour limiter cette contamination et ses impacts, tout en garantissant la protection des récoltes, alors même que les systèmes de production agricole ne recourant pas aux produits phytopharmaceutiques sont encore trop limités.

    illustration Impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques : résultats de l’expertise scientifique collective INRAE-Ifremer

    Illustration - Impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques : résultats de l’expertise scientifique collective INRAE-Ifremer © Lucile Wargniez

    L’usage des produits phytopharmaceutiques dans le but de protéger la production agricole et d’entretenir les espaces verts et les infrastructures peut impacter des organismes vivants non ciblés, et par là-même les écosystèmes et les services qu’ils rendent à nos sociétés. Depuis les deux précédentes expertises scientifiques collectives de 2005 et 20081, les connaissances et les outils de diagnostic ont évolué de même que le type de molécules autorisées et leurs usages.

    C’est pourquoi les ministères en charge de la transition écologique, de l’agriculture et de la recherche ont commandité à INRAE et à l’Ifremer une nouvelle expertise portant sur les impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité continentale (terrestre et aquatique) et marine, ainsi que sur les services écosystémiques2 qu’elle rend.

    Pendant deux ans, 46 experts affiliés à 19 organismes différents ont étudié plus de 4 000 références scientifiques issues de la littérature mondiale. Leur mission : analyser la robustesse des connaissances actuelles sur l’état de la contamination des milieux par les produits phytopharmaceutiques (molécules de synthèse, produits de biocontrôle) et leurs produits de transformation d’une part et leurs impacts sur les organismes vivants et les services écosystémiques qui en dépendent d’autre part.

    Ces travaux apportent également des éclairages sur les méthodes d’évaluation réglementaires mises en œuvre avant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, sur les méthodes de suivi de leurs impacts et sur les leviers susceptibles de limiter leurs effets éventuels. En revanche, l’expertise ne traite pas des pratiques et systèmes agricoles, notamment ceux qui sont susceptibles d’assurer la protection des cultures sans recours aux produits phytopharmaceutiques.

    Ces thématiques font l’objet d’autres travaux conduits en parallèle, notamment via l’expertise scientifique collective sur l’utilisation de la diversité des couverts végétaux pour réguler les bioagresseurs dont les résultats seront rendus à l’automne 2022, et le programme de recherche « Cultiver et protéger autrement »3.

    Par ailleurs, cette expertise scientifique ne traite pas de la question des impacts des pesticides sur la santé humaine, qui a été récemment ré-évaluée dans le cadre d’une expertise collective pilotée par l’Inserm4.

    Tous les types de milieux sont contaminés

    Depuis les années 2000, la surveillance de la contamination des différents écosystèmes par les produits phytopharmaceutiques a été progressivement renforcée. La liste des substances recherchées s’est allongée et les capacités d’échantillonnage, d’analyse et de détection se sont améliorées, offrant aujourd’hui une image plus précise de la contamination des milieux.

    L’état actuel des connaissances montre une large contamination des écosystèmes par les produits phytopharmaceutiques, avec un pic de contamination dans les espaces agricoles – dans les sols, les petits cours d’eau et l’air – là où ils sont majoritairement appliqués. Cette contamination touche aussi les zones situées à distance des parcelles cultivées comme les milieux aquatiques et les sédiments, ceci jusqu’à des milieux reculés comme les zones proches des pôles et les grands fonds marins.

    Parmi les substances retrouvées à des centaines ou des milliers de kilomètres de leur zone d’application, on retrouve notamment celles interdites depuis plusieurs années, voire plusieurs décennies, dont la concentration tend toutefois à diminuer. L’exposition aux produits phytopharmaceutiques est avérée pour un large panel d’organismes et montre que la contamination se propage aussi parfois le long des réseaux trophiques5.

    Une fragilisation de la biodiversité et des services qu’elle nous rend

    Dans les espaces agricoles de la métropole, ces produits sont impliqués dans le déclin des populations d’invertébrés terrestres (comme les insectes pollinisateurs et les coléoptères prédateurs de certains ravageurs des cultures), d’invertébrés aquatiques et d’oiseaux communs. De nombreux travaux ont permis d’identifier des effets directs aigus, allant parfois jusqu’à la mort d’individus, ou les effets d’une exposition chronique, dont certains peuvent se transmettre entre les générations. Des effets indirects ont également été constatés. Ils sont essentiellement associés à la réduction des ressources alimentaires (insectes et végétaux éliminés par les produits phytopharmaceutiques) ou à l’altération voire la suppression d’habitats.

    Ces produits agissent ici comme un facteur aggravant de l’état de santé des écosystèmes, classé au 4ème rang des facteurs directs pesant sur la nature à l’échelle mondiale, parmi les autres types de pollution, et devant les espèces exotiques envahissantes. La modification de l’utilisation des terres et des mers, l’exploitation directe des organismes, et les changements climatiques sont les trois premiers facteurs aux plus lourdes incidences sur la nature 6.

    Côté mer, des impacts directs et indirects sont confirmés à l’échelle des individus (sensibilité accrue des huîtres ou des dauphins à des virus, disparition d’habitats essentiels pour les invertébrés marins…). Néanmoins, la littérature ne permet pas de savoir si ces impacts s’étendent à l’échelle de la population et affectent en cela la biodiversité.

    Concernant les services écosystémiques, peu d’études abordent spécifiquement leur lien avec l’utilisation de produits phytopharmaceutiques, sauf pour ceux qui sont liés à la production végétale cultivée, à la pollinisation et à la lutte contre les ravageurs des cultures.

    Ces études montrent que si l’usage des produits phytopharmaceutiques permet d’éliminer efficacement les ravageurs des cultures pour assurer la production agricole végétale et en cela la sécurité alimentaire, il affecte négativement les deux autres services essentiels à cette production que sont la pollinisation et la régulation naturelle de ces mêmes ravageurs, menaçant à terme le maintien de cette dernière.

    Le cas spécifique du biocontrôle

    Insectes, acariens, bactéries, virus, phéromones et autres substances naturelles sont de plus en plus mis en avant pour protéger les cultures. Ils constituent des alternatives prometteuses à l’utilisation de produits chimiques de synthèse, en régulant la pression des ravageurs sans nécessairement les éliminer. D’une manière générale, les travaux scientifiques ont jusqu’à alors été axés essentiellement sur l’évaluation de l’efficacité des produits de biocontrôle, mais ils restent très lacunaires sur leurs impacts sur la biodiversité.

    Si l’expertise confirme que la plupart des substances et organismes dits de biocontrôle présentent une faible persistance et une faible écotoxicité, quelques-uns font néanmoins exception. Ils montrent en effet une persistance et/ou une toxicité équivalente voire supérieures à celles de leurs homologues de synthèse. Les micro- et macroorganismes présentent par ailleurs des risques spécifiques car ils sont parfois capables de se reproduire et de se disperser dans l’environnement.

    Atténuer les impacts des produits phytopharmaceutiques

    Les effets négatifs des produits phytopharmaceutiques sur l’environnement et sur la santé humaine ainsi que leur efficacité pour protéger les cultures sont évalués selon un cadre harmonisé au niveau communautaire. La réglementation européenne de mise sur le marché7 et d’utilisation des produits phytopharmaceutiques est une des plus exigeantes au monde, notamment en termes d’évaluation des impacts des substances sur l’environnement.

    De nombreuses molécules dangereuses pour la santé humaine, dont un certain nombre d’entre elles ont un effet délétère sur l’environnement, ont ainsi été interdites à la mise sur le marché, par exemple en 2016 l’Isoproturon, un herbicide, en 2019 le Chlorpyrifos et le Dimethoate, des insecticides, ou encore en 2020 le Mancozèbe, un fongicide.

    Néanmoins cette réglementation présente des limites. Elle ne prend pas suffisamment en compte la complexité des effets sur la biodiversité et sous-estime l’effet « cocktail » des substances qui se mélangent et se cumulent dans l’environnement, ainsi que leurs éventuels effets indirects. Le dispositif de surveillance des impacts des produits phytopharmaceutiques pourrait également être amélioré en produisant et collectant davantage de données sur la biodiversité dans le cadre de la phytopharmacovigilance8et en élargissant le nombre d’espèces et de milieux étudiés.

    L’expertise confirme aussi que les modalités d’application des produits phytopharmaceutiques ainsi que certains aménagements paysagers (bandes enherbées, haies…) permettent de limiter la contamination de l’environnement et ses impacts. Le paysage est également un élément clé pour la préservation des habitats et des zones refuges pour la biodiversité. La littérature scientifique souligne que c’est une combinaison de différentes actions complémentaires à terre qui permet d’atténuer leur dispersion jusqu’à la mer et leurs impacts, sans les neutraliser totalement. 

    Enfin, cette expertise scientifique identifie des besoins de connaissances sur les impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité marine et ultra-marine. Elle souligne également des besoins de recherche, sur des substances en particulier ou sur les produits de biocontrôle, sur leurs effets « cocktail » et les services qu’elles touchent, sur certains organismes, ou compartiments biologiques encore peu étudiés (amphibiens, reptiles, microbiotes…), pour mieux évaluer à l’avenir leurs impacts sur l’environnement.

    Expertise scientifique collective à venir sur la régulation des bioagresseurs par la diversité des couverts végétaux

    En parallèle de ce travail, une expertise scientifique collective est actuellement en cours sur l’utilisation de la diversité des couverts végétaux pour réguler les bioagresseurs et protéger les cultures. Ses résultats seront rendus publics à l’automne 2022.

    Qu’est-ce qu’une expertise scientifique collective ?

    Une expertise scientifique collective est un état de l’art des connaissances scientifiques à date sur un sujet de société donné, commandité par les acteurs publics, en appui à la décision publique. Cette expertise s’appuie sur la littérature scientifique internationale disponible et pertinente, et n’est donc pas exempte de lacunes, ce qui permet de pointer des besoins de recherche. Ce travail mobilise pendant deux ans 20 à 40 experts pluridisciplinaires animé par un chef de projet et un ou plusieurs pilotes scientifiques. Il est présenté au début et fin de projet à un comité consultatif d’acteurs représentatifs des parties prenantes sur un même sujet qui peut faire controverse. Il fait l’objet d’un colloque de restitution publique et de la production de plusieurs documents en accès libre.

    Références :

    Sophie Leenhardt (coord.), Laure Mamy (coord.), Stéphane Pesce (coord.), Wilfried Sanchez (coord.), Anne-Laure Achard, Marcel Amichot, Joan Artigas, Stéphanie Aviron, Carole Barthélémy, Rémy Beaudoin, Carole Bedos, Annette Bérard, Philippe Berny, Cédric Bertrand, Colette Bertrand, Stéphane Betoulle, Eve Bureau-Point, Sandrine Charles, Arnaud Chaumot, Bruno Chauvel, Michael Coeurdassier, Marie-France Corio-Costet, Marie-Agnès Coutellec, Olivier Crouzet, Isabelle Doussan, Juliette Faburé, Clémentine Fritsch, Nicola Gallai, Patrice Gonzalez, Véronique Gouy, Mickael Hedde, Alexandra Langlais, Fabrice Le Bellec, Christophe Leboulanger, Morgane Le Gall, Sophie Le Perchec, Christelle Margoum, Fabrice Martin-Laurent, Rémi Mongruel, Soizic Morin, Christian Mougin, Dominique Munaron, Sylvie Nélieu, Céline Pelosi, Magali Rault, Sergi Sabater, Sabine Stachowski-Haberkorn, Elliott Sucré, Marielle Thomas, Julien Tournebize (2022). Impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques, Synthèse du rapport d’ESCo, INRAE - Ifremer (France), 124 pages.

    Retrouvez les documents de référence ainsi que le replay du colloque à ce lien.

    Lien interne L’expertise scientifique collective, la prospective et les études

    Lien interne Cultiver et protéger sans pesticides

    Les questions autour des pesticides de synthèse, de leurs usages et de leurs impacts sont récurrentes dans notre société. Nos recherches sont mobilisées pour apporter des solutions alternatives et accompagner la transition vers des systèmes de production et de consommation affranchis de l’usage de pesticides, fondés sur l’agroécologie.

    Notes


    [1] Aubertot J.-N., J.-M. Barbier, A. Carpentier, J.-J. Gril, L. Guichard, P. Lucas, S. Savary, I. Savini, M. Voltz (éditeurs), 2005. Pesticides, agriculture et environnement. Réduire l’utilisation des pesticides et limiter leurs impacts environnementaux. Expertise scientifique collective, synthèse du rapport, INRA et Cemagref (France) https://www.inrae.fr/sites/default/files/pdf/synthese-expertise-68-pages.pdf

    X. Le Roux, R. Barbault, J. Baudry, F. Burel, I. Doussan, E. Garnier, F. Herzog, S. Lavorel, R. Lifran, J. Roger-Estrade, J.-P. Sarthou, M. Trommetter (éditeurs), 2008. Agriculture et biodiversité. Valoriser les synergies. Expertise scientifique collective, synthèse du rapport, INRA (France) https://www.inrae.fr/sites/default/files/pdf/agricultureetbiodiversite-4pages-1juill.pdf


    [2] Services écosystémiques : bénéfices retirés par l’être humain des ressources naturelles produites par les écosystèmes. Ils permettent de faire le lien entre un système social et un système écologique.


    [3] Piloté par INRAE depuis 2019, ce Programme prioritaire de recherche est doté d’une enveloppe de 30 millions d’euros, pour financer des projets de développement de nouvelles pratiques et de nouveaux systèmes de production agricole n’utilisant pas de pesticides en France métropolitaine et d’outremer.


    [4] https://www.inserm.fr/expertise-collective/pesticides-et-sante-nouvelles-donnees-2021/


    [5] Ensemble des relations qui s’établissent entre des organismes en fonction de la façon dont ceux-ci se nourrissent. Comprend des producteurs (algues, par exemple), des consommateurs primaires (herbivores), des consommateurs secondaires (carnivores) et des décomposeurs (ou détritivores).


    [6] IPBES, 2019


    [7] https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=LEGISSUM%3Asa0016


    [8] Phyto-pharmaco-vigilance : activité consistant à enregistrer et évaluer les effets sanitaires négatifs de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. En savoir plus : https://www.anses.fr/fr/content/fiches-de-phytopharmacovigilance-ppv

    INRAE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement | Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation

    Source : https://www.inrae.fr/actualites/impacts-produits-phytopharmaceutiques-biodiversite-services-ecosystemiques-resultats-lexpertise-scientifique-collective-inrae-ifremer

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    Un rapport publié dans ‘Environmental Health’ révèle que l’exposition à des concentrations de pesticides pertinentes pour l’environnement peut modifier les communautés microbiennes intestinales, comme le montrent les échantillons de matières fécales. Plus de 300 contaminants environnementaux et leurs sous-produits, dont les pesticides, sont des substances chimiques couramment présentes dans les échantillons de sang et d’urine humains. De nombreuses preuves démontrent que les contaminants environnementaux, y compris les pesticides, ont un effet négatif sur la bouche humaine et les microbes intestinaux.

    Cependant, les échantillons de matières fécales fournissent une représentation précise de la communauté microbienne existant dans l’intestin. Ces substances toxiques peuvent altérer le métabolisme hormonal, ce qui a des effets néfastes sur la santé. Les effets néfastes des contaminants environnementaux sur la santé comprennent les anomalies de la reproduction et du développement, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les maladies du foie, l’obésité, les troubles de la thyroïde et un mauvais fonctionnement du système immunitaire.

    Bien que les études montrent comment les expositions chimiques affectent la santé humaine, de plus en plus de recherches s’interrogent aujourd’hui sur la manière dont ces produits chimiques toxiques influencent la santé intestinale. Par conséquent, des études comme celles-ci soulignent l’importance d’évaluer comment les contaminants chimiques dérégulent les fonctions corporelles normales par le biais de modifications du microbiome. Le rapport note : ’Nos résultats soulignent la nécessité de futures études d’intervention alimentaire pour comprendre les effets de l’exposition aux pesticides sur le microbiome intestinal et les conséquences possibles sur la santé.’

    Les chercheurs ont examiné l’exposition alimentaire à 186 résidus de pesticides courants dans les excréments fécaux pour déterminer les impacts sur le microbiome chez 65 jumeaux au Royaume-Uni. La composition du microbiote intestinal est associée aux habitudes alimentaires, aux différentes étapes de la vie, à la situation géographique, à l’exercice, aux antibiotiques et aux états pathologiques. Cependant, les chercheurs ont cherché à savoir si ces associations pouvaient également avoir un impact sur les concentrations de résidus de pesticides dans les excréments pour indiquer des altérations de la santé intestinale.

    À l’aide de la métagénomique et de la métabolomique, les chercheurs ont mesuré l’activité métabolique des microbes dans les matières fécales et des pesticides dans les excrétions urinaires afin de noter tout changement corporel.

    Le rapport révèle que tous les échantillons d’urine contiennent des résidus d’insecticides pyréthroïdes ou organophosphorés, et que 53 % des échantillons d’urine contiennent du glyphosate. Les personnes qui consomment davantage de fruits et de légumes cultivés selon des pratiques chimiques intensives présentent des concentrations plus élevées de résidus d’organophosphates.

    Bien que l’excrétion urinaire de métabolites (produits de dégradation des pesticides) ne présente pas de corrélation avec les modifications microbiennes intestinales, il existe 34 associations entre la concentration de résidus de pesticides et de métabolites dans les matières fécales et la santé intestinale. L’excrétion de glyphosate dans les matières fécales est corrélée à une augmentation de la richesse des espèces bactériennes, des métabolites d’acides gras et des concentrations de phosphate dans l’intestin. Pour les pyréthroïdes, le métabolite de la deltaméthrine, Br2CA, présente une association positive avec les phytoestrogènes entérodiol (œstrogène alimentaire) et des associations négatives avec des acides aminés spécifiques dans l’intestin.

    Le microbiome intestinal est un groupe de micro-organismes, comprenant des bactéries, des archées, des virus et des champignons, qui jouent un rôle crucial dans la digestion, les fonctions corporelles, la détoxification et la régulation du système immunitaire et du système nerveux central. Par le biais du biome intestinal, l’exposition aux pesticides peut renforcer ou exacerber les effets néfastes d’autres substances toxiques environnementales sur l’organisme.

    Comme le microbiome intestinal façonne le métabolisme, il peut atténuer certains effets toxiques des substances chimiques présentes dans l’environnement. Cependant, en cas d’exposition prolongée à divers contaminants environnementaux, des changements critiques induits par les produits chimiques peuvent se produire dans les microbes intestinaux, influençant les résultats néfastes pour la santé.

    Comme les microbes intestinaux, les microbes du sol sont essentiels à la fonctionnalité de l’écosystème du sol. Les produits chimiques toxiques endommagent le microbiote du sol en diminuant et en modifiant la biomasse microbienne et la composition du microbiome du sol (diversité). L’utilisation de pesticides contamine le sol et donne lieu à un écosystème dominé par les bactéries, ce qui provoque ’des niches écologiques vacantes, de sorte que les organismes qui étaient rares deviennent abondants et vice versa.’ Les bactéries supplantent les champignons bénéfiques, ce qui améliore la productivité du sol et augmente la capacité de séquestration du carbone.

    L’écosystème du sol qui en résulte est malsain et déséquilibré, avec une réduction du cycle naturel des nutriments et de la résilience. Ainsi, les plantes cultivées dans de telles conditions sont plus vulnérables aux parasites et aux agents pathogènes. En outre, les effets du changement climatique ne font qu’exacerber les menaces qui pèsent sur la santé des sols, car des études montrent un lien entre le changement climatique mondial et une forte perte d’organismes microbiens dans l’écosystème du sol.

    Ces résultats viennent s’ajouter au nombre croissant d’études environnementales établissant un lien entre l’exposition aux pesticides et les troubles métaboliques, ainsi que leurs conséquences respectives sur la santé. Bien que des études antérieures suggèrent que l’exposition aux pesticides dans l’environnement perturbe le microbiome intestinal, ce rapport est le premier à trouver une association entre l’excrétion de pesticides et l’exposition à des concentrations de pesticides pertinentes pour l’environnement.

    Bien que la plupart des expositions aux pesticides diminuent la richesse des espèces microbiennes, certains produits chimiques, comme le glyphosate, augmentent la richesse des espèces bactériennes. Cependant, une augmentation de la richesse en espèces n’est pas toujours positive car elle ne permet pas de mesurer la fonction de la façon dont ces bactéries travaillent ensemble. Des études montrent que la diversité fonctionnelle diminue plus rapidement que la richesse en espèces avec l’intensification de l’agriculture. La diversité fonctionnelle implique l’interaction des espèces sur la base d’une similarité dans le comportement, la morphologie, la physiologie ou l’utilisation des ressources, car elle est plus fortement liée à la fonction de l’écosystème.

    En outre, une augmentation de la richesse en espèces du microbiome intestinal peut permettre à des bactéries plus résistantes de se développer et de supplanter d’autres bactéries bénéfiques, indépendamment de leur potentiel pathogène. Par exemple, le glyphosate tue les espèces bactériennes bénéfiques pour l’homme et incorporées dans les probiotiques, mais permet aux bactéries nuisibles de persister, ce qui entraîne une résistance. De même, les sols exposés au glyphosate contiennent une plus grande abondance de gènes associés à la résistance aux antibiotiques et un plus grand nombre de matériel génétique transférable entre espèces.

    La résistance aux antibiotiques peut entraîner des infections de plus longue durée, des frais médicaux plus élevés, la nécessité de recourir à des médicaments plus coûteux ou plus dangereux, et l’incapacité de traiter des maladies potentiellement mortelles. Néanmoins, des études montrent qu’un régime biologique réduit l’exposition individuelle aux pesticides, ce qui se traduit par une réduction significative de la concentration de pesticides dans le corps. Par conséquent, l’alimentation biologique peut également protéger la santé des microbes intestinaux humains en réduisant le nombre de produits chimiques toxiques dans l’organisme.

    Le rapport conclut : ’Nous avons constaté que les personnes qui consomment régulièrement des produits biologiques ont des valeurs d’indice d’alimentation saine plus élevées, mais que d’autres choix de mode de vie sont, selon toute vraisemblance, également des facteurs contributifs. Nous apportons la première preuve d’une association entre l’excrétion de pesticides et les changements du métabolisme du microbiome intestinal à des niveaux d’exposition environnementaux dans la population britannique. Nos résultats soulignent la nécessité de futures études interventionnelles sur le régime alimentaire pour comprendre l’impact de l’exposition aux pesticides sur la composition et la fonction du microbiome intestinal et ses implications pour la santé.’

    Pour améliorer et maintenir les communautés microbiennes, et donc la santé humaine, animale et environnementale, l’utilisation de pesticides toxiques doit cesser. Beyond Pesticides conteste l’enregistrement des produits chimiques toxiques en raison de leur impact sur le sol, l’air, l’eau et notre santé. Alors que les batailles juridiques se poursuivent, le système agricole devrait éliminer l’utilisation d’herbicides synthétiques toxiques pour éviter la myriade de problèmes qu’ils causent. Au contraire, Beyond Pesticides soutient que des alternatives plus sûres sont disponibles et que les pratiques biologiques peuvent protéger la santé publique et l’environnement. Outre les effets positifs sur le microbiome humain, les aliments issus de l’agriculture biologique (lait, viande, fraises, tomates, etc.) contiennent une communauté bactérienne beaucoup plus diversifiée que leurs homologues conventionnels.

    En outre, l’achat d’aliments biologiques lorsque cela est possible peut contribuer à réduire l’exposition et les effets néfastes sur la santé qui en résultent. L’accent devrait être mis sur la conversion à des systèmes biologiques régénératifs et sur l’utilisation de méthodes de lutte contre les parasites les moins toxiques pour atténuer l’exposition nocive aux pesticides. Pour en savoir plus sur le microbiote du sol et de l’intestin et son importance, consultez la revue Pesticides and You de Beyond Pesticide. En outre, vous pouvez en apprendre davantage sur la façon dont les pesticides affectent la santé humaine en consultant la base de données des maladies induites par les pesticides de Beyond Pesticides, qui confirme la nécessité d’une action stratégique pour sortir de la dépendance aux pesticides.

    Toutes les positions et opinions non attribuées dans cet article sont celles de Beyond Pesticides.

    Source : Environmental Health - Content 1999 - 2022 GMWatch. Web Development By SCS Web Design

    Diffusé par https://www.gmwatch.org/en/106-news/latest-news/20030-environmental-pesticide-exposure-alters-gut-microbes

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    Autre source de référence >

    https://beyondpesticides.org/dailynewsblog/wp-content/uploads/cache/2022/05/DN-gut-microbes2/3192842438.jpg

    Un rapport publié dans ‘Environmental Health’ révèle que l’exposition à des concentrations de pesticides pertinentes pour l’environnement peut altérer les communautés microbiennes intestinales, comme le montrent les échantillons de matières fécales. Plus de 300 contaminants environnementaux et leurs sous-produits, dont les pesticides, sont des produits chimiques couramment présents dans les échantillons de sang et d’urine humains. De nombreuses preuves démontrent que les contaminants environnementaux, y compris les pesticides, ont un effet négatif sur la bouche humaine et les microbes intestinaux. Cependant, les échantillons de matières fécales fournissent une représentation précise de la communauté microbienne existant dans l’intestin. Ces substances toxiques peuvent altérer le métabolisme hormonal, ce qui a des effets néfastes sur la santé. Les effets néfastes des contaminants environnementaux sur la santé comprennent les anomalies de la reproduction et du développement, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les maladies du foie, l’obésité, les troubles de la thyroïde et un mauvais fonctionnement du système immunitaire. Bien que les études montrent comment les expositions chimiques affectent la santé humaine, de plus en plus de recherches s’interrogent aujourd’hui sur la manière dont ces produits chimiques toxiques influencent la santé intestinale. Par conséquent, des études comme celles-ci soulignent l’importance d’évaluer comment les contaminants chimiques dérégulent les fonctions corporelles normales par le biais de modifications du microbiome. Le rapport note : ’Nos résultats soulignent la nécessité de futures études d’intervention alimentaire pour comprendre les effets de l’exposition aux pesticides sur le microbiome intestinal et les conséquences possibles sur la santé.’

    Les chercheurs ont examiné l’exposition alimentaire à 186 résidus de pesticides courants dans les excréments fécaux pour déterminer les impacts sur le microbiome chez 65 jumeaux au Royaume-Uni. La composition du microbiote intestinal est associée aux habitudes alimentaires, aux différentes étapes de la vie, à la situation géographique, à l’exercice, aux antibiotiques et aux états pathologiques. Cependant, les chercheurs ont cherché à savoir si ces associations pouvaient également avoir un impact sur les concentrations de résidus de pesticides dans les excréments pour indiquer des altérations de la santé intestinale. À l’aide de la métagénomique et de la métabolomique, les chercheurs ont mesuré l’activité métabolique des microbes dans les matières fécales et des pesticides dans les excrétions urinaires afin de noter tout changement corporel.

    Le rapport révèle que tous les échantillons d’urine contiennent des résidus d’insecticides pyréthroïdes ou organophosphorés, et que 53 % des échantillons d’urine contiennent du glyphosate. Les personnes qui consomment davantage de fruits et de légumes cultivés selon des pratiques chimiques intensives présentent des concentrations plus élevées de résidus d’organophosphates. Bien que l’excrétion urinaire de métabolites (produits de dégradation des pesticides) ne présente pas de corrélation avec les modifications microbiennes intestinales, il existe 34 associations entre la concentration de résidus de pesticides et de métabolites dans les matières fécales et la santé intestinale. L’excrétion de glyphosate dans les matières fécales est corrélée à une augmentation de la richesse des espèces bactériennes, des métabolites d’acides gras et des concentrations de phosphate dans l’intestin. Pour les pyréthroïdes, le métabolite de la deltaméthrine, Br2CA, présente une association positive avec les phytoestrogènes entérodiol (œstrogène alimentaire) et des associations négatives avec des acides aminés spécifiques dans l’intestin.

    Le microbiome intestinal est un groupe de micro-organismes, comprenant des bactéries, des archées, des virus et des champignons, qui joue un rôle crucial dans la digestion, les fonctions corporelles, la détoxification et la régulation du système immunitaire et du système nerveux central. Par le biais du biome intestinal, l’exposition aux pesticides peut renforcer ou exacerber les effets néfastes d’autres substances toxiques environnementales sur l’organisme. Comme le microbiome intestinal façonne le métabolisme, il peut atténuer certains effets toxiques des substances chimiques présentes dans l’environnement. Cependant, en cas d’exposition prolongée à divers contaminants environnementaux, des changements critiques induits par les produits chimiques peuvent se produire dans les microbes intestinaux, influençant ainsi les effets néfastes sur la santé. Comme les microbes intestinaux, les microbes du sol sont essentiels à la fonctionnalité de l’écosystème du sol. Les produits chimiques toxiques endommagent le microbiote du sol en diminuant et en modifiant la biomasse microbienne et la composition du microbiome du sol (diversité). L’utilisation de pesticides contamine le sol et donne lieu à un écosystème dominé par les bactéries, ce qui provoque ’des niches écologiques vacantes, de sorte que les organismes qui étaient rares deviennent abondants et vice versa.’ Les bactéries supplantent les champignons bénéfiques, ce qui améliore la productivité du sol et augmente la capacité de séquestration du carbone. L’écosystème du sol qui en résulte est malsain et déséquilibré, avec une réduction du cycle naturel des nutriments et de la résilience. Ainsi, les plantes cultivées dans de telles conditions sont plus vulnérables aux parasites et aux agents pathogènes. En outre, les effets du changement climatique ne font qu’exacerber les menaces qui pèsent sur la santé des sols, car des études montrent un lien entre le changement climatique mondial et une forte perte d’organismes microbiens dans l’écosystème du sol.

    Ces résultats viennent s’ajouter au nombre croissant d’études environnementales établissant un lien entre l’exposition aux pesticides et les troubles métaboliques, ainsi que leurs conséquences respectives sur la santé. Bien que des études antérieures suggèrent que l’exposition aux pesticides dans l’environnement perturbe le microbiome intestinal, ce rapport est le premier à trouver une association entre l’excrétion de pesticides et l’exposition à des concentrations de pesticides pertinentes pour l’environnement. Bien que la plupart des expositions aux pesticides diminuent la richesse des espèces microbiennes, certains produits chimiques, comme le glyphosate, augmentent la richesse des espèces bactériennes. Cependant, une augmentation de la richesse en espèces n’est pas toujours positive car elle ne permet pas de mesurer la fonction de la façon dont ces bactéries travaillent ensemble. Des études montrent que la diversité fonctionnelle diminue plus rapidement que la richesse en espèces avec l’intensification de l’agriculture. La diversité fonctionnelle implique l’interaction des espèces sur la base d’une similarité dans le comportement, la morphologie, la physiologie ou l’utilisation des ressources, car elle est plus fortement liée à la fonction de l’écosystème. En outre, une augmentation de la richesse en espèces dans le microbiome intestinal peut permettre à des bactéries plus résistantes de se développer et de supplanter d’autres bactéries bénéfiques, indépendamment de leur potentiel pathogène. Par exemple, le glyphosate tue les espèces bactériennes bénéfiques pour l’homme et incorporées dans les probiotiques, mais permet aux bactéries nuisibles de persister, ce qui entraîne une résistance. De même, les sols exposés au glyphosate contiennent une plus grande abondance de gènes associés à la résistance aux antibiotiques et un plus grand nombre de matériel génétique transférable entre espèces. La résistance aux antibiotiques peut entraîner des infections de plus longue durée, des frais médicaux plus élevés, la nécessité de recourir à des médicaments plus coûteux ou plus dangereux, et l’incapacité de traiter des maladies potentiellement mortelles. Néanmoins, des études montrent qu’un régime biologique réduit l’exposition individuelle aux pesticides, ce qui se traduit par une réduction significative de la concentration de pesticides dans le corps. Par conséquent, l’alimentation biologique peut également protéger la santé des microbes intestinaux humains en réduisant le nombre de produits chimiques toxiques dans l’organisme.

    Le rapport conclut : ’Nous avons constaté que les personnes qui consomment régulièrement des produits biologiques ont des valeurs d’indice d’alimentation saine plus élevées, mais que d’autres choix de mode de vie sont, selon toute vraisemblance, également des facteurs contributifs. Nous apportons la première preuve d’une association entre l’excrétion de pesticides et les changements du métabolisme du microbiome intestinal à des niveaux d’exposition environnementaux dans la population britannique. Nos résultats soulignent la nécessité de futures études interventionnelles sur le régime alimentaire pour comprendre l’impact de l’exposition aux pesticides sur la composition et la fonction du microbiome intestinal et ses implications pour la santé.’

    Pour améliorer et maintenir les communautés microbiennes, et donc la santé humaine, animale et environnementale, l’utilisation de pesticides toxiques doit cesser. Beyond Pesticides conteste l’enregistrement des produits chimiques toxiques en raison de leur impact sur le sol, l’air, l’eau et notre santé. Alors que les batailles juridiques se poursuivent, le système agricole devrait éliminer l’utilisation d’herbicides synthétiques toxiques pour éviter la myriade de problèmes qu’ils causent. Au contraire, Beyond Pesticides soutient que des alternatives plus sûres sont disponibles et que les pratiques biologiques peuvent protéger la santé publique et l’environnement. Outre les effets positifs sur le microbiome humain, les aliments issus de l’agriculture biologique (lait, viande, fraises, tomates, etc.) contiennent une communauté bactérienne beaucoup plus diversifiée que leurs homologues conventionnels.

    En outre, l’achat d’aliments biologiques lorsque cela est possible peut contribuer à réduire l’exposition et les effets néfastes sur la santé qui en découlent. L’accent devrait être mis sur la conversion à des systèmes biologiques régénératifs et sur l’utilisation de méthodes de lutte contre les parasites les moins toxiques pour atténuer l’exposition nocive aux pesticides. Pour en savoir plus sur le microbiote du sol et de l’intestin et son importance, consultez la revue Pesticides and You de Beyond Pesticide. En outre, vous pouvez en apprendre davantage sur la façon dont les pesticides affectent la santé humaine en consultant la base de données des maladies induites par les pesticides de Beyond Pesticides, qui confirme la nécessité d’une action stratégique pour sortir de la dépendance aux pesticides.

    Toutes les positions et opinions non attribuées dans cet article sont celles de Beyond Pesticides. Sources : Environmental Health > https://beyondpesticides.org/dailynewsblog/2022/05/environmental-pesticide-exposure-alters-gut-microbes-increasing-urgency-for-organic-transition/

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      Pesticides - Mort des insectes, animaux malades… les pesticides ravagent le vivant - Lorène Lavocat (Reporterre) - 5 mai 2022 à 17h38 Mis à jour le 7 mai 2022 à 07h43

      Mort des insectes, animaux malades… les pesticides ravagent le vivant

    Photo - Une solide expertise scientifique le confirme : les pesticides détruisent la biodiversité et contaminent largement les écosystèmes, jusque dans les fonds marins.

    Les pesticides sont-ils dangereux pour le vivant ? À la demande du gouvernement, quarante-six chercheurs ont planché sur la question pendant deux ans ; ils ont compilé, comparé et analysé plus de 4 000 études. La réponse, rendue publique jeudi 5 mai 2022, tient en trois lettres : oui, ils polluent l’ensemble des milieux et fragilisent la biodiversité. Ce constat n’est pas nouveau, mais il est désormais étayé par une solide expertise scientifique….

    Sous- titres de ‘Reporterre’ :

    Une contamination généralisée des écosystèmes

    Les amphibiens et les dauphins tomberaient plus facilement malades

    Plantation de haies et restauration de zones humides

    https://reporterre.net/IMG/jpg/chacun_affiche_la_concentration_de_glyphosate_pre_sente_dans_ses_urines_tous_de_passent_la_norme_europe_enne_sur_l_eau_potable1._cre_dit_julie_lalloue_t-geffroy-2.jpg

    Les Pisseurs involontaires de glyphosate affichant la concentration de l’herbicide présent dans leurs urines, en 2018. © Julie Lallouët-Geffroy/Reporterre

    Reporterre est un média indépendant dédié à l’écologie sous toutes ses formes. Le journal est géré par une association d’intérêt général à but non lucratif, et n’a donc pas d’actionnaire. Il emploie une équipe de journalistes professionnels, et de nombreux contributeurs. Le journal est en accès libre, sans publicité, et financé à 97% par les dons de ses lecteurs. En savoir plus - Rédaction : Reporterre a/s La Ruche 24 rue de l’Est 75020 Paris - Contacter Reporterre - Une question ? Consultez la FAQ - 📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info - Abonnez-vous en moins d’une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre. S’abonner

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    Traduction, [compléments] et intégration de liens hypertextes par Jacques HALLARD, Ingénieur CNAM, consultant indépendant – 20/05/2022

    Site ISIAS = Introduire les Sciences et les Intégrer dans des Alternatives Sociétales

    http://www.isias.lautre.net/

    Adresse : 585 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France

    Courriel : jacques.hallard921@orange.fr

    Fichier : ISIAS Pesticides Biocides
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